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Biochimie II Jadot
Objectif du cours : étudier le métabolisme.
Métabolisme ENERGETIQUE.
Approche réductionniste : bénéfices et risques. On va tout voir de manière totalement isolé, alors
qu’en réalité, tout est en relation.
1)1) Métabolisme
Métabolisme: vue
: vued’ensemble
d’ensembleetetnotion
notiondede« «couplage
couplage» »
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Ex : utilisation de sucres.
Intérêt ? Dans une cellule les 2 réactions ne sont pas toujours l’une a coté de l’autre, les processus ne se
déroulent pas nécessairement au même endroit ou au même moment.
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L’adénosine peut devenir une adénylate (phosphorylée) : AMP, ADP, ATP.
Dans l’ATP, on retrouve deux liaisons pyrophosphates (vagues rouges) qui sont riches en énergie.
Il y a bien 3 P dans l’ATP mais que 2 des liaisons sont riches en énergie.
AMP : le seul P restant est engagé dans une liaison ester simple qui n’est pas particulièrement riche en
énergie.
Nucléosides di- et triphosphate : propriété qu’a l’ATP est retrouvée à l’identique avec les autres
nucléotides. NDP, NTP, ..
Parfois on utilise du GTP, de l’UTP, ..
Pour construire le glycogène on utilise de l’UTP, de la même manière qu’on utilise l’ATP.
3) Les coenzymes :
3.1) Nicotinamide adénine dinucléotide = NAD
Les coenzymes nicotiniques NAD+/NADH (et NADP+/NADPH) contribuent au couplage de réactions d’oxydo-
réductions.
Vitamine B3 : niacine
Couple acide nicotinique – nicotinamide.
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Pellagre = carence en nicotinamide.
La forme réduite des coenzymes nicotiniques correspond à la forme oxydée ayant « accepté » deux
électrons et un proton (soit un hydrure H-)
Pour obtenir NADH, il faut accueillir 2 électrons sur la base nucléotidique et 1 proton. Le 2e
proton est libéré. D’où le + H+.
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Rien n’est libéré : les deux électrons et deux protons sont dans la molécule réduite.
Quinones : possibilité de perdre leur électron et donner à un Oxygène -> formation de O=O. (processus
accidentel ) Anion super oxyde (famille des ROS, espèce ox deriv des oses) Ultra réactif. (Stress
oxydatif).
4) Oxphos :
Processus métaboliques qui correspondent à des mécanismes
permettant d’utiliser des sources d’énergie.
Stocks d’énergie (organisme ou alimentation)
Catabolisées
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Flèches turquoises = réactions d’oxydation de substrat couplées à la réduction d’un coenzyme. Réduction
d’un coenzyme conférer un paquet d’énergie.
Accumulation et convergence dans le mécanisme
de phosphorylation oxydative.
Phosphorylation oxydative :
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mitochondriale. On produit la majorité des coenzymes réduits à l’intérieur de la mitochondrie, les autres
devront venir du cytosol.
4. 2e couplage : la phosphorylation d’ADP en ATP. Trouver les 30 KJ/mol pour la réaction. (couplage
avec le reflux des protons) Processus endergonique.
Lorsque l’énergie est présente en abondance : alimentation d’une turbine et augmenter le niveau d’eau
dans le bassin supérieur ; (pompage de protons)
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M = mitochondrie, C = cytosol.
5) La chaine respiratoire :
L’oxydation de NADH en NAD+ = porte d’entrée Utilisation des 2 e- qui vont être utilisés pour
transformer A en AH2. Etc. Jusqu’a Z en Zh2 et création d’H2O.
Chaine de transfert des électrons/ chaine respiratoire. Turquoise = flux des électrons. => Processus
exergonique.
Utilisation progressive de l’énergie pour construire le gradient de protons.
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4 grandes catégories :
2. Ubiquinone (coenzyme Q) :
Famille des Terpénoïdes, constitué de plusieurs unités
isoprènes.
Longue queue hydrophobe associée à cette structure
cyclique.
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Il existe des cytochromes, qui vont appartenir à 3 grandes familles : A, B et C en fonction de l’hème
utilisée. Et dans ces familles, plusieurs numéros !
