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Physiologie de l’effort physique

-‐Bioénergétique de l’effort.
-‐Muscles squelettiques et exercice physique.
-‐Adaptation Cardiovasculaire à l’effort physique.
-‐Adaptation respiratoire à l’effort.
-‐Réponses physiologiques et métaboliques à l’exercice musculaire.
-‐Dépense énergétique au repos et à l’effort.
-‐Régulation hormonale du métabolisme énergétique.
-‐Etude des processus de croissance et de développement des différents
systèmes physiologiques en relation avec leurs capacités fonctionnelles
chez l’enfant jusqu’à l’âge de la maturité./

Pr. Aziz Chokri


I2S- UHP1- Settat 2023/2024
Bioénergétiqu e de l’effort

ATP
Les voies énergétiques

• Quelque soit l’exercice: la source d’E du muscle est l’ATP

Contraction musculaire

la consommation de molécules d’ATP peut être considérablement augmentée au cours d’exercices intenses, or

• Dans le muscle : [ATP] = 5 mmoles/kg de muscle frais


5 sec de contraction musculaire

• Comment la cellule resynthétise t-elle l’ATP ?


Nécessite de l’E
En considérant que la masse musculaire représente environ 40% de la masse totale du corps,
pour un individu dont le poids est 80 kg, 32 kg de muscle bénéficient d’une réserve de 160 à 192
mmol d’ATP (ou respectivement entre 0.16 et 0.192 mole).

Comme la dégradation d’une mole d’ATP libère 30.5 kJ dans des conditions standard ou 42 kJ
dans les conditions biologiques, soit entre 7 et 10 kcal, dont une partie (environ 1/5ème) est
convertie en énergie mécanique et le reste en chaleur, le travail musculaire ne peut compter au
total que sur une réserve de 1.3 à 1.6 kcal, soit à peine l’énergie nécessaire pour parcourir :

1 m à 1 m 20 à une vitesse de course de 10 m/s soit 10 s au 100 m,


– 2 m 60 à 3 m 50 à une vitesse de course de 7,1 m/s soit 3 min 32 s au 1 500 m,
– 3 m 50 à 4 m 20 à une vitesse de course de 6,3 m/s soit 13 min 13 s au 5 000 m,
– 4 m 15 à 5 m 10 à une vitesse de course de 5,6 m/s soit 2 h 10 au marathon,
– ou, 7 m 80 à 9 m 60 à une vitesse de marche de 1,11 m/s soit 4 km/h c’est-à-dire à une allure
de promenade.
On peut donc en conclure que :

Bien que l’ATP soit la seule molécule capable de fournir directement au muscle

l’énergie dont il a besoin pour se contracter et se relâcher, ses réserves s’avèrent

insuffisantes pour répondre aux différents besoins du travail musculaire.


l’ATP
• Impossiblité pour le muscle de prendre l’E des aliments directement

Intermédiaire = ATP

Structure de l'ATP Une base azotée : l'adénine

Formule : C10H16N5O13P3
Masse molaire : 507,18 g/mol

Un sucre : le ribose
= sucre à 5 carbones (pentose)
Trois groupements phosphates (H3PO4)
Les liaisons phosphates riches en E et faciles à rompre.
Libération d'un phosphate ==> libération d‘E

Transformation d’E chimique en E mécanique


•L’hydrolyse de l’ATP libère 31 kJ/mol, dans les conditions standard.
•Cet échange est réversible mais seulement par des réactions couplées avec des oxydations
cellulaires capables de libérer une très grande quantité d’énergie.
Des voies métaboliques prennent le relais:
1) Voie anaérobie alactique ou voie des phosphagènes
ou système ATP-PC (phosphocréatine)

2) Voie anaérobie lactique ou glycolyse

3) Voie aérobie ou voie oxydative

Même principe général : Substrat Sous produits + E

ADP + P + E ATP

en absence d’O2 : Réaction = Anaérobie; si non aérobie


1 – La voie anaérobie alactique

• Voie la plus simple: 1 réaction couplée


• Utilise la phosphocréatine (PC) contenue dans le muscle
• [PC]muscle ---------> 15 à 20 mmole/kg de muscle
ATP
• Contiennent P donc phosphagènes
PC

• Reconstitution pendant la récupération : 2 à 5 min !!!!!!!!


la créatine existe sous différentes formes : en gélules, micro-
granules et en poudre, mélangée à des protéines de lactosérum

On la trouve dans les viandes et le poisson, dans les suppléments alimentaires.

