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Plan du cours
Introduction générale
Section I : La centralisation
2-Limites de la décentralisation
2-Contrôle financier
administrative
2
Paragraphe I : briefing historique sur l’organisation
administrative
A-Le Roi
B-Le gouvernement
*Pouvoir réglementaire
3
C-Les administrations de l’état
1-Départements ministériels
a-caids et pachas
b- Principes de base
A-Décentralisation communale
1-L’organisation communale
4
*La police administrative au niveau local
c-Les arrondissements
C-La région
c-compétences de la région
5
Introduction générale
Bien que le droit administratif est conçu selon une conceptualisation avec des
éléments différenciés, et ce en l’absence d’une conception uniforme, ce droit se
définit généralement en tant que branche de droit public,, la majorité des
conceptions ont donné une conception du droit administratif par rapport à
l’administration appréhendée soit dans une appréhension structurelle ou
fonctionnelle, matérielle
6
de l’état se présentant sous forme de directions –sous directions, bureaux des
ministres ou bien services à compétence nationale rattachés à un ministre et
autorités indépendantes ,alors que sur le plan local se trouvent des services qui
représentent l’état, services déconcentrés intermédiaires locaux des administrations
centrales ,en plus des collectivités territoriales
De tous ces éléments, le droit administratif est conçu dans une appréhension
à dimension structurelle, organisationnelle et non fonctionnelle et matérielle ,
suscitant de la sorte des questionnements d’ordre organique, liés aux différentes
structures administratives qui se trouvent inclues dans cette structure le pouvoir
central et le pouvoir local ,mais avant cela, notre objet est de déterminer les principes
directifs servant d’assises en matière d’organisation administrative
7
Ceci parallèlement à cette tendance à la diversité tenant compte de la
diversité des groupes sociaux ,s’appuyant sur des critères à multiple connotations
comme éléments de distinction des uns des autres, ce sont des considérations
géographiques d’appartenance à un espace géographique bien délimité qui
s’attachent à des liens historiques entre ces groupes sociaux ,d’où il découle une
diversité des structures administratives
Section I : La centralisation
S’appuyant dans son sens le plus strict sur l’état en tant que seule personne
publique exerçant ses pouvoirs sur l’ensemble du territoire national,il est seul habilité
à prendre les décisions et à satisfaire avec ses propres moyens humains et
financiers ,les besoins d’intérêt général collectif
Ainsi, bien que certains peuvent considérer qu’un tel procédé présente
l’avantage de la simplicité, la rapidité , l’efficacité et l’objectivité du moment ou les
autorités centrales sont seules qui disposent du pouvoirs d’agir, ce qui leur
permettent de le faire rapidement, la concentration en tant que telle, n’a jamais existé
que sur le plan théorique en raison du risque d’accumulation qu’elle présente au
niveau de l’administration centrale
8
Paragraphe II :-La déconcentration
S’appuyant sur cette idée selon laquelle, il existe des affaires qui ne revêtent
pas d’intérêt national, la décentralisation consiste, à passer des pouvoirs du centre
vers les diversités locales , c'est-à-dire une reconnaissance d’existence juridique aux
collectivités locales. Autrement- dit la structuration administrative se trouve
consolider par la mise en place d’une administration locale dotée d’une
indépendance
9
Des diverses conceptions qui ont été données à la décentralisation, il peut
peut être retenue celle donnée par DIDIER .T qui parait sommaire et se veut simple,
selon laquelle la décentralisation est un transfert de compétences d’une personne
ayant une compétence générale à une personne morale ayant une compétence
spéciale
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L’autre fondement d’une telle autonomie est sans doute l’autonomie de la
gestion financière, impliquant l’existence d’un budget propre avec des ressources
En effet, tandis que le statut des entités constitutives de l’état fédéral qui
puisent leurs compétences de la constitution sont libres de déterminer la forme de
leurs institutions, et sont associées à l’exercice du pouvoir central, dans l’état unitaire
,il revient à l’état de déterminer le statut des composantes de l’état ,qui seul dispose
de pouvoir de modifier leurs statut et les collectivités sont soumises au contrôle de
l’état .Autrement- dit, si la mise en place des collectivités décentralisées peut
résulter d’une simple loi ordinaire ,et ne trouve pas toujours son fondement dans le
texte constitutionnel, même si certaines constitutions traitent les collectivités locales,
il en va pas de même pour les états fédérés
11
collectivités décentralisées ,exemple :la régionalisation avancée au maroc, et
l’initiative d’autonomie des provinces du sud initiée par le maroc dans le cadre d’une
résolution du conflit du sahara
2-Limites de la décentralisation
Par ailleurs ,l’objectif auquel aspire la décentralisation est entravé par des
obstacles liés à la difficulté de garantir une égalité en ce qui concerne l’application
des libertés et des droits fondamentaux sur l’ensemble du territoire de manière à ce
que les politiques locales ne se répercutent pas négativement sur l’effectivité de ces
libertés et droits .A cela, s’ajoute le non exercice par les collectivités territoriales des
compétences conférées aux autorités autonomes qui s’imposent à elles. L’absence
et la pénurie de la réglementation peut en outre se répercuter négativement sur
l’autonomie de ces collectivités
12
Sous ce même onglet, du moment ou la décentralisation repose sur l’octroi de
pourvois à des collectivités territoriales ,cela présente le risque de creuser et
d’aggraver les discordances entre elles, favorisant les plus riches parmi elles au
détriment des plus défavorisés, il en va ainsi par exemple pour les régions ,ou se
