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Etudes comparées normes OHADA/NORMES IFRS

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Etudes comparées normes


OHADA/NORMES IFRS
- Cours gratuits - Gestion - Comptabilité -

Date de mise en ligne : mercredi 28 septembre 2011

Description :

PLAN

1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX


1.1 Le cadre conceptuel
1.2 Principes généraux
1.3 Les principes comptables fondamentaux
1.4 Champ d'application

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2 PRINCIPAUX IMPACTS SUR LES ETATS FINANCIERS
2.1 Les états financiers - IAS 1
2.2 Actifs incorporels - IAS 38
2.3 Goodwill - IFRS 3
2.4 Immobilisations Corporelles - IAS 16
2.5 Crédit Bail - IAS 17
2.6 Stocks - IAS 2
2.7 Dépréciation d'actifs - IAS 36
2.8 Valeurs mobilières de placement - IAS 39
2.9 Autres postes d'actifs
2.10 Capitaux propres
2.11 Provisions pour risques et charges - IAS 37
2.12 Contrats à long terme - IAS 11

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Etudes comparées normes OHADA/NORMES IFRS

ETUDES COMPAREES NORMES OHADA ET NORMES


IFRS
PLAN

1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX


1.1 Le cadre conceptuel
1.2 Principes généraux
1.3 Les principes comptables fondamentaux
1.4 Champ d'application

2 PRINCIPAUX IMPACTS SUR LES ETATS FINANCIERS


2.1 Les états financiers - IAS 1
2.2 Actifs incorporels - IAS 38
2.3 Goodwill - IFRS 3
2.4 Immobilisations Corporelles - IAS 16
2.5 Crédit Bail - IAS 17
2.6 Stocks - IAS 2
2.7 Dépréciation d'actifs - IAS 36
2.8 Valeurs mobilières de placement - IAS 39
2.9 Autres postes d'actifs
2.10 Capitaux propres
2.11 Provisions pour risques et charges - IAS 37
2.12 Contrats à long terme - IAS 11

**********

INTRODUCTION

Lorsque des commissaires aux comptes certifient les comptes d'une société, l'essentiel de leur opinion se résume à
atteindre l'assertion suivante : « les états financiers sont réguliers, sincères et reflètent l'image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et des résultats de l'entreprise ».

Cette opinion du commissaire aux comptes a le don, hors mis toute autre spéculation liée au respect de la
déontologie de la profession, de soulager d'un côté les investisseurs et les administrations publiques, de l'autre, les
mandataires sociaux.

Mais pour atteindre ces différents objectifs (régularité, sincérité, image fidèle), un ensemble de normes doit être
appliquée par l'entreprise, pour éviter, à l'heure ou celle-ci se caractérise de plus en plus par son aspect
synergétique, c'est-à-dire l'appartenance à un grand ensemble appelé « groupe », que les destinataires de la
comptabilité n'aient des interprétations différentes liées à des aspects souvent propres à un lieu géographique bien
précis (fiscalité, droit commercial, etc.).

C'est donc dans cette optique que sont apparues les normes comptables internationales et l'intérêt même de notre
travail qui est de mettre en exergue « les normes pratiques comptables internationales IAS/IFRS » sans entrer dans

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les aspects historiques.

Notre précis s'articule principalement sur les aspects pratiques et opérationnels afin de donner aux professionnels et
amateurs de la comptabilité, un aperçu net et précis de « ce à quoi il faut s'attendre et comment appliquer les
normes IAS/IFRS ».

Outil pragmatique, ce précis se veut une synthèse des normes couramment appliquées et s'adresse particulièrement
aux pays de la zone OHADA, dont les pratiques contiennent expressément le principe de la prééminence de la
réalité économique sur l'apparence juridique, principe complètement orienté vers la logique des normes comptables
internationales et de la consolidation des comptes de groupes.

La nécessité d'un référentiel comptable international dans la zone OHADA est d'autant plus importante que dans les
pays de la zone existent des filiales de grands groupes internationaux, appelés à faire des « remontées de comptes
individuels à consolider par le groupe », ce qui implique de leur part, la maîtrise dans l'application des normes
internationales. Il ne s'agit plus de simplement se contenter de la comptabilité pure en OHADA mais de se soucier
également de « comment reporter » cette comptabilité dans un langage international et harmonisé pour les besoins
des intérêts majoritaires (groupe).

