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Université Mohammed Premier

Faculté de Médecine et de Pharmacie


Oujda

Biochimie Métabolique
Cours de Première Année de médecine

Année Universitaire : 2020 - 2021


Pr. A. HAKKOU
Enseignant - chercheur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie
Oujda
MISE EN PLACE GENERALE
DU METABOLISME
INTRODUCTION
Les êtres vivants ont besoin d’un apport
permanent d’énergie libre pour réaliser :

• Un travail mécanique au cours de la


contraction musculaire ou des mouvements
cellulaires ;
• Le transport actif de molécules et d’ions ;
• La synthèse de macromolécules ou d’autres
biomolécules à partir de précurseurs simples;
• Elaborer la matière vivante (cytoplasme et
inclusions) et de la matière inerte (réserve et
déchets)./
INTRODUCTION

L’énergie libre utilisée est tirée de l’environnement :

– Les organismes photosynthétiques (phototrophes)


captent leur énergie à partir de la lumière solaire ;

– Les chimiotrophes, qui incluent les animaux, tirent leur


énergie de l’oxydation des aliments produits par les
phototrophe./
DEFINITIONS

Le métabolisme est l'ensemble des


transformations moléculaires et des
transferts d'énergie qui se déroulent de
manière ininterrompue dans la cellule ou
l'organisme vivant. C'est un processus
ordonné, qui fait intervenir des processus
de dégradation et de synthèse organique./
DEFINITIONS

Les voies métaboliques sont réparties en deux


grandes classes :

• Réactions cataboliques (catabolisme) qui


convertissent l’énergie des molécules
énergétiques en des formes biologiquement
utilisables.
• Réactions anaboliques (anabolisme) qui
consomment de l’énergie./
DEFINITIONS

Réactions cataboliques :

• Dégradent et oxydent les nutriments apportés par


l’alimentation ou par les réserves cellulaires
• Sont généralement exergoniques et l’énergie
libérée est souvent captée sous forme d’ATP./

Sources d’énergie (glucides, lipides) CO2 + H2O + énergie utilisable


DEFINITIONS
Réactions anaboliques :
• consomment de l’énergie (fournie généralement
par l'hydrolyse de l'ATP et/ou par le pouvoir
réducteur du NAD(P)H et du FADH2 pour
synthétiser les biomolécules telles que la
synthèse du glucose, des lipides ou des acides
nucléiques.

Energie utilisable + Précurseurs élémentaires Molécules complexes


DEFINITIONS

Réactions amphiboliques :
• Certaines réactions peuvent être anaboliques ou
cataboliques selon l’état énergétique de la cellule./
DEFINITIONS

L’anabolisme et le catabolisme se déroulent


simultanément dans une même cellule. Pour éviter
toute anarchie, la cellule utilise deux stratagèmes :

• elle régule strictement et séparément l’anabolisme


et le catabolisme ;
• les séquences métaboliques qui pourraient entrer
en compétition sont souvent localisées dans
plusieurs compartiments cellulaires.
Exemple : Les acides gras : catabolisme dans la
mitochondrie et anabolisme dans le cytosol./
DEFINITIONS

• L’homéostasie résulte d’un équilibre entre


anabolisme et catabolisme et représente l’équilibre
du milieu intérieur c’est-à-dire le maintien, à leur
niveau normal, des différentes constantes
physiologiques de l’individu comme les
concentrations sanguines et tissulaires des
marqueurs métaboliques (glycémie, température,
taux de sel dans le sang etc…)
DEFINITIONS
Trois étapes de transformations des aliments conduisent à la
production de l’énergie par oxydation :

• La digestion : c’est une étape strictement préparatoire, les


macromolécules contenues dans les nutriments sont
fragmentés en composés simples. Aucune énergie utilisable
n’est produite au cours de cette phase.
• Production des unités acétyle de l’acétyl-CoA. L’ATP est
produite mais en quantité faible comparée à celle obtenue à
partir de l’oxydation complète de l’unité acétyl de l’acétyl-
CoA.
• Le cycle de l’acide citrique et la phosphorylation oxydative,
voies finales communes de l’oxydation des molécules
énergétiques./
II – LES RESERVES ENERGETIQUES

Le fonctionnement des cellules et des organismes n’est


possible que s’il y a un contrôle d’un ensemble de
mécanismes permettant d’une part le stockage de
l’énergie, d’autre part son utilisation.
PM KJ/mol LRE/mol g/LRE Disponible consommée Besoin
en g en en g/24 h
ATP ADP 507 30 1 507 75 52 s 124215
1,3-
266 49 1 266 - - 40584
diphosphoglycerate
Phospho-créatine 211 43 1 211 65 2 min 30 s 36895
Phosphoénolpyruvate 168 61 1 168 - - 20438
Glucose en anaérobie 180 2876 2 90 10 2 min 40 s 5405
Glucose en aérobie 180 2876 38 5 10 30 min 471
Glycogène anaérobie 162 2876 3 54 400 2h 4864
Glycogène aérobie 162 2876 39 4 400 22 h 30min 424
Triglycérides 846 33515 432 2 7000 1 mois 190
• L’ATP est une réserve d’énergie pour les cellules, mais son poids
moléculaire est élevé (507), et il donne qu’une liaison riche en énergie
(LRE). Pour assurer le besoin quotidien minimum en énergie (métabolisme
basal) soit 7500 kJ, il faudrait 124215 g d’ATP. Or notre organisme tout
entier n’en contient que 75 g ce qui nous assure une autonomie seulement de
52 secondes.
• Le glucose est un meilleur substrat énergétique pour les cellules. Son poids
moléculaire est 180 g, et il peut donner 38 liaisons riches en énergie par mole
en aérobiose. Pour assurer le métabolisme basal, il en faudrait 471 g. Or
notre organisme tout entier n’en contient que 10 g ce qui nous assure une
autonomie de 30 minutes.
• Le glycogène est une forme de réserve énergétique. Il peut donner 39
liaisons riches en énergie par mole de glucose en aérobiose. Pour assurer le
métabolisme basal, il en faudrait 424 g. Or notre organisme tout entier n’en
contient que 400 g ce qui nous assure une autonomie de 22 heures 30 min.
• Les triglycérides sont la meilleure forme de réserve énergétique de notre
organisme. Ils peuvent donner 432 liaisons riches en énergie par mole. Pour
assurer notre métabolisme basal avec la graisse du tissu adipeux, il en
faudrait 190 g. Or notre organisme tout entier en contient environ 7000 g ce
qui nous assure une autonomie de un mois.
IV- LIEU DE REACTIONS METABOLIQUES
IMPORTANTES
Les organes :

