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SEMINAIRE SUR LES

DISPOSITIONS FISCALES DE LA
LOI DE FINANCES 2023
Rabat le 05/01/2023

1
Animateurs

M. Khalid FIZAZI M. Abdelilah ZIAT M. Amine MANDOUR M. Yassine FIZAZI


Expert Comptable DPLE Expert Comptable DPLE Expert Comptable DPLE Expert Comptable DPLE
Commissaire aux Comptes Commissaire aux Comptes Commissaire aux Comptes Commissaire aux Comptes
Managing Partner
Vice Président du Conseil Régional
de Rabat – Salé Kénitra de l’Ordre
des Experts Comptables – CRRSK
Président de la Commission des
Études Juridiques et Fiscales -
CRRSK

2
SOMMAIRE

INTRODUCTION

I DISPOSITIONS SPECIFIQUES A L’IMPOT SUR LES SOCIETES

II RETENUE À LA SOURCE SUR LES RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉES AUX TIERS

III DISPOSITIONS SPECIFIQUES A LA TVA

IV DISPOSITIONS SPECIFIQUES A L’IMPOT SUR LE REVENU

V DISPOSITIONS COMMUNES

VI AUTRES DISPOSITIONS

3
La Loi de Finances pour l’année 2023 se fixe comme objectifs:

Réforme de l’Impôt sur les Sociétés afin d’assurer progressivement la convergence vers des taux unifiés, et la
baisse des taux de la Cotisation Minimale ;

Réforme de l’Impôt sur le Revenu à travers l’allègement de la charge fiscale (revenus salariaux) et amélioration du
pouvoir d’achats, réinstauration du principe du barème d’imposition progressif (revenus fonciers,
professionnels…), révision du régime d’imposition des revenus et profits fonciers ;

Neutralité de la TVA via l’alignement des taux applicables aux professions libérales, l’extension de l’exonération sans
droit à déduction de certaines catégories professionnelles et exonération du matériel agricole ;

Rationalisation des incitations fiscales conformément aux normes internationales de bonne gouvernance fiscale et
aux accords et conventions conclus à cet effet : IR sur salaires des banques et assurances ayant le statut CFC,
incitations fiscales en faveur des sociétés financières des ZAI et régime de faveur des OPCI.

4
Dans le but de réaliser les objectifs à court
terme, le gouvernement table en 2023 sur: Sous certaines hypothèses

75 Millions de quintaux 1,044


4% du PIB Production céréalière
Taux de change
Taux de croissance euro/dollar
prévisionnelle

2,5%
Demande étrangère adressée 800$US la tonne 2%
au Maroc ( hors produits de Cours moyen du gaz butane Taux d’inflation
phosphate et dérivés)

5
Structure du budget de l’Etat
Les données chiffrées de la Loi de Finances pour l’année 2023 se présentent comme suit :

Composantes Dépenses en MAD Recettes en MAD

Le budget général (hors amortissement de la dette) 408 133 429 000,00** 294 719 508 000,00

Les services de l’Etat Gérés de Manières autonome (SEGMA) 2 299 703 000,00 2 299 703 000,00

Les Comptes Spéciaux du Trésor 111 786 619 000,00 110 374 805 000,00

L’amortissement de la dette publique à moyen et LT 78 253 012 000,00 129 041 300 000,00

Total 600 472 763 000,00 536 435 316 000,00

Total du besoin de financement 64 037 447 000,00

(**) Dont 9 648 013 000,00 MAD relatifs aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux.

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Structure du budget de l’Etat
Les recettes du Budget Général de l’Etat

Rubriques Recettes en MAD %

Impôts directs et taxes assimilées 113 295 829 000,00 38%

Impôts indirects 120 620 920 000,00 41%

Droits de douane 14 849 849 000,00 5%

Droits d’enregistrement et timbre 16 132 646 000,00 5%

Revenus du Domaine de l’Etat 354 500 000,00 0%

Produits monopoles, d’exploitations et des participations financières de l’Etat 19 463 940 000,00 7%

Dons et legs 1 500 000 000,00 1%

Produits des cessions de participations de l’Etat 5 000 000 000,00 2%

Recettes diverses 3 501 824 000,00 1%

Total 294 719 508 000,00 100%

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Structure du budget de l’Etat
Les dépenses du Budget Général de l’Etat

Dép. relatives aux


Dép. hors remboursements Dépenses globales
Dépenses % remboursements dégrèvement %
dégrèvement et restitutions fiscaux en MAD
et restitutions fiscaux

Dépenses de fonctionnement 261 491 563 000,00 66% 9 648 013 000,00 271 139 576 000,00 66%

Dépenses d’investissement 106 027 304 000,00 27% 106 027 304 000,00 26%

Dépenses relatives aux intérêts et commissions de la dette publique 30 966 549 000,00 8% 30 966 549 000,00 8%

Total 398 485 416 000,00 100% 408 133 429 000,00 100%

8
I

DISPOSITIONS
SPECIFIQUES A
L’IMPOT SUR LES
SOCIETES

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I. DISPOSITIONS SPECIFIQUES
A L’IMPOT SUR LES SOCIETES

Réforme globale des taux de l’Impôt sur les Sociétés de manière progressive sur une période de 4 ans
1 en visant la convergence vers des taux unifiés

Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le statut de Casablanca Finance
2 City et aux Zones d’Accélération Industrielles

3 Révision du régime fiscal des Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI)

4 Réduction progressive du taux de la retenue à la source

Limitation de l’exonération de l’impôt RAS au titre des dividendes versés par les sociétés ayant le statut
5 CFC et les sociétés installées dans les ZAI

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Il est envisagé d’introduire une réforme globale des taux d’IS de manière progressive sur 4 ans
en visant la convergence vers un taux unifié en matière d’IS.
Ainsi, il est prévu par la loi des finances 2023:
• 20%, comme taux normal unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés dont le
bénéfice net est inférieur à 100 MMAD, y compris celles ayant le statut " Casablanca
Finance City "et celles exerçant leurs activités dans les zones d’accélération industrielle
(ZAI), et ce, au titre du bénéfice net global sans distinction entre la partie du chiffre
d’affaires réalisée localement ou à l’export ;
• 35%, applicable pour toutes les sociétés réalisant un bénéfice net égal ou supérieur à 100
millions de dirhams à l’exclusion de certains cas:
➢ Les Sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City » ;
➢ Les Sociétés qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle (ZAI);
➢ les sociétés constituées à compter du 1er Janvier 2023 et réalisant un
investissement d’au moins 1,5 Milliards de dirhams dans le cadre d’une
convention signée avec l’Etat.
• 40%, applicable aux établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghrib, la
Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d'assurances et de réassurance ;

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Bénéfice Net =< 300 000 DHS

Les nouveaux taux introduits par année conformément aux dispositions de l’article 247– XXXVII du CGI sont détaillés :

DISPOSITION NOUVELLE
Pour les sociétés dont le bénéfice net est inférieur ou égal à 300 000 MAD, le taux du barème 10% est majoré comme suit :
• 12,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 15%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 17,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 20%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux de 10% les sociétés dont le bénéfice net est inférieur ou égal à 300 000 MAD :

Montant du bénéfice fiscal (en dirhams) Taux

Inférieur ou égal à 300 000 10%

de 300 001 à 1 000 000 20%

supérieur à 1 000 000 31%

Référence légale : Article 19-I-A du CGI

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Bénéfice Net entre 300 000 DH et 1 000 000 DH

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux de 20% demeure applicable :


• Aux sociétés dont le montant du bénéfice net est de 300 001 à 1 000 000 de dirhams.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux proportionnel de 20% les sociétés dont le bénéfice net est compris entre 300 000 MAD et 1 000 000 MAD :

Montant du bénéfice fiscal (en dirhams) Taux

Inférieur ou égal à 300 000 10%

de 300 001 à 1 000 000 20%

supérieur à 1 000 000 31%

Référence légale : Article 19-I-A du CGI

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Bénéfice Net > 1 000 000 MAD

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux du barème de 31% est majoré ou minoré, selon le cas, comme suit :
• Pour les sociétés dont le bénéfice net est supérieur à 1 MMAD et inférieur à 100 MMAD, ce taux est minoré comme suit :
✓ 28,25%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
✓ 25,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
✓ 22,75%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
✓ 20%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.
• Pour les sociétés dont le bénéfice net est égal ou supérieur à 100 MMAD, ce taux est majoré comme suit :
✓ 32%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
✓ 33%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
✓ 34%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
✓ 35%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

DISPOSITION ANCIENNE
Sont imposables au taux de 31% les sociétés dont le bénéfice net est supérieur à 1 000 000 MAD (Suivant le barème proportionnel) :

Montant du bénéfice fiscal (en dirhams) Taux

Inférieur ou égal à 300 000 10%

de 300 001 à 1 000 000 20%

supérieur à 1 000 000 31%

Référence légale : Article 19-I-A du CGI

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Bénéfice Net > 100 000 000 MAD

DISPOSITION NOUVELLE

Les sociétés réalisant un bénéfice net > 100 MMAD et imposables au taux de 35% :
• Lorsque le bénéfice net réalisé est inférieur à cent millions (100 000 000) dirhams, le taux de 20% ne s’applique que lorsque ledit bénéfice demeure
inférieur à ce montant pendant trois (3) exercices consécutifs.
• A titre transitoire, les sociétés qui réalisent un bénéfice net égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) dirhams ne peuvent bénéficier de l’application
d’un taux inférieur, même si elles réalisent un bénéfice net inférieur audit montant au titre de l’un des exercices ouverts durant la période allant du 1er janvier
2023 au 31 décembre 2026.
Ne sont pas concernées par l’imposition au taux de 35% :
• Les sociétés de services ayant le statut de « Casablanca Finance City » et bénéficiant du régime fiscal spécifié à l’article 6 du CGI;
• Les entreprises exerçant leur activité dans les « Zones d’Accélération Industrielle » prévues au niveau de l’article 6 du GGI;
• Les sociétés constituées à compter du 1er janvier 2023 qui s’engagent dans le cadre d’une convention signée avec l’Etat à investir un montant d’au moins
un milliard et cinq cent millions (1 500 000 000) dirhams durant une période de cinq (5) ans à compter de la date de signature de ladite convention, à
l’exception des établissements et entreprises publics et leurs filiales conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.
L’exclusion précitée des sociétés concernées s’applique à condition :
➢ d’investir le montant précité dans des immobilisations corporelles ;
➢ de conserver lesdites immobilisations pendant au moins dix (10) ans, à compter de la date de leur acquisition..
Les sociétés précitées doivent communiquer à l’administration fiscale un état qui comprend le montant global investit annuellement tout en précisant la nature
des immobilisations acquises, son coût et sa date d’acquisition, et ce, conformément à un modèle établi par l’administration à joindre à la déclaration du résultat
fiscal prévue à l’article 20-I du CGI;

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Entreprises installées dans les « ZAI »

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux spécifique de 15% appliqué aux sociétés installées dans les « Zones d’Accélération Industrielle » est majoré comme suit :
✓ 16,25%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
✓ 17,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
✓ 18,75%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
✓ 20%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

DISPOSITIONS ANCIENNES

Régime fiscal applicables aux entreprises installées à partir du 1er janvier 2021 :
Exonération totale de l’IS durant les 5 premières années d'exploitation et l’application du taux réduit de 15%, au-delà de la période quinquennale. (Mesure
applicable depuis le 1er janvier 2021). (Article 6 - I – B – 6) et (Article 19 – II)
Régime fiscal applicable aux entreprises installées avant le 1er janvier 2021 :
Exonération totale durant les 5 premières années d'exploitation et application du taux de :
• 8,75 % pour les 20 exercices consécutifs qui suivent le 5ème exercice pour les entreprises installées avant le 31/12/2020
• Et 15% au-delà de la période de 20 ans.
Le régime fiscal en vigueur avant le 1er janvier 2021 demeure applicable aux entreprises installées dans lesdites zones avant cette date.

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Entreprises ayant le statut « CFC »

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux spécifique de 15% appliqué aux sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City » est majoré comme suit :
• 16,25%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 17,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 18,75%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 20%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

DISPOSITIONS ANCIENNES

Suivant LF 2020 :
• Exonération totale de l’IS pendant 5 ans suivie du taux réduit de 15% pour les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City » (CFC)
installées à partir du 1er janvier 2020. (Article 6 - I – B – 4) et (Article 19 – II).
• L’exonération quinquennale et le taux de 15% précités s’appliquent au résultat fiscal résultant de l’ensemble du chiffre d’affaires local et à l’export.
Régime avant le 1er janvier 2020 :
• Il prévoit l’exonération totale de l’IS durant les 5 premiers exercices et l’application d’un taux réduit de 8,75 % au-delà de la période quinquennale (articles 6-
I-B-4° et 19-II du C.G.I) pour le statut CFC obtenu avant le 1/1/2020. Ce régime prend fin au 31 décembre 2022.
• Le taux réduit de 8,75 % concerne le CA à l’export.
« L’ancien régime fiscal de CFC demeure applicable aux sociétés concernées au titre des exercices clos au plus tard le 31/12/2022. ( LF 2021) ».

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Bénéfice net égal ou supérieur à 100 MMAD


imposable au taux réduit plafonné à 20%

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux de 20%, en vigueur au 31 décembre 2022, appliqué aux sociétés visées à l’article 6 [I (B-3° Entreprises hôtelières et 5° Sociétés sportives, D-1°
Entreprises Minières, 3° Entreprises Exportatrices et 4° Exploitations agricoles) et II (B-4° Sociétés industrielles et Sociétés d’externalisation de services , C-1°(b
Entreprises artisanales et « c » EPEFP) et 2° Locations de cités, résidences et campus universitaires)] dans les mêmes conditions prévues à l’article 7 (II, IV, VI
et X) en vigueur à cette date, et dont le bénéfice net est égal ou supérieur à 100 MMAD, est majoré comme suit :
• 23,75%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 27,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 31,25%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 35%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

DISPOSITION ANCIENNE

Le taux de 20 % est appliqué à la tranche dont le montant du bénéfice net est supérieur à 1.000.000 de dirhams, pour :
• Les entreprises exportatrices prévues à l’article 6 (I-D-3°) et ce à partir de la réalisation de la première opération d’exportation, à partir du 1er janvier
2020.
• Les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique prévus à l’article 6 (I-B-3°) et ce à partir du 6ème exercice suivant celui de
réalisation de la première opération d’hébergement en devises ;
• Les entreprises minières prévues à l’article 6 (I-D-1°) et ce à compter de l’exercice au cours duquel la première opération d’exportation a été réalisée ;
• Les entreprises artisanales prévues à l’article 6 (II-C-1°-b) et ce pour les 5 premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation ;
• Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle prévus à l’article 6 (II-C-1°-c) et ce pour les 5 premiers exercices
consécutifs suivant la date du début de leur exploitation ;
• Les sociétés sportives prévues à l’article 6 (I-B-5°) et ce au-delà de la période de 5 exercices d’exonération ;
• Les promoteurs immobiliers prévus à l’article 6 (II-C-2°) qui donnent en location des cités, résidences et campus universitaires, et ce pour une période de
5 ans à compter de la date d’obtention du permis d’habiter ;
• Les exploitations agricoles ( dont le Chiffre d’Affaires est supérieur à 5 millions de dirhams) prévues à l’article 6 (I-D-4°) imposables à compter du premier
exercice d’imposition.
• Les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités,
prévues à l’article 6 (II-B-4°).

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Entreprises industrielles dont le Bénéfice net


est inférieur à 100 MMAD

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux de 26% appliqué aux sociétés exerçant une activité industrielle dont le bénéfice net est inférieur à 100 000 000 de dirhams est minoré comme suit :
• 24,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 23%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 21,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 20%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.
L’activité industrielle s’entend de toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer directement des biens meubles corporels moyennant des
installations techniques, matériel et outillage, dont le rôle est prépondérant.

