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Semestre :4
Groupes : 1 et 2
Professeur : Tarik JDAINI
1- La loi de finances
La loi de finances est une notion clef en finances publiques, elle est
de trois types.
a- Définition de la loi de finances
2- Le budget
Etymologiquement, le mot « budget » vient de « bougette » qui
signifie, au moyen âge, un petit sac de cuir du Roi ou de son ministre
des finances qui contenait les revenus de l’Etat et les documents
financiers. La notion de budget au sens moderne n’est apparue en
France qu’au début du 19 ème siècle, alors qu’au Maroc le premier
budget moderne date de l’année 1913.
Le budget est la traduction quantitative des dispositions de la loi de
finances de l’année. Il est un document financier d’un grand intérêt
économique.
Le budget de l’Etat est l’instrument principal qui permet au
gouvernement l’implémentation annuelle de son programme
économique et social. C’est un acte par lequel sont prévues et
Le budget général
C’est la composante la plus importante du budget de l’Etat. Le
budget général retrace toutes les ressources et toutes les charges de
l’Etat à l’exception de celles retracées dans les budgets des services de
l’Etat gérés de manière autonome et des comptes spéciaux de Trésor.
Le budget général comporte deux parties, la première concerne les
ressources alors que la seconde est relative aux charges.
Les ressources du budget général sont principalement les impôts et
les taxes, les produits des amendes, les rémunérations des services
rendus et les redevances, les fonds de concours, dons et legs et les
revenus du domaine de l’Etat, les produits de cession des biens
meubles et immeubles, les produits des emprunts,…
1- Le principe d’annualité
L’antériorité de l’autorisation est le corollaire du principe
d’annualité. Le budget est voté chaque année et pour une année, il est
exécuté par le gouvernement dans l’année. Cela dit que l’autorisation
parlementaire est temporaire. Ce qui revient à dire que pour les
recettes, il n y a pas d’impôts permanents, et pour les dépenses, les
crédits sont pour une année seulement.
L’année budgétaire au Maroc coïncide avec l’année civile. Elle
commence le premier janvier et se termine le 31 décembre de la même
année. Or, entre les années 1996 et 2000, l’année budgétaire coïncidait
avec l’année agricole et commençait alors le premier juillet.
Dans certains pays, elle commence le premier octobre comme c’est
le cas aux Etats Unis d’Amérique, et le premier avril au Japon, au
Canada ou en Grande Bretagne.
Le principe d’annualité est justifié par des considérations d’ordre
politique et économique. Ainsi, il permet un contrôle régulier et
périodique des finances de l’Etat par le parlement et par les
juridictions financières notamment. D’autre part, il correspond à un
rythme de vie sociale et économique étant donné que l’année regroupe
toutes les activités des saisons qu’elles soient agricoles, artisanales,
industrielles, touristiques ou autres.
2- Le principe d’unité
C’est un principe qui consiste à ce que toutes les recettes et toutes
les dépenses sont imputées au budget général. Le budget est donc
présenté dans un document unique qui retrace l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat.
b- Le chef du gouvernement
Il fixe la stratégie budgétaire en édictant sa lettre d’orientation aux
ministres dépensiers. Il est chargé de la fonction d’arbitrage entre le
ministre des finances et les autres ministres en cas de désaccord sur les
crédits alloués à chacun d’eux lors des conférences budgétaires. Et
enfin il préside le conseil du gouvernement qui adopte le projet de loi
de finances.
c- Les autres ministres
Encore nommés ministres dépensiers, ils sont en principe des
demandeurs de crédits en réalisant des prévisions budgétaires
afférentes à leurs départements pour l’exercice prochain et les
transmettre à la Direction du budget avec laquelle ils entreront en
négociation.
3- La deuxième lecture
La chambre des représentants examine les amendements votés par la
chambre des conseillers et adopte en dernier ressort le projet de loi de
finances dans un délai n’excédant pas 6 jours.
