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ENCYCLOPÉDIE

TOUS LES SAVOIRS UTILES

ENCYCLOPÉDIE
TOUS LES SAVOIRS UTILES

Sommaire
 RÉUSSIR LE CONCOURS DE L’ENA
 ÉPREUVES DE SECTION.
 ÉCONOMIE POLITIQUE.
 DIVERS..

ANNEE : 2022-2023

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[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Statut et missions
Le statut des inspecteurs généraux d’Etat est fixé par la loi n° 2011-14 du 8 juillet 2011 abrogeant et
remplaçant la loi n° 2005 – 23 du 11 août 2005 portant statut des inspecteurs généraux d’État (JORS
du samedi 17 septembre 2005 pages 828 à 833), modifiée par la loi n° 2007 – 17 du 19 février 2007.
Les inspecteurs généraux d’Etat sont groupés dans un cadre de la fonction publique composé d’un seul
corps. La hiérarchie, les modalités de recrutement et le classement indiciaire du corps sont déterminés
comme suit :
Hierarchie
Appellation du corps
Hiérarchie
Recrutement
Echelle indiciaire
Inspection générale d’Etat
Hors hiérarchie
Concours professionnel ouvert aux fonctionnaires des hiérarchies A spécial et A1
Concours direct ouvert aux candidats titulaires d’un doctorat en droit, en sciences économiques ou en
gestion, d’un diplôme d’expert-comptable et aux ingénieurs-docteurs
1097 à 860
L’effectif théorique du corps de l’Inspection générale d’État est fixé par décret. Ils sont actuellement
fixés à soixante-cinq (65). Ils peuvent se faire seconder par des assistants de vérification. Les
fonctionnaires de l’Inspection générale d’État effectuent et dirigent les missions de vérification,
d’études, de contrôle et d’enquête qui leur sont confiées par le Président de la République. Ils sont
chargés en particulier :
de contrôler dans tous les services publics de la République, l’observation des lois, ordonnances,
décrets, règlements et instructions qui en régissent le fonctionnement administratif, financier et
comptable ;
d’étudier la qualité du fonctionnement de ces services, la manière dont ils sont gérés et leurs résultats
;
de vérifier l’utilisation des crédits publics et la régularité des opérations des administrateurs, des
ordonnateurs, des comptables et régisseurs de deniers et matières ;
de proposer toutes mesures utiles pour simplifier et améliorer la qualité de l’Administration, abaisser
ses coûts de fonctionnement et accroître son efficacité ;
de donner leur avis sur les projets de lois, ordonnances, décrets, règlements, instructions et autres
affaires qui leur sont soumises par le Président de la République. Leur mission s’exerce sur : l’ensemble
des services publics de l’État quel que soit leur mode de gestion (service en régie, concédés et
autonomes) ou leur localisation géographique (services centraux, régionaux et extérieurs) ;
les établissements publics placés sous la tutelle de l’État quel que soit le statut ou l’appellation de ces
établissements ;
les collectivités locales et leurs établissements publics ; l’administration de l’Armée ;

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la gestion administrative et financière des services judiciaires ;
les sociétés nationales ; les sociétés à participation publique majoritaire ;
les personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique ;
les rapports entre les institutions ou agents contrôlés et les tiers, notamment avec les organismes
bancaires publics et privés. Dans ce dernier cas, le secret professionnel ne peut leur être opposé.
La carrière des inspecteurs généraux d’État comprend quatre (4) classes et dix (10) échelons. Les
classes, échelons et l’échelonnement indiciaire du corps sont déterminés comme suit :
Les classes, échelons et l’échelonnement indiciaire du corps
Classes et échelons
Echelle indiciaire
Inspecteur général d’Etat de classe exceptionnelle
1097
Inspecteur général d’Etat de 1ère classe :
3ème échelon
2ème échelon
1er échelon
1980
1960
1938
Inspecteur général d’Etat de 2ème classe :
3ème échelon
2ème échelon
1er échelon
1023
980
964
Inspecteur général d’Etat de 3ème classe :
2ème échelon
1er échelon
925
910
Inspecteur général d’Etat stagiaire
860