DISPOSITION ANCIENNE

Bénéfice < 100 MDHS : taux plafonné à 26% ;


Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams,
le taux du barème de 31% est ramené à 26%.
Exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la date du début de l’exploitation ;

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Etablissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al-Maghrib, la Caisse de


dépôt et de gestion et les entreprises d'assurances et de réassurance

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux applicable aux établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al-Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d'assurances et
de réassurance, est majoré comme suit :
• 37,75%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 38,50%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 39,25%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 40%, au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux de 37 % les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises
d'assurances et de réassurance. Les entreprises d’assurances et de réassurance s’entendent au sens du présent code, des entreprises d’assurances et de
réassurance, des entreprises d’assurances et de réassurance Takaful ainsi que des fonds d’assurances Takaful et des fonds de réassurance Takaful.

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

La liquidation des acomptes de l’impôt sur les sociétés

DISPOSITION NOUVELLE

Les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque exercice ouvert durant cette période, seront calculés selon les taux d’impôt sur les sociétés applicables à
cet exercice.

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Réforme globale des taux d’Impôt sur les sociétés de manière
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 1 progressive sur une période de 4 ans en visant la convergence vers un
taux unifié

Objectifs

• Assurer la convergence vers des taux unifiés et améliorer la contribution de certaines entreprises selon une approche progressive.
• La mise en œuvre des objectifs fondamentaux visés au niveau de la loi-cadre n°69-19 portant réforme fiscale

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

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Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 2 statut de Casablanca Finance City et aux Zones d’Accélération
Industrielles

1. Rationalisation des avantages fiscaux accordés aux Zones d’accélération industrielle « ZAI »

DISPOSITION NOUVELLE

En outre des Sociétés qui exercent leurs activités dans les ZAI dans le cadre d’un chantier de travaux de construction ou de montage, exclues des
avantages fiscaux accordés aux sociétés installées dans lesdites zones , il est prévu d’étendre l’exclusion à certaines entreprises :
• les établissements de crédit et organismes assimilés ayant cette qualité conformément à la législation en vigueur ;
• les entreprises d’assurances et de réassurance et les intermédiaires d’assurances, ayant cette qualité conformément à la législation en vigueur.
L’exclusion en question aura pour conséquence :
- La suppression de l’exonération quinquennale (5 ans à partir de la date de début de l’exploitation);
- Et l’application des taux d’imposition de droit commun à partir de 2023 sans attendre l’expiration de la période d’exonération de 20 ans prévue par les
dispositions fiscales antérieures;
Rappel des mesures transitoires en matière d’IS à partir du 1er janvier 2023 :
• Situation n°1 : Les entreprises exclues du régime ZAI installées avant le 1er janvier 2021 seront soumises aux taux de droit commun visés aux
articles 19-I ou 247 XXXVII au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.
• Situation n°2 : Les entreprises installées dans les zones d’accélération industrielle avant le 1er janvier 2021 et imposables selon le régime fiscal en vigueur
avant cette date, à l’exclusion des entreprises visées aux articles 6 (II-B-8°- 2ème alinéa) du Code général des impôts, seront soumises, après
l’expiration de la période des vingt (20) exercices consécutifs suivant la période d’exonération totale de l’impôt, aux taux suivants :
✓ Les taux précités prévus à l’article 247-XXXVII-A pour la période allant du 1er janvier 2023 jusqu’au 31 décembre 2026 ;
✓ Le taux prévu à l’article 19-I (A ou B), 20 % ou 35%, dudit code, selon le cas, à compter du 1er janvier 2027 ;

Le taux spécifique de 15% appliqué sera majoré progressivement pour atteindre le taux normal de 20% en janvier 2026.
Rappel Les entreprises qui exercent leurs activités dans les ZAI bénéficient de l’exonération totale de l’IS durant les 5 premiers exercices à
l’exclusion des entreprises précitées. ( établissements de crédit, d’assurance et de construction et montage)

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Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 2 statut de Casablanca Finance City et aux Zones d’Accélération
Industrielles

2. Revue des avantages fiscaux accordés au sociétés de service ayant le statut de « Casablanca Finance City »

A. La rationalisation de l’exonération temporaire de l’impôt sur les sociétés.

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu par la loi de finances 2023 L’exonération totale de l’impôt sur les sociétés (IS) pendant une période de cinq (5) exercices, les sociétés de services
ayant le statut conformément à la législation et réglementation en vigueur, à l’exclusion des établissements de crédit, des sociétés d’assurances et de
« Casablanca Finance City » réassurances aux paragraphes 1 et 2 de l’article 4 du décret-loi n°2-20-665.
Toutefois, cette exonération cesse d’être appliquée à l’expiration des soixante (60) premiers mois qui suivent la date de constitution des sociétés
concernées.

Les sociétés de courtage en assurances et réassurance sont considérées comme étant des entreprises non financières et par conséquent
bénéficient des avantages prévus pour CFC.

DISPOSITION ANCIENNE

Les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance City ", conformément à la législation et la réglementation en vigueur, à l’exclusion des
entreprises financières visées aux paragraphes 1 et 2 de l’article 4 du décret-loi n° 2-20-665 du 12 safar 1442 (30 septembre 2020) portant réorganisation de
« Casablanca Finance City » bénéficient de l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) exercices consécutifs, à compter
du premier exercice d’octroi du statut précité et de l'imposition au taux spécifique prévu à l’article 19-II38 du CGI delà de cette période.
Référence légale : Article 6 - I – B – 4

26
Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 2 statut de Casablanca Finance City et aux Zones d’Accélération
Industrielles

B. Exonération fiscale au titre des provisions pour investissement .

DISPOSITION NOUVELLE

Les provisions pour investissement constituées par les sociétés de service ayant le statut de « Casablanca Finance City » sont fiscalement déductibles,
dans la limite de 25% du bénéfice fiscal après report déficitaire et avant impôt , en vue de la réalisation d’investissement en titres de participations sous
réserve du respect des conditions suivantes :
• la réalisation de cet investissement dans des titres de participation, au cours de l’exercice suivant celui de la constitution des provisions précitées ;
• la conservation des titres acquis pendant au moins quatre (4) ans, à compter de la date de leur acquisition.
La société concernée doit souscrire à l’administration fiscale un état selon un modèle établi par l’administration à joindre à la déclaration du résultat fiscal,
prévue à l’article 20-I du CGI.
La provision pour investissement doit être inscrite au passif du bilan, sous une rubrique spéciale faisant ressortir par exercice le montant de chaque dotation.
La provision ou la part de la provision qui n’a pas été utilisée, dans le délai visé ci-dessus, conformément à l’objet pour lequel elle a été constituée, est rapportée
par la société ou à défaut d’office par l’administration à l’exercice de la constitution de ladite provision sans recours aux procédures de rectification de la base
imposable.»
A titre transitoire, les limites des taux admis pour « la constitution des provisions pour investissement par les « sociétés ayant le statut « Casablanca Finance
City » prévues à l’article 10 (III-C-2°) du CGI, sont fixées progressivement au titre de chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er janvier 2023 au 31
décembre 2026, comme suit :
• 7,70% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 14,30% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 25% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

27
Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 2 statut de Casablanca Finance City et aux Zones d’Accélération
Industrielles

Objectifs

• Assurer l’équité fiscale ;


• Rationaliser les avantages fiscaux ;
• Encourager l’investissement.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

28
Révision du régime fiscal des organismes de placement collectif
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 3 immobilier (OPCI)

DISPOSITION NOUVELLE

La révision du régime fiscal des organismes de placement collectif immobilier repose sur :
• L’Application d’une manière permanente de l’incitation fiscale relative au sursis de paiement de l’IS ou l’IR au titre des plus-values nettes ou du profit
foncier réalisé suite aux opérations d’apport d’immeubles aux OPCI ;
• La suppression de l’abattement de 50% d’impôt réalisé lors de la cession ultérieure des titres reçus en contrepartie de l’apport précité ;
• La suppression de l’abattement de 60% appliqué aux dividendes distribués par les OPCI. En effet, aucun abattement ne s’applique auxdits produits
provenant des bénéfices distribués par les autres O.P.C.I;
• L’abattement de 60% est ramené à 40% lorsque les produits précités proviennent des bénéfices relatifs à la location des « biens immeubles bâtis
distribués par les O.P.C.I. qui ouvrent leur capital au public, par la cession d’au moins 40% des parts existantes.

DISPOSITION ANCIENNE

• Régime fiscal valable au 31/12/2022 : l’apport doit être effectué entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022
• En cas de respect des conditions prévues par le CGI, l’entreprise ayant effectué l’apport bénéficie d’une réduction de 50% en matière d’impôt sur les
sociétés ou d’impôt sur le revenu au titre de la plus-value réalisée suite à l’apport de biens immeubles à l’OPCI.
• Abattement de 60 % sur les produits provenant des bénéfices distribués par les OPCI : Imposition des bénéfices réalisés par les OPCI, entre les mains
des sociétés actionnaires en tant que dividendes, avec application d'un abattement de 60% ;

29
Révision du régime fiscal des organismes de placement collectif
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 3 immobilier (OPCI)

Avantages fiscaux Contenu Réf Conditions

• Exonération totale permanente de l’IS de leurs


Le bénéfice des exonérations prévues par les dispositions de
bénéfices correspondant aux produits provenant
de la location d’immeubles construits à usage l’article 6-I (A et C) au profit des OPCI est subordonné au respect
professionnel et d’habitation. des conditions suivantes :
• Exonération des Par location d’immeuble à usage professionnel, il y
bénéfices réalisés par les a lieu d'entendre la location portant sur tout 1. Evaluer les éléments apportés à ces organismes par un
Article 6-I-A du CGI
OPCI immeuble destiné notamment à l’exercice d’une commissaire aux apports choisi parmi les personnes habilitées à
activité de nature commerciale, industrielle,
exercer les fonctions de commissaire aux comptes ;
artisanale ou à l’exercice d’une activité de
prestations de services ou d’une profession 2. Conserver les éléments apportés auxdits organismes pendant une
libérale. durée d’au moins dix (10) ans à compter de la date dudit apport
• Exonération permanente de l’IS retenu à la source 3. Distribuer :
• Exonération des produits
sur les dividendes perçus par les OPCI ;
des actions, parts • au moins 85% du résultat de l’exercice afférent à la
• Exonération permanente de l’IS retenu à la source Article 6-I-C-1° du
sociales et revenus location des immeubles construits à usage professionnel
sur les sommes provenant des prélèvements sur CGI
assimilés perçus par les
les bénéfices pour le rachat d’actions ou de parts et d’habitation ;
OPCI
sociales des OPCI.
• 100% des dividendes et parts sociales perçus ;
• Exonération des produits • Exonération permanente de l’IS retenu à la source • 100% des produits de placements à revenu fixe perçus ;
Article 6-I-C-2° du
de placements à revenu sur les intérêts et autres produits similaires servis
CGI • au moins 60% de la plus-value réalisée au titre de la cession
fixe perçus par les OPCI aux OPCI.
des valeurs mobilières;
• Exonération des revenus • Exonération permanente de l’IS retenu à la source
Article 6-I-C-2°bis • L’apport doit être effectué entre le 1er janvier 2018 et le 31
des certificats de Sukuk sur les revenus des certificats de Sukuk servis aux
du CGI
perçus par les OPCI OPCI. décembre 2022.

• Abattement de 60% sur • Imposition des bénéfices réalisés par les OPCI,
Les sociétés actionnaires des OPCI doivent leur fournir ou à
les produits provenant entre les mains des sociétés actionnaires en tant Article 6-I-C-1° du
l’établissement bancaire délégué une attestation de propriété de titres
des bénéfices distribués que dividendes, avec application d’un CGI
comportant le numéro de leur identification à l’impôt sur les sociétés.
par les OPCI abattement de 60%

• Réduction de 50 % sur la • En cas de respect des conditions précitées,


plus value réalisée, en l'entreprise ayant effectué l'apport bénéficie d'une
en cas de non respect des conditions, la situation du contribuable est
matière d’IS / ou d’IR, en réduction de 50% en matière d'I.S ou d'I.R au Article 247
régularisée selon les règles de droit commun.
cas de cession des biens titre de la plus-value réalisée suite à l'apport de
apportés biens immeubles à l'OPCI.

30
Révision du régime fiscal des organismes de placement collectif
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 3 immobilier (OPCI)

Objectifs

• Assurer la continuité du soutien de l’Etat à ce nouveau type de véhicule de financement;


• Rationaliser les avantages fiscaux en faveur des OPCI.
• Contrecarrer les montages fiscaux agressifs.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

31
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 4 Réduction progressive du taux de la retenue à la source

DISPOSITION NOUVELLE

Le taux de l’impôt retenu à la source pour les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués et provenant des bénéfices réalisés au titre de
chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026, sera minoré graduellement comme suit :
• 13,75% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
• 12,50% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 11,25% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 10% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.
NB : Toutefois, les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués et provenant des bénéfices réalisés au titre des exercices
ouverts avant le 1er janvier 2023, demeurent soumis au taux de 15%.
Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués sont considérés avoir été prélevés sur les exercices les plus anciens.

DISPOSITION ANCIENNE

Les taux de l’impôt sur les sociétés retenu à la source est fixé à 15 % du montant des produits des actions, parts sociales et revenus assimilés, énumérés à
l’article 13 du Code général des impôts.

32
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 4 Réduction progressive du taux de la retenue à la source

Objectifs

• Réduction de la pression fiscale et encouragement de l’investissement.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

33
Limitation de l’exonération de l’impôt RAS au titre des dividendes
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 5 versés par les sociétés ayant le statut CFC et les sociétés installées
dans les ZAI

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu de limiter l’exonération en matière d’impôt retenu à la source aux dividendes et autres produits de participations de source étrangère distribués aux
non-résidents.

Entreprises concernées :

• Les sociétés installées dans les zones d’accélération industrielle, régies par la loi n° 19-94 promulguée par le dahir n° 1-95-1 du 24 Chaabane 1415 (26
janvier 1995) ;

• Les sociétés ayant le statut "Casablanca Finance City" conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, à l’exclusion des
établissements de crédits, les entreprises d’assurances et de réassurance et les intermédiaires d’assurances visées aux paragraphes 1 et 2 de
l’article 4 du décret- loi n° 2-20-665 du 12 safar 1442 (30 septembre 2020) portant réorganisation de "Casablanca Finance City" tel que ratifié par la
loi n° 70-20 promulguée par le dahir n° 1-20-102 du 16 Joumada I 1442 (31 décembre 2020) ;

DISPOSITION ANCIENNE

Sont exonérés de l’impôt retenu à la source :

• Les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des non-résidents, provenant d'activités
exercées par les sociétés installées dans les zones d’accélération industrielle, régies par la loi n° 19-94 promulguée par le dahir n° 1-95-1 du 24 chaabane
1415 (26 janvier 1995) ;
• Les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en compte par les sociétés ayant le statut "Casablanca
Finance City" conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, à l’exclusion des entreprises financières visées aux paragraphes 1 et 2 de
l’article 4 du décret-loi n° 2-20-665 précité.

