Vous êtes sur la page 1sur 24

Dr.

Jean innocent

Chapitre III : les finances de collectivités locales.


Les finances de collectivités locales sont en principe régies par les mêmes
dispositions applicables au budget de l’État. Mais parce que les collectivités locales
disposent d’une certaine autonomie financière, leurs finances sont caractérisées par
un certain particularisme. D’une part, les collectivités locales ne disposent pas la
possibilité de créer leur propre recette. Mais seulement ce que le législateur leur a
autorisées à percevoir ; d’autre part les collectivités se voient imposer des choix en
matière de dépenses. En fin, elles sont soumises en matière financière à un contrôle
de légalité.
Au Niger les collectivités sont les régions et les communes. Dans le cadre de ce
chapitre, l’étude sera consacrée aux finances des communes en tant que premier
échelon de la décentralisation. On examinera d’abord les actes budgétaires de la
commune avant d’étudier les opérations financière de la commune·.
Section 1 : les actes budgétaires de la commune.
Les grands principes du droit budgétaires s’appliquent au budget des communes
selon une procédure voisine à celle du budget de l’État. L’exécution et le contrôle du
budget local y sont sensiblement les mêmes.
Paragraphe 1 :l’application des principes budgétaires.
Si les collectivités locales disposent la personnalité juridique et l’autonomie
financière c’est parce qu’on suppose qu’elles sont capables d’équilibrer leurs
budget en recettes et en dépenses.de ce fait le principe d’équilibre trouve ici une
application stricte. Les autres principes budgétaires classiques subissent quant à eux
une certaine adoption.

A. l’adaptation des principes budgétaires.


Le principe de l’annualité : selon le code général de collectivités territoriales
l’exercice budgétaire dure une année comme dans le cadre du budget de
l’État .toutefois, une période complémentaire de 45 est accordée exclusivement pour
payer les dépenses engagées avant la clôture de l’exercice. De lors la date limite du
vote du budget local peut aller jusqu’au 15 février. Ainsi, jusqu’à l’adoption du
nouveau budget, la commune aura recours aux dispositions du budget précèdent
notamment en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, sur la base des 12 e
provisoire.au total, l’annualité de l’exécution budgétaire est applicable .de même, le

1
Dr. Jean innocent

caractère annuel de l’autorisation budgétaire reste pleinement applicable sous la


seule réserve des autorisations des programmes

Le principe de l’unité : il connait les mêmes modalités d’application que pour le


budget de l’État. Une commune peut créer un budget annexe si un texte l’autorise à
gérer un service suivant ces formules. Par ailleurs, le budget de la commune (budget
primitif) pour la L.F.I peut subir des remaniements en cours d’exécution (budget
supplémentaire)
Le principe de l’universalité : ici, la règle de la non contraction s’applique tandis
que celle de la non affectation connait des tempéraments. En effet, certaines recettes
fiscales (taxes d’enlèvement des ordures ménagères) ou des subventions doivent être
affectées. Quant aux recettes tirées des emprunts, elles ne peuvent être utilisées qu’à
des dépenses d’investissement.
Le principe de la spécialité des crédits : il s’applique de la même façon que dans le
cadre du budget de l’État. Il existe dans les budgets locaux des crédits pour
dépenses imprévues dont l’affectation finale n’est pas déterminée au moment du
vote du budget primitif. De plus, l’exécutif local peut réaliser tout seul des virements
des crédits d’article à article à l’intérieur de chapitre. Mais lorsque les virements
s’effectuent de chapitre à un autre l’autorisation de l’organe délibérant est requise.
B. la nécessité de l’équilibre budgétaire.
Le respect de l’équilibre budgétaire s’analyse pour les collectivités locales en l’une
des véritables obligations juridiques dont inobservation entraine l’intervention de
représentant de l’État et les griefs de la cour des comptes. De plus, il doit s’agir d’un
équilibre réel et non d’un équilibre de présentation.
3 règles doivent ici être respectées :

- L’équilibre doit être réalisé pour chacune de deux sections composant les
budgets locaux (fonctionnement et investissement).
- Les recettes et les dépenses doivent être estimées de façon sincère pour éviter
toute surestimation de premières ou sous-estimation des secondes.
- Le remboursement des dettes en capitale doit être assuré exclusivement
excluant le recours à l’emprunt pour rembourser les emprunts précèdent

2
Dr. Jean innocent

Pour assurer le respect de ce principe, le législateur a prévu des procédures


qui s’appliquent tant lors de vote que lors de l’exécution du budget. Tout
d’abord, dans le cas où les dépenses obligatoires ne sont pas inscrites pour un
montant suffisant, le représentant de l’état après une mise en demeure
adressée à la collectivité restée infructueuse apporte les modifications
nécessaire et arrête le budget ».
Si l’exécution d’un budget fait ressortir de déficits d’une certaines
importances, de par le compte administratif de l’ordonnateur qui est
transmis à la cour des compte pour approbation après la délibération du
conseil. La cour pourra proposer des solutions pour le rééquilibrer. De même
l’État peut allouer aux communes des subventions pour leur permettre
d’équilibrer leur budget de fonctionnement.
Paragraphe 2 : l’adoption du budget local.
Avant d’examiner la procédure d’adoption du budget local, il convient d’abord de
déterminer les contenues de différents actes locaux.
A. Les actes budgétaires locaux.
Parmi ces actes on notera d’abord le budget primitif qui, comme la LF
initiale, est acte d’autorisation et de prévision, il peut faire l’objet de
remaniement en cours d’année par un ou plusieurs budgets supplémentaires.
Ces derniers quoi que facultatifs sont souvent utilisés pour rectifier les
prévisions contenues dans le budget primitif mais aussi pour prendre les
déficits et excédants de l’exercice précèdent ainsi que les restes à
recouvrer(les recettes non encore encaissées et dépenses non encore
mandaté). Le budget supplémentaire est adopté en fin d’année…….. De
l’ordonnateur. Des décisions budgétaires modificatives peuvent également
être adoptées en cours d’années.
Il Ya ensuite le compte administratif de l’ordonnateur qui correspond à la
LF de règlement. Ce compte retrace les opérations réalisées durant l’année
budgétaire ainsi que le reste à réaliser. Le compte administratif est soumis à
la délibération du conseil municipal lors de la session précédant la session
budgétaire. En principe, l’organe délibérant examine ce compte en dehors de
la présence de l’ordonnateur et il est considéré comme adopté si une majorité
des conseillers l’approuvent. Le compte administratif est accompagné du
compte de gestion établi par le receveur municipal et les deux documents
doivent coïncider. Ces deux documents sont adoptés et transmis à la cour des
comptes pour approbation.
En fin, les actes budgétaires locaux sont divisés en deux sections :
fonctionnement et investissement. La première regroupe les dépenses qui
reviennent chaque année (personnel, fournitures etc..) et connait en recette

3
Dr. Jean innocent

tout ou partie des ressources régulières et définitives qui ne sont pas


spécifiquement affectées à la section d’investissement. Celle-ci traduit les
dépenses non annuellement renouvelables qui entrainent une augmentation
du patrimoine des collectivités. La section d’investissement connait en recette
les ressources définitives qui lui sont spécifiquement affectées, les emprunts
et l’éventuel transfert de la section fonctionnement. Chaque section est
divisée en chapitre qui constitue l’unité de spécialisation de principe.
Cependant dans les petites communes, le vote peut être réalisé par nature de
dépenses.

