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Bioénergétique cellulaire

Métabolisme intégré et communication cellulaire


Plan
·
Métabolisme
Quelques rappels
Libération de l’énergie des aliments
- métabolisme des glucides
- métabolisme des lipides
- métabolisme des protéines
Rôles du foie dans le métabolisme

Régulation et intégration des processus physiologiques


Exemples de boucles de régulation
Régulation de la glycémie
état post-prandial et état de jeûne
diabète sucré
Régulation de l’apport alimentaire
Mécanismes de thermorégulation
Introduction à la communication cellulaire
Concepts généraux du métabolisme
1. L ’ATP est la source universelle d ’énergie

2. L ’ATP est généré par l ’oxydation de combustibles


métaboliques

3. Le NADPH est le co-facteur majeur des réactions


biosynthétiques de réduction

4. Le NAD+ est le co-facteur majeur des réactions d’oxydation

5. Les voies de biosynthèse (anabolisme) et de dégradation


(catabolisme) sont presque toujours distinctes

6. Les molécules biologiques sont construites à partir d ’un


nombre limité d ’unités de répétition
Métabolisme = ensemble des réactions chimiques
qui s’effectuent à l’intérieur des cellules.

comprend l’anabolisme et le catabolisme

Glucose ADP + P Protéines

Energie
Energie

CO2 + H2O ATP X Acides Aminés

exemple d’une exemple d’une


réaction catabolique réaction anabolique
I – Quelques Rappels
A. L’énergie Cellulaire
 « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se
transforme »
 L’énergie que nous utilisons est stockée dans
les aliments (GPL)
 Ces composants de base peuvent être
dégradés dans nos cellules et libèrent ainsi
l'énergie stockée
 On mesure l’énergie en kilojoules (kJ) ou
en kilocalories (kcal).
1 kCal = 4,185 kJ

 L’énergie des aliments est libérée sous


forme chimique à l'intérieur de nos cellules
et est stockée sous la forme d'un composé à
haute énergie, appelé ATP.
B. L’ATP : molécule
énergétique
 L’ATP intervient dans
tous les processus
énergétique de la cellule.
Hydrolyse de l’ATP

 ATP + H2O  ADP + P


– 30,5 kJ/mol
 L'énergie libérée au cours de la scission de l'ATP
est transférée directement à d'autres molécules
qui en font la demande.

 La dégradation de la molécule d'ATP a lieu en


présence ou en l'absence d'oxygène. C'est une
réaction immédiate.

 L’ATP intervient partout :


ATP = monnaie d’échange énergétique pour
toutes les formes de travail biologique

Contraction musculaire
Digestion Transmission nerveuse

A.T.P.
Circulation
Sécrétions glandulaires
Production de tissu
C. Moyens de synthétiser de l’ATP

 Très faible quantité d’ATP en réserve


dans l’organisme (85g max : énergie
suffisante pour un exercice de quelques
secondes).

 Du fait que l’ATP ne peut être fourni par


voie sanguine ni par les tissus, il doit être
continuellement resynthétisé dans la
cellule.
1. La Phosphocréatine= un réservoir d’énergie
disponible

 Une partie de l'énergie nécessaire à la


reconstruction de l'ATP est fournie directement
et rapidement par le transfert anaérobie
d'énergie chimique d’un autre composé : la
créatine phosphate (PCr).
 La concentration en PCr est environ 3 à 5 fois
celle de l’ATP.

 La PCr est considérée comme un réservoir


supplémentaire d’énergie. Si l’organisme
manque d’ATP, la PCr est là pour apporter
l’énergie immédiate à sa synthèse.
Resynthèse de l’ATP grâce à la
PCr
2. La glycolyse : dégradation partielle du
glucose
(= voie d’Embden-Meyerhof)

 = Série de réactions chimiques permettant la


resynthèse d’ATP anaérobie

 Lieu : dans le cytoplasme de la cellule, en


dehors des mitochondries
Glycolyse
Phase préparatoire
Cette succession de réactions nécessite l'utilisation de
deux molécules d'ATP pour activer la molécule de
glucose en vue de son clivage.
La glycolyse : étapes 1 à 5
Glycolyse
Phase de remboursement
Quatre molécules d'ATP et deux molécules de NADH sont
synthétisées lors de la transformation de deux molécules de
glycéraldéhyde 3-phosphate en deux molécules de pyruvate.
La glycolyse : étapes 6 à 10
En résumé :
 La glycolyse
consomme 2 ATP

 Elle permet la
resynthèse de 4 ATP
  bilan net : gain de 2
ATP
Glucose + 2 ADP + 2 Pi + 2 NAD+ → 2 pyruvate + 2 ATP + 2 H2O + 2 NADH
 
Formation d’acide lactique
 Normalement, la cellule reçoit assez d’O 2 pour accepter
les électrons et les H+
  très peu de formation d’acide lactique

 A l’effort intense, quand les besoins énergétiques


surpassent l’apport, qu’il n’y a pas assez d’O 2 ou
d’enzymes oxydatives, l’acide pyruvique est transformé
en acide lactique.

 Cet acide lactique formé dans le muscle diffuse alors


dans le sang.
 L’acide lactique n’est pas un déchet
métabolique.