Rappel du cours précédant : Coenzymes réduits : produits par redox et catabolisassions de nutriments en
particulier. Coenzyme réduit : emmagasine l’énergie.
Processus exergonique : oxydation des coenzymes Utilisé pour le flux de protons, ensuite ces protons
refluent au niveau de protéines qui permettent ce refus (ex atp synthase) où l’énergie de ce reflux de
protons est exploitée pour construire des liaisons phosphate dans des molécules d’ATP.
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Deux questions :
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Ordre d’intervention des cytochromes :
1. Potentiel redox :
Tout ces intervenants qui participent au flux électronique ont leur caractéristiques propres. Une de ces
caractéristique est le potentiel redox, mesure de la propension relative qu’aura une molécule à
accepter/capter des électrons.
Tout ces intervenant n’ont pas le même potentiel redox. Ce potentiel est d’autant plus élevé que la
molécule est oxydante.
L’élément le plus oxydant est l’oxygène.
Les électrons vont dans le sens croissant des potentiels redox (sauf situation pathologique) trajet
irréversible et unidirectionnel.
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2. Organisation architecturale de la chaine de transfert des électrons :
Organisation en grand complexes, qui sont en quelque sorte des structures figées,
On distingue 4 grands complexes (I, II, III, IV)
3. Le coenzyme Q est particulier car il est lipidique et donc diffusible. Récolte les électrons des
complexes I et II puis les envoie au complexe III.
Q accepte les électrons soit de NADH soit succinate : convergence de 2 flux électronique.
Chaine respiratoire en Y avec 2 portes d’entrée . NADH et succinate. (en réalité c’est plus compliqué, il
y en à plus)
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4. Structures avec beaucoup d’intervenants.
NADH déshydrogénase (complexe I) Activité biologique est de permettre l’oxydation du NADH en NAD+.
4 grands complexes et 2 intermédiaires (coenzyme Q et cytochrome c)
Couplage de flux
électronique et
pompage de protons.
Équation : met en
relation 𝛥G (valeur de
l’énergie rendue
disponible par le flux)
Il faut savoir à
combien d’e- on
s’intéresse (n), signe -
car exergonique
F = cste de faraday
et 𝛥E = différence
de potentiel redox.
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2 portes d’entrée.
6) Le complexe I :
NADH + H+ NAD+
FMN
Les électrons passent par une série de centres
fer-souffres.
Accepteur final = coenzyme Q
Besoin de 2 H+ pour former la forme reduite QH2.
Flux de H+ rendu possible par le trajet
électronique. processus consommateur
d’énergie, envoyer des protons vers la membrane,
construction d’un gradient de protons.
Le trajet électronique de 2 électrons autorise le
pompage de 4 électrons.
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7) Complexe II, succinate déshydrogénase :
8) Complexe III :
Pour 2e transportée 4 H+ pompés.
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8.1) Simplification du fonctionnement du cycle de l’ubiquinone :
Décrit le fonctionnement du complexe III.
Le coenzyme Q participe au
fonctionnement du flux électronique
du complexe III. On retrouve des
cytochromes B, C1 et cytochrome C à
l’extérieur qui est en attente des
électrons.
L’ubiquinone peut participer au flux
électrons par électrons.
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10) La théorie chimio-osmotique :
Gradient électrochimique et force proton-motrice.
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10.2) Notion de couplage mitochondrial :
Le couplage mitochondriale se rapporte
en fait au lien qui existe entre d’une
part la respiration (càd la
consommation d’O2, le fonctionnement
de la chaîne respiratoire)et d’autre
part la phosphorylation (càd le
fonctionnement de l’ATP synthase). En
d’autres mots, on a un couplage entre
la chaîne respiratoire qui construit le
gradient électrochimique et la
phosphorylation de l’ATP qui le «
consomme » (utilise la force proton-
motrice).
Couplage entre la chaîne respiratoire et la phosphorylation de l’atp (qui utilise la force proton motrice)
Si on bloque le flux électronique, il n’y a pas de phosphorylation de l’atp.
2 ordonnées :
Mesurer la consommation d’O (g) et la synthèse d’ATP (d)
b) ajout d’oligomycine (et pas CN-) : inhibiteur de l’atp synthase. Arrêt de la synthèse d’ATP, Ajout du DNP :
respiration reprend alors que l’atp synthase est toujours inhibée. Illustration d’un découplage ! (atypique).
