Vous êtes sur la page 1sur 4

TD1 de Gestion financière des collectivités locales

Fiche 1 : Fiche introductive

1. Qui prépare le budget primitif local ?

Correction : L’exécutif local (maire, président du conseil départemental, régional et du conseil communautaire)

Il s’agit du Maire pour la commune ou du Président pour un établissement public de coopération intercommunale (EPCI), du Président du
conseil département ou régional, etc.

L’exécutif local, aura pour principales responsabilités de préparer et d’exécuter le budget puis d’en présenter les résultats à la fin de
l’exercice lors de l’approbation du compte administratif.

Bien souvent, l’exécutif local, accordera des délégations de signature à ses proches collaborateurs comme le directeur général des services
(DGS), le directeur des services techniques (DST) ou même plus simplement à un agent de la collectivité, et ce, afin de rendre plus aisé
l’exercice de sa fonction.

2. Qui vote le budget primitif local ?

Correction : L’assemblée délibérante

L’article L. 2312-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) indique que « le budget de la commune est proposé par le maire et
voté par le conseil municipal ». Cette notion de vote implique donc l’existence d’une délibération qui matérialise l’approbation de
l’assemblée délibérante.

Selon la collectivité concernée, il s’agira du conseil municipal pour une commune, du conseil communautaire pour un EPCI à fiscalité
propre ou encore du conseil départemental pour les départements, du conseil régional pour les régions, etc.

3. Qui exécute le budget primitif local ?

Voir Cf. Question 1

Correction : L’exécutif local

4. Qui contrôle le budget primitif local ?

Il existe différents acteurs qui vont intervenir dans le cadre de l’adoption, de l’exécution et du contrôle du budget de la collectivité.

• L’assemblée délibérante

L’assemblée délibérante, composée de l’ensemble des élus de la collectivité, est la seule instance en capacité de voter les budgets et
d’approuver les résultats de l’ordonnateur à l’occasion de l’adoption du compte administratif. Il s’agit, en effet, d’actes fondamentaux qui
participent au bon fonctionnement de la collectivité. Aucune délégation n’est donc ici possible. Elle interviendra lors du vote du budget.

• Le comptable public

C’est un fonctionnaire qui n’appartient pas à la fonction publique territoriale et qui donc, à ce titre, n’est pas placé sous l’autorité
hiérarchique de l’exécutif local. Il s’agit, en fait, d’un agent du ministère de l’Économie et des Finances qui portera le nom de trésorier
municipal, de payeur départemental ou de payeur régional selon la nature du poste comptable qu’il occupe dans le réseau de la Direction
générale des finances publiques (DGFIP).

C’est le comptable public qui assurera le paiement effectif des dépenses de la collectivité. C’est lui aussi qui en encaissera les recettes et
suivra l’ensemble des opérations comptables de la collectivité à travers le compte de gestion qu’il doit produire tous les ans en parallèle du
compte administratif de l’ordonnateur. Ainsi le comptable public interviendra lors de l’exécution du budget local

A ce titre, il pourra engager sa responsabilité personnelle et pécuniaire devant la Chambre régionale des comptes (CRC) en cas
d’irrégularités commises par l’ordonnateur, si toutefois il ne s’est pas opposé à ce dernier en temps utile, en refusant par exemple de
prendre en charge un mandat ou un titre irrégulier.

• Le préfet

Les services de la préfecture (ou de la sous-préfecture le cas échéant) assureront le contrôle de légalité et le contrôle budgétaire sur les
principaux actes à caractère budgétaire et financier adoptés par la collectivité.

Dans le cadre du contrôle de légalité, les services du Préfet pourront, par exemple, déférer au tribunal administratif toute irrégularité
entachant le budget comme l’éventuel non-respect du quorum lors du vote du budget ou de compte administratif.

Dans le cadre du contrôle budgétaire, les services préfectoraux pourront, cette fois-ci, saisir la CRC.
• La Chambre régionale des comptes

Les juges financiers interviennent à côté des juges administratifs pour s’assurer du respect scrupuleux par la collectivité et le comptable
public des lois et règlements régissant le bon usage des deniers publics.

