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Retard dans le vote de la loi de finances : Si, à la fin de l’année budgétaire, la loi de
finances n’est pas votée ou n’est pas promulguée, le gouvernement ouvre, par décret, les crédits
nécessaires à la marche des services publics et à l’exercice de leur mission.
Les lois de finances rectificatives : Elles permettent de modifier les dispositions de la loi de
finances de l’année.
Les autorisations de programme : sont des prévisions pluriannuelles de dépenses
d’investissement qu’on peut engager une seule fois sous forme de crédits d’engagement.
Loi de finances « transitoire » : lorsque l’année budgétaire ne coïncide pas avec l’année
civile. C’est le cas de la loi de finance de 1995 au Maroc adopté à l’occasion de la révision
constitutionnelle, qui courait du 1er juillet au 30 juin pour l’approcher du cycle agricole. Toutefois le
retour à l’année civile comme exercice budgétaire a été décidé en juin de l’an 2000.
Le report des crédits : Les crédits ouverts au budget général au titre d'une année budgétaire
ne peuvent être reportés sur l'année suivante. Toutefois, les crédits de paiement ouverts au titre des
dépenses d'investissement et les reliquats d'engagement, visés et non ordonnancés, sont reportés,
sauf dispositions contraires prévues par la loi de finances, dans la limite d'un plafond de 30% des
crédits de paiement ouverts au titre du budget d'investissement pour chaque département ministériel
ou institution au titre de l'année budgétaire.
Le système de l’exercice : l’autorisation des dépenses peut être utilisée au-delà de la date
limite de l’exercice.
Le système de gestion : toutes les opérations relatives à l’exécution du budget s’arrêtent
impérativement à la fin de l’année budgétaire. (Système utilisé au Maroc)
Qu’est-ce que le principe de l’équilibre budgétaire ?
Ce principe signifie une parfaite égalité entre les recettes et les dépenses de l’État sans
excédent ni déficit, pendant l’année budgétaire. Il est consacré par la constitution dans son article 77
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« le Parlement et le gouvernement veillent à la préservation de l’équilibre des finances de l’Etat. ».
Il renvoie à la nécessité d’équilibrer les comptes de manière à éviter la présence de déficit dans le
budget de l’État.
Ce principe a connu un recul au profit d'un principe plus global confirmé par la constitution
marocaine qui est la consécration de l’équilibre des finances de l’État comme un principe beaucoup
plus large de celui du principe de l’équilibre budgétaire et l’obligation pour le Parlement et le
gouvernement de veiller à l’équilibre des finances de l’État.
Deux conceptions :
Conception traditionnelle : l’intervention de l'État est très limitée dans la vie économique.
Dans ce sens, le budget de l'État doit être neutre vis-à-vis de l'économie. En effet, pour les
théoriciens classiques, le déficit entraîne le recours à l’emprunt c’est-à-dire l’endettement ; ce qui
engendre l’émission monétaire et déclenche ainsi un processus inflationniste.
Il signifie que les lois de finances présentent de façon sincère l'ensemble des ressources et
des charges de l'État. Cette sincérité s'apprécie compte tenu des informations disponibles au
moment de leur établissement et des prévisions qui peuvent en découler.
Il est consacré par la loi organique. Il recouvre des exigences différentes selon qu’il s’agit du
budget ou des comptes.
Comment
En quoi consiste ?
Le principe de la sincérité consiste à faire prévaloir la bonne foi dans l’application des règles
et procédures en vigueur, à s’abstenir de pratiques visant à dissimuler des éléments susceptibles de
peser sur l’équilibre du budget.
Rôle
Il permet également de moderniser la gestion budgétaire.
Origine
Il est évoqué par des décisions du juge constitutionnel. La Cour Constitutionnel a accepté,
depuis le début des années 2000, même si le terme « sincérité » n’ait pas été utilisé, ce principe
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permet à la cour constitutionnelle d’examiner la validité des prévisions de recettes.
La sincérité du budget :
Il signifie que les moyens pour lesquels est sollicitée une autorisation parlementaire doivent
correspondre aux charges prévisibles et doivent être à la fois suffisants pour permettre à l’État
d’honorer ses dettes et calculés au plus juste des besoins de manière à ne pas laisser inemployés les
crédits votés, dont dépend par ailleurs le niveau de recettes soumis au vote.
Selon la loi organique des finances, les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et
donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière.
La sincérité est ici comprise dans le sens traditionnel que lui donne la doctrine comptable.
