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COMPTABILITE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

DECENTRALISEES

Les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) sont des personnes morales de droit
public qui jouissent de l’autonomie administrative et financière pour la gestion des
intérêts régionaux et locaux. Elles sont constituées des Régions, des Communes, et de
toutes autres CTD crées par la loi (art.55 de la loi 96/06 du 18 janvier 1996 portant
révision de la constitution du 02 juin 1972) à l’instar des Communautés Urbaines.

Elles s’administrent librement à travers des conseils élus. L’Etat en assure la tutelle sous
l’autorité du Président de la République par le Ministre chargé des Collectivités
Territoriales et par le représentant de l’Etat dans la collectivité territoriale. Le
Gouverneur est le représentant de l’Etat dans la région alors que, le Préfet assure la
tutelle de l’Etat dans la commune.

I. ORGANISATION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES

Les collectivités territoriales comprennent deux principaux organes :

- Un organe délibérant ;
- Un organe exécutif (qui a à sa tête selon les cas, le Président de la région, le
Maire de la ville, le Maire de la Commune)

A côté de ces deux acteurs majeurs, d’autres acteurs participent au bon


fonctionnement des collectivités territoriales.

1. L’organe délibérant

Selon le cas, il peut s’agir : du conseil régional, le conseil de communauté, le conseil


municipal. Il dispose des pouvoirs les plus étendus pour fixer les orientations générales
et délibérer sur les affaires de la collectivité. Il supervise et contrôle l’exercice des
missions dévolues à l’organe exécutif.

2. L’organe exécutif

Il a à sa tête selon les cas : le Président de la région, le Maire de la Ville, le Maire de la


Commune.

Le chef de l’organe exécutif représente la collectivité territoriale dans les actes de la vie
civile et en justice. A ce titre, et sous réserve des compétences spécifiques, il est chargé
sous le contrôle de l’organe exécutif :

- De conserver, d'entretenir et d'administrer les propriétés et les biens de la


commune et d'accomplir tous actes conservatoires de ces droits ;
- De gérer les revenus, de surveiller les services de la collectivité et la comptabilité
de la collectivité ;

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- De délivrer les permis de bâtir et de démolir ainsi que les autorisations
d'occupation des sols ;
- De préparer et de proposer le budget, d'ordonnancer les dépenses et de
prescrire l'exécution des recettes ;
- De diriger les travaux de la collectivité ;
- De veiller à l'exécution des programmes de développement financés par la
collectivité ou réalisés avec sa participation ;
- De pourvoir aux mesures relatives à la voirie municipale ;
- De souscrire les marchés, de passer les baux et les adjudications des travaux
communaux, conformément à la réglementation en vigueur ;
- De passer, selon les mêmes règles, les actes de vente, d'échange, de partage,
d'acceptation de dons ou legs d'acquisition, de transaction, lorsque ces actes
ont été autorisés par l’organe délibérant ;
- De prendre, à défaut des propriétaires ou des détenteurs du droit de chasse
préalablement mis en demeure, toutes les mesures nécessaires à la destruction
d'animaux déclarés nuisibles, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur, et éventuellement, de requérir les habitants avec
armes et chiens propres à la chasse de ces animaux, de surveiller et d'assurer
l’exécution de ces mesures et d'en dresser procès-verbal ;
- De veiller à la protection de l’environnement, de prendre, en conséquence, les
mesures propres empêcher ou à supprimer la pollution et les nuisances, à
assurer la protection des espaces verts et à contribuer à l'embellissement de la
commune ;
- De nommer aux emplois communaux et, d'une manière générale, d'exécuter les
délibérations de l’organe délibérant.

Le chef de l’exécutif est l’ordonnateur du budget de la collectivité. Il est assisté dans


l’exécution de sa mission de plusieurs collaborateurs regroupés dans des services.

3. Les autres acteurs

a) Les représentants de l’Etat

Il s’agit des Gouverneurs pour les régions et des Préfets pour les Communautés
Urbaines et les Communes.

- Ils assurent la tutelle sur les Collectivités Territoriales par le biais du Contrôle de
légalité. A cet effet, ils ont la charge des intérêts nationaux, du contrôle
administratif, du respect des lois et règlements et du maintien de l’ordre de
public. A ce titre, et préalablement à leur exécution, ils approuvent :

 Les budgets, les comptes et les autorisations spéciales de dépenses ;


 Les emprunts.et garanties d'emprunts ;
 Les Conventions de coopération internationale ;
 Les affaires domaniales ;
 Les délégations de services publics au-delà du mandat en cours de
l’organe délibérant de la Collectivité Territoriale ;
 Les conventions relatives à l'exécution et au contrôle des marchés
publics, sous réserve des seuils de compétence prévus par la
règlementation en vigueur ;

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 Le recrutement du personnel, suivant les modalités fixées par voie
règlementaire.

- Et fournissent sur demande des Collectivités Territoriales Décentralisés ou du


Ministre en Charge de la Décentralisation, un appui conseil pour l’exercice
efficace des compétences transférées. Cet appui consiste à fournir des conseils,
avis, suggestions et informations. Les avis, conseils et suggestions données dans
ce cadre, ont un caractère consultatif.

b) Le contrôleur financier

Au regard des textes, il relève du Ministère chargé des Finances, et a pour rôle de veiller
a priori, à la régularité de tous les actes d’engagement à incidence financière pris par
l’Ordonnateur. Les contrôles qu’il effectue visent notamment à :

- Contrôler l’exactitude de l’imputation budgétaire portée sur le titre émis par


l’ordonnateur ;
- Vérifier la disponibilité des crédits budgétaires,
- S’assurer de l’exactitude des opérations de liquidation et d’ordonnancement ;

Ces contrôles sont sanctionnés soit par un rejet motivé des documents qui lui sont
soumis, soit par l’apposition de son visa de régularité sur lesdits documents.

Le Contrôleur financier tient sous la forme d’un grand livre, des fiches de
consommation des crédits budgétaires qui le renseignent, au jour le jour, sur les crédits
encore disponibles, ligne à ligne, au moment de la validation des actes d’engagement
de l’ordonnateur.

Le contrôleur financier est, en vertu des textes en vigueur, membre de droit des
commissions de marchés, d’avancement et de reclassement du personnel.

c) Le receveur municipal

Il exerce au sein de la collectivité, les attributions de comptable public. Il relève du


Ministère chargé des Finances.

En tant que comptable et conformément au principe de séparation des fonctions


d’Ordonnateur et de Comptable, il est chargé :

- Du recouvrement des recettes et créances de la collectivité sur la base des titres


de perception qui lui sont transmis par l’Ordonnateur,
- Du paiement des dépenses sur la base des mandats délivrés par le Maire et qui
lui sont communiqués,
- Du maniement et de la conservation des fonds et valeurs dont il a la garde,
- De la surveillance et du contrôle des régies d’avances et de recettes,
- De la communication régulière à l’ordonnateur .de l’information financière
relative à la trésorerie, aux restes à payer et à recouvrer, à la balance générale
des comptes ;

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- De la tenue de la comptabilité à partie double retraçant les opérations
financières de la commune et de la production du compte de gestion annuel à
soumettre au vote de l’organe délibérant et au contrôle de la chambre
régionale des comptes.

Le Receveur municipal n’est pas juge de l’opportunité des dépenses, prérogative qui
relève de la compétence exclusive de l’Ordonnateur municipal. Il est cependant tenu
de s’assurer, avant paiement, de la régularité des dépenses ordonnancées par le
Magistrat municipal. Au titre des contrôles de régularité externe, exclusifs de tout
contrôle d’opportunité, qui lui sont confiés par les textes, sa responsabilité personnelle
et pécuniaire peut être engagée par le juge des comptes.

Au-delà de sa mission de comptable public, il est appelé à exercer une fonction de


conseiller financier auprès du chef de l’exécutif.

Il assume les fonctions de Contrôleur Financier en l’absence de ce dernier dans une


Collectivité Territoriale Décentralisée.

d) Le comptable matière

Le Comptable matières, avant la promulgation de la loi 2007/006 du 6 décembre 2007


portant régime financier de l’Etat, relevait comme le Contrôleur financier du Ministère
chargé des Finances. Dorénavant, et conformément à l’alinéa 5 de l’article 51 de la loi
précitée il, revient à l’Ordonnateur municipal de désigner un ou plusieurs de ses agents
chargés des opérations de comptabilité matières.

Le comptable matière, sous l’autorité de l’Ordonnateur a pour rôle :

- Le maniement et la garde des biens de la commune,


- La tenue des livres réglementaires de la comptabilité matières (journal des
entrées/sorties en quantité et valeur, grands livres des matières, carnets des
entrées et sorties, etc.) et la production en fin d’exercice du compte de gestion
matières retraçant les entrées et sorties de biens.
- Le contrôle, la réception des biens et prestations livrées à la commune et la
certification du service fait (visa des bordereaux et PV de récept ion). ,

e) Les régisseurs de recettes et les régisseurs d’avance

Pour faciliter l’exécution du budget de la collectivité, des régies de recettes et des régies
d’avances peuvent être instituées par le chef de l’exécutif, après approbation de
l’organe délibérant matérialisée par des délibérations.

Les régisseurs de recettes sont des intermédiaires en matière de recouvrement qui


exercent leurs activités sous la supervision et le contrôle du Receveur municipal. Ils
recouvrent les recettes régulièrement ordonnancées par le chef de l’exécutif et les
reversent suivant la périodicité convenue et sur décharge, au receveur municipal.

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Les régisseurs d’avances sont des agents communaux, nommés par décision de
l’ordonnateur, chargés de faciliter le paiement de certains types de dépenses,
notamment celles nécessitant des décisions rapides au risque de bloquer le
fonctionnement des services. Ils exercent leurs activités sous le contrôle de
l’ordonnateur et du receveur municipal qui peuvent, à tout instant, procéder au
contrôle sur pièce ou sur place de leur caisse . Ils reçoivent en début de période, une
dotation initiale (avance de fonds) correspondant au montant de l’encaisse autorisée.
Le renouvellement de cette avance s’effectue, soit à périodicité fixe, soit à la demande
du régisseur, contre remise à l’ordonnateur des pièces justificatives, qui après contrôle,
donnent lieu à l’émission de mandats de paiement qui sont ensuite acheminés à la
recette municipale assortis des justificatifs requis. Les opérations des caisses d’avances
sont clôturées à la fin de chaque exercice par la justification de l’ensemble des dépenses
effectuées et le reversement du reliquat en caisse au receveur municipal.

II. LES RESSOURCES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES

Les ressources des collectivités territoriales décentralisées sont constituées :

- Des recettes fiscales ;


- Du produit de l’exploitation des domaines et services ;
- Des dotations et des subventions ;
- Des emprunts ;
- Des produits de placements ;
- Etc.

La collecte et la gestion de ses ressources se font à travers le budget de la collectivité.

III. BUDGET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Le budget est l’acte juridique par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses d’une collectivité territoriale. Il présente l’ensemble des programmes
concourant au développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et
sportif de la collectivité territoriale. Il s’assimile à un acte d’autorisation délivrée à
l’organe exécutif dans le cadre d’un exercice budgétaire. Seules peuvent être émises et
recouvrées les recettes qui y figurent, et engagées et ordonnancées les dépenses qui y
sont inscrites.

1. Contenu et présentation du budget

Les documents budgétaires sont constitués :


- Du budget primitif,
- Du budget supplémentaire ou additionnel,
- Des autorisations spéciales,
- Des budgets annexes.

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a) Le budget primitif

Il s’agit du budget voté par l’organe délibérant (conseil) avant le début de l’exercice.
Son contenu et sa présentation doivent obéir strictement au cadre budgétaire fixé par
le décret n° 98/266/PM du 21 août 1998 portant approbation du plan comptable
sectoriel communal et son instruction d’application.

Il comprend deux parties. La première est consacrée aux recettes, et la deuxième aux
dépenses. Chaque partie se subdivise en deux sections : « Fonctionnement » et
« Investissement »

La section fonctionnement comprend les recettes de fonctionnement décrites selon


leur origine, et les dépenses de fonctionnement suivant leur nature économique.

La section investissement comprend les recettes d’investissement et les dépenses


d’investissement.

b) Le budget supplémentaire et ou additionnel

Il complète le Budget Primitif en cours d’exercice en assurant la liaison avec l’exercice


précédent dont il reprend les résultats et permet l’ouverture des crédits imprévus lors
de l’élaboration du Budget Primitif. Il ne peut être adopté qu'après le vote du compte
administratif de l'exercice précédent dont il intègre les résultats.

c) Les autorisations spéciales

Elles permettent l’ouverture de crédits nouveaux en dépenses et en recettes au cours


de l’exercice, lorsque des faits exceptionnels difficiles à prévoir dans leurs conséquences
financières surviennent en cours d’exercice. Ces autorisations spéciales s’ajoutent aux
prévisions initiales du budget et doivent maintenir l’équilibre budgétaire. Elles résultent
des virements de crédits nécessaires, de l'emploi de recettes non prévues au budget
primitif ou de dépenses ou recettes nouvelles à y inscrire.

Faisant partie intégrante du budget, elles doivent être présentées en respectant le


cadre budgétaire réglementaire. Toutefois, le document budgétaire ne doit reproduire
que les pages du budget primitif modifié du fait des nouvelles autorisations.

d) Les budgets annexes

Ils ont pour objet de regrouper les opérations de services, ayant une organisation dotée
d'une autonomie relative, et dont l'activité tend à produire ou à rendre des services
particuliers (cf article 24 de la loi portant régime financier de l’Etat).

Les services gérés en budgets annexes font l'objet d'un budget et d'une comptabilité
distincts.

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L'exécution de ces budgets donne lieu à l’émission de titres et de mandats dans des
séries de bordereaux distinctes de celles du budget principal, et à la tenue d’une
comptabilité distincte.

La présentation et l’exécution des budgets annexes respectent les mêmes conditions


que celles du budget primitif.

Le solde de chaque budget annexe en fin d’exercice est reporté sur l’année suivante,
sauf en cas de clôture du budget annexe. Les budgets annexes ne peuvent bénéficier
des subventions émanant du budget primitif.

