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INTERNATIONALE:
IAS-IFRS
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COURS DE COMPTABILITE INTERNATIONALE:
IAS-IFRS
Etablissement : ISCAE
Niveau: 3ème Année Licence Appliquée en Comptabilité
Enveloppe Horaire : 3 h de cours et 1 h 30 mn de TD
Objectifs généraux
Le cours de comptabilité internationale est destiné aux étudiants de la 3ème année gestion
comptable. Il a pour objectifs de préparer les étudiants à la compréhension de la logique
comptable des normes internationales et ce à travers l'étude du cadre de préparation et de
présentation des états financiers de l'IASB et d'introduire les principales dispositions de
certaines normes en matière de mesure, d'évaluation et de comptabilisation.
Objectifs spécifiques
- Analyser les similitudes et les divergences qui peuvent exister entre la norme tunisienne
et celle internationale.
Plan du cours
- Chapitre 1: Présentation de la normalisation comptable: Cadre conceptuel de la
comptabilité financière de l'IASB
- Chapitre 2 : Les immobilisations corporelles : IAS 16 et IAS 36 (NC5)
- Chapitre 3 : Les immobilisations incorporelles : IAS 38 (NC6)
- Chapitre 4 : Les immeubles de placement : IAS 40
- Chapitre 5: Le contrat de location: IFRS 16 (NC41)
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Evaluation
L'évaluation des étudiants est basée sur la note attribuée à l'examen final (70%), du devoir
surveillé (20%) et de la participation (10%).
Bibliographie
- Decock, C. , Dosne, F. , (2005), « Comptabilité internationale : les IAS/IFRS en
pratique », Economica.
- Maillet, C. , Le Manth, A. , (2006), « Les normes comptables internationales », Berti
Editions.
- Normes IAS/IFRS
- Obert, R. , (2005), « Pratique des normes IAS/IFRS», Dunod.
- Price Waterhouse Coopers, (2010), « Mémento des normes comptables internationales
d’information financière.
- Système comptable des entreprises 1997, Imprimerie Officielle.
- Yaich, R. , (1999), « Manuel de principes comptables », Editions Raouf Yaich.
- Zarrouk, R. , (2007), « Normes IFRS-Normes tunisiennes », Editions.
- Zarrouk, R. , (2013), « Normes Comptables internationales », Editions.
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Chapitre I:
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Le cadre tunisien consacre une partie sur explicatifs (tableaux supplémentaires)
les mécanismes de communication dans (CPPEF.07)
laquelle il énumère en détail les
composantes des états financiers (§ 77 à 83).
Mécanismes de communication :
Etats financiers
Bilan
Etat de résultat
Etat des flux de trésorerie
Notes aux états financiers
Autres informations
Les comptes prévisionnels
Rapport sur les performances
environnementales
Etat des ressources humaines
Etat sur la technologie
Le cadre tunisien énonce les mêmes hypothèses. Le CPPEF précise qu’afin de répondre à
Toutefois il les nome hypothèses sous-jacentes leurs objectifs, les états financiers sont
au lieu de hypothèses de bases. préparés sur la base d’une comptabilité
d’engagement. Il précise également que les
états financiers sont préparés selon l’hypothèse
suivant laquelle l’entité est en situation de
continuité d’exploitation et poursuivra ses
activités dans un avenir prévisible.
a. La compréhension ou l’intelligibilité:
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L’information doit être comprise par ➢ L’intelligibilité : l’information comptable
les utilisateurs: distinguer entre : fournie dans les états financiers doit être
actif passif produits et charges. compréhensible. Les utilisateurs sont censés
avoir des connaissances raisonnables des
affaires et des activités économiques et de la
comptabilité (CPPEF 25).
b. La pertinence :
- Valeur prédictive: l’information ➢ La pertinence : l’information est utile si elle
permet d’établir des prédictions su est pertinente c‘est à dire elle influence les
les résultats, les flux monétaires..: décisions économiques des utilisateurs en les
nouvelle acquisition aidant à évaluer les évènements passés,
d’immobilisation, ouverture de présents et futurs ou en confirmant ou
marché futur, lancement d’un corrigeant leurs évaluations passées (CPPEF
nouveau produit… 26). La pertinence est affectée par la nature de
-Valeur rétrospective: sa réalisation l’information et par son importance relative.
confirme les prévisions effectuées au - la nature : risque encourus par l’entité
début de l’exercice et aide à prévoir suite à un évènement surprenant, au
le CA de l’exercice suivant. secteur d’activité,…
- Rapidité: disponibilité au moment - importance relative : une information
de la prise de décision. Si une est significative si son omission ou son
information n’est pas publiée en inexactitude peut influencer les
temps opportun, elle n’est pas décisions économiques que les
pertinente utilisateurs prennent sur la base des états
financiers. Exemple : stocks détenus
Le cadre tunisien considère dans chacune des principales catégories
l’importance relative comme une qui sont appropriées à l’activité (CPPEF
contrainte à prendre en 29). L’importance relative dépend de la
considération. taille de l’élément ou de l’erreur
l’importance relative fournit un seuil ou
c. La fiabilité : un critère plus qu’une caractéristique
qualitative (CPPEF 30)
➢ La fiabilité :
L’information est fiable si elle est exempte
- l’image fidèle: ou représentation d’erreurs et de biais significatifs et que les
fidèle: présenter la réalité utilisateurs peuvent lui faire confiance pour leur
économique dans les états financiers prise de décisions (CPPEF). Elle referme :
respecter les principes et les - image fidèle : exemple : le bilan doit
normes comptables la substance présenter une image fidèle des
économique l’emporte sur la forme transactions et autres évènements qui
juridique. génèrent des actifs, des passifs et des
La vérifiabilité: les opérations son capitaux propres à la date de clôture.
prouvées par des pièces justificatives Dans certains cas certaines informations
(facture, contrat..) application présentent un certain risque quant à leur
correcte d’une méthode de mesure. exactitude due aux difficultés inhérentes
La neutralité: la manière dont soit à l’identification des transactions
l’information est présentée ne doit soit à l’application des techniques
pas guider l’utilisateur vers une d’évaluation. Ceci peut être à l’encontre
décision précise. de l’image fidèle.
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La prudence: estimer prudemment - La prééminence de la substance sur la
quelques évènements et éviter la forme : les transactions sont comptabilisées et
surévaluation ou la sous-évaluation présentées conformément à leur substance et à
leur réalité économique et non seulement selon
La notion de prééminence du fond sur leur forme juridique. (CPPEF 35).
la forme existe dans le cadre tunisien
mais en tant que convention Il est à noter que le CPPEF ne traite pas
comptable. des conventions comptables telles que
définies par le cadre tunisien mais il
aborde quelques conventions au niveau
des caractéristiques qualitatives.
- Neutralité : pour être fiable une
information contenue dans les états
Ce critère d’exhaustivité n’a pas était financiers doit être neutre : sans
abordé pas le cadre tunisien ni entant influencer une partie ou une autre.
que caractéristique ni en tant que L’information est publiée pour tous les
convention comptable. utilisateurs de la même manière.
- Prudence : c’est surtout lors des
estimations effectuées dans des
conditions d’incertitude. Et ce, pour ne
pas surévaluer ou sous évaluer les actifs
et autres rubriques des états financiers.
- Exhaustivité : toutes les informations
doivent être publiées tout en tenant
compte de l’importance relative et du
coût.
➢ La comparabilité :
Les utilisateurs doivent être en mesure de
d. La comparabilité : comparer les états financiers d’une entité dans
Établir des états financiers comparables le temps afin d’identifier les tendances de sa
dans le temps et dans l’espace situation financière et de sa performance. Ils
doivent également être en mesure de comparer
les états financiers d’entité différentes afin
d’évaluer leurs situations financières, leurs
performances et les variations de leurs
situations. (CPPEF39).
Tout changement de méthode comptable et les
effets de ce changement seront connus suite à
l’application de cette caractéristique.
(CPPEF40)
V- Contraintes à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable :
Dans le cadre tunisien c’est une contrainte et - Célérité : c'est-à-dire rapidité de divulgation
non une qualité de l’information. (telle que énoncée par le cadre tunisien dans
la qualité de pertinence). L’information ne
doit pas être publiée avant que toutes les
transactions ne soient connues et enregistrées.
De même elle ne doit pas être publiée en retard
elle sera alors peu utile pour es utilisateurs.
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- Rapport coût/avantage : les avantages
- Équilibre avantage-coût. obtenus de l’information doivent être > à son
- Importance relative. coût. C’est une affaire de jugement.
