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1:Présisez la différence entre les services de l'Etat de manière autonome et les comptes

spésiaux du trésor?
Ø L’article 21 de la nouvelle loi organique précise que « Constituent des services de

l'Etat gérés de manière autonome, les services de l'Etat, non dotés de la

personnalité morale, dont certaines dépenses, non imputées sur les crédits du

budget général, sont couvertes par des ressources propres. L'activité de ces

services doit tendre essentiellement à produire des biens ou à rendre des services

donnant lieu à rémunération ».

Ø Les services de l'Etat gérés de manière autonome sont créés par la loi de finances.

Cette loi prévoit les recettes de ces services et fixe le montant maximum des dépenses

qui peuvent être imputées sur les budgets desdits services.

Les comptes spéciaux du trésor

Ø Ce sont des comptes budgétisés dans la loi de finances mais dotés dune individualité

budgétaire. Ils sont prévus et autorisés et exécutés en même temps que le budget

général.

Ø Selon l’article 25 de la LOLF 130.13 « Les comptes spéciaux du Trésor ont pour

objet :

-soit de décrire des opérations qui, en raison de leur spécialisation ou d'un lien de cause à effet
réciproque entre la recette et la dépense, ne peuvent être incluses dans le cadre du budget général ;

-soit de décrire des opérations en conservant leur spécificité et en assurant leur continuité d'une
année budgétaire sur l'autre;

-soit de garder trace, sans distinction d'année budgétaire, d'opérations qui se poursuivent pendant
plus d'une année.
2: Le principe d'annualité budgétaire a-t-il une valeur absolue ? La justification
Ø Le principe de l’annualité du budget veut dire que celui-ci est établi dans un

cadre annuel : l’autorisation de recettes et de dépenses donnée par le Parlement

et l’exécution de cette autorisation valent pour une année.

Ø Historiquement, la règle de l’annualité est apparue la première, elle découle du

principe du consentement à l’impôt. Son objet était de permettre au Parlement

d’exercer un contrôle régulier sur les finances publiques.

La règle présente un triple aspect :

Le budget doit être présenté avant le début de chaque année

1)L’autorisation concernant les dépenses et les recettes n’est valable que pour un an

2)L’exécution doit s’opérer entre le 1er janvier et le 31 décembre : presque tous les pays

3)appliquent la règle de l’annualité budgétaire. Mais, tous non pas choisi la même date où débute
l’année financière

3: En quoi l'adoption de la loi de finances contraint-elle le travail parlementaire par


rapport à la procédure ordinaire ?
L’adoption de la loi de finances

Ø Selon l’article 75 de la Constitution, « le Parlement vote le projet de loi de finances,

déposé par priorité au bureau de la Chambre des représentants ».

Ø Conformément à cette disposition la loi organique relative à la loi de finances (LOF)

précise une nouvelle procédure d’examen et de vote du projet de loi de finances.

Ø L’adoption des projets de lois de finances est soumise à une procédure stricte,

prévue par les articles 49 et suivants de la LOF 130.13

Ø Cette procédure d’adoption présente des particularités par rapport à la

procédure législative ordinaire tant au niveau des délais de dépôt des projets de loi

de finances, que de la discussion budgétaire, de l’exercice du droit d’initiative ou de la procédure de


vote.
5: La réglé de l'universalité budgétaire a-t-elle une valeur absolue ? La justification
Le principe de l’universalité

Ø A l’époque des finances classiques : l’objet de ce principe était de : maintenir une

solidarité financière au niveau des différentes personnes publiques, et d’éviter

que certains services, disposant de ressources propres, les utilisent directement.

Ø La règle répond aussi au double souci, assurer la clarté des comptes de l’Etat et

permettre un contrôle efficace du Parlement.

A. Signification

Ø Les recettes et les dépenses doivent être inscrites au budget de l’Etat de façon

séparée, chacune d’entre elles y figurant pour son montant intégral « il est fait

recette du montant intégral des produits, sans contraction entre les recettes et les

dépenses. L’ensemble des recettes assurant l’exécution l’ensemble des

dépenses »

Les principales justifications de ce principe sont :

1. du point de vue financier :

il évite les dissimulations

Les gaspillages

Evite toute incertitude quant à la réalisation de dépenses

è Evite que les services administratifs ne constituent des réserves financières.

