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FINANCES PUBLIQUE(G:A)

ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-


2020
Professeur:S.TOUNSI
II : Les mécanismes
institutionnels de la loi de
Finances :

Définition, règles budgétaires et


régime juridique
Prof:S.Tounsi
A:Définition de la loi de finances et
principes budgétaires
• 1) définition d’une loi de finances ( LOF 15)
– LFA
– LFR
– L REGL
• 2) Les principes budgétaires
– Le principe de l’équilibre
– Le principe de l’annualité
– Le principe de l’unité
– Le principe de l’universalité
– Le principe de la non affectation
– Le principe de la spécialité des crédits
Définitions de la loi de finances

• Définitions d’une loi de finances ( LOF 15


– LFA
– LFR
– L REGL
Définitions d’une loi de finances

• LOF
• LFA
• LFR
• LR
LOF
• Définit l’objet et le contenu de la LF
• Ses règles de préparation
• Ses modalités de vote
• Ainsi que certaines règles relatives a son
exécution
• Le fondement juridique de la LOF est posé par
la constitution qui stipule que le parlement vote
la loi de finances dans les conditions prévues
par une loi organique
la loi organique du Juin 2015 a élargi
l'objet de la loi de finances.
LFA(LOF 15)
La loi d finances de l’année:
- Acte de prévision
- Évaluation
- Acte qui énonce
- D’autorisation
- Pour une année budgétaire
- L’ensemble des ressources et des charges de
l’État
- Par référence à la programmation budgétaire
prévue par l’article 5
Dans cette formule

• c'est l'ensemble des ressources et des


charges annuelles qui sont prévus et
autorisées.
• En référence à la programmation budgétaire
telle que indiquée au niveau de l’article 5
• L'année budgétaire commence le premier
janvier et se termine le 31 décembre
En vertu de l'article 4 du loi
organique de finances
• seule des lois de finances dites
"rectificatives",
• peuvent, en cours d'année,
• modifier les dispositions de la loi de
finances de l'année.
• Les lois de finances rectificatives sont
présentées en parties ou en totalité dans
les mêmes formes que la loi des finances
de l'année.
LFR 15

• Elles interviennent
• pour corriger au cours de l'année les évaluations des
charges et des ressources établies par la loi de
finances de l'année
• et les adapter aux nécessités de la conjoncture.
• Seules les lois rectificatives peuvent, en principes,
modifier les dispositions budgétaires .
LFR
• C’est une loi de finances qui
rectifie au cours de l’année les
dispositions de la LF initiale
• Même conditions que la loi de
finances initiale
LFR
• Le nombre des lois de finances rectificatives
n'est précisé dans aucun texte,
• mais la pratique révèle qu'il peut y avoir
• une, deux (Maroc), trois ou quatre (France)
Lois rectificatives pour une même année
budgétaire.
LOI DE REGLEMENT 15
LOI DE REGLEMENT 15
LOI DE REGLEMENT 98
• C’est une loi de finances qui
constate les décalages entre les
prévisions et les
réalisations( cours des comptes)
• Même conditions que la loi de
finances initiale.
• délai de 2 années
B: Les principes budgétaires
• Le principe de l’autorisation
• Le principe de l’équilibre
• Le principe de l’annualité
• Le principe de l’unité
• Le principe de l’universalité et son
corollaire le principe de la non
affectation
• Le principe de la spécialité des crédits
Le principe de l’équilibre

1. thèse de l’effet d’éviction


2. Thèse qui ne résiste pas aux
faits(surliquidité bancaire)
3. Équilibre comptable ou équilibre
économique et financier?
4. Exceptions au principe de
l’équilibre
Le principe de l’équilibre

• Article 20 LOF15
• En vue de préserver l'équilibre des finances de
l'Etat prévu à l'article 77 de la Constitution, le
produit des emprunts ne peut pas dépasser la
somme des dépenses d'investissement et du
remboursement du principal de la dette au titre
de l'année budgétaire. Le Gouvernement peut
procéder aux opérations nécessaires à la
couverture des besoins de trésorerie.
Le principe de l’équilibre

• Article 9 LOF15
– Le solde budgétaire prévisionnel est fixé
notamment sur la base des hypothèses selon
lesquelles le projet de loi de finances de
l'année a été élaboré.
– Le solde budgétaire prévisionnel est calculé
sur la base de la différence entre les
ressources hors produits des emprunts, et les
charges hors dépenses relatives aux
amortissements de la dette à moyen et long
terme.
Principe de l’antériorité de
l’autorisation.

• Consistance du principe
– Ce principe consiste dans l’obligation faite
à l’appareil exécutif de n’entamer la mise
en œuvre du budget qu’après son
approbation par le pouvoir législatif, ce qui
revient évidemment à conférer à la loi la
force qui doit lui revenir.
Principe de l’antériorité de
l’autorisation.