- Equilibre entre les caractéristiques
qualitatives : un arbitrage entre les
caractéristiques qualitatives est souvent
nécessaire. Ceci aussi est une affaire de
jugement professionnel (fiabilité et
pertinence)
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Les besoins des utilisateurs (CPPEF 09) :
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Chapitre II:
" Les immobilisations corporelles sont les éléments d'actif physiques et tangibles qui:
- Ayant un potentiel de générer des avantages futurs, sont détenus par une entreprise soit
pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens et de services, soit pour
être loués à des tiers, soit à des fins administratives et de soutien à leur activité
- Sont censés être utilisés sur plus qu'un exercice." (NC5 § 6, al 1er).
Les terrains, les constructions, les machines, les navires, les avions, les véhicules motorisés, le
mobilier et le matériel de bureau sont des exemples d'immobilisations corporelles.
La même définition est stipulée par l' IAS 16 § 6.7.
Les stocks sont des biens transformés ou vendus rapidement (au cours du même exercice).
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- Immobilisations corporelles classées comme détenues en vue de la vente selon IFRS 5 :
actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées.
- Actifs biologiques en rapport avec l’activité agricole et qui sont couverts par la norme
IAS 41 : agriculture.
- A la comptabilisation et l’évaluation des actifs de prospection et d’évaluation IFRS 6.
- Ou droits miniers et aux réserves minérales telles que le pétrole, le gaz naturel et les
ressources similaires non renouvelables qui sont couverts par l’IFRS 6 : exploration et
évaluation des ressources minérales.
Dans ce cas ces acquisitions remplissent les conditions pour être comptabilisées en tant
qu’actifs car : elles permettent à l’entité d’obtenir des avantages futurs supérieurs à ceux
qu’elle aurait obtenu si elle n’avait pas été acquise.
Le premier critère de prise en compte nous permet de distinguer entre les éléments d'actif
qui doivent être présentés sous la rubrique "immobilisations corporelles" (actifs non courants)
et les éléments d'actifs qui doivent être présentés parmi les actifs courants.
Ainsi les terrains et constructions détenus par une entreprise en vue de les vendre ne peuvent
pas être considérés comme des immobilisations corporelles, puisqu'ils font l'objet de
l'exploitation normale de l'entreprise et destinés à être vendus, ils doivent donc être classés
parmi les stocks.
Le deuxième critère de prise en compte des immobilisations (mesure fiable du coût) est
satisfait lorsque l'entreprise peut identifier la contrepartie cédée en vue d'acquérir et de mettre
en service l'immobilisation.
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• La plupart des pièces de rechange sont habituellement inscrites en stock et
comptabilisées en charges lors de leur utilisation. Toutefois, les pièces de
rechange principales (moteurs d'échange standard chez une entreprise de
transport) et les pièces de sécurité constituent des immobilisations corporelles si
l'entreprise compte les utiliser sur plus qu'un exercice et sont amorties sur une
période ne dépassant pas la durée d'utilité de l'actif s'y rapportant. De même pour
les pièces de rechanges spécifiques et le matériel d’entretien spécifiques, leur
durée d’amortissement est égale à celle de l’immobilisation qui y sont rattachés.
• Dans certains cas, il est approprié de répartir le coût total d'un actif entre ses
différents éléments constitutifs et de comptabiliser chaque élément séparément.
Tel est le cas lorsque les différentes composantes d'un actif ont des durées
d'utilité différentes ou qu'elles procurent des avantages à l'entreprise selon un
rythme différent nécessitant de taux et de mode d'amortissement différents.
L’IASB cite le cas des avions et de ses moteurs qui sont traités comme des actifs
amortissables distincts puisqu’ils ont des durées d'utilité différentes (de même
pour l'ordinateur et le logiciel).
Exemple:
Une compagnie aérienne vient d’acheter pour 20.000.000 Dt un avion dont le prix est
décomposé ainsi :
- carlingue : 30% (durée de vie 30 ans).
- Moteurs : 30% (durée de vie 15 ans).
- Equipements techniques : 30% (durée de vie 10 ans).
- Siège et aménagements intérieurs : 10% (durée de vie 8 ans).
Solution :
L’amortissement sera calculé comme suit:
- carlingue : (20.000.000 x 0,3)/30 = 200.000
- Moteurs : (20.000.000 x 0,3)/15 = 400.000
- Equipements techniques : (20.000.000 x 0,3)/10 = 600.000.
- Siège et aménagements intérieurs : (20.000.000 x 0,1)/8 = 250.000
--------------------
1450.000 Dt
Exemple:
Début N la société SOS a acquis des camions et un lot de pièces de rechanges spécifiques
respectivement pour 550.000 Dt et 75.000 Dt. La durée d’utilité des camions est de 5 ans. Début
N+2 la société a remplacé certaines pièces des camions d’un coût initial de 35.000 Dt. En fin
N+2, un autre lot de pièces d’un coût de 25.000 Dt a été remplacé. Comptabiliser ces
transactions (ne pas tenir compte de la TVA).
Solution :
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Début N
Camions 550.000
Camions – pièces de 75.000
rechanges spécifiques
Trésorerie/ fournisseurs 625.000
d’immobilisations
fin N et fin
N+1
Dotations aux 125.000
amortissement
Amortissements camions 110.000
(550.000/5)
Amortissements pièces de 15.000
rechanges spécifiques (75.000/5)
Fin N+2
Dotations aux
amortissements 118.000
(75.000 – 35000)/5 = 8.000
25.000
Camions - pièces de rechanges
Dotations aux
amortissements Fin N+3
(75.000-60000)/5 = 3.000 113.000
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3.1- Acquisition des immobilisations à titre onéreux
3.1.1- Principe
Le coût d’une immobilisation corporelle est constitué de (IAS 16.16 à 16.20) :Son prix d’achat,
y compris les droits de douane et taxes non récupérables, après déduction des remises et rabais
commerciaux.
- le prix d’acquisition.
- Les droits de douane, les taxes non récupérables.
- Les coûts des avantages du personnel résultat directement de la construction ou de
l’acquisition de l’actif corporel.
- Les frais de préparation du site.
- Les frais de livraison et de manutention initiaux.
- Les frais d’installation et de montage.
- Les coûts des tests de bon fonctionnement de l’actif, après déduction du produit net de
la vente des éléments produits pendant le transfert de l’actif sur ce site et pendant sa
mise en état (échantillon produit pendant les tests).
- Les honoraires de professionnels.
- L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, obligation qu’une
entité encourt soit du fait de l’acquisition de l’immobilisation corporelle, soit du fait de
son utilisation pendant une durée spécifique à des fins autres que la production de stocks
au cours de cette période.
Par conséquent, le coût d'une immobilisation corporelle correspond au prix
d'achat net augmenté de tous les frais nécessaires à la mise en marche ainsi que
tous les impôts et taxe non récupérable.
Selon l’IAS 16.19, les éléments suivants sont exclus du coût d’une immobilisation corporelle :
-Les coûts d’ouverture d’une nouvelle installation.
-Les coûts d’introduction d’un nouveau produit ou service (y compris les coûts des activités de
publicité et de promotion).
-Les coûts d’exploitation d’une activité dans un nouveau lieu ou avec une nouvelle catégorie
de clients (y compris les coûts de formation du personnel) et
-Les frais administratifs et autres frais généraux (même si ces frais peuvent être spécifiquement
attribués à l’acquisition de l’actif : new).
- les frais de relocalisation ou de restructuration de tout ou partie des activités d’une entité.
- les pertes opérationnelles initiales (frais de développement de la demande du bien).
- les taxes non récupérables.
- tous les frais non nécessaires à la mise en état de marche du bien en vue de l’utiliser.
Remarque:
Selon l’IAS 16 seuls les frais de démarrage engagés avant que le site n’atteigne le niveau
de performance sont considérés comme des coûts non directement attribuables à l’actif
(contrairement à la norme tunisienne qui inclus tous les frais ayant une relation étroite avec
l’actif même ceux généraux).
Exemple:
Le 15/10 la société LAT a acquis une machine industrielle auprès d’un fournisseur tunisien qui
lui a remis la facture suivante :
Matériel (prix catalogue) 53.000
Remise spéciale 3.000
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---------
Net commercial 50.000
Escompte 3% 1.500
---------
Net financier 48.500
TVA 18% 8.730
---------
Montant TTC 57.230
Timbre fiscal 0,300
---------
Net à payer 57.230,3
Les frais de transport et de montage sont pris en charge par le fournisseur. Par contre, les travaux
d’installation, évalués à 2.000 Dt ont été effectués par le personnel de la société. Les honoraires
revenant à un ingénieur conseil au titre de cette opération s’élevant à 1.500 hors taxes (TVA
10%) ont été payés le 10/10 par chèque bancaire.