 C’est aussi une source d’énergie car il peut être


utilisé pour former reformer du glucose (cycle
de Cori : la néoglucogénèse)
Le cycle de Cori
3. Les oxydations phosphorylantes
(= la respiration cellulaire)
 Des atomes d’hydrogène sont continuellement arrachés
des substrats lors du métabolisme énergétique.

 Dans les mitochondries, des molécules transporteuses


retirent les électrons de l’hydrogène, et les donnent à
l’oxygène.

 L’énergie libérée par ces transferts d’électrons est alors


mise en réserve dans l’ATP
Principe des Oxydations
Phosphorylantes

Substrat dégradé

H2 2 H+ + 2 e-

Transporteurs d’électrons
ATP

ATP

ATP

2H+ +2e- 2 H2O


 L’oxydation cellulaire n’est possible qu’à trois
conditions 
 il faut des transporteurs d’électrons
 suffisamment d’O2, (dernier accepteur d’e- et d’H+)
 assez d’enzymes pour catalyser les réactions de transfert d’énergie

 La fonction de l’oxygène est d’agir comme dernier


accepteur d’électrons sur la chaîne respiratoire et de se
combiner à l’hydrogène pour former de l’eau.

 Tout ce processus est appelé le métabolisme aérobie.


II - Libération de l’énergie des
aliments

 Les voies de dégradations sont différentes en


fonction des nutriments.
A. Libération de l’énergie des glucides
 La fonction principale des glucides est de fournir de
l'énergie propre au travail cellulaire

 Les glucides sont les seuls nutriments dont l’énergie


peut être utilisée pour reformer de l’ATP en
anaérobiose

 Au cours d’activités physiques légères et modérées,


les glucides comblent environ la moitié des besoins
énergétiques de l’organisme.
Production d'énergie par Respiration

Matière organique + O2

Matière inorganique + H2O + Énergie

Tous les glucides peuvent se transformer en glucose.


Glucose = "carburant" dans la respiration cellulaire

1 glucose + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + Énergie


 La dégradation complète d’une mole de glucose (180g) :
C6H1206 + 6O2  6CO2 + 6H2O + 2880 kJ

 Cette énergie est transférée à l’ADP (ATP).

1 mole d’ATP nécessite 30,5 kJ


Donc 2880 kJ  94 ATP en théorie
 36 ATP en réalité

 Seulement 38% de l’énergie sont transférés à l’ADP (le


reste est perdu en chaleur).
Métabolisme des glucides

Glucides Monosaccharides
alimentaires digestion et (glucose, fructose, transformatio
Glucose
(polysaccharides absorption galactose) n
disaccharides) dans le sang dans le foie en

Principales réactions chimiques impliquant le glucose


a. oxydation du glucose
b. voie des pentoses
c. glycogénolyse et glycogénèse
d. néoglucogénèse
a. Oxydation du Glucose
= Réaction catabolique qui permet de produire de
l’ATP à partir de l’énergie libérée lors de la
dégradation du glucose.

Deux types de réactions cataboliques permettent de


dégrader le glucose:
1) respiration cellulaire
2) fermentation lactique
 2 étapes dans la dégradation du glucose :

 la glycolyse, qui divise le glucose en 2 acides


pyruviques (sans O2)  2 ATP

 l’oxydation cellulaire, qui termine la dégradation


de l’acide pyruvique (chaîne d’électrons, donc
aérobie).
Fermentation lactique
Respiration cellulaire
Comparaison entre fermentation
lactique et respiration cellulaire

Type de réaction Fréquence Présence Déchets produits Efficacité


catabolique d’O2

Respiration la plus CO2 (facile beaucoup


oui
cellulaire fréquente à excréter) d’ATP
acide lactique
Fermentation peu fréquente
(produit plus
lactique (seulement peu
non difficile
dans les d’ATP
à recycler ou
muscles striés)
éliminer)
Le cycle de Krebs
 A l’issue de la glycolyse, l’acide pyruvique a 2
destinées possibles :
 Acide lactique (s’il ne peut être oxydé)
 Cycle de Krebs
Le cycle de Krebs
 dans la mitochondrie
 comporte huit réactions enzymatiques décomposables en
réactions simples.
 = étape finale du catabolisme oxydatif des carbohydrates, des acides
gras et des acides aminés
 assure la plus grande part des besoins énergétiques de la cellule
grâce à la formation de coenzymes réduits qui seront réoxydés dans
la chaîne respiratoire.

A chaque tour de cycle :


acétyl-CoA (2 carbones) + oxaloacétate (4 carbones) → citrate (6 carbones)

Puis :
2 carbones du citrate sont éliminés sous forme de CO2, assurant ainsi la
régénération de l'oxaloacétate (4 carbones)
Le cycle de Krebs (cycle de l’acide
citrique)
Trois étapes :
- étape 1 : préparation aux
décarboxylations de la
molécule à six carbones
- étape 2 : réactions de
décarboxylations
- étape 3 : régénération de
l'oxaloacétate qui
acceptera à nouveau un
acétyl-CoA.
 Se déroule dans la mitochondrie
1. Transition entre glycolyse et CK
 L’acide pyruvique, après être entré dans la
mitochondrie se combine avec la coenzymeA
 AcétylCoA (formation d’1 NADH + H+)
2. AcétylCoA entre dans le CK pour subir
une série de réactions chimiques qui
aboutissent à :
 La production d’1 ATP
 La formation de 3 NADH + H+
 La formation d’1 FADH2
La formation de NADH + H+ et
FADH2
 Coenzymes réduites (NAD+ et FAD)

