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LES NORMES IRFS

SUPDECOM ‐ 2024

mewourou@gmail.com

PRINCIPES COMPTABLE
SYSCOHADA / IFRS
Convergences / Divergences
Avec des exemples
Objectifs des IFRS:
 Fournir une information pertinente : L'objectif principal des normes IFRS est de
fournir une information financière pertinente qui est utile aux utilisateurs dans
leur processus de prise de décision économique.

 Fournir une image fidèle : Les états financiers préparés selon les normes IFRS
doivent donner une image fidèle de la situation financière, de la performance et
des flux de trésorerie de l'entreprise.

 Faciliter la comparaison : Les normes IFRS visent à faciliter la comparaison des


performances financières entre différentes entreprises, ainsi que la comparaison
des performances financières d'une entreprise sur différentes périodes.

 Fournir une base pour l'évaluation : Les états financiers doivent fournir une base
fiable pour l'évaluation de la performance financière de l'entreprise, la gestion
des risques, la planification stratégique et d'autres décisions économiques

Hypothèses de base
 Continuité d'exploitation : Les états financiers sont préparés sur la base de
l'hypothèse que l'entreprise continuera ses activités pour une période prévisible,
généralement au moins douze mois à compter de la date de clôture de l'exercice.
 Caractère monétaire : Les transactions et les événements sont enregistrés et
présentés dans les états financiers en utilisant la monnaie comme unité de
mesure commune, ce qui permet la comparaison et l'agrégation des informations
financières.
 Consistance : Les politiques comptables doivent être appliquées de manière
constante d'une période à l'autre et entre différentes entités similaires, à moins
qu'un changement ne soit nécessaire pour donner une image fidèle des
événements économiques.
 Prudence : Les états financiers doivent refléter de manière prudente les actifs, les
passifs, les revenus et les charges, en évitant de surestimer les actifs et les
revenus, et de sous‐estimer les passifs et les charges.
 Comptabilité d’engagement : Enregistrement des transactions intervenues dans
l’exercice indépendamment de la réalisation des flux de trésorerie liés.
CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS
 Les caractéristiques qualitatives des états financiers selon les normes
IFRS (Normes Internationales d'Information Financière) sont définies
dans le cadre conceptuel des IFRS. Elles visent à garantir que les états
financiers fournissent une information pertinente, fiable, comparable
et aisément compréhensible pour les utilisateurs. Voici les principales
caractéristiques qualitatives des états financiers selon les normes IFRS
:
Pertinence :
L'information financière est pertinente si elle est susceptible
d'influencer les décisions économiques des utilisateurs. Elle doit être
importante, utile et significative pour la prise de décision.
Pour être pertinente, l'information doit être fidèle à la réalité,
complète, neutre et libre d'erreurs.

CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS


Fiabilité :
L'information financière est fiable si elle est vérifiable, neutre et
représentative de la réalité économique.
Les transactions et événements doivent être enregistrés de manière
objective et vérifiable, et les estimations comptables doivent être basées sur
des données fiables et des méthodes raisonnables.
Comparabilité :
Les états financiers doivent être comparables dans le temps (sur plusieurs
périodes) et entre différentes entités similaires. Cela permet aux utilisateurs
de détecter les tendances, les changements et les différences significatives
dans la performance financière d'une entreprise.
Les politiques comptables doivent être appliquées de manière constante
d'une période à l'autre et doivent être divulguées dans les notes aux états
financiers.
CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS
 Compréhensibilité :
L'information financière doit être présentée de manière claire, concise et compréhensible
pour les utilisateurs qui ont une connaissance raisonnable des affaires et des activités
économiques.
Les états financiers doivent être organisés de manière logique et structurée, avec une
terminologie claire et des explications adéquates pour aider les utilisateurs à comprendre
les informations présentées.
 Utilité :
Les états financiers doivent être utiles pour la prise de décision économique, en
fournissant une base fiable et pertinente pour l'évaluation de la performance financière, la
gestion des risques et la planification stratégique.
Les informations financières doivent répondre aux besoins des différents utilisateurs, tels
que les investisseurs, les créanciers, les gestionnaires et les régulateurs.
En respectant ces caractéristiques qualitatives, les états financiers peuvent fournir une
image fidèle de la situation financière, de la performance et des flux de trésorerie d'une
entreprise, ce qui permet aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées.