concrétise ce décalage entre les régions riches et celle les plus pauvres parmi elles
.Ajoutons à cela, que cette décentralisation peut engendrer une situation favorisant
les intérêts locaux face à l’intérêt national .Enfin, il y a lieu de soulever le manque de
la technicité des élus qui sont des politiciens et non pas des techniciens
Par ailleurs, bien qu’il apparait que la décentralisation suit une ligne différente
de celle de la déconcentration, la décentralisation ne peut exister sur le plan pratique
sans le développement de la déconcentration qu’est son corollaire permettant au
pouvoir central de mieux contrôler et accompagner cette autonomie administrative
par des mesures de contrôle
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Paragraphe II :-Les formes de la décentralisation
14
Il s’agit, d’une transposition de ces rapports et de cette répartition des
pouvoirs entre l’état et les collectivités territoriales, l’organisation de l’administration
centrale de l’état, qui tient à dépasser la situation de la décentralisation ,à travers des
services caractérisés par un particularisme et une individualisation au niveaux de
leurs objets et leurs structures, telles les universités dotées de la personnalité
juridique, d’un patrimoine et d’organes chargés de diriger leur action
Ainsi, l’établissement public est un procédé qui se fonde sur l’octroi d’une
compétence d’attribution de la gestion d’une activité à un organisme ayant la
personnalité juridique , bénéficiant de l’autonomie administrative et financière , ce qui
lui permet d’être sujet de droits et d’obligations, pouvant également concentrer
l’exercice d’une activité d’intérêt général et ce sous le contrôle d’une collectivité
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Paragraphe III : Décentralisation et tutelle
Ceci, étant alors que les deux variables ont les mêmes moyens ,sauf que le
pouvoir de donner des instructions qui caractérise le pouvoir hiérarchique ,ne marque
pas la tutelle
Par ailleurs, il y a lieu de distinguer deux types de tutelle, dont l’une porte sur
les organes se concrétisant par les mesures liées à la désignation de cet organe et
par les mesures disciplinaires liées à la suspension, de révocation pouvant concerner
les élus locaux
L’autre variété de tutelle qui s’attache aux actes est axé sur l’objet du contrôle
de légalité qui tend à vérifier la conformité de la décision aux règles en vigueur qui
s’effectue sur la base de la conformité aux texte et à la loi en vigueur, c’est à dire que
les autorités décentralisées dans l’accomplissement de leurs compétences ,sont
appelées à respecter le texte de loi qui leur attribue ces compétences, et que le
contrôle de l’état sur les collectivités territoriales ne concerne que la légalité
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1-Consistance et physionomie du contrôle en matière administrative
Ceci, étant alors que pour le contrôle exercé sur les personnes et les organes
liés à tout ce qu’est dissolution, révocation démission, il se distingue selon des règles
appliquées à chacune des collectivités territoriales
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a-Procédés et moyens de la tutelle administrative
Au fil du temps, les moyens et les outils de la tutelle ont subi des évolutions,
qui se sont traduites sur le plan des textes relatives aux collectivités territoriales.
Par la suite, et après mise à jour et renouveaux, des lois relatives aux
collectivités territoriales, celles-ci se voient doter de pouvoirs de décision autonome,
appelés pouvoirs réglementaires. En ce sens, la délibération n’est plus soumise à un
contrôle prioritaire, n’a pas besoin de recevoir l’approbation du pouvoir central et
devenir exécutive par elle même, mais reste cependant, soumise au contrôle du
gouverneur, représentant du ministère de l’intérieur
En effet ,en plus de ce contrôle exercé sur les actes, la collectivité territoriale
est soumise à un contrôle sur les mesures d’exécution, car il ne suffit pas de prendre
une décision de principe ,mais il faut assurer son exécution sur le plan pratique, il en
est ainsi par exemple ,le cas d’une décision de construction d’un siège d’une
administration d’une collectivité territoriale ,qui s’accompagnent par d’autres mesures
devant permettre la concrétisation du projet, pour cela, la réalisation de la
construction nécessite la conduite d’autres opérations tel l’engagement dans une
procédure d’expropriation lié au terrain destiné à abriter le projet, de se doter
18
également des moyens financiers et des fonds par un emprunt, de faire ouvrir au
budget les crédits ,la procédure de l’ensemble de ces opérations implique
obligatoirement une intervention du pouvoir central ,ceci avec une intervention du
gouverneur ou wali au niveau régional, représentant du ministère de l’intérieur sont
impliques dans les procédures d’exécution
2-Contrôle financier
Sur le plan financier, il est remarqué que même si une situation financière des
collectivités territoriales assez positive se dégage en ce qui concerne des excédents
croissants, un endettement mesuré, Cette situation fait ressortir toutefois des
anomalies liées notamment à la double tutelle des Ministères des Finances et de
l’Intérieur, ce qui alourdit de plus en plus le régime des actes budgétaires et
financiers. Signalons également à ce propos, que la budgétisation des
investissements s’effectue pour l’essentiel en cours d’année en fonction des
autorisations spéciales et des dotations de soutien. En bref, il s’agit d’une autonomie
financière limitée avec des recettes d’impôts faibles dans les communes rurales et
des recettes propres dérisoires pour les Provinces et Préfectures.
1
Pour plus de détails voir mon cours ,RAFFACH.S , ,le Doit pratique de la décentralisation ,Master de la
coopération internationale et construction démocratique démocratique en Afrique, année universitaire 2019-
2020 ,pp.18-21
19
s’exerce en conformité aux règles de droit et de comptabilité offrant une large
manœuvre aux collectivités territoriales ?