Le foie est le siège :


• Des voies métaboliques de stockage des nutriments.
• De synthèse des principales protéines plasmatiques .
• De synthèse et désamination les acides aminés pour former l’urée
qui constitue un élément régulateur de l’azote de l’organisme.
• De l’oxydation partielle des nutriments surtout des acides gras
pour produire des corps cétoniques.
IV- LIEU DE REACTIONS METABOLIQUES
IMPORTANTES
Les organes :

Le cerveau :
• dépense de l’énergie principalement pour engendrer des signaux
électrique (50% pour le fonctionnement de Na/K-ATPase PA).
• utilise le glucose comme substrat énergétique
• incapable d’utiliser les acides gras des lipides
• utilise les corps cétoniques qu’au cours de développement ou en
cas de jeûne prolongé.
IV- LIEU DE REACTIONS METABOLIQUES
IMPORTANTES
Les organes :

Le muscle strié :
• utilise le métabolisme énergétique pour produire le mouvement, au
premier rang, figure le glucose comme substrat qu’il est capable
de stocker en glycogène
• représente 50% de la masse corporelle qui constitue ainsi une
réserve importante en protéines mobilisable en cas de jeûne
prolongé et de dénutrition.
• Utilise, au repos, surtout les acides gras du tissu adipeux et des
corps cétoniques du foie.
• Ne peut pas assurer la néoglucogenèse.
IV- LIEU DE REACTIONS METABOLIQUES
IMPORTANTES
Les organes :

Le tissu adipeux accumule et libère les graisses qui


servent de combustibles à tout l’organisme :
• L’essentiel des acides gras arrivant au tissu adipeux proviennent
du foie (via les VLDL) ou du tube digestif (via les chylomicrons).
• L’apport excessif du glucose stimule la glycolyse du tissu adipeux
pour produire l’Acétyl-CoA utilisé pour la synthèse des acides
gras.
IV- LIEU DE REACTIONS METABOLIQUES
IMPORTANTES
Organites Type de séquence métabolique
Membrane plasmique • Système de transport dépendant d’un apport d’énergie (ex : Na+/K+)
• Système de transport des acides aminés
Réticulum endoplasmique • Glycosylation
• Synthèse des lipides et des stéroïdes,
• Transport des produits de la biosynthèse
Noyau • Réplication de l’ADN,
• Transcription,
• Synthèse de divers ARN
Nucléole • Synthèse de l’ARN ribosomial (transcription et maturation
• Assemblage des sous-unités ribosomiales (ARNr + protéines)
Ribosome • Synthèse des protéines
Cytosol • Glycolyse
• Nombreuses réactions de la gluconéogenèse
• Voie des pentoses phosphates
• Activation des acides aminés
• Synthèse des acides gras
Lysosomes • Ségrégation d’enzymes d’hydrolyse comme la phosphatase acide et la
ribonucléase
Granule de glycogène • Enzymes de la synthèse et de la dégradation du glycogène
Complexe de Golgi • Formation de la membrane plasmique et de vésicules sécrétoires
Peroxysome • Oxydase et catalase
Mitochondrie • Cycle de l’acide citrique
• Transport des électrons et phosphorylation oxydative
• Oxydation des acides gras
• Catabolisme des acides aminés
• Réplication de l’ADN, transcription et traduction
METABOLISME
DES GLUCIDES
I. INTRODUCTION

• Dans notre alimentation, nous consommons des quantités


importantes d’amidon et du glycogène.
• Ces polysaccharides doivent être convertis en glucides
plus simples pour être absorbés au niveau intestinal et
transportés dans la circulation sanguine, car seuls les
monosaccharides sont absorbés par les entérocytes ce qui
implique une digestion complète :
I. INTRODUCTION

On trouve 2 types d’amylases :

– l’a-amylase dans la salive et le suc pancréatique, c’est


une a 1®4 glucosidase
– l’amylo 1®6 glucosidase au niveau de la muqueuse
intestinale, elle va intervenir au niveau des
branchements
I. INTRODUCTION

• La maltase clive le maltose en deux molécules du


glucose ;
• L’a-glucosidase digère le maltotriose et tous les autres
oligosaccharides qui n’ont pas été coupés par
l’amylase pour donner du glucose ;
• La saccharase (sucrase) dégrade le saccharose apporté
par les fruits et légume en fructose et du glucose ;
• La lactase est responsable de la dégradation du lactose
(sucre du lait) en galactose et glucose.
• Les celluloses ne sont donc pas utilisées pour nous fournir
de l’énergie, nous n’avons pas d’enzyme capable de
couper ces liaisons..
II. TRANSPORT CELLULAIRE DU GLUCOSE

• Le transport du glucose par diffusion facilitée est une


étape limitante.
• Les isoformes de transporteurs ont des affinités variables
pour le glucose.
• L’expression de ces isoformes a une certaine spécificité
tissulaire :
– GLUT 1 : érythrocytes et des neurones,
– GLUT 2 : hépatocytes et des cellules β des îlots de Langerhans,
– GLUT 3 : neurones,
– GLUT 4 : cellules musculaire striées et des adipocytes,
– GLUT 5 : entérocytes et des spermatozoïdes.
II. TRANSPORT CELLULAIRE DU GLUCOSE

Cellule épithéliale intestinale Capillaire

Na+
Na+
Na+

Monsaccharide
GLUT
SGLT Diffusion
Transport facilitée
secondaire actif

Transporteur symport Transporteur uniport


Vers le foie

Familles de transporteurs des monosaccharides : SGLT (Serum glucose transporter) et


GLUT
III. CATABOLISME DES OSES

1- Glycolyse
• La glycolyse est la première chaîne du processus cellulaire
de respiration et du catabolisme des glucides,
• S’effectue dans le cytosol par des enzymes solubles et en
anaérobie.
• Synthèse de molécule riche en énergie et la pyruvate.
• Deux molécules d'ATP sont consommées.
• Un ensemble d’une séquence de 10 réactions qui
produisent deux molécules de pyruvate dont trois sont
irréversibles.
• Tous les intermédiaires entre le glucose et le pyruvate sont
phosphorylés. Pas de diffusion à l’extérieur.
• La glycolyse produit 2ATP, 2 NADH et 2 pyruvates
1- Glycolyse

C6H12O6 + 2 NAD+ + 2 ADP + 2 Pi 2 CH3COCOOH + NADH + 2 ATP + 2 H+


Glucose Acide pyruvique

• Les réactions de la glycolyse peuvent être groupées en


deux phases :
– La phase préparatoire où le glucose est transformé en
deux glyceradéhyde-3-phosphate au prix de la
consommation de 2 ATP.
– La phase de remboursement qui produit de l'énergie
sous forme d'ATP. Les deux glyceradéhyde-3-
phosphate sont converties en pyruvate avec formation
de 4 ATP.
1- Glycolyse

1. Réaction de transphosphorylation du glucose catalysée


par la glucokinase au niveau du foie ou par l’hexokinase
au niveau des autres organes.
1- Glycolyse

2- Réaction d’isomérisation du glucose-6-phosphate en


fructose-6-phosphate catalysée par la 6-phosphohexose-
isomérase.
1- Glycolyse

3- Réaction de transphosphorylation du fructose-6-phosphate


en fructose-1,6-biphosphate catalysée par la 6-
phosphofructo-kinase.
1- Glycolyse

4- Réaction de dégradation du fructose-1,6-biphosphate en


dihydroacétone-phosphate et en gycéraldéhyde-3-
phosphate catalysée par l’aldolase.

