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Géochimie de l’environnement

Et rejets urbains
Matière 1. : Géochimie de l’environnement

• Introduction

Chap 1 : description physico-chimique de l’environnement aquatique actuel

• 1 – la zone photique (tranche d’eau superficielle)


• 1.1 – la photosynthèse :
• 1.2 – productivité biologique des environnements aquatiques récents :
• - organismes responsables de la productivité primaire de la m.o.
• - différentes formes de la m.o.
• - facteurs contrôlant la productivité : cycles biogéochimiques (N et P)
• 2 – la zone disphotique
• 3- l’interface eau sédiment
• - activité bactérienne dense
• - lieu essentiel de la dégradation microbienne
• 4 – le sédiment
• 4.1 – la tranche superficielle du sédiment
• - zone d’oxydation
• - zone de sulfato-réduction
• - zone de méthanogenèse
• 5- l’eau interstitielle
- vecteur d’échange

Chap 2 : Les différents types d’environnement actuels : les milieux oxiques, les milieux anoxiques et
développement de l’anoxie

• 1 - Définition de l’anoxie
• 2- Demande de l’oxygène dans les eaux
• - processus biochimiques et facteurs contrôlant la dégradation de la matière organique
• 3- les environnements oxiques
• 4 les environnements anoxiques
• 4.1- les systèmes fermés anoxiques (lacs)
• 4.2- les systèmes semi-fermés anoxiques

Matière 2. : les rejets urbains

Définition
Chap 1 : Classification des rejets urbains

• 1. les rejets urbains selon l’origine


• 2. les rejets urbains selon le type
• 3. Analyses des rejets urbains

Chap 2 : Analyse des rejets urbains

• 1. la demande biochimique en oxygène


• 2. la demande géochimique en oxygène
• 3. Substances eutrophisantes : différentes formes d’azote et de phosphore (nutriments)
• 4. Eléments en solution
• 5. polluants chimiques
• 6. analyse bactériologique

Chap 3 : Caractéristiques et composition des rejets urbains

• 1. Les éléments potentiellement toxiques


• 2. Les polluants organiques
Définition de l’écosystème :

Un écosystème est un ensemble dynamique d'organismes vivants (plantes, animaux et


micro-organismes) qui interagissent entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent. C’est
un milieu dans lequel les conditions physicochimiques sont relativement homogènes et
permettent le développement d'un ensemble d'organismes vivants. Il est formé de deux
composantes: La biocènose et le biotope.

La biocènose est l'ensemble des êtres vivants composé d’animaux (faune) et de végétaux
(flore). Aussi appelée communauté, elle correspond à l’ensemble des êtres vivants (animaux,
végétaux, champignons, bactéries, etc.) établis dans un même milieu, ou biotope.

Le biotope correspond à un milieu de vie délimité géographiquement dans lequel les


conditions écologiques (température, humidité, etc.) sont homogènes, bien définies, et
suffisent à l’épanouissement des êtres vivants qui y résident (appelés biocénose). Les
biotopes se caractérisent par un ensemble de paramètres hydrologiques, géologiques,
chimiques, climatiques et géographiques offrant un environnement parfois particulier,
duquel certaines espèces peuvent dépendre totalement. C'est pourquoi, dans des mesures
de préservation d’espèces, il est nécessaire de protéger au préalable le milieu de vie.

De façon évidente, un biotope particulier, bien qu'autonome, est en interrelation avec les
milieux voisins, avec lesquels il échange de la matière organique et minérale ou de
la lumière par exemple). Les dimensions des écosystèmes peuvent varier considérablement;
ils peuvent être très petits, comme une mare, ou être gigantesques, comme l’océan.

Les grands écosystèmes sont généralement décrits comme :

 des écosystèmes aquatiques - en eau salée ou en eau douce;


 des écosystèmes terrestres - les forêts, les prairies, les déserts, etc

Fig. 1- exemple d’un écosystème marin


Fonctionnement d’un écosystème

L’étape organique de l’écosystème se déroule lorsque la matière minérale est prélevée et


intégrée dans le réservoir des êtres vivants (biosphère). Elle implique 3 groupes
d'organismes : Producteurs —Consommateurs — Détrivores

Fig. 2 - Les étapes organiques du fonctionnement de l’écosystème

Fig. 3 - cycle biogéochimique du carbone


* Echanges atmosphère-biosphère :

Les êtres vivants échangent du carbone avec l'atmosphère dans les deux sens par des
processus de photosynthèse, de respiration et de fermentation,

– Photosynthèse :

6 H2O + 6 CO2 + énergie solaire ====> C6H12O6 + 6 O2


eau + dioxyde de carbone glucose + dioxygène gazeux

Rq : Les végétaux chlorophylliens fixent le carbone du CO2 pour produire de la matière


organique dont l’évolution (dégradation ou préservation) est fonction des conditions
d’oxydo-réduction

– Respiration cellulaire :

C6H12O6 + 6 O2 =====> 6 H20 + 6 CO2 + hv


glucose + dioxygène gazeux =====> eau + dioxyde de carbone + énergie

Rq : la respiration des bactéries, des animaux et des végétaux dégagent du CO2

– Fermentation :

C6H12O6 =====> 6 CO2 + hv + déchets


glucose dioxyde de carbone + énergie + (méthane, éthanol etc.)

Echanges atmosphère-hydrosphère : Les échanges se font par des processus de


dissolution et de dégazage

Du fait de la forte solubilité du dioxyde de carbone (CO2) dans l'eau et de l'importance du


volume des océans, la capacité de stockage des couches supérieures (jusqu'à 100
mètres), est impressionnante, grâce à la diversité des formes du carbone dans les
océans (63 fois plus que l’atmosphère).

CO2 HCO3- CO32-.


dioxyde de carbone hydrogénocarbonate ion carbonate

Rq : La répartition du CO2 dans l'hydrosphère est approximativement la suivante :


• 1% dans le dioxyde de carbone (CO2)
• 90% dans l'hydrogénocarbonate (HCO3-)
• 9% dans les ions carbonates (CO32-)
Echanges biosphère/hydrosphère-lithosphère (fossilisation) :

6 CO2 + 12 H*2O C6H12O6 + 6 O2 + 6H20


R (674 kcal) glucose

organismes autotrophes

polysaccharides (carbohydrates)

Matières organiques (Bio-polymères : protéines + lipides + carbohydrates)

m.o. dégradé m.o. non dégradée m.o. consommée


Conditions d’oxydo-réduction

Accumulation et préservation

Transformation biochimique et thermique (génération des HC)

Accumulation de la m.o.

1
Quantité de m.o. dans → = f (biomasse) → = f (photosynthèse)
un bassin de sédimentation

= f (facteurs physico-chimiques :
luminosité, O2 dissout, apports
nutritifs, temp)

Remarque : L’examen des COT dans les sédiments actuels, montrent que de nombreux
bassins à productivité primaire importante ne présentent que des valeurs faibles en m.o.).
Donc la biomasse constitue une condition nécessaire mais non suffisante pour qu’il y’ait
accumulation de m.o.