Fabriquée par l'organisme (foie, rein, pancréas) à partir de certains acides aminés (glycine, arginine et méthionine).

Créatine Créatine phosphate

La créatine peut accumuler de


C4H9N3O2 l'énergie en prenant un
avec sa charge + délocalisée groupement phosphate à l'ATP
10
Approximativement 95 % de la créatine contenue dans le corps humain est stockée
dans les muscles du squelette, le reste dans le cerveau, le cœur et les testicules.
1.1Fonctionnement
Au repos : synthèse de PC

Pendant une activité intense : formation d'ATP à partir de PC

Perte P de la PC => libération E qui sert à la resynthèse ATP à partir ADPet P


1.2- Caractéristiques

• Localisation cellulaire: cytoplasme

• O2 pas nécéssaire à la réaction => anaérobie

• Pas de “déchet” comme l’acide lactique =>


alactique

• Délai de prépondérance : quasi immédiat

Substrat déjà dans le muscle

1 réaction couplée

Ne dépend pas de l’apport en O2

• Capacité : faible 15-20 mmol/kg

• Débit ou Puissance: Elévée (95 à 180 kcal/min)

• Temps d’utilisation : 10s à Intensité max , 20-30s à 70% du max


• Voie utilisée pour efforts très brefs et très intenses

Saut
Lancers
40, 60 m…

Mouvements très rapides et puissants

• La première voie mise en jeu lors de l’exercice

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– Intensité Il est capable de fournir une grande quantité d’énergie dans un laps de temps très court. En
conséquence, il permet d’effectuer des exercices très intenses à puissance maximale, ce qui s’avère
extrêmement utile pour beaucoup d’activités sportives (courses de vitesse, exercices explosifs, de force ou
de détente, etc...)

– Capacité A l’inverse, ce processus n’a pas le pouvoir d’entretenir très longtemps la contraction
musculaire. Sollicité à son maximum d’intensité, on doit considérer qu’il est épuisé au bout d’environ 7s.

Facteurs limitants La cause la plus souvent admise pour expliquer cette faible capacité est la baisse de la
substance support de cette réaction au niveau des réserves musculaires (= ATP et CrP).
On comprend alors que cette source d’énergie va rapidement se tarir par absence de réserve énergétique. Il
devient évident que l’un des buts de l’entraînement à ce type d’effort sera la stabilisation, chez l’athlète, d’une
concentration supérieure d’ATP et de CrP intramusculaire, et une utilisation plus efficace de l’énergie produite.

– Récupération La CrP se reconstitue au repos, lorsque l’ATP est redevenu abondant!!!!. Ce processus a
lieu lors de la récupération suivant l’exercice. A ce moment, l’énergie nécessaire à la reconstitution de
l’ATP provient directement de la dégradation des aliments par les voies énergétiques.

Remarque: L’ATP nouvellement formé par les mitochondries est ainsi aussitôt associé à
la créatine pour reformer de la phosphocréatine, qui va en retour diffuser jusqu’aux
protéines contractiles et permettre la reconstitution des stocks de phosphocréatine.
La filière rapide ANAEROBIE ALACTIQUE
Cette filière est celle des efforts courts d’intensité maximale. Elle est divisée en deux types selon la durée de l’effort :

• Effort de type "vitesse - force ou puissance", tels que l’haltérophilie, le saut en hauteur, les lancers… d’une durée
maximum de 7 sec. :

Elle utilise pendant l’effort nos stocks d’ATP et fournit de l’énergie (E) : ATP ADP + P + E

La reconstitution de l’ATP commence à s’effectuer immédiatement sous l’action d’un enzyme, la myokinase:

2 ADP myokinase ATP + AMP

Mais en quantité très insuffisante pour permettre de maintenir l’effort.