CRITERES DE COMPTABILISATION
Les normes IFRS (Normes Internationales d'Information Financière) fournissent
des critères spécifiques pour la comptabilisation des éléments dans les états
financiers d'une entreprise. Voici les principaux critères de comptabilisation selon
les normes IFRS :
 Critère de pertinence :
L'information comptable doit être pertinente pour les utilisateurs des états
financiers, c'est‐à‐dire qu'elle doit être susceptible d'influencer les décisions
économiques des utilisateurs.
Pour être pertinente, l'information doit être fidèle à la réalité, c'est‐à‐dire qu'elle
doit être complète, neutre et exempte d'erreurs.
CRITERES DE COMPTABILISATION
 Critère de fiabilité :
L'information comptable doit être fiable, ce qui signifie qu'elle doit être vérifiable,
neutre et représentative.
Les transactions et événements doivent être enregistrés de manière objective et
vérifiable, et les estimations comptables doivent être fondées sur des données
fiables et des méthodes raisonnables.

CRITERES DE COMPTABILISATION
 Critère de substance sur la forme :
Les transactions et événements doivent être comptabilisés en
fonction de leur substance économique plutôt que de leur forme
juridique.
Par exemple, une transaction de location qui transfère
essentiellement les risques et les avantages de propriété doit
être comptabilisée comme une acquisition d'actif plutôt que
comme un simple bail.
 Critère de probabilité de bénéfices futurs :
Pour les actifs, il doit être probable que des bénéfices
économiques futurs associés à l'actif iront à l'entreprise.
Pour les passifs, il doit être probable qu'une sortie de ressources
entraînera une réduction des avantages économiques futurs de
l'entreprise.
CRITERES DE COMPTABILISATION
 Critère de fiabilité de la mesure :
Les actifs et les passifs doivent être comptabilisés à leur coût
historique ou à leur juste valeur, en fonction de ce qui est le plus
fiable et le plus pertinent.
La juste valeur est utilisée lorsque des prix de marché actifs sont
disponibles et fiables, sinon le coût historique est utilisé.
En respectant ces critères de comptabilisation, les entreprises
peuvent produire des états financiers qui reflètent de manière
fidèle leur situation financière, leur performance et leurs flux de
trésorerie, ce qui permet aux investisseurs et autres parties
prenantes de prendre des décisions éclairées.

SYSCOHADA / IFRS
Les principes comptables aident aux praticiens de la comptabilité
d’élaborer des états financiers qui suivent les normes du système
comptable adopté. Ils existent plusieurs principes comptables parmi
lesquels la majorité d’entre eux sont repris dans différents plans
comptables qui existent. La différence entre ces principes comptables
réside dans l’évaluation de l’information comptable.
Cependant, IFRS, comme système comptable internationale, a adopté
dix principes comptables parmi lesquels sont repris les neuf principes
qu’on trouve dans OHADA.
Ces principes sont presque les mêmes mais ils s’observent quelques
différentes en termes d’évaluation. Nous avons par exemple le principe
du coût historique qui est tel que le bien est évalué à son coût
d’acquisition.
INTRODUCTION
 Cela étant, IFRS ne soutient pas cette évaluation en ce sens que
pendant une période donnée, un bien peut subir une diminution ou
augmentation de la valeur.
 Ce qui convient de l’évaluer sur base de sa valeur actuelle, de sa juste
valeur en tenant compte de l’amortissement, du prix sur le marché et
des estimations davantage future.
 Il s’observe également des divergences sur le principe de la
prééminence de la réalité économique sur le fait juridique étant
donné qu’en IFRS, le fait économique l’emporte sur le fait juridique
alors qu’en OHADA, cela est possible pour certaines situations
déterminées.

