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LYCÉE

| Bio-Logic
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SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE

2ÈME ANNÉE BAC SCIENCE


PHYSIQUE

AABID ADIL
CONFORME AU PROGRAMME MAROCAIN

2ÈME ANNÉE BAC


SCIENCE PHYSIQUE

PROFESSEUR : AABID ADIL


PROFESSEUR DE CYCLE SECONDAIRE QUALIFIANT
AABIDADIL3@GMAIL.COM

SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE


PARTIE 1
CHAPITRE 1 : LIBÉRATION DE L’ÉNERGIE
EMMAGASINÉE DANS LA MATIÈRE
ORGANIQUE
CHAPITRE 2 : RÔLE DU MUSCLE STRIÉ
SQUELETTIQUE DANS LA CONVERSION DE
L’ÉNERGIE
PARTIE 2
CHAPITRE 1 : NATURE DE L’INFORMATION
GÉNÉTIQUE
CHAPITRE 2 : EXPRESSION DE L’INFORMATION
GÉNÉTIQUE
CHAPITRE 3 : TRANSMISSION-DE L'INFORMATION
GENETIQUE-PAR-LA-REPRODUCTION-SEXUEE
CHAPITRE 4 :LES LOIS STATISTIQUES DE LA
TRANSMISSION DES CARACTÈRES HÉRÉDITAIRES
PARTIE 3
CHAPITRE 1 : LES ORDURES MÉNAGÈRES ISSUES
DE L'UTILISATION DES MATIÈRES ORGANIQUES ET
INORGANIQUES
CHAPITRE 2 : LA POLLUTION DES MILIEUX
NATURELS
CHAPITRE 3 : LES MATIÈRES RADIOACTIVES ET
L'ENERGIE NUCLÉAIRE
CHAPITRE 4 :CONTROLE DE-LA QUALITE ET DE
LA SALUBRITE DES MILIEUX NATURELS
PARTIE 4
PHÉNOMÈNES GÉOLOGIQUES ACCOMPAGNANT
LA FORMATION DES CHAÎNES DE MONTAGNES
ET LEUR RELATION AVEC LA TECTONIQUE DES
PLAQUES
Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

Introduction :
L’importance de la matière organique se caractérise en la présence d’énergie emmagasinée nécessaire
pour l’activité de toutes les cellules hétérotrophes qui à travers des phénomènes métaboliques,
respiration et fermentation, transforment cette énergie inutilisable en source d’énergie utilisable pour
le fonctionnement cellulaire : molécule d’ATP.

Quels sont ces phénomènes métaboliques ? et en quoi ils consistent ?


Ou se déroule ces phénomènes ?
I. Les voies métaboliques du glucose :
1) Comment se manifeste, globalement, les métabolismes cellulaires : (Doc 1)

Pour étudier les phénomènes biologiques responsables de la production d’énergie, on prépare deux
milieux de culture de levures de bière. Les conditions expérimentales et les résultats obtenus
figurent sur le tableau suivant :

Quantité de glucose (g) Energie produite Evolution de la


Milieu initiale Consommée (KJ) biomasse des levures
A : aérobie 150 150 ++++ 1.970
B anaérobie 150 45 + 0.255

Le figure 1 représente l’observation microscopique de cellules de levures prises des milieux A et B

Pour localiser l’emplacement du déroulement des différentes réactions métaboliques au niveau de la


cellule, on propose l’étude du figure 2 :

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

1- Quelles informations peut-on tirer de l'exploitation des résultats du tableau ?


2- En exploitant le figure 1 donnez une comparaison entre les cellules prises du milieu A et B et déduisez le
type de métabolisme en relation avec les résultats de cette comparaison.
3- Interprétez le figure 2.
❖ Élément de réponse :
1- Dans le milieu A, il y a une consommation totale du glucose et une augmentation importante
de la biomasse des levures et qui nécessite de l’énergie ce qui explique sa production importante
dans ce milieu A qu’en milieu B où cette énergie est faible cause de la dégradation partielle du
glucose et par conséquent, une faible augmentation de la biomasse des levures.
2- Les levures des deux milieux A et B présentent un noyau et des vacuoles, seules les levures du
milieu A présentent des mitochondries en nombre et taille importantes. On peut déduire que le
type de métabolisme est lié à la présence ou à l’absence des mitochondries.
Dans le milieu A, les cellules réalisent la respiration qui nécessite la présence des
mitochondries, alors qu’en milieu B et en absence de mitochondries, les levures réalisent la
fermentation.
3- Une fois dans le cytosol, le glucose subit une réaction commune entre la respiration et la
fermentation qui se fait indépendamment d’O2, c’est la glycolyse qui aboutit à la formation
d’acide pyruvique. Ce dernier peut entrer dans deux voies selon les conditions du milieu :
En présence d’O2, il entre dans la mitochondrie lieu de déroulement de la respiration cellulaire
En absence d’O2, l’acide pyruvique reste dans le cytosol lieu de déroulement des
fermentations.

Conclusion : Les cellules vivantes extraient l'énergie nécessaire au déroulement de leur activité selon
deux types de réactions métaboliques :

Réactions métaboliques aérobies au niveau de la mitochondrie : la respiration.


Réactions métaboliques anaérobiques au niveau du cytosol : la fermentation.
II. La glycolyse :
1) Les étapes de la glycolyse : (Doc 4)

Quel que soit les phénomènes métaboliques cellulaires, respiration ou fermentation et qui assurent
l’approvisionnement énergétique des cellules, ces phénomènes débutent par un clivage du métabolite
glucose assuré par les réactions de la glycolyse.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

1- Définition de la glycolyse.
2- Déterminez à partir du document, les étapes de la glycolyse.
3- Quel est le bilan de la glycolyse pour une molécule de glucose consommée.
4- Proposer une équation bilan de la glycolyse
❖ Élément de réponse :
1- La glycolyse est une série de réactions qui s’effectuent dans le cytosol en l’absence d’oxygène
et catalysées par des enzymes spécifiques au cours desquelles une molécule de glucose (C6) est
transformée en deux molécules d’acide pyruvique (C3).
2- Trois étapes de la glycolyse :
Etape 1 : le glucose est converti en (F1,6-diP) par des réactions enzymatiques avec
consommation de 2 ATP.
Etape 2 : le (F1,6-diP) est clivé en deux trioses phosphates (2C3P) appelés glycéraldéhyde,
chacune de ces molécules subit une oxydation partielle par déshydrogénation en présence
d’un transporteur oxydé NAD+, cette oxydation est couplée par une phosphorylation
donnant 2 composés PC3P nommés acide glycérique.
Etape 3 : transformation des 2 PC3P en 2 acides pyruviques (C3).
3- Pour une molécule de glucose consommée, il y a formation de :
2 molécules de pyruvate.
2 molécules d’ATP.
2 molécules de coenzymes réduits NADH, H+.
4- L’équation globale de la glycolyse :

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

Les deux acides pyruviques, obtenus par glycolyse d'une molécule de glucose, poursuivent
leur catabolisme selon la nature du milieu, aérobie (respiration) ou anaérobie (fermentation).
III. Respiration cellulaire et production d'énergie
La respiration cellulaire débute dans le cytoplasme par la glycolyse et se poursuit pour
l’essentiel dans les mitochondries. La structure et l’équipement moléculaire de ces organites
permettent en effet une oxydation progressive et complète des métabolites organiques
notamment l’acide pyruvique.
1) Organisation de la mitochondrie
a) Ultrastructure de la mitochondrie (Doc 5)

Observation de mitochondrie par microscope Schéma d'une mitochondrie.


électronique
La mitochondrie apparait sous forme d’organite clos délimiter par deux membranes :
externe interne séparées par un espace inter membranaire. La membrane interne émet des
replis appelés crêtes qui cloisonnent la matrice.
b) Composition biochimique de la mitochondrie : (Doc 6)

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2) Rôle des mitochondries dans l'oxydation respiratoire (Doc 7)

Des mitochondries sont isolées par


centrifugation, et introduites dans un appareil
de mesure contenant une solution tampon
riche en O2. A l’instant t1 on ajoute au milieu
du glucose et à l’instant t2 on ajoute de l’acide
pyruvique. Le graphe suivant montre les
résultats obtenu suite à cette expérience :

1- Analysez les résultats figurant sur le graphe.


2- Expliquez ces résultats.
3- Donnez une déduction.
❖ Élément de réponse :
1- Le graphe traduit la variation de la concentration en O2 en mg/ml en fonction du temps en mn.
Avant et après l’injection de glucose, la concentration en O2 reste constante alors qu’après
l’injection de l’acide pyruvique, on constate que cette concentration diminue de 10 mg/ml
jusqu’à atteindre 6 mg/ml.
2- On peut expliquer ces résultats par le fait que la mitochondrie utilise l’acide pyruvique et non
pas le glucose comme métabolite énergétique.
3- Déduction :

La mitochondrie est le lieu des oxydations respiratoires et qui sont des réactions biochimiques qui
se déroulent en présence d'acide pyruvique et de l'oxygène.

IV. Le mécanisme de la respiration : oxydation respiratoire

Définition : C'est une opération qui permet le transfert des protons H+ et des électrons e-
arrachés des métabolites vers l'oxygène pour former de l'H20. Ce transfert se fait à travers une
chaine de réaction chimique et par l'intervention d'enzymes spécifiques et est couplé de la
phosphorylation d'ADP en ATP.

Le déroulement de l’oxydation respiratoire se fait en trois étapes.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

1. Étape 1 : formation d'acety' CoA :

Chaque molécule d’acide pyruvique au niveau de la matrice mitochondriale se transforme en acetyl-


CoA par trois type de réactions :

Décarboxylation et libération d’une molécule de CO2 en présence de l’enzyme décarboxylase.


Déshydrogénation suivie d’un transfert des e- et des H+ au NAD+ oxydé qui devient NADH,
H+ réduit et sous l’effet d’une déshydrogénase selon la réaction suivante :
𝑁𝐴𝐷 + + 2𝐻 + +2𝑒 − 𝑁𝐴𝐷𝐻, 𝐻 +

Liaison du CoA avec le radical acétyle CH3-CO et formation d’acetyl-CoA.

1-- A partir de la figure précédente, écrire l’équation bilan de formation d’acetyl-CoA.


2-- Quel est le bilan de la formation d’acetyl-CoA pour une molécule de glucose consommée

❖ Élément de réponse :
1- La réaction globale est la suivante :

𝐶𝐻3 − 𝐶𝑂 − 𝐶𝑂𝑂𝐻 + 𝑁𝐴𝐷 + + 𝐶𝑂𝐴 − 𝑆𝐻 𝐶𝐻3 − 𝐶𝑂 − 𝐶𝑂𝐴 + 𝑁𝐴𝐷𝐻, 𝐻 + + 𝐶𝑂2

2- Le bilan de la formation d’acetyl-CoA pour une molécule de glucose consommée :


2 NADH, H+
2 CH3-CO-CoA
2 CO2
2. Etape 2 : Cycle de Krebs (Doc8)

1- Décrivez l’ensemble des réactions chimiques du


cycle de Krebs.
2- Ecrivez les réactions de réductions des transporteurs
NAD+ et FAD+ et la formation d’ATP.
3- Donnez l’équation bilan de ce cycle.
4- Quelle est le bilan chimique de l’oxydation totale
d’une molécule de pyruvate dans la matrice
mitochondriale.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

❖ Élément de réponse :
1- Description du cycle de Krebs :
Liaison d’acetyl-CoA à l’oxaloacétate (C4) pour former du citrate (C6).
Le citrate (C6) subit deux décarboxylations et libère 2 CO2, des déshydrogénations pour
donner des composés réduits : 3 NADH, H+ et 1 FADH2 et une phosphorylation qui
produit une molécule d’ATP.
Enfin, régénération d’oxaloacétate (C4) nécessaire pour le déroulement d’un nouveau
cycle de Krebs.
2- Les réactions de réductions des transporteurs NAD+ et FAD+ et la formation d’ATP.

𝑵𝑨𝑫+ + 𝟐𝑯+ + 𝟐𝒆− 𝑵𝑨𝑫𝑯, 𝑯+ ADP + Pi +E ATP


𝑭𝑨𝑫+ + 𝟐𝑯+ + 𝟐𝒆− 𝑭𝑨𝑫𝑯𝟐
3- L’équation bilan de cycle de Krebs :

𝐶𝐻3 − 𝐶𝑂 − 𝐶𝑂𝐴 + 3𝑁𝐴𝐷 + + 𝐹𝐴𝐷 + + 𝐴𝐷𝑃 + 𝑃𝑖 + 3𝐻2𝑂 2𝐶𝑂2+3𝑁𝐴𝐷𝐻, 𝐻 + + 𝐹𝐴𝐷𝐻2 𝐴𝑇𝑃 + 𝐶𝑂𝐴 − 𝐻
4- Le bilan chimique de l’oxydation totale d’une molécule de pyruvate :

4 NADH,H+
1 FADH2
1 ATP
3 CO2

Conclusion : Le cycle de Krebs est une succession de réactions cycliques d’oxydo-réduction


catalysées par des enzymes spécifiques qui s’effectuent dans la matrice mitochondriale, au
cours desquelles chaque radical d’acétyl CH3-CO subit une dégradation totale et se
transforme en CO2.

3. Etape 3 : Phosphorylation oxydative et réduction d'oxygène

Pour mettre en évidence les conditions permettant la reoxydation des coenzymes et la synthèse
d’ATP, on procède à l’étude des données expérimentales suivantes :

Données 1 : (Doc 9)
▪ On place des mitochondries dépourvues de leur membrane externe dans une solution
dépourvue d’oxygène et enrichie de coenzymes réduits (NADH, H+). On suit la variation
de la concentration des protons H+ avant et après l’addition d’O2.
▪ Le document-9 figure-a donne les conditions expérimentales, et la figure-b donne les
résultats de cette expérience.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

1--En se basant sur les


données du document-9-b
décrivez l’évolution de la
concentration en ion H+
2-- Expliquez la variation de
la concentration des ions H+
enregistrée directement
après l’ajout d’O2.
Données 2 : (Doc 10)

On traite des mitochondries aux ultrasons, on obtient des fragments de la membrane interne enroulés
sous forme de vésicules recouvertes par des particules sub mitochondriales nommées sphères
pédonculées.

On place ces vésicules dans un milieu expérimental qui contient O2, des coenzymes réduits RH2, de
l’ADP et du Pi. On procède ensuite à la variation du pH du milieu extérieur (pHe) tout en gardant le
pH interne (pHi) des vésicules mitochondriales constant et on mesure la quantité d’ATP synthétisée.
Le document-10 donne les conditions expérimentales ainsi les résultats de cette expérience.

Phosphorylation
pHi pHe
d’ATP
6 4 Non
6 6 Non
6 9 non
3- A partir des résultats figurant sur le tableau
ci-dessus, identifiez les conditions permettant
la synthèse d’ATP.
❖ Élément de réponse :
1- De la figure-b, document-9, on observe qu’avant l’injection d’O2, la concentration des H+ est
nulle, mais après son injection il y a une augmentation rapide de la concentration en H+ jusqu’à
atteindre une valeur de 45.109 mol/l, puis diminuer progressivement jusqu’à sa valeur initiale
après 4 mn.
2- L’augmentation de la concentration de H+ résultant de l’oxydation des coenzymes réduits
NADH, H+ dans la solution directement après l’injection d’O2 s’explique par sa sortie des
mitochondries à travers leur membrane interne.
La diminution progressive des protons H+ est dû à leur retour vers la matrice mitochondriale.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

3- Les conditions permettant la synthèse d’ATP :


La présence d’ADP et de Pi.
pHi ˂ pHe . Or le PH dépond de la concentration des protons dans le milieu, dans notre cas
la concentration [H+] i ˃ [H+] e, il y aura donc une tendance des protons à sortir des
vésicules.
La présence des sphères pédonculées.
❖ Bilan :Dans les cellules vivantes, la synthèse d’ATP se fait en présence de :
• ADP et Pi.
• Oxygène.
• Un donneur de proton réduit NADH, H+, FADH2.
• Sphères pédonculées.
• Un gradient de proton entre la matrice et l’espace intermembranair
4. Phosphorylation oxydative et réduction d'oxygène (Doc 11)
Données :
▪ La phosphorylation oxydative : est une série de réactions qui s’effectuent au niveau de la
membrane interne mitochondriale via la chaine respiratoire et des sphères pédonculées et qui
débute par la reoxydation des transporteurs réduits (NADH, H+ et FADH2) et se termine par
la phosphorylation d’ADP en ATP.
▪ La chaine respiratoire : est une chaîne de transport d'électrons réalisant l'oxydation des
coenzymes réduites issues de la dégradation de composés organiques et est constituée d’une
chaine de transporteurs d’électrons situés dans la membrane interne mitochondriales.

Les transporteurs réduits NADH, H+ et FADH2 au cours de la glycolyse, la formation d’acetyl-


CoA et le cycle de Krebs seront oxydés en cédant les e- et H+ à une chaine de transporteurs
intégrés dans la membrane interne mitochondriale.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

Les e- riches en énergie seront transportés successivement via les différents complexes de la
chaine respiratoire vers l’oxygène accepteur final de ces e- selon la réaction suivante :

1
𝑂2 + 2𝑒 − 𝑂2−
2

L’énergie libérée par ces e- sera utilisée pour l’expulsion des H+ de la matrice vers l’espace
inter membranaire à l’origine d’un gradient de concentration d’ions H+ de part et d’autre de
la membrane interne. Le retour de ces H+ vers la matrice via les sphères pédonculées qui est
un ensemble d’enzyme ATP synthétase fournit une énergie nécessaire à la phosphorylation de
l’ADP en ATP et la réduction d’O2 en H2O selon les réactions suivantes :
ADP + Pi +E ATP
𝑂2− + 2𝐻 + 𝐻2𝑂
V. Fermentation cellulaire et production d'ATP :

En l’absence d’O2, certaines cellules réalisent des réactions de dégradation anaérobie du glucose,
dégradation incomplète qui se déroulent au niveau de l’hyaloplasme c’est la fermentation dont on
distingue deux types : fermentation lactique et fermentation alcoolique. (Doc 12)

fermentation lactique fermentation alcoolique


1- A partir du document ci-dessus, donnez une comparaison entre les deux types de fermentation

2- Ecrivez les équations bilan des deux types de fermentation.

❖ Élément de réponse :
1- Comparaison :

Fermentation lactique Fermentation alcoolique


Déroulement Cytosol Cytosol
Produit réduit L’acide pyruvique L’acétaldéhyde
Enzyme intervenant Lactate-déshydrogénase Alcool-déshydrogénase
Accepteur final des e- L’acide pyruvique L’acétaldéhyde
Produit final Acide lactique Ethanol + CO2
• Production de 2 ATP pendant la glycolyse.
Points communs
• Reoxydation de 2 NADH,H+ par molécule de glucose.

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

2- Equations bilans pour :


La fermentation lactique :
𝐶6𝐻12𝑂6 + 2𝐴𝐷𝑃 + 2𝑃𝑖 2𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻𝑂𝐻 − 𝐶𝑂𝑂𝐻 + 2𝐴𝑇𝑃
La fermentation alcoolique :
𝐶6𝐻12𝑂6 + 2𝐴𝐷𝑃 + 2𝑃𝑖 2𝐶2𝐻5𝑂𝐻 + 2𝐶𝑂2 + 2𝐴𝑇𝑃

VI. Comparaison du bilan énergétique de la respiration Et de la fermentation

Le rendement ainsi que le bilan énergétique différent d’un phénomène biologique à l’autre, en effet
pendant la respiration, le glucose subit une dégradation complète et libère la totalité de son énergie
emmagasinée sous forme de chaleur calorifique de l’ordre de 2860 kJ en plus des résidus minérale
sous forme de CO2 et H2O alors qu’au cours de la fermentation, le glucose subit une dégradation
partielle et libère une faible énergie calorifique en plus des résidus organiques riches en énergie
(éthanol , acide lactique).

1) Calcul du bilan énergétique et du rendement


Données : Sachant que :
▪ Une mole de glucose renferme une énergie calorifique de l’ordre de 2860 kJ.
▪ Une molécule d’ATP contient 30,5 kJ
▪ Une molécule de NADH, H+ contient 91,5 kJ
▪ Une molécule de FADH2 contient 61 kJ.
1- Ecrivez l’équation globale de la respiration et de la fermentation
2- Calculez le bilan ainsi le rendement énergétique de la respiration et de la fermentation à
partir d’une molécule de glucose.
3- Donnez une comparaison
❖ Élément de réponse :
1- Equation globale de :
La respiration :
C6H12O6 +6O2 6 CO2 + 6 H2O + E(2860KJ)
La fermentation Lactique :
C6H12O6 2CH3-CHOH-COOH + E (140 KJ)
La fermentation Alcoolique :
C6H12O6 2C2H5OH +2CO2 +E (61KJ)

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Libération de l’énergie emmagasinée dans la matière organique

2- Calcul du bilan et du le rendement :

Bilan énergétique de la respiration :

▪ Remarque :
o Dans le cas de certaines cellules tel que les cellules cardiaques, hépatique, rénale et
cellules des levures la reoxydation de NADH, H+ donne 3 ATP. Donc un bilan
énergétique de 38 ATP.
o Dans le cas des cellules du muscle squelettique et cellules nerveuses, la
reoxydation de NADH,H+ donne 2 ATP et par la suite un bilan énergétique de 36
ATP.
Bilan énergétique de la fermentation :

▪ Rendement :
▪ Rendement de la respiration :
38 × 30.5
Rendement = × 100
2860

Rendement = 40,52%
▪ Rendement de la fermentation :
2 × 30.5
Rendement = × 100
2860
Rendement = 2.13%

3- Comparaison :
- Le bilan énergétique de la respiration 38 ATP est supérieur à celui de la fermentation 2 ATP.
- Le rendement de la respiration 40,52 % est nettement supérieur à celui de la fermentation 2,13%

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

Introduction :

Le muscle est un tissu formé de fibres douées de contraction permettant de produire un mouvement. Les
muscles participent à diverses fonctions essentielles à la vie de l’organisme (respiration, digestion…) et
à son adaptation au milieu environnant. Les caractéristiques fonctionnelles et anatomiques des différents
muscles permettent de les subdiviser en trois grandes catégories :

Muscle Lisse Muscle strié cardiaque Muscle strié squelettique


Les muscles squelettiques sont des organes qui accomplissent un travail important, ils sont à l’origine
des mouvements des différentes parties du corps.

Quels sont les structures qui permettent au muscle strié squelettique de se contracter ?
Comment l’énergie chimique de l’ATP est convertie par le muscle en énergie mécanique ?
I. Etude expérimentale de la contraction musculaire
1) Le montage qui permet l’étude myographique du muscle gastrocnémien de Grenouille (Doc 1)

Le matériel est constitué du matériel biologique, du


dispositif d'excitation et du dispositif
d'enregistrement.
▪ Matériel biologique (grenouille)
L'animal à utiliser lors de l'expérience doit subir :
▪ Une destruction de l'encéphale (décérébré) et de
la moelle épinière.
▪ Une dissection du muscle au niveau du tendon
rattaché au pied. Le nerf sciatique de la cuisse est
placé sur des électrodes stimulatrices.
▪ Dispositif excitateur
▪ Le graphe représente l'enregistrement des réponses
du muscle à des stimulations électriques.
Nommez les phases (A ; B ; C ; D ) qui
caractérisent les différentes phases de secousse
musculaire.

