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Les finances publiques au Maroc:

vers un nouveau modèle

NORDINE LAZRAK
Chef de service de la coopération internationale en matière
de finances de l’Etat et des collectivités territoriales
La loi des finances:
Cadre juridique
Principes budgétaires
Procédure d’élaboration et de vote
Vers un nouveau modèle: la LOLF
Loi de finances: cadre juridique

Dispositions financières de la constitution du 1er juillet 2011

Article 39 : Tous [les citoyens] supportent, en proportion de leurs facultés contributives, les charges
publiques que seule la loi peut, dans les formes prévues par la présente Constitution, créer
et répartir.

Article 40 : Tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens, les charges


que requiert le développement du pays, et celles résultant des calamités et des catastrophes
naturelles

Article 75 : « Le Parlement vote la loi de finances, déposée par priorité devant la Chambre des
Représentants, dans les conditions prévues par une loi organique »
Loi de finances: cadre juridique

 Articles concernés indirectement:

Article 70: « Le Parlement vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques
publiques »

Article 71: Parmi les points faisant partie du domaine de la loi: Le régime fiscal et l’assiette, le taux et
les modalités de recouvrement des impôts; le régime des douanes
Loi de finances: cadre juridique

Article 75:
Le Parlement vote la loi de finances, déposée par priorité devant la Chambre des Représentants dans les
conditions prévues par une loi organique. Celle-ci détermine la nature des informations , documents et
données nécessaires pour enrichir le débat parlementaires sur le projet de loi de finances

Article 76:
Loi de règlement de la loi de finances déposée annuellement par le gouvernement devant le Parlement au
cours du deuxième exercice qui suit celui de l’exécution de la loi de finances

Article 77:
Préservation de l’équilibre des finances de l’Etat.
Possibilité pour le gouvernement de s’opposer à tout amendement qui risque d’augmenter les charges ou
diminuer les ressources (Equivalent de l’article 51 de la précédente constitution)
Loi de finances: définitions

• La loi organique relative à la loi des finances (LOF) de 2015 est le texte
d’application de la loi fondamentale qui organise les finances de l’État, elle traite
des conditions d’élaboration, du vote et d’exécution de de la loi de finances:
Article 2 :
– La loi de finances de l’année.
– La loi de finances rectificative.

– La loi de règlement.
Loi de finances: cadre juridique

Cadre juridique en vigueur:


La loi organique des finances n° 130-13
 Le décret n° 2-15-426 du 15 juillet 2015 relatif à
l’élaboration et à l’exécution des lois de finances.
Loi de finances: définitions

« la Loi de finances détermine, pour chaque année budgétaire,


la nature, le montant et l’affectation de l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat, ainsi que l’équilibre
budgétaire et financier qui en résulte. »
Loi de finances: définitions

-« la loi de finances de l’année prévoit, évalue, énonce et


autorise, pour chaque année budgétaire , l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat, par référence à la
programmation budgétaire »

« Les lois de finances rectificatives peuvent en cours d’année


modifier les dispositions de la L.F de l’année »

« La loi de règlement de la loi de finances constate et arrête le


montant définitif des recettes encaissées, de dépenses dont les
ordonnances sont visées, se rapportant à une même année
budgétaire, et arrête le compte de résultat de l’année. »
Loi de finances: définitions

Le budget de l’État?
La notion du Budget est une notion formelle et matérielle.
Le Budget est un acte qui fait partie d’une loi (LF).
La notion est évoquée de manière incidente et indirecte par la LOF
1998 dans le cadre du chapitre 2 intitulé «De la détermination des
ressources et des charges de l'Etat», en indiquant les parties
composant le budget au niveau du chapitre 3 du Titre I « De la
définition et du contenu de la loi de finances » ou en indiquant
l’imputation des recettes et des dépenses du budget général.
Loi de finances: définitions

Article 13 : « Le budget général comporte deux parties : la


première partie concerne les ressources et la seconde est
relative aux charges »

