Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LE FONDS MONETAIRE
INTERNATIONAL : POMPIER
PYROMANE ?
INTRODUCTION
B. Objectifs
1. La crise asiatique
2. La crise argentine
CONCLUSION
La période de l’entre-deux guerres se caractérisait par un « désordre monétaire » ainsi
qu’un déclin significatif du commerce international. En effet, les grandes économies –
particulièrement dans les années 1930 – avaient des taux de change instables et procédaient à
des dévaluations compétitives en même temps qu’elles adoptaient des politiques
commerciales restrictives.
Le FMI est parfois qualifié de pompier puisqu’il intervient pour renflouer les caisses d’un
Etat pour l’aider dans les problèmes économiques qu’il peut rencontrer c’est le cas
notamment de certains pays en développement et de pyromane lorsqu’il impose ses politiques
économiques qui ne sont peut être pas adéquats au fonctionnement d’un pays et l’empêcher
ainsi de pouvoir sortir de sa crise.
Beaucoup évoqué dans les médias et malgré un objectif général qui à première vue
montre sa volonté de résoudre les problèmes économiques mondiaux, le FMI se voit
reprocher ses actions qui sont souvent mal comprises. (On se demande si ces dernières
permettent de sortir de la situation de crise qui oblige à ce qu’on lui fasse appel.)
Le rôle du fonds monétaire international a toutefois évolué et il semble intéressant de
présenter cette institution tout en évoquant ses responsabilités actuelles avant de dénoncer
ensuite les dérives qu’il a connu, pour enfin parler des reformes qui ont été mises en place
comme solutions à ces dérives.
Chaque pays versait une cote part en intégrant le FMI. Elle était déterminée par sa
puissance économique – son PNB et l’importance de son commerce extérieur. 25% de la
quote-part était versés en or, le reste dans la monnaie nationale du pays. Un pays pouvait
obtenir directement entre 25% et 125% de sa quote-part en cas de déséquilibre de sa balance
des paiements - droit de tirage. Le droit de tirage devait permettre aux banques centrales
nationales de défendre la monnaie sur le marché des changes. Le rôle du FMI est resté limité
dans les années 1950-1960 à cause des faibles ressources dont il disposait et du plan Marshall
qui a fourni les ressources nécessaires à la reconstruction.
A partir de la fin des années 1950, certaines difficultés sont apparues car le système
reposait sur la parité dollar/or et sur la convertibilité externe du dollar – un agent détenant des
dollars pouvait les échanger dans n’importe quelle banque centrale contre des dollars. Les
Etats-Unis devaient donc à la fois fournir des dollars en quantité suffisante au monde pour le
règlement des opérations de commerce international et limiter la création monétaire pour
maintenir stable le cours du dollar par rapport à l’or : le « paradoxe de Triffin ». Le
développement des échanges mondiaux a fait que l’or et le dollar se sont révélés être des
avoirs de réserve insuffisants et, en plus de supprimer la convertibilité externe du dollar en
1968, on a créé en 1969 une nouvelle monnaie : le DTS – Droit de Tirage spécial. Il était
octroyé aux pays en fonction de leur quote part. C’est un dispositif complémentaire pour que
les échanges ne dépendent pas uniquement de la production d’or et de la création monétaire
aux Etats-Unis. Le DTS permettait aux Etats membres de créer de nouvelles liquidités
internationales car il était, tout comme l’or et le dollar, un avoir de réserve. Initialement, sa
valeur était fixée à 0.888671 grammes d’or.
De nos jours, le FMI fonctionne toujours sur la base du versement des quotes-parts,
calculées à l’aide du PIB, du solde des transactions courantes, des réserves officielles…, et le
DTS – Droit de Tirage spécial – est devenu l’unité de compte du FMI et son rôle est
principalement celui d’un avoir de réserve.
D. Objectifs
Le Plan Brady a été une stratégie adoptée à la fin des années 80 pour restructurer
la dette contracter par les pays en développement avec des banques commerciales, qui se base
des opérations de réduction de la dette et le service de la dette effectuées volontairement dans
des conditions de marché.