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L’avancement
L’avancement de classe a lieu au choix par inscription à un tableau d’avancement arrêté par l’autorité
ayant pouvoir de nomination, c’est-à-dire le Président de la République. Peuvent être promus :
inspecteur général d’Etat de 2ème classe, 1er échelon, les inspecteurs généraux d’État de 3ème classe
qui comptent deux (2) ans au moins d’ancienneté au 2ème échelon de leur classe ;
inspecteur général de 1ère classe, 1er échelon, les inspecteurs généraux d’État de 2ème classe qui
comptent deux (2) ans au moins d’ancienneté au 3ème échelon de leur classe ;
inspecteur général de classe exceptionnelle, les inspecteurs généraux d’État de 1ère classe qui
comptent trois (3) ans au moins d’ancienneté au 4ème échelon de leur classe.
L’avancement d’échelon est fonction de l’ancienneté. Le temps à passer dans chaque échelon est fixé
à deux (2) ans, sauf en ce qui concerne le 3ème échelon de la 1ère classe où il est de trois (3) ans.
La discipline
Les inspecteurs généraux d’État sont tenus d’exercer leurs fonctions avec une rigoureuse objectivité
et d’observer la discipline professionnelle la plus stricte. Ils sont passibles des sanctions disciplinaires
prévues à l’article 43 de la loi n° 61-33 du 15 juin 1961, relative au statut général des fonctionnaires
modifiée, dans les conditions prévues aux articles 44 et 54 de ladite loi. Toutefois, le pouvoir
disciplinaire à l’égard des inspecteurs généraux d’État appartient exclusivement au Président de la
République. Outre les sanctions prévues par le statut général des fonctionnaires, l’inspecteur général
d’État peut être radié du corps de l’Inspection générale d’État après avis du conseil de discipline et
réintégré en surnombre dans son corps d’origine ou dans un autre corps de la hiérarchie A1, avec
conservation de son indice et de son ancienneté à l’échelon. Le conseil de discipline chargé de donner
son avis avant l’application à un inspecteur général d’Etat d’une sanction de 3ème degré est composé,
sous la présidence du Secrétaire général de la Présidence de la République, de deux (2) membres
fonctionnaires de classe et d’indice au moins égaux à ceux de l’intéressé et désignés par l’autorité
ayant pouvoir de nomination.
Le droit de grève n’est pas reconnu aux inspecteurs généraux d’État. Tout fait de grève peut entraîner
l’application de sanctions disciplinaires. Il en est de même pour toute activité politique. Les Inspecteurs
généraux d’État sont d’ailleurs inéligibles.
La retraite
La limite d’âge pour l’admission à la retraite des inspecteurs généraux d’État est fixée à soixante-cinq
(65) ans.
Les indemnités
Les inspecteurs généraux d’État ont droit à des indemnités et des primes (indemnité de fonction, de
sujétion, de contrôle, de logement, prime spéciale d’intervention) dont les taux sont fixés par décret.
Loi n° 2005-23 du 11 août 2005
Loi n° 2007-17 du 19 février 2007
Loi n° 2011-14 du 8 juillet 2011
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section: TRESOR.
CYCLE B professionnel.

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Le Plan Sénégal Émergent: (sujet possible de dissertation ET d'épreuve de section).
HISTORIQUE, DÉFINITION ET ENJEUX.
C'est une stratégie décennale sur la période 2014-2023, adossée à une vision, celle d’un Sénégal
émergent à l’horizon 2035 à travers trois axes stratégiques qui sont (1) la transformation structurelle
de l’économique et de la croissance, (2) le capital humain, protection sociale et développement
durable et (3) la gouvernance, institutions, paix et sécurité.
Le PSE est porté par un Plan d’Action Prioritaire (PAP), lui-même scindé en deux phases. La phase 1
(2014-2018) a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans l’ensemble des secteurs et cette
phase 2 (2019-2023) se place comme une continuité mais avec une implication plus forte du secteur
privé.
La phase 1 : une stratégie de rupture visant à accéder à l’émergence
Sur la période 2008-2013, la moyenne annuelle du taux de croissance du Sénégal était située autour
des 2,5%, soit en-dessous de celle des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le PSE a notamment pour
objectif le décollage économique du Sénégal avec un taux de croissance annuel dépassant les 7%. A
plus long-terme, l’ambition serait de parvenir à l’émergence du Sénégal et à son expansion
économique d’ici 2035.
La mise en œuvre du PSE s’articule autour de 3 axes stratégiques déclinés en objectifs sectoriels dont
les principaux sont (1) les infrastructures et services de transport, (2) les infrastructures et services
énergétiques, (3) l’agriculture et l’agro-alimentaire, (4) l’eau et l’assainissement, (5) l’éducation et la
formation, (6) la santé et la nutrition, composant le PAP (Plan d’Actions Prioritaires).
Ce dernier regroupe 27 projets d’investissement majeurs et 17 réformes sur la période 2014-2018. Ce
plan d’actions prioritaires porte sur un montant de 9 686 Milliards sur la période 2014-2018.
L’évaluation de cette première phase a permis d’identifier un certain nombre de performances dont
une atteinte globale des objectifs fixés. Sur le plan macroéconomique, le Sénégal figure parmi les pays
à croissance rapide d’Afrique subsaharienne (moyenne annuelle de 6,6% sur la période 2014–2018)
avec une faible inflation (inférieure à 3%) et un déficit ramené de 5,4% du PIB en 2011 à 3% en 2018.
Au niveau des indicateurs sociaux, le Sénégal enregistre une amélioration de l’indice de
développement humain (0,49 en 2014 à 0,51 en 2017), un accès élargi à l’éducation de base même si
en termes d’efficience les résultats sont faibles, des efforts dans le domaine de la santé avec une baisse
du taux de mortalité maternelle et un recul de la pauvreté de 38%. Sur le plan de la gouvernance, des
efforts considérables sont à noter dans le renforcement de la gouvernance économique, politique et
judiciaire (notamment dans le cadre de la lutte contre la corruption, la transparence budgétaire, la
création des tribunaux du commerce ou encore l’approfondissement de la gouvernance territoriale).
La phase 2 : la consolidation des acquis de la première phase
Pour conforter les performances enregistrées dans la première phase, le Sénégal s’attèle sur la période
2019-2023 à relever les défis relatifs à : (1) la stabilité du cadre macroéconomique avec une dynamique
de croissance entre 2019 et 2023 qui devrait atteindre une moyenne de 9,1%, en partie grâce à la
mobilisation des ressources intérieures en réformant le système et l’administration fiscale, en incitant
les acteurs du secteur informel à se formaliser, et en renforçant la qualité de la dépense publique ; (2)
l’amélioration de l’environnement des affaires pour un secteur privé plus fort en finalisant les réformes
structurelles et sectorielles, en renforçant la régulation et la concurrence, en améliorant le cadre légal
et en finalisant le code pétrolier, (3) le développement du capital humain et la capture du dividende
démographique à travers le renforcement des politiques en faveur de l’emploi et de l’entrepreneuriat,
des dépenses plus efficientes dans le système éducatif, la formation des enseignants, et la diversité de

