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Unité 1 : Consommation de la matière

organique et flux d’énergie

Chapitre 1 : Les réactions responsables de la libération de l’énergie


emmagasinée dans la matière organique au niveau de la cellule

Situation de départ :

I. Mise en évidence des types de réactions responsables de la libération


d’énergie potentielle des nutriments organiques:
1. Mise en évidence de la respiration cellulaire et de la fermentation:

On place dans le bioréacteur du dispositif EXAO


(figure 1) une solution de levures bien oxygénées de
concentration (10 g.L-1) et 2 sondes : une à O2 et
l’autre à CO2. On ferme le bioréacteur. Grace à
l’agitateur, la solution est toujours homogène et bien
oxygénée. On relie chaque sonde à son interface et les
2 interfaces à un ordinateur. On démarre les mesures
puis, à t1 on injecte 1 ml de solution de glucose à 5
g.L-1. La figure 2 donne les résultats obtenus dans un
milieu aérobie alors que la figure 3 présente les
résultats obtenus chez des levures privées de O2 en
utilisant le même protocole expérimentale.
- Analysez les résultats ?

Pour voir comment évoluent les populations de


levures et certains paramètres du milieu, des levures
ont été placées dans un milieu de culture contenant le
glucose en présence de O2 (milieu 1) ou en son
absence (milieu 2). Le tableau ci-dessous représente
les conditions et les résultats de l’expérience.

Poids de Glucose Alcool


levures (éthanol) (g)
formées Consom
(g) mé (g) début fin

Milieu 1:
1.970 150 - -
aérobie

Milieu 2:
0.255 45 - +++
anaérobie

- Indiquer les informations que l’on peut tirer de


ces résultats.

On observe des cellules de levure cultivées sur un


milieu nutritif riche en O2 : milieu anaérobie. Les
schémas ci-dessous représentent las électronographie
de cette observation.

- Comparez les deux


cellules et déduisez la relation entre
le type de métabolisme et la présence
de mitochondrie.
- Sous forme d’un tableau,
réalisez un bilan de phénomène qui
caractérise d’une part le métabolisme
de la respiration et d’autre part celui
de la fermentation.

Réponse :

Au niveau de la culture bien oxygénée du montage 1, après injection d’un millilitre de solution glucosée, la
concentration de dioxygène diminue et la concentration de dioxyde de carbone augmente.
Dans un milieu aérobie, les levures absorbent du dioxygène et rejettent du dioxyde de carbone. Ces échanges gazeux
Dans
caractérisent le métabolisme de la respiration.
respiration

===================================================================================

Au niveau de la culture non oxygénée du montage 2, après injection de 1mℓ


1mℓ de solution glucosée, la concentration en
dioxygène diminue et devient nulle très rapidement. Au cours de ce bref moment, la concentration de dioxyde de
carbone augmente légèrement. Puis, à partir du moment où il n’y a plus de dioxygène dans le milieu, la concentration de
dioxyde de carbone augmente rapidement.

Dans un milieu anaérobie,


érobie, les levures rejettent du dioxyde de carbone. Ces échanges gazeux caractérisent le
métabolisme de la fermentation.

===================================================================================

1. En milieu aérobie, la multiplication cellulaire (poids de levures) ainsi que la consommation du glucose sont beaucoup
plus importantes qu’en milieu anaérobie. Sachant que la multiplication cellulaire nécessite de l’énergie, On pourrait
admettre que la production d’énergie (à partir de la dégradation du glucose) est moindre en mode « fermentation »
qu’en mode « respiration ». De plus, la dégradation du glucose en anaérobiose est incomplète et il se forme de l’alcool
éthylique ou éthanol.

2. Les deux levures présentent un noyau et des vacuoles. Par contre,


contre, seule la levure provenant du milieu oxygéné
présente des mitochondries bien développées. La respiration et la présence de mitochondries sont liées. Le mode
fermentation ne nécessite pas de mitochondries. Ces derniers sont des organites cellulaires impli
impliqués dans la respiration
cellulaire.

3. Bilan :

Conclusion :

La respiration cellulaire : oxydation complète de MO (glucose) en milieu aérobie, elle nécessite l’intervention
des mitochondries et produit une quantité importante d’énergie.

La fermentation : oxydation incomplète de MO en milieu anaérobie, elle se déroule dans l’hyaloplasme et produit
une faible quantité d’énergie et des résidus organiques contenant encore une énergie potentielle
potentielle.

2. Devenir du glucose dans la cellule:


Des cultures
ures de levures sont réalisées en présence et en absence de O2 dans des milieux contenant une faible
quantité du glucose marqué au carbone 14 ( 14C).. des prélèvements effectués à différents temps permettent
de détecter et d’identifier les molécules radioactives
radioactives présentes dans les compartiments intracellulaires et
extracellulaires. Le tableau dessous résume les résultats obtenus.

