Vous êtes sur la page 1sur 20

10/01/2023 UE3 Amélie BACHONGY

Pr. GALUSCA Nutrition Loucas PERRIER

RAPPELS DES GRANDES VOIES MÉTABOLIQUES ET LEURS INTÉGRATIONS


Tout ce qui est en italique n’a pas été dit cette année pendant le cours mais est laissé pour les exemples ou la bonne
compréhension de celui-ci.

I. Concepts généraux du métabolisme


MÉTABOLISME= Ensemble des réactions chimiques qui s’effectuent à l’intérieur des cellules. Il comprend anabolisme et
catabolisme.

→ Anabolisme= A partir de petites molécules (monomères), on crée des molécules complexes (polymères) en
consommant de l’énergie (transformation de l’ATP en ADP).
→ Construction des composés nécessaires au fonctionnement du corps
→ Conversion de l’énergie cinétique en énergie potentielle
→ Maintien de la croissance + stockage
→ Hormones anabolisantes : œstrogènes, testostérone, hormones de croissance et insuline

→ Catabolisme= Décomposition de molécules complexes en plus petites en libérant de l’énergie. Production d’ATP
et de chaleur.
→ Effectuer les activités du vivant
→ Conversion de l’énergie potentielle en énergie cinétique
→ Hormones catabolisantes : adrénaline, cytokines, glucagon et cortisol

1. Réactions couplées : oxydo-réduction

Oxydation = Une substance perd des électrons, c’est la substance oxydée.


On a un transfert de l’oxygène, l’hydrogène ou d’électrons. L’oxydation
entraine une production d’énergie

Réduction = Une substance récupère des électrons, c’est la substance


réduite. L’atome récupère un électron et réduit sa valence.

→ Cette réaction permet de passer d’un composé réduit à un composé oxydé grâce à un échange d’électrons.

2. Coenzymes

Exemple de Coenzymes : ATP, ADP,


Dans les réactions d’oxydo-réduction on peut parler de la place de NAD
et NADH, FAD et FADH2, NADP et NADPH.

Ces réactions d’oxydo-réductions sont nécessaires pour maintenir


l’homéostasie et doivent être produites en continues

Ceux-ci sont présents en quantité limitée, donc il est nécessaire de les


réoxyder pour qu’ils puissent être réutilisés.
Le NADH et le FAD sont principalement fabriqués par le cycle de Krebs.

La réoxydation des coenzymes se fait par transfert d’électrons grâce à deux mécanismes différents :
- Mécanisme de respiration = transfert des électrons jusqu’à un accepteur terminal avec passage par une chaîne de
transporteurs (mécanisme de respiration car in fine on a besoin d’O2 qui provient de la ventilation)
Avec ce mécanisme, on récupère et on recycle, ce qui n’est pas le cas de la fermentation.
- Mécanisme de fermentation= pas de transfert par une chaîne de transporteurs, mais réduction immédiate d’une molécule
organique interne (présente dans la cellule).

Page 1/20
II. Qu’est-ce que l’énergie ? Comment est-elle fabriquée dans la cellule ?
Flux d’énergie :
L’énergie solaire + les plantes (chloroplaste) donnent des molécules
organiques et de l’O2, qui permet d’alimenter les cellules eucaryotes.
Celles-ci libèrent de l’énergie thermique, du CO2 et de H2O qui est à
nouveau utilisé par les plantes.

3. L’énergie cellulaire :

« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » Lavoisier

L’énergie que nous utilisons est stockée dans les aliments ou dans les
réserves corporelles. Ces composants de base peuvent être dégradés
dans nos cellules et libèrent ainsi l'énergie stockée afin d’assurer son
entretien, sa croissance et ses fonctions.
Cette capacité de modifier puis retransformer la forme d’énergie est
appelé « potentiel redox », « potentiel de membrane », « potentiel hydrogène » = ce sont des formes d’énergies

4. La molécule énergétique

On mesure l’énergie en kilojoules (kJ) ou en kilocalories (kcal) : 1Cal = 1 kcal = 4,185 kJ

L’énergie des aliments et des réserves est libérée sous forme chimique à l'intérieur de nos cellules et est stockée sous la
forme d'un composé à haute énergie, appelé́ ATP (forme chimique) : c’est une source universelle d’énergie, générée par
l’oxydation de combustibles métaboliques.
La molécule d’ATP fournit son énergie suite à une réaction d’hydrolyse qui libère une liaison phosphate et produit 30,5kJ/mol.
(Réaction exothermique). Cette énergie sera ensuite couplée à d’autre réaction de réduction ou d’anabolisme.
L'énergie libérée au cours de la scission de l'ATP est transférée directement à d'autres molécules qui en font usage/qui en
font la demande.