20
Parmi ces organes, c’est le ministère de l’intérieur qui exerce à titre principal le
contrôle à priori à travers les circulaires et les directives générales, orientant le
contenu du budget local et ce avant son élaboration, et qui se manifeste également
par le visa des fnces sucitant un certain nombre de problématiques liés à son
contenu et à son rapport avec le contrôle du ministère de l’intérieur
Ainsi, selon l’article 147 du code des juridictions financières, la cour régionale
des comptes s’assure que les procédures et les règlements appliques à l’intérieur
des organes soumis à son contrôle, garantit un meilleur emploi de leurs ressources2
2
Pour plus de détails voir mon cours ,RAFFACH.S , ,le Doit pratique de la décentralisation , ,pp.36-37
21
Paragraphe I: briefing historique sur l’organisation
administrative
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s’est essentiellement focalisée sur les structures de l’administration du protectorat qui
présentaient l’avantage d’être centralisées3
En effet, une telle organisation administrative particulière qui tient compte des
particularités du maroc et de son identité nationale,, afin d’éviter toute discordance
est répartie selon deux échelons central et local se traduisant au niveau central par
des services qui ont pour mission d’assurer l’animation, la coordination, et le contrôle
à l’échelon national et qui interviennent pour le compte de l’état se présentant sous
forme de départements ministériels ou bien services à compétence nationale
rattachés à un ministre et autorités indépendantes ,alors que sur le plan local se
trouvent des services qui représentent l’etat services déconcentres intermédiaires
locaux des administrations centrales ,en plus des collectivités territoriales
Une telle configuration se manifeste dans toutes les constitutions qui se sont
succédées et qui ont connu des changements et des mutations à partir de la
première constitution datant de 1962,puis celle du 31 juillet 1970,suivie par celle de
1972 qui a été objet de deux amendements introduits en 1992 et en 1996,avec
adoption en denier lieu de la constitution introduite en 2011 suite à une conjoncture
particulière, sous impulsions des mouvements qui ont touché les pays arabes et bien
évidemment le maroc ,une constitution qui a constitué une démarche très avancée
avec de considérables renouveaux sur le plan d’organisation administrative
3
Voir mon ouvrage , RAFFACH .S, « Les grandes réformes administratives et le développement
institutionnel »,édition Riad al maarifa,2019,pp.29-30
23
Section I : Structures administratives étatiques
A-le Roi
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1-Attributions du Roi en temps normal
Sur un autre plan politique, dans ses rapports avec les autres pouvoirs
centraux, le Roi nomme le chef de gouvernement au sein du parti politique qui arrive
en tète des élections des membres de la chambre des représentants et ce sur la
base de leurs résultats ,il lui appartient également sur proposition du chef de
gouvernement de nommer les membres du gouvernement, voir même de procéder à
son initiative à et après consultation du chef de gouvernement de mettre terme aux
fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement
25
déclaration de l’état de siège ,de la guerre, en plus de la nomination sur proposition
du chef du gouvernement à certains emplois civils (voir article 49 de la constitution)
Le Roi est également le chef suprême des forces amés Royales ,a cet effet, il
dispose du pouvoir de nommer aux emplois militaires et peut déléguer ce droit
(article 53)
En outre ,le Roi accrédite les ambassadeurs auprès des états étrangers et des
organismes internationaux, signe et ratifie les traités ,exception faite des traites
nécessitant des mesures législatives tels les traites de paix ou d’union, ou ceux
relatifs à la délimitation des frontières…
Sous un autre onglet, d’élaboration des lois le Roi promulgue selon l’article 50
la loi, et ce dans les trente jours qui suivent la transmission au gouvernement de la
loi définitivement adoptée
26
grandes questions publiques y compris les décisions administratives, il reste à
considérer que le champ des décisions administratives demeure limité qui concerne
en temps ordinaire ,par exemple des décisions administratives liées à
l’administration de la défense nationale et qu’il délègue fréquemment à l’autorité
responsable, il en va de même des nominations en conseil des ministres
5
Proclamé en vertu d’un décret Royal du 7 juin 1956,en référence à l’article 35 de la constitution de 1962, et
qui a pris fin suite au dahir du 31 juillet 1970
27
institutions constitutionnelles , il est proclamé par le Roi qu’est habilité à prendre les
mesures qu’imposent la défense de l’intégrité territoriale et le retour, dans le moindre
délai, au fonctionnement normal des institutions constitutionnelles, et ce par dahir
contresigné par le chef du gouvernement, pour une durée de trente jours ,sa
prolongation au-delà de ce délai est autorisée par le parlement ,la loi (article 74 de la
constitution).En ce sens, la procédure à poursuivre consiste au terme de cet article,
à consulter le chef du gouvernement, les présidents des deux chambres du
parlement ,ainsi que le président de la cour constitutionnelle. Durant cette période de
l’état d’exception le parlement ne peut être dissous, et que les libertés et les droits
fondamentaux sont maintenus,
6
Voir mon cours ,RAFFACH .S,L’action administrative, année universitaire 2019-2020,pp.23-27
28
Ainsi, à ce titre l’article 49 qui donne une énumération des textes et des
questions relevant de la compétence du conseil des ministres présidé par le Roi,
dispose que parmi ces domaines d’intervention de ce conseil figure la nomination
,sur proposition du chef du gouvernement et à l’initiative du ministre concerné, aux
emplois civils de wali de bank al maghrib,ambassadeurs, walis et gouverneurs, et
responsables des administrations chargées de la sécurité intérieure, ainsi que les
responsables des établissements et entreprises publics stratégiques. En ce sens
,une loi organique précise la liste de ces établissements et entreprises stratégiques
B-Le gouvernement
29
du gouvernement, le gouvernement met en œuvre son programme gouvernemental,
dispose de l’administration et supervise les établissements et entreprises publics et
en assure la tutelle »
30
De même ,le chef du gouvernement peut engager la responsabilité du
gouvernement devant la chambre des représentants, sur une déclaration de politique
générale ou sur le vote d’un texte (article 103)
A cela, s’ajoute la délibération des textes tel les projets de lois ,tel le projet de
loi de finances ,les décrets lois,les projets de décrets réglementaires
Parmi ,les questions instruite par ce conseil figure également les traités et les
conventions internationales avant leur soumission au conseil des ministres (article 92
de la constitution)
7
Article 71 de la constitution ,promulguee par le Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011),
op.cit
31
En ce sens, dans l’exercice de ce pouvoir exécutif, le gouvernement peut
prendre également des règlements pour l’exécution des lois, dénommés règlements
d’application, d’après l’article 898 de la constitution de 2011
8
Article 89 de la constitution ,promulguee par le Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011),
ibid
99
Article 78 de la constitution ,promulguee par le Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011),
ibid
10
Article 67 de la constitution ,promulguee par le Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011),
ibid
11
Article 100 de la constitution ,promulguee par le Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet
2011), ibid
32
2- Secrétariat général du gouvernement
Mis en place à la veille de l’indépendance ,le secrétaire général est placé sous
l’égide du secrétariat général du gouvernement, qu’est membre du gouvernement
doté de prérogatives du ministre, qui a pour principale mission d’assurer la
coordination entre le travail des différents conseils (conseil des ministres),de veiller
au bon fonctionnement du travail gouvernemental
33
*Les ministres d’état
Cette catégorie trouve son fondement dans l’idée de répondre à des besoins
d’ordre politique ,c'est pourquoi il ne figure pas nécessairement et de façon
permanente au sein du gouvernement,. ainsi, son inclusion peut être dictée pour des
raisons multiples liées par exemple à la nécessité de faire bénéficier le
gouvernement de l’influence politique et de son expérience ,c’est pour cela, en tant
que ministre jouissant d’une certaine préséance à l’égard des autres membres du
gouvernement, le ministre d’état peut ne pas avoir de fonctions.
