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BIBLIOGRAPHIE
Textes juridiques
- La directive n°01/11/UEAC-190-CM-22 relative aux lois de finances en
zone CEMAC.
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Stéphanie Damarey, Droit de la comptabilité publique, Gualino, 2017, 142 pages.
Damien Catteau, Droit budgétaire Comptabilité publique, Hachette Éducation,
2017, 168 pages.
INTRODUCTION GENERALE
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1. de saisir, de classer, d’enregistrer et de contrôler les données des
opérations budgétaires, comptables et de trésorerie afin d’établir des
comptes réguliers et sincères ;
2. de présenter des états financiers reflétant une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat à la date de clôture de l’exercice ;
3. de contribuer au calcul du coût des actions ou des services ainsi qu’à
l’évaluation de leur performance."
Les sources
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- La directive n°01/11/UEAC-190-CM-22 relative aux lois de finances en
zone CEMAC.
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PARTIE I : LES INSTITUIONS D’EXECUTION DE LA LOI
DE FINANCES
Deux catégories d’institutions importantes sont ici prises en compte : les
organes (chapitre I) et les agents (chapitre II).
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budget (DGB) , de la direction générale des imports (DGI), la direction
générale des Douanes (DGD), la direction générale du Trésor, de la
coopérations financière et monétaire du trésor, de la coopération financière
et monétaire (DGTCFM), la caisse autonome d’amortissement (CAA) et de la
société de recouvrement des créances (SRC).
Deux catégories peuvent être aussi retenues pour opérer une
classification de toutes ces institutions sectorielles en matière financière. Il s’agit
d’une part des institutions sectorielles sous tutelle du MINFI (B) et d’autre
part des institutions sectorielles sous l’autorité hiérarchique du MINFI (A).
A- Les institutions sectorielles sous l’autorité hiérarchique du
MINFI
Il s’agit ici des directives générales du Ministère des finances :
- La direction générale du budget : placée sous l’autorité d’un directeur
général du budget, ses missions consistent en la préparation administrative et
technique des projets de loi des finances ainsi que le suivi et l’évaluation des
différents crédits ouverts dans la loi des finances pour le compte des chapitres
budgétaires.
- La direction générale des impôts : placée sous l’autorité d’un
directeur général des Impôts, elle assure les missions de prélèvement, des
collectes ou de recouvrement des différentes recettes fiscales dues par les
contribuables au profit de l’État.
- La direction générale des Douanes : placée sous l’autorité d’un
directeur des douanes, elle assure dans le cadre de ses missions, le prélèvement
des recettes fiscales et douanières dues par le contribuable dans le cadre des
importations ;
- La direction générale du trésor de la coopération financière et
monétaire : placée sous l’autorité d’un DG du trésor, elle assure dans le cadre
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de ses missions la protection du patrimoine de l’État. Elle assure également
les opérations de compatibilités : comptabilité budgétaire, générale, analytique
des coûts et de valeurs.
B- Les institutions sectorielles sous tutelle
Erigées en établissement publics, ces institutions se distinguent entre
la CAA et la SRC :
- La CAA (Caisse Autonome d’Amortissement) : placée sous
l’autorité d’un Directeur général, cette institution bénéficie d’une autonomie
administrative et financière. Elle a pour principale mission de procéder à
l’apurement du passif de l’État.
- La SRC (Société de Recouvrement des Créances) : placée sous
l’autorité d’un DG, cette institution bénéficie d’une autonomie administrative
et financière. Elle a pour mission principale d’assurer le recouvrement des
créances de l’État.
Les crédits ouverts par la loi des finances sont affectés à des institutions
centralisées (I) et à des institutions décentralisées (II) sur le territoire de
l’État.
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Social, le Conseil constitutionnel. Dans la loi des finances, ces différents
organes correspondent au chapitre budgétaire organes constitutionnel.
Les crédits budgétaires qui leurs sont alloués sont gérés de manière
autonome et spéciale de par les missions de souveraineté qu’ils accomplissent.
- Les départements ministériels autant que chaque régime budgétaire dans
la loi de finance sont plutôt assujettis à une règle ordinaire de la comptabilité
publique. Il en ressort que pour l’exécution de crédits ouverts qui leurs sont
affectés, il n’existe pas de règles dérogatoires.
