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Rappel des principes des finances publiques

I : Prérogatives de droit commun/ contrôle rigoureux de L’IGF et de la cours des


comptes(expropriation pour cause d’utilité publique

II: Principes budgétaires

III: Lois de finances

IV: Elaboration, exécution et contrôle exécution et comptabilité publique

: Les mécanismes institutionnels de la loi de Finances :

1-Définitions de la loi de finances

• Définitions d’une loi de finances ( LOF 15

– LFA

– LFR

– L REGL

Définitions d’une loi de finances

•LOF

•LFA

•LFR

•LR

LOF

• Définit l’objet et le contenu de la LF

• Ses règles de préparation

• Ses modalités de vote

• Ainsi que certaines règles relatives a son exécution

• Le fondement juridique de la LOF est posé par la constitution qui stipule que le parlement
vote la loi de finances dans les conditions prévues par une loi organique

la loi organique du Juin 2015 a élargi l'objet de la loi de finances.

LFA(LOF 15)

La loi d finances de l’année:

- Acte de prévision

- Évaluation
- Acte qui énonce

- D’autorisation

- Pour une année budgétaire

- L’ensemble des ressources et des charges de l’État

- Par référence à la programmation budgétaire prévue par l’article 5

Dans cette formule

• c'est l'ensemble des ressources et des charges annuelles qui sont prévus et autorisées.

• En référence à la programmation budgétaire telle que indiquée au niveau de l’article 5

• L'année budgétaire commence le premier janvier et se termine le 31 décembre

En vertu de l'article 4 du loi organique de finances

• seule des lois de finances dites

"rectificatives",

• peuvent, en cours d'année,

• modifier les dispositions de la loi de finances de l'année.

• Les lois de finances rectificatives sont présentées en parties ou en totalité dans les mêmes
formes que la loi des finances de l'année.

LFR 15

• Elles interviennent

• pour corriger au cours de l'année les évaluations des charges et des ressources établies par la
loi de finances de l'année

• et les adapter aux nécessités de la conjoncture.

• Seules les lois rectificatives peuvent, en principes, modifier les dispositions budgétaires.

LFR

• C’est une loi de finances qui rectifie au cours de l’année les dispositions de la LF initiale

• Même conditions que la loi de finances initiale

LFR

• Le nombre des lois de finances rectificatives n'est précisé dans aucun texte,

• mais la pratique révèle qu'il peut y avoir


• une, deux (Maroc), trois ou quatre (France) Lois rectificatives pour une même année
budgétaire.

LOI DE REGLEMENT 15

LOI DE REGLEMENT 15

LOI DE REGLEMENT 98

• C’est une loi de finances qui constate les décalages entre les

prévisions et les réalisations( cours des comptes)

• Même conditions que la loi de finances initiale.

• délai de 2 années

2 Les principes budgétaires

• Le principe de l’autorisation

• Le principe de l’équilibre

• Le principe de l’annualité

• Le principe de l’unité

• Le principe de l’universalité et son corollaire le principe de la non affectation

• Le principe de la spécialité des crédits

Le principe de l’équilibre

1. thèse de l’effet d’éviction

2. Thèse qui ne résiste pas aux faits(surliquidité bancaire)

3. Équilibre comptable ou équilibre économique et financier?

4. Exceptions au principe de l’équilibre

Le principe de l’équilibre

• Article 20 LOF15

• En vue de préserver l'équilibre des finances de l'Etat prévu à l'article 77 de la Constitution, le


produit des emprunts ne peut pas dépasser la somme des dépenses d'investissement et du
remboursement du principal de la dette au titre de l'année budgétaire. Le Gouvernement peut
procéder aux opérations nécessaires à la couverture des besoins de trésorerie.

Le principe de l’équilibre
• Article 9 LOF15

– Le solde budgétaire prévisionnel est fixé notamment sur la base des hypothèses selon
lesquelles le projet de loi de finances de l'année a été élaboré.

– Le solde budgétaire prévisionnel est calculé sur la base de la différence entre les ressources
hors produits des emprunts, et les charges hors dépenses relatives aux amortissements de la dette à
moyen et long terme.

l’autorisation.

• Consistance du principe

– Ce principe consiste dans l’obligation faite à l’appareil exécutif de n’entamer la mise en œuvre
du budget qu’après son approbation par le pouvoir législatif, ce qui revient évidemment à conférer à
la loi la force qui doit lui revenir.

l’autorisation.

• Support juridique

– Le principe de l’antériorité de l’autorisation s’appuie sur l’article premier de la loi organique


des finances qui dispose que « la loi de finances…. autorise, pour chaque année budgétaire,
l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat,…. »

l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de l’année budgétaire

– Des dispositions spécifiques sont prévues en cas de non approbation du projet de loi de
finances dans les délais réglementaires.

• En ce qui concerne les dépenses

• En ce qui concerne les recettes

l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de l’année budgétaire

– En ce qui concerne les dépenses

• Afin d’assurer la pérennité de la marche des services publics qui ne peut évidemment pas
souffrir d’interruption, l’article 50 de la Constitution ainsi que l’article 35 de la loi organique des
finances ont prescrit, dans les même termes, les dispositions à prendre en cas de défaut de vote du
projet de budget de la part du Parlement ou en cas de défaut de sa promulgation avant la fin de
l’année budgétaire en raison de sa soumission au Conseil Constitutionnel.

• Dans de tels cas, « le Gouvernement ouvre, par décret, les crédits nécessaires à la marche des
services publics et à l’exercice de leur mission, en fonction des propositions budgétaires soumises au
Parlement ».

• Ceci pour l’autorisation des dépenses.


Principe de l’antériorité de l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de l’année budgétaire

– En ce qui concerne les recettes

• Pour ce qui est des recettes, le traitement qui devrait leur être réservé en cas de non
approbation ou non promulgation du budget dans les délais réglementaires n’a fait l’objet d’aucune
mention dans la première loi organique des finances en date du 21 Joumada II 1383 (9 Novembre
1963).

• Cette omission a été corrigée dans la loi organique des finances du 1er Chaâbane 1390 (3
Octobre 1970) qui a stipulé dans son article 9, paragraphe 2 ce qui suit :

• « Dans ce cas, les recettes continuent à être perçues conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur les concernant à l’exception, toutefois, des recettes dont la
suppression est proposée dans le projet de loi de finances. Quant à celles pour lesquelles ledit projet
prévoit une diminution de taux, elles seront perçues au nouveau taux proposé ».

Principe de l’antériorité de l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de l’année budgétaire

– En ce qui concerne les recettes

• La Constitution du 23 Mouharram 1392 (10 Mars 1972), dans son article 49, paragraphe 3, a
consacré textuellement cette disposition.

• Afin d’expliciter les modalités d’application de cette disposition, un troisième paragraphe a


été ajouté à l’article 35 de la loi organique des finances du 7 Chaâbane 1419 (26 Novembre 1998),
lequel article correspond à l’article 9 de la loi organique des finances du 1er Chaâbane 1390 (3
Octobre 1970) susvisé. Ce troisième paragraphe est ainsi libellé :

• « Pour l’application de l’alinéa précédent, les dispositions relatives aux recettes dont la
suppression est proposée dans le projet de loi de finances ainsi que celles pour lesquelles ledit projet
prévoit une diminution de taux sont reprises dans un décret. Il est mis fin à l’application dudit décret
dès l’entrée en vigueur de la loi de finances ».

Le principe de l’annualité

• Principe du droit budgétaire classique • Exceptions aux principes, notamment:

– loi de programme ,

– autorisation de programme,

– système de l’exercice, système de gestion

– et report de crédit

Principe de l’annualité

• Ces exceptions se présentent comme suit :

– système de l’exercice, système de gestion

– Les crédits d’engagement – Les crédits de report


– Les accords financiers

– les garanties octroyées par l’Etat – La dette publique

– La dette viagère et les pensions de retraite

Le principe de l’unité

• Document unique

•Exceptions : les CST

Le principe de l’universalité et son corollaire le principe de la non affectation

• ARTTICLE 8 LOF 15

• Il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction entre les recettes et les
dépenses, l'ensemble des recettes assurant l'exécution de l'ensemble des dépenses.

• Toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget général.

• Peuvent être intégrées parmi les composantes du budget de l'Etat, les recettes et les
dépenses relatives à la gestion des fonds publics résultant de certains comptes de trésorerie et qui
sont fixés par la loi de finances selon les conditions prévues par voie réglementaire.

• Toutefois, certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses dans le cadre des
budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome, des comptes spéciaux du Trésor ou de
procédures comptables particulières telles que prévues aux articles 34 et 35 ci-dessous.

Le principe de l’universalité et son corollaire le principe de la non affectation

• La règle de non-compensation, qui interdit la compensation des dépenses et des recettes.


Ainsi, il n’est pas possible de soustraire certaines dépenses de certaines recettes (par exemple,
déduire les frais de recouvrement prélevés par l’État du montant des impositions), et de soustraire
des recettes de certaines dépenses pour ne présenter que le solde des opérations ainsi
"compensées". Il existe des dérogations applicables, par exemple, à certains comptes spéciaux. La
compensation des ressources et des dépenses permettrait en effet de dissimuler certaines charges,
ce qui nuirait à la lisibilité et à la sincérité du budget.

• La règle de non-affectation, qui interdit l’affectation d’une recette à une dépense déterminée.
Elle implique de verser toutes les recettes dans une caisse unique où l’origine des fonds est
indéterminée. Elle permet à l’autorité budgétaire de conserver son pouvoir de décision et de gérer les
fonds publics en respectant les notions de solidarité et d’unité nationales. Elle connaît toutefois
quelques dérogations (ex : les budgets annexes ou les comptes d’affectation spéciale qui retracent
des dépenses bénéficiant d’une affectation particulière de recettes, sous réserve qu’elles soient, par
nature, en relation directe).

Le principe de l’universalité et son corollaire le principe de la non affectation

- Les ressources doivent servir à financer l’ensemble des dépenses.

- Exceptions: les CST

Principe de la spécialité des crédits

• Consistance du principe
• Support juridique

• Mise en œuvre pratique

Principe de la spécialité des crédits

• Consistance du principe

– Ce principe procède du souci du Parlement de ne pas conférer à l’autorisation de dépense


consentie au Gouvernement un caractère absolu, permettant à ce dernier de disposer des crédits
ouverts en toute liberté. Cette autorisation est liée à l’obligation d’affecter ces fonds à la couverture
de dépenses déterminées.

– A cet effet, les différents départements ministériels sont tenus de soumettre leurs projets de
budgets sectoriels respectifs au Parlement pour approbation.

– Ces projets de budgets, qui sont établis avec suffisamment de détails pour permettre au
Parlement de prendre connaissance de la nature exacte des dépenses envisagées constituent, une
fois approuvés et consacrés par la loi de finances, une référence de base pour les ordonnateurs ainsi
que pour les différents organes de contrôle pour s’assurer de la régularité des dépenses engagées
qu’il s’agisse du budget général ou des autres composantes de la loi de finances.

Principe de la spécialité des crédits

• Support juridique

– Il n’existe pas de support juridique direct consacrant explicitement ce principe.

– Néanmoins, l’obligation de respecter la spécialité des crédits peut être déduit des éléments
ci-après :

– 1. la loi organique des finances a tenu à préciser les modalités de répartition des dépenses
budgétaires abstraction faite du niveau de regroupement des crédits qui sert de base au vote
parlementaire.

– Ainsi, la répartition des crédits s’effectue conformément à l’article 29 de la loi organique


qui dispose dans son deuxième paragraphe que « les dépenses du budget général sont présentées, à
l’intérieur des titres, par chapitres, subdivisés en articles, paragraphes et lignes, selon leur
destination, leur objet ou leur nature » ;

– Quant à leur vote, il s’effectue, conformément à l’article 39 de cette même loi organique,
pour ce qui est par exemple du budget général, par titre et, à l’intérieur d’un même titre, par chapitre
sans descendre au niveau des articles, paragraphes et lignes qui composent le chapitre.

Principe de la spécialité des crédits

• Support juridique

– 2. Le Décret du 9 Moharrem 1420 (26 Avril 1999) relatif à l’élaboration et à l’exécution des
lois de finances a de son coté tenu à établir des limites précises aux possibilités laissées au
Gouvernement pour modifier en cours d’année l’affectation des crédits ouverts et a énoncé les
procédures à mettre en œuvre pour opérer des virements de crédits entre rubriques ainsi que cela
est exposé en détail dans le chapitre consacré aux prérogatives de l’appareil exécutif pour modifier le
budget.

Principe de la spécialité des crédits/ globalisation

• Mise en œuvre pratique

– Le caractère opérationnel du principe de la spécialité des crédits confère à sa mise en œuvre


davantage de rigueur dans la mesure où, contrairement aux autres principes, il ne souffre pas
d’exceptions.

– En effet, la répartition des crédits tant au sein des morasses budgétaires qu’à l’intérieur des
programmes d’emploi est effectuée avec un niveau de précision et de détails qui ne laisse pas de
marge de manœuvre pour une déviation de la destination initiale des crédits ouverts.

Principe de sincérité

• Article 10 LOF 15

• Les lois de finances présentent de façon sincère l'ensemble des ressources et des charges de
l'État.

• La sincérité des ressources et des charges s'apprécie compte tenu des informations
disponibles au moment de leur établissement et des prévisions qui peuvent en découler.

• Article 45 LOF 15

– Les virements de crédits entre chapitres sont interdits.

– Des virements de crédits peuvent être effectués à l'intérieur d'un programme et entre les
programmes d'un même chapitre dans les conditions et selon les modalités fixées par voie
réglementaire.

III. Structure de la LF

• Structure juridique de la LF

– Première partie d’une LF

– Seconde partie d’une LF

• Structure comptable d’une LF

– BGE

– SEGMA

– CST

3.1 structure juridique de la LF15

• La structure de la loi de finances de l’année

• d’après l’article de la nouvelle loi organique des finances(NLOF) promulguée le 26


novembre 1998

• comprend deux parties.

la première partie
• La loi de finances de l'année comprend deux parties.

• La première partie arrête les données générales de l'équilibre financier et comporte:

– -l'autorisation de perception des recettes publiques et d'émission des emprunts;

– -les dispositions relatives aux ressources publiques que la loi de finances peut créer, modifier
ou supprimer;

– -les dispositions relatives aux charges de l'Etat, aux services de l'Etat gérés de manière
autonome et aux comptes spéciaux du Trésor;

la première partie

• les dispositions relatives au recouvrement des créances publiques, au contrôle de l'emploi


des fonds publics et à la responsabilité pécuniaire et personnelle des gestionnaires des services de
l'Etat, le cas échéant;

• -l'évaluation globale des recettes du budget général, des budgets des services de l'Etat gérés
de manière autonome et des catégories des comptes spéciaux du Trésor;

• -les plafonds des charges du budget général, par titre, de l'ensemble des budgets des services
de l'Etat gérés de manière autonome groupées par dépenses d'exploitation et dépenses
d'investissement et des comptes spéciaux du Trésor, par catégorie.

• Le tableau d'équilibre est présenté de manière à faire ressortir l'intégralité des éléments de
l'équilibre budgétaire et des besoins de financement.

La première partie

• a plus un aspect analytique

• dans la mesure ou elle fixe les limites financiers du pilotage

relevant de la politique économique

• ce qui explique la nécessité de son vote en premier.

la première partie de loi de finances, cible cinq points fondamentaux

la NLOF a détaillé l’idée des voies et moyens qui

assurent l’équilibre financier

• et ce en précisant que la loi de finances doit comporter les dispositions relatives aux
ressources publiques qu’elle peut créer, modifier ou supprimer,

• les dispositions relatives aux charges de l’Etat

• et aux comptes spéciaux de trésor

• ainsi qu’au contrôle des fonds publics

• et l’évaluation globale des recettes du budget général, et des catégories de comptes spéciaux
de trésor.

