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%C3%A9tablissements-de-sant%C3%A9-detail.html
udgétaire des Établissements de Santé
‫ﺗﺳﯾﯾر ﻣﯾزاﻧﯾﺔ اﻟﻣؤﺳﺳﺎت اﻟﺻﺣﯾﺔ‬
Tadj MEZIANE

Gestion Budgétaire des Établissements de Santé


‫ﺗﺳﯾﯾر ﻣﯾزاﻧﯾﺔ اﻟﻣؤﺳﺳﺎت اﻟﺻﺣﯾﺔ‬
Tadj MEZIANE

KONOUZ EDITIONS
© Bibliothèque nationale d’Algérie. 2021
ISBN : 978 - 9931 - 828 - 23 - 5
Dépôt légal : 1er semestre, 2021.
Préambule :

L‛unité d‛enseignement : « Gestion budgétaire des établissements de


santé » destinée aux étudiants en master de la spécialité management des services
de santé, obéit à des dispositions législatives et réglementaires définies dans le
cadre des principes de la comptabilité publique (CP) et le système comptable
financier (SCF).
Cette unité de nature méthodologique, permet à l‛étudiant en management des
services de santé , en économie de santé et en tant que future gestionnaire d‛une
structure hospitalière, d'agir dans la rigueur et le contrôle nécessaire à l'utilisation
des crédits , comme elle permet de le prémunir contre les erreurs et dépassements
éventuels dans les actes de gestion qu'il engage.
Le contenu de la présente matière comporte six chapitres :
 Les lois de finances;
 La comptabilité publique;
 Le budget des établissements de santé;
 La nomenclature budgétaire des établissements de santé;
 Contrôle de gestion des établissements de santé ;
 La fonction achat et marchés publics.
Chaque année civile (Janvier de l‛année N/ - Décembre de la même année N),
des crédits sont dégagés pour le fonctionnement des établissements de santé et la
mise en œuvre de leur programme d'activité. Ces crédits répartis en recettes et
dépenses, selon des règles précises, constituent le budget de l'établissement.
A ce titre, la gestion budgétaire d‛un établissement de santé englobe les
opérations de :
 La planification et la prévision ;
 L‛évaluation des besoins ;
 L‛exécution des crédits en concordance avec la nomenclature
budgétaire.
Le service comptable et financier doit être structuré au niveau des
établissements de santé de manière à prendre en charge ces trois missions
principales afin de permettre à l'établissement de réaliser les objectifs prévus, et
pour cela il doit :
 Dégager les moyens financiers et mettre en œuvre les procédures de
financement permettant un bon fonctionnement de l'établissement.

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 Maîtriser les paramètres de détermination des coûts pour une
évaluation des besoins justifiée et précise. A cet effet, il est exigé du
l‛étudiant :
 Une information régulière sur toutes les dispositions réglementant de
la comptabilité publique et les dispositions des lois de finances.
 Une bonne exécution des orientations et note méthodologique portant
sur l'élaboration des prévisions budgétaires.
 Une utilisation rationnelle des crédits alloués, et une limitation du
gaspillage des ressources constituées.
 L'élaboration de ce travail est surtout motivée par le souci d'assurer
aux étudiants en graduation de la spécialité Management des organisations des
services de santé ou en économie de santé , futures gestionnaires des
établissements, un support pédagogique et une connaissance des règles régissant les
lois de finances et les actes élémentaires de gestion budgétaire et financière, les
procédures détaillées relevant des opérations financières d'établissement, de
conduire la nomenclature budgétaire et le compte de gestion d‛un établissement de
santé ainsi que les règles et les procédures d‛exécution des marchés publics .

T. Meziane
Ramadan 2021
‫وﷲ اﻟﻤﺴﺘﻌﺎن‬

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Sommaire

Préface
I. Chapitre 01 Les lois de finances. Page 04
II. Chapitre 02 La comptabilité publique. Page 18
III. Chapitre 03 Le budget des établissements de santé. Page 40
La nomenclature budgétaire des établissements
IV. Chapitre 04 Page 57
de santé
V. Chapitre 05 Contrôle de gestion des établissements de santé. Page 82
VI. Chapitre 06 Fonction achat et marchés publics. Page 119
Entraînement Page 127
Perspective Page 138
Bibliographie Page 140

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Chapitre  : Lois de Finances

Introduction :
La loi de finances est un plan financier qui comporte des estimations chiffrées en recettes
et en dépenses, et pour ce faire elle doit être claire;
 Constitue l’acte juridique d’autorisation des opérations financières;
 Fixe la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges financières de l’État.
 Détermine l’ensemble des charges et ressources de l’État ainsi que l’équilibre financier qui
en résulte.
 De même et en vertu de l'article n°3 de la loi 84-17 relative aux lois de finances :

« La loi de finances de l'année prévoit et autorise, pour chaque année civile, l'ensembles des
ressources et des charges de l'état ainsi que les autres moyens financiers destinés au
fonctionnement des services publics et à la mise en œuvre du plan annuel de
développement».

Les lois de finances sont au nombre de trois:

1. La loi de finances de l'année : Elle est votée pour l'année suivante et la seule à
être signée par le Président de la République en présence des membres du
gouvernement.
2. La loi de finances complémentaire ou modificative : Elle intervient en cours
d'année.
3. La loi de règlement budgétaire : Elle est produite après exécution de la loi de
finances de l'année et de la loi de finances complémentaire ou modificative.

I. La loi de finances de l'année:

Elle prévoit et autorise pour chaque année civile, l'ensemble des ressources et des charges
de l'Etat, ainsi que les autres moyens financiers destines au fonctionnement des services publics.

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Elle prévoit et autorise, en outre, les dépenses destines aux équipements publics, ainsi que les
dépenses en capital.
En vertu du principe de séparation des pouvoirs, la loi de finances de l'année est préparée
par le gouvernement et discutée et votée par le Parlement ( APN) et Conseil de la Nation(CN).
Dans ce cadre, le gouvernement prépare le projet de loi de finances, le dépose sur le bureau
de l'APN. Il est ensuite transmis à la commission des finances et du budget qui le discute et le vote
avant d'être transmis, pour adoption au Conseil de la Nation.
A. Caractères généraux de la loi de finances:

Les principaux caractères de la loi de finances de l'année sont déterminés en six termes:
1. Loi de finances évoque, d'une part, l'acte voté par Parlement selon une procédure
particulière et, d'autre part, le caractère impératif de cet acte.
2. Prévoit ; indique que la loi de finances commande une évaluation préalable de la nature et
du montant des dépenses à effectuer ainsi que des recettes à réaliser au cours de l'année à
venir : cette prévision est le préalable de toute possibilité d'autorisation parlementaire.
3. Autorise ; indique que l'autorisation parlementaire, par son caractère préalable,
conditionne toutes les opérations budgétaires.
4. Année civile ; marque la limitation à une année de la durée de l'autorisation parlementaire
afin de la rendre par sa brièveté plus efficace.
5. Ensemble des ressources, des charges et autres moyens financiers: énonce, d'un côté,
l'objet de l'autorisation parlementaire qui réunit la totalité des opérations financières à la
charge de l'Etat et des ressources supportées par l'Etat et, d'un autre côté, l'ordre dans
lequel elle doit intervenir : antériorité des ressources publiques sur les dépenses publiques.

6. Fonctionnement des services et équipements publics : indiquent que les ressources et


les autres moyens financiers sont destinés aussi bien à l'accomplissement d'opérations de
fonctionnement nécessaire à l'exercice des services publics qu’à la réalisation d'opérations
d'investissement assurant les interventions de l'Etat, notamment dans le domaine
économique et social.

La préparation du projet de loi de finances est une phase administrative relevant du pouvoir
exécutif. Elle suppose une intervention gouvernementale et des travaux ministériels.

La loi de finances est liée à la prévision budgétaire.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 5


1) La prévision budgétaire qui consiste à fixer le montant probable des
ressources publiques et à évaluer le montant des dépenses publiques, susceptibles,
d'être inscrites dans la loi de finances.
A. Les organes chargés de la prévision budgétaire :
La prévision budgétaire appartient au Ministère des finances,
il procède à l'évaluation des ressources, établit les
prévisions de dépenses de fonctionnement et d'équipement à
caractère définitif relatives aux besoins des différents
départements ministériels et met en œuvre les procédures et les
actions relatives à la présentation et au vote de la loi de finances.
Pour ces missions, le Ministre chargé des finances a, sous son autorité neuf directions générales
spécialisées :
1. Du budget ; elle est chargée des études budgétaires, de la centralisation des informations
liées à l’élaboration du budget de fonctionnement et du budget d’équipement, de la
répartition budgétaire, etc.
2. Du trésor; elle est chargée des interventions de l’Etat et de la trésorerie, des emprunts et
engagements de l’Etat, des affaires monétaires et financières, etc.
3. De la comptabilité ; elle est chargée de l’inspection des services comptables, de la
réglementation de la comptabilité des opérations financières, etc. ;
4. De la prévision et des politiques; elle est chargée des statistiques, de la prévision, des
synthèses macro-économiques et financières, etc. ;
5. Des impôts;
6. Des douanes;
7. Du domaine national ;
8. Des relations financières extérieures.
9. De la prospective.

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Organigramme
Organigrammedu
duministère des
ministère des finances
finances

: https://www.mf.gov.dz/index.php/fr/le-ministere/34-organisation
Sources Sources : https://www.mf.gov.dz/index.php/fr/le-ministere/34-organisation 2021 2021

B. LesB.méthodes de prévisions
Les méthodes de prévisionsbudgétaires
budgétaires : :
Il existeIl deux
existe méthodes classiques
deux méthodes classiquesdedeprévision desrecettes
prévision des recettes et dépenses
et des des dépenses
: :
1. Le système de la pénultième
1. Le système année
de la pénultième année(méthode automatique);
(méthode automatique);

GESTION BUDGETAIRE
GESTION DES
BUDGETAIRE ETABLISSEMENTS
DES ETABLISSEMENTS DEDE SANTE
SANTE PAGEPAGE
:7 :7
2. Le système de l'évaluation directe ( analytique) ; une méthode nouvelle appelée
modernisation des systèmes budgétaires (MSB).
 Le système de la pénultième année (ou méthode automatique) est un mode d'évaluation des
recettes qui consiste à inscrire comme produit probable du prochain exercice budgétaire les
résultats effectifs du dernier budget exécuté.
 Le système d'évaluation directe (ou évaluation analytique), cette méthode, plus souple que la
pénultième année, est liée à la prévision économique et se fonde sur l'évaluation des recettes
et des dépenses.
Le système de modernisation des systèmes budgétaires (MSB), les deux premiers
systèmes précités se sont avérés limités par rapport à l'accroissement considérable du montant des
dépenses publiques et aussi par rapport aux exigences de l'efficacité et de la transparence.
La méthode M.S.B. consiste à remplacer à terme les procédures traditionnelles de
prévision basées sur des moyens par une démarche objective et cohérente d'évaluation des
ressources et des charges budgétaires fondées sur des objectifs et des résultats et leur traduction
sous forme de crédits budgétaires à inscrire dans la prochaine loi de finances.
C. Les phases préliminaires de la prévision budgétaire :
La prévision budgétaire nécessite, au préalable, l'accomplissement de travaux Préliminaires
 Cadre budgétaire annuel : Pour établir les prévisions budgétaires, le Ministre chargé des
finances adresse chaque année à l'ensemble des ordonnateurs du budget général de l'Etat et des
Walis une directive portant cadre budgétaire annuel indiquant les éléments et les orientations
générales devant servir de base à l'élaboration des propositions budgétaires.
 Le cadre budgétaire annuel est fixé compte tenu, d'une part, de la politique budgétaire du
gouvernement er, d'autre part, du montant probable des ressources publiques.
 Expression des besoins : Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions relatives à
l'élaboration des propositions budgétaires, les ordonnateurs procèdent à l'évaluation de leurs
besoins comprenant les dépenses courantes nécessaires au fonctionnement de leurs services ainsi
que les dépenses d'équipement de l'Etat.
Ces besoins sont exprimés à travers des canevas joints au cadre budgétaire annuel et
transmis au Ministre chargé des finances dans le respect des délais prescrits en vue de la
finalisation du projet de la loi de finances.
D. Les phases pratiques de la prévision budgétaire :
La prévision budgétaire s'effectue en trois phases par les services du Ministère des finances :

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1. Première phase : Elle consiste à définir la politique budgétaire pour l'année à venir en
tenant compte de l'évaluation des recettes et des dépenses.
Pour ce faire, le Ministre chargé des finances se base sur les informations économiques et
statistiques (perspectives de croissance, taux d'inflation prévisible, prospections de recettes et
dépenses etc.).
2. Deuxième phase :Chaque Ministre fait parvenir ses demandes de crédits au Ministère des
finances : des négociations entre les différents représentants des Ministères et les fonctionnaires
de la direction générale du budget ont pour objet d'arrêter les grandes masses de dépenses pour
chaque département ministériel ( dépenses de fonctionnement) et pour chaque secteur ( dépenses
d'investissement et dépenses en capital ).
3. Troisième phase : Celle-ci consiste à effectuer des mises au point puis à dresser un état
évaluatif des recettes et des dépenses susceptibles d'être inscrites dans le projet de la loi de
finances.

• L'évaluation des crédits destinés aux dépenses de fonctionnement repose sur la


nature des crédits (évaluatifs, provisionnels, limitatifs).
• L'évaluation des crédits destinés aux opérations d'investissement est dédoublée
(autorisation de programme et crédits de paiement ).

Au terme de cette troisième phase, le Ministre des finances élabore le projet de la loi de
finances conformément à une structure appropriée.
Une fois élaboré, ce projet fait l'objet d'un examen au Conseil du gouvernement puis au
Conseil des Ministres et devient programme du gouvernement soumis à l'adoption du Parlement.
E. La phase parlementaire :
Le projet de loi de finances, dans la phase parlementaire, est discuté en commissions puis
en séance plénière. Son examen et son vote sont soumis aux règles générales de la procédure
législative et à des règles particulières.
Pour simplifier et accélérer les procédures de vote des lois de finances par le parlement, il
a été institué le système de vote global. Dans ce cadre, sont votés globalement:
 Les recettes du budget général de l'Etat ;
 Les dépenses de fonctionnement réparties par département ministériel ;
 Les dépenses à caractère définitif du plan annuel par secteur ;
 Les recettes et les dépenses de chaque budget annexe ;
 Les plafonds des dépenses autorisées dans les conditions fixées par la loi relative aux lois de
finances, pour chaque catégorie de comptes spéciaux du.

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Après son adoption par l'Assemblée Populaire Nationale, le projet de loi de finances est
soumis au vote du Conseil de la Nation.
Dès son adoption par les deux chambres du parlement A.P.N. et SENAT, la loi de finances
est promulguée et publiée au journal officiel de la R.A.D.P.

La loi de finances de l'année entre en vigueur le premier janvier.


F. L'exécution de la loi de finances :
On entend par exécution de la loi de finances, l'ensemble des décisions prises par le
pouvoir exécutif ( Gouvernement ) pour effectuer le recouvrement des recettes et la
consommation des crédits votés par le parlement.
Cette exécution de la loi de finances comprend:
 Les modalités : Exécution juridique
 Les moyens : Exécution financière
 L'exécution juridique : de la loi de finances est gouvernée par un principe
fondamental qui est la séparation des ordonnateurs et des comptables publics. Elle incombe
aux deux et réalisée :
 En matière de recettes : par des actes de constatation, de liquidation et de recouvrement.
 En matière de dépenses : par des actes d'engagement, de liquidation, d'ordonnancement
ou de mandatement et de paiement.
 L'exécution financière : de la loi de finances fait que le gouvernement doit disposer de
ressources permanentes ( fiscalité, domaniales, etc., mais celles-ci peuvent être soit insuffisantes,
soit irrégulières). Dans cette optique, le gouvernement procède à des opérations de trésorerie,
c'est l'exécution financière de la loi de finances.

II. La loi de finances complémentaire ou modificative :


Elle complète et modifie en cours d'année, les dispositions de la loi de finances de
l'année, de même, qu'elle est une dérogation aux principes d'annualité et d'unicité budgétaire.

La loi de finances complémentaire ou modificative a pour objet d’adapter, en fonction


de la conjoncture, les prévisions budgétaires, de satisfaire des besoins nouveaux et de
rectifier les mesures inscrites dans les dispositions de la loi de finances de l’année.

Cette loi est, également, soumise à la même procédure législative que la loi de finances
de l'année.

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III. La loi de règlement budgétaire :

Elle est l’acte par lequel il est rendu compte de l’exécution d’une loi de finances et, le cas
échéant ,des lois de finances complémentaires ou modificatives afférentes à chaque exercice (Art
5 de la loi 84 17 du 07 juillet 1984 relative aux lois de finances).
La loi de règlement budgétaire est un moyen de contrôle qui permet au Parlement de
comparer les autorisations qu’il a allouées et les opérations que le Gouvernement a réellement
exécuté.
Le vote de la loi de règlement budgétaire intervient dans les trois (3) ans qui suivent l’année
d’exécution de la loi de finances. Pour ce faire, le projet de loi de finances de l’année doit être
accompagné du projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice N-3.
Le projet de loi de règlement budgétaire présenté, doit être accompagné:
1. d’un rapport explicatif faisant ressortir les conditions d’exécution du budget général
de l’État de l’année considérée.
2. de l’état d’exécution des crédits votés .
La loi de règlement budgétaire établit le compte de résultat de l’année qui comprend:
1. l’excédent ou le déficit résultant de la différence nette entre les recettes et les
dépenses du budget général de l’État;
2. les résultats constatés dans l’exécution des comptes spéciaux du Trésor;
3. les résultats de la gestion des opérations de trésorerie.

Exemples :

 Loi de finance 2020 ;


 Loi de finances2020 complémentaire et les principaux agrégats et indicateurs
macroéconomiques et financiers .
 Loi de finances2021.
A. Aperçu général sur la loi de finance 2020 :
L’introduction de la LF s’inscrit dans un contexte économique et politique complexe. La LF pour
2020 s’insère dans le cadre de la continuité du cadrage macroéconomique, initié depuis plusieurs
années, visant à améliorer la gestion des finances publiques mais aussi à maximiser les recettes
fiscales, compte tenu de la situation économique actuelle.
Dans ce contexte, la LF pour 2020 prévoit la limitation du champ d’application de la règle 51/49
aux seuls secteurs stratégiques.

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Et par rapport le budget de l’état :

Répartition du budget 2020 par Département Ministériel :


………

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Montants (en
Départements ministériels Pourcentages
milliers DA)
Présidence de la République Montants (en
8.273.807 0,19%
Départements ministériels Pourcentages
Services du Premier ministre milliers DA)
4.326.911 0,10%
8.273.807 0,19%27,96%
DéfensePrésidence
nationalede la République 1.230.330.000
Services du Premier ministre 4.326.911 0,10%
Affaires étrangères 38.383.000 0,87%
Défense nationale 1.230.330.000 27,96%
Intérieur, collectivités locales et aménagement du
Affaires étrangères 43.1994.418
38.383.000 0,87%9,82%
territoire
Intérieur, collectivités locales et aménagement du 77.529.605
Justice 43.1994.418 9,82%1,76%
territoire
Finances 86.615.374
77.529.605 1,76%
1,97%
Justice
EnergieFinances 59.844.836
86.615.374 1,97%1,36%
Moudjahidine
Energie 230.754.424
59.844.836 1,36%5,24%
AffairesMoudjahidine
religieuses et wakfs 25.360.349
230.754.424 5,24%0,58%
Education nationale
Affaires religieuses et wakfs 724.681.708
25.360.349 0,58%16,47%
Enseignement
Educationsupérieur
nationale et recherche scientifique 364.283.132
724.681.708 16,47%8,28%
Formation et enseignement
Enseignement supérieur professionnels
et recherche scientifique 49.936.401
364.283.132 8,28%1,13%
CultureFormation et enseignement professionnels 14.903.360
49.936.401 1,13%0,34%
Poste, télécommunications,
Culture technologies et 14.903.360 0,34%
2.304.381 0,05%
numérique
Poste, télécommunications, technologies et
2.304.381 0,05%
Jeunessenumérique
et sports 36.518.016 0,83%
Jeunesse
Solidarité́ et sports
nationale, famille et condition de la 36.518.016 0,83%
82.173.251 1,87%
femme Solidarité́ nationale, famille et condition de la 82.173.251 1,87%
femme
Industrie et mines 4.685.200 0,11%
Industrie
Agriculture, et mines
développement rural et pêche 4.685.200
225.179.207 0,11%5,12%
Habitat, urbanismedéveloppement
Agriculture, et ville rural et pêche 225.179.207
16.238.221 5,12%0,37%
Habitat, urbanisme et ville 16.238.221
17.527.751 0,37%0,40%
Commerce
Commerce 17.527.751 0,40%
Communication 18.360.897 0,42%
Communication 18.360.897 0,42%
Travaux publics et transports 24.655.965 0,56%
Travaux publics et transports 24.655.965 0,56%
Ressources en eau 13.685.429 0,31%
Ressources en eau 13.685.429 0,31%
Tourisme et artisanat 3.117.974 0,07%
Tourisme et artisanat 3.117.974 0,07%
Santé, population et réforme hospitalière 408.282.838
408.282.838 9,28%
9,28%
Santé, population et réforme hospitalière
Travail,Travail,
emploiemploi
et sécurité́ sociale
et sécurité́ sociale 197.595.537
197.595.537 4,49% 4,49%
Relations avec le
Relations Parlement
avec le Parlement 223.629
223.629 0,01%0,01%
Environnement
Environnementet énergies renouvelables
et énergies renouvelables 2.108.927
2.108.927 0,05%0,05%
Sous-total
Sous-total 4.399.874.548
4.399.874.548 100,00%89,91% 89,91%
100,00%
ChargesCharges
communes
communes 493.564.547
493.564.547 10,09% 10,09%
TOTAL GENERAL
TOTAL GENERAL 4.893.439.095
4.893.439.095 100,00% 100,00%

B. Loi
B. Loi de financecomplémentaire
de finance complémentaire 2020
2020et et
principaux agrégats
principaux et indicateurs
agrégats :
et indicateurs :
Voici Voici les modifications
les modifications apportéespar
apportées par le
le texte deLFC
texte de LFC2020 et les
2020 et principaux agrégats
les principaux et
agrégats et
indicateurs macroéconomiques et financiers
indicateurs macroéconomiques et financiers : :

  prix
Le Le prix fiscal
fiscal du du barildedepétrole
baril pétrole passerait
passerait dede5050
à 30 dollars
à 30 tandistandis
dollars que leque
prix le
duprix du
marché
marché passerait
passerait de de
6060à à3535dollars.
dollars.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 13


GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 13
 Dans le projet de LFC 2020, les recettes budgétaires diminueraient à 5.395,5 milliards de
dinars (mds DA) contre 6289,7 mds DA dans la Loi de finances initiale 2020. La fiscalité
pétrolière budgétisée dans le PLFC 2020 s’élèverait à 1.394,7 mds DA alors que les
ressources ordinaires se situeraient à 4.001,1 mds DA. (Ces recettes peuvent cependant
connaitre de légères modifications en raison des amendements introduits par l'APN sur le
PLF notamment en termes de réduction de la taxe sur les véhicules neufs et la reconduction
de la réduction de la TVA au profit des activités touristiques).
 Les dépenses budgétaires se situeraient à 7.372,7 mds DA, contre 7.823,1 Mrds DA
votées dans la Loi de finances initiale. Ces dépenses se ventilent en 4.752,4 mds DA en
dépenses de fonctionnement et en 2620,3 mds DA en dépenses d'équipement.
 Les dépenses de fonctionnement (hors masse salariale et hors transferts sociaux)
baisseraient de 141 Mrds DA (environ -3%) soit -150 mds DA de baisse de dépenses
courantes et + 9 mds DA pour couvrir l’impact de la revalorisation du SNMG.
 Les dépenses d’équipement baisseraient de 309 mds DA (-10,5%) en passant de 2.929,7
mds DA à 2620,3 mds DA.
 Un déficit budgétaire de 1.976,9 mds DA, soit -10,4% par rapport au PIB, contre -1.533,4
mds DA prévu dans la Loi de finances initiale pour 2020 (-7,2% du PIB).
 Les exportations d’hydrocarbures devraient atteindre 17,7 milliards de dollars à la fin de
l’année 2020 contre 35,2 milliards prévues dans la LF 2020.
 Le solde du Trésor devrait atteindre -2954,9 mds DA, représentant -15,5% du PIB dans
le PLFC pour 2020, contre -2.435,6 mds DA prévu dans la LF initiale pour 2020 (–11,4%
du PIB).
 La croissance économique prévue dans le PLFC, serait négative, elle s’établirait à -2,63%
contre 1,80% prévue dans la loi de finances initiale.
 La croissance économique hors hydrocarbures se situerait à -0,91% contre 1,78% dans la
loi de finances initiale.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 14


Recettes définitives appliquées au budget de l’état pour l’année 2021

Source : Journal Officiel de la République Algérienne n° 83 en date du 31 décembre 2020

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 15


Répartition du budget 2021 par Département Ministériel :

Source : Journal Officiel de la République Algérienne n° 83 en date du 31 décembre 2020

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 16


Conclusion du chapitre :

L’instabilité du marché des hydrocarbures a, particulièrement, révélé la vulnérabilité des


pays dépendants des exportations du pétrole, mais a, également, montré la volatilité des sources
extérieures de financement.