1
Quantité de m.o. dans → = f ( conditions d’oxydoréduction du milieu de dépôt)
un bassin de sédimentation

Conditionne l’accumulation et
la préservation de la m.o.
Fig. 4 – accumulation et préservation de la matière organique en fonction des conditions
d’oxydo-réduction
Fig. 5 – transformation biochimique et géochimique de la matière organique : les différentes
phases d’évolution de la matière organique (diagenèse, catagenèse et métagenèse)

Echanges hydrosphère-lithosphère (sédimentation) :


• La sédimentation à la marge continentale est principalement terrigène, provenant de
l'érosion des continents. Mais l'océan contribue aussi à produire ses propres
sédiments. Le plancton est un des éléments essentiels des océans
Fig. 6 - sédimentation à la marge continentale

Le plancton constitue l'ensemble des microorganismes qui vivent à la surface des océans,
dans une couche qui fait jusqu'à plusieurs dizaines de m (+100 m/endroit).

Une grande proportion de ces microorganismes possède un squelette minéralisé en


calcaire (foraminifères ou certaines micro-algues), ou en silice, comme les diatomées et
les radiolaires.

Après la mort d'un individu, son squelette devient une particule sédimentaire. Il s'ensuit
que la surface des océans produit de très fines particules composées de matières
organiques non encore oxydées, de CaCO3 et de silice produit une couche sédimentaire
sur le plancher océanique.

Autres processus d’échanges du carbone :

• la combustion massive de matières organiques par déforestation


• la combustion de roches carbonées (charbon, pétrole, gaz) qui rejettent énormément
de dioxyde de carbone.

Rq : les rejets qui émanent de ces processus déséquilibrent les échanges avec d'autres
réservoirs de carbone, comme les échanges avec les océans (dissolution accrue) ou avec la
biosphère (photosynthèse accrue).

L'effet de serre s'accentue (par rejet de CO2 et CH4), d'où un déséquilibre des échanges
d'énergie et de chaleur qui provoque le réchauffement climatique. La hausse de
température perturbe en retour le cycle du carbone.
DESCRIPTION PHYSICO-CHIMIQUE
DE L’ENVIRONNEMENT AQUATIQUE ACTUEL

Le comportement des substances organiques ou minérales en milieu aquatique (dans la


tranche d’eau ou dans le sédiment)

Met e évidence

Zonation verticale suite au comportement de ces éléments qui est fonction des zones
traversées

De l’interface atmosphère / eau

– Zone photique
– Zone disphotique ou aphotique
– Interface eau/sédiment
rôle important dans les échanges des ions et/ou des substances dissoutes
entre l’eau sus-jacente au sédiment et le sédiment

– sédiment
sédiment profond

Remarque : il ne faut pas oublier l’eau interstitielle qui joue un rôle important comme milieu
de transition entre les eaux qui recouvrent le sédiment et le sédiment. Elle est le siège de
nombreuses réactions chimiques et biologiques

Remarque : dans cette subdivision figée du milieu aquatique, on ne peut négliger la


concentration en O2 qui permet de distinguer les milieux oxiques des milieux anoxiques et
toute la gamme des milieux intermédiaires
Fig. 7 – Environnement oxique/environnement anoxique

1 – La zone photique

= zone d’eau superficielle

• Riche en oxygène dissous


• Caractérisée par une activité photosynthétique intense (vu le degré d’absorption
lumineuse de l’eau : élevée dans le domaine des IR et des UV, moins forte dans le
domaine de la lumière visible)

• Composition chimique très variée


éléments espèce Eaux de rivière lacs Eaux marines

C HCO3 2,4 – 3,6 2,6 2,6

Ca Ca++, CaSO4 2,5 – 4,3 2,9 2


Mg Mg++, MgSO4 3,7 – 3,9 3,- 1,3

Cl Cl- 3,6 – 3,8 4,1 0,3


Na Na+ 3,5 – 3,7 4,1 0,3
P HPO4 --, MgPO4 - - 5,3
S SO4 --, NaSO4 3,92 - 1,55
N N2, NO3 - - 1,97

Remarque : certains acides et bases sont aussi présents en concentration faible et en solution
dans les eaux marines
ex. acide borique (H3BO4), acide silicique Si(OH)4, ions ammoniums (NH4+) et
acides organiques

• Extension variable = f (luminosité, nutriments)

= f (apports continentaux chargés en N et P)


= f (remontée des up-welling)

= f (intensité de l’éclairement)
= f (profondeur de l’eau, turbidité)

Remarque : On retiendra que la zone photique se situe, en général, dans les premiers 200m
en dessous d la surface de l’eau (TISSOT ET WELTE, 1978)

PHOTOSYNTHESE

Elle fonctionne à l’énergie solaire et est à la base de la production organique. Tout consiste
en une conversion de l’énergie lumineux en énergie chimique

énergie lumineux - ------------------------------ énergie chimique


un transfert de l’H de l’eau au CO2 pour produire de la
m. o. sous forme de glucose et d’O2
O2 de l’eau est marqué à l’isotope 18O --- l’oxygène mis en jeu provient de la molécule
d’eau = dissociation de l’eau qui se fait en présence de photons et de la chlorophylle (=
photolyse de l’eau = réaction photochimique)

2 H2O + photons + chlorophylle -------------- O2 + 4 H+ + 4 e-

Cette réaction fournit des protons et permet de convertir l’énergie lumineuse absorbée par
la chlorophylle en énergie chimique.

On peut alors, écrire :

R1 (réaction claire) : 2 H2O + photons + chlorophylle ----- O2 + 2 H2 + énergie chimique


(pour la synthèse de molécules organiques)

R2 (réaction sombre) : 6 CO2 + 12 H2 + Energie ------> C6H12O6 + 6 H20


(réaction non photochimique qui ne nécessite pas de lumière, mais des produits
synthétisées à la lumière)

Bilan : R1 + R2 : 6 CO2 + 12 H2O + photons + chlorophylle ----------- > C6H1206 + 6 H2O + 6 O2

Substances nutritifs et photosynthèse


De nombreuses substances nutritives (P, N, éléments ) sont nécessaires pour la
photosynthèse :

106 CO2 + 16 NO3 + HPO4 -- + 122 H2O + H+ + hv + elements traces

P R

C106 H263 O110 N16 P1 + 138 O2


protoplasme d’algue

Remarque :
Même si la stœchiométrie de la réaction est différente pour chaque système aquatique et
pour chaque algue, la dynamique compliquée photosynthèse – respiration, pour tous les
organismes, peut être transcrite par des relations simples
C / N / P = 106 / 16 / 1

Processus chimiques :
La composition chimique de l’écosystème marin ou des eaux naturelles de manière
générale, est fonction des principaux processus chimiques (dissolution des roches,
précipitation de substances minérales, interaction entre phases minérales et phases
organiques), biologiques (production, consommation, et décomposition des organismes
vivants, photosynthèse, respiration) et physiques.

Processus d’altération :
Ils correspondent à des réactions acide – base et consistent en des réactions de dissolution
des roches les plus abondantes (silicates, carbonates et oxydes).

