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L'objectif est de fournir une information financière sur l'entité concernée qui soit utile pour les
investisseurs existants et potentiels, pour les prêteurs et autres créanciers dans leur prise de
décisions économiques.
La mission générale de l'information financière n'est pas de présenter une valeur de l'entité
mais de fournir des informations qui aident les investisseurs existants et potentiels, les
prêteurs et autres créanciers à estimer cette valeur.
Elle vise également à fournir une information concernant la position financière de l'entité,
c'est-à-dire relative aux ressources économiques de l'entité et aux demandes (« claims ») qui
lui sont faites ainsi qu'aux changements dans ces éléments. De tels changements résultent de
la performance financière de l'entreprise ainsi que d'événements ou transactions tels que
l'émission de dettes ou d'instruments de capitaux propres.
La comptabilité d'engagement permet de refléter la performance financière.
De même, une information sur les cash-flows passés est un élément utile pour comprendre la
performance financière et pour apprécier la capacité de l'entreprise à générer des cash-flows
au cours des périodes ultérieures.
Enfin, une information sur les opérations telles que les émissions de titres est également
importante car elle permet une compréhension globale des changements dans les flux de
trésorerie de l'entreprise.
Nouveauté - Cadre conceptuel 2018 Sans remettre en cause les principes rappelés ci-avant,
l'IASB réintroduit la notion de « stewardship » pour compléter l'objectif général de
l'information financière. Cette notion peut se comprendre comme le fait, pour les dirigeants,
de rendre compte aux actionnaires de la bonne utilisation des ressources mises à disposition.
En cela, le reporting financier tel que résultant des principes définis dans le Cadre répond à un
objectif de gouvernance, c'est un outil d'évaluation et de contrôle du management. En outre, le
reporting financier doit permettre aux investisseurs d'évaluer la capacité de l'entreprise à
générer des cash flows et ainsi de prévoir la rentabilité de leur investissement.
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Les caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations contenues dans les états
financiers. Elles sont classées en deux catégories :
- les caractéristiques qualitatives essentielles ou fondamentales ;
- les caractéristiques qualitatives auxiliaires.
En outre, la contrainte de coût doit être prise en considération.
Par ailleurs, le cadre conceptuel 2018 réintroduit le principe de prudence et clarifie les notions
d’incertitude évaluation et de prééminence de la substance.
Remarque L'obtention d'une information fiable et pertinente doit toutefois prendre en compte
les contraintes suivantes (Cadre.QC35 s.) :
le temps nécessaire pour obtenir l'information ;
le rapport coût/avantage pour obtenir cette information ;
l'équilibre entre les caractéristiques qualitatives.
Caractéristiques fondamentales
Les caractéristiques qualitatives fondamentales d'une information financière utile définies par
le Cadre conceptuel sont la pertinence et l'image fidèle.
Les exemples suivants ont été donnés dans un précédent exposé-sondage (ED 216.51QC)
pour illustrer
Un classement erroné d'un actif en tant qu'équipement alors qu'il aurait dû être classé en tant
qu'usine peut n'est pas significative car elle n'affecte pas le classement dans l'état de la
situation financière, le poste "installations et équipements" est le même, quelle que soit
l'erreur de classement.
Toutefois, une erreur de classement du même montant peut être importante si elle modifie le
classement d'un actif, qui passe d'une installation ou d'un équipement à un autre d'un actif de
l'usine ou de l'équipement à l'inventaire.
Une erreur de 10 000 UM dans le montant des créances irrécouvrables est plus susceptible
d'être significative si le montant total des créances est de 100 000 UM que s'il est de 1
000 000 UM. De même, l'importance relative d'une telle erreur peut dépendre de l'importance
des créances par rapport à l'actif total de l'entité et des créances irrécouvrables dans la
performance financière déclarée de l'entité.
Une information est significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les
décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers.
2. La présentation fidèle Pour être fidèle, une information financière doit présenter les trois
caractéristiques suivantes :
a. être exhaustive : L'information incluse dans les rapports financiers est complète lorsqu'elle
comprend toutes les informations dont un utilisateur aurait besoin pour comprendre les
événements ou les transactions économiques décrits. Cela doit inclure toutes les descriptions
et explications nécessaires.
