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II- Cadre conceptuel IFRS :

1- IFRS : définition et philosophie des normes

Les IAS/IFRS (International Financial Reporting Standards : Normes d'information financière


internationales) sont un ensemble de recommandations ayant pour objet une harmonisation au niveau
international de l'information financière dans tous ses aspects, y compris comptable, pour une meilleure
comparabilité et une meilleure transparence des états financiers publiés par les Entreprises et les
Groupes. Les IAS/IFRS concernent la comptabilité, mais aussi toutes les fonctions de l'entreprise, de la
société mère aux filiales.

Les normes comptables internationales IAS/IFRS se fondent sur une philosophie propre. Elles
introduisent un véritable changement d'esprit par rapport à la tradition comptable, en privilégiant les
investisseurs comme destinataires de la comptabilité, en adoptant de nouveaux concepts à savoir "La
prééminence de la réalité économique sur la forme juridique" et "La juste valeur" et en soulignant la
primauté du bilan sur les comptes des produits et charges.

Importance privilégiée des investisseurs comme destinataires de la comptabilité.

L'IASB est un organisme privé, indépendant des pouvoirs publics, mais dont les principaux interlocuteurs
sont, outre les organismes professionnels et les grands cabinets d'audit, les principaux régulateurs
boursiers regroupés au sein de l'OICV. C'est ainsi que l'IASB ne cache pas que parmi les différents
destinataires potentiels de la comptabilité, il privilégie les actionnaires : « Comme les investisseurs sont
les apporteurs de capitaux à risque de l'entreprise, la fourniture d'états financiers qui répondent à leurs
besoins répondra également à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptibles d'être satisfaits
par des états financiers ».

Cette optique conduit notamment les IAS/IFRS à intégrer dans le bilan certains éléments du hors bilan
actuel (produits dérivés par exemple) et à renforcer les obligations des entreprises en matière de
communication financière. Par exemple, les informations sectorielles sont plus détaillées.

Prééminence de la réalité économique sur la forme juridique "Substance over form"

Alors qu'on s'appuie généralement sur la forme d'une opération pour en déterminer l'intégration dans
les comptes, les IAS/IFRS entendent passer au delà des apparences juridiques et retranscrire la réalité
économique sous-jacente. C'est ainsi que les actifs faisant l'objet d'un crédit-bail (donc n'appartenant
juridiquement pas à l'entreprise) doivent être retraités comme s'ils avaient été financés par emprunt.

Juste valeur "Fair value"

Le principe de la comptabilisation des éléments du bilan au coût historique, sur lequel la comptabilité
marocaine se fonde traditionnellement, laisse place dans le référentiel IAS/IFRS au principe de juste
valeur. C'est dans une large mesure la conséquence du "substance over form" : avec le temps, le coût
historique (diminué des amortissements) peut différer sensiblement de la valeur d'usage et/ou de
cession d'un bien.
Un reflet fidèle de la réalité économique obligerait à évaluer les actifs et les passifs à leur "juste valeur",
c'est-à-dire à leur valeur normale de marché, celle-ci pouvant dans certains cas être évaluée à partir de
modèles économétriques ou de la valeur actualisée des flux futurs de trésorerie que le bien est
susceptible de générer.

Tant en raison de difficultés pratiques que parce que ce projet a suscité de vives critiques, ce principe
n'est toutefois pas appliqué à tous les actifs et passifs des entreprises (l'IASB ne semble plus suivre la
voie du "full fair value". Il se traduit néanmoins, par exemple, par l'inscription, en contrepartie du
compte de résultat, des plus ou moins values latentes liées aux titres de participation ou à des créances
ou dettes libellées en devises. Il implique également de procéder à des tests de dépréciation pour
réévaluer régulièrement la valeur des immobilisations corporelles.

Primauté du bilan sur le compte de résultat.

Le référentiel IAS/IFRS s'appuie prioritairement sur une définition des actifs et des passifs. Dès lors, un
produit est conçu comme un accroissement d'actif (ou une réduction de passif), une charge comme une
réduction d'actif (ou un accroissement de passif), et le résultat se mesure comme l'évolution des
capitaux propres constatée entre la clôture et l'ouverture (hors opérations avec les actionnaires).