• Support juridique
– Le principe de l’antériorité de l’autorisation
s’appuie sur l’article premier de la loi
organique des finances qui dispose que « la
loi de finances…. autorise, pour chaque
année budgétaire, l’ensemble des ressources
et des charges de l’Etat,…. »
Principe de l’antériorité de
l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le


début de l’année budgétaire
– Des dispositions spécifiques sont prévues en
cas de non approbation du projet de loi de
finances dans les délais réglementaires.
• En ce qui concerne les dépenses
• En ce qui concerne les recettes
Principe de l’antériorité de
l’autorisation.
• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de
l’année budgétaire
– En ce qui concerne les dépenses
• Afin d’assurer la pérennité de la marche des services publics
qui ne peut évidemment pas souffrir d’interruption, l’article 50
de la Constitution ainsi que l’article 35 de la loi organique des
finances ont prescrit, dans les même termes, les dispositions à
prendre en cas de défaut de vote du projet de budget de la
part du Parlement ou en cas de défaut de sa promulgation
avant la fin de l’année budgétaire en raison de sa soumission
au Conseil Constitutionnel.
• Dans de tels cas, « le Gouvernement ouvre, par décret, les
crédits nécessaires à la marche des services publics et à
l’exercice de leur mission, en fonction des propositions
budgétaires soumises au Parlement ».
• Ceci pour l’autorisation des dépenses.
Principe de l’antériorité de l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de


l’année budgétaire
– En ce qui concerne les recettes
• Pour ce qui est des recettes, le traitement qui devrait leur être
réservé en cas de non approbation ou non promulgation du
budget dans les délais réglementaires n’a fait l’objet d’aucune
mention dans la première loi organique des finances en date du
21 Joumada II 1383 (9 Novembre 1963).
• Cette omission a été corrigée dans la loi organique des finances
du 1er Chaâbane 1390 (3 Octobre 1970) qui a stipulé dans son
article 9, paragraphe 2 ce qui suit :
• « Dans ce cas, les recettes continuent à être perçues
conformément aux dispositions législatives et réglementaires en
vigueur les concernant à l’exception, toutefois, des recettes dont
la suppression est proposée dans le projet de loi de finances.
Quant à celles pour lesquelles ledit projet prévoit une diminution
de taux, elles seront perçues au nouveau taux proposé ».
Principe de l’antériorité de l’autorisation.

• Cas de non approbation de la loi de finances avant le début de


l’année budgétaire
– En ce qui concerne les recettes
• La Constitution du 23 Mouharram 1392 (10 Mars 1972), dans
son article 49, paragraphe 3, a consacré textuellement cette
disposition.
• Afin d’expliciter les modalités d’application de cette disposition,
un troisième paragraphe a été ajouté à l’article 35 de la loi
organique des finances du 7 Chaâbane 1419 (26 Novembre
1998), lequel article correspond à l’article 9 de la loi organique
des finances du 1er Chaâbane 1390 (3 Octobre 1970) susvisé.
Ce troisième paragraphe est ainsi libellé :
• « Pour l’application de l’alinéa précédent, les dispositions
relatives aux recettes dont la suppression est proposée dans le
projet de loi de finances ainsi que celles pour lesquelles ledit
projet prévoit une diminution de taux sont reprises dans un
décret. Il est mis fin à l’application dudit décret dès l’entrée en
vigueur de la loi de finances ».
Le principe de l’annualité

• Principe du droit budgétaire classique


• Exceptions aux principes, notamment:
– loi de programme ,
– autorisation de programme,
– système de l’exercice, système de gestion
– et report de crédit
Principe de l’annualité
• Ces exceptions se présentent comme suit :
– système de l’exercice, système de gestion
– Les crédits d’engagement
– Les crédits de report
– Les accords financiers
– les garanties octroyées par l’Etat
– La dette publique
– La dette viagère et les pensions de retraite
Le principe de l’unité
• Document unique
• Exceptions : les CST
Le principe de l’universalité et son corollaire
le principe de la non affectation

• ARTTICLE 8 LOF 15
• Il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction
entre les recettes et les dépenses, l'ensemble des recettes assurant
l'exécution de l'ensemble des dépenses.
• Toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget
général.
• Peuvent être intégrées parmi les composantes du budget de l'Etat,
les recettes et les dépenses relatives à la gestion des fonds publics
résultant de certains comptes de trésorerie et qui sont fixés par la
loi de finances selon les conditions prévues par voie réglementaire.
• Toutefois, certaines recettes peuvent être affectées à certaines
dépenses dans le cadre des budgets des services de l'Etat gérés de
manière autonome, des comptes spéciaux du Trésor ou de
procédures comptables particulières telles que prévues aux articles
34 et 35 ci-dessous.
Le principe de l’universalité et son corollaire le
principe de la non affectation