 Formées par l’extraction de H+ du cycle de Krebs

 Ces coenzymes vont ensuite déverser leur e - dans


la chaîne de transport des électrons (oxydations
phosphorylantes)
Phosphorylation oxydative
La chaîne respiratoire :
 dans la membrane interne mitochondriale

 constituée de quatre complexes protéiques :


complexe I : NADH-coenzyme Q oxydoréductase,
complexe II : succinate-coenzyme Q oxydoréductase,
complexe III : coenzyme Q- cytochrome c oxydoréductase,
complexe IV : cytochrome c oxydase.
Le coenzyme Q (ubiquinone) et le cytochrome c sont des
transporteurs mobiles de la chaîne respiratoire
Chaîne des transporteurs
d’électrons
 Le gradient électrochimique de H fournit l'énergie nécessaire à la synthèse
+

d'ATP (Energie utilisée par la pompe à H+ = complexe enzymatique ATP-


synthase)

complexe I : NADH-coenzyme Q oxydoréductase,


complexe II : succinate-coenzyme Q oxydoréductase,
complexe III : coenzyme Q- cytochrome c oxydoréductase,
complexe IV : cytochrome c oxydase.
• Les 2e- du NADH +
H+ entrent dans la
chaîne respiratoire au
niveau du complexe I

• Les 2e- du FADH2


entrent dans la chaîne
respiratoire au niveau du
transporteur ubiquinone

• Chacun des 3 complexes


de la chaîne respiratoire
possède une pompe lui
permettant de libérer 2 H+
lors du passage des e-
Chaîne des transporteurs
d’électrons
 Energie contenue dans le NADH et le FADH2 est convertie en
ATP dans la mitochondrie :

les coenzymes réduits mitochondriaux cèdent leurs deux


électrons à un système de transporteurs (= cascade de
réactions d'oxydo-réductio) jusqu'à l'accepteur final, l'oxygène
moléculaire.
Chaîne des transporteurs
d’électrons

 La membrane interne est imperméable aux ions H+ :

au cours de ce transfert électronique→ formation d'un gradient


de H+ de part et d'autre de cette membrane→ synthèse d'ATP
par une réaction catalysée par l'ATP synthase
mitochondriale.

 Couplage de la respiration et la phosphorylation de l'ADP via


ce gradient de protons.
Bilan :
 1 NADH + H+  3 ATP
 1 FADH2  2 ATP

 Dans le cycle de Krebs :


 3 NADH + H+  9ATP
 1 FADH2  2 ATP
 1 ATP
 TOTAL = 12 ATP
Dégradation complète du glucose

 Glycolyse + 2 ATP
 2 NADH + H+ de glycolyse + 6 ATP
 Transport de ces NADH - 2 ATP
 2 Acides pyruviques (2 x 3ATP) + 6 ATP
 2 cycles de Krebs (12 x 2) + 24 ATP
36 ATP
Métabolisme des glucides
b. La voie des pentoses
1. Source essentielle de NADPH, cofacteur majeur des réactions biosynthétiques
de réduction
2. Elle fournit le ribose 5-phosphate, précurseur de la synthèse des nucléotides
Métabolisme des glucides
c. Glycogénèse - Glycogénolyse
GLYCOGÉNÈSE: synthèse de glycogène à partir du glucose.

• dans le foie et dans les muscles


• lorsque excès de glucose

GLYCOGÉNOLYSE: dégradation du glycogène en glucose.

• dans le foie et dans les muscles : Seul le glucose provenant


du glycogène hépatique peut être libéré dans le sang.
• lorsque manque de glucose
Métabolisme des glucides
d. Néoglucogénèse
NEOGLUCOGÉNÈSE: Seul le glucose provenant du glycogène
hépatique peut être libéré dans le sang.

• s’effectue dans le foie


• lorsque manque de glucose

acide pyruvique ou
glucose acides aminés
acide lactique

glycérol
B. Libération de l’énergie des lipides

 la plus grande source d’énergie de


l’organisme (380-460MJ vs 8,4 kJ pour les
glucides).
  g Kcal
Glucides    
Glycogène hépatique 110 451
Glycogène musculaire 250 1025
Glucose sanguin 12 62
Total 375 1538
Lipides    
Sous-cutanés 7800 70980
Intramusculaires 161 1465
Total 7961 72445
Les sources d’acides gras
alimentaires et de réserve
 Les triglycérides sont scindés en 1 molécule de
glycérol et 3 AGL.

 30 à 80% de l’énergie que l’on utilise provient


des lipides.
 Le glycérol rentre dans la voie de l’acide
pyruvique pour passer dans le cycle de Krebs
(1 glycérol  22ATP).

 Les acides gras sont métabolisés en


acétylCoA par la réaction de -oxydation. Ils
rentrent aussi dans le cycle de Krebs.
Catabolisme des triglycérides
Oxydation des acides gras et du glycérol
Les acides gras sont d’excellents combustibles pour toutes les
cellules (un gramme de triglycérides produit deux fois plus d’ATP
qu’un gramme de glucides).

Le glycérol peut
aussi servir à
produire un peu
d’ATP

Cycle de Krebs (2ème


étape de la
respiration cellulaire)
 La dégradations des lipides est intimement liée
à la consommation d’O2 (-oxydation
impossible sans O2).