Milieu anaérobie Milieu aérobie


+++ Radioactivité forte
temps Milieu hyaloplasme Milieu Milieu
++ Radioactivité moyenne
extracellulaire extracellulaire intracellulaire
+ Radioactivité faible

T0 G+++ G+++

T1 G++ G++ G++ G++

T2 P++++ P++++

T3 E+, P++, CO2++ *P++ , *K+, *CO2+

T4 E+, CO2+ E++, CO2+ CO2+ CO2+, *K+

T5 E++, CO2++ CO2+++

- Analysez les résultats du tableau, et donnez une conclusion.

Réponse :
Analyse :
On observe dans le tableau qu’il n’y a que du glucose dans le milieu externe au temps t0, le taux de glucose du milieu
extérieur diminue au temps t1 et on en voit apparaitre dans l’hyaloplasme. Cela signifie que le glucose est entré dans les
cellules. Au temps t2, il n’y a plus de glucose dans l’hyaloplasme, la radioactivité se retrouve dans les molécules de
pyruvate. Le glucose a été transformé en pyruvate dans l’hyaloplasme.
l’hyaloplasme. Puis on observe qu’il apparait, progressivement,
du pyruvate dans la matrice mitochondriale. Au temps t3 et t4, la radioactivité est retrouvée dans les molécules de
dioxyde de carbone émises dans le milieu extérieur.

Conclusion :
On déduit que:
- Dans les 2 milieux, de T0 à T2, le glucose pénètre dans la cellule et se transforme en acide pyruvique dans
l’hyaloplasme, cette étape est nommée La glycolyse.
- Dans le milieu anaérobie, de T2 à T3, le pyruvate se transforme dans l’hyaloplasme en éthanol (alcool à 2C) et
CO2 qui sont par suite rejetés vers le milieu extérieur de T4 à T5. C’est la suite de la fermentation alcoolique
alcoolique.

Bilan :
II. Étude de la respiration cellulaire:

1- la glycolyse :

La Glycolyse: est la dégradation du glucose


en 2 acides pyruviques au niveau du cytosol
(hyaloplasme) à travers une série de
réactions biochimiques. C’est une étape
commune entre la respiration et la
fermentation.
Il s'agit de réactions anaérobiques.
2. Ultra-structure et composition chimique de la mitochondrie:

Les mitochondries sont des organites


qui se trouvent à l’intérieur des cellules
eucaryotes (cellules qui possèdent un
noyau). Elles se situent plus précisément
dans le cytoplasme des cellules. Sa taille
varie entre 0,5 et 1 μm de diamètre et
jusqu’à 7 μm de longueur.

Pour l’étude de ces organites, on propose


les documents suivants:

Document 1: Une mitochondrie au microscope électronique

Document 2: Schéma descriptif de la structure mitochondriale

La structure moléculaire de la membrane mitochondriale :


Document 3: présente la composition biochimique des différentes structures mitochondriales:

composition Principaux constituants

Membrane 45 % de lipides et Canaux protéiques assurant les


externe 55 % de échanges de molécules entre la
protéines mitochondrie et le cytosol
Membrane 20 % de lipides et Canaux protéiques assurant les
interne 80 % de échanges de molécules entre la
protéines. matrice et l’espace inter-
Surface importante membranaire
(crêtes) nombreuses molécules
participants au transfert des
électrons,(réaction
d’oxydoréduction), formant la
chaine respiratoire.
nombreuses ATP synthase.
Matrice Absence du glucose Plusieurs enzymes ; notamment
Présence d’ATP et les décarboxylases et les
du pyruvate. déshydrogénases.
1. Rôle de la mitochondrie :

Une fraction de mitochondrie isolée par


centrifugation d’un broyat cellulaire, est
introduite dans un appareil de mesure contenant
une solution tampon riche en O2 et en ions
phosphate. On mesure l’évolution du taux d’O2
dans l’appareil après injection de glucose puis de
pyruvate.
Le document dessous représente les
résultats obtenus.
- Décrire les variations de la teneur en
dioxygène dans le milieu.
- Que peut-en déduire à propos du rôle des
mitochondries dans la respiration
cellulaire.

- En présence du glucose les mitochondries ne consomment pas l’O2, par contre à l’ajout du pyruvate, on
remarque une diminution dans la concentration O2, c’est-à-dire que le pyruvate permet la consommation
d’O2 donc le pyruvate est le substrat utilisé par la mitochondrie.

- Dans un milieu aérobie (présence d’O2), les 2 pyruvates obtenus par la glycolyse pénètrent dans la
matrice mitochondriale où ils subissent une dégradation totale en CO2.

Quelles sont les étapes de cette dégradation?