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

❖ Élément de réponse :

Lorsqu’on stimule le muscle par une excitation électrique unique, l’enregistrement obtenu est appelé
secousse musculaire (ou myogramme) composée des phases suivantes :

La phase de latence : correspond à la durée entre le moment de l’excitation et le moment du début


de la réponse (qq ms)
La phase de contraction : la phase au cours de laquelle la longueur du muscle décroit
(raccourcissement du muscle)
La phase de relâchement : la phase au cours de laquelle le muscle reprend ses dimensions initiales
(sa durée est légèrement supérieure à celle de contraction)
2) Analyse des myogrammes (Doc 2)

La figure ci-dessous représente le schéma d'un myogramme obtenu à la suite de l'exécution sur un muscle
de stimulations successives, éloignées et d'intensités croissantes (I1< I2< I3... < 18)

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :
❑ Les intensités I1 et I2 sont inefficaces Le seuil d’excitation n’étant pas encore atteint.
❑ I3 est la plus basse intensité à laquelle le muscle repend. On l’appelle rhéobase
❑ De I3 à I7 l’amplitude de la repense musculaire augmente progressivement en fonction de
l’intensité de la stimulation.
❑ A partir de I9 on obtient une contraction avec une amplitude maximale qui reste constant malgré
l’augmentation de l’intensité de la stimulation (toutes les fibres du muscle ont été recrutées) la
repense musculaire dépend du nombre des fibres musculaires contractés (la loi de recrutement)
❑ L’augmentation de l’intensité l’augmenter le nombre des fibre excitées l’augmentation
de l’amplitude.

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

3) Réponse musculaire à deux excitations efficaces de même intensité (Doc 3)

Si l'on soumet un muscle aux deux stimulations efficaces (supérieures ou égales à la rhéobase),
successives et de même intensité et en rapprochant de façon successive la durée entre les deux excitations,
on obtient le graphique ci-dessous :

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :

Figure 1 : Quand les 2 stimulations sont suffisamment éloignées on enregistre deux secousses
musculaires isolées et de même amplitude.

Figure 2 : Quand les deux stimulations sont rapprochées et que la 2eme stimulation se produit pendant
la phase de relâchement du muscle, on observe une fusion incomplète (partielle) des deux secousses.

Figure 3 : Quand les deux stimulations sont très rapprochées et que la 2eme stimulation se produit
pendant la phase de contraction du muscle, on observe une fusion complète (totale) des deux secousses
qui apparaissent comme s’il n’y a qu’une seule secousse d’une amplitude plus grande.

4) Réponse musculaire à une série d’excitations efficaces successives et de même intensité


(Doc 4)

Quand on expose un muscle à plusieurs stimulations efficaces et de même intensité, sa réponse diffère
suivant la durée entre chaque deux stimulations successives. La figure suivante montre deux types de
réponses musculaires. Il est à distinguer deux types de tétanos : le tétanos
d'origine bactérienne, et ce type de tétanos
musculaire qu'on appelle aussi physiologique et qui
intervient suite à un effort musculaire long et de
grande intensité.

Interprétez les résultats obtenus ?

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

❖ Élément de réponse :

Figure A : quand la fréquence des excitations est faible de telle sorte que chaque excitation se produit
pendant la phase de relâchement de la secousse relative à l’excitation précédente, le myogramme obtenu
donne des secousses avec fusion incomplète. Ce myogramme est appelé tétanos imparfait.

Figure B : quand la fréquence des excitations est forte de telle sorte que chaque excitation se produit
pendant la phase de contraction de la secousse relative à l’excitation précédente, le myogramme obtenu
donne des secousses avec fusion complète. Ce myogramme est appelé tétanos parfait.

5) La fatigue musculaire (Doc 5)

On exerce sur un muscle une série d’excitations, l’enregistrement « A » représente la réponse à la


première stimulation et l’enregistrement « B » représente la réponse à la dernière stimulation.

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :

L’enregistrement A : on observe une augmentation de la durée de la phase de relâchement et ainsi


l’augmentation de la durée de secousse musculaire sans modification de la phase de contraction.

L’enregistrement B : on note aussi une diminution progressive de l’amplitude des secousses jusqu’à
l’immobilité complète du muscle. Il s’est produit donc une fatigue progressive du muscle.

6) Les phénomènes thermiques accompagnant la contraction musculaire (Doc 6)

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

Lors de la contraction musculaire on assiste à un dégagement de la chaleur en deux temps :

Élément de réponse :
Suite à une contraction musculaire il y a un

dégagement de chaleur qui se fait en deux temps :

⮩ Une chaleur initiale : qui se dégage

rapidement au cours de la secousse musculaire

⮩ Une chaleur retardée : qui se dégage

Interprétez les résultats obtenus ? lentement après la secousse.

7) Phénomènes chimiques accompagnant la contraction musculaire (Doc 7)

On procède à la mesure de quelques composés dans un muscle avant et après sa contraction, on obtient
les résultats suivants :

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :

L’expérience montre que le muscle :

❑ Utilise beaucoup plus de glucose et d’O2 et produit d’avantage de CO2 lorsqu’il est en activité.

❑ Ne consomme pas les protides et les lipides mais utilise uniquement le glucose que ce soit en
activité ou au repos.

❑ Ces phénomènes chimiques traduisent l’oxydation du glucose qui produit l’énergie nécessaire à la
contraction musculaire

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

II. Structure et ultra-structure du muscle strié squelettique


1) Quelques observations du tissu musculaire (Doc 8)

Le muscle est constitué de milliers de cellules de


formes allongée et plurinucléées, appelées fibres
musculaires.
Le muscle est constitué des fibres musculaires, les
fibres musculaires elle-même sont constitué de
myofibrille assembles les uns avec les autres dans
des cellules musculaires.
La cellule musculaire est une cellule géante qui a
plusieurs noyaux, et qui a une membrane très
particulaire qui ont appelé sarcolemme est qui
contient des micro fibrille. Chaque micro fibrille
est formée d’une chaine de petite unités
contractile qui ont appelé le sarcomère.

2) Le sarcomère : unité structurale et fonctionnelle de la myofibrille (Doc 9)

Chaque micro fibrille est formée d’une chaine de petite unités contractile qui ont appelé le sarcomère.

Les myofibrilles sont constituées d’une


succession d’unités structurales appelées
sarcomères délimitées par deux stries Z
Le sarcomère présente au microscope une
alternance de bandes claires (I) et de
bandes sombres (A).
Le sarcomère constitué de deux types de
myofilaments :
❑ Myofilaments épais
❑ Myofilaments fins

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❑ Myofilaments épais constitués de myosine


(diamètre 16 nm)
❑ Myofilaments fins constitués d’actine
(diamètre 5 nm)
❑ Les bandes claires sont constituées de
myofilaments d’actine
❑ Les bandes sombres sont formées de
myofilaments d’actine et de myofilaments
de myosine
❑ La bande H qui ne contient que des
filaments de myosine.
3) Structure moléculaire des filaments d’actine et de myosine (Doc 10)

Les filaments d’actine sont formés par la polymérisation de


molécules d’actine avec deux autres protéines : la tropomyosine
et la troponine (possède des sites de fixation de Ca2+)
Le filament épais constitué de plusieurs molécules de myosine

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

Les têtes de myosine possèdent :


⮩ Un site qui fixe l’ATP.
⮩ Un autre site permettant la liaison aux molécules d’actine.
⮩ Une capacité de réaliser des mouvements de rotation

III. Mécanisme de la contraction musculaire


1) Comparaison entre un sarcomère contracté et un sarcomère au repos (Doc 11)

Interprétez les résultats obtenus ?


Élément de réponse :
❑ La contraction se traduit par :
⮩ Un raccourcissement des sarcomères
(rapprochement des stries Z).
⮩ Une réduction de la longueur des
bandes claires et de la bande H.
⮩ Une constance des bandes sombres.
Au cours de la contraction, un glissement
des myofilaments d’actine par rapport aux
myofilaments de myosine. Le sarcomère
est donc l’unité fonctionnelle de la fibre
musculaire
2) Les besoins de la contraction musculaire (Doc 12)

Le graphique ci-contre montre l'effet des ions Ca2+ et de l'ATP sur la contraction des myofibrilles
isolées.

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

▪ Salyrgan : Une substance qui inhibe


l'hydrolyse de l'ATP.
▪ Un chélateur : Une substance qui
fait précipiter les ions Ca2+ qui ne
reste plus en solution dans le milieu.
❑ Analysez ces résultats et
déduisez les conditions
nécessaires à la contraction
musculaire?

❖ Élément de réponse :

En présence d’ATP et d’ions Ca2+, on observe une augmentation de la tension de myofibrille (il y a
une contraction), après l’addition du Salyrgan ou du chélateur, la tension de la myofibrille diminue
rapidement (arrêt de contraction)

❑ On explique l’arrêt de contraction après l’addition du Salyrgan par :

• L’absence d’hydrolyse d’ATP.


❑ On explique l’arrêt de contraction après l’addition du chélateur par :
• L’inhibition de l’action des ions Ca2+
❑ On déduit que la contraction musculaire ne peut être réalisée qu’en présence de deux éléments
essentiels :
• L’ATP et le calcium (Ca2+)
3) Quel est le rôle des ions Ca2+ dans la contraction musculaire ? (Doc 13)

Lorsque le muscle est au repos, la tropomyosine (liée à la troponine) cache le site de fixation de la tête
de myosine sur l’actine. Les ions calcium libres dans le sarcoplasme musculaire, se fixent sur la troponine
qui change de conformation et déplace la tropomyosine, Cela libère le site de fixation de myosine.

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :
▪ En absence des ions Ca2+ (au repos), la tropomyosine cache le site de fixation de la tête
de myosine sur l’actine.
▪ La fixation des ions Ca2+ sur la troponine entraine le déplacement de la tropomyosine
ce qui permet la fixation de myosine sur l’actine et la formation des complexes
actomyosine.
4) Mécanisme moléculaire de la contraction musculaire (Doc 14)

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1) Arrivée de l’influx nerveux grâce à l’énergie issue de l’hydrolyse de l’ATP,

2) Libération du Ca2+ par le réticulum 6) Glissement des filaments d’actine vers le centre
sarcoplasmique du sarcomère,

3) Déplacement de tropomyosine par la 7) Fixation d’une nouvelle molécule d’ATP sur la


troponine tête de myosine

4) Formation des ponts actomyosine 8) Détachement du tête de myosine de l’actine et


hydrolyse de l’ATP
5) Déplacement des têtes de myosine

IV. Les différentes voies de régénération d’ATP dans les cellules musculaires

Lors d’un effort une cellule musculaire consomme de très nombreuses molécules d’ATP. Alors
l'activité musculaire nécessite une présence permanente des molécules d'ATP qui fournissent à la
cellule musculaire l'énergie nécessaire à sa contraction.

Pour déterminer les voies de régénération de ces molécules par la cellule musculaire, on propose les
données suivantes : (Doc 15)

Trois expériences A, B et C sont réalisées, sur des muscles de grenouille à chaque expérience le muscle
est soumis à des stimulations électriques intenses, a une fréquence élevée, ce qui provoque sa
contraction. La durée des excitations est la même d'une expérience a l'autre.

▪ A : muscle n'ayant subi aucun traitement.


▪ B : muscle traité par une substance bloquant la glycolyse.
▪ C : muscle traité de façon à bloquer l'utilisation de la glycolyse et de la phosphocréatine

(Phosphocréatine : Un compose phosphore riche en énergie et présent en abondance dans le muscle)

En analysant les données de ce


tableau, dégager les voies
métaboliques de la régénération de
l'ATP utilise par le muscle en
activité.

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

❖ Élément de réponse :

Lors d’un effort, une cellule musculaire consomme de très nombreuses molécules d’ATP. Elle régénère
ces molécules grâce à trois voies métaboliques : (Doc 16)

Au cours des premiers minutes d’effort, la régénération de l’ATP met en jeu principalement les voies
anaérobies.

▪ Voies rapides anaérobies (anaérobie alactique) :

⮩La voie de la phosphocréatine permet une production rapide, car cette molécule est stockée
dans le cytoplasme et peut transférer un groupement phosphate à l’ADP selon la réaction
suivante :

▪ Voie de moyenne vitesse (anaérobie alactique)

⮩ La fermentation lactique prend une augmentation de la concentration sanguine d’acide


lactique Selon la réaction :

▪ Voie lente (la respiration cellulaire) :


⮩ Lors d’un effort prolongé la respiration intervient pour régénérer l’ATP selon la réaction
suivante :
▪ Une autre voie de régénération rapide d’ATP en anaérobiose
⮩Une autre voie de régénération rapide d’ATP en anaérobiose est permise grâce à une enzyme
spécifique du muscle appelée la myokinase selon la réaction suivante :

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Rôle du muscle strié squelettique dans la conversion de l’énergie

Relation entre type de métabolisme énergétique et intensité/durée de l’effort (Doc 17)

Interprétez les résultats obtenus ?


❖ Élément de réponse :
▪ Pour les courtes distances, ce sont les voies métaboliques anaérobies qui fournissent très
rapidement beaucoup d’ATP, alors que la voie aérobie ne peut satisfaire les besoins en ATP
pendant des efforts brefs et intenses.
▪ Pour les longues distances, la régénération de l’ATP est assurée essentiellement par la voie
métabolique aérobie et dépend en conséquence de la capacité de l’organisme à fournir du
dioxygène aux muscles durant l’effort. La production d’ATP par la voie aérobie dépend aussi de
la capacité des fibres musculaires à utiliser ce dioxygène grâce à leurs mitochondries

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Notion de l'information génétique

Introduction :

Le corps humain est constitué de milliards de ”cellules” comportant chacune un noyau au début de sa vie
l’organisme humain est composé d’une seule et unique cellule la cellule-œuf. Elle est issue de la
fécondation d’un ovule par un spermatozoïde et elle va former toutes les autres cellules du corps par des
duplications successives (une cellule en forme 2, puis 4, puis 8...). Cela signifie que cette unique cellule
œuf contient donc toutes les informations génétiques d’un individu.

Quelle est la localisation de l’information génétique au niveau cellulaire?


Quelle est la nature chimique de cette information?
Comment se fait la transmission – et la conservation- de l’information, d’une cellule à
l’autre?
I. Localisation de l’information génétique
1) Localisation de l’information génétique chez un être vivant unicellulaire

L'acétabulaire est une algue verte unicellulaire marine fréquente sur les bords de la méditerranée. Sa
taille atteint 8cm lorsque sa croissance est achevée. On distingue un pied dont la base renferme le noyau,
et un chapeau dont la forme varie selon les espèces.

▪ Expérience de section et de régénération (Doc 1)

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Notion de l'information génétique

▪ Expérience de greffe croisée de noyaux entre 2 espèces d’acétabulaires différentes (Doc 2)

On distingue deux espèces d’acétabulaires qui diffèrent par la forme de leur chapeau.

Acétabularia méditerranea possède un chapeau à bord régulier (lisse).


Acétabularia crénulata possède un chapeau à bord crénelé (denté).
▪ Etapes de l’expérience :
On sectionne les deux espèces (A.m) et (A.c) en deux parties
On extrait le noyau de chacune de ces deux espèces
Le noyau d’A.m est greffé dans le rhizoïde de lA.c
Vice versa.

Les résultats obtenus sont présentés par la figure ci-contre :

1.Décrivez les deux expériences.

2.émettre des hypothèses pour expliquer les résultats obtenus.

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Notion de l'information génétique

❖ Éléments de réponse :

Lors de l’expérience du document 1, on sectionne une acétabulaire en deux portions (A et B), qu’on
place dans des conditions proches du milieu de vie. On remarque la mort de la partie formée du chapeau,
tandis que la partie basale avec le noyau régénère le chapeau et grandit normalement.

Lors de l’expérience du document 2, on prépare deux pieds énuclées (sans noyau) d’acétabulaire, l’un
de l’espèce Acetabularia mediterranea à chapeau lisse et l’autre de l’espèce Acetabularia crenulata à
chapeau crénelé. On greffe dans chaque pied un noyau de l’espèce différente. L’ensemble est placé dans
des conditions proches du milieu naturel de vie. On remarque que les deux pieds nucléés régénèrent la
partie manquante de l’algue avec une forme de chapeau correspondante à la plante d’où parvient le noyau.

🎯 On déduit que le noyau renferme l’information génétique, qui permet à la partie nucléée de régénérer
la totalité de la plante après son sectionnement. Cette information peut être transmise à une autre cellule
par le transfert du noyau.

2) Localisation de l’information génétique chez un être vivant pluricellulaire (Doc 3)


En 1960 le biologiste anglais Gurdon travaille sur des crapauds les xénopes. Il élève deux variétés, l'une
sauvage de couleur vert, l'autre albinos (dépigmentée). Des ovules non fécondés pondus par des femelles
de variété sauvage sont irradiés aux ultraviolets, ce qui détruit leur noyau. Par ailleurs, des noyaux de
cellules intestinales sont prélevés chez un têtard de la variété albinos. Chacun de ces noyaux est
transplanté dans un ovule irradie Les résultats sont présentés par la figure ci-contre.

Que peut-on déduire de l'analyse de ces résultats ?

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Notion de l'information génétique

❖ Éléments de réponse :

On observe que le xénope provenant du développement de l’ovule a hérité le caractère du xénope donneur
du noyau et non pas celui du xénope qui a donné l’ovule sans noyau. Donc les caractéristiques d’un
individu dépendent des informations contenues dans le noyau.

L’information génétique qui détermine les caractères héréditaires est localisée dans le noyau chez
les organismes unicellulaires et pluricellulaires.
3) Ultrastructure du noyau (Doc 4)

Observés au MET, les noyaux apparaissent délimités par une enveloppe percée de pores et
constitués d’un matériel plus ou moins granuleux (chromatine et nucléole) baignant dans un
nucléoplasme.
La chromatine se présente sous forme de filaments très fins appelés nucléo filaments (=filaments
du noyau) uniquement visibles en microscopie électronique à très fort grossissement.

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Notion de l'information génétique

Lors des divisions cellulaires, le noyau présente des structures filamenteuses appelées
chromosomes. Le chromosome est de la chromatine soigneusement enroulée. Chaque
chromosome visible est constitué de deux chromatides unies entre-elles au niveau du centromère.

II. Transmission de l’information génétique d’une cellule à une autre


1) La mitose chez une cellule animale (Doc 5)

1) Prophase 2) Métaphase 3) Anaphase

4) Télophase 5) Télophase 6) Deux cellules filles


La division cellulaire est nommée mitose, il s’agit d’une multiplication cellulaire où une cellule mère
donne deux cellules filles identiques (reproduction conforme). La mitose comprend 4 phases : prophase,
métaphase, anaphase et télophase.

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Notion de l'information génétique

2) Quelles sont les caractéristiques de chaque phase de mitose (Doc 6)


Prophase
►Condensation de la chromatine sous forme de
chromosomes
► Disparition de l'enveloppe nucléaire et du nucléole
► Apparition du fuseau de division (= fuseau
achromatique)

Métaphase
► La condensation des chromosomes est maximale
► Alignement des chromosomes sur le plan équatorial
de la cellule

Anaphase
► Clivage des centromères et séparation des chromatides
de chaque chromosome
► Migration des chromatides vers les pôles de la cellule
TELOPHASE
► Décondensation des chromosomes
► Réapparition de l’enveloppe nucléaire
► Disparition du fuseau
► Division du cytoplasme de la cellule mère par
étranglement dans la région équatoriale de la cellule.
► Formation de 2 cellules filles identiques

3) La mitose chez les cellules végétales (Doc 7)

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Notion de l'information génétique

1) Prophase 2) Métaphase

3) Anaphase 4) TELOPHASE
La mitose d’une cellule végétale se déroule dans ses grandes lignes comme une mitose de cellules
animales, à deux différences près :

Cellule animale : Cellule végétale:


Présence d’un organite Absence de
appelé centrosome qui, centrosome et d’aster
en prophase, qui sont remplacés
s'entoure de fibres par des calottes
formant un aster. polaires.

La division du La construction
cytoplasme s’effectue d'une nouvelle
par un étranglement paroi à l'équateur de
équatorial la cellule mère.

4) Notion de cycle cellulaire (Doc 8)

Au cours de sa vie, toute cellule eucaryote subit un certain nombre de mitoses séparées les unes des
autres par une interphase. L'ensemble Interphase + mitose constitue un cycle cellulaire

On appelle cycle cellulaire les différentes étapes par lesquelles passe la cellule, du début d’une interphase
au début de l’interphase suivante. (Autrement dit cycle cellulaire = interphase + mitose).

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Notion de l'information génétique

Deux événements fondamentaux caractérisent


ce cycle :
-La duplication des chromosomes en interphase
matérialisée par le passage de chromosomes
simples à un chromatide a des chromosomes
doubles à 2 chromatides.
-Un partage égal des chromosomes en anaphase de
mitose : les chromatides de chaque chromosome
se séparent. A la fin de la mitose, les deux cellules
filles contiennent les mêmes chromosomes en
nombre égal.

5) Notion de caryotype (Doc 9)

Les chromosomes sont des filaments plus ou moins épais qui apparaissent au cours de la division
cellulaire. Pour étudier ces chromosomes, on utilise une substance (la colchicine) qui bloque la division
cellulaire en métaphase ce qui permet de réaliser le caryotype.

Le caryotype est la représentation photographique ou dessinée de l'ensemble (nombre et forme) des


chromosomes présents dans les cellules d'une espèce donnée. Les chromosomes sont classés selon leur
longueur et la position de leurs centromères.

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Notion de l'information génétique

Plusieurs étapes à suivre :

• Mettre les cellules en milieu de culture afin de proliférer et entrer en mitose.

• Arrêter la mitose à la métaphase en ajoutant la Colchicine qui permet l'arrêt du fonctionnement du


fuseau achromatique

• Mettre la cellule en milieu hypotonique afin de les "exploser" et libérer, ainsi, ses chromosomes

• Photographier l'ensemble des chromosomes en conservant le meme agrandissement

• Comparer les photos des chromosomes pour pouvoir:

• Distinguer entre les chromosomes selon leur taille et la position du centromère

• Distinguer les chromosomes identiques pour former les paires chromosomiques: deux chromosomes
sont identiques s'ils ont la même taille et la même position du centromère.

• Distinguer la nature des chromosomes: autosomes et gonosomes.

• Classer les chromosomes selon la taille et la position du centromère et les mettre en paire dans le cas
des cellules diploïdes

1) Comparer ces deux caryotypes


2) Ecrire la formule chromosomique correspondant à chaque caryotype
❖ Éléments de réponse :
L'analyse du caryotype de l'être humain montre 46 chromosomes organisés en paires chaque paire
de chromosomes homologues (semblables par la taille et la position du centromère) est constituée
par un chromosome hérité de l'un des parents et un chromosome hérité de l'autre parent.

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Notion de l'information génétique

Les cellules comprennent donc 2n chromosomes, n étant le nombre de paires de chromosomes :


ces cellules sont dites diploïdes (2n = 46 chez l'homme, n = 23).
La 23eme paire appelée chromosomes sexuels est différente chez l'homme (chromosomes X et Y)
et chez la femme (chromosomes X et X) leur présence détermine donc le sexe.
Les 22 autres paires de chromosomes semblables chez l'homme et chez la femme sont appelées
autosomes.
La formule chromosomique chez l’homme peut s’écrire de la façon suivante :
2n = 44 A + XY ( ou 2n = 22AA + XY)
La formule chromosomique chez la femme peut s’écrire de la façon suivante :
2n = 44 A + XX ( ou 2n = 22AA + XX)
III. Nature chimique du matériel génétique
1) Les expériences de Griffith (1928) (Doc 10)

Les pneumocoques sont des bactéries responsables de la pneumonie. Il en existe plusieurs souches.
GRIFFITH (1928), physiologiste anglais, utilise deux souches ayant des caractéristiques différentes :

La forme virulente, qui possède une capsule empêchant sa phagocytose, c'est-à-dire son ingestion
puis sa digestion par les macrophages. La présence de la capsule donne à la colonie de bactéries
un aspect lisse que l'on désigne par la lettre S (de l'anglais smouth, lisse)
La forme non virulente, dépourvue de capsule, et qui donne à la colonie un aspect rugueux et mat
que l'on désigne par la lettre R (de l'anglais rougit. Rugueux)

Les expériences consistent à inoculer à des souris différents types de pneumocoques représentés dans le
tableau ci-dessous :

Analyser les résultats de l’expérience de Griffith Proposer une hypothèse qui explique
l’apparition des bactéries S dans la 4 ème expérience

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Notion de l'information génétique

❖ Éléments de réponse :

Ces expériences ont mis en évidence l’existence d’une substance libérée par les bactéries S tuées,
susceptible d’être intégré par les bactéries R, et qui leur confère la capacité de synthétiser la capsule,
ainsi elles se transforment en bactéries S. Griffith a appelé cette substance « facteur transformant »
(ou principe transformant) mais il n’a pas déterminé sa nature chimique.