Lorsqu'une entité est impliquée dans un procès et que les conseillers juridiques de l'entité
sont d'avis qu’il n’est pas probable que le procès aboutira à l’encontre de la société, une
provision ne serait pas comptabilisée.
Bien qu'aucune provision ne soit créée dans les états financiers, les parties prenantes
souhaiteraient être alertées le plus tôt possible de cet état de fait, afin qu'elles puissent
prendre des décisions économiques appropriées. Ne pas divulguer les circonstances
entourant la poursuite judiciaire dans les états financiers rendrait ces derniers incomplets et
ne constituerait donc pas une représentation fidèle. Les faits relatifs à ce procès doivent donc
être publiés dans les dans les notes aux états financiers.
b. être neutre : Une représentation neutre n'est pas biaisée, pondérée, accentuée ou atténuée
ou autrement manipulée pour augmenter la probabilité que l'information soit reçue
favorablement ou défavorablement.
La prudence est l'exercice d'un jugement dans des conditions d'incertitude. La prudence ne
permet pas la surestimation ou la sous-estimation des actifs, des passifs, des produits ou des
charges.
c. être exempte d'erreur : La représentation fidèle d'une information n'implique pas que
cette information soit absolument exactes. Elle implique toutefois que la description de
l'événement et/ou de la transaction est exempte d'erreur et que le processus suivi pour fournir
les informations rapportées a été bien suivi.
Lorsque les montants monétaires figurant dans les rapports financiers ne peuvent être
observés directement et doivent être estimés, il existe une incertitude de mesure. L'utilisation
d'estimations est une partie essentielle de la l'élaboration de l'information financière. Les
estimations ne nuisent pas à l'utilité de l'information si elles sont décrites et expliquées de
manière claire et précise.
Pour qu'une information soit utile, elle doit être à la fois pertinente et fidèlement représentée.
Les utilisateurs ne peuvent pas prendre de bonnes décisions sur un événement ou une
transaction non pertinente, ou un événement ou une transaction pertinente non fidèlement
représentée.
Toutefois, une représentation fidèle en soi ne donne pas nécessairement lieu à des
informations utiles.
Si un élément n'est pas considéré comme pertinent, on considère qu'il n'a pas vraiment besoin
d'être divulgué, indépendamment du fait qu'il puisse être représenté fidèlement. Toutefois, si
un événement ou une transaction est considéré comme pertinente pour les utilisateurs des états
financiers, il serait important de présenter l'information de manière fidèle.
Le Cadre conceptuel suggère les étapes suivantes comme étant le processus le plus efficient et
le plus efficace pour l'application des caractéristiques qualitatives fondamentales :
Étape 2 : identifier le type d'information sur ce phénomène qui serait le plus pertinent ;
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Étape 3 : déterminer si cette information est disponible et peut être représentée fidèlement.
Une fois que ce processus a été suivi, le processus prend fin et les informations pertinentes
sont présentées fidèlement dans le rapport financier. Si l'une des étapes est impossible à
réaliser, le processus est répété depuis le début, avec le type d'information le plus pertinent
suivant.
Les caractéristiques fondamentales d'une information financière utile peuvent être encore
améliorées par les autres caractéristiques suivantes :
a. comparabilité : les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états financiers
d'une entreprise dans le temps ainsi que les états financiers d'entreprises différentes ;
La permanence des méthodes est un moyen d'atteindre la comparabilité.
La comparabilité n'est pas l'uniformité. Pour qu'une information soit comparable, les choses
semblables doivent se ressembler et les choses différentes doivent être différentes. La
comparabilité des informations financières n'est pas améliorée en faisant en sorte que les
choses différentes se ressemblent, pas plus qu'elle ne l'est en faisant en sorte que les choses
semblables soient différentes. La cohérence n'est pas non plus synonyme de comparabilité. La
cohérence aide à atteindre l'objectif de comparabilité.
b. vérifiabilité : est une caractéristique de l'information financière qui permet aux utilisateurs
de confirmer que l'information publiée présente fidèlement les événements ou les transactions
qu'elle prétend. Lorsque différents intervenants indépendants et bien informés peuvent
parvenir à un consensus sur la question de savoir si un événement ou une transaction
spécifique est fidèlement représenté, l'information est considérée comme fiable et vérifiable.
