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Sommaire du chapitre
I. LE METABOLISME 2
1. L’anabolisme 2
2. Le catabolisme 2
3. Rôle de l’ATP 3
II. LA PRODUCTION D’ENERGIE 3
1. Les réactions d’oxydoréduction 3
2. La génération de l’ATP 4
III. LA FILIERE ATP – CP (FILIERE ANAEROBIE ALACTIQUE) 4
IV. LE METABOLISME DES GLUCIDES 5
1. Le catabolisme du glucose 5
1.1. La glycolyse anaérobie 5
1.2. La formation de l’acetyl-coenzyme A 7
1.3. Le cycle de KREBS 7
1.4. La phosphorylation oxydative 9
2. Anabolisme du glucose 11
2.1. La glycogenèse (stockage du glucose) 11
2.2. La glycogénolyse (libération du glucose) 11
2.3. La néoglucogenèse (formation du glucose à partir de protéines et de 11
graisses)
V. LE METABOLISME DES LIPIDES 12
1. Catabolisme des lipides : la lipolyse 12
2. L’anabolisme des lipides ou lipogenèse 14
VI. METABOLISME DES PROTEINES 15
1. Catabolisme des protéines 15
2. L’anabolisme des protéines 15
VII. ADAPTATIONS METABOLIQUES A L’ENTRAINEMENT AEROBIE 17
1. La fonction mitochondriale 17
2. Les enzymes oxydatives 17
IIX. ADAPTATIONS METABOLIQUES A L’ENTRAINEMENT ANAEROBIE 18
1. Amélioration du système ATP-CP 18
2. Amélioration de la glycolyse anaérobie 19
IX. SPORT ET EXIGENCES METABOLIQUES 19
1. Les efforts brefs et violents 19
2. Les efforts soutenus et intenses 20
3. Les efforts de longue durée 20
L
L’organisme humain a besoin d’énergie pour fonctionner. Cette énergie lui est fournie
par la dégradation des aliments ingérés en présence de l’air inspiré. La première étape
est l’utilisation des aliments consiste dans la scission hydraulique des
macromolécules en unités de plus petite taille ou nutriments (digestion) : les protéines
sont transformées en acides aminés (8 a.a essentiels non produits par l’organisme et 12 a.a
banals produit par l’organisme), les hydrates de carbone en hexoses (fructose, glucose,
lactose etc.) et les graisses en acides gras et glycérol. Une fois digérés, les nutriments sont
absorbés (absorption) et transportés (transport) jusqu’aux cellules où ils seront
métabolisés (utilisation et stockage).
Il existe six principales classes de nutriments : les glucides, les lipides, les
protéines, les minéraux, les vitamines et l’eau.
L’énergie fournie par les aliments ne peut être utilisée que sous une forme spéciale
d’énergie chimique qui est l’Adénosine Triphosphate ou ATP. Tous les métabolismes
énergétiques avec oxygène (aérobie) ou sans oxygène (anaérobie) ne visent qu’à produire
des molécules d’ATP. L’hydrolyse de l’ATP libère l’énergie dont l’organisme a besoin pour ses
différentes fonctions.
I. LE METABOLISME
1. L’anabolisme
Les réactions chimiques qui transforment les substances simples en molécules plus
complexes constituent l’anabolisme. Les processus anaboliques comportent souvent des
réactions de synthèse par déshydratation (réactions qui libèrent de l’eau) et nécessitent de
l’énergie afin de former de nouvelles liaisons chimiques. La formation de liaisons peptidiques
entre les acides aminés, qui transforment ces derniers en protéines, constitue un exemple du
processus anabolique.
2. Le catabolisme
3. Rôle de l’ATP
Les muscles, pour se contracter, ont besoin d'ATP. C'est la seule source d'énergie que
les cellules musculaires peuvent utiliser directement.