Ainsi la nécessité de développer des ressources financières durables hors exportation de


produits bruts est mise en évidence et constitue de ce fait le pilier central de la stratégie de
développement économique et social des pays comme l’Algérie.

Par ailleurs, le contexte défavorable qui caractérise l’activité économique mondiale en


2019 et 2020 conforte les institutions internationales dans leur conviction que les prochaines
années seront marquées par une aggravation des équilibres macroéconomiques et financiers des
pays exportateurs de pétrole.

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Chapitre  : LA COMPTABILITE PUBLIQUE

Chapitre  : LA COMPTABILITE PUBLIQUE


Introduction :
La comptabilité qui est considérée comme une science d'observation qui permet d'exprimer
Introduction :
une gestion par les chiffres, s'est imposée impérativement comme une nécessité aux entreprises
La comptabilité
commerciales. qui est
Cette même considérée
nécessité s'estcomme une science
également d'observation
fait sentir qui permet d'exprimer
pour les administrations publiques
enune gestion
raison par les chiffres,
de l'importance s'est imposée
croissante impérativement
de leurs tâches. comme une nécessité aux entreprises
commerciales.
De ce fait Cette
lesmême nécessité
pouvoirs s'est ont
publics également fait sentir
été amenés pour les administrations
à élaborer un ensemble publiques
de règles de
en raison de l'importance croissante de leurs tâches.
comptabilité pour l'exécution des opérations financières publiques La fonction essentielle de la
De ce fait
Comptabilité les pouvoirs
Publique publics l'exécution
est d'assurer ont été amenés à élaborer
du budget un ensemble
en évitant les abus de règles
d'une part,deet en
comptabilité
mettant pourdivers
en place l'exécution des automatiques
contrôles opérations financières publiques La fonction essentielle de la
d'autre part.
Comptabilité PubliquePublique
La Comptabilité est d'assurer l'exécution
existe du budget
pour établir en évitant
des règles les abus
précises d'une part,l'exécution
afin d'assurer et en
mettant
du budg en placeconséquent
et par divers contrôles automatiques
ce fondement d'autre part.
de réaliser ces deux objectifs : Exécution et Contrôle,
La Comptabilité
va donner Publique
naissance à deux existe fondamentaux
principes pour établir des qui
règles précises
sont: afin d'assurer
de nature juridiquel'exécution
basée sur le
du budg et par conséquent ce fondement de réaliser ces deux
principe de la distinction entre la régularité et l'opportunité. objectifs : Exécution et Contrôle,

etvadedonner
naturenaissance à deux consacrée
administrative principes fondamentaux
par le principe quidesont: de nature juridique
la séparation basée sur et
des ordonnateurs le des
principe de publics.
comptables la distinction entre la régularité et l'opportunité.
et deNous
natureverrons
administrative consacrée par
que l'ordonnateur le principe
se voit réserverdel'action
la séparation
dans ledes ordonnateurs
domaine et des
de l'opportunité
comptables
alors publics. agit surtout dans le domaine de la régularité.
que le comptable
Nous
La loiverrons que15
90.21 du l'ordonnateur
aout 1990 se voit réserver
relative l'action danspublique,
à la comptabilité le domaine de l'opportunité
définit les dispositions
alors que le comptable agit surtout dans le domaine de la régularité.
générales d’exécution applicables aux budgets et opérations financières de l’état, du conseil
La loi 90.21
constitutionnel, de du 15 aout de
l’A.P.N., 1990la relative
cour desà lacomptes,
comptabilité
des publique, définit lesdes
budgets annexes, dispositions
collectivités
territoriales et des établissements publics administratif dont les établissements de santéconseil
générales d’exécution applicables aux budgets et opérations financières de l’état, du publique.
constitutionnel,
Au sens dede l’A.P.N.,
cette de la courdesdes
loi , l’exécution comptes,
budgets desopérations
et des budgets annexes, des incombe
financières collectivités
à deux
territoriales et des établissements publics administratif dont les établissements de santé
corps d’agents publics indépendants l’un de l’autre qui est les ordonnateurs et les comptables.publique.
Au sens
Ces de cette
agents loi , l’exécution
appartiennent à des deshiérarchies
budgets et des opérations financières
administratives incombe
distinctes à deux des
et exercent
corps d’agents
compétences publics indépendants
différentes en assumant l’un
desderesponsabilités
l’autre qui est les ordonnateurs et les comptables.
particulières.
Ces agents
Cette appartiennent
loi, détermine, doncàles
desobligations
hiérarchiesetadministratives distinctes
les responsabilités et exercent des
des ordonnateurs et des
compétences différentes
comptables publics. en assumant des responsabilités particulières.
Cette loi, détermine, donc les obligations et les responsabilités des ordonnateurs et des
comptables publics.
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Les ordonnateurs et les comptables publics sont astreints, chacun en ce qui le concerne, à la
tenue d’une comptabilité dont les procédures, les modalités et le contenu sont déterminés par la
réglementation.
I. champs d’application de la comptabilité publique

Les opérations financières concernées sont les opérations financières des personnes morales
de droit public qui sont l'Etat, les Wilayas les Communes et les Etablissements Publics à
caractère Administratif ( Etablissements de santé…) sous leur tutelle.

Les opérations financières des entreprises publiques ayant une activité industrielle et
commerciale ne sont pas prises en considération par la comptabilité publique.
Elles sont soumises aux règles de la comptabilité commerciale.

Ces dispositions qui portent sur l'exécution et la réalisation des recettes et des dépenses
publiques, s'appliquent également aux opérations de trésorerie et sur le système de leur
comptabilisation.

II. Les agents de la comptabilité publique.


- Les ordonnateurs et les comptables :
1. les ordonnateurs :
Art. 2 du décret 97-268 ; « Est ordonnateur, au sens du présent décret, le fonctionnaire
régulièrement nommé au poste de responsable de la gestion des moyens financiers, humains et
matériels, ayant délégation de pouvoirs telle que prévue aux articles 26, 28 et 29 de la loi n°90-21
du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique et dûment accrédité conformément à la
réglementation en vigueur. »

 Donc L’ordonnateur au sens de la loi 21.90 est :

Toute personne ayant la qualité pour effectuer les opérations financières.

Les opérations financières regroupent les opérations de :


 Recettes , qui se réalisent à travers le recouvrement , par tous les moyens de droit
autorisés par les lois et règlements, de produits fiscaux, parafiscaux ou de
redevances, amendes et autres droits.
 Dépenses des crédits autorisés

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 Trésoreries, qui sont constituées par tous les mouvements de fonds en
numéraires, en valeurs mobilisables, en comptes de dépôts, en comptes courants,
en comptes de créances et des dettes.
Elle peuvent porter sur la gestion des valeurs et matières détenues.
Art. 3 : « En cas de multiplicité de structures de gestion, est ordonnateur au sens du présent
décret, le fonctionnaire régulièrement nommé au poste de responsable de la gestion des moyens
financiers, ayant délégation de pouvoirs telle que prévue à l’article 2 ci-dessus. »
Art. 25 de la loi 90-21 ; « Les ordonnateurs sont soit des ordonnateurs primaires ou
principaux soit des ordonnateurs secondaires soit des ordonnateurs uniques. »
 Les ordonnateurs principaux sont :
 Les responsables chargés de la gestion financière du Conseil constitutionnel, de l’Assemblée
populaire nationale et de la Cour des comptes,
 Les ministres,
 Les walis, lorsqu’ils agissent pour le compte de la wilaya,
 Les présidents des assemblées populaires communales agissant pour le compte des communes,
 Les responsables dûment désignés des établissements publics à caractère administratif
(Directeurs des établissements de santé ,DSP, CHU , EPH, EPSP…),
 Les responsables dûment désignés de services de l’Etat dotés d’un budget annexe,
Art. 27. « Les ordonnateurs secondaires sont responsables, pour budget de fonctionnement, en
leur qualité de chef des services déconcentrés .
Les programmes d’équipements publics déconcentrés prévus annuellement par voie
réglementaire et inscrits à l’indicatif du wali sont exécutés par le wali en sa qualité d’ordonnateur
unique.
Les opérations d’équipements publics centralisées inscrites à l’indicatif des ministères peuvent
faire l’objet de délégation d’autorisation de programme et de crédits de paiement au profit des
ordonnateurs secondaires concernés».

2. les comptables
Est comptable public tout fonctionnaire ou agent ayant qualité au nom de l'Etat, d'une
Collectivité territoriale (wilaya et commune) ou d'un établissement public à caractère
administratif sous leur tutelle (Dsp, Chu, Ehs, Eph, Epsp…), pour exécuter:
 des opérations de recettes et de dépenses,

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 de maniement de titres, aux moyens de fonds et valeurs dont il a la garde
 Mouvement des comptes de disponibilités.
 des opérations de trésorerie qui permettent d'effectuer «dans le temps et dans l'espace, à tout
moment et en tout lieu» le paiement des dépenses budgétaires.
On distingue deux catégories de comptables:
1. Les comptables principaux ,
2. Et les comptables secondaires.

 Donc Est comptable publics au sens de la même loi :

Toute personne régulièrement nommée pour effectuer les opérations financières , mais
également les opérations suivantes :
 Recouvrement des recettes et paiement des dépenses
 Garde et des fonds, titres, valeurs, etc…
 Maniement des fonds, titres, et valeurs
 Mouvement des comptes de disponibilités.

III. Les règles de la comptabilité publique.


Les principes ci-après fondent la comptabilité publique et conditionnent toutes les étapes ci-
dessus. Il est nécessaire de les présenter et de les analyser.
1. Principe de Séparation des ordonnateurs des comptables;
2. Distinction entre l'opportunité et la régularité (appréciation de la gestion - la conformité
de l’acte aux lois et règlements ) ;
3. Non-affectation des recettes aux dépenses;
4. Responsabilité des ordonnateurs et des comptables publics;

1. Le principe de séparation entre comptables et ordonnateurs : Principe fondamental


considéré comme élémentaire pour toute organisation rationnelle, équilibrée et efficace.
Division des tâches financières entre les agents chargés d’exécution des différentes étapes, la
collaboration de deux ordres d’agents distincts et Séparés: les ordonnateurs et les
comptables.(art.14delaloin°90-21).
Principe de dualité, de sécurité applicable aux organismes publics en raison de l'incompatibilité
entre les deux ordres. En effet, les fonctions d'ordonnateur et celles de comptables ont
incompatibles.

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 Intérêts et motifs de la séparation
Principe inspiré d'une vieille idée développée par Montesquieu « limiter le pouvoir par le
pouvoir ».En comptabilité publique, il découle, plus particulièrement de la division des tâches,
de l'unité de caisse , de la facilité du contrôle et surtout il permet d'éviter les fraudes.
A. La division des tâches
La comptabilité publique distingue, implicitement, la gestion du budget de la gestion des fonds.
La gestion des crédits est confiée aux ordonnateurs (autorité budgétaire) cependant la gestion des
fonds est reconnue seule mentaux comptables (autorité de trésorerie).
Cette distinction entre les tâches administratives et les tâches comptables, constitue l'armature
de notre système financier et implique que les donneurs d'ordre ne soient pas ceux qui les
exécutent.
La division du travail, si elle a été retenue comme motif à la séparation, c'est parce qu'elle
permet d'obtenir une meilleure garantie de compétences.
B. L'unité de caisse:
Tous les fonds publics étant déposés dans une caisse unique sous le contrôle du ministre des
finances, il est apparu naturel que tous les comptables soient soumis à son autorité et dépendent
de lui pour leur nomination.
L'unité de caisse permet au ministre des finances, chef hiérarchique de tous les comptables
publics d'exercer un contrôle permanent sur l'exécution des opérations financières publiques.
II est également plus facile avec cette organisation de collecter les informations financières
par le biais de la centralisation des opérations au niveau national et de les présenter à temps au
gouvernement et au parlement.
C. L'aisance de contrôle:
Chaque ordonnateur est «couplé» avec un comptable déterminé, ce qui permet au comptable
assignataire de contrôler les actes de l'ordonnateur, puis qu'il réunit toutes les données budgétaires
concernant la structure de celui-ci. Ce couplage est mis en œuvre par la procédure d'accréditation
des uns auprès des autres.
Les ordonnateurs tiennent des comptes administratifs (engagement, ordonnancement en
matière des dépenses et des droits constatés en matière de recettes), les comptables des comptes
de gestion entrées et sorties de fonds). Le contrôle de la Cour des comptes est facilité, puisqu'elle
peut rapprocher les deux comptes pour déceler les irrégularités.
D. La lutte contre les fraudes:
En interdisant que le même agent puisse en gager une dépense et la payer (ou décider d'une
recette et la recouvrer),le principe de la séparation rend plus difficiles les malversations.

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L'ordonnateur peut contrôler l'activité du comptable et inversement. L'un ne peut agir sans l
'autre. C'est surtout le souci de préserver les deniers publics contre les détournements que le
principe de séparation est plus admis chez la doctrine et l'opinion publique.
 Les dérogations au principe
La stricte séparation a pu parfois conduire à des difficultés de fonctionnement des services
publics. Les impératifs de la conduite efficace des affaires publiques ont pu amener le législateur
à admettre des dérogations aux règles de la comptabilité publique.
1. En matière de recettes:
Le principe général est qu'une recette publique ne peut être recouvrée qu’en vertu d'un titre
émis par l'ordonnateur.
a. Les recettes perçues au comptant:
Sont les recettes établies d'après les déclarations des débiteurs eux-mêmes et qui peuvent
être immédiatement perçues par les comptables, sans interventions des ordonnateurs, sauf contrôle
ultérieur de l'exactitude de ces déclarations. (impôts indirects et droits des douanes).
Quand la recette est perçue au comptant, la liquidation et la perception incombent au
comptable. Toutefois, il n'est pas responsable des erreurs commises dans la liquidation sauf le
cas de mauvaise foi dûment constatée.
b. Les régies de recettes:
Dans la régie de recettes, le régisseur en caisse les sommes qui lui sont versées par les
débiteurs. A intervalles réguliers, il les reverse au comptable, lequel, après vérification de
l'exactitude de la liquidation,
sollicitedel'ordonnateurl'émissiond'untitrecollectifenvertuduquellesrecettesencaisséessontd
éfinitivementimputées.
2) En matière de dépenses :

Les dépenses sans ordonnancement préalable et les dépenses sans ordonnancement.

a. Les dépenses payables sans ordonnancement préalable:


Le paiement est effectué avant ordonnancement une régularisation est nécessaire par la
suite. Dans cette catégorie, on trouve les régies d'avances, la dette publique et les dépenses
d'équipement public financées sur concours extérieurs.

- Les régies d'avances :


La procédure de règlement par l'intermédiaire d'une régie est réservée aux catégories de
dépenses pour lesquelles la procédure normale serait d'une lourdeur ou d'une durée excessive.

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L'article 18 du décret n"93-108 du 05 mai1 993 relatif aux régies de recettes et de
dépenses:
1. Menues dépenses de matériel et de fonctionnement;
2. Salaires des personnels payés à l'heure ou à la journée;
3. Avances sur frais de mission;
4. Travaux exécutés en régie.

- Les emprunts de L’État:


Initialement l'emprunt est une recette qui une fois arrivée à échéance doit être remboursée.
Le remboursement des emprunts de l'État(principal et intérêts) est une dépense publique qui ne
nécessite pas le passage par l'acheminement habituel d'une dépense. La phase comptable est
confiée au Trésorier Principal d'Alger qui est le comptable unique de la dette de l’État.
- Les dépenses d'équipement public à caractère définitif financées sur concours
extérieurs :
Les équipements publics peuvent être financés par des crédits extérieurs, Les fonds
nécessaires sont mobilisés conformément à la législation en vigueur.
Toutefois, il faut distinguer le remboursement des emprunts extérieurs ayant servi au
financement des équipements publics, des dépenses relatives à l'exécution des équipements
publics.
Les emprunts sont pris en charge par le budget de l'État (section fonctionnement titre II-
dette publique), alors que les dépenses sont budgétisées au niveau de !a section investissement
(titre I-équipement).
Ce mode de financement est généralement élaboré à la suite d’une convention fixant les
modalités de consommation des crédits pour des projets déterminés. L'ordonnancement
n'intervient qu'ultérieurement pour régulariser les sommes versées aux créanciers.

b. Les dépenses payables sans ordonnancement :


Quand certaines dépenses ont un caractère répétitif à intervalles réguliers, la liquidation est
faite en série, ce qui ne nécessite pas un ordonnancement pour chaque tranche de paiement. La
liquidation est faite par le comptable suivant des bases fournies par l'ordonnateur et vérifiées par
le comptable qui procède au paiement sans attendre à recevoir un ordre exprès de l'ordonnateur
pour payer la dépense.

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- Les pensions:
Les pensions et le paiement des retraites à la charge du budget de l'État, ainsi que les
dépenses de la dette publique sont effectuées par les comptables sans ordonnancement. Les crédits
correspondants ont un caractère évaluatif.

- Les rémunérations des membres de la direction politique et du gouvernement:


Cette catégorie de dépenses est imputée sur le plan budgétaire au titre II des dépenses de
fonctionnement de l’État ( dotations des pouvoirs publics).
- Les frais et fonds spéciaux:
Sur le plan budgétaire, les fonds spéciaux sont une exception à la règle de spécialité des
crédits, puisqu'il s’échappent à la fois au principe de plafonnement des crédits par nature de
dépense et à l’affectation préalable du montant plafonné à une dépense déterminée.
 La gestion de fait (ou la violation du principe de la séparation).
A. Contenu:
La gestion de fait est déclarée quand les recettes et les dépenses publiques sont effectuées
par une personne physique ou morale autre que le comptable public. La loi 90-21 relative à la
comptabilité publique ainsi que l'ordonnance 95-20 du 17-07-1995 relative à la cour des comptes
en leurs articles 51 et 86 ont consacré respectivement la gestion de fait.
« Est constituée comptable de fait, toute personne qui perçoit des recettes ou qui effectue des
dépenses ou d'une manière générale, qui manie des valeurs et deniers publics, sans avoir la qualité
de comptable public et sans avoir été autorisée expressément par l'autorité habilitée à cet effet ».
«Est déclaré comptable de fait toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable public
et sans avoir été autorisée expressément par l'autorité habilitée à cet effet, perçoit des recettes,
effectue des dépenses, détient ou manie des fonds ou valeurs, appartenant ou confiés à un service
ou à un organisme assujetti aux règles de la comptabilité publique».
En effet, le maniement des deniers publics en dehors des formes budgétaires et comptables
porte des risques quant à l'utilisation frauduleuse de ces deniers.
Tout l'arsenal juridique et technique a été prévu dans le but de mettre correctement en œuvre
les choix des décideurs publics en particulier les organes délibérants. La mise à l'écart par
n'importe, quel moyen, des règles normales de gestion est préjudiciable à la collectivité.
L'inobservation de cette règle fondamentale entraîne la déclaration de gestion de fait à
l'encontre de celui qui a manié irrégulièrement les deniers publics. La Cour des comptes après
avoir déclaré une personne comptable de fait, examine sa gestion suivant les mêmes principes que
celle d'un comptable légalement installé. Le but de cette procédure est le rétablissement de la

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 25


situation budgétaire de l'organisme public dont les deniers ont été gérés en dehors de la procédure
habituelle.
La procédure de gestion de fait a principalement pour objet de rétablir les formes budgétaires
et comptables. L'examen et le jugement des comptes des opérations irrégulières et en fin la
condamnation par une amende pour usurpation de fonction.
B. Éléments constitutifs:
La gestion d'un poste comptable confère à son titulaire légal le droit de maniement des
deniers publics. Ce droit n'aura aucune signification pratique s'il est reconnu sans limites à des
personnes sans titre légal. Ainsi, trois conditions sont nécessaires pour qu'il y ait gestion de fait: le
fait de maniement, le caractère des deniers et l'absence de titre légal.
a) Le fait de maniement:
Il résulte des dispositions de l'article (85) de l'ordonnance N° 95-20 relative à la Cour des
comptes, que le caractère de comptable de fait est attribué non seulement à celui qui procède au
maniement, mais également à celui qui détient simplement: des deniers publics ou des deniers
réglementés (détention). Le maniement irrégulier peut avoir deux origines:
1. L'ingérence dans le recouvrement de recettes affectées ou destinées à
des organismes publics;
2. L'extraction irrégulière de fonds ou de valeurs de la caisse ou de
portefeuille d'organismes publics.
Cette deuxième irrégularité résulte de l'émission d'ordres de dépenses fictifs, qui ne
correspondent pas à des services faits par les parties prenantes, ou du moins ne correspondent pas
aux services qu'ils indiquent et partant, n'ont pu fonder des paiements valables qui auraient
transformé les fonds versés en deniers privés.
Il n'est pas nécessaire pour être comptable de fait, de manier soi-même les deniers publics
ou les deniers privés réglementés (maniement de «brève main»). Sont aussi comptables de fait
ceux qui les font manier par leurs préposés ou subordonné sou même simplement les font remettre
à des personnes sans qualité pour les détenir et constituent ainsi des «caisses noires» (maniement
«de longue main »).La procédure de gestion de fait ne fait pas de distinction entre l'auteur principal
et le complice.
La constitution des «caisses noires »est une pratique illicite tendant à faire échapper une
certaine quantité de fonds publics à l'ensemble des règles de la comptabilité publique et du droit
budgétaire.
Afin de faire face à certaines dépenses, il arrive que les gestionnaires constituent une caisse
de réserve clandestine alimentée par des procédés irréguliers, sans passer par le comptable public.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 26


