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PREPARATION SESSION

LISTE DES COURS


1. GEOLOGIE DES COMBUSTIBLES SOLIDES………………………………. 1
2. GEOLOGIE DU PETROLE………………….………………………………… 12
3. GEOCHIMIE GENERALE…………………………………………………….. 20
4. PROSPECTION GEOCHIMIQUE……………………………………………. 27
5. ETHIQUE ET DEONTOLOGIE………………………………………………. 36
6. GEOPHYSIQUE GENERALE ET PROSPECTION GEOPHYSIQUE……… 43
7. CONTROLE GEOLOGIQUE………………………………………………….
8. EVALUATION DES GISEMENTS
9. METALLOGENIE ET GITOLOGIE DE LA RDC
10. PROJET DE RECHERCHE MINIERE

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I. GEOLOGIES DES COMBUSTIBLES SOLIDES

1. Un combustible, quid ?
C’est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par un comburant. C’est un corps
susceptible de se comprimer à l’oxygène par une réaction exothermique d’oxydation

2. Quels sont les corps en présence dans un phénomène de combustion ?


Les corps en présence dans un phénomène de combustion sont :
 Le combustible lui-même,
 Le comburant,
 Le produit de combustion (le feu ou la fumée).

3. Citez les catégories de combustibles.


Nous avons :
 Les combustibles solides,
 Les combustibles liquides,
 Les combustibles gazeux.

4. Donnez la condition sine quo non d’une réaction de combustion.


Pour qu’une combustion proprement dite ait lieu, les réactifs doivent être gazeux ; sinon, il
doit d’abord se vaporiser ou se sublimer.

5. Réagissez face à cette assertion : « Tous les combustibles solides sont d’origine
végétale ».
De déclaration générale, tous les combustibles solides sont d’origine végétale ; sauf
l’Uranium, le propergol et les autres corps radioactifs qui produisent de l’énergie par fusion
nucléaire et qui, en fait, ne sont pas des combustibles au vrai sens du mot parce qu’ils ne
participent pas à la réaction de combustion.

6. Citez les principaux combustibles solides.


Les principaux combustibles solides sont :
 Le bois,
 Le charbon minéral (lignite, houille, anthracite).

7. Un comburant, quid ?
C’est un corps chimique qui a la propriété de permettre la combustion d’un combustible.

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8. Donnez les fondements de la photosynthèse chlorophyllienne.


La photosynthèse chlorophyllienne a comme fondement :
 L’existence de la matière première de base à savoir le carbone, l’hydrogène et
l’oxygène,
 Une quantité suffisante d’énergie de longueur d’une variant entre 400 et 700 mm

9. Quel est le principal comburant dans une réaction de combustion ?


Dans une réaction de combustion, le principal comburant est le dioxyde.

10. Donnez l’évolution du CO2 sur la Terre depuis la création.


Au début de la Terre, l’atmosphère contenait beaucoup de CO 2. Vers 4,25 Ga, l’atmosphère
en contenait environ 30 % et il y a 1 Ga, cette teneur dépassait 1 %. A l’heure actuelle, elle est
de 0,0365 % parce que la plus grande partie s’est fixée sous forme de carbonate dans les
roches sédimentaires et dans les sédiments marins. Et on estime à 47 500 x 1012 tonnes le CO2
présent dans les océans sous forme de bicarbonate et d’acide carbonique.

11. La photosynthèse, quid ? Quelles sont ses phases ?


C’est un processus par lequel les plantes vertes, sous l’action de la lumière, élabore des
matières organiques à partir d’éléments minéraux en absorbant le gaz carbonique et l’eau et
en rejetant l’oxygène. Les phases qui le composent sont :
 La phase lumineuse : captage de l’énergie solaire par la chlorophylle entrainant
diverses réactions biochimiques dont la photolyse d’eau avec émission de l’oxygène ;
 La phase obscure : synthèse des sucres avec absorption de CO2.

12. La photolyse, quid ?


C’est une réaction chimique au cours de laquelle un composé chimique est décomposé par la
lumière.

13. Quelles sont les matières premières de la photosynthèse ?


Les matières premières de la photosynthèse sont :
 le CO2,
 l’H2O,
 L’énergie solaire.

14. Donnez le rôle du Soleil dans la photosynthèse.


C’est la source d’énergie dans la photosynthèse.

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15. Parlez des étapes de la transformation de la matière organique en combustible


fossile.
La transformation de la matière organique en combustible fossile suppose deux étapes : une
étape biochimique et une étape thermochimique.

Au cours de l’étape biochimique, les microorganismes modifie la matière organique sans trop
changer sa structure. Dans les mers, il y a fermentation anaérobique conservant la matière
organique dispersée dans les vases et alluvions sous une couverture d’eau d’une centaine de
mètre où l’oxygène dissout n’est pas remplacé entrainant ainsi la formation du pétrole. Sur la
terre, les végétaux subissent la même altération à l’abri de l’air sous une bonne épaisseur de
sédiments avec comme conséquence la formation de la houille.

Au cours de l’étape thermochimique, l’enfouissement entraine l’augmentation de la


température entrainant ainsi l’élimination des parties moins stables comme le groupe
carbonyle et carboxyle avec comme conséquence l’abaissement du rapport O/C, les chaines
aliphatiques avec comme conséquence l’abaissement du rapport H/C.

16. Quelle est la distinction essentielle entre la houille et le pétrole ?


La distinction essentielle entre le pétrole et la houille réside dans le degré de dispersion de la
matière organique.

17. Expliquez le diagramme de van Krevelen suivant :


Gaz

Pétrole

Kérogène
Plancton

Huile grasse Tourbe Cellulose


Lignite
Anthracite

Au cours de l’évolution géologique de la matière organique, l’enfouissement la soumet à des


augmentations de température : c’est l’étape thermodynamique de la matière organique où il
y a crackage des molécules et abaissement soit du rapport H/C soit du rapport O/C. si la
température est très élevée, l’évolution de la matière organique peut aboutir à des produits
gazeux d’autant plus que le rapport H/C restera élevé. Si la température est moyenne, nous
pouvons au finish obtenir le pétrole avec un rapport H/C moyen. Et si la température
d’évolution est normale le rapport H/C sera bas, on obtiendra l’anthracite. Le tout, en
passant par les produits intermédiaire.

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18. Donnez les constituants de la matière organique vivante


Les constituants de la matière organique vivante sont :
 Les protéines,
 Les lipides,
 Les lignites,
 Les carbo-hydrates.

19. Différentiez la matière organique des sédiments.


La matière organique est une constituante des sédiments

20. Quelles sont les roches mères potentielles du pétrole ?


Ce sont les sédiments carbonatés contenant au moins 0,7 % de matière organique ou les
sédiments argileux en contenant au moins 1 %.

21. Donnez et expliquez les sous cycles du cycle général des carbones organiques.
Nous avons le cycle biologique et le cycle sédimentaire. Dans le cycle biologique se fait la
production de la matière organique, principalement par la photosynthèse et son recyclage
dans les chaines alimentaires. Le cycle sédimentaire est nourri par les fuites infinies du cycle
biologique (environ 1 %) et c’est au cours de ce cycle que la matière organique, sous l’action
de l’enfouissement et de la température, vers un mélange constitué de résidus carbonatés et
de molécules simples. Le pétrole et le gaz naturel sont des sous produits de cette
transformation tandis que le charbon et la matière organique des schistes bitumineux en sont
les résidus en différents stades d’évolution.

22. Quelle est l’origine de la matière organique sédimentaire ?


Ce sont les fuites de la matière organique biologique

23. Complétez cette réaction : 6CO2 + 6H2O énergie lumineuse

6CO2 + 6H2O énergie lumineuse C6H12O6 + 6O2

24. Quelle est différence entre production primaire, production nouvelle et production
exportée de la matière organique ?
 La production primaire de la matière organique se trouve dans les 100 premiers
mètres de l’océan. Elle est difficile à quantifier et a peu d’intérêt géologique.
 La production nouvelle est le flux de carbone organique présent et dissout à environ
100 mètres. Elle se mesure à partir des quantités des particules organiques recueillies
dans les pièges.
 La production exportée se trouve entre 100 mètres et le fond.

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25. Donnez l’évolution de la destruction de la matière organique de la surface au fond


de l’océan.
Le tout part de la production primaire qui constitue le 100 % de la matière organique.
Environ 90 % de la production primaire sera détruit entre 0 et 100m, et 10 % deviendra
production nouvelle ; environ 90 % de la production nouvelle sera détruit entre de 100 m et
le fond de l’océan, et 10 % deviendra production exportée ; et une bonne partie de matière
organique sera détruit à l’intérieur des sédiments dans la zone de perturbation.

26. Citez et expliquez les méthodes d’étude de la matière organique.


Il y a deux méthodes d’étude de la matière organique : la méthode optique et la méthode
physico-chimique.
La méthode optique consiste en des attaques fluorhydriques pour déterminer les proportions
de restes organiques et des matières organiques amorphes. Ces restes aident à déterminer
l’aire d’alimentation et la nature de la matière source (plantes, algues, …). Pour les matières
organiques évoluées comme le charbon, les composantes organiques ne sont pus
distinguables au microscope. On leur donne le nom de macéraux son étude renseigne aussi
sur l’aire d’alimentation et le degré d’évolution.
La méthode physico-chimique utilise d’abord des acides pour détruire la fraction minérale.
Avec des solvants organiques, l’on sépare le bitume du kérogène.

27. Le kérogène, quid ?


C’est le constituant organique d’une roche sédimentaire qui, au contraire des hydrocarbures,
est insoluble dans un solvant organique usuel.

28. Le macéral, quid ?


Le macéral est un composant organique d’un charbon. Il n’est plus distinguable au
microscope.

29. La pyrolyse, quid ?


La pyrolyse est la décomposition chimique obtenue par chauffage.

30. Parlez du rock evel.


Le rock evel est une méthode d’étude de la matière organique utilise la pyrolyse en chauffant
la roche à des diverses températures et ensuite oxyder le carbone résiduel pour mesurer le
flux d’ion résultant de la destruction de la matière organique lors de la pyrolyse et la
conductibilité thermique du gaz produit.

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31. Un échantillon de roche a été chauffé et l’on a trouvé au pic S2 la valeur 3 et au pic
S3 la valeur 6. Sachant que son indice d’Hydrogène est égale à 10 %, calculez
l’indice d’Oxygène.
Données : iH = 10 % ; S2 = 3 ; S3 = 6
Inconnues : COT = ? ; iO = ?
Formules : COT = 100.S2/iH ; iO = 100.S3/COT
Résolution : COT = (100 x 3)/2 = 150
iO = (100 x 6)/150 = 4 %

32. Parlez de la période historique du Carbonifère.


La période du Carbonifère se situe entre – 365 et – 295 Ma à l’ère primaire. Au cours de cette
période, la Terre est couverte d’arbres géants, des fougères arborescentes et de nombreux
végétaux. L’eau stagne dans les marécages. Les conditions géologiques, climatiques et
atmosphériques y ont favorisé la formation de charbons.

33. Peut-on obtenir des hydrocarbures à partir des charbons ? Comment ?


Oui, on peut obtenir des hydrocarbures des charbons en le distillant en température haute ou
basse mais sous pression réduite. Le résidu pourra être pulvérulent ou aggloméré et contient
du carbone non combiné.

34. Quels sont les composés des charbons ?


Les charbons se divisent en 3 composés :
 Les charbons humiques : sont constitués de végétaux terrestres avec une forte teneur
en hydrate de carbone. Vont de la tourbe à l’anthracite (Voir plus bas)
 Les sapropélyques : formés à partir des organismes inférieurs, surtout aquatiques,
avec une forte teneur en lipide et protide. Le schiste bitumineux et le pétrole dérivent
des roches sapropèle et évoluent en saprocole ou sapropelite.
 Les liptobioliques : sont des résidus de carbone résultant de la décomposition
complète des végétaux avec résistance de la résine.

35. Classifiez les charbons humiques et expliquez chacun d’eux.


Les charbons peuvent être classifiés sur base de leurs chimismes, leurs pétrographies ou
industriel. Quoi qu’il en soit, on y trouve généralement :
 Les tourbes : noirâtres ou brunes avec des matières fibreuses, légères. D’origine des
formations sédimentaires à plantes herbacées et ligneuses récentes. Contient 55 à 65 %
de carbone. Sa combustion donne beaucoup de fumé et peu de chaleur. Teneur en eau
entre 65 et 95 %, pouvoir calorifique entre 3000 et 5000 calories.
 Les lignites : noirs ou bruns. La teneur en carbone varie entre 70 et 75 %, teneur en
eau entre 10 et 70 % et pouvoir calorifique entre 4000 et 6000 calories. Sa distillation en
température ordinaire donne une bonne proportion d’hydrocarbures.

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 Les houilles : c’est le charbon le plus ancien. Contient toutes sortes d’éléments
végétaux (écorces, tissus ligneux, etc.). Contient beaucoup de matières volatiles. Se
rencontre dans les terrains du primaire et du secondaire. Sont zonées mates et zonées
brillants en alternance.
 Les anthracites : c’est la qualité supérieure de la houille. Il est massif, homogène ; noir,
brillant, ne tache pas le doigt, avec une forte teneur en matières volatiles. Contient 92 à
95 % de carbone. Brule avec une courte flamme bleue et s’allume d’ailleurs
difficilement.
 Les graphites : c’est la transformation de la matière organique à partir du carbone pur
et le métamorphisme.

36. Quel est le critère de distinction des tourbes et des lignites ?


Le critère de distinction des tourbes et des lignites est la teneur en cellulose qui est plus
grande dans la tourbe.

37. Quel est l’élément de distinction des charbons ? Citez et expliquez les types de
charbons ?
L’élément de distinction des charbons est la proportion en matières volatils après distillation
à 965 °. Ainsi comme types de charbons, nous avons :
 Le charbon flambant gras avec plus de 30 % de matières volatiles,
 Le charbon gras avec 20 à 33 % de matières volatiles,
 Le charbon demi gras avec 12 à 20 % de matières volatiles,
 Le charbon maigre avec 8 à 12 % de matières volatiles,
 La houille au sens strict avec 5 % de matières volatiles.

38. Parlez des autres types de charbons.


En fonction de la classification génétique, on distingue :
 Le charbon sapropélique :
 Cannel coats : 40 à 60 % de matières volatiles, flambent à l’air libre comme une
chandelle. Formés presqu’entièrement des spores.
 Bogheads : 55 à 60 % de matières volatiles, formés entièrement des colloïdales d’algues
unicellulaires.
 Le charbon liptobiolique : sont des charbons formés des substances goudronneuses et
cireuses. Se rencontrent dans les lignites.

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39. Prenant en considération le facteur de la végétation, citez et expliquez les types de


tourbières.
On a :
 Les tourbières à plantes herbacées : les herbes dominent les arbres. Nous y trouvons :
 Les tourbières des plateaux,
 Les tourbières des vallées.
Les tourbières à végétation arborescentes : les arbres dominent les herbes.
 Les tourbières paraliques : le long du littoral dans les anciennes lagunes en voie de
dessalage et sur les rivages des mers.
 Les tourbières humiques : à l’intérieur des terres, dans les vallées ou sur les plateaux
marécageux.

40. Dans le cadre de ce cours, que signifie : Flash moor - Zwuische moor - Hoch moor.
De prime abord, les trois concepts sont des tourbières mixtes à plantes herbacées et à
végétation arborescent.
 Flash moor : terrain constamment submergé et peu boisé.
 Zwuische moor : terrain partiellement ou temporairement émergé et boisé.
 Hoch moor : terrain constamment émergé.

41. Expliquez ce diagramme :

La houillification ou carboformation correspond à un enrichissement en carbone et une


élimination des éléments O, H, N (matières volatiles) sous forme de gaz (H2O, CO2, CH4, N2)
depuis la tourbe jusqu’au graphite.

Corrélativement, on observe un accroissement de pouvoir de réflectance humique et de ce


fait le rang d’un charbon peut être évalué à partir des macéraux constituants.

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42. Une carboformation, quid ?


C’est une formation sédimentaire contenant des lits plus ou moins tendres et des veines de
charbon. C’est aussi le processus de carbonification d’un terrain sédimentaire.

43. Différenciez le charbon autochtone du charbon allochtone.


Le charbon autochtone est une accumulation in situ ou avec un faible déplacement des restes
végétaux attestée par la présence des troncs d’arbres et des racines en place tandis que le
charbon allochtone est souvent l’accumulation de ces restes d’arbres à une certaine distance.

44. Citez et expliquez les 3 grands types de tourbières.


Nous avons :
 Les marécages flottants (foating swamps) : s’observe dans les lacs de faible profondeur
ou des chenaux abandonnés.
 Les marécages de contre bas : présente une surface supérieure convexe qui ne respecte
pas la topographie préexistante.
 Le système deltaïque :

45. Quels sont les composés organiques végétaux qui sont soumis à la dégradation lors
du début de la houillification ? Quelles sont les phases de cette dégradation ?
Expliquez-les.
Les composés organiques végétaux qui sont soumis à la dégradation sont :
 Les lignites : ce sont des composés hautement polymérisés à noyau aromatique
constitués de la charpente et du tissu vasculaire des plantes supérieures
 La cellulose : qui forme le constituant majeur de la paroi cellulaire. Est de la formule
(C6H12O5)n.
 Les tanins : imprègnent certains tissus végétaux tels que les écorces et les racines.

Les phases de cette dégradation sont :


 L’humification : correspond à la transformation des composés organiques en acide
humique. Nous y trouvons :
 La tourbification : se produit en milieu oxyde. La cellulose est détruite et le lignite se
transforme partiellement en acide humique.
 La putréfaction : se produit en milieu anoxyde. La cellulose donne des acides
humiques et le lignite est préservé.
 La gélification : les acides humiques obtenus à l’humification prennent une forme
colloïdale. Se produit en 2 étapes :
 La gélification biochimique contrôlée par le milieu de dépôt qui se produit au stade de
lignite tendre,
 La gélification géochimique qui marque le passage lignite mat à lignite brillant.

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46. Quand est-ce que une formation houillère est-elle un gisement de charbon ?
Une formation houillère est un gisement de charbon quand elle est économiquement
exploitable compte tenu de sa quantité importante de houille.