Exemples de réaction d’altération :

• Calcaire : CaCO3 + H20 ------- Ca++ + HCO3- + OH-


• Dolomie : CaMg(CO3)2 + 2H2O -------- Ca++ + Mg++ + 2HCO3- + 2 OH-
• Silice : SiO4 + 2 H2O -------- H4SiO4
• Gypse : CaSO4 ------------ Ca++ + SO4 –
• feldspaths : NaAlSi3O8 + 5,5 H2O --- Na+ + OH- + 2H4SiO4 + 0,5 Al2Si2O5(OH)4
• Sels : NaCl ------- Na+ + Cl-

== une composition chimique variée. On y trouve plusieurs éléments (C, Ca, H+, Si,
Mg, Cl, Na, N, S, P, Al, K ….), des acides et des bases.

Le lessivage des éléments chimiques par l’eau ne concerne que les éléments mobiles. La
mobilité dépend de deux facteurs :

• le rayon ionique qui détermine l’arrangement dans le cristal


• la charge de l’ion

éléments rayon ionique (r) (A°) Charge de l’ion (v)


Si 0.42 4+
Al 0.51 3+
O 1.4 2-

Donc le lessivage dépend de la densité de la charge à la surface de l’ion qui correspond au


rapport V/r (potentiel d’ionisation)
Fig. 8 – variation du rayon ionique en fonction de la charge des éléments produits de
l’altération

Pour les principaux éléments

--------- trois cas se présentent :

1 – Si v/r > 10 : l’ion entre en compétition avec l’eau.


La mol écule H2O se casse en OH- et H+ et même en O2- et H+ et H+ (OH- - O2-, H+,
H+) ---- D’où association possible avec O2
--------------------------- SO4 2- - CO3- - PO4 3-

2 – Si 3 < v/r < 10, il y’a combinaison avec OH-. La ré action s’arréte au niveau de la
première étape : H2O se casse en OH- et H+
--------------------------- formation des hydroxydes
ex. Fe(OH) 3
Rq : Ce cas correspond à des cations tri ou tetravalents : Fe 3+ , Al 3+ , Mn 4+ , Ti 4+

3 – Si v/r < 3, il n’y a pas de réaction sur l’eau, les ions restent dispersés dans la solution ( le
potentiel de ionisation n’est pas assez fort pour casser la molécule d’eau).

Rq : Ce cas correspond aux cations solubles plus Fe 2+ , Mn 2+ . Les ions aboutissent


aux roches d’origine chimique (évaporites, calcaires chimiques et dolomies)
Le lessivage intéresse les cations solubles et les oxyanions. Les hydrolysats se
précipitent.

Le ruissellement des eaux continentales transfère les produits de l’altération physique et


chimique vers les océans.

De plus, un important volume d’eau s’infiltre dans la lithosphère océanique à


travers les fractures et agit efficacement comme agent de l’altération chimique des basaltes
contribuant ainsi, à la composition chimique de l’eau de mer.

Ces deux processus (ruissellement et infiltration des eaux dans la lithosphère


océanique), en plus de l’évaporation / précipitation et la circulation océanique, font
partie des composantes de la circulation annuelle de l’eau (cycle de l’eau) qui constitue le
plus grand déplacement d’une substance chimique.

------ la photosynthèse qui est fonction, entre autre, de la composition


chimique de l’eau, reste tributaire du cycle de l’eau (support essentiel sans lequel tous les
grands cycles biogéochimiques ne sauraient exister)

Cependant, une partie seulement de la matière organique est oxydée, l'autre partie se
dépose au fond de l’océan et est incorporée dans les sédiments où elle est gardée à
l'abri de l'oxygène et sera éventuellement ramenée à la surface terrestre sous forme
de combustibles fossiles, ou de kérogènes, beaucoup plus tard dans le cycle géologique.
milieu aquatique CO2 atmosphérique

énergie solaire
hv

Prélève C MD (CO2) et l’intègre à m.o. substances


H2O – P – N minérales
par photosynthèse
éléments traces Une partie de m.o.
est consommée
phytoplanctons débris bactéries
VX Chlorophylliens
phytobenthos organismes morts
photosynthèse neige marine

transit des particules


m.o. Une autre partie est exportée
zooplancton en suspension
vers le fond
Chaîne
m.o. sédimentaire
alimentaire
poissons

processus de maturation

fossilisation de l’énergie solaire

roches énergétiques

Fig. 9 – cycle hydrobiogéochimique du carbone

Production biologique des environnements aquatiques récents

A – Organismes responsables de la production primaire de la matière organique :

La croissance et le développement des végétaux et des animaux se traduisent par la


production de matière vivante animale et végétale. Cette production de matière est appelée
aussi production primaire qui épuise les éléments nécessaires dans le milieu extérieur :
* air + eau pour le milieu marin
* air + sol pour le milieu terrestre

Cette production primaire est constituée de :


* eau : 70%
* matière minérale : 1,5%
* matière organique : 28,5% (essentiellement glucides, lipides et protides)
Les organismes impliqués dans la production Iaire de la matière organique dans les
environnements aquatiques sont constitués par :

1 – les différents groupes des organismes unicellulaires phytoplanctoniques dont les


principaux sont :
* les diatomées
* les dinoflagellées

2 – les organismes benthiques :

Ce sont les organismes, végétaux ou animaux, qui vivent sur le substrat ou dans le
substrat, ainsi que ceux qui nagent dans son voisinage immédiat, forment le benthos (en
grec : « profondeur »).

Rq : les végétaux chlorophylliens, capables d'édifier les matières organiques à partir


de matières minérales, ne peuvent exister que dans les fonds auxquels parvient un
éclairement suffisant pour permettre la photosynthèse

3 – les bactéries autotrophes


Les bactéries photosynthétiques sont des procaryotes (être vivant unicellulaire dont
la structure cellulaire ne comporte pas de noyau.) qui utilisent la lumière comme source
initiale d'énergie

4 – les végétaux supérieurs d’origine allochtones


.
les phytoplanctons :
• C’est le principal groupe participant dans la production primaire de matière
organique, notamment les diatomées, les dinoflagelés et les chlorophycées.

Caulerpa prolifera
Cette espèce est méditerranéenne,
contrairement à celles qui ont été
introduites accidentellement, ou par
voie naturelle. On la trouve sur fonds
sablo- vaseux,
jusqu'à une vingtaine de mètres
Fig. 10 – photos de certains phytoplanctons
LES FORAMINIFERES
Les plus anciens foraminifères fossiles datent du Cambrien inférieur. Certaines
espèces sont des marqueurs de certaines périodes: les Nummulites sont typiques à l'ère
tertiaire (paléogène), certaines Globigérines du Crétacé supérieur à l‘Eocène (fin
secondaire - tertiaire)

Fig. 11 – photos de certains forminifères

Tous les organismes sont composés par les mêmes constituants chimiques :
lipides, protéines, carbohydrates et lignine des végétaux supérieurs. Une différence
fondamentale existe dans la composition chimique des algues planctoniques marines et
des végétaux supérieurs terrestres.

La matière organique planctonique marine est principalement composée de


protéines (50% et plus), de quantités variables de lipides (5 à 25%) et généralement pas
plus de 40% de carbohydrates. Les végétaux sup. sont composés principalement de cellulose
(3à à 50%) et de lignine (15 à 25%).

