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Et rejets urbains
Matière 1. : Géochimie de l’environnement
• Introduction
Chap 2 : Les différents types d’environnement actuels : les milieux oxiques, les milieux anoxiques et
développement de l’anoxie
• 1 - Définition de l’anoxie
• 2- Demande de l’oxygène dans les eaux
• - processus biochimiques et facteurs contrôlant la dégradation de la matière organique
• 3- les environnements oxiques
• 4 les environnements anoxiques
• 4.1- les systèmes fermés anoxiques (lacs)
• 4.2- les systèmes semi-fermés anoxiques
Définition
Chap 1 : Classification des rejets urbains
La biocènose est l'ensemble des êtres vivants composé d’animaux (faune) et de végétaux
(flore). Aussi appelée communauté, elle correspond à l’ensemble des êtres vivants (animaux,
végétaux, champignons, bactéries, etc.) établis dans un même milieu, ou biotope.
De façon évidente, un biotope particulier, bien qu'autonome, est en interrelation avec les
milieux voisins, avec lesquels il échange de la matière organique et minérale ou de
la lumière par exemple). Les dimensions des écosystèmes peuvent varier considérablement;
ils peuvent être très petits, comme une mare, ou être gigantesques, comme l’océan.
Les êtres vivants échangent du carbone avec l'atmosphère dans les deux sens par des
processus de photosynthèse, de respiration et de fermentation,
– Photosynthèse :
– Respiration cellulaire :
– Fermentation :
organismes autotrophes
polysaccharides (carbohydrates)
Accumulation et préservation
Accumulation de la m.o.
1
Quantité de m.o. dans → = f (biomasse) → = f (photosynthèse)
un bassin de sédimentation
↓
= f (facteurs physico-chimiques :
luminosité, O2 dissout, apports
nutritifs, temp)
Remarque : L’examen des COT dans les sédiments actuels, montrent que de nombreux
bassins à productivité primaire importante ne présentent que des valeurs faibles en m.o.).
Donc la biomasse constitue une condition nécessaire mais non suffisante pour qu’il y’ait
accumulation de m.o.
1
Quantité de m.o. dans → = f ( conditions d’oxydoréduction du milieu de dépôt)
un bassin de sédimentation
↓
Conditionne l’accumulation et
la préservation de la m.o.
Fig. 4 – accumulation et préservation de la matière organique en fonction des conditions
d’oxydo-réduction
Fig. 5 – transformation biochimique et géochimique de la matière organique : les différentes
phases d’évolution de la matière organique (diagenèse, catagenèse et métagenèse)
Le plancton constitue l'ensemble des microorganismes qui vivent à la surface des océans,
dans une couche qui fait jusqu'à plusieurs dizaines de m (+100 m/endroit).
Après la mort d'un individu, son squelette devient une particule sédimentaire. Il s'ensuit
que la surface des océans produit de très fines particules composées de matières
organiques non encore oxydées, de CaCO3 et de silice produit une couche sédimentaire
sur le plancher océanique.
Rq : les rejets qui émanent de ces processus déséquilibrent les échanges avec d'autres
réservoirs de carbone, comme les échanges avec les océans (dissolution accrue) ou avec la
biosphère (photosynthèse accrue).
L'effet de serre s'accentue (par rejet de CO2 et CH4), d'où un déséquilibre des échanges
d'énergie et de chaleur qui provoque le réchauffement climatique. La hausse de
température perturbe en retour le cycle du carbone.
