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Comptabilité publiques

Dispositions générales
Elmokhatr SLIMANI
Disposition générales du RGCP
• La comptabilité publique: branche des finances publiques
• Ses principes découlent de la réglementation générale de la gestion
et de l’exécution des opérations financières de l’Etat. Sa matière
première est le Budget;
• Elle se rapproche de la comptabilité générale dont elle se démarque
également sur le plan technique;
• Elle peut être appréhendée selon deux optiques:
Définition de la Comptabilité publique

• Dans l'optique juridique : c'est un ensemble de règles qui s'appliquent aux opérations financières et
comptables et aux ordonnateurs et aux comptables publics.
• Dans l'optique technique : ce sont les règles de présentation et de constatation des opérations
budgétaires et de trésorerie.
• Ce sont ces deux approches qui ont été retenues par le décret royal n°330-66 du 27 avril 1967
portant règlement général de la comptabilité publique (RGCP) au Maroc.
• L’approche juridique qui est explicitée dans le RGCP est plus essentielle que l’approche technique
qui est laissée aux soins des instructions comptables édictée par le Ministère chargé des finances.
Définition de la Comptabilité publique

L’article premier du RGCP énonce «La comptabilité publique s'entend de l'ensemble


des règles qui régissent, sauf dispositions contraires, les opérations financières et
comptables de l'Etat, des collectivités locales, de leurs établissements et de leurs
groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités incombant
aux agents qui en sont chargés»
( Bulletin officiel n° 2843 du 26 avril 19067 page 452)
Quatre éléments fondamentaux
• 1/ Règles régissant les opérations financières, recettes, dépenses et opération
de trésorerie. On ne parle plus de deniers Publics;
• 2/ Les opérations financières sont enregistrées par la comptabilité publique;
• 3/ Les organismes publics champs d’application de la comptabilité publique
sont, l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics;
• 4/ Les agents chargés de l’exécution des budgets publics sont les
ordonnateurs et les comptables publics
Autres éléments fondamentaux
• Transposition en fiances publique du principe de la séparation des pouvoirs;
• Vérification du respect des règles juridiques et la sanction de leur violation
• Le RGCP a posé de façon claire et nette des bases saines du contrôle interne;
• La comptabilité publique enregistre à la fois les opérations budgétaires et les
opérations non budgétaires(opérations de trésorerie) mais aussi les fonds
privés réglementés;
Ce qui n’est pas traité par le RGCP
• Les opérations portant sur la préparation, le vote et l’exécution du
budget. Elles étaient incluses auparavant dans les précédents dahirs
régissant la comptabilité publique, actuellement elles sont inclues dans
la loi organique des finances et son décret d’application;
• Les opérations portant sur des biens non pécuniaires sauf pour les
acquisitions et l’entretien des immeubles de l’Etat(Articles 82 et 83 du
RGCP). C’est le dahir du 1er Juillet 1914 (code des domaines) qui régit
les modalités de gestion de ces biens;
Organismes non soumis à la comptabilité
publique
• EEP créées sous forme de sociétés anonymes ou de sociétés
d’économie mixte soumises aux règles de la comptabilité
privée;
• Associations, fondations et autres organismes privés
subventionnés par des fonds publics. Elles sont soumises aux
contrôles financiers de l’Etat en raison de leur financement par
des organismes publics.
Objet de la comptabilité publique