• Effort de type « endurance-vitesse» ou « capacité », tels que le 100m course ou un 25m en natation, ne
dépassant pas 20 sec. :

Le stock d’ATP épuisé, le corps a recours au stock de CrP 2 ADP + PC créatine kinase ATP + Créatinine

donnant ainsi aux autres voies métaboliques le temps de se mettre en place.


2 – La voie anaérobie lactique

Système glycolytique
• Deuxième système pour synthétiser ATP dans le muscle
• Dégradation partielle des glucides en :
» Acide pyruvique
» Puis en acide lactique

– Deux sources de substrat :


• Le glucose : provient du compartiment sanguin et pénètre
dans le muscle où il sera dégradé
• Le glycogène : grand nombre de molécule de glucose
» Stock : 300g dans les muscles / + 100g dans le foie
2.1- Fonctionnement

✓10 réactions chimiques


# 10 enzymes
✓2 enzymes clés :
Phosphofructokinase (PFK) et
Lactate déshydrogénase (LDH)
LDH catalyse la conversion du pyruvate en lactate et vice-versa

= ATP consommé

= ATP produit

BILAN
Glycogène Glucose
3 ATP 2 ATP
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BILAN
Glycogène Glucose
3 ATP 2 ATP

Bilan: 1 Glucose 2ATP + 2NADH,H+


2.2 - Caractéristiques
•Localisation cellulaire: hyloplasme
• O2 pas nécessaire à la réaction => anaérobie
• P°d’un “déchet”!!!! : l’acide lactique => lactique

•Délai de prépondérance: plus long mais bref


(20 s délai optimal)

10 réactions

Substrat déjà dans le muscle

Ne dépend pas de l’apport en O2

• Capacité: moyenne (20 à 30 kcal)

• Débit ou Puissance: Elévée (50 – 120 kcal/min)


• Temps d’utilisation: 45s à I max
2 min I moy 17
• Voie utilisée pour efforts brefs et intenses < 2 min

200m
400 m

Mouvements rapides et puissants

• Deuxième voie mise en jeu lors de l’exercice


La filière moyenne ANAEROBIE LACTIQUE .

C'est la filière des efforts de Résistance, que l'on sépare en deux en entraînement:

• Effort de type « Puissance» ou résistance courte, d'une durée inférieure à 1',


• tels que le 200m course ou le 50m nage, pour lesquels l'intensité est maximum.

• Effort de type « Capacité» ou résistance longue, d'une durée inférieure à 2'30,


• tels que le 400m course ou le 100m nage, pour lesquels l'intensité est sub-maxi.

la glycolyse produit 3 fois plus d'ATP que la voie rapide

NB: La résistance est la capacité physique qui nous permet de soutenir un effort le plus longtemps possible.
La résistance anaérobie lactique ou plus précisément capacité anaérobie lactique est la capacité
des muscles à fonctionner le plus longtemps possible sans oxygène.
- Intensité:
- Bien qu’incapable de renouveler l’ATP avec la même intensité que le processus alactique, la voie anaérobie lactique finit cependant par
atteindre une intensité importante après quelques secondes d’exercice, assurant des efforts de puissance élevée bien que non maximale.
Cette intensité croît d’ailleurs jusqu’à un maximum que nous situons environ entre 30 et 45 s, durée au-delà de laquelle on observe toujours
une baisse dans les efforts d’intensité élevée qui utilisent en priorité ce processus. Cependant, c’est grâce à cette vitesse élevée de
transformation des substrats que nous pouvons courir à des allures supérieures à la Vitesse Maximale Aérobie.
- Capacité :
- Si la puissance maximale est atteinte en moins de 1 min, la glycolyse anaérobie va continuer à assurer l’essentiel de la resynthèse d’ATP
(et donc, l’entretien de la contraction musculaire) pendant une durée plus importante que l’on peut situer aux environs de 2 à 3 min. Elle
régresse ensuite rapidement et cède la place au processus aérobie.