47. Quels sont les traits spécifiques d’un milieu favorable à la formation des charbons ?
Nous avons :
 Présence des sédiments sableux argileux atteints au moins en partie grise ou noire
causée par la teneur en houille sous la forme disséminée de petites particules.
 Présence, dans certains bancs, de débris végétaux houillifiés.
 Présence dans certains bancs de plantes en fonction de leur vie in situ. Tantôt de tronc
debout, tantôt des parties souterraines et des racines caractérisant le sol de végétation
fossilisée.

48. Citez les constituants macroscopiques classiques des houilles.


Les constituants macroscopiques essentiels des houilles sont : le vitrain, le clarain, le durain,
le fusain

49. Citez les constituants microscopiques essentiels classiques des houilles.


Les constituants microscopiques essentiels des houilles sont les éléments figurés, le fond
homogène.

50. Le fond homogène, quid ?


C’est une pâte amorphe ou gel provenant de la floculation des solutions colloïdales.

51. Citez les éléments figurés que l’on peut rencontrer dans une houille.
Nous avons :
 Les tissus lignifiés : ce sont d’anciens morceaux de bois.
 Les corps résineux : c’est la fossilisation du contenu cellulaire.
 Les cuticules des feuilles : elles sont disposées en plat suivant le plan de stratification.
 Les spores : ce sont surtout des microspores.
 Les algues : elles sont nombreuses dans les bogheads et rares ou absents dans les
houilles proprement dites.
 Les sclérotes de champignon : ce sont des masses globulaires à structure irrégulière.

52. Où résident les caractères essentiels des éléments figurés des houilles ?
Les caractères essentiels des éléments figurés des houilles résident dans leurs alignements
suivant le plan de stratification de la houille et l’aplatissement des tissus compressibles dans
le plan de stratification.

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53. Toutes les houilles, ont-elles des fonds homogènes ? Si oui, justifiez qu’on ait
rencontré que des éléments figurés dans un échantillon microscopique ? Si non,
pourquoi ?
Oui, mais il peut arriver que les éléments figurés sont si nombreux et si serrés que le fond
homogène ne se voit plus.

54. Expliquez cette assertion : « le carbone et les éléments volatils évoluent de façon
inversement proportionnelle pendant la houillification ».
Pendant la houillification, il y a enrichissement de la matière organique en carbone et
appauvrissement en éléments volatils tels que le H2, le O2, et augmentation du pouvoir
calorifique.

55. Quels sont les facteurs géologiques de transformation des débris de plantes en
charbon ? Expliquez-les.
Les facteurs géologiques qui entrainent la transformation des débris de plantes en charbon
sont :
 L’âge : il existe une relation directe entre l’âge d’un charbon et sa teneur en carbone.
 La chaleur : elle liée à l’enfouissement e au gradient géothermique.
 La pression : elle résulte des plissements et de l’enfouissement.
 La chaleur et la pression ensemble :

56. Quels sont les bassins houillers de la R. D. du Congo ?


Les principaux gisements houillers découverts et exploités en R.D. Congo sont dans la région
de la Lukunga dans le Sud-Est du Katanga

57. Pourquoi les charbons de la R. D. Congo ne sont pas très exploités ?


Tous ces charbons de la R.D. Congo sont de qualité médiocre, non cokéfiables. Ils sont pleins
d’impuretés minérales et contiennent beaucoup de barrés et des stériles.

58. Quelles sont les réserves mondiales de charbon ?


Les réserves mondiales de charbons sont exprimées à 750 à 1 500 Gtep

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II. GEOLOGIE DU PETROLE

1. Donnez les types de pièges des hydrocarbures.


Nous avons :
 Les pièges structuraux :
 Les pièges anticlinaux,
 Les pièges sur faille
 Les pièges stratigraphiques
 Pièges liés aux discordances
 Pièges par biseau stratigraphique
 Pièges récifaux
 Pièges géomorphologique
 Les autres pièges ou pièges mixtes
 Pièges diagénétique
 Pièges par fracturation
 Piège hydrodynamique.

2. Expliquez la migration des hydrocarbures.


On distingué généralement 3 phases de migration des hydrocarbures :
 La migration primaire : désigne l’expulsion de l’huile et/ou du gaz de la roche mère
vers un drain poreux et perméable Cette migration a deux phases principales :
 L’expulsion des hydrocarbures hors du kérogène et de la roche mère ;
 Le transfert de ces hydrocarbures à travers la roche mère.
La cause majeure de l’expulsion de l’huile et/ou gaz du milieu argileux est la compaction de
ce milieu avec perte progressive de la porosité.
 La migration secondaire : c’est le voyage de ces hydrocarbures de la roche mère vers la
roche réservoir.
 La migration tertiaire : c’est quand les hydrocarbures, initialement piégé, quitte une
roche réservoir vers une autre roche où il y a un autre piège.

3. Expliquez la notion de fermeture.


La fermeture est la barrière qui oblige les hydrocarbures à s’accumuler en amont. Du point
de vue géométrique, elle est constituée d’une surface concave vers le bas de la couche
formant la couverture. Du point de vue dynamique, c’est un changement de faciès passant
de la roche perméable à la roche imperméable.

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4. Donnez les constituants de la matière organique vivante


Les constituants de la matière organique vivante sont :
 Les protéines,
 Les lipides,
 Les lignites,
 Les carbo-hydrates.

5. Parlez de l’habitat des huiles.


L’habitat des huiles et de gaz est la répartition spatiale des gisements dans un bassin ou une
province. Il est caractérisé par :
 Le nombre de gisements répartis sur une surface donnée ;
 Le pourcentage de réserve dans les champs les plus importants.
Il existe :
 L’habitat dispersé qui est la répartition de réserves dans un grand nombre de
gisements ;
 L’habitat concentré qui est l’ensemble des réserves se trouvant dans un petit nombre
de gisement.

6. Parlez des résines et des asphaltènes.


Ce sont des composés complexes de poids moléculaire élevé, relativement riche en N 2, S, O2,
Ni, V. ils constituent la fraction la plus lourde de pétrole brut. Le poids moléculaire des
résines varie entre 500 et 1.500 et celui des asphaltènes peut dépasser 50.000 ; et leurs
diamètres est de 40 à 50 A° en moyenne. Les résines sont plus solubles dans les solvants
organiques et dans les alcanes légers que les asphaltènes. Ils sont aussi moins aromatiques
que ces derniers. Dans l’air et à la lumière, les résines tendent vers la structure des
asphaltènes. Les deux sont des constituants des asphaltes et des bitumes.

7. Expliquez l’origine des biomarqueurs.


Les biomarqueurs dérivent des membranes cellulaires d’organismes unicellulaires.

8. Parlez du coefficient de remplissage d’un piège.


Le rapport entre la hauteur imprégnée et la fermeture structurale définit le coefficient de
remplissage d’un piège. Il est généralement inférieur à 1. Il peut être supérieur à 1 si des
phénomènes stratigraphiques s’ajoutent aux données structurales.

9. Parlez de la fluorescence des pétroles.


La fluorescence des pétroles, déterminée en lumière ultraviolet, est également un critère de
reconnaissance et de classification. Plusieurs variétés de pétrole peuvent être définies et de
manière infinie. La couleur dépend de la proportion des noyaux aromatiques. Lorsque le

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nombre de noyaux augmente, la fluorescence passe du gris au jaune et au rouge. Le brut


paraffinique n’est pas fluorescent.

10. Citez et expliquez les principaux types des bassins sédimentaires.


Nous avons :
 Les bassins de type rift en domaine cratonique : correspondent à des véritables
cassures continentales succédant souvent un mouvement de voussure. Sont le siège d’une
brutale et active subsidence et sont caractérisés par :
 Les forces distensives et des mouvements verticaux négatifs entraînant une subsidence
le long des failles ;
 Une sédimentation rapide entraînant des sous compactions et l’argilocinèse ;
 Un gradient géothermique élevé en relation avec des venues volcaniques.
 Les bassins des aires stables en domaine continental : ce sont des bassins qui reflètent
le cadre géodynamique d’ensemble. Ont comme caractéristiques :
 Faible subsidence ;
 Déformation structurale peu accusée ;
 Sédimentation peu épaisse et homogène ;
 Gradient géothermique faible ;
 Régime hydrostatique dominant.
 Les bassins des marges passives pericratoniques : sont bien connus sur les bordures de
l’océan Atlantique et Indien. Présentent un profil profondément dissymétrique et 2 grands
cycles sédimentaires distincts correspondent aux périodes ante et post ouverture.
 Les bassins en domaine d’orogénie : situés dans des domaines tectoniquement
instables. On distingue :
 Les bassins à prédominance des mouvements verticaux et de cisaillement
correspondant aux bassins intra montagnes ;
 Les bassins fortement marqués par des mouvements de convergence constitués par
une grande part des bassins de type géosynclinal ou avant fosse.

11. Expliquez le processus de déplacement des hydrocarbures.


Le déplacement des hydrocarbures peut se faire, dans un milieu perméable,
 En solution colloïdale et micellaire ;
 En solution moléculaire ;
 En phase huile/gaz individualisée.
Le transport peut être envisagé sous forme d’un flux homogène ou sous forme d’une
diffusion à partir d’une solution concentrée.

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12. Expliquez les familles d’hydrocarbures.


Il existe trois familles d’hydrocarbures :
 Les gaz naturels,
 Les huiles ou produits liquides,
 Les sables asphaltiques, schistes bitumineux et les hydrates ou produits solides.
 Le gaz : se rencontrent dans les bassins sédimentaires soit seuls soit associés aux
huiles ; et principalement comme composé de CH4. Peuvent contenir de C2H6, C3H8, C4H10.
Peuvent aussi renfermer de CO2, H2S, N, … Leurs pouvoirs calorifiques constituent leur
intérêt économique.
 Les huiles : composées pour la plus grande partie de pétrole brut et des composés
polaires (résines et asphaltènes). Contiennent des soufres qui les rendent lourd et visqueux.
Sont utilisées comme matière première pour les industries pétrochimiques, comme lubrifiant
(huile et graisse), comme revêtement routier (pour les fractions lourdes).
 Les produits solides : sont des roches sédimentaires contenant de kérogène ou de
bitume.

13. Expliquez le point de vue dynamique des types de fermeture.


Du point de vue dynamique, la fermeture est considérée comme une barrière à la migration
des hydrocarbures. C’est le passage d’un faciès poreux et perméable à un sédiment à grains
fins et imperméable. On peut, de ce point de vue, distinguer 2 grands types de fermetures :
 Les unes en relation avec un flux perpendiculaire aux strates plissées ;
 Les autres en relation avec un flux parallèle aux strates auxquels on peut associer les
fermetures par failles.

14. Parlez des hydrocarbures saturés.


Ce sont les hydrocarbures les plus importants. Ils constituent 50 à 60 % d’hydrocarbures. On
y trouve 3 familles qui sont :
 Les n-alcanes ou les n-paraffines : ce sont des hydrocarbures saturés et ont comme
formule générale CnH2n+2. Ils constituent les chaînes les plus longues allant de C1 à C40.
Se présentent sous 3 états :
 Gazeux : C1 à C4 ;
 Liquide : C5 à C15 ; et
 Solide : au dessus de C16.
 Les iso-alcanes : sont de la formule CnH2n+1. Dérivent des molécules présentes dans les
matières organiques vivantes. Peuvent être considérés comme des véritables fossiles
biochimiques.
 Les cyclo-alcanes : sont des hydrocarbures cycliques de formule générale CnH2n.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 15


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15. Parlez des hydrocarbures non saturés.


Les hydrocarbures non saturés comprennent les aromatiques et les naphténiques. Ils sont
souvent associés au soufre. Ils représentent 20 à 45 % en poids de pétrole. On y distingue :
 Les aromatiques vrais constitués des molécules formées exclusivement des noyaux
aromatiques. Le plus simple est le benzène.
 Les naphteno-aromatiques constitués d’un ou de plusieurs noyaux aromatiques
condensés. Ils sont associés à des composés soufrés.
 Les alcènes ou hydrocarbures acycliques non saturés qui sont très rares et très
instables mais totalement absent du pétrole naturel.

16. Expliquez les critères de classification des hydrocarbures.


La classification des hydrocarbures tient lieu des critères géographiques, des critères
géologiques et des critères pétroliers.
 Les critères géographiques tiennent compte de l’intérêt pétrolier de la répartition
géographique suivant le volume prouvé.
 Les critères géologiques prennent en compte le type de bassin sédimentaire.
 Les critères pétroliers prennent en compte le nombre et le type de gisement découverts
suivant l’exploration. Nous y avons la richesse et l’habitat.

17. Schématisez et expliquez le processus de la genèse des hydrocarbures à partir du


kérogène.
CO2, H2O CO2, H2O

Kérogène Huile Gaz

Résidus Résidus

Craquage Craquage
primaire secondaire
Au fur et à mesure qu’il y a enfouissement du kérogène, suivant la température et la
pression, il y a craquage et la dégradation thermique du kérogène initial s’opère en plusieurs
craquages.

18. Citez les types de pièges des hydrocarbures.


Nous avons :
 Les pièges structuraux : anticlinaux, failles et discordances ;
 Les pièges stratigraphiques : récifs, divers autres ;
 Les pièges mixtes : diapirs

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 16


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19. Schématisez et expliquez de l’évolution du kérogène.

Lors de l’enfouissement progressif de la roche mère, le kérogène initial est soumis à une
augmentation de température et connait des phases successives de dégradation et de
transformation en huile et en gaz ainsi que du kérogène résiduel suivant la succession des
craquages. Nous avons d’abord une diagenèse précoce qui génère des gaz CH 4 biogénique.
Ensuite, la diagenèse d’enfouissement ou thermique où le kérogène commence à perdre les
composés oxygénés. Lors du catagenèse, qui correspond à l’enfouissement profond, les
huiles et les hydrocarbures légers se forment à la fenêtre à huile entre 500 et 4.000 mètres
suivant le gradient géothermique. A la métagenèse, le gaz CH4 sec se forme par craquage des
huiles au niveau de la fenêtre à gaz. Les principaux types de kérogènes sont nettement
séparés à l’origine ; mais au cours de la maturation thermique les chemins d’évolution
convergent.

20. Expliquez, du point de vue génétique, les charbons et les hydrocarbures


L’origine commune des charbons et des hydrocarbures est la matière organique ou la
biomasse. Dans les mers, la fermentation anaérobique conserve la matière organique
dispersée dans les vases et éluvions sous la couverture d’eau. Les matières altérées sont
l’origine des hydrocarbures. Sur terre, les végétaux subissent une altération analogue à l’abri
de l’air. Avec une épaisseur suffisante des sédiments, ils deviendront le charbon.

21. Expliquez la notion de richesse des hydrocarbures.


La richesse des hydrocarbures est le quotient des découvertes cumulées des hydrocarbures
par la surface de la province. Ces découvertes cumulées sont la somme de la production
cumulées et les réserves récupérables prouvées restantes.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 17


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On distingue :
 Des provinces très riches avec plus de 10.000 tonnes de pétrole brut/km2,
 Des provinces riches avec entre 1.000 et 10.000 tonnes de pétrole brut/km2,
 Des provinces pauvres avec moins de 1.000 tonnes de pétrole brut/km2,

22. Parlez des autres constituants des hydrocarbures.


 Les composés soufrés sont les plus fréquents dans les hydrocarbures, surtout dans le
pétrole brut. Le soufre est le 3ième élément dans le brut après le carbone et l’hydrogène. Il se
présente sous forme mercaptan, de sulfure et de dérivé de thiofène ; mais jamais sous forme
de soufre libre.
 Les composés azotés sont moins fréquents.
 Les composés oxygénés sont principalement liés à la fonction acide COOH notamment
aux acides gras et aux acides d’isoprénoïdes et naphténiques.

23. Présentez les phénomènes de l’évolution des hydrocarbures.


Phénomène
Terme
Pétrolier Physicochimique Optique
Méthane Disparition des
Précoce
biogénique biopalymères
Diagenèse Méthane Apparition de
Disparition des
Thermique biogénique la vitrinite
acides humiques
Début de la
formation de
Génération
l’huile Disparition de
Catagenèse massive
Formation de la fluorescence
d’hydrocarbures
l’huile
Méthane Apparition de
thermogénique l’anisotropie de
Métagenèse Destruction du Réorganisation la réflectance
gisement du squelette de de la vitrinite
carbone

24. Donnez le devenir de la matière organique piégée dans le sédiment.


La matière organique piégée dans les sédiments sera enfouis avec ce dernier pour produire, à
la diagenèse, du CH4 biogénique, à la catagenèse de l’huile et de gaz et à la métagenèse du
gaz sec.

25. Donnez les zones de stabilité des gaz hydratés.


Les hydrates de gaz sont stables pour des températures inférieures à 0° C à des pressions
inférieures à 0,5 bar et pour les températures entre 0° C et 20° C à des pressions entre 25 et
250 bars.

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26. Expliquez la notion de Prospect et Play du système pétrolier.


En considérant le bassin pétrolier, on a défini le Play et le Prospect respectivement comme un
ensemble d’objet à caractère semblable pour le premier et un objet particulier pour le second.
Les deux font partie des critères géologiques qui débouchent sur le cadre structural dans
l’investigation pétrolière.

27. Citez et expliquez les différents types de kérogènes initiaux connus.


 Le kérogène de type I avec le rapport H/C élevé. Les chaînes paraffinique sont
nombreuses et il y a peu d’aromatiques. Ce type de kérogène caractérise le milieu d’eau
douce, lacustre et dérive des produits lipidiques. Eg. Le Green river aux USA (Crétacée).
 Le kérogène de type II où le rapport H/C et O/C sont intermédiaires. Les produits
aromatiques et naphténiques sont plus nombreux. Ce type de kérogène caractérise le milieu
anoxyde avec principalement une origine planctonique parfois mêlé des produits issus des
plantes supérieures. Eg. Les argiles du bassin de Paris et d’Allemagne (Toarcien).
 Le kérogène de type III où le rapport O/C est élevé et l’on observe des produits
polyaromatiques ± oxygénés. Ce type de kérogène est issu des produits végétaux d’origine
continentale. C’est la forme transitoire avec le charbon. Eg. Les argiles du Mahacan en
Indonésie.