Les dépenses payées ne passent pas par la procédure habituelle. La technique souvent utilisée
est l'ouverture d'un compte bancaire servant au paiement des dépenses et au versement des recettes.
Au plan budgétaire, les dépenses payées ne sont ni autorisées ni contrôlées. II s'agit en pratique de
création d'une activité parallèle extérieure au champ d'application des règles de droit public
commandant l'activité du service public.
Sur ce point, la remarque de G. Montagnier est très pertinente, les associations peuvent servir
dans beaucoup de cas à la prolifération de ce genre de pratique. L'abus est manifeste, notamment
lorsque l'association n'a pour but que de faire échapper au droit public financier des recettes qui
devraient lui revenir ou une partie de ces crédits qui en sont extraits souvent sous la forme d'une
subvention.
Le contrôle de la gestion financière des associations mérite plus d'attention de la part des
pouvoirs publics.
L'article (101) de la loi de finances pour l'année 2000 a conditionné l'octroi des subventions
de l'État et des collectivités locales aux associations et organisations par la présentation de l'état
d'utilisation des subventions accordées antérieurement, lequel doit traduire la conformité des
dépenses avec les objectifs auxquels lesdites subventions ont été affectées.

b) L'objet de maniement: deniers publics ou deniers privés réglementés


La gestion de fait peut être déclarée lorsqu'il s'agit de deniers publics ou de deniers privés
réglementés. Les deniers publics sont «les fonds et valeurs appartenant aux organismes publics »,
alors que les deniers privés réglementés sont les « fonds et valeurs confiés aux organismes
publics».
Les fonds publics et assimilés sont efficacement protégés par les comptables publics, car ils
sont soumis à une responsabilité personnelle et pécuniaire étendue. La compétence et l'intégrité
des comptables publics sont parelle-mêmes une très forte garantie. Or, la gestion de fait est une
procédure qui est déclenchée quand ces mêmes deniers sont maniés par des personnes n'ayant pas
légalement ce titre.
La définition de la nature des deniers conduit à écarter de la gestion de fait:
Les biens publics non pécuniaire, mais les revenus de ces biens ou le produit de leur vente
constituent des deniers publics, dont la perception emporte la qualité de comptable;
-Les deniers purement privés, même occasionnellement maniés par les fonctionnaires ou
agents publics et qui ne rentrent pas dans la catégorie des deniers assimilés aux deniers publics.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 27


c) Le défaut de titre légal:
L'autorisation au maniement des deniers publics ou des deniers privés réglementés est par
excellence la qualité de comptable public. Cette dernière, suivant l'Art. 34 de la loi 90-21,est
attribuée par le Ministre des finances par voie de nomination ou d'agrément.
Le titre de nomination signifie au plan du droit la décision d'affectation à un poste comptable
déterminé et non l'arrêté de nomination aux corps des comptables publics. Il y a lieu de préciser
que sont aussi manutenteurs réguliers des deniers publics les mandataires des comptables, leurs
subordonnés et les régisseurs des recettes et d'avances, qui tous agissent pour le compte ou sous le
contrôle des comptables publics.
Peuvent être également comptables de fait, les fonctionnaires légalement habilités, s'ils
excèdent leur habilitation. Ainsi en est-il des comptables publics qui s'ingèrent dans le service
financier d'organismes autres que ceux auxquels ils sont affectés ,ou des régisseurs qui effectuent
des opérations étrangères à leur régie.
d) La responsabilité des comptables de fait:
Le comptable de fait est passible de sanctions en courues au titre de l'usurpation de fonction
au même titre que le comptable public conformément à l’article 52 de la loi 90-21 et l'article 86 de
l'ordonnance 95-20.
La Cour des comptes : lors de l'apurement des comptes des comptables de fait :
Prononce des jugements et des sanctions dans les mêmes conditions que celles prévues pour
les comptes des comptables publics ;
Condamne au titre de l'immixtion dans les fonctions de comptable public, au paiement
d’amende dont le montant est fixé selon l'importance des sommes en cause et la durée de leur
détention ou maniement .
Transmet également le dossier au Procureur général territorialement compétent aux fins de
poursuites judiciaires, si elle relève des faits susceptibles de qualifications pénales et en informe
le Ministre des Finances (art.27).
Lorsque le comptable de fait est en mesure de justifier toutes ses opérations, il peut obtenir
quitus de sa gestion. Dans le cas contraire, il peut être mis en débet.
Il résulte de la jurisprudence financière que deux sortes de procédés sont utilisés pour se
procurer des fonds et constituer une caisse noire :
l'extraction irrégulière de fonds ou de valeurs de la caisse ou de portefeuille d'organismes
publics au moyen de mandats fictifs. Cette irrégularité résulte de l'émission des mandats réguliers
en apparence mais établis dans des conditions telles que les fonds extraits de la caisse publique et
qui reçoivent une affectation non conforme au but déclaré.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 28


-L'ingérence dans le recouvrement des recettes affectées ou destinées à des organismes
publics.
Les associations, fondations ou autres personnes morales peuvent être déclarées comptables
de fait à raison des agissements de leurs représentants. La Jurisprudence financière française a fait
apparaître le nombre important des associations déclarées comptables de fait.
A. l’opportunité et la régularité
La définition des frontières entre l'opportunité et la régularité demeure une des grandes
problématiques de notre système financier public.
A-Définition:
La régularité c’est la conformité de l’acte aux lois et règlements. De ce fait, le comptable
public agit dans le cadre du respect de la régularité, en revanche le domaine de l’opportunité
(appréciation de la gestion) est réservée à l’ordonnateur qui est également soumis au respect de la
régularité au même titre que le comptable public.
Les deux agents chargés d’exécution des opérations financières agissent à l’intérieur de deux zones
qui apparaissent comme contradictoires alors qu’elles sont en réalité complémentaires.
L’exposé de cette question implique une division en fonction des domaines d’application. La
détermination de ces domaines résulte de l’application de deux paramètres:
Le premier découle directement des textes relatifs à la comptabilité publique ; cependant le second
paramètre est lié à l’appréciation de la gestion.
Or, dans la logique de notre système financier l’appréciation de la gestion n’est pas reconnue au
comptable ,elle est expressément reconnue aux différentes instances de contrôle des
finances publiques.
Pour tous ces organismes, il a donc été reconnu qu’au-delà d’un contrôle de légalité, de régularité
destinée à assurer le respect du droit budgétaire et de la comptabilité publique, il y a place pour
une appréciation financière de l’action publique, pour un examen de l’efficacité économique de la
dépense, ce contrôle de gestion s’exerce, non sur les comptables publics, mais sur les ordonnateurs.
Il en résulte que la gestion d’un comptable public n’est pas appréciée à partir de la notion
d’opportunité mais de la régularité. Cela signifie que ce comptable n’est pas habilité à examiner
l’opportunité d’une dépense publique dont il ne fait pas l’objet d’un contrôle.
Néanmoins, il demeure et ou jours difficiles de tracer une frontière claire entre le contrôle de la
régularité et le contrôle de l’opportunité. Même si la doctrine financière distingue l’opportunité de
fond de l’opportunité de forme, des zones de questionnement persistent chez une bonne partie des
gestionnaires. La plupart des conflits relèvent de l’appréciation de l’opportunité de forme. Cette
dernière est plus proche de la régularité que de l’opportunité proprement dite .
GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 29
Si la régularité signifie la conformité de l’acte aux lois et règlements, l’opportunité est un ensemble
de choix formulés par l’ordonnateur; ce dernier tire ces choix à partir des éléments d’appréciation
présents devant lui à un moment donné.
C’est la raison pour laquelle, l’opportunité a été dissociée de la régularité; bien que l’ordonnateur
reste tenu de formuler ses choix dans le cadre du respect de la régularité s’il veut que l’opération
soit réalisée et que sa responsabilité ne soit pas en gagée.
B- Les règles de fond et les règles de forme:
Deux thèses; la première consiste à reconnaître au comptable le pouvoir d’exercer un contrôle sur
la régularité de fond des dépenses mises en paiement par les ordonnateurs; la deuxième, cependant
soutient l’idée que le comptable ne peut vérifier que la régularité de forme (extrinsèque) de la
dépense.
Le contrôle quant au respect des règles de fond est du ressort des instances de contrôle administratif
et juridictionnel.
La majorité de la doctrine financière reconnaît l’existence des règles de fond et des règles de forme
en matière des actes relevant de la comptabilité publique. Ainsi, suivant le premier courant, le
comptable public n‘est pas appelé à examiner les règles de fond avant d’admettre une dépense au
paiement.
Les règles de fond concernent plus particulièrement les zones réservées à l’ordonnateur. Au cas
où le comptable a des doutes quant à la sincérité des pièces de la dépense ou la réalité du service
fait, il doit aviser l’ordonnateur et ses supérieurs : il peut suspendre le paiement et non le refuser.
S’il refuse le paiement il va se substituer à l’ordonnateur et entraverait par ses exigences
successives le bon fonctionnement des services .Un contrôle de forme est donc le domaine réservé
au comptable , il ne doit en aucun cas élargir ses prérogatives au domaine des règles de fond.
C. Le principe de non-compensation entre recettes et dépenses

Les dépenses et les recettes forment deux blocs séparés ; il n'est pas possible d'affecter une recette
à une dépense . Il s'agit d'une règle générale qui n'autorise aucune affectation.
Ce principe permet de limiter les gaspillages et rend l'autorisation budgétaire plus claire . Les
dépenses les mieux garanties seraient celles qui s'appuieraient sur des recettes sûres.
Toutefois, pour des considérations multiples (politiques, techniques et financières ), des
dérogations ont été reconnues par la loi. Ces exceptions concernent les comptes spéciaux du Trésor
,la procédure de rétablissement de crédits et les fonds de concours.
Par ailleurs ,il est nécessaire de traiter différemment la portée de ce principe, sur le plan budgétaire
(affectation des crédits) et sur le plan comptable (affectation des fonds).

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 30


Si sur le plan budgétaire , le principe de non-affectation découle de la règle de l'universalité qui
contient à côté du principe de non-compensation entre recettes et dépenses , le principe de non-
affectation d'une recette à une dépense déterminée.
La règle de l'universalité en interdisant une telle affectation entre recette et dépense est complétée
par la règle de spécialité qui ne concerne que les crédits (affectation des dépenses uniquement par
nature ou par service.
Sur le plan comptable , le principe conserve la même définition , mais il n'a pas la même portée ,
puis qu’il concerne la non-affectation des fonds.
Le principe doit être analysé à partir de deux angles différents : une unité de la trésorerie publique
au niveau national «sur le plan macro-économique» , et une unité de caisse au niveau de chaque
poste comptable «sur le plan micro-économique». Il s'agit là d'un principe d'organisation
administrative et comptable qui ne supporte que quelques rares exceptions.
1-la règle de l'unité de trésorerie:
Les deniers publics se distinguent, suivant les organismes qui en sont propriétaires, en deniers de
l'État , deniers de la wilaya , deniers communaux et deniers des établissements publics. Mais
cette distinction n'apparaît pas dans les écritures.
Tous les deniers des organismes publics sont gérés en commun. En effet, l'une des fonctions du
trésor consiste à s'assurer , qu'à tout instant , les comptables publics sont sur toute l'étendue du
territoire ,en mesure de faire face aux paiements exigés par les créanciers de l'État.
Le Trésor assure l'alimentation constante des caisses des comptables pour permettre en tout lieu
du territoire le paiement des dépenses publiques ; procédant ainsi par un mouvement perpétuel des
fonds dans l'espace.
Les fonds étant en effet centralisés dans une caisse unique , le Trésor pourra en assurer la gestion
et la répartition adéquate malgré la dissémination des postes comptables.
L'unitédelatrésorerieestunprincipefondamental,quisematérialiseparuneobligationquipèsesurtoutes
lescollectivitéspubliquesouorganismespublicsquifontpartiedelasphèredelacomptabilitépublique.C
etteobligationestcelledudépôtdeleurfondsauTrésorpublic.
2-la règle de l'unité de caisse:
Comme la règle de l'unité de trésorerie , cette règle est une application du principe de non-
affectation des fonds .La règle de l'unité de caisse s'applique à tous les fonds .sous quelque forme
qu'ils soient détenus. Il en résulte que chaque comptable ne doit avoir qu'une seule caisse et un
seul compte postal.
Cette interdiction a été instituée pour éviter la répartition des fonds sur plusieurs caisses ce qui
rendrait le contrôle difficile et parfois inefficace.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 31


Par ailleurs ; la spécialité des crédits sur le plan budgétaire n'est pas suivie par une spécialité des
fonds ,la création de plusieurs caisses n'aurait aucune justification pratique. Le comptable public
n'est pas autorisé à ouvrir des «tiroirs» au niveau de son poste afin de désigner à chaque catégorie
de dépenses les fonds qui lui sont réservés .Un organisme public ne peut pas refuser le paiement
d'une dépense au motif que les recettes correspondantes n'ont pas été recouvrées.
Les comptables publics et les régisseurs sont tenus d'ouvrir un compte courant postal . Ce compte
est ouvert au comptable public ou au régisseurs-qualité . Son intitulé ne doit pas comprendre le
nom patronymique du comptable ou du régisseur.
D. Responsabilité des ordonnateurs et des comptables publics;
La responsabilité est : «une obligation de réparer le dommage que l’on a causé par sa faute ,dans
certains cas déterminés par la loi».
La responsabilité est également une obligation morale de réparer une faute ,de remplir un devoir ,
d’assurer les conséquences de ses actes.
La responsabilité Pour le comptable public , découle directement de la définition de ce dernier par
l’article 33 de la loi 90-21 :
«Est comptable public toute personne régulièrement nommée pour effectuer des opérations de
recouvrement et de paiement , la garde et la conservation des fonds , titres , valeurs , objets ou
matières dont il a la charge ; ainsi que du mouvement de comptes de disponibilité dont il ordonne
ou surveille les mouvements».
Ainsi ,à la responsabilité disciplinaire commune à tous les fonctionnaires et agents publics peut
s’ajouter une responsabilité pécuniaire qui sanctionne l’inobservation des règles de la comptabilité
publique et procure la réparation du préjudice qu’elle a causé.
La responsabilité ainsi organisée en matière de comptabilité publique constitue pour le comptable
à la fois une incitation à exercer soigneusement sa mission et une garantie d’indépendance et
d’autorité à l’égard de l’ordonnateur.

1-Une responsabilité spécifique :


Si le comptable public est un agent de l’État , le droit financier enregistre une singularité par
rapport aux autres fonctionnaires en prévoyant une responsabilité «personnelle et pécuniaire » du
comptable public envers l’État .
Cette responsabilité a un caractère objectif . Elle est fondée sur la constatation des faits tels que
:omission de recette , déficit de caisse ,paiement d’une dépense à tort. Cette objectivité s’explique
par le fait qu’elle ne nécessite pas une appréciation de la conduite personnelle du comptable .Donc,
la responsabilité du comptable public est une responsabilité particulière.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 32


La responsabilité du comptable public obéit à des règles très spécifiques , elle est immédiatement
et automatiquement engagée dès qu’un fait générateur du débet est constaté. Elle signifie qu’en
cas de déficit ou de débet , le comptable public doit solder de ses deniers personnels les droits dus
par les redevables ,dont la perception lui est confiée ,les paiements effectués à tort ou les sommes
dont il a la garde et qui viendraient à disparaître.
L’argument souvent présenté par les juridictions c’est que la collectivité a subi une perte en
deniers ,suite au non–recouvrement d’une recette , au paiement d’une dépense irrégulièrement ou
à un déficit de caisse; qu’il est nécessaire de la combler des deniers personnels du comptable.
Il s’agit donc d’une responsabilité qui repose sur une faute présumée de la part du comptable
.Les cas où celui-ci peut dégager sa responsabilité sont strictement définis par les lois et règlement
: force majeur ,réquisition ,admission en non-valeurs.
2-Operations génératrices de responsabilité:
La responsabilité du comptable public est fondée sur les obligations de ses fonctions. C’est
ainsi qu’elle porte sur à la fois les opérations qu’il exécute lui-même et sur les contrôles qu’il est
tenu d’assurer. Les faits générateurs de la responsabilité du comptable public correspondent
exactement aux fonctions qui lui sont attribuée par la loi relative à la comptabilité publique .Cette
responsabilité s’étend, dans le temps ,de la date de son installation jusqu’à la date de cessation de
ses fonctions.

Les comptables publics sont responsables en ce qui concerne les faits générateurs suivants
:recette, dépenses, opérations de trésorerie, préjudice causé à des tiers, conservation des fonds et
valeurs , tenue de la comptabilité et conservation des pièces justificatives ,conservation des biens
et droits non pécuniaires.
Ainsi, aux termes de l’Art .(45 )de la loi 90-21, le comptable public est personnellement et
pécuniairement responsable de la tenue de la comptabilité ,de la conservation des pièces
justificatives et documents de comptabilité et de toutes les opérations relatives aux recettes, aux
dépenses et aux opérations de trésorerie.
A. Recettes:
Les comptables sont responsables de la surveillance de la mise en recouvrement, des
contrôles préalables au recouvrement, en fin du recouvrement lui-même.
La mise en recouvrement des recettes incombe aux ordonnateurs. Les comptables sont
seulement chargés d’y veiller, c’est-à-dire de rappeler les ordonnateurs à l’exercice de leurs
fonctions dans la limite des éléments dont ils disposent ,c’est-à-dire des documents dont ils sont
dépositaires ou qui doivent réglementairement leur être communiquées.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 33


-Les contrôles que les comptables sont tenus d’exercer sur les recettes portent sur
l’autorisation de de percevoir et sur la régularité des réductions et annulations.
B. Dépenses:
Les comptables sont responsables des contrôles préalables au paiement des dépenses et au
paiement lui-même.
Les contrôles que les comptables sont tenus d‘exercer sur les dépenses sont définis par la loi
sur la comptabilité publique .Ils sont donc responsables des dépenses payées en dépassement des
crédits disponibles ;sans pièces justificatives ou sur des pièces justificatives insuffisantes ;d’après
des liquidations erronées, ou en dépit de la prescription.
Le paiement ,au sens de l’acquittement des dettes, est l’affaire des seuls comptables, qui sont
en conséquence responsables des dépenses payées en sus de ce qui était dû, à des personnes autres
que les créanciers ou leurs ayants droit ou en méconnaissance d’une opposition ou d’un
nantissement.
Le comptable public ne peut procéder à un paiement que si le créancier de l’État est muni
d’un titre de paiement qui servira de base pour l’établissement d’un ordre établi par l’ordonnateur
.En tout état de cause ,le comptable ne diffère pas purement et simplement à cet ordre .Avant
d’effectuer le paiement d’une dépense ,le comptable public doit procéder à un double contrôle , à
la lumière des lois et règlements pour s’assurer de la régularité de la dépense. Ce contrôle porte
notamment sur:
 La qualité de l’ordonnateur : C’est la régularité de l’assignation. L’ordonnateur
doit être accrédité auprès du comptable public. A cet effet, l’ordonnateur doit transmettre au
comptable assignataire le spécimen de sa signature ainsi que l’acte dénomination .Cette signature
permet au comptable de connaître l’ordonnateur avec lequel, il est en relation.
 La disponibilité des crédits :le comptable assignataire doit avoir connaissance des
crédits mis à la disposition de l’ordonnateur avec lequel il est en étroite collaboration; il reçoit
donc un exemplaire du budget qui lui permet de reconnaître à chaque instant le montant des crédits
initiaux, le montant des crédits consommés ,le montant des crédits disponibles.
 L’imputation de la dépense : Le comptable assignataire doit vérifier si
l’ordonnateur a respecté la bonne imputation des crédits au regard des chapitres de l’année
d’imputation ,c’est-à- dire qu’il vérifie si l’objet de la dépense correspond bien au chapitre auquel
la dépense est imputée.
 La validité de la créance : Ce contrôle porte sur plusieurs éléments:

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 34


 La constatation du service fait : Le principe veut que le paiement ne puisse être
fait qu’après constatation du service fait .Ceci nous a mène à dire que le fournisseur
ne peut être payé qu’après livraison de la marchandise .Le service fait est traduit
par un cachet portant mention « service–fait », plus le numéro de l’inventaire porté
au verso de la facture.
 Le caractère libératoire du règlement: Le paiement doit être effectué entre les
mains du véritable créancier dans les conditions tel que l’État soit définitivement
libéré.
 Le visa du contrôleur des dépenses engagées: Avant de procéder au paiement, le
comptable assignataire doit exiger le visa du contrôleur des dépenses engagées.
C’est un cachet portant le numéro et la date de l’engagement, plus la signature de
ce dernier.
 L’exactitude des calculs de liquidation: le comptable assignataire doit vérifier la
concordance des décomptes portés sur la facture, la fiche technique et le mandat de
paiement ainsi que la concordance des éléments portés sur les pièces justificatives,
avec ceux de la facture et la concordance des montants arrêtés en chiffres et en
lettres.
 L’absence d’opposition de paiement: Pour pouvoir procéder au paiement, le
comptable doit s’assurer qu’il n’y a aucun acte empêchant le paiement notamment,
une saisie-arrêt, cession, opposition et que le mandat de paiement n’est pas atteint
de la déchéance quadriennale.

C. Opérations de trésorerie:
Dans ses attributions de caissier, le comptable public est personnellement et pécuniairement
responsable des fonds et valeurs qu’il détient et de tout maniement des comptes de disponibilité.
Il est en plus responsable, de la conservation des pièces justificatives, de la tenue régulière des
registres et documents comptables ,de la garde des matières mises à sa charge.
3-Mise en jeu de la responsabilité des comptables publics
Le comptable public dont la responsabilité pécuniaire est mis en jeu, a l’obligation de verser
de ses deniers personnels, une somme égale au débet mis à sa charge. [Art.3 du décret 91-312]
Un débet résulte soit d’un déficit de caisse, d’une recette non recouvrée, d’une dépense payée à
tort ,soit , de la disparition d’un bien, dans le cas où il en tient la comptabilité matière.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 35


Une des principales garanties accordées au comptable est que sa responsabilité personnelle
et pécuniaire ne peut être mise en jeu que par le ministre chargé des finances ou par la Cour des
comptes (Art.46 de la loi °90-21). Elle est déclenchée par la procédure de mise en débet qui peut
être juridictionnelle ou administrative.
Le débet juridictionnel est prononcé par la Cour des comptes, en forme d’arrêt de débet,
lorsque à l’occasion de l’examen de la gestion du comptable, la juridiction financière découvre
une irrégularité (Art. 83 de l’Ordonnance n° 95-20).
Le débet administratif est prononcé par le ministre des finances , il provient généralement à
la suite d’une vérification sur place du poste par une équipe de l’Inspection Générale des Finances
.Il émane du Ministre chargé des Finances en forme d’arrêté de débet.