2-IFRS : objectifs des normes

Les IAS/IFRS ont pour vocation d'appliquer des normes comptables compréhensibles, reconnues dans le
monde entier, capables de fournir une information transparente et de qualité, destinée aux utilisateurs
(dirigeants, investisseurs, membres du personnel, fournisseurs, clients, État...) afin de les sécuriser et les
aider dans leur prise de décisions.

L'idée est de favoriser l'émergence d'une information financière à jour, de qualité, reconnue sur le plan
mondial et susceptible de donner une image plus fidèle sur la réalité économique d'une entreprise,
indépendamment du système juridique et fiscal de son pays d'origine ; ce qui permettra une meilleure
comparabilité des performances des entreprises à l'échelle internationale.

L'objectif ultime des normes comptables internationales IAS/IFRS est de fournir une information
financière utile pour les utilisateurs. Elle doit, de ce fait, répondre aux quatre principales caractéristiques
qualitatives suivante : l'intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la comparabilité.

Intelligibilité
Une qualité essentielle de l'information fournie dans les états financiers est d'être compréhensible
immédiatement par les utilisateurs. A cette fin, les utilisateurs sont supposés avoir une connaissance
raisonnable des affaires et des activités économiques et de la comptabilité et une volonté d'étudier
l'information d'une façon raisonnablement diligente.

Cependant, l'information relative à des sujets complexes, qui doit être incluse dans les états financiers du
fait de sa pertinence par rapport aux besoins de prises de décisions économiques des utilisateurs, ne doit
pas être exclue au seul motif qu'elle serait trop difficile à comprendre pour certains utilisateurs.

Pertinence

Pour être utile, l'information doit être pertinente pour les besoins de prises de décisions des utilisateurs.
L'information possède la qualité de pertinence lorsqu'elle influence les décisions économiques des
utilisateurs en les aidant à évaluer des événements passés, présents ou futurs ou en confirmant ou
corrigeant leurs évaluations passées.

La pertinence de l'information est influencée par sa nature et son importance relative. Dans certains cas,
la nature de l'information est suffisante à elle seule pour la rendre pertinente. Par exemple, le fait de
présenter un nouveau secteur peut affecter l'appréciation des risques et des opportunités auxquels est
confrontée l'entreprise, quelle que soit l'importance relative des résultats réalisés par le nouveau secteur
au cours de l'exercice. Dans d'autres cas, c'est à la fois la nature et l'importance relative qui sont
importante, par exemple, le montant des stocks détenus dans chacune des principales catégories qui
sont appropriées à l'activité.

L'information est significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les décisions
économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers. L'importance relative dépend
de la taille de l'élément ou de l'erreur, jugée dans les circonstances particulières de son omission ou de
son inexactitude. En conséquence, l'importance relative fournit un seuil ou un critère de séparation plus
qu'une caractéristique qualitative principale que l'information doit posséder pour être utile.

Fiabilité

Pour être utile, l'information doit également être fiable. L'information possède la qualité de fiabilité
quant elle est exempté d'erreur et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance
pour présenter une image fidèle de ce qu'elle est censée présenter ou ce qu'on pourrait s'attendre
raisonnablement à la voir présenter.
Pour être fiable, l'information doit présenter une image fidèle des transactions et autres événements
qu'elle vise à présenter ou dont on s'entend raisonnablement à ce qu'elle les présente. Ainsi, par
exemple, un bilan doit présenter une image fidèle des transactions et autres événements qui génèrent
des actifs, des passifs et des capitaux propres pour l'entreprise à la date de clôture et qui satisfont aux
critères de comptabilisation. Pour cela, il est nécessaire qu'ils soient comptabilisés et présentés
conformément à leur substance et leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme
juridique (Prééminence de la substance sur la forme). La substance des transactions et autres
événements n'est pas toujours cohérente avec ce qui ressort du montage juridique apparent.

Par exemple, une entreprise peut céder un actif à un tiers, de telle façon que les actes visent à conférer
la propriété juridique à ce tiers. Néanmoins, des accords peuvent exister, qui font en sorte que
l'entreprise continue à bénéficier des avantages économiques futurs représentatifs de cet actif. Dans de
telles circonstances, la comptabilisation d'une vente ne donnerait pas une image fidèle de la transaction
qui a été conclue (si tant est qu'il y ait eu, en fait, une transaction).

Pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers doit être neutre (Neutralité), c'est à dire
sans parti pris. Les états financiers ne sont pas neutres si, par la sélection ou la présentation de
l'information, ils influencent les prises de décisions ou le jugement afin d'obtenir un résultat ou une issue
prédéterminé. Les préparateurs d'états financiers, cependant, sont confrontés avec les incertitudes qui,
de façon inévitable, entourent un grand nombre d'événements et de circonstances, tels que le
recouvrement des créances douteuses, la durée d'utilité probable des immobilisations corporelles et le
nombre de demandes en garantie qui peuvent survenir. De telles incertitudes sont reconnues à travers
une information sur leur nature et étendue et par l'exercice de la prudence dans la préparation des états
financiers.

La prudence est la prise en compte d'un certain degré de précaution dans l'exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d'incertitude. Pour faire en sorte que les
actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas sous-
évalués.

Cependant l'exercice de la prudence ne permet pas, par exemple, la création de réserves occultes ou de
provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs ou des produits, ou la surévaluation
délibérée des passifs ou charges, parce que les états financiers ne seraient pas neutres, et, en
conséquence, ne posséderaient pas la qualité de fiabilité.

Pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers doit être exhaustive (Exhaustivité),
autant que le permettent le souci de l'importance relative et celui du coût. Une omission peut rendre
l'information fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.

Comparabilité

Les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états financiers d'une entreprise dans le temps
afin d'identifier les tendances de sa situation financière et de sa performance. Les utilisateurs doivent
également être en mesure de comparer les états financiers d'entreprises différentes afin d'évaluer, de
façon relative, leurs situations financières, leurs performances et les variations de leurs situations
financières. En conséquence, l'évaluation et la présentation de l'effet financier de transactions et
d'événements semblables doivent être effectuées de façon cohérente et permanente pour une même
entreprise et de façon cohérente pour différentes entreprises.

Une des implications importantes de la caractéristique qualitative de comparabilité est que les
utilisateurs soient informés des méthodes comptables utilisées dans la préparation des états financiers
et de tout changement apporté à ces méthodes ainsi que des effets de ces changements. Les utilisateurs
doivent être en mesure d'identifier les différences entre les méthodes comptables pour des transactions
et autres événements semblables, utilisées par la même entreprise d'un exercice à l'autre et utilisées par
différentes entreprises. La conformité avec les normes comptables internationales, y compris l'indication
des méthodes comptables utilisées par l'entreprise, aide à atteindre cette comparabilité.

Le besoin de comparabilité ne doit pas être confondu avec l'uniformité pure et ne doit pas constituer un
obstacle à l'introduction de dispositions normatives comptables améliorées. Il n'est pas approprié pour
une entreprise de continuer à comptabiliser de la même façon une transaction ou un autre événement si
la méthode adoptée ne permet pas de respecter les caractéristiques qualitatives de pertinence et de
fiabilité. De même, il est inapproprié pour une entreprise de maintenir inchangées ses méthodes
comptables lorsqu'il existe d'autres méthodes plus pertinentes et plus fiables.

Parce que les utilisateurs souhaitent comparer la situation financière, la performance et la variation de la
situation financière d'une entreprise au cours du temps, il est important que les états financiers donnent
l'information correspondante des exercices précédents.

3- le passage en norme IFRS en Europe

En 2002, La Commission Européenne a décidé de basculer en 2005 aux normes IAS/IFRS. Ce chantier
mis en œuvre par la Commission Européenne est conséquent par l'ampleur des acteurs concernés, et
chamboulent de même les réflexes pour toutes les parties prenantes telles que les dirigeants, les
actionnaires, les auditeurs et les analystes financiers.

Dans le cadre de ces normes, les pratiques comptables vont changer (comptabilisation des opérations de
fusion acquisition, du traitement des immobilisations, des risques de change, des provisions...), soit par
des imputations, soit par des jeux d'écritures différents.