28. Donnez les arguments qui confirment l’origine organique des hydrocarbures.
 Les eaux qui sot en contact avec le pétrole brut sont souvent salées et iodées et le
pétrole brut en contient ;
 Le gypse et le sel gemme sont souvent associés à des gisements des hydrocarbures, on
peut doc parler de l’origine lagunaire ;
 On trouve plusieurs indices des organismes pélagiques morts dans les roches mères de
pétrole.

29. Les hydrocarbures, ne sont-ils pas d’origine minérale ?


Non, les hydrocarbures sont d’origine organique.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 19


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III. GEOCHIMIE GENERALE

1. Quelle est l’importance géochimique de la théorie d’accrétion ?


Cette théorie soutient que la Terre s’est formée par accrétion. Elle sert de base à l’état
géochimique des roches de la Terre avant les contaminations advenues ultérieurement.

2. Expliquez
a. Homéostasie : c’est la capacité de régulation conférée à la biosphère par divers cycle
biogéochimique.
b. Diadochie : c’est le remplacement des ions les uns par les autres dans un cristal
suivant des conditions géochimiques appropriés.
c. Camouflage : c’est lorsque, dans un cristal, l’élément en trace possède la même
valence que l’élément majeur et que l’élément en trace remplace diadochique l’élément
majeur. Exemple Ge3+ Si4+ dans les mésosilicates
d. Polyèdre de coordination : c’est la disposition spatiale des vecteurs atomiques. C’est
la forme géométrique que l’on obtient en reliant, dans un minéral, un atome considéré
avec ses plus proches voisins coordinés.
e. Eléments en trace : ce sont des éléments dont la teneur est inférieure à 1% dans un
minéral.
f. Règles de Pauling : c’est un ensemble de règle, rassemblé par Pauling, qui fait des
prédictions sur l’arrangement des anions et des cations dans une structure ionique.
g. Polymorphisme : c’est quand, dans le cas d’une solution solide, des espèces minérales

ont la même formule chimique mais la structure cristalline change. Ex. CaCO3
orthorhombique (calcite) et rhomboédrique (aragonite)
h. Potentiel ionique : Le potentiel ionique d’un ion est rapport entre sa charge et son
rayon ionique q = Z/r; il détermine le comportement des ions.
i. Sol horizon : Un sol se structure avec un profil constitué des couches plus ou moins
parallèles entres-elles.
j. Spéciation : c’est la grande diversité qui fait que des nombreux facteurs affectent la
distribution des espèces aqueuses d’un élément.
k. Biogéochimie : C’est la géochimie de la biosphère. Elle s’intéresse aux domaines
superficiels où règne la photosynthèse et qui sont caractérisés par la présence à la fois
de constituants minéraux et d’êtres vivants ; mais ce sont ces derniers (micro- et
macroorganismes) qui, en raison de leur mode d’existence (biosynthèse de matière
organique vivante, puis production de matière organique morte), gouvernent en fait
le fonctionnement chimique de ces milieux, avec toutes les répercutions que cela
comporte, tant dans le domaine de la constitution minéralogique des matériaux de
surface (les sols en particulier) que dans celui de la composition de l’air
atmosphérique.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 20


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l. Antartrage : c’est la précipitation CaCO3 par échange de CO2 entre la phase liquide et
la phase gazeuse quand l’eau perd du CO2 par dégazage dû à l’échauffement.
m. Eléments sidérophiles : ce sont des éléments qui ont une affinité dominante avec le
fer métallique et qui sont localisés préférentiellement dans le noyau.
n. Elément lithophile : ce sont des éléments qui une affinité dominante pour l’oxygène
et se retrouvent par conséquent avec les aluminates et les silicates et qui sont localisés
préférentiellement dans la partie silicatée de la Terre qui est la croute et le manteau.
o. Géochimie endogène : c’est la géochimie de la profondeur de la croute terrestre.

3. Qu’entendez-vous par index d’affinité atomique et dégagez l’importance de ce


paramètre en diadogénie.
C’est la caractéristique qui fait que des éléments chimiques puissent se regrouper en fonction
des associations naturelles. Ce paramètre facilite le phénomène de substitution.

4. Généralement dans un environnement géochimique endogène, on trouve des


affinités entre le Ca et le Na, le K et le Li qui pourtant sont des éléments alcalins.
Quelles peuvent être les explications possibles ?
Parce que le Ca et le Na sont des éléments majeurs de toutes les roches alors que le K et le Li
sont souvent des éléments en trace dans les roches de composition basaltiques.

5. Expliquez brièvement le processus de bisiallitisation, monosiallitisation,


allitisation, aggradation.
a. La bisiallitisation est un processus qui conduit à la formation des phyllosilicates du
type 2 :1 (montmorillonites, illites, vermiculites) avec un lessivage partiel des cations
et de la silice. L’altération de l’orthose avec perte de 60 % en silice et 67 % de K.
b. La monosiallitisation : il s’agit d’une hydrolyse plus poussée qui conduit à la
formation des minéraux argileux de type 1 :1 comme la kaolinite. L’altération lessive
totalement les cations et une majorité de la silice.
c. L’allitisation : c’est une hydrolyse totale ; tous les cations et la silice sont éliminés. Les
cations Al précipitent sur place. Les produits résiduels correspondent à la gibbsite
(Al(OH)3) ou à la boehmite (AlO(OH).
d. L’aggradation est le processus inverse de l’hydrolyse et les minéraux argileux se
transforment par fixation des cations en solution.

6. Expliquez la présence de Sr dans le plagioclase et l’apatite et le pyroxène


Le strontium (Sr) appartient au groupe des alcalino-terreux tout comme le calcium et le
baryum. Sr et Ca ont le même comportement et le Sr intégrera donc les minéraux calciques
tels que les plagioclases, l’apatite, le sphène, les pyroxènes calciques et les amphiboles
calciques en milieu endogène.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 21


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7. Expliquez la présence du Rb dans le feldspath alcalin et dans le mica


Le rubidium (Rb) appartient à la première colonne de la classification périodique des
éléments, c’est un alcalin tout comme le potassium et le sodium. En milieu magmatique, le
Rb pourra donc se substituer au potassium lors de la formation de minéraux potassiques tels
que les feldspaths alcalins et les micas.

8. Expliquez brièvement le processus de solubilisation des roches sédimentaires et


démontrez les conditions de formation éventuelle des tartres.
C’est dans le cas de la réaction Ca(HCO3)2 CO2 + H2O + CaCO3. Cette réaction
correspond à la solubilisation des roches sédimentaire dans le sol quand l’eau chargée perd
du CO2 par dégazage et/ou par échauffement et donne lieu à une précipitation de CaCO3
qui, s’il adhère aux parois, va former le tartre. Dans le cas des eaux douces superficielles, le
carbonate de calcium sera toujours le constituant majeur du tartre déposé.

9. Comment justifiez-vous l’existence de ce cours dans votre programme d’étude ?


La géologie étudie la composition, la structure, l’histoire de la Terre. Pour bien mener ces
études, elle fait appel à d’autres sciences entre autres la géochimie qui étudie la composition
et la répartition des éléments de la Terre en définissant les lois qui régissent cette répartition
ainsi que les modes de formation et les conditions de stabilité des minéraux. Cette définition
de la géochimie en elle-même présente l’intérêt général de ce cours aux étudiants de géologie
dont la Terre constitue le domaine d’étude tant du point de vue de sa physique que de son
chimisme. En plus, les connaissances et les méthodes de la géochimie sont utilisées en tant
que moyen d’investigation et de recherche minière : c’est la prospection géochimique.

10. Quel est l’impact de l’eau continentale sur l’altération des roches ?
L’eau continentale, quand elle est enrichie en CO2, donne un produit acide qui permet
l’attaque de CaCO3 présent dans les roches sédimentaires. Celui-ci se dissout et passe en
solution sous forme d’hydrogénocarbonate beaucoup plus soluble que le carbonate. L’eau est
un bon solvant parce que ses extrémités positives ou négatives peuvent s’attacher aux ions
positifs ou négatifs des roches et ainsi l’altérer. Les ions hydrogènes sont donc responsables
de la destruction des réseaux silicatés parce qu’ils déplacent les cations métalliques qui se
recombinent avec les OH- (hydrolyse). En plus, l’eau provoque la dissolution des roches en
donnant des solutions de lessivage qui sont sources des minéraux néoformés des roches
d’origine chimique. L’eau, dans les interstices des roches, en cas de dilatation, participe à
l’altération mécanique des roches.

11. Quels sont les paramètres qui influencent la géométrie des assemblages
polyédriques des minéraux ?
Les éléments qui influencent la géométrie des assemblages polyédriques sont :
 Le polyèdre de coordination : le nombre de coordination probable est donné par la
loi du ratio Rc/Ra ;

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 22


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 La valence électrostatique : les différentes possibilités géométriques d’assemblage


ne peuvent se réaliser que si le minéral est électriquement équilibré.
 La connexion polyédrale : la face commune à deux édifices anioniques affaiblit la
stabilité de la structure d’autant plus qu’il diminue la distance cation-cation.
 Les assemblages entre différents polyèdres : dans une structure cristalline, lorsque
plusieurs types de polyèdres sont présents, ceux dont le cation a la charge la plus
élevée s’éloignent au maximum les uns les autres.
 L’homogénéité de l’environnement : autour de chaque cation, un polyèdre
anionique se constitue en donnant un assemblage aussi compact que possible.

12. Comment se fait la substitution des éléments majeurs par des éléments en trace
dans les structures cristallines des minéraux ?
La substitution des éléments majeurs par des éléments trace dans une structure cristalline se
fait soit par camouflage, par capture ou par admission. On parle de Camouflage quand
l'élément en trace a la même charge et un rayon ionique proche de l'élément majeur qu'il va
remplacer. Il y a Capture quand un élément entre préférentiellement dans un cristal, car sa
force de liaison est plus importante que celle de l'élément majeur. L'élément minoritaire a un
rayon ionique proche mais une charge supérieure ou la même charge avec un rayon ionique
inférieur. Quant à l’Admission, il s'agit de l'entrée d'un ion étranger qui a une force de liaison
moins importante de l'ion majeur ; l'élément minoritaire a un rayon ionique proche mais une
charge inférieure ou la même charge avec un rayon ionique supérieur

13. Pourquoi les météorites intéressent-ils les géologues et donnez-en un exemple


d’application pétrogénétiques ?
Les météorites intéressent les géologues parce qu’ils servent de référence pour évaluer la
contamination des roches magmatiques suivant leurs teneurs en éléments traces d’autant
plus qu’ils sont considérés comme les plus primitives du système solaire qui devait être à
l’origine de la Terre. Goldschmidt les a utilisés comme base pour effectuer la classification
des éléments chimiques.
Par exemple, des fortes teneurs en Nickel ou en Chrome sont considérées comme des bons
indicateurs de la dérivation des magmas parents à partir des sources mantelliques.

14. Pourquoi les cations K+, Na+, Ca2+, Fe2+ sont-ils solubles dans l’eau alors que la
solubilité des ions Fe3+ et Al3+ est très limitée dans les eaux naturelles.
Parce que pour les cations K+, Na+, Ca2+, Fe2+, leurs potentiels ionique et leurs densités de
charge de surface sont faibles. Ils n’ont pas d’action sur la molécule d’eau et ils restent
dispersés, c'est-à-dire hydratés ; tandis que les ions Fe3+ et Al3+ sont des ions hydrolysats,
c'est-à-dire la dissociation, de l’eau est partielle en H+ et OH. Les cations s’unissent aux OH-
et forment des hydroxydes insolubles.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 23


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15. A partir de quelle valeur du pH l’agressivité des eaux naturelles devient-elle


faible ?
C’est à partir de 7.

16. Expliquez la différence des polyèdres de coordination des minéraux NaCl et CsCl.
La différence est que le minéral de NaCl forme une polyèdre coordination octaédrique défini
par 6 atomes de Cl entourant un atome de Na dans une de ses formes pendant que le minéral
de CsCl forme une polyèdre cubique défini par 8 atomes de Cl entourant 1 atome de Césium
dans une de ses formes. Ceci est à cause de différence de taille le Na qui est plus petit peut se
glisser entre 6 atomes de Cl tandis que le Cs est trop grand pou y suffire. Il lui faut
suffisamment d’espace ; d’où il ne pénètre qu’entre 8 atomes de Cl.

17. Pourquoi le Fe3+ et le Al3+ sont-ils hydrolysables alors que le carbone et le silicium
sont solubles ?
Le Fe et le Al3+ sont hydrolysables parce que unis avec de l’eau, ils forment des hydroxydes
3+

insolubles (Fe2O3, Al2O3) alors que le carbone et le silicium sont des axyanions solubles et que
leurs potentiel ioniques est grands, leurs surfaces est fortement chargée. Ils dissocient les H+
des molécules d’eau et s’associent avec les O2- pour former des carbonates et des silicates.

18. Quelle est l’explication géochimique qui fait que parmi les minéraux de la nature,
les silicates de composition sodique-potassique soit très limité alors que les
composés calcosodiques sont relativement abondant ?
Parmi les roches de la nature, les roches ignées sont les plus abondantes. Or, de ces roches
ignées, les roches à composition basaltique sont plus abondantes que les roches granitiques.
Il se passe que les silicates de composition potassiques sont plus dans les roches granitiques
et ne constituent que des éléments en trace des roches à composition basaltique. Pendant que
les minéraux calcosodiques sont des éléments majeurs dans toutes les roches magmatiques.
Ce qui fait que les minéraux à composition calcosodique sont plus abondants que les
minéraux sodique-potassiques.

19. Comparez la classification périodique des éléments chimiques de Mendeleïev à


celle de Goldschmidt (classification géométrique).
La classification de Mendeleïev est faite en fonction du comportement des éléments
chimiques dans les parties silicatées de la Terre (Croute et Manteau) tandis que la
classification de Goldschmidt est faite en fonction de l’affinité des éléments chimiques et la
façon dont ils se distribuent dans tous les réservoirs géochimique de la Terre (Noyau,
atmosphère, hydrosphère, croute et manteau).

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 24


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Classification de Goldsmidt Classification de Mendeleïev


Atmophiles Ce sont tous les éléments très volatils du tableau périodique
Siderophile Ce sont les éléments du groupe 8, 9 et 10, les éléments du
groupe 14 sauf le Si et le Pb, le 5ième période du groupe 6, le
6ième période du groupe 7 et le 3ième période du groupe 15
Lithophile métaux alcalins et alcalino-terreux, des halogènes et des
métaux de transition au groupe 6 ou 7 ionisé à la
configuration Ar, Kr et Xe
Chalcophile Ce sont les métaux des groupes 11 et 12(2 dernières orbitales
d – d9 et d10), les éléments du groupe 13, 15 et 16 dans les
périodes 4, 5 et 6 sauf Au, et Ge et Sn du groupe 14

20. Donnez et commentez brièvement le cycle biochimique de carbone et expliquez le


flux de cet élément d’un réservoir à un autre cycle.
Les organismes captent et rejettent activement leur carbone de (et dans) leur environnement
et participent ainsi d’une manière déterminante au cycle biogéochimique de cet élément.

Le carbone rejeté des organismes sont donc soit capté par d’autres organismes soit retourné
sur terre par les pluies. La pompe biologique effectue le transfert du carbone superficiel vers
les eaux sous-jacentes par sédimentation ou par le jeu des migrations verticales planctonique.
Aussi, l’altération des roches carbonatée contribue aussi à l’enrichissement des eaux en
carbone dissout. Tout ce carbone se retrouvera piégé dans les fonds océanique sous forme de
carbonates. Ces carbonates seront, soit ramenés à la surface de la Terre par la tectonique soit
entrainé dans le manteau par la subduction puis reviendra dans l’atmosphère par le
volcanisme pour être soit capté par les organismes soit circuler dans l’atmosphère en
attendant leurs précipitation sur la terre ferme ou dans les eaux.

21. Qu’entendez-vous par diagramme de Pourbaix


Les diagrammes de Pourbaix ou diagramme potentiel-pH ont pour but de représenter dans
un espace à 2 dimensions les circonstances d'équilibre, pour un système donné, en fonction
de 2 variables indépendantes. Le système choisi comporte des espèces (gazeuses, solides ou
en solution) correspondant, par exemple, à un élément du tableau périodique ou à une
famille de composés (en chimie organique). Dans les travaux de Pourbaix, le solvant
considéré est l'eau. La généralisation est possible dans d'autres solvants. Les deux variables
indépendantes sont le potentiel et le pH. On a préféré choisir le pH et non pas la
concentration en H+ car les équations de Nernst donnent des représentations linéaires en
fonction du pH.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 25


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22. Utilisez le diagramme de Pourbaix pour le fer afin d’illustrer son importance en
hydrogéochimie.

On constate que tout pH, la frontière FeIII / FeII est au-dessus de la frontière FeII / Fe : il ne
se produit jamais de dismutation. Au contraire, en milieu très acide par exemple, l’ion
Fe3+ne peut pas exister en présence de fer (D.P. disjoints). Il se produit la réaction de
médiamutation : Fe + 2Fe3+ →3Fe2+. Les métaux présentant un E° très négatif (Zn, Al)
réduisent les ions Fe2+ en fer. Le FeII et FeIII ont des diagrammes de Pourbaix recouvrant
partiellement le domaine de stabilité de l’eau : ils sont donc stables dans l’eau.

23. Expliquez pourquoi la connexion polyédrale par la mise en commun d’un coin est
plus fréquente dans les silicates
Parce que les ions Si4+ ont une valence élevée (4) et un nombre de coordination bas (4).

24. Donnez la répartition des éléments lors de la différentiation terrestre à sa


formation.
Lors de la formation de la Terre, il y a eu différenciation. Au sein de la terre magmatique, les
éléments chimiques les plus lourds (Fe, Ni) se rassemblent par gravité vers le centre du globe
pour former un noyau dense. Les plus légers (O, Si, Ca, Na et K) surnagent et gagnent la
surface pour former au cours du refroidissement des silicates, minéraux d’une croûte
rocheuse plus légère. Entre croûte et noyau, les silicates du manteau sont formés

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 26


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essentiellement des éléments O, Si, Fe et Mg. Les molécules gazeuses s’échappent du


manteau (CO2, H2O, N2, CH4) et vont monter constituer ‘atmosphère primitive puis, par
condensation de la vapeur d’eau, les océans. Les éléments les plus légers (H et He) s’évadent
dans l’espace car la gravité terrestre est insuffisante pour les retenir..