Le budget: C’est l’acte par lequel l’Etat prévoit et autorise en la


forme budgétaire les charges et les ressources de l’Etat. Il est
arrêté par le parlement dans la loi de finances qui traduit les
objectifs financiers et économiques du pays.
Loi de finances: définitions

Traits caractéristiques du Budget:


 Instrument de financement des interventions de l’Etat;
 Equilibre des forces entre pouvoir législatif et pouvoir
exécutif;
 Traduction de la politique du gouvernement.
 Instrument de redistribution de richesses par le biais des
prélèvements fiscaux et de la programmation des dépenses;
 Sur le plan économique et social: encouragement de
certaines activités à travers des ajustements tarifaires
(Impôts, douane)
Les principes budgétaires

• La préparation du budget doit obéir à un certains nombre de principes qui


doivent présider à l’élaboration des lois de finances et auxquels le
gouvernement devrait se soumettre en matière de gestion des finances
publiques :
• L’annualité;
• L’unité;
• L’universalité;
• La non affectation des recettes;
• La spécialité des crédits;
• Principe de l’équilibre ;
• Principe de la sincérité budgétaire et comptable.
Les principes budgétaires

L’annualité :
« Toutes les recettes et toutes les dépenses auxquelles s’oblige l’Etat
pendant toute l’année doivent être prévues par la loi de finances »;
Article 3 de la LOF:
« L’année budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31
décembre de la même année ».
Les principes budgétaires

L’annualité (suite):
« Les recettes sont prises en compte au titre de l’année budgétaire au
cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public ».
« Les dépenses sont prises en compte au titre de l’année budgétaire
au cours de laquelle les ordonnances ou mandats sont visés par les
comptables assignataires…»
Les principes budgétaires

L’universalité:
Toutes les recettes et toutes les dépenses sont prévues par la loi de
finances, sans qu’il y ait une affectation de certaines recettes à
certaines dépenses, à l’exception des CST.

Principe visant d’éviter que le gouvernement puisse engager des


dépenses supplémentaires en les compensant par des recettes s’y
rapportant.
Les recettes et les dépenses doivent être portées au Budget pour leur
montant brut.
Les principes budgétaires

L’Unité: L’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat groupées


dans un document unique.

Article 1er de la Loi organique relative à la loi de finances (LOF):


“La loi de finances ………, pour chaque année budgétaire, le montant et
l’affectation de l’ensemble des charges et des ressources de l’Etat" .

“ Toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget


général » art 8 § 2
Les principes budgétaires

Article 8, paragraphe 1er de la LOF:


«Il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction
entre les recettes et les dépenses, l’ensemble des recettes assurant
l’exécution de l’ensemble des dépenses ».
Dérogation: les restitutions qui ne sont pas comptabilisées comme
des dépenses mais viennent en diminution des recettes.
Les principes budgétaires

La spécialité des crédits : L’autorisation parlementaire est liée à


l’obligation d’affecter les crédits à des dépenses déterminées, sans
déviation.

Article 38 § 2 de la LOF:
“ les dépenses du budget général sont présentées, à l’intérieur des
titres, par chapitre, subdivisés en en programmes, régions et
projets ou actions ».
Les principes budgétaires

Le principe de sincérité: une obligation juridique actuellement.


« les lois de finances présentent de façon sincère l’ensemble
des ressources et des charges de l’Etat. La sincérité des
ressources et des charges de l’Etat s’apprécie compte tenu des
informations disponibles au moment de leur établissement et
des prévisions qui peuvent en découler. » art 10 de la LOF

la LF doit présenter de façon sincère l’ensemble des ressources et


des charges de l’Etat.
Les principes budgétaires

Le principe d’équilibre: le volume des charges doit être équivalent à


celui des ressources.
L’article 1 de la LOF dispose ce qui suit :
« La loi de finances …………………….ainsi que l’équilibre budgétaire et
financier qui en résulte. »
Le respect de ce principe demeure un objectif théorique en raison de
l’accroissement du rôle de l’Etat et l’élargissement du champ de ses
interventions avec l’aggravation des charges financières publiques et des
besoins de la population.
(…)-Recours à l’emprunt pour couvrir le déficit.!
Les principes budgétaires

Dérogation aux principes d’universalité, de non affectation des recettes


et de l’annualité:
– Les crédits de report;
– Les fonds de concours;
– Les comptes spéciaux du trésor (CST);
– Les Services gérés de manière autonomes (SEGMA).