2. Elaboration du budget

Les budgets des collectivités territoriales sont élaborés par les chefs des exécutifs dans
le respect des ratios ci-après :

- Les prévisions des dépenses d’investissement doivent être fixées à un taux


minimum de 40% des dépenses totales ;
- Les prévisions de dépenses de fonctionnement ne doivent pas excéder un taux
de 60% des dépenses totales ;
- Les dépenses du personnel ne doivent pas excéder 35% des dépenses de
fonctionnement.

L’élaboration des budgets doit obéir aux principes ci-après.

2.1 Les principes budgétaires

Principe de l’antériorité budgétaire


• Signification : Le vote et l’adoption du budget doivent intervenir avant le début
de chaque exercice, car s’agissant d’un acte d’autorisation, aucune recette ne
doit être émise et recouvrée, et aucune dépense engagée et ordonnancée avant
son adoption.
• Conséquence : Le vote et l’approbation du budget communal devront
intervenir impérativement avant le 1 er janvier de l’année. Pour que cela soit
possible, l’instruction conjointe n° 366/C/CNIL/MINATD/MINEFI a fixé au 20
décembre au plus tard, le vote du budget par le conseil municipal.
• Dérogation : Douzièmes provisoires.
Si le budget n’est pas voté et approuvé avant le 1 er janvier, l’autorité de tutelle
peut à titre transitoire, autoriser la reconduction du budget précédent par
fraction d’un 1/12ème, pour permettre à la Commune de fonctionner.

Principe de l’annualité budgétaire


• Signification : Le budget est voté pour une période de douze 12 (douze) mois,
qui court du 1er janvier au 31 décembre.

• Dérogation : Journée complémentaire.

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L’instruction conjointe n° 000366/IC/MINATD/MINEFI applicable aux
communes accorde une journée complémentaire allant du 1er au 31 janvier de
l’année suivante pour servir au recouvrement des recettes déjà émises et au
paiement des dépenses liquidées et ordonnancées au titre de l’exercice clos.

Pluri annualité budgétaire


Conformément aux dispositions des articles 15, 16, 18 et 56 de la loi n° 2007/006
du 26 décembre 2007 portant régime financier de l’Etat, les dotations
budgétaires affectées aux dépenses d'investissement à caractère pluriannuel,
peuvent comprendre des autorisations d’engagement et des crédits de
paiement. Cette procédure permet à la commune de ne pas faire supporter à
son budget l'intégralité d'une dépense pluriannuelle, mais les seules dépenses à
régler au cours de l'exercice.

Autorisations d’engagement

Les Autorisations d’engagement constituent la limite supérieure des dépenses


pouvant être engagées et ordonnancées au cours d’une période ne pouvant
excéder trois (3) ans. Elles correspondent à des dépenses d’investissement et
d’équipement à caractère pluriannuel. Les autorisations d’engagement
disponibles en fin de période sur un programme pluriannuel, ne peuvent être
reportées. Toutefois, les opérations pertinentes, non achevées, peuvent faire
l’objet d’une inscription dans le cadre d’un nouveau programme.

Crédits de paiement
Les Crédits de paiement constituent la limite supérieure des dépenses pouvant
être engagées et ordonnancées durant un exercice budgétaire pour la
couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations
d’engagement. Les crédits de paiement ouvert sur un programme et disponibles
à la fin de l’année, sont reportés sur le même programme l’année suivante ou, à
défaut sur un programme poursuivant les mêmes objectifs.

Exemple illustratif

La commune doit engager en 2009, la construction de son hôtel de ville d’un


coût estimatif de 500 millions Fcfa. La durée des travaux est de trois ans, et le
coût des travaux par phase est le suivant :

Année Phase Nature des travaux Coût

2009 Tranche 1 gros-œuvre 150 000 000

2010 Tranche 2 Elévation + couverture 150 000 000

2011 Tranche 3 Finition 200 000 000

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Total 500 000 000

Le magistrat municipal devra au moment de la présentation du budget 2009, solliciter


une autorisation d’engagement budgétaire de 500 millions Fcfa pour l’ensemble du
projet, et un crédit de paiement de 150 millions Fcfa pour l’exécution des travaux de la
tranche 1 – gros-œuvre.

L’obtention de l’autorisation d’engagement permet à la commune de conclure dès


2009, par appel d’offres, un marché pluriannuel comprenant une tranche ferme pour
le gros-oeuvre, et deux tranches conditionnelles. Pour les travaux des tranches 2 et 3,
les autorisations budgétaires successives prendront la forme de crédits de paiement.
Ainsi en 2010, les crédits de paiement ouverts sur le projet seront de 150 millions et en
2011 de 200 millions fcfa. Si à la fin de l’exercice 2011 (année d’expiration de
l’autorisation d’engagement) la commune n’a consommé que 450 millions fcfa de
crédit, le reliquat, soit 50 millions ne pourra être reporté en 2012, sauf dans le cadre
d’un nouveau programme.

Equilibre budgétaire

• Signification : Le budget communal doit être obligatoirement voté en


équilibre de recettes et de dépenses. En d’autres termes, le total des
dépenses budgétaires des sections fonctionnement et investissement,
doit être égal au total des recettes budgétaires des sections
fonctionnement et investissement.

• Remarque : Ce principe ne signifie pas que chaque section du budget doit


être équilibrée en recettes et en dépenses. En général, le budget de la
Section fonctionnement dégage un excédentdes recettes sur les
dépenses, qui est repris en recette dans la Section Investissement.

Universalité Budgétaire

• Signification : Le budget de la commune doit comprendre l'ensemble des


recettes et des dépenses prévues et autorisées. Cette règle suppose donc :

a) La non contraction entre les recettes et les dépenses , chacune d'entre elles
doit donc figurer au budget pour son montant intégral ; (Illustration : Une
commune dont les CAC reversés par le FEICOM feront l’objet de retenue à la
source au titre de remboursement des prêts, doit prévoir en recette
l’intégralité du montant des CAC attendus, et en dépenses, les retenues qui
seront effectuées. Il lui est strictement interdit de prévoir en recette le net à
percevoir et ce faisant, ce qui aboutirait à minorer le montant des CAC à
percevoir, et à occulter la dépense correspondant au remboursement du
prêt.)

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b) La non affectation d’une recette à une dépense . Les recettes doivent
constituer une masse unique et indifférenciée, couvrant indistinctement
l’ensemble des dépenses.

• Dérogation : Cas des subventions d’équipement reçues par la commune et


affectées au financement d’équipement(s) particulier(s) et des Ressources
affectées selon l’intention d’un donateur et nécessitant l’ouverture d’un compte
hors budget destiné au suivi particulier de l’œuvre à réaliser. L’ouverture du
compte hors budget nécessite une délibération du conseil municipal approuvée
par l’autorité de tutelle, sans violation du principe de l’unité.
• Illustration du principe de la non contraction des recettes et dépenses :Une
commune dont les CAC reversés par le FEICOM feront l’objet de retenues à la
source au titre de remboursement d’un prêt dont elle a bénéficié, doit prévoir
en recette l’intégralité du montant des CAC attendus, et en dépenses les
retenues qui seront effectuées. Il lui est strictement interdit de ne prévoir en
recette que le Net à percevoir (CAC reversés-Retenues pour Prêt), ce qui
aboutirait à minorer le montant des CAC à percevoir durant l’exercice par la
commune, et à occulter la dépense correspondant au remboursement du prêt.

Unité du budget communal

• Signification : Le budget communal se présente sous la forme d’un document


unique englobant l’ensemble des recettes et des dépenses de la commune.
• Objectif : Clarté des documents et éviter des oublis.
• Dérogation : Les autorisations spéciales portant modification en cours d’année
du budget primitif, et les comptes hors budget qui font l’objet de budgets
annexes sont retracées dans des documents séparés.

Spécialité des crédits


• Signification : Le budget communal étant examiné et voté en détail (chapitre
par chapitre, article par article, etc.), il en résulte qu’un crédit voté pour un
chapitre précis ne peut être utilisé que pour la couverture des dépenses de ce
chapitre.
• Dérogation : En cas de difficultés dans l’exécution du budget, le magistrat
municipal peut procéder à des virements de crédits d’un chapitre à un autre,
d’un article à un autre, d’un paragraphe à un autre, sous réserve qu’il ait
préalablement obtenu l’accord du conseil municipal et le visa de l’autorité de
tutelle. Le montant cumulé des crédits ayant fait l’objet de virement de crédits
ne doit pas dépasser 5% des crédits ouverts au budget (cf article 53 alinéa 4 du
régime financier de l’Etat).

Système de gestion

Deux exigences doivent être observées :

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1) Les recettes sont prises en compte au titre du budget de l'exercice au cours duquel elles
sont encaissées par le Receveur municipal.
2) Les dépenses sont prises en compte au titre du budget de l'exercice au cours duquel
les mandats de paiement y relatifs sont visés par le receveur municipal. Ces dépenses
doivent être payées sur les crédits dudit exercice quelle que soit la date ou le fait
générateur de la créance à payer.

Séparation des fonctions d'ordonnateur et de Comptable

• Principes : Elle est affirmée par l’article 46(2) de la loi n° 2007/006 du 26


décembre 2007 portant régime financier de l’Etat en ces termes :
« Les fonctions d’Ordonnateur et de Comptable public sont et demeurent
séparées et incompatibles tant pour ce qui concerne l’exécution des recettes
que l’exécution des dépenses ».

• L’Ordonnateur municipal (Maire/Délégué du Gouvernement) : a la


responsabilité de la bonne exécution du budget communal et à ce titre, prescrit
l’exécution des recettes et des dépenses. Il émet les titres de recettes, juge de
l’opportunité des dépenses qu’il engage, liquide et ordonnance. Il est astreint à
la production d’un compte administratif annuel qui retrace ses actes de gestion.
• Le Comptable municipal (Receveur municipal) : recouvre les recettes, règle les
dépenses ordonnées par l’Ordonnateur, conserve les fonds communaux, tient
la comptabilité de la commune et présente un compte de gestion en fin d’année.
• Risques :
➢ Pour l’Ordonnateur de se proposer au maniement des fonds ou au
recouvrement des recettes. Il sera dès lors considéré comme comptable
de fait et jugé comme tel ;
Pour le Receveur municipal de dissimuler les recettes, de payer de fausses prestations,
de percevoir des droits irréguliers…, toute chose engageant sa responsabilité
personnelle et pécuniaire. Il risque des amendes et des débets. En cas d’infractions à
la loi pénale, il peut voir son dossier transmis au juge pénal.

IV. LA COMPTABILITE COMMUNALE

Suivants les dispositions de l’article 86 de la loi 2009/011 du 10 juillet 2009 portant


régime financier des collectivités territoriales décentralisées, les CTD tiennent trois types
de comptabilité : la comptabilité budgétaire, la comptabilité générale et la comptabilité
analytique.

1. La comptabilité budgétaire

Elle retrace les opérations d’exécution du budget en recettes et en dépenses à travers


la nomenclature budgétaire. Celle-ci comporte deux parties :

- l’une consacrée aux recettes,


- et l’autre aux dépenses.
Chaque partie se subdivise en Titres, Chapitres, Articles et Paragraphes.
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a) Les recettes

Les recettes comprennent :

- Les recettes de fonctionnement (titre I) et,


- Les recettes d’investissement (titre II).
Recettes de fonctionnement
RECETTES DE FONCTIONNEMENT

CHAPITRE LIBELLE

Chap. 7.1 Produits des recettes fiscales et taxes diverses

Chap. 7.2 Produits de l'exploitation du domaine et services communaux

Chap. 7.3 Ristournes et redevances consenties par l'Etat

Chap. 7.4 Produits financiers

Chap. 7.5 Subventions de fonctionnement reçues

Chap. 7.6 Transferts reçus

Chap. 7.7 Produits et profits divers

Chap. 7.8 Reprises sur amortissements

Recettes d’investissements
RECETTES D’INVESTISSEMENT

CHAPITRE LIBELLE

Chap.1.0 Fonds de dotation reçus

Chap.1.4 Subventions d'équipement et d'investissements reçues

Chap.1.5 Emprunts à LMT

Chap.1.6 Autres dettes à LMT

Chap.2.5 Remboursement des prêts et autres créances à LMT

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b) Les dépenses

Les dépenses comprennent :

- les dépenses de fonctionnement (titre I) et,


- les dépenses d’équipement et d’investissements (Titre II).

Dépenses de fonctionnement
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

CHAPITRE LIBELLE

Chap. 6.1 Biens et services consommés

Chap. 6.2 Frais de personnel

Chap. 6.3 Impôts et taxes

Chap. 6.4 Frais financiers

Chap. 6.5 Subventions versées

Chap. 6.6 Transferts versés

Chap. 6.7 Autres charges et pertes diverses

Chap. 6.8 Dotation aux amortissements

Dépenses d’investissements et d’équipements


DEPENSES D’INVESTISSEMENT

CHAPITRE LIBELLE

Chap. 1.5 Remboursement des dettes à LMT

Chap. 1.6 Remboursement des autres dettes à LMT

Chap. 1.7 Remboursement des dettes résultant d'engagements à LMT

Chap. 2.1 Acquisitions des terrains

Chap. 2.2 Acquisitions des Autres immobilisations corporelles

Chap. 2.3 Acquisitions des Autres immobilisations corporelles en cours

Chap. 2.4 Avances et acomptes sur commandes des immobilisations en cours

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Chap. 2.5 Prêts et autres créances à LMT

Chap. 2.6 Participations et affectations

Dans le cadre des budgets votés par nature, les chapitres et articles sont définis par
référence au plan des comptes par nature.

Le chapitre correspond au compte par nature à deux chiffres des classes de comptes.
Le chapitre se subdivise en articles qui eux-mêmes, se décomposent en paragraphes
qui correspondent toujours au compte le plus détaillé ouvert à la nomenclature par
nature.