→ L’ATP est la monnaie d’échange énergétique pour toutes les formes de travail biologique.
L’ATP intervient à plusieurs niveaux de notre corps : digestion, circulation, contraction musculaire, synthèse tissulaire,
conduction nerveuse, sécrétion tissulaire…

5. La production d’ATP

La production d’ATP se fait grâce à un processus de phosphorylation. Ainsi un atome de phosphore sera transféré pour créer
de l’ATP.
La liaison phosphate est hyper énergétique. Il existe deux types de phosphorylation :
- Phosphorylation au niveau du substrat = fait référence au transfert d’énergie par le « simple » biais de liaisons
phosphates (2% de fabrication d’ATP, se fait au niveau du cytoplasme). Formation directe d’ATP à parti d’un transfert
d’un phosphate d’un substrat à l’ADP.
→ Dans la glycolyse et le cycle de Krebs

- Phosphorylation oxydative= synthèse d’ATP (98% de l’ATP est synthétisé par cette voie) par transfert d’électrons NADH,
H+ et FADH2 au niveau de la mitochondrie. La phosphorylation oxydative est la seule à utiliser l’O2
→ Via la chaine de transport des électrons

Conclusion intermédiaire :
- L’ATP est une source universelle d’énergie
- Elle est générée par l’oxydation de combustibles métaboliques
- Le NADH est le cofacteur majeur des réactions biosynthétiques de réduction
- Le NAD+ est le cofacteur majeur des réactions d’oxydation
- Les voies de biosynthèse (anabolisme) et de dégradation (catabolisme) sont toujours distinctes

Page 2/20
6. Moyens de synthétiser de l’ATP :

Très faible quantité d’ATP dans l’organisme (85g max : énergie suffisante pour un exercice de quelques secondes). Du fait
que l’ATP ne peut être fournie par voie sanguine ni par les tissus, il doit être continuellement (re)synthétisé dans la cellule.

Schéma de la régénération de l’ATP lors de


l’activité physique.
- À gauche, la partie rouge qui représente la
consommation très rapide des réserves
d’ATP en place
- En violet, les réserves de phosphocréatines
qui seront transformés en ATP
- En vert, une étape de métabolisme anaérobie
de courte durée qui transforme le glucose en
pyruvate puis en lactate
- En bleu, on passe progressivement et en
parallèle à un métabolisme aérobie qui utilise
le glucose, les lipides (acides gras) pour
fournir de l’énergie vie la phosphorylation
oxydative qui aura besoin d’oxygène

→ La Phosphocréatine = un réservoir d’énergie disponible rapidement


C’est une autre forme de stockage de l’énergie dans le cytoplasme. Elle permet la prolongation de la création d’ATP en
anaérobie.
Une partie de l'énergie nécessaire à la reconstruction de l'ATP est fournie directement et rapidement par le transfert
anaérobie d'énergie chimique depuis la créatine phosphate (PCr = Phosphocréatine).

La concentration en PCr est environ 3 à 5 fois celle de l’ATP. La PCr est considérée comme un réservoir supplémentaire
d’énergie. Si l’organisme manque d’ATP, la PCr est là pour apporter l’énergie immédiate à sa synthèse (le muscle). En période
de relaxation l’ATP va participer à fabriquer cette réserve de phosphocréatine.

La partie droite montre la relation dans le temps entre la réserve de phosphocréatine et d’ATP lors d’un effort rapide.

Page 3/20
La production d’ATP par la suite se fait à travers plusieurs étapes complexes. Une première étape encore une fois de
production anaérobie ou le glucose va fournir 2 molécules de pyruvates et en parallèle déclencher la production de 2
molécules d’ATP.
Si le pyruvate, bénéficie la présence d’oxygène on rentre dans une étape complexe : la respiration oxydative. Elle passe par
le cycle de Krebs pour arriver à la fin avec des molécules coenzymes de type NADH et FADH. Puis elle rentre dans la respiration
mitochondriale dans cette chaine de transfert d’électron qui détermine une production encore plus importante d’ATP.

