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Table des matières

LA MINERALISATION.....................................................................................................................3
Définition............................................................................................................................................3
LES TYPES DE MINERALISATION...............................................................................................3
PROCESSUS DE MINERALISATION.............................................................................................3
VITESSES DE BIODEGRADATION ET DE MINERALISATION...............................................5
Les temps moyens de biodégradation sont donnés dans les tableaux ci-dessous................................5
HUMIFICATION.................................................................................................................................6
Définition...............................................................................................................................................6
PROCESSUS D’HUMIFICATION............................................................................................................6
IMAGE D’ILLUSTRATION..............................................................................................................7
LA MINERALISATION

Définition
En agronomie et pédologie, la minéralisation est la décomposition de la
partie organique d'une matière du sol qui contient également une
partie minérale. Elle correspond à la biodégradation ultime des substances
organiques résultant d'une action biologique.
La minéralisation permet le retour du carbone et des autres éléments sous
forme inorganique et donc à nouveau utilisables par les végétaux. Processus
naturel, il peut être accéléré par un feu (combustion) ou être géré par l'humain,
par exemple pour produire un engrais naturel (compostage).

LES TYPES DE MINERALISATION


A. LA MINERALISTION PRIMAIRE
La minéralisation primaire M1 (6) est un processus assez rapide. Il aboutit à la
libération de substances nutritives par désagrégation et dépolymérisations
successives des matières organiques.
Parmi ces substances, on trouve : l’eau, le CO 2, l’azotenitrique, les phosphates et
sulfates, etc... Cette phase se déroule essentiellement sous l’action de la faune du
sol et des microbes (champignons et bactéries). Ces matières minérales peuvent
être assimilées par les plantes, adsorbées sur le complexe argilo-humique,
perdues par lessivage ou reprise par certains microbes pour la synthèse de
l’humine microbienne
B. LA MINERALISTION SECONDAIRE
La minéralisation secondaire M2 est au contraire un processus très lent, à raison
de 2 – 3 % par an. Elle affecte l’humus formé depuis de nombreuses années et
libère des quantités annuelles d’éléments nutritifs considérables qui sont mis à
disposition des plantes

PROCESSUS DE MINERALISATION
a matière organique fraîche du sol subit une double transformation à travers
deux processus parallèles :

 la minéralisation, qui transforme la matière organique en eau, sels


minéraux (nitrates, phosphates, soufre réduit) et CO2 ;
 L'humification, qui convertit les substances organiques n'ayant pas été
directement détruites au cours de la minéralisation primaire.
L'humus stocke en effet momentanément la matière organique, qui est donc
soustraite à la minéralisation dite primaire ; mais cet humus ne s'accumule pas
indéfiniment dans le sol, car il subit à son tour une biodégradation, plus lente,
appelée minéralisation secondaire. Cette minéralisation secondaire est plus ou
moins importante selon les conditions pédoclimatiques, et in fine transforme
également ses éléments en eau, sels minéraux et CO2.
La minéralisation est précédée par le développement de la pourriture blanche sur
les feuilles, et par la fragmentation des macro-débris, laquelle est principalement
réalisée par des détritivores qui digèrent partiellement
la cellulose : microarthropodes dont le nombre dépasse souvent 400 000 au m2 et
qui perforent l'épiderme des feuilles (insectes de type collemboles capables de
squelettiser les feuilles6, acariens brouteurs de type Oribates), vers de
terre, gastéropodes, microarthropodes (larves de diptères, isopodes, diplopodes)
qui agrandissent les ouvertures faites par les microarthropodes précédents et
mangent 40 % de la litière en découpant les feuilles et attaquant les nervures,
etc.
Lorsque les vers et les microarthropodes fragmentent les plus petits débris et
les fèces des autres brouteurs, ils stimulent le développement
des décomposeurs (bactéries, champignons) sur tous ces microfragments. Se met
alors en place la minéralisation proprement dite, qui implique ces décomposeurs.
Ces derniers tirent l'énergie indispensable à leur développement de la
dégradation enzymatique intervenant au cours des processus de respiration et
de fermentation (aérobie ou anaérobie).
Au cours de la minéralisation primaire, les grandes molécules organiques
(protéines, lipides, cellulose, lignine) subissent une
dépolymérisation hydrolytique ou oxydative du fait de l'activité des
décomposeurs :

 Les agents cellulolytiques attaquent la cellulose grâce à une exoenzyme,


la cellulase. Ce sont essentiellement des bactéries et
des champignons saprophages. Les bactéries cellulolytiques interviennent
généralement dans des sols neutres ou légèrement alcalins ; les champignons
prennent le relais dans les sols acides.