Adoption des normes IAS/IFRS

L'objectif principal de l'adoption des normes IAS/IFRS s'inscrit dans un processus continu de création et
de mise en place d'un marché intérieur des services financiers. En effet, le conseil européen de Lisbonne
des 23 et 24 mars 2000 a souligné la nécessité d'accélérer l'achèvement de ce marché d'ici 2005. Ceci
étant, il a invité la commission à prendre des mesures visant à améliorer la comparabilité des états
financiers élaborés par les sociétés faisant appel public à l'épargne et c'est ainsi qu'il a été décidé que ces
sociétés doivent être tenues d'appliquer un jeu unique de normes comptables.

La commission européenne, partant des orientations du conseil, a publié le 13 juin 2000, sa


communication intitulé « Stratégie d l'Union européenne en matière d'information financière, la marche
à suivre », dans laquelle elle propose que toutes les sociétés communautaires qui font appel public à
l'épargne soient tenues, à partir de 2005, de préparer leurs états financiers consolidés sur la base d'un
jeu unique de normes comptables, à savoir les normes comptables internationales (IAS/IFRS). Cette
vision s'est transformée en un règlement d'adoption par le Conseil et le parlement européen, à savoir le
règlement 1606/2002 du 19 juillet 2002. Parmi les enjeux de l'adoption des normes internationales
IAS/IFRS on citera :

 Garantir un degré élevé de transparence et de comparabilité de l'information


financière dans la communauté
 Achever et accélérer la mise en place d'un marché européen des capitaux
 Assurer la comparabilité des états financiers des sociétés qui sont cotées sur les
marchés communautaires et celles qui seront cotées sur le futur marché
 Faciliter le bon fonctionnement des marchés communautaires et de ce futur marché
 Protéger les investisseurs
 Préserver la confiance des investisseurs
 Rendre compétitif les marchés communautaires européennes
 Faciliter la cotation des entreprises européennes dans les bourses étrangères

A noter que la faculté d'étendre l'application des normes internationales aux comptes sociaux
annuels des sociétés faisant appel public à l'épargne ou aux autres sociétés, a été laissée aux
Etats membres (2007 pour les comptes sociaux des sociétés cotées).

Entreprises concernées par le passage aux normes

Le règlement européen du 19 juillet 2002 impose l'utilisation des normes comptables internationales
IAS/IFRS dans les comptes consolidés des sociétés cotées européennes pour les exercices ouverts à partir
du 1èr janvier 2005. Ce règlement s'applique à tous les émetteurs régis par le droit national d'un Etat
membre dont les titres (de capital, donnant accès au capital, de créance, hybrides, etc....) sont négociés
sur un marché réglementé de l'Union européenne.

Cependant, il est probable qu'à plus long terme toutes les entreprises seront concernées, ce d'autant
plus que les normes comptables nationales de chaque pays européen ou non européen ayant de fortes
relations économiques ou financières avec l'Europe vont finir par converger vers le référentiel IAS.

Normes IAS/IFRS concernées par le passage


Ne sont concernées par le passage aux normes IAS/IFRS que celles qui ont fait l'objet d'une approbation
par la commission européenne, par le biais d'un règlement. Les normes approuvées doivent être
publiées intégralement dans chacune des langues officielles de la communauté dans un règlement
concerné. La commission est seule habilitée à adopter les normes. Elle est assistée dans ce travail par un
comité de réglementation comptable.

Les normes comptables internationales ne peuvent être adoptées par la commission que :

 si elles répondent à l'intérêt public européen et


 si elles satisfont aux critères d'intelligibilité, de pertinence, de fiabilité et de comparabilité exigés
de l'information financière.

Règles de passage aux normes

Le passage aux normes IAS/IFRS constitue une opportunité stratégique réelle pour les entreprises en
termes de communication financière. Elle a été qualifiée de “révolution culturelle” par certains acteurs
et doit faire l'objet d'une réflexion structurée dans chaque groupe d'entreprises concerné, à tous les
niveaux opérationnels.

Il devrait permettre de répondre aux attentes et interrogations des investisseurs en matière de mesure
de la performance de la rentabilité, de comparabilité des entreprises entre elles et de création de valeur.
Il doit être considéré comme un chantier majeur et faire l'objet d'une étude préalable pour analyser et
évaluer toutes les incidences de l'adoption des normes IAS/IFRS.