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CHAPITRE 2 : LES AGENTS D’EXECUTION DE LA LOI DE
FINANCES
L’étude qui leur est consacrée ici, se rapporte d’une part à leur
identification (section 1) et d’autre part, à l’organisation de leurs fonctions
(section 2).
I- L’ordonnateur
A- Le statut de l’ordonnateur
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rapport à la loi de finances. Deux modes d’accès au statut d’ordonnateur
peuvent être identifiés.
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Les ordonnateurs disposent d’un pouvoir d’initiative discrétionnaire dans
le cadre défini par l’autorité budgétaire en matière de dépense et décident
librement de leur opportunité afin d’assurer le fonctionnement des services
publics. Cette liberté disparait pour les principaux postes de dépenses (Les
dépenses de personnel, qui sont des dépenses sans ordonnancement préalable)
et les charges de la dette. Cette liberté se manifeste par la non-obligation
d’engager la dépense ou la possibilité de l’engager à un niveau moindre que celui
autorisé par la loi de finance.
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C’est une innovation dans la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 : il a existé
des contrôleurs en droit financier camerounais dans le cadre des décrets, mais
aucune loi en matière de finances publiques n’en fait mention avant la loi de
2018 portant régime financier de l’État.
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du 07 juillet 2020 portant règlement général de la comptabilité publique. Au
regard du décret n°2013/160 du 15 mai 2013, portant règlement général de la
comptabilité publique, est comptable public toute personne nommée en cette
qualité par le ministre des finances. On dit alors que le comptable public est
agent accrédité à un poste comptable. Selon l’article 5 alinéa 3 du décret
n°2020/375, « les comptables assignataires sont les seuls habilités à
effectuer, sous leur responsabilité, certaines opérations de recettes et de
dépenses ». Article 5 al 4 : « ils sont nommés par le Ministre des finances ».
Les comptables d’ordre sont ceux qui centralisent et présentent dans leurs
écritures et leurs comptes les opérations financières exécutées par d’autres
comptables. Toutefois, les fonctions de comptable d’ordre ne sont pas
incompatibles avec celles de comptable deniers et valeurs.
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Dans le cadre de l’exécution des recettes, le comptable public procède
à l’acte matériel de recouvrement de celles-ci. Cependant il doit s’assurer au
préalable que ladite recette a été régulièrement autorisée par l’autorité
compétente.
Le visa, la prise en charge et le règlement des dépenses, soit sur ordre émanant
d’un ordonnateur accrédité, soit au vu des titres présentés par les créanciers,
soit de sa propre initiative, ainsi que la suite à donner aux oppositions et autres
significations ;
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Les comptables publics peuvent avoir sous leur autorité des régisseurs de
recettes et d’avances. Ces régisseurs de recettes et/ou d’avances, sont habilités
à exécuter des opérations d’encaissement ou de décaissement. Ils sont
personnellement et pécuniairement responsables de leurs opérations.
Les comptables publics sont accrédités auprès des ordonnateurs ainsi que,
le cas échéant, des autres comptables publics avec lesquels ils sont en relation
par dépôt de leurs actes de nomination. Ils peuvent déléguer leurs pouvoirs à
un ou plusieurs mandataires ayant qualité pour agir en leur nom et sous leur
responsabilité. Sauf dérogation autorisée par le ministre chargé des finances, le
mandataire doit être choisi parmi les agents du poste. Le mandataire est
accrédité dans les mêmes conditions que le comptable titulaire.
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ministre chargé des finances fixe les modalités relatives à l’organisation, au
déroulement, au délai de dépôt, d’exploitation et de publication des rapports de
ces opérations de contrôle.
Les missions accomplies par les agents dans l’exécution de la loi des
finances obéissent à une répartition rationnelle des tâches. Ces derniers sont
encadrés par le principe de la séparation des ordonnateurs et comptable (I)
même si on y observe quelques des dérogations (II).
A- La signification de la séparation
B- L’application de la séparation
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Les règles de la séparation entre ordonnateur et comptable public peuvent
être l’objet de quelques dérogations.