Forme
• Alors que c’est par titre c’est à dire

– par dépenses de fonctionnement, – dépenses d’investissement

– et par dépenses au titre de la dette publique

• qu’il faut fixer les plafonds des charges du budget général,

• les limites des dépenses au titre des comptes spéciaux de trésor sont ventilées par catégorie

• le détail chiffré des dépenses ne peut être débattu que lors de la discussion de la seconde
partie c’est à dire une fois qu’il y a accord sur le fil conducteur de la politique budgétaire à appliquer

En d’autres termes,

• les dispositions relatives à l’équilibre budgétaires sont les plus importantes :

• Elles sont retracées dans un tableau qui retrace les grandes catégories de charges et de
ressources de l’Etat autorisés par la loi de finances.

• Une fois que le tableau qui fixe les plafonds des charges et l’équilibre général, et qui se trouve
habituellement au début du second titre de la première partie, est adopté

• il ne sera plus possible de modifier les montants figurants dans le tableau.

Ne pas porter atteinte à l’équilibre général déjà adopté

• Les parlementaires lors de l’examen de la seconde partie

• peuvent procéder à un aménagement interne des grandes masses budgétaires

• sans porter atteinte à l’équilibre général déjà adopté

Pour ce qui est de la perception des recettes publiques,

• il s’agit d’un acte d’autorisation octroyé à l’exécutif car, à titre d’exemple,

• la perception des impôts est annuelle

• ce qui nécessite une permission annuelle de la part du parlement et

• c’est la une survivance historique du principe du vote annuel des recettes fiscales

• L’émission des emprunts publics nécessite aussi l’autorisation parlementaire.

• Cependant la compétence de ce dernier ne porte que sur le principe du recours à l’emprunt.

• En fait le ministre des finances est autorisé de procéder à des opérations d’emprunts et le
gouvernement est libre d’utiliser la faculté qui lui est accordé.

La seconde partie,

• Arrête par chapitre les dépenses du budget général(BG),

• et par compte, les dépenses des comptes spéciaux du trésor(CST) ».

• portée comptable et par le fait que les dépenses constituent sa cible

• le détail chiffré des dépenses ne peut être débattu que lors de la discussion de la seconde
partie c’est à dire une fois qu’il y a accord sur le fil conducteur de la politique budgétaire à appliquer
• La deuxième partie arrête:

• -par chapitre, les dépenses du budget général ;

– -par service, les dépenses des services de l'Etat gérés de manière autonome;

• -et par compte, les dépenses des comptes spéciaux du Trésor.

Première partie : DONNEES GENERALES DE L’EQUILIBRE FINANCIER.

Titre premier :

Dispositions relatives aux recettes publiques

I/Impôts et revenus autorisés

II/Ressources affectées

Titre II : Dispositions relatives aux charges

I. BUDGET GENERAL

II. SERVICES DE L’ETAT GERES DE MANIERE AUTONOME

Titre III : Dispositions relatives à l’équilibre des ressources et des charges

(Tableau de synthèse)

En somme,

• la structure bipartite de la loi de finances permet aux élus d’appréhender le document


budgétaire dans son ensemble, tout en se situant dans le contexte économique et financier.

• Elle cherche essentiellement à faciliter le déroulement du débat budgétaire ».

• Sur cette structure de la loi de finances se greffe une autre structure cette fois ci comptable
puisque elle scinde la loi de finances en deux documents à savoir le Budget Général et les Comptes
Spéciaux du Trésor,

3.2 Structure comptable d’une LF

• Budget général de l'Etat (BGE)

• Services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA)

• Les comptes spéciaux du trésor (C.S.T)

BGE

• le budget a été défini pour la première fois par l’article 5 du dahir du 6 août 1958 portant
règlement sur la comptabilité publique qui lui même s’inspire de l’ancien texte français du 31
mai1862[.
• Cet article définit le budget comme étant « l’acte par lequel sont prévus et autorisées les
recettes et les dépenses annuelles de l’Etat et des autres services que la loi assujettit aux mêmes
règles ».

Le décret royal du 21 avril 1967 en donne une précise dans son article second

• le budget général présente

– les dépenses et les recettes annuelles de l’Etat qui ne font pas l’objet d’une affectation
spéciale

– prenant la forme d’un budget annexe ou d’un compte spécial du trésor ».

Le BG

• Le BG présente aussi une structure bipartite puisque il comprend deux partie :

• la première focalise l’attention sur les ressources qui sont présentées dans le tableau A selon
une classification à la fois administrative(chapitre, article) économique(paragraphe);

• la seconde concerne les dépenses qui sont ventilées en dépenses de fonctionnement( Titre I),
dépenses d’investissement(Titre II) et dépenses au titre de la dette publique(TitreIII).

Lés dépenses de fonctionnement

• Définies comme étant des dépenses de consommation(courante)] nécessaires à la marche


des services de l’Etat.

• Elles sont présentées dans le tableau B en dépenses de personnel et dépenses de matériel


et dépenses diverses selon une classification administrative( par chapitre)

Lés dépenses de fonctionnement

• En réalité et d’après l’article 14 de la NLOF,

– elles comprennent, outre les deux éléments sus mentionnés,

– les dotations des pouvoirs publics,

– les dépenses relatives aux charges communes y compris les dépenses de la dette viagère

– et les dépenses imprévues et les dotations provisionnelles.

Les dépenses d’investissement

• sont présentées au niveau du tableau C selon une classification administrative(par chapitre)

• Ce type de dépenses est nécessaire pour la reproduction de l’appareil de l’Etat

Les dépenses d’investissement comprennent :

• Les dotations affectées aux dépenses résultant de l’exécution des plans de développement
approuves par le

parlement ;

• Les dépenses non prévues par le plan de développement et programmées dans la loi de
finances, destinées à la préservation, la reconstitution ou l’accroissement du patrimoine national.
Les dépenses d’investissement comprennent :

• Les dotations affectées aux dépenses résultant de l’exécution des plans de développement
approuves par le

parlement ;

• Les dépenses non prévues par le plan de développement et programmées dans la loi de
finances, destinées à la préservation, la reconstitution ou l’accroissement du patrimoine national.

La loi programme

• La loi programme permet la traduction du plan en termes financiers

• Elle constitue la passerelle entre le plan et la loi de finances. En fait, le nouveau décret royal
a conservé la définition donnée par l’ancien texte qui stipule ceci :

• « Les dépenses d’investissement résultant de l’application du plan de développement ne sont

ne sont votées qu’une seule fois lors de l’approbation du plan par le parlement

La loi programme

• Le vote du parlement intervient par lois-programmes

–Celles-ci définissent par secteur d’intervention

• les objectifs à atteindre,

• les moyens à mettre en œuvre,

• les charges en résultant pour l’Etat

La loi programme

• Il faut cependant souligner que le vote du parlement limite la loi-programme au rang d’un
engagement moral :

– tout caractère budgétaire lui est ôté.

– En d’autres termes, « les lois programmes ne permettent par elles même l’engagement des
dépenses.

– Elles ne sont que de simples intentions auxquelles le gouvernement veut donner une forme
solennelle en les faisant approuver par le parlement.

La loi programme

• pour l’application des lois-programmes et dans les limites fixées par la loi de finances de l’année,

– le gouvernement prévoit et inscrit les autorisations budgétaires correspondantes.

– Ces autorisations prennent la forme soit d’autorisation de programme, soit d’ouverture des
crédits

– ART. 14. – Pour les opérations d’investissement qui s’exécutent sur plus d’une année, les
dépenses y afférentes peuvent donner lieu à des crédits de paiement et des crédits d’engagement.
– La réalisation des objectifs tracés par le gouvernement nécessite à nouveau les
autorisations nécessaires ; ce sont les autorisations programmes

Les autorisations programmes

• « les plans approuvés par le parlement ne peuvent donner lieu à des engagements de l’Etat
que dans les limites fixées par la loi de finances de l’année ».