34
Limitation de l’exonération de l’impôt RAS au titre des dividendes
Dispositions spécifiques à l’impôt sur les sociétés 5 versés par les sociétés ayant le statut CFC et les sociétés installées
dans les ZAI

Objectifs

• La baisse de la pression fiscale sur les contribuables ;


• L’incitation des entreprises en vue de consolider leur compétitivité au niveau national et international ;
• L’ouverture sur les bonnes pratiques internationales dans le domaine fiscal.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

35
II

RETENUE

À LA SOURCE SUR
LES
RÉMUNÉRATIONS
ALLOUÉES AUX
TIERS

36
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

DISPOSITION NOUVELLE

Concernant les personnes soumises à l'IS ou à l'IR selon le régime du résultat net réel ou simplifié, percevant des honoraires, commissions, courtages et
autres rémunérations de même nature , il est prévu une imposition à l'IS ou à l'IR, par voie de retenue à la source:

• Au taux de 5% du montant desdites rémunérations hors taxe sur la valeur ajoutée (visées à l’article 15 bis du CGI ), allouées aux personnes morales
soumises à l’impôt sur les sociétés et versées par l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements et entreprises publics et leurs filiales ;

• et au taux de 10% pour les rémunérations précitées, hors taxe sur la valeur ajoutée, allouées à des personnes soumises à l’impôt sur le revenu selon le
régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

Les rémunérations allouées à des tiers soumises à la retenue à la source prévue à l’article 4-IV du CGI sont les honoraires, commissions, courtages et
autres rémunérations de même nature, versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes morales ou des personnes physiques dont les
revenus sont déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

Référence légale : Articles 4-IV, 15 bis, 19-IV-A, 45 bis-I, 73-II (B-8°), 151-I, 157-I, 171, 174-V, 194, 222-A, 228-I et 241 bis-I du CGI.

37
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

DISPOSITION NOUVELLE

Collecteurs de la retenue à la source sur les rémunérations allouées à des tiers :


La retenue à la source sur les honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations de même nature prévus à l’article 15 du CGI doit être opérée,
pour le compte du Trésor, par :
• L’Etat, les collectivités territoriales et les établissements et entreprises publics et leurs filiales conformément aux textes législatifs et réglementaires
en vigueur, qui versent, mettent à la disposition ou inscrivent en compte des personnes morales lesdites rémunérations ;
• Les personnes morales de droit public ou privé et les personnes physiques dont les revenus sont déterminés selon le régime du résultat net réel ou
celui du résultat net simplifié, qui versent, mettent à la disposition ou inscrivent en compte des personnes physiques lesdites rémunérations.
La retenue à la source précitée est imputable sur le montant de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, avec droit à restitution.
La retenue à la source versée doit faire l’objet de la déclaration annuelle prévue à l’article 151 avec détail des montants alloués aux tiers en question
(Déclaration des rémunérations allouées à des tiers).
Fait générateur de versement de la retenue à la source :
Le montant de la retenue à la source doit être versé, à l’administration fiscale, par les contribuables redevables, avant l’expiration du mois suivant celui au cours
duquel la retenue à la source a été opérée. (Articles 157 et 174 du CGI).
A préciser que la retenue est opérée lors du :
• Versement;
• Mise à la disposition ;
• Ou l’inscription en compte des personnes morales ou des personnes physiques dont les revenus sont déterminés selon le régime du résultat net
réel ou celui du résultat net simplifié.

38
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

DISPOSITION NOUVELLE

Le fait générateur de la retenue à la source constitué par le versement, la mise à disposition ou l'inscription en compte desdits produits est clarifié comme suit au
niveau de la note circulaire 717 de la DGI :
• Notion de versement :
Il s'agit de la remise directe de fonds entre les mains du bénéficiaire par versement en numéraire.
• Notion de mise à la disposition :
La mise à disposition consiste pour la partie versante à tenir à la disposition du bénéficiaire, sans possibilité de rétraction, le montant des produits à
distribuer. Elle équivaut donc à un versement effectif ou à un paiement.
• Notion d'inscription en compte
La notion "d'inscription en compte" des produits soumis à l'impôt retenu à la source prévue à l'article 4 du C.G.I. a été clarifiée par la loi de finances n°
43-10 pour l'année budgétaire 2011, promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010). Ainsi, « l'inscription en compte
» s'entend de l'inscription en comptes courants d'associés, comptes courants bancaires des bénéficiaires ou comptes courants convenus par écrit entre les
parties. Par conséquent, l'opération d'inscription des produits concernés aux comptes précités vaut versement effectif ou paiement.

39
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

RAPPEL

La note circulaire N°717 relative au Code Général des Impôts définit les rémunérations allouées aux tiers comme suit:
Honoraires:
Ce sont les sommes allouées, en rémunération de services rendus, à des personnes exerçant des professions libérales notamment :
• Les comptables, les experts comptables, les conseillers fiscaux ;
• Les avocats et conseillers juridiques ;
• Les médecins, les chirurgiens, dentistes, vétérinaires, etc.
• Les laboratoires d'analyses médicales et autres ;
• Les bureaux d'études ;
• Les architectes, les géomètres, topographes, dessinateurs etc.
• Les professeurs libres ;
• Les notaires.
Commissions, courtages et autres rémunérations :
Ce sont des sommes proportionnelles aux affaires traitées, allouées aux représentants de commerce, gérants d'immeubles, et agents d'affaires, de contentieux
ou de publicité.
Autres rémunérations similaires:
Les autres rémunérations, quelle que soit leur dénomination, doivent s'entendre d'une manière générale des versements qui sont de même nature que les
honoraires, les commissions et les courtages. Parmi les rémunérations qui doivent être déclarées figurent notamment les règlements d'échantillonnage et
d'analyse, les versements opérés lors des visites de contrôle technique effectuées par certains organismes (laboratoire public d'études et d'essai etc.).
Par contre, les sommes allouées à titre de prix de transport, de façon d'entretien, de réparation et d'opérations de banque, n'entrent pas dans le
champ d'application de l'article 151 du C.G.I.

40
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

Objectifs

• Améliorer le rendement fiscal des professions libérales et autres prestataires de services.

Date d’effet

• Disposition applicable aux revenus acquis à partir du 1er janvier 2023, quelle que soit la date de la facturation.

41
Application d’une retenue à la source sur les
rémunérations allouées aux tiers

Clients

Etat, Collectivités territoriales,


Entreprises privées : Personnes Morales soumises
Entreprises et Etablissements publics
à l’IS ou Personnes Physiques (RNR/RNS)
et leurs filiales

Personnes soumises à l’IS Retenue à la source de 5 % Retenue à la source non applicable

Honoraires = 10 000 DHS HT


Fournisseurs
TVA 20% = 2 000 RAS : 10 000 DHS HT *5% = 500 DHS -
(commissions,
TTC = 12 000 DHS TTC
honoraires, courtages,
rémunérations Personnes soumises à l’IR (RNR/RNS) Retenue à la source de 10 % Retenue à la source de 10 %
similaires)
Honoraires = 10 000 DHS HT RAS : 10 000 DHS HT *10% = 1 000
RAS : 10 000 DHS HT *10% = 1 000 DHS
TVA 20% = 2 000 DHS
TTC = 12 000 DHS TTC

NB : la retenue à la source est imputable sur le montant de l’IR ou de l’IS avec droit de restitution.
• RAS/IR : Imputable sur la CM et l’IR, l’excèdent est restituable.
• RAS/IS : Imputable sur les acomptes et l’IS, l’excèdent est restituable.

42
III

DISPOSITIONS
SPECIFIQUES
A LA TVA

43
III. DISPOSITIONS SPECIFIQUES
A LA TVA

1 Alignement du taux de la TVA applicable aux professions libérales

2 Extension de l’exonération sans droit à déduction de certaines catégories professionnelles

3 L’institution des formalités règlementaires pour le bénéfice de l’exonération du matériel agricole

4 Exonération de la TVA des aliments de bétail

44
Dispositions spécifiques à la TVA 1 Alignement du taux de la TVA applicable aux professions libérales

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu de réviser le régime fiscal de la TVA applicable à une catégorie des professions libérales, à savoir, les avocats, interprètes, notaires, adel,
huissiers de justice et vétérinaires.
A cet effet, les opérations effectuées par les professions libérales susvisées seront soumises au taux normal de 20%.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux de 10% les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par les personnes physiques ou morales, quel que soit le chiffre
d’affaires réalisé.
Les professions concernées sont : les avocats, interprètes, notaires, adels, huissiers de justices ;
Référence légale: Article 99-2 / Article 89-I-12-a)

45
Dispositions spécifiques à la TVA 1 Alignement du taux de la TVA applicable aux professions libérales

Objectifs

• Assurer la consécration du principe de la neutralité de TVA et l’équité fiscale.

Date d’effet

• La disposition est applicable à compter de janvier 2023.

46
Dispositions spécifiques à la TVA Extension de l’exonération sans droit à déduction de certaines
2 catégories professionnelles

DISPOSITION NOUVELLE

Sont exonérées sans droit à déduction, les ventes et prestations de services effectuées par les fabricants et les prestataires, personnes physiques, dans la
limite du chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à cinq cent mille (500.000) dirhams y compris les catégories suivantes:
• Avocat, interprète, notaire, adel, huissier de justice
• Architecte, métreur-vérificateur, géomètre, topographe, arpenteur, ingénieur, conseil, expert en toute matière et comptable agréé;
• Vétérinaire
A titre transitoire et par dérogation aux dispositions de l’article 95 du CGI, les sommes perçues à compter du 1er janvier de l’année d’assujettissement ou
d’exonération, par les contribuables assujettis aux taux de 7 %, 10%,14 % et 20 % ou bénéficiant de l’exonération à compter de ladite date, en paiement de
ventes, de travaux ou de services entièrement exécutés et facturés avant cette date, sont soumises au régime fiscal applicable à la date d’exécution de ces
opérations.
Les contribuables concernés par les dispositions qui précèdent et pour lesquels le fait générateur est constitué par l’encaissement doivent adresser avant le 1er
mars de l’année en cours au service local des impôts dont ils relèvent, une liste nominative des clients débiteurs au 31 décembre de l’année précédente, en
indiquant pour chacun d’eux, le montant des sommes dues au titre des affaires soumises au taux de la taxe sur la valeur ajoutée en vigueur au 31 décembre
de ladite année.
La taxe due par les contribuables au titre des affaires visées ci-dessus sera acquittée au fur et à mesure de l’encaissement des sommes dues.

DISPOSITION ANCIENNE

Les ventes et prestations de services, effectuées par les fabricants et les prestataires, personnes physiques, dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal
à cinq cent mille (500.000) dirhams, à l’exception des personnes visées à l’article 89-I-12° du CGI à savoir:
• Avocat, interprète, notaire, adel, huissier de justice ;
• Architecte, métreur-vérificateur, géomètre, topographe, arpenteur, ingénieur, conseil, expert en toute matière et comptable agréé;
• Vétérinaire.

47
Dispositions spécifiques à la TVA Extension de l’exonération sans droit à déduction de certaines
2 catégories professionnelles

Objectifs

• Amélioration du pouvoir d’achat de certaines catégories de revenus professionnels.

Date d’effet

• Cette disposition prend effet à compter de janvier 2023.

48
L’institution de formalités règlementaires pour le bénéfice de
Dispositions spécifiques à la TVA 3 l’exonération du matériel agricole

DISPOSITION NOUVELLE

Les produits et matériels destinés à un usage exclusivement agricole dont la liste est définie par le CGI et qui bénéficient de l’exonération de la TVA à
l’intérieur et à l’importation sans formalités réglementaires préalables, seront soumis à une procédure dans le but de s’assurer de leur destination.
A cet effet, l’octroi de l’exonération sera conditionné par l’accomplissement de certaines formalités qui seront prévues par voie réglementaire au niveau du
décret d’application de la TVA.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée la liste des produits et matériels agricoles listées au niveau de l’article 92-I-5 du Code Général des Impôts.

49
L’institution de formalités règlementaires pour le bénéfice de
Dispositions spécifiques à la TVA 3 l’exonération du matériel agricole

RAPPEL

Procédure d’exonération du matériel et matériaux d’irrigation destinés à usage exclusivement agricole:


La LF 2020 a établit dans les dispositions des articles 92-I-5° et 123-15° une liste détaillée des matériels et matériaux destinés à l’irrigation éligible à
l’exonération et en prévoyant une procédure permettant le contrôle de la destination de ces produits.
Ainsi, le bénéfice de ladite exonération est subordonné à l’accomplissement des formalités ci-après prévues par le nouveau article 16 ter du décret pris pour
l’application de la TVA tel que modifié et complété:
• L’importateur doit préalablement à toute opération d’importation faire viser conformément à la réglementation en vigueur, par le ministre chargé de l’industrie
et le ministre chargé de l’agriculture, la liste quantitative des matériels et matériaux destinés à l’irrigation qui peuvent bénéficier de l’exonération de la TVA à
l’importation;
• L’importateur doit fournir à l’Administration des Douanes et Impôts Indirects, conformément à la réglementation en vigueur, une attestation établie par les
services régionaux compétents de l’autorité gouvernementale chargée de l’agriculture, constatant l’installation de tout ou partie des matériels et matériaux
figurant dans ladite liste et ce, dans un délai de 6 mois à compter de la date de leur livraison à l’utilisateur.

50
L’institution de formalités règlementaires pour le bénéfice de
Dispositions spécifiques à la TVA 3 l’exonération du matériel agricole

Objectifs

• Encadrer les avantages fiscaux accordés au secteur agricole lors de l’acquisition du matériel agricole

Date d’effet

• Cette disposition prend effet à compter de janvier 2023.

51
Dispositions spécifiques à la TVA 4 Exonération de la TVA des aliments de bétail

DISPOSITION NOUVELLE

Les aliments de bétail et de volaille à l’import bénéficieront d’une exonération de la taxe dur la valeur ajouté (TVA) pendant une durée d’une année à compter
du 1ER Janvier 2023.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux de 10%, les aliments de bétail à l’import.


Références légales : Article 121-2°

52
Dispositions spécifiques à la TVA 4 Exonération de la TVA des aliments de bétail

Objectifs

• Atténuer les effets négatifs de la sècheresse.

Date d’effet

• Cette disposition prend effet à compter de janvier 2023.

53
IV

DISPOSITIONS
SPECIFIQUES A
L’IMPOT SUR LE
REVENU

54
IV. DISPOSITIONS SPECIFIQUES
SPECIFIQUES A L’IMPOT SUR LE REVENU

1 Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la réforme des taux d’IS

2 Révision du Régime d’imposition des avocats.

3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Révision de l’exonération des opérations de cession d’un bien immeuble occupé à titre d’habitation principale
4
5 Instauration d’un nouveau mode d’imposition et de contrôle de l’IR/ profit foncier

6 Extension des revenus fonciers aux produits distribués par les OPCI

7 Révision de la base d’imposition des profits fonciers en cas de taxation d’office

8 La baisse de la taxe sur cession de terrains non bâtis passant dans le périmètre urbain

55
IV. DISPOSITIONS SPECIFIQUES
SPECIFIQUES A L’IMPOT SUR LE REVENU

9 Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu annuel global des personnes physiques

10 Allègement de la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et assimilés et les retraités

Prorogation des mesures fiscales et sociales visant l’encouragement de l’emploi


11
Rationalisation des avantages fiscaux prévus en matière d’IR sur salaire au profit des salariés des banques et
12 entreprises d’assurance ayant le statut CFC

13 Révision du mode d’imposition des indemnités de licenciement et de départ volontaire.

14 Révision du régime d’imposition des pourboires.

15 Intégration des revenus de l’apiculture (élevage des abeilles) dans les revenus agricoles.

Révision du taux d’imposition des rémunérations et indemnités versées par les établissements d'enseignement
16 ou de formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent

56
Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la réforme
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 1 des taux d’IS

DISPOSITION NOUVELLE

Révision du taux spécifique de 20 % applicable aux revenus de certaines entreprises et son remplacement par le taux du barème progressif ;
Il est prévu également de mettre en place une mesure transitoire permettant le maintien du taux spécifique de 20% pendant un période de deux ans afin de
permettre auxdites entreprises de se transformer en société et bénéficier, par conséquent, du taux du droit commun de 20% prévu en matière d’IS (si le
bénéfice net est inférieur à 100 MMAD).
Cette situation transitoire prend fin au 31/12/2024.
Entreprises relevant des secteurs suivants :

Hôtelier Minier Export Artisanat Immobilier Agricole


(exportateur)

DISPOSITION ANCIENNE

Le taux de l'impôt sur le revenu applicable aux catégories précitées correspond à 20%.
Référence légale: Article 73 ( II-F-7)

57
Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la réforme
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 1 des taux d’IS

• Entreprises hôtelières
• Exonération totale de l’IR pendant une période de 5 ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la
• Sociétés de gestion des résidences
première opération d’hébergement a été réalisée en devises. Ensuite, application du taux réduit de 20%. (Article 31 – I – B – 2)
immobilières de promotion touristiques;
et (Article 73 – II – F – 7)
• Etablissements d’animation touristique

• Sont imposables à l’IR au taux de 20% à compter de l’exercice au cours duquel est réalisé la première opération
• Les entreprises minières exportatrices d’exportation, ainsi que pour les entreprises minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent après leur
valorisation. (Article 6 – I – D – 1) et (Article 73 – II – F – 7)

• Les entreprises exportatrices de


• Sont imposables à l’impôt sur le revenu au taux de 20%. (Article 73 – II – F – 7)
produits ou de services

• Les entreprises artisanales dont la


• Imposition au taux réduit de 20% en matière de l’impôt sur le revenu pendant les 5 premiers exercices consécutifs suivant la
production est le résultat d’un travail
date du début de leur exploitation quel que soit le lieu de leur implantation. (Article 31 – I – B – 2) et (Article 73 – II – F – 7)
essentiellement manuel

• CA < 5MDHS :
✓ Exonération totale permanente de l’impôt sur le revenu avec dispense du dépôt de la déclaration. (Article 47 – I) et (Article

• Les agriculteurs / élévateurs 73 – II – F – 7)

• CA >ou= 5MDHS
✓ Imposition permanente au taux réduit de 20% matière d’IR. (Article 47 – I) et (Article 73 – II – F – 7)

• Imposition au taux réduit de 20% en matière des revenus provenant de la location desdites constructions pendant les 5
• Location des cités, résidences ou
premières années, sous respect de certaines conditions. (Article 73 II – F - 7)
campus universitaires
• Revenus provenant de la location de cités, résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination.