IV. PROSPECTION GEOCHIMIQUE

1. Qu’est-ce que la prospection géochimique ?


C’est l’application de la géochimie et de ses méthodes en tant que moyen d’investigation et
de recherche minière.

2. Qu’est-ce que la géochimie ?


C’est l’étude de la composition et de la répartition des éléments de la Terre et des lois
réagissant cette répartition, ainsi que les modes de formation et conditions de stabilité des
minéraux.

3. Qu’est-ce qu’un clarke ?


C’est la teneur de fond des éléments dans la lithosphère.

4. Donnez la classification des éléments chimiques selon Goldsmidt.


Suivant la classification de Goldsmidt, nous avons 4 groupes d’éléments chimiques :
 Les sidérophiles qui ont des affinités avec le Fe ;
 Les chalcophiles qui ont des affinités avec le S ;
 Les lithophiles qui ont des affinités avec le Si et sont à forte teneur dans la lithosphère ;
 Les atmophiles qui regroupent H, N et les gaz rares et qui constituent l’atmosphère.

5. Donnez la classification des éléments chimiques selon Dunhan.


Selon Dunhan, nous avons 2 groupes d’éléments :
 Les éléments pétrogénétiques où se trouvent les éléments majeurs, les gaz rares et
autres ;
 Les éléments métallogénétiques qui correspondent aux métaux et où nous avons :
 Les ferrides,
 Les polatinides,
 Les agricolides.

6. Comparez la classification de Goldsmidt et celle de Dunhan.


Les pétrogénétiques de Dunhan contiennent les sidérophles et les lithophiles de Goldsmidt
tandis que les métallogénétiques correspondent aux sidérophiles et aux chalcophiles.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 27


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7. Quel est le groupe de la classification de Dunhan qui nous intéresse dans le présent
cours et pourquoi ?
Le groupe de Dunhan qui nous intéresse dans le présent cours est les métallogénétiques par
le fait que certains de ces éléments ont la facilité de former des gîtes dans le contexte
géologique plus ou moins définis et leurs aptitudes à être détecté par la méthode
géochimique à partir d’une teneur anormale.

8. Quels sont les facteurs chimiques/biochimiques qui régissent la mobilité des


éléments chimiques ?
Les facteurs chimiques/biologiques qui régissent la mobilité des éléments sont :
 Le potentiel ionique ;
 Le potentiel hydrogène ;
 Le potentiel redox ;
 La présence d’autres éléments ;
 D’autres facteurs, tels que :
 La capacité d’adsorption,
 L’absorption,
 La coprécipitation,
 Le complexe inorganique,
 Les composés organiques : Les porphyrines et les sels solubles d’acides
organiques ;
 Les solutions colloïdales,
 Les effets de la végétation et des microorganismes.

9. Quels sont les facteurs physiques qui régissent la mobilité des éléments ?
Les facteurs physiques qui régissent la mobilité des éléments sont :
 La gravité ;
 La capillarité ;
 La diffusion ;
 La glace et la gelée ;
 Le vent.

10. Quels sont les facteurs les plus importants qui perturbent les équilibres des
composés ?
Comme facteurs importants qui perturbent les équilibres des composés, nous avons :
 La précipitation des éléments mineurs avec certaines espèces minérales communes
qui ont un effet piégeant important, tels que les oxydes de Fe et de Mn hydraté ;
 Les effets des réactions organiques et de la vie organique au contact avec les
solutions naturelles à la surface du sol (milieu supergène).

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 28


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11. Donnez l’ordre croissant de mobilité des éléments majeurs.


Suivant l’ordre croissant, la mobilité des éléments majeurs se présente de la manière
suivante :
Mg – Ca – Na – K – Si – Al =Fe

12. Donnez la mobilité des éléments mineurs dans un milieu supergène siliceux
sulfureux libre.
La mobilité des éléments mineurs se présente de la manière suivante :
 Très mobile Br, I, Mo, B, Se ;
 Moyennement mobile Zn, Ba, U ;
 Moyennement immobile Ni, Co, Cu, As, Sb, Sb, Pb ;
 Très immobile Cr, REE

13. Donnez la mobilité des éléments résultant de l’altération superficielle des dépôts et
gîtes sulfurés.
La mobilité des éléments majeurs se présente de la manière suivante :
Milieu siliceux Milieu calcareux
Mobile S, Mo, Zn, Ag -
Intermédiaire Cu, Co, Ni, As, Mo S, Mo, Zn, Ag
Immobile Fe, Pb, As Fe, Cu, Pb

14. Quels sont les éléments qui peuvent modifier les tableaux des questions 11, 12 et
13 ?
 Le Mo et l’As perdent leurs mobilité dans un milieu riche en Fe ;
 Le Mn devient très mobile dans un milieu réducteur comme à la base d’un marais
tourbeux.

15. Donnez les associations qui peuvent servir de guide en prospection géochimique ?
Elément Milieu Elément recherché
As Bed rock, sol résiduel, stream sediment Veines aurifères
Hg Bed rock, sol Minerais complexes : Pb, Zn, Ag
Se Gossan, sol résiduel Sulfures épigénétiques
Ag Sol résiduel Ag, Au
Mo Eau, sol, stream sédiment Porphyry cooper
SO Eau Dépôts sulfurés

16. Quelles sont les méthodes de détermination de la teneur en éléments dans un


laboratoire de géochimie en prospection ?
Les méthodes de détermination de la teneur dans un laboratoire de géochimie sont :
 La méthode de spectrométrie d’absorption atomique,
 La méthode de la fluorescence X,

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 29


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 La spectrographie d’émission.

17. La technique d’adsorption atomique nécessite obligatoirement la mise en solution


de l’échantillon. Quelle est la méthode utilisée pour ce qui suit :
Echantillon Méthode
Alluvion pour le Cu, Ni, Zn, Pb. HCl dilué à 10 % à chaud et dans certains cas à froid ;
attaque l’eau régale ou autres attaques
Alluvion pour l’Au Attaque à l’eau régale par cyanuration
Alluvion pour le Hg, Ag, As, Sb. Attaque à l’eau régale
Alluvion pour le Be, Sn, Li, Nb. Attaque fluorhydrique nitrique ; attaque
fluorhydrique perchlorique ; attaque fluorhydrique
sulfurique
Sol pour le Pb Attaque fluorhydrique nitrique
Sol L’attaque à l’eau régale suffit pour la plus part
d’éléments, mais les attaques fluorhydriques sont
souvent souhaitées pour une appréciation exacte de
teneur
Roches L’attaque à l’eau régale indique la teneur
approximative et les attaques fluorhydriques
précisent la teneur et sont souhaitées

18. Faites l’état de vos connaissances sur la spectrométrie d’absorption atomique.


Cette méthode consiste à introduire par aspiration la solution à analyser dans une flamme à
température constante jusqu’à la dissolution des molécules. Une partie d’atomes est excitée et
une autre reste à l’état fondamental. Or les atomes à l’état fondamental ont la propriété
d’absorber une partie de leur spectre si ce dernier traverse l’enceinte de leur milieu. Si donc
on émet le spectre de l’élément à doser et que ce spectre traverse la flamme contenant la
solution à analyser ; à la sortie, ce spectre change d’intensité en fonction de la teneur de
l’élément. Ce spectre est comparé à un étalon à la sortie.

Cette méthode est la plus utilisée actuellement parce qu’elle est peu couteuse, très précise et
de sensibilité convenable, très rapide et très adapté au dosage quantitatif. Elle a peu
d’interférence et donne une bonne reproductibilité.

19. Faites l’état de vos connaissances sur la méthode de fluorescence X.


Chaque élément a un nombre d’orbitales et un nombre d’électrons. Alors, en bombardant
l’échantillon par un rayon gamma ou un proton X, chaque élément réagit par des
déplacements des électrons. Ce qui provoque un spectre lumineux qui sera interprété.

20. Faites l’état de vos connaissances sur la spectrographie d’émission.


C’est une méthode d’excitation des atomes de façon à les entraîner à des énergies
supérieures. Chaque élément/atome réagit à sa façon à l’excitation et ce sont ces réactions

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 30


31

qui permettent l’établissement d’un spectre complet et tous les éléments constitutifs e
l’échantillon (majeur ou trace).

21. Donnez la différence entre le fond géochimique et le clarke.


Le fond géochimique est la teneur préexistante à toutes variations de teneur dans un milieu
tandis que le clarke est la teneur moyenne d’un élément sur la lithosphère.

22. Qu’est-ce qu’un contraste ?


C’est le rapport entre le maximum du seuil et le maximum du fond géochimique.

23. Qu’est-ce qu’une anomalie géochimique ?


Une anomalie géochimique est une variation de teneur d’un élément, laquelle constitue une
concentration minérale par des variations de caractéristiques chimiques des matériaux sus-
jacents et accessibles.

24. Citez les différents types d’anomalies géochimiques.


Nous distinguons 3 types d’anomalie :
 L’anomalie allogène ou de surimposition,
 Anomalie authigène ou de répartition,
 Anomalie de fuite.

25. Qu’est-ce qu’une province géochimique ?


Une province géochimique est une portion de l’écorce terrestre où la composition chimique
se présente de façon significativement différente de la moyenne.

26. Qu’est-ce qu’un halo de fuite ?


C’est une dispersion des métaux dans les roches et dans les zones de fractures et ses
environnements.

27. Donnez le domaine particulier de chaque type d’anomalie de dispersion par fluide
aqueux.
 Type aérien : exploration des districts portant une minéralisation ;
 Type de fuite (halo) : indicateur des corps minéralisés en profondeur ;
 Type de paroi rocheuse : exploration souterraine pour connaitre les limites du corps
minéralisé.

28. La prospection tactique par échantillonnage relève du domaine de la prospection


stratégique. Dans quels cas particuliers est-il possible de l’utiliser dans un but
tactique ?
Il est possible de l’utiliser dans un but tactique dans les cas de :

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 31


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 L’étude systématique des eaux des puits et de sondage,


 L’étude des sources dans le voisinage immédiat des formations minéralisées.

29. Pourquoi les anomalies géochimiques formées par des dispersions gazeuses sont-
elles comparables à celles des anomalies de fuite ?
Les dispersions gazeuses sont comparables aux anomalies de fuite parce que les dispersions
gazeuses fournissent des indications sur les corps minéralisés profonds n’arrivant pas en
surface mais dont l’information dur leurs présences arrivent en surface soit par les pores des
roches ou des sols, soit par les fractures tectoniques.

30. Démontrez que la prospection géobotanique et la prospection biogéochimique sont


deux variantes de la prospection tactique dans les végétaux.
Les végétaux assurent le transport des éléments chimiques à partir des racines jusqu’au cycle
végétatif. Ainsi, à partir de l’analyse des plantes (prospection biogéochimiques) ou à
l’observation de la présence ou l’absence d’une plante particulière (prospection
géobotanique), on peut effectuer la restitution du sol d’un milieu.

31. Absorption, adsorption, coprécipitation constituent des phénomènes très voisins et


actifs dans le processus géochimique. Dans quelle circonstance se réalise chacun ?
 L’adsorption est le phénomène consistant en la fixation des molécules ou d’ions à la
surface d’un corps solide. Elle se réalise lorsque les solutions ioniques sont en contact
avec les particules solides, les forces d’attraction sont actives et ont tendance à lier à la
surface les particules solides. Cette force d’attraction est le résultat des charges
électriques insatisfaites ou des liaisons brisées à la surface des minéraux
 L’absorption est le phénomène consistant en l’introduction des molécules ou d’ions
dans la structure cristalline d’un minéral. Elle se réalise soit pour combler les vides
d’un réseau cristallin soit par substitution dans un réseau.
 La coprécipitation est le fait de précipiter ensemble. Elle se réalise dans le cas où un
minéral, en précipitant, balaie et entraîne avec lui des traces de certains éléments en
solution.

32. Comment peut-on expliquer le piégeage des métaux dans les sédiments ?
Le piégeage des métaux dans les sédiments s’explique soit la coprécipitation, soit par
adsorption, soit par absorption aboutissant à la formation des solutions solides.

33. Quelles sont les conditions majeures qui régissent l’isomorphisme ?


Il y a possibilité d’isomorphisme si les valences électrostatiques des ions en substitution sont
identiques et si les rayons ioniques de ces ions ne diffèrent pas de plus de 15 %.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 32


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34. Dégagez l’intérêt primordial de la méthode de Lepeltier dans l’interprétation de


résultats d’une campagne de prospection géochimique.
La méthode de Lepeltier permet de déterminer graphiquement les différents paramètres de
la distribution des valeurs géochimiques ramenées de la campagne en prospection d’autant
plus que cette distribution obéit généralement à la loi de log normale qui est définie par les
paramètres de la valeur principale et la distribution des valeurs.

35. En quoi consiste l’intérêt de la prospection stratégique en sol dit résiduel du corps
minéralisé par rapport à celle au sol non résiduel ?
En sol résiduel, le sol de surface est automatiquement représentatif des roches sous jacentes
tandis qu’en sol non résiduel, le sol de surface ne représente pas automatiquement les roches
sous jacentes.
Les échantillons des sols résiduels donnent donc :
 L’indication sur la zone très positivement différentiée,
 L’indication sur la zone faiblement différentiée,
 L’indication sur la zone stérile.
Les échantillons en sol non résiduel ne peuvent être en filiation avec la roche sous jacente que
dans le cas d’une anomalie de fuite ou d’un effet biochimique. L’anomalie de fuite ici peut
être soit aux fluctuations du niveau hydrostatique, soit per ascensum.

36. Les anomalies géochimiques liées aux fluctuations de niveau hydrostatique ne sont
pas facilement interprétable dans le cadre de la recherche minière. Pourquoi ?
Parce que ces anomalies peuvent être loin de la minéralisation ou que la source de l’anomalie
peut ne pas être un corps minéralisé mais une circulation.

37. Quel lien pouvez-vous établir entre dispersion géochimique et anomalie


géochimique ; fond géochimique local et seuil ; prospection biochimique et
prospection géobotanique ?
 Les anomalies géochimiques sont des variations de la teneur de fond d’un élément,
lesquelles constituent une concentration minérale qui se manifeste à travers les
recouvrements terrigènes. La dispersion géochimique est une action de lessivage ou
de surimposition conduisant à une anomalie par rapport à la teneur de fond. Donc,
l’anomalie est la conséquence de la dispersion.
 Le fond géochimique est la teneur la plus fréquente dans l’environnement étudié. Le
seuil est le fond géochimique en dessous duquel les teneurs ne représentent que le
fond normal et au dessus duquel les teneurs ont une signification en termes possibles
de dépôt minéral.
 Soit-il la prospection biochimique que la prospection géobotanique, il s’agit de la
prospection par les végétaux. Seulement, la prospection biochimique s’effectue sur le
sol sur lequel sont tombées les feuilles contaminées par la minéralisation et qui

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 33


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constitue par conséquent une anomalie tandis que la prospection géobotanique est la
prospection par vérification de la présence ou l’absence de la plante indicatrice.

38. A votre avis, quelles sont les raisons qui font que la prospection stratégique dans
les eaux superficielles ne soit pas très appliquée ?
La prospection stratégique dans les eaux superficielles n’est pas très appliquée parce que :
 Les teneurs en éléments dans les eaux sont très faibles et présentent un problème
de dosage ;
 L’interprétation des résultats est délicate parce qu’elle varie suivant les crues et les
décrues ;
 La détermination d’un fond local ou régional pose également des sérieux
problèmes ;
 Il n’est pas possible de retrouver les mêmes résultats en cas de contrôle parce que
le 1er échantillon est différent du 2nd et encore différent de celui qui arrive au
laboratoire lors du contrôle ;
 La campagne doit se faire dans des conditions climatiques constantes ;
 Pour chaque élément, il y a un problème particulier lié au comportement.

39. Au cours des prélèvements géochimiques du sol, en particulier lorsque l’anomalie a


été déplacée sous l’effet de la pente topographique, il est fortement conseillé de
prélever plus d’échantillon et donc d’échantillonner l’horizon C. pourquoi et
comment procéder ?
C’est pour déterminer la position d’enracinement. Il faudra tenir compte des parties
marginales de ces anomalies ; et pour cela, dans la zone située en amont de l’anomalie sur la
partie topographique élevée.

40. Parlez brièvement de l’utilisation de la dispersion gazeuse au cours de la


prospection géochimique tactique du sol.
Les gaz sont très mobiles et s’échappent des pores des roches. Ils fournissent des indications
sur les minéralisations en profondeur n’arrivant pas en surface. De tous les éléments gazeux,
le plus intéressant et le plus prometteur est le mercure parce qu’il peut diffuser à travers les
matériaux de recouvrement des minéralisations auxquelles il est associé. Pour ce faire, dans
un trou de 30 cm, prélever le gaz au moyen d’un mercuromètre et dose la teneur en mercure.

41. Quels sont les substances justifiées les mieux indiquées pour recourir à la
prospection géochimique tactique en sol résiduel ?
Le domaine d’application de ces méthodes est essentiellement celui de la recherche des
filons, des amas ou horizon minéralisés.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 34


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42. Pourquoi les météorites intéressent-ils les géologues et donnez-en un exemple


d’application pétrogénétiques ?
Les météorites intéressent les géologues parce qu’ils servent de référence pour évaluer la
contamination des roches magmatiques suivant leurs teneurs en éléments traces d’autant
plus qu’ils sont considérés comme les plus primitives du système solaire qui devait être à
l’origine de la Terre. Goldschmidt les a utilisés comme base pour effectuer la classification
des éléments chimiques.

Par exemple, des fortes teneurs en Nickel ou en Chrome sont considérées comme des bons
indicateurs de la dérivation des magmas parents à partir des sources mantelliques.