2) Mise en évidence de la nature chimique du principe transformant (1944) (Doc 11)

L'analyse du principe transformant fut réalisée en 1944 par des biologistes américains (Avery, Mac
Leod et Mac Carthy). La figure ci -dessous montre les expériences ainsi que les résultats obtenus.

En exploitant les données de


l’expériences d’Avery, déduisez la
nature chimique de l’information
génétique.
❖ Éléments de réponse :
L’utilisation de protéase et de
ribonucléase a montré que les
protéines et l’ARN ne sont pas
impliqués dans la transformation
des bactéries R en S.
La substance responsable de la
transformation des bactéries R en
bactéries S est l’ADN (acide
désoxyribonucléique) car lors de
l’addition d’une ADNase (enzyme
qui détruit l’ADN), la
transformation n’avait pas lieu et la
souris survivait.
Ces expériences ont montré que seule l’ADN est capable de conférer les bactéries R la capacité de
synthétiser la capsule. L’ADN est donc le support de l’information génétique.

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Notion de l'information génétique

3) Confirmation du rôle de l’ADN : expérience de Hershey et Chase (1952) (Doc 12)

Expériences de Hershey et Chase (1952) : Sachant que le phosphore est un constituant de l'ADN et
n'existe pas dans les protéines et que le soufre est un constituant qu'on le trouve dans les protéines et pas
dans l'ADN. Les expériences suivantes ont été réalisées.

Que peut-on déduire ?

La capside protéique reste à l'extérieur de la bactérie tandis que l'ADN pénètre dans la bactérie. En effet,
la fabrication des nouveaux virions s'effectue à l'intérieur de la bactérie et nécessite obligatoirement un
support de l'information génétique pour qu'il y ait réplication de l'information génétique.

L’information génétique du bactériophage est portée par l'ADN qui se retrouve seul à l'intérieur de la
bactérie.

4) L’ADN : principal constituant des chromosomes (Doc 13)

La réaction de Feulgen qui colore spécifiquement l'ADN en rouge permet de le localiser. Les
préparations microscopiques ci-dessous ont été colorées au Feulgen :

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Notion de l'information génétique

Le chromosome métaphasique (formé de deux chromatides) a subi un traitement particulier (digestion


des protéines à l'aide d'enzymes spécifiques) qui entraine un étalement du très long filament d'ADN.

La figure ci-dessous montre le résultat obtenu :

Les chromosomes sont constitués d’ADN


Les chromosomes sont composés d’une molécule très fine et très longue d’ADN associée à des
protéines.
IV. Composition chimique et structure de l’ADN
1) Composition chimique de l’ADN (Doc 14)

L'hydrolyse enzymatique de l'ADN permet de libérer et d'identifier les constituants ci-dessous.

L’ADN est constitué de trois types de


molécules :
Un sucre en C5 : le
désoxyribose
L’acide phosphorique : H3PO4
Quatre types de bases azotées :
l’Adénine (A), la Thymine (T),
la Guanine (G) et la Cytosine
(C)

Ces constituants chimiques sont assemblés en nucléotides. Chaque nucléotide est formé par 3 types de
molécules : un acide phosphorique, le désoxyribose et une base azotée (A ou T ou C ou G).

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Notion de l'information génétique

Représentation d’un nucleotide:

2) Structure de l’ADN : (Doc 15)

En 1949, Chargaff mesure les proportions des différents nucléotides sur des extraits d'ADN obtenus
chez différentes espèces. I es résultats sont exprimés en %dans le tableau ci-dessous.

Que peut-on déduire ?


Quel que soit la source de l'ADN, la proportion
d'adénine est la même que celle de thymine et
la proportion de guanine est la même que celle
de cytosine.

Donc une molécule d’ADN peut être représentée de la façon suivante : (Doc 16)

Les travaux de généticien américain James Watson et le physicien britannique Francis Crick décrivirent
la structure en trois dimensions de l'ADN : une double hélice enroulée autour d'un axe.

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Notion de l'information génétique

Modèle de la double hélice :

L’ADN est constitué par l’enroulement de deux chaines nucléotidiques : C’est le modèle de la double
hélice.

Les deux chaines sont associées par des liaisons hydrogènes (2 liaisons entre A et T et 3 liaisons
entre C et G) au niveau des bases azotées :
▪ L’adénine est complémentaire à la thymine
▪ La guanine est complémentaire à la cytosine
▪ Les deux chaînes s’enroulent l’une autour de l’autre selon deux directions opposées, et
sont dites anti-parallèles
3) Relation entre chromosomes et ADN (Doc 17)

Chez les eucaryotes l’ADN est fortement replié au cours


du cycle cellulaire de façon à pouvoir être contenu dans
le noyau.
Cette condensation est assurée par l’interaction de
l’ADN avec des protéines structurales :
Durant l’interphase : l’observation de la
chromatine au MET révèle l’aspect en collier de
perles des nucléo filaments.
Chaque nucléo filament est constitué de
l’enroulement d’une molécule d’ADN autour des
protéines appelées histones pour constituer des
nucléosomes.

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Notion de l'information génétique

Pendant la prophase, la spiralisation des nucléo filaments, puis leur enroulement autour d’un
squelette protéique forme les chromosomes.
V. La réplication de l’ADN
1) Mise en évidence de la réplication du matériel génétique (Doc 18)

Au cours d'un cycle cellulaire la quantité d'ADN contenue dans le noyau d'une cellule. Les résultats
obtenus sont représentés dans le graphique ci-dessous :

▪ Légende
▪ Analyse de l’évolution de la qté
d’ADN pendant l’interphase
▪ Conséquence de dédoublement de la
qté d’ADN sur la structure des
chromosomes
▪ Explication du passage de la qté
d’ADN de 2Q à Q pendant la mitose
▪ Représentation de l’aspect des
chromosomes pendant chacune des
phases
❖ Éléments de réponse :
Au cours de l’interphase la qté d’ADN est constante à Q pendant la phase G1 (1ere phase de
croissance), puis elle augmente pour atteindre 2Q pendant la phase S (phase de synthèse), ensuite
elle reste stable pendant la phase G2 (2eme phase de croissance).
Au cours de la mitose la qté d’ADN passe de 2Q à Q
Lorsque la qté d’ADN se dédouble, chaque chromosome qui était formé par une seule chromatide
apparait formé de deux chromatides.
2) Mécanisme de réplication de l’ADN (Doc 19)

Afin de déterminer le mécanisme par lequel la quantité d'ADN se duplique pendant la phase S, trois
hypothèses ont été proposés jusqu'en 1958. Le document 1 illustre ces hypothèses.

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Notion de l'information génétique

Pour valider une de ces hypothèses, Meselson et Stahl ont cultivé, pendant un grand nombre de cycles,
des bactéries E. coli sur un milieu contenant de l'azote « lourde » 15N, isotope de 14N, l'azote est l'un
des atomes entrant dans la constitution des bases azotées de l'ADN. Certaines bactéries ont été prélevées
et leur ADN extrait puis centrifugé pour séparer les molécules d'ADN de densités différentes (tube l). La
même expérience a été réalisée avant la mise en culture des bactéries sur un milieu contenant du 15N
(tube 2).

Les cultures sont alors transférées sur milieu froid (contenant de l'azote « léger » 14N) et de l'ADN est
extrait et centrifugé à chaque génération cellulaire (une génération après le transfert pour le tube 3 et
deux générations après le transfert pour le tube 4). Les résultats obtenus sont présentés dans le document :

1.a/ D'après les résultats de la première génération, indiquez, en argumentant, quelle hypothèse est à
réfuter

b/ Quelle hypothèse donc peut-on conserver pour expliquer les résultats obtenus à la 2eme génération.
Justifiez

2. Tracez l'aspect du tube à essai qu'on obtient dans la génération 3, justifiez votre réponse par des
schémas explicatifs et légendés.

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Notion de l'information génétique

❖ Éléments de réponse :

1.a/ Au bout d’une génération sur milieu 14N , la densité de l’ADN de l’extrait des bactéries est
intermédiaire entre la densité de l’ADN lourd ( 15N) et de l’ADN léger ( 14N). On a donc 100 % d’ADN
hybride. Donc l’hypothèse à réfuter est celle du modèle conservatif car selon cette hypothèse il y a 50%
d’ADN léger et 50% d’ADN lourd à la 1eregénération ce qui n’est pas conforme avec les résultats
expérimentaux.

b/ Au bout de deux générations on obtient 50% d’ADN léger et 50% d’ADN hybride. Or selon le modèle
dispersif on obtient toujours que de l’ADN hybride ce qui n’est pas conforme avec les résultats
expérimentaux. Ainsi, les expériences de Meselson et Stahl valident l’hypothèse de la réplication semi
conservative et réfutent les autres hypothèses.

On peut utiliser l’hypothèse validée pour expliquer l’aspect des tubes 3 et 4.

2) Aspect du tube à la 3éme génération :

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Notion de l'information génétique

La réplication de l’ADN se fait selon le mode semi-conservatif selon lequel chaque brin de la molécule
"mère" sert de matrice pour la synthèse d'un brin complémentaire.

3) Les yeux de réplication : structures témoignant d’une réplication d’ADN (Doc 20)

Chez les eucaryotes, la réplication débute en plusieurs points précis de la molécule d'ADN ce qui entraîne
la formation d'yeux de réplication encadrés par deux fourches de réplication. Les yeux de réplication
progressent dans les deux sens jusqu'à ce que les fourches de réplication se rencontrent.

Cette figure représente des yeux de réplications observés au ME. Ces structures apparaissent au
cours de la phase S et correspondent aux endroits ou l’ADN se réplique.
Chaque œil comporte deux fourches de réplication, figure en Y, où une ADN polymérase effectue
la réplication, Ces fourches progressent en sens inverses (réplication bidirectionnelle), assurant la
réplication de l’ensemble de la molécule d’ADN.

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Notion de l'information génétique

4) Mécanisme de la réplication d’ADN (Doc 21)

La réplication est un processus selon lequel un nouveau brin d’ADN est synthétisé à partir d’un brin
matrice d’ADN, dont il est complémentaire. Chaque brin de la double hélice sert de matrice pour la
synthèse d'un nouveau brin par complémentarité de bases. X

▪ Cette synthèse est catalysée par l’ADN polymérase, qui ne fonctionne que dans le sens
3’→ 5’

■ La réplication de l'ADN commence par la séparation locale des brins au niveau des liaisons faibles
d'hydrogènes, sous l'effet d'un complexe enzymatique (Hélicase).

■ Au fur et à mesure de l'ouverture de la double hélice, des nucléotides, initialement libres dans le milieu
cellulaire, vont s'apparier à des nucléotides du brin parental selon la complémentarité des bases azotées
(A<>T et C<>G), cet appariement est réalisé grâce à une enzyme nommée « ADN polymérase ».

■ Dans chacune des deux molécules d'ADN obtenues, la moitié de la molécule parentale est conservée,
c'est pourquoi le mécanisme de réplication est qualifié de semi-conservatif.

Remarque : La réplication est asymétrique :

L’un des deux brins est synthétisé de façon continue (brin précoce ou avancé)
L’autre est synthétisé sous forme de fragments connus sous le nom de fragments d’Okazaki (brin
tardif ou retardé).

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Expression de l’information Génétique
Introduction :

Il existe dans nos cellules une information contenue dans l'ADN qui définit la manière dont notre corps
est construit et dont il fonctionne cette information est transmise de génération en génération, c'est
pourquoi on l'appelle l'information génétique. Nous allons voir dans ce chapitre comment cette
information s'exprime, c'est-à-dire comment, dans une cellule, on passe de l'information à sa réalisation
concrète.

Si on prend une métaphore, l'information génétique est comme un plan d'architecte pour une maison.
Pour réaliser le plan de l'architecte, il faudra des matériaux de construction, des ouvriers et des techniques
de construction. Nous allons donc chercher à voir dans une cellule quels sont les matériaux, quels sont
les « ouvriers » et de quelle manière une cellule est « construite » d'après les « plans » de l'ADN.

Qu’est-ce qu’un caractère héréditaire


Quelle est la relation entre la matériel génétique et les caractères héréditaires
Comment la molécule d’ADN détermine un caractère héréditaire
I. Notion de caractère, gène, allèle et mutation
1) Quelques caractères héréditaires chez les êtres vivante (DOC 1)

Quelques caractères héréditaires :


1. la couleur des fleurs d'hibiscus
2. la couleur du pelage chez la souris
3. la couleur des yeux chez l'Homme
Qu’est-ce qu’un caractère héréditaire
Montrer que chaque caractère se manifeste par deux ou plusieurs phénotypes
❖ Éléments de réponse :

Un caractère héréditaire : trait, marque ou particularité (comportement vis-à-vis d’un antibiotique, la


couleur des cheveux, les groupes sanguins, la taille, poids…) d’une espèce ou d’une personne qui se
transmet de génération en génération.

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Expression de l’information Génétique

Phénotype : l’ensemble des caractères apparents d’un individu.

▪ Exemple :
➢ Il existe 4 phénotypes pour le caractère « groupe sanguin » qui sont A, B, AB et O
➢ Phénotypes pour le caractère « forme des graines » de petit pois : lisses ou ridées
2) Notion de mutation (DOC 2)

Dans le cadre de l'étude du phénomène de la mutation, on a réalisé des expériences en partant d'une
souche sauvage de bactérie E. coli sensible à un antibiotique, la streptomycine (Strep S).

On prélève 2 volumes l'un contenant 103 bactéries que l'on étale sur le milieu nutritif 1 et l'autre contenait
108 bactéries que l'on étale sur le milieu 2. Les deux milieux contiennent de la streptomycine.

Ensuite on repique une des colonies sur milieu 2 sur un milieu nutritif (3) contenait de la streptomycine.
Celle-ci engendre de nouvelles colonies.

1. Nommez le caractère héréditaire considéré dans cet exemple et précisez les phénotypes de ce
caractère.

2. Pourquoi certaine bactérie sont arrivées à se développer sur le milieu 2

3. Comment expliquer cette modification du caractère

4. proposez une définition du phénomène mis en évidence tout en dégageant ses caractéristiques

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Expression de l’information Génétique

❖ Éléments de réponse :

1. le caractère héréditaire considéré est le comportement vis-à-vis de la streptomycine Ce caractère se


manifeste par 2 phénotypes : le phénotype sensible (Strep S) et le phénotype résistant (Strep R)

2. Certaines bactéries sont arrivées à se développer sur le milieu 2 car elles sont devenues résistantes à
la streptomycine (ces colonies ont acquis un nouveau caractère leur permettant de résister à l'antibiotique)

3. la modification du caractère est liée à une modification du programme génétique de certaines bactéries,
cette modification est appelée mutation

Aucune colonie ne se développe sur la boite 1 ceci confirme que les 103 bactérie prélevées de la
suspension initiale et ensemencées sur ce milieu sont sensibles à la streptomycine.
Quelques colonies se développent dans la boite (2) ceci montre que quelques bactéries sur 108 de
la suspension initiale, supposées sensibles à la streptomycine, sont résistantes à cet antibiotique.

4. La mutation : modification du matériel génétique (ADN) entrainant la modification d’un caractère


héréditaire Cette modification est :

 Spontanée (mais peut être provoquée par des agents mutagènes (ex :UV))

 Aléatoire (n’importe quelle bactérie peut être touchée)

 Rare (il a fallu un grand nombre de bactérie (108 ) pour la mettre en évidence)

 Héréditaire (chaque bactérie mutante étalée sur le milieu 3 a engendré des bactéries ayant le même
caractère)

3) Types de mutation (DOC 3)

►Mutation par substitution : remplacement


d’un nucléotide par un autre
►Mutation par insertion : ajout d’un ou
plusieurs nucléotides
►Mutation par délétion: perte d’un ou
plusieurs nucléotides

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Expression de l’information Génétique

4) Notion de gène et notion d’allèle (DOC 4)

Le caractère de sensibilité ou de résistance à la streptomycine est gouverné par un morceau d'ADN appelé
gène. Ce gène existe sous deux formes appelées allèles : allèle sauvage qui gouverne la sensibilité à la
streptomycine et qui existe chez les bactéries strep S et l'allèle muté responsable de la résistance à la
streptomycine et qui existe chez les bactéries strep R

Définissez : gène, allèle


❖ Éléments de réponse :

• Gène : portion d’ADN qui porte l’information


génétique correspondant à un caractère
héréditaire. Le gène a une position (locus)
constante sur un chromosome chez tous les
individus de même espèce.
• Allèle : forme ou version de gène. En général un
gène est représenté par deux allèles (chez les
diploïdes) (occupant le même locus) qui peuvent
être identiques ou différents.

II. La relation gène – protéine – caractère


1) Relation protéine – caractère (DOC 5)

En 1904, James Herrick, médecin à Chicago, examine un étudiant âgé de 20 ans, hospitalisé pour toux
et fièvre. Le sujet est faible, souffre de vertiges et de maux de tête.

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Expression de l’information Génétique

Depuis un an, il ressent des palpitations et un essoufflement comme certains membres de sa famille
L'examen du sang montre que le malade est très anémique (il a un taux anormalement bas de globules
rouges), le nombre de ses hématies n'atteignant que la moitié de la valeur normale. L'observation d'un
frottis sanguin de ce patient a permis la prise de la photo représentée par le document.

1. Comparez les globules rouges chez le malade avec ceux de l'individu sain.
2. Que représente la forme des globules rouges sachant qu'elle se transmet de génération en
génération.
3. Sachant que les globules rouges en forme de faucille se bloquent dans les capillaires sanguins.
Déduisez la conséquence de la modification de la forme des globules rouges.

On trouve dais les hématies une protéine appelée hémoglobine capable de fixer le dioxygène. La
solubilité de l'hémoglobine des malades drépanocytaires (HbS) est beaucoup plus faible que celle de
l'hémoglobine normale (HbA), Plusieurs molécules anormales peuvent s'agglutiner formant des
agrégats fibreux.

Le document suivant représente les formes d'hémoglobine chez les sujets malades et sains.

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Expression de l’information Génétique

4. Comparez les protéines HbA et HbS puis déduisez la cause de la déformation des globules rouges
chez les individus atteint de drépanocytose

L'hémoglobine des globules rouges est une molécule constituée de différents éléments, dont les
globines (protéines). Il y a 4 molécules de globine (2 molécules de globine alpha identiques, 2
molécules de globine bêta identiques). Le document suivant représente les premiers acides aminés des
séquences de la chaine 𝛽 de l’hémoglobine d'un individu normal (HbA) et la chaine 𝛽 de
l’hémoglobine d'un individu atteint de drépanocytose (HbS)

5. Comparez les
séquences
peptidiques et
déduisez la relation
protéine-caractère

❖ Éléments de réponse :

1. L'observation d'un frottis sanguin révèle des hématies inhabituelles, en forme de faucille, alors que
l’individu sain possède des GR normaux biconcaves.

2. La forme des GR représente un caractère héréditaire

3. Puisque les GR en forme de faucille se bloquent dans les capillaires sanguins, ils vont ralentir la
circulation et provoquer des lésions dans les organes mal irrigués (manque d’apport en O2 et nutriments)

4. L’hémoglobine HbA est globulaire tandis que les protéines HbS se rassemblent formant des fibres
microscopiques. L’accumulation de ces fibres à l’intérieur du globule rouge provoque sa déformation

5. La différence réside dans un changement d’acide aminé :au niveau de l’hémoglobine HbA l’acide
aminé n° 6 est l’acide glutamique alors qu’au niveau de l’hémoglobine HbS l’acide aminé n°6 est la
valine (tout le reste de la molécule est identique)

On déduit que la modification de la séquence en acides aminés de la protéine entraine une modification
du caractère. Donc il existe une relation protéine-caractère.

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Expression de l’information Génétique

2) Relation gène protéine (DOC 6)

La figure ci-contre présente les séquences d'ADN


du gène de la (β-globine et les séquences d'acides
aminés de la 13 globine produite, chez un individu
sain et chez un individu drépanocytaire
1. Comparez les séquences d'ADN chez ces deux
individus et précisez l'origine génétique de la
drépanocytose
2. A partir de l'exploitation de ce document,
justifiez la relation gène-protéine

La différence réside dans un changement d’un nucléotide (mutation par substitution) au niveau de la
paire de base n°-- : en effet le nucléotide A en position -- est remplacé par T (tout le reste des deux
molécules est identique) Donc une mutation sur la séquence nucléotidique entraine une modification de
la séquence en acides aminés de la protéine ce qui montre l’existence d’une relation gène –protéine.

Les mutations sur les séquences nucléotidiques entrainent une modification de la séquence en
acides aminés de la protéine et par la suite une modification du caractère.
Il existe donc une relation de cause à effet entre gène, protéine et caractère.
III. Mécanisme d’expression de l’information génétique
1) La mise en évidence d’un intermédiaire informationnel, l’ARNm (DOC 7)

Chez les eucaryotes, ADN abondant dans le noyau et absent dans cytoplasme, alors que les protéines
sont abondantes dans le cytoplasme. Comment une information contenue dans le noyau permet-elle la
synthèse de protéines dans le cytoplasme ?

Expérience de Goldstein et Paul (1955) Afin de mettre en évidence quelques mécanismes de l'expression
d’information génétique, ces deux chercheurs cet réalisés les expériences suivantes sur l'amibe (être
vivant unicellulaire)

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Expression de l’information Génétique

Pour mettre en évidence la molécule


responsable du transfert de la radioactivité
du noyau vas le cytoplasme, l'expérience
précédente a été réalisée une deuxième en
traitant l'amibe A2 avec une enzyme
ARNase (enzyme qui dégrade l'ARN), et on
a observé l'absence de la radioactivité dans
le cytoplasme de cette amibe.
Cette expérience montre qu’il existe une molécule contenant le phosphore P et qui est synthétisée dans
le noyau puis se transférer vers le cytoplasme.

Cette expérience a mis en évidence également que cette molécule est un acide ribonucléique (ARN)
Cette molécule sert d’intermédiaire au cours de l’expression des gènes. C’est la raison pour laquelle ces
ARN sont qualifiés de messagers (ARNm)

2) Structure et composition chimique de l’ARNm (DOC 8)

L’ARNm, est une molécule monocaténaire


(formée d’un seul brin).
C’est un acide nucléique constitué d’un
enchainement de nucléotides.
Chaque nucléotide de l’ARN est constitué de :
▪ Un sucre à 5 atomes de carbone : ribose,
dont les atomes de carbones sont
numérotés de 1’ à 5’
▪ Une base azotée : A ou C ou G ou U
(uracile)
▪ Un acide phosphorique
Comparez la structure de l’ARNm et de
l’ADN

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Expression de l’information Génétique

3) De l’ADN à l’ARNm : la transcription (DOC 9)

Le document suivant montre le phénomène de transcription qui correspond à la synthèse d’ARNm à


partir du brin transcrit de l’ADN. Ce phénomène se déroule dans le noyau chez les eucaryotes grâce à
une enzyme appelée ARN polymérase

 Cette transcription débute là où la


molécule d’ARNm est la plus
courte et se termine là où la
molécule d’ARNm est la plus
longue.
 Sur la photographie plusieurs
d’ARN polymérases (les enzymes
assurant la synthèse d’ARNm) sont
entrain de transcrire un gène.
Plusieurs molécules d’ARNm sont
donc synthétisées.
Le mécanisme de la transcription de l’ADN en ARNm :

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Expression de l’information Génétique

La transcription débute par l’ouverture et le déroulement d’une petite portion de la double hélice
d’ADN.
L’opération de transcription est catalysée par l’ARN polymérase. Au fur et à mesure de sa
progression le long de l’ADN (5’→3’), cette enzyme incorpore des nucléotides par
complémentarité avec l’un des brins de l’ADN : G se place en face de C, C en face de G, A en
face de T et U en face de A. le brin d’ARN ainsi produit est donc complémentaire du brin d’ADN
qui a servi de matrice, appelé brin transcrit (brin de polarité (3’→5’).