 Les agents lignolytiques hydrolysent la lignine. Ce sont essentiellement des


champignons aérobies (mycélium de macrochampignons et
champignons ectomycorhiziens) qui font partie de la pourriture blanche de
la litière et l'humus.
Le processus complet s'achève avec la transformation des petites molécules
organiques en éléments minéraux (N, P, K), avec libération d'eau et de CO 2. Une
fraction de la matière organique est plus difficilement transformée : elle
correspond à des tanins11 et des résidus polyphénoliques des lignines combinés
à des protéines et formant des pigments bruns (couleur des feuilles automnales).
La minéralisation secondaire (appelée aussi minéralisation de l'humus ou
déshumification) utilise les mêmes processus chimiques que la minéralisation
primaire, mais est plus lente (décomposition de 1 à 3 % de la matière humifiée
par an alors que la minéralisation primaire décompose une litière améliorante
sur une durée d'un à cinq ans)13. La recherche actuelle remet toutefois en cause
cette classification basée sur la seule échelle de temps : la minéralisation et
l'humification sont des processus complexes de décomposition progressive qui
restent encore difficiles à appréhender.

VITESSES DE BIODEGRADATION ET DE
MINERALISATION
Les temps moyens de biodégradation sont donnés dans les tableaux ci-dessous

omposés organiques initiaux Temps approximatif de demi-vie

Sucres 3 mois

Hémicelluloses 4 mois

Cellulose 6 mois

Lignines 1 an

Cires 2 ans

Phénols 7 ans

Substances humiques formées Temps approximatif de demi-vie

Acides fulviques 200 - 1000 ans

Acides humiques 200 - 1000 ans

Humine plus de 2000 ans


Ainsi, « lorsqu'une feuille morte tombe au sol, certains de ses atomes de carbone
retournent à l'atmosphère dans un délai de quelques semaines ou mois. D'autres
vont être immobilisés quelque temps dans la solution du sol ou vont être
incorporés dans des microorganismes. D'autres enfin vont être bloqués au sein
de composés stables et seront encore là dans mille ans ! »
La matière organique se décompose plus ou moins rapidement selon le type
d'humus. Dans un sol typique, près de 60 % de la matière organique est
minéralisée en un an. La vitesse de minéralisation dépend beaucoup des
caractères de l'humus, essentiellement de son pH, de son humidité et de son
contenu biologique (rapport C/N). Le mull, ou humus doux (pH compris entre
5,5 et 8,5 : mull calcique qui a un pH basique ou mull forestier faiblement acide)
est caractérisé par un rapport C/N faible (entre 10 et 20), une litière peu épaisse
et une matière organique composée essentiellement d'acides humiques. La
minéralisation et nitrification rapides (80 % de la litière est dégradée en un an
dans une forêt tempérée)18 sont principalement l'œuvre de bactéries.
Le Moder (humus intermédiaire à pH compris entre 4 et 5) est caractérisé par un
rapport C/N plus élevé (entre 15 et 25) et une matière organique composée
d'acides fulviques et humiques. La minéralisation et nitrification lentes (80 % de
la litière est dégradée en quatre ans) 19 sont principalement l'œuvre de
champignons. Le mor ou humus brut (pH acide compris entre 3,5 et 5) est
caractérisé par un rapport C/N très élevé (entre 25 et 40, parfois supérieur à 100)
et une matière organique composée essentiellement d'acides fulviques (ne
formant pas de complexe argilo-humique en raison de l'acidolyse20 des argiles).
La minéralisation et nitrification très lentes (80 % de la litière est dégradée en 15
à 20 ans)21 sont principalement l'œuvre de champignons.

HUMIFICATION
Définition
une humification, terme qui implique la formation de l'humus à partir
de matière organique morte, fait intervenir de nombreuses
réactions enzymatiques réalisées par les bactéries, les champignons et
la microfaune du sol. Elle forme l'humine et des substances humiques.

PROCESSUS D’HUMIFICATION
L’humification est un processus de formation de substances humiques (matière
organique arrivée à maturité) décomposées à partir de restes végétaux.
L'humification résulte de l'oxydation progressive par apport d'oxygène à partir
d'eau oxygénée et abaissement de la nappe phréatique, des valeurs de pH de

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