43. Le traitement statistique des données ramenées d’une campagne de prospection


géochimique peut conduire à une distribution exprimée par 2 ou 3 droites.
Comment s’y prend-on avec la méthode de LEPELTIER pour déterminer les
principaux paramètres géochimique ?
 Dans le cas de deux droites :
 Si le break se situe au dessus de 2,5 %, on prolongera la branche des faibles
valeurs ; la nouvelle limite des 2,5 % servant alors de « seuil » (t) ;
 Si le break se situe sous 2,5 %, on considérera le break comme étant le seuil (t). les
autres paramètres vont se déterminer normalement.
 Dans le cas de trois droites :
La courbe montre alors deux breaks, l’un positif, et l’autre négatif. Cela veut dire qu’il y a
une double distribution et qu’on se trouve en présence de deux populations distinctes. Dans
ce cas :
 On prendra la branche A comme « fond », et le milieu de la branche A + B comme
« seuil » ;
 Les coefficients de déviation devront alors être déterminés séparément pour A et
pour B.
Dans le cas où l’on a à faire à deux niveaux lithologiques distincts, il faudra étudier
séparément les deux branches.

44. Un cycle biogéochimique, quid ?


Un cycle biogéochimique est une transformation physico-chimique d’un élément associée à
son transport entre les différentes sphères.

45. Un profil géochimique ?


Un profil géochimique est la répartition des teneurs en profondeur suivant un plan vertical

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 35


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V. ETHIQUE ET DEONTOLOGIE

1. Le savoir constitue le moteur de toute action économique, sociale et politique.


Partant de cette définition, pouvez-vous dégager 3 habitudes qui peuvent illustrer
le savoir-être et le savoir-faire d’un géoscientifique ?
 Avoir toujours une tenue appropriée de travail,
 Ponctualité,
 Assiduité,
 Discipline,
 Esprit de collaboration,
 Esprit d’initiative,
 Rapports sociaux

2. Expliquez la complémentarité entre l’éthique et la déontologie au niveau des


géosciences.
Les deux disciplines à savoir Ethique et Déontologie Professionnel constituent un ensemble
cohérent de valeurs, règles et connaissances qui influencent de façon importante le savoir-
être des hommes engagés dans une profession donnée, ainsi que leur savoir-faire c’est-à-dire
le choix des solutions aux problèmes posés par la pratique professionnelle.

Dans le domaine des sciences de la terre, le cours d’Ethique et Déontologie Professionnelle


est une somme de réflexions élaborée à partir des réalités de terrain, se rapportant aux droits,
devoirs et obligations du géologue et du géographe dans l’exercice effectif de ses fonctions.

3. Faites un projet de lettre pour solliciter un financement en faveur d’un microprojet


en géosciences.
A Perenco RDC
Muanda

Messieurs,

Concerne : Demande de financement pour la réhabilitation du sol des


environs de Muanda

Nous venons par la présente solliciter le financement pour le microprojet dont copie en annexe.

Ce microprojet, comme vous aurez à le constater, vise la réhabilitation du sol agricole des environs de
la cité de Muanda par son enrichissement graduel en phosphate.

Veuillez agréer,…

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 36


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4. Un géoscientifique doit, dans l’exercice de ses fonctions, avoir le souci des


générations futures. Donnez 2 exemples pour illustrer ce que doit être son
comportement tout au long de sa carrière professionnelle.
Dans l’exercice de ses fonctions, le géoscientifique doit, pour les générations futures, avoir le
souci des générations futures en s’assurant par exemple à :
 La protection environnementale pendant l’exploitation minière,
 La réhabilitation environnementale des sites détruits durant une exploitation
minière,
 La mise en place d’une politique de conversion économique en vue de permettre
aux populations locales de vivre décemment après épuisement des gisements.

5. Il vous est demandé de présenter un rapport sur le déroulement de vos travaux de


terrain en seconde licence. Dites de quel rapport s’agit-il. Justifiez votre réponse.
Il s’agit d’un rapport spécial parce qu’il porte sur un sujet conjoncturel et est destiné à attirer
l’attention du lecteur.

6. Indiquez les contraintes qui peuvent bloquer les micro-entreprises du domaine des
géosciences.
Les contraintes qui peuvent bloquer les micro-entreprises sont :
 La méconnaissance de la législation en la matière ;
 L’insuffisance des normes de gestion ;
 L’absence d’une éthique des affaires ;
 L’absence d’une culture d’entreprise (par exemple l’absence d’une mentalité et
d’une pratique de crédit remboursable) ;
 L’accès difficile aux sources classiques de financement ;
 L’association avec des hommes non compétents et non crédibles ;
 L’ingérence familiale dans la gestion.

7. L’éthique est une source de libération. Quels sont d’après vous les mécanismes
acquis qui peuvent justifier cette affirmation.
Les mécanismes qui peuvent appuyer cette affirmation sont :
 La lutte contre les antivaleurs,
 La lutte pour la revalorisation, dans nos sociétés, de l’homme intègre, digne et
respectueux des valeurs spirituelles, morales et culturelles.

8. Quelle est l’importance d’un curriculum vitae et que doit-on éviter dans son
élaboration ?
L’importance d’un CV est qu’il est l’histoire personnelle d’une personne qui parle de lui en
son absence sous un jour favorable.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 37


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Dans son élaboration, on doit éviter : qu’il soit trop long ou trop bref, contienne des détails
dénué d’intérêt ou des intervalles non expliqués. En plus, il n’est pas un document où l’on
doit ni se sous estimer ni se surestimer.

9. Quelles sont les valeurs éthiques qui doivent intérioriser un géoscientifique


responsable d’une ONGD relevant de la pratique ou d’un domaine
d’aménagement ?
Le travail au sein du domaine d’aménagement fait appel à plusieurs disciplines (économie,
géographie, géologie, démographie, topographie, sociologie. etc.). Le responsable doit donc
créer un cadre de complémentarité entre disciplines et l’harmonisation des rapports entre
spécialistes.

10. Quel peut être, de manière concrète, l’apport des sciences de la Terre à la vie et au
cadre de la vie ?
La Terre est la nourricière et la protectrice des hommes, donc de la vie. La Terre est donc le
cadre de la vie. Les sciences de la Terre, dans certains de leurs aspects, conduisent à une
bonne gestion de notre patrimoine commun, le « sol » (amélioration de sa composition, lutte
antiérosive, drainage ou irrigation des terres incultes). Les Sciences de la Terre amènent au
respect de grands équilibres de la nature (fixer les limites à l’action de l’homme sur la
nature).

11. Quel type de microprojet pensez-vous soumettre aux bailleurs des fonds pour le
lancement de votre entreprise personnelle ?
Projet d’exploitation du phosphate de Kanzi en vue de l’enrichissement des terres arables des
environs de Muanda.

12. A la fin d’une mission exploratrice dans une région donnée, quel type de rapport un
géoscientifique doit-il présenter à son chef hiérarchique ? comment ce rapport sera-
t-il structuré ?
C’est un rapport spécial. Il sera structuré de la manière suivante :
a. Page du titre (portant aussi les noms, dates et lieu)
b. Table des matières (reprenant les chapitres et paragraphes, les pages, les figures et
tableaux)
c. Résumé (exposé représentatif de l’ensemble du travail : il doit être rédigé en un style très
concis, en moins d’une page)
d. Nomenclature (symboles utilises)
e. Exposé du problème
f. Bases théoriques
g. Description de l’appareillage
h. Mode opératoire
i. Résultats
j. Discussion (interprétation des résultats)
k. Conclusions (réponses aux questions)

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 38


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l. Recommandations ou perspectives d’avenir (suggestions pour un travail ultérieur).


m. Annexes

13. Que pensez-vous de cette affirmation sur le plan strictement éthique : « un


géomorphologue, non géologue ou un géologue non géomorphologue sont deux
parfaits infirmes, mais complémentaires » ?
Les deux sont complémentaires, mais pas infirmes. Un géomorphologue est un expert dans
son domaine et il peut relever de la géographie physique. Mais il a des connaissances
générales de la géologie. Comme par exemple le professeur MITI qui nous a donné ce cours
en G2. Comme le géologue n’est pas forcement géomorphologue, mais il a des connaissances
de géomorphologie. Comme par exemple le professeur ONGENDANGENDA. Il y a des
moments où le géologue, suivant l’ampleur de la matière, aura besoin de l’avis du
géomorphologue ; comme il y a des moments où il n’en a pas besoin et vice versa.

14. En parlant de la circulation de l’information scientifique et technique, certains


chercheurs des pays en voie de développement affirment que la technologie ne se
transfère pas mais elle se vole. Quelle est votre position là-dessus ?
Le vol est une antivaleur. La technologie ne se vole pas, elle s’achète parce qu’elle constitue
une valeur économique. Elle fait même l’objet de licence !

15. Existe-il des antivaleurs dans les cas spécifiques des valeurs éthiques de
connaissance ?
Oui, ce sont les contraires ou l’absence de toutes les valeurs éthiques de la connaissance. Un
géoscientifique ne doit pas être :
 Incompétents et l’inefficace ;
 Rigide dans ses positions culturelles et scientifiques,
 Superficiel dans le raisonnement et la présentation des faits,
 Conservateur à outrance dans les connaissances et la formation acquise.

16. Quels sont les éléments essentiels d’une étude de faisabilité dans le domaine de
géosciences ?
Les éléments essentiels d’une étude de faisabilité, dans le cadre des microprojets
geoscientifiques sont :
a. Situation géographique (localisation).
b. b) Infrastructures
- Services d’utilité publique
- Routes, chemins de fer et autres
- Main d’œuvre
c. Géologie
- Structure, configuration ;
- Teneur en minerais ;
- Qualité, densité, quantité et qualité de la réserve (ou ressource) ;

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 39


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- Autres caractéristiques géologiques pertinentes.


d. Exploration
- Mécanique des roches ;
- Equipement minier ;
- Méthode d’exploitation ;
- Plan et calendrier de construction ;
- Essais techniques pilotes appropriés ;
- Installations de broyage et de traitement ;
- Evaluation des résidus ;
- Gestion de l’eau ;
- Transport ;
- Alimentation électrique ;
- Relations professionnelles ;
- Equipements
- et services auxiliaires ;
- Plan de fermeture.
e. Environnement
f. Analyse du marché
- Dépenses d’équipement,
- Plan de trésorerie,
- Coût d’investissements,
- Inflation prévue, frais de gestion,
- Etude de sensibilité,
- Coût de fermeture et de remise en état,
g. Analyse financière
h. Questions juridiques
- Droits et propriété,
- Etudes d’impact socio-économique,
- Acceptation par le public,
- Besoins fonciers,
- Rôle de l’Etat.

17. Quelle est la structure définitive d’un rapport scientifique sanctionnant la fin des
travaux de terrains relatifs aux géoscientifiques ?
- Page de garde
- Table des matières
- Avant propos
- Résumé
- Nomenclature (symboles utilises)
- Introduction générale
- Connaissances antérieures du secteur d’étude
- Présentation des données de terrain
- Analyse des données de terrain
- Interprétation des données de terrain
- Conclusion

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 40


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18. Dans quel monde professionnel les codes d’éthique sur les relations sociales
stipulent : « les hommes vous estimeront en fonction de votre utilité sans tenir
compte de votre valeur » ? Qu’en pensez-vous ?
C’est dans le monde de la compétitivité et de la rentabilité. De mon avis, chaque homme
renferme en lui des valeurs exploitables. Il est donc question de savoir exploiter ces valeurs
pour les rendre utiles.

19. Les données scientifiques ont un prix et les informations scientifiques et


techniques coûtent chères. Qu’en pensez-vous ?
Oui, les données scientifiques et les informations techniques se vendent. Celui qui a effectué
ces recherches ou les a conçues a non seulement sacrifié temps et énergie, mais il y a aussi eu
investissement d’argent pour arriver à les obtenir. Aussi, celui qui les reçoit peut aussi les
exploiter de façon que ça produise de l’argent. Les données scientifiques et les informations
techniques sont des biens économiques. Elles peuvent apporter une plus value à un autre
bien. Elles sont même comptabilisables au compte 20 du plan comptable général congolais.

20. Quelle peut être d’après vous l’apport capital de la géologie ou de la géographie au
développement économique de votre pays ?
Déjà notre pays, la République Démocratique du Congo, est présenté comme un scandale
géologique. Et le grand enjeu de la géologie reste les matières minérales de base essentielles
pour le développement industriel et économique. Les matières minérales étant disséminées à
travers toute la RDC, il appartient aux géologues de les trouver pour leurs exploitations. Il est
bien entendu connu que le géologue ne doit pas travailler seul. Il sera accompagné, pour
certaines spécificités, par le géographe par exemple.

21. Quelles sont les règles éthiques que doit observer un géoscientifique dans la
gestion de l’environnement en général et dans les ressources minérales en
particulier ?
Un géoscientifique, dans la gestion de l’environnement et des ressources minérales, doit
observer les règles éthiques liées à :
 L’ordre moral : il fera preuve d’intégrité, honnêteté et loyauté ; de fidélité et de
discrétion ; de ponctualité et de régularité ; de dignité et de fierté ; de pureté morale et
de pudeur ; de bonté et de sociabilité ; de tolérance et de pardon.
- La connaissance : il fera preuve de compétence et d’efficacité ; de créativité ; de sens
critique et d’autocritique ; de rigueur intellectuelle ; d’esprit de culture.

22. Pouvez-vous évaluer l’apport du cours d’Ethique et Déontologie dans votre


formation ?
Jean Jacques Rousseaux, dans son livre intitulé « Emile » soutient qu’en sortant de l’école,
l’apprenant ne doit devenir ni médecin, ni avocat … mais un homme. Un homme capable

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 41


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d’affronter la vie pratique. Mais cette vie pratique, nous n’allons pas l’affronter sans la
conscience parce que la science aussi doit resplendir avec la conscience. C’est dans cet angle
que le cours, tout en insistant sur les valeurs éthiques, ne s’est pas limité à parler de la
déontologie professionnelle des professions géoscientifiques, mais a aussi monter aux
étudiants les voies à suivre pour exercer cette profession ; en commençant par la lettre de
demande d’emploi. Donc, il a été donné plus qu’il aurait dû être donné, tout, à l’avantage de
l’étudiant, futur travailleur.

23. Comment appréciez-vous l’apport de ce cours d’Ethique et Déontologie


Professionnelle à votre formation ? Y a-t-il certains, d’aspect d’après vous, qui sont
resté dans l’ombre et que vous auriez souhaité que soient abordés ?
Jean Jacques Rousseaux, dans son livre intitulé « Emile » soutient qu’en sortant de l’école,
l’apprenant ne doit devenir ni médecin, ni avocat … mais un homme. Un homme capable
d’affronter la vie pratique. Mais cette vie pratique, nous n’allons pas l’affronter sans la
conscience parce que la science aussi doit resplendir avec la conscience. C’est dans cet angle
que le cours, tout en insistant sur les valeurs éthiques, ne s’est pas limité à parler de la
déontologie professionnelle des professions géoscientifiques, mais a aussi monter aux
étudiants les voies à suivre pour exercer cette profession ; en commençant par la lettre de
demande d’emploi. Donc, il a été donné plus qu’il aurait dû être donné, tout, à l’avantage de
l’étudiant, futur travailleur.

24. Commentez l’affirmation ci-après en mettant en exergue les valeurs éthiques qui
rapporte : « La pratique professionnelle exige une connaissance professionnelle,
une responsabilité professionnelle et une moralité professionnelle ».
Dans le pratiquant professionnel doit, dans l’exercice de sa profession, connaitre son métier
au vrai sens du mot. Ses connaissances doivent être supérieures à ce qu’il est demandé de
faire. C’est ainsi qu’il pourra faire preuve de compétence et d’efficacité, de créativité, de
rigueur intellectuelle, de sens critique et autocritique, d’esprit de culture. Il devra faire
preuve d’une capacité d’agir en pleine responsabilité dans des situations concrètes en
respectant les libertés des autres et en assumant ses choix ; le tout, bien dosé des valeurs
d’ordre moral.

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VI. PROJETS DE RECHERCHE MINIERE

1. Parlez du stade de l’exploration et de l’évaluation d’un projet minier.


Ce stade a pour but de définir les gisements potentiels. La recherche est menée sur trois
directions :
 Connaissances fondamentales concernant le globe dans son entièreté ;
 Recherche appliquée sur le plan régional et local dans la lithosphère solide et
liquide afin de découvrir les matières minérales ;
 Exploration régionale et locale pour l’acquisition des données géotechniques.
Le terrain est le seul champ d’expérience parce que les hypothèses doivent être confrontées
avec la réalité. Ces projets ont trait à :
 L’expérimentation des nouvelles méthodes de prospection,
 La valorisation des minerais,
 La recherche et l’exploitation des eaux souterraines,
 Les études géotechniques,
 La recherche et l’évaluation des conditions d’exploitation de la substance utile.
Ce stade a pour but de définir les potentiels miniers. La découverte et la délimitation du
potentiel impliquent souvent la foration des sondageses qui sont la plupart de temps
abandonnées à la fin de la campagne. On y trouve des techniques originales et méthodes de
recherche, des études hydrogéologiques, des études hydrogéologiques spécialisées, le lever
et la cartographie.

2. Parlez du stade de la planification et de l’implantation d’un projet minier


A ce stade, les exigences de connaissance sont les plus fortes. Toues les informations doivent
être vérifiées, actualisées et validées. Les choix sont étudiés minutieusement et le meilleur est
choisi. Certains investissements nécessitent la connaissance du climat sous lequel s’implante
une activité industrielle. La qualité des sols à bâtir fera l’objet d’une attention et étude
particulière. Il sera étudié les avantages d’une exploitation soit à ciel ouvert ou soit
souterraine.

3. Parlez du stade de développement et de l’exploitation d’un projet minier


Le développement de la mine a commencé avec les travaux d’implantation. Pour
l’exploitation, on fait appel aux forages et minages. Le minage doit être calculé pour les
exploitations à ciel ouvert pour réduire des effets de fragilisation de l’encaissant. Pour les
exploitations souterraines, choisir la méthode d’exploitation qui convient la mieux entre le
top-slicing, le cut and fill, le sub-level stoping, le sub-level cuving et la chambre et pilier.

