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Impact de la Normalisation Comptable sur le Contrôle de gestion :

L’internationalisation des marchés et des échanges commerciaux et financiers, la multiplication des


alliances transnationales entre entreprises, nécessitent une homogénéisation des indicateurs de performance
des entreprises.

Au delà des associations nationales de comptables et contrôleurs de gestion qui discutent de leurs problèmes
et harmonisent leurs pratiques, des consortiums ou des fédérations internationales essaient de rassembler ces
professions pour élaborer des procédures communes.

Mais les convergences sont difficiles à trouver et l’observation de la réalité fait apparaitre une juxtaposition
de référentiels.

Depuis une vingtaine d’années, une institution internationale réfléchit au problème de la mondialisation des
règles comptables.

 En 1973, des associations professionnelles et comptables ont constitué un comité international pour
la normalisation comptable,l’IASC ( Interational Accounting Standars Comittee ), organe privé sans
pouvoir institutionnel sur les entreprises.

Pendant une première période, de 1973 à 1995, le comité a essayé d’élaborer des normes internationales en
comparant les normes de chaque pays et en choisissant les plus pertinentes.

Les normes internationales étaient déterminées de telle manière qu’elles soient les plus cohérentes possibles
avec des référentiels nationaux très différents.

L’IASC avait alors un rôle d’harmonisateur pour des pratiques financières transnationales (fusion,
consolidation, et achat) sans pour autant avoir un quelconque pouvoir de contrainte sur les entreprises pour
leur adoption.

Le comité a ainsi édicté une trentaine de normes comptables internationales IAS ( International Accounting
Standars).

 En 1995, L’IASC dont la notoriété s’accroit, a conclu un accord avec un organisme regroupant les
commissions de bourse (IOSCO) pour proposer une panolie complète de normes permettant aux
entreprises à se faire coter à l’étranger avec les mêmes états financiers. Avec cet accord, l’IASC n’est
plus un harmonisateur des meilleures pratiques mais devient un concepteur ex-nihilo de normes sans
référence à une pratique existante.

Cependant des organismes officiels, plus nationaux mais au poids très important, émettant aussi des normes
et des recommandations.
 FASB : Finacial Accounting Standar Board, comité américain propose des normes moins strictes qui
favorisent les entreprises souhaitant être cotées sur les bourses américaines.
 SEC : Securities and Exchange Commission ; organe très important et puissant de la régularisation
de la bourse américaine, il cherche aussi à influencer les états financiers des sociétés cotés en
Amérique.

Des rapports de force s’établissent et l’IASC souffre de non-reconnaissance internationale, d’autant que son
fonctionnement conduit à émettre des doutes sur sa neutralité économique.

 En 2001, l’IASC clarifie son rôle et son fonctionnement afin d’améliorer son indépendance, elle
change de nom et devient IASB ( International Accounting Standars Board), les normes ne se
résument plus aux meilleures pratiques comptables , mais s’élargissent à toute la communication
financière des entreprises, elles prennent le nom d’IFRS ( International Financial Reporting
Standards)
 En 2002 , l’IASB acquiert une reconnaissance internationale : un règlement européen rend
obligatoire à compter le premier Janvier 2015 l’utilisation des IFRS dans des comptes consolidés de
toutes les sociétés cotées européennes .

Ainsi coexistant deux référentiels proposés aux entreprises transnationales : le premier est américain et
s’appuie sur les US-GAAP ; le deuxième est celui de l’IASB et remporte de plus en plus de succès à
l’international.

Dès lors, un fort mouvement de convergence est visible entre les différents référentiels et semble
inéluctable.

Le contrôle de gestion est dépendant de tendance d’harmonisation internationale car il utilise des données
comptables et financières issues des systèmes comptables financiers imposés, mais les démarches et les
techniques du contrôle de gestion ne sont pas soumises à des normalisations européennes ou internationales ;
chaque entreprise élabore des systèmes de prévisions, de contrôle, des tableaux de bord ‘’ sur mesure’’ en
fonction des besoins

Ainsi la mise en place des normes IFRS à compter du premier janvier 2015 a renforcé le lien entre les deux
comptabilités :

 La comptabilité financière a de plus en plus besoin des informations pour valoriser à la juste valeur
les éléments patrimoniaux des groupes qui ne peuvent être obtenus que par une comptabilité de
gestion appropriée : Valeur des actifs immatériels, flux futurs actualisés de certains
investissements… ;
 La comptabilité de gestion puise ces données de base dans le copte de résultat de la comptabilité
financière qui, dans une prescriptive françaises distingue de façon précise les éléments
exceptionnels.