2. La Comptabilité Générale

Elle retrace les opérations budgétaires, les opérations de trésorerie et les opérations
faites avec les tiers, les mouvements du patrimoine et les valeurs d’exploitation. Elle est
tenue suivant le système de la partie double, et est fondée sur le principe de la
constatation des droits et obligations. Elle repose sur les principes comptables suivants,
tels qu’énoncés dans l’instruction n°00366/C/CNIL/MINADT/MINEFI d’application du
décret n°98/266/PM portant approbation du plan comptable sectoriel communal.

a) Les principes comptables

Principe de la continuité du fonctionnement des communes.

« Les évènements qui surviennent dans l'existence de la Collectivité territoriale


décentralisée ne doivent en aucun cas interrompre le cours des activités de celle-ci
quelle qu'en soit la gravité, sauf décision légale ou réglementaire contraire ».
A titre d’illustration, le changement de l’exécutif communal ou le remplacement d’un
receveur municipal ne doivent pas avoir pour effet d’arrêter la marche normale de la
collectivité.

Principe d’indépendance des exercices

« En début d'exercice, le conseil municipal ou de communauté doit se réunir pour


voter le budget communal. En fin d'exercice, il siège pour approuver le compte
administratif de l'ordonnateur et le compte de gestion du Receveur municipal ».
Il découle de ce principe que le budget étant voté et exécuté au titre d’un exercice, seules les
charges et les produits qui s’y rapportent doivent lui être rattachés.

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Principe de la permanence des méthodes comptables

« En vertu de l'article 6 du décret 98/266/PM DU 21 août 1998 « le budget


communal, le compte administratif du magistrat municipal et le compte de gestion
du Receveur municipal doivent être présentés suivant la nomenclature annexée au
présent décret » Les règles comptables ainsi fixées sont opposables à toutes les
collectivités territoriales décentralisées sans exclusion, sauf dispositions ultérieures
contraires ».
Ce principe signifie que les règles et méthodes comptables appliquées doivent être
constantes, d’un exercice à l’autre.

Principe du nominalisme de l'unité monétaire ou du coût historique

« Les biens et services entrent et demeurent dans les états comptables, à leur coût
historique dans le patrimoine des collectivités territoriales décentralisées, sauf cas de
réévaluation légale autorisée par les autorités compétentes.
Le coût historique s'entend ici : le coût d'acquisition pour les biens acquis par la
Commune, le coût de production pour les biens produits par la commune pour elle-
même ».

Principe de la non- compensation

« Toute compensation entre deux éléments comptables concernant un même tiers est
proscrite. Toutefois, au terme des procédures complètes en recettes et en dépenses, il
peut y avoir compensation au guichet à la demande du tiers concerné à condition que
sa créance soit antérieure à sa dette fiscale au bénéfice de la Collectivité.

Pour le redevable qui est en même temps créancier ordinaire de la commune, la mise
en jeu de la compensation qui émane de la seule discrétion des autorités municipales
appelle le respect du processus ci-dessous

▪ Procéder à la liquidation, à l'émission et à l'inscription en droits constatés de sa dette


fiscale.

▪ Effectuer l'engagement, la liquidation et l'ordonnancement de sa créance sur


la commune, son visa et sa prise en charge comptable au niveau du Receveur
municipal.
▪ Enfin, le règlement par compensation intervient par un virement d'écriture au
débit du compte 400 XXX « créancier ordinaire » et corrélativement par le crédit
du C/410 XXX « Débiteur ordinaire » concernant le même tiers.
▪ Périodiquement, la somme portée comme règlement au crédit du compte 410
XXX "Débiteur ordinaire" est portée par réflexion au débit du compte n° 380 XXX
"Emission fiscale droits constatés" par le crédit des comptes budgétaires
intéressés (classes 1, 2 et 7).

15
Principe de prudence.

« Un produit ne doit être comptabilisé ou imputé au budget qu'en cas de réalisation


effective; une dépense ou une charge ne doit être comptabilisée ou imputée au budget
de la Commune que si elle est ordonnancée et visée pour paiement par le Receveur
Municipal.

De même, toutes les plus-values et moins-values ne sont comptabilisées ou imputées


au budget que si elles sont effectivement réalisées ».

Principe de régularité

« L'Ordonnateur et le Receveur Municipal sont astreints à la bonne gestion des


finances communales en conformité aux règles et procédures en vigueur (lois,
ordonnances, décrets, arrêtés, circulaires et notes de services y relatifs). Le Receveur
Municipal et les contrôleurs sont juges de régularité ».

Principe de sincérité

« La bonne foi est requise dans l'application des règles et procédures susvisées dans
la gestion des finances communales : à priori, par les conseillers municipaux,
l'ordonnateur, le Receveur municipal, et à posteriori par la tutelle et la chambre des
comptes ».

L’enregistrement des opérations en comptabilité générale, obéit au plan de comptes


normalisé prescrit par le décret n°96/266 du 21 août 1998 du Premier Ministre.

b) Le Plan comptable sectoriel communal

Le plan comptable sectoriel communal comprend neuf (9) classes de comptes pouvant
être regroupés en trois (3) grandes catégories:

1. Les comptes patrimoniaux (classes 1 à 5),


2. Les comptes de gestion (classes 6 à 8),
3. Les comptes spéciaux ou hors budget (classe 9).

▪ Comptes patrimoniaux

Ils représentent l’ensemble des biens et des dettes de la commune, et se répartissent


en cinq (5) classes de comptes comme résumé ci-dessous :

✓ Classe 1 : Comptes de ressources à long et moyen terme


✓ Classe 2 : Comptes de valeurs immobilisées
✓ Classe 3 : Comptes de stocks et comptes réservés d’opérations spécifiques ;
✓ Classe 4 : Comptes de tiers et de régularisations;
✓ Classe 5 : Comptes financiers.

16
Répartition des opérations dans les classes de comptes

▪ Comptes de gestion

Ils enregistrent les opérations budgétaires courantes et se répartissent dans deux (2)
classes de comptes :

✓ Classe 6 : Comptes de charges ;


✓ Classe 7 : Comptes de produits et de profits ;
✓ Classe 8 : Comptes de résultats.

▪ Comptes spéciaux et hors budget

Les comptes de la classe 9 sont réservés à la comptabilité analytique et aux


comptabilités spéciales.

Structure décimale des comptes

Le numéro de chacune des classes 1 à 8 constitue le premier chiffre des numéros de


tous les comptes de la classe considérée. A titre d’illustration, tous les numéros des
comptes d’immobilisations commenceront par le chiffre 2. De même, tous les comptes
de produits commenceront par le chiffre 7.

Chaque compte peut lui-même se subdiviser. Le numéro de chaque compte


divisionnaire commence toujours par le numéro du compte ou sous-compte dont il
constitue une subdivision. A titre d’illustration, tous les comptes de subdivision du
compte divisionnaire 710 – Recettes fiscales commenceront par cette racine.

Exemples :

Structuration d’un Compte de Recettes

Chapitre Article Paragraphe Nature de la Recette

7.1 Produits des recettes fiscales et taxes diverses

71 0 Recettes fiscales

71 0 100 Produit de l'impôt libératoire

71 0 101 Contributions des patentes

71 0 10X etc

71 1 Centimes additionnels communaux

71 1 100 Centimes additionnels et communaux sur impôts

17
71 2 Taxes communales directes

71 2 100 Produits de la taxe d’eau

71 2 10X etc

71 3 Taxes communales directes

71 3 100 Produits de la taxe d’abattage

71 3 10X etc

72 0 Produit de l’exploitation du domaine et des services

72 0 100 Loyers des immeubles communaux

72 0 10X etc

Structuration d’un Compte de Dépenses

Chapitre Article Paragraphe Nature de la Recette

6.1 Biens et services consommées

61 0 Matières et fournitures consommées

61 0 100 Fournitures de bureau

61 0 101 Abonnement à diverses publications

61 0 10X etc

61 1 Transports consommés

61 1 100 Transports conseillers municipaux

61 1 101 Transport magistrats municipaux et adjoints

61 1 10X etc

61 2 Autres services consommés

61 2 100 Frais de postes et télécommunications

61 2 101 Participation aux frais de confection des rôles

61 2 10X etc

18
En comptabilité générale, la position du chiffre, au-delà du premier, dans le numéro du
code affecté au compte, a une valeur indicative pour l’analyse de l’opération
enregistrée à ce compte.

Critères de classement

Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l’intitulé correspond à leur
nature.

Les critères successifs de classement des opérations retenus dans le plan de comptes
assurent l’homogénéité interne des classes et des comptes à deux chiffres en fonction
de catégories économiques d’opérations qu’ils sont destinés à regrouper.

Indépendamment de cette cohérence interne du plan de comptes, l’établissement des


documents de synthèse nécessite une répartition des opérations enregistrées en
comptabilité selon les critères généraux de classement :

- au bilan : classement en fonction de la destination des biens


(immobilisations, stocks, etc) ;
- au compte de résultat : classement en fonction de la nature des charges et
des produits constitutifs du résultat de l’exercice.

c) Fonctionnement des comptes

Comptes patrimoniaux

Classe 1 - Comptes de ressources à long et moyen terme

Les comptes de la classe 1 regroupent les ressources de financement mises à la disposition de


la commune de façon durable et permanente.

N° Cptes CLASSE 1 - RESSOURCES A LONG ET MOYEN TERME

A FONDS PROPRES

10 Fonds de dotation

11 Fonds de Réserve

12 Résultats cumulés de la comptabilité patrimoniale

13 Correction des valeurs d’actif

14 Subventions d'équipement et d’investissement reçues

B DETTES A LMT

15 Emprunts à LMT

19
16 Autres dettes à LMT

17 Dettes résultant d'engagements à LMT

▪ Compte 10 - Fonds de dotation reçus

Le compte 10 enregistre en recette d’investissement la valeur des biens en nature et espèces


apportés à la commune à sa création (dotation de base) et durant son existence (affectations
de nouveaux biens, dons et legs reçus pour investissement, autres contributions volontaires
pour investissement, incorporation de réserves ou affectation de résultat excédentaire au fonds
de dotation).

Il peut être mouvementé en dépenses par décisions du conseil municipal en vue (i) d’absorber
des déficits antérieurs ou de l’exercice, (ii) de constater la sortie du patrimoine de la commune
d’éléments de l’actif immobilisé dont il représente la contrepartie.

▪ Compte 11 - Fonds de réserves

Ce compte enregistre en recette la part des résultats excédentaires (des exercices antérieurs ou
de la période) affectée par délibération du conseil municipal au financement de la section
d’investissement. Cette affectation donne lieu à l’émission d’un titre de recettes à hauteur du
montant affecté à la section d’investissement par l’assemblée délibérante.

▪ Compte 12 - Résultats cumulés de la comptabilité patrimoniale

Il s’agit d’un compte non budgétaire qui, dans le bilan d’ouverture, retrace les excédents ou les
déficits cumulés des exercices antérieurs incorporés ou affectés en section de fonctionnement.
En cours d’année, le compte 12 est mouvementé pour incorporer le résultat de
fonctionnement de l’exercice précédent et, le cas échéant, pour affecter tout ou partie du
résultat cumulé en fonds de réserves pour investissement.

▪ Compte 13–Corrections des valeurs de l’actif

Il s’agit d’un compte non budgétaire qui est mouvementé pour corriger la valeur des éléments
de l’actif immobilisé, notamment en cas de réévaluation de ceux-ci.

▪ Compte 14 - Subventions d'équipement reçues

Ce compte est utilisé pour enregistrer :

a) En cas de subvention en espèces : les fonds reçus par la commune pour le financement
de dépenses d’équipement précises, contrairement à ceux qui participent au
financement global de la section d’investissement et qui sont comptabilisés au compte
10 "Fonds de dotation". Dans ce cas, le compte 14 estmouvementé sur la base du titre
de recettes émis par l’ordonnateur appuyé de la décision d’octroi de la subvention ;
b) En cas de subvention en nature :la contrepartie des immobilisations reçues
gratuitement par la commune et n’ayant pas le caractère de dotation. Dans ce second
cas, le compte 14 est crédité de la valeur de l’immobilisation donnée ou cédée à titre

20
gracieux, déterminée en fonction de la valeur vénale des biens, et éventuellement avec
le concours du service chargé des domaines.

Il est à préciser que les dons et legscorrespondants à des immobilisations physiques ou


financières non amortissables ou affectés à l’acquisition de ceux-ci, sont imputés dans le
compte 10 " Fonds de dotation " (sous-compte 100130 "Dons et legs reçus pour investissement
").

Les différents types de subventions d’investissement reçues

Les subventions d’investissement comprennent :

- les subventions d’équipement qui financent soit un équipement déterminé, soit un


ensemble d’équipements.
- les subventions d’investissement qui financent une partie de la dette contractée par
la commune.

▪ Compte 15 - Emprunts à Long et Moyen Terme (LMT)

Ce compte enregistre, d’une part, les emprunts, d’autre part, les dettes financières assimilées à
des emprunts (dépôts et cautionnements reçus, avances des collectivités publiques).

Les emprunts et les dettes assimilées sont des ressources financières externes, contractées
auprès d’établissement de crédit (FEICOM, banques commerciales, etc.) ou d’un tiers, et
affectées de façon durable au financement des moyens matériels nécessaires à
l’accomplissement des missions de la commune.

Les emprunts remboursables en monnaie nationale, en devises et en nature font l’objet de sous
comptes distincts (comptes 150 100, 150 110, et 150 120 respectivement).

Ces comptes sont mouvementés en recette lors de la mobilisation de l’emprunt (par le débit du
compte de Trésorerie correspondant), et en dépense lors du remboursement de chaque
échéance contractuelle de l’emprunt (par le crédit du compte de Trésorerie correspondant).

▪ Compte 16 – Autres dettes à LMT

Ce compte enregistre les avances à plus d’un an consentis à la commune par l’Etat, ainsi que
les crédits à long et moyen terme consentis par les fournisseurs.

Il est mouvementé en recette lors de la mobilisation de l’avance consentie à plus d’un an par
l’Etat ou du crédit accordé par un fournisseur, et en dépense à chaque échéance de
remboursement de l’avance ou du crédit fournisseur, à concurrence du montant remboursé.