La Chambre régionale des comptes (CRC) interviendra en amont, en cas de problèmes sur le budget ou le compte administratif détectés
par le Préfet, et en aval, à sa propre initiative, pour s’assurer de la régularité des opérations comptables réalisées par le comptable public.

Dans ce dernier cas, la CRC pourra rendre un jugement afin de mettre « en débet » le comptable, c’est-à-dire, prononcer contre lui une
peine financière correspondant aux préjudices financiers qu’aura subi la collectivité du fait de ses négligences (comme, par exemple, le
non-recouvrement d’une créance auprès de débiteurs de la collectivité).

L’ensemble de ces cinq acteurs sont strictement indépendants. Cette séparation stricte des pouvoirs est ainsi organisée afin de
permettre un équilibre des pouvoirs entre la collectivité et l’État.

Correction : L’un des premiers contrôles qui s’exerce sur le budget local, est un contrôle d’ordre politique, dans la mesure ou le
budget a été voté par le biais de ce vote, au moment de l’ensemble des délibérations permettant l’adoption définitive du budget local.
Le vote du budget du local se faisant par l’assemblée délibérante, il y a un contrôle et notamment fait par l’opposition politique au sein de
cette assemblée. C’est le moment de montrer qu’elle n’est pas d’accord avec le budget préparé par l’exécutif locale
L’assemblée délibérante, a un droit de regard par rapport au vote du budget locale, c’est la première expression de l’expression d’un
contrôle de nature particulière.

5. A quels types de contrôles est soumis le budget primitif local ?

Schéma des contrôles exercés sur les actes budgétaires des collectivités locales

Ils existent différents types de contrôles auquels les actes budgétaires des collectivités locales sont confrontés :

• Le contrôle préfectoral du budget

Dans le cadre du contrôle de légalité, les services de la préfecture (ou de la sous-préfecture) vont effectuer deux types de contrôle
différents. Il s’agit du contrôle interne qui portera sur la forme des actes budgétaires et financiers qui leur sont transmis et du contrôle
externe qui portera, cette fois-ci, non pas sur la forme mais sur le fond de ces mêmes actes.

• Le contrôle du budget par la Chambre régionale des comptes

En dehors du contrôle de légalité, les actes budgétaires des collectivités locales peuvent également être soumis au contrôle budgétaire. Ce
contrôle, même s’il est exercé par le juge financier, est encore une fois initié par les services de la préfecture qui dans ce cas ne saisiront
pas le juge administratif mais la Chambre régionale des comptes (CRC).
Dans le cas du contrôle budgétaire, les juges financiers ne peuvent donc pas s’autosaisir d’éventuelles irrégularités financières commises
par les collectivités.

Les motifs de saisine de la CRC par le préfet sont au nombre de cinq : absence de vote du budget, déséquilibre du budget, rejet du compte
administratif, déficit excessif de celui-ci ou encore non-inscription d’une dépense obligatoire.

• Le contrôle politique par l’assemblée délibérante


Correction : Il y a aujourd’hui un contrôle politique qui s’exerce sur le budget locale (cf. Question 4)

En parallèle, il y’a un contrôle de la légalité sur l’acte budgétaire. Juridiquement, c’est un acte administratif, il est donc comme la majorité
des actes administratifs susceptible de connaitre un contrôle de légalité.

Il existe aussi un contrôle de nature financière, contrôle budgétaire, de la même manière on retrouvera le préfet. Mais qui cette fois ci, se
comportera de façon différente que dans le cadre du contrôle de la légalité, il regardera dans ce cas si le budget est régulier ou non.

Lors d’un contrôle de légalité d’un acte, on vérifiera si l’acte est conforme à la loi ou non. Lors d’un contrôle budgétaire, on contrôlera si on
a réussi à sortir un budget dis régulier, ainsi on vérifiera si le budget est régulier ou irrégulier. De cette façon in acte peut-être conforme à
la loi, mais peut être irrégulier

La légalité d’un acte est être conforme à la loi, irrégularité lorsqu’on n’a pas réussi à sortir un budget dit irrégulier. Un acte peut être
conforme à la loi, mais peut être irrégulier.
Pour qu’un budget soit considéré de régulier il doit toujours être présenté en équilibre, même si les recettes sont supérieures en dépenses,