NB/les budgets annexes (jusqu’en 2006).


La structure du budget de l’État

– L’article désigne généralement une direction, exemple (direction des routes), ou un


ensemble de services, exemple (administration générale). C’est donc la structure qui est
chargée d’exécuter la dépense.
– Le paragraphe est réservé à la destination de la dépense, on retrouve à ce niveau une
mission, une action, ou un projet: (exemple lutte contre les maladies hydriques, ou
construction du barrage...).
– La ligne concerne la nature proprement dite de la dépense: (exemple: achat de terrains,
ou construction du bâtiments administratifs).
La nomenclature budgétaire

La loi de finances permet d’avoir des informations sur la classification des


dépenses selon des critères introduits par la nomenclature instituée en
1989 on trouve le critère administratif, le critère fonctionnel et le
critère économique.
La nomenclature budgétaire

La classification administrative :
 L’introduction du critère administratif nous permet au niveau des articles d’identifier des
dépenses de chaque département selon les structures administratives auxquelles elle
correspond au niveau du ministère.

La classification fonctionnelle :
 Cette classification consiste à repartir les dépenses selon différentes classes homogènes
dont chacune correspond à une mission assumée par l’État. Ces missions (fonctions )
peuvent être repérées au niveau du paragraphe

La classification économique :
 Elle consiste à répartir les dépenses selon des classes homogènes dont chacune représente
une nature économique précise de la dépense (ces classes sont en nombre de 10). Le
repérage de ces natures économiques se trouve au niveau de la ligne budgétaire (code
économique).
La 1ère partie arrête les données La 2ème partie a une portée
générales de l’équilibre financier comptable

 Les dispositions relatives à la


création, modification ou Ventilation des charges de l’Etat:
suppression des ressources
 par chapitre pour les dépenses du
publiques et leur perception.
Budget Général,
 L’évaluation globale des recettes et  par compte, les dépenses des CST;
charges de l’Etat ventilées par
 par service, les dépenses des
grande catégorie.
SEGMA.
 Le tableau d’équilibre qui est
présenté de manière à faire ressortir
l’intégralité des éléments de
l’équilibre budgétaire et des besoins
de financement.

26
ETAPE I ETAPE II ETAPE III
(en interne du MFP) (avant 1er mai de l’année)
Elaboration d’une esquisse Présentation de Examen des propositions
des agrégats de recettes l’esquisse au Conseil des Administrations en
et dépenses du PLF du Gouvernement commissions budgétaires

Prise en compte de :
 Respect des directives du
 Possibilités de financements
 Exposé du Ministre des finances: Gouvernement : rationalisation des
découlant d’un cadre
exécution de la LF en cours et dépenses, adaptation entre projets
macroéconomique tenant compte des
configuration de la loi de finances proposés et priorités stratégiques,
taux de croissance, d’épargne,
pour l’année prochaine; respect des engagements pris au titre
d’investissement public, d’inflation et
des projets financés et nécessité
de changes, des perspectives de la  Discussion des propositions et d’études préalables pour les projets
compagne agricole, des échanges adoption d’une configuration nouveaux;
extérieurs, du niveau de déficit consensuelle de la LF;
budgétaire et des moyens à mettre  En cas de litige: arbitrage du ministre
en œuvre pour le respecter;  Diffusion de la lettre circulaire de des finances et du ministre concerné;
Monsieur le Premier Ministre
 Orientations et priorités du adressée aux différents départements  A défaut d’un accord à ce niveau, les
gouvernement, des estimations de ministériels fixant les orientations cas litigieux sont soumis à l’arbitrage
dépenses d’investissement prévues générales et les priorités de la de Monsieur le Premier Ministre;
par le Plan et de la situation de Politique gouvernementale.  Examen au Conseil du Gouvernement
l’exécution des projets en cours de
et après au Conseil des Ministres.
réalisation par les Administrations.

