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Cette zone de formation et de conservation des hydrocarbures liquides, appelée fenêtre à huile,
correspond à des profondeurs d'enfouissement approximatives de 2 à 4 km.
Les trois types de kérogène vont fournir des quantités variables d'huile, le plus intéressant étant le
kérogène de type I.
La formation des hydrocarbures se traduit, au point de vue mécanique, par une augmentation du
nombre de molécules, donc du volume de fluide dans les pores de la roche et par conséquent, si cette
roche est peu ou pas perméable, par un accroissement de la pression de pores.
Remarque : Les schistes bitumineux sont des roches riches en kérogène, ce dernier n'ayant pas été
sous mis à des conditions de pression et de température suffisantes pour le transformer en hydrocarbures.
Son évolution s'est arrêtée au stage diagenèse biochimique correspondant à de faibles températures et
pressions. Ces roches soumises à une catagenèse suffisante donneraient des hydrocarbures.
II-3-2-2- Stade de catagenèse avancée ou métagenèse :
Au-delà de températures de l'ordre de 120°C et jusqu'à environ 200°C, se produisent de nouvelles
ruptures des liaisons C-C du kérogène restant et des hydrocarbures déjà formés. Ceux-ci deviennent par
craquage thermique de plus en plus légers et ne sont plus représentés que par des gaz et, en fin de compte,
par du méthane.
II-3-3- Influence du facteur temps :
Le temps joue un rôle majeur dans la genèse des hydrocarbures. Cette genèse, qui nécessite une
température d'autant plus élevée que la roche mère est jeune, peut s'étendre sur une période de durée
variable, de quelques millions d'années dans les bassins très subsidents à plus d'une centaine de millions
d'années, dans le cas de bassins de plate-forme peu subsidents.
II-3-4- Conclusion :
Cette série de transformations sous l'action de la pression, et surtout de la température, peut se
résumer par la (figure II.4). On distingue 3 cas :
• A faible profondeur, une zone immature, domaine de formation d'eau, de gaz carbonique et de
quelques hydrocarbures précoces, notamment du méthane, et également d'hydrogène sulfuré. C'est le
domaine d'action des bactéries, avec formation du kérogène.
• Au-dessous, une zone de genèse d'huile, d'abord lourde et riche en composés polaires puis en
produits de plus en plus légers, correspondant à une température maximale de l'ordre de 120°C.
• A plus grande profondeur, une zone de genèse de gaz sec (CH4). La destruction des noyaux
aromatiques aux températures supérieures à 150°C peut s'accompagner de la formation d'hydrogène
sulfuré et d'azote libre par craquage des composés riches en soufre et en azote.
Le méthane reste, en principe, stable jusqu'à des températures de l'ordre de 550°C. Cependant, la présence
d'eau entraîne une certaine dissociation. A des profondeurs de l'ordre de 9 000 m, jusqu'à 40 % du
méthane serait détruit. La présence de soufre ou de composés soufrés diminue sensiblement cette stabilité.