Les objectifs généralement admis de l'adoption des normes IAS / IFRS sont :
Assurer le bon fonctionnement des marchés de capitaux
Protéger les investisseurs
Préserver la confiance dans les marchés financiers (objectif mitigé)

1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

1.1 Le cadre conceptuel

Le Cadre de Préparation et de Présentation des Etats Financiers (Framework for the Preparation and Presentation of
Financial Statements) a été élaboré par l'IASC en avril 1988 et publié en juillet 1989. Il constitue un "système
cohérent d'objectifs interdépendants et de concepts qui permettent d'aboutir à une comptabilité et des systèmes
d'information uniformes."

Selon l'IASC, les buts recherchés par le cadre conceptuel sont principalement les suivants :
Aider le Conseil à mettre au point les futures normes et à réviser celles existantes,
Fournir la base permettant de réduire le nombre d'options autorisées par les IAS/IFRS,
Aider les utilisateurs à traiter des problèmes comptables pour lesquels il n'existe pas encore de normes
internationales,
Aider les auditeurs à se forger une opinion sur la conformité des états financiers.

Cependant, au cas particulier où il existerait une incompatibilité entre une norme internationale et les dispositions du
cadre, la primauté est donnée à la norme.

Le cadre concerne à la fois les comptes sociaux et les comptes consolidés, le secteur privé et le secteur public.

Selon, l'IASC, l'objectif des états financiers consiste à "fournir une information sur la situation financière (bilan), la
performance (compte de résultat) et l'évolution de la situation financière (tableau de flux de trésorerie), qui soit utile à
une large gamme d'utilisateurs lorsqu'ils prennent leurs décisions économiques."

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Bien que citant sept catégories d'utilisateurs, le cadre semble s'intéresser plus particulièrement aux investisseurs
financiers alors que la comptabilité OHADA privilégie les parties prenantes (Etat, fournisseurs, banque, ...). L'IASC
adopte de ce fait une approche plutôt anglo-saxonne.

Dans ce cadre là, le rôle des normes IAS / IFRS consiste à :


Améliorer la comparabilité dans le temps des comptes d'une entreprise.
Améliorer la comparabilité des comptes entre les entreprises.

1.2 Principes généraux

Les normes IAS / IFRS intègrent quelques principes généraux qui sont en décalage avec les principes appliqués
actuellement par les normes OHADA :
Prééminence du fond sur la forme juridique : avec les IFRS (même ligne que suit l'OHADA), la priorité est donnée
à une approche économique donnant une image pertinente et fidèle de l'entreprise, contrairement à l'ancienne
pratique qui adoptait une approche juridique et fiscale qui privilégie la forme juridique sur le fond (approche dans
laquelle sont encore les normes en France).
Evaluation des actifs : contrairement au principe des coûts historiques appliqué en OHADA, les normes IAS /
IFRS intègrent la notion de juste valeur qui implique une remise en cause régulière de l'évaluation de ses actifs.

1.3 Les principes comptables fondamentaux

Le cadre conceptuel définit les hypothèses de base sous-jacentes à la préparation et à la présentation des comptes :
principe de comptabilité d'engagements par opposition à la comptabilité de trésorerie.
hypothèse de continuité d'exploitation : il est supposé que "l'entreprise n'a ni l'intention ni la nécessité de mettre
fin à ses activités ni de réduire de façon importante la taille de son exploitation". Les états financiers doivent
comporter certaines caractéristiques qualitatives décrites ci-après :

• Intelligibilité
• Pertinence : l'information doit être utile pour la décision de l'utilisateur. Pour cela, elle doit revêtir une
importance significative tant du fait de sa nature que de son montant (principe d'importance relative).
• Fiabilité : le concept de fiabilité recouvre les notions suivantes : image fidèle, prééminence du fond sur la forme,
neutralité, prudence et exhaustivité.
• Comparabilité : elle suppose une information sur le choix des méthodes appliquées et leur permanence. Il est
également utile de rappeler les chiffres des périodes précédentes.