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Mécaniquement, comment agit le DNP (petite molécule qui à les propriétés d’un agent découplant) ?
Analogie au barrage : le DNP fait un « trou » dans le barrage. Perte d’ énergie potentielle.
Gradient électro chimique : composé électronique et composé chimique, DNP fait disparaitre les protons
(disparition de 𝛥𝑝𝐻 et 𝛥𝜓) mais certains ionophores vont conduire à, par exemple, un flux de potentiel :
disparition 𝛥𝜓 mais garde 𝛥𝑝𝐻.
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10.3) Thermogénine (UCP1) :
Protéine UCP : protéine de découplage. Protéine qui fait partie intégrante de la membrane interne de la
mitochondrie. Fonctionne dans des conditions physiologiques.
UCP1 : permet reflux de protons dans un contexte extérieur de l’ATP synthase. Mécanisme régulé, protons
qui passent par UCP1 échappent a l’atp synthase.
Bénéfice : lorsque les protons sont « gaspillés » passant par UCP1 processus exergonique mais qui n’est
pas couplé à un mécanisme endergonique. Le reflux n’est pas couplé : l’énergie rendue disponible est
dissipée, perdue sous forme de chaleur. UCP1 : prot de découplage physiologique, contribue à la
thermorégulation.
Ex : bébés qui ont bcp de graisse brune : beaucoup, beaucoup de mitochondries ! Mitochondries : beaucoup
de cytochrome, c’est pour ça que c’est brun.
Mécanisme de transport d’acides gras : diffusion d’acide gras et les protons accompagnent ce flux.
F1 : dans la matrice
mitochondriale, polaire.
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Découverte de Boyer :
Hypothèse : en rouge.
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En associant le fait qu’il y ai plusieurs conformations
différentes en fonction des dimères et le fait que les
dimères se lient à des choses différentes, on a pu
déterminer le mécanisme de fonctionnement de l’ATP
synthase
Les protons passent par la partie FO (transmembranaire).
Deux sous unités b et a : sont immobiles. Tient par le dessus le « chapeau », F1.
Sous-unité 𝛾 va toucher successivement les 3 dimères alpha-beta. « Contacte moléculaires » qui vont
imposer un changement de structure. La rotation du tonneau va forcer les dimères alpha-beta à adopter
leur différentes structures. Donc aussi la transition ATP vide libération de l’atp.
La force proton motrice est utilisée pour la mise en place d’un travail mécanique : la rotation.
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Pour le démontrer : purifier FOF1 ATPase (après l’avoir modifié) Faire apparaitre des histidines
positionnées stratégiquement de façon tel qu’elles soient visibles à l’extérieur.
Il faut les placer pour qu’elles ne
modifient pas le processus
enzymatique. Histidine interagit
avec du nickel : point de colle
donnant la poss de faire inter F1
avec une lame couverte de nickel.
3e chose : F ATPase : cousines de cette FOF1 ATPase utilisent de l’ATP pour mettre en place un flux
d’ions.
FOF1 fait l’inverse que les autres F ATPases.
+ Pari supplémentaire : fournir de l’ATP au système (et de l’eau) : si la réaction inverse se met en place,
cela force la mise en rotation du rotor et donc la visualisation est possible grâce à la fluorescence.
Montre que c’est bien système mécanique et effectivement ils ont vu une magnifique rotation du
microfilament d’actine fluorescent.
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Il existe d’autres phénomènes qui sont dépendants d’un gradient électrochimique, et en particulier des
activités de transports. On en a deux représentées ci-contre. Elles sont très importantes car elles
contribuent au fonctionnement de l’ATP synthase.
1) A gauche, on voit ce qu’est l’ANT, adénine nucléotide translocase. Cette protéine fonctionne
comme un antipore, çad une protéine transmembranaire qui est capable de mettre en place un
processus d’échange. Cet échange est un échange entre de l’ATP qui sort de la matrice
mitochondriale, et de l’ADP qui entre dans la matrice mitochondriale. Ce processus est de
première importance parce que l’ATP est fabriquée par de l’ATP synthase, par la partie F1 qui
fait protrusion dans la matrice mitochondriale, cet ATP est produit dans la matrice
mitochondrial, mais est principalement utilisé dans le cytosol et dans les compartiments
subcellulaires. Autrement dit, cet ATP cellulaire doit sortir de la mitochondrie, alors qu’on sait
que les membranes des mitochondries sont particulièrement perméables. Donc, cela ne peut avoir
lieu qu’au niveau d’un transporteur spécifique qu’est la protéine dont on parle.