B. La procédure d’adoption du budget local

Le budget est préparé par le maire et l’organe délibérant doit l’adopter avant le
début de la nouvelle année. En principe le projet de budget adopté par le conseil
municipal est transmis au représentant de l’état aux fins de contrôle de légalité
avant le moi de décembre. Ce projet est accompagné d’un rapport de présentation
analysant et décrivant toutes les caractéristiques du nouveau budget et présentant
toutes les pièces justificatives nécessaires. Lorsque le nouveau budget n’est pas
adopté dans les délais…..pour les dépenses de fonctionnement sans toutefois
dépasser le 1 e trimestre de l’année. À défaut et après une mise en demeure restée
infructueuse pendant 15 jours, le représentant de l’État se substitue à la commune
et arrête définitivement le budjet.il en adresse notification à l’ordonnateur et au
receveur. De même lorsque la légalité budgétaire n’est pas respectée, le représentant
de l’état à le pouvoir de demander des modifications qui, lorsqu’elles ne sont pas
apportées dans un délai de 15 jours l’autorise à apporter de modification nécessaires
et arrête le budget.
PARAGRAPHE3 : l’exécution et le contrôle du budget local.
Cette exécution est régie par le principe de la séparation des
ordonnateurs et les comptables. Dans les communes, le postes comptable principal
est dirigé par le receveur municipal qui dispose d’une caisse ou sont déposées les
fond et valeur de la commune. Le receveur est donc à la fois caissier et payeur. Il
exerce une fonction de contrôle sur les décisions de l’ordonnateur notamment en
matière de dépenses. Le receveur et l’ordonnateur sont soumis au contrôle de
l’inspection général d’état de l’inspection générale de l’administration territoriale
et l’inspection des finances .ces contrôles participent du contrôle administratif.

4
Dr. Jean innocent

Le contrôle politique s’exerce à l’occasion de l’examen du compte de


l’ordonnateur. Le rejet de ce compte peut ouvrir la voie à une crise politique qui ne
pourrait parfois des solutions que dans la suspension voire la destitution du maire
ou dans la dissolution de l’organe délibérant et l’organisation des nouvelles
élections.
Quant au contrôle juridictionnel, il s’exerce devant les juridictions civiles et
répressives. La spécificité de ce contrôle apparait surtout dans le rôle joué par la
juridiction financière. En effet, la cour des comptes juge de compte du receveur et le
compte administratif de l’ordonnateur selon les applicables au budget DE L’ETAT.

Section 2 : les opérations budgétaires des collectivités territoriales.


Parmi toutes les opérations budgétaires des collectivités territoriales, on examinera
ici seulement les grandes lignes en matière des dépenses et recettes.
Paragraphe 1. Les opérations des recettes propres, des emprunts et des concours de
l’État.
A. recettes les propres.
Elles proviennent d’abord des impôts : taxes foncières sur les propriétés battues et
non battues, taxes d’habitation et taxes professionnelles.les assemblées locales
peuvent fixer le taux de ses impôts dans la limite d’un maximum arrêté par l’état.
Les ressources financières de communes comprennent :

- les impôts directs : exemple taxes foncière, patente, taxes hôtelières, taxes sur
les taxis, salle de jeux, de bar.
- Les impôts indirects : taxes sur les marchands ambulants, taxes de
stationnement et vente sur le marché, taxes d’abatage des animaux de
boucheries, les spectacles et divertissement.
-les taxes rémunératoires : identification des animaux, frais de gardiennage
fourrière, gars routières, légalisation des actes administratif
-les revenus du domaine et du patrimoine : location des matériels et des
véhicules, location d’immeubles, taxes d’occupation du domaine publique de
la commune par pilonne, les poteaux électriques
- les produits d’aliénation des biens du domaine et du patrimoine : vente des
terrains urbains, liquidation des exploitations a caractère industriels et
commercial
-les produits divers : amande des polices, amandes forestières, taxes
spécifiques d’eaux et électricité.

5
Dr. Jean innocent

B.LES EMPRUNTS
Il n’est autorisé pour les collectivités territoriales que pour les dépenses de
financement des leurs investissement. Celles-ci s’entendent de celles qui «
permettent la réalisation des équipements, des infrastructures, des projets de
développement et l’acquisition de matériels relatifs à ces travaux » pour ses
dépenses d’investissement, la loi fait obligation aux commune de les inscrire de 45%
au moins du montant total des prévisions générales.
Le recours à l’emprunt est décidé par une délibération exécutoire de conseil de la
collectivité concernée. Mais dans les limites de la capacité financières de la
commune. C’est dire que pour les emprunts dépassant un certains montant et pour
les a

C. les concours de L’État.


L’État peut allouer aux collectivités territoriales des subventions pour leur
permettre soit d’équilibrer leur budgets soit de réaliser certaines opérations de leur
projet de développement. Ces subventions sont donc de deux ordres : la subvention
de l’équilibre et la subvention d’équipement. Cette dernière se subdivise en
subvention pour travaux d’édilité et en subvention d’investissement. Elle est conçue
pour surtout aider les petites communes.
Toutes ces subventions sont des recettes qui échappent au pouvoir des décisions des
collectivités.
A côté de ces subventions, il y a la dotation du fonds à la décentralisation qui
principalement destiné à compenser les surcharges financière engendrées par le
transfert de compétences dans la mesure où ces surcharges n’auraient pas été
compensées par un transfert de recettes fiscales. Pour les communes, il s’agit surtout
de dépenses en matière d’urbanisme et d’occupation des sols.
En fin, il Ya les fonds de concours et la dotation du fonds de péréquation
Paragraphe 2 : les opérations de dépenses
Les collectivités territoriales sont en principes libre de leurs dépenses, mais cette
liberté reste surveiller par l’état.
A. Les dépenses interdites.
Toutes les dépenses qui ne sont pas obligatoires sont facultatives, les
collectivités ne peuvent les engager même dans ce cas que si elles présentent
un caractère d’intérêt local. Aussi, les dépenses qui ne répondent pas a cette