7. Fermentation et respiration

Au départ, le métabolisme était seulement anaérobie donc composé de la fermentation. Les nutriments sont utilisés
directement pour produire de l’ATP (= la phosphorylation directe de substrat). En parallèle une production de lactate et de
déchets (qui seront métabolisés, éliminés ou recyclés). Dans ces conditions 1 mole de glucose donne 2 ATP, donc une quantité
relativement faible.

Page 4/20
Lorsque l’oxygène est arrivé sur terre en quantité suffisante, un microorganisme s’est développé, a intégré la structure des
cellules : la mitochondrie. Elles ont permis le passage à un métabolisme aérobie, en présence d’oxygène. Ce fut la naissance
de la respiration. Les réactions aérobies sont beaucoup plus efficaces (production de 36 ATP) que les anaérobies (production
de 2 ATP), mais elles se mobilisent plus lentement.

Une révolution métabolique : la mitochondrie


et de l’oxygène

8. Les nutriments et le carburant

Les nutriments
Ce sont des substances chimiques provenant des aliments et utilisées par l’organisme pour :
- Obtenir de l’énergie
- Assurer la croissance, l’entretien et la réparation des tissus
- Synthétiser de nouveaux composants cellulaires

Il existe 6 types de nutriments.


Les macronutriments : monosaccharides (glucides), acides gras et glycérol (lipides), acides aminés (protéines)
Les micronutriments : minéraux, vitamines et eau.
Les macronutriments qui vont fournir de l’énergie à l’organisme plus particulièrement les glucides et les lipides.

Page 5/20
Pas abordé cette année mais important pour comprendre
Les minéraux
On compte 7 minéraux importants : Ca, P, K, S, Na, Cl, Mg et une douzaine d’oligoéléments (cuivre, zinc…). Nos besoins en
oligoéléments sont des quantités infimes
Ils Assurent le bon fonctionnement de l’organisme mais ne servent pas de source d’énergie.
Ex :
- Fer : hème de l’hémoglobine
- Na, Cl et K : influx nerveux
- Iode : hormones thyroïdiennes

Les vitamines
Elles proviennent de l’alimentation sauf la vitamine D qui provient de la peau. La plupart ont un rôle de coenzymes.
Elles agissent conjointement avec les enzymes lors des réactions chimiques. Elles ne sont pas des sources d’énergie ou des
unités structurales.
Elles sont :
o Hydrosolubles : B et C → éliminées si en excès (non stockables)
o Liposolubles : A, D, E et K → s’accumulent dans l’organisme

Le carburant
C’est une source pour la formation d’ATP, cela comprend :
- Le Glucose pour la plupart dérive du glycogène hépatique → Glycogénolyse (ou glucose de l’alimentation)
- Les Triglycérides et le glycogène stockés dans le muscle
- Les Acides gras « libres » et circulants :
o Triacylglycérides dans le foie et les adipocytes
o Complexes lipoprotéiques- circulation
- Les Acides aminés : squelettes carbonés d’origine hépatique et intramusculaire

Les compartiments cellulaires sont très importants dans toutes les étapes du métabolisme énergétique. On voit ici que la
phosphorylation par substrat, la fermentation ou la phase anaérobie se produit au niveau du cytoplasme. Le glucose est
transformé en acide pyruvique en absence d’oxygène puis en acide lactique (= fermentation). La phase de respiration est
effectuée au niveau de la mitochondrie. Dans un premier temps, on a une transformation des substrats en coenzyme avec la
production de CO2. Puis, la phase proprement dite de respiration mitochondriale ou l’oxygène intervient pour transférer des
protons dans l’espace inter membranaire, qui crée un gradient qui activera l’ATP synthétase pour transformer l’ADP en ATP.

Page 6/20
9. Les principales étapes du métabolisme des nutriments
a. Les étapes du catabolisme

1ère étape : Les grosses molécules des aliments sont décomposées en


unités plus petites. Étape de préparation sans production d'énergie.
• Protéines -> acides aminés,
• Polysaccharides -> monosaccharides (glucose, ...)
* Graisses -> glycérol, acides gras.