 Montage de la L.F
 Esquisse détaillée du budget  Lettres de cadrage fixant les
 Note de présentation
 Situation des charges et ressources enveloppes budgétaires allouées aux
départements  Rapport économique et financier
du Trésor+Cadre macro-
économique  Propositions de répartition  Rapports sur les EEP, les SEGMA, les
CST et sur les dépenses fiscales
Phases d’adoption de la L.F par le Parlement

Dépôt du P.L.F sur le bureau de la Chambre des représentants


Les modalités du vote de au plus tard, le 20 octobre de l’année budgétaire en cours.
la L.F sont précisées par
la L.O.F :
La loi de finances est examinée successivement par les deux
- La seconde partie de la chambres pour aboutir à l’adoption d’une LF.
LF ne peut être votée
qu’après adoption de la
1ère partie;
La Chambre des représentant dispose de 30 jours pour adopter
la LF en première lecture et de 6 jours en deuxième lecture.
- Les dispositions de la loi
de finances sont votées La Chambre des conseillers dispose de 22 jours
par article.

Les propositions d’amendements formulées par le Parlement ne sont pas


recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence par rapport à la L.F
proposée, soit une réduction des ressources soit la création ou l’aggravation d’une
charge.

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Cycle de préparation et d’adoption de la Loi de Finances

PARLEMENT PRIMATURE MINISTERE DEPARTEMENTS CONSEIL GVR.


CALENDRIER
DES FINANCES MINISTERIELS CONSEIL MIN.

Elaboration d’une esquisse


des agrégats de recettes et
de dépenses du PLF 1 Adoption au Conseil de
Gouvernement d’une

2 configuration
consensuelle du PLF
1er Mai
Elaboration et diffusion
de la lettre circulaire 3
4
Elaboration et
diffusion des lettres
de cadrage
5
Préparation des propositions
Juin budgétaires et leur transmission
à la Direction du Budget

Juillet- Août Commissions budgétaires 6


En cas de litige Arbitrage du Ministre des Finances

7 et du Ministre concerné.

Arbitrage de Mr le Désaccord
Premier Ministre 8
Accord
• Préparation d’un projet de LF appuyé :
Sept-20 Oct. textes d’accompagnement,
présentation, rapport
note
économique
de
et
9 Examen et approbation
du PLF par le Conseil
financier et rapports sur les SEGMA, les CST de Gouvernement
, les EEP et sur les dépenses fiscales;
Examen du PLF par • Elaboration des Morasses budgétaires
20 Oct. les deux chambres 10 Examen et approbation
du PLF par le Conseil
11 Si amendements
des Ministres

Vote de la loi 29
31 Déc. de finances
Calendrier de préparation / Exécution de la Loi de Finances

1,5 mois 4 mois et 5 jours 2 mois et 10 jours

15/03/n-1 15/05/n-1 15/06/n-1 31/07n-1 20/10/n-1 31/12/n-1

Préparation de la LF de Exposé du MEF devant le Exposé du MEF Examen et vote du


l’année n (lettre circulaire du conseil du gouvernement devant le conseil PLF par le Parlement
Chef du Gouvernement, pour Présentation de la des ministres
la proposition des programmation triennale Exposé aux CF du
programmes par les Parlement du
ordonnateurs) cadre général de
Examen des propositions dans préparation du PLF
des commissions