Juridictionnel ou administratif, le débet des comptables publics obéit à des règles


spécifiques, plus particulièrement en matière d’exécution, d’assurance et des mécanismes
régulateurs permettant d’atténuer les conséquences de la mise en jeu de la responsabilité.
Au plan d’exécution des actes, la mise en débet dans ses deux formes est exécutoire dès sa
notification au comptable. Les débets portent intérêt au taux légal à compter de la date de leur
notification (titre exécutoire). Pour constituer des garanties, le comptable public doit souscrire à
une assurance couvrant sa responsabilité en cas où cette dernière est mise en jeu.
Enfin, les mécanismes régulateurs permettent à l’autorité compétente (Ministre des
Finances) d’exonérer le comptable public (décharge de responsabilité) ou de le dispenser de verser
tout ou une partie des sommes mises à sa charge (remise gracieuse).
4-Mecanismes atténuant la responsabilité:
Les comptables dont la responsabilité se trouve engagée, peuvent toujours justifier leur
bonne foi. L’assouplissement du régime de responsabilité découle directement du souci d’assurer
une meilleure
Protection du comptable contre les risques de sa fonction.
A. La décharge de responsabilité:
Décharge de responsabilité prononcée par le Ministre des Finances: Conformément à
l’article 38 de la loin °91-12 du 7 septembre 1991 ; le Ministre des Finances peut statuer sur les
demandes en décharge de responsabilité totale ou partielle, introduites par les comptables publics
à l’encontre desquels des arrêtés de débet sont été prononcés par ses soins.
Décharge de responsabilité prononcée par la Cour des comptes: Un comptable public dont
la responsabilité personnelle et pécuniaire a été engagé, conserve la possibilité d’obtenir une
décharge partielle de sa responsabilité. Cependant, le comptable peut bénéficier d’une décharge

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 36


totale de responsabilité en cas de vol ou de perte de deniers et matières pour lesquels le comptable
peut se prévaloir de la force majeure et justifier qu’il n’a commis ni faute ni négligence dans
l’exercice de ses fonctions. Ainsi, la décharge totale se trouve justifiée par un caractère
imprévisible et irrésistible.
Lorsque la demande de décharge est acceptée, le déficit est mis à la charge de l’État ou de
l’organisme concerné. Toutefois, la jurisprudence a rejeté à maintes reprises le cas de force
majeure dans certains cas:
-L’insuffisance des moyens n’a pas été considérée comme un élément constitutif de la force
majeure;
-Un paiement effectué sur pièces fausses,
-Détournement réalisé par le personnel du poste comptable.
B. La remise gracieuse:
Lorsque la décharge de responsabilité se trouve rejetée, le comptable peut adresser une autre
demande au Ministre des Finances lui demandant une remise gracieuse de son débet. La remise
gracieuse n’est pas de droit, elle s’ obtient après appréciation du dossier par le ministre des finances
qui jouit d’un pouvoir discrétionnaire pour accorder ou refuser la remise gracieuse.
L’avis du comité de contentieux est nécessaire en matière de la remise gracieuse pour les
montants excédants 1000 DA. Ce comité examine la demande de remise gracieuse et donne un
avis motivé qui est communiqué au Ministre des Finances aux fins de décision définitive.
En ce qui concerne les arrêts définitifs de débet rendus par la Cour des comptes, les
comptables publics peuvent, en vertu des garanties que leur réserve la loi, introduire un recours en
grâce auprès du président de la république.
C. La réquisition:
L'objectif que se fixe le contrôle comptable est de garantir que les dépenses publiques
répondent aux critères de régularité et de conformité par référence, aux lois et règles budgétaires
et financières qui leur sont applicables.
Sur ce point, le comptable public constitue un véritable rempart contre les dépenses
irrégulières que l'ordonnateur lui présenterait pour exécution. S'il n'assume pas correctement cette
fonction, sa responsabilité personnelle et pécuniaire serait engagée.
Une dépense publique est réputée faite, à partir du moment où le comptable a accordés on
visa «vu bon à payer» sur le titre de paiement. S'il estime que la dépense est irrégulière, le
comptable se trouve dans l'obligation de refuser le titre et s'opposer au paiement proprement dit.
Dès lors , il renvoi à l'ordonnateur le titre rejeté avec une note exposant les motifs du refus de visa.
Le rejet peut être total ou partiel.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 37


Ce pouvoir dont jouit le comptable trouve sa justification dans l'engagement de sa
responsabilité personnelle et pécuniaire d'une part, et dans la nécessité d'arrêter l'exécution des
dépenses entachées d'irrégularité, d'autre part. Cependant, le comptable n'a pas à apprécier
l'opportunité de l'ordonnancement, s'il a été entrepris suivant les formes requises. Il doit effectuer
son contrôle sur pièces. Il n'a pas à s'assurer que les notifications contenues dans les pièces
justificatives produites à l'appui d'un mandat sont exactes.
L'ordonnateur bénéficie d'un droit lui permettant de requérir le comptable de payer, malgré
les irrégularités constatées par ce dernier. L'article 47 de la loi 90-21 donne aux ordonnateurs le
droit de réquisition. La procédure que' doit suivre l'ordonnateur pour requérir le comptable consiste
à transmettre à celui-ci une déclaration dont il requiert sous sa responsabilité et par écrit, qu'il soit
passé outre au refus du comptable.
Ainsi,l'ordonnateursubstituesaresponsabilitéàcelleducomptable,quisetrouve,danscecas,déga
gée,encasd'irrégularitédepaiement.
Faceàcetteréquisitionlecomptablesetrouvedevantdeuxsituations;ildoitrefuserdedéférerauxor
dresderéquisitionlorsquelerefusdepaiementestmotivépar:
-L'indisponibilité des crédits ;
-L'indisponibilité des fonds ;
-L'absence de justification du service fait ;
-Le caractère non libératoire du règlement ;
-L'absence du visa du contrôleur des dépenses engagées ou de la commission des marchés
habilitée, lorsqu'un tel visa est prévu par la réglementation en vigueur.
Lorsquelecomptableobéitàlaréquisition,ilesttenud'adresserdansundélaide15joursunrapportci
rconstanciéauministrechargédesfinancespourdégagersaresponsabilité.
D. L'admission en non–valeurs:
La procédure d'admission en non-valeurs est régie par les articles 22 à 27 du décret N°93-46
du 6 février 1993 , elle a pour seul effet de décharger le comptable public de sa responsabilité
mais, elle ne libère pas les redevables à l'égard desquels le recouvrement forcé doit être repris, s'ils
reviennent à meilleure fortune.
En effet, lorsque les poursuites effectuées pour le recouvrement des créances étrangères à
l'impôt et au domaine, comme en matière d'impôts directs, s'avèrent infructueuses, le receveur des
impôts procède à la réduction d'office de ses prises en charge du montant des états exécutoires
non recouvrés et les envoie au comptable assignataire, appuyées des pièces justificatives
d'irrécouvrabilité.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 38


Sont considérées comme irrécouvrables, les créances dont les débiteurs sont décédés,
disparus sans laisser de biens saisissables ou pour suivis sans succès.
La procédure en matière comptable, consiste à la formulation par le comptable public d'une
demande d'admission en non-valeurs des états exécutoires dont le recouvrement entre pris par les
receveurs des impôts s'est avéré infructueux.
Ils doivent , à cet effet, établir un état des créances restant à recouvrer faisant ressortir d'une
manière distincte, les créances dont l'admission en non-valeurs est demandée.
Cet état appuyé des pièces justificatives doit être adressée à l'ordonnateur ayant émis les
ordres de recette sen question.
Ces derniers sont chargés de produire une décision fixant la liste des créances admises en
non-valeurs.
Ladite décision est ensuite notifiée au comptable assignataire qui de son côté procède à la
réduction de ses prises en charge, le montant des admissions en non-valeurs, figurant sur la
décision de l'ordonnateur.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 39


Chapitre  : LE BUDGET DES ETABLISSEMENTS DE SANTE

Introduction :
Les règles budgétaires en vigueur distinguent quatre grands types d’établissements
publics dont chacun est assujetti à des modalités spécifiques, liées à leur autonomie de
fonctionnement et de gestion.
On distingue :
1. Les établissements publics à caractère administratif (E.P.A.) non régis par les dispositions
statutaires communes ;
2. Les établissements publics à caractère administratif (E.P.A.) régis par les dispositions
statutaires communes ;
3. Les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (E.P.S.C.P.) ;
4. Les établissements de santé.

La gestion budgétaire d'un établissement public de santé obéit à des dispositions


législatives et réglementaires définies dans le cadre des principes de la comptabilité publique.
Cette dernière, permet au gestionnaire d'agir dans la rigueur et le contrôle nécessaire à
l'utilisation des crédits mis à sa disposition, comme elle permet de le prémunir contre les erreurs
et dépassements éventuels dans les actes de gestion qu'il engage.
Chaque année civile ( du 01/01/n au 31/12/n ) , des crédits sont dégagés pour le
fonctionnement des établissements de santé et la mise en œuvre de leur programme d'activité. Ces
crédits répartis en recettes et dépenses, selon des règles précises, constituent le budget de
l'établissement.
A ce titre, la gestion budgétaire englobe les opérations de
 Prévision ;
 Evaluation des besoins ;
 Exécution des crédits.
A cet effet, il est exigé du gestionnaire :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 40


• Une information régulière sur toutes les dispositions réglementant la comptabilité
publique et aux règles qui en découlent.
• Une bonne exécution des orientations et note méthodologique émanant de la tutelle et
portant sur l'élaboration des prévisions budgétaires.
• Une utilisation rationnelle des crédits alloués, et une limitation du gaspillage des
ressources constituées.
Les établissements publics de santé sont rattachés à une personne morale administrative
générale qui exerce la tutelle ( MSPRH et DSP ) à leur égard selon les modalités prévues par leurs
statuts.
Donc , ils se caractérisent, en outre, par leur personnalité morale et leur autonomie
financière :

la personne morale est une entité qui possède des organes propres (conseil
d’administration, conseil médical, etc…) ayant les pouvoirs nécessaires pour délibérer sur
le budget de l’établissement, décider de toutes les mesures concernant son activité, un
patrimoine propre (autonomie patrimoniale) et elles sont titulaires de droits et obligations
(par exemple, le droit d’ester en justice)

Conférer l’autonomie financière , c’est retirer du budget général de l’Etat tout ou partie des
recettes et dépenses de l’établissement public et conférer à cet établissement un pouvoir propre de
gestion de ces recettes et dépenses.

I. Le contenu du budget de l’établissement public de santé


Le budget de l’établissement public de santé comprend deux sections : une section de recettes et
une section de dépenses :
A. Les recettes ( voir modèle 01 ci-après) .
Les recettes comprennent :
1. Contribution de l'état : ( Les subventions sont des aides financières non
remboursables consenties par l’Etat aux établissements publics pour mener à bien une action
d’intérêt général.) . Elles sont accordées aux établissements de santé par tranche, dès l’ouverture
de l’exercice budgétaire, à concurrence de trois douzième (3/12ème) des crédits alloués à ce titre
pour chaque établissement.
Les subventions ou dotations allouées aux établissements de santé ne tombent pas en exercice clos
lorsqu’elles ne sont pas totalement engagées ou dépensées ; elles demeurent acquises à cet
établissement.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 41


Pour être
Pour
utilisés,
être utilisés,
ces reliquats
ces reliquats
doivent
doiventêtre
être obligatoirement
obligatoirement budgétisés
budgétisés
; leur; utilisation
leur utilisation
doit êtredoit être
destinéedestinée
en priorité
en priorité
aux dépenses
aux dépenses
dedepersonnel.
personnel.
2. Contribution
2. Contribution
desdes
organismes
organismesde
de la sécurité
sécuritésociale
sociale
; ;
3. Contribution
3. Contribution
desdes
établissements
établissements et organismes
organismes publics
publics
; ;
4. Recettes
4. Recettes
provenant
provenant
dedel'activité
l'activité de l'établissement
l'établissement: Ce: Ce
sont sont
les recettes
les recettes
tirées des
tirées des
activitésactivités
réalisées
réalisées
par l’établissement
par l’établissementdans
dans lele cadre
cadre limité
limitédede
sa sa
spécialité
spécialité
(frais(frais
de consultation,
de consultation,
d’hospitalisation,
d’hospitalisation,
prestations
prestations
de de
services,
services,expertises,
expertises, conventions
conventions, etc.).
, etc.).
5. 5. Autres
Autres recettes
recettes
: :(ex(ex: : Les
Les dons
dons etet legs
legs
; ;sommes
sommes
versées
versées
au budget
au budget
de de
l’établissement
l’établissement
par des
par personnes
des personnes
physiques
physiques ou
ou morales,
morales,enen
vuevue
de contribuer
de contribuer
à la réalisation
à la réalisation
de de
dépenses
dépenses
d’intérêt
d’intérêt
public.
public.
6. Reliquats
6. Reliquats
sur exercices
sur exercicesantérieurs.
antérieurs.

Modèle
Modèle01
01:: Registre
Registre dederecettes
recettes

GESTION
GESTION
BUDGETAIRE
BUDGETAIRE
DES
DESETABLISSEMENTS
ETABLISSEMENTS DEDE
SANTE
SANTE PAGEPAGE
: 42 : 42
B. Les dépenses
Les dépenses comprennent les charges nécessaires à la réalisation de l’objet de l’établissement
Les dépenses des établissements de santé comprennent :
1. Dépenses des personnels ;
2. Dépenses de fonctionnement ;
II. L’élaboration des budgets
i. Les prévisions budgétaires
La prévision budgétaire se traduit par l'expression des besoins financiers nécessaires à la
réalisation du programme d'activité d'une institution. Celle-ci doit obéir à des règles et des
procédures fixées au préalable par le Ministère chargée des finances et le Ministère de tutelle. Elle
s'inscrit obligatoirement dans le cadre des orientations de la loi de Finances de l'année considérée.
La gestion budgétaire est soumise aux textes suivants :
 Les dispositions législatives et réglementaires :
En matière de comptabilité publique les textes actualisés sont de deux types :
1. Les Textes législatifs :
Loi N° 84.17 du 07.07.84 relative aux lois de Finances ;
Loi N° 88.05 du 12.01.88 modifiant et complétant la loi N° 84.17 du 07.07.84 relative aux
lois de Finances ;
Loi N°89.24 du 03.12.89 modifiant et complétant la loi 84.17 du 07.07.84 relative aux lois
de Finances ;
Loi N° 90.21 du 15.08.90 relative à la comptabilité publique ;
Loi N° 90.32 du 04.12.90 relative à l'organisation et au fonctionnement de la cour des
comptes ;
… et toute loi de finance de l'année considérée.
2. Les Textes réglementaires :
Décret N° 64.57 du 10 février 1964 modifiant et complétant la compétence du contrôleur
financier.
Décret N° 91.315 du 07.09.91 fixant les procédures, les modalités et le contenu de la
comptabilité
des ordonnateurs et des comptables publics ;
Décret N° 91.434 du 09.11.91 portant réglementation des marchés publics ;
Décret N° 91.314 du 07.09.91 relatif à la procédure de réquisition des comptables publics
par les ordonnateurs ;

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 43


Décret N° 92.19 du 09.01.92 fixant la procédure de paiement par accréditif des dépenses
de l'état, des collectivités locales et des E.P.A ;
Décret N°92 26 du 13.01.92 relatif aux comptes courants postaux des comptables publics
et des régisseurs ;
Décret N° 92.414 du 14.11.92 relatif au contrôle préalable des dépenses engagées ;
Décret 93.108 du 05.05.93 fixant les modalités de création, d'organisation et de
fonctionnement des régies de recettes et de dépenses ;
Arrêté N°001 du 06.01.91 relatif à l'accréditation des ordonnateurs auprès des comptables
publics assignataires.
Arrêté N°040 du 17.11.92 fixant le seuil au-delà duquel le paiement par virement des
dépenses publiques est obligatoire.
Dès la publication des décrets de répartition, le ministre des finances et le ministre de la santé
élaborent conjointement des arrêtés fixant les recettes et les dépenses prévues au titre des budgets
des établissements.
Ces arrêtés sont notifiés aux ordonnateurs concernés aux fins de répartition de ces recettes
et de ces dépenses, conformément à la nomenclature budgétaire.
Cette répartition se traduit par l’élaboration du budget détaillé de l’établissement, son approbation
et sa notification au contrôleur financier et au comptable public assignataire. Le ministre des
finances et le ministre de la santé élaborent conjointement des arrêtés fixant globalement, par
wilaya et par rubrique, les recettes et les dépenses des établissements de santé.
Il existe quatre catégories d’établissements de santé :
1. les centres hospitaliers universitaires (C.H.U.) et E.H.U ( établissement hospitalier
universitaire); Le projet du budget du centre hospitalier universitaire (C.H.U.) et (E.H.U) est
élaboré par le directeur général de l’établissement et est soumis au conseil d’administration pour
délibération. Après délibération, le projet du budget du centre hospitalier universitaire (C.H.U.)
est soumis à l’approbation du ministre de la santé.
2. les établissements hospitaliers spécialisés (E.H.S.) ;
3. les établissements publics hospitaliers (E.P.H) et établissements publics de soins de
proximités (E.P.S.P) .
La répartition des recettes et des dépenses affectées aux EPH , EPSP et aux
établissements hospitaliers spécialisés (E.H.S.) est effectuée conjointement par le directeur de
wilaya de la santé et le directeur de l’établissement concerné.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 44


Cette répartition se traduit par l’élaboration du budget de l’établissement, sa présentation au
conseil d’administration pour délibération et à son approbation par le wali.
4. les hôpitaux mixtes (civil et militaire) . ( Décret présidentiel n° 18-114 du 17 avril
2018 définissant le statut-type de l'hôpital mixte)
Le budget de l’hôpital mixte est inscrit au budget du ministère chargé de la santé. Il est préparé,
adopté et exécuté dans le respect des règles et de la nomenclature en vigueur, applicables pour les
établissements publics de santé.
Le projet de budget préparé par le directeur de l’hôpital mixte est soumis au conseil
d’administration pour délibération et transmis pour approbation au ministère chargé
de la santé.
La comptabilité de l’hôpital mixte est tenue conformément aux règles de la comptabilité publique.
Le maniement des fonds est confié à un agent comptable nommé ou agréé par le ministre chargé
des finances.
Le budget de l’hôpital mixte comporte :
A. Au titre des recettes :
1. les subventions de l’Etat ;
2. les subventions des collectivités locales ;
3. les recettes issues de la contractualisation avec les
4. organismes de la sécurité sociale au titre des soins prodigués
5. aux assurés sociaux et à leurs ayants droit ainsi que les
6. contrats avec les mutuelles, les entreprises et les
7. établissements de formation ;
8. les dotations exceptionnelles ;
9. les dons et legs ;
10. les remboursements des assurances économiques au titre des dommages corporels ;
11. toutes autres ressources liées à l’activité de l’hôpital mixte.
B. Au titre des dépenses :
1. les dépenses de fonctionnement ;
2. les dépenses d’équipement ;
3. toutes autres dépenses nécessaires à la réalisation de son objet.

ii. L'évaluation des besoins :


Les besoins d'un établissement sont évalués sur la base de la note méthodologique transmise par
la tutelle et portant sur :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 45


La situation réelle du personnel en poste ( y compris les régularisations) ;
Le programme d'activité prévu pour l'année ;
L'écart probable financier engendré par l'augmentation des prix ( situé entre 5 et 10%).
Cette évaluation porte sur les dépenses obligatoires et de fonctionnement et doit impérativement
respecter la note méthodologique transmise par la tutelle chaque année.

a. Dépenses des personnels ( section 2 titre 1) : Constituées par les dépenses de


personnel ainsi que les charges y afférent et regroupées dans la section I. Celles-ci se font sur la
base des crédits nécessaires aux traitements, présalaires et charges sociales .
Elles concernent :
1. Traitement d'activité des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants ;
2. Indemnités et allocations diverses ;
3. Traitement d'activité des résidents, des internes et des externes ;
4. Traitement des personnels contractuels ;
5. Charges sociales des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants ;
6. Charges sociales des résidents , des internes et des externes ;
7. Charges sociales des personnels contractuels ;
8. Pensions de services et pour dommage corporels et rente d'accident de travail ;
9. Contributions aux œuvres sociales
Le gestionnaire doit prendre en considération :
L'effectif réel en poste au 31 Décembre de l'année écoulée.
Les agents dont les dossiers sont en cours de recrutement ou de régularisation (rappel).
Les nouveaux postes prévus selon le plan d'action de l'établissement.
L'état des bourses et présalaires au 31 Décembre.
L'état des diverses cotisations.
Toutes ces dépenses prévues doivent obligatoirement être couvertes financièrement durant
la mise en place des crédits y compris les indemnités liées à chaque poste et les rappels dus au titre
des nominations, avancement et titularisation.

b. Les dépenses de fonctionnement ( section 2 titre 2):


Chacun des chapitres de la section II devra être doté des crédits correspondants aux besoins
exprimés. Ces derniers tiennent compte de la consommation de l'exercice précédent des activités
prévues et des augmentations éventuelles des prix.
Le total de ce titre doit être équilibré avec le total du titre I représentant les recettes . Ces dernières
sont déterminées par le texte de création de l'établissement.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 46


L'élaboration des prévisions budgétaires est soumise à des dispositions communes et particulières
fixées par circulaire du Ministère de la santé, cette circulaire arrête le planning de mise en place et
d'approbation du budget. Comme elle fixe les orientations relatives aux opérations de
détermination des crédits de fonctionnement pour chaque chapitre et article.
Les prévisions budgétaires des dépenses de fonctionnements des établissements de santé
concernent :
1. Remboursement de frais ;
2. Frais judiciaires et indemnités dues par l'état ;
3. Matériel et Mobilier ;
4. Fournitures ;
5. Habillements ;
6. Charges annexes ;
7. Parc automobile ;
8. Entretien et réparation des infrastructures ;
9. Frais de formation , de perfectionnement , de recyclage et de stage des personnels ;
10. Frais liés aux congrès , séminaires et autres manifestations scientifiques ;
11. Alimentation et frais de restauration ;
12. Loyers ;
13. Médicaments ,produits pharmaceutiques et autres produits destinés à la médecine humaine
et dispositifs médicaux ;
14. dépenses d'actions spécifiques ;
15. Acquisition et maintenance du matériel , accessoires et outillage médical ;
16. Remboursement des frais d'hospitalisation et d'exploitation avec les hôpitaux de l'armée et
les organismes publics au titre des malades transférés ,ne relevant pas d'une pathologie régie
par une convention particulière ;
17. Dépenses de la recherche médicale ;
18. Dépenses Destinées aux jumelage inter établissements public de santé.

iii. L'Elaboration et l'approbation du budget :


Une fois les besoins évalués et quantifies, sur la base de programme d'activité, le projet de
budget est élaboré conformément au décret N°89 198 du 7.11.89. « fixant les conditions de

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 47


répartition des recettes et des dépenses prévues au titre des budgets des E.P.A. régis par les
dispositions statutaires communes ».
Dans ce cadre , il est impératif de respecter les dispositions figurant sur la note
méthodologique d'élaboration des prévisions budgétaires pour l'année considérée et qui porte
généralement sur :
 L'échéance fixée à la transmission du projet de budget au niveau des DEFP et de
l'administration centrale,
 Le nombre d'exemplaires adoptés,
 La note de Présentation du projet,
 La situation des effectifs selon tableaux transmis „
 La situation des crédits antérieurs, faisant ressortir les reliquats,
 La dotation visée du parc auto,
 L'état matrice initial et complémentaire ,
 La situation des effectifs en formation,
 L'état des sections (réel et prévu),
 L'état des recettes à réaliser (par nature),
 L'état des travaux d'aménagement prévu accompagnés des devis estimatifs ,
 L'état des agents vacataires,
 L'état des indemnités prévus conformément à la réglementation,
 L'état des rappels dû au titre des régularisations pour chaque catégorie d'agent.
 L'état relatif au chapitre de l'alimentation.
L'ensemble de ces documents, établis-en deux (2) exemplaires et visés par l'ordonnateur,
constituent les pièces justificatives nécessaires à l'appui des besoins exprimés.
Une fois le projet de budget approuvé par les structures du Ministère chargé des finances , il est
communiqué à l'établissement en vue de la répartition par chapitre et article des crédits accordés
en relation avec le contrôleur financier de la Wilaya pour visa du Wali.
Le projet de budget visé par l'ordonnateur et le Wali est transmis aux organes concernés
pour son exécution (contrôleur financier, comptable assignataire. agent comptable de
l'établissement ) et aux structures concernées de la tutelle. Entre l'approbation du budget et sa mise
en place, seules les dépense de personnel (traitement et présalaires) sont effectuées, celles relatives
à l'alimentation et aux charges annexes (eau, gaz, électricité , P.T.T.) peuvent être payés dans la
limite du 1/12™° des crédits inscrits au budget de l’année écoulée.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 48


III. L’exécution du budget
Dans le cadre de l’exécution des budgets et des opérations financières, les ordonnateurs
sont chargés :
en matière de recettes : de constater, de liquider les créances de l’Etat étrangères à l’impôt et
au domaine et d’en ordonner le recouvrement ;
en matière de dépenses : d’engager, de liquider et d’ordonnancer ou de mandater les dépenses
publiques.

i. L'Exécution de la dépense :

Le budget de l’établissement public ne devient exécutoire qu’après son approbation.