34
*Les ministres délégués
35
Ceci, parallèlement à l’exercice d’un pouvoir disciplinaire appliqué sur les
agents conformément aux conditions preuves par des règles statutaires et au statut
général de la fonction publique et les statuts particuliers
Dans l’exercice des prérogatives qui lui incombent ,le ministre exerce un
pouvoir réglementaire et ce par délégation du chef du gouvernement a qui il
apparient selon l’article 90 de déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres
36
c'est-à-dire un pouvoir réglementaire autonome lie à la nature des missions qui lui
incombent
Bien que les ministres disposent d’une large manœuvre pour adopter une
organisation des services selon les conditions particulières qui s’imposent, d’ou par
ailleurs cette diversité dans l’organisation de leurs services, certains traits communs
peuvent toutefois être dégagés.
*Le cabinet
37
Il s’agit en effet, d’un organe à composition hiérarchisée spéciale (directeur du
cabinet, chef du cabinet, attaches charges de missions),qui s’assigne pour attribution
des fonctions fixées selon la conception du ministre, liees principalement à l’étude
des questions politiques ou techniques que le ministre lui soumet, sans qu’il dispose
de pouvoir de la gestion administrative qui reste de la compétence du personnel
permanent relevant du département .ceci est d’autant que cette mission de la
réalisation des etudes fut renforce et consolidée par la mise en place de poste de
charges d’études régi par le dahir du 5 janvier 1981 tel que modifie par dahir du 9
janvier 1990,ayant pour fonction l’étude ,l’instruction et le suivi de dossiers et de
projets qui leur sont confies par les ministres
1-Départements ministériels
Ces départements sont orientés par deux traits caractérisant qui peuvent se
révéler plus au moins contradictoires , dont l’un concerne la spécialisation résultant
de la nature des problèmes, rencontrés par les administrations centrales , qui se
présentent suivant des modalités différenciées, consistant toutefois ,en la dispersion
entres des organes administratifs ,indépendants les uns des autres ,des moyens
38
financiers, humains ,techniques et autres ,pouvant être mobilisés, d’où la difficulté de
coordonner l’effort de ces différents organes ,l’autre concerne l’unité d’action
imposée par la nature des missions administratives
39
administrations, en vue d’avoir vision globale , c'est-à-dire il peut être considéré en
tant que cadre unificateur à cette diversité des différentes taches accordées aux
différentes administrations, de coordonner l’action de ces différentes structures
Pour cela, la situation du secrétaire général est regi par les dispositions du
décret du 29 avril 1993,Fixant les conditions de nomination plus particulièrement en
ce qui concerne sa haute compétence sa haute compétence et son expérience
40
d-Le personnel d’inspection
41
De part ,cette structure administrative hiérarchisée ,visant à consacrer cette
séparation des services selon leurs domaines de spécialisation , les services
extérieurs se focalisent particulièrement sur la consolidation de leurs rapports avec
l’administration centrale qui dispose d’un pouvoir de contrôle hiérarchique à leur
égard ,s’intéressent plus à entretenir des rapports solides avec cette administration
centrale, en accordant moins d’intérêt a leurs relations avec les autres services ayant
par exemple le même statut relevant soit de même ministère ou d’un autre
ministère, ce qui représente le risque d’absence de la coordination. C’est d’ailleurs,
pour cela, qu’il fut conduit des politiques réformistes dans certain cas afin d’assurer
plus de coordination
Ainsi, c’est pour ces raisons et d’autres que le gouverneur ou la wali ,dont les
attributions sont organisées en vertu du dahir de 1963,suivi ensuite par le dahir
portant loi du 15/02/1977et dernièrement par la charte relative à la déconcentration
administrative, fut choisi en tant qu’autorité chargée de la coordination du travail de
ces services extérieurs et ce par le comite technique provincial ou préfectoral mis en
place en 1977,comprenant tous les représentants des services extérieurs
42
2-La division administrative
43
du pouvoir exécutif operant sur le plan des différentes divisions territoriales
administratives
Parmi ,les autorités administratives locales ,figurent les agents d’autorite qui
sont les walis,gouverneurs,chef de cercle,pacha et caids dotés de statut partculier
,charges de missions à vocation générale dans les limites territoriales de leurs
circonscriptions
De part, la nature des missions qui leur incombent en tant que chefs des
circonscriptions, les agents d’autorité sont des représentants du pouvoir exécutif,
dotés d’un statut particulier, qui a été initialement régi par les dispositions du dahir
du 1 mars 1963 relatif aux administrateurs du ministère de l’intérieur, renouvelé par
le dahir du 31 juillet 2008 (B.O 2008,p.1507)
Aussi, compte tenu de la particularité de leur statut ,les agents d’autorité sont
soumis à une évaluation de leurs compétences ,et de leurs rendements et ce suivant
des conditions organisées par voie réglementaire
44
et de la sécurité publique, l’application des textes législatifs et réglementaires telle la
législation sur les associations…
Quant au chef de cercle qui contrôle l’activité des chefs des circonscriptions
relevant du cercle, il est tenu de veiller à l’application des lois et au respect du
maintien de l’ordre public, avec toutefois, assistance et soutien dans les affaires
communales et intercommunales, en plus de la coordination de l’activité des services