La sincérité de la loi de règlement s’entend de l’exactitude des comptes.
Le principe de sincérité n’a pas la même portée s’il concerne les lois de règlement ou les
autres lois de finances :
-Pour la loi de finances de l’année et la loi de finances rectificatives, la sincérité se
caractérise par l’absence d’intention de fausser les grandes lignes de l’équilibre déterminé par la loi
de finances.
-À l’inverse, la sincérité de la loi de règlement s’entend, en outre, comme imposant
l’exactitude des comptes. C’est est un concept plus exigeant.
Ce principe consiste à regrouper l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat dans un
document unique de façon à permettre au Parlement d’avoir une vision précise et globale de la
situation des finances publiques. Il est considéré par la cour constitutionnelle comme une règle
fondamentale du droit budgétaire.
Objectif :
Fondement juridique :
Ce principe signifie l’obligation que les ressources et les charges soient comptabilisées sur un
compte unique, intitulé budget général, de façon à ce qu’il n’y ait pas de compensation entre les
recettes et dépenses.
L’universalité implique le rassemblement en une seule masse de l’ensemble des recettes
publiques brutes sur laquelle doit s’imputer l’ensemble des dépenses publiques brutes.
Ce principe est assorti de dérogations permettant des affectations dans le budget général ou à
côté du budget général.
Les fonds de concours versés par des personnes morales autres que l'Etat ou physiques pour
concourir avec ceux de l'Etat à des dépenses d'intérêt public ainsi que le produit des dons et legs,
sont directement portés en recettes, selon le cas, au budget général, aux budgets des SEGMA ou aux
comptes spéciaux du Trésor. Le reliquat des fonds de concours est pris en recettes au budget
général.
Cette procédure permet d’assurer à ceux qui souhaitent participer à une dépense publique
particulière, que leurs fonds seront bien affectés à cette opération.
Article 8 : toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget général.
La règle de non-compensation :
Cette règle consiste en l’inscription au budget de toutes les dépenses et de toutes les recettes
pour leur montant intégral.
Cette règle dite du « produit brut » fait obstacle à l’inscription d’un produit net, c’est-à-dire
du seul solde, après contraction des dépenses et des recettes.
La description dans le budget de toutes les ressources et charges permanentes de l’État et
l’interdiction de compenser les unes par les autres, ont pour fonction de permettre un contrôle
budgétaire plus efficace du Parlement puisqu’aucune dissimulation de dépenses n’est possible au
moyen de compensations.
La règle de non-affectation :
Une recette ne peut être affectée au financement d’une dépense particulière : Toutes les
recettes sont globalement destinées à la couverture de l’ensemble des dépenses inscrites au
budget.
Il n’y a donc aucun lien juridique et financier entre une recette fiscale perçue par l’État et une
dépense budgétaire, même si, sur le plan politique, le gouvernement peut justifier un impôt nouveau
par la nécessité de financer une action particulière.
Qu’est-ce que le principe de spécialisation des crédits ?
Ce principe signifie que les crédits ouverts par la loi de finances sont affectés à des dépenses
bien déterminées. En d’autres termes, il signifie que les crédits sont spécialisés par chapitre
(ministère), lequel constitue l’unité de vote et de contrôle du parlement. C’est-à-dire que les crédits
ne sont pas examinés par masse mais par unité.
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Dérogations à la règle de la spécialité :
1. La possibilité est donnée aux ordonnateurs de procéder à des virements de crédits entre
chapitres d'un même programme. Ils ont la possibilité de virer d'une dépense de fonctionnement
vers les dépenses d'investissement dans la limite de 10 % et l'inverse n'est pas possible.
2. Pour les SEGMA et les comptes spéciaux du Trésor, il y a possibilité de procéder à des
virements de crédits entre les programmes du chapitre « dépense d'exploitation » et les programmes
du chapitre « dépense d'investissement ».
3. Interdiction de virement de crédits entre les CST et entre les SEGMA.
-Avant l’arrivée de LOF 130.13 les crédits ouverts par la loi de financement spécialisé par
titre et par chapitre. Les chapitres sont subdivisés en articles, régions, paragraphes et lignes
1. le chapitre correspond aux dépenses de fonctionnement d’un département ou d’une
institution.
2. l’article est généralement une direction.
3. le paragraphe c’est l’activité. Par exemple : travaux de construction.
4. la ligne c’est la dépense exacte, par exemple : extension de bâtiments administratifs etc.