DESCRIPTION PHYSICO-CHIMIQUE
DE L’ENVIRONNEMENT AQUATIQUE ACTUEL
Met e évidence
Zonation verticale suite au comportement de ces éléments qui est fonction des zones
traversées
– Zone photique
– Zone disphotique ou aphotique
– Interface eau/sédiment
rôle important dans les échanges des ions et/ou des substances dissoutes
entre l’eau sus-jacente au sédiment et le sédiment
– sédiment
sédiment profond
Remarque : il ne faut pas oublier l’eau interstitielle qui joue un rôle important comme milieu
de transition entre les eaux qui recouvrent le sédiment et le sédiment. Elle est le siège de
nombreuses réactions chimiques et biologiques
1 – La zone photique
Remarque : certains acides et bases sont aussi présents en concentration faible et en solution
dans les eaux marines
ex. acide borique (H3BO4), acide silicique Si(OH)4, ions ammoniums (NH4+) et
acides organiques
= f (intensité de l’éclairement)
= f (profondeur de l’eau, turbidité)
Remarque : On retiendra que la zone photique se situe, en général, dans les premiers 200m
en dessous d la surface de l’eau (TISSOT ET WELTE, 1978)
PHOTOSYNTHESE
Elle fonctionne à l’énergie solaire et est à la base de la production organique. Tout consiste
en une conversion de l’énergie lumineux en énergie chimique
Cette réaction fournit des protons et permet de convertir l’énergie lumineuse absorbée par
la chlorophylle en énergie chimique.
P R
Remarque :
Même si la stœchiométrie de la réaction est différente pour chaque système aquatique et
pour chaque algue, la dynamique compliquée photosynthèse – respiration, pour tous les
organismes, peut être transcrite par des relations simples
C / N / P = 106 / 16 / 1
Processus chimiques :
La composition chimique de l’écosystème marin ou des eaux naturelles de manière
générale, est fonction des principaux processus chimiques (dissolution des roches,
précipitation de substances minérales, interaction entre phases minérales et phases
organiques), biologiques (production, consommation, et décomposition des organismes
vivants, photosynthèse, respiration) et physiques.
Processus d’altération :
Ils correspondent à des réactions acide – base et consistent en des réactions de dissolution
des roches les plus abondantes (silicates, carbonates et oxydes).
== une composition chimique variée. On y trouve plusieurs éléments (C, Ca, H+, Si,
Mg, Cl, Na, N, S, P, Al, K ….), des acides et des bases.
Le lessivage des éléments chimiques par l’eau ne concerne que les éléments mobiles. La
mobilité dépend de deux facteurs :
2 – Si 3 < v/r < 10, il y’a combinaison avec OH-. La ré action s’arréte au niveau de la
première étape : H2O se casse en OH- et H+
--------------------------- formation des hydroxydes
ex. Fe(OH) 3
Rq : Ce cas correspond à des cations tri ou tetravalents : Fe 3+ , Al 3+ , Mn 4+ , Ti 4+
…
3 – Si v/r < 3, il n’y a pas de réaction sur l’eau, les ions restent dispersés dans la solution ( le
potentiel de ionisation n’est pas assez fort pour casser la molécule d’eau).
Cependant, une partie seulement de la matière organique est oxydée, l'autre partie se
dépose au fond de l’océan et est incorporée dans les sédiments où elle est gardée à
l'abri de l'oxygène et sera éventuellement ramenée à la surface terrestre sous forme
de combustibles fossiles, ou de kérogènes, beaucoup plus tard dans le cycle géologique.
milieu aquatique CO2 atmosphérique
énergie solaire
hv
processus de maturation
roches énergétiques
Ce sont les organismes, végétaux ou animaux, qui vivent sur le substrat ou dans le
substrat, ainsi que ceux qui nagent dans son voisinage immédiat, forment le benthos (en
grec : « profondeur »).
Caulerpa prolifera
Cette espèce est méditerranéenne,
contrairement à celles qui ont été
introduites accidentellement, ou par
voie naturelle. On la trouve sur fonds
sablo- vaseux,
jusqu'à une vingtaine de mètres
Fig. 10 – photos de certains phytoplanctons
LES FORAMINIFERES
Les plus anciens foraminifères fossiles datent du Cambrien inférieur. Certaines
espèces sont des marqueurs de certaines périodes: les Nummulites sont typiques à l'ère
tertiaire (paléogène), certaines Globigérines du Crétacé supérieur à l‘Eocène (fin
secondaire - tertiaire)
Tous les organismes sont composés par les mêmes constituants chimiques :
lipides, protéines, carbohydrates et lignine des végétaux supérieurs. Une différence
fondamentale existe dans la composition chimique des algues planctoniques marines et
des végétaux supérieurs terrestres.
