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Elaboré par :
Dr. HADHRI Samira
Dr. KRIAA Mouna
Sous la direction de
Pr. MAKKI Ali
Programme des TD
- TD1 : Applications sur la détection de modification de profil de migration sur gel 2-D
puis les méthodes utilisées pour identifier une mutation au niveau de la protéine
modifiée.
- TD2 : Recherche de partenaires d’interaction d’une protéine puis identification de
peptides impliqués dans l’interaction et les utiliser pour la conception d’agents
thérapeutiques.
Programme des TP
A/Sécurité
a- Tenue au laboratoire
- Chaque étudiant doit porter une blouse blanche, propre, faite dans un tissu au coton.
- La blouse doit être fermée par-dessus tous vêtements. Tout étudiant ne satisfaisant pas à
cette condition ne sera pas autorisé à manipuler.
- Par mesure de sécurité, les cheveux flottants sont formellement proscrits dans le
Laboratoire.
- Il est strictement interdit de courir dans le Laboratoire.
- Il est formellement interdit de fumer dans le Laboratoire qui contient toujours des produits
inflammables.
b- Produits dangereux
- Respecter les consignes de sécurité qui vous sont indiquées dans les protocoles
expérimentaux.
- Utiliser une pro pipette pour le prélèvement des produits dangereux (acides forts, bases
fortes, produits cancérigènes…).
- Faire très attention aux produits inflammables qui ne doivent jamais être manipulés au
voisinage d’une flamme mais exclusivement sous une hotte dont le ventilateur est en marche.
Ne jamais verser l’eau dans des acides concentrés. Ne jamais laisser le bec benzène ouvert
après usage.
B/ Manipulation
- Avant de venir aux séances de travaux pratiques, il est indispensable (et pour votre intérêt)
d’avoir bien lu et compris le principe et le protocole expérimental qui se trouvent consignés
dans le présent manuscrit.
- Les dosages biochimiques sont souvent très sensibles et concernent de très petites quantités
de réactifs, aussi il est nécessaire de travailler avec du matériel très propre.
- Ne pipetez pas directement dans les flacons dans lesquels on stocke les solutions.
- Les appareils qui sont mis à votre disposition pour la réalisation des T.P sont coûteux
(spectrophotocolorimètre, bain-marie, balance…), il convient d’en prendre le plus grand soin.
C/Techniques utilisées lors des manipulations
a- Centrifugation
Des particules en suspension ou certaines grosses molécules en solution peuvent être séparées
en fonction de leurs caractéristiques de sédimentation dans un champ gravitationnel. Ce
processus est accéléré par centrifugation.
Principe
Lorsqu’une molécule en suspension dans un liquide est soumise à un champ de forces
gravitationnelles elle se sédimente avec une vitesse V :
V = τ.d2 / µ (φp- φs).k
Avec :
τ : accélération exprimée en multiples de g,
d : diamètre de la particule assimilée à une sphère,
φp: densité de la particule (de 1 à 1.6 pour les particules biologiques)
φs : densité du solvant (1 pour les solvants aqueux)
k : constante de proportionnalité,
La vitesse de sédimentation des particules dans un champ gravitationnel donné permet de
définir pour chaque type de particule, un cœfficient de sédimentation S, qui est proportionnel,
entre autres à sa taille, exemple : ARN 23S, ARN 16S, ARN 5S.
b- Electrophorèse
Fascicules de TD/TP_Protéo-Métabolo & Applications_LABE 3
L’électrophorèse permet de séparer des molécules chargées électriquement en fonction de leur
charge ou de leur taille, selon leur vitesse de migration dans un champ électrique. Les
molécules chargées en solution sont déposées sur, ou dans un support imprégné d’une solution
saline conductrice.