• Etablissements d’enseignement privé • Imposition au taux de 20% en matière d’IR pendant les 5 premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur
ou de formation professionnelle exploitation. (Article 31 – II - C) et (Article 73 – II – F – 7)

• Zones d’accélération industrielle (ex- • Exonération totale de l’IR durant les 5 premières années d'exploitation et l’application du taux de 20%, au-delà de la période
zones franches) quinquennale. (Article 31 – B – 3)

58
Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la réforme
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 1 des taux d’IS

Objectifs

• Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la réforme des taux de l’IS.
• Encourager les professionnels à se transformer en sociétés soumises à l’IS;

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

59
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 2 Révision du régime d'imposition des avocats

DISPOSITION NOUVELLE

Conformément aux dispositions de l’article 173 du CGI, les avocats sont tenus de verser spontanément, sur option pour chaque dossier, des acomptes
provisionnels au titre de l’impôt sur le revenu de l’exercice en cours, selon l’un des deux régimes suivants :
1. Versement spontané des acomptes auprès du secrétaire-greffier à la caisse du tribunal, pour le compte du receveur de l’Administration Fiscale.
Le montant de chaque acompte provisionnel est fixé à cent (100) dirhams, à verser par chaque avocat, une seule fois pour chaque affaire dont il a perçu
tout ou partie des honoraires, lors du dépôt ou de l’enregistrement d’une requête ou d’un recours ou lors de l’enregistrement d’un mandatement ou d’une
assistance devant les tribunaux du Royaume. Le versement de ce montant couvre l’ensemble des étapes du procès.
2. Le versement spontané, auprès du receveur de l’administration fiscale, d’un acompte provisionnel, par procédé électronique avant l'expiration du
mois suivant l’exercice concerné.
Le montant de l’acompte provisionnel est déterminé compte tenu du nombre des affaires enregistrées au nom de l’avocat durant l’exercice précité, pour
lesquelles il a perçu tout ou partie des honoraires, multiplié par cent (100) dirhams et ce, sur la base des listes des dossiers communiquées par l’avocat à
l’administration fiscale selon un modèle établi par l’administration comportant les indications relatives notamment, à son identité fiscale et à son identification
et le nombre des affaires enregistrées en son nom.
L’autorité gouvernementale chargée de la justice communique à l’administration fiscale les listes des dossiers enregistrés au nom de l’avocat selon un
modèle établi par l’administration comportant les indications relatives notamment, à son identité fiscale et à son identification et le nombre des affaires
enregistrées en son nom.

60
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 2 Révision du régime d'imposition des avocats

DISPOSITION NOUVELLE

Sont exclus de l’obligation de versement de l’acompte provisionnel :

• Les requêtes relatives aux ordonnances sur requêtes et des constats conformément aux dispositions de l’article 148 du code de procédure civile
(ordonnances des juges des référés)

• Les affaires dispensées de la taxe judiciaire ou bénéficiant de l’assistance judiciaire. Dans ce cas, le versement n'est effectué pour ces affaires que lors de
l'exécution du jugement y afférent.

Les avocats sont exonérés du versement des acomptes provisionnels susvisés durant les soixante (60) premiers mois à compter du mois d’obtention du
numéro d’identification fiscale.

Le montant des acomptes provisionnels versé par l’avocat au cours de l’année est imputable sur le montant de la cotisation minimale de l’impôt sur le
revenu visée à l’article 144-I du CGI, due au titre de ladite année.

Toutefois, lorsque le montant de la cotisation minimale ne permet pas l’imputation de la totalité des acomptes provisionnels versés au titre de l’impôt sur le
revenu, le surplus demeure imputable sur la fraction du montant de l’impôt sur le revenu correspondant au revenu professionnel. Le montant du
reliquat éventuel reste acquis au Trésor.

61
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 2 Révision du régime d'imposition des avocats

Objectifs

• Améliorer la contribution fiscale des avocats.

Date d’effet

• Disposition applicable à compter du 1er janvier 2023.

62
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

DISPOSITION NOUVELLE

La LF 2023 prévoit d’encadrer les deux régimes fiscaux d’auto-entrepreneur et de CPU, en excluant de ces régimes, le surplus du chiffre d’affaires annuel
dépassant 80 000 DH réalisé par les prestataires de services avec le même client.

Ce surplus du chiffre d’affaires sera soumis à la retenue à la source par le client précité au taux libératoire de 30%. En effet, lorsque le chiffre d’affaires annuel
au titre des prestations de service réalisées, pour le compte d’un même client, dépasse Quatre vingt mille (80 000) dirhams, le surplus est soumis à l’impôt
sur le revenu, par voie de retenue à la source opérée par ledit client au taux prévu à l’article 73-II-G-9° soit 30 % (taux libératoire).

La retenue à la source sur le surplus prévu à l’article 45 bis-II du CGI, précisé ci-dessus, doit être opérée, pour le compte du Trésor, par les personnes morales
de droit public ou privé et les personnes physiques dont les revenus sont déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

Le surplus soumis à la retenue à la source en vertu des dispositions des articles 40-I et 42 bis s’entend du montant du chiffre d’affaires annuel réalisé par les
personnes physiques dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime de la contribution professionnelle unique ou celui de l’auto-entrepreneur
qui dépasse quatre-vingt mille (80 000) dirhams pour le compte d’un même client au titre de prestation de services.

Nouvelle obligation de déclaration des rémunérations allouées aux contribuables soumis à la CPU et au régime d’auto-entrepreneur :

Les entreprises qui versent des rémunérations aux personnes physiques dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime de la contribution
professionnelle unique ou celui de l’auto-entrepreneur, en contrepartie des prestations de service rendues, doivent joindre à la déclaration prévue à l’article 151
du CGI (Déclaration des rémunérations allouées à des tiers), un état détaillé desdites rémunérations selon un modèle établi par l’administration.

Référence légale : Articles 40-I, 42 bis, 45 bis-II, 73-II-G-8°, 82 quater-I, 151-IV, 157-II, 174-V, 194, 222-A et 228-I du CGI.

63
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

DISPOSITION NOUVELLE

Rappel / Régime CPU DISPOSITION LF 2022

Dans le but d’améliorer le régime d’imposition de la CPU et clarifier les modalités de sa liquidation, la LF 2022 a révisé les coefficients de marge
appliqués au chiffre d’affaires, en procédant au regroupement des activités de même nature, et en clarifiant le mode d’imposition du revenu professionnel
dans le cas de l’exercice de plusieurs activités par un seul contribuable.
Coefficient par catégorie de profession

Ainsi, à compter de l’année 2022, les personnes physiques, dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime de la contribution
professionnelle unique, sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le taux visé à l’article 73-II-B-6°. Soit 10%, sur la base du chiffre d’affaires réalisé
auquel s’applique un coefficient fixé pour chaque catégorie de profession conformément au tableau ci-dessous : CPU = (CA * Coefficient) * 10 % + droit
complémentaire

Catégories de professions Coefficient 2022

Alimentation générale 6,00%

Autres produits alimentaires 8,00%

Matières premières
Commerce 8,00%
Matériaux de construction
Produits chimiques et engrais 10,00%

Autres produits non alimentaires 12,00%

64
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

DISPOSITION NOUVELLE

Rappel / Régime CPU DISPOSITION LF 2022

Catégories de professions Coefficient 2022


Restauration légère ou rapide 10,00%
Exploitant de restaurant et débitant de boissons 20,00%
Transport de personnes et de marchandises 10,00%
Activités d’entretien 15,00%
Location de biens meubles 20,00%
Autres activités de location et de gestion 25,00%
Coefficient par catégorie de profession

Coiffure et esthétique 20,00%


Prestation de
Mécanicien réparateur
service
Réparateur d’appareils électroniques
30,00%
Activités artistiques et de divertissement
Exploitant de moulin
Autres artisans de services 12,00%
Courtiers 45,00%
Autres prestations 20,00%
Restauration légère ou rapide 10,00%
Produits alimentaires
Fabrication 10%
Produits non alimentaires
Chevillard 4,00% ( nouvel ajout)
Marchand de tabac 3,00%
Commerces Marchand de gaz comprimé, liquéfié et dissous 4,50%
et activités
spécifiques Marchand de farine, fécules, semoules ou son 5,00%
Armateur, adjudicataire ou fermier (pêche) 7,00%
Boulanger 8,00%

En outre, la LF 2022 précise que lorsque le contribuable exerce plusieurs professions, ou activités relevant de coefficients différents, le revenu
professionnel global est égal au total des revenus déterminés séparément pour chaque profession ou activité.

65
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

DISPOSITION NOUVELLE

Rappel / Régime CPU DISPOSITION LF 2022


Droit complémentaire destinés à la couverture médicale

Tranches des droits annuels Montant trimestriel des droits complémentaires Montant annuel des droits complémentaires
(en dirhams) (en dirhams) (en dirhams)

Moins de 500 300 1200


des contribuables concernés

De 500 à 1.000 390 1560

De 1.001 à 2 500 570 2280

De 2.501 à 5.000 720 2880

De 5.001 à 10.000 1050 4200

De 10.001 à 25.000 1500 6000

De 25.001 à 50.000 2250 9000

Supérieur ou égal à 50.001 3600 14400

NB : le droit complémentaire est également applicable aux revenus imposés suivant le régime d’autoentrepreneur.

66
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Décret n°2-08-124 du 3 Joumada II 1430 (28 Mai 2009) désignant les professions ou activités exclues du régime de la contribution professionnelle
unique.
Liste des activités exclues au régime de CPU
Sont exclues du bénéfice du régime de CPU, les activités suivantes :
Administrateurs de biens Imprimeurs
Agents d'affaires Ingénieurs conseils
Agents de voyages Interprètes, traducteurs ;
Architectes Kinésithérapeutes
Assureurs Libraires
Avocats Lotisseurs et promoteurs immobiliers
Changeurs de monnaies Loueurs d'avions ou d'hélicoptères
Chirurgiens Mandataires négociants
Chirurgiens-dentistes Marchands de biens immobiliers
Commissionnaires en marchandises Marchands en détail d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie
Comptables Marchands en gros d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie
Conseillers juridique et fiscal Marchands exportateurs
Courtiers ou intermédiaires d’assurances Marchands importateurs
Editeurs Médecins

67
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Liste des activités exclues au régime de CPU

Sont exclues du bénéfice du régime de CPU, les activités suivantes :

Entrepreneurs de travaux divers Notaires

Entrepreneurs de travaux informatiques Pharmaciens

Entrepreneurs de travaux topographiques Prestataires de services informatiques

Experts en toutes branches Prestataires de services liés à l’organisation des fêtes et réceptions

Experts-comptables Producteurs de films cinématographiques

Exploitants d'auto-école Radiologues

Exploitants de salles de cinéma Représentants de commerce indépendant

Exploitants de clinique Tenants un bureau d’études

Exploitants de laboratoire d'analyses médicales Topographes

Exploitants d'école d'enseignement prive Transitaires en douane

Géomètres Vétérinaires

Hôteliers

68
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

RAPPEL

• Le contribuable dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime de la contribution professionnelle unique prévu à l’article 40
du CGI, est tenu de déclarer le chiffre d’affaires réalisé correspondant à chaque activité ou profession exercée en même temps que le
Modalités de
versement spontané de l’impôt prévu à l’article 173-I alinéa 5, par procédé électronique ou sur support papier, sur ou d’après un
déclaration
imprimé-modèle établi par l’administration fiscale, et ce avant le 1er avril de l’année suivant celle au cours de laquelle le chiffre
d’affaires a été réalisé.

• Par dérogation aux dispositions des paragraphes I et III de l’article 169, les contribuables dont le revenu professionnel est déterminé
selon le régime de la contribution professionnelle unique visé à l’article 40, peuvent effectuer auprès de l’administration fiscale par

Modalités de procédé électronique, les versements spontanés prévus par le CGI en matière d’impôt sur le revenu conformément aux dispositions de

paiement l’article 173 du CGI.

• Le contribuable peut opter soit pour le paiement trimestriel avant la fin de chaque trimestre ou le paiement annuel avant le 1er avril
N+1.

• Conformément aux dispositions de l’article 146 Bis, les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime
Justifications
de la contribution professionnelle unique prévu à l’article 40, sont tous soumis à l’obligation de réalisation et de justification de leurs
des achats
achats prévue à l’article 146.

Références légales : Articles 26, 40, 41, 43, 44, 73-II, 82 quater, 146, 155-IV, 169 et 173-I du CGI

69
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Rappel / Régime Auto-entrepreneur

Régime de l’auto-entrepreneur :
Le montant du chiffre d’affaires annuel encaissé ne doit pas dépasser les limites suivantes :
• 500.000 DH, pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ;
• 200.000 DH pour les prestataires de services.

« Les personnes physiques exerçant leurs activités à titre individuel dans le cadre de l'auto entrepreneur prévu à l'article 42 bis sont soumises à l'impôt sur le
revenu, selon l'un des taux suivants :
✓ 0,5% du chiffre d'affaires encaissé et dont le montant ne dépasse pas 500 000 DH pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ;
✓ 1% du chiffre d'affaires encaissé et dont le montant ne dépasse pas 200 000 DH pour les prestataires de services.»
L'auto-entrepreneur n'est pas obligé de tenir une comptabilité, ni de s'immatriculer au registre du commerce. Il est juste inscrit au registre national de l'auto-
entrepreneur tenu par Barid Al Maghrib conformément à l'article 6 de la loi n° 114-13. Le déroulement de l'inscription détaillé par les dispositions du décret n°
2-15-258 du 10 avril 2015 portant application des articles 5, 6 et 8 de la loi n° 114-13 relative au statut de l'auto-entrepreneur.
Activités éligibles au régime de l’auto-entrepreneur :
En application des dispositions du deuxième alinéa de l'article 1er de la loi susvisée n° 114-13 relative au statut de l'auto-entrepreneur, deux listes des
activités pouvant être exercées dans le cadre du statut de l'auto-entrepreneur, ont été publiées en annexe du décret n° 2-15-303 du 18 rabii I 1437 (30
décembre 2015).
Activités exclues :
La liste des activités exclues du bénéfice de l'application du régime de l'auto-entrepreneur prévu à l'article 42 bis du Code général des impôts, a été fixée
par le décret n° 2-15-263 du 10 avril 2015 relatif à l'exclusion des contribuables exerçant certaines professions, activités et prestations de service du bénéfice
du régime fiscal applicable à l'auto-entrepreneur, tel qu'il a été amendé par le décret n° 2-15-942 du 30 décembre 2015.