=O
1- Glycolyse

5- Réaction d’isomérisation du dihydroxyacétone-phosphate


en glycéraldéhyde-3-phosphate catalysée par la
triosephosphate-isomérase
1- Glycolyse

6- Réaction de phosphorylation du glycéraldéhyde-3-


phosphate en 1,3-biphosphoglycérate catalysée par la
glycéraldéhyde-3-phosphate-déshydrogénase. Cette
réaction nécessite une molécule de phosphate ; elle
permet également la formation de NADH, H+ à partir de
NAD+.
1- Glycolyse

7- Réaction de transphosphorylation du 1,3-


biphosphoglycérate en 3-phosphoglycérate catalysée par
la phosphoglycérate-kinase. Cette réaction permet la
formation d’ATP à partir d’ADP.
1- Glycolyse

8- Réaction de mutation du 3-phosphoglycérate en 2-


phosphoglycérate catalysée par la
phosphoglycéromutase.
1- Glycolyse

9- Réaction de déshydrogénation du 2-phosphoglycérate en


phosphoénolpyruvate catalysée par l’énolase. Cette
réaction relargue une molécule d’H2O.
1- Glycolyse

10- Réaction de transphosphorylation du


phosphoénolpyruvate en énolpyruvate suivi d’une
tautomérie cétone-énol de l’énolpyruvate en pyruvate
catalysée par la pyruvate-kinase. Cette réaction permet la
formation d’ATP à partir d’ADP
1- Glycolyse

• Bilan énergétique

La glycolyse peut être divisée en trois grandes parties :


– Activation du glucose avec consommation
d’énergie (2 ATP) :
– Formation du glycéraldéhyde.
– Synthèse du pyruvate et formation de molécules
riches en énergie (4 ATP et 2 NADH, H+).

• Le bilan final théorique est donc de 8 ATP en présence


d’oxygène et de 2 ATP en absence d’oxygène.
1- Glycolyse

Régulation de la glycolyse

• Les enzymes qui catalysent des réactions irréversibles


sont des sites potentiels de contrôle.
• Au niveau de la glycolyse les enzymes sont régulées par
trois mécanismes :
– les régulations par des effecteurs allostériques,
– les régulations par phosphorylations/déphosphorylation
– Les régulations par l’expression des gènes de ces
enzymes.
1- Glycolyse
Trois réactions irréversibles :

• La réaction 1 de
transphosphorylation du glucose.
L’hexokinase est inhibée par le
glucose-6-phosphate.
• La réaction de transphosphorylation
du fructose-6-phosphate. La 6-
phosphofructokinase est inhibée par
l’ATP, le citrate, le glucagon (foie) et
l’adrénaline (muscle), et est activée
par l’insuline et l’AMP.
• La réaction de transphosphorylation
de l’acide phospho-énol-
pyruvique.La pyruvate-kinase est
inhibée par le pyruvate, l’alanine,
l’ATP et le NADH, H+.
1- Glycolyse

Régulation de la glycolyse

Globalement qu’il y a :
• Inhibition de la glycolyse lorsque l’organisme est en excès
d’énergie et donc par l’excès d’ATP, le citrate dont la
concentration cytosolique augmente, le glucagon,
l’adrénaline et l’acidose.
• Activation de la glycolyse lorsque l’organisme est en déficit
d’énergie et donc par l’excès d’ADP et d’AMP, l’insuline et
l’alcalose.
2- Métabolisme du fructose

Le métabolisme du fructose diffère selon les sites tissulaires :


• Dans le muscle, le fructose est introduit directement sous
forme du fructose-6-phosphate dans la glycolyse :

Hexokinase, Mg2+
Fructose + ATP Fructose-6-Phosphate + ADP

Glycolyse
2- Métabolisme du fructose

• Dans le foie, le fructose est introduit dans la glycolyse


selon la voie suivante :
Fructokinase
Fructose Fructose-1-Phosphate Fructose-1-Phosphate
ATP ADP (Chaine ouverte)

Fructose-1-Phosphate
aldolase
Alcool déshydrogénase
Glycérol Glycéraldéhyde
+
NAD NADH Glycéraldéhyde kinase
ATP ATP

Glycérol kinase ADP Glycéraldéhyde-3-Phosphate


ADP

Glycérol-3-Phosphate

NAD+ Triose phosphate


Glycérol phosphate isomérase
Déshydrogénase
NADH
Glycolyse
Dihydroxyacétone-phosphate
3- Métabolisme du galactose

• La galactokinase hépatique est l’enzyme initiateur du


métabolisme du galactose :
3- Métabolisme du galactose
Galactokinase Galactose-1-phosphate uridyl transférase
Galactose Galactose-1-Phosphate UDP-Galactose
ATP ADP UDP-Glucose Glucose-1-
• La galactokinase hépatique est l’enzyme initiateur Phosphatedu
métabolisme du galactose :
UDP-galactose
4-épimérase

Phospho-glucomutase UDP-glucose
Glucomutase pyrophosphorylase
Glucose-6-Phosphate Glucose-1-Phosphate UDP-glucose
UTP PPi

Glycolyse Glucose Glycogène


3- Métabolisme du galactose

Les galactosémies : intolérances héréditaires au galactose :


Les enfants naissent déficients en galactokinase, en
galactose-1-phosphate uridyl transférase ou en UDP-
galactose 4 épimérase :
– trouble digestifs dès les premières tétées.
– Le galactose-1-phosphate s’accumule dans le foie et y crée une
dégénérescence cellulaire.
– La gluconéogenèse et la glycogénolyse sont déficitaires et sévères
hypoglycémies s’installent, avec détérioration mentale progressive.
– La galactosémie élevée accélère la formation de galactitol dans les
tissus. Ceci cause la cataracte, perte de propriétés du cristallin de
transmission de la lumière, par opacification et fibrose.
4- Métabolisme du mannose