6
Dr. Jean innocent

définition sont-elles interdites.de même, les collectivités locales ne peuvent


prendre en charge les dépenses qui relèvent de la compétence d’autres
collectivités ou de l’état.
B. Les dépenses obligatoires.
La loi a rendu certaines dépenses obligatoires pour les collectivités locales. Il
en va ainsi des dépenses relatives à l’acquittement de la dette d’intérêts et
capitale, des frais de bureaux, d’entretien de l’hôtel de ville, d’entretien des
voies communales, des dépenses des personnels er matériels etc.
Ces dépenses obligatoires doivent non seulement être inscrites dans le budget
local, mais surtout y être inscrite pour un montant suffisant. Lorsque la
collectivité ne s’y conforme pas, le représentant de l’État lui adresse une mise
en demeure pour rectifier l’irrégularité budgétaire. Si au bout de 15 jours, la
collectivité n’a pas apporté les modifications nécessaires, le représentant DE
L’état se substitue a elle et arrête le
Budget.

3 e PARTIE LA PROBLEMATIQUE
GENERALE DE L’IMPOT.

L’impôt constitue en principe les premières sources des ressources publiques


LA mobilisation des ressources tirées de l’impôt constitue la base de l’effort
interne de l’État LES RESOURCES CONSTITUÉES PAR L’impôt sont
payées par les citoyens contribuables pour permettre à l’état de faire face ne
ce reste qu’en partie a ses dépenses de souveraineté. L’impôt s’analyse en un
prélèvement pécuniaire, autoritaire définitif, sans contrepartie réalisé au
profit des collectivités publiques (État, région, commune) ou d’établissement
publique territoriaux(les communautés urbaines)
Le droit fiscal prend sa source dans la constitution mais ses dispositions sont
toutes aussi législatives, règlementaires que jurisprudentielle la base
constitutionnelle du droit fiscal par le renvoi fait dans le préambule de la
constitution du 25 novembre 2010 à la déclaration de droit de l’homme de
1948 met en exergue plusieurs principes :

7
Dr. Jean innocent

D’abord le principe de la légalité de la contrition publique qui est sous-jacent


au droit des citoyens de la consentir et de déterminer ses modalités
d’exécution. Dans une démocratie parlementaire, ce droit est exercé par
l’intermédiaire des élus. C’est pourquoi d’ailleurs l’article 90 de la présente
constitution souligne que l’assemblée nationale consent l’impôt et que
l’article 99 de cette dernière souligne que « la loi fixe les règles concernant le
taux l’assiette et le recouvrement des impositions de toutes nature »
Ensuite, le principe de l’annualité apparait comme le corolaire indispensable
du principe de légalité
Quant au principe de l’égalité, il suppose que la contribution publique doive
également être réparti entre tous les citoyens en raison de leurs facultés.il suit
de là qu’il n’EXISTE Pas humilités fiscales mais que la contrubution est
proporsitionnelle Aux facultés contributives des citoyens. En ce sens, l’article
40 de la constitution nigérienne dispose : « tout citoyen a le devoir de
s’acquitter de ses contribution fiscales ».
En fin, le principe de la nécessité découle de l’article 99 de la constitution
selon lequel : « la loi fixe les règles concernant les sujétions imposées dans
l’intérêt de la défense nationale, de la sécurité et de l’assistance publique aux
citoyens, en leurs personnes et en leurs biens ».
Les problèmes que soulèvent l’impôts sont relatifs d’un part à ses finalités
(chapitre l) et d’autre part à ses modalités (chapitre ll).

CHAPI : LES FINALITÉS DE L’IMPOT.

L’on peut distinguer autre son lien avec l’économie au moins deux grandes
fonction assignées a l’impôt dans les États modernes : la rentabilité fiscale et
l’égalité sociale.

Section 1 : la rentabilité fiscale.

Cette fonction obéit a des conditions et connait des limites.

Paragraphe1 : les conditions du rendement

8
Dr. Jean innocent

Pour être productif, l’impôt doit être assis sur un système présentant les
caractéristiques de généralité, de pluralité, d’automaticité, de l’élasticité et
d’stabilité.

A. LA GENERALITÉ.

Par sa généralité l’impôt doit atteindre tous les citoyens (PAS OU peu
d’exemption)qui possèdent des facultés contributives et il doit être assis sur
toute la matière imposable de chacun d’entre eux.
B. la pluralité.
Un impôt unique risque de ne pas appréhender la totalité des contribuables
ni l’intégralité de la matière imposable. DE LORS la multiplicité des impôts
accroit les chances de l’état à parvenir à ses résultats. De plus, l’impôt unique
risque d’apparaitre unique ceci explique qu’il ne rencontre guère des
partisans.
C. L’automaticité
È toute hausse du taux de l’impôt répond un équivalent de son produit Par
exemple, en matière d’alcool, de tabac, quelques soient les manipulations en
hausse, la consommation restera identique (sous réserve des contre façon) et
permettra une productivité accrue.

D.la stabilité et l’élasticité.


Un bon système fiscal doit comprendre des impôts stables et ceux élastiques :
La stabilité des uns les rend insensibles à l’évolution économique (garantir
les ressources constantes en cas de récession) tandis que l’élasticité des autres
leur fait suivre la fluctuation économique (garantit des ressources croissantes
en cas d’expansion).

Paragraphe 2 : les limites au rendement.