A- Les normes
Ce sont des opérations financières qui sont exercées sur la diligence d’un
ordonnateur, sous réserve d’une information et validation à posteriori par un
comptable public. Il s’agit des régimes d’avance et des régimes de recette.
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DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DE LA LOI DE
FINANCES
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CHAPITRE I : LES OPERATIONS D’EXECUTION DE LA LOI DE
FINANCES
Dans le souci de sauvegarder les deniers publics, les règles qui gouvernent
la gestion des finances publiques doivent être rigoureusement observées.
Exécuter la loi de finances, conduit à dégager deux catégories d’opérations que
sont : les opérations budgétaires (section 1) et les opérations de gestion de la
trésorerie (section 2).
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D- Le paiement de la dépense publique
B- La liquidation de la créance
C- L’ordonnancement de la créance
D- Le recouvrement de la créance
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que le paiement en nature encore appelé dation en paiement est en principe
interdit à l’initiative de l’administré.
I- Le trésor public
Ils répondent tous devant le MINFI puisqu’ils sont nommés par celui. On
y retrouve des agents comptables, des percepteurs, les receveurs municipaux,
les trésoriers payeurs généraux.
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fonds publics. Ces collaborateurs sont alors appelés les correspondants du
trésor.
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CHAPITRE 2 : LE CONTROLE D’EXECUTION DE LA LOI DES
FINANCES
La transparence et la bonne gouvernance indiquées comme ligne de
conduite dans la gestion des finances publiques camerounaises impliquent le
contrôle de gestion. Ayant pour référence l’exécution de la loi des finances, ce
contrôle se décline suivant deux mouvements importants : le contrôle non
juridictionnel de la loi des finances et le contrôle juridictionnel de l’exécution
de la loi des finances.
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de la trésorerie. Ils donnent alors leurs avis favorable ou défavorable selon les
cas.
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La juridiction des comptes au Cameroun est une structure constituée de
tribunaux régionaux des comptes et de la chambre des comptes de la cour
suprême. Encore non effectifs jusqu’à nos jours, les tribunaux régionaux des
comptes consacrés par la loi du 29 décembre 2006, voient leurs attributions
provisoirement exercées par la chambre des comptes de la cour suprême. Cette
dernière, assure conformément à la loi du 21 avril 2003 la certification des
comptes, des comptables publics de l’État, des établissements publics, des
CTD, des entreprises publiques.
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visé à l’alinéa précédent et d’une année de salaire du comptable intéressé. Les
comptables publics ne sont ni personnellement ni pécuniairement responsables
des erreurs commises dans l’assiette et la liquidation des produits qu’ils sont
chargés de recouvrer (affaire commune Biwong bulu)
La gestion de fait entraîne, pour son auteur déclaré comptable de fait par
la Chambre des comptes, les mêmes obligations et responsabilités que la
gestion patente pour le comptable public. Les comptables publics ne sont pas
tenus de déférer aux ordres irréguliers qui engagent leur responsabilité
personnelle et pécuniaire, sauf réquisition émanant de l’ordonnateur principal
Pour les comptables principaux : après arrêts définitifs de quitus rendus par
la Chambre des comptes sur les différentes gestions dont ils avaient la charge
jusqu’à leur cessation de fonction ou par intervention de la prescription
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acquisitive conformément aux dispositions de l’article 77 de la Directive
portant loi de finances ;
Le certificat de décharge est délivré dans un délai fixé par les réglementations
nationales. Il permet uniquement d’accorder la libération des garanties, mais
n’emporte pas de conséquences quant à l’appréciation de la responsabilité
éventuelle du comptable secondaire ;
La libération des garanties est accordée par décision du ministre chargé des
finances sur proposition du directeur chargé de la comptabilité publique, après
constatation que les conditions prévues ci-dessus sont réunies.
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NB : Lorsque l’infraction de détournement de deniers publics porte sur un
montant supérieur ou égal à 50.000.000f CFA le TCS (Tribunal Criminel
Spécial) est la juridiction judiciaire exceptionnelle conviée pour la sanction des
délinquants.
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