À partir de 1er janvier 2018, l’architecture de la nomenclature budgétaire qui encombre le
projet de loi de financement est modifiée comme suit :
1. Titre (fonctionnement/investissement/service de la dette publique)
2. Chapitre (personnel, matériel et dépenses diverses)
3. Programmes (plan de développement de secteurs commerciaux…).
4. Région (Casablanca -Settat)
5. Projet ou action (formation et perfectionnement)
6. Ligne budgétaire (frais de formation et d’accompagnement de commerçants).
C’est le budget programme. Il s’agit d’un mode de présentation des crédits budgétaires
consistants qui regroupait les actions d’un même ministère par programme en rapprochant pour
chacun d’eux les crédits de toute nature et les résultats physiques ou financiers attendus. Le tout
étant complété par une projection indicative portant sur plusieurs années.
La nouvelle loi organique a transformé en profondeur le principe de spécialité budgétaire. En
effet les crédits ne sont plus répartis par chapitre budgétaire, mais par programmes, projets et
actions.
Il s'agit de passer d'une logique de moyens à une logique de résultats. Les ministères
dépensiers doivent donc définir des politiques au moyen de projets et fixer des objectifs dans le
cadre de « programme » décliné en actions évaluées par rapport à des critères de performance.
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Les types de lois de finances
La LFA prévoit et autorise, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources et des
charges de l'Etat. Elle constitue l'acte juridique par lequel le parlement autorise la perception des
recettes et l'exécution des dépenses.
Article 5 : « la loi de finances de l'année est élaborée par référence à une programmation
budgétaire triennale actualisée chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de la conjoncture
financière, économique et sociale du pays. Cette programmation vise notamment à définir, en
fonction d'hypothèses économiques et financières réalistes et justifiées, l'évolution sur trois ans de
l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat ».
C’est un document qui retrace les réalisations à la fois des dépenses et des recettes.
Article 76 Constitution : « Le gouvernement soumet annuellement au Parlement une loi de
règlement de la loi de finances au cours du deuxième exercice qui suit celui de l’exécution de
ladite loi de finances. »
La procédure :
-Le projet de cette loi est déposé annuellement, en priorité, sur le bureau de la chambre des
représentants, au plus tard, à la fin du 1er trimestre de la 2ème année budgétaire qui suit l’année
d’exécution de la loi de finances concernées. Il est examiné selon les règles ordinaires.
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Le projet de LFA ne peut être mis en discussion devant une assemblée avant le vote en
première lecture du projet de loi de règlement afférent au dernier exercice clos.
-Constate le montant définitif des recettes consommées et des dépenses effectuées au cours
d’un même exercice
-Arrête le montant des ressources et des charges de trésorerie ayant concouru à l’équilibre
financier de l’année correspondante
-Ouvre pour chaque programme les crédits nécessaires pour régulariser les dépassements
constatés et résultats
-Procède à l’annulation des crédits n’ayant pas été ni consommé ni reporté
C’est un moyen de contrôle a posteriori du parlement.
Le projet de loi de règlement de la loi de finances est préparé par le ministère de l’économie
des finances, le transmet au chef du gouvernement. Ce dernier l’achemine directement à la Cour des
Comptes accompagnée des informations et documents susceptibles de lui permettre d’analyser les
conditions d’exécution de la loi de finances.
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La structure du budget de l’État
1. Les ressources
-Les crédits de paiement : Sont ceux qui sont prévus et autorisés par la loi de finances.
Donc leur paiement se fait strictement dans le cadre de l’année budgétaire.
Qu’est-ce qu’on entend par services de l'Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) ?
Ces services sont créés par la loi de finances qui prévoient les recettes et fixe le montant
maximum des dépenses qui peuvent être imputées sur les budgets desdites services.
Les SEGMA ne disposent pas de la personnalité morale mais jouissent d’une autonomie de
gestion leur permettant de couvrir leurs charges au moyen de leurs propres recettes.
Les ministères de tutelle restent les ordonnateurs des recettes et des dépenses.
Objectif :
La création des SEGMA a pour objectif d’améliorer la qualité des services publics rendus par
l’État en instituant un système de tarification permettant le recouvrement d’une partie du coût de
revient de ses prestations.
Exemples
Condition :
Les ressources propres doivent représenter, à compter de la 3 ème année budgétaire suivant la
création desdits services, au moins 30% de l'ensemble de leurs ressources autorisées au titre de la
loi de finances de ladite année.