Par ailleurs, l’ADP est produit dans le cytosol et dans d’autres compartiments subcellulaire. Il est très
important que cet ADP rejoigne la matrice mitochondriale puisque l’ADP devra servir de substrat à l’ATP
synthase. On comprend que cet échange soit indispensable et cet échange est permis grâce à l’existence
d’un gradient électrochimique pour une raison très simple : tenant compte des groupements ionisables de
l’ATP et du pH, l’ATP se présente porteur de 4 charges négatives, alors que l’ADP est porteur de 3 charges
négatives.
Autrement dit, l’existence même du gradient électrochimique, l’accumulation de protons qui existe sous la
face cytosolique de la membrane interne des mitochondries, favorise le processus d’échange, le
fonctionnement de l’antiporteur ANT. Mais, lorsqu’on échange un ATP contre un ADP, c’est comme si on
accumulait une charge négative à l’extérieur de la membrane interne des mitochondries. C’est un
processus qui est favorisé par le gradient électrochimique : c’est comme si on consommait un proton pour
permettre ce transport qui est un transport électrogénique.
2) Sur la droite de l’ATP synthase, on voit un autre transporteur important : la phosphate
translocase ,c’est un transporteur de phosphate (phosphate qui est un substrat de l’ATP
synthase). En effet, l’ATP synthase catalyse la réaction ADP + phosphate à ATP + H2O. Il lui faut
donc du phosphate dans la matrice mitochondriale et ce phosphate, il provient principalement de
l’extérieur de la mitochondrie. Pour faire pénétrer ce phosphate vis-à-vis duquel la membrane
interne de la mitochondrie est totalement imperméable, le mécanisme de transport implique un
transporteur qui fonctionne selon un mécanisme de symport, c’est-à-dire que ce n’est pas un
échange, mais une sorte de cotransport : de phosphate d’une part et d’un proton de l’autre.
En effet, on voit que le phosphate, H2PO4- est une molécule porteuse d’une charge négative, et on a, un
contre ion, qui est un proton et qui pénètrera en même temps que le phosphate dans la matrice
mitochondriale. A chaque fois qu’on fait pénétrer un H2PO4- dans la matrice mitochondriale pour qu’il
puisse servir de substrat à l’ATP synthase, on consomme un proton, c’est-à-dire qu’on consomme une
fraction du gradient électrochimique, on utilise en quelque sorte une partie de la force protomotrice,
étant donné que le proton qui pénètre avec le phosphate ne peut pas en même temps passer dans la
partie F0 de l’ATP synthase pour alimenter le fonctionnement enzymatique de cette partie.
On peut reprendre le tableau des agents qui interfèrent avec la phosphorylation oxydative et voir
qu’une inhibition de l’échange ATP-ADP peut être réalisée par l’actractyloside, glycoside qui inhibe le
fonctionnement de la protéine ANT, c’est-à-dire de cet antipore, cet échangeur ATP-ADP.
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11.2) Navette à électrons : acheminement des électrons d’origine cytosolique dans la mitochondrie :
Le système est assez simple, mais, avant de décrire le mécanisme de fonctionnement de cette navette à
électrons, expliquons d’abord la raison pour laquelle ces systèmes sont indispensables.
On voit que, sur le schéma, on a un substrat réduit qui
va se transformer en produit oxydé : on est dans le
cytosol. Cette réaction est typique.
Le substrat réduit pourrait être du lactate oxydé en
pyruvate par exemple. Cela pourrait également être
un intermédiaire de la glycolyse.
Il y a une série d’oxydoréductase qui se trouvent
dans le cytosol et qui sont des oxydoréductases
permettant l’oxydation d’un substrat avec transfert
des électrons vers le coenzyme NAD.
Donc, le NAD se réduit en NADH. Ce qui est mis en fluo
est la molécule où se trouvent les électrons.