Dans le milieu marin, la m.o. évaluée le plus souvent sur la base du dosage du carbone
organique total (m.o. = 2 COT), se trouve sous trois formes :
* sous forme d’organismes vivants
= m. o. particulaire vivante qui représente environ 2% de la m.o. totale. Faisant
partie intégrante d’un organisme, la m.o. sera soumise à la mobilité des divers maillons des
chaînes alimentaires marines
1 – m.o. dissoute :
Elle désigne le carbone de la m.o. qui passe à travers un tamis de 0.4 um. La m.o.d. a pour
sources des substances d’origines diverses. Pour une évaluation du COD :
2 – m.o. particulaire :
1 – le CO2 :
Fig. 14 - Action de la concentration en CO2 sur l’intensité phytoplanctonique sous fort éclairement
2 – la lumière :
Rq : le dégagement d’O2 est en étroite relation avec l’intensité lumineuse qui reste
influencée par la transparence du milieu (=f(abondance des organismes vivants dans le
milieu, couleur du milieu et la matière en suspension).
3 – la température :
Elle joue un rôle important dans les milieux aquatiques et la vie des organismes. Une
étroite relation a été établie entre la température et la solubilité de l’oxygène.
Écarts significatifs entre la température des installation d’une barrière
eaux de surface et celle des eaux profondes thermocline
richesse de la tranche
supérieure en O2
forte productivité
4 – la composition chimique :
La composition chimique et surtout les éléments nutritifs (N, P) sont essentiels pour la
productivité primaire :
• B - La silice :
elle est indispensable à la formation de la logette de certains algues
planctoniques unicellulaires (diatomées par ex) et certains protozoaires
• C - L’azote :
existe sous plusieurs formes qui sont en relation avec les processus biologiques et
chimiques faisant intervenir cet élément
2 – La zone disphotique
C’est une zone aphotique, elle s’étend au –dessous de la zone photique, moins
oxygénée et l’intensité de la lumière y est plus faible.
Elle est comprise entre la profondeur limite de la photosynthèse jusqu'à la
profondeur où la lumière naturelle est nulle. Certains scientifiques la définissent simplement
comme la zone qui n'est pas exposée à la lumière.
Le terme aphotique vient du grec φοτος (photos soit lumière) et la première lettre a
signifie sans. La zone aphotique peut être décrite simplement comme une zone aquatique
sans lumière
3 – l’interface eau-sédiment
Il constitue une zone intermédiaire entre deux milieux ou systèmes complexes ayant chacun
son entité physique, chimique et biologique correspondant respectivement à la tranche
d’eau et au sédiment
------------ contrôle des échanges de matière organique et d’énergie entre les deux
systèmes
• une activité biodégradative plus intense que dans les couches sous-jacentes
• Une compaction faible et donc des meilleurs possibilités d’échange entre la masse
d’eau qui recouvre les sédiments et les eaux interstitielles
•
Rq: le flux de m.o. à l’interface eau – sédiment sont régulés par des processus
sédimentaires, géochimiques, biochimiques et biologiques qui expliquent le taux de
préservation et/ou de dégradation.
4 – Le sédiment
a – la zone d’oxydation :
b – la zone de sulfato-réduction :
C – la zone de méthanogenèse :
4 – 2 – Le sédiment profond :
Les zones plus profondes des sédiments constituent le domaine des réactions
abiotiques puisque dépourvus de toutes activités biologiques.
l’évolution des dépôts (matières organiques et minérales) est conditionnée par deux
facteurs essentiels : la température et la pression.
0.01 Bio-polymères : protéines + lipides + carbohydrates
1.00 Polycondensation
diagenèse
Insolubilisation
10.0
100
Géo-polymères : kérogène
1000
Production
d’hydrocarbures
métagenèse
10000 Carbonisation
métamorphisme
graphite Utilisés en industrie
Profondeur en m
Dégagement de CO2
Transformation biochimique de la m.o.