Les pays qui ont participé à l'initiale ronde de l'établissement en esclavage de
Brady étaient l'Argentine, Brésil, Bulgarie, Costa Rica, République
Dominicaine, Equateur, Mexique, Maroc, Nigéria, Philippines, Pologne, Uruguay.
Des liens de pair ont été fournis à la même valeur sous forme de prêt original,
mais le bon sur les liens est au-dessous de taux du marché, principal et des paiements des
intérêts sont habituellement garantis.
Des obligations à escompte ont été publiées à un escompte à la valeur originale
du prêt, mais le bon est au taux du marché, principal et des paiements des intérêts sont
habituellement garantis.
Bien que le processus en esclavage de Brady ait fini pendant les années 90,
plusieurs des innovations présentées dans ces restructurations ont été maintenues les
restructurations souveraines postérieures dedans, par exemple, en Russie et
en Equateur. L'Equateur, en 1999, est devenu le premier pays à transférer sur ses liens de
Brady. En 2003, le Mexique est devenu le premier pays pour retirer sa dette de Brady. Les
Philippines ont racheté tous ses liens de Brady en mai 2007, joignant la Colombie, le Brésil,
le Venezuela, et le Mexique comme pays qui ont retiré les liens
Le Mexique souffrait par une crise financière probablement ayant pour résultat le
défaut sur des engagements étrangers. La crise fut déclenchée en décembre 1994 par la
soudaine dévaluation du peso mexicain les premiers jours du mandat présidentiel d'Ernesto
Zedillo, d'où son nom de crise du peso mexicain. Bill Clinton, président des États-Unis,
proche voisin économique du Mexique, intervient pour stopper cette crise, et les États-
Unis avec des organisations internationales, prêtent 50 milliards de dollar US au Mexique une
semaine après le début de la crise, dont 18 milliards via le FMI.
C’est l’économiste John Maynard Keynes, qui participait aux négociations concernant
la création de FMI. Selon lui, celle-ci avait pour source une insuffisance de la demande
mondiale.
Aujourd’hui, le FMI applique une politique différente en n’accordant ses fonds qu’aux
pays appliquant strictement le Consensus de Washington. Ce consensus a pour objectif de
libéraliser des économies au capitalisme jugé archaïque car insuffisamment ouvert. Il a été
crée dans les années 80 pour faire face à une situation particulière, celle de l’Amérique Latine.
Trois principes ont été érigés pour mettre en œuvre cette idée :
L’austérité
La privatisation
« Le problème de la place de l'Etat entrepreneur n'est pas que l'Etat occupe trop
d'espace, mais qu'il n'est pas dans son rôle ». Cependant, la privatisation suppose que
certaines conditions soient remplies. En particulier, que les marchés réagissent aussitôt pour
répondre aux besoins auxquels l'Etat faisait initialement face. Or si l'Etat intervenait, c'est
précisément parce que les marchés n'assuraient pas des services essentiels. Dans ces
conditions, son élimination peut déboucher sur une impasse
La libéralisation
Ce que le FMI a trop souvent perdu de vue : la diversité des pays, des situations. Dans
ces conditions, sa tâche aurait dû être non d'imposer aux pays en développement des
programmes stéréotypés, "mais de leur donner les moyens de faire un choix informé, en
comprenant bien les conséquences et les risques de chaque option.
1. La crise asiatique
Jusque dans les années 90, l’Asie du Sud-est était un modèle de développement
économique. On parlait à l’époque de « miracle asiatique ». La Thaïlande faisait partie de ces
pays modèles. Elle disposait d’une épargne forte, d’investissements publics dans l’éducation,
d’une politique industrielle intelligente menée par l’Etat et d’un taux de croissance élevé.
Mais comme pour beaucoup d’autres pays asiatiques, la Thaïlande a dû faire face en juillet
1997 à une chute brutale du cours de sa monnaie.
Le FMI voyant un début de récession se profiler dans cette région, il imposa à ces pays
l’application « classique » de ses préceptes : austérité, maintien d’un taux de change élevé,
hausse des taux d’intérêts, libéralisation des secteurs financiers… Or, ce que le FMI n’a pas
remarqué est que son diagnostic de départ était erroné. Le FMI n’a pas compris que la
récession en Asie du Sud Est était principalement due à une insuffisance de la demande.