Hexokinase, Mg2+ Isomérase


Mannose Mannose-6-Phosphate Fructose-6-phosphate
ATP ADP

Glycolyse
IV. METABOLISME DU GLYCOGENE

•Le glycogène est un polysaccharide de haut poids


moléculaire, formé par des molécules de glucoses liés par
des liaisons α-1,4 et avec des branches formées par des
liaisons α-1,6 (Voir le cours de biochimie structurale du
premier semestre).
•Le glycogène est une réserve énergétique importante du
glucose immédiatement disponible entre les repas et lors de
l’activité musculaire.
•Le stockage du glycogène se fait principalement au niveau
du foie et du muscle avec une concentration plus élevée au
niveau du foie. Cependant davantage de glycogène est
stocké dans le muscle squelettique en raison de la plus
grande masse de ce dernier.
IV. METABOLISME DU GLYCOGENE

•Le glycogène se trouve dans le cytoplasme sous forme de


granules de 100 à 400 Å de diamètre environ qui contiennent
les enzymes de métabolisation du glycogène et certaines
enzymes de régulation de ces processus métaboliques.
•La synthèse et la dégradation du glycogène sont des
processus importants :
Elles régulent le taux de glucose sanguin et fournissent
un réservoir de glucose pour une activité musculaire
intense
Elles se font par des voies réactionnelles différentes,
La régulation hormonale du métabolisme du glycogène
est assumée par des mécanismes d’une portée générale.
1- Glycogénogenèse

§La glycogénogenèse est un processus du stockage du


glucose sous forme d’un polysaccharide : le glycogène.

§La synthèse du glycogène se réalise au niveau du cytosol


par un enzyme appelée la glycogène-synthase.
§Le glucose est tout d’abord phosphorylé pour donner le
glucose-6-phosphate qui sera isomérisé en glucose-1-
phosphate, lui-même activé par de l’UTP (uridine
triphosphate) entraînant la formation d’UDP-glucose ; ces
deux premières étapes consomment 2 ATP.
1- Glycogénogenèse
1- Glycogénogenèse
Glucose
ATP Pi

Glucokinase, Mg2+ Glucose-6-phosphatase


ADP H2 O Glycolyse
Glucose-6-phosphate

Phosphoglucomutase, Mg2+ Cycle des


pentoses

Glucose-1-phosphate

UTP
UDP-Glucose
ADP pyrophosphorylase
2 Pi PPi Synthèse
Nucléoside Uridine diphosphate glucose Ac. uronique
Diphosphate Glycogénine-OH
Kinase (Amorce glycogène)
ATP Glycogène synthase
UDP

Unités glycolysées a(1-4)

Enzyme branchant

Glycogène
[Unités glycolysées a(1-4), a(1-6)]n
1- Glycogénogenèse

ENR

ER

a(1-4)
Enzyme branchant

a(1-6)

Ramification du glycogène : transfert d‘une chaîne de six à sept résidus d‘une chaîne glycane a(1-4) au
C6-OH d‘un glucose d‘une autre chaîne, ou la même chaîne, et branchement par liaison a(1-6).
ENR : extrémité non réductrice ; ER : extrémité réductrice.
1- Glycogénogenèse
2- Glycogénolyse

La glycogénolyse est la réaction inverse de la


glycogénogenèse et se réalise principalement dans le foie et
dans les muscles.

Elles constituent deux processus distincts, ce qui augmente


les possibilités de contrôle de ces voies :
2- Glycogénolyse

Le foie joue un rôle dans le maintien de l’homéostasie, et


ceci grâce à différentes caractéristiques :

§La présence de transporteurs du glucose


insulinodépendants,
§La présence de récepteurs au glucagon,
§La présence de l’enzyme glucose-6-phosphatase.

Cette dernière enzyme donne la caractéristique du foie


d’être le seul à pouvoir libérer en quantité du glucose
dans le sang.
2- Glycogénolyse

Les muscles stockent le glucose pour une utilisation


ultérieure :

•Ils ne peuvent en aucun cas reverser du glucose dans le


sang pour d’autres organes.

•De cette manière tout le glucose entrant dans les


muscles est strictement utilisé par les muscles.
2- Glycogénolyse

La glycogénolyse se réalise en trois étapes principales


impliquant l’action de trois enzymes :
1- Formation du glucose-1-phosphate
Phosphorylase
Glycogène + Pi Glycogène + Glucose-1-phosphate
n résidus n-1 résidus

2- Formation du glucose-6-phosphate
Phosphoglucomutase
Glucose-1-phosphate Glucose-6-phosphate

Mécanisme :

Glucose-6-phosphate Glucose-1,6-phosphate Glucose-1-phosphate


2- Glycogénolyse

3- Dégradation du nœud de ramification

La glycogénolyse permet donc la formation de glucose-


6-phosphate sans consommation d’ATP.
ENR

ER

Chaines de glycogène externes


(Après action de la phosphorylase)

Liaison a(1-6)
Accessible à l‘hydrolyse

Enzyme débranchant

Liaison a(1-4)
accessible à la phosphorolyse

Réactions catalysées par l‘enzyme débranchant


3- Régulation des réserves de glycogène

• La glycogénolyse et la glycogénogenèse sont des


mécanismes inverses et alternatifs;

• Ces mécanismes sont dirigés par des signaux régulateurs


importants qui lorsqu’ils activent l’un, ils inhibent l’autre.

• La glycogénolyse et la glycogénogenèse ne peuvent donc


pas avoir lieu en même temps./
3- Régulation des réserves de glycogène

A- Le glucagon et les catécholamines

• Les catécholamines (adrénaline) au niveau des muscles


et le glucagon au niveau du foie entraînent l’activation de
protéines kinases qui auront deux fonctions différentes
mais complémentaires :

– La glycogène-synthase active est phosphorylée pour


être désactivée, stoppant ainsi la glycogénogenèse.
– La phosphorylase-kinase inactive est phosphorylée pour
active, déclenchant ainsi la glycogénolyse./
3- Régulation des réserves de glycogène

b) L’insuline

L’insuline aura un effet inverse au niveau du foie et ceci en


agissant à différent niveau de la mise en réserve du
glucose sous forme de glycogène :

• L’insuline et l’augmentation de glucose (et donc de


glucose-6-phosphate) entraîne l’activation de la
glucokinase (foie), induisant une diminution de la glycémie.
On note que l’hexokinase, qui a la même fonction
catalytique que la glucokinase, est moins spécifique d’un
tissu et est inhibée par le glucose-6-phosphate../
3- Régulation des réserves de glycogène