1- Le contrôle juridictionnel
La cour des comptes est l’institution juridictionnelle chargée
d’assurer le contrôle supérieur de l’exécution des lois de finances. Elle
s’assure de la régularité des opérations de recettes et de dépenses
comme elle sanctionne le cas échéant les manquements aux règles qui
régissent lesdites opérations.
Elle est composée de magistrats qui sont le premier président, le
procureur général du Roi et les conseillers. Elle dispose d’un
secrétariat général et d’un greffe.
En plus de l’assistance au parlement et au gouvernement, la cour
des comptes exerce une compétence juridictionnelle et un contrôle
administratif en matière de finances publiques.
a- La compétence juridictionnelle
Elle consiste en la vérification et le jugement des comptes aussi
bien qu’à la discipline budgétaire et financière.
i- Vérification et jugement des comptes
La cour vérifie les comptes des services de l’Etat. Les comptables
publics sont tenus de produire annuellement à la cour les comptes
desdits services et les pièces justificatives des recettes et des dépenses.
Quand le comptable public ne présente pas à la cour les comptes, les
situations comptables ou les pièces justificatives dans les délais
prescrits, le premier président peut lui enjoindre de présenter les
documents susvisés, et à défaut, prononcer à son encontre une amende
qui peut atteindre 1000 dh au maximum et le cas échéant une astreinte
de 500 dh par mois de retard.
b- Le contrôle administratif
Il s’agit du contrôle de gestion et du contrôle de l’emploi des fonds
publics
i- Le contrôle de gestion
La cour des comptes contrôle tous les aspects de la gestion des
services de l’Etat afin d’en apprécier la qualité et de formuler,
éventuellement, des suggestions sur les moyens susceptibles d’en
améliorer les méthodes et d’en accroitre l’efficacité et le rendement.
Elle apprécie la réalisation des objectifs assignés, les résultats obtenus
ainsi que le coût et les conditions d’acquisition et d’utilisation des
moyens mis en œuvre.
Le contrôle porte également sur la régularité des projets publics afin
d’établir sur la base des réalisations dans quelle mesure les objectifs
assignés à chaque projet ont été atteints au regard des moyens mis en
œuvre.
ii- Le contrôle de l’emploi des fonds publics
La cour contrôle l’emploi des fonds publics reçus par les entreprises
ou par les associations. Ce contrôle vise à s’assurer que l’emploi des
fonds publics reçus est conforme aux objectifs visés par la
participation ou le concours.
2- Le contrôle politique
Le parlement contrôle l’action du gouvernement en matière
d’exécution des finances publiques. Ce contrôle s’effectue soit en
cours d’exécution ou après exécution de la loi de finances.
a- Le contrôle en cours d’exécution
3- Le contrôle administratif
C’est un contrôle préventif et efficace car il va de pair avec la phase
d’exécution du budget.
Il s’agit du contrôle hiérarchique, du contrôle de l’inspection générale
des finances et du contrôle des dépenses de l’Etat.
a- Le contrôle hiérarchique
C’est un contrôle effectué à tous les niveaux de la hiérarchie sur les
fonctionnaires subordonnés pour évaluer la qualité de leur gestion et
mesurer les performances requises.
Le contrôle des comptables publics se fait en général par l’autorité
dont ils dépendent sur place par l’arrêt de caisse et la vérification des
pièces justificatives. En cas d’irrégularité, le ministre des finances peut
prendre à leur encontre un arrêté de débet.
Les sous ordonnateurs sont soumis au contrôle de l’ordonnateur
principal par le biais de l’inspection générale de son ministère ou par
des commissions créées à cet effet.
b- Le contrôle de l’inspection générale des finances
L’inspection générale des finances, créée par le Dahir n° 1-59-269
du 14 avril 1960 relatif à l'inspection générale des finances, est
rattachée directement au ministre des finances. Elle est à vocation
interministérielle puisqu’elle est compétente à l’égard de tous les
comptables publics.
Elle exerce de larges prérogatives en matière de contrôle et d'audit.
Ainsi, elle effectue les vérifications des services de caisse et de
comptabilité, deniers et matières, des comptables publics et, de façon