2ème étape : les molécules sont dégradées en unités simples qui jouent un
rôle central dans le métabolisme. La plupart d'entre eux sont convertis en
unité acétyle de l'acétyl CoA. Un peu d'ATP est généré à ce stade
anaérobie, mais la quantité est faible par rapport à la troisième étape.

3ème étape : l'ATP est produite à partir de l'oxydation complète de l'unité


d’acétyl CoA. L'acétyl CoA est dégradé en unités d’acétyle dans le cycle de
l'acide citrique, où elles sont complètement oxydées en CO2. Quatre paires
d'électrons sont transférées (trois à NAD + et une à FAD) pour chaque
groupe acétyle oxydé. Ensuite, un gradient de protons est généré lorsque
les électrons s'écoulent des formes réduites de ces porteurs vers 02, ce
gradient est utilisé pour synthétiser l'ATP.

b. Le cycle de Krebs

Le cycle de Krebs représente l’étape finale du catabolisme oxydatif des carbohydrates, des acides gras et des acides aminés.
Il assure la plus grande part des besoins énergétiques de la cellule grâce à la formation de coenzymes réduits qui seront
réoxydés dans la chaîne respiratoire.
Il se déroule dans la mitochondrie via équipement enzymatique : 8 réactions enzymatiques décomposables en réactions
simples = étape finale du catabolisme oxydatif des carbohydrates, des acides gras et des acides aminés. Le cycle de Krebs
assure la plus grande part des besoins énergétiques de la cellule grâce à la formation de coenzymes réduits qui seront
réoxydés dans la chaîne respiratoire. Pour rentrer dans le cycle de Krebs il faut de l’Acétyl-CoA (comporte 2 atomes de
carbones) et de l’oxaloacétate.

L’Acétyl-CoA est l’élément central (molécule clé) de toutes les voies métaboliques. Il peut donner : des acides gras, des corps
cétoniques, du cholestérol, des sels biliaires, et peut être
intégré dans le cycle de Krebs.

A retenir sur le cycle de Krebs :


- Il fabrique 3 NADH et 1 FADH par réduction au prix d’une
consommation d’eau
- Il élimine du CO2
Il suffit qu’on ait 2 atomes de carbone + oxaloacétate pour que
le cycle recommence.
A chaque tour de cycle : Acétyl-CoA (2 carbones) +
oxaloacétate (4 carbones) → citrate (6 carbones)
Puis : 2 carbones du citrate sont éliminés sous forme de CO2,
assurant ainsi la régénéra2on de l'oxaloacétate (4 carbones)

c. La chaine respiratoire

La chaine respiratoire est présente dans la mitochondrie, entre la matrice et l’espace inter membranaire.
La mitochondrie est un organite complétement isolé de l’intérieur de la cellule par une double membrane. C’est une
structure très spécifique qui sert à évacuer l’O2 en excès. Elle donne de l’énergie en récupérant les déchets de la
cellule.

Voir diapo pour le détail de chaque complexe de la chaine de transport d’électrons

Page 7/20
Le NADH produit dans le cytoplasme ne rentre pas spontanément dans la mitochondrie (membrane imperméable) mais grâce
à des navettes qui récupèrent les électrons par réaction d’oxydation qui diminue le rendement énergétique qu’on aurait pu
avoir si le NADH pouvait rentrer directement dans la mitochondrie. (Pas besoin de navette pour les NADH et FADH2 produits
dans le cycle de Krebs).

Au niveau de la chaine respiratoire, il y a une réaction d’oxydation avec l’O2, le NADH et le FADH2, qui permet la sortie des
électrons de ces molécules.
Les électrons entrent dans les 3 complexes transmembranaires pour être transmis du donneur à des accepteurs.
Ce transfert d’électrons amène à une expulsion de H+ vers l’espace inter membranaire et crée un gradient de protons.

Page 8/20
10. Les protéines de découplage
Les protéines de découplage perturbent le couplage étroit entre le transport des électrons et la phosphorylation oxydative
en dissipant le gradient de proton. L’énergie est libérée sous forme de chaleur au lieu de synthétiser de l’ATP.