• La comptabilité publique en tant que « règles qui régissent les opérations financières des
organismes publics » vise un triple but:
1. Le budget étant la matière première de la comptabilité publique, l’objectif d’origine
de celle-ci est alors d’en contrôler l’exécution. Elle révèle ainsi la conformité ou la
disparité de l’exécution du budget aux autorisations parlementaires;
2. La comptabilité vise aussi à sauvegarder les deniers publics. De ce fait la rédaction
du RGCP fait ressortir clairement tous les moyens mis en œuvre à cet effet. Le texte
est aussi bine conçu à tel point qu’une analyse approfondie de ses diverses
dispositions permet de s’assurer de la pertinence des contrôles internes mis en place;
Autres rôles de la comptabilité pubique
3. La comptabilité publique, enfin, est de plus en plus appelée à devenir un
instrument de gestion c’est ainsi que l’article 57 du RGCP assigne à celle-
ci le but de:
- « Connaître et contrôler les opérations décrites dans les diverses
comptabilités ouvertes;
- Déterminer les résultats annuels d’exécution;
- Calculer les prix de revient, le coût et le rendement des services publics, le
cas échéant. »
Structure du RGCP
• Le décret-royal n°330-66 du 21 avril 1967 ainsi que les articles 54, 55 et 81
(paragraphe 3 et 4) du dahir du 6 août 1958 qui n’ont pas été abrogés ont pour objet
de fixer le domaine d’application du règlement général de la comptabilité publique
• Le RGCP précise ainsi:
• En son titre premier les dispositions générales qui constituent les principes
fondamentaux de la réglementation régissant la comptabilité publique;
• En son titre II, les règles applicables à l’Etat ainsi que, le cas échéant, aux EEP et aux
collectivités locales conformément aux dispositions du deuxième paragraphe de
l’article 2 du RGCP, par des décrets pris sur proposition du ministre des finances;
Définition des agents chargés de l’exécution
des opération financières
•En vertu de l’article 3 paragraphe 1 du RGCP: « est ordonnateur public de recettes et de dépenses, toute personne ayant qualité au nom d'un
organisme public pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d'une créance, soit le paiement d'une dette.
•Les ordonnateurs sont classés en Ordonnateurs et sous-ordonnateurs (articles 5 et 64 du RGCP).
•Les ordonnateurs sont ceux à qui les autorisations budgétaires en recettes et en dépenses sont directement ouvertes. Il s’agit des autorités
administratives occupant le sommet de la hiérarchie et placées à la tête du service compétent pour encaisser une recette ou effectuer une
dépense
•Les sous-ordonnateurs sont ceux qui gèrent les autorisations budgétaires déléguées par les ordonnateurs. Ce sont le plus souvent des
administrateurs locaux qui agissent par délégation de l’ordonnateur qui les a désignés.

•L’ordonnateur peut être de droit, désigné, délégué, sous-ordonnateur et ses suppléants.


En matière de dépenses publiques, l’ordonnateur, par l’acte d’engagement, crée ou constate une obligation de nature à entraîner une charge
dans la limite des autorisations budgétaires.
Il procède également à liquidation de la dépense afin de vérifier la réalité de la dette et d'arrêter le montant de la dépense.
•L’ordonnateur, par le biais de l’acte de l'ordonnancement et conformément aux résultats de la liquidation, donne l'ordre de payer la dette.
Ordonnateurs
• L’ordonnateur peut être de droit, désigné, délégué, sous-ordonnateur et ses
suppléants.
En matière de dépenses publiques, l’ordonnateur, par l’acte d’engagement, crée
ou constate une obligation de nature à entraîner une charge dans la limite des
autorisations budgétaires.
Il procède également à liquidation de la dépense afin de vérifier la réalité de la
dette et d'arrêter le montant de la dépense.
• L’ordonnateur, par le biais de l’acte de l'ordonnancement et conformément aux
résultats de la liquidation, donne l'ordre de payer la dette
Ordonnateurs et sous-ordonnateurs
• Les sous-ordonnateurs: autorités déconcentrées, ils exercent à titre principal une activité
administrative fonctionnelle et; à titre accessoire, une activité financière grâce à une décision
émanant de l’ordonnateur, contresignée par le ministre des finances et publiée au bulletin
officiel;
• Les sous-ordonnateurs agissent par délégation de pouvoirs des ordonnateurs alors que les
délégués et le suppléants des ordonnateurs et des sous-ordonnateurs ne bénéficient que d’une
délégation de signature donnée sur la base des dispositions du dahir du 10 avril 1957;
• Les ordonnateurs et sous-ordonnateurs peuvent déléguer leur signature à des délégués
(ordonnateurs délégués et sous-ordonnateurs délégués), de même qu’ils peuvent se faire
assister par des suppléants (article 5 du RGCP)
Règles relatives aux ordonnateurs
• L’article 3 du RGCP énonce les fonctions exercées par les ordonnateurs. Elles consistent:
• En matière de recettes, à constater les créances des organismes publics, en arrêter le montant et
en ordonner le recouvrement;
• Et en dépenses, à créer ou constater les dettes des organismes publics, en arrêter le montant et en
ordonner le paiement. Ils ont la disposition des crédits ouverts à leurs budgets.
• Les opérations préparatoires(constatation et liquidation des créances; engagement, constatation et
liquidation de dettes) ne sont pas réservés aux seuls ordonnateurs, elles peuvent être faites
également par d’autres fonctionnaires.
• Or, les ordonnateurs sont seuls compétents pour émettre les ordres de recettes et de dépenses
(article 35 du RGCP).
Obligations des ordonnateurs