Un exemple de vérification directe est le comptage d'espèces pour vérifier un solde de caisse.
Un exemple de vérification indirecte est la confirmation des données utilisées pour calculer le
solde de clôture des stocks par un contrôle physique et en recalculant la valeur d'acquisition
en utilisant les mêmes méthodes d'évaluation utilisée par la même entité qui publie ses états
financiers. (par exemple premier entré, premier sorti ou moyenne pondérée).
Toutefois, cela ne signifie pas que des informations doivent être exclues des états financiers
simplement parce qu'elles sont trop complexes pour certains lecteurs.
La contrainte de coût
L’information financière génère des coûts, et il est important que les avantages procurés
justifient ces coûts. Les préparateurs de comptes supportent les coûts de collecte, de
traitement, de vérification et de diffusion de l’information financière. Les utilisateurs
supportent également des coûts d’analyse et d’interprétation de l’information transmise.
L’omission d’informations utiles à la prise de décisions entraîne pour les utilisateurs des coûts
pour obtenir l’information ailleurs ou procéder à des estimations.
L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est probable que les avantages
procurés par l’information financière justifieront les coûts entraînés par sa production et son
utilisation.
Ce nouveau chapitre du cadre conceptuel décrit l’objectif et le périmètre des états financiers et
fournit une description de l’entité de reporting.
> Objectif et périmètre des états financiers
L’objectif des états financiers est de fournir une information financière relative aux actifs,
passifs, capitaux propres, charges et produits de l’entité de reporting, qui soit utile aux
utilisateurs des états financiers pour leur appréciation des prévisions de flux de trésorerie nets
futurs et de la gestion par les dirigeants des ressources économiques de l’entité.
Les états financiers comprennent :
- l’état de situation financière qui recense les actifs, passifs et capitaux propres ;
- le ou les état(s) de la performance financière qui enregistre(nt) les charges et les produits ;
- d’autres états et les notes annexes, qui présentent et fournissent des informations relatives :•
aux éléments comptabilisés dans les états ci-dessus incluant des informations sur leur nature
et les risques afférents ;
• aux actifs et aux passifs non comptabilisés incluant des informations sur leur nature et les
risques afférents ;
• aux flux de trésorerie ;
• aux contributions des détenteurs de droits sur les capitaux propres et aux distributions qui
leur sont faites ;
• aux méthodes, hypothèses, jugements et estimations relatives aux montants comptabilisés ou
communiqués et les changements intervenus.
> Perspective
Les états financiers sont établis selon la perspective de l’entité de reporting dans son
ensemble, et non celle d’un groupe particuliers d’utilisateurs, investisseurs actuels ou
potentiels, prêteurs ou autres créanciers.
> Hypothèse de continuité d’exploitation
Les états financiers sont préparés selon l’hypothèse de continuité d’exploitation. Cela signifie
que l’entité n’a ni l’intention ni la contrainte de liquider ou de cesser ses activités dans un
avenir prévisible. Dans le cas contraire, les états financiers sont préparés sur une autre base
qui doit être indiquée.
> Entité de reporting
Une entité de reporting est une entité qui doit ou qui choisit de préparer des états financiers.
Elle peut être une entité unique, une portion d’entité ou comprendre plusieurs entité. Il ne
s’agit pas forcément d’une entité juridique.
La détermination du périmètre d’une entité de reporting peut s’avérer difficile si celle-ci n’est
pas une entité légale et ne comporte pas d’entités légales liées par une relation société mère-
filiale. Dans ce cas, le périmètre est déterminé en prenant en compte les besoins d’information
des utilisateurs des états financiers de l’entité. Ces utilisateurs requièrent une information
pertinente et représentant fidèlement ce qu’elle est censée représenter. Ainsi, une entité de
reporting n’est pas composée d’un ensemble arbitraire ou incomplet d’activités économiques.