Le document suivant indiquez le devenir de la molécule d’ARNm obtenue :

Après la transcription, l’ARN migre vers le cytoplasme à travers les pores nucléaires
4) De l’ARNm à la protéine : la traduction (DOC 10)

À partir de bactéries (E.coli), on prépare un extrait


dépourvu d'ADN et d'ARNm mais contenant tous les
autres constituants cytoplasmiques . A cet extrait, on
ajoute, in vitro, des acides aminés et des ARNm
solubles que des techniques appropriées permettent
d'isoler à partir du cytoplasme cellulaire. On suit alors
en fonction du temps, le devenir des ARNm injectés
d'une part, l'incorporation des acides aminés dans des
protéines d'autre part.

1. Décrivez les résultats obtenus


2. Déduisez la relation entre les ARNm et la synthèse des protéines.

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Expression de l’information Génétique

Rq : la molécule d’ARNm a une courte durée de vie (subit une dégradation dans le cytoplasme)

❖ Éléments de réponse :
Après l’injection d’ARNm, on observe une augmentation progressive de la quantité d’acides
aminés incorporés dans des protéines et une diminution progressive de la quantité d’ARNm dans
le milieu. Quand la quantité d’ARNm atteint une valeur minimale la synthèse des protéines
s’arrête.
On déduit de cette expérience que l’ARNm intervient dans l’assemblage des acides aminés sous
forme de protéines.

Le document suivant représente un schéma d’un ribosome :

▪ P : site peptidique
▪ A : site de l’acide aminé
▪ E : site Exit

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Expression de l’information Génétique

La synthèse des protéines nécessite des structures appelées ribosomes. Ces derniers sont des organites
cellulaires constitués de protéines (20%) et d’ARNr (80%), chaque ribosome est formé de deux sous
unités : la petite sous-unité et la grande sous-unité.

Le rôle d’un ribosome est de traduire l’ARNm et d’assembler la séquence d’acides aminés par
des liaisons peptidiques

Le document suivant représente un schéma d’un Acide ribonucléique de transfert :

La synthèse des protéines nécessite également des molécules d’ARN appelées ARNt (ARN de transfert):
chaque ARNt est spécifique d’un acide aminé bien déterminé et permet son transfert vers le ribosome.
Chaque ARNt possède deux sites importants :

Un site de fixation de l’acide aminé


Un site appelé anticodon ; triplet de bases complémentaires à un codon de l’ARNm
5) Le code génétique (DOC 11)

L’analyse de plusieurs polypeptides synthétisés pendant l’utilisation de différents ARNm a abouti à la


réalisation du tableau du code génétique :

Un même acide aminé peut être codé par des codons différents (redondance).
Trois codants ne désignent aucun acide aminé (codons stop), ils correspondent à un signal d’arrêt
de synthèse de peptide par les ribosomes.

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Expression de l’information Génétique

IV. Les étapes de traduction :

La synthèse des protéines est appelée traduction, elle se déroule en 3 étapes : initiation, élongation et
terminaison.

1) Phase d’initiation : (DOC 12)

Décrivez la Phase d’initiation :

C’est le début de la traduction :

▪ Une petite sous unité ribosomale prend place sur l’ARNm au niveau du codon d’initiation (AUG).
▪ Il y a lecture de ce codon par le ribosome ce qui entraine l’appel d’un ARNt à anticodon
complémentaire, et porteur d’un acide amine : la méthionine.
▪ Cet ARNt se fixe sur le site P du ribosome.
▪ La grande sous unité ribosomale s’associe à la petite sous unité au niveau de l’ARNm.

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Expression de l’information Génétique

2) Phase d’élongation (DOC 13)

Décrivez la Phase d’élongation :


▪ La lecture du 2eme codon de l’ARNm fait venir un 2eme ARNt à anticodon complémentaire
et porteur d’un 2eme acide aminé bien déterminé par le code génétique.
▪ Fixation de cet ARNt sur le site A.
▪ Une liaison peptidique s’établit entre le 1 er et le 2 eme acide aminé.
▪ Le 1 er ARNt est libéré dans le cytoplasme.
▪ Le ribosome se déplace alors sur l’ARNm au niveau d’un 3 eme codon.
▪ La lecture de l’ARNm recommence : il y a appel d’un 3eme ARNt et mise en place d’un 3eme
acide aminé. Le polypeptide à 3 acides aminés ainsi formé peut continuer à s’allonger par la
mise en place d’autres acides aminés grâce à la répétition des mêmes événements
3) Phase de terminaison (DOC 14)

C’est la fin de la traduction qui se produit lorsque le ribosome passe par un codon stop. Il y a
dissociation des deux sous-unités ribosomales et libération du polypeptide dans le cytoplasme.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Introduction:

La reproduction sexuée fait intervenir deux cellules reproductrices appelées gamètes capables de s'unir
lors de la fécondation pour donner une cellule œuf à l’origine d’un nouvel individu.

Dans la reproduction sexuée chaque descendant hérite des chromosomes pour moitié d’origine paternelle
et pour moitié d’origine maternelle. Cette reproduction permet aux espèces de se perpétuer en assurant
une diversité génétique au sein d’une même espèce.

Comment la reproduction sexuée assure-t-elle la diversité génétique et le maintien du


caryotype au sein d’une même espèce ?
I. La méiose : une réduction du nombre des chromosomes et de la quantité d’ADN
1) Caryotypes d’une spermatogonie et d’un spermatocyte futur spermatozoïde (Doc 1)

Le document ci-dessous vous présente trois caryotypes effectués chez l'homme, Les figure 1 et 2 presente
les caryotypes de deux gamètes mâles (spermatozoïdes), alors que le figure 3 montre le caryotype de la
cellule mère des spermatozoïdes.

Décrivez et comparez les caryotypes de différentes cellules et en donnez les formules


chromosomiques.
❖ Éléments de réponse :

La spermatogonie possède 46 chromosomes organisés en paires. Chaque paire de chromosomes


homologues (semblables par la taille et la position du centromère) est constituée par un chromosome
hérité de l'un des parents et un chromosome hérité de l'autre parent. Elle peut être qualifiée de cellule
diploïde.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

▪ Sa formule chromosomique 2n = 46 (ou 2n = 44A + XY)

Les gamètes sont à n = 23 chromosomes et sont donc des cellules haploïdes.

▪ Les formules chromosomiques : (n = 22 A + X) ( n = 22 A + Y)

La gamétogénèse produit donc des cellules haploïdes les gamètes à partir de cellules-souches diploïdes :
il y a eu réduction du nombre de chromosomes on parle de réduction chromatique. Cette phase importante
de la gamétogénèse permettant le passage de la diploïdie à l'haploïdie s’appelle la méiose.

2) Evolution de la quantité d’ADN dans une cellule au cours de la méiose (Doc 2)

On effectue le dosage de la quantité d'ADN contenue dans le noyau d'une spermatogonie au cours de la
méiose. Les résultats obtenus sont représentés par le graphique ci-dessous :

Décrivez l’évolution de la quantité d’ADN au cours de la méiose.


❖ Éléments de réponse :

L'étude de la courbe nous montre plusieurs phases caractéristiques :

La phase G1 qui correspond à la première phase de croissance où la quantité de l’ADN reste


constante à q
La phase S qui correspond à la réplication de l’ADN, la quantité d’ADN passe de q à 2q

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

La phase G2 qui correspond à la deuxième phase de croissance quantité de l’ADN reste constante
à 2q
La méiose qui est une succession de deux divisions cellulaire :
• La première (division réductionnelle) fait passer la quantité d’ADN de 2q à q
• La 2éme (division équationnelle) permet un passage de la quantité d’ADN de q à q/2
3) Déroulement de la méiose (Doc 2)

Observez les photographies ci-contre prises lors du déroulement d’une méiose. Ajoutez le nom des
étapes. Donnez une définition de la méiose.

La méiose est une succession de deux division cellulaires, elle se déroule dans les organes sexuels
(gonades), elle permet de produire 4 cellules haploïdes (les gamètes) à partir d’une cellule mère diploïde.

Décrivez les phases de la méiose :

Division réductionnelle
Prophase I
 Disparition de l’enveloppe nucléaire
 Formation du fuseau achromatique
 Condensation et appariement des chromosomes homologues, formant des
bivalents ou tétrades

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Métaphase I
 Les paires chromosomes homologues sont disposés sur le plan équatorial de la
cellule de telle manière que les centromères sont de part et d'autre du plan
équatorial.
Anaphase I
 Séparation et migration des chromosomes homologues vers chacun des pôles
de la cellule

Télophase I
 Cytodiérèse (division du cytoplasme) et formation de deux cellules haploïdes
(chaque chromosome possède deux chromatides)
 Disparition du fuseau achromatique  Réapparition de l’enveloppe nucléaire

Division équationnelle
Prophase II
 Est courte car les chromosomes sont déjà condensés et répliqués
 Disparition de l’enveloppe nucléaire
 Formation du fuseau achromatique
Métaphase II

 Les chromosomes s’alignent une nouvelle fois à l’équateur de la cellule

Anaphase II
 Les chromatides de chaque chromosome se séparent et se dirigent chacune
vers un pôle de la cellule

Télophase II
 Cytodiérèse et formation de 4 cellules haploïdes
 Reformation de l’enveloppe nucléaire
 Disparition du fuseau achromatique

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

II. Le rôle de la méiose et de la fécondation dans le brassage allélique


1) Le brassage intrachromosomique (Doc 3)

Le document suivant représente un Photographie de paires de chromosomes en prophase I de la


méiose :

Décrivez l'aspect de chromosome en prophase I de la méiose.


❖ Éléments de réponse :

Dans des cellules en prophase I de méiose, on observe les chromosomes homologues étroitement
appariés : leurs chromatides s’enchevêtrent et forment des figures (en forme de X) appelées chiasmas.

Le document suivant représente un schéma explicatif.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Au niveau des chiasmas des échanges de fragments de chromatides peuvent se produire entre
chromosomes homologues : c’est le phénomène de crossing-over (ou enjambement). De nouvelles
combinaisons d’allèles apparaissent alors sur les chromatides remaniés : on parle de brassage
intrachromosomique

Remarque : les crossing-over se produisent au cours de toutes les méioses sauf chez la drosophile mâle

Schématisez le comportement des allèles au cours de la méiose en présence et en absence de crossing-


over (complétez le document ci-dessous) :

En absence de CO on obtient deux types de gamètes :


• Des gamètes portants les allèles AB
• Des gamètes portants les allèles ab
En présence de CO on obtient quatre types de gamètes
• Des gamètes portants les allèles AB
• Des gamètes portants les allèles ab
• Des gamètes portants les allèles Ab
• Des gamètes portants les allèles aB

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Les 4 types de gamètes ont des proportions non égales : gamètes parentaux en proportion
majoritaire, gamètes recombinés en proportion minoritaire
Le phénomène de crossing-over augmente la diversité génétique des gamètes
Les C.O créent de nouvelles combinaisons des allèles des gènes d’un même chromosome. Pour
les gènes sur des chromosomes différents, d’autres processus produisent de nouvelles
combinaisons alléliques
2) Le brassage interchromosomique (Doc 4)

Schématisez le comportement des allèles au cours de la méiose (complétez le document ci-dessous)

Lors de l’anaphase I de la méiose, chaque chromosome d’une paire de chromosomes


homologues peut migrer aléatoirement et de façon indépendante pour chaque paire, vers l’un ou
l’autre pôle de la cellule. Il y a ainsi un brassage des chromosomes homologues dans les cellules
filles : on parle de brassage interchromosomique.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Pour 2 paires de chromosomes on obtient 4 types équiprobables (25%) de gamètes (AB), (ab),
(Ab), (aB)
Ainsi, par brassage interchromosomique, n paires de chromosomes homologues conduisent à 2n
génotypes de gamètes différents (L’Homme possède 23 paires de chromosomes ce qui donne 223
combinaisons de gamètes en considérant uniquement le brassage interchromosomique)
Remarque : les deux brassages s’ajoutent, en effet le brassage interchromosomique s’exerce sur
des chromosomes remaniés au préalable par le brassage intrachromosomique ce qui aboutit à la
formation de gamètes d’une diversité potentiellement infinie.
3) Les conséquences génétiques de la fécondation et l’échiquier de croisement (Doc 5)

La fécondation permet de reconstituer la diploïdie


Au cours de la fécondation, un
gamète mâle et un gamète femelle
haploïdes s’unissent : leur fusion
conduit à un zygote ou cellule-œuf
diploïde : la fécondation établit la
diploïdie dans la cellule-œuf.

La fécondation amplifie le brassage allélique dû à la méiose


La rencontre entre les gamètes mâle et femelle étant aléatoire, le matériel génétique du zygote est issu
de l'union des matériels génétiques de deux gamètes tirés au sort parmi une quasi-infinité de gamètes
possibles possédant chacun une combinaison d'allèles pour les différents gènes du génome.

La réunion aléatoire des gamètes au cours de la fécondation multiplie la diversité des zygotes
possibles, donc la diversité des individus.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Échiquier de croisement
Montrez (à l’aide d’un échiquier de croisement) comment le brassage génétique au cours de la méiose et
de la fécondation permet d’obtenir une diversité des génotypes des descendants du couple.

On s'intéresse à la diversité des génotypes des descendants de deux parents. On considère deux couples
d'allèles (A,a) et (B,b) situés sur deux paires différentes de chromosomes. Les deux parents sont
hétérozygotes (A//a, B//b).

Les deux gènes étudiés sont


indépendants, ils seront donc
soumis à un brassage
interchromosomique lors de la
méiose. Les parents peuvent
former chacun 4 types de gamètes
différents : A/B/ ;A/b/ ;a/B/ ;a/b/

L’échiquier de croisement permet d’illustrer la diversité des génotypes des descendants des deux parents
de même génotype : 9 génotypes sont susceptibles d’apparaître dans la descendance.

4) Le rôle de la méiose et de la fécondation dans la stabilité du matériel héréditaire d’une


espèce. (Doc 6)

Pour montrer le rôle de la méiose et de la fécondation dans la stabilité du matériel héréditaire d'une espèce
on propose les figures ci-dessous.

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Transmission de l'information génétique par la reproduction sexuée

Le nombre de chromosomes présents chez différentes espèces d'animaux. Les cellules germinales sont les gamètes
(spermatozoïdes et ovocytes) ainsi que les cellules qui leur donnent naissance. Les autres cellules de l'organisme
sont qualifiées de cellules somatiques.

le cycle de développement d'une espèce animale (enchantement des phases de la vie des êtres vivants
jusqu'à leur reproduction)
En vous aidant des 2 figures, montrez comment la stabilité du caryotype d’une espèce est assurée
au fil des générations.

❖ Éléments de réponse :

Le caryotype des cellules somatiques et des gamètes est maintenu stable d’une génération à une autre.
Cette stabilité du caryotype au fil des générations est assurée par l’alternance, au cours du cycle de
développement, de deux processus biologiques complémentaires : la méiose permet de passer de la phase
diploïde à la phase haploïde, alors que la fécondation permet de passer de phase haploïde à la phase
diploïde.

La durée et la disposition de ces deux phases permet de différencier entre 3 cycles de développement :
cycle haplodiplophasique, cycle diplophasique et cycle haplophasique

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

Introduction:

Les caractères héréditaires se transmettent chez les diploïdes d’une génération à une autre par la méiose
et la fécondation. Ceci est semis à des lois statistiques qui permettent de connaitre le mode de
transmission de ces caractères dans le cas d’un seul caractère (monohybridisme) et le cas des deux
caractère (dihybridisme).

Quels sont les lois qui régissent la transmission des caractères héréditaires
I. Etude de la transmission d’un seul caractère héréditaire (= monohybridisme)
1) Définitions

Caractère héréditaire : trait, marque ou particularité (comportement vis-à-vis d'un


antibiotique, la couleur des cheveux, les groupes sanguins, la taille, poids...) d'une espèce ou
d'une personne qui se transmet de génération en génération.
Phénotype : l'ensemble des caractères apparents d'un individu. Résulte de l'expression d'un
génotype Exemple : -
▪ 4 phénotypes pour le caractère « groupe sanguin » qui sont A, B, AB et O
▪ 2 phénotypes pour le caractère « forme des graines » de petit pois : lisses ou ridées
Le phénotype s'écrit entre crochets [ ] en utilisant les mêmes allèles qui le déterminent
(exemple petit pois lisses: [L])
Génotype : ensemble des gènes portés par les chromosomes. Chez les diploïdes chaque gène
est présenté par deux allèles occupants la même position sur les chromosomes homologues.
▪ Si les deux allèles d'un gène sont identiques, la cellule (ou l'individu) est dite
homozygote pour le gène étudié. A//A ou a//a
▪ Si les deux allèles d'un gène sont différents, la cellule (ou l'individu) est dite
hétérozygote pour le gène étudié. A//a >
Lignée pure : des individus sont dits de lignée pure lorsque croisés entre eux, ils donnent des
descendants qui ont le même phénotype, à toutes les générations. La lignée pure est toujours
homozygote et produit une seule catégorie de gamètes.

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

2) Le petit pois l’objet de travaux de Mendel (Doc 1)

Le petit pois (Pisum sativum) est une légumineuse choisie par Gregor Mendel (1822 - 1884) pour ses
expériences. Cette espèce est facile à cultiver et son cycle de développement est assez court : 3 mois de
la graine à la graine. Cette plante se caractérise par une fleur bisexuée (pistil et étamines). La fleur est
fermée et autoféconde. C'est une espèce prolifique : une graine donne une plante qui produit, après
fécondation, de nombreux fruits appelés gousses. Chaque gousse contient de nombreuses graines. Un
croisement entre deux plants peut donner une centaine de graines. Pour simplifier l'étude de la
transmission des caractères. Mendel choisit des caractères bien distincts les uns des autres et ne se
présentant que sous deux formes facilement discernables.

Organe Caractère Formes alternatives


du Caractère
Graine Forme de la graine Lisse acièreRidée

Couleur de la Jaune Verte


graine

Fleur Couleur de la fleur leurs Fleurs


violettes blanches
Gousse Forme de la Lisse Bosselé
gousse

Couleur de la Verte jaune


gousse

Tige Longueur de la tige Géante Naine

cycle de développement de petit pois Caractères oppositif du petit pois

Indiquez l’intérêt d’avoir choisi le pois comme matériel d’étude.


❖ Éléments de réponse :

Le choix de petit pois par Mendel ne fut pas fortuit mais il est basé sur plusieurs critères :

Cycle de développement court


Autofécondation
Nombre de descendants (graines) élevé ce qui permet une étude statistique
Présence de caractères oppositifs

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

Travaux de Mendel (Doc 2)

Pour un caractère donné et pour obtenir des hybrides. Mendel croise deux lignées pures de pois
produisant les deux formes différentes de ce caractère. Dès qu'une fleur de pois se forme, il sectionne ses
étamines afin d'empêcher l'autofécondation. Pour éviter toute pollinisation par le pollen d’un autre pied
de pois, il enveloppe chaque bouton floral d'un petit sac de papier. A l'aide d'une brosse, il récolte le
pollen de pois d'un phénotype et le dépose sur les stigmates des fleurs à phénotype opposé.

Figure1 : sectionne des étamines


3) Transmission d’un seul caractère héréditaire : cas de dominance absolue (Doc 3)

Afin d'étudier la transmission de la forme de graine des petits pois. Mende effectua des croisements entre
deux variétés de lignée pure de petit pois une à graines lisses et l'autre à graine ridées. Les résultats
obtenus sont présentés par la figure ci-contre.

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

1- Quelles conclusions tirez-vous de ces croisements.


2- Donnez l'interprétation chromosomique des deux croisements (P 1XP1) et (F 1XF 1).

Utilisez les symboles suivants :

• L ou f pour l'allèle responsable de la forme lisse.


• R ou r pour l'allèle responsable de la forme ridée.
❖ Éléments de réponse :
On étudie un seul caractère (forme des graines) donc il s’agit d’un cas de monohybridisme
Les individus de F1 sont tous semblables entre eux (= F1 uniforme) et ont un phénotype qui
ressemble à l’un des parents (graines lisses), donc il y a une dominance absolue.
▪ L’allèle qui détermine la forme lisse est dominant (on le note L)
▪ L’allèle responsable de la forme ridée est récessif (on le note r).
La génération F2 est hétérogène : constituée de 25% [r] et 75% [L], d’où les individus de F1 sont
hybrides et hétérozygotes
Interprétation chromosomique :
1er croissement : 2eme croissement :

▪ Échiquier de croisement :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

1 ère loi de Mendel : (loi d’uniformité des hybrides) : les individus de F1 issus du croisement
de parents de lignée pure sont homogènes.
2 eme loi de Mendel : (loi de la pureté de gamètes) : il y a ségrégation (séparation) des deux
facteurs (allèles) de chaque caractère au cours de la formation des gamètes.
❖ Exercice: (Doc 4)

Le document ci-contre représente les résultats de deux croisement effectués entre une souris grise et
une autre blanche.

1. Analyser et interpréter les résultats des deux


croisements.
Utilisez les symboles suivants :
▪ G ou g pour l'allèle responsable de la couleur grise.
▪ B ou b pour l'allèle responsable de la couleur blanche.
2. Comment peut-on déterminer le génotype d'une souris
grise prise au hasard de la génération F2
❖ Éléments de réponse :
On étudie un seul caractère (couleur de pelage) donc il s’agit d’un cas de monohybridisme
Les parents sont de race pure et la F1 est uniforme, donc la première loi de Mendel est vérifiée
Le phénotype de F1 ressemble à l’un des parents (pelage gris), donc il y a une dominance absolue
Symboles des allèles : G : l’allèle dominant qui détermine la couleur grise b : l’allèle récessif qui
détermine la couleur blanche
Interprétation chromosomique des croisements :
1er croissement : 2eme croissement :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

2. Un individu de phénotype dominant peut-être soit hétérozygote ou homozygote, Pour déterminer


son génotype on réalise un test-cross, pour cela, on croise l’individu de génotype inconnu avec
un individu testeur homozygote et récessif.