70
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Rappel / Régime Auto-entrepreneur

Droits complémentaires destinés à la couverture médicale des auto-entrepreneurs sont déterminés en fonction du barème suivant ( suivant LF
2021):

Droit complémentaires
Tranches du droit principal
Trimestrielle (DH) Annuelle (DH)

Moins de 500 300,00 1 200,00


Auto-entrepreneurs

De 500 à 1.000 390,00 1 560,00

De 1.001 à 2.500 570,00 2 280,00

De 2.501 à 5.000 720,00 2 880,00

De 5.001 à 10.000 1 050,00 4 200,00

De 10.001 à 25.000 1 500,00 6 000,00

De 25.001 à 50.000 2 250,00 9 000,00

> 50.000 3 600,00 14 400,00

71
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 3 Amélioration des régimes de l’auto-entrepreneur et de la CPU

Objectifs

• Encadrement des avantages fiscaux accordés aux contribuables du régime de l’auto-entrepreneur et de la CPU.

Date d’effet

• Applicable à partir de janvier 2023

72
Révision de l’exonération des opérations de cession d’un bien
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 4 immeuble occupé à titre d’habitation principale

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu l’exonération de l’IR / Profits Fonciers relatif à la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale depuis
au moins cinq (5) ans au jour de ladite cession, par son propriétaire ou par les membres des sociétés à objet immobilier réputées fiscalement transparentes au
sens de l'article 3-3° du CGI.

Est considérée comme habitation principale, tant qu’elle n’a pas été louée ou affectée à un usage professionnel :

• L’unique logement dont dispose la personne concernée ;

• Le logement choisi par la personne concernée à titre d’habitation principale sur la base de sa demande, si elle dispose de plusieurs habitations ;

• Le logement que les marocains résidents à l’étranger conservent au titre de leur habitation au Maroc ou celui occupé à titre gratuit par leur conjoint, leurs
ascendants ou descendants en ligne directe au premier degré.

73
Révision de l’exonération des opérations de cession d’un bien
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 4 immeuble occupé à titre d’habitation principale

DISPOSITION ANCIENNE

Cas n°1 cession après au moins 6 ans:

Le profit réalisé sur la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale depuis au moins six (6) ans au jour de ladite cession,
par son propriétaire ou par les membres des sociétés à objet immobilier réputées fiscalement transparentes au sens de l'article 3-3° du CGI.

Toutefois, une période maximum d’une année à compter de la date de la vacance du logement est accordée au contribuable pour la réalisation de l’opération
de cession.

Cette exonération est également accordée au contribuable ayant cédé un immeuble ou partie d’immeuble acquis par voie de « Ijara Mountahia Bitamlik » et
occupé à titre d’habitation principale. La période d’occupation dudit bien par le contribuable, en tant que locataire, est prise en compte pour le calcul de la
période précitée pour le bénéfice de l’exonération susvisée.

Cas n°2 cession avant l’expiration du délai de 6 ans:

La LF 2019 avait introduit des dispositions permettant l’exonération de l’IR / Profits Fonciers des opérations de cession d'un immeuble ou partie d'immeuble
occupé à titre d'habitation principale par son propriétaire ou par les membres des sociétés à objet immobilier réputées transparentes au sens de l'article 3-3° du
CGI, avant l'expiration du délai de six (6) ans, dans les conditions suivantes :

• L’engagement de réinvestir le prix de cession dans l’acquisition d'un immeuble destiné à l’habitation principale dans un délai ne dépassant pas six (6)
mois à compter de la date de cession du premier immeuble destiné à l’habitation principale ;

• Le contribuable ne peut bénéficier qu’une seule fois de cette exonération ;

• Le prix de cession de l’immeuble précité ne doit pas excéder quatre millions (4.000.000) de dirhams ;

• Le montant de l’impôt sur le revenu afférent au profit résultant de la cession de l’immeuble précité qui aurait dû être payé, doit être conservé auprès du
notaire jusqu’à la date de l’acquisition d’un autre immeuble destiné à l’habitation principale

Référence légale: Article 63-II-B

74
Révision de l’exonération des opérations de cession d’un bien
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 4 immeuble occupé à titre d’habitation principale

Objectifs

• L’amélioration des recettes budgétaires de l’Etat.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à compter du premier janvier 2023.

75
Instauration d’un nouveau mode d’imposition et de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 5 contrôle de l’IR/ profit foncier

DISPOSITION NOUVELLE

Les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers peuvent demander à l’administration fiscale un avis préalable concernant les
éléments de détermination du profit foncier net imposable et le montant de l’impôt correspondant ou, le cas échéant, concernant le droit au bénéfice de
l’exonération dudit impôt.
Cette demande doit être souscrite, par voie électronique selon un modèle établi par l’administration, dans les trente (30) jours suivant la date du compromis de
vente, accompagnée :
• D’une présentation des éléments relatifs à l’opération de cession envisagée,
• Des pièces justificatives relatives à la détermination de l’impôt ou à l’exonération,
• De tout autre document ou renseignement justifiant sa demande.
La réponse de l’administration qui vaut attestation de liquidation de l’impôt ou d’exonération doit être communiquée au demandeur dans un délai de soixante
(60) jours suivant la date de la réception de la demande précitée. Elle demeure valable pour une période de six (6) mois.
Après cession, si le contribuable souscrit sa déclaration et procède, le cas échéant, au paiement de l’impôt sur la base des éléments de l’attestation de
liquidation précitée, conformément aux dispositions des articles 83 et 173 du CGI, il sera dispensé du contrôle fiscal en matière d’impôt sur le revenu au
titre des profits fonciers.
La déclaration souscrite peut faire l’objet de rectification en matière de profits fonciers, conformément aux dispositions de l’article 224 du CGI, si elle n’a pas
été établie sur la base des éléments de l’attestation de liquidation précitée.
Les personnes n’ayant pas souscrit la déclaration sur la base des éléments de l’attestation de liquidation ainsi que les personnes n’ayant pas demandé l’avis de
l’administration fiscale, sont tenues de verser, à titre provisoire, auprès du receveur de l’administration fiscale la différence entre le montant de l’impôt déclaré et
5% du prix de cession, à l’exclusion des personnes qui réalisent les opérations suivantes :
• Les opérations d’apport de biens immeubles et/ou des droits réels immobiliers à l’actif d’une société ou d’un OPCI, prévues aux articles 161 bis-II et 161
quinquies;
• Les opérations exonérées visées à l’article 63 (II et III).

76
Instauration d’un nouveau mode d’imposition et de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 5 contrôle de l’IR/ profit foncier

DISPOSITION NOUVELLE

Rappel

Les opérations exonérées visées à l’article 63 (II et III) sont :

• Cessions d’immeubles dont la valeur totale n’excède pas cent quarante mille (140.000) dirhams ;

• Cession d’immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale depuis au moins 5 ans ;

• Le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles, situés à l'extérieur des périmètres urbains entre co-héritiers.

• Cession du logement social occupé par son propriétaire à titre d’habitation principale depuis au moins quatre (4) ans;

• Les cessions à titre gratuit portant sur les biens précités effectués entre ascendants et descendants, entre époux, frères et sœurs ;

• les biens précités effectuées entre la personne assurant la Kafala dans le cadre d’une ordonnance du juge des tutelles et l'enfant pris en charge,
conformément aux dispositions de la loi n° 15-01 relative à la prise en charge (la kafâla) des enfants abandonnés, promulguée par le dahir n° 1-02-172 du
1er rabii II 1423 (13 juin 2002);

• Cession des biens revenant aux associations reconnues d’utilité publique et inscrits au nom des personnes physiques.

77
Instauration d’un nouveau mode d’imposition et de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 5 contrôle de l’IR/ profit foncier

Objectifs

• L’institution d’un nouveau mode d’imposition et de contrôle préalable permettant d’éviter le désaccord entre
l’administration et les contribuables.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à partit du mois de juillet 2023.

78
Extension des revenus fonciers aux produits
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 6 distribués par les OPCI

DISPOSITION NOUVELLE

Sont considérés comme revenus fonciers pour l'application de l'impôt sur le revenu, lorsqu'ils n'entrent pas dans la catégorie des revenus professionnels, les
produits provenant des bénéfices distribués par les organismes de placement collectif immobilier (OPCI).

Par conséquent, les produits provenant des bénéfices distribués par les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) aux personnes soumises à
l’impôt sur le revenu, ne sont plus considérés comme des revenus de capitaux mobiliers.

En outre, les OPCI doivent procéder à la retenue à la source prévue à l’article 160 bis au titre des produits provenant des bénéfices distribués aux personnes
physiques autres que celles soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié

Ainsi , sont dispensés de l’obligation de la retenue à la source les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) au titre des produits provenant des
bénéfices distribués aux personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié, à condition
que ces personnes fournissent une attestation de propriété des titres comportant « le numéro de leur identification à l’impôt sur le revenu. »

RAPPEL

Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés soumis à la retenue à la source prévue à l’article 4 du CGI sont ceux versés, mis à la disposition
ou inscrits en compte des personnes physiques ou morales au titre des produits distribués en tant que dividendes par les organismes de placement collectif
immobilier (O.P.C.I.).

79
Extension des revenus fonciers aux produits
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 6 distribués par les OPCI

Objectifs

• Encadrement des avantages fiscaux accordés aux OPCI;


• Contrecarrer les montages fiscaux agressifs.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à partit du 1er janvier 2023

80
Révision de la base d’imposition des profits
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 7 fonciers en cas de taxation d’office

DISPOSITION NOUVELLE

Le profit net imposable est égal à la différence entre le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession et le prix d’acquisition augmenté des frais
d’acquisition.

En cas de taxation d’office, la base d’imposition est déterminée sur la base des informations et des données dont dispose l’administration. En l’absence desdites
informations et données, la base d’imposition est égale au prix de cession diminué de 20%.

RAPPEL

En cas de taxation d’office, la base d’imposition est égale au prix de cession diminué de 20%.

Référence légale : Article 65-II

81
Révision de la base d’imposition des profits
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 7 fonciers en cas de taxation d’office

Objectifs

• Elargissement de l’assiette fiscale;


• Equité fiscale.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à partit du 1er janvier 2023

82
La baisse de la taxe sur cession de terrains non bâtis passant dans le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 8 périmètre urbain

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu de baisser de la taxe sur la première cession des terrains non-bâtis passant de la zone rurale à la zone urbaine de 30% à 20%.

ANCIENNE DISPOSITION

Sont imposables au taux de 30%, les profits nets réalisés ou constatés à l’occasion de la première cession à titre onéreux d’immeubles non bâtis inclus dans le
périmètre urbain, à compter du 1er janvier 2013, ou de la cession à titre onéreux de droits réels immobiliers portant sur de tels immeubles, sous réserve des
dispositions prévues à l’article 144-II

83
La baisse de la taxe sur cession de terrains non bâtis passant dans le
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 8 périmètre urbain

Objectifs

• Mise en place de la réforme fiscale.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à compter du premier janvier 2023.

84
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

Il est prévu de réinstaurer l’imposition du revenu global annuel des personnes physiques selon
les taux du barème progressif d’IR, avec application de la retenue à la source (RAS) pour
certaines catégories de revenus.
Ainsi, il est prévu de modifier le régime d’imposition actuel et d’introduire l'obligation de dépôt
de la déclaration du revenu global pour les titulaires de certains revenus à savoir :
• Titulaires des revenus fonciers;
• Contribuables procédant aux rachats des cotisations et primes se rapportant aux contrats
individuels ou collectifs d'assurance retraite;
• Titulaires des revenus agricoles exonérés.

85
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

1. Pour les revenus fonciers

DISPOSITION NOUVELLE

• La conservation du mode de recouvrement actuel par voie de RAS applicable sur le montant brut desdits revenus, en précisant que les taux de cette RAS
sont non libératoires ;
• La réinstauration de l’abattement de 40% au titre des revenus provenant de la location des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature
à l’exclusion des revenus provenant de la location d'immeubles agricoles y compris les produits issus des bénéfices distribués par les OPCI, et ce, pour la
détermination du revenu foncier net imposable lors du dépôt de la déclaration du revenu global ;
• L’abrogation de l'option pour le paiement spontané ;
• L'imputation de la RAS sur le montant de l'IR global avec droit à restitution;
• Instauration de la déclaration du Revenu Global y compris les revenus fonciers dont le montant est inférieur à 30 000 DHS.
Les personnes morales de droit public ou privé ainsi que les personnes physiques dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du résultat
net réel ou celui du résultat net simplifié, sont dispensées de l’obligation de la retenue à la source , lorsque le montant des revenus fonciers annuels brut
imposable versé à un propriétaire ne dépasse pas trente mille (30 000) dirhams.
Les titulaires de revenus fonciers, doivent souscrire la Déclaration Annuel du Revenu Global qui doit comporter les indications suivantes :
• Le nom et prénom ou la raison sociale de chaque locataire ou de l’organisme de placement collectif immobilier (OPCI) pour les revenus visés à l’article 61-I-
D du CGI ;
• Le lieu de situation de chaque immeuble donné en location, sa consistance ainsi que le numéro d'article d'imposition à la taxe de services communaux ;
• Les montants brut et net des revenus fonciers.
Par conséquent la Déclaration annuelle des revenus fonciers prévue à l’article 82 ter a été abrogée.

86
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

DISPOSITION ANCIENNE

Rappel

La LF 2019 avait prévu les mesures suivantes relatives à l’imposition des revenus fonciers :
• Un seuil d’exonération des revenus fonciers annuels bruts imposables qui n’excèdent pas 30.000 DH (Art. 63-I), à condition que le contribuable n’ait pas
bénéficié, au titre d’autres revenus, du seuil d’exonération de 30 000,00 DHS au regard de l’Art 73-I. : exonération sans cumul du seuil.
• La suppression de l’abattement de 40% prévu actuellement (Art. 64-II);
• L’imposition par voie de déclaration spontanée ou par voie de retenue à la source au taux libératoire de 10% applicable sur le montant brut imposable des
loyers dont le montant est inférieur de 120 000 DH et de 15% au-delà de ce montant.( Art. 73-II-C-4°, 154 bis, 160 bis, 173-I et 174-IV).
• Versement spontanée avant le 1er Mars de l’année suivante : Les loyers payés entre particuliers seront appréhendés sur la base d’une déclaration annuelle,
au taux libératoire de 10% ou 15%, prévu ci-dessus, versé spontanément (Art 63-I, 173-I) ;
• Versement par voie de retenue à la source avant la fin du mois suivant celui au cours duquel la retenue a été opérée: Les loyers versés par des personnes
morales de droit public ou privé ainsi que par des personnes physiques dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime du RNR ou celui du RNS
seront appréhendés par voie de retenue à la source opérée au profit du trésor par lesdites entités (Art. 160 bis ajouté au CGI par la LF 2019, 174-IV);
• Sanction pour paiement tardif de la retenue à la source: Sont personnellement redevable des sommes versées, les personnes visées à l’article 154 bis et
160 du CGI qui n’ont pas versé spontanément à l’administration fiscale, dans les délais prescrits, les sommes dont elles sont responsables, que la retenue à
la source ait été ou non effectuée en totalité ou en partie, sans préjudice des pénalités et majorations de l’article 208. Harmonisation des articles 198, 208
et 222 du CGI et ajout de l’article 203 bis instituant des sanctions pour infraction aux disposition relatives à la déclaration des revenues fonciers.
• Dispense de l'obligation de la retenue à la source pour les personnes morales de droit public ou privé ainsi que pour les personnes physiques dont le revenu
professionnel est déterminé selon le régime du RNR ou celui du RNS, si les propriétaires personnes physiques optent pour le paiement spontané de l'impôt
en formulant une demande avant l’expiration du délai de déclaration prévu par l’article 82 ter (avant le 1er mars). (Art. 160 bis)

87
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

2. Pour les rachats des cotisations, primes et capitaux servis se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite :

DISPOSITION NOUVELLE

Cas de rachat avant le terme du contrat:


Il est prévu également l'imposition en matière d’IR, par voie de retenue à la source, au taux non libératoire de 15% (sans étalement) pour les rachats des
cotisations et primes se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite avant la durée de 8 ans et/ ou l'âge de Quarante Cinq ans.
L'impôt prélevé est imputable sur l'IR global avec droit à restitution.
Cas de contrat arrivé à terme:
Pour Ia rente servie sous forme de capital imposable par voie de retenue à la source au taux de barème progressif, il est prévu de relever le taux d’abattement
de 40% à 70% pour le revenu inferieur ou égal à 168 000 DHS et 40% d’abattement pour le surplus dudit revenu et avec étalement sur une période maximum
de quatre (4) années.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables, par voie de retenue à la source, au barème de calcul de l’impôt sur le revenu après étalement le cas échéant sur 4 ans.

