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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE MADAGASCAR

DEPARTEMENT PSYCHOLOGIE
L2 Psychologie

LA FINANCE PUBLIQUE

Les membres du groupe :

• RAZAKARIVONY Riantsoa Alicia PSY000005599


• RABARY Frédérique Bodolalaina PSY000005585

• RAZAFINDRALAMABO Nelly Christiane PSY000005606


• RAVONJIMALALA Solofoniaina Mahafaly PSY000005605
Partant des dispositions de la Loi organique n°2004-007 du 26/07 2004 sur les lois de finances, nous
allons vous exposer les notions de Finances publique.

La Finance publique se définit comme une gestion budgétaire étatique qui nécessite une
présentation structurée du budget de l’état à travers l’élaboration de Loi de Finances. Elle est aussi
une technique de gestion budgétaire
La Loi de Finance est un instrument d’orientation et de promotion des activités financières et
économiques de l’Etat. Elle détermine chaque année la nature, le montant et l’affectation des
ressources et charges de l’Etat et l’équilibre budgétaire qui en résulte compte tenu des contraintes
macro-économiques.
Les ressources et les charges du Budget Général de l'Etat sont retracées chaque année, pour une
année, dans le Budget Général de l'Etat sous forme de recettes et de dépenses. Par exemple,
l’autorisation de percevoir les impôts est annuelle : elle ne peut résulter que d’une loi de finances

De cette définition découlent 4 principes :


I. LES PRINCIPES DU DROIT BUDGETAIRE

- Principe de l’annualité
- Principe de l’unité de caisse

- Principe de l’universalité
- Principe de la spécialité

Pour chaque principe, il y a toujours des exceptions.


1) Principe de l’annualité

Toutes les opérations perception de recettes et engagement de dépenses s’effectuent en une année
Loi de finances= annuelle (prévision de recette et dépenses) :

- Année budgétaire = 1ER Janvier au 31 décembre


- Budget voté chaque année

- Budget est voté pour une année


- Budget s’exécute en une année

But : assurer un contrôle permanent et régulier sur recettes et dépenses de l’Etat pendant une
périodicité raisonnable

Exceptions :
- financement annuel des investissements pluriannuels : l’année budgétaire n’est pas adaptée
à la gestion budgétaire, n’est pas adaptée au programme annuel car les investissements sont
pluriannuels.

Pour pouvoir assurer des investissements pluriannuels par rapport à l’année budgétaire et assurer la
continuité des investissements sur plusieurs années?
On a alors adopté une technique budgétaire appelée autorisation préalable d’engagement de
programme
Le montant est alors divisé en tranche par année budgétaire appelé crédit de paiement
2) Principe de l’unité de caisse
Un seul document, un seul budget, une seule caisse, un seul compte représente toutes les
opérations de recettes et de dépenses pour permettre de voir si le budget est en équilibre.
Règle financières = équilibre budgétaire = Recettes-dépenses = 0.

Lors de l’établissement d’un budget, si le budget est en équilibre, il est accepté.


Exceptions  :

Mais ce principe est dépassé, l’Etat n’a plus un seul compte, un seul budget, ni un seul compte, il y a
plusieurs chapitres
L’Etat s’est doté de plusieurs types de budget :
- Budget général de l’Etat : budget de la présidence, des différents départements ministériels,
réservés aux services qui n’ont aucune autonomie
- Les budgets autonomes : opérations de services publics mais en dehors du budget, budget
des services disposant de l’autonomie financières (organismes rattachés aux ministères,
hôpitaux universitaires, complexes sportifs,..)

- Comptes spéciaux du Trésor : compte crées pour retracer les opérations de recettes et de
dépenses. Ce sont les caisses destinées à faire face à une opération provisoire limitées dans
le temps (financement bailleur, salaire fonctionnaire, …) comprenant les catégories
suivantes :

 comptes d’affectation spéciale (opération de recettes affectées à une dépense bien


déterminée, budget alloué à titre exceptionnel pour faire face à la pandémie)

 Comptes de prêts et d’avance (prêt accordé aux organismes bancaires, avances


accordées aux CTD, adhésion aux organismes internationaux)

 Comptes d’opérations monétaires (rapatriement de devises après exportation)


 Comptes de dépenses sur dotation (paiement fonctionnement...)

3) Le principe de l’universalité et d’unité

Rien ne doit se faire en dehors du budget, sinon corruption, malversation, détournement.


D’où la nécessité de présentation d’une loi de finances rectificative pour chaque modification qui doit
être présentée au cours du second trimestre de chaque année pour assurer la sincérité et la
transparence budgétaire.

Interdiction de lutter contre le principe de la compensation :


La totalité des recettes encaissées et dépenses engagées doivent être présentées séparément dans
un budget. Il n’y a pas de compensation entre les recettes et dépenses.
Par exemple, si un entrepreneur doit payer 500 000 000 Ar d’impôt à l’Etat et que parallèlement
l’Etat lui doit lui payer une facture de 600 000 000 Ar, aucune compensation ne peut être effectuée.