Pour comparaison, la comptabilité OHADA intègre la quasi-totalité de ces notions puisqu'on y retrouve les principes
suivants :
Image fidèle
Comparabilité / Permanence des méthodes
Continuité de l'activité
Régularité
Sincérité
Importance relative
Prudence

1.4 Champ d'application

En ce qui concerne l'espace OHADA, les instructions relatives à l'application des normes comptables internationales

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concernent les groupes de sociétés qui devront préparer, à compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier
2005, leurs états financiers consolidés selon les normes comptables internationales.

Le règlement s'applique aux sociétés régies par la loi d'un Etat membre de l'OHADA, qui ont émis des titres admis
aux négociations sur un marché réglementé d'un Etat membre. S'agissant des sociétés de droit OHADA, sont donc
susceptibles d'être concernées des sociétés anonymes et des sociétés en commandite par actions. Le règlement ne
distingue pas selon la nature des instruments financiers cotés, qui peuvent être aussi bien des titres de créance que
des titres de capital.

Il est à noter que l'application du référentiel IFRS impose l'application exhaustive de toutes les normes et toutes les
interprétations.

1.4.1 Comptes consolidés

S'agissant des comptes consolidés des sociétés faisant appel public à l'épargne, les normes IAS / IFRS sont
censées être applicables de façon obligatoire depuis le 1er janvier 2005. Pour les autres groupes de société,
l'application du référentiel IFRS dépend de l'option prise par les Etats membres de l'OHADA. Ainsi, dans la zone
OHADA, il a été décidé de laisser la possibilité aux sociétés consolidantes non cotées d'adopter ou non les normes
IFRS. L'application des IFRS est par contre, obligatoire pour les sociétés ayant des obligations cotées.

1.4.2 Comptes individuels

Pour les comptes individuels, l'application du référentiel IFRS dépend également de l'option prise par les Etats
membres de l'OHADA. Toutefois, compte tenu de la difficulté qu'il va y avoir de faire coexister deux référentiels
comptables, on peut facilement imaginer qu'à terme, le référentiel international s'appliquera également aux comptes
individuels.

De manière pratique et préventive, si par exemple l'échéance de 2015 est celle prévue par les textes, elle devra en
pratique s'appliquer dès 2014 (bilan d'ouverture au 1er janvier 2014 en cas d'exercice coïncidant avec l'année civile)
pour la présentation d'une information financière comparative, obligatoire en IFRS. On distinguera ainsi l'exercice de
première application des normes (2014) de l'exercice de première publication (2015).

2 PRINCIPAUX IMPACTS SUR LES ETATS FINANCIERS

2.1 Les états financiers - IAS 1

2.1.1 Documents obligatoires

Le référentiel OHADA impose la présentation des états financiers sous forme de 4 documents : - le bilan - le compte
de résultat - le T.A.F.I.R.E - l'annexe ; ils forment un tout indissociable.

Les normes IFRS qui ont défini l'objectif des états financiers comme étant destinés à fournir une information sur la
situation financière, la performance et l'évolution de la situation financière, ont également rendu obligatoires deux
états supplémentaires :
le tableau de variation des capitaux propres,
le tableau des flux de trésorerie.

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2.1.2 Présentation du bilan

Alors que le bilan en normes OHADA est classé par origine et destination, la norme IAS 1 impose une présentation
selon la notion de cycle d'exploitation en distinguant les éléments courants et non courants à moins qu'une
présentation selon le critère de liquidité fournisse une information plus pertinente.

Les éléments courants sont définis comme suit :


Actifs à réaliser et passifs à régler dans le cadre normal du cycle d'exploitation normal,
Actifs détenus à des fins de transactions,
Actifs à réaliser et passifs à régler dans les 12 mois,
Trésorerie ou équivalent de trésorerie.

2.1.3 Présentation du compte de résultat

Les normes OHADA structurent le compte de résultat en distinguant les éléments « activités ordinaires » et les
éléments « hors activités ordinaires ». Avec la norme IAS 1, le compte de résultat ne fait plus apparaître de données
exceptionnelles mais distingue le résultat des activités poursuivies du résultat des activités terminées.

Par ailleurs, des travaux sont actuellement en cours pour remplacer le compte de résultat par un état de performance
qui intégrerait la performance réalisée et celle non réalisée.

