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Introduction------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
Rationaliser et unifier les états financiers des collectivités locales-------------------------- 2
Harmoniser les normes comptables------------------------------------------------------------------4
Déployer un contrôle interne comptable et financier--------------------------------------------5
Faciliter l’intervention d’auditeurs externes-------------------------------------------------------- 6
Conclusion-------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
Annexes------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8
Introduction
Selon la Cour des Comptes, “il apparaît que l’intervention d’un auditeur externe
serait souhaitable pour assurer, non seulement la régularité, mais aussi la sincérité et
l’image fidèle des comptes de ces collectivités. Elle constituerait une contribution à la
transparence de la gestion publique”. C’est, en effet, ce qui est prévu dans la loi NOTRé
votée en 2015.
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Tout d’abord, on peut se pencher sur les raisons ayant amené à voter les
articles de la loi NOTRé concernant la certification des comptes des collectivités
territoriales par la cour des comptes (CdC). Par exemple, l’article 30 de la loi parle
d’améliorer “l'information des organes délibérants et des citoyens sur la nature et la
portée des engagements pris en matière d'endettement [des collectivités]” (Légifrance)
et ce “sans remettre en cause la libre administration des collectivités”. En plus de ces
mesures, on retrouve dans cet article un effort de transparence et d’accessibilité de
l’information relative au budget des communes pour les citoyens. C’est cet enjeu de
transparence qui est valorisé par la cour des comptes lors de la mise en place des
principes de sincérité et d’image fidèle dans les normes comptables des collectivités
territoriales.
Dans cet article, la Gazette des communes souhaite traiter les enjeux liés à la
certification des comptes des collectivités territoriales selon les quatre axes
précédents, en veillant à mettre en avant le processus préalable indispensable à la
certification des comptes. Le bilan final de l’expérimentation de la certification des
comptes locaux publié par la Cour des Comptes en janvier 2023 a servi d’inspiration
pour l’élaboration des propositions concernant le processus préalable à la
certification des comptes.
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intercommunalités (6 à 9 en moyenne). De plus, les flux réciproques entre ces budgets,
qui peuvent représenter jusqu’à la moitié du résultat de fonctionnement du budget
principal, empêchent d’avoir une image fidèle de la situation financière de chaque
entité publique locale (EPL). Au surplus, le CA ne présente pas de façon agrégée
dépenses et recettes par nature, comme les dépenses de personnel (fort poste de
dépense pour les communes, notamment). Les collectivités territoriales (CT) françaises
présentent donc des comptes par budget, non agrégés au niveau de la personne
morale et non retraités des flux réciproques, à l’inverse de la plupart des entités
publiques françaises, et étrangères (pays développés), qui présentent même des
comptes consolidés.
Face à cela, l’expérimentation actuelle d’un compte financier par budget n’est pas
satisfaisante car ce n’est pas véritablement un compte financier unique (CFU). Le
projet de fonctionnalité de comptes agrégés de l’application comptable commune à
toutes les CT mené par la DGFIP pour mise en place pour 2025, mais seulement pour
les entités certifiées, ne suffit pas donc non plus en l’état. La Cour des Comptes
préconise de cibler à terme d’unifier CA et CG des budgets principal et annexes en un
seul CFU, avec les évolutions réglementaires nécessaires.
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Il s’agit enfin d’étendre aux CT l’obligation de rendre l’annexe définie par le recueil des
normes comptables, notamment pour les commentaires de ses tableaux qui
expliquent les variations substantielles des soldes de gestion du bilan et du CR.
Enfin, imposer la consolidation des comptes permettrait d’éviter bon nombre de ces
écueils.
Un recueil des normes comptables pour les entités publiques locales est par
exemple en cours d’établissement par le Conseil de normalisation des comptes publics
depuis avril 2021. Certains aspects du recueil restent néanmoins à compléter. Il est
particulièrement important que la méthode préférentielle de présentation des états
financiers, considérée comme la meilleure option par l’autorité des normes
comptables, soit mise en place. Cette méthode doit permettre de garantir une
comparaison des comptes budgétaires et de moderniser le cadre budgétaire des
collectivités locales. L’avancée permise par le recueil des normes comptables est donc
à poursuivre, afin d’atteindre une homogénéisation totale des normes applicables aux
collectivités territoriales. Ce recueil doit être adopté comme le référentiel normatif des
entités publiques locales. Cette avancée vient répondre à plusieurs enjeux de la
certification des comptes des collectivités territoriales, notamment le renforcement de
la fiabilité des informations financières via des normes adoptées par tous et la
possibilité de comparer les données des collectivités territoriales pour une meilleure
évaluation de la performance.