5 – l’eau interstitielle :
--- joue un rôle important dans les différents processus qui se déroulent au
niveau de l’interface eau/sédiment comme vecteur privilégié. A ce niveau
s’accumulent les produits du métabolisme bactérien, en particulier les sels azotés
résultant de l’ammonification et de la dénitrification. Inversement, certains ions,
comme les sulfates, y diffusent à partir du stock des eaux sus-jacentes
--- en équilibre avec les colonnes d’eau et de sédiment, elle est le siège de
réactions biotiques et abiotiques complexes
LES DIFFERENTS TYPES D’ENVIRONNEMENTS ACTUELS :
LES MILIEUX OXIQUES ET ANOXIQUES
DEVELOPPEMENT DE L’ANOXIE DANS LES MASSES D’EAU
I – Définition de l’anoxie :
Lorsque
Les conditions anoxiques se développent quand la demande naturelle en oxygène dans les
eaux excède l’offre.
80% 20%
oxydation de m.o.
(consommation d’ O2) oxydation
Profondeur
Rq : la matière organique qui échappe à cette oxydation dans les couches superficielles
continue à susciter une demande en O2 au cours de sa chute.
courants de circulatio
développement de l’anoxie
1 – demande en O2 dans les eaux est régie essentiellement par des processus d’ordre
biochimique :
au niveau de la zone photique ( eaux superficielles illuminées par des rayons solaires) :
= f(pluviométrie)
m.o. morte
thermodynamiquement instable
(tend à atteindre son niveau d’énergie le plus bas)
Décomposition (action des micro-organismes)
Bactéries principalement
Fond
CO2 + H20 + m.o. non dégradée (lorsque l’O2 n’est pas suffisant)
Quand les nitrates s’épuisent, la dégradation se poursuit par les bactéries anaérobies
utilisant les sulfates (SO4) comme source d’oxygène (sulfato-réductrices)
Fond
Les sédiments à grains fins (argiles par ex.) freinent la diffusion des agents oxydants (O2,
NO2, SO4) et permettent le développement d’une activité bactérienne réduite.
Les sédiments grossiers (à gros grains) (sables par ex.) ayant pris naissance dans un milieu
oxydant et agité, favorisent la diffusion, à travers les pores, des agents oxydants et
contiennent, par conséquent, très peu de matière organique.
le taux de m.o. accumulée varie de 0.3 à 4% sous forme de COT dans les milieux
anoxiques.
Si la vitesse de sédimentation devient trop importante V> 500 cm/1000 ans, les sédiments
entraînent un processus de dilution et par conséquent le taux de m.o. accumulée diminue,
ce qui se traduit par des valeurs de COT faibles.
L’oxygène est fourni aux masses d’eau par deux processus physiques :
• Les mouvements ascendants des eaux profondes riches en oxygène, plus froides
et plus denses, vers les couches d’eau superficielles ou de profondeur moyenne.
En ce qui concerne le fond, trois propriétés physiques gouvernent l’oxygénation des eaux :
1 - La densité de l’eau augmente avec une augmentation de la salinité : une eau salée
est plus dense qu’une eau douce
Si les eaux de surface riches en O2 deviennent plus denses que les eaux du fond (lorsqu’elles
deviennent plus salées ou plus froides), elles tendent à descendre a u fond où elles
circuleront à la manière de courants d’aération
les eaux douces et froides dissolvent plus d’O2 que les eaux salées et/ou chaudes
Ils sont caractérisées par une richesse en oxygène dissous. Les teneurs en O2 varient entre 2
et 8 ml d’O2 dissous par litre d’eau.