Types de dé coupleurs qui provoquent l’effondrement du gradient électrochimique :


- Protéines découplantes (UCP) : dans la membrane interne de la mitochondrie chez les mammifères (dont l’homme)
- La thermogénine (UCP1) : dans les adipocytes bruns des mammifères (chez nouveau-nés et animaux en hibernation)
- Dé coupleurs synthétiques (2,4-dinitrophénol)

Page 9/20
III. Métabolisme des glucides

1) Rappel

Homéostasie du glucose : elle est maintenue grâce à


l’équilibre entre la synthèse et la dégradation des
polymères de glucose (amidon chez les plantes,
glycogène chez les animaux).
Le glucose possède une sensibilité extrême au
glucagon (↑ la glycémie) et à l’insuline (seule molécule
capable de diminuer la glycémie).
Le catabolisme du glucose est central au métabolisme
énergétique cellulaire. L’homéostasie est maintenue
grâce à l’équilibre entre la synthèse et la dégradation
des polymères du glucose (amidon chez les plantes,
glycogène chez les animaux)
Le métabolisme du glycogène est extrêmement
important chez les animaux :
• Entreposage du glucose sous forme de
glycogène en temps d’abondance (par ex
après les repas)
• Réserve de glucose utilisable rapidement au
besoin : réponse « fight ou flight », période de
jeûne
• Sensibilité à la régulation par insuline et
glucagon
Le glucose n’est que dans le milieu interstitiel, pas dans
la cellule car il est toxique pour les cellules.

2) La glycogénogenèse

La glycogénogenèse est la voie métabolique qui permet la synthèse de glycogène à partir de glucose.
Cette synthèse se fait en présence de plusieurs enzymes, dont la synthétase dans le foie et dans les muscles.
But : mise en réserve du glucose issu d’une alimentation riche en glucides.
Le mécanisme qui aboutit à la synthèse du glycogène à partir d’un nombre important de molécules de glucose est résumé
par la formule :

Cette synthèse se fait en présence de plusieurs enzymes, dont la synthétase dans le foie et dans le muscle Elle permet d’éviter,
après la digestion, l’accumulation du glucose dans le sang (hyperglycémie). Et donc de maintenir une glycémie = 0,8 g/L.
Le glycogène est osmotiquement inactif et évite à une cellule gorgée de glucose d’exploser.

Page 10/20
La glycogène synthétase est inhibée par le glucagon (ou l’adrénaline). Son activité est alors dépendante d’un taux élevé de
glucose 6 phosphate (moins active).
L’insuline stimule la glycogène synthétase et l’activité de l’enzyme redevient indépendante du taux de glucose 6 phosphate
(plus active).

3) La glycogénolyse

La glycogénolyse est la production de glucose à


partir de l’hydrolyse du glycogène. Elle permet
d’obtenir des molécules de glucose 6 phosphate
qui peuvent fournir de l’énergie sous forme
d’ATP, ou être déphosphorylées par une glucose-
6-phosphatase (foie, rein) pour fournir du
glucose au reste de l’organisme.

Ce glucose libre permet alors de maintenir la


glycémie à une valeur proche de 0,8 g/L.

Elle s’oppose à la glycogénogenèse mais, comme la néoglucogenèse, elle est stimulée par le glucagon au niveau du foie et
par l’adrénaline au niveau du muscle et inhibée par l’insuline.

2 types de glycogénolyse :

• Glycogénolyse hépatique : dans le foie, la glycogénolyse se


prolonge par la glucose-6-phosphatase qui libère le glucose dans
la circulation.

• Glycogénolyse dans les neurones et les muscles : dans les neurones et les
muscles, le glucose-6-phosphate est le substrat de la glycolyse. Le sucre est
directement utilisé et non exportable (comme c’est le cas pour le foie)

4) La néoglucogenèse

C’est l’inverse de la glycolyse.


C’est la synthèse du glucose à partir des précurseurs non-glucidiques
(Aa, lactate, glycérol). Pour le lactate on parle de cycle de Cori.
Seuls le foie et le rein peuvent convertir le glucose-6-phosphate en
glucose.