- Facteurs limitants :
- Le processus lactique ne semble pas limité par les réserves de substrat énergétique. Au contraire, il semble que ce soit l’accumulation
au niveau musculaire des produits de dégradation du glycogène, et plus particulièrement l’acidification qu’ils provoquent, qui viennent
bloquer les contractions musculaires, et donc la possibilité de poursuivre l’exercice.
- Le développement de ce processus permet à l’athlète qui s’y soumet d’améliorer ses capacités à maintenir une contraction musculaire de
bonne qualité malgré une baisse du pH.

– Récupération :
Elimination de l’acide lactique par le sang (-> rein -> urine) par :
• Récupération active
• Ingestion de glucides dans les 6 heures suivant l’effort pour limiter les courbatures
• Hydratation
• Etirements
3 – La voie aérobie

Le système oxydatif
• Dégradation de substrat en présence d’O2
• Rendement énergétique plus important que les
deux systèmes précédents.
• Source d’E important pour réalisation
d’exercice d’endurance
• Système efficace si apport en O2 suffisant

– Deux sources de substrat


• Le glycogène : musculaire et hépatique
Endurance: aptitude à
• Les lipides : acides gras maintenir un effort d'une
intensité relative donnée
pendant une durée prolongée.
• A) Oxydation des glucides
– Trois processus mis en jeu:
– Glycolyse / Glycogénolyse
– Cycle de Krebs
– Chaîne de transport des électrons

• B ) Oxydation des lipides


– Trois processus mis en jeu
– β oxydation
– Cycle de Krebs
– Chaîne de transport des électrons
• C) Caractéristiques du système oxydatif
• D) Délais de mise en jeu
20
• 2. Le cycle de Krebs

– AcétylcoA pénètrent
dans le cycle de
Krebs (mitochondrie)
– Série de réactions
chimiques

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Rappel:

Glycolyse (Hyaloplasme): 1 Glucose 2ATP + 2NADH,H+ + acide pyruvique

Cycle de Krebs Acétyle-COA 3 CO2 + 3 NADH2 + 1FADH2 + 1GTP


La mitochondrie

Structure

Matrice

enzymes du cycle de Krebs et la


plupart de celles qui catalysent
dégradation des acides gras

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• 1. La glycolyse Pour 1 mol. de GLUCOSE
€ 2 AcétylcoA formés

• 2. Le cycle de Krebs

– AcétylcoA pénètrent dans le cycle de Krebs (mitochondrie)


– Série de réactions chimiques
• Pour 1 AcétylcoA
» 3 mol. de CO2 (x2)
» 3 mol. de NADH2 (x2)
(x2)
» 1 mol. de FADH2
» 1 mol. de GTP ( x 2)

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Bilans énergétiques
• Oxydation du glucose / glycogène
– Glycolyse / Glycogénolyse
• Glucose € 2 ac. Pyruvique 2 ATP / 3 ATP
• 2 NADH2 = 2 NADH2 * 3 ATP 6 ATP

CTe-

– Formation 2 AcétylcoA
• 2 NADH2 = 2 NADH2 * 3 ATP 6 ATP

CTe-

– Cycle de Krebs et Chaîne de Transport


• 2 * 3 NADH2 = 6 NADH2 * 3 ATP 18 ATP
2 AcoA • 2 * 1 FADH2 = 2 FADH2 * 2 ATP 4 ATP
• 2 GTP 2 ATP

GLUCOSE : 38 ATP
30
GYCOGENE : 39 ATP
Béta oxydation (l’essentiel)

