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Un espace d'échanges et de partage d'informations autour des collectivités territoriales.
Les documents budgétaires sont obligatoirement transmis par l'exécutif au préfet ou sous-préfet du département. Ils
peuvent l'être également par le comptable.
Elle rend l'acte exécutoire. Le délai de saisine du tribunal administratif court à compter de la date du récépissé
de réception délivré par les services préfectoraux. Si la transmission est incomplète le préfet peut demander le
complément des pièces : le délai ne court alors qu'à compter de la réception de celles-ci.
Dès réception, le préfet examine le respect de la légalité : régularité du vote, réalité de l'intérêt local des dépenses,
présence des dépenses obligatoires… En cas d'illégalité, il défère l'acte au tribunal administratif
Le préfet dispose de 2 mois pour saisir le tribunal administratif de l'illégalité qu'il a cru déceler. Il doit informer
immédiatement la collectivité. Généralement, il demande à celle-ci de réformer elle-même l'acte illégal, ce qui
interrompt le délai du recours contentieux.
L'annulation contentieuse du budget primitif conduit à considérer que cette décision budgétaire est réputée n'être
jamais intervenue. La collectivité est donc placée dans une situation semblable à celle qui adviendrait si son budget
n'avait pas été voté avant le 15 avril. Elle dispose d'un nouveau délai raisonnable mais court pour adopter un nouveau
budget faute de quoi le préfet saisit la Chambre Régionale des Comptes.
Dès lors, le contrôle budgétaire trouve sa justification dans les insuffisances de l'annulation qui n'intervient qu'à
postériori pour réformer l'acte. Le contrôle budgétaire s'exerce donc à priori.
• l'activité financière des collectivités n'est pas sans risques : les actes budgétaires ont une importance
particulière appelant un contrôle particulier,
• de plus, la tradition veut que ce contrôle soit confié à des juridictions financières et non administratives.
Elles exercent le contrôle budgétaire. Elles ont été instituées par la loi du 2 mars 1982. Il existe une chambre par
région. Leurs attributions principales consistent à se prononcer sur la saisine par les préfets et l'élaboration des
préconisations nécessaires à faire cesser ce qui menace l'équilibre financier des collectivités mais également, depuis
1992, à vérifier la gestion des collectivités.
Les membres des CRC sont des magistrats qui bénéficient de l'inamovibilité. Chaque chambre comprend au
minimum un président et deux assesseurs.
1.2.2.2. Le domaine du contrôle
Il s'applique à l'ensemble des actes budgétaires (budget primitif, budget supplémentaire, décision modificative et
compte administratif) mais seulement dans 4 cas :
En raison de sa gravité et de sa lourdeur, cette procédure reste assez peu utilisée. Il n'en est fait usage qu'en cas
de négligence démontrée ou de gestion impossible en raison de l'absence de majorité.
Le vote du compte administratif intervient avant le vote du budget primitif suivant. Si ce compte est en déficit,
le budget primitif est transmis à la CRC. Cette procédure à répétition est destinée à assurer un suivi des actes
budgétaires de la collectivité.
dont la sanction est le non renouvellement de la mandature. Depuis la loi du 6 février 1992 (dite Administration
Territoriale de la République – ATR) des informations sous forme de ratio doivent être fournies au public (montant
des garanties d'emprunts, présentation consolidée…).
il s'exerce par le vote du compte administratif. Ce compte est approuvé par l'organe délibérant, hors la présence
de l'ordonnateur, et est mis à la disposition du public en même temps qu'il est transmis au préfet ou sous-préfet.
Lors de ces dernières années, l'arsenal répressif s'est étoffé et diversifié. On relève désormais la répression aux
manquements à la probité (concussion, corruption active ou passive, l'ingérence, le favoritisme…).
Les CRC peuvent déclarer comptables de fait, les ordonnateurs qui se sont immiscés sans titre dans la gestion des
deniers publics.
Les CRC exercent aussi un contrôle non juridictionnel des fonds publics.
Jusqu'en 1988, les chambres s'assuraient "du bon emploi des crédits, fonds et valeurs". Désormais, elles
s'assurent de "leur emploi régulier". Les chambres examinent donc la gestion des collectivités locales sans pour
autant exercer, du moins au regard des textes, un contrôle d'opportunité. Elles doivent mesurer l'économie des
moyens mobilisés, l'efficience (rapport résultats/moyens) et l'efficacité (rapport objectifs/résultats).
Ces contrôles se traduisent par des lettres d'observations provisoires, communiquées aux exécutifs locaux pour
recueillir leurs observations, puis définitives. Si les faits apparaissent de nature à motiver l'ouverture d'une action
pénale, la Cour de discipline budgétaire et financière sera saisie.
Les CRC examinent la gestion des comptables en formation juridictionnelle, c'est-à-dire qu'elles règlent et apurent
leur compte de gestion à travers des jugements qu'elles prescrivent avec les justifications et régularisations
nécessaires.
Les CRC jugent l'ensemble des comptes des comptables publics ainsi que les comptes des personnes qu'elles ont
déclarées comptable de fait.
La reddition des comptes est une obligation d'ordre public. Le compte de gestion est transmis à la CRC au plus tard
avant le 31 décembre suivant la clôture de l'exercice.
La procédure de contrôle est écrite, inquisitoriale (le magistrat mène l'enquête sur place), contradictoire (le
comptable doit donner son avis) et collégiale (le jugement est rendu par la section ou la chambre). Le jugement
provisoire enjoint au comptable de fournir toutes explications ou justifications à sa décharge. Le jugement définitif
peut lui donner décharge de ses obligations ou dans le cas contraire le mettre en débat.