2.1.4 L'annexe

Chaque norme internationale définit le niveau d'information qui doit être donné relativement à son application. Il en
résulte que le volume global d'information présenté dans l'annexe des comptes annuels est nettement plus important
qu'avec les normes OHADA. Notamment la norme IAS 14 impose des données concernant l'information sectorielle
beaucoup développées qu'avec les normes OHADA, d'une part en faisant apparaître deux niveaux d'information
(primaire et secondaire) et d'autre part en segmentant obligatoirement l'entreprise par activités ou par zones
géographiques.

Enfin, l'intégration du rapport de gestion dans l'annexe est actuellement souhaitée mais pourrait devenir une
obligation.

2.2 Actifs incorporels - IAS 38

2.2.1 Définition d'une immobilisation incorporelle

Alors que la définition commune reste imprécise (« Est incorporel ce qui n'est ni corporel, ni financier »), les normes
IFRS définissent l'élément incorporel comme un « Actif non monétaire identifiable sans substance physique, détenu
en vue de son utilisation pour la production ou la fourniture de biens ou de services, pour une location à des tiers ou
à des fins administratives ».

2.2.2 Les frais de recherche et développement

La position généralement admise, et qui est également celle de l'OHADA, se caractérise par sa souplesse puisque
l'activation des frais de recherche appliquée et de développement est optionnelle si :

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Le projet est nettement individualisé.
Le projet a de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité commerciale.
Le coût du projet peut être distinctement établi.

Par contre, avec les IFRS, la comptabilisation à l'actif est obligatoire pour les frais de développement qui respectent
les conditions suivantes :
il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à l'actif iront à l'entreprise
le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable
inversement, les frais de recherche sont obligatoirement inscrits en charges.

2.2.3 Amortissement des immobilisations incorporelles

Les IFRS font la distinction entre les éléments incorporels à durée de vie finie qui doivent être amortis sur cette durée
et les incorporels à durée de vie indéfinie qui doivent faire l'objet de tests de dépréciation annuel ou à chaque fois
qu'un indice de perte de valeur a été identifié.

2.2.4 Réévaluation des immobilisations incorporelles

Si le droit OHADA interdit la réévaluation des immobilisations incorporelles, la norme IAS 38 autorise une
réévaluation de ces actifs à leur juste valeur, à la condition que cette juste valeur puisse être estimée avec une
précision suffisante. L'écart de réévaluation éventuellement dégagé sera inscrit en capitaux propres.

2.3 Goodwill - IFRS 3

2.3.1 Amortissements des écarts d'acquisition

Alors que les textes OHADA imposent l'amortissement des écarts d'acquisition positifs (sur un maximum de 40 ans),
la norme IFRS 3 remplace cet amortissement par des tests de dépréciation. Concernant les écarts d'acquisition
négatifs, la norme internationale prévoit qu'ils soient comptabilisés immédiatement en résultat. Inversement, dans la
législation OHADA ces « Badwill » sont inscrits en Provision pour Risques et Charges et repris en résultat selon un
plan de reprise.

2.3.2 Affectation des écarts d'acquisition en provision pour restructuration

A la différence des textes OHADA qui autorisent l'allocation de l'écart d'acquisition en provision pour restructuration à
la condition que la formalisation du plan de restructuration soit réalisée d'ici la fin de la période d'affectation du
Goodwill, l'IFRS 3 limite cette allocation uniquement aux cas où le plan de restructuration est annoncé et détaillé à la
date d'acquisition.

2.3.3 Délai d'affectation des écarts d'acquisition

Dans la zone OHADA, il est permis de modifier l'affectation du « Goodwill » sur des éléments identifiables jusqu'à la
clôture du premier exercice ouvert après l'exercice de l'acquisition (soit au maximum pendant 24 mois). Avec les
IFRS, ce délai d'affectation est réduit à 12 mois à compter de la date d'acquisition.

2.4 Immobilisations Corporelles - IAS 16

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2.4.1 Définitions des immobilisations corporelles

Avec le futur règlement sur les actifs, actuellement en cours de finalisation, les normes OHADA et internationales
devraient se rejoindre sur la définition des actifs, à savoir : « une ressource que l'entité contrôle du fait d'événements
passés et dont elle attend des avantages économiques futurs ».
Par ailleurs, une immobilisation corporelle est définie comme « un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la
production ou la fourniture de biens et services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins administratives ».