• La LOF98, lorsqu’elle évoque l’autorisation de programme dans son article 25, elle se
différencie du dahir de 1972 en insistant sur son rôle dans la détermination coût global et maximum
des projets

d’investissement prévus

Les autorisations programmes

• Ces autorisations de programme comprennent

– des crédits de paiement

– et des crédits d’engagement

– qui constituent la limite supérieure des dépenses que les ordonnateurs sont autorisés à
engager pour l’exécution des investissements prévus

Les crédits d’engagement et crédits de paiement

• les crédits d’engagement sont pluriannuels,

• les crédits de paiement augmentés le cas échéant des crédits reportés,interdits en général
mis à part les crédits de paiement disponibles au titre des dépenses d’investissement qui sont
reportés selon les modalités fixées par voie réglementaire, et des fonds de concours constituent la
limite supérieure des dépenses susceptibles d’être ordonnancées dans le cadre de l’année
budgétaire.

Les morasses budgétaires

• le détail des dépenses de fonctionnement ainsi que celles d’investissement,

• les morasses budgétaires fournissent la ventilation selon une optique administrative plus
poussée(par article :par direction), • une optique fonctionnelle (paragraphe)

• et une optique économique (lignes).

• Ce dernier niveau qui représente la nature économique de la dépense « constitue le support


d’inscription, d’engagement et de paiement de tout crédit ouvert au Budget de l’Etat

NB

• le chapitre concerne le ministère

• L’article concerne la direction

• Le paragraphe correspond à la nature économique de la dépense

La dette
• Les dépenses au titre de la dette comprennent d’après l’article 16 de la NLOF, d’une part, les
dépenses en intérêt et commissions se

rapportant à la dette publique ;

• d’autre part, les dépenses relatives aux amortissements de la dette publique à moyen et long
terme( Cf Annexe D).

Des recettes

• Pour La première partie du Budget général, le tableau « A » annexé à la loi de Finances donne
la ventilation détaillée des recettes par chapitre, article et paragraphe du Budget Général et des
SEGMA et par compte des comptes

spéciaux du trésor

Les ressources du Budget Général comprennent d’après l’article 11 de la NLOF :

• les impôts et taxes ;

• le produit des amendes ;

• les rémunérations des services rendus et les redevances ;

• les fonds de concours ; dons et legs ;

• les revenus du domaine ;

• le produit de cession de biens meubles et immeubles ;

• le produit des exploitations et des participations financières de l’État dans les bénéfices des
établissements publics

• les remboursements de prêts et avances et les intérêts y afférents ; • le produit des


emprunts ;

• les produits divers.

Services de l'Etat gérés de manière

autonome (SEGMA)

• Constituent des «services de l'Etat gérés de manière autonome»,

• - les services de l'Etat non dotés de la personnalité morale, dont certaines dépenses, non
imputées sur les crédits du budget général, sont couvertes par des ressources propres.

• - L'activité de ces services doit tendre essentiellement à produire des biens ou à rendre des
services donnant bien a rémunération

• -Les services de l'Etat gérés de manière autonome sont crées en vertu de l'article 45 de la
constitution.

Les comptes spéciaux du trésor (C.S.T)

• Ce sont des comptes budgétisés dans la loi des finances mais dotés d'une individualité
budgétaire.
• Ils sont prévus et autorisés et exécutés en même temps que le budget général et les budgets
annexes.

• Il s'agit donc d'une mise hors budget de certaine services justifiés par l'idée qu'il est inutile de
les faire apparaître dans le le budget annuel compte tenu du caractère exceptionnel ou provisoire de
ces opérations destinés à s'équilibrer à plus ou moins longue échéance.

Les comptes spéciaux du trésor ont pour objet :

• Soit de décrire des opérations qui, en raison de leur spécialisation ou d'un lien de cause à
effet réciproque entre la recette et la dépense, ne peuvent être commodément incluses dans le cadre
du budget général;

• Soit de décrire des opérations en conservant leur spécificité et en assurant leur continuité
d'une année budgétaire sur l'autre;

• Soit de garder trace, sans distinction d'année budgétaire, d'opérations qui se poursuivent
pendant plus d'une année.

Les comptes spéciaux du trésor

• En gros les opérations des comptes spéciaux sont assimilées à des opérations de trésorerie et
par conséquent échappent au vote des assemblées.

• Pour certain auteur, à l'origine ces comptes ont été le moyen d'échapper aux règles de la
comptabilité publique et de dissimuler le déficit budgétaire.

Les comptes spéciaux du trésor comprennent :

• Les comptes d'affectation spéciale

• Les comptes d'adhésion aux organismes internationaux

• Les comptes d'opérations monétaires

• Les comptes d'avances

• Les comptes de prêts

• Les comptes de dépenses sur dotation

IV: Élaboration , exécution et contrôle de la LF

A: Élaboration

B: Exécution C: Contrôle

A:Préparation de la loi de finances

• Cette tâche est dévolue de façon principale à la Direction du Budget.

• Cinq divisions sectorielles chargées respectivement des secteurs suivants :

– secteur agricole et compensation ;

– secteurs productifs ; – secteurs sociaux ; – secteurs administratifs ; – secteurs des


infrastructures.
– Plus une division chargée de la synthèse et de la coordination et une division chargée de la
réforme budgétaire et du suivi de l’exécution du budget.

– L’ensemble de ces divisions est placé sous l’autorité de l’un des adjoints au Directeur du
budget.

• La loi de finances de l’année est élaborée par référence à la programmation budgétaire


triennale. Ainsi, le processus de préparation du projet de loi de finances de l’année englobe les étapes
suivantes : • • avant le 15 mars, le Chef du gouvernement invite par circulaire, les ordonnateurs à
établir leurs propositions de programmations budgétaires triennales assorties d’objectifs et
d’indicateurs de performance;

• • avant le 15 mai, lesdites propositions sont examinées en commissions de programmation et


de performance;

• • avant le 15 juillet, le ministre chargé des finances expose, en Conseil du gouvernement,


l’état d’avancement de l’exécution de la loi de finances en cours et présente la programmation
triennale des ressources et des charges de l’Etat ainsi que les grandes lignes du projet de loi de
finances de l’année suivante;

• • avant le 31 juillet, le ministre chargé des finances expose devant les commissions des
finances du Parlement, le cadre général de préparation du projet de loi de finances de l'année
suivante. Cet exposé comporte aussi l'évolution de l'économie nationale, l'état d'avancement de
l'exécution de la loi de finances en cours à la date du 30 juin, les données relatives à la politique
économique et financière et la programmation budgétaire triennale globale.

• • Invitation, par circulaire du Chef du gouvernement, des ordonnateurs à établir leurs


propositions de recettes et de dépenses pour l’année budgétaire suivante;

• • Septembre-début octobre: Centralisation et examen des propositions des départements


ministériels en particulier en ce qui concerne les recettes, les dépenses, les projets de performance
dans le cadre des commissions budgétaires et montage du projet de loi de finances et des documents
qui l’accompagnent;

• • Début octobre : Suivi de l’adoption des orientations générales du projet de loi de finances
de l’année au conseil des ministres ensuite au conseil du gouvernement ;

• • Le 20 octobre : dépôt du projet de loi de finances de l’année au bureau de la chambre des


représentants ; • • Les 30 jours suivants le dépôt du projet : La Chambre des représentants se
prononce sur le projet de loi de finances de l'année ;

• • Les 22 jours suivants le vote du projet par la chambre des représentants ou l’expiration du
délai imparti : le Gouvernement saisit la Chambre des conseillers qui se prononce sur le projet ;