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l’offre éducative et (4) la promotion d’une administration publique moderne et efficace au service du
développement. Sur le plan macro-budgétaire, les projets structurants et les réformes clés
permettront de stimuler davantage l’investissement privé national et étranger. Une présence du
secteur privé de plus en plus forte est souhaitée. Sa contribution à la croissance passerait de 0,9% sur
la période 2009-2013 à 1,8% sur la période 2014-2018 et 3,3% en 2019-2023.
Le maintien de cette dynamique s’accompagnera de réformes structurelles qui contribueront à
l’attractivité du Sénégal. Les principales réformes porteront sur (1) la fiscalité (réforme du code
pétrolier, fiscalité du secteur minier et télécoms, administration fiscale), (2) l’éducation et la formation
(formation des enseignants, formation professionnelle, certification), (3) l’administration publique
(rémunération, recrutement et révision de la loi sur le statut de la fonction publique) et (4)
l’environnement des affaires (promotion des Zones Economiques Spéciales - ZES, cadre juridique des
Partenariats Publics-Privés, justice commerciale, accès au foncier …).
Un Plan d'actions prioritaires ajusté et accéléré pour la relance de l'économie sénégalaise
La relance de l’activité économique, après la pandémie, entraine la révision de la phase II du Plan
Sénégal Emergent (PSE). Dans l’optique d’un développement plus endogène, le gouvernement
sénégalais met en place un Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré sur la période 2021-2023. Ce
plan s’appuie sur les effets du Programme de résilience économique et sociale (PRES) présenté par le
président Macky Sall en réponse à la crise sanitaire. Il a pour principal objectif de stimuler
l’investissement privé, de diversifier les moteurs de croissance et de renforcer la résilience
économique afin d’atteindre un taux croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023.
La crise a fait ressortir de nouveaux défis pour le pays, qui seraient : (1) la promotion d’une agriculture
intensive, abondante, de qualité et résiliente, (2) une santé inclusive, (3) un système éducatif
performant, (4) le développement d’un secteur privé national fort, (5) le renforcement de la protection
sociale et (6) la transformation industrielle et numérique.
L’objectif globalement défini sur la période 2019-2023 était de « réaliser à travers la transformation
structurelle de l’économie, une croissance forte, inclusive et durable pour le bien-être des populations
». Les nouveaux projets du PAP 2A seraient orientés vers le développement endogène, porté par la
quête des souverainetés alimentaires, sanitaire et pharmaceutique, avec un secteur privé national plus
dynamique. C’est ainsi que pour faire face aux urgences induites par la crise de la covid-19, le Sénégal
a pris un ensemble de mesures, inscrit dans le Programme de Résilience Economique et sociale du
Sénégal (PRES), d’élevant à plus de 1 000 Milliards FCFA], soit un peu plus de 7% du PIB.
La mise en œuvre du PAP 2A devrait permettre d’améliorer certains indicateurs en 2023. Une relance
rapide de l’économie à partir de 2021, accompagnée de réformes et d’investissements dans les
secteurs sociaux, l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’habitat, le numérique et l’industrie, permettraient
d’atteindre un taux de croissance moyen de 6,1% entre 2019 et 2023 et 8,7% sur la période 2021-2023.
En terme de développement humain, des performances seraient attendues en 2023 avec un IDH de
0,54 dans le scenario d’ajustement, dans la santé, une baisse de la mortalité infantile (27%o en 2023)
ou encore un taux d’électrification rural porté à 79,2% en 2023.
Estimé pour la période 2019-2023 à 14 714 Ms FCFA, le coût global du PAP 2A a connu une
augmentation de 616 Milliards FCFA soit une hausse de 4% par rapport au PAP II. Ainsi, pour la période
2021-2023, le PAP 2A s’élève à 12 125 Milliards FCFA.
[1] Le soutien aux entreprises est estimé à 835,3 Milliards FCFA.
200 Milliards FCFA de remise partielle de la dette fiscale.
100 Milliards destinés au soutien direct des secteurs les plus touchés.