01/01/n 12 mois 31/12/n

Exécution de la Loi de Finances de l’année et


Élaboration d’éventuelles Lois de règlement
30
La préparation du budget

– Conformément aux dispositions de la loi organique, le ministre


chargé des finances prépare, sous l'autorité du Chef du
Gouvernement, prépare le projet de loi de finances ;
– Concernant la partie recettes, les ministres proposent leurs
prévisions, et le ministre des finances dispose de directions:
DGI/Impôts, ADII/ Douanes et TGR.
La préparation du budget

– Concernant les dépenses, chaque département ministériel,


une fois saisi par le ministère des finances avant le 1er mai,
commence à établir des propositions de dépenses en
fonction de ses besoins.
– Une fois arrêtées, ces prévisions de recettes et de
dépenses, sont centralisées au ministère des finances
(direction du Budget) au plus tard le 1er juillet qui les
examine après en avoir ajouté ses propres prévisions.
La préparation du budget

– Les orientations générales du PLF sont examinées en Conseil des


Ministres;
– Le projet de la loi de finances, une fois préparé, est examiné en conseil
de gouvernement présidé par le Chef du gouvernement .
– Une fois adopté, il est déposé à la Chambre des représentants au plus
tard 70 jours avant la fin de l’année budgétaire en cours .
– Il est accompagné d’un ensemble des rapports et des documents pour
éclairer la représentation nationale.
La préparation du budget

• Le délai global de préparation d'une loi de finances s'établit à


environ 3,5 mois à partir des mois de Mai-Juin.
• Les principales étapes de cette préparation sont les suivantes :
-Avant le 15 juillet de chaque année :exposé du ministre des finances en Conseil
de Gouvernement l’état d’avancement de l’exécution de la LF en cours et
présente la programmation triennale des ressources et des charges de l’Etat
ainsi que les grandes lignes du PLF de l’année suivante;
-Invitation de l’ensemble des ordonnateurs à établir leurs propositions de
recettes et de dépenses pour l’année budgétaire suivante ainsi que les
dispositions à insérer dans le PLF ;
La préparation du budget

• Examen et approbation par le Conseil du gouvernement et


préparation de la version à soumettre au Conseil des ministres ;
• Examen et approbation par le Conseil des ministres et édition
par l’Imprimerie officielle du projet (livre vert) à transmettre au
Parlement accompagné des différents rapports (rapport
économique et financier, les EPP, les SEGMA, les CST , Genre, les
dépenses fiscales, la dette et les ressources humaines) et
appuyé d’une note de présentation.
La préparation du budget

• Répartition par ministère des masses de crédit ainsi arrêtées et


établissement de la lettre de cadrage fixant les enveloppes
budgétaires allouées aux ministères.
• La répartition au niveau de chaque département ministériel
s'effectue dans le cadre des commissions budgétaires et
débouche sur l'élaboration de projets de budgets sectoriels par
les ministères concernés ;
• Parallèlement à ces étapes : Examen des projets de textes
proposés dans le cadre de la loi de finances en liaison avec les
ministères concernés et le secrétariat général du gouvernement
et montage du projet de loi de finances et des documents
annexes ;
Vote et adoption de la loi de finances: délais

L’adoption par le Parlement du projet de loi de finances

– Les dispositions de la loi de finances sont votées article par


article.
– Les évaluations de recettes font l’objet d’un vote d’ensemble
pour le budget général et les budgets de SEGMA .
– Et d’un vote par catégorie pour les comptes spéciaux du
Trésor.
Vote et adoption de la loi de finances

Processus opérationnel d’adoption du PLF (suite):


• Présentation du projet de loi de finances en séance plénière
devant les deux Chambres réunies.
• Présentation du projet de loi de finances devant la commission
des finances (de chaque Chambre).
• A l’expiration du délai prévu pour l’examen du projet par cette
chambre, le projet est présenté ensuite devant l’autre Chambre
Vote et adoption de la loi de finances:

Processus opérationnel d’adoption du PLF (suite):