▪ Comptes 17 - Dettes résultant d'engagements à LMT

21
Ce compte enregistre la valeur à rembourser des dettes mises à la charge de la commune et
qui résultent de la mise en jeu de la garantie d’emprunt accordée par celle-ci (aval, caution d’un
tiers).

Classe 2- Valeurs immobilisées

Les comptes de la classe 2 regroupent les biens et valeurs destinés à rester servir de façon
durable à l’activité de la commune, en demeurant sous la même forme dans son patrimoine.

N° Cptes CLASSE 2 – VALEURS IMMOBILISEES

20 Dépenses payables par annuités

21 Terrains

22 Immobilisations corporelles

23 Immobilisations corporelles en cours

24 Avances et acomptes sur commandes des immobilisations en cours

25 Prêts et autres créances à LMT

26 Participations et affectations

28 Amortissements

Les immobilisations sujettes à dépréciation sont assorties de corrections de valeur qui prennent
la forme d’amortissements pour dépréciation à porter aux subdivisions du compte 28.

Les immobilisations entièrement amorties demeurent inscrites au bilan et donc à l’inventaire


tant qu’elles sont utilisées, sauf s’il s’agit de frais d’études, de recherches et de développement,
de frais d’insertion et de subventions d’équipement versées qui sont sortis dès leur
amortissement complet.

Les immobilisations détruites ou hors d’usage sont sorties de l’actif pour leur valeur nette
comptable (valeur d’acquisition moins amortissements).

▪ Compte 21 – Terrains

Le compte enregistre notamment la valeur des terrains dont la commune est propriétaire. Il est
débité de la valeur des terrains entrants dans le patrimoine de la commune (achats, donation
reçue), et crédité de la valeur des terrains sortants du patrimoine communal (cession, mise au
rebut, affectation à une autre structure communale dotée de la personnalité juridique).

En cas d’acquisition d’un terrain bâti, seule la valeur du terrain est imputée dans le compte 21,
la valeur de la construction étant enregistrée dans un sous-compte du compte 22
Immobilisations corporelles. Si l’acte d’achatdu terrain bâti n’indique qu’un prix global,

22
l’ordonnateur établit une ventilation entre la valeur du terrain et celle de la construction, en
tenant compte des prix des terrains de même nature.

▪ Compte 22 – Immobilisations corporelles

Ce compte enregistre dans ses subdivisions, la valeur des biens corporels (immeubles,
constructions, aménagements et agencements, matériels et mobilier) dont la commune est
propriétaire.

Il est débité de la valeur des biens corporels entrants dans le patrimoine de la commune (achat,
apport et donation en nature, coût réel de revient des biens produits par la commune pour
elle-même), et crédité de la valeur des biens sortants du patrimoine communal (cession, mise
au rebut, affectation à une autre structure communale).

▪ Compte 23– Immobilisations corporelles en cours

Le compte 23 "Immobilisations en cours" enregistre, à son débit, les dépenses (avances,


acomptes sur travaux) relatives aux immobilisations non achevées et réceptionnées à la fin de
chaque exercice. En fin d’exercice, ce compte fait donc apparaître la valeur des immobilisations
qui ne sont pas encore achevées.

Lorsque que l’immobilisation est achevée et réceptionnée, les dépenses portées au compte
immobilisation en cours, sont virées au compte 22 – Immobilisations corporelles, par opération
d’ordre non budgétaire. Ainsi, le compte 23 est crédité de la valeur des travaux achevés, par le
débit du compte 22.

▪ Compte 24– Avances et acomptes sur commandes des immobilisations en cours

Il est débité du montant des avances et acomptes versés à un fournisseur d’immobilisation à


la commande ou en cours d’exécution des contrats. Lors de la réception finale de
l’immobilisation, se compte est crédité pour solde par le débit du compte 22 – Immobilisations
corporelles.

▪ Compte 25– Prêts et autres créances à LMT

Ce compte est débité du montant des prêts consentis par la commune à des tiers (crédit
véhicule au personnel, etc) dans le respect des textes en vigueur, et crédité à chaque échéance
de remboursement, à concurrence des sommes remboursées.

L’octroi du prêt donne lieu à l’émission d’un mandat de paiement de l’ordonnateur et le


remboursement, à l’émission d’un titre de perception du montant remboursé à l’échéance.

▪ Compte 26– Participations et affectations

Ce compte enregistre les participations au capital d’autres personnes morales (société d’intérêt
communal, centres sociaux) souscrites par la commune, ainsi que les affectations à celles-ci
d’éléments de l’actif immobilisé de la commune. Il est débité de la valeur d’acquisition des titres
de participation ou des affectations, et crédité en cas de cession des titres.

23
▪ Compte 28– Amortissements

L’amortissement est la constatation comptable de la dépréciation de la valeur des


immobilisations avec le temps, l’usage ou en raison d’autres facteurs tels que l’obsolescence
technologique, l’évolution du marché. Il consiste à répartir le coût du bien sur la durée
probable de son utilisation.

Au bilan, les amortissements sont inscrits distinctement à l’actif, en diminution de la valeur


brute des biens correspondant, de manière à faire ressortir leur valeur comptable nette.

Le compte 28 est crédité en fin d’exercice, de l’annuité d’amortissement ou en cas de cession,


de la dotation complémentaire aux amortissements.

Classe 3 - Comptes de stocks et comptes réservés d’opérations spécifiques;

Les comptes de la classe 3 regroupent les stocks de matières et fournitures, les transactions
entre le comptable et les régisseurs de recettes et les régisseurs d’avances, les droits constatés
, et les achats de biens de consommations intermédiaires. Il s’agit de comptes non
budgétaires qui sont pour l’essentiel, mouvementés par le comptable de la commune.

N° Cptes CLASSE 3 – COMPTES DE STOCKS ET COMPTES D’OPERATIONS SPECIFIQUES

31 Matières et fournitures stockées

Relations avec les services non personnalisées (Régisseurs de recettes et régisseurs


36
d’avances)

38 Droits constatés (380-Emissions des titres de recettes et dépenses liquidées à mandater)

▪ Compte 31– Matières et fournitures stockées

Ce compte est débité de la valeur des matières et fournitures acquises à la date de leur entrée
en stocks (par le crédit du compte 381 dépenses liquidées à mandater), et crédité du montant
des matières et fournitures mises en consommations (par la débit du compte 610 – matières et
fournitures consommées).

▪ Compte 36– Relations avec les services non personnalisés

Sous compte 36X – Relations avec les régisseurs d’avances

Ce compte enregistre à son débit les avances accordées aux régies d’avances (par le crédit d’un
compte de trésorerie) et à son crédit les dépenses effectuées par ceux-ci appuyées de pièces
justificatives régulières (par le débit des comptes des classes 1,2, et 6 concernés). En fin
d’exercice, la régie d’avance est soldée par le débit d’un compte de trésorerie.

24
Sous compte 36Y – Relations avec les régisseurs de recettes

Ce compte enregistre à son débit la valeur des titres de perception et autres valeurs inactives à
recouvrer (carnets de tickets, d’amendes, de droits et taxes divers) remis aux régisseurs de
recettes pour recouvrement (par le crédit du compte 410 Débiteurs ordinaires), et à son crédit
les fonds recouvrés par ceux-ci et versés au comptable (par le débit d’un compte financier ).

▪ Compte 38– Droits constatés

Sous compte 380 – Droits constatés/Emissions des titres de recettes

Ce compte enregistre à son crédit le montant des titres de perception émis pour
recouvrement auprès des redevables de la commune (par le débit du compte 41 – Débiteurs
ordinaires) et à son débit, les fonds effectivement perçus auprès de ceux-ci (par le crédit des
comptes de recettes budgétaires concernés des classes 7,1,2 etc.).

Sous compte 381 – Droits constatés/Dépenses liquidées à mandater

Ce compte enregistre à son crédit le montant des dépenses liquidées à mandater pour
paiement au profit d’un Tiers (par le débit du compte de dépenses budgétaires concernés des
classes 2, 3 ou 6), et à son débit, les dépenses effectivement mandatées (par le crédit du compte
40 créanciers Ordinaires).

Classe 4 - Comptes de tiers et comptes de régularisations


Les comptes de cette classe retracent les dettes et créances de la commune vis-à-vis des Tiers
relativement des opérations à court terme. Y figurent également, les comptes de régularisation
les comptes de régularisation qui sont utilisés pour permettre le rattachement à l’exercice, des
seuls charges et produits qui le concerne effectivement.

N° Cptes CLASSE 4 – COMPTES DE TIERS ET COMPTES DE REGULARISATIONS

40 Créanciers ordinaires

41 Débiteurs ordinaires

42 Personnel

43 Etat, Impôts et taxes

44 Autres organismes résidents (CNPS, CF, CRTV, etc)

45 Déposants

46 Dettes et créances échues

47 Créditeurs divers et Débiteurs divers

25
48 Comptes de régularisation

▪ Compte 40– Créanciers ordinaires

Ce compte enregistre à son crédit le montant que la commune doit à des Tiers (fournisseurs,
Prestataires de service, etc), sur la base des factures liquidées par l’Ordonnateur, et à son débit
le montant des règlements effectués au profit de ceux-ci en exécution des mandats émis. Le
solde figurant au bilan en fin d’exercice représente le montant restant dû aux fournisseurs et
autres créanciers de la commune (Restes à payer).

▪ Compte 41 - Débiteurs ordinaires

Ce compte enregistre à son débit le montant des titres de perception à recouvrer auprès des
Tiers (Contribuables, locataires, etc), et à son crédit les règlements effectués par ceux-ci. Le
solde de ce compte inscrit au bilan en fin d’exercice représente le montant restant à recouvrer
auprès des débiteurs de la commune (Restes à recouvrer).

▪ Compte 42 - Personnel

Ce compte enregistre à son crédit le montant des rémunérations brutes dues au personnel de
la commune, et à son débit les règlements effectués au profit du personnel (avances, acomptes,
rémunérations nettes, cotisations sociales). Les prêts accordés au personnel à plus d’un an ne
doivent pas être enregistrés dans ce compte.

Le solde de ce compte inscrit au bilan en fin d’exercice représente le montant restant dû au


personne (Restes à payer au personnel).

▪ Compte 43 – Etat, impôts et taxes

Ce compte enregistre à son crédit le montant des impôts et taxes dus à l’Etat, et à son débit les
règlements effectués à son profit.

Le solde de ce compte inscrit au bilan en fin d’exercice représente le montant restant dû à l’Etat
(Restes à payer à l’Etat).

▪ Compte 44 – Autres organismes résidents

Ce compte enregistre à son crédit le montant dus aux organismes sociaux (CNPS, CRTV, FNE,
Crédit Foncier, etc.), et à son débit les règlements effectués au profit de ceux-ci.

▪ Compte 45 – Déposants

Ce compte enregistre à son crédit le montant des dépôts effectués par les Tiers et
correspondants, et à son débit les sommes restituées à ceux-ci.

▪ Compte 46 – Dettes et créances échues

Sous-compte 46X – Dettes échues

26
Ce compte enregistre à son crédit le montant des dettes à LMT venant à échéance à court
terme, et à son débit le montant effectivement remboursé.

Sous-compte 465 – Créances échues

Ce compte enregistre à son débit la fraction des prêts et autres créances à LMT consentis par
la commune et devant être rembourser à court terme (échéance de moins d’un an), et à son
crédit les sommes effectivement remboursées durant l’exercice à la commune.

▪ Compte 47 – Créditeurs divers et Débiteurs divers

Ce compte enregistre les opérations en instance de régularisation, relatives aux créances et


dettes afférentes à des charges non encore consommées, des travaux en cours non encore
facturables, les produits constatés d’avance, etc.

Sous-compte 47X – Créditeurs divers

Il est crédité du montant des dettes contractées et des produits constatés d’avance à la
clôture de l’exercice, et débité du montant des remboursements de dettes.

Sous-compte 47X – Débiteurs divers

Il est débité du montant des créances constatées sur les tiers et les charges payées d’avance,
et crédité du montant des remboursements de créances

▪ Compte 48 – Comptes de régularisation

Sous-compte 48X – Recettes à régulariser et à budgétiser

Il est crédité du montant des recettes encaissées non encore justifiées, et débité du montant
des de celles qui ont été justifiées.

Sous-compte 487 – Dépenses à régulariser et à budgétiser

Il est débité du montant des dépenses effectuées mais non encore justifiées et des déficits
constatés en trésorerie, et crédité du montant des dépenses et déficits régularisés.

Classe 5 - Comptes financiers.

Les comptes de la classe 5 enregistrent les mouvements de valeurs en espèces, chèques, ainsi
que les opérations faites avec le Trésor, les banques et les établissements financiers. Aucune
compensation n’est admise entre soldes débiteurs et soldes créditeurs des comptes de la classe
5.

27
N° Cptes CLASSE 5 – COMPTES FINANCIERS

50 Emprunts à court terme

51 Avances et prêts à court terme

55 Chèques à encaisser

56 Disponibilités – Trésor, Banque, Comptes de Chèques Postaux (CCP)

57 Disponibilités – Caisse

58 Mouvements des fonds internes

▪ Compte 50 – Emprunts à court terme

Ce compte enregistre à son crédit le montant des emprunts et dettes à LMT venant à
échéance à court terme, et à son débit le montant effectivement remboursé.

▪ Compte 51 – Avances et prêts à court terme

Ce compte est débité du montant de l’avance consentie et de la fraction des prêts et


créances à LMT à rembourser à CT, et crédité du montant des sommes effectivement
remboursées.

▪ Compte 55 – chèques à encaisser

Ce compte est débité du montant des chèques reçus, et crédité de la valeur des chèques
encaissés.

▪ Comptes 56/57 – Disponibilités (Trésor, Banque, CCP, Caisse)

Ces comptes sont débités des mouvements de fonds en augmentation des disponibilités de la
commune (ex : encaissement de recettes), et crédités des mouvements de fonds en
diminution de la trésorerie de la commune (ex : paiement de dépenses).