2. du point de vue politique

è Elle assure une grande clarté et une exhaustivité des documents soumis au Parlement.
6:Le droit d'amendement parlementaire est-il absolu?
Ø Modifier, amender les textes qui leur sont soumis, constitue un droit fondamental

de la fonction parlementaire.

Ø L’article 77 de la Constitution : « Le Parlement et le gouvernement veillent à la

préservation de l’équilibre des finances de l’Etat. Le gouvernement peut opposer, de

manière motivée, l’irrecevabilité à toute proposition ou amendement formulés par

les membres du Parlement lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par

rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou
l’aggravation dune charge publique ».

Ø Cette clause apparaît comme une entrave sérieuse à l’exercice du pouvoir

budgétaire par le Parlement au Maroc. Au-delà, une autre limite plus générale

prévoyant l’irrecevabilité des amendements non conformes aux dispositions de la loi organique9

. Les amendements qui perturbent l'équilibre du projet de loi de

finances dans le sens d'une augmentation de recettes ou de dépenses sans

propositions d'économie ou d'augmentation de recettes d'égal montant, sont donc

sanctionnés au Maroc par l'irrecevabilité.

Ø L'interdiction des amendements qui n'ont aucun rapport avec le projet de loi de

finances a pour objet de protéger l'équilibre global des finances publiques, en

évitant les dispositions à caractère démagogique qui pourraient fausser l'équilibre

budgétaire entre les ressources et les dépenses de l'État ; tout comme il vise à

empêcher l'adoption de cavaliers budgétaires, c'est à dire d'articles n'ayant aucun

lien avec les opérations financières de l'État

Il convient cependant de préciser que des dispositions à caractère fiscal ne peuvent pas être
considérées comme des cavaliers budgétaires, car elles auront une influence sur les recettes de
l'État, ce qui entre dans le cadre des mesures en rapport avec les opérations financières de l'État.
8: Quels sont les pouvoirs du Premier Ministre dans le processus budgétaire?
Ø Si les grandes lignes de la politique financière et budgétaire sont définies par le

ministre des finances, le premier ministre possède des pouvoirs d’arbitrage en

matière budgétaire et influence le processus de décision, notamment dans le cadre

de ses pouvoirs de coordination de l’ensemble de la politique économique et financière.

Ø A l’instar de la LOLF française du 1er Août 20015, l’art 46 de la LOLF marocaine n°

130.13 dispose que « Sous l'autorité du Chef du Gouvernement, le ministre chargé

des finances prépare les projets de lois de finances conformément aux orientations

générales ayant fait l'objet de délibérations au Conseil des ministres conformément

à l'article 49 de la Constitution. »

Ø Si le ministre chargé des finances se voit confier la tâche difficile de préparer le

budget, c’est sous l’autorité du Premier ministre, responsable de la cohérence de

l’action gouvernementale, qui intervient, à ce titre, à deux moments clés.

Ø Le rôle du ministre des finances se limite à définir le cadre d’exécution des choix

et options fixés en conseil des ministres. Son influence sur la prise de décision ne

doit cependant pas être minimisée, notamment au niveau du conseil du gouvernement où il

est chargé d’exposer les grandes lignes de la politique financière et budgétaire


12: Comment se déroule le vote de la loi de finances de l'année?
Les modalités de vote des projets de loi de finances

Ø Contrairement à la procédure applicable aux lois ordinaires, le vote de la loi de

finances doit se faire dans un certain ordre et selon des modalités précisées par la

LOLF.

a) Le vote prioritaire de la première partie

Ø La structure bipartite des lois de finances détermine l’ordre de vote des projets

de lois de finances (initiales ou rectificatives). L’article 52 de la LOLF 130.13

dispose que « La seconde partie du projet de loi de finances de l'année ne peut être

soumise au vote de l'une des deux Chambres du Parlement avant le vote de la

première partie », sous peine d’inconstitutionnalité.