Les différentes formes de la matière organique :

Dans le milieu marin, la m.o. évaluée le plus souvent sur la base du dosage du carbone
organique total (m.o. = 2 COT), se trouve sous trois formes :
* sous forme d’organismes vivants
= m. o. particulaire vivante qui représente environ 2% de la m.o. totale. Faisant
partie intégrante d’un organisme, la m.o. sera soumise à la mobilité des divers maillons des
chaînes alimentaires marines

* sous forme particulaire « non vivante »


= m.o. détritique représentant environ 9% de la matière organique totale. Elle est
associée à des particules en suspension par adsorption ou incluse dans un agrégat. Son
déplacement sera réglé par la dynamique des suspensions.

* sous forme dissoute


elle peut représenter jusqu’à 89% de la matière organique totale. La m.o. sera
soumise, sur le plan physique, à la dynamique du déplacement de l’eau.
Rq : l’état physique de la m.o. Revêt une importance capitale pour le rôle et le devenir
de la matière organique.

Fig. 12 – représentation schématique des principaux réservoirs de la matière organique


(modèle océanique d’une eau de surface)
Fig. 13 – distribution du carbone organique dans les océans

L’évidence y est claire de l’extrême prédominance des formes dissoutes et particulaires


inertes devant les formes associés à la vie.

1 – m.o. dissoute :

Elle désigne le carbone de la m.o. qui passe à travers un tamis de 0.4 um. La m.o.d. a pour
sources des substances d’origines diverses. Pour une évaluation du COD :

* dans les zônes cotières : 0. 3 à 2 mg/l


* dans les zônes profondes : 0.8 mg/l

Rq : le pH est un indicateur de l’activité biologique : plus la respiration et l’oxydation de la


m.o. ont consommé d’oxygène, et par conséquent produit de gaz carbonique, plus le pH est
faible.

2 – m.o. particulaire :

La m.o. particulaire désigne le carbone de la matière organique retenu par un tamis de


0.8 µm.
Elle couvre une grande échelle de taille : de l’état colloidal à la taille des particules
peuvant atteindre plusieurs cm. Elle se présente sous forme :

• de débris de végétaux aquatiques


• de débris de végétaux terrestres
• de pélotes fécales dont la taille est fonction de la taille des organismes générateurs :
de 3 à 50 um (protozoaires) jusqu’au mm voire cm (crustacés, zooplanctons,
poissons)

A titre d’indication : COP < COD = 0.1 mg/l sur le plateau continental
= 0.01 mg/l au delà

Facteurs contrôlant la productivité primaire (quatre facteurs essentiels) :

1 – le CO2 :

Fig. 14 - Action de la concentration en CO2 sur l’intensité phytoplanctonique sous fort éclairement

2 – la lumière :

CO2 + H20 C2H2O + O2 + H20


hv : énergie lumière solaire

Rq : le dégagement d’O2 est en étroite relation avec l’intensité lumineuse qui reste
influencée par la transparence du milieu (=f(abondance des organismes vivants dans le
milieu, couleur du milieu et la matière en suspension).

3 – la température :

Elle joue un rôle important dans les milieux aquatiques et la vie des organismes. Une
étroite relation a été établie entre la température et la solubilité de l’oxygène.
Écarts significatifs entre la température des installation d’une barrière
eaux de surface et celle des eaux profondes thermocline

richesse de la tranche
supérieure en O2

forte productivité

Rq : les eaux à température optimale, développent une population énorme de


phytoplancton.

4 – la composition chimique :

La composition chimique et surtout les éléments nutritifs (N, P) sont essentiels pour la
productivité primaire :

• A - Les sels minéraux :


sont dits nutritifs car essentiels à l’élaboration de la matière organique complexe
(protéines, glucides et lipides)

• B - La silice :
elle est indispensable à la formation de la logette de certains algues
planctoniques unicellulaires (diatomées par ex) et certains protozoaires

• C - L’azote :
existe sous plusieurs formes qui sont en relation avec les processus biologiques et
chimiques faisant intervenir cet élément
2 – La zone disphotique

C’est une zone aphotique, elle s’étend au –dessous de la zone photique, moins
oxygénée et l’intensité de la lumière y est plus faible.
Elle est comprise entre la profondeur limite de la photosynthèse jusqu'à la
profondeur où la lumière naturelle est nulle. Certains scientifiques la définissent simplement
comme la zone qui n'est pas exposée à la lumière.
Le terme aphotique vient du grec φοτος (photos soit lumière) et la première lettre a
signifie sans. La zone aphotique peut être décrite simplement comme une zone aquatique
sans lumière

Fig. 15 – Tranche d’eau montrant la zonation verticale (environnement oxique)

3 – l’interface eau-sédiment

Il constitue une zone intermédiaire entre deux milieux ou systèmes complexes ayant chacun
son entité physique, chimique et biologique correspondant respectivement à la tranche
d’eau et au sédiment
------------ contrôle des échanges de matière organique et d’énergie entre les deux
systèmes

L’interface eau / sédiment est caractérisé par :

• une activité biodégradative plus intense que dans les couches sous-jacentes
• Une compaction faible et donc des meilleurs possibilités d’échange entre la masse
d’eau qui recouvre les sédiments et les eaux interstitielles

Rq: le flux de m.o. à l’interface eau – sédiment sont régulés par des processus
sédimentaires, géochimiques, biochimiques et biologiques qui expliquent le taux de
préservation et/ou de dégradation.

Rq : de nombreuses réactions naturelles sont déterminées, accélérées ou ralenties par


des processus de surface et tout particulièrement à l’interface eau - sédiment

4 – Le sédiment

Le sédiment marin peut être subdivisé verticalement en deux espaces distincts :

Partie superficielle du sédiment partie correspondant au sédiment profond


= siège d’une activité biochimique = siège des transformations chimiques

4 – 1 - La tranche superficielle du sédiment :

* peuplement important : bactéries et m-éiobenthos


limite sup : (nématodes, forames)
* activité biologique importante
* minéralisation de la matière organique

limite inf : f (intensité de l’activité biologique dans le sédiment :


conditionnée par la présence d’eau dans le sédiment)

L’observation d’une colonne de la tranche superficielle d’un sédiment montre une


zonation verticale qui est fonction de divers processus organo-chimiques qui s’y déroulent
Zonation diagénétique de la tranche supérieure du sédiment
(Coleman, 1992 in Belin, 1992

Fig. 16 – Zonation diagénétique de la tranche supérieure du sédiment


(Coleman, 1992 in Belin, 1992)

On peut distinguer successivement :

a – la zone d’oxydation :

Elle correspond au volume du sédiment dans lequel pénètre l’oxygène dont


l’extension verticale est fonction du degré d’oxygénation des eaux du fond et des eaux
interstitielles et de l’activité des organismes fouisseurs.
organismes fouisseurs ----- bioturbation --diffusion des oxydants (O2, SO4) dans le
sédiment

b – la zone de sulfato-réduction :

Située en dessous de la zone d’oxydation, elle correspond à la zone dépourvue


d’oxygène où ont lieu des processus de sulfato-réduction. En effet, les bactéries sulfato-
réductrices, à l’origine de tels processus, et les sulfates ne peuvent tolérer la moindre trace
d’O2

C – la zone de méthanogenèse :

Se situe en dessous de la zone de sulfato-réduction. La limite supérieure


correspond à la disparition des sulfates. En l’absence de sulfates, les processus de sulfato-
réduction cèdent la place aux processus de méthagenèse. Cette zone peut s’étendre
à des profondeurs importantes.
L’extension reste fonction de la quantité de matière organique disponible, si
toutefois, la température n’excède pas les 60°c, température au delà de laquelle, les
bactéries qui sont à l’origine de ces transformations, ne peuvent plus suivre.