(Le parent homozygote fournit une seule catégorie de gamète) et comme ces gamètes portent des allèles
récessifs, le phénotype des descendants sera uniquement déterminé par l’allèle fourni par l’individu à
tester. Ainsi les proportions des phénotypes obtenus permettent une conclusion certaine et immédiate sur
les génotypes.
Dans ce cas : on croise la souris grise avec une souris blanche (parent récessif) On observe 2 types de
résultats :

▪ Si la génération F1 est homogène 100% [G], la souris testée n’a fourni qu’une catégorie de
gamètes (G) elle est donc homozygote G//G
▪ Si la génération F1 est constituée de 50% [G] et 50% [b] cela signifie que la souris testée a fourni
2 catégories de gamètes en quantité égales (G) et (b), elle est donc hétérozygote G//b

Remarque : dans le cas où l’individus testeur est le propre parent, on parle de back-cross

4) Transmission d’un seul caractère héréditaire Cas de codominance (Doc 5)

Afin de comprendre le mode de transmission de la


couleur des pétales chez le Belle de nuit, on réalise les
croisements suivants :
1er croisement : on croise une lignée à fleurs rouges avec
une lignée à fleurs blanches. En F1 on obtient 100⁒ plants
de Belle de nuit dont les fleurs présentait toutes une
coloration rose.
2eme croisement : entre les individus de F1 (F1 x F1)
donne :
▪ 25⁒ plants à fleurs blanches
▪ 50⁒ plants à fleurs roses
▪ 25⁒ plants à fleurs rouges

Analysez et interprétez les résultats des deux croisements :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

❖ Éléments de réponse :

On étudie un seul caractère (la couleur des pétales), donc il s’agit d’un cas de monohybridisme
La génération F1 est uniforme donc on déduit que les parents sont de lignée pure (homozygotes)
Le phénotype de F1 est intermédiaire entre les phénotypes parentaux, donc il s’agit d’un cas de
codominance
Symboles des allèles :
▪ R : allèle responsable de la couleur rouge
▪ B : allèle responsable de la couleur blanche
Interprétation chromosomique des deux croisements :
1er croisement 2 ème croisement

5) Transmission d’un seul caractère héréditaire Cas du gène létal (Doc 5)

Le pelage chez une espèce de souris appelée Mus musculus est caractérisé par la diversité de sa couleur
les souris à pelage sombre (caractère sauvage) et les souris à pelage jaune : (caractère mutant).

Pour déterminer le mode de transmission de ce caractère héréditaire (couleur du pelage), des croisements
réalisés entre des lignées de souris Mus musculus ont donné les résultats suivants :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

1. Analysez le résultat des deux croisements.


2. Donnez l'interprétation chromosomique des deux croisements.
3. Comparez les résultats expérimentaux avec les résultats théoriques.

❖ Éléments de réponse :

1. L’analyse de résultat des deux croisements :

1er croisement :

On étudie un seul caractère (couleur de pelage) donc il s’agit d’un cas de monohybridisme.
On a F1 hétérogène (deux phénotypes 50%, 50%) alors la 1ere loi de Mendel ne s’applique pas,
ainsi que l’un des parents est hétérozygote.

2eme croisement :

On a F1 hétérogène (deux phénotypes différents 66%, 33% ) alors la 1ere loi de Mendel ne
s’applique pas, ainsi que les parents sont hétérozygotes.
Puisque les parents sont hétérozygotes et leur phénotypes (couleur jaune ) alors :
▪ L’allèle responsable de couleur jaune est dominant (on le note J ).
▪ L’allèle responsable de couleur grise est récessif (on le note g ).
2. L’interprétation chromosomique des deux croisements :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

3. Comparaison entre les résultats expérimentaux avec les résultats théoriques :

Le croisement entre deux hétérozygotes a


donné des proportions 1/3, 2/3 au lieu de 1/4,
3/4. On explique ce résultat par le fait que le
gène qui détermine la couleur de pelage est
létal à l’état homozygote pour l’allèle
dominant

6) Transmission d’un seul caractère héréditaire Cas de l’hérédité liée au sexe (Doc 5)

En 1914 — 1915 Thomas Morgan et ses collaborateurs ont réalisé des croisements de deux lignées de
Drosophiles :

▪ Une lignée sauvage aux yeux rouges.


▪ Une lignée mutante aux yeux blancs (mutation white) ils ont obtenu les résultats suivants :

1. Analysez le résultat des deux croisements.


2. Donnez l'interprétation chromosomique des deux croisements.

❖ Éléments de réponse :

1. L’analyse de résultat des deux croisements :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

1er croisement :

On étudie un seul caractère (couleur des yeux) donc il s’agit d’un cas de monohybridisme.
On a F1 uniforme (même phénotypes) et les parents sont homozygotes alors la 1ere loi de
Mendel s’applique.
Puisque les individus de F1 ont le phénotype (yeux rouges) alors :
▪ L’allèle responsable de couleur rouge est dominant ( on le note w+)
▪ L’allèle responsable de couleur blanche est récessif ( on le note w )

2eme croisement : (croisement réciproque)

A donné des résultats non conformes à la première loi de Mendel même si les parents sont de
souches pures. Et on observe que les femelles de F1 héritent le phénotype de leurs pères et les
males héritent le phénotype de leurs mères. On déduit que le gène responsable de la couleur des
yeux est lié au sexe (porté par un chromosome sexuel)
Puisque le caractère étudié existe à la fois chez les mâles et les femelles, donc le gène étudié est
porté par le chromosome X (chromosome sexuel en commun entre les ♂ et les ♀)
2. L’interprétation chromosomique des deux croisements :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

7) Cas particuliers de l’hérédité lié au sexe (Doc 6)


Chez certaines espèces comme les papillons, le triton, les oiseaux, les vers à soie, les poissons, c'est
l'ovule qui détermine le sexe, car la femelle est hétérogamétique. Le tableau ci-dessous montre
quelques différents types de gamètes

II. Le dihybridisme : Etude de la transmission de deux caractères héréditaires


1) Cas de gènes indépendants : (Doc 7)
Afin de comprendre le mode de transmission de deux caractères héréditaires chez le Pois on propose les
résultats des Mendel :

1er croisement : Mendel croise deux variétés pures de Pois, l'une à graine lisse et jaunes et l'autre à graine
ridées et vertes. Il obtient en F1 100% des graines lisses et jaunes.

2eme croisement : le croisement test entre les hybrides F1 et les parents de race pure, homozygote double
récessif donne les résultats suivants :

▪ 25% graines lisses et jaunes ▪ 25% graines ridées et jaunes


▪ 25% graines lisses et vertes ▪ 25% graines ridées et vertes
1. Que déduisez-vous des deux croisements
2. Donnez l'interprétation chromosomique des deux croisements

3eme croisement : Mendel sème les graines de F1 et laisse les fleurs s'autoféconder. Après fructification
il récolte les graines de F2. il constate qu'il y a 4 types de graines (4 phénotypes):

▪ 315 graines lisses et jaunes ▪ 101 graines ridées et jaunes


▪ 108 graines lisses et vertes ▪ 32 graines ridées et vertes
3. Donnez l'interprétation chromosomique du troisième croisement

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

❖ Éléments de réponse :

1. Déduction :

1er croisement :

On étudie deux caractères (la forme et la couleur des graines) c’est un cas de dihybridisme
Les parents sont de souches pures et la F1 est uniforme, donc la 1ere loi de Mendel est vérifiée
Le phénotype de F1 ressemble à l’un des parents donc il s’agit d’un cas de dominance absolue
Symboles des allèles :
▪ Pour la forme des graines :
 L : allèle dominant qui détermine la forme Lisse

 r : l’allèle récessif qui détermine la forme ridée

▪ Pour la couleur des graines :


 J : l’allèle dominant qui détermine la couleur jaune

 v : l’allèle récessif qui détermine la couleur verte

Le 2eme croisement est un test cross (hybride x double récessif)

L’individu au phénotype récessif pour les deux caractères est homozygote. Il ne peut produire
qu’une seule sorte de gamètes possédant les allèles récessifs r et v
La descendance de ce croisement a des phénotypes qui traduisent les allèles apportés par les
gamètes de l’individu de F1.
Dans la descendance de ce test-cross, on reconnaît 4 sortes d’individus en quantités presque
égales, ce qui indique que l’individu de F1 a produit 4 sortes de gamètes en quantités égales. Ce
qui signifie que la cellule mère des gamètes a subi un brassage interchromosomique et donc
les gènes sont indépendants
2. Interprétation chromosomique

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

▪ Interprétation chromosomique du 3eme croisement :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

3 eme loi de Mendel (loi de ségrégation indépendante des allèles) : lors de la formation des
gamètes la ségrégation des deux allèles d’un gène se fait indépendamment de la ségrégation des
deux allèles d’un autre gène porté sur une autre paire de chromosomes.

Bilan
Le test cross donne 4 phénotypes de mêmes proportions 25%,25%,25%,25%
Le croisement entre les hybrides de F1 donne 4 phénotypes de proportions 1/16, 3/16, 3/16 et
9/16
2) Cas de gènes liés : (Doc 8)

Afin d'étudier le mode de transmission de deux caractères héréditaires chez la drosophile on a réalisé les
croisements suivants :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

1er croisement :
On croise deux souche des drosophile, drosophile
femelle ailes longues et les yeux rouge (souche
sauvage) avec drosophile male ailes vestigiales et
yeux pourpres on obtient en F1 100% des ailes
longues et les yeux rouges.
1.Que déduisez-vous de ce croisement ?

Le deuxième croisement est un test cross réalisé entre un mâle de F1 et une femelle double récessif, les
résultats obtenus sont représentés par la figure ci-dessous :

2. Quels sont les gamètes produits le male de F1 et la femelle double récessive


3. Donnez l'interprétation chromosomique du deuxième croisement.

Le troisième croisement est un test cross réalisé entre une femelle de F1 et un male double récessif les
résultats obtenus sont représentés par la figure ci-dessous

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

4. Quels sont les gamètes produits la femelle de F1


5. Schématisez le comportement des chromosomes qui, au cours de la méiose, permet d'expliquer
les types de gamètes produits par la femelle de la génération F1
6. Donnez l'interprétation chromosomique du troisième croisement

❖ Éléments de réponse :

1. Déduction :
On étudie deux caractères ( la taille des ailes et la couleur des yeux) , c’est un cas de dihybridisme
La génération F1 est uniforme, donc les parents sont de souches pures selon la 1ere loi de Mendel
Le phénotype de F1 ressemble à l’un ( pour les 2 caractères) des parents donc il s’agit d’un cas de
dominance absolue
Symboles des allèles :

▪ Pour la taille des ailes :


 L : allèle dominant qui responsable des ailes longues

 vg : l’allèle récessif responsable des ailes vestigiales

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

▪ Pour la couleur des yeux :


 R : l’allèle dominant responsable de la couleur rouge

 p : l’allèle récessif responsable de la couleur pourpre

2. La femelle double récessive (homozygote) fournit une seule catégorie de gamète (vg p) la
génération F2 est constituée uniquement de deux phénotypes parentaux dans les proportions 50%
et 50%. Ce résultat indique le mâle hybride n’a formé que deux catégories de gamètes (L R) et
(vg p) (absence de ségrégation indépendante des allèles). On dit que les 2 gènes étudiés sont liés
(liaison complète).
3. L’interprétation chromosomique du deuxième croisement :

1 er croisement : 2 ème croisement :

4. La génération F2 est constituée de 4 phénotypes en proportions inégales, 2 phénotypes parentaux


majoritaires (87%) et 2 phénotypes recombinés minoritaires (13%).la femelle F1 a donc produit
4 sortes de gamètes en quantités inégales, 2 correspondant aux types parentaux (L R et vg p) et 2
recombinés (L vg et vg R) Les gènes sont donc situés sur le même chromosome : ils sont liés,
et il y a eu crossing-over dans 21 % des cas.
5. Le comportement des chromosomes :

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

6. Interprétation chromosomique:

Bilan
Le test cross donne 2 phénotypes parentaux de mêmes proportions 50%, 50% , on dit dans ce
cas qu’il y a une liaison incomplète entre les gènes (absence de crossing-over)

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Les lois statistiques de la transmission des caractères héréditaires

Le test cross donne 4 phénotypes en proportions inégales, 2 phénotypes parentaux majoritaires


et 2 phénotypes recombinés minoritaires. On dit dans ce cas qu’il y a une liaison complète
entre les gène (présence de CO)
3) La carte factorielle (ou carte génétique) : (Doc 9)

La carte factorielle est la représentation de la disposition des gènes sur un chromosome. L’établissement
de cartes génétiques consiste à définir le nombre et la position (la distance entre les gènes) des gènes sur
les différents chromosomes.

Morgan fait deux remarques :

Le pourcentage de recombinaison entre deux gènes liés est toujours à peu près le même
Ce pourcentage varie selon le couple de gènes considéré.

De la première remarque, il déduit que chaque gène doit occuper sur le chromosome une position
constante : c'est le locus du gène.

Comment explique-t-il la seconde ? Il sait que le pourcentage de recombinaison traduit la fréquence


des crossing-over.

Le pourcentage de crossing over peut servir à déterminer la distance entre les gènes. Pour cela il définit
une unité de distance génétique le centiMorgan (ou cMg) en hommage à Morgan.

Pour calculer la distance entre les gènes on utilise la relation suivante :

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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

Introduction:

Suite aux différentes activités de là de vie moderne, l'utilisation des matières organiques et inorganiques
a augmenté. Ce qui augmente directement la quantité de déchets domestiques, agricoles et
industriels. Ces déchets, posent d'énormes problème pour l’environnement et pour la santé Humain.
1

Quels sont les problèmes posés par l’utilisation des matières organiques et inorganiques ?
Quels sont les moyens pour réduire les déchets et leurs nuisances ?
I. Les ordures ménagères et leurs caractéristiques.
1) La composition des déchets ménagers (Doc 1)

Les ordures ménagères sont l’ensemble des déchets et résidu issus de l’activité quotidienne des ménages,
destinés à l’abandon. Ces ordures englobent aussi les déchets des administrations (Ecoles, Hôtels,
Restaurants…) assimilables à des déchets domestiques.

1. Définir les ordures ménagères.


2. Quelle sont les deux déchets existés dans la nature.
3. La durée de vie des déchets dans la nature déponde à quoi.
❖ Eléments de réponse :
1. Les déchets ménagers sont les déchets issus de l’activité quotidienne des ménages. Ils contiennent les
résidus alimentaires, emballages, bouteilles, papiers, cartons, journaux,…
2. On distingue deux catégories de déchets:
▪ Déchets organiques :
o Fermentescibles : résidus alimentaires, bois, papiers, carton,…
o Non fermentescibles : plastique, caoutchouc, textiles..
▪ Déchets inorganiques :
o Les métaux : aluminium, fer, cuivre, …
o Les verres
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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

3. La durée de vie des déchets dans la nature dépond de leur nature. Les éléments biodégradables,
c’est à dire à base de matière organiques (déchets verts, papiers…) disparaissent en moins d’un
an. En revanche, il faut1000 ans pour les plastiques, le verre peut résister plus que 4000 ans.
2) Facteurs expliquant la hausse de la production de déchets (Doc 2)
2

L'élimination et le traitement des déchets sont devenus une priorité. Dans Les pays en voie de
développement la quantité des déchets a passée de 300 millions de tonnes en 1990 à 580 millions de
tonnes en 2005, c'est-à-dire elle s'est dédoublée en 15 ans . Dans les centres urbains 25% à 40% des
ordures solides restent sans traitement.

Quelle sont les causes de l’augmentation de la quantité des déchets ?


❖ Eléments de réponse :

Parmi les causes de l’augmentation de la quantité des déchets :

▪ Absence de traitement ▪ Augmentation du revenu


▪ La croissance démographique ▪ Absence de gestion des déchets
L'histogramme suivant représente les années de réserve de matière primaire dans le monde, que peut
vous déduire ? (Doc 3)

▪ A force de consommer des matières


premières qui ne sont pas renouvelables, elles
vont finir par disparaitre à plus ou moins long
terme L’aluminium par exemple n’as plus
que 120ans de réserves prouvées, l’or moins
de 20ans. Ainsi pour préserver les matières
premières il faut recycler les déchets.

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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

3) Le tri des déchets : (Doc 4)

1. Définir le tri des déchets.


2. Quelle sont les deux étapes du tri des déchets.
❖ Eléments de réponse :
1. Le tri des déchets consiste à séparer les éléments en fonction de leur nature (verre, papier,
plastique..) et de leur dangerosité (déchets toxiques).
2. Le tri des déchets se fait en deux étapes :
▪ A domicile : par le consommateur
▪ Au Centres de tri : il s’agit d’un travail réalisé par des ouvriers spécialisés et à l’aide de
machines automatisées.

Les matières premières récupérées sont transférées aux unités industrielles de traitement et de
recyclage.

II. Les techniques de traitement et de valorisation des déchets


1) Le compostage (Doc 5)

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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

1. Définir le compostage.
2. Le courbe suivant représente les deux phases de compostage, décrivez les deux phases.

3. Quelle sont les avantages du compostage ?


❖ Eléments de réponse :
1. Le compostage est la décomposition biologique de matière organique par des microorganismes sous
des conditions aérobies en une matière qu’on appelle compost (engrais organique)
2. Le compostage comporte deux phases importantes :
▪ Phase de décomposition (phase active) : dégradation de m.o par des microorganismes aérobies
(qui consomment de l’O2). Pendant cette phase la température monte progressivement et
plusieurs populations de microorganismes se succèdent selon leur capacité à supporter la chaleur
(organismes mésophiles (au-dessous de 40°C) , thermophiles (de 40- 70°C))
▪ Phase de maturation la maturation correspond à la conversion de la matière organique en
humus, une matière résistante à la décomposition bactérienne.
3. Les avantages du compostage : L'utilisation du compost est intéressante à plusieurs points de vue :
▪ Réduction du volume des déchets.
▪ Amélioration de la structure du sol par augmentation des agrégats (pénétration des racines
facilitée et exploitation du sol favorisée).
▪ Meilleure perméabilité à l'air et à l'eau et une bonne rétention d'eau.
▪ En se minéralisant, le compost fournit des substances nutritives progressivement assimilables
par les plantes. Evite la pollution des nappes phréatiques.

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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

2) Production du biogas (Doc 6)

En conditions anaérobies, dans des « digesteurs », et sous l’action de bactéries productrices de méthane
appelées methanobactérium, les matières organiques des ordures ménagères sont utilisées pour produire un
biogaz, mélange gazeux dont le méthane utilisé comme source énergétique. Le résidu organique est utilisé
5
en qualité de compost.

1. Décrivez comment les Bactérie productrices de méthane appelées methanobactérium produire du


biogaz ?
2. Définir la méthanisation.
3. Quelle sont les avantages de cette technique ?
❖ Eléments de réponse :

Les Bactérie productrices de méthane (methanobactérium) produire du biogaz grâce à la phénomène de la


fermentation…

La production du biogaz (ou méthanisation) est un processus de décomposition des matières organiques en
milieu anaérobie à l’aide de bactéries méthanogènes (méthanobactérium) qui produisent le méthane CH4.

Les avantages de cette technique :

▪ Réduction du volume des déchets


▪ Le biogaz est utilisé comme source d’énergie (production d’électricité, chauffage, biocarburant…) ce
qui permet de diminuer l’utilisation de combustibles fossiles (pétrole, charbon).
▪ En brulant le biogaz (CH4), on limite son action sur l’effet de serre.
▪ Utilisation des résidus comme engrais organique

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3) L’incinération des ordures ménagères (Doc 7)

1. Définir l’incinération ?
2. Quelle sont les avantages et les inconvénients de cette technique ?
❖ Eléments de réponse :

L’incinération est une combustion aérobie des ordures ménagères dans un four, sous une haute
température (800°C à 1000°C).
Avantages :
▪ Les déchets sont réduits de 90% en volume.
▪ L’énergie thermique libérée peut être récupérée pour produire de l’électricité ou de la chaleur.
▪ Les résidus (mâchefers : résidu solide issu de l’incinération des déchets) peuvent être utilisés en
travaux publics
Inconvénients :
Les fumées rejetées par les usines d’incinération contiennent des métaux lourds, de la dioxine… qui sont
une menace pour la santé de l’homme et l’environnement. Mais les nouvelles usines d’incinération sont
dotées de nouvelles techniques de dépoussiérage, de lavage et de filtration des fumées. Les résidus toxiques
récupérés de ces fumées seront stockés.

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4) Enfouissement des déchets (Doc 8)

Les centres de stockages sont constitués d’unités de stockage appelées alvéoles. Une fois pleines les
alvéoles sont fermées avec une couverture imperméable.

L’enfouissement des déchets c’est le stockage des déchets (non dangereux) dans des décharges contrôlées,
il concerne les déchets ultimes, c'est-à-dire impossible à recycler ou valoriser.

Lixiviat : liquide chargé de substances polluantes, organiques et inorganiques et de germes pathogènes il se


forme suite au passage de l’eau à travers un matériau pollué.

III. Impacts des ordures ménagères sur l’environnement, la santé et l’économie.


1) Impacts des ordures ménagères sur l’environnement (Doc 9)

Les ordures ménagères, se composent de matières minérales et de matières organiques. Ces derniers
renferment divers éléments chimiques, le carbone (C), l'azote (N), le chlore (Cl), et le fluor (F). Ces
éléments forment, lors de mise en feu des déchets, plusieurs composés nocifs pour la santé et
l'environnement.

Décrivez les résultats du tableau ?


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Les ordures ménagères issues de l'utilisation des matières organiques et inorganiques

❖ Eléments de réponse :
▪ La fumée dégagée des décharges non contrôlées contient des gaz comme CO, NO, NO2,
CH4…, dont les principaux impacts sur l’environnement, sont l’effet de serre et la destruction
de la couche d’ozone.
8
▪ Les lixiviats constituent une menace pour l’environnement, en particulier pour la nappe
phréatique sous-jacente, ainsi que sur la faune et la flore du sol.
▪ Les ordures ménagères représentent une source très diverse de maladies respiratoires et cutanées ainsi
que des cancers.

Conclusion :

Les ordures ménagères résultent des activités quotidiennes des ménages, leur volume augmente
continuellement avec l’accroissement des populations. Pour éviter les problèmes de pollution et leurs
impacts sur l’environnement et la santé, la gestion des déchets ménagers nécessite des procédures de tri
et de traitement. L’incinération, le compostage, la production de biogaz et le recyclage des matières
réutilisables, sont les principaux traitements. Ces procédures permettent de réduire d’une part, le volume
des déchets et d’autre part le coût de gestion, en réutilisant les produits recyclés comme matières
premières.

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La pollution des milieux naturels

Introduction:
La pollution désigne la contamination d’un milieu environnemental par un agent chimique,
physique ou biologique, ce qui modifie les caractéristiques naturelles de ce milieu, altérant de
manière plus ou moins importante le fonctionnement de son écosystème.
1
Quelles sont les sources de la pollution industrielle ?
Et quels impacts ont les polluants sur les milieux naturels ?
I. Les polluants et les milieux pollués :
1) La pollution de l’air

Dans les villes industrialisées on observe la formation d’une brume épaisse, provenant d'un mélange de
polluants atmosphériques, qui limite la visibilité dans l'atmosphère appelé SMOG (Smok+fog). Le smog
est constitué surtout de particules fines et d'ozone. Il est associé à plusieurs effets néfastes pour la santé
et pour l'environnement. La pollution par les polluants gazeux provoque aussi des perturbations globales
de l’atmosphère, dont les principales sont :

▪ L’effet de serre ▪ L’amincissement de la couche d’ozone ▪ Les pluies acides


a) L’effet de serre : (Doc 1,2)

L’effet de serre résulte de l'absorption de chaleur par la vapeur d'eau et les nuages et de l'interaction
d'un certain nombre de gaz dits à effet de serre (GES). En majeure partie, leur origine est naturelle,
mais la proportion due à l'activité humaine, qui est dite d'origine anthropique, s'accroît depuis le début
de l'ère industrielle (1750).

1. Décrirez le document 1 qui représente l’effet de serre.


2. Décrirez le graphique qui représente l’évolution du co2 dans l’atmosphère et la température
depuis 1870.
❖ Eléments de réponse :

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La pollution des milieux naturels

L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre de retenir le rayonnement infra-rouge
(IR) solaire dans l'atmosphère et de maintenir une température acceptable pour entretenir la vie (15°C
en moyenne). Sans cela la température de la Terre serait d'environ -18 °C.

