Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours:
FINANCES PUBLIQUES
Pr. JALAL KTIT & OUMANSOUR NOR-EDDINE
Semestre 4
2021/2022
Objectifs du cours des finances publiques
Au terme de ce cours les étudiants doivent être capables de:
Connaitre la distinction entre le budget et la loi des finances ainsi que leurs
principes d’élaboration;
2
INTRODUCTION: QUELQUES DÉFINITIONS DES FINANCES PUBLIQUES…
1. Approches des finances publiques
2. Finances publiques et évolution du rôle de l’Etat
3. Evolution historique des finances publiques au Maroc
1.LE CADRE JURIDIQUE DES FINANCES PUBLIQUES AU MAROC
- La constitution
-Loi organique des finances
-Décrets , arrêtés, circulaires…..
2.LE BUDGET : DEFINITION ET STRUCTURE
2.1 DEFINITION DU BUDGET
2.2 LA STRUCTURE DU BUDGET DE L’ETAT
1. Le budget général de l’Etat (BGE)
2. Services de l’Etat gérés de manière autonome(SEGMA)
3. Comptes spéciaux du trésor (CST)
3.LA LOI DE FINANCES :DEFINITION ET SES COMPOSNATES
3.1 DEFINITION DE LA LOI DE FINANCES
- Loi de finances de l’année
- Loi de finances rectificatives
- Loi de règlement de la loi de finances
3
4.LES GRANDS PRINCIPES DE LA GESTION BUDGÉTAIRE
- Le principe de l’annualité
- Le principe de l’universalité
- Le principe de l’unité
- Le principe de la spécialité
- Le principe de sincérité
- Le principe de l’équilibre
5. LE PROCESSUS DE PRÉPARATION ADOPTION EXÉCUTION ET CONTROLE
BUDGÉTAIRE.
4
Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
Les finances publiques sont une science qui étudie les mécanismes et les procédés permettant à la
sphère publique de prélever des impôts ou des taxes et d’effectuer des dépenses afin
d’accomplir des missions d’intérêt général.
En conséquence, cette matière s’intéresse tant aux personnes publiques qu’aux personnes privées
prélevant des fonds publics.
Les principaux protagonistes sont l’Etat, les collectivités territoriales, les entreprises et
établissements publics ainsi que les organismes sociaux et internationaux;
Les finances publiques est une discipline qui a pour outils, mécanismes et méthodes une
combinaison d’approches juridiques économiques et managerielle…
5
Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
1. Approches des finances publiques
L’approche juridique
Les finances publiques correspondent à « l’étude des moyens par lesquels l’Etat se procure les
ressources nécessaires à la couverture des dépenses publiques, et en répartit la charge entre tous les
citoyens ». La question principale était celle de la détermination et de la répartition des charges
publiques.
Dans l’intérêt général, elle est régie par un ensemble de règles juridiques traduite par des procédures:
concerne l’établissement, l’exécution du budget et le recouvrement et qui établissent la gestion de la
dette en favorisant les aspects juridiques;
Cette approche purement juridique des problèmes financiers a été beaucoup critiquée. Certes, ces
problèmes, comme tous faits sociaux, sont un mélange complexe d’éléments juridiques, économiques et
politiques.
Durant la période où prévalait cette conception, les effets économiques des finances publiques étaient
pratiquement inexistants au moment où les moyens de production étaient à la disposition du seul
secteur privé et où l’Etat ne voulait avoir que des activités purement administratives. Les finances
publiques étaient donc condamnées à n’étudier que les seuls problèmes juridiques. 6
• Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
• L’approche économique
Cette nouvelle conception est apparue avec l’évolution du rôle de l’Etat. Avec l’intervention massive des
pouvoirs publics dans l’économie, les finances publiques étaient dans l’obligation de modifier les
recherches pour aboutir à une meilleure compréhension des phénomènes financiers.
- Cette nouvelle conception peut être définie comme « l’étude des moyens par lesquels l’Etat cherche à
réaliser, en même temps que la couverture des dépenses publiques par des ressources publiques, des
interventions dans le domaine économique et social ».
- Avec cette conception, on s’est déplacé des moyens de couverture des dépenses publiques vers
l’analyse des moyens d’intervention de l’Etat dans le domaine économique et social par la dépense et la
recette.
-Les recherches ont porté dorénavant sur des problèmes jusqu’alors négligés tels que les effets
productifs ou improductifs des dépenses publiques, le rôle de l’équilibre budgétaire dans la conjoncture,
les répercussions du prélèvement fiscal sur l’activité des agents économiques, etc.
7
Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
L’approche politique :
On conçoit les finances publiques sur le plan social; On s’intéresse aux procédures des FP et aux
dimensions politiques et sociologiques, en vue de décider sur le répartition des charges publiques entre
les groupes sociaux;
- A ce moment les FP sont considérés comme un moyen de développement et orientés pour favoriser les
résultats du développement social ;
- La conception sociale des FP étant en plein essor et ont réintégré, l’économique et le politique. Il existe
maintenant une intégration des faits politiques et sociales dans les faits économiques, qui interviennent
dans la prise des choix et de décisions économiques dictées par les pressions sociales et des priorités
politiques (on s’intéresse au rôle des idéologies, aux groupes de pression, aux partis, aux technocrates
…).
8
Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
L’approche managerielle
le management est le mode de raisonnement d’un manager, gestionnaire)
- La première préoccupation de cette approche est de cerner les objectifs; derrière chaque objectif il y
a un besoin (problématique).Le manager pose comme première occupation à identifier le problème
(en posant des pourquoi) pour identifier les causes qui entraîne les effets constatés.