La pression fiscale rencontre des limites techniques psychologiques et


politiques auxquelles aucun gouvernement ne peut rester insensible.
A. les limites techniques.
Dans les ETATS modernes, l’impôt est concentré sur quelques matières
seulement : impôt sur les revenus, impôt sur les sociétés, impôt sur la
dépense(T.V.A)
Cette concentration rend difficile toutes aggravation de la pression fiscale

9
Dr. Jean innocent

On explique que l’aggravation de l’impôt engendre une baisse des revenus de


l’état parce que ce faisant, on découragerait l’activité et on ferait disparaitre
la matière imposable.
B.les limites psychologiques.
L’impôt est subi mais accepté.de lors, au-delà d’un certain seuil de hausse
(variable avec la catégorie de contribuable, la nature de la matière
imposable), il Ya fatalement une tendance a la fraude, au refus de l’impôt.
Cette attitude est confortée par les sentiments parfois justifiés qu’à chaque
catégorie de contribuable d’être plus assujetti que les autres. Par ailleurs,
une présomption très forte de défiance joue à l’encontre de toute innovation
fiscale en raison de l’accoutumance
C.LES LIMITES POLITIQUES.
Ces limites tiennent à la fiscalité dérogatoire. Il s’agit des exonérations, des
déductions, d’abattements, des taux réduits, des franchises etc. Ces limites
ont une base légale au sens large parce qu’il s’agit des dispositions législatives
ou règlementaires dont la mise en œuvre entraine pour l’État une perte de
recettes et donc pour le contribuable, un allègement de sa charge fiscale par
rapport à ce qui serait résulté de la norme, c’est à dire de l’application des
principes généraux du droit fiscal. Cette fiscalité déroge donc è la fiscalité des
droits communs par les avantages qu’elle confère dans les situations précises
du fait de la mise en œuvre d’une politique donnée. Cette fiscalité qui
engendre des pertes de recettes pour l’état est aussi qualifiée des dépenses
fiscales. Mais toute perte de recettes n’est pas une dépense fiscale, celle-ci
suppose de se referait a une législation de base à laquelle il est dérogé.

Section 2 :L’EGALITÉ SOCIALE

Cette égalité est un idéal vers lequel doit tendre tout système pour
apparaitre le moins injuste possible, mais des obstacles se dressent pour la
realisation cette égalité sociale.
Paragraphe1 : la recherche de l’égalité.

cette recherche passe par deux positions: l’égalité devant l’impôt et l’Egalite
par l’impôt

A. L’égalité devant l’impôt.


Elle découle de l’article 40 de la présente constitution du Niger en vertu
duquel tout citoyen a le devoir de s’acquitter de ses contrition fiscales,
s’est alors poser le principe de l’universalité de l’impôt en ce qu’il doit
être supporter par tous les citoyens ce qui explique la disparition de
privilèges fiscaux… qui veut que le taux reste constant même si le revenu

10
Dr. Jean innocent

augmente. L’égalité serait aussi compromise souligne le conseil


constitutionnel français si sa complexité le rendait inintelligible

C. L’ÉGALITÉ PAR L’IMPOT

IL s’agit ici d’assurer à l’impôt sa progressivité et sa sélectivité.


Par la progressivité, on fait moduler l’impôt avec la matière imposable. Plus
les facultés contributives croissent, plus le prélèvement augmente a fin
d’étendre a l’egalité sacrifice Par la sélectivité, on fait varier le taux en
fonction de l’origine de revenus, de la nature des besoins, de la forme de
l’entreprise etc.

Paragraphe 2 :les obstacles à l’égalité

Il est trivial que la fraude constitue une rupture de l’égalité entre les citoyens
En matière d’imposition, la fraude est surtout constituée par l’évasion fiscale qui
peut être d’origine légale ou illégale.
A. L’évasion fiscale légale.
Cette évasion qui n’est pas frauduleuse en ce qu’elle n’heurte aucune disposition
légale ou règlementaire est tantôt organisée tantôt négligée par législateur.
Évasion organisée par la loi se manifeste par une compréhension et une tolérance
particulière a l’égard des certaines catégories des contribuables que le
gouvernement veut séduire. Les techniques classiques utilisées sont la sous-
évaluation de la matière imposables (forfait des agriculteurs, des commerçants, et
des artisans qui ne sont pas imposées selon leurs bénéfices) et la sur évaluation des
charges (frais généraux des sociétés).
L’évasion négligée par la loi résulte de l’exploitation par les contribuables des
lacunes, des ambigüités et des déficiences de la loi. Le contribuable arrive ainsi à
contourner les disposions légales pour se soustraire a l’impôt

11
Dr. Jean innocent

D. L’EVASION FISCALES ILLEGALES.


LE POINT DE L’IMPOT ET LA RECHERCHE DES Bénéfices faciles incitent le
contribuable à avoir recours a des procédés frauduleux. La fraude en tant
qu’évasion illicite est de nos jours systématisé en ce qu’elle constitue une véritable
industrie. Cette fraude utilise des procèdes diversifient, elle résulte de l’altération
des recettes soit par dissimulation totale (absence déclaration ou partielle) ou par
disqualification (bénéfice occulte camouflé). Elle découle également de la
multiplication des dépenses soit par exagération (frais généraux et …, minoration
du prix d’achat pour atténuer le point de droit d’enregistrement), soit par fiction
(rémunération des brevets inexistants, notes des frais imaginaires etc.).
La fraude entraine des conséquences financières pour l’état du fait du manque a
gagner pour le trésor, mais aussi des conséquences sociales (accentuations de
l’inégalités entre les honnêtes et fraudeurs) et économiques (pénalisation de
l’entrepreneurs qui ne dissimule pas, survie des sociétés non rentables et
concurrences déloyales

Chap ll : les modalités de l’impôt

On examinera tour à tour l’assiette de l’impôt, la liquidation de l’impôt, le


recouvrement de l’impôt et la contestation de l’impôt

Section 1 : l’assiette de l’impôt


La distinction fiscale majeure oppose les impôts directs aux impôts indirects
d’une part et les impôts personnels aux impôts réels D’autre part.
I.la classification entre impôt direct et indirect : elle repose sur trois critères
1. le critère administratif
Le principe : l’impôt direct est celui qui est perçu par voie de rôle nominatif (liste
qui indique pour chaque contribuable la quantité de matière imposable et le
montant de l’impôt a payer). Est perçu par une administration spéciale, les services
des contributions directes, et son contentieux relève de la juridiction administrative.