Or, pour que cela fonctionne, le NADH doit pouvoir céder ses électrons à travers une réaction
d’oxydoréduction qui se mettra en place au niveau de la porte d’entrée de la chaine respiratoire, c’est-
à-dire au niveau du complexe 1 de celle-ci. Seulement, cette porte d’entrée se trouve sur la face
matricielle de la membrane interne des mitochondries. Autrement dit, pour que le NADH puisse céder ses
électrons, participer à la réaction des NADH déshydrogénases, il faudrait que cette molécule de NADH
puisse passer à travers la membrane interne des mitochondries, ce qui est impossible car la membrane lui
est imperméable. On pourrait penser que les électrons sont gaspillés, mais ce n’est pas le cas parce qu’il
existe les navettes à électrons.
Ces navettes à électrons constituent un système extrêmement simple basé sur l’existence au minimum de
deux oxydoréductases catalysant la même oxydoréduction, mais qui sont deux formes iso enzymatique,
existant d’une part dans le cytosol, et d’autre part dans la mitochondrie. Ces oxydoréductases sont Ex
et Ex’.
La deuxième condition est qu’il existe deux transporteurs : un transporteur permettant de faire entrer
le produit de l’enzyme Ex, et un deuxième transporteur permettant de faire sortir le produit de l’enzyme
Ex’.
Si on dispose de ces deux conditions : deux isoenzymes de la même oxydoréductase, et deux transporteurs
à on voit se mettre en place un processus cyclique qui est assez facile à comprendre : on tire parti des
électrons de la réoxydation du NADH cytosolique pour réduire une molécule X en XH2, tirer parti du fait
qu’il existe dans la membrane interne des mitochondries un transporteur permettant de faire pénétrer
dans la matrice mitochondriale la forme réduite XH2 dans laquelle on a des électrons, et l’isoenzyme Ex’
met alors en place une réaction d’oxydoréduction réplique de celle qu’on vient d’utiliser dans le cytosol si
ce n’est qu’elle se déroule en sens inverse, durant laquelle les électrons cédés temporairement à la
molécule XH2 seront retournées dans le NADH.
Pour rappel, le NADH pourra alors rejoindre le complexe 1 de la chaine respiratoire, la NADH déshydrogénase,
et alimenter la chaine respiratoire et la phosphorylation oxydative. Tout cela fonctionne de manière
cyclique, c’est-à-dire sans flux net ni de XH2 ni de X pour autant qu’il y a un échange XH2 pour X grâce à
l’implication de deux transporteurs différents.
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Avec un système comme celui-ci, on voit que les électrons se retrouvent dans la matrice mitochondriale
sans qu’il n’existe des mécanismes de transports du coenzyme NADH. On a un système où le seul flux net
est un flux d’électrons à c’est ce qu’on appelle la navette à électrons.
Regardons les intervenants de la première navette à é. Pour pouvoir évoquer le fonctionnement de cette
première navette, on doit comprendre ce que sont les transaminases.
Les transaminases sont des enzymes qui appartiennent à la famille des transférases. Pour rappel, il existe
une diversité dans les transférases. La transaminase est une amino-transférase.
Dans le rectangle rouge de l’illustration ci-dessus, on a une réaction générique que présente la
transaminase. C’est une activité enzymatique qui implique deux substrats, qui sont un acide α-aminé, et
un α-cétoacide. Ces deux molécules vont réagir l’une avec l’autre : la fonction amine de l’acide αaminé va
être transférée vers l’accepteur α-cétoacide. Et, au terme de cette réaction, on voit que c’est une
interconversion qui se met en place puisque l’acide α-aminé donneur est transformé en αcétoacide, et
que l’α-cétoacide accepteur est transformé en acide α-aminé.
Ces réactions sont réversibles et extrêmement importantes dans le métabolisme de l’azote. C’est
ce type de réaction qu’on va devoir utiliser pour comprendre la première navette à électrons
dont on va parler.
Au-dessus et en-dessous de ce rectangle, on voit deux exemples de réactions de transamination.
a) Au-dessus, on a l’aspartate aminotransférase, une enzyme (AST ou encore GOT). Dans ce cas-ci,
l’acide aminé est l’acide aspartique, et l’α-cétoacide est, comme souvent, l’α-cétoglutarate. Si on
applique la réaction générique, on obtient un α-cétoacide qui est l’oxaloacétates, et l’acide
aminé qui est l’α-cétoglutarate, à savoir le glutamate.