• L’insuline entraîne l’activation de phosphatases qui auront


deux fonctions différentes mais complémentaires :
– La déphosphorylation de la glycogène-synthase inactive
pour l’activer, déclenchant ainsi la glycogénogenèse.
– La déphosphorylation de la phosphorylase-kinase active
pour la désactiver, stoppant ainsi la glycogénolyse./
3- Régulation des réserves de glycogène

• L’insuline entraîne l’activation de phosphatases qui auront


deux fonctions différentes mais complémentaires :
– La déphosphorylation de la glycogène-synthase inactive
pour l’activer, déclenchant ainsi la glycogénogenèse.
– La déphosphorylation de la phosphorylase-kinase active
pour la désactiver, stoppant ainsi la glycogénolyse./
3- Régulation des réserves de glycogène
b) La régulation de la glycémie

Le foie est le lieu principal de stockage du glycogène, réserve énergétique


de glucose.
• Au cours de la digestion :
– le taux de glucose dans la veine porte augmente.
– Les transporteurs de glucose (GLUT 2) sont exprimés dans la membrane
plasmique en présence d’insuline et font entrer le glucose dans la cellule qui
est activé par la glucokinase, première enzyme de la glycogénogénèse.
• A jeun :
– le taux de glucose diminue beaucoup
– les transporteurs de glucose disparaissent.
– D’autres transporteurs font sortir le glucose-6-phosphate, issu de la
glycogénolyse ou de la gluconéogenèse, vers les citernes du réticulum
endoplasmique, où il est hydrolysé par la glucose-6-phosphatase.
– Le glucose libre est alors sécrété par les hépatocytes vers la veine
sushépatique pour maintenir la glycémie à son taux normal.
3- Régulation des réserves de glycogène
b) La régulation de la glycémie

• Les globules rouges et les cellules nerveuses utilisent


exclusivement du glucose pour produire de l’énergie en cas
d’un jeûne de courte durée (inférieur à 24 heures). Dans ces
conditions, le foie joue un rôle primordial dans le maintien
de la glycémie en mobilisant son stock du glycogène
(glycogénolyse) et en synthétisant du glucose à partir
d’autres substrats (néoglucogenèse).
3- Régulation des réserves de glycogène
b) La régulation de la glycémie

La mobilisation du glycogène hépatique fait que :


• le glucose-6-phosphate produit ne s’oriente pas vers la voie
glycolytique : la phosphofructokinase 1 est inhibée par la glucose-6-
phosphate.
• Le glucose libéré n’est pas phosphorylé en glucose-6-phosphate :
inhibition de l’activité de la glucokinase.
• La concentration intracellulaire en fructose-6-phosphate augmente
provoquant ainsi l’inhibition de la glucokinase par stimulation de la
liaison de la glucokinase à la protéine régulatrice de la glucokinase
(PRGK).
GLUCAGON

Glycogène
+

Glucose-1-Phosphate
-
Glucokinase

Glucose-6-Phosphate GLUCOSE

Glucose-6-phosphatase

Fructose-6-Phosphate
-
Phosphofructokinase 1 Fructose-1,6-biphosphatase
+
+ -

Fructose-1,6-biphosphate

Fructose-2,6-biphosphate

-
Phosphofructokinase 2

Fructose-6-Phosphate

Mobilisation du glycogène hépatique sous l‘influence du glucagon


3- Régulation des réserves de glycogène

b) La régulation de la glycémie

L’activation de la néoglucogenèse fait que :

• Les enzymes spécifiques de la néoglucogenèse sont activées.


• Les enzymes catalysant les réactions inverses dans la voie glycolytique
sont inhibées. Il s’agit de :
– La glucose-6-phosphatase et la glucokinase
– La fructose-1,6-bis phosphatase et la phosphofructokinase
– La pyruvate kinase et la phosphoénol-pyruvate carboxykinase.
Type Enzyme Organe Glycogène dans Signe clinique
défectueuse affecté l’organe affecté
I Glucose-6- Foie et rein Quantité Augmentation massive du volume du
Maladie de phosphate ou augmentée foie
Gierke système de transport Structure normale Retard de développement
Hypoglycémie sévère, cétose,
hyperuricémie, hyperlipidémie.
II a(1-4)-glucosidase Tous les Augmentation Détresse cardiorespiratoire
Maladie de (lysosomique) organes massive de la provoquant la mort habituellement
pompe quantité : structure avant l‘âge de 2 ans
normale
III Amylo-1,6- Muscle et Quantité Comme type I, mais évolution
Maladie de glucosidase (enzyme foie augmentée ; clinique moins grave.
Cori débranchant) ramifications
externes courtes
IV Enzyme branchant Foie et rate Quantité normale : Cirrhose hépatique progressive
Maladie (a-1,4 a-1,6) ramifications Insuffisance hépatique provoquant la
d‘Anderson externes très mort habituellement avant l‘âge de 2
longues ans
V Phosphorylase Muscle Augmentation Limitation de la réalisation
Maladie de modérée de la d‘exercices intenses en raison de
McArdle quantité : structure crampes musculaires très
normale douloureuses. Les patients sont par
ailleurs normaux et bien développés.
VI Phosphorylase Foie Quantité Comme le type I, mais évolution
Maladie de augmentée clinique moins grave
Hers
VII Phosphofructokinase Muscle Quantité Comme le type V
augmentée ;
structure normale
VIII Phosphorylase Foie Quantité Augmentation modérée du volume
kinase augmentée ; de foie hypoglycémie modérée
structure normale
Les type I à VII sont des maladies à transmission autosomique récessive. Le type VIII est lié au sexe
Type Enzyme Organe Glycogène dans Signe clinique
défectueuse affecté l’organe affecté
I
3- Maladies de stockage duAugmentation
Maladie de
Glucose-6-
phosphate ou
glycogène
Foie et rein
foie
Quantité
massive du volume du
augmentée
Gierke système de transport Structure normale Retard de développement
Hypoglycémie sévère, cétose,
hyperuricémie, hyperlipidémie.
II a(1-4)-glucosidase Tous les Augmentation Détresse cardiorespiratoire
Maladie de (lysosomique) organes massive de la provoquant la mort habituellement
pompe quantité : structure avant l‘âge de 2 ans
normale
III Amylo-1,6- Muscle et Quantité Comme type I, mais évolution
Maladie de glucosidase (enzyme foie augmentée ; clinique moins grave.
Cori débranchant) ramifications
externes courtes
IV Enzyme branchant Foie et rate Quantité normale : Cirrhose hépatique progressive
Maladie (a-1,4 a-1,6) ramifications Insuffisance hépatique provoquant la
d‘Anderson externes très mort habituellement avant l‘âge de 2
longues ans
V Phosphorylase Muscle Augmentation Limitation de la réalisation
Maladie de modérée de la d‘exercices intenses en raison de
McArdle quantité : structure crampes musculaires très
normale douloureuses. Les patients sont par
ailleurs normaux et bien développés.
VI Phosphorylase Foie Quantité Comme le type I, mais évolution
Maladie de augmentée clinique moins grave
Hers
VII Phosphofructokinase Muscle Quantité Comme le type V
augmentée ;
structure normale
VIII Phosphorylase Foie Quantité Augmentation modérée du volume
kinase augmentée ; de foie hypoglycémie modérée
structure normale
Les type I à VII sont des maladies à transmission autosomique récessive. Le type VIII est lié au sexe
V. METABOLISME DU PYRUVATE

