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COMPTABILITE PUBLIQUE

Le fonctionnement de l’Etat exige la mise en œuvre de ressources


financières dont l’ampleur croit parallèlement à l’extension de ses
missions et à sa pris en charge des fonctions économiques et
sociales.
En effet, l’administration d’un Etat moderne doit se concevoir au
service et à la disposition des citoyens et des opérateurs
économiques. Elles fonctionnent par prélèvements sur les impôts et
taxes générés essentiellement par l’activité économique et doit donc
avoir comme premier souci d’en faire le meilleur usage au service de
cette même activité. Ainsi, l’ampleur des tâches à entreprendre qui se
traduit généralement par une disproportion entre les besoins et les
disponibilités de fonctionnement, a conduit à l’instauration
progressive de normes et de techniques destinées à garantir un
caractère rigoureux et rationnel à la gestion de deniers publics. Cette
fonction est remplie aujourd’hui dans une large mesure par les règles
et les procédures de la comptabilité publique.
Donc on va définir la comptabilité publique, préciser ses objectifs et
enfin la distinguer des disciplines voisines.
2/ Définition et objectifs de la comptabilité publique
La mise en œuvre des décisions budgétaires c’est à dire la
réalisation effective des décisions nécessitent certains moyens dont
l’étude relève du droit de la comptabilité publique qui, pour l’essentiel,
procède en Tunisie du code de la comptabilité publique promulgué
par la loi du 31 Décembre 1973.
Ce code ne contient aucune définition explicite de la comptabilité
publique pourtant les notions de comptabilité et de publique sont
susceptibles d’acceptations différentes.
Les définitions proposées par la doctrine tournent autour de deux
acceptations :
-La 1ére est une acceptation juridique : sous cette optique la
comptabilité publique est définie comme un ensemble de règles qui
s’appliquent au vote, à l’exécution et au contrôle du budget ou dans
une acceptation plus restrictive à la détermination des obligations et
des responsabilités des ordonnateurs et des comptables.
-La 2éme est une acceptation d’ordre technique : sous cette optique
la comptabilité publique est constituée par les règles de présentation
des comptables publics. On lui assignait ainsi pour objet « de
constater les opérations qui se rattachent à la création des recettes et
à la réalisation des dépenses.
En fait, aujourd’hui, c’est la conception synthétique qui prévaut ;
ainsi la comptabilité publique est définie comme étant l’ensemble des
règles relatives, d’une part aux procédures d’exécution des recettes et
des dépenses des organismes publics, aux obligations et aux
responsabilités des agents qui les exécutent, ainsi qu’au contrôle
auxquels ceux ci sont soumis ( conception juridique ) et d’autre part à
la tenue et l’exploitation de la comptabilité publique qui retracent
l’activité de ces agents ( conception technique).
En résume, la comptabilité publique est l’ensemble des règles
juridiques et techniques qui gouvernent les opérations financières de
l’Etat et des autres organismes publics.
Les règles juridiques concernent la détermination des représentants
ou des agents compétents pour autoriser ces opérations, les exécuter
et les contrôler, ainsi que la procédure qui doit être suivie à cet effet.
Les règles techniques concernent le mode d’enregistrement des
opérations qui permettent de conserver la trace par écrit. Qu’elles
soient juridiques ou techniques, ces règles ont pour objet le
maniement des deniers publics, c'est-à-dire des fonds, valeurs ou
produits qui appartiennent à l’Etat, aux collectivités locales publiques
ou aux établissements publics.
3/ La comptabilité publique et les disciplines voisines :
Etant définie, il s’agit de distinguer la comptabilité publique de
quelques disciplines voisines.
La comptabilité publique est souvent présentée comme une branche
du droit public et ce dans la mesure où les règles de la comptabilité
publique s’appliquent presque exclusivement aux opérations
financières des organismes publics.
Ainsi le fait que ces opérations soient exécutées à la fois par les
ordonnateurs et les comptables publics qui sont des agents
administratifs par excellence. De part de cette appartenance au droit
public, il convient de distinguer la comptabilité publique du droit
budgétaire et du droit fiscal, d’autre part une autre distinction plus
importance, semble t’il, reste à opérer, il s’agit de la distinction entre
la comptabilité publique et la comptabilité privée d’une part et la
comptabilité publique et la comptabilité nationale d’autre part.
a/ La comptabilité publique et le droit budgétaire :
Au sens large, le droit budgétaire désigne l’ensemble des règles
juridiques applicables au budget des personnes du droit public (l’Etat,
les collectivités locales publiques et les établissements publics).
Au sens étroit, le droit budgétaire consiste dans l’ensemble des
règles juridiques déterminant la structure, le contenu ainsi que
l’élaboration du budget. Quant à l’exécution et le contrôle de
l’exécution de ce budget ils relèvent du droit de la comptabilité
publique.
Ainsi pour que le budget ne soit pas un simple document statistique
ou d’information il faut que la comptabilité publique rende compte de
l’accomplissement des dépenses et des recettes qu’il autorise.
Il révèle ainsi la conformité ou la disparité de l’exécution du budget
qui relève de la compétence du gouvernement, leur conformité vis à
vis des autorisations parlementaires (le budget est un acte
d’autorisation).
b/ La Comptabilité publique et le droit fiscal :
Selon certains auteurs, le droit fiscal est la partie de la science fiscale
qui a pour objet les problèmes juridiques relatifs à l’impôt. D’un
point de vue de finances publiques, il est considéré comme l’étude
des ressources budgétaires de nature fiscale.
Ainsi, on considère que la détermination de l’assiette, de son
évaluation et du taux applicable sont des questions de nature
strictement fiscale.
En revanche, les aspects et les questions relatives au recouvrement
de l’impôt relèvent des règles de la comptabilité publique.
c/ Comptabilité publique et comptabilité privée :
L’Etat et les autres organismes publics ne sont pas seuls à faire des
opérations financières. Les entreprises privées en font aussi et
mêmes les simples particuliers, constituent la comptabilité industrielle
et commerciale ou généralement la comptabilité privée. Ainsi, la
comptabilité publique est nécessaire pour exprimer la gestion
financière des personnes publiques à savoir l’Etat, les collectivités
locales publiques et les établissements publics. De même, la
comptabilité privée est nécessaire pour exprimer la gestion
commerciale et industrielle.
De ce fait, il existe selon les auteurs une parenté entre ces deux
branches de la comptabilité. Toutefois, la différence subsiste.
En effet, la comptabilité publique vise principalement à vérifier la
régularité des opérations financières, la comptabilité privée vise à
connaître les résultats de ces opérations, c’est à dire à déterminer un
profit ou une perte. De même, en comptabilité publique la plupart de
recettes ne proviennent pas des contributions volontaires mais
d’impositions recouvrées aux besoins par des procédés de puissance
publique (le recouvrement forcé) et qui sont destinées au financement
des objectifs généraux assignés par le pouvoir public (service public,
intérêt général) .Cependant, les résultats de ces opérations, sans être
indifférents, ont moins d’importance. Les organismes publics n’ont
pas pour raison d’être de faire des bénéfices mais d’assurer certaines
fonctions estimées d’intérêt général.
Au contraire, les recettes des entreprises privées proviennent des
versements consentis par les acheteurs ou les usagers en
contrepartie des biens livrés ou de services rendus.
Ainsi, toute défaillance dans la production des biens ou le
fonctionnement de services est immédiatement sanctionnée par des
pertes de recettes ce qui intéresse les entrepreneurs en tenant une
comptabilité. Ce n’est pas la correction juridique des opérations mais
plutôt leurs résultats d’où dépendent leurs profits et leurs intérêts.
En bref, la comptabilité publique vise en premier lieu à savoir si les
opérations financières sont régulières ou irrégulières, la comptabilité
privée, si elles sont avantageuses ou onéreuses. Mais aujourd’hui,
on observe un certain rapprochement entre ces deux types de
comptabilités surtout avec l’intégration, par la comptabilité publique,
des exigences de performance et de rentabilité et de l’adaptation au
niveau des écritures comptables de la méthode de la partie double,
empruntée à la comptabilité privée et cela pour retracer les opérations
effectuées par les comptabilités publics (art 68 du CCP).
d/ Comptabilité publique et comptabilité nationale :
La comptabilité nationale est une présentation d’ensemble selon un
cadre comptable rigoureux et cohérent de données chiffrées relatives
à toutes les opérations constitutives de l’activité économique d’un
Etat.
Elle fournit, dans une optique de circuit économique, une information
périodique, réelle et financière sur les flux de la production, de la
répartition de l’utilisation et l’accumulation des richesses, ainsi que
sur la situation patrimoniale.
Ainsi on peut remarquer qu’il ne s’agit pas du même type de
comptabilités.
La comptabilité nationale a pour objet l’enregistrement des comptes
agrégés des agents économiques publics et privés et dans ce sens
une comptabilité publique sous la forme de la partie double sera plus
facile à intégrer dans la comptabilité nationale.
4/ les objectifs de la comptabilité publique :
Ces objectifs se sont largement développés, principalement depuis la
fin de la seconde guerre mondiale pour représenter, actuellement,
deux pôles en relation étroite mais que l’analyse peut, néanmoins,
distinguer.
En effet, on distingue dans les systèmes modernes actuels de
comptabilité publique, y compris le système Tunisien, entre deux
conceptions déterminant les fins de la comptabilité publique.
La première fait de la comptabilité publique un instrument de
contrôle. La deuxième fait d’elle un instrument de gestion.
La comptabilité publique instrument de contrôle.
Dans tous les Etats l’objectif originaire, et aujourd’hui encore
essentiel, assigné à la comptabilité publique est celui-là même qui a
été à l’origine de sa création au début de 19éme siècle : le contrôle du
respect des prescriptions légales en matière budgétaire.
En d’autres termes, elle avait pour objectif de retracer
systématiquement des opérations réalisées au moyen de fonds
publics en vue de vérifier la conformité des ces opérations aux
autorisations données par le budget et de sanctionner les irrégularités
éventuelles commises par les ordonnateurs ou les comptables. Cela
se traduit sur le plan pratique par la mise en jeu des responsabilités
financières de deux types (ordres) :
 Une responsabilité politique vis à vis du législatif : le parlement
doit pouvoir s’assurer que ses votes ont été respectés.
 Une responsabilité juridique des comptables publics devant la
cour des comptes et des ordonnateurs dans le cas ou il existe une
cour de discipline budgétaire et financière.
A- La comptabilité publique instrument de gestion des finances
publiques:
A l’objectif originaire poursuivit par le comptable public, d’autres
fins se sont ajoutées ayant trait à la recherche de la bonne gestion et
la réalisation de la performance dans la gestion publique.