• • Les 6 jours suivants le vote du projet par la chambre des conseillers ou l’expiration du délai
imparti : Adoption finale du projet de loi de finances par la chambre des représentants dans le cadre
de la deuxième lecture. • • Si au 31 décembre, la loi de finances de l'année n'est pas votée ou
n'est pas promulguée, le gouvernement ouvre, par décret, les crédits nécessaires à la marche des
services publics et à l'exercice de leur mission, en fonction des propositions budgétaires soumises à
approbation. Dans ce cas, les recettes continuent à être perçues conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur les concernant à l'exception, toutefois, des recettes dont la
suppression est proposée dans le projet de loi de finances. Quant à celles pour lesquelles ledit projet
prévoit une diminution de taux, elles seront perçues au nouveau taux proposé

B: Exécution du budget

1. Cadre juridique de l’exécution du budget ;

2. Exécution du budget au niveau des recettes ;

3. Exécution du budget au niveau des dépenses ;

4. Contrôle de l’exécution du budget ;

5. Prérogatives du pouvoir réglementaire pour modifier le budget

6. Loi de règlement.

• L’exécution du budget s’effectue conformément aux règles de la comptabilité publique

• La comptabilité publique s’entend de l’ensemble des règles qui régissent, sauf dispositions
contraires, les opérations financières et comptables de l’Etat, des Collectivités locales, de leurs
établissements et de leurs groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités
incombant aux agents qui en sont chargés .

• La comptabilité publique repose sur deux principes fondamentaux :

• la mise des opérations financières sous la responsabilité de deux ordres d’agents : les
ordonnateurs et les comptables ;

• la séparation des ordonnateurs et des comptables dont les fonctions sont incompatibles.

• 1.1 : Définition des ordonnateurs et des comptables

– Aux termes de l’article 3 du Décret Royal susvisé,

• « Les opérations financières publiques incombent aux ordonnateurs et aux comptables


publics.

• Est ordonnateur public de recettes et de dépenses, toute personne ayant qualité au nom d’un
organisme public pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d’une recette,
soit le paiement d’une dette.

• Est comptable public, tout fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom d’un
organisme public des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen
de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virement interne d’écritures, soit, encore, par
l’entremise d’autres comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou
surveille les mouvements ».

• 1.1 : Définition des ordonnateurs et des comptables


– 1.1.1: Les ordonnateurs constatent les droits des organismes publics, liquident les recettes,
engagent, liquident et ordonnancent ou mandatent les dépenses.

• Ils relèvent de deux ordres :

– les ordonnateurs appelés parfois ordonnateurs principaux ;

– les sous-ordonnateurs ;

• 1.1 : Définition des ordonnateurs et des comptables

– 1.1.1: Les ordonnateurs: Les principaux et les ordonnateurs délégués

• De droit, les ministres sont ordonnateurs des recettes et des dépenses de leur département,
ainsi que des services de l’Etat gérés de manière autonome, des budgets annexes et des comptes
spéciaux qui leur sont rattachés.

• Toutefois, des décrets peuvent instituer ordonnateurs, des directeurs généraux ou des
directeurs lorsque les nécessités du service le justifient.

• Les ordonnateurs peuvent déléguer leur signature par voie d’arrêté soumis au visa du
Ministre des Finances

• 1.1 : Définition des ordonnateurs et des comptables

– 1.1.1: Les ordonnateurs: Les sousordonnateurs

• Les gouverneurs et les chefs des services extérieurs des Ministères sont des sous-
ordonnateurs de l’Etat pour les crédits qui leur sont délégués par les Ministères concernés.

• Des ordonnateurs suppléants peuvent être désignés pour exercer les fonctions
d’ordonnateurs délégués ou de sous-ordonnateurs en cas d’absence ou d’empêchement de ces
derniers.

• 1.1 : Définition des ordonnateurs et des comptables

– 1.1.2: Les comptables

• Les comptables publics se répartissent en deux catégories : – les comptables du Trésor qui
disposent d’une compétence générale

» Le Trésorier Général du Royaume

» Les trésoriers régionaux, préfectoraux et provinciaux » Les percepteurs

» l’agent comptable central des chancelleries diplomatiques

et consulaires.

– Et les autres comptables dont les compétences sont circonscrites dans des secteurs
spécifiques.

» Il s’agit de comptables qui ont des compétences spéciales pour la manipulation des deniers publics.
C’est le cas des receveurs comptables des douanes et des impôts indirects, des receveurs comptables
de l’enregistrement et du timbre, des conservateurs de la propriété foncière, des secrétaires greffiers
près les juridictions et des receveurs de Barid Al Maghrib.
• 1.2 : la séparation des deux fonctions d’ordonnateur et de comptable

• 1.2 1: La séparation des fonctions d’ordonnateur de celles de comptable procède de deux


préoccupations majeures :

– la nécessité de consacrer une sorte de division du travail entre les ordonnateurs et les comptables
en raison des différences de nature entre les responsabilités incombant aux uns et aux autres et entre
les aptitudes exigées pour l’exercice de leurs fonctions respectives :

• Ainsi, les ordonnateurs sont chargés de prendre des décisions revêtant la forme d’actes
administratifs générateurs de recettes et de dépenses et de donner l’ordre de les exécuter
financièrement ;

• De leur coté, les comptables interviennent pour exécuter cet ordre qu’il s’agisse de payer une
dépense ou de recouvrer une recette, c'est-à-dire qu’ils effectuent des opérations de caisse ou de
mouvements de fonds.

• Il faut à cette occasion souligner que le fait que l’ordonnateur donne l’ordre et que le
comptable l’exécute ne signifie nullement qu’il existe un lien de subordination entre eux.

• Bien au contraire puisque la philosophie du système mis en place dans ce domaine repose
justement sur l’indépendance des comptables vis-à-vis des ordonnateurs.

– la nécessité d’exercer un contrôle des opérations effectuées par l’ordonnateur pour s’assurer de leur
régularité et de la saine application des procédures exigées pour l’exécution de l’ordre de dépense ou
de recette. Ce contrôle incombe au comptable.

• 1.2.2 : Les exceptions au principe de la séparation.

– Les exceptions au principe de la séparation relèvent de trois ordres :

• l’exercice de fonctions d’ordonnateurs par certains comptables ;

• l’exercice de fonctions de comptables par des agents dépendant des ordonnateurs ;

• la violation du principe de la séparation par la gestion de fait.

1. Cadre juridique de l’exécution du budget ;

• 1.2.2 : Les exceptions au principe de la séparation.

• L’exercice par des comptables de certaines fonctions d’ordonnateur.

– Cet exercice peut s'effectuer soit pour les ressources soit pour les charges.

– En ce qui concerne les ressources, il s’agit de recettes qui font l’objet de déclarations de la
part des débiteurs eux-mêmes, sans aucune intervention des ordonnateurs comme c’est la règle pour
certains impôts directs et indirects tels que l’impôt général sur le revenu, l’impôt sur les sociétés et la
taxe sur la valeur ajoutée, ou de redevances perçues sans émission préalable de titres par les
ordonnateurs.

– Concernant les charges, il s’agit de l’autorisation donnée aux comptables de procéder au


paiement de certaines dépenses sans que les montants correspondants aient fait l’objet
d’ordonnancement préalable, conformément aux stipulations de l’article 35 – paragraphe 2 du Décret
Royal portant règlement de la comptabilité publique ainsi libellé :

– « Le Ministre des Finances dresse, par voie d’arrêté, la liste des dépenses qui peuvent être
payées sans ordonnancement préalable ».

1. Cadre juridique de l’exécution du budget ;

• 1.2.2 : Les exceptions au principe de la séparation.

• L’exercice par des agents administratifs relevant des ordonnateurs de certaines fonctions de
comptables.

– Il s’agit essentiellement de recettes et de dépenses à caractère urgent ou de faibles montants


à propos desquelles l’article 19 du Décret Royal susvisé a disposé ce qui suit :

– « Des régisseurs et des payeurs délégués peuvent être chargés, pour le compte des
comptables publics, d’opérations d’encaissement ou de paiement dans les conditions fixées par
instruction du Ministre des Finances.