 Au cours de la -oxydation, 147 ATP sont


formés, donc, pour 1 triglycéride, on
synthétise 463 ATP
-oxydation des
acides gras
(Hélice de Lynen)
Catabolisme des triglycérides
Cétogénèse
Dans certaines conditions, le foie effectue une dégradation incomplète des
acides gras.

CÉTOGÉNÈSE: production des corps cétoniques par le


foie.
dégradés Corps cétoniques
Acides gras
Ex : acétone

Les corps cétoniques:


- peuvent être libérés dans le sang pour servir d’énergie à la
plupart des cellules.
- sont des substances acides qui peuvent provoquer une acidose
(lorsque leur concentration augmente dans le sang).
Métabolisme des lipides
Lipogénèse
LIPOGÉNÈSE: synthèse de triglycérides.
3 acides gras + glycérol → triglycéride

• dans le foie et le tissu adipeux


• à partir des triglycérides
alimentaires mais aussi … des excès
alimentaires de glucose et d’acides
aminés.
acides aminés
transformés
ou glucose acides gras
synthèse
triglycéride
transformés de réserve
glycérol
Métabolisme des lipides
Lipolyse
LIPOLYSE: dégradation de triglycérides.
triglycéride → 3 acides gras + glycérol

• dans le foie et le tissu adipeux

• Permet de libérer des acides gras et du


glycérol (source d’énergie pour les cellules)

transformés Source d’énergie


acides gras
pour les cellules
triglycérides
transformés
glycérol
Métabolisme des lipides
Synthèse du cholestérol

• dans le foie

• synthèse du cholestérol à partir des


acides gras

80% du cholestérol présent dans le sang provient du


cholestérol synthétisé par le foie (cholestérol endogène)

transformés
acides gras cholestérol
C. Libération de l’énergie des protéines

 Les acides aminés (AA), pour libérer de


l’énergie, doivent être transformés.

 La transamination consiste à enlever l’azote


des AA  acide glutaminique
 acide cétonique
Métabolisme des protéines
Digestion et
Protéines alimentaires Absorption Acides aminés dans le sang

PRINCIPALES RÉACTIONS CHIMIQUES IMPLIQUANT


LES PROTÉINES:

- oxydation des acides aminés


- désamination des acides aminés et synthèse de l’urée
- synthèse des protéines et protéolyse
Métabolisme des protéines :
désamination et synthèse de l’urée
Désamination
Acides aminés Acides cétoniques

Attention : un acide
S’effectue cétonique n’est pas un
NH3 CO2
dans le foie corps cétonique

Synthèse
L’urée est un déchet qui
Urée est libéré dans le sang et
ensuite excrété par les
reins dans l’urine.

Les acides aminés doivent être désaminés (on leur enlève


leur groupement amine et ils deviennent alors des acides cétoniques)
avant d’être utilisés comme source d’énergie.
Métabolisme des protéines :
oxydation des acides aminés
Les acides cétoniques (acides aminés désaminés) peuvent
être utilisés directement pour produire de l’énergie (rare):

S’effectue
dans le foie

Cycle de Krebs
(2ème étape de la
respiration cellulaire)

Les acides cétoniques sont surtout utilisés pour produire:


- du nouveau glucose (néoglucogénèse à partir des acides aminés)
- des triglycérides (lipogénèse à partir des acides aminés en excès)
Métabolisme des protéines :
Synthèse des protéines et protéolyse
Acides aminés Protéines cellulaires
synthèse
• s’effectue dans toutes les cellules
• pour remplacer les protéines cellulaires
Synthèse des protéines (protéines usées ou détruites) (à raison de 100 gr
par jour environ)
• aussi pour assurer la croissance

Protéines cellulaires Acides aminés


dégradation

• s’effectue dans certaines


Protéolyse : dégradation conditions (ex.: période de
des protéines cellulaires jeûne, carence en acides
aminés essentiels).
Transaminations
 Réactions catalysées par des aminotransférases.
 Assurent les échanges d'azote entre les acides aminés et les acides α
-cétoniques :
 l'acide aminé, donneur du groupement amine, devient un acide α-cétonique
 l'acide α-cétonique accepteur devient un acide α-aminé.

 Les cellules contiennent des transaminases différentes, spécifiques de


l'acide aminé donneur. La plupart utilise l' α-cétoglutarate comme
groupement accepteur d'amine. Il y a, alors, production de L-glutamate.
Désamination et entrée dans le cycle
de Krebs
 La réaction de désamination du L-glutamate
Le L-glutamate, produit par les réactions de transamination, subit une désamination
oxydative, (enzyme= L-glutamate déshydrogénase) qui éliminera finalement le
groupement α-aminé sous forme de NH4+.

 L’acide cétonique peut ensuite entrer dans le cycle de Krebs


Etat d’équilibre entre le catabolisme
et l’anabolisme
Etat d’équilibre entre le catabolisme
et l’anabolisme
Etat post-prandial
= État nutritionnel qui prévaut durant un repas et immédiatement après
un repas (lorsque les nutriments sont absorbés du tube digestif vers le sang).
Etat post-prandial
Q. Que deviennent les triglycérides
alimentaires absorbés dans la lymphe?

R. Ils ne passent pas par le foie.


Ils sont déversés dans le sang, puis vont se déposer dans le tissu
adipeux.