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4. Décrivez une exploitation par sub-level stoping et donnez les avantages et


inconvénients.
Cette méthode à récupération totale se pratique dans les apophyses et des amas bien
délimités dans l’espace. La dilution est fatale. Les travaux préliminaires débutent par le
creusement d’un puits JORA qui atteint le sommet du projet. Ce puits permet l’ouverture
d’une chambre appelée slot d’où partiront des drifts longitudinaux à différents niveaux.
Cette première chambre permet l’abatage des rings dont les produits sont propulsés vers le
slot qui s’élargit, puis récupéré à un niveau inférieur de roulage.
Cette méthode a comme avantages qu’elle permet la récupération totale. Elle a comme
désavantage l’étroitesse des accès dans l’abandon des stots entre chantiers voisins qui réduit
la récupération globale du gisement. En plus, la chambre vide est embouée avec le tailings
dont la déshydratation prend parfois des années avant la reprise partielle des stots.

5. Décrivez une exploitation par cut and fill.


Le cut and fill se réalise dans le dressant au sein de l’ore body, selon une progression de bas
vers le haut. On vide complètement une chambre puis on la remblaie immédiatement après
l’extraction. Ensuite on passe à un niveau supérieur dont la chambre se vide également avant
le remblayage. Les minerais sont évacués par des accès latéraux au moyen des bennes et
autres engins. Les chambres sont dimensionnées de manière à demeurer vides pendant un
laps de temps sans provoquer d’effondrement. Si la voute est fragile, on procède au
soutènement.

6. Décrivez une exploitation par sub-level caving et donnez les inconvénients.


Lorsque les pressions augmentent avec la profondeur, il n’est plus question de créer de
grandes ouvertures du genre cut and fill. On dirige les pressions d’un bloc rocheux à un
autre en dimensionnant judicieusement les galeries et en les serrant selon les mailles
appropriées. Le sub level caving appelle un foudroyage comme le top slicing, ce qui a des
répercussions à la surface où les fissures apparaissent.
A partir d’une galerie de roulage creusée au mur du gisement et parallèle à son allongement,
creuse des drifts perpendiculaire à cette galerie jusqu’au toit du gisement. Les drifts alternent
d’un niveau à l’autre. L’évacuation des minerais au front de boutage modifie
continuellement la composition du minerai dans la coulée entraînant une grande dilution et
une récupération partielle. L’évacuation se fait à réculon.
Cette méthode fissure la roche à la surface. L’évacuation se fait au moyen des engins
motorisés et elle est couteuse.

7. Décrivez une exploitation par chambres et piliers et donnez les avantages et


inconvénients.
Dans les plateures, la méthode idéale et le rooms and pillards. Elle se prête bien lorsque le
toit est formé d’une roche dure telle que le RSC du Roan moyen. Les chambres sont vidées

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 44


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comme dans le cas du cut and fill, mais ici elles sont séparées par des piliers en place pendant
l’extraction des minerais. Si le toit des chambres sont fragiles, on les renforce par un
soutènement. Les chambres sont remblayées avec les produits du traçage. Cette méthode est
couteuse. A la fin de l’exploitation, on récupère partiellement les piliers en sub level caving.

8. Décrivez une exploitation par top slicing et donnez les avantages et inconvénients.
L’exploitation est descendante sous des matelas protecteurs en fer feuillard s’appuyant sur la
roche et sur des étançons présécurisés ; on foudroie la roche ; les déblaies s’accumulent sur le
matelas ; le produit est charrié vers le puits de récupération où il récupéré vers la sortie du
bas.
Inconvénients : c’est couteux

9. Dessinez et commentez le diagramme de filiation métallogénique hypogène, dire


quelle est la roche support d’une minéralisation contenant 6000 ppm de Sn et 4000
ppm de Rb et représentez graphiquement l’indice de fractionnement.
Fe Li
Filon de
Au quartz
Arsénopyrite Greisen

Sulfure Lépidolite
Granites et
Oxydes pegmatites
Sn Sn
Apatites
S Cl F
Ce diagramme montre l’affinité des oxydes vis-à-vis des trois roches mères, et l’affinité des
sulfures vis-à-vis des filons de quartz marquant le passage du stade pneumatolytique au
stade hydrothermaux. Il s’agit ici de deux triangles inversés dont l’un définit la lithologie, et
l’autre les minéralisations. Ce diagramme est basé sur la présence de 4 éléments à savoir le
fluor, le lithium, le soufre et le fer constituant deux minéraux vecteurs, d’une part, du
rubidium, et d’autre part, de l’or. Il s’agit du lépidolite et de l’arsénopyrite. La température
va diminuant à partir du pôle représenté par le fluor.
Détermination de la roche support :
Avec Rb égale ou supérieur 100, IF = Sn/Rb = 6000/4000 = 1,5.
 Si IF < 0,25 Granitoïde
 Si 0,25 ≤ IF < 2,5 Filons de quartz
 Si IF ≥ 2,5 Greisen
Or IF = 1,5 qui est supérieure à 0,25 et inférieure à 2,5. Donc la roche support est un filon de
quartz.

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Sn
2,5
IF =1,5

0,25
5

Rb

10. Présentez une brève description de la méthode de Schlumberger en prospection


électrique.
Dans la méthode de Schlumberger en prospection électrique, la distance entre les électrodes
d’émission de courant est beaucoup plus grande que les électrodes de mesure de potentiel.
Lorsqu’on veut prospecter les couches profondes, les électrodes de potentiel restent fixes
tandis que les électrodes d’émission du courant peuvent être éloignées : c’est là un de ses
avantages par rapport au dispositif de Wenner. Elle est aussi préférable pour les terrains
bruités où l’on ne possède aucune connaissance préalable de la géométrie du corps à étudier.

11. Donnez les principes de mesure lors d’une investigation par la méthode de la
résistivité.
Il s’agit de localiser les formations géologiques en mettant à profit leurs résistances au
passage du courant électrique. Les minéraux de roches sont pour la plus part des isolants
parfaits. Le courant passe uniquement par l’eau qui imprègne les pores et les fissures et dont
la résistivité dépend des ions en solution. Le dispositif d’appareillage comprend 2 électrodes
A et B pour les pénétrations du courant dans le sol. On mesure l’intensité de l’ampèremètre i.
deux autres électrodes M et N permettent la mesure de la différence de potentiel existant
entre les 2 points.

12. Un pilier subit un plombage de 5 mm en sub-level caving à la suite de pression


verticale pour une roche calcaire dont les vitesses sismiques sont respectivement Vp
= 5000 m/s, Vs = 2500 m/s. Quelle est l’ampleur de la déformation normale ?
 Paramètre de Lamé ƛ = ρ(Vp2 – 2Vs2)
= 2,6(50002 – 2(2500)2)
= 2,6(25 000 000 – 2(6 250 000))
= 2,6(25 000 000 – 12 500 000)
=2,6(12 500 000) = 32 500 000

 Module de cisaillement μ = ρVs2


= 2,6 x 6 250 000
= 16 250 000

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 Coefficient de poisson σ = ƛ/ (ƛ + μ)
= 32 500 000/2(32 500 000 + 15 250 000)
= 32 500 000/2 x 47 750 000
= 32 500 000/95 500 000
= 0,33
 Coefficient de poisson σ = (γ2 – 2)/2(γ2 - 1) or γ =Vp/Vs = 5000/2500 = 2
= 2((5000/2500) ) - 1
2

= (22 -2)/2(22 – 1)
= 2/6 = 0,33
L’ampleur de la déformation normale = 5/0,33 =15,15 m

13. On donne :
K2 O 3,10%
Na2O 1,30%
CaO 0,30%
Calculez le pourcentage des eaux hypogènes, supergènes et eaux météoriques S*
K = 3,10 x 0,8298 = 2,57 ; Na = 1,30 x 0,7419 = 0,97 ; Ca = 0,3 x 0,7141 = 0,21

 X = K/Ca si X ≥ 2,4014, solution hypogène ; si X ≤ 0,4164, solution


supergène ; si X entre 0,4164 et 2,4014, solution mixte
 X = K/Ca = 2,57/0,21 = 12,23 supérieur à 2,4014 donc solution hypogène
 Y = Na/Ca si Y ≥ 6,4675, domaine marin ; si Y < 6,4675, domaine continental
 Y = 0,97/0,21 =4,62 inférieur à 6,4675 donc domaine continental
 H% = (70,60X – 29,40)/0,412(X + 1) ± ε < 0,001 %
 H% = ((70,60 x 12,23) - 29,40)/(0,412(12,23 + 1))
= 863,438 – 29,40/0,412 x 13,23
= 834,038/5,45076
= 153,01%
 S% = 100 – (H%) = 100 – 153,01 = - 53,01% Solution totalement hypogène
 Eaux de mer (Z%) = (13,3914Y – 86,6086)/0,0967(Y + 1) ) ± ε < 0,003 %
= ((13,3914 x 4,62) – 86,6086)/(0,0967(4,62 + 1))
= - 24,740332/5,7167
= - 4,33
 Eaux météoriques (S*%) = 100 – (-4,33) = 104,33%

14. Un quartz filonien a fourni les teneurs suivantes : Fe2O3 2,80% ; TiO2 4,17% ; K
1,55% ; Na 2,30% ; Ca 2,68%.
a. Caractérisez les solutions mères sur un diagramme
b. Fixez l’intervalle de température de la cristallisation à l’aide de la thermométrie Fe-
Ti, Ca-Ti et Fe - Ca

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a. Fe = 2,80 x 0,6994 = 1,95832


Ti = 0,5994 x 4,17 = 2,499498
K = 0,8298 x 1,55 = 1,28619
Na = 0,7419 x 2,30 = 1,70637
Ca = 0,7141 x 2,68 = 1,913788
K + Na + Ca = 1,28619 + 1,70637 + 1,913788 = 4,906348
K = (1,28619/4,906348) x 100 = 26%
Na = (1,70637/4,906348) x 100 = 35%
Ca = (1,913788/4,906348) x 100 = 39%
K

B = 70,6%

A = 29,4%

Na C = 13,4% Ca
Il est d’origine continentale mixte

b. Intervalle de cristallisation suivant la thermométrie Fe-Ti


Fe = 2,28 x 0,6994 =1,594632
Ti = 4,17 x 0,5995 = 2,499915
R = Fe/Ti = 1,594632/2,499915 =0,64 ; donc G1 = 0,20 et G2 = 0,89
Fe-Ti = °G1 = 150° et °G2 = 225°

Intervalle de cristallisation suivant la thermométrie Ca - Ti


Ca = 2,68 x 0,7147 = 1,915396
Ti = 4,17 x 0,5995 = 2,499915
R = Ca/Ti = 1,915396/2,499915 = 0,77
Ca – Ti = °G1 = 75° et °G2 = 150°

Intervalle de cristallisation thermométrie Fe – Ca


Fe = 2,28 x 0,6994 = 1,594632
Ca = 2,68 x 0,7174 = 1,915396
R = Fe/Ca = 1,594632/1,915396 = 0,83
Fe – Ca = °G1 = 450 0 et °G2 = 525°

15. On donne : SiO2 45,0% ; Al2O3 30,0% ; Fe2O3 2,50% ; MgO 5,00% ; CaO 0,90% ; K2O
1,00% ; Na2O 2,00% ; P2O5 12,6%.
Calculez la température de fusion (dans le cas des argiles) et donnez l’usage industriel de
cette argile selon ce type culminant et calculez le pH.

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a. Température de fusion (T°F) = F(A – I)/((A + I)(Q + H))


A = Al2O3 + 0,8495(SiO2 – 46,5)
= 30 + 0,8495(45 – 46,5)
= 30 + (0,8495(- 1,5))
= 30 – 1,27425 = 28,72575
I = Fe2O3 + MgO + CaO + K2O + Na2O
= 2,5 + 5 + 0,9 + 1 + 2 = 11,4
Q = SiO2 + (1,1772(Al2O3 – 39,5))
= 45 + (1,1772(30 – 39,5))
= 45 + 1,1772(-9,5))
= 45 – 11,1834
= 33,8166
H = Fe2O3 = 2,5
F = 83002,5
T°F = 83002,5(28,72575 – 11,4)/((28,72575 + 11,4)(33,8166 + 2,5))
= (83002,5 x 17,32575)/(40,12575 x 36,3166)
= 1438080,564375/1457,23081245 = 986,7 °C
b. Usage :
Na2O + K2O + MgO + CaO = 5 + 0,9 + 1 + 2 = 8,9 = 100%
CaO = 0,9% =(0,8/8,9) x 100 = 10 %
MgO = 5% = (5/8,9) x 100 = 56 %
Na2O + K2O = (3/8,9) x 100 = 34 %

L’intersection se trouve dans la zone F, donc cette argile est sodo-magnésique. Il est utilisable
dans l’industrie des gels collants et moulants des fonderies ou coagulants dans l’épuration
des vins.

c. Calcul de pH = 10[100 - (SiO2 + P2O5)] / (SiO2 + P2O5)


pH = 10[100-(45 + 12,6)]/ (45 + 12,6)
pH = 10[100-57,6]/57,6
pH =10(42,40)/57,6
pH = 424/57,6 = 7,36
Le milieu est mixte

16. Une sphalérite en équilibre avec la pyrrotite (pyrite) a cristallisé à 608,2 °C. Quelle
est sa teneur en Fer et en soufre ?
 608,2 °C = 881,2 °K (°K = °C + 273)

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 T (°K) = 773/(2,24 – log môle % FeS)


 881,2 °K = 773/(2,24 – log môle % FeS)
 881,2(2,24 – log môle % FeS) = 773
 1973,888 – 881,2(log môle % FeS) = 773
 881,2(log môle % FeS) = 1973,888 – 773
 Log môle % FeS = ((1973,888 – 773)/881,2)
 Log môle % FeS = 1200,888/881,2
 Log môle % FeS = 1,362787
 FeS = 23,06 % or Fe = 56 et S = 32 = 88 = 100 % donc FeS = 23,06 = 88 = 100%
 Fe = (23,06 x 56)/88 = 14,67%
 S = (23,06 x 32)/88 = 8,39%

17. Un minéral filonien a la composition suivante : K2O 0,69% ; Na2O 1,77% ; CaO
0,75% ; Fe2O3 1,60% ; TiO2 0,25%.
a. Donnez l’origine de ce minéral ;
b. Donnez le processus génétique du fluide métallifère ;
c. Donnez la température de cristallisation du minéral.
K = (78/94) x 0,69 = 0,57
Na = (46/62) x 1,77 = 1,31
Ca = 0,7141 x 0,75 = 0,54
Fe = 0,6994 x 1,60 = 1,12
Ti = 0,5994 x 0,25 = 0,15
a. Origine
K + Na + Ca = 0,57 + 1,31 + 0,54 = 2,42
K = (0,57/2,42) x 100 = 24%
Na = (1,31/2,42) x 100 = 54%
Ca = (0,15/2,42) x 100 = 22%
K

B = 70,6%

A = 29,4%

Na C = 13,4% Ca
Il est d’origine continentale mixte
b. Processus métallogénique
ALC = (K + Na)/Ca or K = 0,57, Na = 1,31 et Ca = 0,54
ALC = (0,57 + 1,31)/0,54 = 3,48
3,48 est compris entre 2,72 et 6,81 ; donc il est de la classe Oro génétique type Oro tonique et
Oro thermal.

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c. Intervalle de cristallisation
 suivant la thermométrie Fe-Ti
Fe = 1,60 x 0,6994 =1,11904
Ti = 0,25 x 0,5995 = 0,149875
R = Fe/Ti = 1,11904/0,149875 = 7,47
Donc G1 = 6,65 et G2 = 14,89
Fe-Ti = °G1 = 450° et °G2 = 525°
T°1 C = °G1 + 75°(R – G1)/G2 – G1
= 450 + (75(7,47 – 6,65))/14,89 – 6,65
= 450 + (61,5/8,24)
= 450 + 7,46 = 457,5°
 Suivant la thermométrie Ca - Ti
Ca = 0,75 x 0,7147 = 0,536025
Ti = 0,25 x 0,5995 = 0,149875
R = Ca/Ti = 0,536025/0,149875 = 3,58
Donc G1 =3,12 et G2 = 7,50
Ca – Ti = °G1 = 450° et °G2 = 525°
T°2 C = 450 + ((75(3,58 – 3,12)/7,5 – 312
= 450 + (34,5/4,38)
= 450 + 7,88 = 457,9°C
Ecart T2 – T1 = 457,9° - 457,5° = 0,4°

18. La roche intrusive d’amplitude métasomatique égal (A=5,50) contient 180 ppm de
Zn. Quelle est sa profondeur de cristallisation ?
A = 5,50 M = 40 km Z = 180
C = Z/(A – 1) = 180/(5,50 – 1) = 180 /4,5 = 40
Zv = 50,9825C/(1 + 0,3585C) =(50,9825 x 40)/1 + (0,3585 x 40) = 2039,3/15,34 = 132,9
Av = (Zv + C)/C = (132,9 + 40)/40 = 172,9/40 = 4,3235
Ap = (145 + C)/C = (145 + 40)/40 = 185/40 = 4,625
Ir = Ap/Av = 4,625/4,3235 = 1,0697
G = Ap – Av = 4,625 – 4,3235 = 0,3015
E = M x Ir/IR = 40 km x Ir/IR = 40 km x Ir x 0,9282 = 40 km x 1,0697 x 0,9282 = 39,7158
P = (E x G)/0,9282Ap = (39,7158 x 0,3015)/(0,9282 x 4,625) = 11,9743/4,2929 = 2,789 km
P = (E x IR x G)/Ap = (39,7158 x 1,077354 x 0,3015)/4,625 = 12,901/4,625 = 2,789 km

19. L’usine métallurgique de Lubumbashi traite des concentrés de Cu et de Co à une


température de 1200 °C. Pour le revêtement four, on propose des briques fabriquées à
partir de l’argile ayant la composition suivante : SiO2 48,0% ; Al2O3 25,0% ; Fe2O3
1,50% ; MgO 0,90% ; CaO 4,00% ; K2O 2,30% ; Na2O 2,30% ; PF 15,7%.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 51


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a. Quel est votre avis sur l’utilisation de cette argile ?


b. Donnez-en l’usage industriel.

a. Température de fusion (T°F) = F(A – I)/((A + I)(Q + H))


A = Al2O3 + 0,8495(SiO2 – 46,5)
= 25 + 0,8495(48 – 46,5)
= 25 + (0,8495(1,5))
= 25 + 1,27425 = 26,27425
I = Fe2O3 + MgO + CaO + K2O + Na2O
= 1,5 + 0,9 + 4 + 2,3 + 2,3 = 11
Q = SiO2 + (1,1772(Al2O3 – 39,5))
= 48 + (1,1772(25 – 39,5))
= 48 + 1,1772(- 14,5))
= 48 – 17,0694 = 30,9306
H = Fe2O3 = 1,5
F = 83002,5
T°F = 83002,5(26,27425 – 11)/((26,27425 + 11)(30,9306 + 1,5))
= (83002,5 x 15,27425)/(37,27425 x 32,4306)
= 1267800,935625/1208,82629205 = 1048,79
Avis : Cette argile a une température de fusion inférieure à la température de fusion des
minerais à traiter. Le revêtement risque donc de fondre avant les minerais. Cette argile est
donc à déconseiller.

b. Usage industriel :
Na2O + K2O + MgO + CaO = 2,3 + 2,3 + 0,9 + 4 = 9,5 = 100%
CaO = 4% =(4/9,5) x 100 = 42 %
MgO = 0,9% = (0,9/9,5) x 100 = 10 %
Na2O + K2O = 4,6 = (4,6/9,5) x 100 = 48 %
L’intersection se trouve dans la zone B, donc cette argile est calco-sodique. Il est utilisable
dans l’industrie des gels lubrifiant pouvant être améliorés par ajout de carbonate de sodium
pour les applications de la catégorie A, ou par ajout de carbonate de calcium pour les
applications de la catégorie C.