L’excédent des recettes réalisées sur les paiements effectués doit être reporté d’année en
année.
Les SEGMA qui ne répondent pas à cette condition sont supprimés par la loi de finances
suivante.
Une subvention d’équilibre est mise à la disposition de ses services en cas d’insuffisance des
recettes d’exploitation. Toutefois, en cas d’excédent éventuel des recettes exploitation sur les
dépenses, cet excédent peut être affecté au financement des dépenses d’investissement.
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Qu’est-ce qu’on entend les comptes spéciaux du trésor (CST) ?
Objectif :
1. Les comptes d’affectation spéciale : Ces comptes sont alimentés soient par :
• des recettes fiscales, des taxes spéciales ou des redevances affectées à ces comptes par
dérogation de non-affectation des ressources aux dépenses.
• d’autres recettes telles que les dons et les contributions de fonds Hassan II pour le
développement économique et social.
2. Les comptes de dépenses sur dotations : Elles décrivent les opérations relatives à
une catégorie spéciale de dépenses dont le financement est assuré par des dotations
budgétaires, qui sont fixées par la loi de finances.
4. Les comptes de financement : Ces comptes décrivent les versements faits par l’État
sous forme de prêts de durée supérieure à deux ans, ou d’avances remboursables de
durée inférieure ou égale à deux ans, à certains organismes relevant de l’État, pour
des raisons d’intérêt public. Les principaux bénéficiaires de ces prêts et avances
sont : l’ONEE, les régies de distribution d’eau et d’électricité.
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L’ELABORATION DE LA LOI DE FINANCES
Quels sont les principaux intervenants dans le processus d’élaboration du projet de la loi de
finances ?
Les organes chargés de l'élaboration de la loi de finances :
-La Direction de Budget : Participe à la préparation du PLF et suit son exécution. Elle
s’assure de la conformité des demandes ministérielles à la lettre de cadrage du chef du
gouvernement et encadre la procédure d’arbitrage.
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Diffusion aux Ministères de la circulaire du chef du Gouvernement relative à l’élaboration des
propositions de programmations budgétaires triennales assorties des objectifs et des indicateurs de
performance.
2- Avant le 15 avril :
4- Avant le 15 Juillet :
Avant le 15 juillet, le ministre chargé des finances expose, en Conseil du gouvernement, l'état
d'avancement de l'exécution de la loi de finances en cours et présente la programmation triennale
des ressources et des charges de l'Etat ainsi que les grandes lignes du projet de loi de finances de
l'année suivante
En quoi consiste la phase de consultation dans le processus d’élaboration du projet de loi des
finances ?
C’est la phase des négociations entre la direction du budget et les départements ministériels
ou institutions.
Le ministre chargé des finances expose devant les commissions des finances du Parlement, le
cadre général de préparation du projet de loi de finances de l'année suivante.
Cet exposé comporte aussi l'évolution de l'économie nationale, l'état d'avancement de
l'exécution de la loi de finances en cours à la date du 30 juin, les données relatives à la politique
économique et financière et la programmation budgétaire triennale globale.
La programmation budgétaire triennale globale est présentée aux commissions des Finances
du Parlement avant le 31 juillet de l’année.
Ledit exposé donne lieu à un débat sans vote.
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En quoi consiste la phase « d'élaboration et arbitrage » dans le processus d’élaboration du
projet de loi des finances ?
1- Septembre-début octobre :
2- Début octobre :
Suivi de l'adoption des orientations générales du projet de loi de finances de l'année au conseil
des ministres et ensuite au conseil du gouvernement.
Cette phase est purement technique entre les représentants des ministères et les représentants
de la direction du budget dans le cadre des commissions budgétaires. Ces négociations portent
essentiellement sur l’évaluation des objectifs et des indicateurs de performance contenue dans les
programmes présentés par les départements ministériels ou institutions.
Les discussions aboutissent à l’élaboration des morasses budgétaires de chaque ministère. En
cas de désaccord le chef du gouvernement peut jouer le rôle d’arbitre.
Une fois les enveloppes budgétaires sont fixées, le projet de budget se met à l’approbation du
conseil du gouvernement qu’il adopte, souvent dans plusieurs séances.
Il est aussi soumis à l’approbation du conseil des ministres avant d’être déposé aux deux
chambres du Parlement pour examen et vote.
Les morasses budgétaires sont des documents annexes au projet de la loi de finances.