L’exécution du budget de l’établissement public se traduit par des opérations de dépenses et des
opérations de recettes. La phase administrative de l’exécution (constatation, liquidation de la
recette ; engagement, liquidation de la dépense, ordonnancement ou mandatement) est confiée aux
ordonnateurs principaux et, le cas échéant, à leurs subordonnés, ordonnateurs secondaires. La
phase comptable est réservée, soit aux agents comptables nommés ou agrées par le ministre des
finances, soit, en ce qui concerne les établissements de santé, aux trésoriers des secteurs sanitaires
et des centres hospitaliers universitaires.
L’exécution des opérations financières et comptables des établissements de santé repose
sur une série de règles particulières :
l’exercice financier est ouvert le 1er janvier et clos le 31 décembre de l’année ;
les mandatements et les paiements peuvent être effectués jusqu’au 31 mars de l’année
suivante (période complémentaire) ;
la qualité d’ordonnateur secondaire peut être conférée aux responsables des structures
composant le centre hospitalier universitaire (C.H.U.) par arrêté du ministre chargé de la
santé sur proposition du directeur général de l’établissement ; dans ce cas, l’ordonnateur
principal émet des délégations de crédits au profit des ordonnateurs secondaires et met à
leur disposition des fonds pour la couverture des dépenses ;
les établissements de santé sont soumis à la fois aux règles du contrôle préalable des
dépenses engagées et au système des engagements provisionnels (pour certaines dépenses
dont la liste est fixée par une nomenclature) se traduisant, à l’échéance de chaque trimestre,
par un visa de régularisation ;
le contrôle des dépenses engagées est exercé sur un seul établissement de santé par chef-
lieu de wilaya ;

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 49


l’exécution de la phase comptable est réalisée par les trésoriers des secteurs sanitaires et
des centres hospitaliers universitaires.
Les dépenses du budget sont effectuées par l'ordonnateur : engagement- liquidation--
ordonnancement et mandatement.
1) L'engagement des dépenses par rapport aux crédits disponibles ( voir modèle 02 ci-
dessous ), est matérialisé par une fiche d'engagement retraçant la mature et le montant des
opérations, datée et numérotée selon le modèle normalisé par le Ministère chargé des
finances a signé par l’ordonnateur.
L’engagement est défini par la loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique,
comme étant l’acte par lequel est constatée la naissance d’une dette ; c'est à dire l’acte qui rend
l’administration débitrice et qui se traduira nécessairement sur le plan comptable, par une sortie
de deniers publics.
C’est un acte générant une obligation, de laquelle résultera une charge (exemple : passation d’une
commande, nomination d’un fonctionnaire etc…). Mais cet acte doit être pris dans le strict respect
des autorisations budgétaires et des lois et règlements en vigueur. L’ordonnateur est tenu au strict
respect de la réglementation en vigueur en matière d’engagement préalable des dépenses.
Le visa de l'engagement, permet la vérification de :
 La qualité de l'ordonnateur ;
 La conformité de la dépense ;
 La disponibilité des crédits ou postes budgétaires ;
 L'imputation régulière de la dépense ;
 La convenance de la dépense avec les justificatifs qui l'accompagnent ;
 L'existences de visas préalables si la réglementation le prévoit (fonction publique,
Ministère tutelle).
Ce contrôle est sanctionné par un visa apposé sur la fiche d'engagement datée et numérotée .
Dans le cas contraire, le rejet provisoire est notifié par écrit, en invitant l'ordonnateur à procéder
à la rectification des opérations ,
à présenter des justificatifs complémentaires ,
à appuyer son engagement par un certificat administratif. Dans tous les cas, l'ordonnateur
est informé du motif exact du rejet. En cas de rejet définitif sur un engagement de dépense,
l'ordonnateur peut « passer outre » sous sa responsabilité par décision motivée dont 01 copie sera
adressée au Ministère chargé du budget. Toutefois le « passer outre » ne peut se faire dans les cas
de :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 50


Qualité de l'ordonnateur irrégulière,
Indisponibilité de crédits ,
Absence de pièces justificatives .
L'engagement accompagné d'une décision de « passer-outre » (modèle disponible au niveau des
contrôleur financiers de wilaya) est adressée au contrôleur financier pour visa de prise en
compte.
Le décret N°92 414 du 14.11.92 fixe dans les articles 14 , 15 et 16 , les délais fixés au visa des
dossiers présentés au contrôleur financier ainsi que la clôture de ces derniers, son article 18 et 19
fixent les conditions du « passer - outre ».
Aussi, pour se prémunir des rejets éventuels, l'ordonnateur doit s'assurer que son projet de
dépense ne comporte aucune défaillance ni vice de forme dans l'engagement.

Modèle 02 : Registre des engagements

2) La liquidation :
Elle permet la vérification sur pièces et la fixation du montant exact de la dépense publique.
C’est en fait une opération qui consiste à arrêter le montant justifié des droits acquis par le créancier
du service public. La liquidation n’a pas pour effet de créer la dette publique, mais de la déclarer.
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense qui
en résulte. La liquidation est effectuée après constatation du service fait.
3) L'ordonnancement et le mandatement ( voir modèle 03).
L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la
dépense publique. En pratique, c’est l’ordre de payer adressé par l’ordonnateur au comptable

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 51


public assignataire, à travers un titre en vertu duquel, le créancier du service public va pouvoir
obtenir le paiement des sommes liquidées à son profit.
La comptabilité des ordonnancements ( ou des mandatements) permet de déterminer le montant
des crédits ouverts ou délégués, le montant des mandats admis et les soldes disponibles, elle est
tenue sur le registre des mandats selon le modèle utilisé.
Les mandats de paiement sont transmis aux comptables assignataires ou à l'agent comptable,
conformément aux dispositions du décret n°93 46 du 06.02.93 fixant les délais de paiement des
dépenses publiques, ils sont admis en dépense dans un délai maximum de (10) dix jours, à compter
de la date de leur réception. En cas de non-conformité du mandat ou de l'ordonnancement le
comptable signifie à l'ordonnateur son rejet, dûment motivé.
Après admission en dépense, un exemplaire revêtu de la mention de règlement (admis en dépense
le ...) est transmis à l'ordonnateur
Des situations mensuelles, rendant compte des paiements effectués sont élaborées par l'agent
comptable à l'ordonnateur pour le suivi des états de paiements émis. Pour le paiement, c'est
opération qui relève du ressort du comptable publique et représente la libération des dépenses.
Après avoir satisfait aux obligations prévues aux articles 35 et 36 de la loi N° 90.21 du 15 Août
1990 relative à la comptabilité publique, le comptable public doit procéder au paiement de la
dépense ( ou du recouvrement de la recette) dans les délais fixés par la réglementation. En cas de
refus de payer par le comptable public, l'ordonnateur peut requérir par écrit et sous sa
responsabilité, qu'il doit passer outre à ce refus, selon les conditions fixées à l'article 48 de la loi
sus citée. Toutefois, le comptable public est tenu de déférer la réquisition, si le refus est motivé
par :
• L’indisponibilité des crédits,
• L'absence de justification du service fait,
• Le caractère non libératoire du paiement,
• L'absence de visa du contrôle des dépenses engagées (ou de la commission des marchés habilitée
selon le cas).
Le décret N° 91.314 du 7.09.91 relatif à la procédure de réquisition des comptables publics par
l'ordonnateur fixe dans les articles 1 et 2 , les conditions de cette réquisition et les délais de sa mise
en œuvre.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 52


Modèle 03 : Registre de mandatement
 Les mouvements de crédits
Les crédits budgétaires peuvent être modifiés en cours d’exercice.
Au cours de sa gestion, l'ordonnateur peut être amené à réaliser des opérations de virement
des crédits
inscrits au budget, pour assurer le bon fonctionnement de ces services.
Ce virement de crédits autorisés est assujetti à des dispositions particulières :
II est autorisé dans le cas de virement d'un article à un autre au sein du même chapitre, il est
effectué par l'ordonnateur, après visa du contrôleur financier qui doit s'assurer de la conformité et
la nécessité de 1’opération.
Il est opéré par décision de l'ordonnateur à concurrence des crédits accordés pour assurer
la dépense envisagée.

Le contrôleur financier peut exiger un certificat administratif établit par l'ordonnateur,


pour justifier certains virements dans les dépenses de fonctionnement.

Le virement est soumis à une réglementation particulière quand il est effectué d'un chapitre
à un autre , à ce titre , il est proposé par l'ordonnateur est soumis à l'administration de tutelle et à
celle chargée des finances.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 53


Ce dernier est accordé pour réajuster les crédits limitatifs.
Toutefois , le virement des crédits inscrits aux dépenses obligatoires (salaires et présalaires) de la
Section I vers la section II de fonctionnement, est strictement interdit. Alors que ceux de la
section II vers la section I sont autorisés selon la réglementation.
Ils doivent ressortir sur la situation financière établie par l'ordonnateur et sur celle du
comptable public.
Les modifications à la répartition des dépenses peuvent être effectuées par :

 Arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre de la santé, lorsqu’il


s’agit de crédits affectés à des wilayas différentes ;
 Décision du directeur de l’établissement de santé, lorsqu’il s’agit de dépenses de
même nature, concernant le même établissement et doit être soumise à
l’approbation du directeur de la santé de wilaya ;
 Décision du directeur de la santé de wilaya lorsqu’il s’agit de crédits affectés à des
établissements de santé d’une même wilaya.

Les mouvements de crédits ne sont pas admis dans les cas suivants :
 aucun virement de crédits ne pourra être effectué d’un crédit évaluatif ou d’un
crédit provisionnel au profit d’un crédit limitatif ;
 aucun prélèvement ne peut être effectué, au titre du budget de fonctionnement,
sur des chapitres abritant des dépenses de personnel au profit de chapitres abritant
des dépenses d’une autre nature.

ii. Les opérations de recette


Conformément à la loi 90-21 du 15 août 1990 (article 16), la constatation est l’acte par lequel est
consacré le droit d’un créancier public. Cette constatation se traduit par la liquidation de la recette,
qui permet de déterminer le montant exact de la dette du redevable au profit d’un créancier public
qui peut être l’Etat, les collectivités territoriales ou les établissements publics à caractère
administratif.
Une fois la constatation et la liquidation terminées, l’ordonnateur ordonne le recouvrement de la
créance, qui constitue ainsi l’acte libératoire de la créance publique. L’ordre de recouvrer la
créance se traduit par l’émission par l’ordonnateur d’un titre de perception et d’un avis d’émission
de titre de perception indiquant entre autres, la désignation du redevable, son adresse précise ainsi
que le compte devant recevoir le montant à recouvrer.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 54


Il peut se traduire également par un titre de recette, un titre de régularisation ou un titre exécutoire.
Le titre de perception est destiné au comptable public assignataire et l’avis d’émission de titre de
perception, au redevable.
Le titre de perception doit indiquer les bases de sa liquidation. Il doit être renseigné de façon
claire et comporter les indications ci-après :
la désignation de l’ordonnateur,
le numéro d’ordre pris dans une série ininterrompue du 1er janvier au 31 décembre de
chaque année,
les nom, prénoms et adresse du redevable,
la ligne ou compte d’imputation budgétaire,
l’indication précise de la nature de la créance,
le montant à recouvrer et la date d’émission,
le cachet et la signature de l’ordonnateur.
Les opérations de recettes se réalisent à travers le recouvrement par tous les moyens de droit
expressément autorisés par la réglementation. Les crédits ouverts au titre I du budget sont présentés
par les recettes définies par nature, ci-après :
La subvention : représente le montant des crédits ouverts servant à subventionner les actes
de dépenses prévues au titre II.
Cette enveloppe est virée par le Ministère de tutelle par tranche (généralement
trimestriellement). Dès son versement sur le compte du budget de l'ordonnateur, ce dernier établit
un titre de recette, au profit du comptable public pour couvrir les dépenses prévues.
La même opération est effectuée jusqu'à épuisement du montant total de la subvention en fin
d'exercice budgétaire ;
Contributions des organismes de la sécurité sociale pour la couverture des assurés sociaux
et ayants droits des organismes de la sécurité sociale au titre des prestations régies par
conventions ;
Contributions des organismes de formation et de l'enseignement supérieurs Contributions
des organismes de solidarité nationale ;
Participation des malades aux frais d'hospitalisation , d'exploration et de consultations ;
Participation du Personnel , des étudiants et des stagiaires aux dépenses d'alimentation ;
Recettes Provenant de l'incinération des déchets ;
Recettes générées dans le cadre des conventions: Convention passées dans le cadre de la
médecine du travail Convention passées dans le cadre des activités de soins ;
Contribution des organismes internationaux ;

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 55


Emprunts , dons et legs ;
Contribution des sociétés économiques ;
Reliquats sur exercices antérieurs.
Les recettes diverses : sont représentées par l'ensemble des titres de perception émis à
l'occasion de retenues sur salaires ou présalaires (selon réglementation) d'économie réalisée sur
une dépense déjà engagée ou de remboursement de trop perçu. Leur montant est régulièrement
cumulé sur le bordereau des émissions établies.
Les reliquats : budgétisés sont représentés par les soldes dégagés lors des exercices
budgétaires précédents, ils sont comptabilisés au compte de l'exercice prévisionnel en recette s’ils
sont positifs.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 56


Chapitre : 
LA NOMENCLATURE
BUDGETAIRE DES
ETABLISSEMENTS DE SANTE
2021

La nomenclature des recettes et des dépenses des budgets de fonctionnement des centres
hospitalo-universitaires, des établissements hospitaliers spécialisés, des établissements publics
hospitaliers et des établissements publics de santé de proximité et à compter du 1er janvier 2014
comporte :
I. La répartition détaillée, par chapitre et article, des recettes et des dépenses ;
II. L’état des effectifs budgétaires, par corps et par grade.

I. La répartition budgétaire des établissements de santé détaillée, par chapitre et


article des recettes et des dépenses (actualisée à ce jour -Mars 2021) :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 57


les dépenses de fonctionnement ( suite…)

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 58


SECTION 1 : les recettes par chapitre

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 68


Section 2 , les dépenses de personnel par chapitre (suite…)

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Les traitements

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 70


Les traitements( Total de titre 1)

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SECTION II : Les Dépenses de fonctionnement
Remboursement de frais

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Matériel , mobilier et fournitures

Habillements

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Charges annexes

Parc automobiles

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 74


Entretien et réparation des infrastructures

Frais de formation :

Alimentation et frais de restauration personnels :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 75


Loyers :

Médicaments, produits pharmaceutiques et autres produits destinés à la


médecine humaine et dispositifs médicaux :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 76


Dépenses d'actions spécifiques de prévention

Acquisition et maintenance du matériel ,accessoires et outillages médical :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 77


Remboursement des frais d'hospitalisation et d'exploration avec les hôpitaux

de l'armée et les organismes publics au titre des malades transfères ne relevant


pas d'une pathologie régie par une convention particulière :

Dépenses de la recherche médicale

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 78


Dépenses destinées aux jumelage inter établissements :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 79


 RECAPITULATION DES DEPENSES BUDGETAIRE

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 80


GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 81
Chapitre : CONTRôLE DE GESTION :

Introduction :
La gestion des ordonnateurs est soumise au contrôle et à la vérification des institutions et
organes habilités par la réglementation en vigueur (Administration centrale et Inspection générale
du ministre de la santé et de la réforme hospitalière (MSPRH),la direction de la santé et de la
population (DSP), Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des Comptes (CC).
En effet, l'Ordonnateur répond de l'exécution de son budget en conformité avec les intitules
des lignes de dépenses et de recettes régulièrement inscrites .
A ce titre, il est chargé personnellement de procéder à des contrôles systématiques relatifs
à l'ensemble du processus de gestion administrative, financière et comptable de l'Etablissement.
Pour Cela, les dossiers administratifs et comptables ainsi que les pièces comptables
justificatives et les situations diverses établies doivent être classées et conservées, sous clés, le tout
mis à la disposition des organes de contrôle.
Le contrôle porte sur l'examen des comptes et des pièces comptables que le gestionnaire
émet lors de l'exécution de son budget.
1. Les situations financières :
A titre de rappel, le suivi de la gestion est fait par le biais des situations financières arrêtées
régulièrement au niveau
a) - De l'ordonnateur, trimestriellement pour l'administration de tutelle (situations des
recettes réalisées et de consommation de crédits).
(b) - De l’agent comparable, mensuellement, pour l'ordonnateur. (Situations des crédits
ouverts, paiements effectués et soldes disponibles, des recettes recouvrées sur les titres de
perception (T.P) émis ainsi que la situation de trésorerie.
La situation financière représente l’état des comptes et du patrimoine d’une personne
physique ou morale sur une période donnée ou à un instant t. Pour ce faire, il est possible de se
baser sur le bilan comptable annuel ou la structure financière dans le cas des entreprises.

Modèle de la situation financière d’un établissement de santé :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 82


d’ engagement
Crédits alloués

Mandatement
Engagements

Liquidation

Paiement

paiement
Taux de
Taux
LIBELLES

TITRE I : DEPENSES DES PERSONNELS


Chapitre 1 Traitement d'activité des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants
-

Article1 : Traitement d'activité des personnels titulaire et


stagiaires

Article2 : Traitement d'activité des personnels coopérants

Article3 : Bonification indiciaire des titulaires des postes


supérieurs
Total du chapitre1
- Chapitre 2 Indemnités et allocations diverses

Article 1er : Indemnité de garde


Article2 : Indemnité de risque de contagion

……

Situation financière : Exemple de récapitulation d’un établissement de santé

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 83


GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 84
2. Le compte administratif :

Le compte administratif est arrêté dès la clôture des écritures de l'année considérée et
transmise à la cour des comptes, par l'ordonnateur qui est généralement le directeur de
l’établissement , au plus tard le 30 juin de l'année suivante exercice budgétaire clos et ce en
application du décret exécutif 96-56 du 22.01.96 fixant à titre transitoire apparenté, les dispositions
à la reddition des comptes à la Cour des comptes.
Le compte administratif reflétant la comptabilité de l'ordonnateur n'est pas soumis à la
signature de l'agent comptable qui est tenu d'arrêter un compte financier ou de gestion.
L’ordonnateur rend compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées.
A la clôture de l’exercice budgétaire, qui intervient au 31 janvier de l’année N+1, il établit
le compte administratif du budget principal ainsi que les comptes administratifs correspondant aux
différents budgets annexes.
 Le compte administratif rapproche les prévisions ou autorisations inscrites au
budget (au niveau du chapitre et de l’article selon les dispositions arrêtées lors du
vote du budget primitif) des réalisations effectives en dépenses (mandats) et en
recettes (titres) ;
 Présente les résultats comptables de l’exercice
 Est soumis par l'ordonnateur au conseil d’administration, pour approbation, et qui
l’arrête définitivement par une approbation avant le 30 juin de l’année qui suit la
clôture de l’exercice.
3. Le compte financier ou de gestion :
Alors que le budget est un document prévisionnel des opérations futures, le compte
financier ou de gestion est un document qui retrace l'ensemble des opérations déjà effectuées.
Il est établi par le comptable et visé par l'Ordonnateur du fait de leur responsabilité conjointe.
Le compte de gestion, présente sous forme d'un document unique comprend notamment :
- La récapitulation des dépenses par chapitre ;
- La récapitulation des recettes par chapitre ;
- Le bilan où apparait l'actif (déficit) le passif (excédent) égalité des totaux ;
- Le développement des résultats de l'exercice, y compris les restes à recouvrer.
En principe, ce compte est soumis au Conseil d'Administration qui :
- L'instruit : (vérifications et comparaison avec le budget) ;
- Le juge : (sanctions éventuelles) ;

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 85


- L’arrête : ( en dépenses et recettes et fixe le reliquat avant sa transmission à
l'administration Centrale.)
 Le compte de gestion retrace les opérations budgétaires en dépenses et en recettes, selon
une présentation analogue à celle du compte administratif.