- Lors de la préparation du budget le manager cherche a établir un budget programme qui vise à
dresser les moyens nécessaire pour atteindre ses objectifs. Lors de l’exécution du budget, le
contrôle du manager peut être renforcé par le contrôle financier.
9
Introduction: Quelques définitions des finances publiques…
Le domaine des finances publiques recouvre différents secteurs : Celui de l'Etat, Celui des collectivités
territoriales et des établissements publics (organismes à caractère administratif et organismes à
caractère industriel et commercial, Celui des organismes de protection sociale.
Finances de l’Etat:
Les finances publiques de l'Etat sont définies comme l'étude des ressources et des charges de l'Etat.
Les charges de l'Etat sont financées par impôts et, pour partie par emprunt.
Les collectivités territoriales et les établissements publics sont dotées de l'autonomie financière.
Leurs charges sont financées par des impôts locaux, des taxes, des emprunts et par des ressources
propres. Les finances locales sont retracées dans des budgets autonomes.
10
1. Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
L’examen des finances publiques ne peut être mené à bien qu’en liaison étroite avec l’évolution de la
11
12
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
- La première guerre mondiale et les dépenses publiques
• La première guerre mondiale marque une rupture brutale dans l’évolution des dépenses
publiques et dans la nature des fonctions de l’Etat.
• Le financement de la guerre provoque un gonflement subit des dépenses de l’Etat malgré une
diminution parallèle de toutes les autres catégories de dépenses publiques.
• A côté de ces dépenses, on note de multiples interventions de l’Etat dans la vie économique et
sociale : quasi-monopole du commerce extérieur, rationnement et contrôle des prix des biens de
consommation alimentaire, extension de la législation sociale des industries d’armement,
contrôle des prix ...
• Ce changement considérable, opéré dans la conception des missions de l’Etat, se radicalisa dans
les années qui suivirent la grande crise de 1929. En effet, avant même que John Maynard
Keynes développe sa «Théorie Générale de l’Emploi, de l’intérêt et de la monnaie » et jeté les
fondements théoriques d’une légitimité du rôle régulateur de l’Etat, plusieurs grandes
puissances, animées par des motifs politiques très divers, allaient déjà mettre en ouvre des
politiques de lutte contre la crise.
13
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
La crise de 1929 et le New Deal américain de 1934
• Le New Deal est le nom de la politique interventionniste mise en place par le président
Roosevelt pour lutter contre la crise économique de 1929.
• Cet exemple est particulièrement intéressant car il s’agit d’un pays qui, bien que profondément
pénétré par l’idéologie libérale, va mettre en oeuvre un arsenal de mesures réglementaires
réorganisant tous les aspects essentiels de la vie économique et sociale.
• Le New Deal constitue donc une première expérience d’Etat providence aux Etats-Unis.
• Le premier mis en œuvre au cours des 100 jours (du 9 mars au 16 juin 1933) et qui comprend un
grand nombre de mesures (monétaires, boursières, industriels, sociales, agricoles, urbaines
(expérience de la Tennessee Valley).
• Le second New Deal fait suite à l’invalidation de l’Agricultural Adjustment Act (AAA) et le
National Industrial Recovery Act (NIRA) par la Cour Suprême. Roosevelt est alors amené à
proposer une nouvelle série de mesures réformatrices.
14
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
La crise de 1929 et le New Deal américain de 1934
• Roosevelt convoquera le Congrès et obtiendra une rallonge budgétaire de 5 milliards de dollars.
Grâce à cette injonction de nouveaux crédits, la situation s’améliora.
• Le Second New Deal comportait des mesures telles que la limitation de la durée hebdomadaire
du travail à 44 heures ; la mise en place d’un salaire minimal ; l’ouverture de crédits pour la
construction d’habitations ainsi que diverses mesures en faveur de l’agriculture.
• Mais surtout, contrairement au premier New Deal, le second fût fortement influencé par les
travaux de John Maynard Keynes et l’école dite des conjoncturistes (Hansen, Foster). A l’Etat
arbitre, devenu l’Etat protecteur, allait ainsi se substituer l’Etat interventionniste, ayant le
devoir de veiller au bien être de la population, et donc de se substituer, chaque fois que
nécessaire, aux partenaires défaillants.
15
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de l’Etat au lendemain de la seconde guerre mondiale
• Face aux conséquences inattendues de la « Grande Crise », les différents Etats des grands
pays capitalistes ont été amenés à affirmer leur rôle d’arbitre et de redistributeur dans le
champ social.
• Cette mutation des fonctions de l’Etat sera renforcée par la Seconde Guerre Mondiale. Si
cette dernière souligne un nouveau palier dans la progression des dépenses publiques,
elle marque également le développement d’idées nouvelles qui vont légitimer et favoriser
les interventions multidirectionnelles de l’Etat dans l’ensemble des pays occidentaux
avancés.
16
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
• Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
• L’Etat et le fonctionnement du marché: Les dysfonctionnements peuvent concerner
l'information relative aux biens échangés ou le comportement des offreurs.
• L'insuffisance d'information : sur la plupart des marchés, l'information du consommateur
est limitée. La publicité ne véhicule pas des informations fiables.
• L'asymétrie d'information : certains marchés sont caractérisés par une asymétrie
d'information. C'est une situation où les acheteurs connaissent mal la qualité d'un bien qu'ils
envisagent d'acquérir. Les vendeurs vont tenter de leur proposer le bien à un prix excessif.
Dans ces conditions, les acheteurs ne font plus confiance aux vendeurs puisqu'un prix élevé
n'est plus synonyme de qualité. D'où l'élimination des bons produits et la réduction des
échanges.