techniques opérant en matière de l’équipement et de l’aménagement de la
circonscription
Pour leur part, les chiuokhs et moqqadmines qui sont nommés par les
gouverneurs, ils constituent des agents qui sont en contact direct avec les
populations
45
Dans l’exercice de cette mission de coordination de l’action des services de
l’état, le wali et le gouverneur assurent une fonction de contrôle sur les organes et les
individus fonctionnaires de l’état d’une manière générale et sur les collectivités
territoriales à titre particulier , qui sont appelés à tenir compte de ses directives en
plus de celles émanant des services centraux, une telle fonction s’exerce par
l’entremise d’un comité technique provincial, qui se trouve sous l’égide du
gouverneur
Il s’agit ,en effet d’une mission qui a été consolidé par le dahir portant loi du 6
octobre 1993 modifiant l’article 5 du dahir de 1977 qui a constitué le fondement de
cette fonction de coordination, de contrôle de l’action des services de l’état attribuée
au gouverneur
Pour cela, une organisation des services provinciaux est adaptée selon les
fonction qui lui sont assignées ,elle s’articule autour de deux niveaux d’intervention,
dont l’un peut être qualifié de politique appartenant directement au gouverneur et
l’autre est administratif et technique relevant de la compétence du secrétaire
general.ces services sont ainsi ,répartis en des divisions spécialisées dans les
affaires économiques , sociales, et les affaires administratives ,la gestion du
46
personnel et la gestion financière, le contrôle des collectivités territoriales et les
affaires techniques
Institué en vertu d’une loi fixant les règles relatives à leur composition et à
leur attributions, en plus des principes fondamentaux relatifs à leur organisation à
leur fonctionnement ,les autorités administratives indépendantes se définissent en
tant qu’organismes administratifs, agissant au nom de l’état qui dérogent aux
principes traditionnels d’organisation de l’état impliquant la nécessité de soumettre
l’ensemble des administrations étatique au pouvoir hiérarchique ou à la tutelle du
gouvernement
Pour sa part, le Maroc s’est engagé dans une politique de la mise en place
d’un dispositif des institutions, dans l’objectif d’assurer la régulation, l’ordre et le
contrôle dans des domaines concernés
Il fut ainsi crée durant ces dernières années plusieurs instances ayant la
forme d’établissements publics. Il en est ainsi du conseil déontologique des valeurs
mobilières (CDVM) institué par la loi du 21 septembre 1993 modifiée par la loi du 17
avril 2007 (pour le contrôle des opérations boursières qui fut remplacé par l’autorité
marocaine du marché des capitaux (AMMC) en vertu de la loi 43-12 du 13 mars 2013
(BO.2013 ,p.1749), considérée comme une personne morale de droit public ayant
pour mission la protection de l’épargne investie en instruments financiers en plus de
la surveillance des organismes intervenant dans le marché des capitaux, parmi ces
organismes compte également le conseil de la concurrence qui a été institué en vertu
47
de la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence12 ,modifiée par la loi 20-13
du 30 juin 201413 relative au conseil de la concurrence s’inscrivant dans le cadre de
la loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence14,sur le plan de
communication figure l’agence nationale de réglementation des télécommunications
(ANRT) ,la haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et le conseil
supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) régi par la loi du 7 janvier 2005
relative à la communication audiovisuelle (BO.2005,p.583)
12
Dahir numéro 1-00-225 du 2 Rabii I 1421 (5 juin 2000) portant promulgation de la loi numéro 06-99 sur la
liberté des prix et de la concurrence, Bulletin Officiel numéro 4810, 6 juillet 2000, p . 645
13
Dahir numéro 1-14-117 du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014) portant promulgation de la loi 20-13 relative au
conseil de la concurrence, Bulletin Officiel numéro 6280, 7 aout 2014, p. 3746
14
-Dahir n°1-14-116 du 2 ramadan1435 (30 juin 2014) portant promulgation de la loi n°104-12 relative à la
liberté des prix et de la concurrence, bulletin officiel numéro 6280,10 Chaoual 1435 (7-8-2014), p : 3731
15
Voir mon ouvrage , RAFFACH .S, « Les grandes réformes administratives et le développement
institutionnel »,op.cit,2019,pp.117-118
48
Section II :la collectivité décentralisée en tant que structure
administrative
49
singularise de toutes les personne publiques et dont le champs d’intervention s’étend
à l’ensemble du territoire
Aussi, tandis que ces établissements publics possèdent tous les attributs de
personnes morales, ayant la qualité de sujets de droit, qui engendrent la formation
d’un patrimoine, dotés de l’autonomie financière, une certaine indépendance dans la
gestion de leurs affaires, ils se différencient par rapport aux collectivités territoriales
en ce qu’ils se présentent comme procédé d’organisation des services publics ,du
moment ou la décentralisation territoriale se caractérise par l’existence de
collectivités vivantes. En outre, les deux se distinguent en ce qui concerne le
caractère essentiel du procédé de l’élection au niveau de l’un ou de l’autre qui
s’avère fondamental en matière de la décentralisation territoriale et qui est introduit
de manière exceptionnelle au niveau d’établissement public
Sur un autre plan, il y a lieu de soulever que ce critère est de plus en plus
remis en question et perd de son poids ,en raison de l’intérêt que revêt cette
considération fonctionnelle de l’administration ,aussi parce que la collectivité