Lipogénèse
Acide gras + Glycérol→Triglycérides
Etat post-prandial
Q. Que deviennent les monosaccharides absorbés dans le sang?

Les monosaccharides monosaccharides transformés glucose


alimentaires passent par le

excè
foie en premier lieu.

ès
c
ex

s
glycogène triglycérides

ve férés
ns
rs
tra
excès
Lipogénèse
Glucose→Triglycérides
Le glucose qui n’est excès
pas capté par le foie Glycogénèse
est utilisé pour : Glucose→glycogène
Source d’Energie
la plupart des cellules
Etat post-prandial
Q. Que deviennent les acides aminés absorbés dans le sang?

Les acides aminés Acides aminés synthèse Protéines


alimentaires passent par le plasmatiques
foie en premier lieu. désamination

Acides cétoniques source d’Energie


excès triglycérides

ve férés
ns
rs
tra
La majeure partie Synthèse des protéines plupart
des acides aminés Acides aminés→protéine des cellules
est utilisée pour :
Etat de Jeûne
= Période pendant laquelle le tube digestif est vide.
(il n’y a pas d’absorption de nutriments).
1) La glycémie doit être maintenue stable afin d’assurer
un apport constant en glucose pour les neurones (ils
ne peuvent utiliser que du glucose comme source d’énergie).

glycogène
Acides protéines
aminés
Acide pyruvique
glucose
Acide lactique
glycérol
glucose glycogène
triglycérides
source du Glucose sanguin
= le foie glycérol triglycérides
Etat de Jeûne
2) Epargne du glucose : la plupart des cellules utilisent des acides gras
et des corps cétoniques comme source d’énergie. Ceci permet
d’économiser le glucose et de s’assurer que les neurones en ont assez.

glycogène
Glycérol
triglycérides
Acides gras Acides gras triglyrérides
glucose
Corps cétoniques

Sources Acides gras + glycérol


d’énergie
Corps cétoniques La plupart
source d’énergie des cellules
des neurones
Rôle du foie dans le métabolisme
Fonctions métaboliques générales
1. Emballe les lipides permettant leur transport
et stockage (acides gras + triglycérides +
cholestérol)
2. Synthétise les protéines plasmatiques

3. Synthétise les acides aminés (non essentiels) et


convertit l’ammoniac en urée
4. Stocke le glucose (glycogène) → régulation
glycémie
Rôle du foie dans le métabolisme
Fonctions métaboliques générales
5. Stocke certaines vitamines

6. Préserve le fer (globules rouges usés)

7. Dégrade les hormones

8. Détoxifie les substances telles que alcool et


médicaments
Rôle du foie dans le métabolisme des
glucides

1. Conversion du galactose et du fructose en glucose


2. Mise en réserve du glucose : glycogénèse lorsque
glycémie élevée, glycogénolyse et libération de
glucose sous l’influence des hormones
3. Néoglucogénèse : conversion des acides aminés
et du glycérol en glucose si hypoglycémie
4. Conversion du glucose en lipide pour stockage
Rôle du foie dans le métabolisme des
lipides

1. Siège principal de la β-oxydation (=


dégradation des acides gras en acétyl CoA)
2. Conversion de l’acétyl CoA en excès en corps
cétoniques et libération pour les tissus
3. Stockage des lipides
Rôle du foie dans le métabolisme des
lipides

4. Formation des lipoprotéines pour transport


des lipides (A. gras, triglycérides, cholestérol)

5. Synthèse du cholestérol à partir de l’acétyl


CoA; transformation du cholestérol en sels
biliaires (excrétés dans la bile)
Structure d’une lipoprotéine
Lipoprotéines du plasma
Composition des lipoprotéines du
plasma
Les apolipoprotéines du plasma
Fonctions essentielles des liprotéines
Fonctions essentielles des liprotéines
 VLDL, IDL: fournir des
triglycérides, (= des
AG)

 LDL: fournir du
cholestérol aux tissus
qui ne peuvent en
synthétiser
suffisamment pour leurs
besoins
Rôle du foie dans le métabolisme des
protéines

1. Désamination des acides aminés (pour


conversion en glucose ou synthèse d’ATP)

2. Formation de l’urée avant son excrétion par le


rein; sinon (cirrhose, hépatite), accumulation
d’ammoniac dans le sang
Rôle du foie dans le métabolisme des
protéines

3. Formation des protéines plasmatiques (sauf


gammaglobulines); si diminution [protéines
plasmatiques]→ mitose rapide des hépatocytes
(volume du foie augmente) + synthèse accrue

4. Transamination : interconversion des acides


aminés non essentiels
Rôle du foie dans le stockage des
vitamines et des minéraux

1. Stockage de la vitamine A (1 ou 2 ans de


réserve)
2. Stockage de vitamines D et B12 (3 à 5 ans de
réserve)
3. Stockage du fer sous forme de ferritine
(majeure partie du fer avec l’hémoglobine);
libération du fer dans le sang lorsque la
concentration baisse
Rôle du foie dans les réactions de
biotransformations

1. Métabolisme des médicaments : synthèse de


produits inactifs pouvant être sécrétés par les
reins ou autre transformation
2. Transformation de la bilirubine (dégradation
des globules rouges) et excrétion de ce
pigment dans la bile
3. Métabolisme des hormones sanguines en
produits pouvant être excrétés dans l’urine
Plan
·
Métabolisme
Quelques rappels
Libération de l’énergie des aliments
- métabolisme des glucides
- métabolisme des lipides
- métabolisme des protéines
Rôles du foie dans le métabolisme