4 – 2 – Le sédiment profond :

Les zones plus profondes des sédiments constituent le domaine des réactions
abiotiques puisque dépourvus de toutes activités biologiques.

l’évolution des dépôts (matières organiques et minérales) est conditionnée par deux
facteurs essentiels : la température et la pression.
0.01 Bio-polymères : protéines + lipides + carbohydrates

0.10 Dégradation biochimique

1.00 Polycondensation
diagenèse
Insolubilisation
10.0

100

Géo-polymères : kérogène

1000

Dégradation thermique catagenèse


(effets de la température et de la pression)

Production
d’hydrocarbures
métagenèse
10000 Carbonisation
métamorphisme
graphite Utilisés en industrie
Profondeur en m
Dégagement de CO2
Transformation biochimique de la m.o.

Fig. 17 (fig. 5) – transformation biochimique et géochimique de la matière organique : les


différentes phases d’évolution de la matière organique (diagenèse, catagenèse et
métagenèse)

5 – l’eau interstitielle :

constitue un milieu spécifique intermédiaire entre l’eau de mer sus-jacente au


sédiment et le sédiment lui-même :

--- joue un rôle important dans les différents processus qui se déroulent au
niveau de l’interface eau/sédiment comme vecteur privilégié. A ce niveau
s’accumulent les produits du métabolisme bactérien, en particulier les sels azotés
résultant de l’ammonification et de la dénitrification. Inversement, certains ions,
comme les sulfates, y diffusent à partir du stock des eaux sus-jacentes

--- en équilibre avec les colonnes d’eau et de sédiment, elle est le siège de
réactions biotiques et abiotiques complexes
LES DIFFERENTS TYPES D’ENVIRONNEMENTS ACTUELS :
LES MILIEUX OXIQUES ET ANOXIQUES
DEVELOPPEMENT DE L’ANOXIE DANS LES MASSES D’EAU

I – Définition de l’anoxie :

La saturation maximale de l’eau de mer en oxygène

[O2 ] = 6 à 8.5 ml/l = f(salinité, température)

Lorsque

< O.5 ml/l d’ O2 milieu → environnement anoxique

une demande excessive en O2 une offre insuffisante en O2

Les conditions anoxiques se développent quand la demande naturelle en oxygène dans les
eaux excède l’offre.

II - demande en oxygène dans les eaux :

CH2O = m.o. + O2 CO2 + H2O + m.o. non oxydée

80% 20%
oxydation de m.o.
(consommation d’ O2) oxydation

Profondeur

Rq : la matière organique qui échappe à cette oxydation dans les couches superficielles
continue à susciter une demande en O2 au cours de sa chute.

demande en oxygène est continue oxygénation


des eaux du fond

courants de circulatio
développement de l’anoxie

colonne d’eau anoxique


Rq : des masses d’eau caractérisée par une offre normale en oxygène peuvent devenir
anoxiques si la productivité biologique primaire est intense. Dans ce cas, l’offre en
oxygène ne peut satisfaire la demande excessive en O2 suscitée par les débris organiques en
chute.

1 – demande en O2 dans les eaux est régie essentiellement par des processus d’ordre
biochimique :

au niveau de la zone photique ( eaux superficielles illuminées par des rayons solaires) :

m.o. (développement = f(lumière, sels minéraux : nitrates et phosphates)

phytoplancton marin m.o. terrigène


(apports continentales)
intensité

= f(pluviométrie)

m.o. morte

thermodynamiquement instable
(tend à atteindre son niveau d’énergie le plus bas)
Décomposition (action des micro-organismes)
Bactéries principalement
Fond

CO2 + H20 + m.o. non dégradée (lorsque l’O2 n’est pas suffisant)

Ce ci se traduit par la réaction suivante :

CH2O + O2 CO2 + H20 + matière organique


non oxydée par le bactéries aérobies

 Quand l’approvisionnement en oxygène s’arrête, la dégradation de la m.o. se


poursuit par les bactéries anaérobies utilisant les nitrates (NO3) comme source
d’oxygène :
6 (CH2O) + NO3 6CO2 + 2N2 + 6H2O

 Quand les nitrates s’épuisent, la dégradation se poursuit par les bactéries anaérobies
utilisant les sulfates (SO4) comme source d’oxygène (sulfato-réductrices)

C2H4O + SO4 2 CO2 + H2S + H20

 La dernière et ultime étape du métabolisme anaérobie est la fermentation


(métagenèse bactérienne) :

la matière organique utilise ses groupements carboxyliques (CO2) et ses acides


organiques (COOH) comme accepteurs d’électrons. Les bactéries (méthanogènes)
produisent du méthane à partir de la réduction du CO2 par l’H2 ou en attaquant les
acétates, formates ou méthanol.

CH3COOH CH4 + CO2

CO2 + 4 H2 CH4 + 2 H2O

2 – facteurs physiques contrôlant la dégradation de la m.o. dans les eaux :

Ils sont au nombre de trois :

• le mode de transit de la m.o. dans les sites de dépôt


• la taille des particules sédimentaires
• la vitesse de sédimentation

2 – 1 mode de transition :

zooplanctons, algues, pelotes fécales, restes de poissons


(originaires de la zone photique)

Colonne d’eau chutent continuellement avec une


V = 0.1à 5 m/J V = f(taille des particules)
chutent continuellement avec une
V = 0.1 à 5 m/J
V = f(taille des particules)

Fond

Ex. V chute (pélotes fécales) = 4 km/ 10 à 15j


Rq : la chute des particules organiques dans une colonne d’eau bien oxygénée,
s’accompagnent d’une destruction par les organismes à l’exception des pélotes fécales

La profondeur de la colonne d’eau et le diamètre des particules jouent un rôle déterminant


dans la soustraction ou non des particules organiques à la dégradation dans la colonne
d’eau.

2 – 2 – influence de la taille des particules des sédiments :

Les sédiments à grains fins (argiles par ex.) freinent la diffusion des agents oxydants (O2,
NO2, SO4) et permettent le développement d’une activité bactérienne réduite.

Les sédiments grossiers (à gros grains) (sables par ex.) ayant pris naissance dans un milieu
oxydant et agité, favorisent la diffusion, à travers les pores, des agents oxydants et
contiennent, par conséquent, très peu de matière organique.

3 – 3 – influence de la vitesse de sédimentation :

En général, il existe une corrélation positive entre la vitesse de sédimentation et le taux


d’accumulation de la matière organique dans les sédiments oxiques.

le taux de m.o. accumulée varie de 0.3 à 4% sous forme de COT dans les milieux
anoxiques.

Si la vitesse de sédimentation devient trop importante V> 500 cm/1000 ans, les sédiments
entraînent un processus de dilution et par conséquent le taux de m.o. accumulée diminue,
ce qui se traduit par des valeurs de COT faibles.