Ces documents sont adressés au Parlement pour examen. Les morasses budgétaires retracent
le détail des dépenses des supports budgétaires : budget général, des services d’État et les comptes
spéciaux du Trésor.
La morasse budgétaire relative aux budgets d’investissement est répartie par crédit de
paiement et crédits d’engagement.
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LE VOTE DE LA LOI DE FINANCE
Le mécanisme des "quatre temps alternés" règle l’alternance des interventions de l’exécutif
et du Parlement dans le processus décisionnel budgétaire.
-L’exécutif prépare d’abord un projet de budget (premier temps) ;
-Ce projet de budget est ensuite débattu, amendé le cas échéant, et adopté par le Parlement
(deuxième temps) ;
-Le budget adopté est mis en œuvre par l’exécutif (troisième temps) ;
-Le Parlement contrôle a posteriori cette mise en œuvre (quatrième temps).
En matière d'adoption de lois de finances, les dispositions pertinentes se trouvent dans quatre
documents : La constitution, La loi organique relative à la loi de finances, Le décret 1–15–62 du 15
juillet 2015 relatif à l'élaboration et à l'exécution des lois de finances et Les règlements intérieurs de
la Chambre des Représentants et de la Chambre des Conseillers.
Quelles sont les étapes de l’adoption de la loi de finances de l’année par le parlement ? (En
5/6, lignes max)
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par le gouvernement à la lumière du contexte national et international.
Le projet de loi doit être adopté dans un délai global de 58 jours qui se répartit comme suit :
- 30 jours pour la première lecture par la chambre des représentants a compté du dépôt du
projet de loi ;
- 22 jours pour la première lecture par la chambre des conseillers à compter de sa saisine ;
- 06 jours pour l'examen par la chambre des représentants des amendements votés par la
chambre des conseillers et pour l'adoption en dernier ressort du projet de loi de finances.
Si, au 31 décembre, la loi de finances de l'année n'est pas votée ou n'est pas promulguée en
raison de sa soumission à la cour constitutionnelle. Dans ce cas, le gouvernement ouvre, par décret,
les crédits nécessaires à la marche des services publics et à l'exercice de leur mission, en fonction
des propositions budgétaires soumises à approbation.
Dans ce cas, les recettes continueront à être perçues conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur les concernant à l'exception, toutefois, des recettes dont la
suppression est proposée dans le projet de loi de finances et en tenant compte du nouveau taux
proposé, lorsqu'une diminution est proposée dans le projet
L'examen par la chambre des représentants (30 jours)
L'examen du projet de loi de finances commence par une séance publique conjointe au cours
de laquelle le Gouvernement présente le projet aux deux assemblées.
L'examen du projet de loi de finances mobilise l'ensemble des commissions de la Chambre
des Représentants. Le projet de loi de finances est renvoyé à la commission des finances et du
développement économique qui examine l'ensemble du projet.
Parallèlement aux travaux de la commission des finances, les autres commissions
permanentes, à l'exception de la commission de contrôle des finances publiques, procède à l'examen
des projets de budget sectoriel des départements ministériels qui relèvent de leurs compétences
(article 158 du règlement intérieur)
a) Les travaux de la commission des finances et du développement économique :
Les travaux de la commission des finances se déroulent en trois phases successives :
• L’audition du Ministre des finances.
• La discussion générale sur le projet et la politique.
• La discussion article par article du projet et des propositions d'amendements pour une durée
qui ne doit pas dépasser 05 jours
• Une réunion est consacrée exclusivement pour examiner et voter les amendements
b) L'examen en séance publique :
La discussion en séance plénière commence par la présentation du rapport de la commission
des finances et du développement économique suivie d'un débat général, des discussions article par
article, puis d'un examen des amendements.
Chaque amendement et chaque article (amendé) fait l'objet d'un vote. Les évaluations de
recettes font l'objet de plusieurs votes : un vote ensemble pour le budget général et les budgets des
SEGMA et un vote par catégories pour les comptes spéciaux du Trésor soit 07 votes au total.
La discussion de la deuxième partie du projet de loi de finances ne peut intervenir que si la
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première partie a été adoptée, le rejet de celle-ci valant le rejet du projet de loi de finances dans son
ensemble.
Dès que la première partie est adoptée en séance publique, la commission des finances se
réunit pour adopter la seconde partie, tandis que toutes les commissions se réunissent pour adopter
les budgets sectoriels qui relèvent de leurs compétences.