88
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

2. Pour les rachats des cotisations, primes et capitaux servis se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite :

DISPOSITION ANCIENNE
Rappel des conditions de déductibilité :

En vertu des dispositions de l'article 28 du C.G.I , les contribuables peuvent déduire de leur revenu global imposable :

Les primes ou cotisations se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite, d'une durée égale au moins à 8 ans souscrits auprès
d'assurance établies au Maroc et dont les prestations sont servies au bénéficiaire à partir de 50 ans révolus, dans la limite de 10% du revenu global
imposable.

Tout contribuable ayant uniquement des revenus salariaux peut déduire le montant de ses cotisations de retraite dans la limite de 50% de son salaire net
imposable. S'il perçoit en plus des revenus salariaux d'autres revenus catégoriels il a le choix entre la déduction du montant de ses cotisations à la retraite soit
dans la limite 50% de son salaire net imposable soit dans la limite de 10% de son revenu global imposable quand dans l'un ou l'autre cas la déduction est plus
avantageuse.

89
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

2. Pour les rachats des cotisations, primes et capitaux servis se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite :

DISPOSITION ANCIENNE

Rappel des modalités d’imposition des rachats :

Lorsque l’assuré procède au rachat de ses cotisations avant le terme du contrat et/ou avant l’âge de cinquante ans, le montant du rachat est imposé par
voie de retenue à la source, opérée par le débirentier concerné au taux du barème progressif visé à l’article 73-I sans abattement et après étalement du
montant racheté sur quatre années ou sur la période effective du remboursement si celle-ci est inférieure à quatre ans, sans préjudice de
l’application des majorations prévues à l’article 200.
A titre de rappel, sont considérées comme un rachat, les avances dont bénéficie l’assuré avant le terme du contrat et/ou avant l’âge de cinquante ans et sont
imposables comme prévu ci-dessus.
Pour régulariser sa situation fiscale compte tenu éventuellement de ses autres revenus, le bénéficiaire de la rente, du capital ou du rachat est tenu de souscrire
la déclaration de son revenu global dans les conditions prévues à l’article 82.

Lorsqu’au terme du contrat, la rente est servie au bénéficiaire sous forme de capital, celui-ci est imposé par voie de retenue à la source opérée par le
débirentier concerné au taux du barème progressif prévu à l’article 73-I, après un abattement de 40% et avec étalement sur une période maximum de
quatre années.

Le débirentier qui n’effectue pas la retenue à la source précitée est passible de l’amende et des majorations prévues à l’article 200.

90
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

3. Pour les revenus agricoles :

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu la suppression de la dispense du dépôt de la déclaration du revenu agricole exonéré, fixé actuellement à 5 millions de dirhams, et ce, en
harmonisation avec l’obligation de déclaration prévue pour les sociétés agricoles exonérées de l’IS.

Ainsi, les contribuables disposant de revenus agricoles exonérés seront appelés à déposer une déclaration annuelle selon un modèle simplifié établi par
l'administration.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont exonérés de l'impôt sur le revenu de manière permanente les contribuables disposant des revenus agricoles tels que définis à l’article 46 du GCI et
réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq millions (5 000 000) de dirhams au titre desdits revenus. Ces contribuables sont dispensés également du
dépôt de la déclaration du Revenu Global.

Référence légale: Articles 47- II et 86-1

91
Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 9 annuel global des personnes physiques

Objectifs

• L’amélioration de la contribution de certaines catégories des revenus;


• La réduction de la charge fiscale;
• La mobilisation de l’épargne

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable à partir de janvier 2023.

92
Allègement de la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 10 assimilés et les retraités

DISPOSITION NOUVELLE

Le relèvement du taux forfaitaire de déduction pour frais inhérents à la fonction ou à l’emploi.


Sont calculés aux taux forfaitaires suivants :
• Le taux 35% pour les personnes ne relevant pas des catégories professionnelles visées aux B et C de l’article 59 I du CGI, dont le revenu brut annuel
imposable est inférieur ou égal à soixante-dix-huit mille (78.000) dirhams.
• Le taux est fixé à 25% pour les personnes dont le revenu brut annuel imposable est supérieur à soixante-dix-huit mille (78.000) dirhams, sans que cette
déduction puisse excéder trente-cinq mille (35.000) dirhams ;

DISPOSITION ANCIENNE

Les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, calculés aux taux forfaitaires suivants :
• 20% pour les personnes ne relevant pas des catégories professionnelles visées aux B et C de l’article 59 I du CGI, sans que cette déduction puisse
excéder trente mille (30.000) dirhams.

93
Allègement de la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 10 assimilés et les retraités

DISPOSITION NOUVELLE

• Le taux d’abattement forfaitaire applicable en matière de pensions et rentes viagères est ramené de 60 % à 70 % sur le montant brut imposable des revenus
ne dépassant pas annuellement 168 000 MAD.
• Le taux d’abattement forfaitaire de 40 % appliqué au surplus de 168 000 DHS est maintenu sans changement.

DISPOSITION ANCIENNE

A titre de rappel, le revenu net imposable est obtenu en appliquant un abattement forfaitaire de 60%, ou 40% selon le cas déduction faite, le cas échéant, des
cotisations et primes visées à l'article 60-I du C.G.I :
• 60% sur le montant brut annuel inférieur ou égal à 168.000 dirhams,
• 40% pour le surplus.

94
Allègement de la charge fiscale des titulaires de revenus salariaux et
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 10 assimilés et les retraités

Objectifs

• Allègement de la charge fiscale sur les revenus salariaux et assimilés dans le but de l’amélioration du pouvoir
d’achat.

Date d’effet

• La nouvelle disposition applicable à partir de janvier 2023.

95
Prorogation des mesures fiscales et sociales visant l’encouragement
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 11 de l’emploi

1. Prorogation du délai de l’exonération de l’IR pour les employés nouvellement recrutés

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu l’exonération de l’impôt sur le revenu (IR), le salaire mensuel brut plafonné à dix mille (10.000) dirhams, pour une durée de vingt quatre (24) mois
à compter de la date de recrutement du salarié, versé par une entreprise, association ou coopérative créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31
décembre 2026 dans la limite de dix (10) salariés.
L’exonération visée ci-dessus est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
• Le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
• Le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la
coopérative ;
Référence légale : Article 57 du CGI.

96
Prorogation des mesures fiscales et sociales visant l’encouragement
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 11 de l’emploi

2. Prorogation du délai de l’exonération de l’IR pour les salaires versés au salarié à l’occasion de son premier recrutement

DISPOSITION NOUVELLE

A titre transitoire, est exonéré de l’impôt sur le revenu (IR), le salaire versé par une entreprise, association ou coopérative à un salarié à l’occasion de son
premier recrutement, et ce, pendant les trente-six (36) premiers mois à compter de la date dudit recrutement.
L’exonération visée ci-dessus est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
• Le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée, conclu durant la période allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre
2026;
• L’âge du salarié ne doit pas dépasser trente cinq (35) ans à la date de conclusion de son premier contrat de travail.
Les dispositions de l’article 79-V du CGI relatives à l’obligation de déclaration des salaires versés sont applicables aux employeurs précités.
Sont également applicables les dispositions de l’article 200-III du CGI, en cas de non respect des conditions de l’exonération susvisée.
Référence légale : Article 247-XXXIII du CGI.

97
Prorogation des mesures fiscales et sociales visant l’encouragement
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 11 de l’emploi

3. Prorogation du délai de l’exonération des cotisations dues par l'employeur au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la taxe de
formation professionnelle

DISPOSITION NOUVELLE

Les entreprises exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, immobilière, de service et les exploitations agricoles ou forestières ainsi que les
associations, qui recrutent des demandeurs d’emploi sur un contrat à durée indéterminée, bénéficient de la prise en charge par l’Etat, pour une durée de
vingt quatre (24) mois, de la cotisation due par l'employeur au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la taxe de formation
professionnelle dans les conditions ci–après :
• L’entreprise ou l’association doit être créée durant la période du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2026 ;
• Le recrutement du demandeur d’emploi doit avoir lieu durant les vingt–quatre (24) mois à compter de la date de création de l’entreprise ou de
l’association.
L’entreprise ou l’association bénéficie de la prise en charge précitée dans la limite de cinq salariés.
L’employeur est tenu de faire les déclarations prévues par la législation en vigueur et produire, aux services compétents, les pièces nécessaires, telles qu’elles
sont fixées par les textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Toute déclaration comportant des inexactitudes dans les éléments ayant servi à l’octroi des avantages prévus au paragraphe I, entraîne la déchéance du droit
au bénéfice desdits avantages et le paiement par l’employeur des montants dont il a bénéficié, sans préjudice de l’application des sanctions prévues par la
législation en vigueur.
Référence légale : Article 7 de la loi de finances 2023

98
Prorogation des mesures fiscales et sociales visant l’encouragement
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 11 de l’emploi

Objectifs

• L’incitation à l’emploi.

Date d’effet

• La nouvelle disposition s’applique à compter de janvier 2023.

99
Rationalisation des avantages fiscaux prévus en matière d’IR/ salaire
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 12 au profit des salariés des banques et entreprises d’assurance ayant le
statut CFC

DISPOSITION NOUVELLE

Les traitements, émoluments et salaires versées aux personnels des sociétés financières ayant le statut de « Casablanca Finance City » à savoir :

• Les établissements de crédit ayant cette qualité, conformément à la législation en vigueur ;

• Les entreprises d'assurances et de réassurance visées aux paragraphes 1 et 2 de l’article 4 du décret-loi n° 2-20-665.

Seront assujettis au droit commun, prévu en matière d’impôt sur le revenu (le barème normal de l’IR) à compter du 1er janvier 2023.

Les sociétés de courtage en assurances et réassurance sont considérées comme étant des entreprises non financières et par conséquent
bénéficient des avantages prévus pour CFC.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables à l’impôt sur le revenu au taux de 20% pour les traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés qui travaillent pour le compte
des sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City », conformément à la législation et la réglementation en vigueur, pour une période maximale de dix
(10) ans, à compter de la date de prise de leurs fonctions.

Toutefois, les salariés susvisés peuvent demander, sur option irrévocable, à leur employeur à être imposés d’après les taux du barème prévu a l’article 73-I .

100
Rationalisation des avantages fiscaux prévus en matière d’IR/ salaire
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 12 au profit des salariés des banques et entreprises d’assurance ayant le
statut CFC

Objectifs

• Assurer l’équité fiscale;


• Conformité fiscale au niveau international.

Date d’effet

• La nouvelle mesure est applicable au titre de l’exercice 2023.

101
Révision du mode d’imposition des indemnités de licenciement, de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 13 départ volontaire et les autres indemnités pour dommages et intérêts.

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu l’exonération de l’impôt sur le revenu dans la limite d’ un million (1 000 000) Dirhams :

• l’indemnité de licenciement;

• L’indemnité de départ volontaire;

• et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées en cas de licenciement.

En cas de cumul de plusieurs indemnités, le montant total desdites indemnités exonéré de l’impôt sur le revenu ne peut dépasser en aucun cas le montant d’un
million (1 000 000) dirhams susvisé.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont exonérés de l’impôt dans la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur en matière de licenciement :

• L’indemnité de Licenciement ;

• L’indemnité de Départ Volontaire ;

• Et Toutes Indemnités Pour Dommages Et Intérêts Accordées En Cas De Licenciement.

Référence légale: Article 57-7°

102
Révision du mode d’imposition des indemnités de licenciement, de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 13 départ volontaire et les autres indemnités pour dommages et intérêts.

RAPPEL

Indemnité de licenciement : exonération dans la limite du barème prévu par les dispositions de l'article 53 du Code du travail ;
Indemnité de départ volontaire : Exonération dans la limite de l'indemnité de licenciement qui est calculée conformément au barème prévu à l'article 53 du
Code du travail rappelé ci- dessus;
Indemnité pour dommages et intérêts accordée par les tribunaux et de l'indemnité de licenciement accordée dans le cadre de la procédure de
conciliation : exonération dans la limite prévue à l'article 41 du Code du travail et qui correspond à un mois et demi de salaire par an dans la limite de 36
mois.
Ne sont pas considérées comme une indemnité de licenciement attribuée en réparation d'un préjudice:
• L'indemnité versée au terme d'un contrat à durée déterminée ;
• Le préavis ;
• Toute somme attribuée au travailleur, lorsque le licenciement est justifié par le salarié des obligations professionnelles pour quelque cause que ce
soit (faute grave de l'emploi, absence injustifiée…);
• L'indemnité de départ volontaire à la retraite.
L'indemnité de préavis est imposable aux cotisations sociales et fiscales quelque soit le mode de départ.
Dispositions de l'article 53 du code de travail :
Le montant de l'indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d'année de travail effectif est égal à :
• 96 heures de salaire pour les cinq premières années d'ancienneté ;
• 144 heures de salaire pour la période d'ancienneté allant de 6 à 10 ans ;
• 192 heures de salaire pour la période d'ancienneté allant de 11 à 15 ans ;
• 240 heures de salaire pour la période d'ancienneté dépassant 15 ans.

103
Révision du mode d’imposition des indemnités de licenciement, de
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 13 départ volontaire et les autres indemnités pour dommages et intérêts.

Objectifs

• Clarification du traitement fiscal des indemnités de licenciement;


• Amélioration de la recette fiscale.

Date d’effet

• Applicable à partir de janvier 2023;


• Les dispositions de l’article 57-7° du code général des impôts, telles que modifiées et complétées, sont applicables aux
indemnités acquises à compter du 1er janvier 2023.

104
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 14 Révision du régime d’imposition des pourboires

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu d’exonérer de l’impôt sur le Revenu (IR), les pourboires lorsqu’il sont remis aux bénéficiaires directement et sans aucune intervention de
l'employeur.

A noter que , l’impôt dû au titre des pourboires est retenu à la source, lorsqu’ils sont perçus par l’employeur auprès des clients ou se charge de leur collecte.
Dans ce cas, il doit retenir l’impôt dû sur le montant global des pourboires et du salaire auquel ils s'ajoutent, le cas échéant.