12
Dr. Jean innocent

Quant à l’impôt indirect, il est perçu sans rôle nominatif par les services des
contributions indirectes et la juridiction judiciaire connait de son contentieux.
Portée de la distinction : les éléments de distinction sont discutables, l’existence ou
l’absence du rôle subsiste mais les services ont été visionné au sommet avec la
direction générale des impôts fin, la répartition de compétence des juridictions est
moins tranchée. En effet, les contestations des taxes sur les chiffres d’affaires sont
jugées par les tribunaux administratifs est non judiciaires.
2. les critères économiques
En principe, le critère est celui de l’incidence; on distingue celui qui paye l’impôt et
celui qui le supporte, le premier a la possibilité de le répercuter sur un tiers, l’impôt
direct est celui que le contribuable supporte définitivement et l’impôt indirect est
celui qui ne reste a la charge de la personne qui le paye puisqu’elle le
répercute .toutefois, le critère de l’incidence ne recouvre pas la distinction
administrative :
L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux considérés comme un impôt
directe, s’analyse ici en un impôt indirect(transfert possible).la vignette, impôt
indirect, reste pourtant la charge de la personne qui la paye .par ailleurs, l’incidence
fiscale ne recoupe toujours l’incidence économique, en période de récession, les
commerçants sont portés à ne pas répercuter ou a le répercuter une partie de
l’impôt sur l’acheteur afin de maintenir leur prix et d’assurer leur vente .
3. les critères de périodicité.
On oppose ici l’impôt directe qui frappe la matière imposable de caractère stable et
permanent (il atteint le verbe être’’ ou avoir) et l’impôt indirect qui frappe la
matière imposable de manière intermittente ou une seule fois ( il atteint le verbe
faire).
La part des impôts direct est considérable dans les recettes fiscales du fait
notamment du point de la T.V.A
II.LA CLASSIFICATION DESIMPOTS REELS ET DES IMPOTS
PERSONNELS.
Dans l’impôt personnel, la matière imposable est la personne humaine. On ne le
rencontre que dans les fiscalités primitives (impôt de capitation) cet impôt présente
le double défaut de l’injustice (taux généralement uniforme par tête d’habitat) et du
faible rendement car son taux est faible. Quant à l’impôt réel, ratione materiae
c’est-à-dire qu’il s’appuie sur des choses (bien et activités) touchant des éléments
extension, il rend difficile la dissimilation mais son assiette est par la même réduite.

13
Dr. Jean innocent

Le système fiscal tente à ignorer ce clivage en tentant à personnaliser les impôts


réels afin de prendre en compte la situation individuelle du contribuable.
En définitive, quel que soit le critère retenu, déterminer l’assiette de l’impôt c’est
préciser la matière imposable et fixer les conditions d’évaluation après constatation
du fait générateur.
PARAGRAPHE1 : LE CHOIX DE LA MATIERE IMPOSABLE
Le système fiscal frappe les revenus perçus, la dépense réalisée et le capital
constitué.
A. L’impôt sur le revenu.
Il convient de déterminer le revenu avant de lui imposer.
1. La détermination du revenu

Trois conceptions de revenu sont été dégagées : d’abord le revenu bruite qui
est la ressource tirée d’une activité ou d’une entreprise (le vente – les achats);
le revenu bruite ignore les frais d’entretiens ,des
personnels ,d’amortissement .ensuite le revenu nette qui prend en
considération tous les frais engagées pour assurer le maintien du revenu, en
fin revenu libre hypothèse dans laquelle il est permis au contribuable de
déduire les charges familiales, sociales .on n’impose que ce qui lui reste pour
la satisfaction de ses besoins propres

2. L’IMPOSITION DU REVENU.
La technique d’imposition cause un problème et est diversement appréciée
a. La technique d’imposition
Deux modalités ont été présentées avec l’impôt sur le revenu, chaque
catégorie de personne est imposée (travail, capital ou les deux) son
inconvénient vient du fait que le contribuable supporte l’impôt pour
l’ensemble de ses activités le solde est nul, l’impôt ne tend pas la capacité
de ses fonctions économique. En revanche, il présente l’avantage de
rendre aisé la discrimination fondée sur le revenu.
L’impôt sur le revenu, par sa généralité atteint l’ensemble de revenus. Il
peut être unique et exclusif ou au contraire complémentaire des autres
impôts, afin de corriger leur inégalité.

b. Les problèmes d’imposition, certains problèmes sont liées au dépenses et


d’autres aux recettes :

14
Dr. Jean innocent

- La déductibilité des dépenses : deux difficultés apparaissent. D’abord,


distinguer les dépenses professionnelles des dépenses strictement
personnelles n’est pas facile exemple logement familial et professionnel, tache
annexe à la profession mais qui revêtent un caractère domestique (femme de
ménage qui introduit les clients, reçoit les communications téléphoniques).
Ensuite préciser si une dépense permet ou non la réalisation ou la
conservation.. n’est aisé. Exemple, les frais médicaux sont-ils nécessaires
…..ou s’agit-il d’une … quide du minimum vital ou de la formation
professionnelle?
En outre le travail de la mère de famille, engendre en contrepartie des
dépenses supplémentaire pour le foyer (entretien, garde des enfants etc.).
Celles-ci peuvent-elles être défalquées ou non du revenu du ménage
(déduction des frais des gardes des enfants)?
- Les composantes du revenu. deux choix décisifs doivent être effectues pour
les gains en nature et les gains en capital pour les gains en nature, la
déduction est délicate. En effet, certaines entreprises ne déclarent pas les
avantages qu’elles procurent à leurs employés (logement gratuit ou a loué
symbolique, chauffage, automobile, électricité etc.). de plus, l’auto
consommation des commerçants n’est pas négligeable mais son évaluation est
imprécise parce que les bénéficiaires minorent systématiquement la valeur de
ses avantages pour les gains en capital, il appartient au législateur de les
imposer ou de les exonérer.
-

c. L’appréciation de l’imposition sur le revenu

L’impôt sur le revenu présente des avantages certains : il est personnalisé, (il
envisage la situation individuelle du contribuable qui ne peut alors le
répercuter) il est global (il insère la totalité des revenus et surmonte leurs
diversité), et il est insensible à la conjoncture économique du moins à court
terme. En revanche, il favorise la fraude et y insiste même si son ton est élevé

B. L’IMPOT SUR LA DEPENSE

Plusieurs possibilités et modalités de l’impôt sur la consommation sont


concevables. Mais la valeur de cette imposition sont contestés
1. La diversité de l’impôt sur la dépense.