• Les concentrations excessives : les concentrations sont des regroupements d'entreprises
concurrentes dans le but de réduire le nombre de concurrents sur un marché. Elles peuvent
conduire à la constitution d’un monopole ou d'un oligopole . Dans ces deux cas, le prix est
défini par l'offre et non par le marché.
• Les ententes : les ententes sont des arrangements entre entreprises concurrentes, destinés
à limiter ou à éliminer la concurrence s'exerçant entre elles. Le but des ententes est
d'augmenter les prix et les bénéfices des entreprises participantes
17
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
Les défaillances du marché concernent les externalités et les biens publics.
1.Une externalité est une situation par laquelle un agent économique occasionne par son
action un impact positif ou négatif sur un tiers ou un milieu sans qu'il y ait compensation
financière.
On parle d'externalité positive : lorsque l'Etat finance des infrastructures s’il crée des effets
bénéfiques pour l'activité économique)
On parle d’une externalité négative si l'impact est un dommage et des nuisances entraînées
par l'activité économique. L’implantation d’une usine chimique entraîne des effets externes
négatifs par les dégâts causés aux riverains, à la faune, à la flore et aux nappes
phréatiques….
2.Un bien public (ou collectif) est un bien susceptible d'être consommé par plusieurs
consommateurs en même temps. (Exemples : l’éclairage public, l'eau d'une fontaine, la
défense nationale……),deux caractéristiques marquent les bien publics :
- ils sont indivisibles et non -rivaux : la consommation d'un individu ne réduit pas la quantité
disponible pour les autres.
• - Ils sont non excluables: il est impossible d'exclure un consommateur de l'accès à ce bien
par un mécanisme de prix
18
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
le marché ne peut satisfaire ou produire les biens publics pour deux raisons:
- par rapport à l'offre : aucune entreprise privée ne serait en mesure de les produire
sans profit.
- par rapport à la demande : les consommateurs profitent d'un bien sans payer et
adoptent un comportement de passager clandestin)
Par conséquent, l'Etat qui doit assumer la fourniture des biens publics en faisant
supporter le coût à la collectivité par le truchement de la fiscalité.
L'activité économique est prise en charge par le marché qui coordonne l'offre
(production) et la demande (consommation et investissement). Mais certains
marchés connaissent des dysfonctionnements tandis que d'autres connaissent des
défaillances. L'Etat va donc intervenir pour:
- Mettre en place un cadre institutionnel par des règles qui visent à sécuriser les
transactions et qui assure le bon fonctionnement des marchés, l’objectif étant de
Promouvoir une concurrence loyale, garantir la qualité de l'information et assurer la
transparence des marchés.
- Se substituer aux marchés, pallier leurs défaillances , l'Etat prend en charge la
production des biens publics, encourager les activités produisant des externalités
positives en prenant des mesures incitatives (exonérations fiscales, subventions)
• A l'inverse, l'Etat peut contrôler les activités génératrices d'externalités négatives par
:L’imposition d’une réglementation ( normes) ou des impositions fiscales
19
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
-L’économiste Américain Richard Musgrave (The Theory of Public Finance, 1959) a créé une
classification très célèbre des raisons d’être de l’intervention publique. Il distingue ainsi trois
grandes fonctions économiques de l’État :
20
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
La fonction d’allocation des ressources: l’Etat est amené à intervenir pour cinq raisons
principales :
la définition de règles et des droits permettant le fonctionnement des marchés. L’existence de
rendements croissants aboutissant à l’émergence de monopoles naturels.
lorsque le marché s’avère incapable de satisfaire certains besoins (production de biens et
services collectifs).
la régulation du marché des biens tutélaires (il s’agit de biens que le marché produit
spontanément en quantité suffisante pour satisfaire les besoins des agents, mais pour lesquels
l’autorité publique considère qu’il faut intervenir dans la consommation des agents, pour
qu’ils consomment plus (l’ hygiène) ou moins (alcool).)
La fonction de redistribution des revenus (relève de la justice sociale)
Par nature, le libéralisme et l’économie de marché créent des inégalités dans la société.
L’Etat est amené à réduire ces inégalités en redistribuant une partie de la richesse nationale
créée: Ainsi l’Etat est responsable de la réparation du risque social et de la solidarité sociale.
Par nature, le libéralisme et l’économie de marché créent des inégalités dans la société.
L’Etat est amené à réduire ces inégalités en redistribuant une partie de la richesse nationale
créée: Ainsi l’Etat est responsable de la réparation du risque social et de la solidarité sociale.
21
1.Finances publiques et évolution historique du rôle de l’Etat
Rôle de L’Etat et le fonctionnement du marché
-L’État conduit des politiques contra-cycliques en relançant l’activité face à une dépression et en
restreignant les dépenses publiques face à l’inflation (ex. : stop and go).
- La fonction de stabilisation vise les grands objectifs macroéconomiques tels qu’un niveau d’emploi élevé,
une inflation modérée, une croissance du PIB... Cette fonction relativement nouvelle de l’Etat nécessite
des moyens appropriés que sont la politique budgétaire, monétaire, industrielle....
22
2.Evolution historique des finances publiques au Maroc
23
2. Evolution historique des finances publiques au Maroc
a. Les finances publiques avant le protectorat
• le protectorat, le système financier marocain se fondait sur des règles de sources
religieuse et makhzaniène.