– Ils sont nommés par arrêté conjoint du Ministre des Finances et du Ministre intéressé ».

– Le rôle des régisseurs se limite aux opérations d’encaissement et de décaissement, c'est-à-


dire à l’exécution matérielle des recettes et des dépenses, sous le contrôle direct des comptables
assignataires.

– Entre dans le même cadre la fonction des payeurs délégués ou billeteurs dont le rôle consiste
à recevoir des comptables publics certaines rémunérations revenant à des agents d’un même service,
à charge pour eux d’en assurer le paiement entre les mains de leurs bénéficiaires.

1. Cadre juridique de l’exécution du budget ;

• 1.2.2 : Les exceptions au principe de la séparation.

• La violation du principe de la séparation des fonctions par la gestion de fait.

– La situation de gestion de fait est traitée dans l’article 16 du Décret Royal du 21 Avril 1967
susvisé qui stipule ce qui suit :

– « Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, toute personne qui effectue, sans titre,
des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de valeurs intéressant un organisme
public est constituée comptable de fait.

– Le comptable de fait est soumis aux mêmes obligations et contrôles et assume les mêmes
responsabilités qu’un comptable public ».

– Les intéressés sont en particulier tenus de soumettre leurs comptes à la Cour des Comptes
quelles que soient les causes qui les ont conduits à se placer dans la position de comptable de fait,
qu’il s’agisse d’une intention délibérée de fraude, ou de simple ignorance des interdictions légales ou
réglementaires.

IV: Élaboration , exécution et contrôle de la LF

B: Exécution de la LF

2. Exécution du budget au niveau des recettes ;


• L’exécution du budget au niveau des recettes passe en général par trois phases : la
liquidation, l’émission de l’ordre de recettes et enfin le recouvrement.

– Premièrement : la liquidation

– Deuxièmement : l’émission de l’ordre de recette

– Troisièmement : le recouvrement

2.Exécution du budget au niveau des recettes

• Premièrement : la liquidation

– Ayant pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense


correspondante, la liquidation constitue une opération à la fois matérielle et juridique :

– - Sa matérialité consiste à s’assurer de la réalité des situations et des faits sur lesquels sont
fondées les créances publiques de différents ordres résultant de l’application des lois, règlements,
décisions de justice ou conventions relatives à certains faits tels que l’acquisition d’un revenu, l’achat
ou la vente d’un bien, le bénéfice d’une prestation publique ou d’une denrée fournie par les services
publics… ;

– - Sa dimension juridique est liée au fait de garantir que ces situations et faits entrent bien
dans le champ d’application des dispositions juridiques donnant naissance à ces créances dont la
perception est effectivement autorisée par la loi de finances.

– L’opération de liquidation des droits vise à déterminer le montant des créances publiques sur
la base des données disponibles sur la nature de l’activité exercée, le volume des transactions
réalisées et les bénéfices constatés par exemple et l’application aux chiffres correspondants des
barèmes en vigueur.

– La liquidation des droits des organismes publics relève de la responsabilité de l’ordonnateur


bien que les opérations préalables de constatation et de calcul puissent être confiées à des auxiliaires
ne bénéficiant pas nécessairement de la qualité d’ordonnateur.

recettes

• Deuxièmement : l’émission de l’ordre de recette

– Les ordres de recettes sont émis sur la base des résultats des opérations de constatation et de
liquidation.

– En règle générale, il appartient aux seuls ordonnateurs, qu’il s’agisse d’ordonnateurs


principaux ou de sous-ordonnateurs, d’émettre des ordres de recettes.

– Toutefois, d’autres instances sont habilitées à émettre des ordres de recettes. C’est le cas des
amendes et condamnations pécuniaires prononcées par les cours et tribunaux et les amendes
administratives prononcées dans le cadre du contrôle des prix.

– Les ordres de recettes diffèrent dans leur forme et dans leur force exécutoire.

recettes

• Deuxièmement : l’émission de l’ordre de recette


– Formes des ordres de recettes.

• Les formes des ordres de recettes diffèrent selon la nature des créances qu’ils recouvrent.

• Aux termes de l’article 68 du Décret Royal portant règlement de la comptabilité publique et


l’article 4 de la loi n° 15.97 du

28 Moharrem 1421 (3 Mai 2000) portant code de recouvrement des créances publiques, les ordres
de recettes peuvent être rangés sous deux catégories :

– les ordres de recettes collectifs

– les ordres de recettes individuels

– La forme exécutoire des ordres de recettes.

• Les ordres de recettes exécutoires dès leur émission.

• Les autres ordres de recettes.

recettes

• Deuxièmement : l’émission de l’ordre de recette

– Formes des ordres de recettes.

• Les ordres de recettes collectifs

– qui consistent dans des listes comportant le nom des débiteurs et l’indication de la dette de chacun
d’eux. Il s’agit :

» des rôles ou états de produits qui concernent les impôts et taxes ;

» des sommiers de surveillance qui portent sur les produits et revenus domaniaux .

recettes • Deuxièmement : l’émission de l’ordre de recette – Formes des ordres de recettes.

• Les ordres de recettes individuels

– qui peuvent être émis sous les formes suivantes :

» des rôles ou états de produits individuels ;

» des titres de recettes ou déclarations en douane ;

» des extraits de sommiers des droits constatés pour les droits d’enregistrement et de timbre ;

» des extraits de jugements ou d’arrêts de débit émis par la Cour des comptes.

– Les réductions ou annulations définitives d’ordres de recettes peuvent intervenir en cas


d’erreurs dans l’appréciation des montants dus. Ces réductions ou annulations peuvent être opérées
soit de la propre initiative de l’Administration, soit à la suite d’une réclamation du débiteur, soit par
décision de justice.

– Les réductions ou annulations doivent être prononcées par les mêmes autorités qui ont mis
en recouvrement les créances indues.

recettes

• La forme exécutoire des ordres de recettes


– Les ordres de recettes se divisent en deux catégories selon le degré de leur force exécutoire.

• Les ordres de recettes exécutoires dès leur émission

• Les autres ordres de recettes.

recettes

• La forme exécutoire des ordres de recettes

– Les ordres de recettes exécutoires dès leur émission

• Sont exécutoires dès leur émission les rôles d’impôts, les états de produits, les ordres de
recettes émis par les receveurs de l’enregistrement au titre la taxe judiciaire et ceux relatifs aux
produits du domaine de l’Etat.

• Deviennent exécutoires les extraits de jugement et arrêts afférents aux amendes et


condamnations pécuniaires, aux dépens et aux frais de justice dès que la décision de condamnation
correspondante aura acquis la force de la chose jugée.

• Par ailleurs, « les arrêts de débit émis par la Cour des Comptes sont revêtus de la forme
exécutoire, dès qu’ils sont devenus définitifs ».

recettes

• La forme exécutoire des ordres de recettes

– Les autres ordres de recettes.

• ils sont rendus exécutoires, à la diligence des comptables assignataires, par le Ministre des

Finances ou la personne déléguée à cet effet.

2.Exécution du budget au niveau des recettes

• Troisièmement : le recouvrement

– Avant d’entamer les opérations de recouvrement, le comptable concerné procède à leur prise
en charge après s’être assuré de leur régularité conformément aux dispositions de l’article 10 du
Décret Royal portant règlement de la comptabilité publique ainsi libellé :

– « En matière de recettes, les comptables assignataires sont tenus d’exercer le contrôle de la


régularité de la perception et de l’imputation ainsi que la vérification des pièces justificatives ».

• Modes de recouvrement

• Procédures d’apurement des ordres de recettes non recouvrés.

• Troisièmement : le recouvrement

– Modes de recouvrement

– par versement spontané pour les droits au comptant ; au vu de déclarations des redevables
pour les impôts déclaratifs ;

– en vertu d’ordres de recettes individuels ou collectifs régulièrement émis par les


ordonnateurs compétents. »
– les créances publiques sont recouvrées au vu d’ordres de recette:

• soit à l’amiable durant la période comprise entre la date de mise en recouvrement ou


d’émission et celle d’exigibilité ;

• soit par voie de recouvrement forcé dans les conditions fixées par la loi.