15
Dr. Jean innocent

L’impôt sur la dépense peut être de caractère multiples (ou pluriel), ou


unique

a. Les impôts sur la dépense

Ces impôts particuliers frappent les dépenses spécifiques définies par le


produit auquel elle s’applique : alcool, tabac, parfum, pétrole etc. Le
législateur doit préciser l’impact de l’impôt et la dépense à laquelle il
s’applique
S’agissant de son impact, l’impôt peut atteindre le produit au moment
de son entrée sur le territoire national (droit de douane), au moment de
sa fabrication, de sa circulation, de son acquisition par le
consommateur. Il peut être calculé sur l’unité de mesure (hecto litre,
tonnes, mètre cub, puissance) ou sur le prix de cette unité (droits ad
valorain ).
S’agissant du choix de la dépense, il peut être délicat car il s’agit de
concilier productivité (assiette) équité (distinction en fonction des biens)
et simplicité (lien facile à appréhender) les législations ont tendance à
détaxer (suppression ou réduction) les biens des premières nécessités.
Ici, les considérations l’emporte sur le souci de rentabilité le but du
législateur est de taxer les biens de consommation courantes. C’est-à-
dire les biens qui ne sont pas de luxe, mais qui ne sont plus strictement
nécessaires(les besoins primaires sont satisfaits satisfait)
L’imposition peut être lourde pour les objets superflus c’est-à-dire
pour les biens dont l’usage se généralise par le progrès économique et
social (alcool, téléviseur, etc.), elle sera plus légère pour les objets
d’utilité relative (boisson hygiénique, café, thé etc.). On observera
qu’un même produit peut changer de catégorie en fonction du niveau
de vie. En fin, le législateur surtaxe les produits de luxe, les dépenses
somptuaires ou de prestiges. La notion de luxe est pourtant relative et
subjective en c’est que chaque classe considère comme luxe les objets
que sa situation de fortune ne lui permet de posséder et dont la classe
supérieur au contraire à la moyens d’user.
b. L’impôt sur la dépense.
L’impôt sur la dépense atteint la généralité des consommateurs, cet
impôt ancien s’est généralisé en raison de sa rentabilité nonobstant les
difficultés liées à sa perception. Il est représenté par les taxes sur les
chiffres d’affaires : soumission des toutes les « affaires » a une
règlementation unique

16
Dr. Jean innocent

2. Les modalités de l’impôt sur la dépense


Deux modalités sont envisageables : les taxes multiples, et la taxes unique,
dans le cas des taxes multiples, chaque transaction fait l’objet d’une
imposition sur la valeur globale produit c’est le système cumulatif car il
Ya adition d’imposition
Pour e système on cumulatif de la taxe unique, deux cas sont possible :
-le payement unique de : le produit est frappé a un seul moment en une
fois; le prélèvement s’opère a un seul stade, le payement unique engendre
une certaines inégalités car l’incitation à la fraude est forte
-le payement fractionné : la T.V.A le produit une seule fois a plusieurs
stades. A chaque étape, la taxe porte sur une partie de la valeur non
encore imposée ce qui évite le cumule.

3. la valeur de l’impôt sur la dépense


Cette valeur est contestée pour plusieurs raisons : d’abord du point de
vue fiscal, cet impôt qui est considéré d’un bon rendement reste tout de
même lié A la conjoncture économique; assis sur les transactions, il
engendre leurs multiplications comme leurs diminutions. Ensuite, du
point de vue social il est injuste (il ignore les capacités contributives du
payeur).même si ce caractère est atténué par la diversité des taux. En fin
sur le plan économique, il permet de favoriser ou de pénaliser telle ou
telle activité

L’impôt sur le capital


Il offre deux voies au législateur : l’impôt mesuré d’après le capital et
l’impôt en capital
1. l’impôt d’après le capital
L’impôt d’après le capital n’est pas un impôt unique. Cet impôt est
inférieur ou au plus égal aux revenus tirés du capital; tantôt il se juxtapose a
l’impôt sur le revenu (pour palier son insuffisance) tantôt il se superpose a lui (pour
le surimposer puisqu’elle a son origine dans le capital).
3. L’impôt en capital
Le revenu ne suffit plus à se libérer de l’impôt puisqu’il a prélèvement sur le
capital soit à titre permanent soit à titre exceptionnel. Dans le cas de l’impôt
permanant, il s’agit d’imposer tantôt les plus-values de patrimoine individuel
qui découle des circonstances fortuites (travaux publics, extension de ville

17
Dr. Jean innocent

etc.) tantôt de frapper les gains de fortune c’est-à-dire les éléments nouveaux
qui sont venus accroitre le patrimoine
Pour l’impôt exceptionnel, il peut s’agir de prélèvement général ou de
l’impôt sur les successions. En ce qui concerne le prélèvement général, il lui
est reproché de réduire les moyens de production et il risque de priver l’état
des ressources alors que ses défenseurs y voient un moyen de niveler les
fortunes et de redistribuer richesses.
Le prélèvement général présente des difficultés de recensement (valeur aux
porteurs, bijoux) et son payement est délicat a opérer

PARAGRAPHE 2 : L’EVALUATION DE LA MATIERE IMPOSABLE

EN PRINPE, C’EST ÀL’ADMINISTRATION D’EVALUER LA


MATIERE IMPOSABLE. MAIS PARFOIS LE CONCOURS DES
PARTICULIERS EST SOLLICITÉ.

A. L’évaluation par l’administration.


Trois procédés permettent à l’administration des constater la matière
imposable.
1. L’évaluation directe

Elle est rare en principe en tragique en raison de la difficulté de


rapporter la preuve contraire en d’évaluation libre laissée à
l’appréciation personnelle et subjective des agents des impôts.
L’évaluation directe joue surtout à titre des sanctions en cas
d’absence de déclaration ou des fausses déclarations. Ainsi, à partir
seulement des éléments précisés par la loi, l’administration se borde a
constater leur apparition ou leur existence (nombres et nature de
portes par exemple)
2. La méthode indiciaire.

L’administration se fonde sur des signes extérieurs, sur des indices


apparents qui indiquent avec probabilité les ressources. Aisément
contrôlables, ces indices mettent le particulier à l’abri de toute
inquisition mais ils conduisent a des approximations grossières et ne
peuvent s’appliquer a certaines matières imposables. L’évaluation
indiciaire ne joue plus que subsidiairement : pour les personnes dont
le train de vie semble incompatible avec les revenus déclarés, taxations
d’après les dépense personnelles ostensibles ou notoires
3. La méthode forfaitaire.

18
Dr. Jean innocent

Sans estimation préalable, globalement à gain ou à perte, la matière


imposable est évaluée par forfait légal ou conventionnel, en matière de
forfait légal, c’est la loi qui détermine par présomption les revenus et
prévoit le barème applicable. Les dispositions législatives tendent à
une ou plus ou moins précisions.
La méthode des forfaits conventionnel prévit également par la loi
permet au contribuable de négocier avec l’administration, il n’y a pas
contrat mais entente à partir des exercices antérieurs, facile à liquider
et à recouvrer ce forfait après accord exonère le contribuable de
contrôle mais il n’aboutit qu’a une évaluation inferieure a la réalité :
il manque de souplesses en interdisant une évolution en cas de hausses
de prix. Il permet en fait de déguiser un dégrèvement en faveur des
certaines catégories.
B. La déclaration à l’administration

Elle peut émaner du contribuable lui-même ou d’une tierce personne.