• Le « bit mal al mouslimine » consacrait la séparation entre les finances privées du sultan
et les finances de la communauté. Ce fonds recevait les impôts d’origine coranique,
notamment, la zakat et l’achour, alors que le trésor centralisait les contributions de nature
administrative (les meks).
• La perception des recettes et le paiement des dépenses étaient confiés au corps des «
Oumana » composé de trois catégories d’amins (administrateurs) :
- Amin Dakhal ou administrateur de recettes.
- Amin El kharaj ou administrateur des dépenses.
- Amin Lahsab ou contrôleur suprême chargé de la gestion des finances et du contrôle des
agents.
• A la tête du corps des Oumana, se trouvait un Amin El Oumana qui jouait le rôle du
ministre des finances.
24
2. Evolution historique des finances publiques au Maroc
b. Les finances publiques sous le protectorat
• Sous le protectorat, certaines réformes financières ont vu le jour. Il s’agit de:
l’établissement d’un budget prévisionnel à partir de 1914,
la nomination du trésorier général en 1916,
la mise en place, à partir de 1917, du système de comptabilité publique
et la création du Contrôle des Engagements des Dépenses à partir de 1921.
• Ces mesures ont permis:
de restructurer les institutions financières de l’Etat,
de réglementer la gestion budgétaire et de renforcer le contrôle des dépenses publiques,
• En parallèle, les autorités de colonisation ont procédé à une réforme de la fiscalité par
l’institution de plusieurs impôts (la taxe urbaine en 1918, la patente en 1920 et le
prélèvement sur les salaires en 1948.
25
2. Evolution historique des finances publiques au Maroc
c. Les finances publiques depuis l’indépendance
26
1.Le cadre juridique des finances publiques au Maroc
• Le fondement juridique de la loi organique relative à la loi de finance (LOF) est posé
par la constitution qui stipule que le parlement vote la loi de finances dans les
conditions prévues par une loi organiques..(les articles 39,75, 76 et 77).
• En effet, il faut souligner que l’article 75 de la Constitution: « Le Parlement vote la
loi de finances dans les conditions prévues par une loi organique. Celle-ci
détermine la nature des informations, documents et données nécessaires pour
enrichir les débats parlementaires sur le projet de loi de finances ».().
• Loi organique relative à la loi de finances N°130.13 (LOF) définit l’objet et le
contenu de la loi de finances, ses règles de préparation, ses modalités de vote ainsi
que certaines règles relatives à son exécution. La loi organique relative à la loi de
finances est le texte déterminant le cadre juridique des lois de finances.
C'est une loi organique, qui a une valeur supérieure à la loi ordinaire .
• Le Décret n° 2-15-426 relatif à l’élaboration et à l’exécution des LF.
• LeDécret Royal n°330-66 portant règlement général de comptabilité publique.
• Les Arrêtés et circulaires du Ministre chargé des finances
27
2.La définition du budget
28
2. La définition du budget
• Trois remarques découlent de cette définition, il s’agit de
1 .Double caractère de l’acte budgétaire:
le budget est un acte de prévision c’est-à-dire un tableau évaluatif des dépenses et recettes à
effectuer.
Il est aussi un acte d’autorisation c’est-à-dire, il permet au gouvernement d’effectuer des
dépenses et de percevoir les recettes.
C’est la loi de finance qui arrête le budget de l’Etat. Autrement dit, le budget est
la traduction comptable de la LF.
3.Respect du principe de l’annualité budgétaire: c’est-à-dire que l’acte budgétaire est limité à
l’année.
29
La structure du budget de l’Etat
30
les composantes du budget de l’Etat
Le Budget Général
(Art 13-Art 20)
Budget
Les Comptes
spéciaux du
de Les Services de
Trésor l’Etat l’Etat gérés de
manière autonome
(Art 25- Art 30) (SEGMA)
(Art 21- Art 24)
31
1. le budget général de l’Etat
32
1. Le budget général de l’Etat
Le budget général comporte deux parties : la première
partie concerne les ressources et la seconde est relative
aux charges.
Les ressources du budget général comprennent les
ressources suivante:
35
1. Le Budget Général De L’Etat
Les dépenses de fonctionnement (Titre 1)
Les dépenses de fonctionnement sont définies comme étant
de dépenses de consommation (courante) nécessaires à la
marche des services de l’Etat.
Ce titre comprend les chapitres suivants:
1. Les dépenses de personnel (Art.15, de la LOF);
2. Les dépenses de matériel et dépenses diverses (Art.38);
3. Les charges communes de fonctionnement (Art.43);
4. Les dépenses imprévues et dotations provisionnelles
(Art.42);
5. Les dépenses relatives aux remboursements,
dégrèvements et restitutions fiscaux (Art. 42).
36
1. Le budget général de l’Etat
37
1. Le budget général de l’Etat
40
1. Le budget général de l’Etat
41
1. Le budget général de l’Etat
42
1. Le budget général de l’Etat
Les dépenses d’investissement (Titre 2)
« Les dépenses d’investissement sont définies en opposition à
celles de personnel et de fonctionnement courant mais surtout en
relation avec la notion de patrimoine ».
En conséquence, doivent être classées en dépenses
d’investissement, les dépenses présentant un caractère
immobilisable au sens de la comptabilité générale. Une
immobilisation est un actif identifiable suivi au bilan de l’Etat, non
monétaire, dont l’utilisation s’étend sur plus d’un exercice et ayant
une valeur économique positive pour l’Etat. Ainsi, les
immobilisations sont des éléments qui ne se consomment pas à
leur premier usage.