• Troisièmement : le recouvrement

– Procédures d’apurement des ordres de recettes non recouvrés.

• En cas d’impossibilité d’exécution des ordres de recettes pour des raisons spécifiques, leur
apurement peut intervenir au moyen de l’une des procédures ci-après :

• ➝ la remise gracieuse totale ou partielle de créances par la voie de la grâce Royale pour les
amendes et condamnations pécuniaires ou par Décret du Premier Ministre sur proposition du
Ministre des Finances pour les autres créances ;

• ➝ l’admission en non valeur en cas d’insolvabilité des débiteurs ou leur disparition définitive.
Cette admission est prononcée, par délégation du Ministère des Finances par :

– le Directeur Général des Impôts pour les impôts, droits et taxes ;

– le Directeur des Domaines pour les produits domaniaux ;

– le Trésorier Général du Royaume pour les amendes et condamnations pécuniaires ;

– ou par le Ministre des Finances lui-même ou son délégué pour les créances autres que celles
afférentes aux impôts et au domaine de l'Etat ;

• Troisièmement : le recouvrement – Procédures d’apurement des ordres de recettes non


recouvrés.

– ➝ la prescription qui se traduit par l’arrêt des poursuites à des fins de recouvrement.

• Les délais de prescription, qui dépendent de la nature des créances concernées, se résument
comme suit :

– 4 années pour les impôts et taxes assimilées ; – 5 années pour les produits du domaine de
l’Etat ;

– 20 ans pour les amendes prononcées à raison de crimes ;

– 5 ans pour les amendes prononcées à raison de délits ;

– 2 ans pour les amendes prononcées à raison de contraventions.

– Toutefois, la prescription est interrompue par toute initiative prise par le comptable ou les
services de greffe des juridictions du Royaume en vue de la mise en œuvre des procédures de
recouvrement forcé.

3. Exécution du budget au niveau des dépenses ;

• L’exécution du budget au niveau des dépenses passe par deux phases principales :

– Dont la phase de l’utilisation effective des crédits.


l’utilisation effective des crédits.

• Une fois les crédits mis à la disposition des Administrations, ces dernières entament la phase
d’exécution des dépenses publiques. Celle-ci passe par les quatre étapes suivantes :

– L’engagement – La liquidation

– L’ordonnancement – Le paiement

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• L’engagement

– « l’engagement est l’acte par lequel l’organisme public crée ou constate une obligation de
nature à entraîner une charge ».

– C’est donc un acte juridique qui donne naissance, à l’encontre d’une personne publique, à
une obligation destinée à se résoudre en une charge budgétaire.

– De ce fait, l’engagement « ne peut être pris que par l’ordonnateur agissant en vertu de
pouvoirs » précis.

– Chaque engagement « doit rester dans la limite des autorisations budgétaires et demeurer
subordonné aux décisions, avis ou visas prévus par les lois ou règlements ».

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• L’engagement

– Les actes d’engagement effectués par les ordonnateurs sont soumis au visa préalable des
contrôleurs centraux des engagements de dépenses placés auprès de chaque Ministère

– et ceux effectués par les ordonnateurs sont soumis au visa préalable des contrôleurs
préfectoraux ou provinciaux des engagements de dépenses.

– Ce contrôle vise à s’assurer de :

• la validité de l’inscription de la dépense au budget ;

• la disponibilité des crédits ;

• la concordance de la nature de la dépense avec son imputation budgétaire ;

• la conformité de la dépense aux lois et règlements en vigueur.

• L’engagement constitue ainsi l’acte initial du processus de la dépense publique.

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• La liquidation

– La liquidation constitue une opération de constatation du service fait et de calcul du montant


correspondant qui relève de la compétence du chef de service compétent qui n’est pas
nécessairement ordonnateur.

– C’est au cours de cette phase que l’existence de la créance et le montant à payer sont définis
de façon certaine à travers la vérification des documents qui en constituent le support.

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.


• L’ordonnancement – « l’ordonnancement est l’acte administratif donnant, conformément aux
résultats de la liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme public ; cet acte incombe à
l’ordonnateur.

– Le Ministre des Finances dresse, par voie d’arrêté, la liste des dépenses qui peuvent être
payées sans ordonnancement préalable ».

– Si la liquidation permet de chiffrer les dettes publiques avec précision, c’est

l’ordonnancement qui leur confère une force exécutoire.

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• Le paiement

– Aux termes des trois premiers paragraphes de l’article 41 du Décret Royal portant règlement
de la comptabilité publique:

– « Le paiement est l’acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette.

– Si « le paiement est l’acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette », le comptable
assignataire, qui assume la responsabilité de cette tâche, est tenu, avant de s’en acquitter, de
s’assurer, sous sa responsabilité, que les conditions requises pour l’exécution régulière de la dépense
ont bien été remplies.

– Aussi, conformément aux dispositions de l’article 11 du Décret Royal du 21 Avril 1967 susvisé,
est-il tenu de procéder aux contrôles suivants :

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• Le paiement: le comptable est tenu de procéder aux contrôles suivants :

– Contrôle de la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué à travers la vérification de son


accréditation auprès du comptable assignataire concerné ;

– Contrôle de la disponibilité des crédits et de l’exacte imputation des dépenses sur les
rubriques budgétaires destinées à les supporter ;

– Contrôle de l’intervention effective des contrôles préalables devant s’exercer au niveau de


l’engagement de la dépense ;

– Contrôle de la justification du service fait et de l’exactitude des calculs de liquidation ;

– Contrôle du respect des règles de prescription et de déchéance qui sanctionnent le retard des
créanciers à faire valoir leurs droits. En règle générale, toutes les créances sont prescrites à la fin de la
troisième année civile suivant celle au cours de laquelle elles ont pris origine ;

Deuxièmement : l’utilisation effective des crédits.

• Le paiement: le comptable est tenu de procéder aux contrôles suivants :

– Contrôle du caractère libératoire du règlement consistant à s’assurer que les titres de


paiement sont bien établis au nom des véritables créanciers de l’Etat et à vérifier que les indications
figurant sur les documents justificatifs concordent parfaitement avec celles portées sur les titres de
paiement.
– Au cas où le paiement de l’ordonnance ou du mandat ne peut être effectué au profit des
titulaires eux-mêmes, le comptable assignataire peut procéder au règlement de la dépense
correspondante à leurs ayants droit ou représentants, à charge pour lui, sous sa responsabilité et
selon le droit commun, d’exiger les justifications nécessaires pour établir leurs droits et qualités et la
régularité de leur acquit.

– Le paiement peut être effectué soit par les comptables assignataires eux-mêmes, agissant
comme caissiers, soit par leurs subordonnés ou correspondants, opérant pour leur compte.

– « Les règlements sont faits par remise d’espèces, de chèques, par mandats postaux, par
virements bancaires ou postaux ».

4. Contrôle de l’exécution du budget ;

• Premièrement : le contrôle a priori.

• Deuxièmement : le contrôle a posteriori

• Troisièmement : Le contrôle parlementaire

Premièrement : le contrôle a priori

• Le contrôle a priori vise essentiellement à prévenir ou à rattraper les dérapages dans la


gestion des deniers publics avant même la naissance de la créance vis-à-vis des tiers. Il est assuré par
des organes fonctionnellement indépendants et s’effectue à trois niveaux :

– niveau de l’ordonnateur ;

– niveau du Contrôle Général des Engagements de dépenses ; – niveau du comptable.