Ce nouvel objectif assigné à la comptabilité publique se manifeste
par trois aspects différents mais interdépendants :
a- La recherche d’une meilleure information :
Ce besoin a été ressenti d’abord au niveau de pouvoir public même.
En effet, le gestionnaire public ne pourra pas prendre les décisions
adéquates sans informations fiables, et complètes de même, la
gestion des autorisations budgétaires exige que l’on dispose
d’indications sur l’état des recettes et des dépenses.
Aujourd’hui, l’accent est de plus en plus mis sur le rôle d’aide à la
décision que doit jouer l’organisme public.
La comptabilité publique est de plus en plus conçue et organisée
comme un instrument au service de la décision quelle soit politique
ou administrative.
b- La détermination des coûts et du rendement du service public :
En réalité, le calcul de coûts ne vise pas à dépenser moins mais
plutôt à dépenser mieux.
Aujourd’hui, la connaissance précise des coûts de l’unité de service
est de plus en plus exigée par la mise en œuvre progressive de
systèmes de rationalisation des choix budgétaires (éviter les
gaspillages).
En Tunisie, la réforme technique de la comptabilité publique surtout
avec l’introduction du système de la partie double emprunté à la
comptabilité privé, s’inscrit en fait, dans la recherche des coûts des
services publics.
c- L’intégration dans la comptabilité économique nationale :
L’aboutissement multiple de la gestion des finances publiques est
l’utilisation de leurs données comptables dans la comptabilité
nationale destinées à décrire et à expliquer la conjoncture
économique de la période achevée et à tenter de prévoir l’évolution
de celle qui s’ouvre.
La comptabilité publique est utilisée sur le plan macro-économique
1ère partie
L’exécution des opérations financières
L’exécution de la loi de finances publiques implique l’existence d’un
vaste ensemble de moyens, d’autorités, d’agents et d’ organismes
spécialisés qui en sont responsables et sont soumis à des règles
juridiques et à des procédures strictes qui garantissent la conformité
des opérations de recettes et de dépenses qu’ils ont effectuées aux
autorisations contenues dans les budgets.
Pour mieux saisir ce vaste ensemble de moyens on étudiera les
agents impliqués dans l’exécution des opérations financières pour
s’intéresser par la suite à ces différentes opérations financières elles-
mêmes.
CHAPITRE 1- LES AGENTS D’EXECUTION DES OPERATIONS
FINANCIERES
L’exécution de la loi de finances s’analyse comme une opération
complexe qui fait intervenir successivement ou simultanément des
agents publics investis d’un pouvoir de décision et des agents
publics investis d’un pouvoir d’exécution. Les premiers sont les
ordonnateurs, les seconds sont les comptables.
Seulement, dans ce cadre, il importe d’ajouter que toute
l’organisation financière Tunisienne actuelle repose sur la séparation
entre les ordonnateurs et les comptables dont le principe a été posé
par le code de comptabilité publique de 1973.
Pour mieux en saisir la teneur, on étudiera, tout d’abord, le principe
de séparation des ordonnateurs et des comptables, pour s’intéresser
ensuite aux organes séparés à savoir les ordonnateurs et les
comptables.
SECTION 1 : LE PRINCIPE DE SEPARATION DES ORDONNATEURS
ET DES COMPTABLES:
Le Droit de la comptabilité publique est dominé en Tunisie, comme
dans plusieurs expériences étrangères, par un principe fondamental
celui de la séparation des ordonnateurs et des comptables. Il s’agit
dans ce qui suit, d’en préciser le contenu et les justifications de son
existence avant d’étudier sa portée.
Paragraphe 1 : Le contenu et la justification
A- Le contenu de ce principe.
Selon l’article 5 du code de la comptabilité publique :
« Les fonctions d’ordonnateurs et celles des comptables sont
incompatibles. » il ajoute « les conjoints des ordonnateurs ne peuvent
être comptables des organismes publics auprès desquels les dits
ordonnateurs exercent leurs fonctions ».
Ainsi, cet article établit l’existence de deux catégories d’agents
publics intervenants dans la plupart des opérations financières.
Cette dualité se vérifie sur le plan organique comme sur le plan
fonctionnel.
1- La distinction organique :
Les fonctions d’ordonnateurs et de comptables sont non seulement
distinctes dans leur principe mais, et surtout séparés dans la
personne des agents qui les exercent.
En effet, les ordonnateurs sont essentiellement des administrateurs
actifs, préposés à la direction de différents services et organismes
publics.
Leurs attributions financières ne sont que les compléments de leurs
attributions initiales.
Quant aux comptables, ils sont essentiellement des préposés aux
caisses et aux finances publiques, pour eux les attributions
financières sont principales et mêmes exclusives.
Ainsi, les ordonnateurs et les comptables constituent deux catégories
d’agents publics différentes et ce, du point de vue de leur statut, de
leur régime de responsabilités, ainsi que de leurs administrations de
rattachement.
En effet, les ordonnateurs appartiennent chacun à une administration
dépensière. Quant aux comptables ils relèvent tous d’une seule
administration, à savoir le ministère des finances. Par
cette organisation un ordonnateur ne peut être le supérieur
hiérarchique d’un comptable. En d’autres termes, les comptables ne
sont pas les subordonnés des ordonnateurs (l’obligation
d’obéissance). Exception faite du ministre des finances qui est à la
fois ordonnateur dépensier et le supérieur hiérarchique du comptable.
2- La distinction fonctionnelle :
L’incompatibilité des fonctions d’ordonnateurs et de comptables
signifie, sur le plan fonctionnel, l’assignation respective aux premiers
qu’aux seconds d’un domaine d’intervention bien déterminé, ainsi
cette incompatibilité englobe toutes les fonctions dévolues aux
ordonnateurs et aux comptables en matière de recettes et de
dépenses.
a- L’application de l’incompatibilité en matière des recettes :
Aux termes de l’article 6 paragraphe 2 du CCP,
« Les ordonnateurs établissent, constatent et mettent en
recouvrement les créances publiques ».
Tandis que le rôle des comptables tel qu’il résulte des dispositions
de l’article 10 du CCP consiste à recouvrir les créances
publiques : « Les comptables publics sont chargés du recouvrement
des recettes publiques ». Ainsi les ordonnateurs sont chargés
d’établir les titres de prescriptions au vue desquels les comptables
publics peuvent assurer le recouvrement.
b- L’application de l’incompatibilité en matière de dépenses.
Le domaine assigné aux ordonnateurs conformément à l’article 6 du
CCP est l’engagement, la liquidation et l’ordonnancement des
dépenses.
Ces opérations qui constituent la phase administrative des dépenses
publiques sont dévolues exclusivement à l’ordonnateur. Quant aux
comptables, leur domaine assigné dispose que « les comptables
publics sont chargés de paiement des dépenses ».
De ce fait les comptables publics ne peuvent intervenir qu’après
l’accomplissement de la phase administrative de dépenses c'est-à-dire
dans la phase comptable seulement.
B- La justification de principe :
Le principe de séparation repose sur une double justification : l’une
est d’ordre matériel : la division des tâches administratives facilite et
améliore l’excusions du budget ; l’autre est d’ordre juridique.
La séparation permet un meilleur contrôle de l’exécution des
opérations budgétaires.
1- la division des tâches :
Le principe de séparation permet dans la pratique une plus grande
spécialisation de chacun de ses agents publics et donc va permettre
plus de compétence et de professionnalisme dans l’exercice de leurs
fonctions.
En effet, il n’est pas souhaitable qu’un même agent ait exercé des
activités trop disparates car une telle confusion risque de se traduire
par la médiocrité de l’ensemble de son action.
De plus, généralement des missions différentes requièrent des
aptitudes différentes, rarement réunies chez un même individu. Il en
est précisément ainsi en matière d’exécution du budget.
- En effet, un ordonnateur, et plus généralement un administrateur
doit être apte à décider à bon escient de l’utilisation des moyens mis à
sa disposition (un budget) en vue de la bonne marche du service dont
il a la responsabilité.
L’opportunité de ses initiatives importe plus que la stricte régularité
financière de celle-ci.
- De leur côte, les comptables sont chargés de réaliser les opérations
matérielles qui consistent à faire rentrer dans les caisses publiques
les montants des recettes et à verser aux créanciers des personnes
publiques les sommes qui leurs sont dues à raison des dépenses
publiques ainsi que d’assurer la sauvegarde des deniers publics
contenus dans leurs caisses.
Ils sont donc appelés à mettre en œuvre des techniques financières
et comptables spécialisées et homogènes.
Cela s’ajoute à la nécessité de maîtriser les règles juridiques dans la
mesure où ils ont aussi comme mission de veiller à ce que les
opérations d’exécution du budget soient effectuées en conformité
avec les dispositions légales et règlementaires.
En réalité, la technicité et la complexité de la fonction comptable
nécessité une formation de l’agent consultant à une telle fonction.
La formation permet aux comptables publics potentiels d’acquérir
une connaissance affirmée et une spécialisation indispensable pour
qu’il puisse affronter les énormes responsabilités auxquelles ils
seront soumis.
En Tunisie, conscients de ces problèmes, on remarque que les
comptables publics reçoivent une formation générale qui tend de plus
en plus vers le perfectionnement.
En effet, le ministère des finances a opté pour une politique de
formation qui s’intéresse aux agents affectés dans les postes
comptables en vue d’améliorer leurs compétences administratives et
techniques et de leur permettre de suivre l’évolution des méthodes de
travail. Les cycles de formation sont généralement organisés au sein
de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).
2- Le contrôle :
La séparation constitue en elle même une technique de contrôle
interne. De même, elle rend plus efficace le contrôle externe.
Dans ce cadre, il importe de rappeler qu’à l’origine, en France, la
distinction des fonctions a été fondée sur une méfiance aussi bien
vis-à-vis de l’ordonnateur, enclin à poursuivre ses objectifs même au
prix d’irrégularités budgétaires, que des comptables, qui pourraient
être tentés de puiser dans sa caisse.
Aujourd’hui ce sont presque les mêmes raisons qu’on avance pour
justifier la séparation des fonctions.
En effet, et dans le cadre même de l’administration, la séparation des
ordonnateurs et des comptables permet d’éviter les irrégularités et
prévient les malversations.
Ainsi, l’autorité qui exerce le pouvoir de décision n’a pas de sommes
d’argent immédiates à sa disposition, il ne peut faire exécuter ces
décisions qu’en adressant des ordres au comptable, celui-ci au
contraire détient les deniers mais ne peut prendre l’initiative de leurs
maniements. Il doit se borner à obéir aux ordres de l’ordonnateur dans
la mesure où ces ordres sont réguliers sinon le comptable peut
refuser d’accomplir l’opération ordonnée.
