Vous êtes sur la page 1sur 3

neb CHAABANI

Chapitre III : Lois de finances et budget de l’état


(suite)
SEGMA : services de l’état gérés de manière autonome : il
s’agit des services de l’Etat qui ne sont pas dotés de la
personnalité morale et dont certaines dépenses, non imputées
sur les crédits du budget général, sont couvertes par des
ressources propres. Ces services sont dotés de budgets
autonomes. Ex: les complexes, le centre national de
documentation, parc zoologique national. Il y a plus
d’autonomie et de souplesse dans leur gestion, ils peuvent
reporter de l’excédent de recettes dégagé au titre de l’exercice
antérieur et de la possibilité de relèvement du plafond des
charges chaque fois que les recettes propres dépassent les
prévisions initiales contenues dans la LF.
CST: les comptes spéciaux de trésor ne sont pas intégrés au budget général pour leur spécialisation :
1- Comptes d’affectation spéciale: Ces comptes retracent les recettes affectées au financement d'une
catégorie déterminée de dépenses et l’emploi donné à ces recettes. ex: Part des collectivités locales dans le
produit de la TVA
2- Comptes d'adhésion aux organismes internationaux
3- Comptes d’avances Ces comptes décrivent les versements, sous forme d’avances remboursables sur une
durée égale ou inférieure à 2 ans, faites par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordées pour des raisons
d’intérêt public à des organismes relevant de l’Etat.
4- Comptes de prêts Les comptes de prêts décrivent les versements, sous forme de prêts octroyés sur une
durée supérieure à 2 ans, par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordés pour des raisons d’intérêt public.
5- Comptes d'opérations monétaires Ils décrivent les mouvements de fonds d'origine monétaire qui sont
de différentes natures
6- Comptes de dépenses sur dotations Ils retracent les opérations relatives à une catégorie spéciale de
dépenses dont le financement est assuré par des dotations budgétaires

3- Elaboration et Vote de la LF

Sous l’autorité du chef de gouvernement, le ministre chargé des finances prépare le PLF selon les
orientations générales de l’état.
A- La phase de programmation :
-Avant le 15 Mars N-1 ; diffusion aux ministres l’élaboration des propositions budgétaires.
-Avant le 15 Mai de N-1 : Examen des propositions par les commissions de programmation et de
performance.
-Avant le 15 Juillet N-1 ; définition des grandes lignes du projet de loi des finances.

B- La phase de consultations : consultations avec le parlement (entre juillet et septembre)


C- La phase d’élaboration et d’arbitrage : les propositions ministérielles sont examinées par les
commissions budgétaires et arbitrage constituées par les représentants du ministère des finances.

D- La phase d’adoption :
- Octobre N-1 : -délibération ( ‫ ( اﻟﺘﺪاول‬des orientations générale du PLF par le conseil des ministres
-Adoption ( ‫ ( إﻗﺮار‬du PLF par le conseil du gouvernement.
- 20 Octobre : Dépôt du PLF au bureau de la chambre des représentants

Casa sup éco vous souhaite très bon courage


neb CHAABANI
- Octobre-Décembre : -Examen et vote du PLF par la
chambre des représentants -Examen et vote du PLF par la
chambre des conseillers -Adoption définitive par la chambre
des représentants après examen des amendements de la
chambre des représentants.

4- Exécution du Budget
a- Cadre de l’autorisation budgétaire :
De la portée de l’autorisation parlementaire (Ar 58-63) : les
autorisation budgétaires de recettes : chaque année, les impôts
exigent une autorisation pour être perçus pour l’année
budgétaire à venir- les sommes indiquées dans le projet de LF
ne sont qu’indicatives, tout dépend des circonstances
économiques et sociales du pays=> l’équilibre du budget n’est
qu’une prévision.

Les RNF doivent être également autorisées et votées par le parlement (emprunt).

les autorisations budgétaires de dépenses : Une dépense budgétaire (crédit) doit être autorisée à une
personne publique en mentionnant, l’objet du crédit( règle de la spécialité) et le montant du crédit. Le crédit
n’est pas une somme d’argent, c’est une autorisation de faire la dépense ; cette autorisation n’est pas une
obligation càd les crédits ne seront pas totalement utilisés=> les parlementaires vont pouvoir modifier le
degré d’utilisation des crédits.

b- Régularité des opérations budgétaires : La première partie arrête les données générales de l'équilibre
financier et comporte plusieurs éléments à savoir l'autorisation de perception des recettes publiques
et d'émission des emprunts ; les dispositions relatives aux charges de l'Etat, aux SEGMA et aux
CST; l'évaluation globale des recettes du budget général, des budgets des SEGMA et des catégories
des CST …etc. Le tableau d'équilibre est présenté de manière à faire ressortir l'intégralité des
éléments de l'équilibre budgétaire et des besoins de financement.

La deuxième partie arrête pour chaque ministère ou institution : -par chapitre, les dépenses du budget
général; -par chapitre, les dépenses des SEGMA-et par catégorie de CST.

c- Les règles comptables : L'État tient une comptabilité budgétaire des recettes et des dépenses et une
comptabilité générale de l'ensemble de ses opérations. En outre, il peut mettre en œuvre une
comptabilité destinée à analyser les coûts des différents projets engagés dans le cadre des
programmes.

Pour la comptabilité budgétaire : - Les recettes sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au
cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public. Les dépenses sont prises en compte au titre
de l'année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances sont visées.

Casa sup éco vous souhaite très bon courage


neb CHAABANI
La comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de
la constatation des droits et obligations, Les comptables publics
sont chargés de la tenue et de l'établissement des comptes de
l'Etat et de veiller au respect des principes et des règles
comptables en s'assurant notamment de la sincérité et la
transparence.

Le principe de l’unité de trésorerie : le trésor public est le


seul banquier possible pour toutes les personnes publiques, il ne
peut pas accorder un découvert comme les banquiers ordinaires.
C’est tout simplement l’unité de caisse.

Le principe de séparation des fonctions d'ordonnateur et de


comptable :

L'ordonnateur est l'autorité qui exécute le budget et donne les ordres de paiement ou d'encaissement, dans
le cadre du budget des collectivités locales (Ministres, Maires, Présidents du Conseil régional, les présidents
des communes…etc.), il a une autorité politique, disciplinaire et pénale.
Les comptables publics sont personnellement et pécuniairement responsables des actes et contrôles qui leur
incombent ». On distingue les comptables principaux, qui rendent leurs comptes directement auprès du
juge des comptes comme la cour des comptes, et les comptables secondaires, qui les rendent à un
comptable principal. Parmi leurs responsabilités on cite : -le recouvrement des impôts, le paiement des
dépenses, la conservation des pièces justificatives des opérations comptables…etc.
=>L'exécution des opérations financières publiques au Maroc repose sur le principe de séparation des
fonctions d'ordonnateur et de comptable. Cette séparation des fonctions d'ordonnateur et de comptable offre
plus d'intérêt en matière de dépenses qu'en matière de recettes, puisqu'elle permet d'éviter les risques des
erreurs qui pourrait avoir lieu si les deux fonctions étaient assumées par un même agent. Ceci vise donc à
obtenir une gestion saine des finances publiques.

Casa sup éco vous souhaite très bon courage

Vous aimerez peut-être aussi