Solution :
• coût d’entrée de l’immobilisation = 50.000 + 2000 + 1500 + 0,3 = 53.500,3
• écritures comptables :
10/10
Immobilisations corporelles en cours 1.500
TVA déd 150
Banque 1.650
15/10
Matériel industriel 53.500,3
TVA déd 9.090
Fournisseurs d'immobilisation 57.230,3
Escompte obtenu 1.500
Immobilisations en cours 1.500
Production immobilisée 2.000
TVA collectée 360
Exemple:
Une entreprise achète le 01/05/N une immobilisation dont le prix est de 500.000 Dt en cas de
règlement au comptant. Elle convient avec son fournisseur de payer 200.000 Dt à la livraison
et le solde dans 12 mois moyennant un intérêt annuel de 24.000 Dt.
Solution :
01/05
Matériel 500.000
Banque 200.000
16
Fournisseur 300.000
31/12/N
Charges financières ® (24000x8/12) 16.000
Fournisseur 16.000
01/05/N+1
Charges financières ® (24000x4/12) 8.000
Fournisseur 8.000
Fournisseur 324.000
Banque 324.000
Exemple:
Le 01/01/2004, acquisition d'une voiture pour 24.000 Dt, accessoires 1000 Dt et radio cassettes
88 Dt. Cet achat a fait l'objet d'un crédit fournisseur de 2 ans matérialisé par une traite
d'échéance le 31/12/2005 (taux d'actualisation est de 12%)
Vo = V capitalisées (1+i)-n
Solution :
Juste valeur ou valeur d'origine : 25088 * (1,12)-2 = 20000d.
1/1/2004
224 matériel de transport 20.000d
65 charges financière 5088
1685 Crédit fournisseur d'immobilisation 25.088
31/12/2004
471 Charges constatées d'avance 2688
65 Charges financières 2688
31/12/2004
1685 Crédit fournisseur d'immobilisation 25088
404 Fournisseur d'immobilisation 25088
01/01/2005 2688
Charges financières 2688
Charges constatées d'avance
Exemple:
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Une société achète un matériel industriel moyennant un effet de 200.000 payable sur 5 tanches
de 40.000 chacune à la fin de chaque période. Le taux d’intérêt prévu est de 20% l’an.
Solution :
Valeur actuelle = 40/1,2 + 40/(1,2)² + 40/(1,2)3 + 40/(1,2)4 + 40/(1,2)5 = 40000 (1-1,2)-5 /0,2 =
119625.
Intérêts totaux = 200.000 – 119.625 = 80 375
A la fin de la première année intérêts courus = 119.625 x 0,2 = 23.925.
A la fin de la première année intérêts courus = (119.625 – 40000 + 23.925) x 0,2 = 20.710.
A la date d’achat
Mtériel industriel 119.625
Charges financière différée 80.375
Crédit fournisseur d'immobilisation 160.000
Fournisseur d’immobilisation, EAP 40.000
Fin de la première année
Charges financières 23.925
Fournisseur d’immobilisation effets à payer 40000
Charges financières différées 23.925
Trésorerie 40000
Crédit fournisseurs d’immobilisation
Fournisseur d’immobilisation, EAP 40000
40000
Fin de la deuxième année
Charges financières 20710
Fournisseur d’immobilisation, EAP 40000
Charges financières différées 20710
Trésorerie 40000
Dans certains, notamment de cession partielle d’actifs ou d’enchères publiques, une entité peut
être emmenée à payer un prix global forfaitaire pour l’acquisition d’un ensemble de biens. Le
problème se pose quant à la répartition du coût d’entrée de chaque bien acquis surtout si la
durée de vie de ces biens diffère ou si certains biens ne subissent pas de dépréciations
(acquisition d’un ensemble immobilier : terrain + construction).
Dans ce cas on répartit le montant forfaitaire au prorata des justes valeurs respectives au
moment de l'acquisition.
Exemple:
La société décide d'acheter une partie des actifs d'une petite entreprise pour la somme de
80.000d. Cette dernière est dans la phase de liquidation et le montant concernant les biens cédés
se répartit comme suit :
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Solution :
On peut ventiler le prix d'achat de 80.000d sur la base des justes valeurs respectives de la façon
suivante:
Stock = 20.000 / 100.000 x 80.000 = 16.000d
Terrain = 30.000 / 100.000 x 80.000 = 24.000d
Bâtiment = 50.000 / 100.000 x 80.000 = 40.000d
Une ou plusieurs immobilisations corporelles peuvent être acquises par voie d’échange contre
un ou plusieurs actifs non monétaires ou contre un ensemble d’actifs monétaires et non
monétaires.
Le coût d’une telle immobilisation corporelle est évalué à la juste valeur. Si l’élément acquis
n’est pas évalué à la juste valeur, son coût est évalué à la valeur comptable de l’actif abandonné
(IAS16.24).
Solution :
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Produits nets sur cession d’immobilisation 25
Soulte = JV1 –JV2 = 1325-1000 = 325
Il n’est pas attendu de cet échange que les cash-flows futurs changeront suite à cette
transaction d’échange. La transaction n’a pas donc de substance commerciale. La valeur de la
voiture B est mesurée au montant de la valeur comptable de l’actif donné ajusté de la soulte
donnée ou reçue.
Exemple : Une entreprise a acheté une carrière pour 1.000.000 Dt. La durée d’exploitation
prévue est de 10 ans. A l’issue de cette période, l’entreprise devra aménager le site. Les
dépenses correspondantes sont estimées à 200.000 Dt et la valeur résiduelle du terrain à l’issue
de la période d’exploitation à 100.000 Dt.
Solution :
Le coût de la carrière : 1000.000 + 200.000 = 1200.000d
La comptabilisation :
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3.2- Acquisition à titre gratuit
IAS 16.28 stipule que la valeur comptable des immobilisations corporelles peut être diminuée
du montant des subventions publiques applicables, selon la norme IAS 20 "comptabilisation
des subventions publiques et informations à fournir sur l’aide publique".
Solution :
Cet octroi de subvention peut être comptabilisé de deux méthodes :
Immobilisation 100000
Trésorerie 10000
Fin d’année
Dotations aux amortissements des
immobilisations corporelles 20000
Immobilisation 100.000
Trésorerie 100.000
Etat subventions à recevoir 30000
Immobilisations 30000
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Trésorerie 30000
Etat subvention à recevoir 30000
Fin d’année
Remarque :
Le référentiel national n’autorise pas la deuxième méthode.
Elles sont évaluées au coût de production incluant l'ensemble des coûts d'acquisition
(des matières et fournitures consommées), des coûts de transformation et des autres coûts
encourus pour mettre l'actif en état de fonctionnement. Les coûts de transformation
comprennent les coûts de transformation comprennent les coûts directement liés à l'actif produit
(main d'œuvre directe,…) et les frais généraux de production (frais fixes et variables) encourus
pour transformer les matières premières et fournitures liées.
Immobilisations corporelles
Etat TVA récupérable
Production d'immobilisation
Etat TVA collectée
Les profits internes et les coûts anormaux de gaspillage de matières premières de main
d’œuvre ou autres ressources encourues pour la construction d’un actif par l’entité pour elle-
même ne sont pas inclus dans la valeur comptable de l’immobilisation
Exemple:
Quelles sont les dépenses à incorporer au coût de la construction d’un nouveau site de
transformation pour propre usage pour le compte de la société pétrochimie:
- Paiement des matériaux de construction.
- Montants anormaux de gaspillage
- Coût de main d’œuvre supplémentaire pour rattraper le temps perdu à cause d’une
grève des employés travaillant sur la construction du site.
- Coût de main d’œuvre lié à la construction.
- Frais de spécialistes responsables de surveiller la décontamination du terrain après un
déversement de produits chimiques lors de la construction.
Une entité apprécie selon le principe général de comptabilisation, tous les coûts de ses
immobilisations corporelles au moment où ils sont encourus.
Ces coûts incluent les coûts encourus initialement pour acquérir ou construire une
immobilisation corporelle et les coûts encourus ultérieurement pour l’accroître, la remplacer
partiellement ou assurer son entretien. IAS 16.10.
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IV- Coûts engagés postérieurement à l'acquisition
4.1- Principe
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation corporelle déjà comptabilisée doivent
être ajoutées à la valeur comptable de cet actif lorsqu'il est probable que des avantages
économiques futurs, au-delà du niveau de performance défini à l'origine, iront à l'entreprise.
Toutes les autres dépenses ultérieures doivent être comptabilisées en charges de l'exercice au
cours duquel elles sont encourues. (Entretien et réparation afin de restaurer le bien) (IAS 16.12).
C'est le cas des coûts d’entretien courant de l’immobilisation (main d’œuvre et des
consommables et le coût des petites pièces) ne sont pas comptabilisés dans la valeur comptable
de l’immobilisation.
