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Les finances locales sont la branche de la science financière qui traite du financement des

collectivités territoriales. Elles étudient les aspects juridiques, politiques et économiques des recettes
et des dépenses des budgets des administrations publiques décentralisées. L’analyse de finances
locales est donc celle du budget de la collectivité territoriale.

Le budget local peut se définir comme une traduction d’un acte par lequel le Conseil local autorise
annuellement l’exécutif local à réaliser des recettes et à affecter des dépenses; et quand on parle du
local c’est-à-dire la collectivité locale ou une personne morale de droit public qui exerce sur son
territoire certaines compétences qui lui sont dévolues par l'État dans un processus de
décentralisation; La démocratisation est l'action de démocratiser. L’efficacité peut prendre la
définition d’une Capacité de produire le maximum de résultats.

Le budget local est considéré comme une conquête de la démocratie permettant aux assemblées
élues d’exercer un contrôle étroit sur leur exécutif. C’est un tableau détaillé retraçant, pour l’année à
venir, les recettes sur lesquelles peut compter l’exécutif afin d’engager des dépenses pour un
montant maximum engagé.

Comment démocratiser et conduire efficacement la procédure budgétaire?

Afin de démocratiser le budget et d'atteindre une certaine efficacité, il doit passer par plusieurs
procédures ; l’élaboration et le vote du budget (I), et l’exécution budgétaire (II).

I. L’ELABORATION ET LE VOTE DU BUDGET LOCAL.


Le budget doit d’abord être élaboré (A), avant d’être voté (B).

A l’ELABORAION DU BUDGET LOCAL :


Le projet de budget de la collectivité locale est préparé annuellement par le président du conseil avec

l’aide des services techniques de la collectivité territoriale ; Ce projet doit tenir compte des
prévisions de l'ensemble des ressources et des charges de la collectivité territoriale conformément à
son programme de développement tout en précisant les objectifs et les indicateurs de performance
retenus. Le budget doit être élaboré en équilibre réel. Le budget est en équilibre réel lorsque la
section ''fonctionnement " et la section ''investissement " sont respectivement en équilibre.

Le budget soumis pour examen à la commission du budget, des affaires financières et de la


programmation et accompagné des documents nécessaires comme l’ état de la programmation
triennale du budget de la collectivité territoriale; et le projet de performance au titre de l'exercice
concerné ; ainsi un état spécifique des engagements financiers découlant des conventions et des
contrats conclus par la collectivité territoriale des garanties accordées un état spécifique des
annuités afférentes au remboursement des emprunts au titre de l'exercice concerné; aussi un état
des arrêts et des décisions de justice prononcées à l'encontre de la collectivité territoriale; puis un
état spécifique des recettes encaissées et celles qui n'ont pas fait l'objet d'encaissement durant les
deux exercices précédents, ainsi que des recettes encaissées jusqu'au mois de septembre de
l'exercice en cours; et finalement l’état spécifique des dépenses engagées et payées au titre des
budgets de fonctionnement et d'équipement au cours des deux exercices précédents, ainsi que les
dépenses engagées et payées jusqu'au mois de septembre de l'exercice en cours.

B LE VOTE DU BUDGET LOCAL:


Après l’élaboration du budget locale, le maire ou le président du conseil régional dépose le budget au
conseil municipal ou régional pour vote. Le budget est voté en équilibre réel par le conseil de la
collectivité locale. Il est voté chapitre par chapitre. Les décisions modificatives du budget, les budgets
annexes et les budgets des établissements publics locaux sont votés et approuvés dans les mêmes
conditions que le budget principal de la collectivité locale ;et lorsque le budget de la collectivité
locale n'a pas été approuvé avant le début de l'année financière, les recettes ordinaires et les
dépenses obligatoires s'exécutent sur la base des prévisions budgétaires de l'année précédente en
tenant compte, le cas échéant, des augmentations ou diminutions résultant des mesures légales ou
réglementaires s'imposant à la collectivité locale et des délibérations régulièrement prises par elle au
cours de l'exercice précédent. Le budget d'investissement s’exécute sur la base des programmes non
terminés.

II. L’EXECUTION DU BUDGET LOCAL.


Le budget est exécuté sur la base des règles administratives et comptables relatives à la mise en
œuvre des dépenses et des recettes. Il s’agit de la règle de séparation des ordonnateurs et des
comptables.

A LA SEPARATION FONCTIONNELLE ENTRE LES ORDONNATEURS ET LES


COMPTABLES PUBLICS :
Le budget des collectivités territoriales est exécuté par l’ordonnateur et le comptable, en respect aux
principes de comptabilité publique en vigueur (séparation de l’ordonnateur et du comptable).