2.4.2 Réévaluation des actifs

Dans les textes OHADA, l'inscription à l'actif d'une immobilisation corporelle est enregistrée à son coût historique.
Quant à elles, les normes IFRS prévoient la possibilité de comptabiliser ses actifs corporels soit à leur coût
historique, soit à leur juste valeur. L'approche de la juste valeur peut se faire selon les méthodes suivantes :
Valeur de marché
Approche comparative
Actualisation d'un flux de trésorerie Ainsi, en cas de variations de valeur, le montant des dotations aux
amortissements pour l'exercice en cours et les exercices ultérieurs est ajusté sur la durée de vie restant à courir.
De plus, les normes IFRS offrent la possibilité d'effectuer régulièrement des réévaluations qui peuvent ne concerner
que certaines classes d'immobilisations et d'imputer l'écart de réévaluation sur les capitaux propres.

En zone OHADA, la réévaluation libre des actifs doit porter obligatoirement sur l'ensemble des immobilisations
corporelles et financières et doit être opérée de façon ponctuelle.

2.4.3 Amortissement selon l'approche par composants

Les normes OHADA rejoignent globalement l'approche par composants définie par les normes internationales. Ainsi,
dans chacun des deux référentiels, les éléments constitutifs d'un actif ayant des durées d'utilité ou des modes de
consommation différents devront être comptabilisés séparément et être amortis selon un plan d'amortissement
propre à chacun d'eux.

2.4.4 Coûts de démantèlement

Alors qu'en IFRS, les éventuels coûts de démantèlement et de remise en état doivent être inclus dans le coût de
revient de l'immobilisation (en contrepartie d'une provision pour risques et charges), les textes OHADA ne prévoient
pas leur inscription à l'actif.

2.5 Crédit Bail - IAS 17

La norme IFRS 17 rend obligatoire l'inscription à l'actif du locataire de tout contrat de location-financement s'il a pour
effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif. Le
transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine. Ainsi, « au bilan du preneur, les contrats de location-financement
doivent être comptabilisés à l'actif et au passif pour des montants égaux au commencement du contrat de location à
la juste valeur du bien loué ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la
location ».

Les normes OHADA rejoignent totalement cette approche, tant pour les comptes consolidés que pour les comptes
individuels.

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2.6 Stocks - IAS 2

Les méthodes de valorisation des stocks se rejoignent entre les référentiels OHADA et international : on peut utiliser
au choix la méthode dite « Coût Moyen Pondéré » ou celle du « Premier Entré Premier Sorti » (FIFO). En effet, la
méthode dite du « Dernier Entré Premier Sorti » (LIFO) non autorisée en normes OHADA sera prochainement
interdite en normes IFRS.

Concernant l'incorporation des frais administratifs dans la valeur des stocks, l'OHADA exclut les frais d'administration
générale du coût de production sauf s'ils sont engagés pour les besoins de la fabrication. Quant à elle, la norme IAS
2 distingue les frais généraux administratifs qui ne sont jamais incorporables des frais généraux de production qui
sont incorporables selon les cas.

En termes de frais de stockage, la conception internationale est plus restrictive que l'OHADA puisque l'IAS 2 impose
l'exclusion des frais de stockage de la valeur des stocks alors que les normes françaises autorisent l'incorporation
des frais de stockage si les conditions d'exploitation le justifient.

Enfin, sur l'incidence des escomptes de règlement dans la valeur des stocks, l'OHADA et les IFRS sont d'accord
pour leur inclusion dans le prix d'achat.

2.7 Dépréciation d'actifs - IAS 36

Sur le plan des grands principes, les règles de l'OHADA et les IFRS sont relativement peu divergentes. En effet,
dans les deux référentiels, il est nécessaire d'évaluer la valeur d'inventaire des actifs corporels et incorporels pour
éventuellement ramener la valeur nette comptable à la valeur d'inventaire par le biais d'une dépréciation.

Ainsi en zone OHADA, on doit comparer la valeur nette comptable et la valeur actuelle ; la valeur actuelle étant la
valeur la plus élevée :
soit de la valeur vénale (valeur de marché),
soit de la valeur d'usage (« valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de sa sortie
»).