Modèle de compte administratif d’un établissement de santé :


Les recettes
Les recettes ( page 1 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les recettes ( page 2 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 3 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 4 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses :( page 5 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 6 ) :

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;


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Les dépenses : ( page 7 )

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;


Les dépenses : ( page 8 )

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Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 9 )

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Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 10 )

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Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 11 )

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 95


Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 12 )

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 96


Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 13 )

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 14 )

Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;

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Les dépenses : ( page 15 )

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Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 16 )

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Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé ;
Les dépenses : ( page 17 )

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‫; ‪Suite : Le compte administratif d’un établissement de santé‬‬
‫) ‪Récapulatif des dépenses : (page 18 et fin‬‬

‫اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ‪................‬‬


‫اﻟﻤﺒﺎﻟﻎ اﻟﻤﻨﻔﻘﺔ ﻣﻦ ‪ 2019/12/31‬اﻟﻰ ‪.............................. :2021/03/31‬‬
‫اﻟﻨﺘﯿﺠﺔ اﻟﻨﮭﺎﺋﯿﺔ ﻟﻠﺤﺴﺎب اﻹداري‪.............................. :‬‬
‫اﻹﯾﺮادات ﻟﻠﺴﻨﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ ‪................................. :2020‬‬
‫ﻓﺎﺋﺾ اﻹﯾﺮادات ﻟﺴﻨﺔ ‪.................................. :2019‬‬
‫اﻟﻤﺠﻤﻮع اﻟﻌﺎم‪.................................................... :‬‬
‫ﻧﻔﻘﺎت اﻟﺴﻨﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ ‪..................................... :2020‬‬
‫ﻓﺎﺋﺾ اﻹﯾﺮادات ﻟﺴﻨﺔ ‪.................................. :2019‬‬
‫اﻟﻤﺪﯾﺮ‪.................................. :‬‬

‫‪GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE‬‬ ‫‪PAGE : 103‬‬


4. Les organes de contrôle :
Dans le cadre de leur compétence administrative, les organes de contrôle exercent un
contrôle direct sur la gestion des ordonnateurs. Ce contrôle porte sur l'examen des comptes et des
pièces comptables que les gestionnaires transmettent par le biais du compte administratif, à
l'administration de tutelle et à la cour des comptes.
Tout organe de contrôle sanctionne les infractions commises dans les cas suivants ( à titre
d'exemples) :
a. Engagement ou paiement d'une dépense effectuée en dépassement des autorisations
budgétaires ou en violation des règles applicables en matière de contrôle ;
b. Imputation irrégulière d'une dépense dans le but de dissimuler, soit une
modification de l'affectation initiale d'un crédit, soit un dépassement de crédits ;
c. Visa de l'admission des dépenses accordées dans les conditions irrégulières par les
autres organes de contrôle ;
d. Utilisation de la procédure consistant à exiger des comptables assignataires le
paiement sans base légale ;
e. Exécution des opérations de dépenses sans rapport avec la mission des organismes
publiques ;
f. Toute opération ayant procuré indûment un avantage pécuniaire ou en nature, aux
personnels de l'Etablissement ainsi qu'aux organise mes ou tiers en relation avec l'administration
ou l’établissement ;
g. Agissements fautifs constatés lors de l'exécution des opérations de transferts ;
h. Actes de gestion effectués en violation des règles de passation de contrats ou de
marchés ;
i. Transgression des règles régissant les opérations de vente de biens de l'Etat ;
j. En général, la gestion occulte des deniers de l’Etat.
Enfin, conformément aux dispositions relatives à l'exercice de la fonction de contrôle, il
est fait obligation à tous les ordonnateurs, comptables et gestionnaires de conserver et de
communiquer toutes pièces justificatives des opérations financières et comptables entreprises.
Par ailleurs, le décret 77.67 du 20.3.1977 relatif aux archives nationales, précise en son
article 85 : Quiconque aura volontairement brûlé, détruit, altéré ou dissimulé des documents
appartenant aux services des administrations de l'Etat ou des établissements publics fera l'objet de
poursuites administrative et judicaires selon les textes en vigueur.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 104


Les organes de contrôle habilités peuvent relever de l'administration centrale de la tutelle
(Directions, contrôles et Inspection Générale) et d'autres départements tels que le Contrôleur
Financier, l'Inspection de la Fonction Publique, l'Inspection générale des Finances (IGF) et la cour
des comptes.
a. Le cadre réglementaire actuel :
Le contrôle préalable des dépenses engagées est régit par les dispositions du décret
exécutif n°92-414 du 14 novembre 1992, pris en application des articles 58-59 et 60 de la loi
n°90-21 du 15/18/1990 relative à la comptabilité publique.
Il s’agit d’un texte de référence qui a essayé de cerner les missions, les compétences et la
responsabilité des contrôleurs financiers et des contrôleurs financiers adjoints d’une manière plus
ou moins exhaustive.
b. Statut du contrôleur financier :
Conformément au décret exécutif n° 11-381 du 21 novembre 2011 relatif aux services du
contrôle financier, Sous l’autorité du directeur général du budget, le service du contrôle financier
est dirigé par un contrôleur financier. A ce titre, il exerce ses missions de contrôle auprès :
 de l’administration centrale ;
 de la wilaya ;
 de la commune ;
 Les institutions et administrations publiques .
Les établissements publics soumis aux formes de contrôle prévus aux articles 2 et 2 bis du décret
exécutif n° 92-414 du 14 novembre 1992, ainsi que les institutions et administrations publiques,
peuvent être rattachés à l’un des services du contrôle financier.
Sous l’autorité du contrôleur financier, assisté de trois (3) à cinq (5) contrôleurs financiers
adjoints, le service du contrôle financier comprend deux (2) à quatre(4) bureaux. Ces derniers
peuvent être subdivisés en sections .
Le contrôleur financier a pour mission de veiller à l’application de la législation et de la
réglementation relatives à la dépense publique.
A ce titre, il est chargé, notamment :
 D’organiser, de diriger et d’animer les activités du service du contrôle financier ; de mettre
en œuvre les dispositions légales et réglementaires en matière de contrôle des dépenses
engagées ;
 D’assumer toute autre mission découlant des processus budgétaires;

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 105


 De représenter le ministre chargé des finances auprès des commissions des marchés
publics, auprès des conseils d’administration des conseils d’orientation des établissements
publics à caractère administratif et autres établissements ;
 D’élaborer des rapports annuels des activités et comptes rendus périodiques exhaustifs
destinés au ministre chargé des finances ;
 D’exécuter, sur décision du ministre chargé des finances, toutes missions de vérification
ou de contrôle portant sur les aspects inhérents à l’application de la législation et de la
règlementation relatives aux finances publiques ;
 D’exercer le pouvoir hiérarchique sur le personnel placé sous son autorité et de l’encadrer
;
 De participer à la vulgarisation de la législation et de la réglementation liées aux dépenses
publiques ;
 De participer aux études et analyses des textes législatifs et règlementaires initiés par la
direction générale du budget et ayant un impact sur le budget de l’Etat et/ou sur les budgets
des collectivités locales et organismes publics ;
I. Le contrôle financier :
Le contrôle financier est une disposition réglementaire de préservation des deniers de
l’Etat ; il s’exerce à priori conformément aux lois et règlements ; il permet de faire éviter à
l’ordonnateur des erreurs de mauvaise imputation ou de dépassement de crédits.

Le contrôle financier porte sur les éléments essentiels, à savoir :


 La qualité de l’ordonnateur;
 La conformité de la dépense aux lois et règlements ;
 La disponibilité des crédits;
 L’imputation régulière de la dépense ;
 La convenance de la dépense avec les justificatifs ;
 L’existence des visas préalables (Fonction publique , administration centrale de Tutelle).
Aussi ; pour se préserver des rejets éventuels ; l’ordonnateur doit s’assurer que son projet ne
comporte aucune défaillance ni vice de forme.
Le décret n° 92 .414 DU 14 .11 .1991 précise le champ d’intervention du contrôle des
dépenses engagées ainsi que les règles qui lui sont applicables (J. O. n° 82 du 15 .11 .1992).

Organigramme de la direction générale du budget : 


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GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 107
II. La fonction publique :

Le décret exécutif n° 95 .126 du


29 .4 .95 a pour objet de modifier et de
compléter certaines dispositions du décret
66 .145 du 2 .6.66 relatifs à l’élaboration et à
la publication de certains actes à caractère réglementaire ou individuel concernant la situation des
fonctionnaires.
Pour assurer un équilibre harmonieux dans la fonction publique en conformité avec les
règles édictées par le statut général de la fonction publique (Ordonnance 06 .03 du 15 Juillet
2006) et par les textes pris et à prendre pour son application.
Ce texte précise que l’ensemble des actes individuels se rapportant à la gestion des carrières
des fonctionnaires et agents publics de l’Etat sont dispensés du visa préalable de l’autorité chargée
de la fonction publiques.
Ces actes sont pris par l’autorité investie du pouvoir de nomination et sont publiés dans les
conditions et selon les modalités fixées par voie réglementaire.
Dans le cadre de la gestion des carrières des fonctionnaires et agents publics de l’Etat ;
les établissements de santé sont tenues d’établir un plan annuel de gestion des ressources humaines
(PGRH) en fonction des disponibilités budgétaire et des dispositions statutaires et réglementaires
en vigueur.
La fonction publique est un ensemble de personnes travaillant, sous certaines juridictions
ou dans un cadre intergouvernemental, au sein des administrations publiques. Une personne
travaillant au sein de la fonction publique peut être un agent non-titulaire (recruté par contrat) ou
bien un fonctionnaire titulaire dont les droits et obligations sont fixées par un statut (en France,
statut général de la fonction publique du 13 juillet 1983).
Le P.G.R .H a pour objet d’arrêter les opérations devant être réalisées au cours de
l’année budgétaire et notamment celles relatives aux :
Recrutements ;
Promotions;
Formation; Perfectionnement et Recyclage;
Mises à la retraite;
Confirmation, Avancements d’échelons;
Conflits collectifs ou individual .

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 108


La gestion des ressources humaines ou GRH (anciennement gestion du personnel ; parfois
appelé gestion du capital humain) est l'ensemble des pratiques mises en œuvre pour administrer,
mobiliser et développer les ressources humaines impliquées dans l'activité d'une organisation.
Ces ressources humaines sont l'ensemble des salariés de tous statuts (médecins , paramédicaux,
corps communs, ouvriers professionnels, cadres….) appartenant à l'organisation mais aussi – et
de plus en plus – liés à elle par des rapports de sujétion (ainsi, les prestataires extérieurs ou sous-
traitants sont considérés comme faisant partie de fait du périmètre des ressources humaines de
l’établissement de santé).
a. Organisation de la Direction Générale de la Fonction Publique et de la Réforme
Administrative.
En vertu du décret exécutif n° 14-194 du 5 Ramadhan 1435 correspondant au 3 juillet 2014 , la
Direction Générale de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative est organisée en sept
(7) directions centrales
1. Direction de la Réglementation et des Statuts des Emplois Publics ;
2. Direction de la Régulation des Effectifs et de la Valorisation des Ressources Humaines ;
3. Direction de l'Application et de l'Audit ;
4. Direction de l'Organisation des Structures Administratives ;
5. Direction de la Modernisation et du Développement Administratifs ;
6. Direction de l'Informatique ;
7. Direction de l'Administration des Moyens.
b. Le plan des ressources humaines :
Le plan des ressources humaines sert à déterminer ce que seront les besoins futurs et s'il
existera des ressources humaines qui permettront de combler ces besoins.
Le plan de gestion des ressources humaines (PGRH) est arrêté conjointement par l’institution ou
l’administration concernée et les services de l’autorité chargée de la fonction publique
Dès l’octroi des effectifs budgétaires et ce préalablement à sa mise en œuvre. Ce plan est complété
et modifié dans les mêmes formes et procédures.
Dans le cadre de leurs attributions ; les services relevant de l’Autorité chargée de la fonction
publique exercent un contrôle à postériori sur l’exécution du plan de gestion et sur la légalité des
actes ; individuels ; pris dans ce sens.
A ce titre ; ils sont habilités à procéder à toute vérification sur pièces et /ou sur place d’une
manière inopinée ou après notification. A cet effet ; les services de la fonction publique peuvent
demander la communication de tout acte ou document justificatif à la gestion des ressources
humaines de l’institution hospitalière concernée.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 109


Le contrôle à postériori ; prévu ci –dessus, donne lieu à l’établissement, par les services de la
fonction publique ; d’un rapport.
Ce rapport porte sur une évaluation précise de l’exécution du PGRH de l’administration
concernée et adressé à l’ensemble des parties intéressées ; notamment l’autorité ayant le pouvoir
de nomination , sa tutelle (DSP et MSPRH) et les services compétents du Ministère du budget.
Les Services de la fonction publique sont obligatoirement rendus destinataires d’une
ampliation de l’ensemble des décisions se rapportant à la gestion des carrières des fonctionnaires
et agents publics de l’Etat et ce dans un délai de dix (10) jours qui suit la date de signature desdites
décisions.
La responsabilité de l’autorité ayant le pouvoir de nomination demeure engagée pour toute
décision irrégulière.
Les services relevant de l’Autorité chargée de la fonction publique sont tenus de faire procéder
à la révision par l’Administration concerne de toute décision contraire aux dispositions statutaires
et réglementaires en vigueur.
Dans ce sens ; l’administration ; ayant fait l’objet d’une saisine par les services de la fonction
publique ; doit procéder impérativement à la suspension des effets de la décision correspondante
à sa révision en conformité avec les dispositions statutaires et réglementaires en vigueur.
A cet effet ; les services de la fonction publiques sont rendus obligatoirement destinataires d’une
ampliation de la nouvelle décision qui se substitue à celle initiale avec tous les droits qui lui sont
attachés.
La nouvelle décision prend effet à comparer de la date de saisine de l’administration concernée
par les services de la fonction publique.
Ces services peuvent ; en tant que de besoin ; procéder en relation avec le contrôleur financier
ou la comptable assignataire de l’administration touchée à l’établissement d’un point de situation
sur l’exécution des demandes de révision formulées.
III. L’inspection générale du MSPRH :

L’inspection générale est dirigée par un inspecteur général assisté de dix (10) inspecteurs
L'inspection générale procède à des vérifications sur pièces et/ou sur place qui portent
notamment sur les conditions et les procédures :
d'application des programmes nationaux établis par le ministère de la santé et de la
population,
des services assurés aux usagers quant à leur qualité,
des organes et structures d'organisation et leur fonctionnement,

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 110


de gestion et d'utilisation de leurs moyens humains,
de gestion et d'utilisation de leurs ressources financières,
d'utilisation, de préservation, de maintenance et de sécurité de leur patrimoine
immobilier et mobilier.
A l'issue de ses interventions, l'inspection générale peut proposer toute mesure susceptible
d'améliorer et de renforcer l'exercice des activités des organes, structures et établissements
inspectés.
L'inspection générale intervient sur la base d'un programme annuel d'évaluation et de contrôle
qu'elle établit et qu'elle soumet à l'approbation du ministre.
Elle peut, également, intervenir de manière inopinée à la demande du ministre.
Toute mission d'évaluation ou de contrôle est sanctionnée par un rapport que l'inspecteur général
adresse au ministre.

IV. L'Inspection Générale des Finances (I.G.F.) :

Le décret 80-33 du 1.3.1980, portant création de l’Inspection Générale des Finances,


placé sous l’autorité directe du ministre des finances.
En effet, le Ministre des finances assure la mise
en œuvre du contrôle de l'Inspection générale des finances.
Il en arrête le programme. Ce programme d'activité tient
compte des demandes de contrôle exprimées par les
membres du gouvernement, la Cour des comptes et
l'Assemblée Populaire Nationale ;
Ces interventions consistent en missions de vérification ou d'enquêtes portant sur :
Les conditions d'application de la législation financière et comptable ainsi que des dispositions
légales ou règlementaires ayant une incidence financière directe ;
La gestion et la situation financière des services ou organismes contrôlés ;
L'exactitude, la sincérité et la régularité des comptabilités :
La conformité des opérations contrôlées, aux prévisions des budgets ou programmes
d'investissement et des budgets d'exploitation ou de fonctionnement ;
Les conditions d'utilisation et de gestion des moyens mis à la disposition des organes de
l'appareil financier de l'Etat.
Les Inspecteurs sont assermentés, ils accomplissent leurs missions conformément aux
dispositions du décret précité et à leurs statuts, pour cela, ils sont tenus :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 111


D'éviter toute ingérence dans la gestion des administrations et organismes contrôlés, en
s'interdisant tout acte ou injonction susceptibles de mettre en cause les prérogatives des
gestionnaires, sous réserve des dispositions suivantes :
 Lorsqu'un Inspecteur constate des lacunes ou des retards importants dans la comptabilité
d’un service ou organisme contrôlé, il peut ordonner aux comptables les travaux de mise à
jour ou de remise en horaire immédiats de cette comptabilité.
 Au cas où la comptabilité serait inexistante ou présenterait un retard ou un désordre tels
qu'une vérification normale s'avère impossible, l'Inspecteur établit un procès-verbal de
carence qu'il transmet à l'autorité hiérarchique ou de tutelle compétente.
 Dans ce dernier cas, le Ministère des finances ordonne une expertise en vue de la
reconstitution ou de la mise à jour de la comptabilité en cause. Ii en informe l'autorité
hiérarchique ou de tutelle et le Président de la Cour des Comptes pour la mise en jeu de la
responsabilité de l'agent en cause ru des responsables des services défaillants.
 L'article 4, du décret 08.273 du 6 Septembre 2008 portant organisation des structures
centrales de l'Inspection Générale des Finances, stipule que l'LG.F. comprend :
a. Des structures opérationnelles de contrôle, d'audit et d'évaluation, dirigées par des
Contrôleurs généraux des finances ;
b. Des unités opérationnelles dirigées par des Directeurs de missions et des Chargés
d'inspection ;
c. Des structures d'études, de normalisation, d'administration et de gestion composées de
trois Directions :
1. du programme, de l'analyse et de la synthèse ;
2. des méthodes, de la normalisation et de l'informatique ;
3. de l'administration des moyens.
Les missions de contrôle, d'audit, d'évaluation et d'expertise mises à la charge de
l'Inspection Générale des Finances sont dévolues à quatre (4) Contrôleurs généraux des finances,
places sous l'autorité du Chef de l'Inspection Générale des Finances.
Les Contrôleurs généraux des finances exercent chacun une compétence sur plusieurs
secteurs d'activités.
- Un CGF chargé des entités relevant des secteurs de l'enseignement supérieur et de la
recherche scientifique, de l'éducation et de la formation, de la santé, des affaires sociales
et de la solidarité nationale, de la culture, de la communication, des affaires religieuses, de
la jeunesse et des sports, des moudjahidines, du travail et de l'emploi.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 112


- Le directeur de mission propose, dirige, encadre et supervise les opérations de contrôle des
unités opérationnelles. Il prépare, organise et conduit à leur terme les opérations de contrôle
dont il a la charge, comme il assure, également, une coordination sectorielle avec
l'ensemble des structures régionales de l'LG.F.
Les brigades de contrôle sont dirigées par des chargés d’inspection qui exercent sous la
direction des directeurs de missions dont relèvent les opérations de contrôle mises à leur charge.
Le charge d'inspection prépare, organise, surveille et conduit à leur ferme les opérations
de contrôle mises à leur charge. A ce titre, il est chargé notamment :
- D'assurer la préparation, l'organisation et la coordination de la brigade ;
- De soumettre des notes d'approche méthodologiques d'exécution des opérations de contrôle
en tenant compte des objectifs arrêtés
- De soumettre les propositions relatives à la consistance, à la durée et aux zones
d'intervention de l'unité opérationnelle ;
- De répartir les tâches entre les inspecteurs composant la brigade, de surveiller le
déroulement des travaux et d'en rendre compte ;
- De constater les faits et de demander, le cas échéant, la mise en œuvre des mesures
conservatoires prévues par la réglementation en vigueur ;
- De centraliser les travaux des inspecteurs de la brigade, d'apprécier le bien-fondé des
constatations et observations relevées en vue d'élaborer le rapport d'intervention ;
- D'analyser et d'exploiter les réponses des gestionnaires dans le cadre de la mise en œuvre
de la procédure contradictoire ;
- De veiller au respect des règles générales d'exécution du contrôle de l'Inspection Générale
des Finances ;
- D'établir des notes d'appréciation concernant les éléments de l’unité opérationnelle qu'il
dirige ;
- Les Inspecteurs sont constitués en unités mobiles à effectif variable, Appelées missions
d'inspections dirigées par un inspecteur général des finances et brigades d'inspection
dirigées par un inspecteur des finances.
- Le contrôle de l'IGF. S’exerce sur la gestion financière et comptable des services de l'Etat,
des collectivités publiques décentralisées et des organes de prestations familiales, de
retraite d'assurances, de mutualité , en général, tous les organismes publies à vocation
sociale tels que les établissements de santé.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 113


Il peut s'appliquer à toute personne morale bénéficiant du concours financier de l'Etat,
d'une Collectivité ou d'un Organisme public, à titre de participation ou sous forme de subvention,
de prêt, d'avance ou de garantie.
L'Inspection Générale des Finances peut être chargée de vérifier les comptes des
coopératives et des associations au regard de la législation et des statuts qui les régissent ;
Le contrôle de l'exécution du budget est une nécessité à la fois technique et
juridique :
i. Du point de Vue technique : Le contrôle revêt un intérêt d'ordre financier en ce qu'il
permet de savoir si les résultats de l'exécution du budget correspondent aux prévisions
initialement établies.
ii. Du point de vue juridique : Le contrôle présente un intérêt juridique car il permet de
constater dans quelle mesure les ordonnateurs ont respecté les autorisations budgétaires.
Le rapport est établi en un document unique divisé en trois parties ou colonnes :
1) La première concerne les constatations provisoires d’inspection ;
2) La seconde est relatif aux réponses du service contrôlé ;
3) La troisième concerne les conclusions.
Les observations et appréciations des Inspecteurs doivent s'appuyer sur des faits
dument établis et sur pièces clairement identifiées, elles doivent se référer à des normes établies
d'ordre législatif, règlementaire ou contractuel.
Le champ de contrôle de l’IGF est donc très large et ses interventions sont de
différentes natures :
 Evaluation des performances des systèmes budgétaires ;
 Evaluation économique et financière d’une activité globale, sectorielle ou de branche
ou d’une entité économique ;
 Audit, études, enquêtes ou expertises à caractère économique, financier et comptable ;
 Evaluation des conditions de gestion et d’exploitation des services publics par les
entreprises gestionnaires, quel que soit leur statut ;
 Evaluation des conditions de mise en œuvre des politiques publiques ainsi que des
résultats y afférents

L’IGF en tant qu’organe d’aide à la décision


La notion de contrôle a évolué sensiblement ce dernier temps, conférant aux aspects relatifs
à l’audit, l’évaluation et le conseil, un rôle de plus en plus prépondérant en matière de suivi des
conditions de gestion et d’utilisation des fonds publics.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 114


L’Inspection Générale des Finances n’a pas été en reste relativement à l’évolution du
concept de contrôle.
Les aspects liés aux missions d’aide à la décision transparaissent assez nettement à travers
certains articles du décret n° 08-272 du 06.09.2008 fixant les attributions de l’Inspection Générale
des Finances.
Le rôle d’aide à la décision conféré à l’IGF par le décret susvisé est marqué notamment par :

 La nature des interventions, entre autres, sur :


 L’audit, les études, les enquêtes ou les expertises à caractère économique, financier et
comptable.
 L’évaluation des conditions de mise en œuvre des politiques publiques, ainsi que des
résultats y afférents.
 La saisine des autorités en cas de situation d’urgence: Le rôle d’aide à la décision
est également contenu dans l’article 9 du même décret qui prévoit qu’« en cas de
constatation d’une carence grave pendant la mission, l’IGF saisit l’autorité hiérarchique
ou de tutelle, en vue de prendre immédiatement les mesures nécessaires à la sauvegarde
des intérêts de l’institution ou de l’organisme contrôlé ».
 Les interventions en hors programme: D’après l’article 13 précité, le programme
annuel de l’IGF est « arrêté selon des objectifs déterminés et en fonction des demandes
des membres du gouvernement ». Ce qui montre que l’IGF intègre déjà au stade de
l’élaboration de son programme annuel, les préoccupations des pouvoirs publics.
 La formulation de propositions et recommandations: Cependant, plus généralement
les dispositions qui traduisent encore plus le rôle de l’IGF en tant qu’organe d’aide à la
décision sont contenues dans l’article 21 (alinéa 2 et 3) du décret précité, lesquelles
prévoient, en substance, que le rapport de base « comporte les propositions de mesures
susceptibles d’améliorer l’organisation, la gestion et les résultats des institutions et
organismes contrôlés ».