Page 11/20
5) La voie des pentoses phosphates

Elle est une source essentielle de NADPH, cofacteur majeur des réactions biosynthétiques de réduction.
Elle fournit le ribose 5-phosphate, précurseur de la synthèse des nucléotides.

6) La glycolyse

C’est un mécanisme de régénération de l’ATP :


2 ATP sont consommées lors de la réaction et 4 sont formés lors
de la réaction. 🡪 Ainsi la glycolyse ne donne que 2 ATP.

L’ATP est la monnaie unique de l’économie énergétique cellulaire.

2 ATP créés au niveau cytoplasme, 2 ATP créés dans le cycle de


Krebs, et 24-34 molécules créées dans la chaine respiratoire.

• La dégradation du glucose
La glycolyse se déroule dans le cytosol de la cellule. La dégradation
du glucose se déroule en deux étapes :

1.Anaérobie : Glucose se décompose relativement rapidement en


2 molécules de pyruvate → lactate (glycolyse à proprement
parler)

2. Aérobie : Pyruvate se dégrade en CO2 et H20.

• Le cycle de Krebs
Le cycle de Krebs (8 étapes) dégrade l’Acétyl-CoA (dérivé de l’acide pyruvique) en CO2 et ATP.
1 mol de glucose = 2 mol d’O2 + 4 mol de NADH+ H+ + 1 mol de FADH2 + 2 mol d’ATP
La réduction des coenzymes NAD et FDH se fait par la chaine respiratoire.
Page 12/20
Bilan énergétique provisoire pour la dégradation d’une molécule de glucose :

• Chaine de transport des électrons


Les coenzymes réduits (NADH+, H+ et FADH2) vont être
réoxydés par la chaine respiratoire.
L’accumulation de protons produite lors du transport
d’électrons le long d’une chaîne de molécules (réactions
d’oxydo-réduction) fait fonctionner l’ATP synthétase.
N.B. : cyanure et monoxyde de carbone sont des poisons
métaboliques qui inhibent la chaîne de transport des électrons.

• La phosphorylation oxydative
L’ATP synthétase utilise l’énergie libérée par le gradient
électrochimique des protons pour fabriquer de l’ATP par l’ajout d’un groupement phosphate à l’ADP

La dégradation du glucose : localisation complète des voies métaboliques :

Bilan énergétique définitif :

Production totale : 38 ATP


REACTION: C6H12O6 + 6O2 🡪 6CO2 +
6H20 + 38 ATP
Selon la navette utilisée une molécule de
glucose va générer 36 ou 38 molécules
d’ATP !
A peu près 60 % de l’énergie libre
contenue dans une mole de glucose est
dissipée sous forme de chaleur.

Page 13/20
7) Organes/ Tissus du métabolisme glucidique

• Foie : le glycogène devient le glucose


• Adipocytes : convertissent les lipides en acides gras libre et glycérol qui passent dans le sang
• Cerveau : utilise uniquement du glucose ou des corps cétoniques en cas de jeune
• Muscles : utilisent le glycogène, les acides gras comme source d’énergie. Peuvent dégrader leurs protéines en acides
aminés qui passent dans le sang.

8) La fermentation

= Formation d’acide lactique


• Normalement, la cellule reçoit assez d’O2 pour accepter les électrons et les H+ → Très peu de formation d’acide
lactique
• A l’effort intense, quand les besoins énergétiques surpassent l’apport, qu’il n’y a pas assez d’O2 ou d’enzymes
oxydatives, l’acide pyruvique est transformé en acide lactique.
• Cet acide lactique formé dans le muscle diffuse alors dans le sang.
• L’acide lactique n’est pas un déchet métabolique.
C’est aussi une source d’énergie car il peut être utilisé pour former ou reformer du glucose (cycle de Cori : la néoglucogenèse)

III) Métabolisme des lipides


Le métabolisme des lipides est source d’acides gras (AG) (= substrat principal qui fait tourner la machine de la respiration
mitochondriale).
Les lipides sont absorbés dans le tube digestif via les chylomicrons fabriqués à partir des sels biliaires via émulsification. Le
chylomicron transporte principalement le triglycéride (TG) et peu de cholestérol
Les lipides sont transportés par des lipoprotéines.