Ø Dans le cas où la première partie est rejetée, la seconde partie ne peut être soumise au vote. Le
rejet de la première partie par l'une des deux Chambres du Parlement est considéré comme rejet du
projet dans son ensemble par la même Chambre.

Ø En cas de rejet du projet par la Chambre des conseillers, la Chambre des représentants est saisie
pour examen, dans le cadre de la deuxième lecture, du texte rejeté par la Chambre des conseillers.

b) Les conditions de vote des dispositions de la loi de finances

Ø L’article 53 de LOLF dispose que « Les dispositions de la loi de finances sont votées article par
article. Toutefois, l'une des deux Chambres du Parlement peut procéder au vote d'ensemble de la
deuxième partie à la demande du Gouvernement ou du bureau de la Chambre concernée ».

Ø Les articles art 54 et 55 de la LOLF fixent les conditions de vote des différentes dispositions des lois
de finances.

Ø Les évaluations de recettes font l'objet d'un vote d'ensemble pour le budget général et les budgets
des services de l'Etat gérés de manière autonome et d'un vote par catégorie pour les comptes
spéciaux du Trésor

Ø Les dépenses du budget général font l'objet d'un vote par titre et à l'intérieur d'un même titre par
chapitre.

Ø Les dépenses des budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome font

l'objet d'un vote d'ensemble par département ministériel ou institution auquel ils sont rattachés.

Ø Les dépenses des comptes spéciaux du Trésor sont votées par catégorie de comptes spéciaux

Ø L’article 75 de la constitution prévoit que « Les dépenses d'investissement nécessaires à la


réalisation des plans de développement stratégiques ou des programmes pluriannuels, ne sont
votées qu'une seule fois, lors de l'approbation de ces derniers par le Parlement et sont reconduites
automatiquement pendant leur durée ».
La loi de finances et Le budget

Il convient de distinguer budget et loi de finances. A l’origine, le budget était la

notion centrale qui dominait toutes les finances publiques. La notion de la loi de

finances n’était pas ignorée mais elle n’était pas véritablement dissociée de celle de

budget à tel point que certains auteurs du début du siècle employaient l’expression loi

de budget ( A. Esmein, R. Carré de Malberg).

Ø On définit le budget comme le document comptable constitué par l’ensemble des

prévisions pour l’année à venir de recettes et de dépenses. Comme le budget de

l’Etat doit avoir un support matériel en tant que tel, la loi de finances est l’acte

juridique adopté par le Parlement par lequel est levé l’impôt et exécutée la

dépense. Son contenu est plus large que celui du budget, qui en constitue l’entité

comptable, car elle peut contenir des dispositions relatives aux impositions de

toute nature ou permettant l’information et le contrôle des finances publiques

par le Parlement. Par ailleurs, les opérations de trésorerie ne sont pas considérées

comme des opérations budgétaires, et ne figurent donc pas dans le budget stricto

sensu. La LOLF maintient ces opérations hors du budget, mais prévoit en loi de

finances des dispositions permettant au Parlement de s’informer et de se

prononcer sur l’évolution de l’endettement de l’Etat et les opérations de trésorerie (tableau de


financement, plafond de variation nette de la dette de l’Etat

Ce que disent les textes :

Ø C’est l’article premier de la loi organique des finances 1970 et de la LOLF 1998

qui définit le contenu des lois de finances. Il décide que « les lois de finances

déterminent la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de

l’Etat compte tenu d’un équilibre financier quelles définissent ».

Ø L’article premier de la loi organique 130.13 précise que « La loi de finances

détermine, pour chaque année budgétaire, la nature, le montant et l'affectation

de l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre

budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient compte de la conjoncture

économique et sociale qui prévaut au moment de sa préparation, ainsi que des

objectifs et des résultats des programmes qu'elle détermine ».