Enfin, l’harmonisation des normes comptables doit passer par une révision de
plusieurs dérogations aux principes comptables généraux. Ces dernières ne
permettent bien souvent pas de donner une image fidèle et sincère de la situation
financière et du patrimoine des collectivités territoriales. Bien que leurs objectifs
soient louables, comme le respect du principe de séparation des exercices où les
principes de traduction financière de l’évolution du patrimoine des entités, la
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représentation de l’image fidèle doit rester l’objectif ultime à atteindre. Pour cela, il
serait intéressant de revoir plusieurs dérogations, notamment celles concernant les
subventions d’investissement versées ou le processus d’amortissement, qui ne
favorisent pas la comparabilité des comptes entre les collectivités territoriales.
“Le déploiement effectif d’un contrôle interne comptable bâti à partir d’un
référentiel national adapté aux différentes tailles de collectivités est une condition
préalable et nécessaire de première importance pour la fiabilisation des comptes
locaux.” (Cour des Comptes) En effet, un contrôle interne performant, basé sur un
référentiel national détaillé par type de collectivité, permettra de fiabiliser davantage
les comptes des collectivités, tout en simplifiant le travail de l’auditeur et/ou du
certificateur.
De plus, le cadre doit encore évoluer puisque certaines collectivités n’ont pas de
contrôle sur certaines dépenses. Par exemple, les départements ne contrôlent pas
complètement les dépenses liées au RSA, qui est surtout géré par la Caisse
d’Allocation Familiale.
Une grosse partie des enjeux du contrôle internes des collectivités territoriales
réside dans des contrôles propres aux systèmes d’information. En effet, des étapes de
contrôle sur certains flux d’information, la centralisation des données, ainsi qu’une
meilleure politique de cybersécurité permettraient de grandement réduire de
nombreux risques (fraudes ou erreurs) liés à ces systèmes informatiques de CICF
(Contrôle Interne Comptable et Financier). Cela répondrait donc à un enjeu majeur de
la certification des comptes des collectivités territoriales, en essayant de réduire au
maximum ces risques d’erreurs et/ou de fraudes.
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Ensuite, la Cour des Comptes note que le renforcement de la traçabilité des
dispositifs CCA (Contrôles Comptables Automatisées) déjà présent sur l’application
Helios, serait une source relativement facile à mettre en place pour un contrôle
interne.
De nombreuses révisions du système Hélios sont déjà prévues par la DGFiP (Direction
Générale des Finances Publiques) pour renforcer le contrôle de gestion. Seulement, la
DGFiP ne souhaite pas autoriser un accès d’édition aux ordonnateurs. Ce qui
permettrait pourtant aux ordonnateurs de directement entrer les demandes de titres
et de mandat, sans avoir à dépenser des ressources dans une application comptable
tierce ou une structure sur-développée. En effet, la DGFiP craint une érosion de la
séparation ordonnateur-payeur. Pourtant, une gestion appropriée des droits d’édition
et de consultation permettrait de conserver une séparation ordonnateur-payeur
intacte.
Cet enjeu peut garantir aux citoyens la fiabilité des comptes de leur collectivité,
ainsi que la pertinence des informations financières qui leur sont communiquées.
Pour faciliter l’intervention des auditeurs externes, la collectivité doit avant tout
préparer le terrain en amont. Elle doit notamment préparer un dossier comprenant
tous les éléments nécessaires à l’audit, tels que :
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- Les budgets prévisionnels
- Les rapports d’activité
- Les plans de financement
- Les conventions passées avec des partenaires financiers.
Enfin, la collectivité doit être prête à mettre en place les recommandations qui
lui seront faites à l’issue de l’audit, afin d’améliorer sa gestion financière et sa
transparence.
Conclusion
La certification des comptes est une démarche qui favorise la production d’une
information financière enrichie et la modernisation de la gestion comptable et
financière. Cette information enrichie permet aux élus et aux électeurs de mieux
connaître l’état financier de leur collectivité et de prendre des décisions en
conséquence. De plus, des comptes respectant les principes d’image fidèle et de
sincérité permettent par exemple une meilleure gestion des risques.
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La mise en place de la certification des comptes des collectivités territoriales
pourrait donc prendre quelques temps avant de devenir une obligation pour toutes
les collectivités, mais le processus qui est déjà bien engagé dans la réflexion et dans la
conceptualisation nous amène à penser que le chemin suivi est le bon.
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Annexes
Bibliographie
Cour des Comptes. “Bilan final de l'expérimentation de la certification des
https://www.ccomptes.fr/system/files/2023-02/20230105-Bilan-final-experimentati
locales, 2015,
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/sites/default/files/Finances%20locales/2.
%20am%C3%A9liorer%20l%27info%20et%20gestion/1.%20fiabilite%20et%20certicfi
https://www.legifrance.gouv.fr/dossierlegislatif/JORFDOLE000029101338/?detailTy
https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/Media/Files/autour-de-la-loi/legislatif-et-
reglementaire/etudes-d-impact-des-lois/ei_art_39_2014/ei_nouvelle_organisation
Mazars, and Valérie Riou. 5 Questions à Valérie Riou, Associée Secteur Public