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VII. GEOPHYSIQUE GENERALE ET PROSPESTION GEOPHYSIQUE

1. Donnez l’objet de la sismologie ?


L’objet de la sismologie est l’étude de la propagation des ondes sismiques et leurs
interprétations aux mieux des besoins de l’homme.

2. Donnez la différence entre macroséisme et microséisme.


Le macroséisme est tout séisme perceptible par l’homme sans l’aide d’un instrument
quelconque et le microséisme est le séisme qui n’est perceptible qu’avec des instruments
appropriés. Certaines personnes considèrent comme macroséisme celui qui est destructeur et
comme microséisme celui qui ne l’est pas.

3. Comment se comportent les matériaux du globe terrestre :


a. Sous l’effet des forces transitoires ?
Sous l’effet des forces transitoires, les matériaux du globe changent d’état et retrouvent leurs
états initiaux lorsque ces forces sont supprimées
b. Sous l’effet des forces de longue durée ?
Sous l’effet des forces de longue durée, les matériaux du globe terrestre subissent des
déformations et restent dans ces déformations.

4. Qu’est-ce que l’élasticité d’un corps ?


L’élasticité d’un corps est la propriété d’un corps à s’opposer aux modifications de
dimension et de forme et de retrouver l’état initial lorsque les forces extérieures sont
supprimées.

5. Quelles sont les conséquences de l’application d’une force à la surface d’un corps ?
A l’application d’une force à la surface d’un corps, il y a modification de dimension et de
forme. Toute fois, en vertu du principe d’action et de réaction, il y a des forces internes au
corps qui s’opposeront à ces forces externes. Si les forces internes sont supérieures aux forces
externes, la déformation sera nulle.

6. Définissez :
a. Sismogramme : c’est le tracé d’un sismographe, ce dernier étant l’appareil destiné
à mesurer, à l’heure, la durée et l’amplitude des séismes.
b. Epicentre : c’est le point de la surface du sol situé sur le vertical au dessus du foyer
ou hypocentre.
c. Hypocentre : c’est le point situé en dessous de la surface du sol et qui est considéré
comme point source de l’ébranlement sismique initial. C’est le foyer sismique.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 53


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d. Distance épicentrale : c’est la distance séparant l’épicentre de toute station ou


observatoire où sont enregistrées les ondes sismiques issues de l’hypocentre.
e. Séisme induit : c’est un séisme associé à la mise en charge des barrages.
f. Séisme artificiel : c’est un séisme associé aux tirs des mines, essais nucléaires ou
explosions provoquées par l’homme.
g. Séisme tectonique : c’est un séisme en rapport avec la libération des tensions
tectoniques.
h. Séisme volcanique : c’est un séisme dû à l’augmentation de la pression dans la
chambre magmatique.

7. Qu’est-ce que :
a. Une contrainte : c’est une force par unité de surface.
b. Une contrainte normale : c’est une force qui est appliquée perpendiculairement à
la surface.
c. Une contrainte tangentielle : c’est une force qui est appliquée dans les deux faces
parallèles d’un corps de façon perpendiculaire mais avec des indices différents.
C’est la contrainte de cisaillement.

8. Comment s’écrit le temps d’arrivée d’une onde ?


Ta = to + Δt

9. Donnez la nature de l’onde S


C’est l’onde de cisaillement ou onde transversale. Il est le mouvement des particules du sol
qui s’effectue dans le plan perpendiculaire à la direction de la propagation de l’onde. C’est
donc un volume qui se propage dans le solide

10. Donnez la relation entre la contrainte appliquée à un solide et la déformation y


associée, ainsi que son utilité pratique.
La déformation est directement proportionnelle à la contrainte qui l’a produite. C’est la loi de
Hooke applicable lorsque les contraintes sont faibles. L’utilité de cette relation est le calcul de
la déformation connaissant la contrainte.
 Dans un milieu anisotrope, cette relation dépend de 21 paramètres ;
 Dans un milieu transversal isotrope, cette relation dépend de 5 paramètres ;
 Dans un milieu homogène et isotrope, cette relation dépend seulement de 2
paramètres.

11. Donnez les principales discontinuités du globe terrestre du point de vue de la


propagation des ondes sismiques.
Les principales discontinuités du globe terrestre sont :

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 La discontinuité de Conrad le long de laquelle se propagent les ondes réfractées Pb


ou Sb ;
 La discontinuité de Mohorovicic le long de laquelle se propagent les ondes Pn ou
Sn
 La discontinuité de Gutenberg responsable des phases mixtes notées PKS, etc ;
 La discontinuité de Lehmann responsable des phases mixtes notées PKIKS, etc.

12. Pourquoi les ondes S ne traversent pas les liquides ?


Parce que la vitesse de l’onde S est fonction de la densité du milieu traversée et de sa
résistance. Or pour les fluides, la résistance est nulle ; donc Vs = 0.

13. Démontrez que la vitesse de l’onde P est supérieure à la vitesse de l’onde S.


ƛ ƛ
L’équation de l’onde P = √ ; l’équation d’onde S = √ et √ >√

14. Donnez l’équation de la dilatation d’onde P.


L’équation de la dilatation de l’onde P est : √ƛ

15. Quelle est l’importance de la géophysique en géologie ?


La géophysique, telle qu’elle est appliquée au globe terrestre, vise à déterminer la
composition et l’état physique du globe terrestre ainsi que des mécanismes par lesquels les
phénomènes internes produisent les faits observés en surface.

16. Comment se comporte en général les matériaux de la Terre ?


Les matériaux de la Terre, suivant les contraintes de pression et d température, se
comportent comme des corps élastiques, plastiques et enfin peuvent atteindre un point de
rupture pour devenir cassants

17. Donnez la loi de la réfraction pour les ondes élastiques ainsi que son expression
dans le cas d’une incidence critique.
Lorsque les ondes arrivent aux interfaces du sous sol, elles sont partiellement réfléchies et
partiellement transmises en respectant les conditions aux limites des milieux élastiques.
Son expression dans le cas d’une incidence critique est Sin ic = V1/V2.

18. Que représente l’équation suivant : √ƛ


C’est l’équation de la dilatation de l’onde P.

19. Donnez la différence entre l’intensité d’un séisme et la magnitude d’un séisme.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 55


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L’intensité d’un séisme est calculée par les effets macroscopiques qu’il produit comme par
exemple la destruction des bâtiments, etc. la magnitude est la quantification d’un séisme à
partir de l’amplitude des ondes sur base d’un instrument.

20. Donnez les principales zones sismiques de la planète.


Les principales zones sismiques de la planète sont :
 La ceinture Circum-pacifique,
 Les crêtes médio-océaniques des océans Atlantique et Indien avec leur extension à
l’Afrique centrale,
 La ceinture Euro-asiatique.

21. Donnez le moment sismique et son échelle de magnitude associée.


Le moment sismique est défini par l’équation Mo = μ DS où μ est le module de rigidité, D est
la dimension linéaire de la faille associée au séisme et S est l’aire de la zone épicentrale.
Sa magnitude associée est : log Mo = 1,5 Ms + 16,1

22. La distribution mondiale des épicentres, est-elle compatible avec le schéma de la


tectonique des plaques ?
Oui, parce que la distribution mondiale des épicentres se trouve soit dans les zones
interplaques soit dans les zones intraplaques de rifting qui sont en fait des zones interplaques
naissantes.

23. La tectonique des plaques, justifie-t-elle l’occurrence des séismes intraplaques ?


Oui parce que les séismes intraplaques se passent dans les zones de rifting, donc les zones
interplaques naissantes. C’est donc lié à la tectonique des plaques.

24. Quelle différence y a-t-il entre subduction et divergence ?


Dans la subduction, il y a collision des plaques et la plaque la plus légère plonge sous la plus
lourde. Dans la divergence, il y a écartement des plaques.

25. Le fossé tectonique ou rift des grands lacs africains, est-il une zone de subduction
ou de divergence ? Justifiez votre réponse.
C’est une zone de rifting qui est en fait une période précédant soit une collision soit une
divergence. Cette zone est donc à l’étape préparatoire d’une mer naissante par des mises
ensembles des lacs. C’est après le rifting qu’on saura s’il s’agira d’une subduction ou d’une
divergence.

26. Illustrez la trajectoire suivante : pPs, PcS, PKIK.


Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

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27. Donnez les trois phases du manteau et illustrez leurs trajectoires respectives.
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

28. Illustrez la trajectoire des 4 phases sismiques d’un noyau.


Sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss

29. Donnez les trois phases du noyau interne et illustrez leurs trajectoires respectives.
PKJKP, PKIKP, PKIKP.
Les phases P et S réfractées au travers du noyau. Elles sont notées K (Kern ≡ noyau). Ainsi,
les phases traversant le noyau sont notées, par exemple : PKP, PKS, SKS, SKP. Mais il faut
noter que le noyau extérieur étant liquide, une phase K est toujours une onde longitudinale.
La phase PKP est aussi notée P’.

30. Faites le schéma de la structure du globe terrestre et y indiquer les trajectoires des
phases ci-dessous : Pl, sS, Pc, S, Ss, PP, PKP, PKKS, PKJK.
Sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
ssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss

31. Le champ de Gauss, en quoi diffère-t-elle du champ vrai ?


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

32. Est-ce la séismologie est compatible avec la dérive des continents ou à la tectonique
des plaques ?

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Sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss

33. Montrez que les ondes P représentent la propagation dilatation – compression.


Dans les ondes P, les particules du sol oscillent en avant et en arrière autour de la position
d’équilibre. Il y a donc alternance de dilatation et de compression le long de la direction
de propagation.

34. Quelle différence y a-t-il entre tectonique des plaques et dérive des continents ?
La différence entre la dérive des continents et la tectonique des plaques est que pour la
première les continents sialiques sont supposés se déplacer sur leurs substratums simique
(comme un radeau sur l’eau) alors que pour le second les continents se déplacent de concert
avec les fonds océaniques (sima), l’ensemble flottant sur l’asthénosphère.

35. Quelle est l’apport de la sismologie à la dérive des continents et à la tectonique des
plaques ?
Les mouvements des plaques sont connus à partir de l’analyse des mécanismes focaux des
grands séismes parce que les plans nodaux obtenus de la polarité des ondes P issues du foyer
permet de déterminer l’orientation des failles associées d’autant p ;us que les séismes
provoquent les failles. Les zones sismiques sont les zones des frontières des plaques.

36. Quelle relation y a-t-il entre mécanisme focal et faille ?


La plus part des grands séismes sont accompagnés sont accompagnés des failles. Le
mécanisme focal permet la détermination de l’orientation de la faille associée au séisme à
l’aide des plans nodaux obtenus par la distribution des polarités des ondes P issues des
hypocentres.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 58


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Par exemple, lorsque le sismogramme du mécanisme focal montre que le foyer sismique est
dans la zone de compression, on a une faille inverse alors que lorsqu’il est dans la zone de
dilatation, on aura une faille normale.

37. Donnez la distribution géographique des mécanismes focaux.


 Dans la zone de l’océan Pacifique : ils indiquent en moyenne un déplacement
horizontal dextre correspondant à une rotation trigonométrique par rapport aux
zones continentales voisines ;
 Dans la zone de faille de San Andréas ils indiquent un cisaillement horizontal
dextre ;
 Dans la crête Médio-océanique et au rift Est Africain, le mécanisme focal indique
un déplacement vertical dextre ;
 Dans le continent asiatique, il ne semble y avoir prévalence d’un type de
mécanisme focal. Mais la distribution des foyers indique une dérive de l’Asie vers
le Sud tandis que l’Inde dérive vers le Nord.

38. Quelles sont les phases d’un séisme lointain ?


 Au cas où le foyer sismique serait sur la surface, on a les phases :
 L’onde incidente P donne une phase réfléchie sur la surface et est notée PP, et une
phase SV réfléchie sur la surface mais convertie et notée PS ;
 L’onde incidente S donne une phase réfléchie sur la surface et est notée SS, et une
phase SV réfléchie sur la surface mais convertie et notée P ou SP.
 Au cas où le foyer sismique serait profond, les ondes notées pP, pPP, pSS, pSP et sS ou
sSP, sPP.

39. La zone d’ombre, quid ?


C’est une zone comprise entre 103° et 144° où disparait l’onde sismique P parce qu’elle y
devient tangente à la surface extérieure du noyau. Cette zone est à 2900 km de profondeur.

40. Décrivez le champ magnétique de la Terre en considérant la Terre comme une


sphère aimantée et relevez les points importants de ce champ.
De prime abord, le magnétisme de la Terre est un dipôle d’intensité opposée (+m et –m) à
deux points opposées (P+ et P-). Si nous observons le comportement d’une aiguille aimantée,
nous constaterons que la pointe positive est attirée vers le Nord terrestre. Ce qui signifie que
le pôle Nord est un pôle négatif (P-). Par conséquent, le pôle Sud qui est un pôle positif (P+)
fuit l’aiguille aimantée. En observant ces pôles Nord et Sud suivant le magnétisme, on
constate qu’elles sont inclinées de 11° sur l’axe géographique. Ainsi est née la notion de pôles
magnétiques par rapport aux pôles géographiques. De cette sphère aimantée, la Terre est un
champ magnétique dont les points les plus importants sont le point positif au pôle
magnétique Sud et le point négatif au pôle magnétique Nord. A ces points, on peut ajouter

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 59


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l’importance des intensités respectives de chacun de ces points la distance d séparant qui les
sépare.

41. Donnez les causes et la classification des séismes.


Nous avons les séismes liés à la libération des tensions tectoniques : ce sont les séismes
tectoniques. Nous avons aussi les séismes dus à l’augmentation de la pression dans la
chambre magmatique : ce sont des séismes volcaniques. Nous avons aussi les séismes induits
qui ont pour cause la mise en charge des barrages. Nous avons enfin des séismes artificiels
qui sont causés par des explosions, des tirs ou des essais nucléaires provoqués par l’homme.

42. Pourquoi l’onde P est-elle qualifiée de première ?


L’onde sismique P est qualifiée de première parce qu’elle est la plus rapide, se propage dans
toutes les directions et traverse toutes les couches.

43. Donnez l’élément principal de la théorie de Pratt Hayford en ce qui concerne la


distribution de la pesanteur.
La densité varie par rapport au géoïde. En effet, quand cette différence monte, la densité
moyenne verticale de toutes les couches superposées diminue et vice versa.

44. Qu’entendez-vous par géoïde ?


Le géoïde est la surface moyenne des océans ; celle qui est choisie pour définir le niveau zéro
de l’altitude. Elle est prise sur un océan en équilibre, calme et sans coup de vent. Elle est la
forme que devait avoir tous les niveaux de la Terre si cette dernière n’était pas en
mouvement.

45. Donnez la différence qui existe entre la correction topographique et la correction de


l’altitude.
La correction topographique se fait par rapport aux irrégularités de surface dans le voisinage
de la station où les vallées qui dévient la direction du fil à plomb tandis que la correction de
la latitude se fait par rapport aux variations de l’accélération centrifuge due à la rotation de la
Terre observée à l’équateur où elle est maximum et aux pôles où elle est nulle.