43
1. Le budget général de l’Etat
Les dépenses d’investissement (Titre 2)
Ce titre comprend les chapitres suivants:
Les dépenses d’investissement des ministères:
Ce chapitre regroupe pour chaque département ministériel et
institution les crédits du budget général qui sont destinés à
l’investissement.
46
1. Le budget général de l’Etat
48
2. Services de l’Etat gérés de manière
autonome
49
2. Services de l’Etat gérés de manière
autonome
50
2. Services de l’Etat gérés de manière autonome
Il sont répartis par département ministériel et par service. Il s’agit
entres autres de:
Département/ Service SEGMA
Chef de gouvernement Royal Golf Dar Essalam
Ministère de la culture Institut supérieur de l’information et de la
communication
Ministère de l’enseignement supérieur 19 Cités universitaires
http://www.finances.gov.ma/Docs/2006/db/Nomenclature_budget.pdf 67
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
Définition:
« Comptes retraçant des opérations qui ne peuvent être
incluses dans le budget général en raison de leur
spécialisation, d’un lien de cause à effet réciproque entre la
recette et la dépense ou de leur continuité dans le temps ».
52
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
Les comptes spéciaux au Trésor ont pour objet:
• "Soit de décrire des opérations qui, en raison de leur
spécialisation ou d'un lien de cause à effet réciproque,
entre la recette et la dépense, ne peuvent être
commodément incluses dans le cadre du budget général;
• Soit de décrire des opérations en conservant leur
spécificité et en assurant leur continuité d'une année
budgétaire sur l'autre;
• Soit de garder trace, sans distinction d'année budgétaire,
d'opérations qui se poursuivent pendant plus d'une
année". (Article 25 de la LOF)
53
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
54
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
Les CST sont créés et supprimés par une loi de
finances. Cependant et en cas d'urgence et de
nécessité impérieuse et imprévue, des CST peuvent
être créés, en cours d'année budgétaire, par
décrets, conformément à l'article 70 de la
Constitution (EX: Le Fonds spécial dédié à la
gestion de la pandémie de coronavirus).
Les commissions parlementaires chargées des
finances en sont préalablement informées. Ces
décrets doivent être soumis au Parlement pour
ratification dans la plus prochaine loi de finances.
55
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
Les comptes d'affectation spéciale (CAS)
57
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
Les comptes de financement (CF)
C’est une catégorie des comptes spéciaux du Trésor qui décrit les
versements sous forme de prêts de durée supérieure à 2 ans ou
d'avances remboursables de durée inférieure ou égale à 2 ans,
effectués par l'Etat sur les ressources du Trésor et accordées pour des
raisons d'intérêt public. Ces prêts et avances sont productifs d'intérêts.
58
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
59
3. Comptes spéciaux du trésor (cst)
60
3.Définition de la loi de finances
Conformément au disposition de l’article 1 de la loi
organique :
« La LF détermine pour chaque année budgétaire , la
nature, le montant, et l’affectation de l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat, ainsi que l’équilibre
budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient compte de
la conjoncture économique et sociale qui prévaut au moment:
de sa préparation, ainsi que des objectifs et des résultats
des programmes qu’elle détermine. »
61
3.DEFINITION DE LA LOI DE FINANCES
Réf :
Loi de
finances
Loi de finances Loi de
de l’année règlement
Lois de
finances
rectificatives
62
3.Définition de la loi de finances
63
3.Définition de la loi de finances
64
3.Définition de la loi de finances
65
3.Définition de la loi de finances
66
3.Définition de la loi de finances
67
3.Définition de la loi de finances
69
3.Définition de la loi de finances
70
3.Définition de la loi de finances
71
3.Définition de la loi de finances
72
3.Définition de la loi de finances
La répartition des plafonds des charges du BG, des SEGMA et des CST (tableau d’équilibre).
74
3.Définition de la loi de finances
o Budget général
o Services de l’Etat gérés de Manière autonome
o Comptes Spéciaux du Trésor
75
3.Définition de la loi de finances
76
La structure de la loi des finances
Présentation des charges (Tableaux B,C,D,E,F,G)
Tableau (A) Evaluation globale des recettes du budget général, des services
de l’Etat gérés de manière autonome et des comptes spéciaux
du trésor
Tableau (B) Répartition, par département ministériel ou institution et par
chapitre, des crédits ouverts au titre des dépenses de
fonctionnement du budget général
Tableau (C) Répartition, par département ministériel ou institution et par
chapitre, des crédits ouverts au titre des dépenses
d'investissement du budget général
Tableau (D) Répartition, par chapitre, des crédits ouverts au titre des
dépenses relatives au service de la dette publique
Tableau (E) Répartition, par ministère ou institution, des dépenses
d'exploitation des services de l’Etat gérés de manière autonome
Tableau (F) Répartition, par ministère ou institution, des dépenses
d'investissement des services de l’Etat gérés de manière
autonome
78
Dépenses des comptes spéciaux du trésor
« LES GRANDS PRINCIPES DE LA GESTION
BUDGÉTAIRE »
79
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
80
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
Annualité de vote
et d’exécution Ensemble des
recettes et des
L’annualité L’unité dépenses dans un
document unique
Présentation des
L’universalité La spécialité crédits par
Interdiction de destination
toute compensation
ou contraction
L’équilibre La sincérité
LE PRINCIPE DE L’ANNUALITÉ
LE PRINCIPE DE L’ANNUALITÉ
Exceptions au principe, notamment:
- Il est possible d’engager des dépenses d’investissement sur plusieurs années par
le biais des autorisations du programme.