Question : Combien d’ATP sont produits lors de la dégradation d’une molécule d’acide gras à 20
carbones ?
La dégradation complète de l'acide gras se poursuit jusqu'à ce que la chaîne
carbonée soit complètement découpée en molécules d'acétyl-CoA : c'est l'hélice
de Lynen. Chaque tour de l'hélice raccourcit l'acyl-CoA de deux atomes de
carbone et libère une molécule d'acétyl-CoA, une molécule de FADH2 et une
molécule de NADH. Cette dégradation intervient par oxydations sur les carbones
β successifs, d'où le terme de « β-oxydation ».
Question : Combien d’ATP sont produits lors de la dégradation d’une
molécule d’acide gras à 20 carbones ?

C20/2= 10 AcétylcoA

10-1=9 FADH2+ 9NADH2

Donc (10*12) + (9FADH2 *2) + (9NADH2*3) =165 ATP

On multiplie par 12 car c’est le nombre d’ATP produits par les Acétyl-CoA.

On multiplie 9FADH2 par deux car c’est le nombre d’ATP produits par ces FADH2

Idem pour les NADH2 multipliés par 3.


La filière lente AEROBIE
C'est la filière des effort d'Endurance qui commence à se mettre en place au bout de moins de 3'.
3 types d'efforts sont distingués en entraînement pour cette filière:

* Effort de type «Endurance de base ou fondamentale»:


Il s'agit par exemple typiquement d'un footing de plus de 9' jusqu'à plusieurs heures, en maintenant sa
fréquence cardiaque entre 70 à 85% de sa FCmax.

* Effort de type «Endurance active ou Seuil»:


Toujours en restant dans le domaine de la course à pied ,mais ce pourrait être du vélo ou un autre sport
d'endurance, on se place à un rythme plus soutenu : FC de 80 à 95% de sa FCmax, pour une durée
n'excédant pas 1h .

• Effort de type «VMA»:

Typiquement des courses de 2000m à 5000m, soit en compétition, soit en entraînement sur des distances
plus courtes mais en vitesse croissante, notamment afin d'augmenter ses capacités respiratoires ou
mesurer sa VO2Max.

NB:La vitesse maximale aérobie, en abrégé VMA, est la vitesse


de course à pied à partir de laquelle une personne consomme
le maximum d'oxygène, c'est-à-dire atteint le VO2Max
- Intensité La puissance fournie par ce système est cependant moindre que celle assurée par les processus
anaérobies. Elle est limitée par les possibilités individuelles d’apport d’oxygène au niveau des cellules
musculaires. Plus cet apport bénéficie d’un fort débit, plus l’athlète est susceptible d’entretenir un effort de
grande intensité. Lorsque l’exercice produit atteint des limites pour lesquelles tout l’oxygène disponible au
niveau musculaire est utilisé, on dit que l’athlète a atteint sa puissance maximale aérobie (PMA). Cette
intensité d’effort correspond aux possibilités maximales de l’athlète pour livrer de l’oxygène à ses muscles
avec un fort débit : On dit alors que l’athlète a atteint son VO2 max (ou débit max d’O2). Cette donnée
purement physiologique qui s’évalue en ml d’O2 / kg de muscle / minute, est fréquemment utilisée dans le
suivi de l’entraînement. Un athlète ayant atteint sa PMA est néanmoins capable d’augmenter encore
l’intensité de son exercice. Dans ce cas, ne disposant plus de réserve d’oxygène supplémentaire, il doit à
nouveau faire appel aux processus anaérobies, ce qui entraîne une élévation importante de la lactatémie. Ses
possibilités de prolonger son effort vont alors être rapidement limitées.