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de l’activité dans le sérum est réalisée en routine dans les labo parce que l’apparition de ces enzymes
dans le sérum en activité trop grande peut traduire une souffrance tissulaire. En effet, dès le
moment où un tissu commence à souffrir, il va relarguer dans le sang ces activités enzymatiques
solubles qui peuvent être relarguées aisément et constituer un marqueur de cette souffrance
tissulaire.
La première navette a électrons est la navette malate-aspartate. Si on regarde cela par rapport au
schéma général ci-dessus, on a l’impression que l’illustration ci-contre est plus compliquée, ce qui n’est
pas le cas.
On commence la lecture du schéma à 10h, au niveau de l’oxaloacétate. La première réaction est
catalysée par une enzyme, la malate déshydrogénase. Une forme enzymatique de la malate
déshydrogénase se trouve dans le cytosol, qui va utiliser les électrons de coenzymes réduits
cytosoliques NADH pour mettre en place la réduction de la molécule d’oxaloacétate en malate.
Le bénéfice de l’opération est le fait qu’il existe dans la membrane interne des mitochondries un
transporteur entrant de malate.
Dans la matrice mitochondriale, le malate peut devenir le substrat d’une forme isoenzymatique
mitochondriale de la même malate déshydrogénase, mettant en place une réaction réplique mais se
déroulant en sens inverse, à savoir l’oxydation du malate en oxaloacétate avec la production de
NADH, qui peut, à partir de là, rejoindre la NADH déshydrogénase, c’est-à-dire la porte d’entrée de la
chaine respiratoire et alimenter la phosphorylation oxydative.
Il n’y a pas de manière de faire sortir l’oxaloacétate. C’est là qu’on va devoir un tout petit peu
compliquer le système pour mettre en place un mécanisme qui, globalement, soit un mécanisme dans
lequel il n’y a pas de flux net de métabolites, un mécanisme dans lequel le seul flux net est un flux
d’électrons.
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Si on connait les transaminases, la solutions est assez simple. On voit que l’oxaloacétate qu’on produit
dans la matrice mitochondriale va être le substrat de l’aspartate aminotransférase pour libérer
entre autre de l’aspartate. Cet aspartate peut ressortir de la mitochondrie parce qu’il existe un
transporteur permettant de faire sortir l’aspartate, qui peut réagir dans le cytosol avec de
l’αcétoglutarate pour donner du glutamate et de l’oxaloacétate.
Le glutamate qui est produit par l’AST cytosolique va ressortir du cytosol, et donc pénétrer dans la
mitochondrie, tandis que le produit de l’AST de la matrice mitochondriale peut rejoindre le cytosol en
sortant de la mitochondrie. Tout cela implique deux transporteurs qui sont deux antipores : un
antipore malate α-cétoglutarate, le n°2 dans le schéma, et un antipore aspartate glutamate, qui
est l’intervenant n°5 dans le schéma.
Donc, puisqu’on ne peut pas échanger directement le malate contre de l’oxaloacétate, on doit
impliquer des réactions de transamination pour avoir à notre disposition les échangeurs, les
transporteurs permettant de mettre en place un système pour lequel il n’y a pas de flux net autre
que celui des électrons.
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De là, bien entendu, on participe au cycle de l’ubiquinone et on envoie les électrons dans la suite de la
chaine respiratoire pour alimenter la phosphorylation oxydative.
Donc, le mécanisme est simple. Mais, en termes de rendement, du nombre d’ATP qu’on peut obtenir
grâce à deux électrons, on voit qu’initialement, dans le système, on avait deux électrons associés au
NADH. Au terme du fonctionnement de ce système de navette, on voit que ces deux électrons se
trouvent associés au FADH2. Autrement dit, c’est un système dans lequel on court-circuite le
complexe 1 de la chaine respiratoire. En effet, si on prend la navette malate aspartate, les deux
électrons cytosoliques présents dans le NADH vont se retrouver dans un NADH qui est présent dans la
matrice mitochondriale. Il n’y a donc pas de perte de rendement. Par contre, si on part de deux
électrons présents dans le NADH et qu’on les injecte au niveau du coenzyme Q, on prive de 4 protons
en termes de force protomotrice. Donc, si on empreinte la navette glycérol-3-phosphate
déshydrogénase, on produira moins d’ATP à partir du NADH cytosolique que si on avait emprunté la
navette malate-aspartate.