Exemple:
Soit la facture suivante, datée du 1er que vous devez enregistrer
Eléments
Réparation et remise en état du véhicule 1.200
Installation d'un climatiseur 900
Installation d’un radiocassette de marque 400
Lots de pièces de rechange pour divers 300
véhicules
Net à payer 2.800
Solution :
01/04
615 entretiens et réparations 1.200
224 matériels de transport (climatiseur et 1.300
radiocassette
606 ou 602 Achats de matières et 300
fournitures
404 2.800
23
- Des immobilisations corporelles peuvent également être acquises pour effectuer un
remplacement se reproduisant moins fréquemment. C’est le cas de remplacement des murs
intérieurs d’un immeuble.
Les composants d’un actif corporel devant faire l’objet de remplacement à intervalles
réguliers, ayant des durées d’utilité différentes et/ou procurant des avantages économiques
à l’entité selon un rythme différent, nécessitent l’utilisation d’un mode d’amortissement
propre.
Si ces composants n’ont pas été facturés séparément de l’actif corporel ou n’ont pas été
identifiés de manières spécifiques, l’entité évalue initialement leur coût (par expertise) et les
comptabilisent séparément.
Si leur évaluation n’est point possible, lors du remplacement à neuf l’entité utilise le coût de
remplacement comme indication de ce que le coût du composant remplacé était au moment
de son acquisition, les décomptabilise pour leur montant à neuf (coût de remplacement) et
comptabilise leur valeur comptable nette en charge (§ 67-70).
Exemple:
Début N, la société d’électricité ST s’est fait construire clés en main une centrale
d’énergie solaire pour diminuer sa consommation (charge) électrique d’un coût de 27 million
d’une durée de 30 ans.
La facture du fournisseur ne mentionne pas de façon distincte le coût des plaques solaires que
les techniciens de ST estiment leur durée d’utilité à 5 ans.
Fin N+4, ST a remplacé des plaques dont le coût est de 6 millions.
Traiter cette transaction en IFRS, si ST n’a pas pu déterminer avec fiabilité le coût des plaques
solaires lors de la comptabilisation initiale de la centrale.
Solution :
ST comptabilise la centrale pour le coût total et l’amortit sur 30 ans.
Fin N+4 elle remplace les plaques solaires et les comptabilise en tant qu’actif distinct et les
amortit sur 5 ans. Elle décomptabilise le coût des anciennes plaques.
Début N
Actifs corporels - centrale énergie solaire (B) 27.000.000
Trésorerie/fournisseurs d’immobilisation (B) 27.000.000
Fin N à N+4
Dotations aux amortissements 900.000
Amortissements –centrale énergie solaire 900.000
(27.000.000/30)
Fin N+4
Amortissements – centrale énergie solaire 1000.000
(6000.000/30) x 5 = 1000.000
Pertes sur retrait plaques solaires (VCN) 5000.000
Actifs corporels - centrale énergie solaire (B) 6000.000
(il faut diminuer le coût de remplacement des plaques solaires
du coût de la centrale)
d°
Actifs corporels- plaques solaires (B) 6000.000
Trésorerie/ fournisseurs 6000.000
24
Fin N+5
Dotations aux amortissements 1900.000
Amortissements – centrale électrique 700.000
(27000.000 – 6000.000)/30
Amortissement –plaques solaires 1200.000
(6000.000/5)
Exemple:
Début N, la société MM a acquis une machine de production, d’une durée d’utilité de 10
ans et d’un coût de 80.000. Cette machine est équipée d’un moteur d’une durée d’utilité de
5 ans. La société n’a pas pu déterminer le coût du moteur de façon fiable. Fin N+4, elle l’a
remplacé par un deuxième moteur pour un coût de 27.000. Le taux d’actualisation retenu
par la société est de 6%. Traiter cette transaction.
Solution :
Le coût de la machine début N+5 = 80.000 – (27.000 x 1,06-5) = 80.000 – 20.176 = 59.824
Le coût du moteur début N+5 = 27.000
Début N
Matériel industriel (B)Trésorerie/fournisseurs 80.000
d’immobilisation (B) 80.000
Fin N à N+4
Dotations aux amortissements 8.000
Amortissements – matériel industriel 8.000
(80000/10)
Fin N+4
Amortissements – matériel industriel 13.500
(27.000/10) x 5 = 13.500
Pertes sur retrait moteur (VCN) 13.500
Actifs corporels- matériel industriel (B) 27.000
(il faut diminuer le coût de remplacement du
moteur du coût de la machine)
d°
Actifs corporels- moteur (B) 27.000
Trésorerie/ fournisseurs 27.000
Fin N+5
Dotations aux amortissements 11.382,4
Amortissements – matériel industriel 5.982,4
(80.000 – 20.176)/10
Amortissement – moteur 5.400
(27.000/5)
4.3-Coût de réalisation régulière d’inspection majeure
25
Lorsqu’une inspection majeure est réalisée, son coût est comptabilisé dans la valeur
comptable de l’immobilisation corporelle à titre de remplacement, si les critères de
comptabilisations sont satisfaits (lorsqu'il est probable que des avantages économiques futurs
et si le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable).
Toute valeur comptable résiduelle du coût de la précédente inspection est
décomptabilisée.
Remarques
Les dépenses d’agrandissements pour les hôtels, par exemple, ou usines augmentent les
performances initiales de l’actif donc elles sont à immobiliser.
Les frais de déplacement et de réinstallation exposés lors du déménagement de machines
d’une usine à l’autre ont le caractère de charges.
Exemple:
La société Del d’aviation a décidé de procéder tous les trois ans à des inspections majeures
(avec remplacement de certains composants) de sa nouvelle chaîne de production d’avion de
taille petite et moyenne acquise début N. le coût estimé de cette inspection majeure s’élève à
270.000. A ce titre, la société a constaté fin N, une provision pour grosses réparations de 90.000.
La nouvelle chaîne de production a été comptabilisée pour la totalité de son coût d’acquisition
en immobilisations corporelles amortissables linéairement sur 10 ans. Analyser cette situation
et faire les corrections nécessaires en N.
Solution :
L’inspection majeure avec remplacement de composants réalisée chaque trois mois doit être
comptabilisée séparément et faire l’objet d’un amortissement linéaire sur trois ans.
Fin N
Provisions pour risques 90.000
(Annulation de la provision) Dotations aux provisions 90.000
En règles générales :
26
Les coûts d’inspection et de révision majeures faisant l’objet de programmes
pluriannuels avec ou sans remplacement de composantes sont à comptabiliser
séparément et à amortir sur leur durée d’utilisation (IAS16.14).
Les composantes d’une immobilisation ayant une durée d’utilité différente de celle
de l’immobilisation sont comptabilisées séparément et amorties sur leur durée d’utilité.
Celles remplacées sont retirées.
27
juste valeur des installations de production est habituellement leur valeur de marché,
déterminée par évaluation à dire expert (IAS 16. 32).
Tous les actifs de différentes catégories sont réévalués indépendamment les uns des
autres.
En l’absence d’indication du marché sur la juste valeur d’une immobilisation corporelle
(à cause de sa nature spécifique ou sa rareté), l’entité peut utiliser l’approche par le résultat ou
l’approche du coût de remplacement net d’amortissement pour apprécier la juste valeur. (IAS
16.33).
5.2-Traitement comptable
5.2.1-Traitement comptable selon le modèle du coût
5.2.1.1-Traitement comptable selon le référentiel tunisien (NC 5.46)
Selon le référentiel tunisien, si la valeur comptable nette est supérieur à la valeur récupérable,
il y a lieu d'enregistrer une perte de valeur soit en provision si cette perte est réversible, soit en
charge (perte) si cette diminution est irréversible.
Valeur récupérable (recouvrable) est la valeur la moins élevée entre Valeur d’utilité et juste
valeur.
Valeur d’utilité = cash flows actualisés = CF1/(1+t) + CF2/(1+t)2 + CF3(1+t)3 +… CFn(1+t)n
+VR/(1+t)n
Avec t = taux obligatoire + prime de risque.
637 réductions de valeur
Immobilisations corporelles
Si la réduction est irréversible
28
En cas de dépréciation irréversible, la nouvelle valeur comptable du bien (après
dépréciation) constitue la nouvelle base d’amortissement sur la durée restante à courir.
Cette réduction de valeur est définitive et ne peut pas être annulée ultérieurement même
si les résultats futurs s’améliorent (respecter les conventions de l’importance relative, de
permanence des méthodes, de rattachement des charges aux produits, de l’information
complète). Tous les détails des calculs des cash-flows futurs doivent être indiqués en notes
annexes.
Le montant amortissable peut faire l’objet de réajustement en cas de rééstimation à la
baisse de la valeur résiduelle.
Une fois la valeur résiduelle d'une immobilisation est estimée, elle n'est pas
ultérieurement relevée pour tenir compte des augmentations de prix (§31). Cette
recommandation de la norme découle de la convention du coût historique, selon laquelle le coût
d'entrée doit être le même durant toute la période de détention de l'immobilisation.