Régulation et intégration des processus physiologiques


Exemples de boucles de régulation
Régulation de la glycémie
état post-prandial et état de jeûne
diabète sucré
Régulation de l’apport alimentaire
Mécanismes de thermorégulation
Introduction à la communication cellulaire
Gestion des stocks énergétiques : Le glucose
Alimentation
En fonction des besoins énergétiques de
l’organisme, le glucose peut être:
• stocké (repas) glucose
Intestin
• mobilisé pour produire de l’énergie (exercice)
• resynthétisé dans certains cas « extrêmes »

Endogène Exogène
glycogène Stockage (glycogénèse)
Glycémie
Glycogénolyse Sang
Pyruvate
Energie
Néoglucogenèse
Lactate

Foie Protéines Triglycérides


(AA) (glycérol)

GLYCEMIE (Approvisionnement/stockage): 2 hormones insuline - glucagon


Contrôle du glucose

• Insuline
 captation cellulaire
 la glycémie

Glucagon
 libération hépatique
glucose
 la glycémie

• Conversion en acides
gras (charge glucidique
importante)
Régulation de la glycémie

La glycémie est maintenue normale [3,9 - 6,1 mmol/L]


par les hormones sécrétées par la portion endocrine
du pancréas = les îlots de Langerhans

1) insuline: produite par les cellules bêta des îlots


2) glucagon: produite par les cellules alpha des îlots
Régulation de la glycémie
 A chaque prise alimentaire :

 Légère augmentation du taux


de glucose dans le sang
(5mM à 6,5mM)

 Pic d’insuline dans le sang


(insulinémie) en même
temps
Régulation de la glycémie

- Des signaux nerveux

- Des signaux hormonaux

- Des mécanismes
d’activation et d’inhibition
1. Régulation au niveau nerveux
 Il y a une double innervation de l’îlot de Langerhans :
parasympathique + orthosympathique
 Après un jeûne physiologique : sensation de faim intégrée au
niveau central = système nerveux orthosympathique prédominant
 Pendant le repas : activité du système parasympathique

1. Le système parasympathique
(=fibres du nerf vague de l’hypothalamus latéral + un relais par
un ganglion parasympathique)
Neurotransmetteur = acétylcholine
→ pic d’insulinémie.
1. Régulation au niveau nerveux

2. Le système orthosympathique : le noyau


VMH de l’hypothalamus est impliqué dans le phénomène de
satiété.
VMH → nerf splanchnique → Acétylcholine (=premier
neurotransmetteur) → relais : ganglion mésentérique supérieur
→ fibre orthosympathique → Noradrénaline (= deuxième
neurotransmetteur )
→ inhibition de la synthèse et de la libération d’insuline
→ libération de glucagon
2. Des signaux hormonaux

Cibles de l’insuline
et du glucagon
Rôles de l’insuline
après un
repas

Insuline = régulation de l’état


post-prandial
Rôles de l’insuline
Effet global
 mise en réserve de molécules énergétiques et synthèse
de protéines
Rôles du glucagon
Effet global
 libération massive de glucose par le foie,
 libération d’acides gras par le tissu adipeux
Effet global
 stimulation de l’utilisation par le muscle de son glycogène ainsi
que les acides gras fournis par le tissu adipeux
3. Régulations au niveau moléculaire
A. Mécanismes
intracellulaires de la
sécrétion d’insuline
dans la cellule β

GK = Glucokinase ;
G-6-P= glucose-6-phosphate; PP=
pentoses phosphates;
PLC= phospholipase C;
PIP2 = phosphatidyl4,5 biphosphate;
IP3 = inositol 1,4,5 triphosphate;
DAC= diacylglycérol;
PKC= protéine kinase C.
A. Mécanismes intracellulaires de la
sécrétion d’insuline dans la cellule β
 Le glucose pénètre facilement dans la cellule
β grâce au transporteur de Glucose : Glut-2

 Ce glucose est phosphorylé en G-6-P (glucose-6-


(
phosphate) pour :
→ La voie des pentoses phosphates
→ La glycolyse

Production d’ATP
A. Mécanismes intracellulaires de la
sécrétion d’insuline dans la cellule β

 Elévation d’ATP intracellulaire

→ inhibition des canaux K-ATP dépendants


situés au niveau de la membrane de la cellule
→ dépolarisation
A. Mécanismes intracellulaires de la
sécrétion d’insuline dans la cellule β
 Dépolarisation
 Ouverture de canaux Ca2+
→ augmentation du Ca2+ intracellulaire
→ Ca2+ se fixe sur la calmoduline
→ complexe qui entraîne la phosphorylation des
protéines du cytosquelette et des micro
filaments
→ migration des grains contenant l’insuline
vers la membrane de la cellule β
→ exocytose vers le sang.
A. Mécanismes intracellulaires de la
sécrétion d’insuline dans la cellule β
 Réception d’informations mettant en jeu
les enzymes membranaires
(phospholipase C = PLC) → clivage de
PIP2 (phospholipide membranaire) :