D’un autre côté, il faut ajouter que la séparation peut être un moyen
d’investigation des contrôles externes et plus précisément celui de la
cour des comptes. En effet, cette juridiction administrative est
notamment chargée de juger les comptes de gestion des comptables.
Ces comptes, qui constatent les entrées et les sorties des deniers
correspond aux opérations des recettes et des dépenses réalisées. Et,
quand elle se prononce sur la régularité des comptes des comptables,
la cour dispose également des comptes administratifs tenus,
indépendamment des précédents (compte de gestion), par les
ordonnateurs et qui enregistrent en matière de dépenses les décisions
d’engagement et d’ordonnancement ; et en matière de recettes les
titres aux vus desquels doit s’opter l’encaissement.
La comparaison de ces deux comptabilités distinctes mais
complémentaires, permet à la cour des comptes de déceler facilement
d’éventuelles irrégularités.
Paragraphe 2 : La portée de ce principe.
Pour apprécier ce principe, il convient de préciser les atténuations
qui lui sont apportées puis les sanctions qu’il comporte.
A- Les atténuations de ce principe:
Présenté comme étant la cause de la lenteur administrative dans
l’exécution des opérations financières, certains aménagements ont
été introduits pour assouplir la rigidité de la règle de la séparation.
Il y a deux sortes d’assouplissements les uns de droit les autres de
fait.
1- Les assouplissements de droit
Le principe de séparation est susceptible de deux sortes
d’assouplissements : soit que le comptable exerce certaines fonctions
des ordonnateurs, soit que les administrateurs exercent certaines
fonctions des comptables.
a- L’exercice par les comptables de certaines fonctions des
ordonnateurs.
Selon le principe de séparation, les ordonnateurs ont seuls l’initiative
des recettes et des dépenses publiques, celle-ci ne peut être, en
principe, transférée aux comptables, cette règle peut être écartée dans
deux cas :
 En matière de recettes
Pour le cas des créances recouvrées au comptant, là le principe est
écarté conformément aux dispositions de l’article 6 du CCP qui
autorise la perception au comptant qui est la règle pour les impôts
indirects et les droits de douane et dispose que : « les ordonnateurs
provoquent les opérations budgétaires, à cet effet, ils établissent,
constatent et mettent en recouvrement les créances publiques sous
réserve des exceptions admises pour les droits payables au comptant.
Ainsi le comptable est autorisé à exercer certaines activités
dévolues à l’ordonnateur puisqu’il intervient seul dans la constatation,
la liquidation et dans tout le processus de recouvrement.
Cet assouplissement dans la règle de séparation est justifié par la
nécessité de garantir la bonne marche des services publics en
assurant la rapidité et la simplicité pour le recouvrement de certaines
recettes.
 En matière de dépenses
Dans le cas de paiement sans ordonnancement : la mission d’ordre
de dépenses par l’ordonnateur est nécessaire pour que le comptable
puisse procéder au paiement de la dépense. En effet, avant de
procéder au paiement proprement dit, le comptable doit s’assurer de
la régularité de l’ordre de paiement émis par l’ordonnateur. Toutefois,
cette règle connait certains aménagements.
Les comptables peuvent, dans les limites prévues par la loi et les
règlements procéder au paiement sans avoir l’ordre de payer.
C’est le cas, notamment, des avances accordées aux régisseurs
(surtout les régies d’avance), mais il convient de préciser que si le
paiement est effectué sans ordonnancement cela ne signifie pas que
les comptables publics se sont substitués aux ordonnateurs et que le
rôle de ces derniers est supprimé.

En fait, l’ordonnateur doit intervenir après le paiement pour


régulariser les avances.
b- L’exercice par les administrateurs de certaines fonctions des
comptables.
On peut distinguer entre deux conceptions : la première concerne les
régies, la seconde concerne les dépenses spéciales.
 Les régies :
L’exclusivité des compétences de comptables publics en matière de
manipulation des deniers publics serait génératrice de difficultés
pratiques si elle n’était pas accompagnée d’assouplissements. Cela se
vérifie en matière de recettes comme en matière de dépenses.
*En matière de recettes :
Cette exclusivité conduit à multiplier le nombre de postes
comptables ou à imposer aux particuliers des déplacements inutiles
toutes les fois que le fonctionnement d’un service public donne lieu
au paiement d’une rémunération (un seul agent peut être comptable
d’une administration et plus).

*En matière de dépenses :


L’activité de l’administration serait considérablement ralentie si
l’acquisition des plus simples fournitures nécessitait l’intervention
d’un comptable public. Pour prévenir ces difficultés, il était
recommandé de prévoir que des agents relevant des services
intéressés faisant partie du personnel de l’ordonnateur puisse obtenir
un droit limité de manier des fonds. Cette solution était retenue en
comptabilité publique sous la forme de l’institution de régie. En fait,
cette technique permet l’exécution de l’ensemble des opérations de
recettes ou de dépenses par un même agent public « le régisseur ».
Il s’agit donc d’une exception au principe de séparation, sur la base
de l’article 14 du CCP qui autorise la création de régies. Il stipule que :
« des régisseurs peuvent être chargés pour le compte de comptables
publics d’opérations d’encaissement ou de paiement.
Les régisseurs sont nommés par arrêté du ministre des finances ou
par celui ayant reçu délégation du ministre des finances à cet effet sur
proposition du chef de l’administration dont relève le service
d’établissement ou la collectivité locale auprès de laquelle est
instituée la régie … Ils sont assujettis à un cautionnement et ne
peuvent entrer en fonction qu’après avoir justifié son paiement ou
leur adhésion au groupement de cautionnement mutuel ».
Cela dit, il reste à signaler qu’il peut exister deux catégories de
régies : la régie de recettes et la régie d’avances.
- La régie de recettes :
Prévue par l’article 75 du CCP, elle constitue des procédures
permettant, en cas de nécessité de perception de droits produits et
revenus applicables au budget par un agent dénommé régisseur de
recettes agissant pour le compte d’un comptable public (
exemples d’opérations : encaisser les droits d’inscription, percevoir
des frais d’hospitalisation, encaisser des produits provenant de
ventes diverses) il s’agit de petites sommes.
- La régie d’avances :
Prévue par l’article 62 du CCP, elle constitue également une
procédure permettant à un agent dénommé régisseur d’avances
d’effectuer pour le compte d’un comptable public certaines dépenses
publiques lorsqu’il s’agit de menues dépenses ou lorsqu’il n’est pas
possible de respecter les formalités d’ordonnancement préalables
(exemple d’opérations de menues dépenses pour l’achat de timbres,
des billets de transport, de rémunérations d’agents occasionnels, le
paiement de bourses à l’étranger pas plus que 500 Dinars par
opération).
 Les dépenses spéciales :
La réalisation de certaines dépenses selon la procédure de Droit
Commun prévue par le code de la comptabilité publique peut être à
l’origine d’excès et d’imprudences mettant en cause le secret de
certaines actions administratives. Ces imprudences peuvent, parfois,
toucher des secrets dans le domaine de la sécurité intérieure et de la
défense nationale comme elles peuvent affecter des considérations
hautement politiques (concernent les intérêts politiques de l’Etat) au
regard de ces considérations, certains aménagements ont été
apportés dans la gestion et le contrôle de ces dépenses. En somme, il
s’agit de mettre à la disposition de l’ordonnateur certains montants
pour exécuter des dépenses à caractère secret, celles par exemple
relatives à une certaine dépense de la présidence de la république ou
des ministères de la défense et de l’intérieur. Ces dépenses sont
réalisées directement (en liquide, sans passer par le circuit habituel de
l’exécution des dépenses publiques et surtout sans passer par le
comptable). Cette pratique est très courante dans la législation
Française mais elle est aussi très critiquée par la doctrine qui dénonce
l’existence dans une démocratie de ce qu’elle appelle « les caisses
noires ».
2- L’assouplissement de fait : l’informatique.
Il ne s’agit pas, en fait, d’une atténuation au principe de séparation
mais plutôt d’une évolution des relations entre les ordonnateurs et les
comptables favorisée par le recours, de plus en plus, à l’outil
informatique dans la gestion des finances publiques.
En effet, l’informatisation croissante de l’administration a conduit :
à réviser les schémas d’organisation traditionnels de celles-ci,
a remis en cause des procédures existantes pour l’utilisation optimale
des équipements électroniques,
-afin de garantir la sécurité des informations, qu’il s’assure le double
enregistrement des opérations chez les ordonnateurs et chez les
comptables.
Cette tenue, contradictoire, de comptabilité avec le rapprochement
périodique de leurs données étaient un garant nécessaire à
l’exactitude des enregistrements à l’époque de la tenue manuelle des
écritures.

D’un autre côté et dans la mesure où ces moyens informatiques sont


admis, on se retrouve devant une automatisation des opérations qui
retire toute liberté à l’ordonnateur du coup supprime tout risque
d’irrégularité, donc la nécessité de l’intervention du comptable pour
contrôler.
Ainsi, les réseaux informatiques vont mettre en relations directes et
instantanée les différents intervenants en matière financière :
ordonnateur, contrôleur sur l’engagement des dépenses et le
comptable. La collaboration va remplacer la séparation rigide entre
ces différents intervenants.
En Tunisie, pour éviter l’émiettement, la dispersion de la
comptabilité et profiter de la mise en œuvre d’une coordination de
celle-ci pour assurer la meilleure transparence possible de ses
fichiers comptables en vue d’en faire une aide à la décision pour tous
les responsables publics ; les pouvoirs publics ont entamé une action
en faveur de la mécanisation de la procédure de l’exécution et du
contrôle des dépenses publiques.
Cette action s’est manifestée dès 1979 pour aboutir à la mise sur pied
de systèmes d’Aide à la Décision Budgétaire (A.D.B).
Le démarrage de ce système A.D.B a été opéré en application de la
circulaire du 1er ministère numéro 3 du 9 Janvier 1989 après une étape
de conception et de développement échelonnée de 1986 à 1988.
Il s’agit d’un système qui s’occupe de la prise en charge et du suivi
des dépenses publiques. Il traite tous les évènements par lesquels
peut passer une procédure de dépense opérée par l’Etat sur des
crédits budgétaires ou à financement extérieurs.
Dans la pratique, l’introduction du système A.D.B a engendré un
certain nombre de résultats positifs, mais il a surtout fait évoluer les
rapports entre les ordonnateurs et les comptables publics.