Toutefois, on remarque que la norme ne traite que du cas des augmentations de prix.
Dans le cas contraire (diminution), il y a lieu de réestimer la valeur résiduelle et de réajuster le
montant des amortissements devant être comptabilisés. Ce raisonnement est conforme à la
convention de prudence.
Exemple:
Une entreprise acquiert pour 100.000d une immobilisation dont la durée de vie
économique est de 5 ans mais qu'elle prévoit de revendre après 3 années d'utilisation.
Solution :
La non- déduction de la valeur résiduelle aboutirait à un amortissement annuel de :
100.000/5 = 20.000d et VCN = 100.000 - (20.000 x 3) = 40.000d à la date de cession.
En revanche, si la valeur résiduelle est de 55.000d après 3 ans, le montant amortissable sera de
100.000-55.000 = 45.000d et la charge théorique d'amortissement est de 45.000/3 = 15.000d
soit un écart de 5000d par rapport à celle comptabilisée
Solution :
Coût d'entrée = coût d'acquisition = 150.000 H TVA
Calcul du montant amortissable : 150.000 - 30.000 = 120.000d
Calcul et enregistrement de la dotation: 120.000 / 5 = 24.000 d
29
o Premier cas : aucun ajustement n'est à effectuer et aucune écriture n'est à enregistrer.
o Deuxième cas : les dotations aux amortissements déjà constatées à la fin N et N+1 ne
sont pas remise en cause. Toutefois, on doit tenir compte de la baisse de la valeur résiduelle
constatée à la fin de l'exercice N+2, on doit recalculer les montants amortissables de la
manière suivante:
Perte de valeur
Immobilisations corporelles
Exemple:
Une société possède une immobilisation corporelle concourant à la fabrication d’un
produit de grande consommation acquis début (N-2) pour un coût d’origine de 3000mld
(milliers de dinars). Elle est amortie linéairement sur 10 ans sans valeur résiduelle. La baisse
des prix du produit à la consommation a entraîné celle de la valeur de l’immobilisation
nécessaire à sa fabrication qui se négocie fin N à 1800mld (les coûts de vente sont négligeables).
La direction a commandé une étude de rentabilité de l’investissement qui a fourni les cash-
flows suivants :
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Recettes 2500 2600 2800 2600 2000
Dépenses 2000 2150 2400 2250 1700
CF (fin de période) 500 450 400 350 300
30
Traiter cette situation selon le référentiel comptable tunisien et celui international sachant que
à la fin de N, on peut considérer que l’immobilisation étudiée sera utile jusqu’à N+5 et que le
taux d’actualisation annuel est de 10%.
Solution :
VCN fin N-1 = 3000 - 3000/10 x 2 = 2400
Dotation de N = 2400/6 = 400,
Matériel industriel
Si la réduction est irréversible 447,7
Ou bien
6816 dotations aux provisions pour 447,7
dépréciation des immobilisations
31
Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la suite d’une réévaluation,
l’augmentation doit être comptabilisée en autres éléments du résultat global et cumulée avec
les capitaux propres sous la rubrique « écarts de réévaluation ».
Toutefois, une réévaluation positive doit être comptabilisée en résultat dans la mesure
où elle compense une réévaluation négative du même actif, précédemment comptabilisée en
résultat (IAS 16.39).
Si la juste valeur peut être mesurée de manière fiable, une entité peut comptabiliser
toutes les immobilisations corporelles d’une catégorie à son montant réévalué.
Exemple:
Une entreprise possède des bâtiments acquis pour 3000.000 et amortis de 1000.000. Elle
décide de les comptabiliser à leur valeur de marché : 7000.000.
Solution:
L’opération consiste à augmenter la valeur nette comptable et les fonds propres de :
7000.000 – (3000.000 – 1000.000) = 5000.000
ère
1 méthode : réévaluer aussi bien la valeur brute que le cumul des amortissements en les
pondérant à un coefficient de réévaluation i :
I = juste valeur/VCN = 7000.000/2000.000 = 3,5
32
2ème méthode : les amortissements cumulés seront tout d’abord imputés sur la valeur brut de
l’immobilisation qui sera ensuite réévaluée :
Amortissements cumulés des constructions 1000
Construction 1000
Construction 5000
Ecart de réévaluation (capitaux propres) 5000 (1)
Il n’est pas nécessaire de renouveler les réévaluations chaque année. Elles sont
pratiquées avec régularité suffisante pour que la valeur nette comptable de l’actif ne s’écarte
pas trop de la valeur qu’on obtiendrait par une réévaluation à cet instant. L’IASB considère
qu’un écart de 3 à 5 ans peut être suffisant pour la réévaluation.
Entre deux réévaluations, l’actif figure au bilan pour le montant résultat de la
dernière réévaluation, diminué des amortissements pratiqués depuis cette date.
Exemple:
Si la durée restante d’utilisation de l’immobilisation est de 35 ans et la durée initiale était de
50ans. Et si le taux d’impôt est de 30%, alors :
33
Solution:
Le nouveau montant d’amortissement = 7000.000/35 = 200.000
L’amortissement avant réévaluation = 3000.000/50 = 60.000
Soit une différence de 140.000 (brut)
La différence (après impôt) pourra chaque année être virée dans les réserves des bénéfices :
Il faudra également virer dans le compte de résultat les impôts différés correspondants :
Remarques :
➢ si la différence d’écart (70%) n’est pas virée dans les réserves chaque année, seule
l’écriture de la constatation de l’impôt sera comptabilisée à la fin de chaque exercice.
(voir les exemples qui suivent)
➢ Une réévaluation négative ultérieure est directement imputée en capitaux propres si
l’écart de réévaluation présente un solde créditeur pour ce même actif.
Exemple:
Début N-4 la société ABC a acquis ses constructions d’une durée d’utilité de 20 ans pour un
coût de 300.000. Fin N, elle les a réévaluées pour une juste valeur de 337.500. Fin N+3, une
nouvelle réévaluation est opérée pour une juste valeur de 160.000. Comptabiliser ces
transactions sachant que l’impôt sur les bénéfices est calculé au taux de 30%.
Solution :
Début N-4
Constructions 300.000
Trésorerie 300.000
34
Coefficient de réévaluation : 337.500/225.000 = 1,5
Valeur brute réévaluée : 300.000 x 1,5 = 450.000
Amortissements cumulés : 75.000 x 1,5 = 112.500
VC N réévaluée = 450.000 – 112.500 = 337.500
Ecart de réévaluation = 337.500 – 225.000 = 112.500
Fin N
Constructions (450.000 -300.000) 150.000
Amortissements cumulés (112.500-75000) 37.500
Ecart de réévaluation (112.500 x 70%) 78.750 (3)
Passif d’impôt différé (112.500 x 30%) 33.750
Fin N
Amortissements des constructions 75000
Constructions 75000
Fin N
Constructions 112.500
Ecart de réévaluation (112.500 x 70%) 78.750 (3)
Passif d’impôt différé (112.500 x 30%) 33.750
35
2ème méthode : écart de réévaluation viré aux résultats reportés lors de la
décomptabilisation:
36
Construction 183.333
(450.000 – 266.667)
Construction
(450.000 – 266.667) 183.333
Fin N+3
Dotations aux amortissements des immobilisations 13.333
Exemple:
Début N-2, la société TT a acquis un immeuble pour 300.000 amortissable sur une durée de vie
de 40 ans. Fin N, elle l’a réévalué (suite à une expertise) à 299.700. Fin N+1, suite à une crise
immobilière, la nouvelle réévaluation effectuée prouve que l’immeuble ne peut avoir qu’une
juste valeur de 233.500.
Comptabiliser les opérations nécessaires selon les IFRS. Sachant que l’impôt sur les bénéfices
est de 30%.
Solution :
➢ Comptabilisation initiale :
37
Début N-2
Constructions 300.000
Trésorerie 300.000
Fin N-2 à Fin N
Dotations aux amortissements 7.500
(300.000/40)
Amortissements des constructions 7.500
Fin N
Constructions (324.000 -300.000) 24.000
Amortissements cumulés (24.300 – 22.500) 1.800
Ecart de réévaluation (22.200 x 70%) 15.540
Passif d’impôt différé (22.200x 30%) 6.660
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
8.100
Amortissements des immobilisations
d°
38
VCN fin N+1 = 324.000 – 32.400 = 291.600
Coefficient de réévaluation = JV/VCN = 233.500/291.600 = 0,8
Valeur brute réévaluée = 324.000 x 0,8 = 259.444
Amortissements cumulés réévalués = 32.400 x 0,8 = 25.944
VCN réévaluée = 259.44 – 25.944 = 233.500
Ecart de réévaluation négatif = JV –VCN = 233.500 – 291.600 = -58.100
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
Amortissements des immobilisations 8.100
d°
Fin N+1
39
Fin N
Amortissements cumulés 22.500
Construction 22.500
Constructions 22.200
Ecart de réévaluation (22.200 x 70%) 15.540
Passif d’impôt différé (22.200x 30%) 6.660
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
Amortissements des immobilisations 8.100
d°
Fin N+1
Amortissements immobilisations 8.100
Construction 8.100
Ecart de réévaluation (bilan) 15.120
Passif d’impôt différé (bilan) 6.480
Perte de valeur ® 36080
Résultats reportés 420
40
Le montant amortissable est le coût de l’actif ou tout autre montant diminué de sa valeur
résiduelle.