▪ Compte 58– Mouvements de fonds internes

Ce compte enregistre les mouvements de fonds d’un compte de disponibilité appartenant à la


commune, à un autre compte de disponibilité de la commune. Ainsi, l’émission d’un chèque
pour approvisionner la caisse se traduira par deux écritures simultanées : (i) dans le journal
auxiliaire de la banque : débit du compte 58 par le crédit du compte 56 Banque ; (ii) dans le
journal de caisse : crédit du compte 57 Caisse par le débit du compte 58.

Les opérations enregistrées dans le compte doivent dégagées un solde nul au terme de chaque
exercice.

28
Comptes de gestion et de résultat

Classe 6 - Comptes de charges et de pertes par nature


La classe 6 est destinée à enregistrer les charges de fonctionnement courant de la commune.

N° Cptes CLASSE 6 – COMPTES DE CHARGES ET DE PERTES PAR NATURE

Biens et services consommés :

611 -Matières et fournitures


61
611 – Transports consommés

613 - Autres services consommés

62 Frais de personnel

63 Impôts et taxes

64 Frais financiers

65 Subventions versées

66 Transferts versés

67 Autres charges et pertes diverses

68 Dotations aux amortissements

▪ Compte 61/67– charges de fonctionnement

Les comptes de la classe 61 à 67 sont débités en cours d’exercice, au fur et à mesure de la


constatation des droits des créanciers, sur la base des liquidations et mandats émis par
l’Ordonnateur (avec pour contrepartie le compte 40 créanciers ordinaires).

En fin d’exercice, ces comptes sont pour soldés par le débit du compte 82 Détermination du
résultat brut de fonctionnement.

▪ Compte 68 – Dotation aux amortissements

Il est débité du montant des dotations de l’exercice par le crédit du compte 28 Amortissement,
et crédité en fin d’exercice pour solde du compte 68 par le débit du compte 82 Détermination
du résultat net de fonctionnement.

29
Classe 7 - Comptes de produits et de profits par nature
La classe 7enregistre les produits liés au fonctionnement courant de la commune.

N° Cptes CLASSE 7 – COMPTES DE PRODUITS ET DE PROFITS PAR NATURE

Produits des recettes fiscales et taxes diverses :

710 – Recettes fiscales

711 – Centimes Additionnels Communaux (CAC)


71
712 – Taxes communales directes

713 – Taxes communales indirectes

72 Produits de l’exploitation, du domaine et des services communaux

73 Ristournes et redevances consenties par l’Etat

74 Produits financiers

75 Subventions de fonctionnement reçues

76 Transferts reçus

77 Autres produits et profits divers

78 Reprises sur amortissements

79 Production d’immobilisations par la commune pour elle-même

Les comptes de la classe 7 sont crédités en cours d’exercice du montant des droits recouvrés
sur la base des titres émis par l’Ordonnateur (par le débit d’un compte financier, de tiers ou du
compte 380 Droits constatés/titres émis). En fin d’exercice, ils sont débités pour solde, par le
crédit du compte 82 Détermination du résultat brut de fonctionnement.

Classe 8 - Comptes de résultats


Cette classe retrace les résultats de la gestion, sous formes de soldes caractéristiques de
gestion.

30
N° Cptes CLASSE 8 – COMPTES DE RESULTATS

82 Détermination du Résultat brut de fonctionnement

83 Détermination du Résultat net de fonctionnement

84 Détermination du Résultat sur cession d’éléments de l’actif immobilisé

870 Détermination du Résultat net de l’exercice à reporter

880 Mouvements des amortissements au cours de la période

▪ Compte 82 – Détermination du Résultat Brut de Fonctionnement (RBF)

Il est débité du montant des mouvements enregistrés au débit des comptes 61 à 67, crédité du
montant des mouvements enregistrés au crédit des comptes 71 à 77, soldé par transfert de son
solde au crédit du compte 83 s’il s’agit d’un résultat excédentaire ou au débit dudit compte s’il
s’agit d’un déficit.

RBF = Total des Recettes (comptes 71 à 77) - Total des charges (Comptes 61 à 67).

▪ Compte 83 – Détermination du Résultat Net de Fonctionnement (RNF)

Il est crédité du solde du compte 82 (résultat excédentaire), et des montants des comptes 78
Reprise sur amortissements et 79 Production d’immobilisations par la commune pour elle-
même pour soldes de fin d’exercice; et débité du solde du compte 82 (résultat déficitaire) , et
du montant du compte 68 Dotation aux amortissements. Il est clôturé par transfert de son solde
soit au crédit du compte 870 Détermination du résultat net de l’exercice s’il s’agit d’un
excédent, soit au débit de ce compte s’il s’agit d’un déficit.

RNF = RBF (Excédent ou Déficit) + Reprise sur Amortissement (Compte 78)+ Production des
Immobilisations par la commune pour elle-même) – Dotations aux Amortissements (compte
68)

▪ Compte 84– Détermination du Résultat sur cession d’éléments de l’actif immobilisé (RCI)

Il est crédité du prix de cession des immobilisations cédés, des amortissements relatifs aux biens
cédés (compte 28), et débité du coût d’acquisition des biens cédés. Il est clôturé par transfert
de son solde soit au crédit du compte 870 Détermination du résultat net de l’exercice s’il s’agit
d’une Plus-value, soit au débit de ce compte s’il s’agit d’une Moins-value.

RCI (+ ou – Value) = Prix de cession des biens cédés + Amortissements correspondants


(Compte 28) – Valeur d’acquisition des biens cédés (classe 2)

▪ Compte 870– Détermination du Résultat Net de l’Exercice (RNE)à reporter

Il est crédité des soldes excédentaires des comptes 83 (Résultat net de fonctionnement) et
84 (Plus-value de cession), et débité des soldes déficitaires des comptes 83 et 84 (Moins-value
de cession). Il est clôturé par transfert de son solde soit au crédit des comptes 12 Résultats

31
cumulés de la comptabilité patrimoniale ou 11 Fonds de réserves s’il s’agit d’un résultat net
excédentaire, soit au débit du compte 1201, Résultats déficitaires à résorber.

RNE = Résultat Net de Fonctionnement (RNF)+ Résultat sur Cession d’Immobilisations (RCI)

Comptes spéciaux et hors budget

Les comptes de la classe 9 sont réservés à la comptabilité analytique et aux comptabilités


spéciales (Budget, Cautions, Avals, Autres engagements hors bilan).

3. La Comptabilité Analytique

Elle permet d’analyser coûts détaillés des services rendus ou des différents programmes
et projets engagés dans le cadre du budget de la collectivité territoriale décentralisée.

V. SUPPORTS DE TENUE DE LA COMPTABILITE BUDGETAIRE

La comptabilité budgétaire retrace les opérations budgétaires qui relèvent de la


responsabilité de l’Ordonnateur à savoir :
a) L’engagement, la liquidation et l’ordonnancement des dépenses,
b) la liquidation et l’émission des titres de recettes.

Elle est tenue à la fois par les services de l’Ordonnateur et par le Receveur Municipal.
Elle doit permettre de connaître en permanence :

- les crédits ouverts en dépenses et les prévisions de recettes ;


- les crédits disponibles pour engagement ;
- les dépenses engagées ;
- les crédits disponibles pour mandatement ;
- les dépenses réalisées et les recettes réalisées.

En fin d’exercice, elle permet à l’Ordonnateur d’élaborer le compte administratif et


toutes ses annexes, conformément aux prescriptions de l’instruction
n°00366/C/CNIL/MINADT/MINEFI du 15/02/2006 relative à la tenue de la
comptabilité communale.

Elle est tenue à travers trois principaux supports :

▪ En recettes
- Un Grand livre des recettes à feuillets mobiles, par chapitre, article et
paragraphe ;

32
▪ En Dépenses
- Un registre de la comptabilité spéciale d’engagement juridique, de
liquidation et d’ordonnancement,
- Des fiches de contrôle de la consommation des crédits budgétaires.

1. Le Grand livre des recettes

Fiche du grand livre d’ordonnancement des recettes

Service Budget primitif

Imputation Budget additionnel

Exercice Autorisation spéciale

Nature de la recette Total

Emissions des Recouvrements Admissions Restes à recouvrer


N° Nom du rôles et ordres effectifs en non
Ordre contribuable de recettes valeur

Dte Mt Obs Dte Mt Obs Dte Mt Obs To Re Dt Ir Obs

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Légende :

Dte = Date ; Mt =Montant ; Obs= Observations ; To = Total ; Re = Recouvrables ;

Ir = Irrécouvrables

La tenue du grand livre des recettes comporte cinq principales opérations :


- Report des prévisions de recettes sur les fiches

33
- Enregistrement des émissions
- Enregistrement des recouvrements effectifs
- Restes à recouvrer
- Admissions de recettes en non-valeur

a. Report des prévisions de recettes sur les fiches

A l’ouverture de l’exercice, les prévisions de recettes votées ressortant du budget


primitif sont reportées sur les fiches du grand livre d’ordonnancement des recettes.

Il est ouvert une fiche par poste budgétaire et celles-ci sont classées dans l’ordre
croissant, par chapitres, articles et paragraphe.

En cours d’exercice, les variations affectant les prévisions du budget primitif (budget
additionnel, autorisations spéciales) sont également reportées sur les fiches de recettes.

b. Enregistrement des émissions

Les titres de recettes sont émis dans une série continue, du début à la fin de l’exercice.

L’émission d’un titre de créance donne lieu à l’enregistrement des données prévues
dans la rubrique « Emissions des rôles et ordres de recettes de la fiche : numéro d’ordre
du titre, nom du contribuable, date d’émission et montant à recouvrer.

c. Enregistrement des recouvrements effectifs


Sur la base des informations transmises périodiquement par le receveur municipal,
l’ordonnateur renseigne la rubrique « recouvrements effectifs » du grand livre des
recettes en y reportant les dates, numéros de titres et les montants recouvrés.
Dans le cas particulier des recettes recouvrées avant émissions préalables (cas des
recettes issues des émissions des impôts), les titres de recettes étant émis en
régularisations, les rubriques « Emissions et Recouvrements des fiches du grand livre
sont renseignées concomitamment.

d. Restes à recouvrer

Les restes à recouvrer sont déterminés à la clôture de l’exercice (terme de la période


complémentaire) par différence entre les recettes émises et les recettes recouvrées.
Il est à rappeler que les restes à recouvrer de l'exercice précédent jugés recouvrables, sont
reportés aubudget en cours de préparation, selon leur nature, dans les différentes
imputations intéressées en augmentation des prévisions propres de l'exercice.

34
e. Admissions de recettes en non-valeur

A la demande du Receveur Municipal, l'ordonnateur municipal peut, après délibération


du Conseil' municipal approuvée par la tutelle, procéder à l'admission en non-valeur des
créances jugées irrécouvrables.

Les dates et montants des titres de recettes admis en non-valeur sont reportés dans la
rubrique « Admissions en non-valeur » du grand livre.

2. Registre de la comptabilité spéciale d’engagement juridique, de liquidation et


d’ordonnancement,

Les dispositions de l’instruction 0366 d’application du plan comptable sectoriel sont


rappelées ci-dessous.
« Pour un bon suivi, toute la procédure de dépense est comptabilisée dans un support
unique. Ce registre, tenu à ciel ouvert, et conçu en cinq (5) rubriques à servir
respectivement de gauche à droite comporte notamment :

- les actes d'engagement juridiques ;


- les pièces de dépenses y relatives reçues à liquider (factures etc) ;
- les pièces des dépenses liquidées à mandater ;
- les mandats émis qui s'accompagnent des pièces des dépenses liquidées à
payer par le Receveur municipal ; les rejets des mandats émis par le Receveur
municipal ; les régularisations par l'ordonnateur des mandats rejetés.

Cette pratique dégage les avantages suivants

- à vue d'œil, la situation des dépenses est appréhendée ;


- le retard dans l'une des séquences de la procédure est connu immédiatement ;
- la situation des dépenses pour la prévision de trésorerie est connue à tout
moment ;

Enfin, l'informatisation de la comptabilité au niveau de l'Ordonnateur y gagne en


clarté et en précision ».

35
Province : ………………………………………… République du Cameroun

Département : …………………………………….. Paix - Travail - Patrie

Commune de : ……………………………………

Registre de la comptabilité spéciale d'engagement juridique, de liquidation et d'ordonnancement

Engagements Dépenses Rejets des mandats


Dépenses liquidées
juridiques ordonnancées émis

Actes Dépenses
Pièces de dépenses Dépenses liquidées à Rejet Régularisati
d'engagement mandatées à payer
reçues à liquider (2) mandater (3) s (5) ons (6)
juridiques (1) (4)

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 31 32 33
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

Actes d’engagement juridique

Engagements juridiques

Actes d'engagement juridiques (1)

Date de Référence de Fournisseur ou Imputation


N° Ordre Montant Observation.
l'acte l'acte créancier budgétaire

1 2 3 4 5 6 7

36
Pièces de dépenses reçues à liquider
Pièces de dépenses reçues à liquider (2)

Date de Fournisseur ou Imputation


N° facture N° Ordre Montant Obs.
réception créancier budgétaire

8 9 10 11 12 13 14

Dépenses liquidées à mandater (3)


Dépenses liquidées à mandater (3)

Imputation Prise en
Date de la N° budgétaire Montant charge Identification
Fournisseur Obs.
liquidation facture et nature dépense au LJ par élément
dépense matière

15 16 17 18 19 20 21 22

Dépenses ordonnancées (4)

Dépenses ordonnancées

Dépenses mandatées à payer (4)

Imputation
Date du N° du N° Bordereau Montant de la
budgétaire et nature Obs.
mandat mandat émis d'envoi au Receveur dépense
dépense

23 24 25 26 27 28

Rejets des mandats émis (5, 6)

Rejets des mandats émis

Rejets (5) Régularisations (6)

Date Référence Date Référence Observations.

29 30 31 32 33

37
3. Fiche de contrôle de la consommation des crédits budgétaires

« L'Ordonnateur établit au début de l'exercice les fiches de contrôle de la


consommation des crédits budgétaires à raison d'une fiche par rubrique ou paragraphe
doté de crédit.