1. La déclaration par le contribuable ou « confession fiscale »
Ce procédé présente des avantages certains( connaissances des facultés
contributives, élasticité qui assure la productivité) mais aussi des
inconvénients évidents : les tendances a la fraude notamment les fausses
déclarations ne sont à exclure et l’administration multiplie les contrôles,
justifications, vérifications directes ou par les tiers.

2. La déclaration par les tiers ou « dénonciation fiscale »


Généralement cette modalité complète le dispositif précèdent afin
d’arriver à des recoupements : on met à contribution celui qui fournit la
matière imposable (locataire, fermier etc.). sa sincérité est d’autant plus
assurée qu’il peut trouver intérêt a des certifications exactes( déduction
de sa propre base d’Imposition).dans les pays Anglos saxons, il même
pratiqué le système de la retenu à la source dans lequel c’est le tiers lui-
même qui verse l’impôt a la place de l’assujetti

PARAGRAPHE 3 : LA CONSTATATION DU FAIT GENERATEUR


La matière imposable ayant été détermine et évalués il faut préciser l’acte
ou le fait qui crée la dette fiscale, qui rend le contribuable passible de
l’impôt. Le législateur a toute latitude pour fixer le fait générateur :
- Impôt sur le capital : il fixe un date précise, mais il peut s’agir de
l’apparition d’une plus-value dans un certains délais ou du décès (droit de
succession).
- Impôt sur le revenu : perception du revenu, mise à disposition

19
Dr. Jean innocent

- Impôt sur la dépense : livraison de la marchandise, mise à disposition

Section2 : la liquidation de l’impôt


Liquider l’impôt, c’est en fixant le montant. Le calcul de l’impôt connait un certains
aménagements.
PARAGRAPHE 1 : LE CALCUL DE L’IMPOT
La fiscalité moderne applique le taux augmente avec la matière imposable la
progressivité peut être globale ou par tranche
A. LA PROGRESSIVITÉ GLOBALE
Les contribuables sont repartis en classe auxquelles sont affectées des taux
croissant. Le passage d’une classe à une autre, frappe gravement l’assujetti
puisque le taux atteint l’ensemble du revenu. Exemple des agences de
voyages, classe1 de 1 à 5.000 10%; classe2 de 5001 à 10.000 20%
B. La progressivité par tanche
POUR ATTENUER LES. À une autre, on fractionne le revenu en tranche :
le taux ne s’applique au revenu de la tranche : le montant de l’imposition est
obtenu en additionnant l’impôt dû à chaque tranche.
PRAGRAPHE2 : l’aménagement de l’impôt progressif
En pratique, plusieurs aménagements du calcul de l’impôt sont possibles : la
dégressivité et l’abattement à la source sont les deux méthodes les plus
utilisées

A.la dégressivité
On établit un taux normal et des taux réduits pour les tranches inferieurs du
revenu dans le but d’alléger la charge de petit contribuable. Exemple taux
normal de 30% pour les revenus supérieurs à 800.000. Taux réduits de 20%
pour les revenus de 500.000 à 800.000, taux réduits de 10% pour les revenus
de 200.000 à 500.000 et taux réduits de 5% pour les revenus de 100.000 à
200.000
B. l’abattement a la base.

C’est une réduction totale pour tenir compte d’un minimum vital qui est
exonère de tout impôt. Le système comporte une variante qui permet de
restreindre aux plus défavorisés, cette déduction
L’exonération est liée à la décote. Pour passer de l’exonération a
l’imposition, le législateur prévoit une transition. Si le revenu reste en décote
de l’exonération, il n’y a pas recouvrement, par contre si le revenu dépasse le
seuil mais se situe dans la limite de la décote, l’impôt est défalquer de la
décote. Si les revenus ont au-delà de cette limite, l’impôt est calculé
normalement.

20
Dr. Jean innocent

Section3 : le contrôle de l’impôt


On examinera, les garanties, les modalités et l’issus du contrôle
Para1 : les garanties des contrôles.
Il s’agit ici de règles et principes qui doivent être respectés en matière de contrôle
fiscal.
Ces règles sont d’origine légale ou jurisprudentielle. Ainsi, il existe des principes
inhérent aux contribuables, notamment le respect.., le droit de défense, l’existence
des voies de recours et les nécessité des sanctions équitable qui peuvent être infligées
au regard de la légitimité de la lutte contre la fraude fiscale.
Du point de vue procédurale, l’administration est tenue d’informer le contribuable
avant toute vérification a peine de la nullité de la procédure la vérification est en
fermée dans un délai qui ne peut excéder trois mois. En cas de fraude constatée,
l’administration est tenue de préciser la nature et le redressement éventuellement
envisage. Afin que les perquisitions sont places sous l’autorité judiciaire.
Para2 : la modalité de contrôle.
On distingue le contrôle interne du contrôle externe.
A. LE CONTRÔLE INTERNE.
Il a lieu sur pièce et revêt plusieurs degrés :
- Le contrôle d’existence : c’est un contrôle formel qui permet de vérifier non
seulement que le contribuable a satisfait à l’obligation de déclaration mais
qu’il l’a bien accomplie.
- Le contrôle de cohérence : c’est la confrontation des pièces des dossiers du
contribuable avec la déclaration de l’intéressé.
- Le contrôle de pertinence : en cas d’anomalie, l’administration dispose de
moyens d’investigations et de recherche à travers les demandes
d’informations, les demandes d’éclaircissement et de justification, le droit de
communication (vérification de la sincérité de la déclaration auprès des
tiers).

B.Le contrôle externe


D’abord la vérification de la comptabilité qui consiste en l’examen sur
place en principe de la comptabilité de l’entreprise afin de la
confronter à certains données de fait ou matériels pour en vérifier
l’exactitude ou la sincerité.si le contrôle a lieu dans le bureau du
vérificateur, un reçu détaillé des documents emportés est remis au
contribuable. Ensuite, l’examen de la situation fiscale personnelle du
contribuable qui vise à contrôler la cohérence entre les revenus
déclarés et la situation patrimoniale, la situation de trésorerie, les
éléments du train de vie des membres du foyer fiscal, un avis de

21
Dr. Jean innocent

vérification est adressé au contribuable, il Ya les visites domiciliaires et


les saisies des documents qui constituent des procédures exceptionnelles
des recherche de renseignement.