IV. La Cour des Comptes :


L'ordonnance 95.20 du 17 Juillet 1995 relative
à la Cour des Comptes complétée par
l’ordonnance n° 10-02 du 26 août 2010 a pour
objet de préciser les attributions de la Cour de

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 115


Comptes, ainsi que les modalités de son organisation et de sou fonctionnement et la sanction de
ses investigations.
Elle est définie en tant qu'institution supérieure de contrôle à postériori des finances de l'Etat,
des Collectivités territoriales et des établissements.
A ce titre, elle vérifie les conditions d'utilisation et apprécie la gestion des ressources, moyens
matériels et fonds publics par les Organismes entrant dans son champ de compétence, et s'assure
de la conformité de leurs opérations financières et comptables aux lois et règlements en vigueur.
Le contrôle, exercé par la Cour des Comptes, vise à travers les résultats qu’il dégage à favoriser
l'utilisation régulière et efficiente des ressources moyens matériels et fonds publics et à promouvoir
l'obligation de rendre compte et la transparence dans la gestion des finances publiques.
Pour l'exercice de la mission qui lui est dévolue, la Cour des Comptes est une institution,
constitutionnelle, à compétence administrative et juridictionnelle.
Elle jouit de l'indépendance nécessaire garantissant l'objectivité, la neutralité et l’efficacité de
ses travaux.
Dans l'exercice de ses attributions administratives, la Cour des Comptes est chargée du
Contrôle, du bon emploi des ressources, fonds, valeurs et moyens matériels publics par les
Organismes soumis à son contrôle. Elle apprécie la qualité de leur gestion au point de vue de
l'efficacité, de l'efficience et de l'économie. Elle recommande à l'issu de ses investigations et
enquêtes, tourbes mesures d'amélioration qu'elle estime appropriées.
En matière de reddition des comptes, d'apurement des comptes des Comptables publics et de
contrôle de la discipline budgétaire et financière elle réserve à ses constatations les suites
juridictionnelles dans les cas prévus par l'ordonnance relative à la Cour des Comptes.
Sont soumis au contrôle de la Cour des Comptes dans les conditions règlementaires prévues,
les services de l'Etat, les Collectivités territoriales, les Institutions, les Etablissements et
Organismes publics de toute nature, assujettis aux règles de la comptabilité publique.
Ainsi que les Etablissements publics à caractère industriel et commercial et les Entreprises et
Organismes publics qui exercent une activité industrielle, commerciale ou financière et dont les
fonds, ressources ou capitaux sont en totalité de nature publique.
Il en est de même pour la gestion des participations publiques dans les Entreprises, Sociétés
ou Organismes, quel que soit leur statut juridique, dans lesquels l'Etat, les Collectivités
territoriales, les Etablissements ou autres Organismes publics, détiennent une partie du capital
social.
La Cour des Comptes contrôle les Organismes qui, dans le cadre de la législation et de la
réglementation en vigueur, gèrent des régimes obligatoires d'assurance et de Protection sociale.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 116


La Cour des Comptes est habilitée à contrôler et apprécier les résultats de l'utilisation des
concours financiers que l'Etat accordent notamment sous forme de subventions de garantie ou de
taxes parafiscales quel qu'en soit le bénéficiaire.
Elle peut, également, procéder au contrôle de l'utilisation des ressources collectées à
l'occasion de campagne de solidarité d'envergure nationale, par les Organismes, quel que soit leur
statut juridique, qui font appel à la générosité publique pour soutenir notamment des Causes
humanitaires, sociales, scientifiques, éducatives ou cultures.
Enfin, la Cour des Comptes exerce son contrôle sur pièces ou sur place, d'une manière
inopinée ou après notification. Elle détient à cet effet, les droits de communication et les pouvoirs
d'investigations prévus par l’ordonnance précitée.
Le contrôle de la Cour des Comptes exclut toute ingérence dans l'administration et la gestion
des Organismes soumis à son contrôle et toute remise en cause du bien-fondé ou de l'opportunité
des politiques et objectifs de programme arêtes par les Autorités administratives ou les
Responsables des Organismes contrôlés.
La Cour des Comptes établit un rapport annuel qu'elle adresse au Président de la République.
Ce rapport reprend les principales constatations, observations et appréciations résultant des travaux
d'investigations, assorties des recommandations qu'elle estime devoir formuler ainsi que les
réponses y afférentes des Responsables représentants légaux et Autorités de tutelle concernée.
Le Président de la République peut saisir la Cour des Comptes de tout dossier ou question
d'importance nationale, relevant des compétences de la Cour. A cet effet, la Cour informe le
Président de la République de tout détail y afférent.
De même, que la Cour des Comptes est consultée sur les avant-projets de loi portant règlement
budgétaire. Les rapports d'appréciation qu'elle établit á cet effet sont transmis par le Gouvernement
à l'Institution législative avec le projet de loi y afférent.
Le Président de l'Institution législative et le Chef du Gouvernement peuvent soumettre à la Cour
des Comptes l'étude de dossier d'importance nationale relevant de sa Compétence.
Lorsque la Cour des Comptes constate aux cours de ses vérifications des situations, des faits ou
des irrégularités préjudiciables au Trésor public ou au patrimoine des Organismes et Entreprises
publics soumis à son contrôle, elle en informe immédiatement les Responsables des services
contrôlés, leurs Autorités hiérarchiques ou de tutelle, ainsi que tout autre Autorité habilitée, en vue
de prendre les mesures qu'implique une saine gestion des finances publiques.
Si dans l'exercice de son contrôle, la Cour des Comptes relève des faits susceptibles de
qualification pénale, elle transmet le dossier au Procureur général territorialement compétent, aux
fins de poursuites judiciaires et en informe le Ministre de la Justice.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 117


L'article premier du décret présidentiel 95.377 du 20 Novembre 1995 a eu pour objet de fixer
le règlement intérieur de la Cour des Comptes prévu à l'article 37 de l'ordonnance 95.20 du 17
Juillet 1995 relative à la Cour des Comptes.
La Constitution de 2016 consacre à l’article 192 l’indépendance de l’institution, renforce son rôle
en matière de contrôle des finances publiques et lui confère la mission de contribuer au
développement de la bonne gouvernance des finances publiques et à la promotion de la
transparence dans la gestion publique.
La Cour des Comptes se compose des structures suivantes :
 Les Chambers;
 Le Censorat Général;
 Le Greffe;
 Les départements techniques et services administratifs.
Elle comprend, en outre, les Organes ci-après :
 Le Cabinet de Président de la Cour;
 Le bureau des Rapporteurs;
 Le Secretariat General.

 Organigramme de la cour des comptes

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 118


Chapitre  : Fonction achat et marchés publics

Introduction :

Les marchés publics sont des contrats écrits au sens de la législation en vigueur, des
contrats passés dans les conditions prévues par la réglementation en vue de la réalisation pour le
compte du service contractant de travaux et de l’acquisition de fournitures et de services.
Ne sont pas concernés les contrats d’assurances, de transports de fournitures ou de travaux
de raccordement de gaz, d’électricité et d’eau.
Aussi, Les contrats passés entre deux administrations publiques ne sont pas soumis aux
dispositions du code du marché public.
Le marché public ( Réalisation de travaux ; Acquisition de fournitures ; Prestations de
services ;Réalisation d’études ) est obligatoirement établis lorsque le montant est égal ou supérieur
à 12 000 000 DA. Pour les prestations de travaux ou de fournitures et de 6 000 000 DA).pour les
prestations d’études ou de services.

Le code des marchés publics a été édité pour la première fois par l’ordonnance n°67.90 du
17 juin 1967 portant code des marchés publics. Jusqu‘en 1982, la réglementation des marchés
publics était obligatoirement applicable uniquement aux Administrations publiques et organismes
à caractère administratif. Les sociétés nationales étaient libres d’y recourir ou de ne pas y recourir

Depuis, le décret n° 82-145 du 10 avril 1982 portant réglementation des marchés de


l’opérateur public, les dispositions du code des marches publics ont été étendues à l’ensemble des
organismes publics y compris les entreprises publiques économiques. entreprises publiques
économiques, dans son article 59, et le décret n°88- 72 du 29 mars 1988, pris en application de cet
article, ont stipulé que le décret 82-145 ne devait s’appliquer « exclusivement (qu’) aux marchés
des Administrations publiques et des établissements publics à caractère administratif ».
La transition vers l’économie de marché a poussé les pouvoirs publics à redéfinir le cadre
réglementaire de contrôle de la passation des marchés publics comme suit :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 119


le décret exécutif n° 91-434 du 9 novembre 1991 portant réglementation des marchés a fixé
les règles de contrôle limitées aux marchés des Administrations publiques et des établissements
publics à caractère administratif.
le décret exécutif n° 91-434 a été modifié et complété par le décret 96-54 du 22 janvier
1996 et le décret 98-87 du 7 mars 1998.
Le décret présidentiel n°02.250 du 24 juillet 2002 portant réglementation des marchés
publics a abrogé l’ensemble des textes ci-dessus évoqués.
Le décret présidentiel n°10-236 du 07 Octobre 2010 abrogea ainsi que ses textes
d’application et qui a, de surcroit, élargi l’application des procédures de passation des marchés
publics aux marchés conclus par l’ensemble des opérateurs publics, y compris les entreprises
publiques économiques.
Le décret présidentiel 10-236 a été modifié et complété, sur de nombreux points

 Le décret présidentiel n°15-247 du 16 Septembre 2015 portant réglementation des


marchés publics et des délégations de service public, applicable à compter du 20 Décembre 2015,
est actuellement le texte de base qui fixe les règles de passation et de contrôle des marchés
publics.

Le cahier des charges : précise les conditions dans lesquelles les Marchés sont passés et
exécutés. Il doit indiquer de façon claire et précise les prestations à réaliser, les biens à fournir , le
lieu de livraison ou d’installation, les exigences de garanties et d’entretien ainsi que toutes les
conditions s’y rapportant.
la sous- traitance porte sur une partie de l’objet du marché dans le cadre d’un engagement
liant directement le partenaire cocontractant au sous-traitant.
1. Catégories de Marchés Publics et acteurs :
Il existe deux catégories de Marchés Publics :par nature ou par objet et trois acteurs :

Les catégories de Marchés Publics Les acteurs des Marchés Publics

a. Marché simple ou unique ;


1. Le service contractant ;
Par nature de

b. Le Marché à commandes ;
prestations

c. Le contrat programme : 2. Le partenaire cocontractant ;


- Le marché fractionné (à 3. Les tierces personnes.
tranches)
- Marché à lots séparés

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 120


Par objet a. Le marché de travaux ;
b. Le marché de fournitures ;
c. Le marché de services.
d. Le marché d’études.

I. Par nature de prestations :


a. Marché simple ou unique : confié à une seule personne par le biais d’un seul marché.
b. Le Marché à commandes : Il porte sur l’acquisition de fournitures ou des services à
caractère répétitif et courant
c. Le contrat programme : lorsque la réalisation ou l’exécution de la prestation nécessite
plusieurs années.
- Le marché fractionné (à tranches) : la prestation à exécuter est entièrement définie à
l’avance.
- Marché à lots séparés : le projet est divisé en lots confiés à plusieurs cocontractants
chacun intervenant pour son lot sans relation avec les autres partenaires
II. Par objet :
a. Le marché de travaux : est un contrat dont les prestations portent sur la réalisation d’un
ouvrage ou d’une partie de l’ouvrage.
b. Le marché de fournitures : porte sur l’acquisition de biens mobiliers, d’équipements ou
d’installations.
c. Le marché de services : porte sur les prestations matérielles et les prestations matérielles
telles la réparation ou l’entretien des mobiliers (équipement, jardinage,…) et le marché de
maîtrise d’œuvre.
d. Le marché d’études : Les prestations intellectuelles telles les formations…
2. Les acteurs des Marchés Publics
Les acteurs des marches sont:

a. Le service contractant : agissant en qualité de maître de l’ouvrage, de client ou d’acheteur


ou son délégué. (La personnalité morale en général , ici sont les établissements de santé).
b. Le partenaire cocontractant : l’entreprise ou le fournisseur un ou un groupement
d’entreprises.
c. Les tierces personnes : le maître d’œuvre et le sous-traitant.
3. Les modes de passation des Marchés Publics :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 121


Les modes de passation des Marchés Publics sont passés selon la procédure d’appel d’offres
qui constitue la règle générale ou la procédure de gré à gré. (article 39 du décret présidentiel 15-
247).
Les différents modes de passation des marchés publics

Source : Guide des marchés publics 2020/OCDE 2020 , p 36

A. L’appel d’offre National et / ou International vise à obtenir les offres de plusieurs


soumissionnaires, présentant les offres jugées favorables.
Il peut se faire sous l’une des formes suivantes :
- L’appel d’offres ouvert :( L’appel d’offres ouvert est la procédure selon laquelle tout candidat
qualifié peut soumissionner)
- L’appel d’offres ouvert avec exigence de capacités minimales : « L’appel d’offres ouvert avec
exigence de capacités minimales est la procédure selon laquelle tous les candidats répondant à
certaines conditions minimales d’éligibilité, préalablement établies par le service contractant avant
le lancement de la procédure, peuvent soumissionner. Le service contractant ne procède pas à une
sélection des candidats ». ( l’article 44 du décret présidentiel 15-247)
- L’appel d’offres restreint : (seuls les candidats répondant à certaines conditions particulières
définies préalablement.)

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 122


- Le concours : mise en concurrence d’hommes d’art en vue de la réalisation d’opérations
comportant des aspects techniques, esthétiques ou artistiques particulières.
« Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art, pour le choix, après
avis du jury … , d’un plan ou d’un projet, conçu en réponse à un programme établi par le maître
d’ouvrage, en vue de la réalisation d’une opération comportant des aspects techniques,
économiques, esthétiques ou artistiques particuliers, avant d’attribuer le marché à l’un des lauréats
du concours » (alinéa 1er de l’article 47 du décret présidentiel 15-247).

Le marché est attribué, après négociation, au lauréat qui a présenté l’offre économiquement la
plus avantageuse

B. Les modes de passation des marchés basés sur la négociation(sans appel formel à la
concurrence.) : Le gré à gré est le mode de passation des marchés publics basé sur la
négociation, prévu par le décret présidentiel 15-247.
 Le gré à gré simple : procédure exceptionnelle attribué à celui :
- Qui détient une situation monopolistique ;
- En cas d’urgence impérieuse motivé par un danger imminent qui ne peut s’accommoder
aux délais d’appel d’offre à condition qu’elle ne soit du fait du titulaire du marché.
- Dans le cas d’un approvisionnement urgent destiné à sauvegarder le fonctionnement de
l’économie ou les besoins essentiels de la population ;
- Projet prioritaire d’importance national soumis au conseil des ministres.

 Le gré à gré après consultation

L’article 51 du décret présidentiel 15-247 dispose que « le service contractant a recours au gré à
gré après consultation :
- quand l’appel d’offres est déclaré infructueux pour la deuxième fois ;
- pour les marchés d’études, de fournitures et de services spécifiques dont la nature ne nécessite
pas le recours à un appel d’offres ;
- pour les marchés de travaux relevant directement des institutions publiques de souveraineté de
l’Etat ;
- pour les marchés déjà attribués, qui font l’objet d’une résiliation, et dont la nature ne
s’accommode pas avec les délais d’un nouvel appel d’offres ;
- pour les opérations réalisées dans le cadre de la stratégie de coopération du Gouvernement ou
d’accords bilatéraux de financement concessionnels, de conversion de dettes en projets de
développement ou de dons, lorsque lesdits accords de financement le prévoient.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 123


La procédure de passation des marchés publics :
1. Mode de passation basé sur la concurrence ;
- L’obligation de la publicité par voie de presse dans les cas suivants ( appel d’offres ouvert,
appel d’offres ouvert avec exigence de capacités minimales ; appel d’offres restreint ; concours ;
gré à gré après consultation, le cas échéant)
- L’avis d’appel d’offres est rédigé en langue arabe et, au moins, dans une langue étrangère
- Le dossier de candidature, l’offre technique et l’offre financière sont insérées dans des
enveloppes séparées et cachetées.
2. Mode de passation basé sur la négociation ;
3. Différentes procédures spécifiques.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 124


Source: Ministère des Finances, les Marchés Publics (D.P 08-338 du 26 octobre 2008), p 30

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 125


Mode de Passation des marches (avantages et inconvénients)

Avantages Inconvénients
Appel d‛ offres Appel d‛ offres

 Meilleure économie
 Grande efficacité  Longue et importante préparation
ouvert

 Introduction d’une multitude de


 Moyen objectif pour un choix marques (contrat d’équipement)
judicieux et impartial

 Possibilité d’offres réellement


restreint

étudiées et concurrentielles
 Longue et importante préparation
 Orienter le choix vers une
meilleure conception.
Adjudication

 Procédure rapide (achats de  Basée sur le critère économique


produits ou services simple et
(prix).
bien définis)
Concours

 L’aspect économique n’est pas  Délais longs difficiles à maîtriser


un critère de choix prépondérant  Procédure coûteuse pour les deux
parties
Gré à Gré (après
consultation )

 Réduction des délais  Exclusion de candidats potentiels


 Préparation peu encombrante moins connus

 Rapide
Gré à Gré
(simple)

 Economie du coût de  Choix préétabli à justifier lors


concurrence d’un contrôle

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 126


Entrainements

1er exercice : Comment le budget est-il préparé et mis en œuvre ?

Réponse :
Le financement du secteur sanitaire par une dotation financière annuelle, a été introduit
depuis le 1er Janvier 1974 date d’application de la médecine gratuite dans les établissements de santé
(Gratuité des soins).
Chaque année, un document unique comprenant plusieurs états annexes est adressé par la
direction du budget du ministère de la santé aux directeurs des établissements de santé pour être
complété et retournés au ministère.
Ce document relatif aux prévisions budgétaires se rapporte au budget de l’exercice
suivant.
De par sa contexture, chacun des états annexes composant le document permet d’apprécier
les estimations de l’évaluation des crédits faites par le directeur de l’établissement. Les données et
chiffres pris pour l’estimation des crédits sont fournis par le service financier de l’établissement et
le receveur des contributions diverses ou le comptable assignataire. Le comptable fournit
généralement à l’ordonnateur la situation de la trésorerie de l’établissement.
Le document des prévisions budgétaires est toujours accompagné d’un rapport de
présentation (ou cahier d’observations) établit par le directeur, dans lequel le directeur argumente
ses prévisions aussi bien de recettes que de dépenses.
Les prévisions budgétaires de l’établissement sont présentées par le directeur en
concertation de ces collaborateurs (directeurs adjoints ; le directeur adjoint des ressources humaines,
le d directeur adjoint des finances et des moyens, le directeur adjoint des activités sanitaire, le
pharmacien chef, le responsable du service de prévention, le PCM…)
Les prévisions budgétaires de l’exercice N+1 (2021 par exemple) sont généralement
évaluées compte-tenu des crédits alloués au budget de fonctionnement de l’exercice N-1 (2020) et
des crédits du budget de l’exercice N (2019). En outre, il sera tenu-compte de toutes les variations
en plus ou en moins, variations des activités ou des moyens qui pourront avoir une implication
financière du l’établissement.
La préparation détaillée des recettes et des dépenses effectuées à chaque établissement
conformément à la nomenclature budgétaire des établissements de santé fixés par la tutelle
(Ministère des finances et du Ministère de la santé et de la réforme hospitalière)
Dès la mise en place des crédits et leur répartition selon la nature des recettes et des
dépenses, le directeur de l’établissement qui est généralement ordonnateur du budget prépare avec
ses collaborateurs le projet de budget qu’il soumet à la d’libération du conseil d’administration.il
appartient au directeur de ventiler les crédits par chapitres et articles sur la base de l’exercice écoulé
et des données nouvelles intervenues ou susceptibles d’intervenir au cours de l’année à laquelle se
rapporte le budget. Cette ventilation de crédits doit être dûment justifiée par le directeur afin de
permettre à l’organe délibérant (le conseil de direction) de délibérer valablement et d’adopter le
budget.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 127


Une fois le budget adopté par le conseil d’administration du l’établissement dont le
directeur est secrétaire et rapporteur de séance, il est adressé à la tutelle (Wali et DSP pour les EPH
et EPSP et Ministère de la santé pour CHU) pour approbation. Le budget ne devient exécutoire
qu’après son approbation.

2er exercice :

Le budget d’un établissement de santé est l’acte qui prévoit et autorise pour
l’année civile, l’ensemble des recettes, des dépenses de fonctionnement et des dépenses
d’investissements dont les dépenses d’équipements publics et les dépenses en capital.
On entend par recettes et dépenses, l’ensemble des ressources et des charges du
budget de l’établissement. Le budget obéit à un certain nombre de principes qui en
définissent ses caractéristiques.
1. Comment la nomenclature « des dépenses du personnels » de
d’établissement de santé Algérien se présente –il ?
2. Définir le terme « charges annexes » des dépenses de fonctionnement
d’un établissement de santé ?
3. Déterminer le faux du juste et corriger s’il y a lieu :

L’annualité Il n’existe qu’un document unique spécifiant ces recettes et dépenses.


L’universalité Les crédits sont affectés par titre, chapitre et article.
La spécialisation Les recettes et les dépenses fort respectivement l’objet d’une écriture précise
sans que soit spécifiquement affecté à d’autre.
L’unité Les dépenses et les recettes sont prévisionnelles pour l’année à venir.
Réponse :

1. la nomenclature « des dépenses du personnels » de d’établissement de santé


Algérien :

CHAPITRES LIBELLES
Chapitre1 Traitement d’activités des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants

Chapitre2 Indemnités et allocations diverses


Chapitre3 Traitement d’activités des résidents, des internes et des externes
Chapitre4 Traitement des personnels contractuels
Chapitre5 Charges sociales des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants
Chapitre6 Charges sociales des résidents, des internes et des externes
Chapitre7 Charges sociales des personnels contractuels

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 128


Chapitre8 Pensions de services et pour dommages corporels et rentes d’accidents de
travail
Chapitre9 Contributions aux œuvres sociales
Total du titre I

2. le terme « charges annexes » des dépenses de fonctionnement d’un établissement


de santé contient:

ARTICLES LIBELLES
Article 1er Eau, gaz, électricité, combustible et énergie solaire
Article 2 Frais de P et T (redevance téléphonique, télex, taxes diverses)
Article 3 Dépenses d’abonnement d’internet
Article 4 Documentation et abonnement aux revues périodiques
Article 5 Frais d’insertions dans la presse
Article 6 Frais d’assurances
Article 7 Exercice clos
Total du chapitre 6

3. Le faux du juste et ajustement

L’annualité (faux) → 4 1. Il n’existe qu’un document unique spécifiant les recettes et les
dépenses.
L’universalité (faux) → 3 2. Les crédits sont affectés par titre, chapitre et article.
La spécialisation (faux) → 2 3. Les recettes et les dépenses fort respectivement l’objet d’une
écriture précise sans que soit spécifiquement affecté à d’autre.
L’unité (faux) → 1 4. Les dépenses et les recettes sont prévisionnelles pour l’année à
venir.

