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Des principes communs à tous les sports
Le corps humain s’appuie sur trois grandes filières énergétiques pour rendre l’énergie des
aliments utilisables par les muscles : l’aérobie, l’anaérobie alactique, l’anaérobie lactique.
La molécule produite par ces voies et provoquant la contraction musculaire s’appelle l’ATP
(Adénosine Triphosphate).
On parle de filière aérobie quand l’oxygène de l’air est utilisé pour aider à produire de
l’énergie. Les efforts en aérobie peuvent durer plusieurs heures. C’est la voie par excellence
de l’endurance.
L’anaérobie alactique
Cette filière n’utilise pas d’oxygène. Elle ne produit pas d’acidité mais elle ne peut être
utilisée que quelques secondes (environ 7 secondes). Ce processus se contente de piocher
dans les réserves d’ATP et de créatine phosphate immédiatement disponibles.
L’anaérobie lactique
Cette filière est sollicitée quand la filière aérobie n’est pas encore en marche ou ne suffit plus
à produire de l’énergie. La production d’énergie se fait sans oxygène et produit de l’acidité
dans l’organisme. L’acide lactique est un facteur limitant de la durée de l’exercice (environ 4
à 8 minutes).
Les interactions entre les filières énergétiques
Lorsque l’on débute un effort physique, la filière alactique se met immédiatement en marche.
Elle s’appuie sur les réserves d’ATP contenues dans les muscles et sur la créatine phosphate.
Ces réserves ne permettent que quelques secondes d’effort.
Les autres filières vont alors devoir produire à nouveau de l’ATP pour reconstituer les
réserves.
Au bout d’un moment, le corps ne peut plus augmenter la vitesse du coeur et de la ventilation.
Par conséquent, la production d’énergie va alors plafonner. On arrive au fameux seuil du VO2
Max (Volume d’oxygène maximum). Ce seuil correspond aussi à la VMA (Vitesse
Maximale Aérobie).
A ce moment-là, si l’athlète veut durcir son effort à cette intensité, il va se trouver en dette
d’oxygène. Le besoin d’énergie nécessaire va alors solliciter la filière anaérobie lactique
produisant.
La production d’énergie a alors un coût. Elle ne peut se faire sans produire un déchet limitant
l’effort : l’acide lactique. Plus l’effort va être intense et prolongé et plus la production
d’acide sera importante.
L’acidose va agir sur les muscles qui vont fonctionner de moins en moins bien. L’effort doit
inéluctablement être diminué ou arrêté pour revenir à l’équilibre.
Qu’apporte l’entraînement et quel est son impact sur les filières énergétiques ?
Il est probable que le facteur psychologique revêt également une performance importante dans
l’effort. Plus un athlète est habitué à se faire mal et plus il pourra supporter les charges
d’entraînement et l’effort. La culture de l’effort varie selon les générations et les civilisations.
Elle revêt une importance qui est probablement sous-estimée.
On est toujours plus performant en course si l’on s’est bien échauffé. Oui, mais pourquoi ?
Le principe de l’échauffement consiste à activer la filière aérobie et à se débarrasser des
déchets produits en début d’effort par la filière anaérobie lactique.
En démarrant une course à froid, on part sans avec le handicap de l’acide lactique. Le niveau
d’intensité étant trop important par la suite, on ne parvient pas à évacuer suffisamment cet
acide durant l’effort. Du coup, notre performance finale est moindre.
Pour résumer
Au début d’un effort, il est fréquent que l’on ressente l’acidose. La mise en marche de la
filière aérobie prenant quelques minutes, l’énergie produite l’est d’abord en filière lactique.
Du coup, quand on commence un échauffement par exemple, l’organisme va :
Certaines courses telles que les épreuves à points ou à éliminations sollicitent énormément la
filière lactique par la répétition des sprints à intervalles réguliers. La part aérobie d’un 10.000
m à points est donc inférieure à celle d’un 10.000 m classique. Le patineur qui s’alignera sur
ces épreuves ne pourra donc pas se contenter d’avoir une bonne endurance.