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Le tableau ci-contre reprend
le rendement de l’oxydation
complète du fuel énergétique
par excellence que représente
la molécule de glucose. C’est un
processus renfermant plusieurs
étapes qui permettent
l’oxydation complète du
glucose.
On voit que les étapes du processus sont reprises dans la partie gauche du tableau. C’est un
catabolisme qui commence par la glycolyse. On a ensuite l’oxydation du produit de la glycolyse, c’està-
dire du pyruvate, puis l’oxydation de l’acétyl-CoA, qui est le produit de l’oxydation du pyruvate.
Le catabolisme du glucose et d’autres fuels énergétiques représente des processus par lesquels on va
produire directement un certain nombre de molécules d’ATP, mais également accumuler des
coenzymes réduits, c’est-à-dire des électrons qui sont issus des réactions d’oxydation de différents
métabolites. Ces électrons vont converger vers la chaine respiratoire, alimenter cette chaine
respiratoire, alimenter la formation d’un gradient électrochimique, et donc générer une force proton
motrice, et permettre à l’ATP synthase de construire de nouvelles molécules d’ATP, de phosphoryler de
l’ADP en ATP en construisant ces liaisons pyrophosphate à C’est le principe de base.
Ce qu’on a dans la deuxième colonne du tableau, ce sont les produits directs, c’est-à-dire soit de l’ATP
ou du GTP à certaines étapes, mais également ses équivalents réducteurs, les molécule de NADH ou de
FADH2 qui sont produits lors des réactions d’oxydation qui constituent certaines étapes du processus
oxydatif.
Dans la troisième colonne, on a le rendement énergétique exprimé en nombre de molécules d’ATP pour
l’oxydation d’une molécule de glucose. Si on va en dessous du tableau à droite, on voit que le
rendement complet de l’oxydation du glucose représente 30 ou 32 molécules d’ATP, ce qui est
étonnant puisqu’on s’attend à ce que le rendement soit un chiffre bien déterminé. Donc, pourquoi
cette espèce d’hésitation entre 30 ou 32 ?
L’explication réside dans l’étape de glycolyse, la première étape du processus, qui est une étape
cytosolique alors que toutes les autres étapes sont mitochondriale. C’est une énorme différence
parce que cette glycolyse va permettre la réduction de 2NAD+ en 2NADH dan le cytosol. Or, on sait
que ce NADH cytosolique est incapable de traverser la membrane mitochondriale, donc, les électrons
devront emprunter un des systèmes de navettes. Dès lors, deux options s’offrent nous :
- Soit, les deux molécules de NADH provenant de la glycolyse empruntent la navette malate
aspartate, dans ce cas, les deux molécules de NADH cytosolique donneront lieu à l’apparition de
deux molécules de NADH dans la matrice mitochondriale, et donc que le rendement est conservé :
on peut utiliser le rapport P/O , 2x2,5 = aura 5 ATP produites grâce au NADH cytosolique issu des
deux réactions d’oxydation glycolytique.
- Soit, les deux molécules de NADH provenant de la glycolyse empruntent la navette glycérol3-
phosphate déshydrogénase. On sait dans ce cas-là que les électrons sont retrouvés dans deux
molécules de FADH2 au niveau de la membrane interne mitochondriale. Sachant que le rapport P/O
du FADH2 vaut 1,5, ce qui était un rendement potentiel de 5 dans le cytosol est transformé en un
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Biochimie II Jadot
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rendement réel de 3 dans la mitochondrie. C’est ce qui explique qu’on a deux possibilités, 30 ou 32
ATP pour l’oxydation complète d’une molécule de glucose.
11.7) Contrôle de la chaine respiratoire (où contrôle par les substrats) : Adaptation de la
phosphorylation à la demande énergétique :
Le dernier concept est le contrôle respiratoire, ou contrôle par les substrats. On entend par «substrats
» les substrats de l’ATP synthase, qui sont l’ADP et le phosphate. Donc, il existe un contrôle de l’efficacité
relative de la chaine respiratoire qui se fait au travers de la disponibilité des substrats de l’ATP synthase.