6.2- Méthodes d'amortissement
Le mode d'amortissement doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs
liés à l'immobilisation corporelle sont consommés par l'entreprise(§26, IIAS16).
6.2.1-L'amortissement linéaire
Cette méthode suppose que le bien perdra de sa valeur en fonction du temps écoulé. Et que la
diminution de son utilité soit constante d'un exercice à l'autre. L'avantage de cette méthode est
qu'elle est simple, l'inconvénient est qu'elle ne tient pas compte du fait que la productivité d'une
immobilisation peut diminuer au fur et à mesure qu'elle vieillit. L'annuité est calculée au prorata
du nombre de mois d'utilisation.
Annuité d'amortissement = (coût d'acquisition - valeur résiduelle) / (durée de
vie utile estimative)
6.2.2-L'amortissement dégressif
L’amortissement décroissant conduit à une charge décroissante sur la durée d'utilisation
du bien. Peuvent être amortis selon le système dégressif (si la durée d'utilisation est égale ou
supérieure à 5 ans): les biens d'équipement (à l'exclusion du mobilier, du matériel de bureau et
des voitures de tourisme) acquis neufs ou fabriqués par l'entreprise. Le matériel informatique
et le matériel agricole.
L'annuité d'amortissement dégressive se calcule chaque année par application du taux
d'amortissement linéaire affecté d'un coefficient de 2,5. A la clôture de chaque exercice, lorsque
l'annuité d'amortissement, déterminée selon le système dégressif, est inférieure à celle linéaire,
l'amortissement à pratiquer correspond au quotient de la valeur comptable nette par le nombre
d'années d'utilisation restant à courir à compter de la date d'ouverture dudit exercice.
41
- en N+1 l’avion a parcouru 550.000km.
Déterminer les annuités d’amortissements de l'année N et N+1.
Solution :
En N : la dotation = (10.000.000 - 8.000.000) x (450.000/3.000.000) = 2000.000 x (450/3000)
= 300.000.
En N+1 : la nouvelle base d’amortissement = 10.000.000 -300.000 – 6.500.000 = 3.200.000
Les km à effectuer depuis N+1 = 4.000.000 – 450.000 = 3.550.000
Dotation de N+1 = 3.200.000 x 550.000/3.550.000 = 495.775.
Solution :
- Si l’entreprise ne déduit pas la valeur résiduelle :
La charge de l’amortissement annuelle sera : 100.000/5 = 20.000
La VCN après 3 ans sera : 100.000 – (20.000 x 3) = 40.000.
- Si l’entreprise fixe une valeur résiduelle de 55.000d après 3 ans :
La charge annuelle sera : (100.000 – 55000)/3 = 15.000 soit une différence de 5000d chaque
année.
Solution :
Coût des équipements : 1000.000 + 50.000 = 1050.000d
Montant amortissable : 1050.000 – 200.000 = 850.000d
42
La charge annuelle : 850.000/10 = 85.000d
La valeur résiduelle et la durée d’utilité d’un actif doivent être révisées au moins à la
fin de chaque période annuelle. Si les attentes diffèrent par rapport aux estimations
précédentes, les changements doivent être comptabilisés comme un changement
d’estimation comptable selon l’IAS 8 : méthodes comptables, changements d’estimations
comptables et erreurs.
- la durée d’utilité peut être allongées du fait de dépenses ultérieures sur l’actif qui
améliorent son état au delà de son niveau de performance.
- Au contraire, les changements technologiques ou les évolutions du marché des produits
correspondants peuvent réduire la durée d’utilité de l’actif.
Exemple:
La durée d’utilisation d’une machine achetée au début de l’exercice 2000 et amortie
linéairement avait été fixée initialement à 8 ans. Compte tenu de l’état de la machine à la
clôture de l’exercice 2002, il apparaît que la durée de vie résiduelle à cette date n’est plus
que de 2 ans. Si le coût de cette immobilisation est de 1200.000 calculer l’amortissement
annuel.
Solution :
L’amortissement sera en 2000 et en 2002 : 120.000/8 = 15000.
D’où la VCN fin 2001 = 120.000 – (15.000 x 2) = 90.000d
Donc les amortissements de 2002, 2003 et 2004 seront : 90.000/3 = 30.000d
Exemple:
Début N, la société ZL a acquis un équipement pour un coût de 100.000. Sa durée de vie
économique est de 10 ans. La société compte l’utiliser pendant 5 ans puis le vendre sur le
marché. Début N sa valeur résiduelle après 5 ans (valeur occasion) est de 30.000. Au cours
de N+3, les prix sur le marché d’occasion ont augmenté, le prix occasion de l’équipement
est devenu de 50.000. Et en N+4 cette valeur atteint 55.000. Traiter ces transactions en IFRS
sachant que les frais de sortie de cet équipement sont négligeables.
Solution :
Années Base d’amortissements Dotations aux amortissements VCN
Montant et calcul Montant Calcul
N 100.000-30.000 = 70.000 14.000 70.000/5 86.000 (1)
N+1 70.000 14.000 72.000
N+2 70.000 14.000 58.000
N+3 58.000 – 50.000 = 8.000 4.000 8.000/2 54.000
N+4 0 car 54.000 – 55.000<0 0 54.000
Donc VCN < VR
(1) 100.000 -14.000
43
Chapitre III
44
considération du transfert à l’acheteur des droits résultat tant des conventions que de la
législation sur la propriété commerciale (droit au renouvellement du bail). Il est parfois
appelé « pas de porte ».
Exemple:
Une entité A a payé des redevances pour acquérir le droit d’animer en exclusivité sur la
plage de fréquence de 3MHz au 15MHz.
Les fréquences d’animation sont programmées comme suit :
- Année 1 3MHz-6MHz
-Année 2 3MHz-10MHz
-Année 3 3MHz-15MHz
Selon l’IAS 38.12 : une immobilisation incorporelle est un actif identifiable : c'est-à-
dire susceptible d’être séparé ou dissocié de l’entité et d’être vendu, loué, échangé ou concédé
par une licence, loué ou échangé.
Remarque: Les dépenses suivantes ne sont pas considérées comme des actifs
incorporels : les coûts de démarrage, les dépenses de formation, les dépenses de publicité et
de promotion, les dépenses de délocalisation ou de réorganisation.
Exemple:
Une entité P opère dans le secteur des industries pharmaceutiques, il a acquis un institut
de recherche. Il payé un prix global d’acquisition > à la juste valeur des actifs et passifs de
l’institut car ce dernier avait entrepris des recherche d’un nouveau médicament (aucun produit
similaire n‘existe sur le marché). Les recherches étaient en stade avancé et l’institut prévoyait
d’essayer ce produit dans deux ans. Le manager veut comptabiliser cette prime payée en tant
qu’immobilisation séparée.
Exemple:
45
Une société a conclu un contrat d'acquisition d'un fonds de commerce pour 2 millions
de dinars. Ce fonds comporte un droit au bail et un brevet.
1ère hypothèse: le droit au bail et le brevet sont évalués respectivement à 400.000 Dt et
700.000 Dt.
Dans ce cas, il est possible d'identifier le droit au bail du brevet, donc on pourra
comptabiliser le droit au bail et le brevet pour leurs valeurs respectives. Le fonds commercial
représentera la différence des deux valeurs.
2ème hypothèse : le fonds commercial inclut la clientèle, l'achalandage, le brevet et le
droit au bail.
Dans un tel cas, il n'est pas possible d'identifier le droit au bail du brevet et de la clientèle.
L'ensemble de ces différents éléments constitueront le fonds commercial.
Exemple:
Une société décide de céder son droit au bail relatif à un local dont elle est locataire
depuis des années. Le 20/12/N, la société reçoit trois offres: 100.000 Dt, 120.000 Dt et 90.000
Dt. Les prix offerts sont jugés insuffisants, la société décide de reporter la cession. Le 31/12/N
le comptable de la société juge nécessaire d'inscrire le droit au bail au bilan et par prudence il
l'évalue au prix le plus bas:
Exemple:
46
Une société SA a acquis une brevet de fabrication auprès d’un établissement de recherche dans
les conditions suivantes :
- prix d’achat : 70.000
- remise : 10%.