PRINCIPES COMPTABLES OHADA ET IFRS

Les principes comptables de base qui régissent l’élaboration des états


annuels sont spécifiés dans le cadre conceptuel de SYSCOHADA et des
normes IFRS.
Le SYSCOHADA en définit neuf tandis que le cadre conceptuel des IFRS
en distingue dix. Cependant, le tableau suivant, met en évidence les
principes comptables communs aux deux référentiels et ceux qui ne le
sont pas.
Tableau synthétique des principes comptables en OHADA et en IFRS

1. Continuité de l’exploitation :
 Ce principe suppose la présomption de la poursuite de l’activité de
l’entreprise dans un avenir prévisible en ce sens qu’elle n’a ni
l’intention, ni la nécessité de procéder à sa liquidation, ni de réduire
de façon importante l’étendue de ses activités.
 De ce fait, la continuité de l’exploitation est un principe comptable de
base pour l’établissement des états financiers censés représenter
l’entreprise en continuité d’activité, c’est‐à‐dire dire dans l’hypothèse
de non cessation ou de non réduction sensible de ses activités.
 En outre, Les états financiers sont normalement préparés selon
l’hypothèse qu’une entité est en situation de continuité d’exploitation
et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible.
1. Continuité de l’exploitation :
 S’il existe une telle intention ou une telle nécessité, les états
financiers peuvent devoir être préparés sur une base différente, et, le
cas échéant, la base utilisée doit être indiquée.
 Cela étant, lorsque la continuité de l’exploitation est comprise, en
tout ou en partie, la permanence des méthodes ne peut plus
s’appliquer et l’évaluation de ses biens et dettes doit être
reconsidérée pour ceux des actifs et passifs concernés par la non
continuité.
 OHADA et IFRS tiennent compte de ce principe de continuité dans
l’élaboration des états financiers.
Exemple : l’entreprise achète la maison où elle va exécuter son travail à
20.000 et un logiciel de gestion à 5000 par caisse.

1. Continuité de l’exploitation :
Le fait que l’entreprise supporte des charges immobilisées montre
que l’entreprise n’a pas l’intention d’arrêter ses activités en ce sens
que ces charges constituent un investissement pour l’entreprise et
ont une importance que si l’entreprise continue ses activités.
Cela étant, on s’attend à ce que ces actifs immobilisés soient
utilisés dans plusieurs exercices jusqu’à leur amortissement.
Ce qui suppose une continuité des activités pour l’entreprise.
2. Coût historique :
En OHADA, le coût historique est le coût constaté auquel sont enregistrés,
en unités monétaires courantes, les biens à leur date d’entrée dans le
patrimoine de l’entreprise.
Cette valeur n’est pas remise en cause (n’est pas modifiée) lorsque du fait de
l’inflation (ou de la déflation), ou de variations de prix spécifiques à la
catégorie de biens, la nouvelle valeur courante s’avère supérieure ou
inférieure à ce coût historique. Le coût historique est l’un des principes
comptables fondamentaux retenus par le système comptable OHADA
(principe du nominalisme monétaire).
Cependant, il en résulte le problème de sur‐évaluation et de sous‐
évaluation en ce sens qu’après une période donnée, un bien peut augmenter
ou diminuer sa valeur.
D’où, l’IFRS propose l’évaluation des biens n’ont pas à leur coût historique
(coût d’acquisition) mais plutôt à leur juste valeur c’est‐à‐dire leur valeur
réelle à la clôture de la période. Le coût historique est le principe le plus
discuté en économie et représente la première grande divergence entre
l’OHADA et l’IFRS et les autres normes internationales.