Ø Les lois de finances ne se bornent plus seulement, comme Lancien budget, à


« prévoir et à autoriser », elles ont pour objet plus complexe qui celui de

déterminer le contenu de la matière budgétaire c'est-à-dire la nature, le montant et l’affectation des


ressources et des charges de l’Etat.

Ø Le droit positif consacre en fait une notion étroite du budget et c’est la loi de finances qui constitue
le document financier fondamental. Le budget n’est plus qu’un élément (charges et ressources) de la
loi de finances.
15 )Qulles sont les innovations apportées par le Loi organique des finances n 130-13 du 2
Juin 2015 aux finances de l'Etat ?
L’article 1er de la nouvelle loi organique 130.13 précise que « La loi de finances détermine, pour
chaque année budgétaire, la nature, le montant et l'affectation de l'ensemble des ressources et des
charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient compte de la
conjoncture économique et sociale qui prévaut au moment de sa préparation, ainsi que des objectifs
et des résultats des programmes qu'elle détermine »

Comment s'effectue la discussion du projet de loi de finances de l'année?


Les procédures et calendrier de la préparation du projet de loi de finances.

Ø La procédure de préparation des projets de loi de finances n’est pas organisée par les textes
organiques mais par la voie de circulaires annuelles adoptées par le Premier ministre, le ministre des
finances. Il s’agit dune procédure relativement souple qui est constamment adaptée aux besoins.

Ø Cette procédure est différente selon que l’on se place au niveau des recettes ou au niveau des
dépenses et se termine par la finalisation du projet de loi de finances après le débat d’orientation
budgétaire.

La loi de finances de l’année

Ø La loi de finances de l’année est la plus importante des trois car elle contient la prévision et
l’autorisation budgétaire pour une année civile et sous cet aspect elle correspond à Lancien budget.

Ø La loi de finances devient l’instrument de la politique économique et sociale. Cette loi, dune portée
considérable, marque le degré d’intervention de l’État mais elle met également le Parlement dans
l’obligation de prendre position sur l’orientation générale de la politique financière.

Ø Selon l’article 3 de la LOF 130.13 « La loi de finances de l'année prévoit, évalue, énonce et autorise,
pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources-et des charges de l'Etat, par référence à la
programmation budgétaire prévue à l'article 5 ci-dessous ».

Ø La loi de finances de l'année est élaborée par référence à une programmation budgétaire triennale
actualisée chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de la conjoncture financière, économique
et sociale du pays.
14:Quelle est la différence entre la loi de finances initiale et de la loi de règlement ?

/ La loi de règlement

 La loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile et approuve les
différences entre les résultats et les prévisions de la loi de finances de l’année complétée, le cas
échéant, par les lois de finances rectificatives.

 La loi de règlement entérine le montant des dépenses qui ont été réellement effectuées et le
montant des recettes qui ont été effectivement encaissées. Cette loi n’est pas un acte de prévision,
elle est un acte d’autorisation car elle approuve les différences entre les résultats escomptés et ceux
auxquels on est effectivement parvenu.

 Cette loi permet au Parlement d’exercer un contrôle sur l’exécution de la loi de finances.
Cependant, le vote de cette loi n’intervient que plusieurs années après l’exécution effective du
budget ce qui limite sa portée.

》》La loi de finances de l’année est la plus importante des trois car elle contient la

prévision et l’autorisation budgétaire pour une année civile et sous cet aspect elle correspond à
Lancien budget.

 La loi de finances devient l’instrument de la politique économique et sociale. Cette loi, dune portée
considérable, marque le degré d’intervention de l’Etat mais elle met également le Parlement dans
l’obligation de prendre position sur l’orientation générale de la politique financière.

 Selon l’article 3 de la LOF 130.13 « La loi de finances de l'année prévoit, évalue,

énonce et autorise, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources-et

des charges de l'Etat, par référence à la programmation budgétaire prévue à l'article 5 ci-dessous ».

 La loi de finances de l'année est élaborée par référence à une programmation budgétaire triennale
actualisée chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de la conjoncture financière, économique
et sociale du pays.

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