L'augmentation incontrôlée de l'effet de serre pourrait provoquer une augmentation de la température


2
du globe entrainant de fortes sécheresses et la fonte des glaciers puis l’élévation de la surface des mers.

b) L’amincissement de la couche d’ozone (Doc 3)

La couche d’ozone stratosphérique (20-40 Km d’altitude) est formée de molécule d’ozone O3. Elle agit
comme filtre qui empêche la pénétration d’une grande quantité de rayons ultra-violet (UV) solaires vers
la Terre. C’est donc une couche protectrice, car les rayons UV sont dangereux pour les cellules vivantes
et ils participent au réchauffement de la Terre.

Les mesures d’ozone stratosphérique, par


satellites, ont permis d’observer la
diminution de l’épaisseur moyenne de la
couche d’ozone lors des 40 dernières
années, on a aussi pu observer un trou dans
la couche d’ozone au niveau du pôle
Sud (Antarctique)
A votre avis quelle est la cause de la destruction de la couche d’ozone?
❖ Eléments de réponse :
Les activités humaines sont le principal facteur responsable de la perturbation de cet équilibre naturel,
principalement à cause des émissions dans l’atmosphère de produits chimiques de synthèse connus sous
le nom de substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO). Il s’agit de substances stables qui ne
sont pas décomposées dans la basse atmosphère et qui contiennent du chlore et/ou du brome. La
destruction de la couche d’ozone et principalement due aux réactions de l’ozone (O3) avec les polluants
chlorés selon la réaction :

Cl +O3 ClO+O2

Par la suite le chlore est régénéré suivant la réaction :

ClO + O Cl+O2

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La pollution des milieux naturels

c) Les pluies acides : (Doc 4)

Les pluies acides résultent essentiellement de la pollution de


l'air par le dioxyde de soufre (SO2) produit par l'usage de
combustibles fossiles riches en soufre, ainsi que des oxydes
3
d'azote (NO2) qui se forment lors de toute combustion de
l'atmosphère, produisant de l'acide nitrique. Ces polluants
réagissent dans l'atmosphère avec le dioxygène et l'eau pour
former respectivement de l'acide sulfurique H2SO4 et de
l'acide nitrique HNO3.
2) La pollution de l’eau

La pollution de la ressource en eau se caractérise par la présence de micro-organismes, de substances


chimiques ou encore de déchets industriels. Elle peut concerner les cours d'eau, les nappes d'eau, mais
également l'eau de pluie, la neige et la glace polaire.

Les principales pollutions de l’eau :

▪ Pollution des eaux douces ▪ Pollution des eaux marines


a) Pollution des eaux douces (Doc 5)
Le tableau suivant représente la quantité de quelques polluants industriels en tonnes dans les eaux de
surface marocaines en 1993 et prévision pour 2020. Que pouvez-vous déduire ?

Polluants industriels 1993 2020


Matières oxydables 72000 220000

Azote total 3300 9000


Phosphate total 200 600
Chrome 110 1200
❖ Eléments de réponse :

Les principales sources de pollution des eaux douces de surface et souterraine sont :

▪ Les eaux résiduaires urbaines. Elles contiennent les résidus collectifs de la vie quotidienne.
▪ Les eaux d'origine industrielle. Elles constituent la principale source de pollution des eaux par
des polluant organiques et minérales.
▪ La pollution d'origine agricole. Elle provient essentiellement des insecticides, des engrais.

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La pollution des milieux naturels

b) Pollution des eaux marines (Doc 6)

Un hydrocarbure est un composé organique contenant exclusivement des atomes de carbone (C) et
d'hydrogène (H). Les hydrocarbures sont parmi les polluants les plus néfastes pour les eaux marines. Ils
proviennent surtout des pétroliers qui vidangent leurs réservoirs en haute mer et des accidents des
4
pétrolier.

Exemple (Erika 1999, Amoco Cadiz 1978 …) provoquants des marées noirs causants de nombreux
dommages :

▪ Le pétrole répandu dans la mer rend difficile l'oxygénation des eaux et, en même temps, il
consume l'oxygène pour sa propre dégradation.
▪ La pollution empêche la photosynthèse indispensable au développement du phytoplancton.
▪ L s'ensuit que de nombreux animaux sont tués et intoxiqués.
3) La pollution du sol (Doc 7)

Les sols représentent la couche supérieure de la croûte terrestre, ils constituent le support naturel de
plusieurs écosystèmes et le support de toutes les activités de l’Homme. Les sols assurent l’équilibre des
cycles de l’eau et des matières ainsi que l’équilibre des écosystèmes.

Le schéma ci-contre représente les conséquences de la pollution du sol. Que pouvez-vous


déduire ?
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La pollution des milieux naturels

❖ Eléments de réponse :

Les rejets sauvages des déchets solides et le déversement incontrôlé des eaux usées dans le sol, lui apporte
une quantité importante de polluants dont des germes pathogènes. Ces polluants, en s’infiltrant dans le
sol, vont augmenter les risques de contamination qui pourraient engendrer de graves problèmes
5
écologiques et de santé publique.

II. Impacts de la pollution industrielle


1) Impacts sur la santé (Doc 8)

La pollution peut avoir divers effets à court et à long terme sur la santé.

▪ Troubles respiratoires : asthme, cancer du poumon, bronchiolite, pneumonie, broncho-


pneumopathies chroniques obstructives (BPCO)…
▪ Maladies cardio-vasculaires : AVC, cardiopathies ischémiques…
▪ Troubles oculaires : irritations, conjonctivites…

Les populations plus vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et les ménages à faible revenu
ayant un accès limité aux soins de santé sont plus sensibles aux effets préjudiciables de l’exposition à la
pollution.

2) Impacts sur l’environnement (Doc 9)

Suite aux actions humaines, les milieux naturels sont modifiés et parfois dégradés. L’altération
d’un des paramètres du milieu peut provoquer une perturbation générale de tout l’équilibre
naturel. Les activités humaines émettent plus de 2 000 tonnes de mercure dans l’atmosphère
chaque année, 3 fois plus qu’avant la révolution industrielle.

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La pollution des milieux naturels

Certains polluants comme les métaux lourds (Le mercure par exemple) peuvent être dangereux
à de très faibles concentrations dans les écosystèmes terrestres et aquatiques. Le mercure peut
s’accumuler dans les organismes vivants (Bioaccumulation), et entraîner une toxicité de plus en
plus grande, dans la chaine alimentaire, chez les espèces d’un maillon plus élevé.

III. Les alternatives énergétiques propres et renouvelables

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La pollution des milieux naturels

1) L’énergie solaire

Permet de fabriquer de l'électricité et de la chaleur, grâce à la lumière du soleil captée par des
panneaux solaires.

2) L’énergie éolienne 7

Le principe de fonctionnement consiste à exploiter la force des vents pour faire tourner les
palettes de l’éolienne créant une énergie mécanique convertie, au moyen d’un générateur, en
électricité directement utilisable.

3) L’énergie hydraulique

Le principe de conversion consiste à exploiter la force motrice des masses d’eau dans les barrages,
comme énergie cinétique, convertie par les rotations des turbines en énergie mécanique, qui par
un alternateur est transformée en énergie électrique.

4) Les bio carburants

les biocarburants sont extraits à partir de la matière organique végétale fraiche.


Les biocarburants telle le bio-méthane ou le bio-éthanol sont peu polluants
(faible production de G.E.S)

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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

Introduction:

Tous les scientifiques, prévoient, pour le proche avenir, l’épuisement de la plupart des ressources
énergétiques fossiles, si la demande sur cette énergie continue à s’accroitre à la même cadence.
Les recherches dans le domaine des énergies se sont orientées vers l’énergie nucléaire, basée sur
1
l’utilisation des éléments radioactifs. Ces éléments radioactifs sont utilisés dans plusieurs
domaines. Cependant, malgré leurs applications dans ces divers domaines, ils présentent des
dangers pour la santé et l’environnement.

Quels sont les avantages des éléments radioactifs ?


Quels problèmes pausent les déchets nucléaires pour l’Homme et pour l’environnement ?
I. Les éléments radioactifs et la radioactivité
1) Organisation d’un noyau atomique (Doc 1)

La radioactivité n’est pas une invention humaine. Ce phénomène naturel a été découvert à la fin du XIXe
siècle par un français : Henri Becquerel, sa découverte l’époque, était inattendue ; Il fut découvert
l’existence d’éléments émettant des rayonnements même en absence de lumière : ce sont des éléments
radioactifs.

L’organisation du noyau atomique, de la matière dépend des forces de cohésion entre ses éléments
(Neutrons, protons et électrons). C’est l’instabilité de cette cohésion qui rend la matière radioactive. La
différence entre les atomes des différents éléments est défini par le nombre des protons (ou des électrons)
que contient chaque atome. Le nombre de neutrons peut varier au sein des atomes du même élément,
formant ce qu’on appel les isotopes.

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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

2) La radioactivité émise lors de la désintégration des éléments radioactifs (Doc 2)

En 1899, Ernest Rutherford avait découvert, lors de la désintégration' de l'uranium, l'émission de 3 types
de rayonnements, qui avaient été séparés et classés en particules : les particules alpha (α) à noyau
d'hélium (4𝐻𝑒 ), les particules β Chargés négativement (𝛽 − ) et positivement (𝛽 + ) puis les particule gamma
2
(γ ), photons de haut niveau d'énergie.

1. Définissez la désintégration.
2. Dégagez les types des radiations actives émises par les éléments chimiques instables
❖ Éléments de réponse :

La désintégration : c’est un changement spontané, non réversible, d’un noyau radioactif, non stable,
en noyau stable avec émission de particules.

Dans la matière existent des éléments chimiques instables dont les noyaux atomiques émettent des
radiations actives, sous forme de particules :

▪ Particules α : sont des noyaux d’hélium de faible énergie, elles parcourent quelques cm dans l’air,
une feuille de papier les arrête.
▪ Particules β : sont des électrons ou des positrons, parcourent quelque cm a quelques mètre dans
l’air. Une feuille d’aluminium les arrête.
▪ Particules γ : sont des photons de haut niveau d’énergie. ils peuvent parcourir des dizaines de
mètres dans l’air. A forte pénétration, une épaisseur de plomb ou de béton les atténue
efficacement.

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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

3) Les avantages de l’énergie nucléaire


a) La production d’électricité (Doc 3)

Décrivez les étapes de la production d’électricité.


❖ Éléments de réponse :

La fission en chaine dans un réacteur dégage de l’énergie utilisée pour porter chauffer de l’eau (dans le
circuit primaire). Cette eau chauffe par la suite l’eau contenue dans un circuit secondaire jusqu’à
vaporisation. La vapeur ainsi produite permet la rotation d’une turbine qui produit de l’énergie mécanique
convertie par un alternateur en énergie électrique. L’électricité produite est distribuée par un réseau de
haute tension.

b) Applications médicales (Doc 4)

La médecine nucléaire offre un outil de diagnostic non-


invasif très performant qui est utilisé pour des centaines
de pathologies telles que les maladies cardio-
vasculaires, les cancers. On administre au patient (par
injection intraveineuse, ingestion, inhalation...) des
médicaments radiopharmaceutiques, Ils s’accumulent
dans certains tissus et peuvent être suivis de l’extérieur
par des caméras spéciales. Celles-ci reconstruisent une
image précise de l’activité des organes et des tissus
malades. Alors le médecin capable d’estimer la sévérité - Quelle est le rôle de l'énergie nucléaire
de la maladie, son étendue ainsi que sa progression. dans le domaine médicale ?

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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

❖ Éléments de réponse :

L’injection d’éléments radioactifs qui se fixe spécifiquement sur le tissu d’un organe, permet l’obtention
d’images en couleur pour connaitre l’état de santé de cet organe (exemple usage de l’iode qui se fixe sur
la thyroïde). Dans le traitement des cancers (radiothérapie): les cellules cancéreuses sont bombardées et
4
éliminées par des éléments radioactifs.

c) La recherche scientifique (Doc 5)

Le carbone possède plusieurs formes – ou « isotopes » – parmi lesquelles le carbone 14, ou 14C. Cet
élément est radioactif, et sa radioactivité décroît au fil du temps à un rythme parfaitement régulier. Les
scientifiques s’en servent donc comme « chronomètre » pour estimer l’âge d’objets très variés : œuvres
d’art, roches, fossiles… La datation au carbone 14 est ainsi utilisée dans de nombreux domaines
scientifiques : des sciences de la Terre aux sciences du vivant, en passant par les sciences de l’Homme
et de la société.

Quelle est le rôle de l'énergie nucléaire pour la datation absolue des restes d’organismes ?
❖ Éléments de réponse :

Pour la datation absolue des restes d’organismes (fossiles) et des couches de roches (radio-chronologie):
On mesure la quantité restante d’un élément radioactif père, dans un échantillon à dater, et connaissant
la demi-vie de cet élément, on peut calculer l’âge de l’échantillon en le comparant à un échantillon
similaire actuel.

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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

d) Stérilisation des aliments dans le domaine agroalimentaire (Doc 6)

Les radiations γ et les rayons X, à faible doses, sont utilisés dans le traitement des produits destinés à
l’alimentation.

Comparer les deux résultats obtenus (la fraise irradiée et le fraise non irradié) que pouvez-
vous déduire ?
❖ Éléments de réponse :

L’exposition aux radiations permet la désinfection, en tuant les micro-organismes (bactéries et


champignons), dans les produits à longue conservation. La radiation permet aussi d’inhiber la
germination des graines dans les boites de conserves.

II. Les dangers et les déchets liés au nucléaire


1) Les dangers du nucléaire (Doc 7)

L’exploitation d’éléments radioactifs, dans les activités humaines, est accompagnée par des
émissions radioactives qui pourraient avoir des impacts négatifs sur les êtres vivants.

Quelle est l'impact de l'énergie nucléaire sur les êtres vivants ?


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Les matières radioactives et l’Energie nucléaire

❖ Éléments de réponse :
Les rayonnements radioactifs augmentent les risques de cancer et de malformations embryonnaires par
mutations génétiques. Dans l’environnement, les polluants radioactifs peuvent rapidement contaminer
tous les niveaux trophiques entrainant une diminution de la biodiversité et un déséquilibre des
6
écosystèmes.

2) Problématique des déchets nucléaires (Doc 8)

Les déchets de haute activité (HA) : principalement constitués des colis de déchets vitrifiés issus des
combustibles usés après traitement. Le niveau d’activité de ces déchets est de l’ordre de plusieurs
milliards de Bq par gramme.
Les déchets de moyenne activité à vie longue (MAVL) : également issus des combustibles usés après
traitement et des activités d’exploitation et de maintenance…, conditionnés dans des colis de déchets
cimentés ou compactés. L’activité de ces déchets est de l’ordre d’un million à un milliard de Bq par
gramme.
Les déchets de faible activité à vie longue (FAVL) : proviennent principalement du démantèlement
des réacteurs de la filière uranium. Son niveau de radioactivité est de l'ordre de plusieurs centaines de
milliers de Bq par gramme.
Les déchets de très faible activité (TFA) : majoritairement issus des installations du cycle du
combustible et des centres de recherche. Le niveau d’activité de ces déchets est en général inférieur à
100 Bq par gramme.

3) Gestion des déchets nucléaires

Le stockage des déchets radioactifs est un sérieux problème environnemental, puisque les éléments
radioactifs continuent leur désintégration sur une longue durée, ainsi le stockage de ce type de déchets
demanderait une durée d’ordre géologique (très longue).

Les déchets radioactifs sont confinés dans du verre (vitrifiée) ou du béton, puis placés dans des colis de
stockage. Pour éviter tout risque, ces colis sont stockés dans un lieu éloigné des habitations,
dans une couche géologique imperméable et stable d’argile ou de granite à une profondeur de plusieurs
centaines de mètres

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Contrôle de la qualité et de la salubrité des milieux naturels

Introduction:
Les milieux naturels (eaux, air et sols…) ont connu et connaissent encore de profonds changements dus
aux diverses activités humaines. La qualité de vie des organismes vivants et de celle de l'homme sont
étroitement liées à l'état de santé de ces milieux naturels. Les pollutions des milieux naturels ont une
influence directe sur l'environnement et la santé. 1

Comment peut-on évaluer la qualité des milieux naturels et quelles sont les mesures prises
pour protéger ces milieux et préserver leur biodiversité ?
I. Contrôle de la qualité de l’eau
1) Les critères physicochimiques (Doc 1)

Afin d’évaluer les taux de quelques polluants, certains paramètres physicochimiques sont
mesurés dans l’eau. Les mesures effectuées sur place (in-situ) portent sur l’évaluation de
plusieurs critères : Couleur, odeur, pH, température, O2 dissous, …

Ces mesures sont faites sur des échantillons pris dans différents point de la zone étudiée,
amont et aval d’un fleuve par exemple et sur des profondeurs différentes.

▪ DBO5 (en mg/l) : La demande biochimique en oxygène en 5 jours est la quantité


d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique pendant 5
jours en obscurité à 20°C.
▪ DCO : Demande chimique en oxygène est la quantité d’oxygène consommé par des
oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l'eau.
Que pouvez-vous déduire de l'analyse des résultats ?

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Contrôle de la qualité et de la salubrité des milieux naturels

❖ Éléments de réponse :

Plus la DBO5 et la DCO sont élevées plus la charge polluante des eaux usées est grande.

2) Les critères biologiques (Doc 2)


2
La détermination de la qualité des eaux courantes, en termes de pollution, se fait généralement à l’aide
d’indices biotiques, en utilisant des organismes aquatiques invertébrés du macrofaune.

Que pouvez-vous déduire de l'analyse du document ?


❖ Éléments de réponse :

On distingue :

▪ Les indicateurs d’eaux pures : organismes très sensibles à la pollution organique et aux
bactéries.
▪ Les indicateurs d’eaux polluées : organismes qui ne se développent que dans une eau riche en
matières organiques.
II. Contrôle de la qualité de l’air et du sol
1) Normes de contrôle de la qualité de l’air (Doc 3)

L’évaluation de la qualité et de la pureté de l’air repose sur la surveillance de la concentration de certains


polluants CO2, CO, NH4, NOx, SO2, particules en suspension (PES)…

L’organisation mondiale de la santé (OMS), ont établies des


normes pour chaque polluant. Si la mesure est en deçà de cette
norme le milieu est considéré comme salubre, alors que si elle
est au-dessus de la norme, le milieu est déclaré pollué.

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Contrôle de la qualité et de la salubrité des milieux naturels

2) Détermination de la qualité du sol (Doc 4)

L’exploitation intensive des terres, surtout dans le domaine agricole, s’accompagne d’une utilisation de
grandes quantités de produits chimiques, qui s’accumulent dans le sol et constitues une véritable nuisance
pour les organismes qui y vivent. Certains de ces organismes sont très sensibles aux matières polluantes,
3
et sont utilisés comme indicateurs de la qualité du sol. Les organismes bio-indicateurs permettent de
déterminer le IBQS (Indice biotique de la qualité du sol).

Que pouvez-vous déduire de l'analyse des résultats ?

❖ Éléments de réponse :

Plus la valeur de cet indice est élevée plus la qualité du sol est bonne.

III. Conclusion

Le suivi de l’état des milieux naturels permet d’évaluer l’équilibre naturel des écosystèmes et d’estimer
leur biodiversité qui se trouve menacée par la pollution.

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Phénomènes géologiques accompagnant la formation des chaînes de montagnes et leur
relation avec la tectonique des plaques

Introduction
Le mouvement des plaques malgré sa faible vitesse crée beaucoup de déformations sur la surface
de la terre. L’un de ses déformations c’est les chaines de montagnes qui recouvrent presque 78% de la
surface continentale, alors que les chaines de montagnes récentes (ça veut dire les chaines qui ne
dépassent pas l'âge de 100 million d’années) ne représentent que 25% des chaines de montagnes de toute 1

le globe terrestre.

Quels types de déformations tectoniques sont liés au chaines de montagnes ?


Quelles sont les caractéristiques géologiques propres à chacune des trois types de chaines de
montagnes ?
Quels sont les indices qui permettent de retracer l’histoire géologique de chacune d’elle et
de la lier à son contexte géodynamique (mouvement des plaques) ?

Chapitre 1 : Les chaînes de montagnes récentes et leurs relations avec la tectonique des plaques

I. Les déformations tectoniques qui accompagnent la formation des chaines


de montagnes :
1) Les types de déformations dans les chaines de montagnes :

 Définir le terme déformation et dégager les types de déformations rencontrées dans les chaines de
montagnes récentes ?
Les déformations tectoniques : sont des changements de forme, de position ou de d’orientation de
roches soumises à des contraintes.
On peut classer les déformations rencontrées dans les chaines de montagnes en :
▪ Déformations souples continues : les plis
▪ Déformations cassantes discontinues : les failles et les décrochements
‫متواصلة‬
▪ Déformations intermédiaires : chevauchements et nappes de charriages.
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relation avec la tectonique des plaques

1.1. Les déformations souples continues : les plis

 Que représentent les plis, par quoi diffèrent les types de plis ?
Les plis : sont des déformations souples et continues résultant de la flexion ou de la torsion des roches,
les plis peuvent être sous forme (anticlinal) ou (synclinal).
Les types de plis diffère par :
La position du plan axial et le pendage des flans définissent différents types de plis :
Pli droit, déjeté, déversé ou couché.
1.2. Les déformations cassantes discontinues : les failles et les décrochements

Doc:3

 Que représentent les failles et les décrochements, comment identifier une faille normale, une faille
inverse et un décrochement ?

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relation avec la tectonique des plaques

Les failles : sont des déformations cassantes discontinues des couches rocheuses ce sont des cassures
accompagnées d’un déplacement relatif des deux compartiments.

La valeur du décalage s’appelle le rejet, Suivant le type de mouvement relatif des compartiments de de
la faille on distingue :
3
◼ une faille verticale : correspondent à un mouvement vertical des deux bloc sans déplacement
horizontal.
◼ une faille normale: faille le long de laquelle les roches au-dessus du plan de faille se déplacent vers
le bas par rapport aux roches sous le plan de faille. Les failles normales se forment lorsque deux bloc
de roches s’éloignent l’un de l’autre (écartement), en raison d’une distension . La combinaison de
plusieurs failles normales entraine un fossé d’effondrement appelé Grabben.
◼ une faille inverse: faille le long de laquelle les roches au-dessus du plan de faille se déplacent vers
le haut par rapport aux roches sous le plan de faille. Les failles inverses se forment lorsque deux bloc
de roches sont poussés l’un vers l’autre (rapprochement) en raison d’une compression La
combinaison de plusieurs failles inverses entraine un soulèvement appelé Horst.
◼ un décrochement ou faille transformante correspondent à un coulissage horizontal
des deux bloc sans déplacement vertical.

1.3. Les déformations intermédiaires : chevauchements et nappes de


charriages.

 Décrire comment un pli peut évoluer en décrochement puis en nappe de charriage, et définir le terme
chevauchement et nappe de charriage.

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relation avec la tectonique des plaques

Les plis peuvent évoluer en décrochement puis en nappe de charriage :


Suite à des forces compressive latérales non équilibrées, un pli s’étire et se fragmente, ainsi il évolue en
pli- faille, si les contraintes se poursuivent, la partie couchée du pli se détache de son socle et se déplace
sur la surface de la faille.

▪ Lorsque la distance de ce déplacement est de quelques mètres on parle d’un chevauchement. 4

▪ Lorsque la distance du déplacement est très importante de l’ordre des kilomètres on parle de nappe
da charriage.

Un chevauchement : est un déplacement horizontal de l’ordre de quelques mètres d’une unité


géologique au-dessus d’une autre suite à des forces compressives inégales.

Une nappe de charriage : ensemble de terrains rocheux déplacés (unité chevauchante = allochtone) sur
des dizaines de kilomètres et chevauchant d’autres formations rocheuses (dites chevauchées =
autochtone.)