2. Coût historique :
 La juste valeur constitue la norme IFRS 13 et est le montant pour lequel un
actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées,
consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale. On
a notamment la valeur du marché et la valeur de l’utilité.
 Exemple : En Janvier 2014 : la société BIN achète une machine au prix de
1000 avec une durée de vie de 5 ans. En Avril 2015, la société veut vendre
la machine. Le prix de vente sera déterminé en fonction de quel prix ?
 En OHADA, le prix de vente de la machine sera déterminé en fonction de
son coût d’acquisition c’est‐à‐dire de son coût historique, on ne tient pas
compte de l’amortissement (état de la machine) et des changements
structurels du marché qui peuvent surgir au cours d’une période donnée.
Ce qui pose problème du prix de ladite machine étant donné qu’elle a déjà
était utilisé et on ne tient pas compte de la diminution de sa valeur en
termes d’amortissement.
2. Coût historique :

2. Coût historique :
 En IFRS, le prix de vente est déterminé non pas en fonction du
coût d’acquisition (coût historique) mais plutôt on tient compte
de la valeur actuelle de la machine en considérant le cumul
d’amortissement c’est‐à‐dire de sa juste valeur. Etant donné que
nous n’avons pas d’informations suffisantes du marché, nous
tenons compte uniquement du cumul de l’amortissement dans la
détermination du prix qui servira de base à la détermination du
prix de vente.
 Cependant, les IFRS admettent la réévaluation des
immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles
ainsi que les immobilisations financières.
 Les IFRS requièrent l'évaluation de certaines catégories
d'instruments financiers à la juste valeur. L'OHADA n'est pas
explicite sur la question.
3. Importance significative:
Principe selon lequel l'information significative serait celle dont l'omission
ou la déformation pourrait influencer l'opinion des lecteurs des états
financiers.
L'importance significative fait appel à la notion de seuil de signification. Elle
s'applique, notamment, dans l'élaboration de l'état annexé où la production
de certaines informations n'est requise que si elles ont une importance
significative par rapport aux données des autres états financiers, sans
préjudice des obligations légales.
De même, pour l'établissement des comptes consolidés, l'importance
significative s'applique dans la définition du périmètre de consolidation
lorsque l'intérêt ou l'incidence négligeable de certaines filiales sur les
comptes consolidés pourrait amener à les laisser hors du périmètre.
En OHADA comme en IFRS, ce principe est considéré de la même façon.
Cette notion d’importance significative consiste à savoir si dans l’évaluation,
l’élément sera porté à l’actif ou au passif.

3. Importance significative:
Exemple : UGB a acheté 10 téléphones aux membres d’organisation des
séminaires à 1000. Le principe d’importance significative intervient en
ce sens qu’il en découle une question de savoir quelles écritures l’UGB
va passer entre 24 à 57 ou 60,4 à 57.
Si l’UGB considère cet achat comme un investissement du fait que les
téléphones pourront servir pour tous les séminaires organisés jusqu’à
leur amortissement, Si plutôt l’UGB renouvelle les téléphones à chaque
séminaire même si les anciens téléphones fonctionnent encore, cet
achat est considéré comme une charge.
4. Intangibilité du bilan
 Il s'agit d'une autre expression du troisième principe du système
comptable OHADA selon lequel le bilan d'ouverture d'un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. En
application intégrale de ce principe, il ne peut être imputé
directement sur les capitaux propres, ni les incidences de
changement de méthodes comptables, ni les produits et les charges
sur exercices antérieurs. Lesdites corrections doivent transiter par le
compte de résultat de l'exercice au cours duquel les omissions ont été
constatées.
 Toutefois, il est admis, dans le cadre du système comptable OHADA
comme dans d'autres plans comptables, que l'incidence d'un
changement de réglementation comptable soit imputée directement
sur les capitaux propres. Ce principe n'est pas d'application
internationale unanime.