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Sources : Direction générale du Trésor
2021.
Important : ACCENTUER LES RECHERCHES SUR LES 9(NEUF) DIRECTIVES DE L'UEMOA.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Voici les thématiques pour ENA ( cycle B professionnel )
Culture générale, droit public, économie politique et la gestion publique, administration générale,
diplomatie, travail et sécurité sociale, enquêtes économiques, impôts et domaines, trésor.
Nb: la douane à l'ENA ne concerne que le cycle A
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section: TRÉSOR PUBLIC.
HISTORIQUE.
Au lendemain de son accession à l’indépendance, le Sénégal se dote d'institutions pour gérer ses
recettes financières.
Le Trésor ne sera pas en reste. Ainsi il est créé un Service du Trésor érigé ensuite en direction. Cette
direction connaîtra au cours de son évolution diverses mutations aussi bien du point de vue
dénomination que compétences.
A/ Le Service du Trésor
Par décret n° 60-01 du 20 Août 1960 il est créé un Service du Trésor du Sénégal dirigé par un Trésorier
général, « comptable supérieur et comptable principal » du budget du nouvel Etat indépendant. Il
exécute les opérations dudit budget ou les fait exécuter par les comptables subordonnés sous sa
responsabilité et sa surveillance conformément au décret n° 62-063 du 20-02-1962.
Le Service du Trésor, placé sous l’autorité du Ministre des finances, comprend les services centraux
installés à Dakar, et les postes comptables décentralisés installés dans les régions. Le Trésorier général
est assisté de Fondés de pouvoirs chargés sous son autorité, de diriger les services centraux et de
contrôler les postes comptables décentralisés. Ces postes comptables appelés paieries principales sont
au nombre de neuf (09):
Paierie principale de Dakar
Paierie principale de Thiès
Paierie principale de Saint-Louis
Paierie principale de Kaolack
Paierie principale de Ziguinchor
Paierie principale de Diourbel
Paierie principale de Tambacounda
Paierie de Louga
Paierie de Rufisque
Les agents chargés de la gestion de ces paieries prennent le titre de Préposés du Trésor. Ils sont
nommés par le Ministre des Finances sur proposition du Trésorier général.

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Les agences spéciales qui ne répondent plus aux exigences du nouvel Etat indépendant, ont été
progressivement remplacées de 1963 à 1968 par des perceptions dont la compétence territoriale
s’étend aux chefs-lieux de département autres que les capitales régionales. Les agents chargés de la
gestion de ces postes prennent le titre de Percepteurs. Ils sont également nommés par arrêté sur
proposition du Trésorier général.
Par souci d’efficacité et de rendement la Paierie principale de Dakar a été éclatée à partir de 1968, en
cinq (05) perceptions, éclatement basé sur des considérations géographiques
(Perceptions Dakar Centre, Dakar Pikine, Dakar Cerf-Volant), et sur la nature des taxes à percevoir
(Dakar Source et Dakar Port).
Pour améliorer le recouvrement des recettes communales et rendre saine l’exécution des opérations
des budgets communaux, des Recettes Perceptions municipales ont été créées dans certaines capitales
régionales : Dakar (décret n° 72-1018 du 26-07-1972), Kaolack (décret N° 83-930 du 27-08-1983), Thiès
(décret N° 87-223 du 24-02-1987) et Diourbel (décret N° 90-628 du 11-06-1990).
B/ Erection du service du Trésor en Direction
Par décret n° 65-169 du 17-03-1965 le service du Trésor est érigée en direction et devient Direction de
la Comptabilité Publique et du Trésor placée sous l’autorité du Trésorier général. Outre ses fonctions
traditionnelles (cf décret de 1962), la DCPT est chargée entre autres de la préparation des textes
relatifs à la comptabilité de l’Etat, des circulaires et instructions concernant les opérations des
comptables.
Cette direction sera scindée, par décret n° 73 – 808 du 28-08-1973, en deux organes : la Direction de
la Comptabilité Publique et la Trésorerie générale.
Ces 2 organes sont dirigés cumulativement par un Trésorier Général et placés sous l’autorité d’un
Directeur Général du Trésor. Leurs attributions sont fixées par l’arrêté n° 1608/MFAE du 18-02-1974.
La Direction de la Comptabilité publique est chargée de la préparation des textes relatifs à la
réglementation comptable, à l’ouverture et/ou à la suppression des régies de recettes. Elle vérifie en
fin de gestion l’exactitude des comptes de gestion du Trésorier général et leur conformité avec ceux
de l’ordonnateur. Elle est enfin chargée de la gestion quotidienne et prévisionnelle de la trésorerie de
l’Etat et celle des établissements publics.
La DCP comprend 02 divisions: la division des Etudes et des Régies, et la division du Contrôle des
Comptes et Statistiques.
La Trésorerie Générale est chargée de la gestion comptable des fonds publics, de la vérification, du
contrôle et de la centralisation des opérations des préposés du Trésor, des comptables spéciaux, des
agents intermédiaires et des régisseurs de recettes et de dépenses.
La TG comprend les services centraux et les paieries principales, les recettes perceptions, les paieries
et perceptions. Les services centraux de la TG au nombre de 14 sont : la brigade de Vérification, le
service de la Comptabilité générale, le service de l’Apurement et des Contrôles techniques, le service
des Impôts, le service général, le service des Ordres de recettes et des Amendes, le service des Dépôts
et Consignations, le service comptable central, le service de la Centralisation et des comptes de
gestion, le service de la Caisse et du Portefeuille, le service des Pensions, le service du Contrôle
financier des Collectivités locales, le service des Oppositions, et le service de la Douane.
Les paieries principales, les recettes perceptions, les paieries et perceptions sont des postes
comptables décentralisés directement rattachés à la TG.
C/ Réforme de 1982