-Accréditation: Dès leur entrée en fonction, les ordonnateurs et les sous-ordonnateurs sont tenus de
s'accréditer auprès des comptables sur lesquels seront assignés leurs crédits, en leur faisant part de
leur nomination et en leur fournissant un spécimen de leur signature. (article 5 paragraphe 2 du RGCP)
- Les ordonnateurs ne peuvent exercer les attributions dévolues aux comptables publics en raison de
l’incompatibilité édictée par l’article 4 du RGCP sauf dispositions contraires.
-Ils ne peuvent pas s’immiscer dans les fonctions réservées aux comptables publics: maniement de
fonds,..;
-Il leur est également interdit de posséder un intérêt dans les entreprises avec lesquelles l’administration
qu’ils représentent passe des marchés. Ceci afin d’éviter les collusions d’intérêt et les mesures de
faveurs;
-Ils sont astreints aussi à déposer une déclaration de leur patrimoine à la Cour des comptes.
Règles propres aux comptables publics

• Ces règles sont plus développées et plus précises que celle concernant les
ordonnateurs et partant la responsabilité des comptables est plus lourde;
• L’article 3 du RGCP édicte «Est comptable public, tout fonctionnaire ou
agent ayant qualité pour exécuter au nom d'un organisme public des
opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen
de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements internes
d'écritures, soit encore par l'entremise d'autres comptables publics ou de
comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou surveille les
mouvements».
Qui est le comptable public?

• C’est un fonctionnaire de l’Etat chargé à la fois de tenir les comptes et de rendre compte de
son activité. Dérivant du mot « compte », le terme de comptable en a gardé deux
significations:
• En premier lieu, le comptable public tient la comptabilité de toutes les opérations qu’il est
amené à effectuer, en prenant en charge et en recouvrant le recettes, ou en payant le
dépenses publiques. Il peut agir, soit sur ordre de l’ordonnateur (le plus fréquent), soit des
de sa propre initiative (cas limites). Il dispose à cet effet d’une caisse;
• En second lieu, le comptable public rend compte. C’est pourquoi, il doit conserver toutes
les pièces justificatives des opérations qu’il effectue et contrôler la régularité de ces pièces.
Attributions dévolues aux comptables publics

• Celles-ci sont présentées à l’article 9 du RGCP:


« Les comptables publiques sont seuls cahrgés:
• ---- De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes qui leur sont
remis par les ordonnateurs des créances constatées par un contrta, un titre de
propriété ou autre titre dont ils assurent la conservation, ainsi que de l’encaissement
des droits au comptant;
• ---- Du paiement des dépenses, soit sur ordre émanant des ordonnateurs accrédités,
soit au vu des titres présentés par les créanciers, soit de leur propre initiative, ainsi que
la suite à donner aux oppositions et aux autres significations ».
Caractéristiques des attributions des
comptables
• Les attributions financières des comptables publics sont principales et même
exclusives. Ils sont essentiellement des préposés aux caisses publiques;
• Ils ont une compétence « liée » en ce sens qu’ils ne peuvent pas s’opposer à
l’exécution d’une dépense ni en contrôler l’opportunité.
• En cas d’irrégularité, ils ne peuvent que suspendre le paiement et en faire
notification à l’ordonnateur dans les conditions prévues par l’article 92 du RGCP;
• Ils sont également appelés à tenir une comptabilité qui retracera l’ensemble des
opérations qu’ils sont chargés d’effectuer.
Obligations des comptables publics

• En plus des obligations édictées pour tous les fonctionnaires, les comptables
publics sont soumis dans leurs fonctions à un certains nombre d’obligations
spécifiques:
• ---Nomination régulière: Les comptables publics sont nommés par décision ou
arrêté du ministre des finances et, s’il ya lieu du ministre concerné, dans les
conditions prévus par les divers statuts régissant les fonctions de comptable
publics!!!! Or jusqu’à aujourd’hui il n’existe pas de statut de comptables publics.
• Seul, le décret relatif au contrôle de la dépense de 2008 qui stipule que la
nomination du TM est du ressort du MF.
Obligations des comptables publics

• Prestation de serment: Avant d’être installé dans leur premier poste comptable, les
comptables publics sont astreints à la formalité de la prestation de serment prévue par le
dahir du 9 novembre 1942 (Art 13 du RGCP);
• Assurance : l’article 9 de la loi n°61-99relative à la responsabilité des ordonnateurs des
contrôleurs et des comptables publics édicte que « Les comptables publics ont tenus, dès leur
prise de fonctions, de souscrire à titre individuel ou collectif, une police d’assurance auprès
d’une entreprise d’assurance agréée, garantissant durant l’exercice de leurs fonctions, leur
responsabilité personnelle et pécuniaire visée à l’article 6 de cette loi…etc »;
• Ces trois conditions réunies constituent les conditions de base de la nomination du comptable
public.
Autres obligations des comptables publics