• Conduite par le ministre des finances du débat général au nom
du Gouvernement et réponses aux éclaircissements demandés
et aux questions posées au niveau de la commission des
finances (des deux Chambres).
• Examen et vote des budgets sectoriels en commissions
spécialisées (des deux chambres).
• Gestion du dossier amendements et vote en commission des
finances (des deux Chambres).
Vote et adoption de la loi de finances:

Processus opérationnel d’adoption du PLF (suite):


• Gestion du dossier amendements et vote en séance plénière
(des deux Chambres).
• Si la première lecture n’a pas permis d’aboutir au vote d’un
texte identique, c’est la prééminence de la chambre des
représentants.
Vote et adoption de la loi de finances:

• Modalité de vote des deux chambres


Articles 36 à 40 de la LOF n° 7-98 :
Les dispositions de la loi de finances sont votées comme suit:
- Vote de la première partie avant le vote de la deuxième;
- Vote article par article ;
- Vote d’ensemble des évaluation des recettes du BG et des
SEGMA;
- Vote des CST par catégorie.
Vote et adoption de la loi de finances:

- Vote des dépenses du BG par titre et à l’intérieur du


titre par chapitre ;
- Vote d’ensemble pour les dépenses des SEGMA, par
département ministériel ou institution;
- Dépenses des CST: Vote par catégorie de comptes
spéciaux.
Vote et adoption de la loi de finances:

• Le contrôle parlementaire (et rejet amendement)


Article 77 de la nouvelle la Constitution: (ex-art 51)
Recours par le Gouvernement à cet "instrument salvateur » en vue de sauvegarder
l’architecture prévisionnelle du budget proposé et les objectifs projetés.
«Article 77 : « Le Parlement et le gouvernement veillent à la préservation de
l'équilibre des finances de l'Etat.
Le gouvernement peut opposer, de manière motivée, l'irrecevabilité à toute
proposition ou amendement formulés par les membres du Parlement lorsque
leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la loi de finances, soit une
diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une
charge publique.»
La nouvelle approche budgétaire

• La nouvelle approche budgétaire s’articule autour de trois principaux axes interdépendants:


» la globalisation des crédits qui constitue un levier pour la
réforme du processus budgétaire;
» la contractualisation des relations entre l’administration
centrale et les services déconcentrés ;
» le partenariat entre l‘État et les acteurs locaux.
Le schéma évolutif

De la logique de moyens A la logique de résultats

Assurer l’efficacité et l’efficience de


la dépense publique et améliorer la
qualité de vie du citoyen ;
Utiliser les crédits Exécution au niveau déconcentré
pour répondre aux attentes des
citoyens ;
Mesurer les résultats atteints et
rendre compte de l’action publique;
Nouveaux dispositifs budgétaires
La globalisation des crédits

• Un début de réalisation en matière de globalisation des crédits a été enregistré en 2002. Ce


processus a été concrétisé par la circulaire de Monsieur le Premier Ministre du 25 décembre
2001 relative à l’adaptation de la programmation et l’exécution du budget de l‘État au cadre de
la déconcentration.
• Ce dispositif permet aux ministères de procéder à des virements entre lignes d’un même
paragraphe avec l’engagement de restructurer leurs morasses budgétaires en identifiant des
actions et/ou projets précis et auxquels doit correspondre des indicateurs de performances
chiffrés.
• Cette action tend, d’une part, à donner une plus grande souplesse aux gestionnaires en
contrepartie d’exigences de résultats et d’autre part, à faciliter l’information au public et au
Parlement, sur l‘efficacité de la dépense publique.
Vote et adoption de la loi de finances

• Si, au 31 décembre, la loi de finances n’est pas votée ou n’est pas


promulguée, le gouvernement ouvre par décret les crédits
nécessaires à la marche des services et prend un décret relatif
aux recettes.
( Alinéa 3 de l’article 50 de la Constitution et article 35 de la LOF).
(Et Alinéa 3 de l’article 75 de la nouvelle Constitution).
La globalisation des crédits