DISPOSITION ANCIENNE

Les pourboires sont soumis à la retenue à la source dans les conditions suivantes :

• Lorsqu'ils sont remis par les clients entre les mains de l'employeur ou centralisés par celui-ci, la retenue est opérée par l'employeur sur le montant cumulé
des pourboires et du salaire auquel ils s'ajoutent le cas échéant ;

• Lorsque les pourboires sont remis aux bénéficiaires directement et sans aucune intervention de l'employeur, leur montant imposable est
forfaitairement évalué à un taux généralement admis suivant les usages du lieu ;

• Si les pourboires s'ajoutent à un salaire fixe, l'employeur opère la retenue comme prévu ci-dessus, s'il n'est pas en mesure de la faire parce qu'il ne paie pas
de salaire fixe à son employé, ce dernier est tenu de lui remettre le montant de la retenue afférent aux pourboires reçus. L'employeur doit verser ce montant
au Trésor en même temps que les retenues afférentes aux paiements qu'il a lui-même effectués ;

• Dans le cas où le bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant de la retenue à l'employeur, celui-ci reste personnellement responsable du
versement, sauf son recours contre l'intéressé en vue de se faire rembourser le montant des sommes qu'il a dû verser.

Référence légale : Article 73-II-D

105
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 14 Révision du régime d’imposition des pourboires

Objectifs

• Allègement de la charge fiscale sur les revenus salariaux dans le but de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Date d’effet

• Applicable à partir de janvier 2023

106
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 15 Intégration des revenus de l’apiculture (élevage des abeilles) dans les
revenus agricoles

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu par l’article 46 de la loi de finances 2023, l’intégration de l’apiculture (élevage des abeilles) dans la définition des revenus agricoles imposables.

ANCIENNE DISPOSITION

Est considérée comme production animale celle relative à l’élevage de volailles, des bovins, ovins, caprins, camélidés et équins.
Référence légale: Article 46 du CGI

107
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 15 Intégration des revenus de l’apiculture (élevage des abeilles) dans les
revenus agricoles

Objectifs

• Elargissement de l’assiette fiscale.

Date d’effet

• Applicable à partir de janvier 2023

108
Révision du taux d’imposition des rémunérations et indemnités
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 16 versées par les établissements d'enseignement ou de formation
professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur
personnel permanent

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu par la LF 2023, l'imposition en matière d’IR, par voie de retenue à la source, au taux libératoire de 30% pour les rémunérations et indemnités
versées par les établissements d'enseignement ou de formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent.

DISPOSITION ANCIENNE

Sont imposables au taux libératoire de 17% les rémunérations et indemnités occasionnelles ou non visées à l’article 58 du CGI si elles sont versées par les
établissements publics ou privés d'enseignement ou de formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent.

Référence légale : Article 73 ( II-D)

109
Dispositions spécifiques à l’impôt sur le revenu 16 Révision du taux d’imposition des rémunérations et indemnités
versées par les établissements d'enseignement ou de formation
professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur
personnel permanent

Objectifs

• Amélioration de la recette fiscale.

Date d’effet

• Applicable à partir de janvier 2023

110
V

DISPOSITIONS
COMMUNES

111
V. DISPOSITIONS COMMUNES

1 Baisse des taux de la cotisation minimale

2 Reconduction de l’abattement sur la cession d’actifs ( hors terrains et constructions)

3 Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des biens immeubles à un OPCI

4 Révision de la définition des sociétés à prépondérance immobilière

5 Régularisation de la situation fiscale des sociétés inactives

Dispense du contrôle fiscal des entreprises n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires ou ayant versé
6 uniquement le minimum de cotisation minimal

7 Possibilité pour la DGI d’échanger les informations avec les autres administrations et organismes publics

112
DISPOSITIONS COMMUNES 1 Baisse des taux de la cotisation minimale

DISPOSITION NOUVELLE

• Révision à la baisse des taux actuels de la cotisation minimale afin d’appliquer un seul taux unifié de 0,25% à toutes les entreprises, sans tenir compte du
résultat courant déclaré ;

• L’application d’un taux spécifique de 0,15% pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des ventes portant sur :
✓ Les produits pétroliers;
✓ Le gaz;
✓ Le beurre;
✓ L’huile;
✓ Le sucre
✓ La farine;
✓ L’eau;
✓ L’électricité;
✓ Les médicaments.

• La révision à la baisse du taux de la cotisation minimale de 6% à 4% pour les professions libérales ;

• Maintien de l’application du minimum de cotisation minimale de 3 000 dirhams pour les personnes morales et de 1 500 dirhams pour les personnes
physiques.

113
DISPOSITIONS COMMUNES 1 Baisse des taux de la cotisation minimale

ANCIENNE DISPOSITION

A titre de rappel, les taux de CM sont actuellement de :

• 6 % pour les revenus professionnels soumis à l’IR ;

• 0,50% pour les entreprises soumises à l’IS. Toutefois, ce taux est ramené à 0,40% pour les entreprises dont le résultat courant hors amortissement est
déclaré positif et porté à 0,60%, lorsqu’au-delà de la période d’exonération, le résultat courant hors amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au
titre de deux exercices consécutifs.

• 0,25% pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des ventes portant sur : les produits pétroliers, le gaz, le beurre, l’huile, le
sucre, la farine, l’eau, l'électricité et les médicaments.

114
DISPOSITIONS COMMUNES 1 Baisse des taux de la cotisation minimale

Objectifs

• La mise en application des mesures prévues par la loi cadre 69-19 portant réforme fiscale ainsi que les
recommandations issues des assises fiscales;
• La baisse de la pression fiscale sur les contribuables.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

115
Reconduction de l’abattement sur la cession d’actifs
DISPOSITIONS COMMUNES 2 ( hors terrains et constructions)

DISPOSITION NOUVELLE

Il est prévu par la loi de finances 2023, la reconduction jusqu’en 2025 de l’abattement de 70% sur les plus-values de cessions d’actifs (hors terrains
et constructions).

RAPPEL DE LA DISPOSITION FISCALE PREVUE PAR LE CGI (LF 2022)

A titre transitoire et par dérogation aux dispositions des articles 8 et 9 du CGI, les entreprises bénéficient au titre de l’exercice ouvert au cours de l’année 2022
d’un abattement de 70% applicable sur la plus value nette réalisée à l’occasion de la cession des élément de l’actif immobilisé, à l’exclusion des terrains et
constructions, sous les conditions suivantes:
• Le délai écoulé entre la date d’acquisition des éléments concernés par la cession et la date de la réalisation de leur cession, sot supérieur à huit (8) ans;
• L’entreprise concernée s’engage à réinvestir le montant global des produits de cession net d’impôt en immobilisations, dans un délai de trente-six (36) mois
à compter de la date de clôture de l’exercice concerné par la cession, selon un modèle établi par l’administration à joindre à la déclaration du résultat fiscale
prévue à l’article 20-I ou 82-I du CGI.
• Ladite entreprise souscrive à l’administration fiscale un état comprenant le montant global des produits de cession net d’impôt ayant fait l’objet du
réinvestissement et la nature des immobilisations acquises ainsi que la date et le prix de leur acquisition, selon un modèle établi par l’administration à joindre
à la déclaration du résultat fiscal prévue à l’article 20-I ou 82-I du CGI;
• L’entreprise concernée conserve les immobilisations acquises pendant au moins cinq (5) ans, à compter de la date de leur acquisition.
En cas de non respect de l’une des conditions visées ci-dessus, la situation de l’entreprise concernée est régularisée selon les règles de droit commun.

116
Reconduction de l’abattement sur la cession d’actifs
DISPOSITIONS COMMUNES 2 ( hors terrains et constructions)

Objectifs

• Encouragement de l’investissement.

Date d’effet

• Disposition applicable au titre des exercices 2023, 2024 et 2025.

117
DISPOSITIONS COMMUNES 3 Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des biens immeubles à un OPCI

DISPOSITION NOUVELLE

1. Pour les personnes morales et personnes physiques RNR et RNS:


Les personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés ou les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu au titre de leurs revenus professionnels
déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié qui procèdent à l’apport de biens immeubles inscrits à leur actif immobilisé à un
organisme de placement collectif immobilier (O.P.C.I), bénéficient d’un sursis de paiement de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu
correspondant à la plus-value nette réalisée à la suite dudit apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :
• L’entreprise doit souscrire une déclaration, par procédé électronique, selon un modèle établi par l’administration, dans un délai de soixante (60) jours
suivant la date de l’acte d’apport, accompagnée de l’acte d’apport comportant :
✓ Le nombre et la nature des biens immeubles de l’entreprise concernée ;
✓ Leur prix d’acquisition, leur valeur nette comptable et leur valeur réelle à la date d’apport ;
✓ La plus-value nette résultant de l’apport et le montant de l’impôt correspondant ayant fait l’objet du sursis du paiement ;
✓ Les nom et prénom ou la raison sociale de la personne ayant effectué l’apport et son numéro d’identification fiscale ;
✓ Le numéro d’identification fiscale de l’OPCI devenu propriétaire des biens immeubles apportés ;
• Les biens immeubles apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports choisi parmi les personnes habilitées à exercer les fonctions de
commissaire aux comptes ;
• L’entreprise ayant effectué l’apport s’engage dans l’acte d’apport à payer spontanément l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, au titre de la plus-
value nette résultant de l’apport ayant fait l’objet de sursis du paiement, lors de la cession ultérieure totale ou partielle des titres, au prorata des titres cédés,
dans le mois qui suit celui au cours duquel la cession a eu lieu.
L’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu objet du sursis de paiement précité est calculé sur la base des plus-values nettes réalisées aux taux
en vigueur lors de la réalisation de l’opération d’apport.

118
DISPOSITIONS COMMUNES 3 Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des biens immeubles à un OPCI

DISPOSITION NOUVELLE

Lorsqu’une entreprise réalise, au titre d’un même exercice, plusieurs opérations d’apport dont le montant global des plus-values nettes est supérieur ou égal à
cent millions (100 000 000) dirhams, elle doit en outre, dans les trois (3) mois qui suivent la date de clôture de l’exercice concerné, souscrire une
déclaration, par procédé électronique, selon un modèle établi par l’administration, comportant :
• Le montant des plus-values nettes réalisées par opération d’apport et le montant de l’impôt ayant fait l’objet de sursis du paiement pour chaque opération,
• Le montant de l’impôt objet de sursis du paiement déterminé sur la base du montant global des plus values réalisées au titre de l’exercice, calculé au taux
en vigueur au titre de cet exercice,
• Et éventuellement, le nombre de titres cédés ainsi que le montant de l’impôt payé spontanément.
Lorsque l’entreprise visée à l’alinéa précédent cède totalement ou partiellement les titres obtenus au cours du même exercice de l’apport, elle doit
régulariser sa situation et verser spontanément, en même temps que la déclaration visée ci-dessus, le complément d’impôt.
Toutefois, en cas de non-respect des conditions prévissées, l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, au titre de la plus-value nette résultant de l’apport
ayant fait l’objet de sursis du paiement, devient exigible immédiatement, sans préjudice de l’application de la pénalité et des majorations prévues aux articles
186 et 208 du CGI.

119
DISPOSITIONS COMMUNES 3 Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des biens immeubles à un OPCI

DISPOSITION NOUVELLE

2. Pour les personnes physiques (particuliers) :


Les personnes physiques qui procèdent à l’apport de leurs biens immeubles à l’actif immobilisé d’un OPCI, ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu au
titre des profits fonciers réalisés suite audit apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :
• Le contribuable doit déposer la déclaration prévue à l’article 83-II du CGI (Déclaration des profits Immobiliers);
• Les biens immeubles apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports choisi parmi les personnes habilitées à exercer les fonctions de
commissaire aux comptes ;
• Le contribuable s’engage dans l’acte d’apport à payer l’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers lors de la cession ultérieure totale ou partielle des
titres, au prorata des titres cédés, dans le mois qui suit celui au cours duquel la cession a eu lieu.
Le profit foncier imposable est égal à la différence entre le prix d’acquisition desdits biens immeubles et la valeur de leur inscription à l'actif immobilisé
de l’OPCI, sous réserve des dispositions de l’article 224 du CGI relatif à la rectification en matière de profits fonciers .
Toutefois, en cas de non-respect des conditions susmentionnées, la situation du contribuable est régularisée selon les règles de droit commun.

120
DISPOSITIONS COMMUNES 4 Révision de la définition des sociétés à prépondérance immobilière

DISPOSITION NOUVELLE

La LF 2023 a redéfini la notion de « sociétés à prépondérance immobilière » en révisant à la baisse la proportion 75% à 50% de l’actif brut au lieu de l’actif
brut immobilisé.

Suivant les dispositions actuelles, sont considérées comme sociétés à prépondérance immobilière toute société dont l’actif brut immobilisé est constitué pour
75% au moins de sa valeur, déterminée à l’ouverture de l’exercice au cours duquel intervient la cession imposable, par des immeubles ou par des titres sociaux
émis par les sociétés à objet immobilier visées ci-dessus ou par d’autres sociétés à prépondérance immobilière.

Ne sont pas pris en considération les immeubles affectés par la société à prépondérance immobilière à sa propre exploitation industrielle,
commerciale, artisanale, agricole, à l’exercice d’une profession libérale ou au logement de son personnel salarié ;

121
DISPOSITIONS COMMUNES 4 Révision de la définition des sociétés à prépondérance immobilière

Objectifs

• La mise en application des bonnes pratiques internationales, tel que prévu par la loi cadre 69-19, portant réforme
fiscale.

Date d’effet

• Disposition applicable à compter de janvier 2023.

122
DISPOSITIONS COMMUNES 5 Régularisation de la situation fiscale des sociétés inactives

DISPOSITION NOUVELLE

Les entreprises n’ayant respecté aucune obligation de déclaration et de paiement des impôts prévus par le CGI, au titre des trois (3) derniers exercices clos
et n’ayant réalisé aucune opération ou n’ayant exercé aucune activité au titre de cette période, d’après les informations dont dispose l’administration sont
invitées par lettre notifiée, dans les formes prévues à l’article 219 du CGI , à souscrire la déclaration de cessation d’activité prévue à l’article 150 du CGI,
dans un délai de trente (30) jours suivant la date de réception de ladite lettre.
Passé ce délai, lesdites entreprises sont inscrites dans le registre des entreprises inactives et la procédure de taxation d’office prévue à l’article 228 est
suspendue.
Lorsque l’administration constate qu’une entreprise inactive a réalisé des opérations ou a repris l’exercice d’une activité imposable, elle retire ladite entreprise
du registre des entreprises inactives et engage la procédure de taxation d’office dans les formes prévues à l’article 228 du CGI;
La prescription peut s’étendre jusqu’à un délai maximal de 10 ans ; Même si le délai de droit commun s’expire, l’administration peut engager la procédure de
taxation d’office sans dépasser 10 ans.
A noter que , lorsque l’administration fiscale constate l’émission d’une facture par ou au nom d’une entreprise inactive au sens de l’article 228, la
déduction correspondante à cette facture n’est pas admise.

123
DISPOSITIONS COMMUNES 5 Régularisation de la situation fiscale des sociétés inactives

Objectifs

• Accompagner les sociétés inactives dans la régularisation de leur situation fiscale.

Date d’effet

• Disposition applicable à compter de janvier 2023.

124
Dispense du contrôle fiscal des entreprises n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires ou
DISPOSITIONS COMMUNES 6 ayant versé uniquement le minimum de cotisation minimale

DISPOSITION NOUVELLE

Les contribuables n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires ou ayant versé le minimum de la cotisation minimale visé à l’article 144-I-D (2ème alinéa) du
CGI, au titre des quatre (4) derniers exercices, peuvent bénéficier de la dispense du contrôle fiscal, dans les conditions suivantes :

• La souscription de la déclaration de cessation totale d’activité prévue à l’article 150 du CGI au cours de l’année 2023 ;

• Le versement spontané, dans le même délai de la déclaration précitée, d’un montant forfaitaire d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur le revenu selon le
cas, de cinq mille (5 000) dirhams, au titre de chaque exercice non prescrit.