- Les crédit de paiement ouverts au titre des dépenses d’investissement du
budget général et les reliquats d’engagement, visés et non ordonnancés
peuvent être reportés dans la limite de 30 pour cent des crédit de paiement
ouverts au titre du budget d’investissement pour chaque département
ministériel ou institution au titre de l’année budgétaire. (Art 63 LOF).
- Le report de l’excédent de recettes des services de l’Etat gérés de manière
autonome (SEGMA) d’année en année.
83
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE L’UNIVERSALITÉ
Cette règle a pour but de donner une information claire et complète des
opérations budgétaires et d’éviter que certaines dépenses ne soient
dissimulées.
85
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE L’UNIVERSALITÉ
La règle de non affectation des recettes: impose que c’est l’ensemble des
recettes qui doit assurer le financement de l’ensemble des dépenses.
Certaines recettes ne doivent donc pas être affectées au financement de
certaines dépenses.
C’est une règle qui permet aux autorités budgétaires de conserver leur
pouvoir de décision et de gérer les fonds publics en respectant les notions
de solidarité et d’unité nationale.
86
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE L’UNITÉ
87
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE LA SPÉCIALITÉ
• Ce principe signifie que les crédits ouverts par la LF sont affectés à des
dépenses bien déterminées.
88
4.LES GRANDS PRINCIPES D’AUTORISATION BUDGETAIRE
LE PRINCIPE DE LA SPÉCIALITÉ
89
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE L’ÉQUILIBRE
92
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE L’ÉQUILIBRE
Modalités de présentation
Le tableau d’équilibre intégré dans chaque loi de finances qui relate le déficit
légal ou administratif et revêt un caractère comptable.
Le tableau des charges et ressources du Trésor (TOFT) qui opère une distinction
entre les opérations budgétaires et les opérations de trésorerie . Ce tableau sert
réellement au calcul du déficit budgétaire par rapport au PIB .
93
4.Les grands principes d’autorisation budgétaire
LE PRINCIPE DE SINCÉRITÉ
95
5. Le processus de préparation adoption exécution et
contrôle budgétaire.
Ainsi, le ministre chargé des finances prépare, sous l’autorité du chef de gouvernement, les
projets de loi de finance qui sont arrêtés en conseil des ministres.ces C F
2. Au niveau du parlement, la commission des finances demeure le seul interlocuteur
valable du gouvernement dans le domaine économique et financier.
Elle est chargé d’une mission d’information pour apporter tous les éclaircissements
nécessaires au parlement.
Elle est chargée de 2 Compétences:
- Préparer la discussion en séance du projet de LF: préparation d’un rapport général sur
l’ensemble de la politique du gouvernement.
- Assurer un contrôle sur l’exécution de la loi des finances au nom du parlement.
98
I. Préparation et Adoption du projet de loi de finances
Phase de programmation
Phase de consultation
Phase d’élaboration et
d’arbitrage
Phase d’adoption
99
I. Préparation et Adoption du projet de loi de finances
-En vue de définir l’évolution globale des dépenses sur trois ans en fonction
d’hypothèses économiques et financières réalistes et justifiées, ladite circulaire fixe
des indicateurs macroéconomiques notamment le taux de croissance, le déficit
budgétaire et le taux d’inflation ainsi que les orientations générales en termes
d’évolution globale de la dépense.
101
I- PRÉPARATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES
Phase de programmation:
Les départements ministériels et institutions transmettent, avant le 15 avril de
chaque année, au ministère chargé des finances, les propositions de programmations
budgétaires triennales se rapportant à leurs budgets, aux budgets des services de
l’Etat gérés de manière autonome qui leur sont rattachés et aux comptes d’affectation
spéciale dont ils sont ordonnateurs.
102
I- PRÉPARATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES
1.Phase de programmation:
Cette phase s’achève avant le 15 juillet N-1 par un exposé du ministre chargé
des finances en Conseil du gouvernement sur « l’état d’avancement de
l’exécution de la loi de finances en cours », « la programmation triennale des
ressources et des charges de l’État », ainsi que sur « les grandes lignes du
projet de loi de finances de l’année suivante ».
103
I- PRÉPARATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES
2.Phase de consultation :
104
I- PRÉPARATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES
3.Phase d’élaboration et arbitrage
Entre le mois de septembre et octobre, C’est une phase de négociation des commissions
budgétaires et arbitrages des ministères dépensiers et la direction du budget(DB) . Ces
négociations portent essentiellement sur les économies budgétaires des propositions à
envisager et pour la fixation des plafonds ministériels:
Une fois les plafonds des dépenses arrêtés en accord avec la(DB)
Les discussions en vue d’établir la morasse budgétaire de chaque ministère portent entres
autres sur les frais de déplacement,achat de véhicules utilitaires…
En cas de désaccord entre la D B et les ministres , l’arbitrage du chef de gouvernement est
sollicité.
I- PRÉPARATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES
4.Phase d’adoption
1.En octobre une délibération des orientations générales des PLF par le conseil des
ministres, et puis son adoption du PLF par le conseil du gouvernement.
2. Avant le 20 octobre de chaque année ,le PLF est déposé au bureau de la chambre des
représentants
3. Le projet de loi de finances est voté en premier lieu par la commission des finances de la
chambre des représentants (CR) avant qu’il soit voté en séance plénière d’après les
termes de la constitution,
4. La chambre des représentants dispose d’un délai de 30jours pour examiner et voter le
projet.
5. Quant à la 2ème chambre des conseillers, elle dispose d’un délai de 22 jours pour
examen et vote.
6. La chambre des représentants dispose d’un délai de 6 jours pour une dernière lecture
après examen des amendements de la chambre des conseillers du projet de LF.
