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MÉTHODOLOGIE DE L’ENTRAINEMENT

LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES


MÉTHODOLOGIE DE L’ENTRAINEMENT

LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES


1. Présentation

2. L’ATP

3. Anaérobie Alactique

4. Anaérobie Lactique

5. Aérobie

6. Bilan
LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

PRÉSENTATION
Le muscle est le moteur du corps humain et tout comme un moteur a besoin
d’un carburant spéci que pour fonctionner, le muscle requiert une source
d’énergie particulière. Le muscle est donc un transformateur d’énergie
chimique en énergie mécanique et en énergie thermique.
Dans l’organisme, l’énergie chimique se présente sous la forme de molécules
riches en éléments phosphore : l’Adénosine Tri Phosphates ou ATP.
Cette molécule, logée au niveau des bres musculaires, a la particularité,
lorsqu’elle est stimulée par l’in ux nerveux, de se dissocier en libérant de
l’énergie capable de provoquer le raccourcissement de ces bres. Le
mouvement peut ainsi s’amorcer et se poursuivre tant que l’ATP est présente
au niveau musculaire pour entretenir la réaction.

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LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

L’ATP
▸ Qu’est-ce que l’ATP ?
L’Adénosine Tri Phosphate est une molécule fabriquée par l’organisme.
C’est une réserve d’énergie utilisé lors de la contraction musculaire grâce
à une réaction chimique appelée Hydrolyse.
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L’ATP
LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

L’ATP
Les réserves musculaires d’ATP sont peu importantes car son poids
moléculaire est trop élevé pour la quantité d’énergie qu’il renferme. Il
est plus intéressant pour l’organisme de stocker l’énergie sous forme de
molécules où le rapport poids/énergie utilisable est plus rentable comme
la phosphorylcréatine, le glycogène ou les acides gras.

Pour cela, il fait appel à 3 mécanismes capables de procurer l’énergie


nécessaire à la re-synthèse de l’ATP au fur et à mesure de sa dégradation :

‣ La lière anaérobie alactique

‣ La lière anaérobie lactique

‣ La lière aérobie
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L’ATP
Ces trois lières se mobilisent ensemble dès les premières secondes d’un exercice mais elle le font
avec une intensité et des caractéristiques très différentes. L’intervention préférentielle de l’une ou
l’autre dépend de l’intensité et de la durée de l’exercice.
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L’ATP
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L’ANAÉROBIE ALACTIQUE
Elle se déclenche très rapidement et avec la plus forte intensité. Ainsi,
elle fournit l’essentiel de l’énergie nécessaire à la re-synthèse de l’ATP
dès les premières secondes de l’exercice.

Substrats utilisés :

‣ Hydrolyse immédiate de l’ATP.

‣ Hydrolyse de la Créatine Phosphate ou PhosphorylCréatine (PCr) en


réserve dans le muscle.
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L’ANAÉROBIE ALACTIQUE
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L’ANAÉROBIE ALACTIQUE
‣ Intensité
Elle est capable de fournir une grande quantité d’énergie dans un laps de temps
très court. En conséquence, elle permet d’effectuer des exercices très intenses à
puissance maximale, ce qui s’avère extrêmement utile pour beaucoup
d’activités sportives (courses de vitesse, exercices explosifs, de force ou de
détente, etc...)
‣ Capacité
A l’inverse, ce processus n’a pas le pouvoir d’entretenir très longtemps la
contraction musculaire. Sollicité à son maximum d’intensité, on doit
considérer qu’elle est épuisée au bout de 7 à 15 secondes.
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L’ANAÉROBIE ALACTIQUE
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L’ANAÉROBIE ALACTIQUE
‣ Facteurs limitants

La cause la plus souvent admise pour expliquer cette faible capacité est la baisse
des stocks d’ATP et de PCr au niveau des réserves musculaires. La PCr est
capable de re-synthétiser l’ATP avec une grande intensité mais n’existe qu’en
assez faible quantité au niveau musculaire.
On comprend alors que cette source d’énergie va rapidement se tarir par absence
de réserve énergétique.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

Dès les premières secondes d’un effort physique, la glycolyse anaérobie


va se mettre en route a n de permettre la production d’ATP.
Dès lors, la lière anaérobie lactique va utiliser deux substrats
énergétiques a n de produire de l’énergie ; le glucose sanguin
(glycolyse) ainsi que le glycogène (glycogénolyse). Ce dernier, stocké
dans le foie et dans les cellules musculaires, correspond à la forme de
stockage du glucose.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE
‣ Glycolyse
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

‣ Substrats et réactions
Le glycogène et le glucose vont subir une série de réactions enzymatiques
visant à obtenir du pyruvate comme « produit nal de la glycolyse
anaérobie ».
En présence d’oxygène, le pyruvate pénétrera dans les mitochondries sous
forme d’acétylcoenzyme A, a n d’alimenter le cycle de Krebs ( lière
aérobie).
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