Interdiction de la gestion occulte : c’est une opération de recette et dépense hors budget.
Exceptions :

- Pour pallier, on fait un réaménagement de budget ou on demande un crédit spécial


- La loi de Finances approuve les écarts budgétaires (entre le budget et la réalisation), les
dépassements de crédit résultant de circonstances de force majeure, autorise le transfert de
résultat de l’année dans un compte du Trésor.
- les procédures d’affectation des recettes sont des procédures particulières qui font exception
aux principes d’unité et d’universalité budgétaire. Certaines recettes peuvent alors être
affectées à certaines dépenses. Ces affectations sont inscrites dans le budget annexe ou dans
un compte particulier du Trésor.
- Les dépenses et recettes exécutées en dehors du budget général par des services de l’Etat
relatives à des opérations d’intérêt national et dans le cadre d’une priorité de
développement économique et national

4) Principe de spécialité

Les dépenses sont reparties selon leur destination, chaque dépense a une destination précise :
- Dépenses de fonctionnement

- Dépenses d’investissement
On divise alors la présentation de dépenses en plusieurs chapitres pour chaque destination.

Exception  :
- Réaménagement budgétaire : au cours de l’année, le gouvernement a le droit de modifier
chaque chapitre dans la limite de 10 pour cent sans autorisation du parlement.
- Au-delà de 10 pour cent, tout réaménagement budgétaire doit faire l’objet d’une loi de
finance rectificative et donc l’approbation du parlement est nécessaire.
- Dotation provisionnelle : chapitres inscrites dans le budget mais qui n’a pas de destination
précise, ne sont pas affectés à une opération pour faire face aux imprévus dans le chapitre de
fonctionnement
- Dans les dépenses communes : ce chapitre retrace des opérations réalisées au cours de
l’année budgétaire par plusieurs départements ministériels (plusieurs ministères réalisent au
recouvrement de recettes)

II. PROCESSUS BUDGETAIRE 


Etapes par lequel passe la loi de finances. Ces étapes sont au nombre de 3.

- Elaboration
- Exécution

- Contrôle
De quoi est constitué le budget de l’Etat  ?

Ressources du budget général de l’Etat : recettes fiscales et douanières, recettes des


Ministères, revenus du domaine de l’Etat, intérêts et prêts d’avance, produits d’exploitation
des services étatiques, aides financières, subventions, redevances, ….
Charges du budget de l’Etat : intérêts de la dette publique, dépenses de soldes, dépenses
hors soldes, dépenses d’opérations financières, dépenses d’investissement, dépenses
courantes de fonctionnement.
1. ELABORATION

Phase d’élaboration :
Préparation par MIN Fin en collaboration avec les Ministères concernés du projet de LF
(Prévision Recettes et dépenses) au plus tard le 30 octobre de l’année n-1.
Qui sera ensuite délibéré en Conseil des Ministres et immédiatement renvoyé à l'examen de
la commission des finances de l'Assemblée nationale.
Les deux Assemblées (Assemblée nationale et Sénat) disposent d'un délai maximum de
soixante jours pour l'examiner
Techniques de préparation PLF

- Evaluation des dépenses de fonctionnement et d’investissement


Dépenses de fonctionnement sont prioritaires (salaire du personnel recruté ou à recruter,
dépenses courantes : carburant, eau électricité, internet), remboursement de la dette
Dépenses d’investissement  : le reste qu’on peut également reporter sur d’autres années à
travers les autorisations de programme (programme d’investissement).
- Evaluation des recettes :

En se basant sur la dernière année budgétaire dont la comptabilité est connue (année n-2) et
qu’il faut réviser à la baisse ou à la hausse en fonction du contexte économique.
Mais la stabilité économique en 2 ans est impossible.
L’institution parlementaire vote le projet de LF qui devient LF.
Quand la Loi de Finance est voté, elle est publiée au JO et on peut l’exécuter
2. L’EXECUTION

L’Exécution de la LF tient du principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables


ayant une double portée :

- Incompatibilité : on ne peut être à la fois ordonnateur et comptable


- Indépendance d l’ordonnateur et du comptable (autonomie)

Dans la préservation des deniers publics (détournement), l’un contrôle l’autre.


L’ordonnateur public : toute personne ayant qualité d’engager, de liquider et d’ordonner, personne
qui a le statut à donner des ordres pour exécuter une dépense (Ex : Ministre).
Le Ministre peut déléguer ses fonctions d’ordonnateur à l’ordonnateur secondaire.
Le comptable public : un fonctionnaire du Ministère des Finances rattachés au Service des Trésor.
L’ordonnateur (phase administrative) donne des ordres au comptable public (signe les engagements)
et c’est le comptable public qui assure l’exécution budgétaire.

Comment exécuter les recettes ?