- honoraires d’avocat 2.000
- inscription auprès des organismes compétant 4.500
- lancement d’une large compagne publicitaire pour informer la clientèle de cet achat est de
30.000 Dt.
2.2.2- Cas du logiciel développé par l’entreprise pour ses propres besoins
Un actif incorporel acquis ou créé est comptabilisé à son coût mesuré selon les mêmes
règles que celles régissant la comptabilisation des immobilisations corporelles.
Exemple:
Une société a acquis le 01/07/N un matériel et des logiciels informatiques détaillés comme suit:
Matériel central + périphériques 50.000 Dt HTVA (10%)
Logiciels 10.000 Dt HTVA (10%)
47
Il est parfois difficile d'apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne
remplit les conditions pour être comptabilisée en interne. Il est souvent difficile de:
Dans certains cas, le coût généré pour accroître le Goodwill d'une immobilisation incorporelle
en interne diffère du coût pour la conduite des affaires courantes.
Pour apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satisfait aux
critères de comptabilisation. Une entreprise classe la création de l'actif en une phase de
recherche et une autre de développement.
Si une entreprise ne peut pas distinguer la phase de recherche de celle de développement
d'un projet interne visant à créer une immobilisation incorporelle, elle traite la dépense au titre
de ce projet comme si elle était encourue uniquement lors de la phase de recherche. (IAS
38.53)
2.3.1-Phase de recherche
Aucune immobilisation incorporelle résultant de la recherche (ou toute phase de
recherche d'un projet interne) ne doit être comptabilisée. Les dépenses pour recherche doivent
être comptabilisées en charges lorsqu'elles sont encourues. (IAS38.54)
2.3.2- Phase de développement
Une immobilisation incorporelle résultat du développement doit être comptabilisée si et
seulement si l'entreprise peut démontrer tout ce qui suit: (IAS 38.57)
- La faisabilité technique nécessaire à l'achèvement de l'immobilisation incorporelle en
vue de la mise en service.
- Son intention d'achever l'immobilisation incorporelle.
- Sa capacité à utiliser cette immobilisation
- La façon dont l'immobilisation incorporelle génèrera des avantages économiques futurs
probables
- La disponibilité des ressources (techniques et financières) appropriées pour achever le
développement et utiliser l'immobilisation.
- Sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l'immobilisation
incorporelle au cours de son développement.
La phase de développement d'un projet se situe à un stade plus avance que la phase de
recherche. Le développement est l'application des résultats de la recherche ou d'autres
connaissances à un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux, dispositifs,
produits.
48
peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son ensemble et ne
peuvent être comptabilisés en tant qu’immobilisation incorporelle séparée (IAS 38.64).
La norme tunisienne autorise la comptabilisation des brevets, marques et droits
similaires générés en interne : les dépenses engagées sont portées en recherches et
développement puis à l’achèvement du brevet.. Ces montants inscrits seront transférés à l’actif
incorporel approprié.
49
La reprise de la perte de valeur ne doit pas ramener la valeur comptable de l’actif à une
valeur supérieure à celle qui aurait été déterminée (nette des amortissements) si aucune perte
de valeur n’aurait été comptabilisée antérieurement.
Rappelons que la valeur recouvrable d’un actif est la valeur la plus élevée entre sa juste
valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité. La valeur d’utilité est la valeur
actualisée des flux de trésorerie futurs susceptibles de découler d’un actif. La juste valeur
diminuée des coûts de la vente est le montant qui peut être obtenu de la vente d’un actif lors
d’une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées
et consentantes, diminué des coûts de sortie
Perte de valeur
Immobilisation
incorporelle
50
IV- Amortissement des actifs incorporels
4.1- Principe
La valeur d'un actif incorporel est amortie sur sa durée d'utilisation estimée
raisonnablement en tenant compte des clauses légales, des clauses de renouvellement ou
d'extension et des clauses de la concurrence et d'autres facteurs économiques pouvant affecter
la durée d'utilisation.
Selon l’IAS 38, les concessions, licences et droits similaires qui ont une durée de vie
finie doivent être amortie sur la durée la plus courte entre la durée résultant de facteurs
juridiques et celles découlant de facteurs économiques.
Pour déterminer la durée d’utilité d’une immobilisation incorporelle, on considère
plusieurs facteurs dont notamment la stabilité des clients, les publicités, et d'une manière
générale tout facteur pouvant avoir une influence sur les avantages économiques que procure
l'élément incorporel en question.
La base amortissable = coût de l’immobilisation – (valeur résiduelle – coûts de sortie
de l’actif).
4.2- Exemples
Exemple 1: une entité exploite un brevet pour une durée contractuelle de 5 ans
renouvelable une fois. Elle estime que, compte tenu du phénomène de mode et des actions de
la concurrence, sa durée d’utilité (économique) sera de trois ans. Dans ce cas le brevet sera
amorti sur une période de 3 ans
Exemple 2 : une entité a acquis une marque pour une durée contractuelle de 10 ans
renouvelable. Les analyses qu’elle réalise sur le cycle de vie du produit commercialisé sous
cette marque montrent des tendances d’augmentation de l’utilisation de cette marque pour une
durée illimitée.
Il découle de ces exemples, que ce n’est pas la protection légale qui permet d’augmenter
les avantages économiques futurs mais plutôt la stabilité des clients, les publicités, le
phénomène de la mode, etc.
51
52
Chapitre IV :
Les immeubles de placement (IAS 40)
53
- Un bâtiment vacant mais détenu en vue d’être loué dans le cadre d’un ou plusieurs
contrats de location simple.
- Un bien immobilier en cours de construction ou d’aménagement en vue d’une
utilisation ultérieur en tant qu’immeuble de placement.
Sont exclus du champ d’application de la norme IAS 40 :
- Les biens immobiliers détenus en vue d’être vendus dans le cadre de l’activité ordinaire ou du
processus de construction ou d’aménagement pour ladite vente (les promoteurs immobiliers)
IAS 2 Stock.
- Les biens immobiliers en cours de construction ou d’aménagement pour le compte de tiers
IAS 11 Contrats de construction.
- Les biens immobiliers occupés par le propriétaire de manière permanente ou en attendant
d’être vendus (IAS16 Immobilisations corporelles).
II. Comptabilisation des immeubles de placement
2.1- Règles de prise en compte
Un immeuble de placement doit être comptabilisé en tant qu’actif si et seulement si (IAS40.16) :
- il est probable que les avantages économiques futurs associés à l’immeuble de
placement iront à l’entité, et
- le coût de l’immeuble de placement peut être mesuré de façon fiable.
2.2- Coût d'entré
Les immeubles de placement sont comptabilisés au moment de leur acquisition à leur coût y
compris les coûts de transaction (les honoraires juridiques, les droits de mutation…)
(IAS40.21).
En cas de paiement différé du prix d’un immeuble de placement, le coût d’acquisition est le
prix comptant équivalent. La différence entre ce montant et le total des paiements est
comptabilisée en charges financières sur la durée du crédit (IAS.40.24).
2.3- Cas particuliers
Lorsqu’un immeuble comprend une partie louée et une autre occupée par l’entreprise, deux cas
sont à envisager (IAS40.6) :
- Si chaque partie peut être vendue séparément, la fraction louée doit être considérée
comme un immeuble de placement.
- Si les deux parties ne peuvent être vendues séparément, l’ensemble ne constitue pas un
immeuble de placement sauf si la fraction occupée par l’entreprise est insignifiante.
Exemple:
Un immeuble de 5 étages est acquis par une société ZA pour 2000.000. ZA occupe le premier
étage pour ses besoins administratifs et loue le reste des étages à d’autres entités. Comment
doit-on qualifier cet immeuble ?
54
Solution:
- si les différentes parties de l’immeuble peuvent être vendues de manière séparée, le 1/5
sera comptabilisé selon les prérogatives de l’IAS16 (400.000) et le reste fera l’objet du
champ d’application de l’IAS 40 (1600.000).
- Si les différentes parties ne peuvent pas être vendues séparément et si la partie occupée
par ZA est minoritaire par rapport à la partie louée, tout l’immeuble sera qualifié comme
un immeuble de placement (IAS40). (2000.000)
- Si les différentes parties ne peuvent pas être vendues séparément et si la partie occupée
par ZA est importante et significative, l’immeuble sera considéré comme un actif
corporel (IAS16). (2000.000)
Il y a lieu de noter que si le locataire est une société du groupe, l’immeuble ne peut être
considéré comme un immeuble de placement dans les comptes consolidés. Par contre
l’entreprise propriétaire doit l’inscrire comme tel dans ses comptes individuels (IAS 40.15).
55
La meilleure indication de la juste valeur fournie par les prix actuels sur un marché actif d’un
bien immobilier similaire dans la même localisation, le même état et faisant l’objet de contrat
de location et autres contrats similaires.