• Il convient de relever qu’il s’agit essentiellement d’un contrôle centré sur la régularité et
destiné donc à s’assurer que les lois, règlements et procédures en vigueur ont été scrupuleusement
respectés lors de l’engagement de la dépense, étant précisé que l’opportunité de celle-ci est
consacrée à l’amont, c'est-àdire lors des discussions budgétaires, par son intégration dans des
morasses ou, le cas échéant, dans les programmes d’emploi des crédits.

priori

• Le contrôle interne des Ministères

• Le contrôle des engagements de dépenses

• Trésorerie Générale du Royaume

priori

• Le contrôle interne des Ministères

– Le contrôle interne des Ministères relève de la responsabilité des Ministres, ordonnateurs des
dépenses de leurs départements respectifs.

– En cette qualité, ces derniers sont tenus de contrôler l’action menée par leurs collaborateurs
et plus particulièrement les ordonnateurs délégués et les sous-ordonnateurs pour la réalisation des
objectifs assignés à leurs départements dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire dans le
double souci d’une gestion rigoureuse des crédits mis à leur disposition et d’une bonne préservation
du patrimoine de l’Etat dont ils ont la garde.

priori

• Le contrôle des engagements de dépenses

– le contrôle de l’engagement consiste en un contrôle administratif a priori basé sur l’examen


des documents justificatifs présentés à l’appui d’une proposition d’engagement d’une dépense.

– Ce contrôle vise à s’assurer de :

• l’inscription de la dépense au budget ;

• la disponibilité des crédits ;

• l’exactitude de l’imputation budgétaire ;

• la régularité de la dépense vis-à-vis de la législation et de la réglementation en vigueur.

priori

• Trésorerie Générale du Royaume

– Le contrôle effectué par les services de la Trésorerie Générale du Royaume à l’occasion de l’examen
des ordonnances de paiement présentées par l’ordonnateur porte sur :

• la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;

• la disponibilité des crédits ;

• la régularité de l’imputation budgétaire ;

• la justification du service fait ;

• l’exactitude des calculs de liquidation ;

• l’accomplissement des contrôles préalables exigés ; • le respect des règles de prescription et


de déchéance ;

• le caractère libératoire du paiement.

posteriori

• Contrôle de l’Inspection Générale des Finances (IGF)

• Contrôle de la Cour des Comptes

posteriori

• Contrôle de l’Inspection Générale des Finances (IGF) – Le contrôle de cette dernière s’exerce sur les
services comptables et les comptables publics relevant de l’Etat, des Collectivités Locales et des
Etablissements publics ainsi que sur les comptes tenus dans les registres comptables des
ordonnateurs et de l’ensemble des administrateurs.
– L’IGF est également chargée d’évaluer les comptes et les états financiers afférents aux projets et
programmes bénéficiant de financements de la part d’organismes internationaux ou régionaux.

posteriori

• Contrôle de la Cour des Comptes

– Cette dernière est chargée des missions suivantes : – ➝ exercer la fonction de contrôle
supérieur de l’exécution des lois de finances ;

– ➝ vérifier la régularité des opérations de recettes et de dépenses effectuées par les


organismes désignés dans cette loi et sanctionner le cas échéant les irrégularités ayant entaché les
opérations sus-visées ;

– ➝ assurer le contrôle de la gestion des organes entrant dans le cadre de son champ
d’intervention et apprécier la qualité de cette gestion.

– Sont assujettis au contrôle de la Cour :

• les services de l’Etat ;

• les collectivités locales et leurs groupements ;

• les établissements publics ;

• les entreprises concessionnaires ou gestionnaires d’un service public ;

Troisièmement : Le contrôle parlementaire

• Le contrôle politique exercé par le Parlement sur l’action du pouvoir réglementaire constitue
l’aspect le plus important du contrôle extérieur appliqué à la gestion des fonds.

• En effet, en sa double qualité d’expression de la volonté populaire et de porte parole de la


population, cette institution veille à ce que la politique du gouvernement issu de sa majorité reflète
les objectifs et les ambitions du corps électoral et à ce que cette politique se traduise par des
réalisations concrètes et conformes aux grands choix de la nation.

• Il est évident qu’il ne peut y avoir de réalisations concrètes en l’absence de fonds publics
utilisés de la meilleure façon possible.

• Le contrôle parlementaire peut prendre la forme d’une action permanente et répétitive qui
précède ou accompagne l’exécution des lois de finances comme c’est le cas pour :

• le vote de la loi de finances y compris la loi de règlement dans les conditions prévues par la
Constitution et la loi organique des finances ;

Troisièmement : Le contrôle parlementaire

• les questions écrites et orales soumises au Gouvernement et auxquelles ce dernier est tenu
de répondre conformément à l’article 56 de la Constitution.

• Il peut également prendre la forme d’actions ponctuelles qui présentent un caractère plus ou
moins exceptionnel comme c’est le cas pour :
• les commissions parlementaires d’enquête qui sont le cas échéant constituées conformément
à l’article 42 de la Constitution ;

• Sur la base d’une ossature juridique précise et d’une expérience enrichie au fil de l’expérience
parlementaire du Maroc, le contrôle financier du Parlement gagne du terrain et confirme l’ancrage de
la transparence et la tendance à l’édification de l’Etat de droit et des institutions.

pour modifier le budget

• Premièrement : Prérogatives s’appuyant sur la Constitution

– Ces prérogatives relèvent de deux ordres de compétences reconnues par la Constitution comme
possibilités liées à des circonstances précises.

• 1. Possibilité de rectifier la loi de finances par le biais d’un Décret-loi

• 2. Possibilité de prendre des décisions à caractère législatif par le biais de décrets

pour modifier le budget

• Premièrement : Prérogatives s’appuyant sur la Constitution

– Possibilité de rectifier la loi de finances par le biais d’un Décret-loi

• A cet effet, la Constitution, dans son article 55, premier paragraphe dispose ce qui suit :

• « Le Gouvernement peut prendre, dans l’intervalle des sessions, avec l’accord des
commissions concernées des deux Chambres, des décrets-lois qui doivent être, au cours de la session
suivante du Parlement, soumis à ratification de celui-ci ».

• Parmi les décrets-lois susceptibles d’être promulgués dans l’intervalle des sessions, figurent
ceux destinés à rectifier les lois de finances.

• Cette éventualité demeure ouverte bien qu’il n’y ait pas été fait recours jusqu’à présent.

pour modifier le budget

• Premièrement : Prérogatives s’appuyant sur la Constitution

– Possibilité de prendre des décisions à caractère législatif par le biais de décrets

• A cet égard, l’article 45 – paragraphe 2 de la Constitution dispose ce qui suit :

• « Une loi d’habilitation peut autoriser le Gouvernement, pendant un délai limité et en vue
d’un objectif déterminé, à prendre par décret des mesures qui sont normalement du domaine de la
loi. Les décrets entrent en vigueur dès leur publication, mais ils doivent être soumis, dans un délai
fixé par la loi d’habilitation, à la ratification du Parlement. La loi d’habilitation devient caduque en cas
de dissolution des deux Chambres du Parlement ou de l’une d’entre elles ».

• Sur cette base, le Parlement autorise et habilite le Gouvernement chaque année, dans le
cadre de la loi de finances à prendre les mesures suivantes :

pour modifier le budget


• Premièrement : Prérogatives s’appuyant sur la Constitution

– Possibilité de prendre des décisions à caractère législatif par le biais de décrets

• Mesures douanières à caractère urgent ou impliquant l’effet de surprise pour prévenir des
actions spéculatives ou autres que certains opérateurs économiques pourraient être tentés
d’effectuer.

• Mesures concernant l’ouverture de crédits supplémentaires en cours d’année, de création de


services de l’Etat gérés de manière autonome SEGMA ou de comptes spéciaux du Trésor.

pour modifier le budget

• Deuxièmement : Prérogatives s’appuyant sur la loi organique des finances.

– Possibilité de création de comptes spéciaux du Trésor

– Possibilité d’ouverture de crédits supplémentaires

– Possibilité de dépassement des plafonds prévus par la loi de finances .

– Possibilité d’allocation à certains services de crédits additionnels

– Possibilité de transformation et de redéploiement de postes budgétaires

– Possibilité d’ajournement de l’exécution de certaines dépenses d’investissement

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