1.4. Les facteurs impliqués dans les déformations voire Doc 6

AABID

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relation avec la tectonique des plaques

Les déformations des roches dans les frontières des plaques sont associées à des facteurs divers :
La composition de la roche. Certaines roches sont cassantes de nature (le calcaire, le gré, le
granite), d’autres plutôt plastiques (les roches argileuses).
La pression et la température : ces facteurs augmentent avec la profondeur au niveau de la
croute terrestre, ce qui modifie le comportement des matériaux. Dans les parties superficielles de 5

la croute, la pression et la température sont moins élevés qu’en profondeur, les déformations sont
généralement cassantes en surface (failles) et sont ductiles en profondeur (plissements).
Le temps : la durée de soumission des roches aux mouvements tectoniques.
Les mouvements tectoniques :
➢ Les failles inverses et les plissements affectent les couches lithosphériques soumises à des
forces compressives.
➢ Les failles normales affectent les roches soumises à des forces de distension latérales. Ce type
de failles se rencontre dans les zones divergentes de la lithosphère (dorsale océanique), ils
apparaissent aussi lors de la phase post orogénique après l’arrêt des forces compressives.

II. Les chaines de subduction et leur relation avec la tectonique des plaques

La subduction est le processus par lequel une plaque lithosphérique océanique plonge sous une autre
plaque généralement moins dense. La cordillère des Andes qui s’étend sur près de 8000km la côte
pacifique de l’Amérique du sud est l’exemple le plus significatif de chaines de subduction.
➔ Quels sont les indices qui permettent de retracer l’histoire géologique de ces chaines
et de les lier au contexte géodynamiques : mouvement des plaques ?

1. Caractéristiques structurales et pétrographiques des Andes

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Phénomènes géologiques accompagnant la formation des chaînes de montagnes et leur
relation avec la tectonique des plaques

 En exploitant le doc 1, déterminer les propriétés structurales et pétrographiques caractérisant la


chaine des Andes ?
 En utilisant le doc 2 et 3, décrire les roches magmatiques caractéristiques des Andes et déterminer
leur structure et l’endroit de leur refroidissement ?

❖ Élément de réponse :

 La coupe géologique des Andes présente des propriétés structurales et pétrographique


suivantes:

▪ Caractéristiques structurales (les déformations tectoniques): représenté essentiellement par


des failles inverse et des plis, indicateurs que la zone est le siège d’une compression.
▪ Caractéristiques pétrographiques (nature des roches) : essentiellement des roches
magmatiques volcaniques (l’andésite) et plutonique (la granodiorite).

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relation avec la tectonique des plaques

 Caractéristiques des roches magmatiques des Andes :

L’andésite : roche grise, poreuse de structure microlitique, constituée de cristaux de différentes


tailles : des phénocristaux (cristaux de grande taille) et des microlites (cristaux microscopiques)
noyés dans une pate vitreuse (du verre).
7
➢ La structure de l’andésite indique qu’il s’agit d’une roche volcanique, le magma qui lui a donné lieu
est parvenu jusqu’en surface ou il s’est refroidi.

La granodiorite : roche de structure grenue formée de grands cristaux soudés sans pate vitreuse. Cette
roche est donc une roche plutonique, Le magma d’origine a été piégé et s’est refroidi les roches en
profondeur sous forme de batholite (pluton).

2. Caractéristiques géophysiques des chaines de subduction

Isotherme : Courbe, ligne imaginaire passant par les points du globe où la température moyenne est la
même.

Foyer d’un séisme ou hypocentre : le point où prend naissance la rupture à l’origine du séisme.

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relation avec la tectonique des plaques

 A partir de l’exploitation du doc 4 et 5, déduire les caractéristiques géologiques et géophysiques


des chaines de subduction.
 Montrer que les caractéristiques sismique, géothermiques et le prisme d’accrétion sont en relation
avec la tectonique des plaques.

❖ Élément de réponse :

 Les caractéristiques géologiques et géophysiques des chaines de subduction :

Les Andes sont situées dans la zone de confrontation entre la plaque du Pacifique et la plaque
sud-américaine. La marge ouest de cette chaine, qualifiée par active est caractérisée par des
activités géologiques particulières, notamment :
▪ La présence de reliefs : coexistence de fosses océaniques profondes (6 à 12km de
profondeur) bordant l’océan et de reliefs de grande altitude bordant le continent.
▪ Une activité Volcanique : volcanisme explosif magma visqueux et riche en gaz) de type
andésitique.
▪ Une activité sismique : Une sismicité importante dont les foyers se répartissent en des
profondeurs différentes, en effet, de la fosse océanique vers le continent, la profondeur des
foyers sismiques augmente suivant un plan incliné sous le continent, ce plan est appelé
plan de Bénioff.

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relation avec la tectonique des plaques

▪ Une anomalie thermique : les isothermes sont inclinés vers la profondeur suivant le plan
de Bénioff, on parle d’anomalie thermique négative.
La cordillère de subduction au niveau du japon montre un autre phénomène géologique :
l’existence d’un ensemble de couches sédimentaires océaniques en écailles accolées de grande
9
altitude formé au niveau de la fosse océanique et qu’on nomme : prisme d’accrétion

 Relation entre les caractéristiques géophysiques et la tectonique des plaques :

Ces caractéristiques sont la conséquence du phénomène de subduction : enfoncement de la lithosphère


océanique sous la lithosphère continentale, en effet :

Le mouvement de la lithosphère océanique qui s’enfonce et heurte la lithosphère continentale, est à


l’origine des foyers sismiques. La disposition oblique de ces foyers indique que l’enfoncement de
la lithosphère océanique se fait de manière inclinée suivant le plan de Bénioff.
La lithosphère océanique qui subit la subduction est ancienne et dense, elle s’est refroidie en
s’éloignant de la dorsale océanique, elle s’enfonce en conservant sa température froide, c’est ce
qui explique les anomalies thermiques négatives des zones de subduction.
Le prisme d’accrétion : au-dessus de la croute océanique, une couche sédimentaire se dépose
et peut atteindre de très fortes épaisseurs. Arrivée au niveau de la subduction, cette couche
butte contre la plaque chevauchante qui agit alors comme un véritable rabot qui fait
accumuler les sédiments meubles sous formes d’écailles plissées et faillées
dont l’ensemble constitue le prisme d’accrétion.

3. Conditions de formation du magma andésitique

Des expériences de fusion partielle réalisées sur la péridotite (roche du manteau) anhydre (sans présence
d’eau) et humide, tout en variant les conditions de température et de pression ont donné les résultats
présentés sur le graphique (a) et (b). Les mêmes graphiques présentent le géotherme au niveau des
zones de subduction. (Un géotherme est une courbe de la variation de température en fonction de la
profondeur. Elle exprime le gradient de température entre la surface et une certaine profondeur)

La figure (c) représente un schéma montrant la relation entre la subduction et la formation du magma
andésitique caractéristique de ces bordures.

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relation avec la tectonique des plaques

Doc 6 : Conditions de formation du magma andésitique dans les zones de subduction :

10

 Fig (a) et (b) : Comparer les résultats de la fusion expérimentale de la péridotite dans les deux états
sec et hydraté. Déduire la condition possible de la fusion partielle de la péridotite dans les zones de
subduction et les valeurs de profondeur et de température correspondante.
 En se basant sur les données précédentes et sur le schéma de la figure (c), montrer que le volcanisme
andésitique et le plutonisme est en relation avec la tectonique des plaques (la subduction).

❖ Élément de réponse :

 Comparaison des résultats de la fusion expérimentale de la péridotite dans les deux états sec
et hydraté.

D’après la figure (a), on observe qu’en absence d’eau, la courbe du gradient géothermique de
la zone de subduction ne coupe pas la courbe de fusion partielle de la péridotite. Donc la
péridotite ne fusionne pas quel que soit la profondeur.
D’après la figure (b), on observe qu’en présence d’eau, les deux courbes se croisent. Donc la
fusion partielle de la péridotite est devenue possible, l’eau a facilité cette fusion du fait de
l’abaissement de la température de la fusion partielle.
❖ La condition obligatoire pour la fusion partielle de la péridotite est la présence d’eau.
❖ La fusion de la péridotite s’établie entre 80 et 10km de profondeur à une température voisine de
1000 à 1100°C.
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relation avec la tectonique des plaques

 Le volcanisme andésitique et le plutonisme, en relation avec (la subduction).

Au cours de la subduction, les roches de la lithosphère océanique plongeante subissent une


augmentation de la température et surtout de la pression, ce qui entraine la libération d’eau
contenue dans les minéraux. Cette eau diffuse à travers le manteau et hydrate la péridotite. 11

Cette hydratation facilite la fusion partielle de la péridotite (100 km) au niveau de la plaque
chevauchante ,le magma formé, de faible densité, monte rapidement vers la surface, soit :
- Il arrive en surface, par des volcans andésitiques, pour donner l’andésite.
- Il se solidifie en profondeur, sous forme de pluton, pour donner la granodiorite.
Ainsi, il s’avère que les manifestations volcaniques et plutoniques sont le résultat de la
subduction (tectonique des plaques), l’arrêt de la subduction entraine l’arrêt des manifestations
magmatiques.

4. Etapes de la formation des chaines de subduction

 En exploitant le doc 7, décrire l’histoire géologique qui a conduit à la formation des chaines des
Andes.

❖ Élément de réponse :

Histoire géologique ayant conduit à la formation des chaines des Andes.

A partir du crétacé (-150MA) et sous l’effet de forces de convergence, la plaque Nazca entre en
confrontation avec la plaque d’Amérique du sud.
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relation avec la tectonique des plaques

La plaque océanique de Nazca étant plus dense s’enfonce en dessous de la plaque continentale
d’Amérique du sud moins dense.
Une fosse océanique associé à un prisme d’accrétion et une activité volcanique intense étant le
résultat de cette subduction.
Les forces de compression qui s’exercent sur la lithosphère continentale entrainent sa déformation, 12

ainsi se forme des plis simples et des failles inverses.


La poursuite des forces compressives (lentes mais de longue durée :de -150 à 6MA) et les
déformations résultantes ont conduit à un raccourcissement avec un épaississement de la croute
continentale et la naissance d’une chaine de montagnes s’étendant sur la marge occidentale du
continent sud –américain.
Les émissions volcaniques s’ajoutent à ce raccourcissement et participent à l’élévations des reliefs.
La formation de cette chaine, due au phénomène de subduction, entre donc dans le cadre dynamique
de la tectonique des plaques.
III. Les chaines d’obduction et leur relation avec la tectonique des plaques
1. Caractéristiques structurales et pétrographiques de la chaine d’Oman
Fig a : Situation de la chaine d'obduction d'Oman
Fig b : Carte géologique simplifiée de la chaine d'Oman (La chaine d’Oman est le plus
grand affleurement des ophiolites dans le monde. Cette affleurement se présente sous
forme de roches allochtones sur une longueur qui dépasse 500km et une largeur de 80 à
100km, son épaisseur atteint 15km, dont 8km constituée de péridotite)

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relation avec la tectonique des plaques

 Fig (a) et (b) : Situer la chaine d’Oman et relever quelques caractéristiques structurales et
pétrographiques de cette chaine.
 Fig (b) et (c)et (d): Préciser ce que suggère la présence de roches constituants l’ophiolite dans la
chaine d’Oman.

❖ Élément de réponse : 13

 La chaine d’Oman est située au sud-est de la péninsule arabique ‫ شبه الجزيرة العربية‬au
nord de Sultanat Oman, elle s’étend sur les bordures du golf Oman.
- Les caractéristiques structurales de cette chaine: surtout des déformations tectoniques sous forme
de nappes de charriage.
- Les caractéristiques pétrographiques : des roches sédimentaires et surtout un complexe rocheux
appelé ophiolite.
 L’ophiolite est un complexe constitué des mêmes roches qui constituent la lithosphère océanique
qui sont : le basalte, la dolérite, le gabbro et la péridotite. L’ophiolite d’Oman est donc une portion de
la lithosphère océanique.

La présence d’ophiolite dans la chaine d’Oman ne peut être expliquée que par la présence d’un
océan ancien entre la plaque arabique et la plaque eurasiatique et un charriage de la croute océanique
sur le continent arabique qui a été portée en altitude. Il s’agit du phénomène d’obduction. La chaine
d’Oman est donc une chaine d’obduction.

2. Etapes de formation de la chaine d’Oman

Doc 2 : Les étapes de formation de la chaine d’Oman

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relation avec la tectonique des plaques

14

On peut résumer les principaux évènements géologiques qu’a connu la chaine d’Oman comme suit :

Etape 1 : Subduction intra-océanique :


Sous l’action des forces compressives, la croute océanique a subi une grande cassure : une faille inverse
suivie d’une subduction intra-océanique (dans l’ancien océan nommé tethys) : la lithosphère océanique
arabique s’enfonce en dessous de la lithosphère océanique Eurasiatique.
Cette subduction, entraine la fermeture progressive du domaine marin, et fait rapprocher la croute
continentale appartenant à la plaque plongeante de la zone de subduction jusqu’à ce que la croute
continentale arrive au niveau de cette frontière.
Etape 2 : Blocage de la subduction
La croute continentale, moins dense que la croute océanique, ne peut pas plonger au-dessous d’une
certaine profondeur sous la croute océanique, ce qui entraine l’arrêt de la subduction.
Etape 3 : Obduction
La poursuite des forces de compression malgré l’arrêt de la subduction se compense par un phénomène
d’obduction : chevauchement de la lithosphère océanique eurasiatique sur la croute continentale
arabique, formant les nappes ophiolitiques (de samail). Pendant cette opération, les sédiments marins
profonds sont poussés par l’ophiolite donnant un prisme d’accrétion en avant de la chaine (nappes de
Hawasna).
Cette accumulation a entrainé l’épaississement de la croûte continentale, provoquant une élévation du
relief et la formation de la chaine Omanaise.
IV. Les chaines de collision et leur relation avec la tectonique des plaques

La convergence des plaques lithosphériques aboutit à la collision de deux masses continentales, et


par conséquent la formation de chaines de montagnes du type chaines de collision. L’himalaya, les
alpes et la chaine du rif au Maroc constituent des exemples de chaines de montagnes de ce type.

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relation avec la tectonique des plaques

➔ Quels sont les indices qui permettent de retracer l’histoire géologique de ces chaines
et de les lier au contexte géodynamiques : mouvement des plaques.

1. Caractéristiques structurales et pétrographiques de la chaine de l’Himalaya

15

❖ Élément de réponse :

 L’Himalaya est un ensemble de chaînes de montagnes intracontinentaux, s'étendant sur plus


de 2 400 km de long et 250 à 400 km de large.

L’himalaya sépare le continent Indien du plateau tibétain dans le Sud de l'Asie. Cette chaine contient
le sommet le plus haut au monde : le mont Everest (8850m).
 D’après la carte et la coupe géologique réalisées dans l’himalaya,

Les caractéristiques structurales sont :

Des déformations tectoniques telles que les plis, les failles, mais surtout des
chevauchements de grande amplitude, qui indiquent un glissement de la croute continentale
Eurasiatique sur la croute Indienne.

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relation avec la tectonique des plaques

Croute continentale très épaisse (racine crustale), sa profondeur dépasse les 60km, on
parle d’une accrétion de la croute continentale

Les caractéristiques pétrographiques :

Affleurement du complexe ophiolitique qui se situe comme une suture entre le continent
16
asiatique et le continent indien.
Des sédiments marins des mers profondes (présence de fossiles comme les radiolaires) et des
sédiments du prisme d’accrétion.
Affleurement de roches métamorphiques
Affleurement de roches magmatiques plutoniques : granite et granodiorite

Conclusions:

La présence de sédiments marin des mers profondes et de l’ophiolite en position entre les deux
continents Indien et Eurasiatique indique la présence d’un ex-océan entre ces deux masses
continentales et qui a disparu suite à une subduction.
En plus de l’ophiolite, il y’a d’autres témoins de la subduction comme la présence des
granodiorites et le prisme d’accrétion.
Les granodiorites preuve que cette plaque était la plaque chevauchante lors de la subduction.
Le chevauchement de la croute continentale Eurasiatique sur la croute continentale Indienne et
l’accrétion de la croute continentale indiquent un phénomène de collision entre les deux masses
continentales
2. Etapes de la formation de la chaine de l’Himalaya

La formation de la chaîne himalaya est une longue histoire qui commence paradoxalement sous la
mer, il y a plus de 250 millions d’années (Ma). A cette époque, l’unique continent de la planète
Terre, la Pangée, se fractionne en deux masses continentales, l’Eurasie au nord et le Gondwana au
sud. Ces deux blocs étaient séparés par la mer Téthys. La figure suivante retrace l’histoire
géologique de cette chaine.

Doc 2 : Model explicatif de formation de la chaine de l’Himalaya

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relation avec la tectonique des plaques

17

 En vous basant sur le document 2 et 3, résumez les étapes de formation de la chaine de l’Himalaya.

❖ Élément de réponse :

La formation de la chaine de l’Himalaya est due à la tectonique des plaques, on peut résumer cette
genèse dans les étapes suivantes :

Etape 1 : Subduction :

L’Inde se détache de l’Afrique suite à l’ouverture de l’Océan Indien et elle dérive vers le nord
est, en direction de l’Eurasie située à plus de 5000 kilomètres, dont elle se rapproche à une
vitesse de l’ordre de 15 à 20 centimètres /an.
Le rétrécissement de la Téthys qui en résulte n’est rendu possible que grâce à la subduction
progressive de la croûte océanique indienne plus dense sous le continent asiatique plus léger.

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Phénomènes géologiques accompagnant la formation des chaînes de montagnes et leur
relation avec la tectonique des plaques

Cette subduction entraine le long des marges sud actives de l’Asie, des activités semblables
à ceux que l’on observe de nos jours en bordure de la Cordillère des Andes : un magmatisme
andésitique, dont la granodiorite et des prismes d’accrétion représentent des témoins.
La marge nord de la plaque Indienne était passive, identifiable par ses structures distensives.

Etape 2 : Blocage de la subduction et obduction : 18

Vers (- 50 Ma), le continent Indien et Eurasiatique, se rejoignent, la subduction prend fin et se


produit alors une obduction.
De la lithosphère océanique du thétys disparu ne reste qu’une petite partie, qui a été prise

« En sandwich » entre les deux masses continentales, actuellement présente sous forme de suture
ophiolitique.

Etape 3 : La collision

Les forces tectoniques compressives horizontaux se poursuivent, ce qui provoque la


poursuite du mouvement de la plaque Indienne vers le nord malgré sa collision avec l’Asie, ce
mouvement est ralenti considérablement (à 5 centimètres / an), parce que la croûte continentale
indienne, trop légère, s’enfonce difficilement sous le continent Asiatique.
Cette collision prolongée entraine d’intenses déformations : des plis, des failles inverses, des
chevauchements profonds et des nappes de charriages. La masse continentale Indienne, et les
sédiments issus de l’ancienne mer sont morcelés ‫ تجزأت‬en grands blocs qui glissent les uns
par rapports aux autres du nord vers le sud.
Le raccourcissement de la croute entraine son épaississement, ce qui conduit à la formation
de la haute chaîne himalayenne qui dépasse 8000m d’altitude et s’enracine sous la terre à près
de 60 kilomètres.

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relation avec la tectonique des plaques

Chapitre 2 : Le métamorphisme et sa relation avec la tectonique des plaques

Les roches métamorphiques affleurent au niveau des zones qui représentent les parties profondes
des chaines de montagnes (récentes et ancienne), En effet ces roches sont portées en surface, suite
au mouvements verticaux ascendants accompagnants l’érosion qui affecte les parties superficielles
19
des chaines. Ces roches sont donc des témoins des conditions physiques qui régnaient au niveau de
la lithosphère au moment de la formation de la chaine de montagne.

I. Caractéristiques structurales et minéralogiques des roches métamorphiques dans


les zones de collision et de subduction
1. Roches métamorphiques témoignant une collision :
1.1 Affleurement des roches métamorphiques dans le bas Limousin

 Décrire la répartition des roches métamorphique dans cette partie des Alpes Françaises.

❖ Élément de réponse :

Les roches métamorphiques les plus rencontrées dans cette chaine de collision sont : les schistes, les
micaschistes et les gneiss (roches métamorphiques).

Ces roches métamorphiques sont liées à des roches magmatiques (le granite) et à une intense
déformation cassante (failles).
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relation avec la tectonique des plaques

1.2 Caractéristiques structurales, minéralogiques et chimiques

20

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relation avec la tectonique des plaques

 Observer ces différentes roches (à l’œil nu et avec la loupe à main) et identifier leurs
caractéristiques. Compléter vos observations en utilisant les données de la figure (a).

 Les schistes, les micaschistes et les gneiss présentent des structures caractéristiques : la schistosité et
la foliation, en vous basant sur vos observations et la fig (a) et (c), définir ces structures, à l’œil nu et à
21
l’échelle microscopique (lame mince).
 En vous basant sur la fig (a) et (b), comparez les caractéristiques structurales, la composition
minéralogique et chimique des roches métamorphiques avec les roches argileuses. Que peut-on
conclure quant à l’origine des roches métamorphiques (schiste, micaschiste et gneiss) rencontrés dans
les zones de collision.

❖ Élément de réponse :

/ La schistosité et la foliation sont deux structures caractéristiques des roches métamorphiques

La schistosité : A l’œil nu, la schistosité correspond à un ensemble de plans subparallèles selon


lesquels les roches schistosées se débitent (se clivent) facilement en feuillets plus ou moins épais.

- En lame mince, la schistosité représente une structure orientée ou les minéraux sont étirés et alignés
dans la même direction. (Le plan de schistosité s'ouvre facilement car il s'agit d'une discontinuité
mécanique).

La foliation : A l’œil nu, la foliation représente l’aspect rubané sous forme de niveaux claires alternant
avec des bandes sombres.

- En lame mince, la foliation représente une différence nette de minéralogie des différents feuillets,
aboutissant à l'alternance de feuillets contenant des minéraux clairs et des feuillets de minéraux claires.
(Foliation = réorganisation et réorientation minéralogique le long de plans, donc concept mécanique et
minéralogique).

 Comparaison structurale, minéralogique et chimique des roches métamorphiques avec la roche argileuse :

Comparaison structurale et minéralogique : En allant de la roche argileuse au gneiss passant


par le schiste et le micaschiste, la structure et la composition minéralogique des roches changent,
il y’a disparition du litage et des minéraux caractéristiques de l’argile (Kaolinite, séricite et

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relation avec la tectonique des plaques
chlorite) et apparition de la schistosité puis la foliation et de nouveaux minéraux avec une
augmentation progressive de leur taille
Comparaison chimique : Les schistes, les micaschistes et le gneiss ont presque la même
composition chimique que celle des roches argileuses. On note une diminution de la teneur en
eau de l’argile vers le schiste.
▪ Conclusion: 22

Puisque les roches métamorphiques des zones de collision (schiste, micaschiste et gneiss) ont la même
composition chimique que celle des roches sédimentaires argileuses, on peut conclure que ces roches
métamorphiques dérivent l’une de l’autre et tous de la même roche mère : l’argile. La différence
structurale et minéralogique entre elles revient au degrés de transformation (métamorphisme) qu’à
subit chacune d’elle.

2. Roches métamorphiques témoignant une subduction :

Doc 3 : Caractéristiques des roches métamorphiques des zones de subduction

Les zones de subductions actuelles sont caractérisées par des conditions favorables à la formation de roches
métamorphiques, mais il est difficile de les observer et de les étudier parce qu’ils se trouvent en profondeur,
pour surmonter cette difficulté, on étudie les roches métamorphiques qui affleurent dans les anciens domaines
de subduction.

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 Fig a : Décrire la répartition des roches métamorphiques dans cette partie des Alpes qui témoigne une 23

ancienne subduction.

 Fig b : Que peut-on conclure de la comparaison de la composition minéralogique et la structure du


gabbro et de chacune des roches métamorphiques témoignant une zone de subduction

 En se basant sur la fig (b) et (c), comparer la composition chimique des roches métamorphiques avec
les roches ophiolitiques. Que peut-on conclure quant à l’origine des roches métamorphiques (schiste
bleu, éclogite) rencontrés dans les zones de subduction.