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A partir de 1980 on assiste à une « modification profonde du réseau comptable public ». Les deux
organes de direction qui existaient (à savoir la DCP et la TG), forment désormais une seule et même
direction, la Trésorerie Générale (décret n° 80-892 du 29-07-1980), confiée à un Trésorier Général, et
placée sous l’autorité du Directeur général du Trésor.
Conformément à l’arrêté n° 10.248/MEF/DGT du 14-09-1981 portant organisation de la Direction
générale du Trésor, le Trésorier général n’est plus le seul comptable supérieur de l’Etat. Les opérations
de recettes et de dépenses dans la région de Dakar sont confiées à deux comptables supérieurs : le
Receveur général du Trésor et le Payeur général du Trésor. Dans les autres régions un comptable
supérieur régional appelé Trésorier Payeur Régional ( TPR ) centralise toutes les opérations des
percepteurs de sa région qui sont eux comptables subordonnés.
Le Trésorier général est assisté dans ses tâches de « coordination et de contrôle » de deux fondés de
pouvoirs. Les services centraux comprennent huit (08) divisions : la division des Etudes et de la
Réglementation, la division des Statistiques, la division de la Comptabilité générale, la division des
Liaisons Informatiques, la division financière des Collectivités locales, la division des Régies, la division
administrative et financière, et la brigade de Vérification. Quant aux services qui existaient avant la
réforme, ils ont été rattachés soit à la Recette générale (service douane, service des dépôts et
consignations, service des ordres de recette et des amendes, service des impôts), soit à la Paierie
générale du Trésor (service comptable central, service des pensions, service des oppositions), soit à la
Division de la Comptabilité générale (service du portefeuille).
Les services extérieurs sont les postes comptables supérieurs ( la RGT, la PGT, les TPR ) et les postes
comptables subordonnés ( Perceptions, Paieries et RPM ).
E/ Situation actuelle du Trésor
Compte tenu de la conjoncture de plus en plus difficile, certaines directions du département ont été
supprimées pour alléger les charges. C’est ainsi que la Direction Générale du Trésor a été supprimée
par décret n° 90-333 du 27-03-1990. Et par décret n° 90-343 du 27-03-1990 la « Trésorerie générale
exerce les missions dévolues par l’article 2 du décret n° 80-892 à la Direction de la Monnaie et du
Crédit. Elle dispose à ce titre de la Division de la Monnaie et du Crédit ».
Autrement dit la Division de la Monnaie et du Crédit devient la 9ème division de la TG, ce qui accroît
les domaines de compétence de la Trésorerie Générale.
Entre les remaniements ministériels de 1991 et 1993 on assiste à nouveau à une scission de la
Trésorerie générale en deux directions distinctes (l’Agence Comptable Centrale du Trésor et la
direction de la Comptabilité Publique), et ensuite à leur fusion en une seule direction : La Direction du
Trésor et de la Comptabilité Publique (DTCP).
Placée sous l’autorité du Directeur de la Comptabilité publique, la Direction de la Comptabilité
publique remplit une partie des fonctions fixées par l’arrêté n° 1608 du 18-02-1974 mentionné supra,
c’est à dire préparation des textes relatifs à la réglementation comptable, et gestion des régies
d’avances et de recettes.
L’Agence Comptable Centrale du Trésor est, quant à elle, placée sous l’autorité du Directeur général
du Trésor. L’Agent Comptable Central du Trésor est assisté dans ses tâches d’un fondé de pouvoirs qui
est le chef des services et de quatre (04) mandataires spéciaux « chargés de superviser les questions
de Recettes, de Dépenses, de Trésorerie et de Comptabilité », et des chefs de division. Les extérieurs
et les services centraux sont (exception faite de la division des Régies relevant de la DCP et de la division
de la Monnaie et du Crédit érigée en direction dépendant de la Direction générale du Trésor), les même
que ceux de l’ex Trésorerie générale ( cf Arrêté n° 8112/MEFP/DGT du 24-9-1991 ).