Dans les milieux oxiques, l’interface O2/H2S (qui sépare entre les masses d’eau riches en O2
et les niveaux pauvres voire dépourvus d’O2) est situé dans le sédiment. La remontée vers
les eaux de surface sera tjs limitée par l’oxydation rapide du H2S au contact de l’O2 pour
donner du SO4 selon la réaction :
Fig. 18 -
Un milieu sera qualifié d’anoxique lorsque les teneurs en oxygène chutent au-delà de 0.5
ml/l avec un interface O2/H2S dans l’eau. Les eaux qui recouvrent les sédiments étant
pauvres en O2 : les bactéries sulfato-oxydantes ne sont plus actives et les sulfates ne
sont plus oxydés :
Fig. 20 - milieu anoxique : pas d’O2 dissous dans les eaux du fond avec accumulation de H2S,
Tissot et Welte, 1978
Fig. 21 – Environnement anoxique
Les lacs : d’extension limitée, les lacs (mers continentales) occupent une partie
relativement restreinte de la surface terrestre mais sont le siège d’importants dépôts de
matière organique.
Cette richesse est sous l’influence des caractères chimiques des eaux et des
sédiments qui sont fonction de plusieurs paramètres :
Ils sont fréquents dans les climats chaud et humide où l’eau perdue par
évaporation est compensée par une eau douce riche en éléments nutritifs et en oxygène et
dont l’alimentation est permanente.
Cet apport favorise l’emplacement d’une halocline permanente conférant à ces
milieux la même évolution qu’un lac autrophe
Fig. 22 - bassins semi-fermé à balance positive
Ce sont les milieux de transition (lagune, estrans tidaux, delta et estuaire) soumis à la fois
aux influences fluviatiles et marines, parfois lacustres qui se comportent comme des pièges
pour les éléments nutritifs d’où le développement d’une biomasse importante.
Ils résultent d’un climat chaud et sec. Il existe un apport constant d’eau océanique
pour compenser le taux élevé de l’évaporation.
Au fur et à mesure que les eaux océaniques entrent dans le bassin, elles remplacent
les eaux hypersalines qui chutent vers le fond et créent un contre courant en direction de
l’océan. Le bassin est alors bien oxygéné et pauvre en éléments nutritifs.
La mer Méditerranée :
Les deux plus grands bassins semi-fermés au monde sont la mer Rouge et la
Méditerranée. Ils sont à balance d’eau négative. Les eaux du fon sont bien oxygénées et le
sédiments sont pauvres en m.o. Le résultat négatif du bilan en eau résulte des pertes d’eau
par évaporation
Fig. 23 – exemple de bassin semi-fermé à balance négative en eau (Mer méditeranée)
Rq : les études réalisées dans le cadre des expéditions océanographiques (D.S.D.P. : Deep
Sea Drilling Project) ont démontré l’existence, par le passé, de conditions anoxiques dans
l’Est de la Méditerranée durant le Pleistocène (14000 à 9000 ans)
Les conditions anoxiques sont apparues cinq fois par le passé au cours du Pleistocène,
donnant naissance à des boues anoxiques noires (COT = 2 à 8%) dépourvus de faune
benthique. Ces conditions sont apparues suite à un mixage brutal de l’eau de la
Méditerranée par les eaux douces (fonte des glaces et climat humide) qui la transforme en
un bassin similaire à la mer Noire
Ils sont constitués par les mers et les océans. Des conditions anoxiques peuvent
apparaître dans les zones à up-wellings où la remontée des eaux froides profondes chargée
en éléments nutritifs (N, P) occasionnent un développement considérable de la biomasse.
exemples :Chili, Mauritanie, côtes du Maroc, côte de Californie, off shore du Pérou
et l’off shore de Namibie
Fig. 24 - Système ouvert (cas du plateau continental péruvien)
Les Rejets urbains
Les formes de la pollution et les signes de dégradation de la qualité des eaux ont
commencé à se manifester dans certains sites depuis longtemps.
Mais c’est au cours de ce siècle, surtout avec le développement de l’industrie que le
problème de la pollution a commencé à devenir préoccupant.
Aujourd’hui, c’est sur les côtes et notamment au contact des grandes concentrations
industrielles que les eaux marines montrent les formes de dégradation les plus inquiétantes.
Hormis la qualité physico-chimique et chimique des eaux, évaluée à travers les paramètres
de température, pH, conductivité électrique, potentiel redox, matières en suspension et
l’oxygène dissous (OD), l’analyse porte sur la :
En ce qui concerne les eaux domestiques, environ 70% des composés organiques sont
généralement dégradés après 5 jours et la dégradation est pratiquement complète au bout
de 20 jours.