En effet, ce système a permis de réduire les délais d’octroi des visas
d’engagement et des visas de paiement. Cette réduction des délais est
obtenue grâce à l’élimination de la perte de temps qui résultait du
transfert des dossiers entre les différents intervenants, ces derniers
sont dotés de terminaux qui leur permettent de communiquer
rapidement. Ainsi, ils peuvent accéder à l’information instantanément
sans attendre l’arrivée des dossiers. Sur un autre plan et grâce au
système A.D.B, les craintes des comptables concernant le non
paiement, en dépassement du budget prévu par l’article 136 du CCP,
ont été dissipées, étant donné que le système ne permet
l’ordonnancement que dans la limite des crédits disponibles.
Ainsi, le contrôle à priori des crédits effectués par le système A.D.B a
permis au service de la paierie générale de régler les dépenses
budgétaires avec plus de célérité tout en réduisant, par conséquent, le
retard considérable dans l’exécution des dépenses.
En réalité la mise en place du système A.D.B a permis de produire
une certaine souplesse dans le mode opératoire interne d’exécution
des dépenses ainsi qu’un allègement sensible de certains circuits et
procédures de gestion budgétaires permettant, du coup, d’atténuer la
rigueur du principe de séparation en instaurant une collaboration
fonctionnelle plus accrue entre l’ordonnateur et le comptable.
B- Les sanctions du principe :
Le principe de séparation n’est pas simplement une méthode de
bonne organisation des services chargés d’effectuer des opérations
financières mais c’est une règle juridique munie de sanctions
susceptibles d’être appliquées aux autorités et agents qui pourraient
méconnaitre qu’ils aient la qualité d’ordonnateurs ou de comptables
publics.
1- Les sanctions applicables aux comptables.
Si un comptable public contrevient au principe de séparation en
procédant au recouvrement d’une recette alors qu’un titre de
perception n’a pas été légalement établi par l’administrateur
compétent, il est considéré comme coupable de concussion et est
passible d’une peine d’emprisonnement et d’une amende.
Si le comptable procède au paiement d’une dépense en l’absence
d'un ordonnancement régulier émis par un ordonnateur, il risque
d’être constitué en « débit » et de devoir restituer les sommes ainsi
versées.
Ces diverses sanctions peuvent paraitre sévères mais sont
nécessaires pour assurer le respect du principe de séparation qui
constitue l’un des meilleurs garants d’une saine gestion financière.
Signalons enfin, qu’une étude plus approfondie des sanctions du
principe applicables en matière comptable sera faite dans le cadre de
l’analyse des régimes de responsabilités des comptables.
2- Les sanctions applicables aux ordonnateurs : la gestion de fait
Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables
réserve à ces derniers le maniement des deniers publics mais il se
peut que les ordonnateurs ou d’autres fonctionnaires ou même des
particuliers s’immiscent dans ce maniement, soit par la fraude soit
plus fréquemment par ignorance de l’incompatibilité des fonctions
d’administrateurs et de comptables. Ils deviennent par là comptables
de fait.
a- Définition de la gestion de fait.
La gestion de fait a été à l’origine une construction jurisprudentielle
de la cour des comptes Française, apparue avec un arrêt du 23 Août
1834, ville de Roubaix. Son régime juridique a été réglementé pour la
première fois de façon générale par le décret du 31 Mai 1862 (article
25) et l’est aujourd’hui par la loi de finances du 23 Février 1963 (article
60).
En Tunisie, aucun texte ne défini la gestion de fait. C’est l’article 23
du CCP qui régit cette matière. Il détermine le comptable de fait auteur
de la gestion de fait et précise son régime juridique.
Il stipule : « est considéré comme comptable de fait toute personne
qui effectue des opérations de recettes ou de dépenses pour le
compte d’une collectivité publique sans y avoir été régulièrement
habilitée ».
La gestion du comptable de fait est soumise à toutes les règles
édictées par le présent code et entraine, pour son auteur, les mêmes
obligations et responsabilités que les gestions patentes pour les
comptables publics ».
Ainsi l’ordonnateur ou « toute personne » comme le stipule l’article
23 qui, sans titre légal, a détenu ou manié des deniers qui doivent être
encaissés et conservés par un comptable public peut être déclaré
comme un comptable de fait par la cour des comptes à raison de cette
gestion. Il est à signaler, qu’un comptable public ou un régisseur peut
être déclaré comptable de fait s’il a excédé sa compétence par
exemple en maniant les deniers d’organismes dont il n’avait pas été
régulièrement nommé comptable.
(Cour de compte Française arrêt du 12 Avril 1962). Ou encaissant des
recettes n’entrant pas parmi les opérations pour lesquelles des régies
de recettes avaient été créées. (Cour de compte Française 4 Mars
1954).
b- Sanction de la gestion de fait.
Selon l’article 23 para 2 et suivants la gestion du comptable de fait
est soumise à toutes les règles édictées par le présent code et
entraine pour son auteur les mêmes obligations et responsabilités que
les gestions patentes pour les comptables publics. La cour des
comptes peut, par ailleurs, infliger une amende pour détention sans
titre de deniers publics. Le comptable de fait peut, en outre, être
poursuivi et jugé en vertu de l’article 159 du code pénal.
En fait, c’est la cour des comptes qui est compétente pour statuer en
matière de gestion de fait. Une fois saisie, le comptable de fait doit
présenter devant la cour un compte retraçant l’ensemble des
opérations des recettes et des dépenses effectuées, il doit être
accompagné des pièces justificatives de ces opérations.
Il doit, également produire une décision de l’autorité compétente
admettant l’utilité publique des dépenses comprises dans la gestion
de fait. Si cette utilité n’est pas reconnue, les dépenses sont réputées
avoir été effectuées au profit du comptable de fait et doivent être
rejetées par la cour lors du jugement du compte.
Outre la possibilité qu’elle ait, dans le jugement de fond, de déclarer
le comptable de fait débiteur de la collectivité publique intéressée, la
cour des comptes peut le condamner à l’amende et elle peut infliger
cette amende au comptable de fait nonobstant le fait qu’il a été
condamné par le juge répressif pour d’autre infractions telles que la
concussion, l’abus de confiance ou l’escroquerie.
Le montant de l’amende prononcée par la cour des comptes est
fonction de la gravité des agissements de l’ordonnateur et des
sommes qu’il a détenues ou utilisées illégalement. Le montant est
destiné à la collectivité publique qui a été lésée par la gestion de fait.
SECTION 2 : LES ORGANES SEPARES :
On l’a déjà signalé, l’exécution de la loi de finances s’analyse comme
une opération complexe qui fait intervenir successivement ou
simultanément des agents publics investis d’un pouvoir de décision et
des agents investis d’un pouvoir d’exécution les premiers sont les
ordonnateurs et les seconds sont les comptables.
Paragraphe 1 : Les ordonnateurs
Ils ne constituent pas un corps particulier de l’administration. Ce
sont des administrateurs qui, outre la direction administrative des
services relevant de leurs responsabilités, ont à exercer un certain
pouvoir de décision dans le domaine financier. Le rôle financier qui
vient ainsi se rajouter à leurs attributions normales explique les
particularités de leur statut. Pour mieux cerner les problèmes relatifs à
cette catégorie d’intervenants en matière d’exécution de la loi de
finance, on procédera, tout d’abord à leur identification pour
déterminer ensuite leur statut.
A- L’identification des ordonnateurs
Pour effectuer cette identification il faut en préciser la notion puis en
déterminer les catégories.
Lorsqu’on parle d’ordonnateur, on les opposant aux comptables, on
désigne par là les autorités administratives qui prennent la décision
de la dépense, qui calcule le montant exact de la dette mais aussi à la
charge de l’état et qui ordonne le paiement de la dépense
correspondant ce pendant, la définition du terme d’ordonnateur a été
discutée par la doctrine dans ce cadre on peut évoquer surtout celle
proposée par Mer Gérard Deveaux qui donne la définition suivante ;
« Est ordonnateur public de recettes ou de dépenses toute personne
ayant qualité au nom de l’état, d’une collectivité ou d’un établissement
public pour contracter constater, liquider une créance ou une dette,
ou encore pour ordonner soit le recouvrement d’une créance soit le
paiement d’une dette. »
Quand au code de la C.P il n’a pas défini les ordonnateurs mais il n’a
pas défini les Ordonnateurs, mais il a eu revendre énuméré leurs
attributions, son article 6 dispose que “les ordonnateurs provoquent
les opérations budgétaires.
A cet effet, ils établissent, constatent et mettent en recouvrement
les créances publique sous réserve des exceptions admise pour les
droits payable au comptant, liquident et ordonnancent les dépenses “
Ainsi en matière de recette les ordonnateurs établissent constatent
et mettent en recouvrement les créances publique néanmoins il
importe de préciser que ces attributions ne sont pas exclusives aux
ordonnateurs car les titres de perception peuvent établis par
l’administration fiscale et les tribunaux.
D’autant plus que la majorité des créances publiques sont payables
au comptant (les impôts directs et les droits de douanes) de ce part
elles sont déterminées, liquidées et encaissées par le comptable
public.
En matière de dépense les ordonnateurs sont seuls habilités à
engager, liquider et ordonnancer les dépenses publiques.
En effet l’article 85CCP par exemple dispose que « les ministres et
secrétaires d’états, chefs de département disposent seuls et sous leur
responsabilité, des crédits ouverts au budget.
Ils ne peuvent également. Sous leur responsabilité dépenser au-delà
de ses crédits ni engager aucune dépense nouvelle avant qu’il y ait
été pourvu dans les conditions prescrites la loi organique du budget
(LOB) » de son coté l’article 94 CCP ajoute que :
« Aucune dépense ne peut être définitivement liquidée a la charge du
budget que le chef de département au quelle elle incombe ou par son
ordonnateur secondaire. »
Enfin et s’agissant de l’ordonnancement l’article 120 CCP prévoit que
« les dépenses du budget sont ordonnancée par le chef du
département compétent, ou mandaté, sous son contrôle, par ses
ordonnateurs secondaire sur la caisse du comptable assignataire. »
De ce qui précède on peut souligner que le rôle de ordonnateur en
matière des dépenses parait plus important par rapport aux recettes,
dans la mesure au ils détiennent une compétence plus large et un
pouvoir discrétionnaire plus étendu.
En effet, l’ordonnateur est l’agent qui détient au faite de chaque
service le pouvoir de faire mettre la dépense. C’est lui qui, dans les
limites laissées par l’autorisation budgétaire, décide d’effectuer la
dépense.Il apparait ici comme jouissant d’un certain pouvoir
discrétionnaire et dans le cadre de l’autorisation budgétaire, comme
bénéficiant d’un grand pouvoir d’appréciation de l’opportunité.
C’est lui qui décide tout d’abord si la dépense dont prendre
naissance au nom. La loi de finance laisse à la dépense un caractère
facultatif.