- Principe
Quand une molécule (assimilée à une sphère) de charge Q et de rayon r est placée dans un
champ électrique d’intensité E, sur un support de viscosité h, elle est souvent mise à deux
forces opposées :
Une force motrice proportionnelle à Q et E
Une force de friction proportionnelle à r et h
Sa vitesse de déplacement sur le support peut donc être définie par la formule suivante :
V= k.E.Q / r.h
k : constante de proportionnalité
Une séparation des molécules en fonction de leur taille (r) peut être effectuée en favorisant, au
contraire, les forces de friction (r.h), la viscosité (h) du support d’électrophorèse est alors
augmentée et les différences de charges entre les molécules sont le plus souvent minimisées.
Dans ces conditions les molécules les plus petites se déplacent le plus rapidement dans le
support parce que les moins freinées.
- Utilisation de l’électrophorèse pour la séparation des protéines
Séparation des protéines en fonction de leur charge
L’ionisation des fonctions amine et carboxyle libres des protéines dépend du pH du tampon
dans lequel elles sont en solution. Le signe et l’intensité de la charge nette des protéines
dépendent donc de leur composition en acides aminés. Mais aussi de la valeur du pH par
rapport à leur point isoélectrique (pi=pH auquel la charge nette de la protéine est nulle).
Les protéines à séparer, en solution dans un tampon de pH déterminé sont déposés sur un
support imbibé de tampon, n’opposant qu’un minimum de résistance à leur déplacement
(papier filtre, acétate de cellulose…). Les différentes molécules se déplacent vers l’un ou
l’autre des pôles du support à des vitesses définies par leur densité de charge, tout en
conservant leur activité biologique puisqu’elles ne sont pas dénaturées.
En fin de migration, les protéines sont localisées sur le support par différents procédés :
coloration, autoradiographie, activité biologique…
Séparation des protéines en fonction de leur taille
Les protéines à séparer sont préalablement traitées avec du Dodécyl sulfate de sodium (SDS)
(petite molécule de détergent chargée négativement). L’association par des liaisons
hydrophobes de nombreuses molécules de SDS aux protéines à deux effets principaux :
Elle détruit leur structure tertiaire ainsi que leur structure quaternaire si celle-ci ne fait pas
intervenir de liaisons covalentes établies par des ponts disulfures.
Elle confère aux différentes protéines une densité de charge à peu prés égale et négative qui
masque la charge propre. Le support doit présenter une viscosité élevée à fin de ralentir la
migration des protéines en fonction de leur taille.
Figure 1 :
A quelle étape les protéines doivent-elles être traitées par le SDS ?
Quel est le rôle de SDS ?
Exercice n 2 :
Deux souches de Staphylococcus aureus ont été cultivées, dans les mêmes conditions de
culture mais une en présence d’un antibiotique, la méthicilline, et l’autre en absence de cet
antibiotique.
La figure ci-dessous représente une partie de gel 2D comparant le profil des protéines
cellulaires extraites de souches de Staphylococcus aureus résistante et sensible à la
méthicilline.
Exercice n 3 :
1- La première dimension de la 2D est l’éléctrofocalisation (IEF). Donner le principe.
2- Pourquoi le SDS est-il à proscrire pour réaliser l’IEF ? Quels sont ses effets sur une
protéine ?
3- Une protéine A, de pHi acide, comporte deux groupements d’acide carboxylique et
un groupement amine. Une protéine B, de pHi basique, comporte deux 2 groupements
d’acide carboxylique et un groupement amine.
- Quels sont les charges nettes de A et B lorsqu’ils sont placés en milieu neutre ?
- Dans un champ électrique, quel est le sens de migration de A et de B?
- On soumet à une électrophorèse à pH=6 un mélange d’acide L-glutamique, de L-Leucine et
de L-Lysine, dont les points isoélectriques sont respectivement 3,22, 5,99 et 9,74. Vers quels
pôles migrent ces acides aminés ?