Les états financiers peuvent être de plusieurs ordres :
- les états financiers consolidés fournissent l’information relative aux actifs, passifs, capitaux
propres, charges et produits de la société mère et de ses filiales dans une entité de reporting
unique ;
- les états financiers non consolidés fournissent l’information relative aux actifs, passifs,
capitaux propres, charges et produits de la société mère uniquement. Cette information n’est
pas suffisante pour répondre aux besoins d’information des investisseurs actuels et potentiels,
ces prêteurs et autres créanciers de la société mère. En conséquence, lorsque des états
financiers consolidés doivent être établis, les états financiers non consolidés ne peuvent s’y
substituer ;
- les états financiers combinés* fournissent l’information relative aux actifs, passifs, capitaux
propres, charges et produits de deux ou plusieurs entités qui ne sont pas liées par une relation
société mère-filiale.
Les droits qui ont le potentiel de produire des avantages économiques peuvent revêtir
plusieurs formes.
Illustration 1 :Exemples de droits issus de la norme
• Droits correspondant à une obligation d’une autre partie :
• Droits à recevoir de la trésorerie ;
• Droits à recevoir des biens ou des services ;
• Droits d’échanger des ressources économiques avec une autre partie dans des conditions
favorables (contrat à terme d’acheter une ressource économique dans des conditions
actuellement favorables ou option d’acheter une ressource économique…);
• Droits de bénéficier d’une obligation d’une autre partie de transférer une ressource
économique si un événement futur incertain spécifié se réalise. Droits ne correspondant pas à
une obligation d’une autre partie :
• Droits sur des objets physiques tels que des immobilisations corporelles ou des stocks (droit
d’utilisation ou de bénéficier de la valeur résiduelle d’un objet loué) ;
• Droit d’utilisation de la propriété intellectuelle.
Tous les droits de l’entité ne sont pas des actifs. Les droits doivent avoir à la fois le potentiel
de produire à l’entité des avantages économiques et être contrôlés par l’entité.
- Le potentiel de produire des avantages économiques ne requiert pas qu’il soit certain, ni
même probable que le droit procurera des avantages économiques. Une faible probabilité
d’avantages économiques peut affecter la décision de comptabilisation de l’actif et son
évaluation.
Illustration 2 : Exemples d’avantages économiques issus de la norme
• Recevoir des flux de trésorerie contractuels ou une autre ressource économique ;
• Échanger des ressources économiques avec une autre partie dans des conditions
potentiellement favorables ;
• Générer des entrées de trésorerie ou éviter des sorties de trésorerie en utilisant la ressource
économique pour produire des biens ou services, pour augmenter la valeur d’autres ressources
économiques ou louer la ressource économique à une autre partie ;
• Recevoir de la trésorerie ou d’autres ressources économiques en vendant la ressource
économique ;
• Éteindre des dettes en transférant la ressource économique.
- Une entité contrôle une ressource économique* si elle a la capacité actuelle de diriger
l’utilisation de la ressource économique et d’obtenir les avantages économiques en résultant.
Cette définition est en phase avec la notion de contrôle développée par les normes IFRS 10 «
États financiers consolidés » et IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés de contrats
conclus avec des clients ».
llustration 3 : Exemples de contrôle issus de la norme
• Une entité contrôle le droit d’utilisation d’un savoir-faire qui n’est pas dans le domaine
public, si elle a l’accès à ce savoir-faire et la capacité actuelle de le garder secret, même s’il
n’est pas protégé par un brevet déposé ;
• Un principal engage un agent pour effectuer des ventes de biens contrôlés par le principal. Si
l’agent détient la ressource économique contrôlée par le principal, cette ressource économique
n’est pas un actif pour l’agent.
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L’existence d’un passif suppose la réunion de trois éléments : l’existence d’une obligation, le
transfert d’une ressource économique et la résultante d’un événement passé.
- Une obligation est un devoir ou une responsabilité auquel l’entité n’a pas la possibilité
pratique de se soustraire.
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Bien que les charges et les produits soient définis comme des variations d’actifs et de passifs,
les informations y afférentes sont aussi importantes que celles relatives aux actifs et aux
passifs.