Parallèlement, les normes IFRS indiquent qu'en cas d'identification d'indices internes ou externes de perte de valeur,
il est nécessaire de constater une dépréciation lorsque la valeur comptable d'un actif est supérieure à sa valeur
recouvrable. La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée :
soit du prix de vente net,
soit de la valeur d'utilité (« valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus de l'utilisation continue
d'un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d'utilité »).

Par contre, concernant les modalités de mise en oeuvre, les normes IFRS sont beaucoup plus précises que les
normes OHADA qui restent sur des considérations très générales. Notamment, le référentiel IFRS prévoit l'utilisation
d'Unités Génératrices de Trésorerie (UGT) pour tester la valeur des actifs ; l'UGT étant le plus petit groupe
identifiable d'actifs qui génère des flux de trésorerie fortement indépendants.

De plus, les normes IFRS définissent les étapes suivantes pour l'estimation de la valeur d'utilité d'un actif :
Estimation des entrées et sorties de trésorerie futures générées par l'utilisation continue (...) et par sa sortie finale,
Application du taux d'actualisation approprié (taux avant impôt).

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2.8 Valeurs mobilières de placement - IAS 39

Selon le classement de l'IAS 39, les valeurs mobilières de placement relèvent de la catégorie des instruments
financiers appelée « Actifs évalués à la juste valeur par résultat ». Cette catégorie englobe en effet les actifs de
transaction obtenus en vue de réaliser des profits à court terme. Il est prévu que ce type d'instrument financier soit
comptabilisé selon la méthode de la juste valeur qui impose de réévaluer, à chaque arrêté, les actifs (et passifs) à
leur juste valeur (si possible par rapport à une valeur de marché) et de constater la variation en résultat.

A l'inverse, les normes OHADA interdisent la constatation des plus values latentes et enregistrent uniquement les
moins values latentes par le biais de provision pour dépréciation.

2.9 Autres postes d'actifs

2.9.1 Actif fictif

Alors que la législation OHADA permet d'inscrire à l'actif des comptes sociaux des frais d'établissement, la norme
IAS 38 ne reconnaît pas ce type d'actif et impose donc de constater directement en charge ce genre de dépenses.

Concernant les charges à répartir, cette notion n'existe pas en normes internationales. Aussi, il est nécessaire de
réaliser une analyse détaillée pour affecter correctement les coûts. Par exemple, les frais de publicité, de promotion,
de formation, de déménagement ou de réorganisation ne peuvent être activés en IFRS.

2.9.2 Ecarts de conversion - IAS 21

La norme IAS 21 impose l'inscription en résultat des écarts de conversion actifs ou passifs résultant de la conversion
des créances et de dettes libellées en devise. Dans le système comptable OHADA, cette comptabilisation en résultat
est seulement autorisée dans les comptes consolidés selon la méthode préférentielle. Dans les comptes individuels,
les écarts de conversion sont enregistrés au bilan au niveau des comptes de régularisation.

2.9.3 Escomptes des effets - IAS 39

Avec les normes OHADA, les effets escomptés non échus, qu'ils soient avec ou sans recours, sont inscrits du bilan.
De la même manière, la norme IAS 39 prévoit le maintien des effets à l'actif du bilan en cas d'escompte avec
recours. Sur ce point donc, aucune divergence n'existe entre les IFRS et l'OHADA.

2.10 Capitaux propres

2.10.1 Subventions d'investissement - IAS 20

Alors que, dans la législation OHADA, les subventions d'investissement sont comptabilisées en capitaux propres, la
norme IAS 20 prévoit deux options pour leur enregistrement :
soit en déduction des actifs subventionnés,
soit en « produits constatés d'avance »

2.10.2 Actions propres - IAS 32

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Selon les normes OHADA, dans les comptes consolidés, les actions propres peuvent être maintenues dans les
Valeurs Mobilières de Placement si elles y figurent déjà dans les comptes individuels. Par contre, la norme IAS 32
impose la comptabilisation des actions propres en déduction des capitaux propres.