En imposant une politique d’austérité à ces pays, le FMI a lui-même aggravé la crise
en empêchant une reprise de la demande. Le maintien du cours du change a été opéré par le
biais d’une forte hausse des taux d’intérêt. L’imposition de taux d’intérêt élevés n’a fait
qu’aggraver la situation des entreprises et celle de l’économie tout entière. Les banques ont
réduit leurs financements et les entreprises leur activité. Cette baisse de la production a eu des
répercussions sur les revenus et donc la consommation. Les faillites d’entreprises se sont
généralisées. Cette situation a fait fuir les capitaux plus qu’elle ne les a attirés.
Le FMI a tout de même permis à ces pays, au prix de récessions majeures, d’assainir
leur système bancaire. Mais le FMI n’était-il pas censé prévenir ce genre de risque en
appliquant des règles pour avoir une économie saine ?
En 1997, au plus fort de la crise, le Japon avait proposé la création d’un Fonds
Monétaire asiatique dont le but serait de stimuler la demande. Le Japon était prêt à participer à
ce fonds à hauteur de 100 milliards de dollars. Le Trésor des Etats-Unis et le FMI se sont
opposés à cette ingérence. Ils ont tout de même accepté quelques mois plus tard une aide de
30 milliards de dollars du Japon pour restructurer les entreprises et autres institutions en
difficulté.
2. La crise argentine
Durant la crise qui a secoué l’Asie du Sud Est à partir de 1997, deux pays ayant refusé
de suivre la méthode imposée par le FMI ont surmonté cette crise sans trop de problèmes.
a) La Malaisie
b) La Chine
De même que la Malaisie, la Chine a atténué les effets de la crise en appliquant une
politique économique expansionniste aux antipodes des politiques d’austérité réclamées par le
FMI. La protection de son marché alliée à l’application de sa politique économique lui a
permis d’éviter un arrêt de sa croissance.
Les réformes chinoises ont commencé dans l'agriculture. Le succès de la privatisation, d'abord
partielle, a permis sa poursuite.
Enfin, ce n'est qu'après avoir mis en place des institutions solides – destinées à jouer le rôle de
filets de sécurité – et instauré la concurrence par la création de nouvelles entreprises que le
pays a mis en œuvre une politique de privatisation, la création d'emplois ayant été parallèle à
la restructuration.
D'autres stratégies défendues par nombre d'économistes, dont Stiglitz devraient, en cas de
récession, maintenir l'économie aussi près que possible du plein emploi. Objectif qui pourrait
être atteint par une politique budgétaire sinon expansionniste, tout au moins non restrictive.
- Le maintien des flux financiers, qui ne seraient rien d'autre que le type de mesures
d'inspiration Keynésienne ;
- un type de mesures nouveau, inspiré par le Code des faillites des Etats-Unis. Ce
dernier prévoit, sous la dénomination "Chapitre 11", la mise en œuvre, sous certaines
conditions, d'une clause "spéciale faillite", conçue pour permettre la restructuration
d'entreprises en difficulté. Il s'agirait d'une extension du "chapitre 11" à des situations plus
générales, donc plus graves.
Une réforme radicale du FMI et des organisations internationales est devenue une absolue
nécessité. En se rappelant que la cause première des échecs du FMI réside dans la
contradiction entre son objectif initial inspiré par Keynes et une dérive majeure, l'imbrication
étroite avec les intérêts de la finance internationale.
A la suite des échecs répétés des grandes opérations de renflouement des années 90, même les
dirigeants du FMI ont commencé à réfléchir à l'opportunité de modifier une telle ligne
politique.
Mais le FMI fait tout pour limiter les réformes… sauf celles qui pourraient lui donner
davantage de pouvoirs et de moyens.
En cas de récession, fournir des fonds nécessaires au soutien de la demande globale, assurer la
stabilité du système monétaire international et favoriser le développement.
Reconnaître les dangers de la libéralisation des marchés des capitaux et admettre la nécessité
des interventions des Etats pour en limiter les conséquences négatives. Garantir aux pays en
développement le droit, de se protéger contre les mouvements de capitaux spéculatifs et leur
donner l'assistance technique nécessaire à cette fin.