7. Le reste du délai à courir jusqu’à 31/12/n-1 est réservé pour les cas de recours probables
à la cour constitutionnelle.
10
I. Préparation et Adoption du projet de loi de finances
Exemple de morasse
Article 48 (LOF)
Documents
Documents complémentaires
complémentaires :: Statistiques
Statistiques macro;
macro; Budget
Budget Citoyen,
Citoyen, Eclaircissements.
Eclaircissements.
108
Documents accompagnant la LF : Quelques échantillons
Documents accompagnant la LF : Quelques échantillons
110
II. L’exécution des recettes et dépenses
publiques
111
II. L’exécution des recettes et dépenses publiques
1.La règle de service fait: (Article 81 du décret royal 1967): signifie que les organismes
publics ne peuvent payer qu’après service fait, tout paiement d’avance est absolument interdit
sans justification
112
II. L’exécution des recettes et dépenses publiques
« La gestion de fait peut être définie comme : le maniement sans titre de deniers publics ou
privés réglementés ».
- Toute personne physique ou morale, qui soit par fraude ou par ignorance s’immisce
irrégulièrement dans le maniement des deniers publics ,est déclaré coupable de gestion de fait
113
II. L’exécution des recettes et dépenses publiques
- a- le maniement irrégulier de deniers publics dans le cas :
-Ce principe répond à un double objectif: séparation de tâche et contrôle. Ceci est justifié par la
volonté d’éviter les malversations et fraudes et par le souci de séparer les tâches qui sont
par nature différentes.
- des ordres de réquisition dont ils ont fait usage en matière de paiement des dépenses
publiques ;
- du respect des règles relatives à la constatation, à la liquidation et à l'ordonnancement des
créances publiques ;
- du recouvrement des créances publiques dont ils ont éventuellement la charge en vertu de
la législation en vigueur ;
- du respect des règles de gestion du patrimoine de l'organisme public en leur qualité
d'ordonnateurs de recettes et de dépenses. …….’’
Article 4 Dahir n° 1-02-25 du 19 moharrem 1423 portant promulgation de la loi n 61-99
relative à la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics.
(B.O du 2 mai 2002)
116
Organes chargés de exécution des recettes et dépenses
117
Organes chargés de exécution des recettes et dépenses
Définition:
119
Organes chargés de exécution des recettes et dépenses
120
Organes chargés de exécution des recettes et dépenses
121
Organes chargés de exécution des recettes et dépenses
f. Les régisseurs: sont rattachés au président du conseil municipal dans le cadre de la
décentralisation et sont chargés de l’exécution de certaines dépenses et recettes des
organismes publics qui (en raison de leur nature, de leur faible importance, de leur caractère
imprévisible)
- Ne peuvent être soumises aux formalités d’engagement de liquidation,
d’ordonnancement et de paiement ou pour faciliter l’encaissement de certains
produits.
- la régie est instituée par décision du ministre des finances et du ministre concerné.
⚫ Régies d’avance ou de dépenses : pour faciliter des décaissements ou le
paiement de certaines dépenses
- salaires et indemnités ,Frais de mission à l’étranger; Indemnités de
déplacement….
- frais de faible importance ,frais postaux, entretien de locaux administratifs et du
matériel.
⚫ régies de recettes: pour faciliter l’encaissement de certains produits et ce
quelque soient la nature, la forme et le Montant:
- la TSAVA qui peut être encaissée soit par la municipalité, des bureaux de poste, des
assurances,…
122
La procédure d’exécution des recettes et des dépenses publiques:
85
La procédure d’exécution des recettes et des dépenses
I.
publiques
Processus d’exécution des dépenses ( suite)
B.Phase comptable:
4 . Le paiement
- C’est le trésor (comptable public) qui intervient dans l’acte de paiement
- « C’est l’acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette ».
- Le comptable public joue le rôle du contrôleur de l’ordonnateur.
Lorsque le comptable reçoit de l’ordonnateur une ordonnance ou un mandat de
paiement, il doit avant exécution en contrôler la régularité comptable et juridique (
contrôle de la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué , disponibilité des crédits,
justification du service fait, exactitude des calcules de liquidation…)
Précision: tout ordonnateur est tenu de s’accréditer (apporter la décision de nomination
et le spécimen de sa signature) auprès du comptable public.
12
5
La procédure d’exécution des recettes et des dépenses
publiques
La procédure d’exécution des recettes publiques comporte 3 opérations importantes, deux
exécutées par les ordonnateurs et la troisième par les comptables:
I. Constatation et liquidation des titres et ordres de recettes
Les ordonnateurs constatent, liquident et émettent des titres et les ordres de recettes :
Constatation des droits : consiste à s’assurer de la réalité des faits générateurs des
créances publiques. Ex: IR/ profits immobiliers, on doit émettre et constater l’impôt
Liquidation des droits: consiste à arrêter le montant des créances publiques par rapport aux
barèmes édictés par le CGI.
II. Emission des titres et ordres de recettes
Les créances constatées et liquidés font l’objet d’ordre de recettes émis par l’administration
elle-même (l’ordonnateur) et envoyées au comptable assignataire pour recouvrement.
- Les ordres de recettes peuvent prendre la forme :
- * Des impôts directs: ils font l’objet de rôles nominatifs, titres collectifs qui comportent la
liste des contribuables et l’indication de la dette fiscale de chacun d’eux.
- * Des impôts indirects et taxes assimilées : font l’objet d‘avis de mise en
recouvrement et d’ordres de recettes.