4. Intangibilité du bilan
Exemple : le 31/12/N : l’entreprise BAG possède un bâtiment
d’une valeur de 20 000, des marchandises de 7 000, des espèces
de 3 000.
 Le 15/01/N+1 : vente des marchandises à crédit pour 8 000, TVA
16%

 Ce bilan final va constituer le bilan initial de l’entreprise BAG à


l’année N+1
4. Intangibilité du bilan

Ainsi dans le journal des


opérations de
l’entreprise BAG de
l’année N+1, le bilan final
de l’année N constitue le
bilan d’ouverture de
l’année N+1 comme le dit
le principe d’intangibilité
du bilan en IFRS et en
OHADA.

5. Spécialisation des exercices


Règle conventionnelle de fonctionnement des comptes en vertu de
laquelle tout mouvement ou variation enregistré dans la comptabilité
de l’entreprise est représenté par une écriture qui établit une
équivalence entre ce qui est porté au crédit et ce qui est porté au débit
des différents comptes affectés par cette écriture.
Par convention, les comptes de l'actif du bilan et les comptes de
charges sont des emplois augmentant par inscription au débit et
diminuant par inscription à leur crédit.
De même, les comptes du passif du bilan et les comptes de produits
sont des ressources augmentant par inscription au crédit et diminuant
par inscription à leur débit.
Exemple : le 01/06 Achat de marchandises pour une valeur de 15 000.
Le 10/06 achat d’un bâtiment de 30 000 et des matériels de 5 000.
5. Spécialisation des exercices
Le principe de spécialisation des
exercices intervient dans ce
journal ci‐haut en ce sens que lors
de l’achat des marchandises, on
fait intervenir le compte des
charges (classe 6) étant donné que
c’est une charge d’exploitation
qu’on supporte et quand il s’agit
de l’achat d’un actif immobilisé,
on fait recours aux comptes d’actif
de la classe 2 du fait que c’est une
charge d’investissement qu’on
supporte.

6. Permanence des méthodes :


 Principe comptable selon lequel l'application d'évaluation et de
présentation des méthodes comptables doit être constante d’un exercice à
l'autre, sauf changement exceptionnel dans la situation de l'entreprise ou
de son environnement économique, juridique ou financier.
 La comptabilité des états financiers annuels susceptibles nécessaires à
l'analyse des utilisateurs repose sur cette permanence. La dérogation à ce
principe est soumise à des conditions exceptionnelles et strictes. Les
modifications qui résulteraient d'un changement de méthode doivent être
justifiées, et explicitées dans leur nature et leur incidence sur les états
financiers dans l'Etat annexé comme l’exigent OHADA et IFRS. Ces
modifications doivent en outre être signalées dans le rapport de gestion et,
le cas échéant, dans le rapport du commissaire aux comptes. Ce principe
est la norme IAS 8.
 Exemple : Le 01/01/N l’entreprise possède des immeubles de 20 000$
amortissable après 10 ans, matériel de 8 000$ dont leur durée de vie est de
5 ans et un emprunt de 1000$ dont les coûts d’emprunt s’élèvent à 200$.
L’entreprise applique la méthode comptable consistant à l’incorporation
des coûts des emprunts dans le coût des actifs.
6. Permanence des méthodes :
 Exemple : Le 01/01/N l’entreprise possède des
immeubles de 20 000 amortissable après 10 ans,
matériel de 8 000 dont leur durée de vie est de 5 ans
et un emprunt de 1000 dont les coûts d’emprunt
s’élèvent à 200. L’entreprise applique la méthode
comptable consistant à l’incorporation des coûts des
emprunts dans le coût des actifs.
 la permanence des méthodes appliquées par
l’entreprise au cours de l’année N et N+1.
 Toutefois, il existe une différence en termes
d’évaluation des actifs en OHADA et en IFRS, cette
différence réside dans le fait que l’OHADA évalue les
actifs à leur coût historique alors que IFRS tient
compte de la valeur actuelle de l’actif c’est‐à‐dire de
sa juste valeur.