1) La lipogenèse

= Synthèse de triglycérides dans le foie (synthèse réelle) ou le tissu adipeux (plutôt stockage).
Cette formation se fait à partir de triglycérides alimentaires mais aussi à partir des excès alimentaires de glucose et d’acides
aminés.
3 acides gras + glycérol → triglycérides

Page 14/20
2) La lipolyse

= Dégradation de triglycérides dans le foie et le tissu adipeux. Elle permet de libérer des acides gras et du glycérol (source
d’énergie pour les cellules) transformés.

Triglycéride → 3 acides gras + glycérol

NB : N’existe pas en anaérobie contrairement à la glycolyse.

3) Le catabolisme des TG (oxydation des AG et du glycérol)

Les acides gras sont d’excellents combustibles pour toutes les


cellules (un gramme de triglycérides produit deux fois plus
d’ATP qu’un gramme de glucides).

La Dégradation des lipides est intimement liée à la


consommation d’O2 (-oxydation impossible sans O2).
Au cours de la -Oxydation, 147 ATP sont formées à partir d’un
acide gras avec 18C.

Si on veut comparer le rendement énergétique avec celui du glucose :


Glucose (6C) → 38ATP/6C = 6,3 ATP par carbone.
Acides gras (18C) → 146ATP/18C = 8,1 ATP par carbone.

« Les lipides brûlent au feu des glucides »

Figure 1 Béta Oxydation des acides gras


(Hélice de Lynen)

4) La cétogenèse

= Production de corps cétoniques par le foie à partir d’acides gras (ex : acétone)
Dans certaines conditions (en absence de glucose), le foie effectue une dégradation incomplète des acides gras.
Les corps cétoniques :
• Peuvent être libérés dans le sang pour servir d’énergie à la plupart des cellules (muscle, foie, cerveau).
• Sont des substances acides qui peuvent provoquer une acidose (lorsque leur concentration augmente dans le sang)
(diabète sans insuline)
Lorsqu’il n’est plus possible de faire tourner le cycle de Krebs, tout s’arrête avant l’Acétyl-CoA→ Cétogenèse

La plus grande source d’énergie de l’organisme (380-460MJ vs 8,4 kJ pour les glucides).

Page 15/20
IV. Le métabolisme des acides aminés
Les principales réactions chimiques impliquant les protéines sont :
• Oxydation des acides aminés
• Désamination des acides aminés et synthèse de l’urée
• Synthèse des protéines et protéolyse : équilibre permanent entre les deux

La libération de l’énergie des protéines nécessite une transformation des acides aminés :
- Les acides aminés (AA), pour libérer de l’énergie, doivent être transformés.
- La transamination consiste à enlever l’azote des AA donnant des composés pouvant intégrer le cycle de
Krebs :
• Acide glutaminique
• Acide cétonique (Pas la même chose que les corps cétoniques.

1) La désamination et la synthèse de l’urée

La désamination s’effectue dans le foie.


Les acides aminés doivent être désaminés (on leur retire leur groupement
amine), ils deviennent alors des acides cétoniques avant d’être utilisés comme
source d’énergie.

2) Désamination et entrée dans le cycle de Krebs

- La réaction de désamination du L-glutamate


Le L-glutamate, produit par les réactions de transamination, subit une désamination oxydative, (enzyme = L-glutamate
déshydrogénase) qui éliminera finalement le groupement -aminé sous forme de NH4+
- L’acide cétonique peut ensuite entrer dans le cycle de Krebs.

Page 16/20
3) Oxydation des acides aminés

Celle-ci s’effectue également dans le foie.


L’utilisation des acides cétoniques pour produire de l’énergie est rare. Ceux-ci sont surtout utilisés pour produire :
• Du nouveau glucose (néoglucogenèse à partir des acides aminés)
• Des TG (lipogenèse à partir des acides aminés en excès)

En résumé :

Les protéines sont un substrat énergétique utilisé dans ces situations exceptionnelles, parenté à des situations de
dénutritions. Cela se fait par un processus de désaminations qui va produire ou des composantes comme le pyruvate ou
l’acide cétonique qui vont intégrer directement le cycle de Krebs ou via des synthèses d’autres produits énergétiques comme
les acides gras ou le glucose via une processus de néoglucogenèse.