Une partie du pyruvate produit


par la lière anaérobie sera
également métabolisé sous
forme de lactate dans le
cytoplasme musculaire en
acceptant des protons (H+).
En conséquent, l’anaérobie
lactique ne produit pas d’acide
lactique au sens chimique du
terme, mais plutôt du lactate. Il
est donc erroné de parler de
l’acide lactique.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE
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ANAÉROBIE LACTIQUE
‣ Cycle de Cori (1/5)
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE
Lors d’un effort intense et de courte durée, la concentration en lactate va
progressivement augmenter au sein du cytosol.
Une partie de ce lactate va alors être envoyé dans la circulation sanguine
a n d’alimenter les bres du myocarde, mais aussi de participer à la
néoglucogenèse (processus se déroulant principalement dans le foie qui
permet la resynthèse de glucose à partir de composés non glucidiques tels
que le lactate ou certains acides aminés)
Pour conclure, le lactate n’est donc pas un « déchet » et encore moins une
« toxine qui empoisonne le muscle », mais rien de plus qu’un métabolite
intermédiaire à fort potentiel énergétique.
En n, le lactate n’est ni responsable des courbatures musculaires ni des
crampes survenant à l’effort.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

‣ Intensité
Bien qu’incapable de renouveler l’ATP avec la même rapidité que le
processus alactique, la lière anaérobie lactique nit cependant par
atteindre une intensité importante après environ 10 secondes
d’exercice, assurant des efforts de puissance élevée bien que non
maximale.
Cette intensité croît d’ailleurs jusqu’à un maximum que nous situons
environ à 40 secondes, durée au-delà de laquelle on observe toujours
une baisse dans les efforts d’intensité élevée qui utilisent en priorité
ce processus.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

‣ Capacité
Si la puissance maximale est atteinte en moins de 1 min, la glycolyse
anaérobie va continuer à assurer l’essentiel de la resynthèse d’ATP (et
donc, l’entretien de la contraction musculaire) pendant une durée plus
importante que l’on peut situer aux environs de 2 à 3 min. Elle
régresse ensuite rapidement et cède la place au processus aérobie.
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L’ANAÉROBIE LACTIQUE

Le facteur limitant de cette lière est le temps nécessaire à ce que


l’Oxygène arrive dans les mitochondries ainsi que la quantité d’enzymes
permettant le passage du pyruvate au lactate.
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L’AÉROBIE

Le système aérobie intervient lui aussi dès les premières secondes d’un
effort et c’est l’entrée du pyruvate dans les mitochondries qui marque le
début de ce processus.
Le pyruvate devient de l’acéthyl- coenzyles-A a n de pouvoir
commencer une série de réactions qu’on nomme cycle de Krebs.
A ce stade, l’organisme a considérablement augmenté l’intensité de ses
systèmes respiratoire et circulatoire. Il est alors en mesure d’effectuer
un apport d’oxygène considérable au niveau de toutes les structures
sollicitées par l’exercice et notamment les muscles.
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L’AÉROBIE
LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

L’AÉROBIE
‣ Substrats et réactions
- Glucides
- Lipides
- Protéines (rare)
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L’AÉROBIE
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L’AÉROBIE
‣ Le bilan nal est:

Entre 30 et 38 molécules d’ATP produites à partir d’une molécule de


glucose/glycogène, contre seulement 2 ATP avec la lière anaérobie lactique
et 1 ATP à partir de la créatine phosphate de la lière anaérobie alactique.
Jusqu’à 460 molécules d’ATP produites à partir d’une molécule de lipide!
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L’AÉROBIE
‣ Intensité
La puissance fournie par ce système est moyenne en comparaison des deux
autres systèmes.
Elle est limitée par les possibilités individuelles d’apport en oxygène au niveau
des cellules musculaires. Plus cet apport béné cie d’un fort débit, plus l’athlète
est susceptible d’entretenir un effort de grande intensité.
Lorsque l’exercice produit atteint des limites pour lesquelles les transporteurs
d’oxygènes arrivent à saturation, on dit que l’athlète a atteint sa puissance
maximale aérobie (PMA) ou vitesse maximale aérobie (VMA).
Cette intensité d’effort correspond aux possibilités maximales de fourniture
d’oxygène de l’athlète à ses muscles pendant l’effort : l’athlète a atteint son
VO2 max (ou débit maximal d’O2).

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L’AÉROBIE
Capacité
Si la puissance fournie par ce processus est moyenne au regard de celle
des processus anaérobies, sa capacité est, quant à elle, in niment
supérieure : en effet, le processus aérobie peut fournir une quantité
d’énergie capable d’entretenir les contractions musculaires pendant une
durée très importante (quasiment illimité en théorie).

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LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

L’AÉROBIE
‣ Ce processus possède un très bon rendement énergétique. Il
consomme peu de substrat, augmentant ainsi ses possibilités de
durer.
En anaérobie, 1 molécule de glycogène = 3 ATP
En aérobie, 1 molécule de glycogène = 30 à 38 ATP
‣ D’autre part, il est capable d’utiliser pour son fonctionnement des
substrats énergétiques très divers qui, de plus, se trouvent en
quantité importante dans l’organisme : le glycogène bien sûr, mais
aussi certaines graisses (acides gras) et même, en cas de nécessité,
les protéines organiques.
L’ensemble de ces éléments contribuent à faire du processus aérobie
la voie énergétique privilégiée de tous les types d’efforts dont la durée
dépasse quelques minutes.
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L’AÉROBIE
‣ Facteurs limitants

Le facteurs limitant est l’épuisement des réserves ainsi que des


enzymes et électrons du cycles de Krebs.
La puissance maximale de cette lière se situe entre 4 et 8 minutes
(durée pendant laquelle on peut soutenir sa PMA ou sa VMA)
La capacité maximale de cette lière dépend du VO2 max c’est à dire
de la capacité de l’organisme à transporter plus d’oxygène aux muscles.
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LES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES

BILAN

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