C’est à l’ordonnateur de décider de l’engager (explication des cas
ou l’ordonnateur est obligé d’effectuer les dépense).
C’est l’ordonnateur qui choisi de faire mettre la dépense dans les
limites de principe de la règle l’…………. .Il peut aussi déterminer
l’objet exact de la dépense en l’individualisant dans le cadre de la
règle de la spécialité. Ainsi si les crédits par exemple sont ouverts par
la construction d’une unité scolaire, c’est à l’ordonnateur de décider
quel type d’école que sera construire et dans quel lieu,
Enfin l’ordonnateur peut fixer le montant de la dépense, pourvu qu’il
ne dépasse pas les profonds fixés par la L.F et les décrets de
répartition.
Il peut avoir notamment le choix de fractionner le crédit en multiples
petits dépenses, en au contraire de l’utilisation pour une dépenses
globale importante ;
B - LES CATEGORIES D’ORDONNATEUR
Etant donné le large pouvoir discrétionnaire laisse à l’ordonnateur
par l’autorisation de dépense on conçoit que les pouvoirs
d’ordonnateurs soient confiés à une autorité qui est placé à la tête du
service c'est-à-dire ; dans l’administration centrale, aux ministres qui
représentent la catégorie de droit commun.
En faite on distingue deux catégories d’ordonnateurs, les
ordonnateurs principaux et les ordonnateurs secondaires.
a- les ordonnateurs principaux
Les ordonnateurs principaux sont ceux qui ont directement
compétence pour prescrire des recettes et pour géré les crédits
ouverts au budget. Les ordonnateurs principaux émettent des ordres
de paiement à l’intérieur de chaque département ministériel en
organisme conservé.
Au fait les ministres sont les ordonnateurs principaux de droit
commun des ordres de paiement qu’ils deviennent
s’appellent "ordonnance de paiement" c’est à eux que l’autorisation
budgétaires sont directement un budget de l’Etat.
En droit tunisien les ordonnateurs principaux sont :
-les ministres
-le président de la chambre des députées
-le président de la chambre des conseilles
-les chefs des établissements publics et administratifs
-les présidents des conseils régionaux et municipaux ;
En ce qui concerne le président de la république, il ne possède pas la
qualité d’ordonnateurs. Les dépenses sont ordonnancées depuis 2001
par les secrétaires généraux de la présidence (avant2001 c’était le
directeur de cabinet)
b- les ordonnateurs secondaires
Les ordonnateurs secondaires sont des autorités administratives
déconcentrés qui reçoivent une délégation d’une parties des pouvoirs
financières de l’ordonnateurs principal, ils sont chargés à cette qualité
d’engager et de mandater dans la limites de crédits que leurs sont
déléguer, les dépenses imputables au budgets du ministre ou de
l’organisme concerne les ordonnateurs secondaires sont rendu
nécessaire par des raisons : étant donné l’ampleur et la complexité
croissante des budgets.

Les ordonnateurs principaux n’ont pas la possibilité matérielle de


décider de l’exception des ensembles des opérations des recettes et
des dépenses.
D’un autre coté la démonstration permet d’améliorer le
fonctionnement de l’administration. Pour ses raisons les
ordonnateurs principaux délèguent une partie de leur attribution à des
ordonnateurs secondaires dans le cadre de l’exécution de budget de
l’état et de certain budget autonome.
En Tunisie un ordonnateur secondaire est désigné en cette qualité
pour arrêté l’ordonnateur principal. L’arrêté de désignation doit être
public au JORT après avis de ministre de finance.
La possibilité de déléguer leur pouvoir pour l’ordonnateur principal à
été autorité par l’article 6 paragraphe 3 de la CCP." Ils peuvent
déléguer leur pouvoir à des ordonnateurs secondaires "
De son cotés l’article 7 paragraphe 2 ajoute que :" la gestion des
ordonnateurs secondaires sont également contrôlée par les
ordonnateurs principaux dont ils relèvent."
Pour ce qui est de cette gestion il convient de préciser que sur la
base d’une délégation de crédit ordonnancé pour les ordonnateurs
principaux, les ordonnateurs secondaires possèdent à l’engagement,
à liquidation et au mandatement des dépenses payables sur les
crédits que leur sont délégués selon les règles premier par les
articles 84 à l’article 132 CCP .
Les opérations de dépenses effectues par les ordonnateurs
secondaires sont soumises au contrôle et visa de contrôleur régional
des dépenses et des comptables assignataire de leurs dépenses selon
le meilleur règle régissant les dépenses effectue par l’ordonnateur
principal……………de gestion, l’ordonnateur secondaire établie à
l’intention de l’ordonnateur principal un relevé récapitulatif des
engagements et des mandatements effectués par ses soucis sur le
crédit qui lui en été déléguée (exemple :les directeurs régionaux des
différents ministères ).
Il reste à signaler qu’un ordonnateur peut avoir une double
qualité.par exemple un directeur d’hôpital qui est ordonnateur
principal de son propre objet, peut être designer par le ministre de la
santé publique en qualité d’ordonnateur secondaire des dépenses de
rémunération imputable sur le budget de ce ministre.
PARRGRAPHE 2 : LE STATUT DES ORDONNATEURS
La première observation étant donné qu’être ordonnateur n’est pas
une profession mais plutôt une qualité, donc il n’y a pas à s’interroger
sur le recrutement ou la nomination des ordonnateurs.
Il convient seulement, ici, de préciser quelles sont les obligations et
les responsabilités des ordonnateurs.
a- Les obligations des ordonnateurs
Outre les règles qui constituent leur statut principal, les
ordonnateurs sot soumis à certains obligations spécifiques en rapport
avec leurs fonction financières. Parmi ses obligations on peut citer
surtout :
 Ils sont tenus, des leur entrée en fonction de s’accréditer au prés
des comptables sur lesquels sont assignés leurs ordre de recette et
de dépenses, c'est-à-dire, de leur faire part de leur nomination et de
leur fournir un exemplaire de leur signature, cette formalité
substantielle est l’accréditation.
 Ils sont tenus de présenter une comptabilité administrative
différente de celle tenus parle comptable c’est l’article 9 du CCP qui
prévoit cette obligation, il dispose ce qui suit :
« les opération des ordonnateurs sont retracées dans des comptes
tenus dans les formes déterminées par le ministre ».
Au fait, cette comptabilité permettra à l’ordonnateur d’enregistrer et
ordonnancement des dépenses aussi que les ordres de recouvrement
des recettes, le rapprochement entre la comptabilité administrative
tenus par l’ordonnateur et la comptabilité de gestion tenus par le
comptable aide le corps de contrôle externe à découvrir les
éventuelles irrégularités.
Outre, ces obligations, on remarquer par exemple que dans certaines
législations, les ordonnateurs ne peuvent ni recevoir aucun intérêt
dans les affaires dont ils ont eu tout ou partie ; l’administration ou la
surveillance, ni acquérir ou conserver aucune participation dans les
entreprises avec lesquelles les organismes qu’ils représentent ont
passé des marchés ou contractes soit durant l’exercice de leur
fonction, soit même, dans les cinq aux suivant la fin de leur fonction
(Article 432-12 et 432-13 du code pénal Français).
b- Les responsabilités des ordonnateurs :
Le régime juridique auquel sont soumis les ordonnateurs dans
l’exercice de leurs compétences financières est caractérisé par les
responsabilités qu’ils encourent lorsqu’ils ne respectent pas les
limitations que leur imposent la loi de finance et les décrets de
répartition.
Selon certains auteurs cette responsabilité est difficile à organiser,
étant donné que les ordonnateurs sont de hauts fonctionnaire souvent
des ministres ; et que très fréquemment la méconnaissance des
règles budgétaire est intervenue pour des raisons qui ne sont pas
moralement répréhensibles (légitimes mais illégales exemple :
assouplir la marché de l’administration satisfaire certains intérêt
jugés supérieur à ceux du simple respect de la régularité financière
…) pour ces raisons ,les mieux auteurs considérant que les régime
des responsabilités applicables aux ordonnateur est assez décevant ;
très strict dans les textes, il aboutit rarement à la mise en œuvre
d’une sanctions efficaces, quelle que soit la forme de responsabilité
envisagée pour mieux cerner le régime, ou distinguera entre la
responsabilité des ministre et le responsabilité des autres
ordonnateur.
1- La responsabilité des ministres ordonnateur :
Pour les ministres une triple responsabilité politique civile et pénale
peut être envisagée en cas de violation des règles budgétaires
- Responsabilité politique :
Elle est théoriquement susceptible de s’appliquer lorsqu’un
minimum engage des dépense sous crédit budgétaire au delà de ces
crédit la mise en jeu de cette responsabilité peut se traduire par le
révocation du ministre prononcée par le président de république, voire
par la chute du gouvernement à la suite du vote d’une notion de
censure dans les formes constitutionnelles.
Selon certains auteurs, en pratique, de telles sanctions (politique)
sont sous commune mesure avec la gravité du manquement financier
commis par le ministre. D’un autre coté, généralement, les
parlementaire préfèrent fermer les yeux sur un dépassement de crédit
connus par un ministre, plutôt de chercher une crise politique.
- Responsabilité civile :
Cette responsabilité civile doit aboutir sa paiement sur les derniers
personnels de le dépense irrégulièrement dépense, elle est souvent
théorique dans la mesure où le patrimoine des ministres est sans
commune mesure avec les dépenses de l’état qu’ils ont pu
irrégulièrement engage. Ce patrimoine serait presque toujours
insuffisant pour payer la dépense irrégulière.
- responsabilité pénale :
Les ministres peuvent être traduits en justice pour des raisons
budgétaire tel que le détournement de fonds on la mauvaise gestion
financière .pour certains auteurs, là aussi les considérations
politiques peuvent l’emporter sur les exigences financières car très
souvent, derrière les accusations d’irrégularité financière se cachent
des motivations politiques.
Au fait, il reste à signaler que les ordonnateurs principaux autres
que le ministre en couvre prévue le mieux types de sanction et soumis
aux types de responsabilité Article 8 CCP traite de question, donc les
citent ensemble.
Cet article dispose que "LE président de la chambre des débutés, le
président de la chambre des conseillers et des ministres,
ordonnateurs de l’Etat, et les présidents des conseils municipaux
ordonnateurs des budgets des communes, encourent à raison de
l’exercice de leur attributions les responsabilités prévues par la loi.
2- La responsabilité des ordonnateurs autre que les ministres
Selon l’article 8 para2 les ordonnateurs se conduirais de l’état, les
ordonnateurs des établissements publics et des collectivités locale
autres que les communes, aussi que les président des communes
désignes par décret, sont justiciables du cauris de discipline
financière pour les fautes de gestion qu’ils commettent dans
l’exercice de leur fonctions et ce ………les sanctions disciplinaires et
pénal prévues par les infractions constatées.