5) Comptabilisation et décomptabilisation
Ce chapitre traite des critères de reconnaissance des actifs et des passifs dans les états
financiers et des éléments relatifs à leur décomptabilisation.
> Comptabilisation
Les nouveaux critères de comptabilisation correspondent aux caractéristiques qualitatives
d’une information financière utile, et ne reposent plus sur la notion de probabilité et
d’évaluation fiable.
La comptabilisation des actifs et des passifs est donc fonction des critères de pertinence et de
représentation fidèle, dans le respect de la contrainte de coût comme schématisé dans le
tableau ci-dessous.
Ainsi, la comptabilisation d’un élément peut ne pas produire une information pertinente dans
les cas suivants :
- incertitude d’existence d’un actif ou d’un passif ;
- l’actif ou le passif existe, mais la probabilité d’une entrée ou d’une sortie d’avantages
économiques est faible.
De même la représentation fidèle d’un actif ou d’un passif peut être affectée par le degré
d’incertitude en matière d’évaluation. Cela peut être le cas lorsque la seule estimation de la
mesure d’un actif ou d’un passif peut être faite par l’utilisation de techniques de flux de
trésorerie attendus et que l’une des circonstances suivantes se produit :
- la fourchette d’estimation est très large et la probabilité de chaque occurrence est
exceptionnellement difficile à estimer ;
- l’évaluation est très sensible à des variations faibles des estimations de probabilité
d’occurrence des différents résultats (par exemple si la probabilité d’occurrence de flux
entrants ou sortants est très faible, mais avec des montants élevés) ;
- l’évaluation requiert des allocations de flux de trésorerie très difficiles ou très subjectives,
qui ne sont pas liés seulement à l’actif ou au passif évalué.
Pour déterminer si la comptabilisation d’un actif ou d’un passif donne une représentation
fidèle de l’actif ou du passif, l’entité ne tient pas compte que des aspects bilantiels, mais
également de la représentation induite en résultat et en capitaux propres, de l’interaction avec
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d’autres actifs et passifs (risque d’incohérence de comptabilisation si les actifs et passifs liés
ne sont pas comptabilisés), et de la présentation et de l’information à fournir.
> Décomptabilisation
- Définition : la décomptabilisation est le retrait du bilan de tout ou partie d’un actif ou d’un
passif précédemment comptabilisé.
- Mise en oeuvre :
La décomptabilisation intervient normalement lorsqu’un élément ne répond plus à la
définition d’un actif ou d’un passif, à savoir :
- pour un actif, lorsque l’entité perd le contrôle de tout ou partie de l’actif comptabilisé ;
- pour un passif, lorsque l’entité n’a plus d’obligation actuelle pour tout ou partie du passif
comptabilisé.
La décomptabilisation doit représenter de manière fidèle à la fois :
- les actifs et les passifs conservés après la transaction ou autre événement ayant conduit à la
décomptabilisation ; et
- les variations des actifs et des passifs résultant de cette transaction ou autre événement.
Les modifications de contrats peuvent réduire ou supprimer des droits et obligations existants.
Pour déterminer la comptabilisation des modifications de contrats, il faut prendre en compte
l’unité de compte qui procure aux utilisateurs de l’information financière l’information la plus
utile sur les actifs et passifs conservés après la modification et sur les changements intervenus
dans les actifs et les passifs de l’entité :
- Si la modification d’un contrat ne fait que supprimer des droits et obligations existants, il
convient d’examiner leur décomptabilisation ;
- Si la modification d’un contrat ne fait qu’ajouter de nouveaux droits et obligations, il faut
décider s’ils sont distincts ou non des droits et obligations au titre du contrat initial ;
- Si la modification d’un contrat à la fois supprime des droits et obligations existants et en
ajoute de nouveaux, il faut en examiner l’impact de manière isolée et de manière combinée.
Ainsi, dans le cas de modifications importantes, il peut être nécessaire de décomptabiliser
l’actif ou le passif et de comptabiliser le nouvel actif ou passif.