Toutefois, les plus-values de cession ou de retrait des éléments corporels ou incorporels de l’actif immobilisé ainsi que les indemnités perçues en contrepartie de
la cessation de l’exercice de l’activité ou du transfert de la clientèle, sont imposables selon le cas, soit à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu, dans
les conditions de droit commun

NB: Lorsque l’administration constate des opérations de fraude, de falsification ou d’utilisation de factures fictives, elle peut engager la procédure de
contrôle selon les règles de droit commun. Sont exclus du régime transitoire prévu ci-dessus le ou les exercices ayant fait l’objet de l’une des
procédures de rectification des bases d’imposition prévues par les articles 220 et 221 du CGI.

125
Dispense du contrôle fiscal des entreprises n’ayant réalisé aucun chiffre d’affaires ou
DISPOSITIONS COMMUNES 6 ayant versé uniquement le minimum de cotisation minimale

Objectifs

• Accompagner les sociétés en difficultés financières à régulariser leur situation fiscale.

Date d’effet

• Mesure applicable à compter de janvier 2023.

126
Possibilité pour la DGI d’échanger les informations avec les autres administrations et
DISPOSITIONS COMMUNES 7 organismes publics

DISPOSITION NOUVELLE

L’administration fiscale peut procéder à l’échange d’informations avec les autres administrations et organismes publics habilités par leur textes législatifs et
réglementaires à procéder audit échange, dans le cadre d’une convention, conformément à la législation relative à la protection des personnes physiques à
l’égard du traitement des données à caractère personnel et sous réserve du respect du secret professionnel, conformément aux dispositions de la législation
pénale en vigueur.

127
Possibilité pour la DGI d’échanger les informations avec les autres administrations et
DISPOSITIONS COMMUNES 7 organismes publics

Objectifs

• Faciliter le recoupement des informations et le contrôle des déclarations fiscales.

Date d’effet

• Applicable à compter de janvier 2023.

128
VI

AUTRES
DISPOSITIONS

129
VI. AUTRES DISPOSITIONS

Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus au titre des
1 années 2023, 2024 et 2025

2 L’institution d’une aide de l’Etat pour le soutien au logement

Prorogation du délai d’exonération en matière de droit de douane et de TVA (Code des Douanes et Impôts
3 Indirects)

4 Extension de la dématérialisation du recouvrement des Droit de Timbres

5 Amnistie fiscale concernant la taxe spéciale annuelle sur les véhicules

130
Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus
AUTRES DISPOSITIONS 1 au titre des années 2023, 2024 et 2025

DISPOSITION NOUVELLE

La LF 2023 a reconduit au titre des années 2023, 2024 et 2025 l’application de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus en
gardant les mêmes règles de liquidation de l’année 2022 :

Montant du bénéfice ou du revenu soumis à la contribution (en dirhams) Taux de la contribution


D’un million à moins de 5 millions 1,5%
De 5 millions à moins de 10 millions 2,5%
De 10 millions à moins de 40 millions 3,5%
De 40 millions et plus 5%

La contribution est calculée :


• Pour les sociétés : sur la base du même montant du bénéfice net servant pour le calcul de l’IS et qui est égal ou supérieur à 1 million de dirhams, au titre
du dernier exercice clos ;
• Pour les personnes physiques : sur la base du ou des revenus nets d’impôt (article 267) réalisés et qui est égale ou supérieure à 1 million de dirhams,
au titre du dernier exercice clos.

Le montant de cette contribution n’est pas déductible du résultat fiscal.

131
Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus
AUTRES DISPOSITIONS 1 au titre des années 2023, 2024 et 2025

DISPOSITION NOUVELLE

RAPPEL

A rappeler que la contribution maintenue en 2022 concernait les bénéfices et revenus réalisés par les sociétés soumises à l’IS ( à l’exclusion des sociétés
exonérées conformément à l’article 6 – I – A du CGI) et contribuables soumis à l’IR catégorie Revenus Professionnels et Revenus Agricoles.
Personnes imposables :
La Contribution est applicable aux :
• Sociétés telles que définies à l’article 2-III du CGI (à l’exclusion des sociétés exonérées de manière permanente - article 6-I-A) : Les personnes morales
adoptant la forme juridique de société, Les établissements publics, Les associations et autres organismes assimilés, les fonds, Les établissements des
sociétés non résidentes, Les établissements des groupements desdites sociétés, et Les autres personnes morales passibles de l’IS.
• Personnes physiques titulaires des revenus professionnels soumis à l’IR selon le régime du résultat net réel (articles 30-1° et 2°) et des revenus agricoles
(article 46) à l’exclusion des :
✓ Revenus Salariaux et revenus assimilés ;
✓ Revenus et profits fonciers ;
✓ Revenus et profits de capitaux mobiliers.

132
Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus
AUTRES DISPOSITIONS 1 au titre des années 2023, 2024 et 2025

DISPOSITION NOUVELLE

RAPPEL LF 2022

La contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus a été reconduite conformément aux dispositions de l’article 267 du CGI:

• aux sociétés prévues à l’article 2-III du CGI, à l’exclusion des sociétés exonérées de l’impôt sur les sociétés de manière permanente
visées à l’article 6-I-A ;

• Aux personnes physiques titulaires des revenus professionnels (article 30-1° et 2°) et agricoles (article 46) déterminés suivant le
Champs
régime du résultat net réel (RNR).
d’application
Il est à préciser que les sociétés exerçant leurs activités dans les zones d’accélération industrielle visées à l’article 6 (I-B-6°) ainsi
que les sociétés de services ayant le statut de Casablanca Finance City sont soumises à la contribution à compter de 2022.

Par ailleurs, les personnes physiques titulaires de revenus salariaux et fonciers, ainsi que les titulaires des revenus
professionnels déterminés selon les régimes autres que le RNR, sont exclus de cette contribution à compter de 2022.

Pour l’année 2022, la contribution est calculée sur la base du montant du bénéfice net ou revenus net servant pour le calcul de l’impôt (IS
ou IR), par application des taux proportionnels ci-après :

• 1,5% si le bénéfice ou le revenu net est situé dans la tranche de 1 million à moins de 5 millions de dirhams ;
Base et Taux de
• 2,5% si le bénéfice ou le revenu net est situé dans la tranche de 5,000,000 (cinq millions ) à moins de 10 millions de dirhams ;
la contribution
• 3,5% si le bénéfice ou le revenu net est situé dans la tranche de 10,000,000 (dix millions ) à moins de 40 millions de dirhams ;

• 5% si le bénéfice ou le revenu net est supérieur ou égal à 40 millions de dirhams.

Il est à préciser que la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices n’est pas une charge déductible du résultat fiscal.

133
Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus
AUTRES DISPOSITIONS 1 au titre des années 2023, 2024 et 2025

DISPOSITION NOUVELLE

RAPPEL LF 2022

• Les sociétés visées à l’article 267 du CGI doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique, selon un modèle établi par
l’administration, précisant le montant du bénéfice net visé à l'article 268 et le montant de la contribution y afférente, dans les trois (3)
Obligations de mois qui suivent la date de clôture de chaque exercice comptable.
déclaration • Les personnes physiques visées à l’article 267 du CGI doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique, selon un modèle
établi par l’administration, précisant le montant du revenu ou des revenus net de l’impôt visé à l'article 268 et le montant de la
contribution y afférent, avant le 1er Juin de l’année 2022.

Obligations de Les sociétés et les personnes physiques visées à l’article 267 doivent verser spontanément le montant de la contribution, en même
versement temps que la déclaration visée à l’article 270 du CGI.

Recouvrement, Les dispositions relatives au recouvrement, au contrôle, au contentieux, aux sanctions et à la prescription, prévues au CGI en matière

sanctions et d’impôt sur les sociétés et d’impôt sur le revenu s’appliquent à la contribution sociale de solidarité au titre des bénéfices nets réalisés et

règles de des revenus nets perçus.

procédures
Références légales : Article 11- IV et article 267 à 273 du CGI

134
Reconduction de la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les bénéfices et revenus
AUTRES DISPOSITIONS 1 au titre des années 2023, 2024 et 2025

Objectifs

• Permettre la mobilisation du plein potentiel fiscal pour le financement des politiques publiques, le développement
économique, l’inclusion et la cohésion sociale ;
• Permettre la redistribution efficace et la réduction des inégalités en vue de renforcer la justice et la cohésion sociale ;
• Permettre l’élargissement de l’assiette.

Date d’effet

• Applicable au titre des exercices 2023, 2024 et 2025.

135
AUTRES DISPOSITIONS 2 L’institution d’une aide de l’Etat pour le soutien au logement

DISPOSITION NOUVELLE

L’article 8 du LF a institué une aide de l’Etat pour le soutien au logement au profit des acquéreurs de logements destinés à l’habitation principale.

• Les formes et les modalités d’octroi de l’aide seront fixées par voie réglementaire.

• L’acquéreur doit être de nationalité marocaine, n’ayant bénéficié d’aucun avantage accordé par l’Etat en matière de logement et ne pas être propriétaire, à la
date de l’acquisition, d’un bien immobilier destiné au logement ;

• Le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être passés par devant notaire ;

• La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production de documents justifiant que le logement acquis a été affecté à son habitation
principale pendant une durée de 4 années.

136
AUTRES DISPOSITIONS 2 L’institution d’une aide de l’Etat pour le soutien au logement

Objectifs

La mesure à pour objectif de :


• Dynamiser le secteur immobilier à travers l’introduction d’une aide directe aux bénéficiaires et qui devrait remplacer
les avantages fiscaux ;
• Encourager l’accès au logement.

Date d’effet

• Disposition applicable au titre de 2023.

137
Prorogation du délai d’exonération en matière de droit de douane et de TVA (Code des
AUTRES DISPOSITIONS 3 douanes et Impôts Indirects)

DISPOSITION NOUVELLE (CDII)

Possibilité de proroger de 24 mois supplémentaires, le délai d’exonération de 36 mois en matière de droits de douane et TVA à l’import dans le cadre des
conventions d’investissement conclues avec l’Etat.

En effet, les biens d’équipement, matériels et outillages importés par ou pour le compte des entreprises qui s’engagent à réaliser un programme
d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à cinquante (50.000.000) millions de dirhams peuvent bénéficier de l’exonération précitée.

Cette exonération est accordée pendant une durée de trente-six (36) mois à compter de la date de la première opération d’importation effectuée dans le cadre
d’une convention.

Référence légale : article 164-1°-p du CDII

138
Prorogation du délai d’exonération en matière de droit de douane et de TVA (Code des
AUTRES DISPOSITIONS 3 douanes et Impôts Indirects)

RAPPEL DE LA DISPOSITION FISCALE PREVUE PAR LE CGI (LF 2022)

Exonération Conformément aux dispositions de l’article 92-I-6° du CGI, sont exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) avec droit à déduction,
de la TVA à pendant une durée de trente six mois (36 mois), les projets d'investissement réalisés par des entreprises existantes et portant sur
l’intérieur un montant égal ou supérieur à cinquante (50) millions de dirhams, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat.
avec droit à
Le délai d’exonération précité commence à courir, soit à compter de la date de signature de ladite convention d’investissement, soit à
déduction
compter de celle de la délivrance de l’autorisation de construire pour les entreprises qui procèdent aux constructions liées à leurs
projets.
&
Conformément aux dispositions de l’article 123 -22°(b) du CGI, sont exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) à l’importation,

Exonération pendant une durée de trente-six (36) mois des biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation desdits projets

de TVA à d’investissement dont le montant égal ou supérieur à cinquante (50) millions de dirhams dans le cadre d’une convention conclue avec

l’importation l’Etat. L’exonération est accordée également aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les

avec droit à équipements précités et court à compter de la date de la première opération d’importation effectuée dans le cadre de ladite

déduction convention, avec possibilité de proroger ce délai de vingt-quatre (24) mois.

Référence légale : Articles 92-I-6° et 123 -22°-b du CGI

139
Prorogation du délai d’exonération en matière de droit de douane et de TVA (Code des
AUTRES DISPOSITIONS 3 douanes et Impôts Indirects)

Objectifs

• Soutenir l’investissement privé.


• Harmoniser les dispositions du Code des Douanes et Impôts Indirects avec les dispositions du CGI

Date d’effet

• Applicable a partir du 1er janvier 2023.

140
AUTRES DISPOSITIONS 4 Extension de la dématérialisation du recouvrement des Droit de Timbres

DISPOSITION NOUVELLE

Sont acquittés par voie électronique au moyen d’un timbre dématérialisé, les droits de timbre sur :
• La carte nationale d’identité électronique visée à l’article 252 du GCI;
• Les fiches anthropométriques visées à l’article 252 (II-H) du GCI.

Les droits de timbre dont le tarif est fixé conformément à l’article 252 du CGI , afférents à la première immatriculation au Maroc des véhicules, sont perçus
par :
• L'administration des douanes et impôts indirects pour les véhicules neufs ou d’occasion, importés par leurs « propriétaires ou pour le compte d’autrui ;
• Les concessionnaires agréés pour les véhicules acquis au Maroc.

ANCIENNE DISPOSITION

Les droits de timbre dont le tarif est fixé conformément à l’article 252 (I-C) ci-dessous, afférents à la première immatriculation au Maroc de véhicules, neufs ou
d’occasion, importés par leurs propriétaires ou pour le compte d’autrui, sont perçus par l’administration des douanes et impôts indirects.
Référence légale: Article 179-II.

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AUTRES DISPOSITIONS 5 Extension de la dématérialisation du recouvrement des Droit de Timbres

RAPPEL

Article 252 du CGI:


• Sont soumis au droit fixe de 75 DH :
✓ La carte nationale d'identité électronique : lors de sa délivrance, de son renouvellement ou de sa duplication.
• Sont soumis au droit fixe de 30 DH :
✓ Les fiches anthropométriques : pour chaque extrait délivré.
Sont soumis aux taux ci-après, les véhicules à moteur assujettis à la taxe spéciale annuelle sur les véhicules, lors de leur première immatriculation au
Maroc pour les véhicules acquis au Maroc ou lors de leur dédouanement pour les véhicules importés, à l’exception des véhicules importés par les
concessionnaires agréés :

Valeur du véhicule, hors taxe sur la valeur ajoutée Taux


De 400 000 à 600 000 DH 5%
De 600 001 à 800 000 DH 10%
De 800 001 à 1 000 000 DH 15%
Supérieur à 1 000 000 DH 20%

Toutefois, ne sont pas soumis aux dispositions de l’alinéa précèdent :


• Les véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur hybride (électrique et thermique) ;
• Les véhicules dont le poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est supérieur à 3000 kilos, à l’exclusion des véhicules de type quatre
roues motrices (4x4) qui demeurent soumis aux taux prévus au tableau ci-dessus.

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AUTRES DISPOSITIONS 6 Amnistie fiscale concernant la taxe spéciale annuelle sur les véhicules

DISPOSITION NOUVELLE

A titre dérogatoire et transitoire et nonobstant toutes dispositions contraires, les propriétaires de véhicules passibles de la taxe spéciale annuelle sur les
véhicules peuvent bénéficier de la dispense du paiement de ladite taxe et de l’annulation d’office des majorations et pénalités prévues par le Code Général
des Impôts, pour les véhicules ayant plus de 10 ans d’âge, dans les conditions suivantes :
• Le paiement spontané durant la période allant du 1er janvier jusqu’au 31 décembre 2023, de la taxe spéciale annuelle sur les véhicules au titre de la
dernière année exigible ;
• La production durant la même période d’un document justifiant le retrait définitif de la circulation du véhicule conformément aux dispositions des textes
législatifs et réglementaires en vigueur.

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