D’après cet article on peut distinguer entre deux types de
responsabilité dont sont soumis les ordonnateurs autre que les
ministres.
Il s’agit de la responsabilité pour faute de gestion et les
responsabilités classiques à savoir disciplinaires et pénales.
*la responsabilité pour faute de gestion
C’est la loi N°85-74 du 20/7 /85 relative à la définition et à la sanction
des fautes de gestion et à la création d’une cours de discipline
financière qui réglementé la matière.
Cette loi a rémunéré dans ses articles premiers et trois les cas
suivantes comme faute de gestion commises à l’égard de l’état ?des
établissements publics et de collectivité local : deux cas
Toute acte ayant pour effet d’engager une dépense passé sous la
vise préalable de service du contrôle de dépenses publique définit par
le décret N°89-1999 du 31/ 12 /1989.
Toute acte ayant pour effet d’engager une dépenses passes
malgré le refus de visa de service de contrôle de dépenses publique et
sans que ce refus ait été rapportés par décision du premier ministre.
Toute imputation irrégulière de dépenses ayant pour but de
dissimiler un dépassement de crédit.
Tout acte ayant pour effet d’engager une dépense passe par une
personne n’ayant pas reçu une délégation à ces fins.
Toute faute grave ayant entrainé un préjudice pécuniaire
Tout engagement de dépenses sur un compte non soumise au
règle de la comptabilité publique.
Toute acte ayant pour objet d’accroitre une ressource particulière
le montant de crédit ouverte au budget hors les cas déterminés par la
législation et la réglementation.
D’une manière générale toute acte de gestion passé en infraction des
lois, décrets et règlements applicable en matière d’exécution des
recettes et des dépenses de l’état , des établissements publics et des
collectivités publics locales.
Pour que est des sanctions encourus en cas de faute de gestion il
convient de préciser que c’est la cours de discipline financière que
est compétent en la matière. L’article 4 de la loi 1985 « les
fonctionnaires ou agent de l’état, des établissements publique et des
collectivités publics locales
De faute de gestion par le cours de disciplines financières sont
passibles d’une amende dont le montant est compris entre le 1/12 et la
totalité du salaire but annuelle qui leur est annulé à la datte à la quelle
la faute de gestion a été commise sans préjudice des sanctions
disciplinaires ou pénales aux quelles peuvent donner lieu la ou les
fautes de gestion constatées, cependant, l’auteur de la faute de
gestion n’encourt par des sanctions s’il prouve qu’un ordre écrit lui à
été donné par les ministres ou secrétaire d’état préalablement à
l’opération incriminée et après avoir présenter un rapport particulier a
l’affaire.
Enfin, il reste a signaler que selon la loi 1985 c’est le premier ministre
de finance, le pt de la chambre des députés, pt de la cours des
comptes et les ministres qui ont qualité pour saisir la cours de
discipline financière, pour les ……….. Relevés a la charge des
fonctionnaires administrateurs et agent classique, selon leur autorité
ou leur tutelle et ce dans un délai neDépasse pas cinq ans compter de
jours de la faute de gestion à été commise.
Les responsabilités classiques selon l’article 8 de paragraphe 2 il
s’agit de deux types des responsabilités : responsabilité
disciplinaire et responsabilité pénale.
- La responsabilité disciplinaire :
Le non respect de procédure constitué à l’évidence une faute
personnelle de l’ordonnateur qui eu est l’auteur.
Cette faute tombe naturellement sous le coût du coût de la
répression disciplinaire et son auteur est passible d’une sanction
disciplinaire mise en jeu par le supérieur hiérarchique (généralement
le ministre)
Les sanctions disciplinaires ainsi que les procédures de leur mise en
œuvre sont prévus par la loi du 12 /12/1983 pourtant statut générale
de la fonction publique des sanctions qui peuvent être infligée
comprennent :
- l’avertissement et le blâme
- les retards dont l’avancement, le déplacement d’office, l’exclusion
temporaire et la révocation ;
Dans la pratique l’autorité hiérarchique hésite a engager des
poursuites disciplinaire.
Le plus souvent le fonctionnaire a agit dans l’intérêt du service ou
pour des situations qui pourraient être problématique il n’a agit
qu’avec une couverture de son ministre ou de son supérieur
hiérarchique.
- la responsabilité pénales est engagée lorsque l’irrégularité
commise par l’ordonnateur est du a une mauvaise foi et contient
l’élément d’une infraction sur le plan pénale.
Les peines prévus par la loi sont généralement très sévère (article 95
CP, 83, 99,100 CP 03/11/2009).
Paragraphe 2 : Les comptables publiques
La recherche de l’efficacité dans la gestion peut parfois amener les
ordonnateurs qu’ils seront principaux en secondaire, a ne pas être
très soucieux du respect de l a forme, c’est pourquoi l’institution à
leurs cotés, d’un corps de fonctionnaire chargé de l’exécution
matérielle des opérations et du contenu de leur régularité, permet de
s’assurer du respect des lois régulièrement.
Ces fonctionnaires sont des comptables publics comme pour les
ordonnateurs, ou procédera à leur identification pour déterminer leurs
statuts en suit c'est-à-dire leur obligations et leurs responsabilités.
A – Identification de comptable publique :
Il s’agit de déterminer la notion de comptable public et les catégories
de comptable publics.
1- la notion de comptable public
Le code de la comptabilité public n’a pas défini exclusivement les
comptables publics toutes par leurs définitions peut être de doute des
dispositions de l’article 3 paragraphe 1 du même code. Il dispose
que : » est considéré comme comptable de fait, toute personne qui
effectue des opérations de recette ou de défaut pour le compte d’une
collectivité publique, sans y avoir été régulièrement habilité.
A contraire serait comptable public toute personne régulièrement
habiliter à effectuer des opérations de recette on de dépense pour le
compte d’une collectivité publique.
En réalité une telle définition s’avère insuffisamment en effet, elle
n’englobe pas toute les catégories de comptable publics et
m’embrasse pas toute leur attributions pour certain on peut se référer
à l’article 10 CCP pour définir les comptable public mais a fait cet
article se limite à emmener leur attribution pour autant les définir.
Quoi qu’il en soit eu se référant au code de la comptable pour quatre
élément peuvent être dégagé pour définir les comptables publics à
savoir :
l’acte de nomination
les opérations effectuées
la nature juridique des organismes pour le compte des quelle
agissent les comptables.
Le régime particulier de responsabilité dont ils sont soumis.
Seraient, alors, comptable publics les fonctionnaires nommés par
ministre des finances et ou le ministre du budget annexe et les
fonctionnaires nommé avec l’agrément du ministre des finances et qui
sont tous personnellement et pécuniairement responsables des
attributions qui leurs sont dévolues et exécutées pour le compte d’un
organisme public ;
Ainsi les comptables publics sont nommés essentiellement par le
ministre des finances et relèvent directement et exclusivement de son
autorité. Il selon l’article 10 CCP ils sont chargés :
du recouvrement des recettes.
Du paiement des dépenses.
De le garde et de la conservation des fonds, valeurs, produits et
matière appartements au confiés à l’état, aux établissements publics
et aux collectivités publiques locales.
Du contrôle de la régularité des recettes et des dépenses de ces
organismes et de la régularité de la gestion du patrimoine.
A partir de la définition du comptable public et de l’énumération de
leur attributions on peut distinguent statutairement des ordonnateurs
publiques les uns et les autres appartenant à deux hiérarchise
parables et indépendants.
Les comptables publics se distinguent également des ordonnateurs
par le fait que les attributions financières des seconds sont
accessoires, tandis que les premiers exercent leurs fonctions
comptables à titre principal.
Enfin, les comptables publics se distinguent des ordonnateurs par la
nature des opérations dont ils ont la charge, les ordonnateurs sont
chargés de la gestion des crédits.
Les comptables, en revendre, sont chargés de la manipulation
matérielles des fonds et valeurs confiées aux organismes publics
pour le compte desquels ils agissent.
Dans ce cadre, il est à rappeler que les comptables publics n’ont pas
comme pour les ordonnateurs, un pouvoir discrétionnaire lorsqu’il
gérant les fonds et valeurs confiés aux organismes publics, autrement
dit, ils ont un pouvoir lier.
C’est à dire qu’en présence d’une situation de fait ou de droit les
comptables doivent prendre la décision approprié et fixé à l’avance
par la loi et les règlements.
C’est pour cette raison que la doctrine qualité le rôle des comptable
publics comme un rôle passif (≠ ordonnateur = actif).
Malgré ce rôle passif les comptables publics jouent un rôle très
important dans l’organisation financière et comptable tunisienne qui
s’est largement risque de l’organisation financière Française.
L’importance de leur rôle apparait tout d’abord dans le fait que les
comptables publics sont des collecteurs de fonds.
Dans ces fonds les organismes publics ne peuvent être prendre
aucune actions d’intérêt public ensuit ; les comptable public
constituent un élément essentiel dans le contrôle des finances
publiques et plus particulièrement dans le contrôle de l’exécution des
dépense publique .
En effet , les comptables publics doivent s’assurer personnellement
avant le paiement des dépense que les ordonnateurs ont agit dans le
cadre de la régularité imposée par la loi et les règlements .
Ainsi, les comptable exercent sur contrôle à priori et jouent de ce
fait un rôle préventif dans le but d’assurer les sécurités des fonds et
valeur qui leur sont confiés.
Enfin les comptables publics constituent une source d’information
importante pour les gestionnaires de la trésorerie de l’état,
En effet pour les différents situations statistique ellébores par les
comptables publics les autorités chargées de la gestion de la
trésorerie de l’état dont informés sur l’évolution des produits
budgétaire et sur le rythme de consommation des crédit. Utiles, ces
information sont nécessaires et permettent une adéquation
permanente entre les encaissements et les paiements.
2- Les catégories de comptables publics :
Les comptables publics peuvent être repartissent plusieurs
catégories en fonction du critère adopté :
selon l’organisme public pour le compte duquel les comptables
de l’Etat et des collectivités publique locales, les comptables du
budget annexe et les agents comptable des établissements publics.
Selon les activités qu’ils ont exercé ; les comptables publics sont
ceux des comptables en derniers, sont ceux des comptables d’ordre ,
ou des comptables en matière.
 Les comptables en derniers sont ceux qui manière les fonds et
valeurs cette catégorie en globe la plupart des comptables publics.
 Les comptables d’ordre sont ceux qui centralisent dans leurs
écritures les opérations comptables exécutées par d’autres
comptables.