L'adoption du nouveau référentiel va nécessiter la mise en place d'une organisation, au sein de


l'entreprise concernée, en mode projet qui, sous l'impulsion de la direction générale, devra impliquer
toutes les fonctions du groupe. Les principales étapes clés pourront s'articuler comme suit :

 Piloter et animer (composition d'une équipe dédiée),


 Mobiliser sur le projet (communication interne sur l'importance stratégique du projet),
 Définir un calendrier et des étapes clés à respecter,
 Diagnostiquer les compétences et les connaissances requises ?
 Inventorier les divergences entre le référentiel actuel et les normes IAS (qualitatif et quantitatif),
 Analyser les systèmes d'information et identifier les aménagements éventuellement
nécessaires,
 Faire des choix comptables et d'organisation (options sur les méthodes possibles, définition des
niveaux d'information sectorielle, cadences de la communication financière, date de première
publication en normes IAS, modification des systèmes d'information, mise en place des moyens
humains et formation),
 Simuler les comptes en IAS en cours de période de transition (jeu d'essai, conformité,
retraitements d'ouverture et comparatifs),
 Préparer le marché aux écarts significatifs,
 Réussir le projet (publier les premiers comptes en normes IAS),
 Suivre l'évolution des normes et des interprétations nouvelles.

La mobilisation des énergies est essentielle à la réussite du projet qui doit conduire tous les acteurs de
l'entreprise à anticiper le changement plutôt que de le subir. Sous l'impulsion de la direction générale,
véritable maître d'ouvrage du chantier, un chef de projet sera désigné pour constituer et animer un
groupe de travail dédié. Ce groupe aura pour principales missions de :

 Réaliser les travaux selon les étapes définies en amont et notamment l'état des lieux des
divergences et informations manquantes,
 Coordonner les travaux de sous-commissions éventuelles (ateliers de travail),
 Proposer des solutions en matière d'organisation,
 Sou mettre des propositions de choix comptables,
 Organiser la communication.
 Former les équipes.

Pour contribuer à la réussite du projet, ce groupe devra comprendre des représentants de tous les
services ou de toutes les entités concernées (direction financière, consolidation, contrôle de gestion,
comptabilité, procédures, systèmes, audit, communication, formation,....), des spécialistes IAS, les
commissaires aux comptes et/ou des consultants extérieurs.

Le recours au conseil pourra se concevoir à plusieurs niveaux : assistance à la maîtrise d'ouvrage, apports
de compétences techniques comptables (expertise IAS ou métier, consolidation), savoir-faire en termes
de procédures, diagnostic des systèmes d'information, communication, formation.

L'inventaire des divergences pourra être mené. Il pourra se décliner entre les divergences dites
“incompressibles”, pour lesquelles la méthode applicable selon l'IAS est différente de la méthode
actuelle, et les divergences optionnelles dans le cas où, au-delà du traitement de référence, un
traitement alternatif est autorisé. Le choix d'un traitement non préférentiel devra être largement
documenté et comporte un risque de non-conformité aux futures normes, eu égard aux objectifs actuels
de l'IASB.

Au-delà des aspects organisationnels importants que ce changement de référentiel va induire, les
sociétés cotées vont devoir préparer les marchés aux incidences majeures qu'il va engendrer sur leurs
états financiers et sur les principaux ratios utilisés.

La préparation du marché n'implique pas une publication anticipée trop hâtive, mais plus
raisonnablement la communication progressive d'éléments permettant aux marchés de connaître les
principaux ajustements éventuels et leur incidence sur les états financiers.

Ainsi, par étapes successives, les sociétés pourront fournir des tableaux de réconciliation entre certains
postes clés des états financiers établis aux normes nationales et ceux qui auraient été présentés sous le
référentiel IAS/IFRS
La présentation du compte de résultat peut être progressivement adaptée au référentiel IAS (distinction
des éléments ordinaires et extraordinaires). La structure de l'information sectorielle peut également être
déterminée en conformité avec la norme IAS 14, dès à présent, sans risque de non conformité avec le
référentiel en vigueur qui est moins contraignant.

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