4-Comment peut-on déterminer la masse molaire relative d’une protéine
Exercice n°1 :
Des chercheurs ont réalisé des lysats protéiques de cortex de cerveaux de rats pour déterminer
les interactions possibles entre les protéines PSD-95, synaptophysine et BR12, dans le
système nerveux. Des immunoprécipitations ont été faites avec des anticorps murins dirigés
contre PSD-95 (figure 1) ou la synaptophysine (figure 2) liées à des billes couplées à des
protéines G. Un contrôle négatif à été réalisé en incubant les lysats avec des IgG de souris
liées à des billes couplées à des protéines G (NC). (IB : Immuno-Blot).
Questions :
1. Quelle est le principe de la méthode utilisée pour étudier les interactions entre les
protéines ?
2. Quel est le but de cette étude ?
3. Décrire et Interpréter les deux figures.
4. Conclure.
Exercice n° 2 :
Les protéines ribosomales L et S assurent de nombreuses fonctions qui permettent aux
ribosomes de traduire les informations transportées par l’ARNm. Chez les bactéries, les
protéines L12 ( gène rpIL) et L10 (rplJ) font partie des protéines ribosomales de la grande
sous-unité (50S). Il a été démontré que les facteurs d'élongation de la traduction (EF-G et EF-
Tu) se lient au domaine C-terminal de L12. Mais cette dernière doit interagir par sa partie N
terminale avec la l’extrémité C terminale de la proteine L10 pour la biosynthèse des protéines.
Ainsi la perturbation de l'interaction L12-L10 empêche la traduction (figure 1).
Questions:
1. Commenter la figure 1 et définir l’interactomique.
2. Interpréter les résultats de la figure 2. Donner le principe de la méthodologie utilisée.
3. Interpréter les résultats de la figure 3. Quel est le rôle de l’étude des interactions entre les
protéines cellulaires dans la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques.
Concepts généraux
- Protéome : L'ensemble des protéines exprimées par un génome à un moment précis
en réponse à un environnement donné (Wilkins et al., 1997).
- La protéomique : la science qui étudie l’ensemble de protéomes. Il s’agit de
l'ensemble des protéines exprimées par le génome d'une cellule, d'un tissu ou encore
d'un organe à un moment précis de son développement.
- Analyse protéomique ou analyse à grande échelle des protéines : permet de
caractériser et de quantifier les protéines dans des conditions déterminées.
Les méthodologies mises en œuvre pour l’analyse du protéome peuvent êtres séparées en
deux grands groupes :
- les méthodes expérimentales reposant principalement sur les techniques de séparation et
d’analyse des protéines.
- l’analyse d’images et la bio-informatique :
Les étapes de l’analyse protéomique
Les étapes principales de la Protéomique sont :
- 1. Préparation des échantillons,
- 2. Séparation des protéines (électrophorèse bidimensionnelle, Chromatographie
liquide…),
- 3. Détection et quantification des protéines et
- 4. Identification des protéines par spectrométrie de masse (voir figure si dessous).
1. Matériels et Réactifs:
Tampon d’équilibration 1 (Urée 6M, SDS 2% P/V, glycérol 20% V/V, Tris-HCl 1,5M,
DTT 130mM, pH 7)
Tampon d’équilibration 2 (Urée 6M, SDS 2% P/V, glycérol 20% V/V, Tris-HCl 1,5M,
iodoacétamide 135mM, .0002% bleu de bromophénol, pH 7,8)
Tampon de migration (25 mM Tris, 192 mM glycine, 0.1% SDS, pH 8.3).
2. Mode opératoire :
- Avant de transférer la bande de gradient de pH immobilisé (IPG) sur la deuxième
dimension, il est nécessaire de l’équilibrer avec du tampon contenant du SDS. Une première
incubation de 10 minutes dans le tampon d’équilibration I permet de saturer le gel en SDS et
en agent réducteur (DTT). Puis une seconde incubation avec de l’iodoacétamide dans la
solution II d’équilibration (figure 4).
Figure 7 : Une partie de gel 2D comparant le profil des protéines cellulaires extraites de souches d’E.
coli.
A : protéome de E coli incubé à 30°C (témoin)
B : protéome de E coli incubé à 46°C (pendant 30 minutes)
C : protéome de E coli incubé à 46°C (pendant 60 minutes)