• - Hypothèque légale sur les biens du comptable public (soumis aux procédures de
recouvrement édictées par la loi 15-97 sur le recouvrement des créances publiques).
• - Le privilège du trésor : Les comptable sont soumis au privilège institué par le dahir du 28
février 1915 sur les biens meubles et autres effets immobiliers pour le recouvrement des arrêts
de débet.
• Obligation de rendre compte: Les comptables publics sont tenus aux termes de l’article 25 du
code des juridictions financières de rendre compte de leur gestion;
• Ils sont tenus de présenter au juge des comptes, par l’entremise de la TGR comptable supérieur
du Royaume, leurs comptes de gestion, ainsi que les pièces justificatives qui s’y rapportent.
Séparation des fonctions
• Les fonctions d’ordonnateur et de comptable sont incompatibles, sauf
dispositions contraires (article 4, RGCP). D’autres textes que le RGCP posent
également des règles d’incompatibilité en ce qui concerne exclusivement les
comptables publics. C’est ainsi que l’exercice de leur fonction est incompatible
avec les mandats électoraux dans les localités où ils exercent ou auraient
exercés depuis moins de 5ans (Lois électorales);
• La règle d’incompatibilité réciproque édictée par l’article 4 du RGCP tend à
protéger beaucoup plus la fonction de comptable public qui est plus réglementée
que celle d’ordonnateur;
Portée du principe

• Des fonctions exclusives l’une de l’autre:


• La portée de ce principe n’est pas seulement d’interdire qu’une même personne
puisse cumuler les deux fonctions. Elle consacre d’une manière générale
l’exclusivité des fonctions et des tâches qui s’y rapportent. Résultat: L’ordonnateur
et le comptable public ne sauraient empiéter sur leurs fonctions respectives et
accomplir des tâches incombant à l’un ou à l’autre;
• La justification de ce principe: Cette règle selon Marc LOZ in les finances de
l’Etat» offre de l’intérêt dans le domaine des dépenses beaucoup plus qu’en
matière de recettes;
Le principe de séparation des fonctions de
l’ordonnateur et du comptable public
• Il peut être énoncé en deux points essentiels:
- Les fonctions d’ordonnateur sont distinctes de celles du comptable;
- Les fonctions d’ordonnateur sont incompatibles avec celles du
comptable.
• Le but de cette séparation tient à deux ordres de considérations:
- D’abord à la nécessité d’une certaine division du travail;
- C’est la condition de l’organisation d’un contrôle des opérations
administratives au stade du paiement.
Objectifs visés par L’incompatibilité
1/ Division du travail :
• Permettre la spécialisation des agents, les uns dans les fonctions d’administration générale, les autres dans les
fonctions de caisse et de comptabilité;
• Pouvoir discrétionnaire de l’ordonnateur, et pouvoir lié du comptable public!
2/ Le contrôle: Cette séparation permet d’organiser un contrôle réciproque entre l’ordonnateur et le comptable
public. C’est cette règle que consacre l’article 8 du RGCP: « Nul ordonnateur ne peut disposer des fonds
portés au crédit d’un compte ouvert à un comptable public que par voie d’ordres donnés à ce comptable
appuyés des pièces justificatives réglementaires »;
• Assurer un contrôle permanent de toutes les opérations de recettes et de dépenses;
• Délimiter les responsabilités respectives, de nature différente, qui pèsent sur les ordonnateurs et les
comptables .
Instauration d’un contrôle interne

• A cet effet les ordonnateurs ont la disposition des crédits budgétaires ouverts à leur
profit par un budget et les comptables publics celles des fonds portés au crédit d’un
compte ouvert à leur nom (es-qualités). Les deux agents détiennent des
comptabilités contradictoires des opérations qu’ils effectuent. Ces comptabilités
doivent être concordantes;
• La règle de la séparation répond ainsi à un souci de sécurité édicté par le principe
de contrôle interne retenu par le droit de la comptabilité publique. Il est nécessaire
que les opérations purement financières soient distinctes des opérations
administratives engageant l’Etat.
Contrôles exercés par le Ministre chargé des Finances

• La séparation permet au Ministre des finances supérieur hiérarchique des


comptables publics, d’exercer un droit de regard sur l’exécution des opérations
effectuées par tous les ordonnateurs;
• Grâce aux comptables publics, le Ministre des finances est en effet informé de
l’exécution des budgets des divers organismes publics, ce qui lui permet de
prendre des décisions importante lorsque la conjoncture financière est défavorable
(freiner la consommation des crédits budgétaires)
Exceptions au principe de la séparation