Elles ne sont pas inscrites dans des stratégies qui, lors de restructurations entraînant des
suppressions d'emplois, ne visent pas à créer des activités nouvelles. Reconnaître qu'une
politique inhumaine "qui raisonne en termes purement économiques, c'est de la mauvaise
politique".
Intervenir de manière plus imaginative et efficace
Le traitement de la crise de l'Argentine, en 2001 et 2002, en est encore très loin…Une fois de
plus, l'application pour le FMI de cette nouvelle procédure exigerait une dose de prudence qui
n'est pas toujours mentionnée.
Parallèlement, il devrait être exclu que dans le cadre d'un moratoire, ainsi que des
négociations qui en seraient la suite, le FMI joue le rôle d'arbitre et soit à la fois juge et partie.
- Reconnaître qu'elles ont abouti à remplacer la dictature des élites locales par celle de
la finance mondiale.
Les pays développés s'accommodent sans difficultés de l'existence de paradis fiscaux quand
ils ne les créent pas… Appuyer – et non pas paralyser comme aujourd'hui – les efforts du
GAFI visant à la levée du secret bancaire et à la coopération entre Etats dans le domaine de
l'entraide judiciaire et de la lutte contre le blanchiment d'argent.
Etrange discours, celui qui aboutit dans les faits à subventionner les exportations vers les pays
en développement et en même temps à dresser des barrières aux importations en provenance
de ces mêmes pays…
A cette fin, au sein du FMI comme au sein de la Banque Mondiale, la pondération des voix
des pays lors des votes "Abroger la règle "un dollar, une voix" en vigueur au FMI et à la
Banque Mondiale. S'inspirer de la pondération des voix au sein des Nations-Unies. Si "un
pays, une voix" paraît une option extrême, étudier d'autres modes de pondération fondés sur
plusieurs critères.
Ne plus imposer aux pays en développement des solutions toutes faites – et stéréotypées. Leur
ouvrir, au contraire, la possibilité de choisir entre plusieurs scénarios possibles. A différentes
reprises, les Rapports annuels du FMI font allusion aux divergences entre l'Institution et les
Etats invités à suivre ses injonctions. A titre d'exemple :
- "plusieurs administrateurs se sont demandé si, dans les pays touchés, les Autorités
[faisaient] preuve d'une détermination suffisante …",
Certes le présent essai n'a pas abordé le problème de la dette, alors qu'il est étroitement lié à
tout ce qui concerne le FMI. S'il ne l'a pas fait, c'est avec le souci de limiter la réflexion à ce
qui est spécifiquement du domaine de l'action du FMI. A son tour, le problème de la dette
demanderait une étude qui lui soit spécifique.
Suivant une proposition reprise par la CNUCED dans son Rapport 2001 sur le commerce et le
développement, la mise en place d'arrangements régionaux en tant que mécanisme de défense
collective contre les imperfections et l'instabilité systémiques suscite aujourd'hui un intérêt
croissant et les monnaies régionales sont de plus en plus considérées comme des options
viables par rapport à la dollarisation.
Les Nations Unies dont les statuts éventuellement remaniés sont mieux à même d'assurer tant
à elles-mêmes qu'à leurs Agences. Elles contribueraient à assurer à la fois un contrôle
extérieur et le respect des droits fondamentaux (droits de l'homme, droits culturels …). Droits
qui sont supérieurs aux intérêts économiques et commerciaux
Il faut en finir avec l’image d’une Banque mondiale ” bonne maman ” et d’un FMI
maniant le ” gros bâton ”
Le FMI doit avoir une vision plus vaste de sa mission, mais il faut aussi renforcer sa
légitimité. La représentation de chaque pays au sein du FMI doit refléter les évolutions
récentes de l’économie mondiale. les rapports de force géopolitiques ont changé.
BIBLIOGRAPHIE
Site Internet du FMI :
http://www.imf.org/external/fra/index.asp
http://www.imf.org/external/pubs/ft/aa/fre/aa01.htm
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/glancef.htm
http://www.britannica.fr/
http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/1255/60_ans_de_FMI_.html
http://www.dsk-imf.net
http://www.cato.org/pubs/journal/cj16n2-4.html