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TP n°1: La photosynthèse des cellules chlorophyliennes

Soumis au rayonnement solaire, les végétaux réalisent la photosynthèse dans leurs parties chlorophylliennes. Ils
synthétisent ainsi de la matière organique à partir d’eau, de sels minéraux et de dioxyde de carbone. Les feuilles
qui comptent environ un demi- million de chloroplastes par millimètre carré, constituent les organes spécialisés
dans la réalisation de la photosynthèse.

Problème posé : Où se déroule la photosynthèse à l’échelle cellulaire ? Quel est le bilan chimique de la
photosynthèse ?

Compétences :

 Pratiquer une démarche scientifique.


 Mettre en œuvre un protocole en respectant rigoureusement les étapes.
 Respecter les règles de sécurité.
 Communiquer dans un langage scientifiquement approprié.
 Exploiter les résultats et répondre au problème posé.
 Utiliser le logiciel de visualisation moléculaire (fiche méthode) pour repérer les caractéristiques des
molécules du vivant.
 Utiliser l’Expérimentation Assistée par Ordinateur ExAO Latis-bio (fiche méthode).
 Réaliser et observer des préparations microscopiques (fiche méthode).
 Savoir le bilan chimique de la photosynthèse et sa localisation cellulaire.

Ressources : Matériel :
- Animations : Abécédaires chimie (Universciences). - Végétaux, algues chlorophylliens.
- Logiciels : cellule 3D de P. Perez, RASTOP. - Microscope, lames, lamelles, eau iodée.
- http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ - Matériel informatique, Expérimentation Assistée
par Ordinateur (ExAO Latis-bio).

Activité 1 : La localisation et l’équation globale de la photosynthèse. Séance 1

1. Utiliser le logiciel RASTOP (fiche méthode) pour visualiser chimiquement la molécule d’amidon. A quelle
catégorie de molécule du vivant appartient la molécule d’amidon ?
2. On éclaire une plante verte (pélargonium panaché) pendant 48 heures. Certaines feuilles sont
partiellement recouvertes d'un cache de papier noir.

3. Suivre le protocole pour une feuille éclairée et une feuille dont une partie a été cachée de la lumière :
- Plonger la feuille dans l’eau bouillante.
- Introduire la feuille dans l’éthanol bouillant pour éliminer les pigments (chlorophylle). Les pigments sont
solubles dans des solvants organiques et peuvent être séparés à l’aide de solvant comme l’éthanol. Les
pigments ainsi éliminés ne masquent pas une éventuelle réaction avec l’eau iodée. Ne pas utiliser de
flammes par risque d’enflamment des vapeurs éthyliques.

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- Placer la feuille durant 2 minutes dans une boite de Pétri contenant de l’eau iodée (lugol). L’eau iodée
permet de caractériser la présence d’amidon (couleur violacée).
4. Présenter les résultats pour communiquer et exploiter ces résultats.
5. Où se localise cette production de matière organique (amidon) à l’échelle de la cellule
chlorophyllienne ?
Matériel disponible : rameau d’élodée, plante aquatique, exposée à une forte lumière durant plusieurs heures,
rameau d’élodée laissée à l’obscurité pendant 24 heures, eau iodée, lame, lamelle, microscope.
Etape 1 : concevoir une stratégie pour résoudre le problème.

Etape 2 : mettre en œuvre le protocole de résolution proposé.


Observer pour le rameau exposé à la lumière le déplacement (lent) des chloroplastes. Ce mouvement est appelé
cyclose.
Etape 3 : présenter les résultats pour communiquer : sous forme de schémas.

Etape 4 : exploiter les résultats obtenus pour répondre au problème posé.

6. Expériences
a. Une expérience est réalisée en présence d'eau distillée (A), d'eau du robinet (B) et d'une solution de
dihydrogénocarbonate de sodium (C) (CO2 + H20 HCO3- + H+). Voici les résultats :

(voir swf.allumette).

b. Expérience historique.
Dans la molécule d’eau, on trouve les deux atomes stables de l’oxygène, 16O et 18O. Le rapport isotopique 18O/16O
de l’eau ordinaire est de 0.2%. En 1941, Ruben et Kamen ont mis des euglènes, algues unicellulaires, en suspension
dans une eau enrichie en 18O : 0,85% des molécules d’eau enrichie possèdent l’isotope lourd 18O. Ils ont ajouté à
cette eau de l’hydrogénocarbonate de sodium, HCO3Na. Le rapport isotopique 18O/16O de l’oxygène des ions HCO3-
est le même que celui de l’eau ordinaire : 0.2%. Les chercheurs ont recueilli le dioxygène produit par ces euglènes
et déterminé le rapport isotopique 18O/16O de ces molécules produites. Ils ont refait la même expérience, mais
en utilisant cette fois des ions HCO3- enrichis en 18O et de l’eau normale. HCO3- correspond à la forme dissoute
de CO2.
Voici les résultats : rapports isotopiques 18O/16O

Eau Ions HCO3- O2 produit


Expérience 1
Début 0.85 0.20 -
Fin (65min) 0.85 0.41 0.84
Expérience 2
Début 0.20 0.68 -
Fin (65 min) 0.20 0.57 0.20

NB : le rapport isotopique des ions HCO3- évolue lentement en cours d’expérience par suite de l’équilibre :
CO2 + H20 HCO3- + H+