 Formation de l’ACoA (Acétylcoenzyme A) :
 Les réactions de cycle de Krebs :
Le bilan chimique de l’oxydation d’une molécule de l’acétyl-coenzyme A dans la matrice:
+ +
CH -CO-CoA + 3NAD + FAD + ADP + Pi + 3H O → 2CO + 3NADH,H + FADH + ATP + CoA-H
3 2 2 2
Le bilan énergétique d’un cycle de Krebs est:
+
1 ATP + 3 NADH,H + 1 FADH
2

L‘équation globale d’oxydation d’une molécule de pyruvate dans la matrice:


+ +
CH -CO-COOH+4NAD +FAD+ADP+Pi+3H O
3 2
→ 3CO +4NADH,H +FADH +ATP
2 2

Donc l’oxydation de 2 pyruvates (issues d’une molécule de glucose) donne:


+
6CO + 8 NADH,H + 2 FADH +2 ATP
2 2

4. la chaîne respiratoire de la membraneinterne mitochondriale :

Document 5 :

On ajoute à une suspension de


mitochondrie, des composés réduits R’H2 et de
l’ADP + Pi en présence ou non de roténone
(molécule inhibitrice des réactions
d’oxydoréduction). Les mesures de la
production d’ATP et de la consommation d’O2
par les mitochondries sont présentées dans le
graphique ci contre.

On observe que avant l’ajout du R’H2 et ADP +Pi, la concentration d’O2 subit une légère diminution et une
légère augmentation pour la synthèse d’ATP.

Après l’ajout du RH2 et ADP + Pi, on remarque une diminution importante de la concentration d’O2 jusqu’à la
valeur 20%, une augmentation importante du taux de l’ATP jusqu’à la valeur de 100 UA.

Mais après l’ajout de la Roténone, la concentration du CO2 et le taux de l’ATP reste stable.

La synthèse d’ATP nécessite la présence d’ATP+ Pi et l’oxydation des RH2 et aussi la consommation d’O2
par les mitochondries.
- Où ce passe cette oxydation des coenzymes RH2?

Document 6 : La chaine respiratoire correspond à une association de complexes protéiques présents au sein de
la membrane interne de la mitochondrie et responsable du transfert d’électrons, provenant du NADH+H+ et
du FADH2, vers le couple H2O/O2.

- Ce processus liée à l’oxydation du NADH+H+ et du FADH2, tout deux produits lors de la glycolyse et du cycle
de Krebs, est accompagné d’un flux de protons H+ de la matrice vers l’espace intermembranaire.

Document 7 : La direction du flux d’électrons le long de la chaine respiratoire est déterminée par la faculté des
composants à perdre ou à gagner des électrons. La capacité a « donner » ou a « prendre » des électrons est
exprimée par un paramètre nommée : potentiel d’oxydoréduction (redox). Les électrons se déplacent des
molécules à faible potentiel d’oxydoréduction vers les molécules possédant un potentiel plus fort (depuis le
premier donneur : le couple NADH,H+ /NAD+, jusqu’au l’accepteur final le couple O2/H2O.) , ce déplacement
spontané des électrons s’accompagne de libération de l’énergie.

Document 6 : La phosphorylation oxydative Document 7 : Potentiel d'oxydoréduction

- Le gradient électrochimique (différence de concentration et de charges électriques) est une sorte d'énergie potentielle.

- La membrane interne est imperméable aux protons sauf au niveau de l'ATP synthase. L'énergie du gradient est
exploitée lors du retour des protons vers la matrice, traversant l’ATP synthase, pour activer la synthèse de l'ATP (ADP +
Pi + énergie → ATP).

- La phosphorylation de l’ADP est couplée à la réoxydation des transporteurs d'électrons. C’est pour cela qu’on parle de
« phosphorylation oxydative » ou « oxydation phosphorylante ».

- La réoxydation d'une molécule de NADH,H+ donne l'énergie nécessaire à la synthèse de 3 molécules d’ATP. Pour une
molécule de FADH2, on a seulement 2 ATP.
- En exploitant le document 8, déduisez les conditions
cond de la phosphorylation d’ADP.

Document 8 : Expérience sur des particules submitochondriales (d’après bac Martinique septembre 2007)

Document 8: En présence d’ADP et de Pi, la synthèse d’ATP ne s’effectue que si le pH à l’intérieur des
particules submitochondriales est inferieur du pH du milieu externe.
Donc les conditions de la phosphorylation d’ADP et la synthèse d’ATP sont:
– La présence des sphères pédonculées.
– La présence d’ADP et de Pi.
– Le pH de l’espace intermembranaire est inferieur
inferi du pH de la matrice.

1. Comparaison du bilan énergétique de la respiration et de la fermentation :

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