1 LES ORDONNATEURS :
Les ordonnateurs sont chargés administrativement de toute opération de dépense ou de recette au
moment de la prise de décision ; L’ordonnateur principal est le maire pour la commune ou le
président du conseil régional pour la région ; l’ordonnateur principal peut déléguer son pouvoir à
d’autres élus locaux, soit à des agents publics territoriaux, la délégation étant simplement de
signature. Il existe, ensuite, des ordonnateurs spéciaux qui exercent ces fonctions à titre exceptionnel
: il s’agit notamment, si l’exécutif local a été déclaré comptable de fait par le juge des comptes et
suspendu de sa qualité d’ordonnateur, de l’adjoint au maire ou du vice-président du conseil régional
dans les limites fixées par la loi. Enfin, lorsque le conseil de la collectivité territoriale ne peut exercer
ses fonctions du fait, par exemple, d’une dissolution ou d’une annulation de l’élection de ses
membres, l’Etat doit nommer une délégation spéciale chargée de remplir temporairement certaines
fonctions exercées par le conseil : son président devient, alors, ordonnateur de la commune. La seule
obligation des ordonnateurs est d’apprécier le moment et l’opportunité de la dépense et ils peuvent
être sanctionnés en cas de faute grave (malversation financière).

2 LES COMPTABLES PUBLICS :


Les comptables publics locaux sont des agents nommés par le ministre chargé du budget. On
distingue, ainsi, en premier lieu, les comptables principaux des comptables secondaires. Les premiers
rendent directement leurs comptes à la Cour des comptes et les seconds voient leurs comptes
contrôlés tant par les Chambres régionales des comptes que par les comptables principaux dont ils
relèvent. On peut aussi distinguer les comptables à compétence générale des comptables à
compétence spécifique. Les premiers sont les comptables de droit commun : il s’agit de comptables
directs du Trésor. A l’inverse, les seconds sont des comptables à compétence spéciale, leurs pouvoirs
se limitant, alors, à des opérations particulières ou à des budgets annexes. La phase comptable
correspond à l’engagement effectif de fonds publics confiés aux comptables du Trésor ou (trésoriers
payeurs généraux, percepteurs…) ou actifs indépendants. Le comptable du Trésor recouvre des
recettes, effectue des dépenses, conserve les titres et valeurs de la collectivité territoriale et tient
une comptabilité de toutes ces opérations. Le comptable exécute les décisions prises par les
ordonnateurs après en avoir vérifié la régularité par le biais des factures et le caractère officiel des
crédits débloqués.

B L’EXECUTION DU BUDGET LOCAL :


Les ordonnateurs et les comptables publics assument la responsabilité d'exécution du budget tant en
recettes qu'en dépenses.

1 l’EXECUTION DU BUDGET TANT EN RECETTES :


La réalisation des recettes fiscales (impôts directs ou indirects), relève de l’Etat. Les opérations
suivantes doivent être effectuées :

L’ordonnateur doit d’abord constater les droits au profit de la collectivité locale, c’est-à-dire vérifier
l’existence d’une créance au profit de cette dernière. Il ne crée pas la recette, dans la mesure où
celle-ci résulte de l'application du droit. En outre, il peut déterminer l’assiette de l’impôt, c’est-à-dire
le montant de la matière imposable. L’ordonnateur doit, ensuite, liquider la créance, c’est-à-dire en
arrêter le montant, puis l’ordonnateur procède à l’ordonnancement proprement dit, c’est-à-dire à
l’émission de l’ordre de recettes en vertu duquel le comptable pourra recouvrer la créance. Cet ordre
doit indiquer les bases de la liquidation. Et finalement le comptable est chargé de la prise en charge
et du recouvrement des ordres de recettes qui lui sont remis par l’ordonnateur. Concrètement, le
comptable informe, par un avis d’imposition, chaque contribuable du montant de l’impôt, de la date
de mise en recouvrement et du délai de paiement.

2 L'EXECUTION DU BUDGET TANT EN DEPENSES :


En pratique, toute opération de dépense se déroule en quatre étapes :

D’abord c’est l’engagement d’une opération de dépense émanant d’une autorité administrative et
nécessitant le visa du contrôleur financier ; Ensuite la liquidation et il s’agit ici de vérifier la réalité de
la dette, notamment en contrôlant que le service a bien été effectué en vertu de la règle du service
fait, et d’en arrêter le montant ; l’ordonnancement qui délimite la phase administrative ; c’est l’acte
administratif par lequel l’ordonnateur permet au comptable d’honorer la dette. Cet ordre est
formulé dans un document appelé ordonnance de paiement ou mandat de paiement ; - le paiement
effectué par un comptable du Trésor moyennant que le créancier, après avoir été informé, se
présente aux guichets du Trésor pour paiement.

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