Page 17/20
V. Résumé de l’interconnexion entre les tissus et les réactions métaboliques

1) Phase absorptive

Absorption des acides aminés, sucres, triglycérides…


Le glucose va au foie pour être stocké sous forme de
glycogène et utilisé pour le métabolisme énergétique
du foie. L’excès de sucre permet de synthétiser des
triglycérides stockés dans le tissu adipeux. Le sucre va
dans muscle, cerveau etc… L’excès de glucose capté
par le muscle est stocké et/ou utilisé. On a également
une captation des acides aminés. Ces voies sont sous
dépendance de l’insuline. Celle-ci permet la synthèse
de glycogène, la fabrication de protéines, l’entrée du
glucose dans le muscle…
Quand on jeûne, on se retrouve sans insuline du tout :
dégradation acides gras, acides aminés, sucres.
L’insuline permet la synthèse de glycogène, la
fabrication de protéines, l’entrée du glucose dans le
muscle.

Page 18/20
2) État post absorptif

Elle se déroule 6 à 12h après le repas.


Le muscle, quand on est à jeun, produit
des corps cétoniques. Le glycogène est
utilisé dans le muscle et donne de
l’acide lactique qui va dans le sang et
va rentrer dans le foie dans la voie
néoglucogenèse pour synthétiser du
glucose qui va être utilisé par le
cerveau. Au niveau du tissu adipeux,
les AG vont être utilisés au niveau du
foie. Le cœur utilise directement les
AG, il peut également utiliser l’acide
lactique ou les corps cétoniques.

VI. Conclusion : rendement énergétique

Stockage Consommation
GLUCOSE 680 Kcal 700 Kcal/jour 175g
LIPIDES 100 000 Kcal 860 Kcal/jour 100g
PROTEINES 25 000 Kcal 240 Kcal/jour 50g

Réserves énergétiques et consommation quotidienne (sujet sain de 70kg)

Page 19/20
Métabolisme oxydatif des nutriments :
Glucose Acide palmitique Protéine standard
Masse molaire (g) 180 256 2257,4
O2 consommé 0,747 2,013 1,045
CO2 produit 0,747 1,4 0,864
H2O produite 0,6 1,125 0,427
Quotient respiratoire 100 0,70 0,83
Energie potentielle 3,87 9,69 4,704
Equivalent O2 5,19 4,81 4,5
énergétique CO2 5,19 6,92 5,44
Mol/mol 38 129 450
ATP synthétisé
Kcal/mol 456 1548 5400

Ce tableau va être revue dans le cours sur la dépense énergétique.

VII. QCM type examen


QCM1 : A propos des grandes voies métaboliques, cochez la (ou les) proposition(s) exacte(s) :
A. L’anabolisme est la décomposition des molécules complexes en plus petites libérant ainsi de l’énergie
B. Une réaction d’oxydation perd des électrons et produit de l’énergie
C. L’énergie est mesurée en kilojoules ainsi 1 Cal = 4,185 kJ
D. Les voies de biosynthèse et de dégradation ne sont pas distinctes
E. La phosphocréatine est une autre forme de stockage de l’énergie dans le cytoplasme, disponible très rapidement

QCM2 : A propos des grandes voies métaboliques, cochez la (ou les) proposition(s) exacte(s) :
A. La glycogénèse est la voie métabolique qui permet la synthèse de glycogène à partir de glucose.
B. La -Oxydation forme 147 ATP à partir d’un acide aminé à 16 Carbones.
C. Le rendement énergétique d’un acide gras est meilleur que celui du glucose.
D. La glycogénolyse est la production de glucose à partir de la phosphorisation du glycogène.
E. Le cycle de Krebs dégrade l’Acétyl-CoA en CO2 et ADP.

Correction :
QCM1 : BCE
A. FAUX : C’est le catabolisme
B. VRAI
C. VRAI
D. FAUX : Elles sont toujours distinctes
E. VRAI

QCM2 : AC
A. VRAI
B. FAUX : à partir d’un acide aminé à 18 Carbones
C. VRAI
D. FAUX : La glycogénolyse est la production de glucose à partir de l’hydrolyse du glycogène.
E. FAUX : Le cycle de Krebs dégrade l’Acétyl-CoA en CO2 et ATP.

Page 20/20

Vous aimerez peut-être aussi