3 – Offre en oxygène dans l’eau :

L’oxygène est fourni aux masses d’eau par deux processus physiques :

• Les mouvements descendants saturées en oxygène provenant de la surface


ayant pour origine les échanges avec l’atmosphère et l’activité photosynthétique

• Les mouvements ascendants des eaux profondes riches en oxygène, plus froides
et plus denses, vers les couches d’eau superficielles ou de profondeur moyenne.

En ce qui concerne le fond, trois propriétés physiques gouvernent l’oxygénation des eaux :

1 - La densité de l’eau augmente avec une augmentation de la salinité : une eau salée
est plus dense qu’une eau douce
Si les eaux de surface riches en O2 deviennent plus denses que les eaux du fond (lorsqu’elles
deviennent plus salées ou plus froides), elles tendent à descendre a u fond où elles
circuleront à la manière de courants d’aération

2 – la densité de l’eau augmente avec la diminution de la température : une eau froide


est plus dense qu’une eau chaude

3 – la capacité de l’eau à dissoudre l’oxygène augmente avec la chute de la température et


de la salinité :

les eaux douces et froides dissolvent plus d’O2 que les eaux salées et/ou chaudes

Rq : l’oxygénation des eaux du fond dépendrait largement du mode de circulation des


eaux engendrés soit par :

* l’action des vents sur les eaux de surface


* la différence de densité
* le refroidissement provoqué par les eaux en provenance des zones situées vers
les hautes latitudes
* les forces de coriolis (forces engendrées par la rotation de la terre)

C : d’une manière générale, les processus biochimiques sont responsables de l’existence


d’une zone à minimum d’oxygène et les courants de circulation sont responsables de sa
position dans la colonne d’eau des environnements actuels

4 – Les environnements oxiques :

Ils sont caractérisées par une richesse en oxygène dissous. Les teneurs en O2 varient entre 2
et 8 ml d’O2 dissous par litre d’eau.

* développement intense de la vie benthique

* prolifération des organismes fouisseurs ( qui favorisent la diffusion de l’O2


dans le sédiment)

Dans les milieux oxiques, l’interface O2/H2S (qui sépare entre les masses d’eau riches en O2
et les niveaux pauvres voire dépourvus d’O2) est situé dans le sédiment. La remontée vers
les eaux de surface sera tjs limitée par l’oxydation rapide du H2S au contact de l’O2 pour
donner du SO4 selon la réaction :

H2S + O2 SO4 + H2O


bactéries sulfato-oxudantes
Ainsi, un équilibre sera établi entre le formation et la destruction du H2S qui sera maintenu
stable aussi longtemps que l’offre en O2 sera entretenu dans la tranche d’eau (Orr., 1974 in
Tissot et welte, 1978).

Fig. 18 -

Fig. 19 - environnement oxique


5 – Les environnements anoxiques :

Un milieu sera qualifié d’anoxique lorsque les teneurs en oxygène chutent au-delà de 0.5
ml/l avec un interface O2/H2S dans l’eau. Les eaux qui recouvrent les sédiments étant
pauvres en O2 : les bactéries sulfato-oxydantes ne sont plus actives et les sulfates ne
sont plus oxydés :

 les processus de sulfato-réduction se déroulent dans le sédiment et la tranche d’eau


 disparition de la vie benthique au niveau du fond exceptés les microbes
anaérobies

Fig. 20 - milieu anoxique : pas d’O2 dissous dans les eaux du fond avec accumulation de H2S,
Tissot et Welte, 1978
Fig. 21 – Environnement anoxique

Il existe trois catégories de systèmes aquatiques anoxiques : les systèmes fermés,


semi-fermés et ouverts. Ces différents systèmes développent des conditions
eutrophiques attribuées à des conditions naturelles ou artificielles (conditions favorables
au développement de la biomasse suite à une accumulation excessive d’éléments nutritives
dans l’eau).

I – les systèmes fermés anoxiques : anoxic lakes

Les lacs : d’extension limitée, les lacs (mers continentales) occupent une partie
relativement restreinte de la surface terrestre mais sont le siège d’importants dépôts de
matière organique.

Cette richesse est sous l’influence des caractères chimiques des eaux et des
sédiments qui sont fonction de plusieurs paramètres :

sur les variations du niveau moyen des eaux


sur la composition chimique des eaux
• Le climat
sur la température des eaux
sur la productivité organique du milieu

• les bassins d’alimentation qui déterminent la nature et l’abondance des apports


figurés et en solution

• La hauteur de la couche d’eau : conditionne les courants de stratification des


masses d’eau : en effet les lacs présentent une stratification thermique nette des
eaux

Couches superficielles chaudes


=discontinuité = thermocline
Couches profondes froides

Au niveau des lacs tempérés

rétention, à son niveau, une partie des grains en transit vers


le fond
déficit en oxygène dans les eaux sous-jacentes

développement et installation des conditions anoxiques et réductrices

accumulation et préservation de grandes quantités de matière organique (suite au


déficit important en O2 dans les couches d’eau inférieures du aux conditions eutrophiques)

II – les systèmes semi-fermés anoxiques :

Les bassins semi-fermés possèdent la caractéristique commune d’avoir une ou plusieurs


barrières physiques (ou seuils) qui tendent à diminuer considérablement les échanges d’eau
avec la mer ouverte et donc d’entraîner une stratification des eaux. Il existe deux types
de bassins semi-fermés :

les bassins semi-fermés à balance positive en eau (positive water balance)


les bassins semi-fermés à balance négative en eau (negative water balance)

a – Les bassins semi-fermés à balance positive (balance > 0 en eau) :

Ils sont fréquents dans les climats chaud et humide où l’eau perdue par
évaporation est compensée par une eau douce riche en éléments nutritifs et en oxygène et
dont l’alimentation est permanente.
Cet apport favorise l’emplacement d’une halocline permanente conférant à ces
milieux la même évolution qu’un lac autrophe
Fig. 22 - bassins semi-fermé à balance positive

Ce sont les milieux de transition (lagune, estrans tidaux, delta et estuaire) soumis à la fois
aux influences fluviatiles et marines, parfois lacustres qui se comportent comme des pièges
pour les éléments nutritifs d’où le développement d’une biomasse importante.

b – les bassins semi-fermés à balance négative en eau :

Ils résultent d’un climat chaud et sec. Il existe un apport constant d’eau océanique
pour compenser le taux élevé de l’évaporation.
Au fur et à mesure que les eaux océaniques entrent dans le bassin, elles remplacent
les eaux hypersalines qui chutent vers le fond et créent un contre courant en direction de
l’océan. Le bassin est alors bien oxygéné et pauvre en éléments nutritifs.