• Suite à la glycolyse les deux pyruvates, formés à partir


d’une molécule de glucose, auront plusieurs destinées :
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

• Le cycle de Krebs est la plateforme énergétique de la


cellule, continuant le catabolisme des glucides après la
glycolyse.
• Il se réalise dans la matrice mitochondriale et se fait
exclusivement en aérobie.
• Il comporte huit réactions enzymatiques décomposables en
réactions simples.
• Cette étape finale du catabolisme oxydatif des
carbohydrates, des acides gras et des acides aminés
assure la plus grande part des besoins énergétiques de la
cellule grâce à la formation de coenzymes réduits qui
seront réoxydés dans la chaîne respiratoire./
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

Le cycle a différents rôles :

• la dégradation du substrat (Acétyl-CoA) en CO2 grâce à


l’oxygène,
• la prise en charge d’hydrogène et d’électrons riches en
énergie par les FAD et les NAD+,
• la production d’énergie sous forme d’ATP./
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

A- Les différentes étapes du cycle de Krebs

Le cycle est composé de 9 grandes étapes, faisant intervenir


8 enzymes :./
Pyruvate
CoA-SH + NAD+
Pyruvate déshydrogénase

CO2 + NADH
Acétyl-CoA

H2O

CoASH

H2O

NAD+

NAD+

CoASH
CoASH + NAD+

FAD

GDP + Pi
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

b) Bilan du cycle de Krebs

En aérobie l’acétyl-CoA entre dans le cycle de Krebs. Un tour


de cycle, c’est-à-dire l’utilisation d’une molécule d’acétyl-
CoA permet la formation :
• 3 NADH, H+ qui permettront théoriquement la formation de
3 ATP chacun au niveau de la chaîne respiratoire, et donc
au total la formation de 9 ATP.
• 1 FADH2 qui permettra théoriquement la formation de 2
ATP au niveau de la chaîne respiratoire.
• 1 ATP.

De cette manière une molécule d’acétylCoA permet la


formation théorique de 12 ATP./
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

c) Bilan énergétique global de l’oxydation aérobie du


glucose :
• 2 moles d’ATP produites par la glycolyse
• 6 moles d’ATP résultant de l’oxydation de deux NADH
produits lors de la catalyse de la glycéraldéhyde-3-
phosphate déshydrogénase (glycolyse réaction 6)
• 6 moles d’ATP résultant de l’oxydation de deux NADH
produits par la décarboxylation oxydative de deux
pyruvates.
• 24 moles d’ATP produites par l’oxydation de deux acétates
introduits dans le cycle de l’acide citrique.

Total : 38 moles d’ATP


1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

d- Régulation du cycle de Krebs

• Le contrôle du flux métabolique du cycle de Krebs


s’effectue essentiellement au niveau des enzymes des
étapes limitantes, par des effecteurs influençant leur
vitesse de catalyse.

• La citrate synthase, l’isocitrate déshydrogénase et l’a-


cétoglutarate déshydrogénase sont prédisposées à ce type
de régulation.
1- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs

d- Régulation du cycle de Krebs

• L’isocitrate déshydrogénase est la principale enzyme régulatrice car elle


est inhibée par l’excès d’ATP et de NADH H+et activée par l’ADP et le
NAD+.
• La citrate synthase est activée par l’acétyl-CoA (Substrat) et l’ADP et
inhibée par le citrate (produit de la réaction), le NADH H+, l’ATP et le
succinyl-CoA qui entre en compétition avec l’acétyl-CoA.
• L’acétyl-CoA peut réguler lui-même son entrée dans le cycle, en tant
qu’effecteur allostérique de trois enzymes : inhibe la pyruvate
déshydrogénase et active la pyruvate carboxylase et la citrate synthase.
• La régénération d’oxaloacétate est nécessaire pour que le cycle de Krebs
fonctionne à flux constant. En effet l’oxaloacétate joue un rôle dans un
certain nombre de métabolisme, son apport régulier au cycle de Krebs
est permis par les acides aminés.
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

• La chaîne respiratoire correspond à une association de


complexes protéiques présents au sein de la membrane
interne de la mitochondrie et responsable, avec l’ATP
synthétase, de la phosphorylation oxydative.
• C’est un processus essentiel de transfert d’énergie chez
les eucaryotes.
• Il associe l’oxydation du NADH et du FADH2 (produits
lors des différentes voies cataboliques de l’organisme :
glycolyse, cycle de Krebs, hélice de Lynen…), à la
production d’ATP et ceci grâce à la formation d’un
gradient de protons./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

• L’énergie est fournie par l’oxydation des atomes


d’hydrogène (protons plus électrons) récupérée des
coenzymes réduits (NADH, H+, FADH2).

• De l’eau est produite à partir de l’hydrogène et de


l’oxygène, au terme de la chaîne des réactions
d’oxydoréduction dénommée chaîne respiratoire./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

La chaîne respiratoire est constituée de deux sous-


ensembles :
• une chaîne d’oxydoréduction transportant protons et
électrons des coenzymes réduits vers l’oxygène. Elle est
constituée de 4 complexes enzymatiques (CI à CIV)
enchâssés dans la membrane interne de la mitochondrie
et 2 transporteurs mobiles : l’ubiquinone et le
cytochrome c.
• un mécanisme de phosphorylation assurant la synthèse
d’ATP à partir de l’ADP catalysé par l’ATP synthase ou
complexe V. Cette double fonction donne à la chaîne sa
dénomination de « phosphorylation oxydative » appelée
aussi « oxydation phosphorylante »./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
• Le complexe I a une action NADH coenzyme Q réductase,
récupérant les électrons du NADH et permet le transport de 4
protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.
• Le complexe II a une action Succinate coenzyme Q réductase,
récupérant les électrons du FADH2 et permet le transport d’aucun
proton.
• Le complexe III a une action Coenzyme Q cytochrome C réductase,
et permet le transport de 2 protons.
• Le complexe IV a une action Cytochrome C oxydase, et permet le
transport de 4 protons.
• Le coenzyme Q (ou ubiquinone) permet la transition entre le
complexe I ou II et le complexe III. Il est intéressant de préciser ici
que le coenzyme Q accepte également les électrons provenant du
cytosol.
• Le cytochrome C permet la transition entre le complexe III et le
complexe IV.
• Les complexes I, III et IV sont des pompes à protons.
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

• Le NADH permettra le transport de 10 protons de la


matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire,
tandis que le FADH2 de seulement 6.