Cette catégorie de comptables n’existe que dans la mesure où
l’organisme public dispose d’un réseau tel est notamment le cas de
l’état et de l’ancien budget annexe des PTT.
 Quant aux comptables en matière ce sont ceux qui assurent la gestion
des valeurs et des titres biens meuble et immeuble appartenant à
l’Etat.
Aux terme de l’article 212 du C.C.P la comptabilité. Matière a pour
objet de décrire les existences et les mouvements concernent :
- Les biens meubles appartenant à l’Etat aussi que les objets
qui lui sont recuise en dépôt et les formules titres tickets, timbres et
rejettes des tirés à l’émission et à la vente il est à noter que les ccp a
prévu deux comptables en matière à savoir
*Le garde magasin du timbre (article 194 CCP)
* l’agent comptable central du domaine privé de (l’article 195
CCP)
3eme critère
 Selon la situation hiérarchique, on distingue le comptable
supérieur et les comptables subordonnés. le comptable supérieur est
celui qui à une autorité sur les autres comptables.
Les comptables subordonnés sont ceux qui sont soumis à
l’autorité d’un autre comptable
 Selon les fonctions et la responsabilité, on distingue les
comptables assis et les comptables correspondants.
-les comptables assujetti : Sont les comptables changés a titre
originaire du contrôle et de l’exécution des opérations financières
- les comptables correspondants : Sont ceux qui sont être aussi à
l’autorité d’un autre comptable, pour le compte de celui-ci l’exécution
matérielle d’une opération financière
* Selon les rapports avec la …..des comptes on distingue les
comptables principaux et les comptables secondaires
-les comptables principaux sont aux termes de l’article 13 du CCP
paragraphe 2 « ceux qui ont la plénitude des attributions comptables
et rendent directement leurs comptes aux juges des comptes «.
Quand aux comptables secondaires ils sont au terme de l’article 13
paragraphe 3 du CCP « ceux dont les opérations sont centralisées par
un comptable principale »
3 – les comptables publics selon le CCP
Au terne de classification qui varient en fonction du critère adopté , le
code de la comptabilité publique a établie un véritable réseau de
comptables publiques , c’est l’article 176 du CCP qui énumère les
différents catégories des comptables de l’Etat : ce sont les trésorerie
générales , les payeurs , les receveurs des financés , les trésoreries
régionaux , les comptables de sorte diplomatique et consulaires , les
gardes magasin du timbre , l’agent comptable centrales du domaine
privé de l’Etat , les receveurs du douanes (2003)
A ces comptables de l’Etat s’ajoutent les comptables du budget
annexe et les agents comptables du budgets rattachés pour ordre au
budgets de l’Etat (les établissements publiques) du l’impotence de
son rôle on étudier tout d’abord le trésorerie générale ensuite les
comptables exerçant au ministère du finance en fin les comptables
exerçant auprès d’autre ministères
a Le trésorier général
La fonction du trésorier générale a été lui situé pour la première
fois par l’article 66 du décret du 12/05/1906 portant règlement sur la
comptabilité publique, il a succédé en 1971 il occupant une place
prépondérante dans l’organisation comptable de du système tunisien
de comptabilité publique.
En effet le trésorier général étant le seul comptable principal,
procède à la centralisation dans ces écritures de l’opération effectuée
par les autres comptables qui sont ses correspondants. En plus il a
été les seules comptables de la cours des comptes. Et jusqu'à 1985 il
était le seul comptable de l’ensemble des ordinateurs principaux.
Depuis, cette attribution revient à une nouvelle structure comptable
dénommée « le payeur général ».
Ce qui a allégé les attributions du trésorier général. Les
attributions du trésorier général sont actuellement déterminés par les
articles 177 à184 du CCP et les articles 9à12 du décret du 31/10/1994
fixant l’organisation des postes comptables publics relèvent du
ministère des financés
L’article 177 du CCP énonce en termes généraux les attributions
du trésorier général en disposant que « le trésorier général effectuer
les contrôles, perception encaissement et toutes opérations directe
qui lui sont confiées pour les réglementations et la législation en
vigueur.
Il en résulte de l’analyse de législation et la réglementation en
vigueur, que trésorier générale et d’une part un comptable
assignataire et d’autre part un comptable d’ordre :
- Le trésorier général comptable assation cela signifie qu’il est
le comptable désignée pour exécuter les opérations financières
déterminés par les lois et les règlements et qu’il est tenu d’assurer lui
………le contrôle de la régularité de ces opérations d’engager sa
responsabilité personnelles et pécuniaire même si ces opération sont
exécuté par les autres comptables qui sont ses correspondants .
- Les opérations dont le trésorier générales de Tunisie est
assignataire sont définies par les articles du 178à 183 du CCP
- Le trésorier général comptable d’ordre cela signifie qu’il
centralise dans ces écritures par d’autres comptables.
- En effet , outre son activité de comptable chargé en
essentiellement d’opérations d’exécution de la loi de finances , le
trésorier général est un agent comptable central du trésor qui gère en
cette qualité le compte de trisoc ouvert à la banque centrale de
Tunisie et centralise dans les écritures les opérations comptables
effectués par les autre comptables publics ( article 184 du CCP ) par
cette fonction la centralisation des opérations comptables repend à la
fois aux corporatifs du contrôle de la gestion des derniers publics et
aux exigences de l’information financières
b- les comptables exerçant aux ministères des finances
Les comptables exerçant au ministère de la finance présentent
des particularités communes qui les distinguent des comptables
exerçant auprès d’autres ministères.
En effet ces comptables sont chargés d’exécuter la plupart des
opérations budgétaires et des trésoreries ils sont les seules qui
rendent périodiquement au trésorier, leur comptabilité pour le besoin
de la centralisation.
De ce fait ils occupent parmi les comptables public une place
d’une particulière importance ces comptables sont, soient des
comptables en derniers soient des comptables en matière d’une
manière générale les comptables exerçant au ministère générale des
finances sont :
- Le payeur général c’est un comptable principale qui assure
la direction de la payée général, sorte comptable relèvent du ministère
des finances et dépendent de la direction générale de la comptabilité
publique sou l’article 184 bis du CCP
- Les payeurs est la reforme du 6/11/96 du CCP qui a à coté du
payeur générale et pour alléger les attributions leurs attributions sont
prévus par l’article 184 du CCP
*Les trésoriers régionaux : ce sont les comptables publics
principaux qui assurent la direction de la recette régionales des
finances poste comptables relevant de la direction générale de la
comptabilité publique.
Avant la reforme de 1/11/96, le trésorier régionale était dénommé
le receveur régional fon distribution obéissait à un souci de
décentration, ainsi dans chaque gouvernera on y trouver un trésorier
régional, ses attribution ont été fixés par les articles 192et 192bis du
CCP
* les receveurs de finances, la dénomination de receveur des
finances s’étant au comptable qui assurent la direction de la recette
particulier des financés aux receveurs du conseil des régions et aux
receveurs de douane avant 2003. Les deux derniers sont des
comptables spécialisés. Les receveurs particuliers de la finance, aux
attributions non spécialisés, représentent la structure comptable de
base
1 le receveur de douane article 195bis
1 le garde magasin du timbre article 194
c- Les comptables exercent auprès d’autres ministères
Ce sont :
Les comptables des postes diplomatique et consulaires article
193 du CCP
 Les comptables du budget annexe : la loi organique relative
au budget de 1976 a défini les budgets annexes comme étant les
services de l’Etat à caractère industrielle et commercial qui ne
jouissent pas de la personnalité morale , D’une manière générale on
peut défini le budget annexe comme étant le budget figurant dans la
loi de finance , après le budget général , retraçant les opérations
financiers des services de l’Etat que la loi n’et pas doté de la
personnalité morale et dont l’activité tend , essentiellement , à
produire des biens ou a rendre des services donnent lieu au paiement
de prix .
Il est à signaler que le seul budget annexe qui connu le budget de
l’Etat et le budget annexes des PT T, il a été supprimé par l’article 22
de la loi de finance du 28/12/1998
 Les agents comptables des budgets rattachés pour ordre au
budget de l’Etat.
La technique de rattachement budgétaire pour ordre consisté à
regrouper les opérations financières ordinaires des établissements
publics administratifs sous le confondre avec les opérations de l’Etat
Donc ces budgets sont les budgets des établissements publics
administratifs au terme de l’article 239 du CCP. Un agent comptable
est nommé par arrêté du ministre des finances auprès de chaque
établissement et selon l’article 240 du CCP cet agent à la qualité de
comptable principal
 L’agent comptable central du domaine privé de l’Etat l’article
195du CCP.
Les obligations des comptables publics
Une fois mis la possession de leur poste les comptables sont
tenus d’observer scrupuleusement les obligations de leurs fonctions.
Les rauquant à ces obligations un gage la responsabilité personnelle
public.
Outre les obligations dont est assujettis le comptable eu tant que
fonctionnaire public telle que l’obligation d’assurer le service,
l’obligation de discrétion proportionnelle, l’obligation de l’obéissance
hiérarchique.
Il est aussi assujetti à des obligations spécifiques inhérentes à la
fonction
 Concernant la responsabilité du fait des agents placés sous
l’ordre des comptables :
Aux termes de l’article 16 CCP « la responsabilité pécuniaire des
comptables publics s’étend aux opérateurs effectuées par les agents
placés sous leurs ordres ». en réalité, les agents placés sous l’ordre
des comptables sont non seulement les fonctionnaires affectés au
poste de comptable mais aussi les agents les agents qui sont
extérieurs au poste et qui à le compte du comptable.
La 1ère catégorie
En effet, conformément aux dispositions de l’article 13
paragraphe 4, le comptable public peut déléguer ses pouvoirs à des
mandataires ayant la qualité pour agir en son compte et sous sa
responsabilité.
La 2ème catégorie comporte essentiellement les régisseurs de
recettes et d’avance, l’article 14 et 16 CCP et les agents d’exécution
spéciaux qui sont chargés du recouvrement forcé des créances
publiques. Il s’agit surtout des officiaux des services financiers.
 Concernant la responsabilité de fait d’autres comptables :
Il est à signaler que dans certains cas le comptable se trouve
responsable du fait des comptables secondaires. Cette éventualité est
prévue par l’article 17 du CCP qui dispose que « les comptables
principaux sont responsables personnellement des faits de leur
gestion propre et solidairement avec les comptables secondaires de la
validité des pièces justificatives de dépenses fournies par ces
derniers et admises par eux.
2- La mise en jeux de la responsabilité des comptables :
La mise en jeux de la responsabilité personnelle et pécuniaire des
comptables publics soulève des questions relatives aux
déterminations de la responsabilité et à la sanction de celle-ci.
a- La détermination de la responsabilité :
La responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables est
une responsabilité présumée.