Ex. mer Rouge, mer Méditerranée et golfe persique

La mer Méditerranée :

Les deux plus grands bassins semi-fermés au monde sont la mer Rouge et la
Méditerranée. Ils sont à balance d’eau négative. Les eaux du fon sont bien oxygénées et le
sédiments sont pauvres en m.o. Le résultat négatif du bilan en eau résulte des pertes d’eau
par évaporation
Fig. 23 – exemple de bassin semi-fermé à balance négative en eau (Mer méditeranée)

Rq : les études réalisées dans le cadre des expéditions océanographiques (D.S.D.P. : Deep
Sea Drilling Project) ont démontré l’existence, par le passé, de conditions anoxiques dans
l’Est de la Méditerranée durant le Pleistocène (14000 à 9000 ans)

Les conditions anoxiques sont apparues cinq fois par le passé au cours du Pleistocène,
donnant naissance à des boues anoxiques noires (COT = 2 à 8%) dépourvus de faune
benthique. Ces conditions sont apparues suite à un mixage brutal de l’eau de la
Méditerranée par les eaux douces (fonte des glaces et climat humide) qui la transforme en
un bassin similaire à la mer Noire

III – Les systèmes ouverts :

Ils sont constitués par les mers et les océans. Des conditions anoxiques peuvent
apparaître dans les zones à up-wellings où la remontée des eaux froides profondes chargée
en éléments nutritifs (N, P) occasionnent un développement considérable de la biomasse.

demande excessive en O2 > > > offre du milieu on voit apparaître,


au niveau des eaux du fond, des conditions anoxiques et réductrices sur le plateau
continental. les courants up-wellings se développent le long des marges continentales.
Dans les régions côtières, les up-wellings proviennent des zones relativement peu profondes
(200m) :

exemples :Chili, Mauritanie, côtes du Maroc, côte de Californie, off shore du Pérou
et l’off shore de Namibie
Fig. 24 - Système ouvert (cas du plateau continental péruvien)
Les Rejets urbains

Les formes de la pollution et les signes de dégradation de la qualité des eaux ont
commencé à se manifester dans certains sites depuis longtemps.
Mais c’est au cours de ce siècle, surtout avec le développement de l’industrie que le
problème de la pollution a commencé à devenir préoccupant.
Aujourd’hui, c’est sur les côtes et notamment au contact des grandes concentrations
industrielles que les eaux marines montrent les formes de dégradation les plus inquiétantes.

La pollution du milieu aquatique pourrait avoir deux origines principales : naturelle et


anthropogénique.
– La pollution naturelle : introduction dans l'environnement de substances
polluantes sans l’intervention de l´homme, tel que celles produites par :
* les activités volcaniques
* les produits de l’altération et de l'érosion du continent et qui sont
finalement introduits par les rivières ou l'atmosphère..

– La pollution anthropogénique : introduction dans les écosystèmes naturels de


substances d’origine humaine.

I. Classification des rejets urbains

I.1. les rejets urbains selon l’origine

origine industrielle et aussi variées que les activités elles-mêmes


(hydrocarbures, métaux lourds, substance chimiques,
radionucléides..)

La plupart des origine agricole (nutriments, engrais chimiques ou naturels,


pollutions marines pesticides...)
sont d'origine
terrestre et produites par les habitants ou usagers du bassin versant (déchets
anthropique. solides ou liquides, résidus d' installations de Traitement des eaux
usées, polluants contenus dans les eaux de ruissellement...)

I.2. les rejets urbains selon le type

La contamination de l’eau peut être classée en trois types de pollution : physique,


chimique et biologique :
La pollution mécanique : c'est une pollution due aux décharges des
déchets et des particules solides : les solides flottants (chute ou arrêt de
la luminosité) et les ordures ménagères.

La pollution La pollution thermique : la pollution thermique est engendrée par les


physique peut être usines utilisant un circuit d’eau de mer pour le refroidissement de
de trois sortes : certaines installations (centrales thermiques, nucléaires, raffineries,
aciéries).

La pollution radioactive : Le rejet des éléments radioactifs dans le milieu


aquatique (les essais d’armes nucléaires et les accidents des installations
nucléaires)

Pollution chimique organique :


La pollution chimique est Ils sont représentés essentiellement par les hydrocarbures,
engendrée par des rejets de les pesticides, les détergents ainsi que les déchets
produits chimiques à la fois organiques domestiques
d’origine industrielle et
domestique. Pollution chimique inorganique : représenté par les
métaux lourds et les « oligo-éléments » qui deviennent
polluantes à concentration élevée (Fer, Manganèse,
Zinc…).

La pollution biologique : Elle regroupe la pollution bactérienne, virale et par phycotoxines.


Les matières fécales contaminent, par des apports massifs, les eaux usées domestiques,
agricoles et industrielles.

I.3. Analyses des rejets urbains

L’appréciation de la qualité des eaux de surface se base sur la mesure de paramètres


physico-chimiques et chimiques ainsi que sur la présence ou l’absence d’organismes et de
micro-organismes aquatiques, indicateurs de la qualité de l’eau.

Hormis la qualité physico-chimique et chimique des eaux, évaluée à travers les paramètres
de température, pH, conductivité électrique, potentiel redox, matières en suspension et
l’oxygène dissous (OD), l’analyse porte sur la :

* demande biochimique en oxygène = DBO5;


* la demande géochimique en oxygène = DCO,
* les solides, les nitrates, les phosphates,
* les hydrocarbures, les éléments traces métalliques,
* les éléments en solution (chlorures (Cl-), les sulfates (SO4--), calcium (Ca++),
magnésium (Mg++), potassium (K+),…. ,
* les substances eutrophisantes : et
* l’analyse bactériologique.

I. Analyse des rejets urbains

II.1. la demande biochimique en oxygène

La demande biochimique en oxygène (DBO5) représente la quantité d’oxygène utilisée par


les bactéries pour décomposer partiellement ou pour oxyder totalement les matières
biochimiques oxydables présentes dans l’eau

En ce qui concerne les eaux domestiques, environ 70% des composés organiques sont
généralement dégradés après 5 jours et la dégradation est pratiquement complète au bout
de 20 jours.
L’indicateur utilisé est généralement la DBO5 qui correspond à la quantité d’oxygène
(exprimée en mg/l) nécessaire aux microorganismes décomposeurs pour dégrader et
minéraliser en 5 jours la matière organique présente dans un litre

II.2. la demande géochimique en oxygène

La demande chimique en oxygène (DCO) correspond à la quantité d’oxygène nécessaire pour


la dégradation par voie chimique, effectuée à l’aide d’un oxydant puissant, des composés
organiques présents dans l’eau. Elle permet de mesurer la teneur en matières organiques
totales (exceptés quelques composés qui ne sont pas dégradés), y compris celles qui ne sont
pas dégradables par les bactéries. Il s’agit donc d’un paramètre important permettant de
caractériser la pollution globale d’une eau par des composés organiques.

II.3. Substances eutrophisantes : différentes formes d’azote et de phosphore (nutriments)

Des éléments tels que l’azote (N) et le phosphore (P) constituent des éléments nutritifs
(nutriments) indispensables aux végétaux. Les composés qui en contiennent comme les
phosphates et les nitrates constituent des matières nutritives de choix pour les végétaux.

II. 4. Eléments en solution

Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement l’objet d’un suivi particulier. Une
forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des eaux usées domestiques (sels
régénérants utilisés dans les lave-vaisselle) ou par certaines eaux usées industrielles.

II.5. contaminants chimiques


Les hydrocarbures : Outre leur toxicité, ces substances peuvent limiter l’apport d’oxygène
dans les eaux de surface lorsqu’elles sont présentes en concentrations élevées. Ces polluants
incluent également les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ainsi que les
hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM). Les HAP sont des combinaisons
organiques résultant de l’assemblage de plusieurs noyaux benzéniques.