• Le cyanure bloque le transfert d’électrons au niveau du


complexe IV par combinaison avec le fer ferrique Fe3+.
La roténone est un inhibiteur du complexe I./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

1- Complexe I - NADH, H+ - CoQ Réductase (FP1) :

• L’enzyme principale de ce complexe multienzymatique est


la NADH, H+ déshydrogénase à FMN.
• L’enzyme est inhibée par l'Amytal, la roténone et la
ptéricidine. L’un de ces composés inhibe le transport des
électrons dans le complexe I.
• Le NADH, H+ cède ses atomes d’hydrogène à l’ubiquinone
par l’intermédiaire du FMN de la NADH-deshydrogènase
du complexe I. Le NADH est réoxydé en NAD+, le FMN
est réduit en FMNH2, et ce dernier réduit l’ubiquinone./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

1- Complexe I - NADH, H+ - CoQ Réductase (FP1) :

NADH + H+ FMN Fe2+S CoQ

NAD+ FMNH2 Fe3+S CoQH2


VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

1- Complexe I - NADH, H+ - CoQ Réductase (FP1) :

• A partir de l’ubiquinone, les protons et les électrons se


séparent :
– les protons pénètrent dans l’espace inter-membranaire,
– les électrons sont transférés un à un sur les autres
constituants de la chaîne respiratoire.
• FMN et coenzyme Q constituent donc un canal à électrons
entre le NADH donneur de 2 électrons, et les cytochromes
accepteurs d’un seul électron./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

1- Complexe I - NADH, H+ - CoQ Réductase (FP1) :


• Le complexe contient également 7 centres fer-soufre à
travers lesquels passent les électrons dans leur transfert
du FMN au coenzyme Q./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

2- Complexe II : Succinate - CoQ réductase (FP2) :


• Il contient la succinate déshydrogénase et 2 centres Fe-S
dont un fixe un FAD+.
• Le succinate est oxydé en fumarate en réduisant le FAD+
de la succinate déshydrogénase,
• Le FADH2 ainsi formé réduit alors l’ubiquinone.
Succinate FAD Fe2+S CoQ

Fumarate FADH2 Fe3+S CoQH2

• La petite variation d’énergie de cette réaction n’est pas


suffisante pour permettre le transport de protons./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
3- Complexe III - CoQH2 - Cytochrome c réductase :

• Les électrons sont transférés du Coenzyme Q réduit au


cytochrome
• Le complexe III contient 2 cytochromes b (b562 et b566), le
cytochrome c1, et une protéine fer-soufre. Les électrons
passent via les cytochromes b au cytochrome c1.
• Le transfert des électrons dans ce complexe est spontané. Il
est inhibé entre le Cyt b et le Cyt c1 par l'antimycine A./
CoQH2 Cyt b ox Fe2+S Cyt c1 ox Cyt c red

CoQ Cyt b red Fe3+S Cyt c1 red Cyt c ox


VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
3- Complexe III - CoQH2 - Cytochrome c réductase :

• La transition entre l’ubiquinone qui transporte 2 électrons


et les cytochromes qui transportent un électron s’effectue
par une série de réactions qu’on appelle cycle Q.
• L’oxydation de l’ubiquinone permet le prélèvement de 2
protons venant de la matrice, et la libération de 4 protons
dans l’espace inter-membranaire pour chaque paire
d’électrons qui passe dans le cycle de l’ubiquinone.
• Le complexe III fonctionne comme une pompe à protons :
compte tenu de l’orientation asymétrique du complexe, les
protons sont libérés dans l’espace inter-membranaire,
produisant un gradient de protons./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
4- Complexe IV - Cytochrome c oxydase :
• Il contient les cytochromes a et a3, et 2 ions cuivre qui
sont cruciaux pour le transfert des électrons à l’oxygène et
la synthèse simultanée de 2 molécules d’eau.
• Le transfert des électrons entre le Cyt a3 et l'oxygène est
inhibé par l’azide, par le CO et par les cyanures qui
constituent des poisons respiratoires violents.
• Il catalyse l’oxydation à un électron de 4 molécules de Cyt
c (Fe2+) associée à la réduction concomitante d’une
molécule d’oxygène par 4 électrons./
Cyt c red Cyt a ox Cyt a3 red ² O2

Cyt c ox Cyt a red Cyt a3 ox H2O


4- Complexe IV - Cytochrome c oxydase :
• La réduction de l’oxygène dans le complexe IV
s’accompagne d’un transport de protons à travers la
membrane interne, de la matrice vers l’espace inter-
membranaire.
• Pour 2 électrons utilisés pour la réduction de l’oxygène, 4
protons sont transportés ; dont 2 servent à la formation de
l’eau et 2 passent dans l’espace inter-membranaire./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE

• L’action combinée des complexes I, III et IV aboutit au


transfert d’électrons du NADH à l’oxygène.