R = D = O équilibre (mathématique)
Équilibre budgétaire
respecté R>D équilibre

D>R = pas déquilibre (pas forcément d’illégalité, mais irrégularité)

Il faut donc bien faire la différence entre un budget irrégulier et un budget illégal

Si le budget est irrégulier à travers la loi, on oblige les CT à exercer des compétences obligatoires, elles doivent obligatoirement composer
une ligne dans le budget d’un CT. Si une CT décide de ne pas exercer la compétence obligatoire. La chambre Régionale et Territoriale des
comptes*** sera alors saisi

En effet, en cas d’irrégularité budgétaire, le préfet ne saisira pas le juge administratif, mais la Chambre Régional et Territoriale des
comptes, qui est implanté dans chaque région

Cette chambre régionale et territoriale des comptes fera alors des propositions de régularisations, pour rendre le budget régulier, pour
éventuellement gonfler des recettes ou supprimé des dépenses superflues. Ces propositions seront envoyées au préfet et à la collectivité
locale concernés.

- Soit la CL joue le jeu et va dans le sens de la chambre régionale, pour ne pas bloquer toute la vie locale par faute de budget
- Soit la CL, ne veut pas des proportions, le budget sera encore déséquilibré, donc irrégulier, donc un budget inapplicable. La balle
repartira entre les mains du préfet, qui adoptera définitivement le budget, en prenant en compte les propositions de la chambre
régionales territoriale (principe d’indivisibilité de la république)

• Culture générale :

***En métropole, on nommera Chambre régionale et Territoriale des comptes, elles sont indépendantes, autonomes, mais vont travailler
pour certaines missions avec la cour des comptes. Lorsqu’on sortira de la métropole (DROM-COM) on les nommera Chambre Régionale des
comptes. Ainsi dans ces DROM-TOM, s’il y a une ordonnance, il a Quitus (lorsque les comptes sont réguliers), si si jugement il a un Débet
(une irrégularité a été constaté)

• Recours possible devant le Juge administratif

1. Recours hiérarchique : recours administratifs. S’adressant à l’autorité qui a commis l’illégalité

Exemple : courrier adresser au Maire d’une commune ayant présenté un budget illégal. Plusieurs hypothèses (Réponse explicite du Maire,
Réponse implicite du Maire « il garde le silence »)

2. Recours contentieux, seulement en cas de refus explicite ou en cas de refus implicite (silence gardé par l’administration)

6. Comment désigne-t-on ces quatre étapes ?

Le mécanisme des "quatre temps alternés" règle l’alternance des interventions de l’exécutif et du Parlement dans le processus
décisionnel budgétaire.
• L’exécutif prépare d’abord un projet de budget (premier temps) ;
• Ce projet de budget est ensuite débattu, amendé le cas échéant, et adopté par le Parlement (deuxième temps) ;
• Le budget adopté est mis en œuvre par l’exécutif (troisième temps) ;
• Le Parlement contrôle a posteriori cette mise en œuvre (quatrième temps).

Ce mécanisme se met en place avec le Baron Louis, ministre des Finances sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. La Charte
constitutionnelle de 1814, qui prévoyait expressément le consentement à l’impôt, ne contenait aucune disposition relative aux dépenses.

Mais la lecture du Baron Louis et la pratique subséquente qu’il instaura ont conduit à l’examen obligatoire par le Parlement d’un projet
d’affectation des crédits par postes de dépenses en vue de la délivrance par lui d’une autorisation de dépenser.
Correction Historiquement, c’est quelque chose qui a existé sous le nom des « quatre temps alterné ». Ceci, étant alterner à
chaque fois entre les deux autorités : l’exécutif et l’assemblé délibérante.

Cette règle est définie par le Baron Louis, ministre des Finances de Louis XVIII, à l’époque de la Restauration, en 1814. Elle a été édictée à
l’époque pour réguler les Finances publiques d’État.

7. A quelle date, en principe, doit intervenir le vote du budget primitif local ? Existe-t-il une date butoir ?

Le vote du budget primitif devrait en principe intervenir au plus tard le 1er janvier de l'exercice.

Cette date reste néanmoins modifiable. Le budget primitif doit alors être voté, au plus tard, avant le 15 avril de l’exercice auquel il se
rapporte et transmis au représentant de l’État dans l’arrondissement avant le 30 avril.