• Certaines dérogations à la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable public sont consacrées par le RGCP.
• Quatre cas d’exceptions légales consacrées par les textes n’ont pas trait qu’à la séparation organique des deux agents.
Les exceptions tolérées profitent beaucoup plus aux comptables qu’aux ordonnateurs ;

• 1. Exceptions consacrés au profit des ordonnateurs:


• --- Régies d’avances ou de dépenses et de recettes: Elles ont été prévues à l’article 19 du
RGCP et réglementées par l’instruction du MF en date du 26 mars 1969. Elles ont pour objet de faciliter l’exécution de
certaines dépenses mineures ou urgentes de l’ordonnateur;
• Elles constituent une exception à la séparation organique en ce sens que la procédure d’exécution (engagement,
liquidation, ordonnancement des dépenses) est simplifiée en étant effectuée par un agent placé sous l’autorité
hiérarchique de l’ordonnateur.
• Les Régies d’avance et recettes sont créées par décisions conjointes du MF et du
ministre concerné et les régisseurs sont nommés par un arrêté conjoint des mêmes
ministres et visés par les services de la direction de la comptabilité publique à la
TGR;

• Les régisseurs sont assignés auprès des comptables de rattachement ou d’assignation


à qui ils rendent compte de leurs opérations dans les conditions fixées par
l’instruction du MF du 26-3-1969.
• --- Les fonds spéciaux: Ils sont prévus par les textes, il s’agit de l’utilisation de
crédits ouverts au Chef du gouvernement , comptes à Bank Almghreb; dans ce cas un
seul agent (l’ordonnateur) intervient du début à la fin du processus de la dépense: Le
chef du gouvernement lui-même. Il accomplit ainsi toutes les opérations incombant
aux ordonnateurs ainsi que celles qui sont de la compétence du comptable public.
Exceptions consacrées au profit des comptables publics

• --- Recettes sans titres: Recettes provenant des impôts déclaratifs (TVA, IS et
l’IR), droits de locations sur les logements occupés…etc.
• Conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 22, les
comptables publics peuvent percevoir par versement spontanés des redevables
les recettes prévues par les tes textes en vigueur (code général des impôts) ou par
des conventions liant les organismes publics à des tiers.
• Pour ces versements, « le titre de recette est établi périodiquement pour
régularisation à la diligence du comptable qui les a perçues ». (art 22 du RGCP).
• --- Dépenses sans ordonnancement préalable (DSOP):

Prévues à l’article 35 paragraphe 2, les dépenses sans ordonnancement préalable sont


érigées:
--En ce qui concerne l’Etat par l’arrêté du MF n°681-67 du 12 décembre 1967 ;
--En ce qui concerne les collectivités locales, par arrêté conjoint du ministre de
l’intérieur et du MF n°340-77 du 20 février 1977.
Ces dépenses sont effectuées par les comptables sans intervention des ordonnateurs.
Les comptables publics sont, toutefois tenus de notifier, mensuellement, aux
ordonnateurs les montants ainsi réglés
Infraction au principe de la séparation

• Le principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables réserve à ces


derniers le maniement des deniers publics et la conservation des valeurs dont
ils ont la garde.
• Mais, il arrive que d’autres personnes s’immiscent dans les fonctions réservées
aux comptables publics, soit par fraude, soit plus fréquemment par ignorance
de l’incompatibilité. Ils deviennent comptables de fait
• Le comptable de fait peut être défini comme étant ’’toute personne autre que le
comptable public régulier qui s’ingère dans le maniement de deniers publics
sans habilitation légale’’.
• C’est-à-dire sans avoir la qualité de comptable, mandataire, ou de régisseur
agissant sous le contrôle et pour le compte d’un comptable public commet une
violation du principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables.

• Ce comptable de fait est coupable de gestion de fait quand la violation est


commise sans intention ou par ignorance. Elle est parfois appelée comptable
occulte, coupable de gestion occulte quand la violation est accomplie
intentionnellement par fraude.
Dérogations au principe de séparation

• Il est susceptible de deux sortes de dérogations:


- Soit que les comptables exercent certaines fonctions des ordonnateurs
( encaissement des droits au comptant et dépenses sans ordonnancement
préalable).
- Soit que les agents dépendant des ordonnateurs exercent certaines fonctions
des comptables ( régies de recettes et de dépenses et payeurs délégués) .

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