• La règle de non-compensation, qui interdit la compensation des dépenses


et des recettes. Ainsi, il n’est pas possible de soustraire certaines dépenses
de certaines recettes (par exemple, déduire les frais de recouvrement
prélevés par l’État du montant des impositions), et de soustraire des recettes
de certaines dépenses pour ne présenter que le solde des opérations ainsi
"compensées". Il existe des dérogations applicables, par exemple, à certains
comptes spéciaux. La compensation des ressources et des dépenses
permettrait en effet de dissimuler certaines charges, ce qui nuirait à la lisibilité
et à la sincérité du budget.
• La règle de non-affectation, qui interdit l’affectation d’une recette à une
dépense déterminée. Elle implique de verser toutes les recettes dans une
caisse unique où l’origine des fonds est indéterminée. Elle permet à l’autorité
budgétaire de conserver son pouvoir de décision et de gérer les fonds publics
en respectant les notions de solidarité et d’unité nationales. Elle connaît
toutefois quelques dérogations (ex : les budgets annexes ou les comptes
d’affectation spéciale qui retracent des dépenses bénéficiant d’une affectation
particulière de recettes, sous réserve qu’elles soient, par nature, en relation
directe).
Le principe de l’universalité et son corollaire
le principe de la non affectation

- Les ressources doivent servir à


financer l’ensemble des
dépenses.
- Exceptions: les CST
Principe de la spécialité des
crédits
• Consistance du principe
• Support juridique
• Mise en œuvre pratique
Principe de la spécialité des
crédits
• Consistance du principe
– Ce principe procède du souci du Parlement de ne pas conférer à
l’autorisation de dépense consentie au Gouvernement un
caractère absolu, permettant à ce dernier de disposer des crédits
ouverts en toute liberté. Cette autorisation est liée à l’obligation
d’affecter ces fonds à la couverture de dépenses déterminées.
– A cet effet, les différents départements ministériels sont tenus de
soumettre leurs projets de budgets sectoriels respectifs au
Parlement pour approbation.
– Ces projets de budgets, qui sont établis avec suffisamment de
détails pour permettre au Parlement de prendre connaissance de
la nature exacte des dépenses envisagées constituent, une fois
approuvés et consacrés par la loi de finances, une référence de
base pour les ordonnateurs ainsi que pour les différents organes
de contrôle pour s’assurer de la régularité des dépenses
engagées qu’il s’agisse du budget général ou des autres
composantes de la loi de finances.
Principe de la spécialité des
crédits
• Support juridique
– Il n’existe pas de support juridique direct consacrant explicitement
ce principe.
– Néanmoins, l’obligation de respecter la spécialité des crédits peut
être déduit des éléments ci-après :
– 1. la loi organique des finances a tenu à préciser les modalités de
répartition des dépenses budgétaires abstraction faite du niveau
de regroupement des crédits qui sert de base au vote
parlementaire.
  Ainsi, la répartition des crédits s’effectue conformément à
l’article 29 de la loi organique qui dispose dans son deuxième
paragraphe que « les dépenses du budget général sont
présentées, à l’intérieur des titres, par chapitres, subdivisés en
articles, paragraphes et lignes, selon leur destination, leur objet ou
leur nature » ;
  Quant à leur vote, il s’effectue, conformément à l’article 39 de
cette même loi organique, pour ce qui est par exemple du budget
général, par titre et, à l’intérieur d’un même titre, par chapitre sans
descendre au niveau des articles, paragraphes et lignes qui
composent le chapitre.
Principe de la spécialité des
crédits
• Support juridique

– 2. Le Décret du 9 Moharrem 1420 (26 Avril 1999) relatif à


l’élaboration et à l’exécution des lois de finances a de son
coté tenu à établir des limites précises aux possibilités
laissées au Gouvernement pour modifier en cours
d’année l’affectation des crédits ouverts et a énoncé les
procédures à mettre en œuvre pour opérer des virements
de crédits entre rubriques ainsi que cela est exposé en
détail dans le chapitre consacré aux prérogatives de
l’appareil exécutif pour modifier le budget.
Principe de la spécialité des
crédits/ globalisation
• Mise en œuvre pratique
– Le caractère opérationnel du principe de la spécialité
des crédits confère à sa mise en œuvre davantage de
rigueur dans la mesure où, contrairement aux autres
principes, il ne souffre pas d’exceptions.
– En effet, la répartition des crédits tant au sein des
morasses budgétaires qu’à l’intérieur des programmes
d’emploi est effectuée avec un niveau de précision et
de détails qui ne laisse pas de marge de manœuvre
pour une déviation de la destination initiale des crédits
ouverts.
Principe de sincérité
• Article 10 LOF 15
• Les lois de finances présentent de façon
sincère l'ensemble des ressources et des
charges de l'État.
• La sincérité des ressources et des
charges s'apprécie compte tenu des
informations disponibles au moment de
leur établissement et des prévisions qui
peuvent en découler.
• Article 45 LOF 15
– Les virements de crédits entre chapitres sont
interdits.
– Des virements de crédits peuvent être
effectués à l'intérieur d'un programme et entre
les programmes d'un même chapitre dans les
conditions et selon les modalités fixées par
voie réglementaire.

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