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Dans un souci d’efficacité les deux directions ( ACCT et DCP) ont été regroupées en une seule et même
direction dénommée Direction du Trésor et de la Comptabilité Publique par le décret n° 93-800 du 09-
07-1993.
Conformément à l’arrêté n° 7412/MEFP/DTCP/DERR du 01-08-1995 la Direction du Trésor et de la
Comptabilité publique est placée sous l’autorité du Trésorier général, Directeur du Trésor et de la
Comptabilité Publique qui est « assisté dans ses tâches de direction, d’exécution, de coordination et
de contrôle, par un cabinet composé de deux fondés de pouvoirs, de ses mandataires et de trois
conseillers ». L’Inspection des services (Cabinet 3) et le Centre de Formation Professionnelle sont les
services rattachés au Cabinet du Trésorier général. Les services centraux ne sont plus composés de
divisions mais de bureaux subdivisés en sections.
La réforme des services du Trésor, introduite en 2000, suite aux directives de l’UEMOA, a apporté des
innovations majeures avec la création de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor
( DGCPT) et l’érection des postes comptables supérieurs en directions.
La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor ( DGCPT) est créée par le décret n° 2000-
650 du 1 er août 2000 portant modification du décret n° 2000-269 du 5 avril 2000 portant répartition
des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés
à participation publique entre la Présidence, la Primature et les ministères. L’organisation de base de
la DGCPT repose sur l’arrêté n° 0001/MEF du 04-01-2001.
La DGCPT est chargée de l’élaboration, en collaboration avec les départements ministériels et les
services concernés, des règles et des procédures relatives à l’exécution, à la comptabilisation des
recettes et des dépenses publiques et du contrôle de la conformité des opérations des comptables
publics avec ces règles et procédures ; de l’exécution de toutes opérations de recettes et de dépenses
du budget général, des budgets annexes, des comptes spéciaux du Trésor et des budgets des
collectivités locales ; de l’exécution de toutes opérations de trésorerie et, d’une manière générale, de
toutes les opérations financières dont l’Etat et les collectivités locales sont chargés, à l’exception de
celles dont l’exécution est expressément confiée à d’autres comptables publics.
L’ensemble des services du Trésor sont placés sous l’autorité du Directeur général. Le Directeur général
de la Comptabilité publique et du Trésor est assisté dans ses tâches d’un Coordonnateur, de
conseillers, de services propres et de services rattachés.
La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor comprend, outre ses services propres :
des services rattachés
des directions que sont les postes comptables supérieurs :
• la Trésorerie générale
• la Paierie générale du Trésor
• la Recette générale du Trésor
• les Trésoreries-paieries régionales
• des postes comptables subordonnés que sont :
• les perceptions
• les recettes perceptions municipales
• l’Agence comptable centrale des postes diplomatiques et consulaires.

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Les services propres sont le Centre informatique, le Bureau de l’Administration générale et de
l’équipement et la Cellule de Suivi et de Coordination.
Les services rattachés sont la Division de la Comptabilité publique, la Division des Etudes économiques,
des Statistiques et de la Prévision, le Centre de Perfectionnement et de Formation professionnelle.
S’agissant des postes comptables supérieurs, érigés en directions, des innovations sont apportées.
Ainsi les comptables supérieurs que sont le trésorier général, le Payeur général du Trésor, le Receveur
général du Trésor et les Trésoriers payeurs régionaux sont désormais assistés de fondés de pouvoirs
et d’un inspecteur vérificateur.
La nouvelle forme d’organisation du Trésor, celle-là même qui gouverne nos actions de tous les jours,
est ainsi donc la synthèse de plusieurs années de mutations profondes, d’enjeux gagnés pour aboutir
à la fusion harmonieuse des actions de réglementation, d’impulsion, de coordination et de contrôle
qui justifie le rôle banque de l’Etat qu’est le Trésor Public.
Connaissances souhaitées : TOUTES LES DIRECTIVES UEMOA DANS CE DOMAINE.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: CONTRÔLE(UR) DES FINANCES PUBLIQUES ET DU TRÉSOR(
CYCLE B professionnel)
ENA 2021.
(Option)TRÉSOR.
1/Que fait-il ?
Les missions du Trésor public sont très diversifiées : encaissement des impôts dus par les particuliers,
gestion financière de l'Etat et des collectivités locales, prestations d'expertise et de conseil financier
auprès des décideurs publics sans oublier les fonctions de soutien comme la gestion des ressources
humaines, l’audit, le contrôle interne, la logistique, etc.
2/Comment travaille-t-il ?
Le contrôleur travaille en contact permanent avec les usagers et les services des collectivités locales,
les entrepreneurs, les notaires... La gestion des dossiers d’où son rôle de conseiller financier auprès
des collectivités territoriales.
3/Où…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: LA COMPTABILITÉ ET TRÉSOR PUBLIC(Nom complet)
ENA 2021
MISSIONS.
La comptabilité publique et du Trésor (nom complet)est chargée :
-De l’élaboration, en collaboration avec les départements ministériels et les services concernés du
Ministère des Finances et du Budget, des règles et des procédures relatives à l’exécution et à la
comptabilisation des recettes et des dépenses publiques, ainsi que du contrôle de la conformité des
opérations des comptables publics avec ces règles et procédures ;
-De l’exécution des opérations de recettes, à l’exception de celles dont l’exécution est confiée,
expressément, à d’autres administrations.
-Des dépenses du budget général, des budgets annexes, des comptes spéciaux du Trésor et des
budgets des collectivités locales ;