publique tisse de plus en plus des rapports directs avec l’entreprise privée ..Avec, en
outre, cette nouvelles vers la perception de collectivité publique chargée d’assurer
50
l’intérêt général dans un cadre institutionnel en tant qu’institution composite et de
coordination entre ses différents services et agent 16
b- Principes de base
Sur la base ,de cette coopération et solidarité entre les mêmes collectivités
territoriales et les autres , il fut adopté les différentes lois organiques relatives aux
trois niveaux d’organisation territoriale avec un rôle prééminent de la région en
matière de développement à travers l’élaboration, l’exécution et le suivi des
programmes de développement, un rôle social réservé au niveau provincial et un
cadre communal choisi dés le début comme cadre d’exercice démocratique avec le
16
Pour plus de détails voir mon cours ,RAFFACH.S , ,le Doit pratique de la décentralisation ,op.cit,pp.9-10
17
Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la
constitution, op.cit
18
Article 139 du Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de
la constitution, ibid
51
scrutin universel direct dont le rôle ne cesse d’évoluer en matière de
développement avec les plans communaux de développement19
A-Décentralisation communale
19
Le contenu relatif à cette question est extrait de mon ouvrage , RAFFACH .S, « Les grandes réformes
administratives et le développement institutionnel »,op.cit,pp.26-27
52
soldés en l’état actuel par la loi organique 113-1420 relative aux communes résultant
de la constitution de 2011
En outre, à l’instar de la région, les membres des conseils des communes sont
soumis à une procédure d’élection directe .A cet effet, ils sont élus au suffrage
universel direct ,les organes du conseil sont composés du bureau ,des commissions
permanentes, d’un secrétariat du conseil conformément à l’article 7 22
Pour l’exercice des missions qui lui incombent ,le conseil communal se réunit
obligatoirement en session ordinaire trois fois par ans, durant les mois de février,
mai, et octobre et ce au cours de la première semaine du mois fixé pour la tenue de
la réunion (article 33)23.Ce conseil se réunit en outre en session extraordinaire en
réponse à la demande du gouverneur en vertu de laquelle il peut solliciter d’inclure
des questions à l’ordre du jour de cette session (article 37)24
20
La loi organique n°113-14 relatives aux communes promulguée par le dahir numéro 1-15-85 du 20 ramadan
1436 (7 juillet 2015),Bulletin Officiel n°6440 du 18/02/2016,p.260
21
Article 3 de La loi organique n°113-14 relatives aux communes, ibid.
22
Article 7 de La loi organique n°113-14 relatives aux communes, ibid.
23
Article 33 de La loi organique n°113-14 relatives aux communes, ibid.
24
Article 37 de La loi organique n°113-14 relatives aux communes, ibid.
25
Article 140 de la constitution de 2011 op.cit
26
Article 4 de La loi organique n°113-14 relatives aux communes, ibid.
53
parallèlement à des compétences partagées avec l’état qui se rapportent à titre
particulier aux compétences dont l’exercice s’avèrent efficaces lorsqu’elles sont
partagées et ce sur la base des considérations qui tiennent compte de la
progressivité et la différenciation .alors que pour ce qu’est des compétences
transférées de l’état ,elle s’inscrivent dans cette optique visant à l’élargissement des
compétences propres (article 77)27
1-L’organisation communale
27
Le contenu relatif à cette question est extrait de mon ouvrage , RAFFACH .S, « Les grandes réformes
administratives et le développement institutionnel »,op.cit,pp.33-34
54
Dans ce même ordre d’idée, organisationnel, le conseil de la commune élit
parmi ses membres, en dehors des membres du bureau, un secrétaire chargé de la
rédaction et de la conservation des procès –verbaux des séances .l’élection du
secrétaire du conseil a lieu à la majorité relative des membres, pendant la séance
réservées à l’élection des vices –présidents (article 23)
Le président du conseil et ses vices présidents sont élus lors d’une seule
séance prévue à cet effet dans les quinze jours suivant l’élection des membres du
conseil (article 10)
55
Sur le plan fonctionnel, le président exécute les délibérations du conseil et ses
décisions et prend à cet effet toutes les mesures nécessaires ,portant sur le
programme d’action de la commune ,le budget dont il est l’ordonnateur ,émet
également les arrêtés relatifs à l’organisation de l’administration de la commune et à
la fixation de ses attributions, en plus des arrêtés relatifs à l’instauration de
rémunération pour services rendus et à la fixation de leurs tarifs ,et d’autres arrêtés
fixant les taux des taxes ,des redevables, veille à la conclusion et à l’exécution des
contrats relatifs aux emprunts(article94)
Il veille en outre, à conserver tous les documents liés aux actes du conseil et
toutes les délibérations et arrêtés pris
56
Ainsi, au niveau local les autorités locales de police générale qui sont régies
par un cadre législatif, interviennent pour réguler toute situation d’atteinte à l’ordre
public sans habilitation spécifique du législateur,il en va ainsi du président du conseil
de la commune qui exerce la police administrative, par voie d’arrêtés réglementaires
et de mesures de police individuelles, portant autorisation, injonction ou interdiction
,dans les domaines de l’hygiène, la salubrité, la tranquillité publique et la sureté des
passages .En ce sens, il délivre les autorisations d’occupation du domaine public
sans méprises conformément aux conditions et procédures prescrites par les lois et