A défaut de tel prix actuel, l’entité prend en considération des informations émanant de sources
diverses : les prix actuels sur un marché actif de bien immobiliers différents corrigés, les prix
récents d’immeubles similaires sur un marché moins actif corrigés pour refléter tout
changement des conditions économiques et les projections actualisées des flux de trésoreries
sur la base d’estimations fiables des flux de trésorerie futurs en s’appuyant sur les termes du
contrat de location ou autres contrats.
Les gains ou les pertes résultant de la variation de la juste valeur de l’immeuble sont inclus
dans le résultat de l’exercice au cours duquel se produisent. La juste valeur peut aussi être
déterminée par actualisation des cash-flows futurs. L’IASB a autorisé l’utilisation de cette
dernière méthode.
Lorsqu’un bien immobilier détenu dans le cadre d’un contrat de location simple est classé en
tant qu’immeuble de placement, la possibilité d’option n’est pas permise et l’entité est tenue
d’appliquer le modèle de la juste valeur à tous ses immeubles de placement (IAS40.34).
La juste valeur est déterminée par la firme dans aucune déduction des coûts de transaction
qu’elle peut encourir lors de la vente ou de toute autre forme de sortie (IAS40.37)
L’écart entre les justes valeurs d’un exercice à l’autre est constaté en résultat dans la période
au cours de laquelle il se produit (IAS40.35).
Exemple:
Une entreprise possède un immeuble de bureaux qu’elle loue à l’autre société. Le dernier
compte d’exploitation de l’immeuble se présente ainsi :
56
- Entretien et autres charges d’exploitation : augmentation de 3% par an.
Solution:
A partir de ces hypothèses, il est possible de prévoir les cash-flows d’exploitation de N+1 à
N+5
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Encaissement loyers 1224 1248 1273 1299 1325
Exemple:
Fin juin N la société anonyme RTP a achevé la construction d’un immeuble destiné à être loué
à usage de bureaux d’un coût de 1500.000 et d’une durée d’utilité de 40 ans. Fin N, sa juste
valeur est de 1700.000. Fin N+1, cette juste valeur est de 1.670.000. Comptabiliser cette
transaction sachant que l’impôt sur les bénéfices est de 30%.
Solution :
juin N
Immeuble de placement 1500
(bilan)
Construction en cours 1500
Fin N (bilan)
Immeuble de placement (B) 200
Gains sur immeuble de 200
placement ®
Fin 30
N+1 I
57
Perte sur immeuble de mmeuble de placement 30
placement (R)
9
Passif d’impôt différé (B) Impôt sur les bénéfices
(30 X 0,3 = 9) (ou produit d’impôt 9
différé) (R)
L’évaluation des immeubles de placement à leur juste valeur diffère du modèle de
réévaluation de l’IAS 16 sur 3 aspects : l’écart de réévaluation initial est comptabilisé en
résultat et non en capitaux propres, la réévaluation est effectuée chaque année et non tous
les 3 ou 5 ans et les variations ultérieures de la juste valeur sont comptabilisées en résultat.
Exemple:
Une entreprise a fait construire un immeuble d’habitation dont le coût est de 5000.000. Cet
immeuble a été mis en service le premier avril N. au 31 décembre N, l’actif est évalué à sa juste
valeur, estimée à 5100.000. Depuis sa mise en service, l’immeuble a été amorti de 75.000.
Solution :
juin N
Amortissements cumulés des 75
immeubles de placement (B) 75
Immeuble de placement
Fin N
Supposons qu’à fin N+1, la juste valeur de l’immeuble s’établisse à 5250.000 on aura l’écriture
suivante :
Fin
Immeuble de placement (B) N+1 150
(5250-5100) Gains sur immeuble de 150
placement ®
Impôts sur bénéfices (ou 45
charge d’impôt différé) (R)
(150 x 0,3 = 45 Passif d’impôt différé (B) 45
58
Remarques:
Pour les immeubles de placements évalués chaque année, la constatation de
l’amortissement est inutile.
Si la juste valeur d’un immeuble de placement en cours de construction ne peut pas être
mesurée de façon fiable (en cours des travaux ou même à la fin) cet immeuble sera constaté
à son coût (modèle de coût). Sa valeur résiduelle doit être, alors, supposée égale à zéro.
Si une entité comptabilise un immeuble de placement en cours à sa juste valeur, et que à
l’achèvement sa juste valeur ne peut pas être déterminée de façon fiable, dans ce cas l’entité
doit l’enregistrer à son coût.
Si un immeuble de placement en cours ou achevé est enregistré à son coût (pour une
raison d’incapacité d’évaluer sa juste valeur) l’entité n’est pas obligée d’évaluer les autres
immeubles de placement à leur coût. Elle peut les évaluer tous à leur juste valeur.
Si auparavant l’entité évaluait un immeuble de placement à la juste valeur, elle doit
continuer à le faire jusqu’à la sortie de l’immeuble de son patrimoine ou au changement de
sa vocation.
Remarque:
L’IAS 8 « méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs » dispose
que l’on ne doit procéder à un changement délibéré de méthode comptable que si ce
changement permet de produire des états financiers qui fournissent des informations fiables et
plus pertinentes concernant les effets des transactions, des autres évènements et conditions sur
la situation financière de l’entité, ses performances financières ou ses flux de trésorerie.
59
L’entité applique l’IAS 16 jusqu’à la date du changement de destination (amortissement et
comptabilisation de la perte de valeur si elle existe) et comptabilise la différence entre la juste
valeur et la valeur comptable à la date de transfert en capitaux propres en tant qu’écart de
réévaluation. Toutefois, les variations ultérieures de la juste valeur sont comptabilisées ainsi :
- Les diminutions de la valeur comptable sont imputées sur l’écart de réévaluation
positif antérieur. L’excédent est comptabilisé en résultat. Si l’écart de
réévaluation antérieur est négatif (perte de valeur), la diminution est
comptabilisée en résultat.
Exemple:
La société NENT est propriétaire depuis 01/04/N-6 d’un immeuble au centre ville qu’elle
occupe à usage professionnel.
En septembre N, la société déménage ses bureaux en Zone industrielle à la périphérie de la ville
et met son immeuble en location afin d’en tirer des revenus.
La société conservera quelques bureaux au rez-de-chaussée, sur une surface qui représente
1/10ème de l’ensemble de l’immeuble, afin de mieux gérer les locataires.
L’immeuble a été acquis aux prix de 5500 et amorti linéairement sur 25 ans. Les bureaux ont
été loués à des entreprises pour une durée moyenne de 6 ans sur une surface de 2500m² au prix
de 85 par mois et au m². Le taux d’actualisation est de 7,25% et le taux d’impôt est de 30%.
Solution:
Selon l’IAS40 lorsqu’un immeuble cesse d’être occupé par le propriétaire et loué à d’autres
bénéficiaires l’immobilisation corporelle est transférée au bilan en qualité d’immeuble de
placement.
JV de l’immeuble au 31/12N = 2500 x 85 x 12mois = 2.550.000
-6
Flux net actualisés = 2550.000 x [1-1,0725 ]/0,0725 = 12.061.433,42
Coût d’acquisition = 5500.000 x 9/10 = 4.950.000
Amortissement cumulé = (5500.000/25x (6+6/12)) x 9/10 = 1.287.000
VCN 3.663.000
31/12/N
Amortissements cumulés 1.287.000
12.061.433,42
60
immeubles de placement
(B) Immobilisations 4950.000
corporelles
Ecart de réévaluation 5.878.903,4
Passif d’impôts 2.519.530,02
différés
Si l’entité utilise le modèle du coût, les transferts entre les catégories immeubles de placement,
biens immobiliers occupés par leurs propriétaires et stocks ne changent pas la valeur comptable
du bien immobilier transféré et ne changent pas le coût de ce bien immobilier pour son
évaluation ou les informations à fournir. (IAS40.59)
Si l’entité utilise la méthode de juste valeur, ces biens de placement doivent être évalués à leur
juste valeur à la date de changement d’utilisation et devient la valeur brute comptable du bien
conformément à l’IAS16 et l’IAS2 (IAS40.60).
Exemple:
L’entreprise occupe depuis le 01/06/N un immeuble de bureaux précédemment loué à d’autres
sociétés. La juste valeur de l’immeuble était respectivement de 6900 au 31/12/N-1 et de 7000
au 01/06/N. à cette même date, la durée d’utilisation résiduelle est estimée à 35 ans.
01/06/N
Immeubles de placement 100
(7000-6900)
Gain sur immeuble de 100
placement
Construction 7000
7000
31/12/N Immeuble de placement
Dotations aux
amortissements 116.667
(7000/35 x 7/12)
116.667
Amortissement
construction
61
62