7. Prééminence de la réalité économique sur l’apparence


Il est le deuxième principe le plus critiqué. Pour satisfaire à la finalité d'image
fidèle du patrimoine, de la situation financière, priorité doit être donnée à la
réalité économique sur la forme ou l'apparence juridique dans
l'établissement des états financiers. L'application de ce principe conduit par
exemple à inscrire, à l'actif du bilan des utilisateurs, des biens en crédit‐ bail
et assimilés comme s'ils en étaient propriétaires, malgré l'apparence
juridique.
En raison des difficultés d'application de ce principe liées à l'analyse
juridique et économique des contrats, le système comptable OHADA prévoit
les cas d'application, limitatifs, du principe. Par contre, l’IFRS oblige que les
transactions et autres évènements soient comptabilisés et présentés
conformément à leur réalité économique et non pas selon l’apparence
juridique.
De ce fait, l’application de ce principe est partielle en OHADA et n’est
permise pour les cas suivants : les biens détenus avec clause de réserve de
propriété ; les biens mis à la disposition du concessionnaire par le concédant
; les contrats de crédit‐bail ; les effets escomptés non échus ; les charges de
personnel extérieurs.
7. Prééminence de la réalité économique sur l’apparence
 Exemple : le 1 Janvier 2014, la société BRUN souscrit un contrat de
crédit‐bail mobilier portant sur l’acquisition d’un camion d’une valeur
de 300 000. La société de leasing met immédiatement le matériel
roulant à la disposition de la société BRUN qui devra verser chaque 10
avril une redevance de 120 000 (comprenant un remboursement de
100 000 et les intérêts de 20 000). La durée du contrat est de 3 ans
alors que la durée de vie du camion est de 5 ans. Al afin de la
troisième année, la BRUN versera 7 000 à l’entreprise de leasing pour
lever l’option d’achat.

7. Prééminence de la réalité économique sur l’apparence


7. Prééminence de la réalité économique sur l’apparence
Les différentes opérations passées indiquent que lorsque la société BRUN
souscrit un crédit‐bail mobilier, il considère directement ce mobilier comme
faisant partie de son actif bien que juridiquement c’est une propriété d’une
autre société.
D’où la passation de l’écriture comptable suivante 24.5 à 17.3 et les écritures
d’amortissements à chaque fin d’année. De ce fait, à la fin de la troisième
année la dette faisant objet du crédit‐bail sera complètement remboursée, la
valeur comptable nette du bien figurant au bilan de la société BRUN sera de
120 000, soit 300 000‐180 000 (cumul amortissement sur les trois ans).
C’est ainsi que l’IFRS et l’OHADA ne tiennent pas compte de l’aspect juridique
lors de la comptabilisation de différentes transactions mais plutôt de leur
réalité économique.
Toutefois, ceci est possible en OHADA uniquement dans certains cas cités ci‐
haut et lorsque la valeur du bien pris en crédit‐bail est d’au moins 5% du
total des immobilisations brutes, raison pour laquelle ce principe est partiel
dans ce système comptable.

8. Prudence
 Appréciation raisonnable des événements et opérations afin d’éviter
de transférer, sur des exercices ultérieurs, des risques nés dans
l’exercice et susceptibles d’entrainer des pertes futures. Son
application permet de protéger les utilisateurs externes des états
financiers (et aussi les dirigeants) contre les illusions qui pourraient
résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
La règle de prudence crée une dissymétrie de traitement des charges
et des produits: toute perte probable est systématiquement
enregistrée en charge alors que les gains potentiels ne le sont jamais.
Cela étant, ce principe implique que les actifs ou les produits ne
soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas
sous‐évalués.
8. Prudence
Exemple : le 22/02/N la société BU AIR vend à crédit des marchandises
à la société KOTECHA à 150 000 Frc dont le coût d’achat est de 120 000
Frc. Le 28/02/N est l’échéance de payement. Pour mobiliser sa créance,
la société BU AIR tire sur la société KOTECHA, le 15/02/N, une lettre de
change qu’elle accepte le même jour. Le 16/02/N la société KOTECHA
décide de négocier l’effet tiré sur la société BU AIR à la RAWBANK qui
accepte de le faire aux conditions suivantes : escompte de 6% l’an, frais
bancaires de 90 et la TVA de 16%.