Il porte sur chaque fiche dans les colonnes réservées à cet effet, le libellé de la rubrique
budgétaire et le montant de la dotation inscrite au budget.

Viennent en diminution de cette dotation :

- toute réservation ou déblocage de crédit relatif à un engagement ultérieur au


cours de l'exercice ; toute liquidation de dépenses à mandater ;
- toutes dépenses payées sans ordonnancement préalable au niveau du Receveur
municipal au cours de l'exercice et adressées à l'ordonnateur pour émission de
mandat de paiement pour régularisation.

La bonne tenue de ces fiches, non seulement permet d'éviter le dépassement des
crédits, mais encore et surtout, de prendre à temps, les décisions qui s'imposent en
matière de gestion (virement des crédits, budget additionnel, autorisation spéciale,
etc...) ».
Fiche de suivi de la consommation des crédits budgétaires

Service Budget primitif

Imputation Budget additionnel

Exercice Autorisation spéciale

Nature de la recette Total

Virement de crédit (+ou-)

Total définitif

Dépenses
Dépenses engagées Dépenses ordonnancées
liquidées

Montants
Total
Nature N°
N° Réf Dte Dte Réf Mt Dispo. Dte Mt Bénéf. mdats Dispo. Ob
dépense Réservat. Acte mdat
Factur. émis
crédit d'engagt

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 1

38
Légende :

Dte = Date ; Mt =Montant ; Obs= Observations ; engagt= engagement ; Factur= facturation ;


Réf = Référence ; Bénéf.= Bénéficiaire ; Dispo = Disponible ; Mdat = Mandat ; Ir =
Irrécouvrables

Le déroulement des opérations comptables relatives à la comptabilité des dépenses


engagées s’effectue en cinq (5) principales phases :

- Notification des crédits budgétaires,


- Inscription des crédits votés sur les fiches de contrôle ;
- Enregistrement des actes d’engagement ;
- Constatation du service fait et liquidation des dépenses ;
- Enregistrement des dépenses ordonnancées et des mandats émis.

a. Notification des crédits budgétaires

Au début de chaque exercice, l'ordonnateur reporte sur une fiche spéciale en triple
exemplaire toutes les imputations budgétaires des dépenses qu'il est appelé à gérer.

Il appose sa signature, son cachet nominal et le cachet du service sur ces trois fiches qui
suivent les destinations suivantes :

- le premier exemplaire est adressé au Receveur municipal ;

- le second exemplaire est adressé au Contrôleur financier s'il en existe un ;

- le troisième exemplaire est classé dans le service.

Ces deux responsables se doivent donc d'accuser réception de cette notification, dans
de brefs délais.

b. Inscription des crédits votés sur les fiches

A l’ouverture de l’exercice, les crédits votés ressortant du budget primitif approuvé par
la tutelle, doivent être reportés sur les fiches de contrôle de la consommation des
crédits budgétaires. Cette inscription constitue la base initiale du suivi.

Il est ouvert une fiche par poste budgétaire. Les fiches de contrôle des consommations
de crédits sont classées dans l’ordre croissant, par chapitres, articles et paragraphes.

39
En cours d’exercice, les variations résultant de budget additionnel, d’autorisations
spéciales, de virements de crédits (en plus ou en moins), sont également reportées sur
les fiches de contrôle des crédits.

c. Enregistrement des actes d’engagement


Dès la signature d’un acte d’engagement (marché, bon de commande, décision de
réservation des crédits, etc.), les rubriques ci-après sont renseignées :
a) Rubrique « Engagements juridiques » du registre de la comptabilité spécial
d’engagement juridique, de liquidation et d’ordonnancement ;
b) Rubrique « Dépenses engagées » de la fiche de contrôle de la
consommation des crédits budgétaires.
Le crédit disponible est obtenu, sur la fiche de consommation des crédits, par différence
entre le crédit budgétaire autorisé (budget primitif+budget additionnel+autorisation
spéciale +ou- virements de crédit) et le cumul des engagements précédents.

Si un engagement vient à être annulé, son montant est déduit des engagements
précédents, ce qui rétablit à due concurrence les crédits disponibles.

d. Constatation du service fait et liquidation des dépenses

La constatation du service fait dans la comptabilité des engagements permet de suivre


l'exécution matérielle de la dépense.

Elle précède la liquidation des dépenses que l’ordonnateur effectue sur la base des
pièces justificatives de la dépense parmi lesquelles figurent obligatoirement l’acte
attestant du service fait, certifié par le comptable-matières.

La liquidation est effectuée pour le montant brut de la dépense, soit d’office (cas des
dépenses de personnel), soit à la demande des créanciers.

A réception d’un titre de créance (facture, décompte, etc) et des pièces justificatives
requises (pièces administratives, bordereaux de livraison, PV de réception, etc.), la
rubrique « Pièces de dépenses à liquider » du registre spécial d’engagement juridique,
de liquidation et d’ordonnancement est renseignée.

S’agissant des actes d’acquisition d’immobilisations corporelles, le numéro de prise en


charge au livre journal – matières est reporté dans la colonne appropriée du registre
de la comptabilité spéciale d’engagement juridique, de liquidation et
d’ordonnancement. C’est ce numéro qui est affecté à l’immobilisation concernée et
porté à l’encre indélébile sur celle-ci.

Au terme de la liquidation, l’ordonnateur renseigne :

40
c) Rubrique « Dépenses liquidées » du registre de la comptabilité spécial
d’engagement juridique, de liquidation et d’ordonnancement ;
d) Rubrique « Dépenses liquidées » de la fiche de contrôle de la consommation
des crédits budgétaires correspondant à l’imputation de la dépense.
e. Enregistrement des dépenses ordonnancées et des mandats émis

Au terme de la liquidation des dépenses, l’ordonnateur émet des mandats pour le


montant brut des dépenses liquidées.

Les mandats émis font l’objet d’une numérotation chronologique ininterrompue, du


début à la fin de l’exercice.

Ils sont transmis au receveur municipal sous bordereaux récapitulatifs qui font l’objet
d’une numérotation continue et ininterrompue durant l’exercice.

Dès l’émission d’un mandat, l’ordonnateur renseigne :

- Rubrique « Dépenses ordonnancées » du registre de la comptabilité spécial


d’engagement juridique, de liquidation et d’ordonnancement ;
- Rubrique « Dépenses ordonnancées » de la fiche de contrôle de la
consommation des crédits budgétaires correspondant à l’imputation de la
dépense.

Pour les dépenses dont les mandats sont émis en régularisations, les rubriques des livres
de l’ordonnateur afférentes aux engagements, liquidations et mandatements doivent
être renseignées concomitamment.

Cas des rejets de mandats

Les rejets des mandats transmis sous bordereau au receveur municipal sont enregistrés
dans le registre de la comptabilité spéciale d’engagement juridique, de liquidation et
d’ordonnancement, sur les lignes initialement mouvementées, de même que les
mandats émis en régularisation de ceux-ci.

Le mandat réduit ou annulé est annoté de la référence à la rectification opérée.

4. Etablissement du Compte administratif

Le compte administratif est un document de synthèse qui présente les résultats de


l'exécution du budget. Il découle de la comptabilité administrative tenue par
l'ordonnateur comme précédemment décrite.

L'exercice correspond à l'année civile qui débute le 1er janvier et s'achève le 31


décembre. Toutefois, une période complémentaire qui court jusqu’au 31 janvier
permet notamment d'émettre les mandats et les titres correspondants à des services
faits et à des droits acquis jusqu'au 31 décembre de l'exercice considéré.

41
Tous les services faits au cours d'une année affectant la section de fonctionnement
doivent avoir fait l'objet d'une comptabilisation pour le dernier jour de janvier de
l'année suivante au plus tard.

Contenu du compte administratif

L’état des recettes comprend


- le montant de la prévision initiale des recettes ;
- le montant du budget additionnel (autorisation spéciale) ;
- le montant total de la prévision budgétaire ;
- le montant des émissions des titres de recettes émis (ordres de recettes…) ;
- le montant des recouvrements effectifs ;
- le montant des admissions en non-valeur ;
- le montant des restes à recouvrer.

L’état des dépenses comprend


- le montant des prévisions budgétaires (budget primitif, autorisations spéciales) ;
- le montant des virements internes de crédits ;
- le montant des dépenses engagées non liquidées ;
- le montant des dépenses liquidées ;
- le montant des dépenses ordonnancées ;
- les crédits annulés faute d’emploi ;
- les crédits d’investissement en cours à reporter au budget suivant.

Les documents à annexer sont les suivants


- le budget ;
- les autorisations spéciales ;
- l’état des virements de crédits ;
- le grand livre d’ordonnancement des recettes/état des restes à recouvrer ;
- le bordereau de développement des dépenses/état des restes à payer ;
- l’état des dépenses d’investissement engagées et non mandatées ;
- l’état des dettes et des créances à long et moyen termes.

VI. SUPPORTS DE TENUE DE LA COMPTABILITE GENERALE

La comptabilité générale est tenue par le Receveur municipal, et est organisée selon la
méthode dite "en partie double" dont une des caractéristiques est la règle des deux
inscriptions simultanées en débit et en crédit, emportant à tout moment l'égalité des
masses débitrices et créditrices des comptes.

Elle est tenue par nature de recettes et dépenses et retrace :

- les opérations budgétaires ;


- les opérations de trésorerie ;
- les opérations faites avec des tiers ;
- les mouvements du patrimoine et des valeurs d'exploitation.

42
Les écritures sont tenues, tout au long de l'exercice, sur la base des droits constatés en
considérant comme recettes budgétaires les émissions de titres et comme dépenses
budgétaires les émissions de mandats.

L'application de ce principe tout au long de l'exercice permet de dégager, à tout


moment et avec rigueur, des résultats budgétaires ou financiers significatifs.

La comptabilité d'un exercice budgétaire est arrêtée à la date du 31 décembre.


Toutefois, une journée complémentaire ( du 1er au 31 janvier N+1) permet :

- d'une part, à l'ordonnateur d'émettre, les mandats et les titres de recettes


correspondant à des droits ou obligations constatés se rapportant à l'année qui
s'est achevée, et,
- d'autre part, au comptable de comptabiliser les mandats et titres émis durant
cette période.

Durant la journée complémentaire, les opérations faisant intervenir les comptes de


disponibilités ne peuvent être décrites dans la comptabilité de l'exercice qui s'achève.
Elles le sont dans l'exercice qui commence.

La comptabilité générale présente, à travers le compte de gestion, une description


précise et complète du patrimoine avec ses biens (terrains, bâtiments, matériels, ses
stocks, ses créances et ses disponibilités, et ses dettes (emprunts et dettes assimilées).

Elle s’appuie sur les supports ci-après :

1. Pièces comptables justificatives

Tout enregistrement comptable doit être appuyé d'une pièce justificative constatant
une recette ou une dépense d'origine interne ou externe.

a) En matière des recettes, la pièce justificative peut être :


- Un ordre de recette appuyé d’une convention ou de tout acte
réglementaire nécessaire (taxe, emprunt, don, remboursement des prêts
encaissés etc…)
- Un bulletin d’émission de recette ou ordre de versement ;
- Un acte de dépôt de fonds ;
- Un avis de crédit (banque) ;
- Un ordre de virement au compte « règlement à effectuer » (banque, CCP,
Trésor) ;
- Une quittance de versement.

b) En matière des dépenses elle peut être :


- Une ordonnance de paiement appuyée d’un acte réglementaire, d’une
facture dûment liquidée, d’une lettre-commande, d’un marché, d’une
convention, d’un bordereau de livraison, d’un procès-verbal de réception
définitive, d’un état de liquidation des salaires etc… ;

43
- Un bon de caisse dûment acquitté et payé ;
- Un bon de virement
- Un avis de débit (banque) ;
- Une quittance de remboursement dûment acquittée et payée ;
- Un ordre de retrait de fonds émis sur un compte de dépôt domicilié à la
recette municipale.

2. Quittancier des recettes

Pour tout versement en espèces et par chèque visé pour provision, il est établi par
mode de règlement (caisse, banque, CCP) en trois (3) exemplaires une quittance
extraite d’un quittancier à souche :

- Le primata dûment visé et signé est remis à la partie versante ;


- Le duplicata est destiné à la comptabilité pour la passation et la justification
de l’écriture y relative ;
- La souche reste attachée au quittancier.

Le duplicata de la quittance de versement qui comporte le nom de la partie versante,


la nature de la recette et l’imputation comptable (débit et crédit) est à la fois une pièce
justificative de recette et une fiche d’imputation comptable ou d’écriture et permet
ainsi de reporter directement l’écriture au journal et au grand-livre par séquence
chronologiques (caisse, banque, trésor, CCP).

Lorsque la rentabilité et la fréquence des versements de certaines recettes de même


nature à imputer au même compte sont constatées, le quittancier doit être spécialisé
par mode de règlement (caisse, banque, trésor, CCP) mais surtout par nature de
recette à encaisser. Dans ce cas, seul le montant total arrêté en chiffres et en lettres et
approuvé par les responsables habilités est à comptabiliser à la fin de la journée
comptable au journal et au grand livre.

3. Fiche d’imputation comptable

C’est un document comptable obligatoire qui permet comme la quittance de


versement en ce qui concerne les recettes, la tenue de la comptabilité en partie double
en ce qui concerne les dépenses de disponibilité et les opérations d’ordre.

