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CYCLE DE CARBONE
ET
FERTILITE DU SOL
L’atmosphère
Elle correspond à l’ensemble des gaz qui enveloppe la planète et s'étend de la surface de la
terre jusqu'à une altitude de 10.000 kilomètres. L'atmosphère stock environ 750 gigatonnes
de carbone mais ce niveau augmente à cause des activités humaines. (WWF, 2008)
L’hydrosphère
L’hydrosphère inclue les Océans, les mers, et les cours d’eau. D'après le National Oceanic
and Atmospheric Administration (NOAA), les océans constituent les eaux salées couvrant
71% de la surface de la Terre. (WWF, 2008)
La biosphère (les êtres vivants, animaux et végétaux)
La biosphère est la partie de la Terre englobant tous les organismes vivants et leurs
interactions avec le milieu environnant (Smith, 2012). Elle emmagasine 650 Pg de Carbone
selon GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
La lithosphère
Elle est le plus grand réservoir de la planète. La lithosphère peut contenir trois fois plus de
carbone que l’atmosphère (selon GIEC).
II. LES FLUX IMPLIQUES DANS LE CYCLE DE CARBONE ET LA FERTILITE DU
SOL :
Les plantes : Les plantes jouent un rôle dans l'absorption du CO2 lors de la
photosynthèse. Ils ont la capacité de fixer du carbone et aussi de les rejeter lors de la
respiration (WWF, 2008).
Les animaux : Ils constituent la biosphère, les animaux rejettent du dioxyde de
carbone en respirant. (WWF, 2008)
Les composés végétaux ou animaux dans la matière organique du sol :
(Exemples : racine, cadavre, …) Ils jouent un rôle à la santé du sol. En effet, un sol
appauvrit en matière organique est fragilisé, sensible aux érosions et peu fertile. Ils
interviennent donc dans la fertilité du sol. (Université Paris- Saclay, Article publié le
16 septembre 2022)
Les microorganismes : Les microorganismes jouent un rôle dans la décomposition
de la matière organique. Les microorganismes utilisent le carbone d'origine animal ou
végétal comme substrat pour le métabolisme. Ils retiennent une partie du carbone
dans leur biomasse et libèrent le reste dans l’atmosphère (Gouglias et al., 2014). Les
microorganismes offrent des qualités de fertilité. Ils composent la matière organique
vivant des sols de la planète.
Les océans : Le carbone contenu dans les océans provient du CO2 atmosphérique
pénétrant dans l'eau par diffusion sous forme de CO2 dissous ou convertit en
carbonate (CO3-) ou bicarbonate (HCO3-) (WWF, 2008)
Les énergies fossiles : Les fossiles sont formés à partir du carbone dans le sol.
Leur combustion libère du carbone dans l’atmosphère. Les énergies fossiles émettent
5,5 gigatonnes de carbone en une année. (WWF, 2008)
IV. LES COMPARTIMENTS SOURCES ET PUITS DU CARBONE :
L’atmosphère : Elle est une source de carbone pour l’hydrosphère, par le biais de
réaction chimique lié à la température et à la concentration du milieu océanique
La lithosphère : elle constitue une source de carbone par le biais des phénomènes
de volcanisme : du CO2 est rejeté dans l’atmosphère lors des éruptions volcaniques.
Les combustibles fossiles : tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel, sont
brûlés pour produire de l'énergie et libèrent ainsi du carbone.
L’élevage et l’agriculture intensive : la faune hétérotrophe terrestre libère du
dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère par le biais de la respiration et des
déjections. De plus, Le labour fréquent du sol dégage une quantité importante de
méthane (CH4).
Les activités humaines ont considérablement augmenté les émissions de carbone provenant
de ces sources, soient 6,4 milliards de tonnes de carbone par an dans l'atmosphère, en
particulier le dioxyde de carbone (CO2), qui est considéré comme le principal gaz à effet de
serre responsable du réchauffement global de la planète (IPCC, 2013).
2. Les compartiments puits de carbone :
Les compartiments puits de carbone constituent les réservoirs capables de stocker du
carbone pendant de longues périodes.