Une molécule d’ATP est formée d’adénosine (une molécule d’adénine liée à une
molécule de ribose) combinée à trois molécules de phosphates inorganiques. La liaison
entre les phosphates est une liaison riche en énergie, sa rupture libère l’énergie
préalablement stockée dans la liaison et l’ATP est ainsi transformé en ADP (Figure 1).
Quand une substance est oxydée, les atomes d’hydrogène ne restent pas libres dans
la cellule, car des coenzymes les transfèrent immédiatement à un autre composé.
Les cellules vivantes utilisent fréquemment deux enzymes afin de transporter les ions
d’hydrogène. Ce sont le nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+) et la flavine
adénine dinucléotide (FAD).
+ 2H (2H+ + 2e-)
NAD+* NADH + H+
FAD FADH2
Oxydé - 2H (2H+ + 2e-) Réduit
* NAD+ gagne deux ions hydrogène et deux électrons au cours de sa réduction en NADH+ + H+ (en
fait, un H+ et deux électrons sont fournis à NAD+ ; l’autre H+ est libéré dans la solution environnante).
L’addition d’un H+ et de deux e- au NAD+ neutralise la charge de ce dernier et ajoute un atome
d’hydrogène, de sorte que la forme réduite est NADH + H+.
2. La génération de l’ATP
L’addition d’un groupement phosphate à un composé chimique est appelée
phosphorilation et accroît le niveau d’énergie de la molécule. L’organisme utilise
essentiellement deux mécanismes de phosphorilation afin de générer de l’ATP :
Présent en très petite quantité dans les cellules, l’ATP permet le démarrage de la
contraction musculaire (1 à 3 s), ensuite il faudra que le muscle produise cet ATP grâce à la
dégradation des autres carburants disponibles.
Le carburant utilisé par le muscle pour fournir de l'ATP est la créatine phosphate
ou phosphocréatine (CP). Celle-ci est présente dans le muscle et lui permet une
production rapide mais limitée d'ATP. Cette production ne nécessite pas d'oxygène, elle est
donc anaérobie. Elle est alactique car il n'y a pas de formation d'acide lactique.
CP C + P + énergie
Ce processus est mis en jeu dès le début de l'effort et atteint son maximum après 6 sec
d'activité. Il correspond à la vitesse pure.
1. Le catabolisme du glucose
L’oxydation du glucose est également appelée respiration cellulaire. Elle
comporte la glycolyse anaérobie, la formation de l’acétyl-coenzyme A, le cycle de KREBS et la
chaîne de transport des électrons ou chaîne respiratoire.
C’est une source d’énergie qui se déclenche en absence d’oxygène. Elle met en jeu
une dégradation partielle des glucides en acide lactique, d’où le nom de système anaérobie
lactique. Ce système comprend une série de réactions, découverte au cours des années
trente par Embeden et Meyrehoff.
L’hydrolyse d’une mole de glucose par voie anaérobie libère 55 Kcal dont 15 Kcal sont
utilisée pour la phosphorilation de 2 moles d’ADP et leur transformation en ATP soit 27 %
du potentiel énergétique, le reste est perdu sous forme de chaleur.
Glucose
ATP
ADP
Glucose 6-phosphate
- 2 ATP
Phase 1
Activation + 2 ADP
du glucose Fructose 6-phosphate
ATP
ADP
Fructose 1,6-biphosphate
Phase 2
Scission
du glucose
3-phosphoglycéraldéhyde Dihydroxyacétone phosphate
+
NAD
NAD
Pi +2P
+
NADH
NADH +H2
2 x 1-3 Acide biphosphoglycérique
ADP
ATP
2 x Acide 3 P glycérique
Phase 3 + 4 ATP
Dégradation des
molécules et formation 2 x Acide 2 P glycérique - 4 ADP
de l’ATP
H2O + 2 H2O
2 x Acide phosphoénolpyruvique
ADP
ATP
2 x Acide pyruvique
NADH
NADH + H+
2
NAD
NAD+
LACTATE (anaérobie) Vers le cycle de KREBS (aérobie)
REACTION NETTE
GLUCOSE + 2 ADP + 2P 2 lactates + 2ATP + 2 H2O
Aérobie
Glucose + 2 ADP + 2 Pi + 2 NAD+ 2 pyruvates + 2 ATP + 2 NADH + 2H + 2H2O
Anaérobie
Glucose + 2 ADP + 2 Pi 2 lactates + 2 ATP + 2 H2O
(Les atomes d’hydrogène libérés dans le cycle de Krebs sont cédés à des atomes d’oxygène
et synthétisent de l’eau. La série de réactions qui mène à la synthèse de l’eau est la chaîne
de transport d’électrons ou chaîne respiratoire).