règlements en vigueur. Aussi, il veille au respect des conditions d’hygiène des
habitations et de la voirie, à l’assainissement des égouts et à la répression de
l’entreposage d’ordures en milieu habite et à leur élimination .A cela, s’ajoute
l’attribution de contrôler les édifices abandonnées, désertes ou menaçant ruine et
prend les mesures nécessaires à cet effet par des arrêtés individuels ou
réglementaires et ce ,dans la limite de ses attributions et en conformité avec les lois
et les règlements en vigueur. A ce même titre, il contribue à la sauvegarde et à la
protection des sites naturels et du patrimoine historique et culturel en prenant les
mesures nécessaires à cet effet conformément aux lois et règlements en vigueur. De
surcroit, il fournit les autorisations d’exploitation des établissements insalubres
,incommodes ou dangereux relevant de ses attributions et en assure le contrôle
conformément aux lois et règlements en vigueur .compte également parmi ces
attributions l’organisation et la participation au contrôle des activités commerciales,
artisanales et industrielles non réglementes susceptibles de porter atteinte à
l’hygiene,la salubrité, la sureté des passages et la tranquillité publique ou néfastes
pour l’environnement
c-Les arrondissements
28
Voir mon cours ,RAFFACH.S , ,le Doit pratique de la décentralisation ,op.cit ,pp.22-23
57
En consécration du principe de l’unité de la ville, visant à enraciner l’unité de
la ville ,tout en conservant à ses quartiers une gestion individualisée, il fit crée en
vertu de la charte communale de 2002,des arrondissement dans les villes de plus de
500 00 habitants ,qui sont dotées de l’autonomie administrative et financière, et non
pas de la personnalité morale
58
En ce sens,il assure une gestion budgétaire à travers l’examen et le vote du
budget ,ainsi que l’examen et le vote des propositions d’investissement soumises au
conseil de la commune qu’est appelé à les voter
29
Dahir numéro 1-15-84 du 20 ramadan 1436 (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n°112-14
relative aux préfectures et provinces, Bulletin officiel numéro 6440 du 9 joumada I 1437 (18 Février 2016)
59
province ou la préfecture ait le pouvoir de délibérer de manière démocratique et
d’exécuter ses délibérations et ses décisions. Il en va de même sur le plan de
l’organisation qui s’effectue sur la base du principe de coopération entre ces
provinces et préfectures et les autres collectivités territoriales (article 3)30
A cet effet, les compétences propres exercées par cette unité territoriale
s’articulent essentiellement autour des domaines à vocation social liés tel le
transport scolaire dans le milieu rural,la réalisation et l’entretien des pistes
rurales….. (article 79)35 .A cela, s’ajoute, la mise au point d’un programme de
développement de la province ou de la préfecture (article 80)36. A ce même titre,
des compétences propres la province ou la préfecture peut conclure des conventions
de partenariat ou de coopération avec des acteurs en dehors du royaume et recevoir
à cet égard des financements, après approbation des autorités publiques selon les
règlements en vigueur. Toutefois, cette province ou préfecture ne peut cependant
conclure de conventions avec des états étrangers (article 85)37
30
Article 3 de la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
31
Article 34 de la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
32
Article 38 de la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
33
Article 140 de la constitution de 2011,op.cit
34
Article 4 de la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
35
Article 79 de la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
36
Article 80 de la l loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
37
Article 85 de a loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces, ibid.
60
contribution à l’alimentation du monde rural en eau potable et électricité, les
programmes de désenclavement du monde rural,la contribution à la réalisation et à
l’entretien des routes provinciales, la mise à niveau sociale dans les domaines de
l’éducation de la santé, du social et du sport,(article 86)38
Quand aux attributions qui lui sont transférées de l’état, elles se rapportent
essentiellement au domaine de développement social et la réalisation et l’entretien
des petits et moyens réalisations hydrauliques notamment en milieu rural (article
89)39
41
Le contenu relatif à cette question est extrait de mon ouvrage , RAFFACH .S, « Les grandes réformes
administratives et le développement institutionnel »,op.cit,pp.35-36
61
à tous les emplois de l’administration de la préfecture ou de la province et ce en
concordance aux textes législatifs et réglementaires en vigueur (articl99)
42
Le contenu relatif à cette question est extrait de mon cours ,le Doit pratique de la décentralisation ,op.cit
,pp.25-26
62
C-La région
43
Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la
constitution, op.cit
44
Article 139 de la constitution de 2011,ibid
63
programmes de développement. En ce sens, les citoyennes et les citoyens et les
associations peuvent exercer le droit de pétition afin de demander l’inscription à
l’ordre du jour du conseil, d’une question relevant de sa compétence
Sur le plan institutionnel, il est créé pour une période déterminée un fonds de
la mise à niveau sociale ayant pour objet la résorption des déficits en matière de
développement humain d’infrastructures d’équipements. Il est aussi créé un fonds de
solidarité interrégionale visant à assurer une répartition équitable des ressources afin
de réduire les disparités entre les régions Article "142"46.