PARAGRAPHE 3 : LES RESULTATS DU CONTRÔLE


En cas de contrôle positifs, l’administration procèdera à des redressements a
certaines conditions mais avec de conséquences.
A.LES CONDUTIONS DE Redressement.
La droite reprise s’exerce dans un délai de trois suivant l’année d’imposition; cette
durée s’applique aux principaux impôts. La procédure de redressement est
contradictoire pour les impôts déclaratifs, elle s’applique même si la comptabilité
d’une entreprise n’existe pas. La procédure est écrite, les redressements doivent être
motivés, le contribuable dispose d’un délai d’un moi pour répondre à l’aide d’un
conseil de son choix, en cas de désaccord, l’administration supporte la charge de la
preuve. Mais la procédure peut être simplifiée.. Et elle peut être aussi unilatérale :
taxation d’office(en matière de T.V.A ET IMPOTS SUR LE REVENU)
EVALUATION D’OFFICES (POUR LES REVENUS PROFESSIONNELS). IL
S’agit surtout de frapper le contribuables qui ne remplissent pas leurs obligations
fiscales légales (absence de déclarations dans le délai, opposition a contrôle fiscal
etc.) . L’administration évalue elle-même la base imposable avec les informations en
sa possession, la charge de la preuve incombe au contribuable.
B. LES CONSEQUENCES DU REDRESSEMENT.

Le redressement se caractérise par :


-un rehaussement et se prolonge par des intérêts de retard payés
mensuellement même si la bonne foi est admise
- des pénalités fiscales pour sanctionner le défaut de déclaration,
l’insuffisance de déclaration et l’opposition au contrôle fiscal
-la remise en cause de la situation fiscale du contribuable (effet induit par le
redressement sur les autres impôts de l’intéressé par la procédure de la
compensation ou le mécanisme de la cascade

SECTION4 : LE RECOUVREMENT DE L’IMPOT


Recouvrer l’impôt, c’est déposséder le contribuable en transférant une
partie de son patrimoine au trésor public. Les procédures de recouvrement
se sont diversifiées et les garanties multipliées.

Paragraphe 1 : les procédures de recouvrement.


Elles sont fonctions de la nature de l’impôt et le payement se fait en argent.
A. LES PERIODES DE RECOUVREMENT.

22
Dr. Jean innocent

En General, l’impôt indirects sont assujettis au système de droit au


comptant dans lequel les opérations de constatations l’assiette, de
liquidation et de recouvrements sont concomitantes, le payement a lieu
immédiatement. Exemple les taxes sur les chiffres d’affaires, le droit
d’enregistrement, le droit de timbre, de douanes etc.
Pour les impôts directs, le droit constaté implique un délai entre la
constatation de l’assiette et le recouvrement. Les impôts sur les revenus
relèvent de ce régime.

B. LES MODALITÉS DE PAYEMENT.


L’impôt réalise un prélèvement en argent, les prestations fiscales en
nature ou en service ne sont admises. La distinction entre les impôts
quérables et les impôts portables n’a plus cours. Désormais tous les
impôts sont portables

PARAGRAPHE2 : LES GARENTIES DE RECOUVREMENT


Les garanties du trésor sont assurées par la solidarité des parties, son
privilège…

A.la solidarité de parties


Elle apparait surtout dans la fiscalité direct où le rôle normatif est
exécutoire en l’encontre du contribuable, de ses représentant ou ayant
causes, des foyers, en cas du décès, se héritiers sont solidairement des
trésors tout comme les sont le propriétaire et locataire du l’impôt foncier
et tous les signataires de l’acte passible de droit d’enregistrement.

B.LE PRIVILEGE DU TRESOR


Le privilège du trésor sur les meubles s’exerce en dehors de la partie
insaisissable des salaires, des frais de justice avant tout autre créancier,
les impôts de l’état prime les impôts de la commune.
C. LES POURSUITES.
L’impôt étant portable et non quérable, le contribuable qui ne s’acquitte
pas de l’impot sur le revenu prescrit et passible passera d’une
majoration de 10% qui lui sera notifié par une lettre de rappel. En cas
d’inexécution après trois semaine, un huissier l’avise d’un
commandement qui permettra au trésor de procéder à la saisie puis à la
vente.
En cas d’action frauduleuse, le fisc peut prendre des sanctions
administratives : préemptions dans le 6 moi qui suivent la date
d’enregistrement d’une transaction sur immeuble manifestement sous-
évalué (achat sur la base du prix déclaré majorer de 10%), saisi du
véhicule en cas de non acquittement de la vignette. Le fisc peut également
des poursuites pénales mais en pratique elles sont rarissimes.

23
Dr. Jean innocent

SECTION 5 : LA CONTESTATION DE L’IMPOT.


Face à l’administration fiscale, l’assujetti n’est pas totalement désarmé.
Il peut notamment introduire un recours administratif ou juridictionnel
pour contester le principe ou le montant d’une imposition individuelle.
Paragraphe 1 : le recours administratif.
Les contestations de qu’elles soient peuvent être soumises dans le cadre
de recours gracieux au directeur départemental ou régional des impôts.
La requête est écrite et contient les moyens de droit ou de fait, la requête
introduite doit donner lieu à une réponse de l’administration. La décision
rendue sur recours gracieux peut faire l’objet d’un recours hiérarchique
devant le D G I .le but de ce recours est d’obtenir un changement de
l’attitude de l’administration relative à la décision Qu’elle a prise .ce
recours administratif est obligatoire avant tout saisine juridictionnelle.

Paragraphe2 : le recours juridictionnel


La juridiction administrative connait des litiges relatifs aux impôts
directs, aux taxes sur les chiffres affaires et impôt assimilé. Le tribunal
compètent est celui du lieu de l’établissement de l’impôt pour l’assiette et
celui du siège de l’autorité pour le recouvrement. Les jugements peuvent
être frappés D’APPEL ET DES pourvoi EN Cassation.
La juridiction judiciaire est compétente pour les impôts indirects à
l’exception de la T.V.A ainsi que pour les impôts assimilés (redevance
d’utilisation du domaine public).
Le juge peut soulever d’office certains moyens d’ordre public et il peut
requalifier les faits pour fonder l’imposition sur d’autres dispositions.il a
en effet le pour d’établir l’imposition et ne se borde pas à apprécier la
légalité de l’impôt, il jouit d’un droit de compensation qui lui permet de
substituer un acte d’imposition sur une autre matière imposable a l’acte
initial

24

Vous aimerez peut-être aussi