3ème exercice :

L’application du budget est gouvernée par un principe fondamental : la


séparation des ordonnateurs et des comptables. Le budget obéit à des règles précises
faisant intervenir successivement l’ordonnateur et le comptable public.
- Comment le budget d’un établissement public de santé est-il exécuté ?
Réponse :

1. L’exécution des budgets et des opérations financières est réalisée :


1. En matière de recettes, par des actes de constatation, de liquidation et de recouvrement

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 129


2. En matière de dépenses, par des actes d’engagement, de liquidation, d’ordonnancement ou de
mandatement et de paiement
La constatation est l’acte par lequel est consacré le droit d’un créancier public
La liquidation de la recette permet de déterminer le montant exact de la dette du redevable au profit d’un
créancier public et d’en ordonner le recouvrement.
Le recouvrement est l’acte libératoire de la créance publique
1. L’engagement est l’acte par lequel est constatée la naissance d’une dette.
2. La liquidation permet la vérification sur pièces et la fixation du montant exact de la dépense publique.
3. L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la dépense
publique.
4. Le paiement est l’acte libératoire de la dépense publique

4ème exercice :

L’hôpital par certains aspects être assimilé à une entreprise. C’est un producteur
de service et non de bien, il est cependant consommateur de ces derniers. Le mode
de management dont la gestion des ressources humaines, la gestion budgétaire, la
recherche d’efficacité et d’efficience sont empruntées aux logiques d’entreprise.
Cependant, s’il crée l’offre par la diversité de ses services de spécialités médicales, et
son plateau technique, au moins deux éléments le distinguent des entreprises.
- Quels sont ces deux éléments qui le distinguent des entreprises ?
Réponse :

Les deux éléments qui le distinguent des entreprises


1. l’hôpital ne fixe pas le prix de ses prestations qui sont encadrées, et il ne peut ni le faire fluctuer en
tenant compte de la demande des personnes ni consentir de remise.
2. le malade n’est pas un client. Il consomme un produit à un tarif donné. Il n’influe pas sur le prix du
service.il ne peut le négocier.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 130


5ème exercice :

Le budget d’un établissement de santé est l’acte qui prévoit et autorise pour
l’année civile, l’ensemble des recettes, des dépenses de fonctionnement et des dépenses
d’investissements dont les dépenses d’équipements publics et les dépenses en capital.
On entend par recettes et dépenses, l’ensemble des ressources et des
charges du budget de l’établissement. Le budget obéit à un certain nombre de principes
qui en définissent ses caractéristiques.
1/ Comment les opérations financières de recettes et de dépenses se réalisent ?
2/ Comment la nomenclature « des dépenses de la prévention » de
d’établissement de santé Algérien se présente –il ?
3/ Définir le terme « déchéance quadriennale »
4/ Déterminer le faux du juste et corriger s’il y a lieu :
L’annualité Le budget de l’Etat comprend des opérations à caractère définitif, des opérations
à caractère temporaire, des budgets annexes.
L’unité Principe de non-affectation des recettes à des dépenses particulières
L’universalité Toutes les opérations de recettes et de dépenses annuelles doivent apparaitre dans
les documents budgétaires
Réponse :
1. Les opérations financières regroupent les opérations de recettes, les opérations de dépenses et
les opérations de trésorerie.
1. Les opérations de recettes se réalisent à travers le recouvrement, par tous les moyens de droit
expressément autorisés par les lois et règlements, de produits fiscaux, parafiscaux ou de
redevances, amendes ainsi que tous autres droits.
2. Les opérations de dépenses consistent en l’utilisation des crédits autorisés. Elles se réalisent à
travers les actes définis comme suit :
a) - L’engagement est l’acte par lequel est constaté la naissance d’une dette
b) - La liquidation permet la vérification sur pièces et la fixation du montant exact de la dépense
publique.
c) - L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la
dépense publique.
d) Le paiement est l’acte libératoire de la dépense publique.
En matière de recettes, par des actes de constatation, de liquidation et de Recouvrement
En matière de dépenses, par des actes d’engagement, de liquidation, d’ordonnancement ou de
mandatement et de paiement
- La constatation est l’acte par lequel est consacré le droit d’un créancier public
- La liquidation de la recette permet de déterminer le montant exact de la dette du redevable au
profit d’un créancier public et d’en ordonner le recouvrement.
- Le recouvrement est l’acte libératoire de la créance publique
2. Les dépenses de la prévention
Chapitre 14 : DEPENSES D’ACTIONS SPECIFIQUES A LA PREVENTION

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 131


3. Le terme « déchéance quadriennale »
C’est est un mode d'extinction d'un droit résultant de l'inaction de son titulaire pendant une certaine période
(4ans).
- Une créance à l'égard d'une personne publique, quelle que soit sa nature, s'éteint au bout de quatre ans. On
parle de prescription quadriennale ou de déchéance quadriennale. La prescription
quadriennale est un principe général de droit administratif.
La prescription quadriennale est interrompue par les événements suivants :
Toute demande de paiement ou toute réclamation écrite adressée par un créancier à l'autorité administrative
- Tout recours en justice relatif à la créance ;
- Toute communication écrite d'une administration intéressée, mentionnant la créance, même si elle
- n'est pas adressée au créancier qui s'en prévaut ;
- Tout paiement, même partiel, et même si le créancier n'a pas été exactement désigné
- La prescription quadriennale est suspendue lorsque les parties décident de recourir à la médiation.
4. Les formules sont justes

6ème exercice :

La gestion budgétaire implique des concepts et des catégories d’opérations. Expliquez ?


Réponse :

La gestion budgétaire implique des concepts et des catégories d’opérations


Le budget est un document par lequel sont prévues les recettes et les dépenses d’une personne
morale ou physique (individu, association, entreprise, hôpital, Etat…)
La gestion budgétaire implique trois concepts :
1. la prévision ( ‫ ) ﺗﻮﻗﻌﺎت‬des plans d’action ( ‫ ) ﻣﺨﻄﻄﺎت ﻋﻤﻞ‬en moyen et financement,
2. Leur projection ( ‫ ) ﺗﻮﻗﻌﺎت اﻟﻤﯿﺰاﻧﯿﺔ‬et leur traduction dans le futur budget,
3. Le contrôle budgétaire ( ‫ ) ﻣﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻤﯿﺰاﻧﯿﺔ‬qui analyse les causes d’écarts entre prévision et réalisation

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 132


Le budget distingue deux grandes catégories d’opérations:
1. Les opérations « d’exploitation » qui retracent le fonctionnement de l’établissement et ses missions,
dont l’impact est rattachable à un seul exercice.
2. Les opérations « d’investissement » qui affectent le patrimoine de l’établissement et dont est réparti
par plusieurs exercices

7ème exercice :

1/ Expliquez les caractéristiques clés du processus budgétaire ?


2/ En quoi consistent (en chapitre et article) les recettes propre (provenant de
l’activité) de l’établissement de santé en Algérie ?
Réponse :

1/ Les caractéristiques clés du processus budgétaire sont au nombre de sept :


1. Le mode de pilotage économique : l’enjeu du budget portera sur le « comment », c’est-à-dire
les moyens nécessaires, ou bien le « combien » correspond à un pilotage par les résultats ;
2. Le rôle attribué au budget : selon la question à laquelle répond le budget, il sera considéré
comme une prévision, une évaluation normative ou un engagement de résultat ;
3. Le processus d’élaboration budgétaire : le processus budgétaire pourra être déployé de façon
top-down‫ ﻣﻦ اﻷﻋﻠﻰ اﻟﻰ اﻷﺳﻔﻞ‬dans l’organisation, ou être le résultat d’une remontée Bottom-up ‫ﻣﻦ اﻷﺳﻔﻞ اﻟﻰ‬
‫اﻷﻋﻠﻰ‬dans l’organisation, ou un mix des deux ; dans ce dernier cas, les responsables budgétaires définiront
leur contribution pour atteindre les objectifs fixés par la lettre de cadrage ;
4. Les modalités de construction budgétaire : il s’agira de déterminer les ressources nécessaires
ou de définir des initiatives stratégiques et des plans d’action ;
5. La maille de construction budgétaire : il s’agira de préciser le niveau auquel les
responsabilités budgétaires seront déployées dans l’organisation, ainsi que le degré de détail du chiffrage
des prestations rendues ;
6. Le contrôle de la performance : les réalisations pourront être analysés par rapport à une
norme ou à une cible à atteindre ;
7. L’animation autour du processus budgétaire : le contrôle budgétaire mensuel pourra descendre
jusqu’aux sections analytiques ou être laissé au niveau des centres de responsabilité budgétaire et donc
déconnecté du budget.
2/ Les recettes provenant de l’activité propre de l’établissement de santé en Algérie sont :

1. La participation des malades aux frais d’hospitalisation, d’exploration et de consultation


(chapitre 4, article 1er)
2. Participation du personnel, des étudiants et des stagiaires aux dépenses d’alimentation (article
2)
3. Recettes provenant de l’incinération des déchets (art 3)
4. Recettes générées dans le cadre des conventions / médecine du travail, activités de soins
(article 4)
5. Autres recettes (article 5)

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 133


8ème exercice:

Les opérations financières regroupent les opérations de recettes, de dépenses et de


trésorerie.
Détaillez les opérations.
Réponse :
Les opérations financières :
Les opérations financières regroupent les opérations de recettes, les opérations de dépenses et les opérations
de trésorerie.
Les opérations de recettes se réalisent à travers le recouvrement, par tous les moyens de droit expressément
autorisés par les lois et règlements, de produits fiscaux, parafiscaux ou de redevances,
amendes ainsi que tous autres droits.
Les opérations de dépenses consistent en l’utilisation des crédits autorisés. Elles se réalisent à travers les actes
définis comme suit:
- L’engagement est l’acte par lequel est constaté la naissance d’une dette
- La liquidation permet la vérification sur pièces et la fixation du montant exact de la dépense publique.
- L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la dépense publique.
- Le paiement est l’acte libératoire de la dépense publique.
*L’engagement est l’acte par lequel est constaté la naissance d’une dette.
**La liquidation permet la vérification sur pièces et la fixation du montant exact de
la dépense publique.
***L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la dépense
publique.
****Le paiement est l’acte libératoire de la dépense publique.
Les opérations et les actes d’exécution :
Les opérations de trésorerie sont constituées par tous mouvements de fonds en numéraires, en valeurs
mobilisables, en comptes de dépôt, en comptes courants, en comptes de créances et de dettes. Elles peuvent
porter sur la gestion des valeurs et matières détenues conformément à la législation et la réglementation en
vigueur.
L’exécution des budgets et des opérations financières incombe aux ordonnateurs et aux comptables publics
dans les conditions fixées par la loi, (loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, modifiée les
textes pris pour son application.)
L’exécution des budgets et des opérations financières est réalisée:
a. En matière de recettes, par des actes de constatation*, de liquidation** et de Recouvrement***
b. En matière de dépenses, par des actes d’engagement*, de liquidation**d’ordonnancement***
ou de mandatement et de paiement****
*La constatation est l’acte par lequel est consacré le droit d’un créancier public .
**La liquidation de la recette permet de déterminer le montant exact de la dette du redevable au profit d’un
créancier public et d’en ordonner le recouvrement.
***Le recouvrement est l’acte libératoire de la créance publique.

9ème exercice:

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 134


La nomenclature budgétaire d’un établissement de santé publique comprend une
organisation spéciale. Mettez un tableau en indiquant la forme et le contenu de la
récapitulation.
Réponse :
Voir la page ( 80 )

10ème exercice:

En quoi consistent (uniquement en chapitre) les recettes de l’établissement de santé


en Algérie et les dépenses du personnel ?
Réponse :

TITRE I : RECETTES
LIBELLES
Chapitre 1 Contribution de l’Etat
Chapitre 2 Contribution des organismes de la sécurité sociale
Chapitre 3 Contribution des établissements et des organismes publics
Chapitre 4 Recettes provenant de l’activité de l’établissement
Chapitre 5 Autres recettes
Chapitre 6 Reliquat sur exercices antérieurs
Total de la section I
SECTION II : DEPENSES
TITRE I : Dépenses des personnels
LIBELLES
Chapitre 1 Traitement d’activités des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants
Chapitre 2 Indemnités et allocations diverses
Chapitre 3 Traitement d’activités des résidents, des internes et des externes
Chapitre 4 Traitement des personnels contractuels
Chapitre 5 Charges sociales des personnels titulaires et stagiaires et des coopérants
Chapitre 6 Charges sociales des résidents, des internes et des externes
Chapitre 7 Charges sociales des personnels contractuels
Chapitre 8 Pensions de services et pour dommages corporels et rentes d’accidents de travail
Chapitre 9 Contributions aux œuvres sociales
Total du titre I

11ème exercice:

Le processus budgétaire prendra des caractéristiques différentes en fonction des


questions auxquelles elle doit répondre.
1. Est-ce un outil de prévision ?
2. Une évaluation normative ?
3. Ou, un engagement de résultat ?
Réponse :
Les trois rôles du processus budgétaire :

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 135


Entreprise néo-
taylorienne
Prévision

Engagement de Evaluation
résultat normative
Entreprise réinventée Entreprise formelle

Lorsque le budget est assimilé à un exercice de prévision, il répond aux questions suivantes :
 qu’est-ce qu’il est possible de faire avec les moyens dont l’entreprise dispose ?
 qu’est-ce que l’entreprise gagnera, si on décide de faire plus ?
Les principaux enjeux du budget touchent à la motivation et la rémunération. Cette caractéristique budgétaire
s’applique souvent pour réaliser le budget des forces de vente et du réseau de distribution.
Si l’exercice budgétaire est considéré correspondre à une évaluation normative, il répondre aux questions
suivantes :
 quel est le niveau de ressources auquel l’entreprise a droit pour atteindre les objectifs fixés par la
direction générale ?
 Si les ressources sont contraintes, quelles seront les conséquences sur le résultat ?
Les principaux enjeux du budget portent sur les normes, les processus métier, l’optimisation des ressources
allouées. Ces principes budgétaires s’appliquent essentiellement dans les environnements pilotés par des
normes (exemple: hôpitaux), des standards de production prédéfinis (exemple: industrie de main-
d’œuvre…) ou pour des budgets de fonctionnement (exemple: administration).
Enfin, si le budget est appréhendé comme un engagement de résultat, il répondra à la question suivante
 que doit faire l’entreprise pour atteindre le résultat demandé ?
Les principaux enjeux du budget conduisent à se focaliser sur le résultat, les initiatives stratégiques, les plans
d’action. Ce processus budgétaire se rencontre de plus en plus fréquemment dans les entreprises
concurrentielles recourant au financement des marchés financiers.

12ème exercice:

Comparez entre le contrôle de l’inspection générale des finances et le contrôle


de la cour des comptes ?

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 136


Réponse :

Contrôle de l’inspection générale des finances Contrôle de la cour des Comptes


 l’inspection générale des finances exerce un  la Cour des Comptes c’est une institution à
contrôle administratif à posteriori sur les opérations compétence administrative et juridictionnelle ;
de la gestion financière et comptable des services de  Elle est l’institution supérieure de contrôle à
l’Etat, des collectivités locales, des entreprises des posteriori des Finances de l’Etat, des collectivités
mutualités, assurances, des caisses de sécurité territoriales et des établissements publics et
sociale ainsi que les établissements à caractère organismes publics de toute nature, assujettis aux
administratif. règles de la comptabilité publique.
 Son intervention, intervient en fonction d’un  Elle vérifie les conditions d’utilisation et
programme arrêté par le ministre des finances en apprécie les ressources, moyens matériels et fonds
fonction des demandes de contrôle exprimées par publics et s’assure de la conformité de leurs
les différentes autorités :le gouvernement ,l’APN … opérations avec les lois et règlements en vigueur.
 Les contrôleurs de l’IGF effectuent des  Elle réserve à ses constatations les suites
missions de vérification et enquête sur les gestions juridictionnelles, par voie d’arrêt provisoire ou
financières et comptables des services (l’exactitude, définitif selon le cas.
la régularité).  La Cour des Comptes exerce son contrôle sur
 Ils sont assermentés, ils doivent éviter toutes place et sur pièce d’une manière inopinée ou après
ingérences dans la gestion des administrations, de notification.
préserver le secret professionnel, ils sont habilités
de contrôler la gestion des caisses et vérifier les
fonds, donc effectuer leurs missions en toute
objectivité.

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 137


Les perspectives et la réforme engagée par :
La direction générale du budget

Projet de modernisation des procédures budgétaires (Ministère de finances) :


Le projet a deux composantes majeures :
1. La composante budgétisation comporte des changements aux règles, organisations et
pratiques de la préparation du budget, de sa présentation et de son contrôle d’exécution.
2. La composante informatique et système d’information consiste à : acheter et installer des
matériels et des logiciels modernes et performants ; développer et mettre en œuvre des systèmes
d’information qui permettront de renforcer les capacités d’action du Ministère des Finances et
d’appuyer efficacement les nouvelles structures de budgétisation ; et former ceux qui auront à
supporter (les informaticiens) et à utiliser (les utilisateurs) les systèmes.
1 . La composante budgétisation :
Les objectifs visés sont :
Faciliter la maîtrise de la dépense publique ;
Faciliter les choix stratégiques par une information et des analyses pertinentes ;
Améliorer la transparence du budget afin de promouvoir une discussion éclairée des choix
de politiques économiques et sociales,
Renforcer le contrôle d’exécution et, ainsi améliorer les performances dans la réalisation des
politiques et des investissements inscrits au budget.
Ces objectifs seront atteints à travers les actions suivantes :
L’instauration d’une budgétisation pluriannuelle intégrée : c'est-à-dire comprenant aussi
bien les investissements que les dépenses courantes. Cette budgétisation pluriannuelle préserve
intégralement l’annualité budgétaire sur le plan juridique ; le budget annuel comporte des
prévisions par secteurs et politiques ; il est préparé et présenté avec prévisions glissantes sur les
trois années suivantes et s’intègre dans un cadre macroéconomique cohérent de même durée.
L’amélioration de la présentation et de la diffusion du budget afin de favoriser un débat
plus ouvert et mieux informé sur les choix économiques et sociaux du gouvernement.
Renforcement de la fonction conseil économique du Ministère des Finances se traduira par
des capacités accrues d’évaluation, de contrôle de qualité des coûts des investissements et des
politiques qui sous-tendent les demandes de crédits des ministères.
Le renforcement et la modernisation des contrôles budgétaires et comptables vise à élargir
leur contribution à l’efficacité de la dépense et à renforcer le suivi d’exécution des projets

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 138


d’investissement publics afin d’en accroître l’efficience et ainsi que la capacité d’investissement
du secteur public.
2. La composante informatique et systèmes d’information :
L’utilisation des outils informatiques et des nouvelles technologies permettra au Ministère
des Finances et aux ordonnateurs de suivre l’évolution des données budgétaires depuis leurs
élaborations jusqu’à leur exécution en passant par leur engagement et ce, à différents niveaux
(central, régional, wilaya). Il s’agit en fait de développer un système de gestion budgétaire intégré
devant permettre aux différents intervenants des processus budgétaires (DGB, DGC, DGT,
ordonnateurs) d’échanger des données et d’obtenir à tout moment un tableau unique des budgets,
des engagements, des dépenses à tous les niveaux

GESTION BUDGETAIRE DES ETABLISSEMENTS DE SANTE PAGE : 139


Bibliographie  Références :
 Décret exécutif 09-04 du 25.1.2009 modifiant et compléterait le décret exécutif 92- 19 du
9.1.92 fixant la procédure de paiement par accréditif des dépenses de I ‘Etat… et des
Etablissements publics à caractère administratif (E.P.A).
 Décret exécutif 08-273 du 6.9.2008 portant organisation des structures centrales de
l'Inspection Générale des Finances (I.G.F.).
 Décret présidentiel 95-577 du 20.11.95 fixant le règlement intérieur de la Cour des Comptes.
 Ordonnance 95-20 du 17.7.95 relative à la Cour des Comptes
 Décret exécutif 95-126 du 29.4.95 modifiant et complétant le décret 66.145 du 2.6.66 relatif
à l'élaboration et à la publication de certains actes à caractère règlementaire ou individuel
concernant la situation des fonctionnaires.
 Décret exécutif 93-108 du 5.5.93 fixant les modalités de création, d'organisation et de
fonctionnement des régions de recettes et de dépenses.
 Décret exécutif 92-414 du 14.11.92 relatif au contrôle préalable des dépenses engagées.
 Décret exécutif 92-05 du 4.1.92 relatif à affectation des revenus provenant des travaux et
prestations.
 Décret exécutif 91-311 du 7.9.91 relative à la nomination et à l'agrément des Comptables
Publics.
 Décret exécutif 91-313 du 7.9.91 fixant les procédures, les modalités et le continue de la
comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics.
 Décret exécutif 91-314 du 7.9.91 relatif à la procédure de réquisition des Comptables Publics
par les Ordonnateurs.
 Décret exécutif 91-312 du 7.9.91 fixant les conditions de mise en jeu de la responsabilité des
comptables publics, les procédures d'apurement des débuts et les modalités suscription
d'assurance couvrant la responsabilité civile des Comptables Publics.
 Loi 90-21 du 15.8.90 relative à la comptabilité publique
 Loi 84-17 DU 7.7.84 relative aux lois de finances
 Lois de finances modifiantes et complétant la loi 84-17 du 7.7.84
 Décret exécutif 80-53 da 1.3.80 portent création d’inspection Générale des Finances.
 Ordonnance 95-20 relative à la Cour des Comptes;
 Décret exécutif 96-56 -fixant, à titre transitoire les dispositions relatives à la Réédition des
comptes à la Cour des Comptes.
Manuels et guides divers :
 Guide des marchés publics 2020/OCDE 2020 .
 Ministère des Finances, les Marchés Publics (D.P 08-338 du 26 octobre 2008).
 Le guide du Contrôleur des dépenses engagées (édition 1998).
 Manuel de contrôle des dépenses engagées (édition 2007).
 Manuel de procédures d'exécution des recettes et des dépenses publiques (édition Décembre
2007).
 Recueil des textes relatifs à la création et au fonctionnement des régies d'avances et de recettes
émanant de la Direction régionale du Trésor de Tlemcen (édition Mars 2004).
Autres

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 Finances publiques et comptabilité publique, document PDF conçu par Madame SEFAH.M.
Année 2008
 Documents DSP de la wilaya de Tlemcen ( fichiers Excel 2021).

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