11
-De…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
OPTION :TRÉSOR
a/Indicateurs et conjoncture
Le taux de croissance de l’économie sénégalaise qui se positionnait au-dessus des 5% depuis 6 ans a
été fortement réduit par la crise sanitaire. En 2020, elle est estimée par le FMI à -0,7%, mais un rebond
serait prévu dès 2021, pour atteindre 5,2% de croissance. Le plan de relance de l’activité économique
a entrainé la révision de la phase II du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le gouvernement sénégalais met
en place un Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré sur la période 2021-2023. Il a pour principal
objectif de stimuler l’investissement privé, de diversifier les moteurs de croissance et de renforcer la
résilience économique afin d’atteindre un taux croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023.…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Comprendre les politiques de décentralisation.
La décentralisation a également été mise en œuvre dans le cadre de réformes menées par les États
pour améliorer l'efficacité et la qualité des services publics, pour renforcer la productivité et la
croissance aux niveaux régional et local, pour atteindre les objectifs de consolidation budgétaire après
la récente crise économique, ou en réponse aux programmes institutionnels des organisations
supranationales. Parfois, les motivations ne sont pas vertueuses : certains pays ont décentralisé les
dépenses publiques pour alléger le déficit de l'État central au détriment des niveaux d'administration
inférieurs. Historiquement, les systèmes fortement décentralisés sont souvent le résultat de
compromis qui ont été néce…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021:Épreuve économie politique.
SUJET:
POURQUOI LE BUDGET PROGRAMME ?
Présentation du Budget Programme
L'entrée en vigueur de la loi organique n° 2011-15 du 08 juillet 2011 relative aux lois de finances,
adoptée dans le cadre de la transposition des directives du cadre harmonisé des finances publiques au
sein de l'UEMOA de 2009, entraine pour le Sénégal, à l'instar des autres pays membres de l'Union,
une réforme en profondeur de son dispositif budgétaire. En effet, le budget de l'Etat, jusqu'alors
construit selon une logique de moyens, change ainsi de paradigme et s'adosse désormais sur une
logique de gestion axée sur les résultats (GAR). En conséquence, le budget dit de moyens laisse place
au budget dit de programme, construit à partir des polit…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53 : Loi° 2012-31 du 31 12 2012
EXPOSE DES MOTIFS
La politique fiscale mise en œuvre par le Sénégal depuis quelques décennies traduit
la volonté des pouvoirs publics de faire de la fiscalité un instrument apte à mobiliser
de façon optimale les ressources nécessaires à la couverture des charges publiques, à promouvoir la
croissance économique et à améliorer l’environnement des affaires.
La nécessité d’atteindre ces objectifs à la fois multiples et variés a conduit le législa
teur sénégalais à modifier à maintes reprises le Code général des Impôts (CGI), entraînant ainsi une
complexification du dispositif, aussi bien pour les praticiens de la

12
matière fiscale que pour les contribuables.
En effet, au regard de sa forme, le code comporte des règles d’u…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
LE CONCOURS DU CYCLE B PROFESSIONNEL
Comprend :
« Trois(3) épreuves d’admissibilité et une épreuve d’admission ».
Les épreuves d’admissibilité consistent en :
1ere journée à 8h.
- une dissertation portant sur un sujet de culture générale, portant sur :
- Enjeux économiques et structurels de la mondialisation
- Genre et société
- Le droit d’ingérence
- Identité et globalisation
Durée : 4 heures ; coefficient : 2 ;
1ere journée 15h.
- une épreuve portant sur un sujet de droit public ou d’économie politique, portant sur :
Droit public
- Droit constitutionnel
- Droit administratif
- Droit de la Fonction publique
- Finances publiques et droit budgétaire
- Droit international public
Economie
- Economie générale (généralités sur la macro-…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section: TRESOR.
CYCLE B professionnel.
Le Plan Sénégal Émergent : (sujet possible de dissertation ET d'épreuve de section).
HISTORIQUE, DÉFINITION ET ENJEUX.
C'est une stratégie décennale sur la période 2014-2023, adossée à une vision, celle d’un Sénégal
émergent à l’horizon 2035 à travers trois axes stratégiques qui sont (1) la transformation structurelle
de l’économique et de la croissance, (2) le capital humain, protection sociale et développement
durable et (3) la gouvernance, institutions, paix et sécurité.

