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Dans les années 2000, certains scandales financiers ont mis en

avant le manque de transparence des informations à la disposition de


l'investisseur privé. L'IASB fut alors créé afin d'harmoniser les
rapports comptables au niveau international, et de permettre aux
investisseurs de déterminer la situation financière d'une entreprise.
L'information comptable doit être "pertinente, intelligible, fiable et
d'une importance relative". Les normes comptables IFRS posent des
principes plutôt que des règles, ce qui laisse aux entreprises des
marges de manœuvre. Ces principes sont les suivants : l'approche
bilancielle (priorité du bilan sur le compte de résultats), la primauté de
la substance sur la forme, le principe de neutralité, la priorité accordée
à la vision de l'investisseur, la place importante accordée à
l'interprétation, et principe de prudence.
La normalisation comptable internationale représente un vecteur
de changement et d’adaptation permanent pour les organisations. En
effet, la production des informations comptables et financières sous le
référentiel comptable international nécessite l’implication des acteurs
autres que ceux de la fonction comptable, la délégation de décision
comptable à l’ensemble des acteurs s’avère une nécessite pour
affronter l’interprétation des principes IFRS. Cette délégation se
caractérise par une décentralisation synchronisée de la fonction
comptable vers l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en
œuvre des normes comptables internationales IFRS. La finalité de
cette décentralisation est en effet d’arriver à un développement de
l’intelligence comptable de l’organisation, c’est-à-dire de l’activation
pour chaque acteur du rôle qu’il peut avoir dans la construction des
états financiers. Quelle que soit la voie adoptée, il en ressort une
nécessite d’inscrire l’application des IFRS dans une approche
comportementale et organisationnelle. De ce fait, la mise en œuvre
des IFRS s’inscrit dans une relation d’agence, dans une interaction
entre structures et comportements des acteurs et dans des registres tels
que la confiance, l’engagement interpersonnel, le respect des règles
tacites et le partage des connaissances formelles et informelles.
Les IFRS sont ainsi analysées comme vecteurs d’innovations
managériales dans les services comptables des entités. Ainsi,
l'implantation des normes IFRS comporte une redistribution des
taches et des responsabilités entre la fonction comptable et financière
et les autres directions opérationnelles.
Les états financiers en normes IFRS visent à fournir une meilleure
représentation du patrimoine de l’entreprise. Le référentiel IFRS
accorde une primauté à la vision économique du bilan. Il consacre la
notion de « juste valeur », il pourra donc y avoir réévaluation de
certains actifs, mais également dépréciation. L’objectif étant de
procéder annuellement à un test de dépréciation des actifs pour
approcher au maximum la valeur de marché. S'agissant du compte
résultat, il est relégué au second ordre et l’élément nouveau concerne
l’introduction de la notion de « produits des activités courantes ». Il
fait également ressortir certaines informations nouvelles : le résultat
opérationnel, le coût de l’endettement financier net, etc. Le référentiel
IFRS a aussi normalisé certains états financiers très utiles pour
l’analyse financière, il s’agit de l’état de variation des capitaux
propres et du tableau des flux de trésorerie. Le travail d’évaluation et
de pilotage de la performance financière se trouve donc complètement
modifié, le rendant à la fois plus riche et plus complexe. Plus riche par
la diversité et la profondeur des informations à exploiter Plus
complexe par la multitude des choix offerts pour la comptabilisation
de certaines opérations. A cet égard, les états financiers en normes
IFRS ne dispensent pas les analystes financiers de faire des
retraitements pour dégager l’information dont ils ont besoin. Pire, ils
sont obligés d’opérer, peut-être, plus de retraitements en raison de la
diversité des choix comptables (option pour la juste valeur ou option
pour le coût par exemple).

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