Le respect des compétences propres des collectivités est l’un des principes
les plus importants énoncé dans l’article "143"47de la constitution de 2011. En ce
sens, il est stipulé qu’aucune collectivité ne peut exercer de tutelle sur une autre et
48dans l’élaboration et le suivi des programmes de développement régionaux et des
schémas régionaux d’aménagement des territoires, la région assure sous
impulsion du président du conseil régional un rôle prééminent par rapport aux
autres collectivités, dans le respect des compétences propres de ces dernières. Il est
également prévu que lorsque le concours de plusieurs collectivités territoriales est
nécessaire à la réalisation d’un projet, les collectivités concernées conviennent des
modalités de leur coopération article" 143", ces collectivités peuvent aussi constituer
des groupements article "144"49 de la constitution
45
Article 140 de la constitution de 2011,ibid
46
Article 142 de la constitution de 2011,ibid
47
Article 143 de la constitution de 2011,ibid
49
Article 144 de la constitution de 2011
64
Quant aux attributions des walis des régions et des gouverneurs des
provinces, et tandis que la constitution de 1996 considère les walis et les
gouverneurs en tant que représentants de l’Etat, veillant à l’exécution des lois et
responsables de l’application des décisions du gouvernement (Article" 102" de la
constitution révisée de 1996), celle de 2011 prévoit au-delà de cette attribution, la
nécessité pour les walis et gouverneurs d’assister les présidents des collectivités
territoriales et notamment les présidents des conseils régionaux dans la mise en
œuvre des plans et des programmes de développement. Ils sont appelés aussi à
coordonner sous l’autorité des Ministres concernés les activités des services
déconcentrés de l’administration centrale et de veiller à leur bon fonctionnement
(Article "145" de la constitution de 2011)50
65
Quant au mode d’adoption des délibérations soumises au sein du conseil,il y
a lieu de faire la distinction entre celles qui sont prises à la majorité absolue des
suffrages exprimés ,et celles adoptées à la majorité absolue des membres du conseil
en exercice
66
c-compétences de la région
Parmi ces compétences figurent également des prérogatives qui peuvent lui
être transférées du centre à la région de manière à permettre l’élargissement
progressif des compétences propres, et englobant à titre particulier des activités liées
aux secteurs de l’industrie, de la santé, de l’enseignement, de la culture, de l’énergie
eau et environnement, et du sport
67
I - Ouvrages
1 - En Langue Française:
-HAURIOU.M, « Précis de droit administratif et de droit public » .éditions Dalloz,imprimé par les
presses de Normandie roto impression s.a.s, 2002
II-Articles in Revues
1- En Langue Arabe :
جامعة محمد الخامس، أطروحة لنيل الدكتوراه في القانون العام، '' '' التنمية الجهوية بين عدم التركيز اإلداري والالمركزية، عبد الواحد مبعوث
2000-1999 ، كلية العلوم القانونية واالقتصادية واالجتماعية – الرباط أكدال
68
III- Textes de lois, Dahirs, Décrets, Arrêtés
-La loi numéro 79-00 relative à la l’organisation des collectivités préfectorales et provinciales promulguée par le
dahir numéro 1-02-269 du 3 octobre 2002, Bulletin Officiel numéro 5058, 16 ramadan 1423 (21-11-2002)
-La loi numéro 47-96 relative à l’organisation de la Région promulguée par le dahir numéro 1-97-84
du 23 kaada 1417 (2 avril 1997), Bulletin Officiel numéro 4470,03/04/1997
-Dahir numéro 1-96-157 du 27 joumada I 1417 (7 octobre 1996), Bulletin Official numéro 4420 bis, du
10-10-1996
-Dahir numéro 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la constitution,
Bulletin Officiel numéro 5964 bis- 28 chaabane 1432 (30-7-2011)
-Dahir numéro 1-59-361 du 1 joumada II 1379 (2 décembre 1959) relatif à la division administrative du
Royaume, Bulletin Officiel numéro 2458, du 4 décembre 1959
- Dahir numéro 1-59-315 du 28 hija 1379 (23 juin 1960) relatif à l’Organisation Communale, Bulletin Officiel
numéro 2487, du 24 juin 1960
-Dahir du vendredi 17 rajab 1382 (14 décembre 1962),portant promulgation de la constitution de 1962,Bulletin
Officiel n°2616,du 19 décembre 1962
-
Dahir numéro 1-70-147 du 27 joumada I 1390 (31 juillet 1970 ), Bulletin Officiel numéro 3013 bis, du 1 aout
1970 portant promulgation de la constitution du 31 juillet 1970
-
Dahir numéro 1-72-061 du 23 moharrem 1392 (10 mars 1972 ), Bulletin Officiel numéro 3098 du 15 mars 1972
portant promulgation de la constitution de du 10 mars 1972
-Dahir numéro 1-59-315 du 28 hija 1379 (23 juin 1960) relatif à l’Organisation Communale, Bulletin Officiel
numéro 2487, du 24 juin 1960,
-Dahir numéro 1-92-155 du 11 rabia II 1413 ( 9 octobre 1992), Bulletin Officiel numéro 4173, du 23 rabia II
1413 ( 21 octobre 1992 ) portant promulgation de la constitution du 4 septembre 1992
-Dahir numéro 1-59-315 du 28 hija 1379 (23 juin 1960) relatif à l’Organisation Communale, Bulletin Officiel
numéro 2487, du 24 juin 1960,
69
-
Dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (3 septembre 1976) relatif à l’organisation
communale,bulletin officiel n°3335 bis,du premier octobre 1976
-Dahir portant loi numéro 1-93-323 du 19 rebia II 1414 (6 octobre 1993 ) modifiant et complétant le dahir
portant loi numéro 1-75-168 du 25 safar 1397 (15 février 1977) relatif aux attributions du gouverneur, Bulletin
Officiel numéro 4223,6 octobre 1993
-La Lettre des Collectivités Locales, Bulletin d’Information Trimestriel,’’ Projet Gouvernance Locale
au Maroc (GLM)’’, Direction Générale des Collectivités Locales, Numéro spécial 2001,p.6
70
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