> La pertinence :
La comptabilisation d’un actif ou d’un passif et des produits, charges ou variation de capitaux
propores fournit une information pertinente si l’entité prend en compte :
• Les caractéristiques de l’actif ou du passif : variabilité des flux de trésorerie, sensibilité de la
valeur de l’actif ou du passif aux paramètres de marché et autres risques ;
• La contribution de l’actif ou le passif aux flux de trésorerie : contribution directe ou
indirecte en combinaison avec d’autres ressources économiques, nature des activités
économiques de l’entité.
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6) Évaluation
Ce chapitre décrit les différentes bases d’évaluation et commente les facteurs à prendre en
compte dans la sélection d’un mode d’évaluation.
Les méthodes d’évaluation sont les suivantes :
Coût historique
Valeur actuelle Juste valeur
Valeur d’utilité (actifs) et valeur de réalisation (passifs)
Coût actuel
• La prime de risque correspondant au prix pour supporter l’incertitude inhérente aux flux de
trésorerie ;
• D’autres paramètres tels que le risque de liquidité, si les participants de marché devaient le
prendre en compte dans les circonstances de l’élément à évaluer.
Ces paramètres incluent la possibilité que la contrepartie ne respecte pas son obligation vis-à-
vis de l’entité (risque de crédit) ou que l’entité ne puisse remplir son obligation (risque de
crédit propre).
Les frais de transaction ne sont pas inclus dans la juste valeur ni lors de l’entrée ni lors de la
sortie de l’actif ou du passif.
- Valeur d’utilité (actifs) et valeur de réalisation (passifs) : La valeur d’utilité est la valeur
actuelle des flux de trésorerie que l’entité s’attend à retirer de l’utilisation d’un actif et de sa
sortie.
La valeur de réalisation est la valeur actuelle des flux de trésorerie que l’entité s’attend à
devoir transférer pour remplir son obligation.
Ces valeurs étant basées sur des flux de trésorerie futurs, elles ne prennent pas en compte les
coûts de transactions encourus lors de l’acquisition d’un actif ou de la prise en charge d’un
passif. Toutefois, les coûts de transaction que l’entité s’attend à encourir lors de la sortie de
l’actif ou du règlement du passif doivent être pris en compte.
La valeur d’utilité et la valeur de réalisation ne sont pas directement observables et sont
déterminées en utilisant des techniques d’évaluation qui doivent prendre en compte les mêmes
paramètres que ceux décrits supra pour la juste valeur. Toutefois, ces paramètres sont
spécifiques à l’entité, et non pas du point de vue d’un participant de marché.
- Coût actuel : Le coût actuel d’un actif est le coût d’un actif équivalent à la date
d’évaluation, comprenant la contrepartie qui serait payée à la date d’évaluation majorée des
coûts de transaction encourus à cette date.
Le coût actuel d’un passif est la contrepartie qui serait reçue pour un passif équivalent à la
date d’évaluation, minorée des coûts de transaction encourus à cette date.
Le coût actuel, comme le coût historique, est une valeur d’entrée qui reflète les prix du
marché dans lequel l’entité pourrait acquérir l’actif ou encourir le passif. Par conséquent, il
diffère de la juste valeur et des valeurs d’utilité et de réalisation qui sont des valeurs de sortie.
Toutefois, contrairement au coût historique, il reflète les conditions à la date d’évaluation.
Le coût actuel n’est pas toujours déterminable par des prix observables sur un marché actif.
Par exemple, si des prix sont disponibles uniquement pour des actifs neufs, le coût actuel d’un
actif usagé peut être estimé en ajustant le coût actuel d’un actif neuf pour refléter l’âge actuel
et les conditions de l’actif détenu. > Facteurs de sélection d’une méthode d’évaluation
Le choix d’une méthode d’évaluation doit aboutir à une information utile pour les utilisateurs
des états financiers. Ainsi, l’information obtenue doit être pertinente et fournir une
représentation fidèle de ce qu’elle est censée représenter. La contrainte de coût est également
à prendre en compte, comme pour les autres décisions relatives à l’information financière.
Illustration 7 :Exemples issu de la norme
• Le coût amorti ne donne pas une information pertinente sur un actif ou un passif financier
qui est un instrument dérivé.