→ IP3 (second messager) → libération de


Ca2+ des organites → complexe calmoduline-
Ca2+ → exocytose de l’insuline

 → Diacylglycérol (DAG) → phosphorylation


au niveau du cytosquelette et des micro tubules
→ augmentation de l’exocytose
B. Mécanismes intracellulaires inhibiteurs de
la sécrétion d’insuline dans la cellule β
 Au niveau de la membrane plasmique, deux types de
récepteurs couplés à l’adénylate cyclase :

1. Les récepteurs α2 adrénergiques : par une protéine « G » inhibitrice, il y a


diminution de l’adénylate cyclase → diminution d’AMPc → réduction de
l’exocytose

2. Les récepteurs β adrénergiques (stimulés par la noradrénaline), sont


couplés à une protéine « G » excitatrice.
4. Interaction insuline - glucagon
 Pour favoriser son action, l’insuline inhibe dans l’îlot,
par effet paracrine, les cellules à glucagon.

 Quand la glycémie est revenue à la normale, le


glucagon ré-augmente et l’insuline diminue. Cette
remontée de glucagon favorise la reprise de la
glycogénolyse hépatique afin de maintenir la glycémie.

 L’insuline est une hormone favorisant l’entrée de


glucose dans les tissus.
Mécanismes favorisant le stockage
du glucose dans les tissus adipeux
sous forme de triglycérides

 A/ Pénétration du glucose
Récepteurs à insuline sur la membrane → complexe hormone-récepteur →
signal vers les transporteurs glucose (Glut4) en réserve.
Les transporteurs Glut4 sont transloqués vers la membrane
plasmique et permettent l’entrée de glucose.
Mécanismes favorisant le stockage
du glucose dans les tissus adipeux
sous forme de triglycérides

 B\ La dissociation du complexe hormone-récepteur.


Cette dissociation provoque l’internalisation des transporteurs
Glut4 (= transporteurs glucose insuline-dépendants)
→ L’absence d’insuline provoque la stagnation du glucose dans le milieu
périphérique.
Glut4 est aussi présent sur la membrane des fibres musculaires.
Mécanismes favorisant le stockage du
glucose dans les tissus adipeux sous
forme de triglycérides
C\ Pathologie.

Certaines pathologies se manifestent par une hyperglycémie à


cause d’une diminution du Glut4 des tissus adipeux et
musculaires qui entraîne l’augmentation du glucose
périphérique.
C’est le diabète de type 2.
5. Régulation Moléculaire
Glycogénèse- Glycogénolyse
6. Régulation Moléculaire
Mobilisation des AG dans les adipocytes
Résumé 1
Insuline et métabolisme des glucides

Si [glucose]sang >1,8 g/L


- le tube contourné proximal
n’arrive pas à réabsorber tout
le glucose : il reste dans la
lumière puis passe dans l’urine
Résumé 2
Insuline et métabolisme des lipides

Les tissus adipeux ont deux


fonctions :

- mise en réserve par la


lipogenèse

- pendant le jeûne, ils


fournissent de l’énergie sous
l’action d’une enzyme (lipase)
hormono-sensible
Résumé 3
Insuline et métabolisme des protéines

Catabolisme des acides aminés


dans le foie
→ synthèse d’urée
→ augmentation d’urée urinaire
→ déshydratation cellulaire et
perte de potassium intracellulaire
→ mort cellulaire.
Les deux types de diabète sucré
A\ Le diabète de type I (insulino-dépendant ou
juvénile)

- apparaît généralement dans l’enfance


- cause: destruction des cellules bêta du pancréas entraînant
l’absence de production d’insuline.
- traitement: injection d’insuline tous les jours.
- fréquence: le plus rare des deux (10% des cas de diabète)
- conséquences:
. entraîne souvent de l’acidocétose ® coma et mort
. nombreuses complications vasculaires et nerveuses (cécité,
athérosclérose, ACV, infarctus du myocarde, gangrène, cataracte ).
Les deux types de diabète sucré
B\ Le diabète de type II (non-insulino-dépendant ou d’âge
adulte).

- apparaît généralement à l’âge adulte (après 40 ans)

- cause: ↓de la production d’insuline ou ↓ de la sensibilité


des cellules à l’insuline (insuffisance de Glut4).
Glut4) Ce type de diabète est presque
toujours associé à l’obésité ( hyperphagie → augmentation du poids)
poids

- traitement: . exercice physique et régime alimentaire, parfois insuline pour les


cas plus rebelles

- fréquence: le plus fréquent (90% des cas de diabète sucré)


- conséquences:
. entraîne rarement l’acidocétose
. moins graves que pour le diabète de type I
Les signes associés au diabète sucré
1) Hyperglycémie: glycémie plus élevée
que la normale
(manque d’insuline → le glucose ne peut pas entrer
dans les cellules et être utilisé par les cellules →
glucose demeure dans le sang)

2) Glycosurie: présence de glucose dans


l’urine
(les reins excrètent du glucose dans l’urine parce
qu’ils ne peuvent pas réabsorber tout le glucose
filtré)
Les signes associés au diabète sucré

3) Polyurie: production très abondante d’urine


(l’eau suit par osmose le glucose qui est excrété dans
l’urine)
Trois signes
4) Polydipsie: soif excessive majeurs du
(excrétion excessive d’urine → déshydratation → soif) diabète sucré