• Les complexes II, III et IV agissant pour catalyser le


transfert des électrons du succinate à l’oxygène./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
5- La synthèse de l’ATP :
• L’ATP synthétase est une pompe ionique inversée qui
entraîne la synthèse d’ATP grâce au passage des protons
dans le sens du gradient.
• Elle est constituée d’une sous-unité F0 intra-membranaire
qui joue de rôle de canal protonique, d’une sous-unité F1
baignant dans la matrice mitochondriale et qui possède
une activité ATP-synthétase, et d’une partie statique
stabilisant la structure./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
5- La synthèse de l’ATP :
• Couplage chimiosmotique : Selon Mitchell (1961),
l’énergie libre du transfert d’électrons est utilisée pour
faire passer des protons de la matrice vers l’espace
inter-membranaire aboutissant donc à une différence
transmembranaire de la concentration de protons et
donc de pH. La matrice devient légèrement basique
par rapport au coté cytosolique de la membrane. Le
potentiel électrochimique de ce gradient est utilisé
pour la synthèse d’ATP./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
6- Formation et mécanismes du gradient de protons :
• Le transfert d’électrons amène les complexes I, III et IV à
transporter des protons à travers la membrane interne
depuis la matrice (de potentiel électrique négatif) à
l’espace inter-membranaire où règne un potentiel
électrique positif.
• L’énergie libre emmagasinée sous forme d’un gradient
électrochimique résultant est appelée la force protomotrice
et assure la synthèse de l’ATP./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
6- Formation et mécanismes du gradient de protons :
• 10 protons sont éjectés dans l’espace inter -membranaire
pour chaque molécule de NADH oxydée et il faut un retour
de 3 protons dans la matrice pour assurer l’énergie
nécessaire à la synthèse d’un ATP.
• Le retour des protons dans la matrice ne peut se produire
qu'au niveau de passages spécifiques constitués par l'ATP
synthétase (complexes FoF1) :
• Le gradient électrochimique de protons fournit ainsi
l'énergie nécessaire à la synthèse d'ATP, on dit qu'il est
déchargé./
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
7- Systèmes navettes et transport de NADH :
• Les molécules produites dans la matrice interagissent
directement avec les complexes protéiques de la chaîne
respiratoire, alors que celles produites dans le cytosol
devront tout d’abord passer dans la matrice via des
navettes.
• La plus grande partie du NADH utilisé par la chaîne
respiratoire est produit dans la mitochondrie, l’autre est
produite dans le cytoplasme. Les cellules disposent donc
de plusieurs systèmes de navettes pour transférer les
électrons du NADH dans la mitochondrie, puisque la
membrane interne de la mitochondrie est imperméable à
ce composé
VI. CHAINE RESPIRATOIRE ET
PHOSPHORYLATION OXYDATIVE
7- Systèmes navettes et transport de NADH :

Ce cycle de navette permet ainsi de transférer les


équivalents réducteurs d'un NADH cytosolique à un
NADH mitochondrial, et donc de récupérer 3 ATP par
NADH produit dans le cytosol.
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
PHOSPHATES
• Elle génère un pouvoir réducteur matérialisé par une
production de NADPH qui va servir à presque toutes les
biosynthèses.
• Elle fabrique des pentoses comme le ribose,
indispensable à la fabrication d’acides nucléiques.
• C’est une voie essentiellement aérobique, il n’y aura
jamais intervention d’ATP.
• Chez les organismes photosynthétiques, cette voie va
permettre la fabrication de glucides à partir du CO2,
• Elle fabrique de l’érythrose 4-P très importante car c’est
le précurseur des acides aminés aromatiques et de
l’histidine.
• Elle se fait en deux voies :/
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
PHOSPHATES
Voie oxydative :

• On part du G6P, la glucose-6-phosphate


déshydrogénase catalyse une oxydation avec
formation de NADPH, ce qui donne du 6-P-
gluconolactone.
• Cette molécule donne du 6-P-gluconate avec
l’action de 6-P-Gluconolactonase.
• Le 6-P-gluconate donne du Ribulose-5-P sous
l’action de la P-gluconate déshydrogénase et du
NADP+ (rejet de NADPH + CO2).
• Cette voie est complètement irréversible./
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
PHOSPHATES
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
PHOSPHATES
Voie non-oxydative :

• Le Ribulose-5-P va devenir du Xylulose-5-P avec


la ribulose-5-P épimérase ou du Ribose-5-P avec
la ribulose 5-P isomérase./
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
INTRODUCTION
PHOSPHATES
VII. LA VOIE DES PENTOSES-
INTRODUCTION
PHOSPHATES
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE
INTRODUCTION
• La néoglucogenèse est l’inverse de la glycolyse, en effet
elle permet la production de glucide et ceci à partir de
précurseurs non glucidiques.
• Elle est réalisée au niveau du cytosol, majoritairement
au niveau du foie mais également au niveau du rein
(principalement à partir d’acides aminés).
• La néoglucogenèse est activée lors d’une période de
jeûne prolongé, lorsque les nutriments apportés par la
nutrition ainsi que les stocks de glycogène ne permettent
plus de satisfaire les besoins énergétiques de
l’organisme. On observe dans cette situation un manque
d’ATP ainsi que excès d’AMP. /
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE

Les précurseurs non glucidiques sont de différents types :

• le lactate formé au niveau des muscles et transformé en


pyruvate par l’action de la lactate-déshydrogénase.
• les acides-aminés glucoformateurs provenant de
l’alimentation et de la dégradation des protéines des
muscles squelettique. Parmi eux on compte l’alanine
(pour 40 à 60%), la sérine, la cystéine, la thréonine, la
glycine, la tyrosine, la phénylalanine et l’isoleucine.
• les corps cétoniques.
• le glycérol provenant de la dégradation des triglycérides
au niveau des cellules adipeuses. /
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE

Ces précurseurs sont tout d’abord convertis en des


intermédiaires de la glycolyse :

• le pyruvate pour le lactate, les acides aminés et les


corps cétonique ;
• le dihydroacétone pour le glycérol./
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE

La néoglucogenèse n’est en fait pas exactement


l’inverse de la glycolyse dans le sens où certaines
réactions de la glycolyse sont irréversibles. Trois
mécanismes nécessitant trois enzymes
caractéristiques sont mis en jeu :
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE
1. Le passage du pyruvate au phosphoénolpyruvate catalysé par la
phosphoénolpyruvate-carboxykinase se fait indirectement. En effet cette
réaction est contournée à partir du malate qui a la possibilité de sortir de
la mitochondrie par la navette malate-aspartate et d’être retransformé
en oxaloacétate au niveau du cytosol. L’oxaloacétate sera lui-même
transformé en phosphoénolpyruvate par la phosphoénolpyruvate-
carboxykinase.

Pyruvate carboxylase
Pyruvate + CO2 + ATP + H2O Oxaloacétate + ADP + Pi + 2H+
Phosphoénolpyruvate carboxylase
Oxaloacétate + GTP Phosphoénolpyruvate + GDP + CO2
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE

2. Le passage du fructose-1,6-biphosphate au fructose-6-


phosphate catalysé par la fructose-1,6-biphosphatase se
fait directement.

Fructose-1,6-biphosphatase
Fructose-1,6-biphosphate + H2O Fructose-6-phosphate + Pi
VIII. ANABOLISME GLUCIDIQUE :
NEOGLUCOGENESE
3. Le passage du glucose-6-phosphate au glucose catalysé
par la glucose-6-phosphatase se fait directement. Il est
important de noter que cette enzyme est uniquement
présente au niveau du foie, qui sera donc le seul organe à
pouvoir libérer du glucose dans le sang.

Glucose-6-phosphatase
Glucose-6-phosphate + H2O Glucose + Pi

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