Ces dates butoir sont reportées respectivement aux 30 avril et 15 mai les années de renouvellement des organes délibérants.

Correction : Principe de l’annualité budgétaire, il est en principe bâtie pour 1 année, en France, le budget est établi pour le 1 er
Janvier de l’année n, jusqu’au 31 décembre de la même année
Ainsi un budget local, par principe devrait être adopté le 1er janvier. La date butoir se trouve au 15 avril, et dans certains cas particuliers 30
avril, année de renouvellement de l’assemblée délibérante (renouvellement des conseillers départementaux, municipaux ou régionaux)

L’état des appellations officiels aujourd’hui


A l’époque, dans les années 1970, il existait seulement deux collectivités territoriales : la commune et le département. La notion de
collective locale est plus large (EPCI + commune + département) que la notion de notion de collectivité territoriales.
Dans les années 1982, année Mitterrand, les notions de collectivité locale et collectivité territoriale seront assimilé.

De nos jours, les collectivités locales sont redevenues plus larges que les collectivités territoriales. Les Collectivités locales englobant les
EPCI, on trouvera alors comme synonyme les collectivités territoriales et leurs groupements

8. Qui est l’ordonnateur local ?

L’ordonnateur, est l’exécutif des collectivités (maire, président du conseil départemental ou régional). C’est lui qui donne l’ordre d’engager
les dépenses et de recouvrer les recettes, mais ne peut pas manipuler les fonds publics. Il tient le compte administratif.

Correction : Il s’agit de l’exécutif locale

9. Définir le principe de la séparation de l’ordonnateur et du comptable

Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables est un principe du droit de la comptabilité. Selon l’article 20 du décret n° 62-
1587 du 29 décembre 1962 portant règlement général sur la comptabilité publique, puis modifié par le décret du 7 novembre 2012 « les
fonctions d’ordonnateur et celles de comptable public sont incompatibles ».

L’ordonnateur n’a pas le droit de manipuler l’argent public seul le comptable public peut le faire. Il appartient à ce dernier, sur l’ordre de
l’ordonnateur, d’encaisser ou de décaisser l’argent public.

Cette séparation des ordonnateurs et des comptables est le seul grand principe financier public spécifiquement comptable (les autres
prennent leur source dans le droit budgétaire). Elle poursuit une double finalité :
• De contrôle, en permettant de repérer les erreurs et irrégularités en amont, avant que l’argent n’ait quitté la caisse publique ;
• De probité, car deux agents sont moins tentés – et moins faciles à convaincre – de s’écarter des règles qu’un seul.

Correction : Le principe de la séparation est un principe d’incompatibilité de fonction entre comptable publique et ordonnateur.

Le principe suppose l’incompatibilité des fonctions d’ordonnateur et de comptable (décret du 29 Décembre 1962 modifié par le décret du
7 Novembre 2012 qui maintient le principe de cette séparation)

Il signifie que l’exécution du budget est confiée à deux sortes d’agents différents et distincts, et surtout, indépendants l’un des autres.
L’ordonnateur décide des dépenses et des recettes, le comptable exécute les dépenses et les recettes après vérification.

10. Qui règle définitivement le budget primitif local en cas de non-adoption ?

C’est le préfet qui règle définitivement le budget local en cas de non-adoption. En effet À défaut d'adoption dans le délai imparti du budget
primitif (article L.1612-2 du CGCT), ou à défaut de sa transmission dans le délai de 15 jours après la date limite de vote (article L.1612-8 du
CGCT), le préfet saisit sans délai la chambre régionale des comptes (CRC).

Il joint à cette saisine l'ensemble des informations et documents indispensables à l'établissement du budget, ainsi que les pièces
établissant que ces informations et documents ont été communiqués à la collectivité ou à l'établissement public intéressé.

Par ailleurs, le représentant de l'État informe la collectivité ou l'établissement public intéressé de la saisine de la chambre régionale des
comptes (article R.1612-17 du CGCT). La CRC rend un avis. Elle formule des propositions pour le règlement du budget dans un délai d'un
mois par avis public. À la fin, le préfet règle, par arrêté, le budget primitif.

Correction : Le préfet

Vous aimerez peut-être aussi