8. Prudence
Le journal indique qu’OHADA et IFRS
considèrent la lettre de change comme
étant un crédit bancaire. Ce qui n’était pas
le cas en Plan Comptable Général Congolais
où elle était considérée comme un chèque.
Le principe de prudence intervient dans la
comptabilisation de ces évènements du fait
que lorsque la banque (RAWBANK)
réceptionne le bordereau d’escompte c’est‐
à‐dire lorsqu’elle avance exactement les
fonds à son client, il y a des retenues qu’elle
opère qui doivent être comptabilisées
comme le montre le journal que ces
retenues constituent des charges
financières et sont ainsi portées au compte
67.5 ; il y a un crédit de trésorerie porté au
compte 56.5 que la banque a consenti à
l’entreprise, ceci constitue la dette bancaire
qui sera payée à l’échéance.
9. Transparence
Principe en vertu duquel les informations importantes doivent être
présentées et communiquées clairement, sans intention de dissimuler
la réalité derrière l’apparence. Ce principe se trouve sous des
applications diverses telles que clarté, bonne information, régularité et
sincérité objective.
Exemple : le 01/03 : Achat marchandises à crédit à 1500 , TVA 16%. Le
10/03 vente de la totalité des marchandises à 2000 au comptant, TVA
16%. Le 12/03 payement fournisseur par caisse. 30/06 Déclaration de
la TVA.

9. Transparence

Au vu de ce journal, il est remarqué que les


écritures comptables renseignent l’achat à
crédit, la vente, le payement de la dette
fournisseur, la déclaration et le payement de la
TVA. C’est ainsi que l’information économique
doit présenter une image fidèle des
transactions économiques, laquelle information
doit donner une image fidèle. L’OHADA comme
l’IFRS préconisent ce principe de transparence.
10. Image fidèle
 Pour être fiable, l’information doit présenter une image fidèle des
transactions et autres événements qu’elle vise à présenter ou dont on
s’attend raisonnablement à ce qu’elle les présente.
 L’information donne une image fidèle quand elle décrit un
phénomène économique de façon complète, neutre (sans biais dans
la sélection et la représentation de l’information) et libéré d’erreurs
significatives.
 De ce fait, il est souvent dit des états financiers qu’ils présentent une
image fidèle ou qu’ils forment une représentation fidèle de la position
financière, des prestations financières ainsi que des changements
dans la position financière d’une entreprise bien que le cadre ne
traite pas directement de ces éléments, l’application de ce dernier
donne normalement lieu à des états financiers présentant une image
fidèle de telles informations.

10. Image fidèle


Exemple : Le 01/11/N : vente à crédit 1000€ ; 1€= 1.1$.
 Le 31/1/N+1 est la date d’échéance. En OHADA, le journal indique qu’on constate les écarts
 Le 31/12/N : 1€= 1.15$ de conversion qui sont portés au compte 47.9 ou 47.8 et
 Le 31/1/N+1 : 1€= 1.20$ non dans les comptes de résultat. Ensuite on constate
les pertes de change qui sont portées au compte 67.9

L’IFRS préconise que les écarts de conversions de la


période soient portés au comptes de résultat et ainsi les
comptes latents doivent être enregistrés dans les
comptes de résultat.
CONCLUSION
 A l’aide des exemples concrets, nous avons montré quelques
différences qui existent dans l’application des principes comptables
en OHADA et en IFRS. Le constant est que la majorité de ces principes
s’appliquent de la même manière en OHADA qu’en IFRS mais de
façon plus améliorée. La différence réside dans le fait que l’IFRS vient
améliorer les limites auxquelles OHADA faisaient face bien que c’est
ne pas de manière exhaustive.

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