• Les principaux objectifs assignés au processus de globalisation des crédits consistent à:


• Améliorer l’efficacité et l’efficience de l’administration;
• Octroyer une plus grande autonomie aux services gestionnaires dans l’utilisation de leurs dotations
budgétaires;
• Renforcer la déconcentration en tant qu’axe fondamental de la réforme de l’administration;
• Améliorer la programmation, l’exécution et le contrôle de la dépense publique;
• Simplifier les procédures budgétaires et assouplir le contrôle.
La globalisation des crédits

Le décret n0 2-01-2676 du 31 décembre 2001 modifiant et complétant le décret d’application de la


Loi Organique des finances du 26 avril 1999, introduisant un assouplissement des procédures de
virement des crédits en tant que première mesure concrète de la notion de globalisation des
crédits.
– En vertu de ce décret, les ordonnateurs et leurs sous ordonnateurs peuvent procéder par
arrêté du Ministre chargé des Finances à des virements entre lignes d’un même paragraphe
et ce, sans l’intervention préalable du Ministère chargé des Finances, à l’exclusion de
certaines dépenses dont la nature est déterminée de commun accord entre le Ministère
concerné et le Ministère chargé des Finances.
– Ces dépenses concernent notamment les redevances d’eau, d’électricité et de téléphone et
les salaires du personnel occasionnel.
La globalisation des crédits

Pour bénéficier de cette nouvelle procédure de virement, chaque Ministère est censé satisfaire
aux conditions d’éligibilité requises, qui sont en l’occurrence :

» la restructuration de la morasse budgétaire (Fonctionnement et investissement) du


ministère concerné en vue de disposer de paragraphes cohérents, destinés chacun
d’eux à la réalisation d’un programme, d’un projet, ou d’une action homogène.
» la définition d’indicateurs d’objectifs permettant d’établir un lien entre les crédits
alloués à l’action, programme ou activité et les résultats visés et attendus de
l’utilisation de ces crédits.
La globalisation des crédits

La circulaire du Ministre chargé des Finances E/483 du 28 Février 2002 adressée aux membres du
gouvernement et concernant les mesures d’application des nouvelles dispositions relatives aux
virements de crédits.

– Cette circulaire a pour objet de fixer les mesures concrètes de virement de crédits entre
lignes d’un même paragraphe du chapitre de matériel et dépenses diverses et du chapitre
d’investissement du budget en introduisant plus de souplesse au niveau des opérations à
réaliser par les ordonnateurs et les sous ordonnateurs, lesquels pourront désormais
procéder au redéploiement des crédits qui leur sont délégués.

– En vue de consolider les nouvelles dispositions relatives au virement de crédits par des
procédures souples et simples, la circulaire a mis en place un plan novateur en matière de
contrôle et de circulation de l’information.
La globalisation des crédits

Objectifs Outils de mise en oeuvre


o Transparence
o Efficacité o Simplification des virements
o Rationalisation o Indicateurs de performances
o Déconcentration

Globalisation
des crédits

Facteurs clés de succès Résultats

o Système d’information performant o Responsabilisation


o Adaptation des modes de management o Assouplissement des procédures
o Évaluation des réalisations o Logique de résultats
La contractualisation entre l’administration centrale et ses services déconcentrés

• La contractualisation devrait être développée, en tant qu’outil de programmation et d’exécution


de la dépense publique et ce, en introduisant un mode de gestion nouveau entre l’administration
centrale et ses services extérieurs.
• De nouveaux outils opérationnels de gestion sont prévus:
– Un canevas-type de contrat qui précise le contexte locale, les parties concernées, les
engagements des services extérieurs en matière d’investissements sectoriels, du plan
d’action et des objectifs attendus ,les engagements de l’administration centrale en terme
d’attributions à déconcentrer, des moyens et des crédits à déléguer, ainsi que des modalités
de suivi et d’évaluation;
– Un guide de contractualisation qui prévoit les objectifs à atteindre et les modalités de mise
en œuvre du contrat.
La contractualisation