Elle comporte :

- L’intitulé de la Recette Municipale concernée ;


- La date d’établissement ;
- Les références de la pièce comptable justificative et la date ;
- Les numéros des comptes mouvementés (débit et crédit) ;
- Le libellé de l’opération ;
- Les montants (débit et crédit) par compte d’imputation ;
- Les visas et signatures des responsables habilités ;

44
- L’addition de divers montants par compte sur la fiche et l’équilibre entre le
total débit et le total crédit ;
- Sa validité par les responsables habilités par apposition de signatures.
4. Livre-journal

Il enregistre les opérations soit au jour le jour, soit par récapitulation, au moins
mensuelle, des totaux de ces opérations à la condition de conserver dans ce cas, tous
documents permettant de vérifier ces opérations, jour par jour ou de tenir des journaux
auxiliaires. On distingue généralement cinq types de journaux auxiliaires :

o deux journaux de prise en charge : le journal "des titres" et le journal "des


mandats" où sont inscrits les titres de recettes et les mandats de paiement
pris en charge dès que le comptable a terminé les contrôles auxquels il
est tenu ;
o deux journaux descriptifs des mouvements de fonds : le journal "Trésor
recettes" et le journal "Trésor dépenses" où sont inscrites les opérations
d'encaissement et de décaissement, ces journaux étant servis
quotidiennement ;
o le journal des "opérations diverses" qui reçoit les opérations ne se
rapportant ni à un mouvement de fonds ni à une prise en charge de
mandat ou de titre et qui correspondent, notamment, aux mouvements
entre comptes de tiers ou aux écritures internes d'ordre patrimonial
initiées par le comptable.

Les totaux de ces journaux auxiliaires sont reportés journellement dans un "journal-
général centralisateur".

5. Grand-livre :

Il reprend compte par compte, les écritures enregistrées dans le livre journal et par
conséquence, il y a toujours égalité entre les totaux des écritures du livre-journal et les
totaux des écritures du grand livre . Chaque fiche du grand livre comporte
obligatoirement :
- la date ;
- le numéro d'écriture ;
- la catégorie d'opération ;
- le libellé de l'opération ;
- les références des pièces ;
- le montant en débit et en crédit ;
- le montant des soldes débiteurs et créditeurs.

Les fiches du grand livre mentionnent également le compte de contrepartie utilisé pour
chaque opération, ainsi que le solde cumulé de chaque compte.

45
6. Compte de gestion du receveur municipal

Il est établi par le Receveur Municipal sur chiffres et sur pièces.

A) Contenu du compte de gestion sur chiffres

- La balance générale des comptes de l’exercice ;


- Les tableaux de synthèse (soldes caractéristiques de gestion, tableau de
passage aux soldes des comptes patrimoniaux, bilan) doivent accuser chacun
le même résultat de l’exercice ;
- L’état d’exécution des recettes et des dépenses budgétaires ;
- Les états de développement des soldes débiteurs des comptes de trésorerie ;
- Les états de développement des soldes créditeurs des comptes de trésorerie ;
- Le procès-verbal de contrôle de caisse en fin d’exercice ;
- Les états de concordance des comptes bancaires en fin d’exercice.

B) Contenu du compte de gestion sur pièces

- Les bordereaux récapitulatifs des recettes budgétaires (investissement et


fonctionnement) appuyés des pièces justificatives des recettes encaissées
pendant l’exercice.
- Les bordereaux récapitulatifs des dépenses budgétaires (investissement,
équipement et fonctionnement) appuyés des pièces justificatives des dépenses
décaissées et annulées ou oblitérées pendant l’exercice ;
- Les bordereaux récapitulatifs des recettes de trésorerie à court terme et des
recettes à régulariser appuyés des pièces justificatives des recettes encaissées
au cours de l’exercice ;
- Les bordereaux récapitulatifs des dépenses de trésorerie à court terme
décaissées au cours de l’exercice, appuyés des pièces justificatives
correspondantes annulées ou oblitérées.

VII. TRAITEMENT COMPTABLE DES PRINCIPALES OPERATIONS DES


COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES

Nous traitons ci-après un certain nombre de procédures comptables courantes ou qui


présentent des particularités dans leur enregistrement comptable. Ces procédures
concernent :

1. Le traitement comptable des opérations de recettes


2. Le traitement comptable des opérations de dépenses (investissement,
fonctionnement, salaires, dépenses à régulariser).
3. Les procédures comptables spécifiques (Opérations des régies, comptes hors
budget, dépenses sur compétences transférées par l’Etat aux collectivités,
mouvements de fonds)

46
1. Traitement comptable des recettes

La fiscalité locale est constituée de tous prélèvements opérés par les services fiscaux
de l’Etat ou les services compétents des collectivités territoriales au profit des ces
dernières. L’ensemble de ces prélèvements est encore désigné sous le vocable
« impôts locaux ».
De manière générale, les recettes des CTD sont encaissées soit spontanément (1) soit
après émission d’un titre de recette délivré par l’Ordonnateur et pris en charge par le
Receveur. (2) par ailleurs, des recettes peuvent être encaissées par le canal
d’intermédiaires (3). Enfin, nous traiterons du cas des admissions en non valeur des
recettes irrécouvrables (4).
Les écritures comptables qui en découlent sont fonction de recouvrement
a) Comptabilisation des recettes encaissées sans émission préalable d’un titre de
perception par l’ordonnateur :
Ces recettes sans émissions préalable d’un titre de perception concernent :

- Les impôts et taxes assis liquidés et recouvrés par les services fiscaux de l’Etat et
par le 1Trésor
- Les recettes encaissées à l’initiative du Receveur Municipal.

Comptes Libellés Débit Crédit


classe 5 X
(56/57) Compte de trésorerie
Classe Compte d’immobilisation ; ressources ; X
1/2/7 produits

Cette opération est suivie de l’établissement d’une quittance en bonne et due forme
en trois exemplaires signés dont l’original est remis à la partie versante.

NB : Ces recettes perçues directement sans titre préalable feront l’objet de


régularisation par la suite.

Commentaires : l’écriture ci-dessus


est celle recommandée dans l’instruction conjointe n°0366
d’application du plan comptable sectoriel de 1998. Elle présente l’inconvénient d’occulter l’émission, la
prise en charge et la comptabilisation de la recette. À notre avis, les comptes de régularisation
devraient être utilisés au vu de l’avis de crédit et le déversement dans les comptes budgétaires après
émission du titre de perception.

➢ Au vu de l’avis de crédit

Comptes Libellés Débit Crédit


classe 5 (56/57) X
Compte de trésorerie
48XXXX Recettes à régulariser X

47
➢ A la réception du titre de recette émis en régularisation par l’ordonnateur,
simultanément écritures de prise en charge et déversement au budget.

Comptes Libellés Débit Crédit


48XXXX Recettes à régulariser X
38XXXX Droits constatés X

Comptes Libellés Débit Crédit


38XXXX Droits constatés X
1/2/7 Sous-compte intéressés des comptes principaux X

1Ils’agit notamment des retenues d’impôts locaux (taxes directes sur salaires, CAC) opérées par les
comptables du Trésor lors des paiement des salaires des personnels et retraités de l’Etat, ainsi que
des marchés publics. Ces retenues à la source opérées au profit des communes d’un récapitulatif
mensuel par le payeur général du Trésor et la Direction des dépenses du personnel et transférées
directement à la commune intéressée à travers le Trésorier payeur général territorialement
compétent.

Avantage : permet de garantir la cohérence des comptabilités de l’ordonnateur et


du receveur

b) Comptabilisation des recettes encaissées après émission d’un titre


de perception
Pour les taxes communales hormis le cas de taxe de développement local (TDL), ces
dernières sont liquidés et émises par les services d’assiette des CTD et le paiement est
effectué auprès du Receveur municipal territorialement compétent.

Ces opérations de recouvrement donnent lieu à la prise en charge préalable du titre de


recette émis (Le compte 41 « Débiteurs ordinaires » est débité par le crédit du compte 380
– Droits constatés/Emissions des titres de recettes).

Lors du recouvrement effectif, les comptes de trésorerie sont débités (classe 5) par le
crédit du compte 41. Simultanément, le compte 380 Droits constatés est débité par les
comptes de produits (classe 7 Recettes de fonctionnement) ou de Ressources à long et
moyen terme (classe 1) correspondant.

Le schéma de comptabilisation est repris ci-après.

Étape 1 : constations des droits


Comptes Libellés Débit Crédit

48
41XXX Débiteurs ordinaires X
380XXXX Droits constatés – Emission Titre de recettes X

Étape 2 : Encaissement et imputation au budget


➢ Pour l’encaissement :

Comptes Libellés Débit Crédit


56/57 Trésor/banque/CCP/caisse X
41 XXX Débiteurs ordinaires X

➢ Pour l’imputation au budget


1) recette de fonctionnement

Comptes Libellés Débit Crédit


380 Droits constatés X
71 à 77 Comptes de produits X

2) Recette d’investissement

Comptes Libellés Débit Crédit


380 Droits constatés- recettes X
Classe 10/14/15 Comptes intéressés X

c)- comptabilisation des recettes recouvrées par des intermédiaires


Divers intermédiaires (régisseurs, percepteurs, agents de recouvrement, concessionnaires)
participent au recouvrement de taxes indirectes des collectivités territoriales.

Ces recouvrements s’effectuent au moyen de titre de perception pré imprimés sous forme de
carnets (tickets de place de marchés, tickets de quai, taxes de stationnement, amendes, etc.) ,
sur la base de droits fixes correspondants aux tarifs des taxes arrêtés par délibérations du
Conseil municipal ou fixés par voie réglementaire.

Lors de la remise des carnets de tickets à un agent intermédiaire de recette, celui-ci est réputé
devoir à la commune la contrevaleur des titres qui lui sont remis. Il n’est quitte que lorsqu’il
reverse à la commune, les recettes équivalentes à la valeur ressortant des souches des carnets
épuisés. Au moment du versement périodique des recettes recouvrées par l’agent
intermédiaire, le receveur municipal effectue les contrôles d’usage et lui délivre une
quittance.

49
Ecritures comptables
1) mise à la disposition du receveur municipal de valeurs inactives

Le receveur municipal doit d’abord prendre en charge les valeurs inactives qui lui
sont remises avant l’envoi aux régisseurs de recette pour recouvrement.

Comptes Libellés Débit Crédit


41XXX Débiteurs ordinaires X
380 Droits constatés – émission Titre de recettes X

2) Envoi aux intermédiaires pour recouvrement

Comptes Libellés Débit Crédit


36XXX Régisseurs de recettes X
410XXX Débiteurs ordinaires X

3) Lors des versements de fonds par le régisseur de recettes et production des


justificatifs

Comptes Libellés Débit Crédit


56/57 Trésor, banque, caisse X
36XXX Régisseurs de recettes X

Et en même temps, constatation des produits dans le budget par le Receveur


municipal

Comptes Libellés Débit Crédit


380 Droits constatés- valeurs inactives X
1/7 Sous – comptes intéressés X

d) Admission en non valeur des recettes irrécouvrables

À la demande du Receveur Municipal, l’ordonnateur municipal peut, après


délibération du Conseil municipal approuvée par la tutelle, procéder à l’admission en
non-valeur des créances jugées irrécouvrables.

Le montant de ces remises vient en annulation des prises en charges


correspondantes. Mais cette annulation n’éteint pas la dette du redevable qui reste
exigible si celui-ci revient à meilleure fortune.

50
Écriture comptable :

Comptes Libellés Débit Crédit


380 Droits constatés X
41XXX Débiteurs ordinaires X

2- Traitement comptable des dépenses usuelles


Les dépenses concernent les dépenses d’investissements et de fonctionnement.

Nous reprenons ci-après un extrait de l’instruction n°0366 C/CNIL/MINADT/MINEFI sur la


tenue de la comptabilité des dépenses budgétaires :

Tout paiement d’une dépense budgétaire émise par mandat de paiement par
imputation directe aux comptes caisse, trésor, banque et CCP est proscrit en vertu de
la réglementation en vigueur sur la tenue de la comptabilité publique.
Le règlement effectif des créances au profit des tiers retracées au crédit des comptes
ci-dessus (classe 4) se fait au niveau de la trésorerie au moyen des titres de règlement
accompagnant les mandats de paiements émis (bons de caisse ; bon de virement, avis
de crédit, ordre de recette…-, ceci entraîne un débit aux comptes de la classe 4 et un
crédit au compte de disponibilité.

a- Dépenses de matériel

1)- prise en charge de la dépense par le receveur (classe 2= montant brut ; Compte
40 =net à payer ; Compte 43 = retenues et IR à la source)

Comptes Libellés Débit Crédit


Classe2XXX Immobilisations X
40XXXXX Bons de caisse, Trésor, Banque X
432200 Etat, TVA/IR X

2)- Règlement de la dépense

➢ Règlement net à payer au fournisseur

Comptes Libellés Débit Crédit


Classe4XXX Créanciers ordinaires X
56xxxxx Bons de caisse, Trésor, Banque X

PJ : Original du mandat et copie ordre de virement au Trésor

➢ Paiement de la retenue TVA/IR (le 15 du mois suivant)

Comptes Libellés Débit Crédit


432200 Etat, TVA/IR X
56xxxxx Etat, Trésor, Banque X
51
Pj : Copie du mandat et copie ordre de virement Trésor

b- Dépenses de fonctionnement autres que les salaires


Idem que pour les dépenses de matériel sauf en ce qui concerne le compte de la classe 2 qui
est remplacée par un compte de la classe 6.

c- Dépenses de salaires
La comptabilisation s’effectue en 3 étapes : (1) prise en charge ; (2) le paiement ; (3) le
reversement des retenues sur salaires et charges patronales.