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- En matière de dépenses, un amendement parlementaire ne peut augmenter les crédits
ouverts au niveau d'un chapitre ; il ne peut que proposer une réduction de ceux-ci
La portée de l'autorisation parlementaire
Dans le cadre de l'exécution du budget, le gouvernement et son administration sont soumis à
trois principes : le caractère limitatif des crédits, le principe de l'annualité et le principe de
spécialité.
Qu’est-ce qu’on entend par le caractère limitatif des crédits ? Ce principe a-t-il des limites ?
Le caractère limitatif des crédits signifie que « les dépenses ne peuvent être engagées,
ordonnancés et payés que dans la limite des crédits ouverts ». Ce principe connaît deux exceptions
(limites) :
• Certains crédits ont un caractère évaluatif, c'est-à-dire que les dépenses peuvent
s'imputer au-delà des dotations inscrites dans la loi de finances. La loi organique ne confère le
caractère évaluatif qu'à deux catégories de dépenses : la dette publique et la dette viagère ; les
remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Les dépassements éventuels sont constatés et
autorisés à titre de régularisation par la loi de règlement.
• En cas de « nécessité impérieuse et imprévue d'intérêt national », Des crédits
supplémentaires peuvent être ouverts par décret en cours de l'année.
Les commissions parlementaires chargées des finances en sont préalablement informées. Ces
crédits supplémentaires sont ratifiés par la loi de règlement.
Principe d’annualité :
En vertu du principe d'annualité, les crédits ouverts au budget général au titre d'une année
budgétaire donnée ne peuvent être reportés sur l'année suivante.
Cependant, ce principe connaît une exception concernant les crédits de paiement ouvert au
titre des dépenses d'investissement du budget général et qui n'aurait pas fait l'objet d'un
ordonnancement en fin d'exercice : ils peuvent être reportés dans la limite d'un plafond de 30 %
des crédits ouverts par la loi de finances. Ce plafond peut être réduit par la loi de finances.
Principe de spécialité
En vertu du principe de spécialité, les crédits ouverts par la loi de finances sont affectés à la
couverture de dépenses déterminées. L'unité de spécialité budgétaire, c'est-à-dire le niveau de
l'autorisation de dépenses que le Parlement donne au gouvernement, est le chapitre.
Le gouvernement ne peut donc effectuer des virements de crédits entre chapitre.
Cependant, la nouvelle structure budgétaire en programme augmente les marges de
manœuvre des gestionnaires de crédits.
Quelles sont les étapes de l’adoption de la loi de règlement de la loi de finances par le
parlement ?
-Le projet de loi de règlement est déposé annuellement, en priorité, sur le bureau de la
chambre des représentants, au plus tard, à la fin du 1 er trimestre du 2ème exercice qui suit celui de
l'exécution de la loi de finances concernées, soit avant le 30 mars de l'année N+2.
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-Il est examiné selon la procédure législative ordinaire : L’examen du projet de loi de
règlement n'est encadré par aucun délai impératif comme la loi organique le prévoit pour le projet
de loi de finances de l'année où les projets de loi de finances rectificatives.
-Son examen s'achève lorsque les deux chambres du Parlement sont parvenues à l'adoption
d'un texte identique.
-Ce projet de loi de règlement relève de la commission de contrôle des finances
publiques de la chambre des représentants : Outre ses compétences en matière de contrôle des
finances publiques dans le cadre du programme annuel de contrôle établi par la chambre, la
commission de contrôle des finances publiques est chargée de l'examen du projet de loi de
règlement. Examen au cours duquel elle procède à l'audition du ministre chargé des finances.
La liste de ces documents annexés au projet de loi de règlement de la loi de finances :
1) du compte général de l'Etat appuyé du bilan et des autres états financiers ainsi que d'une
évaluation des engagements hors bilan ;
2) d'une annexe relative aux crédits supplémentaires ouverts, accompagnée de tous les
justificatifs nécessaires, le cas échéant ;
3) du rapport annuel de performance élaboré par le ministère chargé des finances. Ce
rapport constitue la synthèse et la consolidation des rapports de performance élaborés par les
départements ministériels et institutions ;
4) du rapport sur les ressources affectées aux collectivités territoriales ;
5) et du rapport d'audit de performance. Il est élaboré par l'inspection générale des finances
aura pour objet d'apporter, entre autres, une appréciation des programmes des objectifs et des
indicateurs ainsi qu'un examen des capacités des gestionnaires.
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