46. Quel est l’élément principal de Pratt Hayford en ce qui concerne la distribution de
la pesanteur
L’élément principal de Pratt Hayford en ce qui concerne la distribution de la pesanteur est
la densité qui varie latéralement dans les colonnes en fonction de leur élévation par
rapport au géoïde. En effet, plus la colonne est élevée moins elle est dense et inversement.
Ce changement se produit jusqu’à une profondeur appelée profondeur de compensation
qui est de l’ordre de 100 km dans le modèle de Pratt.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 60


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47. Donnez les corrections des mesures gravimétriques et leurs utilisations.


a. Correction de latitude : C’est la correction qui est faite pour le calcul de la latitude
étant donné que la rotation de la Terre ainsi que son aplatissement au niveau des pôles
provoque un accroissement des forces de la pesanteur et par conséquent une erreur de
la latitude. Cette correction est maximum à 45 ° et est nulle aux pôles et à l’équateur.

b. Correction de l’air-libre : Comme l’attraction entre deux points varie inversement au


carré de la distance entre les corps, il est utile d’apporter une correction topographique
et de réduire

c. Correction de Bouguer : Lors du traitement des données topographique, on doit


ramener toutes les mesures à un niveau de référence. C’est pour ce faire qu’on utilise
la correction de Bouguer qui doit tenir compte de l’attraction due aux matériaux
compris entre la station ou point de mesure et le niveau de référence. Cette correction
est d’usage si la colonne de matériaux sous la station est de densité uniforme et cette
colonne est d’étendue horinzontale indéfinie.

d. Correction topographique : Cette correction rend compte des irrégularités de surface


dans le voisinage de la station. En effet, les collines avoisinant la station ou les vallées
provoquent une déviation de la direction du fil à plomb de la verticale. Ainsi, les
collines et les vallées entourant la station produisent une correction de même signe. La
correction topographique s’ajoute donc toujours à la valeur mesurée.

e. Correction de marées : Les gravimètres sont des instruments très sensibles et sont
donc influencés par l’attraction luni-solaire. L’amplitude de la variation conséquente
peut atteindre 0.3 mgal. Comme les marées océaniques, cette attraction dépend de la
latitude et de l’heure. Cependant, bien qu’il soit de calculer cette correction, en
pratique l’on n’en tient pas souvent compte.

f. Correction isostatique : Il existe, dans divers secteurs de la surface du globe, des


anomalies régionales de Bouguer qui sont associées à des sections de la croute
terrestre qui ont subi un soulèvement ou une dépression mais dont le relief
topographique ne peut être la cause unique. On a proposé, pour expliquer ce
phénomène, que la croute terrestre est en équilibre hydrostatique entre la force de
pesanteur et une force de poussée verticale vers le haut. L’origine de la force de
poussée verticale et son mécanisme auraient comme origine les variations latérales de
densité dans la partie inférieure de la croute terrestre. On a appelé ce phénomène
l’isostasie. Dans la prospection, on ne s’intéresse qu’aux 5km superficiels, ainsi
l’isostasie est ignorée des géophysiciens appliqués. Cependant, lorsqu’on effectue des
relevés gravimétriques de reconnaissance en recherche pétrolières, il faut parfois
effectuer la réduction isostatique.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 61


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48. Si la Terre est considérée comme un dipôle, quels en seront les éléments
caractéristiques ?
La Terre étant considérée comme un dipôle, les éléments caractéristiques sont :
 Le moment magnétique du dipôle est défini par un vecteur M = md avec d comme
la distance entre P+ et P- et m est l’intensité magnétique dont +m concerne P+ et –
m est pour P- ;
 L’axe de dipôle est un vecteur P-P+ orienté de P- vers P+ ;
 La position du dipôle est donnée par son centre O duquel P- et P+ sont très
proche ;
 Le champ du dipôle en un point P quelconque tel que OP = r peut être calculé par
les expressions : P- P = r + ½ d cos θ et P+ P = r - ½ d cos θ
Avec P- comme le point négatif, P+ est le point positif, d est la distance entre P+ et
P-, r = d/2, θ est la colatitude et P est un point quelconque de la Terre.

49. Si la Terre est considérée comme une sphère uniformément chargée, quels en
seraient les éléments caractéristiques ?

Les éléments caractéristiques de la Terre en tant que sphère uniformément chargé sont :
 Le pôle Nord qui est chargé négativement (P-) ;
 Le pôle Sud qui est chargé positivement (P+) ;
 L’axe N – S dont la distance est nommée d ;
 L’intensité de la charge au pôle Nord (-m) ;
 L’intensité de la charge au pôle Sud (+m) ;
 Le rayon de l’axe nommé r qui est égale à d/2

50. Donnez une brève description de la théorie d’isostasie.


L’isostasie est l’état d’équilibre hydrostatique qui serait réalisé à une certaine profondeur de
la Terre dite profondeur de compensation. Cette théorie traduit le fait que les charges en
surface sont compensées par des variations de masse en profondeur, de façon à ce que sous
une profondeur donnée – la profondeur de compensation – les pressions seront
hydrostatiques et la façon dont ces variations de masse sont distribuées au-dessus de cette
profondeur dépend du mécanisme de compensation. Donc, la compensation sur la
distribution de l’accélération de la pesanteur résulte d’un véritable équilibre hydrostatique.

51. Sphéroïde de référence, quid ?


Le sphéroïde de référence est une surface équipotentielle telle que la pesanteur est
perpendiculaire à cette surface. Il correspond approximativement au niveau des océans, ce
dernier étant considéré rempli tandis que les continents sont considérés comme rasés.

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 62


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52. Donnez une brève description du champ magnétique vrai


Le champ magnétique terrestre en un point 0 de la surface du globe, et à un instant donné,
est un vecteur F que l’on définit le plus souvent par rapport aux axes géographiques du lieu,
notamment : l’axe oz vertical dirigé vers le bas, les axes ox et oy, horizontaux, dirigés
respectivement vers le Nord et vers l’Est géographiques

53. Donnez une brève description de la méthode sismique réfléchie.


La sismique réflexion est le domaine de prédilection dans la détermination des structures
souterraines de faible profondeur, particulièrement des terrains sédimentaires. Il est
beaucoup utilisé en prospection pétrolière. Elle fonctionne de la manière suivante :
 Provoquer une vibration du sol à partir d’une explosion, une chute de poids ou un
vibreur ;
 Ces ondes se propagent dans toutes les directions ;
 Lorsqu’elles rencontrent un miroir géologique, une partie de ces ondes réfléchissent et
une autre réfracte ;
 En plaçant des géophones/sismographes le long du sol, on récolte et enregistre toutes les
ondes réfléchies ;
 On calcule le temps qu’ont mis ces ondes du point d’émission au récepteur et l’amplitude
de ces ondes ;
 Le nombre de récepteurs permet de monter des vraies images parlantes des sous sol à
partir de ces données réfléchies.

54. Comment se présente le calcul de la profondeur de la première couche dans le cas


de deux miroirs horizontaux en méthode sismique ?
Le calcul de la profondeur de la première couche dans le cas de deux miroirs horizontaux en
méthode sismique se fait suivant la formule :

Par Jean Richard MAMBUENI MABIALA/L2 Géologie Page 63


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h1 = ( )

55. Donnez l’importance de l’anomalie de Bouguer en prospection géophysique.


L’anomalie de Bouguer permet de mettre en évidence les hétérogénéités de masse sous la
surface topographique.

56. Donnez les anomalies gravimétriques en prospection.


Les anomalies gravimétriques en prospection sont :
 Anomalie de Bouguer,
 Anomalie créée par une sphère enfouie,
 Anomalie créée par une barre mince inclinée d’un angle α,
 Anomalie créée par une barre horizontale,
 Anomalie associée à une faille.

57. Présentez une brève description de la méthode de Schlumberger en prospection


électrique.
Dans la méthode de Schlumberger en prospection électrique, la distance entre les électrodes
d’émission de courant est beaucoup plus grande que les électrodes de mesure de potentiel.
Lorsqu’on veut prospecter les couches profondes, les électrodes de potentiel restent fixes
tandis que les électrodes d’émission du courant peuvent être éloignées : c’est là un de ses
avantages par rapport au dispositif de Wenner. Elle est aussi préférable pour les terrains
bruités où l’on ne possède aucune connaissance préalable de la géométrie du corps à étudier.

58. Comment fonctionne une boussole ?


La Terre étant considérée comme un dipôle aimanté, le Nord est chargé négativement et le
Sud positivement. Comme la boussole possède une aiguille aimantée chargée positivement,
cette aiguille est attirée vers le Nord qui a la charge négative. C’est pourquoi la boussole
indique toujours le Nord.

59. Comparez la prospection gravimétrique à la prospection magnétique


Ressemblance :
 Les deux prospections consistent à mesurer les variations mineures d’une force qui
est relativement grande ;
 Dans les deux cas, le champ principal dépend du lieu et dans une mesure un peu
moindre du temps ;
 On peut déterminer la valeur absolue du champ considéré.
Différence :
 Les variations de densité sont relativement plus faibles et plus régulières en
prospection gravimétrique que les variations de susceptibilité en prospection

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magnétique. Ce qui entraine que les anomalies gravimétriques sont plus réduites et
plus régulières que les anomalies magnétiques ;
 Les instruments gravimétriques doivent être plus sensibles que les balances et
magnétomètres ;
 Les variations du champ gravitationnel sont moins complexes et moins rapides
que celles du champ magnétique.

VIII. CONTROLE GEOLOGIQUE

1. Quels sont les paramètres de contrôle des extractions minières ?


Les paramètres de contrôle des extractions minières sont : la récupération et la dilution.

2. Qu’est-ce que la dilution ? Expliquez en les différentes sortes.


La dilution est la proportion de produits stériles dans le minerai extrait.
Sa formule est d = (stérile/(minerai + stérile)) x 100
Elle peut être accidentelle ou fatale. Elle est fatale si elle ne peut être évitée et elle est
accidentelle si elle peut être évitée.

3. Une carrière est creusée dans un environnement de brousse dans le sable fin. La
capacité de rabattement au piézomètre de référence est de 3 m sous une
pluviométrie annuelle Pm = 140 (9 mois sur 12). Les températures mensuelles sont
de : Tm = 22 °C ; Tmax = 26 °C ; Tmin = 18 °C. Donnez le bilan d’exhaure en m3 en
termes de pompage (Qpc), Ie et soustraction de l’aquifère.

4. Compte tenu de la conjoncture économique défavorable, on a fixé la teneur de


coupure à 4 % Cu dont la teneur moyenne est de 3,5 ± 0,8 % Cu. Quel est le taux de
récupération des réserves ?

5. Un concentrateur a produit 30.000 tonnes de concentrés à 30 % Cu avec un


rendement de 80 %. L’alimentation à partir de la mine a été fatalement diluée à 10 %
donnant une teneur à l’extraction de 4,5 % Cu. Quels sont les tonnages en place et à
l’extraction ?

6. Une exploitation par chambre et piliers est à 600 m de profondeur dans une roche
de dureté 4 et de densité 2,60. Elle couvre une superficie de 1 ha. Donnez les
proportions minimales et maximales de minerais récupérables dans les chambres
compte tenu des piliers.

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7. Un sondage foré dans un quartzite a fourni xxxxx suivant : 50 cm, 20 cm, 8 cm, 35
cm, 16 cm, 11 cm, 32 cm, 15 cm, 9 cm, 21 cm, 8 cm, 17 cm, 9 cm, 14 cm, 12 cm. Quelle
est la dureté du massif rocheux ?

8. Dessinez les tableaux de sélectivité en vigueur à la Gécamines et donnez le nom et


la formule du premier déterminant de ce tableau.
Le tableau de sélectivité qui était utilisé à la Gécamines est le suivant
Tableau n° 1. Oxyde siliceux : CaO< 0,4 %
Co Δ = 2,20 + 0,0284Cu + 0,0281Co
Cobalt Cuivre – Cobalt Minéraux : Malachite, hétérogénite
1
Copv Cupv Cuivre
0,5
0,2

Tableau n° 2. Minerais dolomitique : CaO ≥ 0,4 %


CuS OXDO Minéraux :
Cu ≥ 2 Carrollite, malachite,
CuS < 0,5 hétérogénite
2
MX MX Δ = 2,60 + 0,0214Cu
0,5 Cu ≥ 2 + 0,0168CuS + 0,0218
MX CuS > 0,5 CuO
Pv
SULF
OXDO Cu ≥ 2
CuO <
0,5
1 2

Tableau n° 3. Minerais sulfurés Zn – Cu


Cu Minéraux : Chalcopyrite, sphalerite, galène

Δ = 2,85 + 0,0390Cu + 0,0252Pb + 0,0171Zn


X Z (Différentiel)
C : Minerais de Zin : Cu<2 ; Zn≥14
Cp : Minerais de Zinc pauvre : Cu<1 ; 7≤Zn<14
X : Minerais de Cuivre : Cu≥2 ; Zn<1,5
2 Xp Zp Xp : Minerais de Cuivre pauvre : 1,5≤Cu<2 ; Zn<1,5
1 Z : Minerais de Cuivre – Zinc : Cu≥2 ; Zn≥1,5
C
Cp Zp : Minerais de Cuivre – Zinc pauvre : 1≤Cu<2 ;
1,5<Zn<14

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9. A 150 tonnes de minerais contenant 6 tonnes de Cu, on ajoute 500 tonnes de


minerais provenant d’une autre carrière. On constate que le tonnage métallique est
de 7 à 8 tonnes. Donnez la catégorie du stock ainsi constitué, le taux de dilution de
cette opération, un terme qualifiant le passage d’un type à l’autre minerai et la
conséquence de l’opération.
Le stock ainsi constitué est de la catégorie xxxxxxxxxxx
Le taux de dilution est
 150 tonnes donnent 6 tonnes soit 4 %
 650 tonnes donnent 7 à 8 tonnes, soit 7,5 tonnes ou 1,16 %
 d = ((4 – 1,16)/4) x 100 = 86,21 %
 il s’agit d’une récupération totale, et dans ce cas, la dilution favorise la
récupération et devient faible.

10. Une roche de densité 2,8 supporte une exploitation en chambre et piliers au moyen
de 25 piliers carrés de 10 m de côté, à la profondeur de 200 m. le chantier couvre 1
ha. Quelle est la pression supportée par chaque pilier ?

11. Un ring de 192 m3 en sublevel caving contient 537 tonnes de minerai à 4,75 % Cu et
0,65 % Co. A l’exploitation, on récolte 650 tonnes de minerais, 16,6 tonnes de Cu et
2,3 tonnes de Co.
a. Donnez le taux de dilution et de récupération ainsi que le ratio d’extraction.

b. Expliquez comment est arrivée cette situation.

12. Une fissure apparue dans une banquette sur un seuil d’altération de 60 m présente
une ouverture de 80 cm lors de l’évacuation de la carrière à 12h00’ heure locale. A
quelle heure du jour aura lieu l’effondrement de la banquette ?
 Données E2 = 80 cm S = 60 m
 Inconnues RH = ?
 Formules RH = S x (tg α/3) sachant que tg α =0,50
D = RH /sin α sachant que α = 26,5651°
T = 1,291√
 Solution RH = 60 m x (0,50/3) = 60 m x 0,167 = 10 m
T = 1,291 √ = 1,291 √ = 1,291 x 3,033 = 3,916 jour
Si 1 jour = 24 heures
0,916 jour = 21,98 heures
Si 1 heure = 60 minutes
0,98 heure = 58, 75 minutes
Si 1 minute = 60 secondes

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0,75 minutes = 45 secondes


Ce qui entraine 12h00 + 3 j 21h58’45’’ = 3j 33h58’45’’ =4j 9h58’45’’
Donc l’éboulement aura lieu à 9h58’ du quatrième jour après l’évacuation

13. Une carrière a une capacité d’exhaure par xxx de 15.000 m3 par an et un gradient
piézométrique de 0,40. Quelle est la pluviométrie prévisionnelle permettant de
dénoyer 30 m de terrain ?
14. Un minerai de Kipushi contient 6 % Cu, 15 % Zn et 9,5 % S. Donnez sa composition
minéralogique et sa densité.

15. Le front d’épandage du gravier diamantifère de Tshikapa est situé à la latitude S


4°40’ sur le méridien E 21°. un permis de recherche centré sur E 22°/S 7 ° a une
teneur moyenne en diamant de 0,41 carat/m3. Comment confirmerez-vous ce
chiffre ?
Il est vrai que le front d’épandage de ce gravier diamantifère est aux coordonnées
géographiques E 21°/S 4°40’ et qu’il évolue diminuant du Sud-Est au Nord-Ouest. Ce qui
signifie que le permis pour le point E 22°/S 7° devait donner une teneur supérieure au point
du front d’épandage. Il se passe cependant qu’à la lecture des résultats de certains chantiers
en 1998, la teneur trouvée en ce point est aussi bas. C’est parce que l’on est sorti de la zone
centrale de grande concentration et évoluons ainsi vers l’autre front d’épandage de l’Est.

16. Nommez tous les composés de minéraux associés au Cuivre.


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

IX. METALLOGENIE ET GITOLOGIE DU CONGO


1. Donnez la différence qui existe entre métallogénie et gitologie
2. Qu’est-ce qu’un gisement ?
3. Comment se présentent les corps minéralisés ? Expliquez chacun.
Les concentrations minérales se présentent sous forme d’amas, de plaque, tabulaire ou
irrégulière.
4. Donnez les particularités des assemblages minéraux.
5. Qu’est-ce qu’une paragenèse ?
6. Qu’est-ce qui constitue le soubassement antekatanguien de la RDC et ou affleure-t-
il ?
7. Ou affleure le panafricain congolais ?
8. Présentez la lithostratigraphie du Bas Congo.
9. Présentez la lithostratigraphie du Katanga.
10. Présentez la couverture phanérozoïque continentale.
11. Parlez des itambirites des niveaux amphiboliques de la métallogénie luizienne
12. Parlez des manganèses des séquences ferrifères de la métallogénie luizienne
13. Parlez des intrusions ultrabasiques chromo-nickélifères de la métallogénie luiziène

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14. Parlez des intrusions granitique et filons de quartz de la métallogénie luiziène


15. Présentez le lambeau de Kolwezilan niveau de Kipushi contien une minéralisation
16. Parlez du gisement Zn-Pb-Cu du Kipushi
Le gisement de Kipushi est localisé à l’extrémité NW de l’anticlinal de Kipushi en bordure
d’un gouffre sous forme d’entonnoir. Sa configuration résulte de la conjugaison de deux
failles d’âges différents. La minéralisation Zn-Pb-Cu affecte la branche orientale de la faille
de Kipushi. Les filons y présentent un étranglement au contact Kipushi-Kakontwe. Les
minéraux y sont représentés par des amas longitudinaux à la faille et par des cheminées de
blende massive se détachant du filon au contact Kipushi-Kakontwe et descendant
obliquement vers le Sud en s’entourant d’une gaine pyriteuse avant de se terminer en
profondeur. Cette disposition définit une zonalité horizontale du Sud vers le Nord. Les Zincs
sont au Sud du gisement, le complexe Zn-Pb-Cu occupent le niveau de Kipushi et le cuivre se
trouve dans la série récurrente.
Le gisement de Kipushi est d’environ 75 Mt contenant 14 Mt de zinc, 4,5 Mt de cuivre et 0,5
Mt de plomb.

X. EVALUATION DES GISEMENTS ET CALCUL DES RESERVES

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