L’intérêt biologique est qu’on va pouvoir adapter l’oxydation de fuels énergétiques à la charge
énergétique d’une cellule en faisant appel à ce qu’on appelle le contrôle respiratoire ou contrôle par le
substrat.
On part de la gauche du schéma, et on remarque que ces coenzymes réduits, en l’occurrence dans
l’exemple ci-contre, proviennent de réactions cataboliques d’oxydations de fuels énergétiques divers. On
a donc toute une série d’oxydoréductases qui vont oxyder des fuels énergétiques et l’énergie
d’oxydation va se retrouver sous la forme de coenzymes réduits NADH.
Le NADH va pouvoir s’oxyder au niveau de la NADH déshydrogénase, c’est-à-dire du complexe 1 de la chaine
respiratoire, ou mettre en place un flux électronique à travers les complexes 1, 3, et 4 dans cet exemple-ci
de la chaine respiratoire. Finalement, les électrons seront acceptés par l’oxygène, et le bénéfice de
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Biochimie II Jadot
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l’opération est que les complexes mettent en place en pompage de protons, c’est-àdire qu’ils contribuent
à la construction d’un gradient électrochimique, et donc à la genèse d’une force protomotrice.
Ces protons vont pouvoir refluer au niveau de l’ATP synthase. C’est la force protomotrice, phénomène
exergonique qui correspond au reflux des protons, qui alimentera en énergie le fonctionnement de l’ATP
synthase qui catalysera la réaction endergonique de phosphorylation de l’ADP en ATP. Il utilisera ces
substrats ADP et phosphate pour produire des molécules d’ATP. C’est un résumé des principales étapes de
la phosphorylations oxydative, couplée au catabolisme énergétique.
On peut alors utiliser ces éléments pour comprendre ce qu’est le contrôle respiratoire.
Pour rappel, il y a deux chose à comprendre dans ce concept : la mécanique du contrôle respiratoire et
l’intérêt que cela présente, à savoir comment la charge énergétique d’une cellule peut finalement se
traduire par une régulation de la vitesse relative d’oxydation de fuels énergétiques divers.
Pour comprendre ce concept, on part du côté droit de la figure ci-contre. On imagine qu’on se retrouve
dans une cellule où la charge énergétique est très importante. On va donc avoir beaucoup d’ATP et
relativement peu d’ADP et de phosphate.
La conséquence de ceci est que, si les substrats de l’ATP synthase sont peu disponibles, l’ATP synthase va
fonctionner au ralenti. Si l’ATP synthase fonctionne au ralenti, le reflux des protons à partir de l’espace
intermembranaire, donc à travers la partie FO de l’ATP synthase, sera inhibé, ou en tout cas ralenti.
Autrement dit, on va voir se mettre en place une augmentation de la concentration des protons dans
l’espace intermembranaire. Or, on a vu que lorsque cette accumulation est trop importante, on finit par
bloquer le fonctionnement des pompes à protons qui se trouve au niveau des complexe 1, 3, et 4.
Autrement dit, si on bloque ce flux de protons à travers ces complexes 1, 3, et 4, la chaine respiratoire va
s’arrêter car on a un couplage étroit entre le flux électronique et le pompage des protons. Si la chaine
respiratoire est inhibée, ou ralentie, dans ces conditions-là, il est évident que l’oxydation du NADH sera
fortement ralentie.
On va accumuler du NADH et surtout minimiser la concentration du NAD+ disponible dans la cellule. S’il y a
peu de NAD+ disponible, cela signifie que les oxydoréductases utilisant le NAD+ comme accepteurs
d’électrons seront ralentis dans leur activité d’oxydation de fuels divers. On est parti d’un scénario où la
charge électrique était très importante, et la réponse qu’on obtient est en quelque sorte une
diminution de l’efficacité avec laquelle les fuels énergétiques divers seront oxydés. à C’est une
adaptation physiologique, une adaptation du catabolisme énergétique à la charge énergétique. Tout
cela est rendu possible par le contrôle respiratoire, ou contrôle par les substrats.
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