L’indicateur utilisé est généralement la DBO5 qui correspond à la quantité d’oxygène
(exprimée en mg/l) nécessaire aux microorganismes décomposeurs pour dégrader et
minéraliser en 5 jours la matière organique présente dans un litre
Des éléments tels que l’azote (N) et le phosphore (P) constituent des éléments nutritifs
(nutriments) indispensables aux végétaux. Les composés qui en contiennent comme les
phosphates et les nitrates constituent des matières nutritives de choix pour les végétaux.
Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement l’objet d’un suivi particulier. Une
forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des eaux usées domestiques (sels
régénérants utilisés dans les lave-vaisselle) ou par certaines eaux usées industrielles.
Les éléments traces métalliques : Le suivi des concentrations en éléments traces métalliques
(densité > à 5 g/cm3) est particulièrement important vu leur toxicité et leur capacité de
bioaccumulation le long des chaînes alimentaires. Contrairement aux polluants organiques,
les métaux ne peuvent pas être dégradés biologiquement ou chimiquement. Les
concentrations en cuivre, nickel, chrome, plomb, zinc, cadmium, arsenic sont régulièrement
mesurées par les réseaux de surveillance.
• composés organophosphoriques ;
• composés organostanniques utilisés surtout dans les produits anti-fouling ; et
• biocides et leurs dérivés non repris dans d’autres catégories .
La majorité des micro-organismes pathogènes sont d’origine fécale. En effet, pour contrôler
ce type de pollution, on se base sur le choix de témoins nommés germes indicateurs ou
germes tests. Le choix de ces indicateurs microbiens doit répondre à certaines exigences
(Leclerc et al., 1995) :
Généralement, les indicateurs les plus spécifiques de la contamination fécale directe sont les
coliformes et les entérocoques (streptocoques fécaux).
- Coliformes totaux : Ce sont des bacilles gram négatif ne formant pas de spores, ne
possédant pas d’oxydase, anaérobies facultatifs et fermentant le lactose avec production de
gaz en 48 h à 35°C (Kenner et al., 1961). Ils peuvent avoir d’autres sources à part la matière
fécale à savoir les cours d’eau, les eaux de ruissellement et certains types d’effluents
industriels.
- Coliformes fécaux : Ils ont les mêmes caractéristiques que les coliformes totaux mais la
fermentation du lactose avec production du gaz se fait à 44°C. Ils indiquent généralement
une pollution récente de l’endroit où ils sont décelés, car ils ne se multiplient pas dans le
milieu marin
Les eaux usées urbaines contiennent des matières minérales et des matières organiques. Ces
contaminants peuvent être quantifiés par le biais des mesures telles métaux lourds (cuivre,
zinc, plomb, cadmium), matières en suspension totales (MEST), solides dissous totaux (SDT),
les composés nitrogénés et phosphatés (N total, P total) et les composés ammoniacaux (N-
NH4).
• les polluants organiques, y compris les HAP, PCB, le DEHP, LAS, NPE, les
dioxines (PCDD) et les furanes (PCDF). Plus de 6.000 composés organiques ont
été détectées dans les sources d'eau brute dont la plupart sont dues aux
activités humaines et dont certains d'entre eux sont très persistants, d'autres
sont facilement biodégradables.
Tableau I.1 : Concentrations de métaux dans les eaux usées urbaines et commerciales
[Wilderer et Kolb, 1997 à Munich, Allemagne]
éléments eaux usées domestiques eaux usées industrielles
[mg/l] [mg/l]
Pb 0.1 13
Cu 0.2 0.04-26
Zn 0.1-1.0 0.03-133
Cd <0.03 0.003-1.3
Cr 0.03 20
Ni 0.04 7.3
Il ya un grand nombre de polluants organiques à partir d'un large éventail de sources qui
peuvent être dans les eux usées urbaines. Paxéus (1996a) a identifié plus de 137 composés
organiques dans les affluents des usines de traitement des eaux usées municipales à
Stockholm.