• Si des actifs sont utilisés en combinaison pour produire des biens ou des services, le coût
historique peut fournir une information pertinente sur les marges réalisées durant la période
- La représentation fidèle :
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Exemple: Le 1er Janvier 2018, la société BYZ acquiert un terrain pour la somme de 350
000DT. Ce montant correspond au coût historique du terrain. Tenons maintenant pour acquis
que le 31 décembre 2018, date de clôture de l'exercice financier, BYZ pourrait acheter un
terrain similaire pour la somme de 360 000 DT. Celle-ci correspond au coût actuel du terrain
détenu par BYZ. Mais si BYZ peut vendre son terrain de 400 000DT à un acheteur qui en
tirerait un effet de synergie, la valeur de réalisation du terrain est de 400 000DT. Par ailleurs,
si BYZ décide le 31 décembre de louer son terrain pour une période de 5 ans et qu'elle en
tirera un loyer dont la valeur actualisée totalise 370 000 DT, cette somme correspond à la
valeur actualisée du terrain.
• Requérir une information comparable dans le temps pour une même entité, et entre entités
pour une période donnée.
Par ailleurs, une communication efficace est soutenue par les deux principes suivants :
• Une information spécifique à l’entité est plus utile qu’une information standard (boilerplate)
;
• La duplication d’informations dans différentes parties des états financiers n’est en général
pas nécessaire et peut rendre les états financiers moins compréhensibles.
> Classement
L’état du résultat net est la première source d’information relative à la performance financière
de l’entité au cours de la période.
En conséquence, toutes les charges et tous les produits sont en principe inclus dans le résultat
net. Toutefois, dans des circonstances exceptionnelles, l’IASB peut décider d’exclure de l’état
du résultat net des charges ou produits provenant d’un changement de valeur actuelle d’un
actif ou d’un passif, et de les inclure dans les autres éléments du résultat global, afin
d’améliorer la pertinence et la représentation fidèle de la performance financière.
Les charges et produits résultant d’une évaluation au coût historique sont inclus dans l’état du
résultat net.
En principe, les charges et produits inclus dans les autres éléments du résultat global d’une
période doivent être recyclés en résultat net ultérieurement, lorsque l’état du résultat net
produit ainsi une information plus pertinente ou donnant une représentation plus fidèle de la
performance financière de l’entité. Toutefois, lorsqu’il n’existe pas de base claire permettant
d’identifier la période de recyclage, l’IASB peut décider que ces charges et produits sont non
recyclables.
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Le choix du concept de capital doit être motivé par les besoins des utilisateurs qui peuvent
être concernés soit par le maintien du capital investi, soit par la capacité opérationnelle de
l’entreprise.
Dans la pratique, le concept financier de capital est adopté par la plupart des entreprises pour
préparer leurs états financiers. > Concepts de maintien du capital et détermination du résultat
Le maintien du capital financier est un concept qui repose sur le fait qu’un bénéfice est obtenu
uniquement lorsque le montant financier de l’actif net à la clôture de l’exercice dépasse le
montant financier de l’actif net à l’ouverture de l’exercice, après exclusion de toute
distribution aux propriétaires et de toute contribution de ces propriétaires au cours de
l’exercice. Il est évalué soit en unités monétaires nominales, soit en unités de pouvoir d’achat
constant.
Ce concept n’impose pas l’adoption d’une convention particulière en termes d’évaluation des
éléments des états financiers.
Le maintien du capital physique est un concept selon lequel un bénéfice n’est obtenu que si la
capacité de production physique de l’entreprise à la clôture de l’exercice dépasse la capacité
productive physique à l’ouverture de l’exercice, après exclusion de toute distribution aux
propriétaires et de toute contribution de leur part au cours de l’exercice.
Il impose l’adoption du coût actuel comme convention d’évaluation des éléments des états
financiers.
La principale différence entre ces deux concepts réside dans le traitement comptable des effets
des changements de prix des actifs et des passifs de l’entité.
Le choix des conventions d’évaluation et du concept du maintien de capital détermine le
modèle comptable utilisé pour la préparation des états financiers.
Le cadre conceptuel ne prescrit pas de modèle particulier.
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