Acétylcoenzyme A
CoA
Oxaloacétate
H2O
Citrate
NAD++
NAD
++
NADH
NADH++HH Isocitrate
NAD+
Malate
Cycle de KREBS
NADH + H+
CO2
Fumarate
cétoglutarate
FADH2
NAD+
H2O
CoA
FAD P NADH + H+
Succinate
CO2
Succinyl coenzyme A
CoA
ATP ADP
REACTION NETTE
Réaction nette
ACoA + 3NAD + FAD + ADP + Pi + 2 H2O 2CO2 + CoA + 3NADH2 + 1 FADH2 + ATP
A la différence des enzymes du cycle de Krebs qui sont des enzymes solubles de la matrice
mitochondriale, les enzymes de la phosphorilation oxydative sont situées dans la membrane
interne de la mitochondrie. Ces enzymes se divisent en deux groupes :
- Celles qui catalysent une série de réactions qui transfèrent l’hydrogène à
l’oxygène moléculaire.
- Celles qui couplent l’énergie libérée par ces réactions à la synthése de l’ATP.
La plupart des protéines du premier groupe ont pour «cofacteurs » le fer et le cuivre, et c’est
pour cette raison qu’elles portent le nom de cytochromes.
Réaction nette :
H H+ + e-
2H + 2 e- + 1/2 O2
+
H2O
2. Anabolisme du glucose
2.1. La glycogenèse (stockage du glucose) :
Le glucose qui n’est pas immédiatement nécessaire à la production d’ATP est combiné
à de nombreuses autres molécules de glucose et forme une molécule à chaîne longue : le
glycogène. Le corps stocke le glycogène principalement dans le foie (75 %) et les muscles
squelettiques (25 %).
La glycogenèse est stimulée par l’insuline en provenance du pancréas (Figure 5).
GLUCOSE SANGUIN
Glucose 6-phosphate
Glucose 1-phosphate
GLYCOGENE
Cellule du foie
Glucose
GLYCOGENESE
Glucose Glucose Glycogène
6-phosphate 1-phosphate GLYCOGENOLYSE
NEOGLYCOGENESE
Glycéraldéhyde 3- GLYCEROL
phosphate
Certains acides
aminés
Acide pyruvique TRIGLYCERIDES
NEOGLYCOGENESE
ACIDES GRAS
Acétyl-coenzyme A
Corps cétoniques
Cycle de
KREBS
Glycogène oxydation
Acide gras : R – CH2 – CH2 - COOH
Bilan de la lipolyse :
Un acide gras à 2n Carbones donne en s’oxydant n ACoA soit 12n ATP et n-1
molécules de FADH2 et de NADH + H+, soit 5 (n-1) ATP. .
Donc l’oxydation complète d’un acide gras à 2n carbones donnera naissance à 5
(n-1) + 12n – 2 molécules d’ATP, soit 17n-7.
Acide Gras à 2n C
ATP
Coenzyme A
AMP + 2P
Cytoplasme
Acylcoenzyme A Mitochondrie
FAD
FADH2
NAD+
NADH + H+
Production nette :
n Acétyl CoA + (n-1) paires de coenzymes (FADH 2 et NADH + H+)
Lorsque les acides gras et le glycérol des lipides alimentaires ne sont pas
immédiatement requis pour fournir de l’ATP, ils sont associés pour former des triglycérides et
emmagasinés dans les cellules adipeuses. Environ 50% sont emmagasinés dans le tissu
adipeux sous cutané et le reste est accumulé dans d’autres réserves graisseuses.