En effet, le comptable trouve sa responsabilité engagée toutes les
fois qu’il n’exécute pas ou exécute d’une façon irrégulière l’une des
opérations dont il a la charge. Ainsi, l’appréciation de la responsabilité
du comptable est fondée exclusivement sur des critères objectifs.
Il suffit de constater l’existence d’un déficit de caisse, une
émission de recette, une créance atteinte par la prescription ou d’un
paiement irrégulier d’une dépense et pour mettre en jeu la
responsabilité du comptable.
De ce fait, il n’appartient pas à l’organisme dont la caisse est
lésée d’apporter la preuve de la faute de sous comptable car la preuve
de celle-ci n’est pas nécessaire pour engager la responsabilité du
comptable.
C'est à ce dernier d’établir les justifications nécessaires pour se
dégager. Cela dit, il reste préciser que la détermination de la
responsabilité suppose la constatation du fait générateur et son
établissement.
Les procédures de constatation et de l’établissement de la
responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable dépend de
l’autorité compétente. En effet, les autorités administratives alors que
la cour des comptes la constate et l’établie suivant des procédures
juridictionnelles.
Ainsi, la détermination de la responsabilité personnelle et
pécuniaire du comptable incombe concurremment à des autorités
administratives et une autorité juridictionnelle.
Concernant les autorités administratives compétentes, elles sont :
24/11/2009
Le ministre des finances concernant la mise en jeu de la
responsabilité des comptables de l’entreprise tels qu’ils sont
énumérés à l’art 176 CCP, la responsabilité des comptables des
communes … justiciables directement de la cours des comptes
déterminée par l’art 285 du CCP.
- le ministre des budgets annexes concernant les comptables de
budgets.
- l’agent coupable central de budget annexe concernant les
receveurs régionaux de ces budgets art 229 para 2 du CCP.
Il reste à préciser que le ministre des finances met en jeu la
responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable public surtout
par le control effectué sur place par l’intermédiaire de la Direction
Générale de la comptabilité publique par le contrôle général des
finances , qui effectuent selon le texte qui les régit un travail
d’inspection et de vérification surtout à travers les inspections …
- pour ce qui est de l’autorité juridictionnel seule la cours des a la
compétence de mettre en jeu la responsabilité personnelle et
pécuniaire de comptable publics.
Les coupables assujettis à la juridiction du cours des comptes
sont les comptables de … , l’argent comptable central de budget
annexe, les comptables des communes et les agents comptables des
établissements publics administratif dont de budget annuel ordinaire
dépasse le montant de un million de dinars.
Aussi, la constatation juridictionnelle intervient à l’occasion du
jugement des comptes du comptable public par le juge des comptes
et elle ne peut concerner de ce fait que les comptables … à rendre
directement des comptes à la cour c’est-à-dire les comptables
principaux.
b- la sanction et les atténuations de la responsabilité :
Dans le cas où les autorités administratives n’ont pas constaté un
fait de nature à engager la responsabilité personnelle et pécuniaire
des comptables p c, la procédure de mise en jeu est arrêtée au stade
de la rédaction des procès verbaux de la vérification de caisse ou de
la gestion. Dans le cas contraire, la responsabilité des comptables est
sanctionnée par la mise en Débet.
Toutefois, le législateur a prévu des moyens permettant
l’atténuation de la rigueur de cette responsabilité.
- concernant la sanction de la responsabilité elle est concrétisée
par la mise en débet des coupables publics. Le Débet est en général
l’acte par lequel l’autorité compétente déclare les coupables publics
débiteurs vis-à-vis de l’organisme public à raison de la gestion ou de
la conservation des derniers publics.
-selon l’art 21 P1 du CCP « les coupables publics et les régisseurs
dont la responsabilité est engagée peuvent être constitue en Débet,
soit par arrêt du juge des comptes, soit par arrêté ( ‫ )قرار‬du ministre
des finances à cet effet ou du ministre du budget annexe dont il relève
« Ainsi, on peut distinguer entre deux sortes de Débet :
*Débet administratif :
D’un coté on trouve le débet administratif, dans ce cas le
comptable p c dont la responsabilité est mise en jeu est tenu de verser
sur des propos derniers la somme équivalente au préjudice qu’il a
causé à l’organisation public.
A défaut d’exécution spontanée devant les agents vérificateurs, la
sanction de cette obligation est assurée par le ministre des finances
sur proposition des agents vérificateurs soit par le ministre du budget
annexe.
D’un autre coté on trouve le débet juridictionnel. Ce débet est
prononcé par un arrêt définitif qui intervient après l’arrêt provisoire du
Débet ( administratif) en cas d’une injonctions non satisfaite ( en cas
de non exécution de comptable public).
En effet, le comptable n’ayant pas répondu à l’injonction dans un
délai de 2 mois de la notification de l’arrêt provisoire ou si sa réponse
n’est pas satisfaisante la cours des comptes rend contre lui un arrêt
de Débet.
Les arrêts de débet qui sont rendu définitif par la cour des
comptes acquièrent la force de la chose jugée. Néanmoins ils peuvent
faire l’objet d’un recours en révisant d’un recours en cassation devant
la cour des comptes.
Cela dit, il est à signaliser que les débets qu’ils soient
administratifs ou juridictionnels, consistent en un montant en
principal et un montant en intérêts.
Le montant en principal correspond au montant des opérations
irrégulières c’est-à-dire que le montant en principal est égal en total
des recettes omises, des dépenses irrégulièrement payés, aux
montants des opérations de trésorerie en hors budget non justifiés,
aux montant du déficit de caisse, ou aussi à la valeur des produits
manquant ( …, vignettes, produits monopolisés) quant aux montants
en intérêt l’article 21 para 2 du CCP stipule que « les débets portant
intérêt au taux de 5% à compter de la date du fait générateur, ou si cet
acte ne peut être fixé avec précision, à compter de la date de la
constatation ».
Pour ce qui du recouvrement du débet le même article ajoute dans
son para 3 « qu’il est poursuivit par le trésorerie général ou le
comptable compétant » il reste à signaler que les arrêtés de débet ne
peuvent faire l’objet d’aucun litige devant les tribunaux judiciaires,
mais l’article 21 para 4 précise qu’ils sont susceptibles d’opposition
devant le tribunal administratif.
- concernant les atténuations de la responsabilité le code de la CP
a prévu les moyens qui permettent l’atténuation de la responsabilité
personnelle et pécuniaire des comptables avant ou après sa mise en
jeu.

- avant sa mise en jeu :


Deux moyens ont pour effet d’atténuer la responsabilité des
comptables publics en matière de recette. Il s’agit soit de l’admission
en non valeur ( prévue par l’art 188) et qui est définie comme étant «
une décision de l’administration en vertu de la quelle une créance
publique, reconnue irrécouvrables et rayée des écritures comptables »
, soit de l’abondons de créance, qui est de la compétence exclusive du
législateur ( art 25 CCP).
Dans ces cas, le comptable peut invoquer l’abondons des
créances pour dégager sa responsabilité avant sa mise en jeu.
Après sa mise en jeu de la responsabilité, deux moyens, aussi ,
ont pour objet d’atténuer la responsabilité des comptables :
Il s’agit d’une part de la décharge de responsabilité elle est prévue
par l’art 2 par 1 du CCP qui stipule que :
« Les comptables pcs, les caissiers et les régisseurs constitués en
débet peuvent, en cas de force majeure, obtenir décharge partielle ou
totale de leur responsabilité la compétence de statuer sur la demande
de décharge de responsabilité et dévolue, selon l’art 22 parg 3, au
premier ministre sur rapport du ministre des finances ou celui ayant
reçu délégation du ministre des finances selon une instruction
générale du 26/11/82 sont considérés comme des circonstance de
force majeure :
1/ le vol d’espèce ou de valeur de caisse lorsque le comptable ne
s’est rendu coupable d’aucune négligence
2/ la perte des pièces justificatives de dépense en cours de
transmission effectuée avec toutes les précautions requises.
Lorsque le comptable est déchargé de sa responsabilité le
montant des débets est supporté soit par l’Etat ou l’organisme
intéressé (art 22 parag 4)
Le 2éme moyen pour atténuer la responsabilité des comptables
après sa mise en jeu est sa remise gracieuse de débet. Cette
possibilité est prévue par l’art 22 parag 2 du CCP.
La remise gracieuse de débet appartient à deux autorités
différentes, s’il s’agit d’une remise gracieuse d’un débet administratif
elle est prononcée par le 1er ministre.
En rapport du ministre des finances ou celui ayant reçu délégation
art 22 parag3 mais s’il s’agit d’une remise gracieuse d’un débet
juridictionnel elle sera prononcée par la cour des comptes (art 15 de la
loi du 08/03/68) comme pour la décharge de la responsabilité le
montant des débets en cas d’une remise gracieuse est supportée par
l’Etat où l’organisme intéressé (art 22 par4)
Il reste à signaler que le comptable pc peut solliciter une remise
gracieuse en argent, selon l’instruction générale du 26/11/82, « des
circonstances particulières tel que les conditions de travail
exceptionnel pénible ou le défaut permanent ou occasionnel de
personnel qualifié »

Chapitre 2 :
Les opérations d’exécution du budget
Lorsque est définitivement approuvée par le parlement, c’est au
gouvernement qu’il appartient d’en assurer l’exécution. Dans ce cadre
ordonnateurs et comptables participent conjointement à la réalisation
des différentes opérations financières suivant une procédure très
formaliste. D’une manière générale il faut distinguer entre trois types
d’opération : il s’agit des opérations de recette, de dépenses et de
trésorerie.
SECTION 1 : La réalisation des opérations de recettes :
Les recettes publiques sont d’une grande diversité.
A chaque d’entre elles correspond une procédure de perception
qui se caractérise par une plus au moins grande sévérité à l’égard du
débiteur.
En effet, la procédure de perception de recette est différente selon
qu’il s’agit de recettes fiscales ou de recettes non fiscale.
Parag 1 : La perception des recettes fiscales
Il s’agit ici essentiellement de l’impôt.
L’impôt est défini comme étant un prélèvement à caractère
obligatoire sans contre partie qui est perçu au profit du trésor public
ou d’une collectivité publique.
Les procédures de perception des impôts qui constituent le plus
importante des ressources budgétaires, sont différentes selon qu’il
s’agit des impôts directes ou des impôts indirectes
A/ La procédure de perception des impôts directs
Définition :
La procédure de perception des impôts directs se divise en deux
grandes phases :
La 1ere administrative, la 2eme est comptable
a/ la phase administrative :

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