En respectant les règles de la PCOP et circulaire d’exécution budgétaire, un document rappelant les
procédures en vigueur, clarifie et précise la portée de certaines dispositions règlementaires.
Pour lutter contre les lourdeurs administratifs, le Circulaire budgétaire en 2023 se démarque par en
vue d’un allègement de procédures pour plus de fluidité de l’exécution du budget.
L’exécution budgétaire est actuellement digitalisée, des plateformes de transaction électronique
(digitalisation) sont disponibles sur toutes opérations de recettes et de dépenses publiques : SALOHY
(Comptabilité publique) SIGFP (Finances Publiques) / SIGMP (Marchés publics)/SPECL (Carburants et
lubrifiants) /SIG OC (opérations de change)/E HETRA (impôts et taxes)…

Ordonnateur (phase administrative):
- Engagement : décision d’engagement de la créance (Ordre de recette)

- Liquidation : calcul de l’engagement


- Imputation de dépenses, disponibilité des crédits et emplois, règles appliquées en marchés
publics. Parfois, l’engagement de la dépense n’est pas planifié. La procédure est la même
mais il est possible de constituer un système de régie d’avance pour faire face à ses
dépenses.
- Ordonnancement (mandatement) envoyé au comptable qui va procéder au paiement après
vérification (titre d’engagement financier), l’ordre de paiement va être envoyé par le
comptable public au niveau du Trésor public qui va effectuer le paiement.

Les actes des ordonnateurs sont soumis au visa préalable du contrôle financier :
Mais certaines dépenses sont dispensées du contrôle préalable du contrôle financier (par rapport au
coût, à l’urgence) mais demeurent soumis à des contrôles a posteriori.

3. CONTROLE

Contrôle juridictionnel : la Cour des comptes juge les comptes des comptables publics de l’Etat en
vérifiant la régularité des recettes et des dépenses qui y sont décrites, contrôle l’exécution des lois de
finances.
Contrôle politique : le Gouvernement devra donner communication aux commissions des finances du
Parlement deux fois par an au cours des sessions ordinaires des assemblées le politique : le
parlement

Contrôle administratif :
Le PRM de par la constitution exerce un pouvoir de contrôle et désigne des Inspecteurs généraux de
l’Etat à cet effet.
Le Premier Ministre, Chef du gouvernement s’assure de la bonne gestion des finances publiques et
dispose également des organes de contrôle telles que : les contrôles et d’audit effectués auprès des
départements ministériels, des services techniques déconcentrés, des établissements publics et des
collectivités Territoriales Décentralisées, par les différentes entités responsables au sein du
Ministère.

Les missions de contrôle réalisées par la Direction du contrôle financier portent uniquement sur des
dépenses, notamment la matérialité des dépenses et l’audit de procédures de l’exécution des
dépenses éligibles, celles effectuées par la Direction Générale du Trésor peuvent couvrir des champs
plus larges, tels que gestions comptables et financières, des audits techniques, ou des mandats très
spécifiques, comme l’encaissement de recettes et contrôle des comptes.
Concernant la Direction de l’Audit Interne les missions d’audits effectuées se sont notamment
focalisées sur la gestion des projets financés par emprunts extérieurs ainsi que des audits de
performance au niveau des départements du MEF.
Selon le rapport d’activité du MEF :

Suite à des contrôles réalisés au niveau du contrôle financier en matière de dépenses publiques, un
taux de détournements des deniers public de 12,2% de crédits contrôlés a été constaté.

III. LES REFORMES DES FINANCES PUBLIQUES

Des réformes des finances publiques ont été élaborées à travers un plan stratégique de
modernisation de la gestion des Finances publiques le 20/10/22 dernier par le Gouvernement, la
Société Civile, le Parlement, la Cour des Comptes et les Partenaires Techniques et Financiers
afin de mettre à jour le plan stratégique de modernisation de la gestion des finances
publiques, lancé en 2016 ;

Cette réforme a été établie suite à une autoévaluation de la performance de la gestion des
finances publiques selon la méthodologie PEFA (Public Expenditures and Financial
Accountability), sources d’information tirées de la SIIGFP ET DE LA SIGMP (Systèmes de
gestion informatisée des Finances publiques et de marchés publics) et de divers indicateurs
économiques ;

Le contenu des sites et des plateformes seront mis à jour au fur et à mesure de l’avancement des
travaux de réformes. Divers supports sont mis à disposition afin de mieux documenter sur les
dispositions des finances publiques.
Le prochain agenda du Comité consiste en la conduite d’un premier exercice de bilan à mi-parcours,
de la mise en œuvre des réformes des Finances Publiques pour l’année 2023.

Bibliographie et webographie :
 http://www.mef.gov.mg

 Loi organique n°2004-007 du 26/07 2004 sur les lois de finances

 Rapport d’activités du MEF en Février 2022

 Loi n° 2022-015 portant Loi de Finances pour 2023

 Circulaire d’Exécution budgétaire n° 002-2023- MEF-SG-DGFAG relative à la loi de Finances


2023

 Décret n° 2005 - 210 du 26 avril 2005 portant plan comptable des opérations publiques
(PCOP) 2006

 Loi n°2016-009 du 22/08/2016 sur le contrôle financier

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