La procédure d’exécution des recettes et des dépenses publiques
• III. Recouvrement
• Les ordres de recettes OR émis par les ordonnateurs sont adressés par eux même aux
comptables qui sont chargés de les recouvrer.
• Les comptables qui prennent en charge les recettes (prise en charge des OR coïncide avec
la mise en recouvrement ) doivent:
- Assurer le contrôle de l’autorisation de percevoir les recettes;
- Assurer le contrôle de la régularité des réductions et annulations.
• Remarque: Les comptables publics doivent faire en sorte que les créances publiques qu’ils
ont pris en charge soient acquittés par les débiteurs.
Exemple :
• Recouvrement à l’amiable ,
• Recouvrement forcé,
127
III. Contrôle de l'exécution
des recettes et dépenses
publiques
128
Contrôle de l'exécution du budget
L’exécution du budget est soumise essentiellement à plusieurs types de contrôle :
le contrôle administratif( la TGR,IGF,IGM,IGAT),le contrôle juridictionnel (la cours des comptes,
les cours régionales des comptes),le contrôle politique(parlement) et le contrôle social(opinion
publique)
1. le contrôle administratif: est un contrôle qui émane de l’administration, il se manifeste
par les instances et les organismes suivants:
* le contrôle de la Trésorerie Générale du Royaume :
- Pour l’engagement : Contrôle la disponibilité des crédits budgétaire et la correspondance
entre la prestation et la ligne
130
Contrôle de l'exécution du budget
* L’Inspection Générale des Finances(IGF)
Ce sont de grandes missions ou des contrôles ciblés qui sont organisés via une
méthode d’echantillonnage.
* Les inspecteurs des finances sont chargés de vérifier les services de caisse et de
comptabilité deniers des comptables publics, de manière générale, des agents de l’Etat
et des collectivités locales.
* C’est une création récente, l’IGM dépend directement du ministre et elle lui incombe
d’informer le ministre sur le fonctionnement des services.
* Le ministre peut dans le cadre d’une décision charger l’IGM d’une série de
missions(audit interne des marchés publiques ,opérations d’inspections ,
d’investigation ou d’études).
Toutefois ce corps d’inspections pour qu’il soit efficace au contrôle interne au sein de
l’administration publique, a besoin d’une véritable restructuration juridique,
institutionnelle, éthique et humaine.
132
Contrôle de l'exécution du budget
• Créée par le décret n°2-94-100 du 16 juin 1994.l’IGAT est sous l’autorité du ministre de
l’intérieur.
• Elle a pour mission de contrôler et vérifier la gestion administrative, technique et
comptable des services relevant du ministère de l’intérieur, des collectivités territoriales
et leurs groupements.
• C’est le ministre de l’intérieur qui fixe le programme des travaux de l’IGAT sur
proposition de l’inspecteur général, ce dernier est chargé de la gestion de la
coordination des services de l’IGAT.
• L’IGAT exerce ses missions dans le cadre d’un programme préétabli soit dans le cadre
d’inspections exceptionnelles décidées par le ministre de l’intérieur.
133
Contrôle de l'exécution du budget
Chaque fin de trimestre, tous les comptables de T G R doivent envoyer à la cour des
comptes un compte de gestion (sorte de balance avec entrée et sorties) avec les pièces
justificatives (avec possibilité de 2mois de délais supplémentaire/ 4mois supplémentaire pour
le dernier compte de gestion de la fin décembre).
Ces pièces sont centralisées au siège de la T G R –Rabat avant qu’elles soient envoyées à la C C ;
La C C vérifie ces comptes de gestion sur la base des pièces justificatives qui sont mises à sa
disposition.
En cas de débet, le montant que le comptable ne pouvait pas justifié devra être payé de sa
poche.
Contrôle de l'exécution du budget
* la Cour des Comptes.
Cette institution est chargée d’assurer le contrôle supérieur de l'exécution des lois de finances.
1. Dans ce cadre, elle s'assure de la régularité des opérations de recettes et de dépenses des organismes soumis
à son contrôle en vertu de la loi et en apprécie la gestion, et sanctionne, le cas échéant, les manquements
aux règles qui régissent l'exécution desdites opérations.
• Les services de l’Etat ; les établissements publics ; les sociétés ou entreprises dans lesquelles l’Etat ou des
établissements publics détiennent une participation majoritaire au capital ;
• Les sociétés ou entreprises dans lesquelles l’Etat ou des établissements publics détiennent conjointement
avec des collectivités locales, une participation majoritaire au capital;
• Les entreprises concessionnaires ou gérantes d’un service public, autre que celles qui sont soumises au
contrôle des cours régionales ;
• Les organismes de prévoyance sociale, quelle que soit leur forme, qui reçoivent de l’un des organismes
précités des concours financiers sous forme de cotisations patronales ou de subventions.
Contrôle de l'exécution du budget
* Les cours régionales des comptes:
- Les cours régionales des comptes sont chargées d’assurer le contrôle des comptes des collectivités locales et en
évaluent la gestion.
- Pouvant être installée dans chaque région, la cour régionale des comptes se charge des missions suivantes:
Or, quelque soit le moment d’intervention, une telle approche du contrôle nécessite une
information critique et sélective sur la gestion financière de l’Etat ainsi que le
développement d’une expertise juridique,financière et fiscale en la matière; d’où la
nécessité pour les parlementaires de constituer auprès d’eux des consultants et des
experts.
. 96
Contrôle de l'exécution du budget
4.Le contrôle social:
C’est le contrôle opéré par l’opinion publique (citoyens, presses, partis politiques,
université, associations…).Il s’agit d’un contrôle global et multidisciplinaire .