2.11 Provisions pour risques et charges - IAS 37

2.11.1 Comptabilisation d'une Provision

L'OHADA rejoint la norme IAS 37 en matière de comptabilisation des provisions. Ainsi, les deux référentiels
définissent une provision pour risques et charges comme un passif estimable de façon fiable dont l'échéance est
imprécise.
Aussi la comptabilisation est possible si les conditions suivantes sont respectées :
existence d'une obligation actuelle résultant d'un événement passé,
probabilité d'une sortie future de ressources représentatives d'avantages, nécessaire pour éteindre l'obligation,
possibilité d'estimer l'obligation de manière fiable

2.11.2 Engagements de retraite

Dans les textes OHADA, la constitution d'une provision relative aux engagements en matière de retraite est
optionnelle (seule une information en annexe est obligatoire).
A l'inverse, la norme IAS 19 rend obligatoire cette provision pour engagements de retraite et autorise seulement,
comme méthode de calcul, la méthode rétrospective avec salaires en fin de carrière.

2.11.3 Impôts différés

La norme IAS 12 rend obligatoire la comptabilisation d'impôts différés. Cette norme rejoint les textes OHADA en
termes de consolidation mais diffère de la réglementation OHADA relative aux comptes individuels dans lesquels la
constatation d'impôts différés est une méthode optionnelle.

Par ailleurs, l'IAS 12 interdit l'actualisation des impôts différés actifs ou passifs, position sur laquelle s'aligne
également les normes OHADA.

2.12 Contrats à long terme - IAS 11

Avec les normes OHADA, bien que la méthode préférentielle soit la comptabilisation « à l'avancement », l'utilisation
de la méthode dite « à l'achèvement » est également possible. Par contre, la norme IAS 11 autorise uniquement la
méthode « à l'avancement ». Avec cette méthode, le chiffre d'affaires et le résultat sont enregistrés en fonction du
degré d'avancement atteint.

L'avancement est déterminé en fonction de l'estimation du résultat du contrat à terminaison :


Si l'estimation est fiable : comptabilisation des charges et des produits à la date de clôture de l'exercice en
fonction de l'état d'avancement des travaux.
Si impossibilité d'une estimation de résultat : comptabilisation des produits dans la limite des coûts encourus.

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CONCLUSION

Compte tenu des divergences citées précédemment, l'arrivée des normes IFRS va générer d'importants travaux en
termes de retraitements de l'information financière. Toutefois, au-delà des difficultés techniques que cela peut
entraîner, l'application de ce référentiel internationale va provoquer de profonds changements culturels dans le
domaine comptable et financier. A ce titre, on peut, par exemple, citer les éléments suivants :
Les destinataires privilégiés des états financiers deviennent les investisseurs.
La prédominance de la Finance sur le Droit est soulignée.
La comptabilité est totalement dissociée de la fiscalité.
La notion de flux de trésorerie devient essentielle dans toutes les analyses.

Toutefois, si l'on peut aisément concevoir les avantages du déploiement d'un tel référentiel en termes de
comparabilité des entreprises et d'appréhension des niveaux de performances des sociétés, il reste quelques
incertitudes liées aux risques potentiels générés par une complexité croissante des techniques comptables et par
une place plus importante laissée aux éléments prévisionnels.

Enfin, sur le plan de l'espace OHADA, même si actuellement, seule une certaine catégorie d'entreprises est
concernée par ce nouveau référentiel, les autres sociétés se verront bientôt impactées par ces nouvelles normes soit
au travers de la mise en place d'un référentiel IFRS adapté aux PME (actuellement en cours d'élaboration), soit au
travers de la convergence du plan comptable OHADA vers le référentiel international comme cela est le cas depuis
sa mise en place avec notamment l'alignement des normes OHADA sur par exemple les effets escomptés et non
échus, le crédit-bail, etc.

BIBLIOGRAPHIE

Formation IAS / IFRS CFPC - Laurence BINET


Les IAS en Bref Deloitte & Touche
Maîtriser l'essentiel des IFRS RSM Salustro Reydel - Option Finance
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Difficultés comptables et fiscales NZAKOU André Expert-comptable CEMAC

Proposé par
Séduisant TAZ-MBODI Professionnel expérimenté de la comptabilité, de la finance, de l'audit et du contrôle de
gestion

Pointe Noire (République du Congo)


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