❖ Élément de réponse :

 Description de la répartition des roches métamorphiques dans cette partie des Alpes :
L’étude des roches affleurant dans cette partie des Alpes, révèle une zonation dans la répartition
des roches métamorphiques : on passe graduellement des schistes verts aux schistes bleus,
puis à l’éclogite. Ces roches métamorphiques affleurent au voisinage des roches ophiolitiques (roches
magmatiques de la croute océanique ancienne).

 Composition minéralogique et structure et conclusion:

- Le gabbro est constitué de plagioclase et de pyroxène, sa structure est grenue.


- Le schiste bleu est constitué de glaucophane et d’épidote, il présente une structure orientée : la
schistosité.
- L’éclogite est caractérisée par les grenats et l’épidote, sans structure particulière.
Conclusion : la composition minéralogique et structurale de ces trois roches est différente.

 Comparaison de la composition chimique :

La composition chimique du schiste bleu et de l’éclogite est très proche de celle du gabbro et du
basalte.

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 Conclusion :

Le schiste bleu et l’éclogite (et aussi le schiste vert) sont des roches métamorphiques qui dérivent des roches
magmatiques de la croute océanique (le basalte ou le gabbro), ils ont subi une transformation dans leur
composition minéralogique et leur structure, sans modification de la composition chimique.
24
II. Les facteurs qui interviennent dans le phénomène du métamorphisme
• Quels sont les facteurs responsables de la formation de ces roches ?

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25

 Décrire les résultats de l’expérience de Daubrée (doc 1) et établir la relation entre cette expérience et
la schistosité caractérisant les roches métamorphiques

 En vous appuyant sur les données du doc 2, précisez l’action de la température sur les minéraux.
 En se basant sur le doc 3 expliquez la différence de composition minéralogique entre les roches
métamorphiques.
 Résumez les causes de variation des conditions de métamorphisme dans la nature.
 Tenant compte de toutes les informations précédentes, définir le phénomène de métamorphisme.

❖ Élément de réponse :

 Description des résultats de l’expérience de Daubrée et la relation entre cette expérience et la


schistosité caractérisant les roches métamorphiques :
 Sous l’action de la pression élevée, les paillettes de mica s’orientent dans la même direction,
perpendiculairement à la direction de la pression, une schistosité apparait, ainsi l’argile se transforme
en schiste.
 La schistosité caractéristique des roches métamorphiques est due à une pression élevée qui a affecté
ces roches.
 Action de la température sur les minéraux.
Sous l’action de la température élevée, les minéraux se déshydratent (perdent l’eau contenu dans leur
composition chimique) ainsi ils se transforment à l’état solide en d’autres minéraux nouvellement
formés. La température est donc un facteur qui modifie la composition minéralogique des roches
d’origine.

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 Explication de la différence de composition minéralogique entre les roches métamorphiques :


 Lorsque les minéraux d’une roche sont portés à l’action combinée de la température et de la
pression, ils deviennent instables dans les nouvelles conditions, ainsi ils se déshydratent et subissent
une modification à l’état solide du système cristallin (forme géométriques) pour devenir plus denses,
ainsi les minéraux anciens se transforment en de nouveaux minéraux plus en équilibre avec les 26

nouveaux facteurs.
 La différence minéralogique observée lorsqu’on passe d’une roche métamorphique à une autre
s’explique par le fait que chaque roche a subi des conditions de températures et de pression qui lui sont
propres et qui ont permis l’apparition de minéraux bien déterminés stables dans ces conditions.

 Les causes de variation des conditions de métamorphisme dans la nature :

La pression et la température sont les deux facteurs essentiels qui contrôlent le type et le degré
de métamorphisme dans la nature, ces deux facteurs varient selon :

 La profondeur : la température et la pression augmentent en fonction de la profondeur ; les roches


vont subir donc des degrés croissants de métamorphisme en s’enfonçant en profondeur.
 Le cadre géodynamique de la lithosphère : une roche située dans une zone de subduction va subir des
conditions de métamorphisme propres différentes des conditions d’une autre roche soumise à une
collision.

 Définition du métamorphisme

Le métamorphisme est l’ensemble des transformations structurales et minéralogiques à l’état solide d’une
roche préexistante (sédimentaire ou magmatique ou métamorphique) sous l’effet de la variation des
facteurs physiques : la pression et la température.

III. Notion de minéral indicateur, de séquence et de faciès métamorphique

Les roches métamorphiques résultent de la transformation, à l’état solide, de roches préexistantes sous
l’action de la pression et de la température. Lors du métamorphisme, des minéraux apparaissent et
d’autres disparaissent suivant les conditions de pression et de température.

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▪ Comment, la composition minéralogique d’une roche métamorphique peut-elle nous renseigner sur
les conditions de pression et de température qui ont régné lors de la formation de cette roche et par
suite, évaluer le degré du métamorphisme ?
1. Notion de minéral indicateur et de domaine de stabilité :
27

 A partir du diagramme de pression et de température du doc 1, dégager les domaines de stabilité de


pression et de température de chaque minéral des silicates d’alumine, déduire pour chaque minéral les
conditions qu’il caractérise. (Rédiger vos réponses sous forme d’un tableau).
 Déterminer les conditions de pression et de température convenable pour l’apparition des trois
silicates d’alumine dans une roche.
 Définir : champ de stabilité d’un minéral, minéral indicateur (index) et déterminer l’importance des
minéraux indicateurs.

❖ Élément de réponse :

 Les domaines de stabilité de pression et de température de chaque minéral des silicates d’alumine
et les conditions qu’il caractérise : (tableau).

 Les conditions de pression et de température convenable pour l’apparition des trois silicates
d’alumine dans une roche :
Ce sont les conditions correspondantes au point triple (point d’intersection des trois lignes
séparant les domaines de stabilité du disthène, sillimanite et andalousite) :

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 Définitions :

 Le champ (ou le domaine) de stabilité d’un minéral : Ensemble des conditions de pression et de
température dans lesquelles apparait un minérale et se maintient (reste stable). Ces conditions peuvent
être déterminées expérimentalement.
28

 Un minéral indicateur (=index) : est un minéral qui a un champ de stabilité limité, il apparait dans
des
conditions précises de pression et de température.

 La présence d’un minéral index dans une roche métamorphique permet de reconstituer les conditions
de pression et de température subies par la roche qui le renferme. Le minéral index est une mémoire des
conditions de métamorphisme.

2. Notion de séquence et de faciès métamorphique :

Doc 3 : Faciès métamorphique


Afin de déterminer les pressions et les températures correspondants à la stabilité des minéraux
indicateurs, Escola a soumis le basalte à des conditions de pression et de température variables.
L’association d’un ensemble de minéraux indicateurs en fonction de la pression et de la température
détermine des domaines bien précis appelés faciès de métamorphisme. Les différents faciès prennent le
nom des roches métamorphiques de composition basaltique c’est-à-dire des roches résultants de la
transformation du basalte dans les différentes conditions de pression et de température.
Si on applique les mêmes conditions de pression et de température correspondant à un faciès déterminé
sur une autre roche, on obtient un autre ensemble minéralogique, l’argile par exemple, se transforme,
dans le faciès de schiste bleu en micaschiste à glaucophane et se transforme, dans le faciès des
amphibolites en micaschiste à disthène ou à sillimanite.
Ainsi chaque faciès regroupe un ensemble de roches ayant subi un métamorphisme dans des conditions
de pression et de température voisines malgré la différence de leur composition.
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relation avec la tectonique des plaques

 Définir à
partir du
document 2 et 3
les notions
suivantes :
29
séquence
métamorphique
et faciès
métamorphique.

❖ Élément de réponse :
Une séquence métamorphique est un ensemble de roches métamorphiques, issues d’une même
roche originelle elles ont une composition chimique quasi identique mais une structure et une
composition minéralogique différente car elles ont subi des degrés différents de métamorphisme.
Un faciès métamorphique définit un ensemble minéralogique typique pour un certain domaine
de pression et de température. En effet, chaque faciès est représenté par un ensemble de
minéraux indicateurs, exemple : le faciès à éclogite est représenté par l’association minérale :
jadéite + grenat. Le faciès métamorphique est une notion bien pratique qui permet de regrouper
des roches d’origines différentes mais soumises à des intervalles de pression et température
données, indépendamment de leur composition chimique. Une roche, qu’elle soit, basaltique ou
argileuse soumise par exemple à une pression et température déterminée (200<P<1150MPa et
420 <T<680°C) aura un faciès d’amphibolite.
IV. Types de métamorphismes et leurs relations avec la tectonique des plaques

Le métamorphisme est un phénomène minéralogique régi par la pression et la température, en plus du


facteur tectonique. Il existe donc un lien spatio-temporel étroit entre le métamorphisme et la formation
des chaines de montagnes ?

➔ Comment les données minéralogiques permettent-elles de reconstituer les mouvements des


roches métamorphiques et leur évolution dans l’espace et dans le temps ?

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relation avec la tectonique des plaques

1. Les types de métamorphismes en relation avec les types de chaines de montagnes.

30

❖ Élément de réponse :

 Le domaine du métamorphisme est encadré par les trop basses températures et les hautes pression
(domaine non réalisé dans la nature), le domaine de la diagenèse (domaine de consolidation des
sédiments pour donner des roches sédimentaires) et le domaine de fusion partielle (domaine d’apparition
d’un magma). Le métamorphisme est strictement limité à des transformations à l’état solide.

 Les types de métamorphismes :

Selon l’importance de la température et de la pression, on distingue trois types de métamorphismes :

 Le métamorphisme dynamique : caractérisé par une basse température et une haute pression. Ce
type de métamorphisme se développe dans les zones de subduction. En effet, dans ces zones le facteur
pression est plus dominant, en lien avec la profondeur, alors que le gradient thermique est faible. Les
roches de la lithosphère océanique plongeante subissent un métamorphisme dynamique au cours de leur
enfouissement en profondeur.

 Le métamorphisme thermique = métamorphisme de contact : caractérisé par une haute


température et une basse pression. Ce type de métamorphisme se développe au contact d'un granite
intrusif. C'est principalement la température qui intervient, c’est la chaleur du magma qui est responsable
de la transformation des roches qui l’entourent formant une auréole de métamorphisme.

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relation avec la tectonique des plaques

 Le métamorphisme thermodynamique = métamorphisme général = régional :


caractérisé par une haute température et une haute pression. Ce type de métamorphisme se développe
dans les racines des chaines de collision et affecte les roches de la lithosphère continentale soumise à
l’effet combiné de la pression et de la température dû à la collision.

2. Le métamorphisme dynamique des zones de subduction 31

Doc 2 : Le trajet d’une roche de la lithosphère océanique au cours de la subduction

A partir de l’exploitation des observations de terrain, des données chimiques, des observations
microscopiques, on peut reconstituer le déplacement de la roche dans les domaines de pression et de
température en fonction du temps, c’est le trajet P, T, t.
La figure (a) reconstitue le trajet P, T, t d’une roche magmatique (le gabbro) dès sa naissance au niveau
de la dorsale médio-océanique jusqu’à son enfouissement dans une zone de subduction.
La figure (b) propose un model spatial explicatif de ce trajet.

❖ Élément de réponse :

 On peut résumer le devenir du gabbro comme suit :

 Le gabbro, roche magmatique plutonique nait au niveau de la dorsale médio-océanique à une


température d’environ 1000°C.

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relation avec la tectonique des plaques

 Sous l’action des mouvements tectoniques de distension au niveau de la dorsale médioocéanique, le


gabbro, qui constitue une partie de la lithosphère océanique, s'éloigne de l'axe de la dorsale, ainsi sa
température diminue, sa densité augmente progressivement. Les minéraux du gabbro (Plagioclase +
pyroxène) deviennent instables dans les nouvelles conditions de pression et de température, ils se
transforment en d’autres minéraux (chlorite + actinote) caractéristique du faciès du schiste vert. 32

 Lorsque la lithosphère océanique arrive au niveau de la marge de subduction compressive, le schiste


vert s’enfoui en profondeur sous la lithosphère continentale, sa pression augmente rapidement alors que
sa température varie peu. Ces nouvelles conditions physiques sont à l’origine de réactions minéralogiques
successives (décrites dans la fig c), le schiste vert se transforme alors en schiste bleu puis en éclogite.

 La série métamorphique du métamorphisme dynamique de subduction :

 Les réactions minéralogiques qui surviennent dans les roches de la croute océanique soumise au
métamorphisme dynamique lors de leur enfoncement libèrent de l’eau. Cette eau diffuse à travers le
manteau et hydrate la péridotite, ce qui facilite la fusion partielle de la péridotite de la plaque
chevauchante et la formation d’un magma andésitique.
Déduction : La subduction entraine un métamorphisme dynamique de la croute enfouie, ce
dernier entraine la formation des magmas andésitique. Donc le métamorphisme et le magmatisme sont
le résultat de la tectonique des plaques.

3. Le métamorphisme thermodynamique des zones de collision

Doc 3 : Le trajet d’une roche de la lithosphère continentale au cours de la collision


La figure (a) reconstitue le trajet P, T, t d’une roche de la croute continentale (une argile par exemple)
dans une frontière de collision, La figure (b) propose un model spatial explicatif de ce trajet.

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33

❖ Élément de réponse :

Les transformations subis par la roche de la croute terrestre située dans une frontière de
collision.

 Dans les zones de collision, les forces de compression provoquent l'enfouissement d'une partie des
roches de la croûte continentale sous une autre croûte continentale, l’empilement d’unités crustales
entraine une augmentation de la température et de la pression des roches qui les constituent.

 Cette augmentation simultanée de la valeur de la pression et de la température provoque un


métamorphisme prograde (métamorphisme dont le degré augmente progressivement) des roches de la
croûte crustale pour se trouver dans le faciès du schiste vert puis dans le faciès d’amphibolite. Une roche
argileuse se transforme donc en schiste puis en micaschiste puis en gneiss.
 Lorsque les contraintes compressives s’arrêtent, la montagne « s’étale »sous son propre poids, il en
résulte une extension. Cette tectonique distensives combinée avec l’érosion sont responsables de
l’amincissement de la croute, ce qui amène, près de la surface, les roches métamorphiques qui étaient en
profondeur. Cette remontée est accompagnée par un métamorphisme rétrograde, à intensité décroissante

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Bilan de l’activité

34

Chapitre 3 : Le granite d’anatexie et le granite intrusif et leur relation respective avec le


métamorphisme régional et le métamorphisme de contact

Les granites représentent la majorité des roches qui constituent la croute continentale à la surface de la
terre. Les observations de terrain montrent souvent un lien géographique entre les roches granitiques et
les roches métamorphiques.

On identifie deux types de granites : le granite d’anatexie et le granite intrusif :

➔ Quelles sont les caractéristiques du granite intrusif et quelle est sa relation avec les roches
métamorphiques avoisinantes ?

➔ Comment peut-on identifier un granite d’anatexie d’un granite intrusif ?

I. Le granite d’anatexie et sa relation avec le métamorphisme régional :


1) Le granite d’anatexie et sa relation avec le métamorphisme régional :

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relation avec la tectonique des plaques

35

 En exploitant les données des figures (a) et (b) du document 1, Décrire comment apparait le
granite d’anatexie au niveau de la carte géologique et de l’affleurement.
 Identifier, la structure des roches du doc 2, quelles informations peut-on tirer de ces types de structures ?
 Que peut-on déduire de cette étude quant à l’origine du granite d’anatexie ?

❖ Élément de réponse :

 L’observation de terrain montre que :

 Le granite d’anatexie se présente sous forme de petits massifs étalés sur une grande surface.
 Présente une proximité géographique avec des roches métamorphiques du métamorphisme régional
(schistes, micaschistes et gneiss).

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relation avec la tectonique des plaques

 Le contact entre le granite et les roches métamorphiques encaissantes (avoisinantes) est progressif et
diffus, le granite est entouré par la migmatite, mélange rocheux constitué de lits clairs de composition
granitiques et des lits sombres de composition gneissique.

 La structure du granite et des roches encaissantes :


36

 Le granite a une structure grenue : cristaux de grandes tailles soudées, ce qui indique que le granite
est une roche magmatique, issue d’un magma qui a connu un refroidissement lent en profondeur de la
croute continentale.

 Le gneiss a une structure foliée (alternance de lits de minéraux sombres et clairs), c’est une roche
métamorphique issue de la transformation à l’état solide d’une roche préexistante sous l’effet poussé
d’une haute pression et haute température.

 La migmatite est une roche qui présente une structure mixte : grenue et foliée, donc c’est une formation
mélange : magmatique (lits grenus) et métamorphique (lits foliés)

 Déductions et origine du granite d’anatexie :

 La composition chimique du granite est très proche de celle des roches métamorphiques qui l’entoure,
cette ressemblance indique que le granite et les roches métamorphiques ont la même
origine. La légère différence dans la composition minéralogique indique que ces roches ont subi
des degrés différents de température et de pression.

 Le passage progressif des roches de haut métamorphiques (gneiss) au granite d'anatexie par
l'intermédiaire de la migmatite révèle le lien de parenté entre le gneiss et le granite et indique
que le granite représente le stade extrême de la transformation poussée du gneiss dans le cadre
d’un métamorphisme régional.

 Le gneiss a subi une fusion à la base du magma qui a donné


naissance au granite d’anatexie.

2) Le granite intrusif et sa relation avec le métamorphisme thermique :

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relation avec la tectonique des plaques

37

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relation avec la tectonique des plaques

❖ Élément de réponse :

 Au niveau de la carte et de la coupe géologique, le granite de Zaêr:

➢ Se pressente sous forme d’un seul massif elliptique avec une étendue géographique limité
(moins de 10km2). 38

➢ Présente des limites nettes, la zone de contact du granite avec les roches métamorphiques
adjacentes (avoisinantes) ne contient pas de faciès de transition (mélange de roche
métamorphique et granitiques comme la migmatite).

➢ Se présente dans une position discordante avec les couches avoisinantes, il n’est
pas affecté par la déformation, mais il recoupe les formations plissées (l’anticlinal) comme un
intrus qui a digéré et a occupé la place du flan SE de l’anticlinal, ce qui indique que le granite de
Zaêr est introduit dans les couches postérieurement (plus récent) aux contraintes qui étaient à
l’origine du plissement.

➢ Entouré d'une ceinture étroite ne dépassant pas 2 Km de roches métamorphiques. Cette


ceinture est appelée auréole de métamorphisme

➢ Entouré d’une faille normale

 En s’approchant du granite intrusif de Zaêr, on note :

➢ Une modification de la composition minéralogique des roches, il y’a disparition de minéraux


indicateurs de faible degré de métamorphisme (comme la séricite et la chlorite) et apparition de
minéraux indicateurs d’un degré élevé de métamorphisme (comme l’andalousite et la cordiérite).
➢ Une augmentation de la taille des minéraux avec une disparition de leur orientation.
➢ A la limite du massif granitique, on rencontre des enclaves : cornéenne emprisonné dans la
matière granitique.

 L’emplacement des roches R2 et R3 sur le graphique pression- température :

➢ Le schiste R2 contient de la biotite et l’andalousite, et ne renferme pas la cordiérite, le domaine de


stabilité de ces minéraux sera entre la courbe 1 et 2 dans le domaine de stabilité de l’andalousite.

➢ La cornéenne R3 renferme la biotite, l’andalousite et la cordiérite, le domaine de stabilité de ces


minéraux sera à droite de la courbe 2 dans le domaine de stabilité de l’andalousite (voir fig g)
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 Valeurs de pression et température qu’a subi les roches


R2 et R3 :

39

 Evolution des facteurs de métamorphisme en se dirigeant de la roche R2 à R3 :


La succession d’apparition de minéraux lorsqu’on passe de la roche R2 à R3 (donc en s’approchant du
granite), indique une augmentation progressive de la température avec une diminution faible de la
pression.

 Les témoins qui indiquent que le métamorphisme autours du granite est de type thermique et
justification de la nomination « métamorphisme de contact ».

 L’absence d’orientation des minéraux dans les roches hautement métamorphisées, indique que ces
roches ont subi une faible pression

 La présence de la cornéenne, faciès caractéristique du métamorphisme de haute


température et basse pression.

 Les assemblages minéralogiques caractéristique des roches R2 et R3 témoignent que ces


roches ont subi une faible pression et une haute température (P<4kbar et T>360°C).
Ces indices prouvent que le métamorphisme de l’auréole est de type thermique (basse pression,
haute température), et que le flux de chaleur est issu du massif granitique, c’est la raison pour
laquelle on parle de « métamorphisme de contact ».

 La relation entre le granite de Zaêr et l’auréole de métamorphisme. Lorsque le magma granitique,


encore très chaud, est introduit dans une séquence de roches froides, il y’a transfert de la chaleur et
«cuisson » des roches de bordure créant une ceinture de métamorphisme thermique. L’auréole
métamorphique de contact est donc le résultat de l’intrusion granitique.

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3) Comparaison entre le granite intrusif le granite d’anatexie :

Comparer, par le moyen d’un tableau, entre le granite intrusif et le granite d’anatexie.

40

II. La granitisation et sa relation avec la tectonique des plaques

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relation avec la tectonique des plaques

41

 Analyser l’expérience du doc 1. Définir les termes suivant : liquide anatectique, température
anatectique et anatexie.
 A partir du document 2 et 3, établir la relation entre les chaines de collision et le phénomène
d’anatexie.
 Réaliser un schéma global explicatif de la formation du granite d’anatexie et le granite intrusif
et leur relation avec le métamorphisme avoisinant.

❖ Élément de réponse :

 Sous l’effet de la pression et surtout de la température élevée, les roches argileuses fondent
partiellement, ce qui engendre un liquide anatectique de composition chimique stable, quelle que
soit la roche mère d’origine, et qui donne, après son refroidissement des roches granitiques.
Liquide anatectique : liquide primaire issu de la fusion de roches sédimentaires, caractérisé par
une composition chimique stable, quelle que soit la roche mère d’origine.
Température anatectique : température correspondante au début de fusion partielle de roches
sédimentaires, elle est d’environ 700°C.
Anatexie : Processus de fusion partielle (source de la migmatite), ou totale des roches (source
du granite d’anatexie) suite à l’élévation très importante de la température ou à un
enfouissement profond.

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Phénomènes géologiques accompagnant la formation des chaînes de montagnes et leur
relation avec la tectonique des plaques

 La relation entre les chaines de collision et le phénomène d’anatexie :

 La collision entre deux plaques portant des continents amène des fragments de la croûte
continentale à des profondeurs de l’ordre de 50 à 70 km où elles subissent des conditions de
pression et de température particulières. Les roches mères se transforment (métamorphisme 42

régional) et deviennent des roches métamorphiques dont le gneiss constitue le degré le plus
poussé.
 Après la phase orogénique (fin de la formation de la chaine), la racine crustale formé de
gneiss métamorphisé remonte, alors sa pression diminue mais sa température reste élevée, ces
nouveaux conditions entrainent un phénomène d’anatexie:

Si la fusion partielle du gneiss n’est pas importante, les gouttes liquides formées restent
emprisonnées dans la masse solide donnant naissance à la migmatite : mélange de lits
gneissiques et de lits granitiques.
Si la fusion partielle du gneiss est plus importante, voire totale, les produits de la fusion
peuvent se rassembler pour former un magma de composition granitique.

 Le magma granitique formé suite à l’anatexie peut :

Se refroidir sur place pour donner un granite d’anatexie avoisinant les migmatites.
Migrer vers la surface sans y arriver pour donner un granite intrusif. La migration est dû
à la densité relativement faible du magma à travers les cassures (failles normales) de la
croûte terrestre.

 Schéma global explicatif de la formation du granite d’anatexie et du granite intrusif et leur


relation avec le métamorphisme avoisinant

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relation avec la tectonique des plaques

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