La focalisation des normes IFRS su le bilan au détriment du compte de résultat oblige la comptabilité de
gestion à une vigilance accrue sur la nature des charges à intégrer au couts, dans la mesure où la distinction
entre éléments récurrents et non récurrents tend à disparaitre dans le compte de résultat optique IFRS.

Niveau de l’impact de la normalisation comptable sur le contrôle de gestion :

 Les avantages comptables et financiers :

Les nouvelles normes comptables et financières ont contribué à accroitre l’efficience du management de
l’entreprise car elle leur en permis de renforcer la transparence et la qualité de leur information dans ce
domaine, de mieux équilibrer les pouvoirs au sein de leurs différents organes de gestion ( actionnaires,
administrateurs, dirigeants), de protéger les intérêts de leurs différentes parties prenantes ( salariés, clients,
fournisseurs, actionnaires, investisseurs, Etat) d’anticiper leurs difficultés pour mieux les gérer dans le temps
, pour limiter les risques des fraudes et enfin ; d’utiliser une même base de règles et de référents pour mieux
communiquer.

 La normalisation comptable a permis une meilleure comparaison des états financiers des entreprises
ainsi qu’une mise en place de contrôle standards. Elle a aussi contribué à faciliter la consolidation
des comptes.

La normalisation induit à des économies des couts, car, en aidant à optimiser et à rationaliser des opérations
comptables, elle a un impact positif sur le bilan de l’entreprise.

 Le passage aux normes IFRS n’est pas seulement un changement de référentiel comptable, c’est
aussi l’adoption d’un système totalement différent de mesure de la performance et de communication
avec les marchés.

La plupart des entreprises gagneront en transparence du fait, par exemple, de la présentation des
informations par segment et de la reconnaissance des produits dérivés à leur juste valeur dans le bilan, plus
généralement c’est une information homogène, plus détaillée et de meilleure qualité que devront fournir les
entreprises, d’autre part, l’application de ces normes induira plus de transparence en terme de rating
puisqu’elle permettront une bien meilleure comparabilité ( base harmonisée).

 Impact du passage aux IFRS sur la qualité de l’information financière

Il s’agit d’un changement couteux mais salvateur ;

Parmi les avantages, il faut citer l’objectif original de la norme qui est de favoriser la comptabilité des
comptes. Aux yeux des investisseurs, ce point est fondamental, les normes nouvelles vont entrainer à terme
des règles de calcul de présentations standardisées, de la même manière, elles vont homogénéiser le calcul
d’élément parfois complexes comme le contenu du chiffre d’affaires.

 Elles permettent de sortir d’un système comptable financier ancien essentiellement marqué par
l’enregistrement des opérations au cout historique, et de mieux rendre compte la réalité économique.

Les normes IFRS peuvent être intéressantes pour les entreprises, par ailleurs ; depuis 2005 ; les sociétés non
cotées qui établissent des comptes consolidés, peuvent également, si elles le veulent, appliquer les IFRS.

Tout cela pourrait donc bien signifier que l’application des IFRS aux autres sociétés non cotées, qui
établissent uniquement des comptes consolidés simples, pourrait se concrétiser dans un avenir relativement
proche.

 Les IFRS pourront se révéler une opportunité vraiment intéressante pour les entreprises non cotées
d’une certaine importance, qui raisonne et opère dans un contexte international.

Cependant, même si la loi sur la sécurité financière et les notions d’audit interne d’écarter les problèmes liés
à la comptabilité, dite, créative, et autres manipulations des questions peuvent encore être posés quant à a
validité et la fiabilité des informations fournies. Dans un avenir proche, et ce, grâce aux nouvelles
technologies de gestion, et à la gouvernance d’entreprise, ces risques devraient cependant être plus réduits.

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