5) Polyphagie: ↑ de la consommation d’aliments


(pour compenser la ↓ de l’apport énergétique résultant de
l’incapacité à utiliser le glucose comme source
d’énergie)
Les signes associés au diabète sucré
6) Acidocétose (cétose diabétique)
définition: acidose (pH sanguin < 7,35) entraînée par un
diabète sucré
( plus souvent le diabète de type I) non traité ou mal contrôlé.

cause: ↑ de la concentration des corps cétoniques dans le


sang
(↓ insuline → ↓ entrée du glucose dans les cellules et ↓ de leur utilisation comme
source d’énergie → ↑ utilisation des acides gras comme source d’énergie → ↑
production de corps cétoniques par le foie → ↓ pH)

conséquences: le pH acide affecte le système nerveux et la


personne peut tomber dans le coma et mourir.
Les signes associés au diabète sucré

7) Haleine particulière (odeur d’acétone)


(une partie de l’excès d’acétone est excrétée dans l’air expiré)

8) Hyperventilation associée au coma diabétique


(l’organisme tente de compenser l’acidose en augmentant son
excrétion de CO2 )
Thermorégulation
Thermorégulation: processus permettant de maintenir la
température corporelle stable.

toute variation de la température importance de maintenir


corporelle affecte l’activité des la température corporelle
enzymes. stable

Au repos, les différentes régions du corps


n’ont pas la même température.
Température orale - température centrale (dans cavités
moyenne = 36,8 C crânienne,
thoracique et abdominale) est la plus élevée.
- température de surface (au niveau de la
peau)
La température d’un individu en est la plus
bonne basse.
santé varie
d’environ 1 °C en une journée (minimum le matin, maximum
à la fin de la journée).
Thermorégulation : gain et pertes de
chaleur
EQUILIBRE THERMIQUE SI: GAINS = PERTES DE CHALEUR

Gain : Provient surtout de la chaleur produite par l’activité métabolique des


tissus:
Glucose + O2 → CO2 + H2 O + ATP + chaleur

- métabolisme basal: énergie dépensée (chaleur libérée) pour assurer


les fonctions essentielles comme la respiration, l’activité des
organes au repos.

- dépenses fonctionnelles: énergie dépensée (chaleur libérée) pour


permettre l’activité musculaire, la digestion des aliments, la défense
contre le froid ou la chaleur …

La thyroxine et l’adrénaline sont deux hormones qui ↑ le


métabolisme, donc ↑ la production de chaleur.
Mécanismes de pertes de chaleur

Convection (les courants Rayonnement (ondes infra-


d’air) : 15 à 20 % des rouges: transfert de chaleur à
pertes l’air ambiant) :
50 % des pertes

Pertes insensibles par la peau et


l’air expiré:
environ 10% des pertes minimales
de chaleur + Pertes par la sueur
↑ la thyroxine
↑ l’adrénaline

↑ le métabolisme

↑ la production de
chaleur
Les différents modes d’action des
hormones
Neurotransmetteurs et hormones n’agissent pas de la même façon
: le mode d’action sur les cellules cibles sera différent.

Deux familles de molécules informatives à mode d’action


différent:

- Les molécules hydrophiles :


Quand il y a contact avec la membrane plasmique de la cellule
cible, ces molécules ne rentrent pas ; elles ont besoin d’un
système de reconnaissance capable de générer des effets dans
la cellule pour provoquer l’effet biologique souhaité.

- Les molécules lipophiles :


Ces molécules rentrent plus facilement dans la cellule cible et
vont agir rapidement sur la cible intracellulaire (récepteurs).
Les hormones

Hormones locales Hormones circulantes


Ex. les histamines, Ex. adrénaline,
les prostaglandines testostérone,
oestrogènes, etc.
Les molécules hydrophiles
Les molécules hydrophiles

Une glande va sécréter un premier messager qui va agir sur la


cellule cible par l’intermédiaire d’un récepteur. Ce dernier
n’est pas capable de générer un effet biologique dans la
cellule. Le récepteur va récupérer le signal extérieur, sa liaison
avec le messager primaire va activer une enzyme permettant la
synthèse d’un second messager.

Un récepteur est spécifique à une molécule. La formation du


couple messager/récepteur entraîne l’activation d’un système
de transduction qui peut stimuler une enzyme, un canal
ionique afin de provoquer une réponse intracellulaire.
Ici, c’est l’adénylyl-cyclase qui transforme l’ATP en AMPc.
Le second messager peut
être responsable d’un
système d’amplification :

une molécule d’adrénaline ou de


glucagon provoque la
synthèse de 100 molécules
d’AMPc

→ deux AMPc par enzyme


activent une enzyme
(protéine-kinase A) qui active
la phosphorylase-kinase
→ très forte amplification
intracellulaire.
Les hormones lipophiles (stéroïdes
sexuels et surrénaliens)
Elles sont toutes dérivées du cholestérol

Les glucocorticoïdes (GC).


Les hormones lipophiles (stéroïdes
sexuels et surrénaliens)
Les glucocorticoïdes (GC).

 Les glucocorticoïdes ont pour cible le noyau où ils effectuent une


régulation génique.
 Comme le cytoplasme est hydrophile, ces GC ont besoin d’une protéine
réceptrice pour le transport dans le cytoplasme et de protéines chaperons
(HSP) au repos.

Le GC va se libérer des protéines chaperons et


venir se fixer sur le récepteur. Là, il passe dans
le noyau et va interagir avec l’ADN.

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