Les principaux compartiments puits naturels de carbone comprennent de l’hydrosphère,
de la lithosphère et de la biosphère.
L’hydrosphère : Elle stocke environ 3900 Gt de Carbone (Gt : milliards de tonne)
(Doussoulin, 2017), constituant ainsi le plus grand réservoir de carbone de la Terre. Il
existe des échanges entre l’atmosphère et l’hydrosphère par l’intermédiaire de
réactions chimiques. Lorsque le CO2 est absorbé dans les océans, il réagit avec
l’eau de mer pour former l’acide carbonique (H2CO3).
La lithosphère : La lithosphère stocke en son sein environ 2500 Gt de C
(Doussoulin, 2017). Le carbone y est séquestré soit sous la forme de roches
carbonates par le biais de la précipitation et la consolidation ; ou par l’action de dépôt
de matières calcaire (calcaire, dolomites), soit sous la forme de roches carbonées
(pétroles, charbon) provenant de la décomposition de la matière organique qui, par
enfouissement et compaction la lithosphère constitue un puits de carbone sur une
échelle de temps géologique grâce au phénomène de sédimentation.
La biosphère : Les plantes, plus généralement les forêts, constituent un puits de
carbone grâce à l’action de la photosynthèse. C’est la transformation de la lumière en
énergie chimique afin de transformer le CO2 tirés de l’atmosphère en matières
organiques (sucres, protéines, lipides).
Ainsi, ces puits de carbone contribuent à stabiliser la concentration de CO2atmosphérique
en séquestrant une partie du carbone émis par les sources anthropiques et naturelles.
Actuellement, les sources de carbone émettent plus de carbone que les puits ne peuvent les
absorber, ce qui entraîne un excès de carbone dans l'atmosphère. Face à ce défi, le
renforcement des puits de carbone naturels ou la création des puits de carbone artificiels est
impératif afin de garder l’équilibre entre l’échange de carbone dans les compartiments puits
et les sources. La restauration des écosystèmes forestiers, la pratique de systèmes de
culture durables et écologiques, la restauration de terres dégradées peuvent augmenter la
capacité de stockage de carbone de la végétation et des sols (FAO, 2021). L’utilisation des
énergies renouvelables au profit des énergies fossiles permettrait d’éviter les excès
d’émission de carbone dans l’atmosphère (IPCC, 2014).
V. RELATIONS ENTRE LE CYCLE DU CARBONE ET LA FERTILITE DU SOL :
Le cycle du carbone et la fertilité du sol sont étroitement liés, car le carbone organique du
sol assure des rôles physiques, biologiques et chimiques dans le sol. Physiquement, le
carbone organique améliore les agrégats du sol afin de maintenir sa stabilité structurelle, sa
porosité et sa capacité de rétention d’eau. Biologiquement, il stimule l'activité biologique des
vers de terre ainsi que de celle de la biomasse microbienne. Pour les rôles chimiques, il
favorise la décomposition, la minéralisation et la capacité d'échange cationique (Bernoux et
Chevallier, 2013). Une faible teneur en carbone organique dans le sol indique un sol pauvre
en matière organiques et en nutriments. Le sol devient ainsi peu ou pas fertile (Lal, 2015).
Les pratiques agricoles intensives impactent sur le teneur en carbone organique du sol.
Le labourage intensif et fréquent, l'utilisation excessive d'intrants de synthèse et la
monoculture entrainent une baisse de la teneur en carbone organique du sol, réduisant ainsi
la fertilité du sol (Lal, 2004). Par contre, les pratiques agricoles durables et écologiques,
telles que la rotation des cultures, l'utilisation de couverture végétale ou la permaculture ont
la capacité d’augmenter la teneur en carbone organique du sol, améliorant ainsi la fertilité du
sol et la résilience des écosystèmes (FAO, 2017).
Ainsi, le cycle du carbone constitue un processus essentiel dans le fonctionnement des
écosystèmes terrestres, et joue un rôle important dans la fertilité du sol.
VI. BIBLIOGRAPHIES :