Les éléments traces métalliques : Le suivi des concentrations en éléments traces métalliques
(densité > à 5 g/cm3) est particulièrement important vu leur toxicité et leur capacité de
bioaccumulation le long des chaînes alimentaires. Contrairement aux polluants organiques,
les métaux ne peuvent pas être dégradés biologiquement ou chimiquement. Les
concentrations en cuivre, nickel, chrome, plomb, zinc, cadmium, arsenic sont régulièrement
mesurées par les réseaux de surveillance.

Les substances tensioactives : Les substances tensioactives sont constituées de molécules


possédant une partie hydrophobe et une partie hydrophile. Ces tensioactifs sont qualifiés
d’anioniques, cationiques, amphotères (substances pouvant à la fois se comporter comme
un acide et comme une base) ou non ioniques selon la charge de leur groupe hydrophile.

D’autres substances sont susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à


l’environnement. Elles sont extrêmement nombreuses. On peut citer entre autre :

• composés organophosphoriques ;
• composés organostanniques utilisés surtout dans les produits anti-fouling ; et
• biocides et leurs dérivés non repris dans d’autres catégories .

II.9. analyse bactériologique

La majorité des micro-organismes pathogènes sont d’origine fécale. En effet, pour contrôler
ce type de pollution, on se base sur le choix de témoins nommés germes indicateurs ou
germes tests. Le choix de ces indicateurs microbiens doit répondre à certaines exigences
(Leclerc et al., 1995) :

Généralement, les indicateurs les plus spécifiques de la contamination fécale directe sont les
coliformes et les entérocoques (streptocoques fécaux).

Coliformes : Ce sont des bactéries gram négatif appartenant à la famille des


Enterobacteriaceae qui sont capables de fermenter le lactose. Les coliformes sont
rencontrés largement dans les fèces d’origine animale et humaine (Mehlman, 1984). Ce
groupe est constitué de deux catégories de bactéries : les coliformes totaux et les coliformes
fécaux.

- Coliformes totaux : Ce sont des bacilles gram négatif ne formant pas de spores, ne
possédant pas d’oxydase, anaérobies facultatifs et fermentant le lactose avec production de
gaz en 48 h à 35°C (Kenner et al., 1961). Ils peuvent avoir d’autres sources à part la matière
fécale à savoir les cours d’eau, les eaux de ruissellement et certains types d’effluents
industriels.

- Coliformes fécaux : Ils ont les mêmes caractéristiques que les coliformes totaux mais la
fermentation du lactose avec production du gaz se fait à 44°C. Ils indiquent généralement
une pollution récente de l’endroit où ils sont décelés, car ils ne se multiplient pas dans le
milieu marin

III. Caractéristiques et composition des rejets urbains

Les eaux usées urbaines contiennent des matières minérales et des matières organiques. Ces
contaminants peuvent être quantifiés par le biais des mesures telles métaux lourds (cuivre,
zinc, plomb, cadmium), matières en suspension totales (MEST), solides dissous totaux (SDT),
les composés nitrogénés et phosphatés (N total, P total) et les composés ammoniacaux (N-
NH4).

Les polluants d'intérêt peuvent être divisés en deux groupes principaux :

• les éléments potentiellement toxiques (PTE), y compris le cadmium (Cd), le


chrome (Cr III et VI Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le nickel (Ni), le plomb
(Pb) et le zinc (Zn) ; et

• les polluants organiques, y compris les HAP, PCB, le DEHP, LAS, NPE, les
dioxines (PCDD) et les furanes (PCDF). Plus de 6.000 composés organiques ont
été détectées dans les sources d'eau brute dont la plupart sont dues aux
activités humaines et dont certains d'entre eux sont très persistants, d'autres
sont facilement biodégradables.

III.1. Les éléments potentiellement toxiques

Les éléments potentiellement toxiques sont préoccupants en raison de leur potentiel


d'accumulation à long terme dans les sédiments et au niveau des organismes.
La majorité des métaux par exemple n’est pas éliminée, lors des processus de traitement,
mais transférés aux boues d'épuration. Les concentrations maximales d'éléments
potentiellement toxiques présents dans les eaux usées industrielles sont généralement plus
élevées que ceux des eaux usées domestiques.

Un exemple des concentrations moyennes d'éléments potentiellement toxiques décelés


dans les eaux usées domestiques et industrielles de la ville de Munich en Allemagne sont
illustrées dans les tableaux I.1. et I.2.

Tableau I.1 : Concentrations de métaux dans les eaux usées urbaines et commerciales
[Wilderer et Kolb, 1997 à Munich, Allemagne]
éléments eaux usées domestiques eaux usées industrielles
[mg/l] [mg/l]
Pb 0.1 13
Cu 0.2 0.04-26
Zn 0.1-1.0 0.03-133
Cd <0.03 0.003-1.3
Cr 0.03 20
Ni 0.04 7.3

Tableau I.2 : les concentrations maximales et moyennes d'éléments potentiellement


toxiques (mg l-1) des précipitations des polluants dans les eaux de ruissellement urbaines

Droste and Hartt, Mance and Harman, Mattraw and


Pollutant 1975 1978 Sherwood, 1977
Mean Max Mean Max Mean Max
plomb 0.205 3.7 0.21
fer 0.317 4.2 5.3
Cuivre 0.028 0.35
Manganèse 0.11 1.7
Zinc 0.271 1.63

III.2. Les polluants organiques

Il ya un grand nombre de polluants organiques à partir d'un large éventail de sources qui
peuvent être dans les eux usées urbaines. Paxéus (1996a) a identifié plus de 137 composés
organiques dans les affluents des usines de traitement des eaux usées municipales à
Stockholm.

Tableau I. 4 : Principales sources de micropolluants organiques dans le traitement des eaux


usées urbaines Works [ADEME, 1995] + + + très probable, probable + +, + moins susceptibles
présent

pollutants origine usage Storm runoff Effluent


domestique industriel
Aliphatic Fuel ++ ++ ++
hydrocarbons
Monocyclic aromatic Solvents, phenols + + ++
hydrocarbons
PAHs By-products of petrol + + +
transformation and
insecticides

Halogens Solvents, plastics, ++ + ++


chlorination
Chlorophenols and Solvents, pesticides + + ++
Chlorobenzenes
Chlorinated PAHs PCB, hydraulic fluids (+) + ++
Pesticides + + ++
Phthalate esters Plastifier + + ++
Detergents ++ + ++
Nitrosamines Industrial by-products 0 + ++
(rubber)

La pollution liée au trafic routière et automobile : Le tableau I. 5 montre certaines des


sources liées à la pollution organique par le trafic routier et automobile.

• Tableau I. 5 classification qualitative des sources liées à la pollution organique par le
trafic routière et automobile [après Montague et Luker , 1994]

Traffic Maintenance Accidents


Pétrole Goudron et bitume pétrole
(PAHs and MTBE)
huiles huiles huiles
Graisse Graisse Graisse
Antigel solvants Solvants
fluides hydrauliques PAHs
Asphaltes
PCBs
Pesticides and herbicides

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