Administration Relation Service


Centrale contractuelle Déconcentré

Renforcement de la responsabilité des gestionnaires locaux

Implication dans le processus budgétaire

Programmation Exécution
Adéquation Ressources -Besoins Optimisation de l’utilisation des crédits

Indicateurs de performance Recherche d’efficacité

Rapport et Administration
Bilan d’activité Centrale
Le Partenariat : État - Acteurs locaux

• Parallèlement aux mesures de déconcentration de crédits, l’Administration et


particulièrement ses services déconcentrés renforceront leurs relations partenariales avec
les acteurs locaux (collectivités locales, secteurs, associatif et privé) dans le but d’optimiser
leurs prestations et d’apporter une réponse de proximité aux besoins exprimés par les
populations, à travers notamment:
– La participation et la mise en commun des ressources humaines, matérielles ou
financières en vue de la réalisation de prestations sociales, de projets de
développement ou de la couverture de services publics;
– La dispense du visa de la Direction du Budget des décisions d’octroi d’une contribution
publique aux associations au titre des projets de partenariat.
Le Partenariat : État - Acteurs locaux

Administration Partenariat Acteurs Locaux

Optimisation des ressources

Démarche de proximité

Accroissement
des capacités d’action
de l’Etat
Le Partenariat : État - Acteurs locaux

Le renforcement des relations partenariales entre l’Administration et les acteurs locaux suppose le respect d’un
certain nombre de conditions, celles-ci se présentent comme suit :
 Institution, par chaque Ministère concerné aux niveaux central et déconcentré, de comités
d’éligibilité chargés de statuer sur l’opportunité et le niveau de financements publics de ces projets;
 Octroi de la contribution financière publique sur la base de critères objectifs et transparents,
précisés dans le cadre d’un manuel de procédures à élaborer par chaque département concerné,
ainsi que sur la base de comptes certifiés lorsque la contribution publique annuelle est supérieure à
500.000 DH;
 Évaluation et suivi des projets exécutés en partenariat, à travers l’établissement par les
départements concernés d’un rapport semestriel faisant ressortir le bilan de l’exécution de ces
projets tant sur le plan physique que financier et comptable et l’établissement d’un rapport national
sur l’état du partenariat et les mesures permettant d’assurer une meilleure efficacité des relations
partenariales.
La nouvelle nomenclature budgétaire

Titre Chapitre Programme Région Projet Ligne


Nomenclature d’exécution

Nouvelle nomenclature budgétaire


Nomenclature budgétaire
actuelle Nomenclature de programmation Nomenclature d’exécution

TITRE TITRE TITRE


AUTORISATION PARLEMENTAIRE

CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE

ARTICLE PROGRAMME PROGRAMME

REGION REGION REGION


Informations communiquées au Parlement

PARAGRAPHE PROJET/ ACTION PROJET/ACTION

LIGNE

Déclinaison indicative de l’action en lignes LIGNE


La mesure de la performance

Indicateurs de
Fixation des objectifs performance: Mesure de
Mobilisation des
à partir des la performance et
ressources
besoins/priorités évaluation du taux de
nécessaires pour
réalisation des objectifs
réaliser les
/ impacts sur la
objectifs
population

Logique de résultats
La mise en œuvre de la fongibilité des crédits

Programme 1 •Programme 2 •Programme (i) •Programme (n)

Fongibilité plafonnée avec accord préalable de la


Direction du Budget

•Région 1 •Région 2 •Région (j) •Région (m)

Fongibilité totale avec accord préalable de la Direction du Budget

•Action 1 •Action 2 •Action (k) •Action (p)


•Fongibilité totale

Fongibilité totale
Le calendrier spécifique des CDMT
le calendrier global

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