1) prise en charge des salaires (à la réception du bordereau des salaires et mandats y


relatifs)

Comptes Libellés Débit Crédit


62XX Charges de personnel X
40xxx Net à payer X
42xxx Retenues pour cptes de Tiers X
43xxx Etat, Impôts et Taxes X

2) paiement des salaires (en fin de mois)

Comptes Libellés Débit Crédit


40XXX Net à payer
56xxx Banque X
57xxx Caisse X

3) paiement des retenues sur salaires ( le 15 du mois suivant)

Comptes Libellés Débit Crédit


42xxx Retenues pour compte des tiers (CNPS, etc.) X
43xxx Etat, Impôts et Taxes X X
56xxx Banque X
57xxx Caisse X

d) Dépenses à régulariser (compte 48)


Sous cette rubrique, nous traitons des dépenses effectuées sur la base d’une décision
et dont le compte d’emploi doit être fourni par la suite et des dépenses supportées
par la CTD sans que cette dernière n’ait aucune maîtrise de la dépense (cas des frais
et de diverses commissions prélevés par les banques)

52
La procédure comporte 2 étapes :

1. La constatation de la sortie par le débit du compte 48 et le crédit d’un


compte de trésorerie

Comptes Libellés Débit Crédit


48XXXXXX Dépenses à régulariser X
56xxxxx Trésor, Banque X

2. Régulation après émission d’un mandat

Comptes Libellés Débit Crédit


Classe6/2 Compte de charges/Immobilisations X
48xxxxx Dépenses à régulariser X

3- procédures comptables spécifiques


Elles concernent les opérations des régies, les comptes hors budget, les dépenses
relatives aux compétences transférées par l’Etat aux collectivités, les mouvements de
fonds.

a) Opérations des régies d’avances

La mise en place des régies d’avances dans les CTD est faite par arrêté du MINFI
depuis 2010 et non par délibération du Conseil municipal. La régie d’avance ne doit
pas concerner les opérations d’investissement. Nous analyserons les opérations de
régie d’avance en 03 étapes :

1. Mise en place de la régie d’avance

La mise en place de la régie d’avance se traduit par une sortie (crédit) du compte de
trésorerie concerné ou le compte 47 si le régisseur a un compte de dépôt à la recette
municipale par le débit du compte 36 Régisseur d’avance

Comptes Libellés Débit Crédit


36XXXX Régisseur d’avance X
56/57/47 Bon de caisse/Trésor/Banque/Compte de dépôt X

2. Emission du mandat de paiement en régularisation et prise en charge par le receveur

Comptes Libellés Débit Crédit


Classe6 Compte de charge X

53
36xxxxx Régisseur de charges X

3. au cas ou il subsisterait un reliquat, ce reliquat devra être reversé en caisse ou banque pour
solde du compte 360.

Comptes Libellés Débit Crédit


56/57/47 Trésor/Banque/Compte de dépôt X
36xxxxx Régisseur d’avance X

b). Dépenses des comptes spéciaux ou hors budget

Les comptes de la classe 9 sont réservés à la comptabilité analytique et à la


comptabilité spéciale (Budget, Cautions, Avals, Autres engagements hors bilan). Les
comptes spéciaux et hors budget se répartissent ainsi qu’il suit :

- Compte 902 Comptes d’affectations spéciales ou hors budget


- Comptes 906 Comptes analytiques ou de projet d’investissement.

Fonctionnement du compte 902

Nous distinguerons trois (03) étapes dans le traitement des opérations ; d’une part à
la réception des fonds ; d’autre part, lors de l’engagement des dépenses ; enfin lors de
l’intégration du bien dans le patrimoine de la CTD.

1- lors de la réception des fonds, le compte 902 « compte d’affectations spéciales » est
crédité par le débit du compte de trésorerie concerné (classe 5)

Comptes Libellés Débit Crédit


56/57 Compte de trésorerie X
902xxxxx Compte d’affectation spéciale X

2- Lors de l’engagement des dépenses, le compte 902 « Compte d’affectations


spéciales » est débité par le crédit d’un compte tiers (classe 4). Ce compte de tiers sera
par la suite débité par le compte de trésorerie concerné (classe 5)

- Prise en charge des droits de prestataires

Comptes Libellés Débit Crédit


902XXXX Compte d’affectation spéciale X
40xxxx Créanciers ordinaires X

- Paiement des prestataires

Comptes Libellés Débit Crédit


40XXXX Créanciers ordinaires X
56/57xxxx Trésorerie X

54
3-Pour l’intégration du bien dans le patrimoine de la CTD, le compte d’immobilisation
concerné sera débité (classe 2) par le crédit du compte 10XX (Fonds de dotation-autres
contributions).

Comptes Libellés Débit Crédit


Classe 2 Immobilisations X
10xxx Fonds de dotation-autres contributions X

c). Mouvements des fonds internes

Les comptes de virements internes sont utilisés dans les comptabilités organisées sur
la base de journaux auxiliaires pour éviter les risques de double emploi au cours de la
centralisation des écritures. Ces comptes doivent impérativement être soldés au terme
de leur utilisation.

Exemple : Versement en banque provenant de la caisse

Ecriture au journal de caisse

Comptes Libellés Débit Crédit


58XXX Virement de fonds X
57xxx caisse X

Ecriture au quittancier de banque

Comptes Libellés Débit Crédit


56XXXX Banque X
58xxxx Virements de fonds X

Exemple de retrait à la banque pour alimenter la caisse

Retrait des fonds de la banque

Comptes Libellés Débit Crédit


58XXXX Virement de fonds x
56xxxx Banque x

Alimentation de la caisse (écriture au quittancier caisse)

Comptes Libellés Débit Crédit


57XXXX Caisse x
58xxxx Virement de fonds x

55
d)- Dépenses relatives aux compétences transférées aux CTD
Nous commentons ci-après les aspects comptables de cette instruction ainsi que son
interprétation au regard des textes réglementaires sur la comptabilité des CTD.

INSTRUCTION N° 0061/MINFI/SG/DGTCFM/DT/DER DU 08 AVRIL 2010 PORTANT


COMPTABILISATION DES DEPENSES TRANSFEREES AUX CTD.

<< Dans le but d’assurer la traçabilité des informations budgétaires transférées aux
CTD dans la balance des comptes du Trésor, principale source d’élaboration de la loi
de règlement du Budget de l’Etat, la présente instruction définit les modalités de
fonctionnement de comptes ci-après.

• 400 000930NNTTT<< Bon de commande spécial dépenses transférées aux CTD-


fonctionnement>>
• 400 00931Ni\TTTT<< Bon de commande spécial dépenses transférées aux CTD-
investissement>> ; créés dans la nomenclature des comptes du Trésor 2010.

Conformément aux orientations de la Circulaire n° 10/001/MINFI du 05 janvier


portant instruction relative à l‘exécution et au contrôle de l’exécution du Budget de
l’Etat et des organismes subventionnés pour l’exercice 2010, notamment dans son
titre quatrième, chapitre 3 traitant des dépenses liées à la mise en œuvre de la
décentralisation, << les dépenses correspondantes aux compétences transférées,
s’effectueront conformément aux dispositions ci-après :

- Inscription dans les budgets des ministères ;


- Délégation automatique des crédits aux exécutifs municipaux ;
- Assignation des dépenses transférées aux recettes municipales
correspondantes ;
- Respect de la nomenclature budgétaire de l’Etat et des CTD en vigueur. >>

Commentaires :

1) Les dépenses concernées sont inscrites dans le budget de l’Etat mais aussi de la
CTD. Par conséquent, le suivi des réalisations est effectué dans les comptes de
l’Etat mais également de a CTD. En réalité, le mécanisme en place consiste à
déléguer aux magistrats municipaux le droit d’initier les dépenses sur le budget de
l’Etat ; prérogative qui jusqu’alors était uniquement reconnue aux gestionnaires
de crédit de l’Etat au niveau déconcentré.
S’agissant de la CTD, elle devra inscrire dans son budget à la fois en recettes et en
dépenses cette délégation.

2) L’obligation qui est faite de respecter la nomenclature budgétaire de l’Etat et des


CTD. Il y’a donc juxtaposition des procédures de dépenses budgétaires de l’Etat et
celles applicables aux communes. Le Trésor n’intervenant pas seulement comme
payeur, il y’a lieu de documenter à son niveau non seulement l’original de l’ordre
de paiement mais également toutes les pièces qui justifient la procédure (Copie
56
mandat, bon de commande, autorisation de dépenses etc.) et les écritures
comptabilisées.

PROCEDURES DE DEPENSES
<< Le traitement au niveau de la commune est constitué des étapes suivantes :

- Retrait des autorisations de dépenses (cartons) chez le contrôleur


régional/département des Finances ;
- Engagement, liquidation et ordonnancement par l’ordonnateur municipal ; prise en
charge par le Receveur Municipal ;
- Paiement par le receveur municipal à travers le TPG de la circonscription financière.

I- CHEZ LE RECEVEUR MUNICIPAL

Avant la passation des écritures de dépenses, une écriture préalable de constatation des
crédits est passée par le receveur municipal. Cette écriture survient après obtention d’un avis
de crédit du TPG et retrait du carton chez le Contrôleur régional/département des Finances ;

A. – Constatation des crédits (Recettes) :

Débit : 560100 << Compte de dépôt à vue Trésor >>

Crédit : 10/76 << Transfert reçu décentralisation investissements/fonctionnements >> P.J :


Avis de crédit et copie du carton. >>

Commentaires

1) Le Receveur Municipal ne peut émettre un titre de perception qu’au vu du carton et de


l’avis de crédit du TPG ou du comptable territorialement compétent. L’avis de crédit doit
être considéré comme une autorisation de dépenses et non comme des ressources de
trésorerie transférées dans le compte de la CTD et utilisable à vue.

Toutefois, l’écriture comptable proposée dans le compte de Receveur ; ce qui est un peu
contradictoire car la même instruction fait état de <<paiement par le receveur municipal à
travers le TPG >>. De même, cette écriture proposée omet l’étape de la prise en charge
des droits constatés alors qu’un titre de perception est préalablement émis.

2) S’agissant donc des écritures comptables le compte 47 ou 56 sera utilisé selon les cas ; à
savoir débit du compte 47 Débiteurs divers ou 56 Trésor.

Ecritures de prise en charge du titre de perception

Comptes Libellés Débit Crédit


410XXX Débiteurs ordinaires x
380xxx Droits constatés, Emission de titres de recettes x

Ecritures d’encaissement ou de paiement à effectuer par le TPG

57
Comptes Libellés Débit Crédit
56/47XXX Trésor/Débiteurs TPG x
410xxx Débiteurs ordinaires x

Ecritures de déversement

Comptes Libellés Débit Crédit


380XXX Droits constatés, Emission de titres de recettes x
10/76xxx Transferts reçus (Invest; Fonction) x

B. Traitement de la dépense transférée

- Prise en charge de la dépense :


« En tant que contrôleur financier et comptable assignataire de la dépense, le Receveur
Municipal est juge de la régularité de la dépense. Son contrôle est sanctionné par
l’apposition du visa « vu bon à payer » sur les différents mandats, (Mandat NAP, Impôts et
Taxes éventuellement la Retenue de Garantie).

Sur la base des mandats communaux relatifs au NAP, Impôts et Taxes et éventuellement
la Retenue de Garantie établi en 4 exemplaires pour chaque type par l’ordonnateur, le
Receveur Municipal passe l’écriture de prise en charge sur les fiches d’imputation
comptable à reporter au journal général et grand-livre comme suit :

Commentaires

Le mandat est établit pour chaque type (NAP, Impôts et Taxes, Retenue de Garantie) en
(4 exemplaires pour permettre non seulement au Receveur et au TPG de conserver
respectivement l’original (Receveur) et un exemplaire (Service de l’ordonnateur) mas
également au TPG qui doit conserver un exemplaire (le duplicata).

• Pour le mandat du net à payer :


Débit : 2/6 « Dépenses budgétaires » (investissement /fonctionnement) Crédit : 401
« Règlement par virement sur le Trésor »

Commentaires

Les retenues au profit de l’Etat doivent être enregistrées au compte 43 (compte 432200-
retenue pour T.V.A, IR) en lieu et place du compte 401.

• Pour le mandat de la Retenue de Garantie :


En ce qui est de la retenue de garantie, la prise en charge est suivie de la consignation
par le Receveur Municipal.

- Prise en charge
Débit : 2 « Dépenses budgétaires » (Investissements) Crédit : 401 « Règlement par
virement sur le Trésor »

58
- Consignation
Débit : 401 « Règlements par virement sur le Trésor »

Crédit : 47 « Consignation de la retenue de garantie ». Le receveur municipal délivre une


déclaration de recette au prestataire. P.j. ; original mandat.

C. Règlement de la dépense

« Le règlement s’effectue par le receveur municipal à travers le trésorier payeur général de


sa circonscription financière. Le receveur municipal passe ensuite les écritures suivantes :

• Pour le mandat du net à payer :


Débit : 401 « Règlement par virement au Trésor », Crédit 560100 « compte de dépôt à vue
Trésor ». PJ : Original mandat/ copie ordre de virement Trésor

• Pour le mandat des impôts et taxes


Débit : 401 « Règlement par virement au Trésor » Crédit : 560100 « compte de dépôt à
vue Trésor » P.j. Original mandat/ copie ordre de recette

• Pour le mandat de la retenue de garantie


Au vue du PV de réception définitive, de la main levée, de la déclaration de recette et une
copie de la lettre commande, le receveur municipal passe les écritures suivantes :

Débit : 47… « Consignation de la retenue de garantie » Crédit : 560100 « compte de dépôt


à vue Trésor PJ : copie ordre de virement Trésor.

Les originaux des mandats communaux auxquels est annexée la liasse des dépenses sont
conservés à la recette municipale pour confection du compte de gestion.

Pour ce qui concerne les duplicatas, ils peuvent être déposés sous bordereau directement
chez le TPG de la CF ou dans le poste comptable du Trésor territorialement compétent
pour transmission. Le bordereau doit comporter les pièces suivantes :

- Les duplicatas des mandats revêtus du cachet « vu bon à payer » ;


- Une photocopie de l’autorisation de dépense ;
- L’ordre de virement établi au nom du bénéficiaire ;
- Le duplicata du mandat des retenues de garantie pour consignation dans les écritures
du TPG au cas échéant.

II- CHEZ LE TRESORIER PAYEUR GENERAL

La circulaire précise que le TPG n’est que le guichet de règlement des dépenses
transférées aux CTD. En réalité, la lecture de la suite de la circulaire qui fait état de ce que
« à la réception, le trésorier payeur général, pour des besoins de reporting de l’exécution
du budget de l’Etat, procède à une prise en charge dans l’application CADRE, ce qui
assure l’authenticité de l’autorisation de dépense et le déversement automatique dans
PATRIOT puis le paiement dans SYSTAC-SYGMA » montre à suffisance qu’il y a suivi
également (prise en charge= au niveau du budget de l’Etat.

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