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c. Devenir des éléments chimiques du dioxyde de carbone au cours de la photosynthèse.
Les chlorelles sont des algues unicellulaires ne comportant qu’un seul chloroplaste.
Expériences Protocole Résultats
1 A la lumière, on fournit à des chlorelles Présence dans les cellules
de l’eau enrichie en dioxyde de carbone d’amidon radioactif
marqué au 14C 14
marqué au C
2 A la lumière, on fournit à des chlorelles Présence dans les cellules
de l’eau enrichie en dioxyde de carbone d’amidon radioactif
marqué au 18O marqué au 18O

Interpréter les résultats (en utilisant l’oxydo-réduction) et donner de façon détaillée l’équation de la
photosynthèse (voir rappel chimie p4).

Activité 2 : mesure quantitative de la photosynthèse. Séance 2.

1. Suivre le protocole afin d’étudier les échanges gazeux réalisés lors de la photosynthèse : on dispose d’une
suspension d’euglènes dans de l’eau. Un dispositif ExAO permet de mesurer les teneurs en 02 grâce à une
sonde oxymétrique dans le bioréacteur: voir vidéo Latisbio.
- Remplir l’enceinte du bioréacteur avec la suspension d’algues (observée au préalable au microscope) et
mettre en route l’agitateur.
- Refermer l’enceinte et lancer les mesures à l’aide de l’ordinateur pour une durée de 20 minutes (faire
activité 3).
- Maintenir le montage à l’obscurité pendant 10 minutes puis l’éclairer pendant 5 minutes.
- Injecter du NaHCO3 pour enrichir le milieu en CO2 et maintenir l’éclairement pendant 10 minutes.

2. Enregistrer et exploiter les résultats.

Activité 3 : observation face inférieure des feuilles.

- A l'aide de la pince fine, on prélève 2 ou 3 fins lambeaux d'épiderme inférieur d’une feuille. Il est très
important pour la suite de l'observation, que ces lambeaux soient très fins (transparents).
- On les place dans un verre de montre contenant une solution de saccharose à 6%, colorée au rouge neutre.
Il faut faire en sorte que les fragments prélevés soient bien déroulés. Après 2 ou 3 minutes, on pose une
goutte du liquide de coloration sur la lame. On y place un fragment d'épiderme de poireau et on recouvre
d'une lamelle.
- Observer au microscope et rechercher une zone représentative. Appeler le professeur.
Les cellules de l'épiderme sont très allongées et jointives. Elles forment un tissu. Dans ces grandes cellules, on
distingue une énorme vacuole colorée en rose par le rouge neutre, et le cytoplasme contenant le noyau est plaqué
contre la membrane cellulosique épaisse.
Entre les cellules, on distingue des structures particulières, en forme de haricot : les stomates. Ce sont les
orifices des échanges gazeux des plantes. Chaque stomate est formé de 2 cellules stomatiques délimitant un
orifice : l'ostiole.
Chez la plupart des végétaux, les stomates sont plus nombreux sur la face inférieure des feuilles que sur la face
supérieure. (Il y en a aussi sur la tige).

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Rappel chimie :
Une oxydation correspond à une perte d’électrons par une espèce chimique tandis que la réduction correspond à
un gain d’électrons. Un réducteur est une espèce chimique qui peut céder un ou plusieurs électrons et un oxydant
est une espèce chimique qui peut fixer un ou plusieurs électrons. La forme réduite et oxydée d’un même élément
chimique forme un couple redox. L’oxydation ou la réduction d’un élément peut être établie en calculant le nombre
d’oxydation qui est une valeur algébrique. Plus cette valeur est élevée et plus l’élément est oxydé.

Nombre d’oxydation de l’oxygène et du carbone


H2O 02
Nombre d’oxydation de l’oxygène -2 0
CO2 C6H1206
Nombre d’oxydation du carbone +4 O

Une réaction d’oxydoréduction est une réaction chimique au cours de laquelle se produisent des échanges
d’électrons entre deux couples redox.
Soit les couples suivants : OxA/RedA et OxB/RedB où A et B désignent deux espèces chimiques différentes et
réagissant au cours de la réaction d’oxydoréduction suivante :
OxA + RedB RedA + OxB

Cette réaction résulte d’échanges d’électrons qui peuvent être décrits de la manière suivante :

RedB OxB + ne-


OxA + ne- RedA

Il y a donc un transfert d’électrons du réducteur B vers l’oxydant A. Le réducteur B perd des électrons : il est
donc oxydé. L’oxydant A capte des électrons : il est donc réduit.
Dans les systèmes biologiques, les réactions d’oxydoréduction impliquent le plus souvent des échanges de
protons et d’électrons. A un couple redox est associé un potentiel d’oxydoréduction standard mesuré en volts. La
connaissance du potentiel d’oxydoréduction des couples redox impliqués dans une réaction d’oxydoréduction
permet de prévoir si le transfert se fera spontanément, c’est-à-dire sans apport d’énergie, auquel cas la réaction
est qualifiée d’exergonique, ou si le transfert d’électrons nécessite un apport d’énergie. La réaction est alors
qualifiée d’endergonique.
E’o O2/2H2O= +0.81 V
E’o CO2/(CH2O)= -O.42V

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