- Capacité Si la puissance fournie par ce processus est faible au regard de celle des processus anaérobies,
sa capacité est, quant à elle, infiniment supérieure : en effet, le processus aérobie peut fournir une
quantité d’énergie capable d’entretenir les contractions musculaires pendant une durée très importante
(jusqu’à plusieurs heures).
Facteurs limitants Le 1er facteur limitant est l’intensité de l’exercice produit. En effet, les différents processus
énergétiques ne sont jamais utilisés par l’organisme de façon totalement isolée. L’organisme recourt à la voie
aérobie même pour un effort d’intensité modérée. Aucun exercice n’est donc totalement aérobie ni ne se traduit
par une lactatémie nulle. Plus on se rapproche du « seuil critique » du processus aérobie, c'est-à-dire, d’une
intensité équivalente à la PMA, plus la faculté de poursuivre son effort se réduit. Un individu, même entraîné, ne
peut guère prolonger un effort à 100 % de sa PMA plus de 6 à 7 minutes. Cependant, si l’on réduit tant soit peu
cette intensité, la durée de l’effort se trouve considérablement augmentée. Cette faculté de soutenir à un
pourcentage élevé de PMA durant une période de temps importante sera l’un des axes de travail du
développement du processus aérobie.

Autres facteurs limitants des processus aérobies : la plus ou moins grande faculté à éliminer la chaleur
dégagée. Ces processus ayant pour effet de produire une grande quantité de chaleur, la température
corporelle s’en trouve augmentée. L’athlète doit donc posséder des systèmes thermorégulateurs qui
maintiennent cette température à un degré constant. Faute de ça, il sera très rapidement contraint à
réduire l’intensité de son effort, voire à l’interrompre. De plus, les efforts aérobies provoquent une
sudation importante du fait de leur durée et des problèmes d’élimination de la chaleur qu’ils engendrent.
Cette sudation, source de déshydratation accrue, doit être rapidement compensée, faute de quoi elle
entraine, à très court terme, une baisse de l’efficacité et finit par limiter la capacité du processus aérobie.
L’entraîneur doit en tenir compte lorsqu’il organise ce type de séance.
– Récupération A court terme : • Remboursement de la dette d’O2 Une fois l’exercice terminé, l’accumulation des
déchets et la nécessaire reconstitution des substrats consommés vont stimuler les apports en oxygène qui
continueront à s’effectuer avec un fort débit. On dira que l’organisme a accumulé une dette d’oxygène qu’il va
devoir payer durant sa récupération. Cette dette s’avérera d’autant plus importante que l’exercice se sera longtemp
maintenu à une intensité sur-critique, c'est-à-dire, supérieure à la PMA. A long terme : • Hydratation • Alimentatio
: reconstitution des stock
4.3- En fonction des différents types de sports

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Participation des différentes filières en fonction de la
durée de l’exercice (maximal) : les courbes
d’HOWALD

Les voies interviennent toujours ensemble mais à des


pourcentages différents 45
Ce schéma permet de visualiser les 3 filières énergétiques , c’est la base pour
comprendre et définir les durées d’exercices en puissance et en capacité pour ses 3
filières distinctes.
Comme le montre le schéma ses 3 filières fonctionnent en même temps. Selon
l’intensité de l’effort elles seront plus ou moins sollicitées

les courbes d’HOWALD représentent un modèle de référence pour expliquer


l’enchainement de l’intervention des différentes filières énergétiques en fonction
de leurs délais d’intervention et de la capacité de chacune d’entre elles à fournir
le maximum d’ATP par unité de temps.

démarrage simultané des trois filières !!!

Problème: le modèle semble ignorer ce qui se déroule en amont et en aval du schéma.


En d’autres termes, tout se passe comme si l’organisme était sur « off » avant le schéma
et se mettait subitement en pleine action. Qu'en est-il également des réserves de
phosphocréatine après une première utilisation ?
Participation des différentes filières en
fonction de la durée de l’exercice
0s 12s 90s 15m Hours

ATP

ATP-CP

ATP-CP & GLYCOLYSE

VOIE AEROBIE GLUCIDES

VOIE
AEROBIE
LIPIDES
Voies anaérobies Voie aérobie

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