Glucose TRIGLYDERIDES
LIPOGENESE
Glycéraldéhyde 3- Glycérol Acides Gras
phosphate
Acide pyruvique
LIPOGENESE
Acétyl-coenzyme A
OXYDATION
LIPOGENESE
- Glucose - Corps cétoniques
- Acides aminés - Acide acétoacétique
Cycle de
- Acétone
KREBS
Le surplus d’acides aminés alimentaires ne sont pas excrétés dans l’urine ni dans les
fèces, ils sont plutôt convertis en glucose (néoglucogenèse) ou en triglycérides
(lipogenèse) (On trouve dans le corps humain 20 acides aminés dont 8 a.a essentiels non
produits par l’organisme et 12 a.a banals produits par l’organisme).
Lorsque les autres sources d’énergie sont épuisées et que l’apport protéique est
élevé, le foie peut transformer les protéines en acides gras, en corps cétoniques ou en
glucose. Avant que les acides aminés ne soient catabolisés, ils doivent d’abord être
transformés en diverses substances capables de pénétrer dans le cycle de KRERBS. Une de
ces transformations consiste à éliminer le groupement amine (NH2) de l’acide aminé,
processus appelé désamination, et à transformer ce groupement en ammoniac (NH3). Les
cellules hépatiques transforment ensuite l’ammoniac en urée qui est excrétée dans l’urine.
La destinée des acides aminés dépend de leur type. La Figure 9 montre que certains
acides aminés entrent dans le cycle de KREBS à différents endroits.
Les protéines synthétisées sont les constituants principaux des enzymes, des
anticorps, des produits coagulants, des hormones et des composants structuraux des
cellules. Comme les protéines constituent un élément de base de la plupart des structures
cellulaires, un régime alimentaire adéquat en protéines est particulièrement important
durant les années de croissance, la grossesse et quand un tissu a été endommagé à la
suite d’une maladie ou d’une blessure.
Alanine
Cystéine
Glycine
Sérine
Thréonine
Figure 9. Les différents endroits où les acides aminés entrent dans le cycle de KREBS pour
y être oxydés.
1. La fonction mitochondriale
L’entraînement en endurance induit ces adaptations au niveau de la mitochondrie afin
d’améliorer la capacité des fibres musculaires à produire de l’ATP (Tableau 8).
L’aptitude à produire l’ATP dépend du nombre, de la taille et de l’efficacité des
mitochondries. En effet, l’entraînement aérobie permet :
mmol/kg/min
60
mmol/kg/min
15
10 40
5 20
0 0
Non-
1 Entraîné
2 Marathonien
3
Non-
1 Entraîné
2 Marathonien
3
entraîné entraîné
Figure 10. Activité enzymatique des muscles des membres inférieurs (jumeaux) chez des
sujets non-entraînés, entraînés et des marathoniens de haut niveau.
Variations (%)
100
80
60
40
20
0
Enzymes
1 ATP
2 CP
3 Capacité
4
anaérobies glycolytique
Plus la masse musculaire est grande, plus on dispose d'ATP, c'est donc un atout pour
les sportifs effectuant ces efforts.
Le métabolisme anaérobie lactique est par conséquent le plus efficace parce qu'il
n'a pas besoin d’oxygène.
Les athlètes pratiquant des sports de longue durée ont un taux élevé de fibres
musculaires dites de "type 1". Elles sont adaptées à ce genre de métabolisme, plus riches en
mitochondries, en triglycérides et en myoglobine.
Avec l'entraînement, l'athlète arrive à avoir un appareil musculaire qui est adapté à l'exercice
auquel il s'adonne.
Métabolisme aérobie