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Le PSE est porté par un Plan d’Action Prioritaire (PAP), lui-même scindé en deux phases. La phase 1
(2014-2018) a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans l’ensemble des secteurs et cette
phase 2 (2019-2023) se place comme un…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021:
Section : DIPLOMATIE.
ETUDE DE CAS : LA DIPLOMATIE PRÉVENTIVE.
Pendant la 6ème conférence ministérielle de l’OMC en décembre dernier, Henri Rouillé d’Or feuil
(Président de l’ONG Coordination SUD), analyse les actions des ONG en relation à la gouvernance dans
le contexte de la mondialisation. Ses comparaisons et ses analyses essaient cerner le concept de «
diplomatie non gouvernementale» (DNG).
La notion de DNG est toute nouvelle, autant pour le public que pour les acteurs non gouvernementaux.
UNE TENTATIVE D'EXPLICATION.
Certains d’entre eux affirment la dimension diplomatique de leurs activités, spécialement quand ils
essaient d’influencer les décisions des gouvernements. D’autres nient cet aspect des choses et
adoptent une position tout à fait…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Méthodologie : La dissertation juridique
ENA 2021.
Les décisions du Conseil d’Etat et du Conseil constitutionnel: objets de recherches pour le candidat
La méthode de la dissertation juridique
La dissertation est un exercice que les étudiants croient connaître lorsqu’ils commencent des études
de droit. Elle est répandue dans l’enseignement secondaire, notamment dans les filières générales.
Pourtant, la dissertation juridique est très différente de la dissertation du secondaire. Elle s’en
distingue à la fois par son objectif et par sa construction.
Il est donc indispensable pour les nouveaux étudiants en droit d’acquérir au plus vite cette méthode
qui servira tout au long de leur cursus universitaire.
1. Objectif de la dissertation
La dissertation juridique est une démonstration argumentée. L’objectif de celle-ci est de proposer une
réflexion autour d’un sujet grâce à la mobilisation des connaissances acquises.
La dissertation juridique ne doit pas consister en une simple récitation du cours ou d’une partie de
celui-ci. Elle nécessite une véritable réflexion personnelle sur le sujet. Attention, cela ne veut pas dire
qu’il faut donner un avis péremptoire sur la question ! Il convient de l’appréhender, dans son contexte,
à partir des éléments du cours et de construire ainsi une démonstration argumentée qui répond
pleinement au sujet.
2. Travail préparatoire
L’erreur classique qui est commise par de nombreux candidats, est la suivante : lorsque ceux-ci
découvrent le sujet, ils pensent l’avoir compris et passent immédiatement à la construction d’un plan
ou même à la rédaction ! La dissertation juridique nécessite un travail bien plus conséquent avant de
se lancer dans ces phases ultérieures.

14
Le travail préparatoire de la dissertation juridique est ainsi primordial. Tout se joue dans les premières
minutes après la distribution du sujet.
La première étape de cette préparation est la lecture attentive du sujet. Cette lecture doit permettre
d’identifier chacun des termes du sujet, les notions clés mais également les petits mots (conjonctions
et articles) : « et » ; « ou » ; « les » ou « la » ; « un » ou « des »…
Après étude de ces termes, il convient de commencer à interroger le sujet : pourquoi cette formulation
et pas une autre ? Que sous-entend le sujet ? Certains termes imposent-ils une limite de temps ou
d’espace dans le sujet (exemple : « La Constitution Sénégalaise depuis 1960 ») ? Y’aurait-il une rupture
avec une période précédente ou une différence avec un autre pays ?
Cette phase d’interrogation du sujet aboutit à une première délimitation du sujet. Cette étape,
cruciale, permet d’éviter une autre erreur classique de la dissertation : le hors-sujet. Il s’agit ici de
cerner les limites du sujet, ce qui se trouve dans le sujet et ce qui en est un peu plus éloigné.
Vient ensuite l’étape de brainstorming, de mobilisation des connaissances. Au brouillon, il convient de
noter l’ensemble des idées relatives au sujet, proches ou plus éloignées. Ce recensement exhaustif se
fait dans un premier temps « au fil de l’eau ». Il est nécessaire de consacrer un certain temps à ce
travail afin de ne pas oublier d’idées importantes.
Il faut enfin commencer à classer, à regrouper les différentes idées par grand thème afin de préparer
l’étape suivante, la construction du plan de la dissertation. Les idées regroupées par thème prendront
place au sein du plan de la dissertation. Les éléments qui apparaissent à la limite du sujet mais pas
totalement dans celui-ci ne seront pas oubliés : ils seront intégrés au sein de l’introduction et
permettront d’étoffer celle-ci.
3. La construction de la problématique et du plan
Le plan d’une dissertation juridique a toujours pour objectif de répondre à la problématique élaborée
à partir du sujet.
Qu’est-ce qu’une problématique ? Il s’agit de la question qui oriente la dissertation. La dissertation
n’étant pas une récitation de connaissances, il est nécessaire de problématiser celle-ci, c’est-à-dire de
dégager la question centrale posée par le sujet. La problématique est le fil rouge de la copie, « l’angle
d’attaque » du sujet.
Cette étape de formulation de la problématique est une des plus importantes de la méthode de la
dissertation juridique. En effet, l’ensemble des développements de la copie a pour objectif de répondre
à la problématique dégagée. Il ne faut donc pas négliger la phase de réflexion qui aboutit à la
formulation de cette question. Elle prendra place au sein de l’introduction.
Vient ensuite la construction du plan à proprement parler. Elaborer un plan n’a de sens que si la
problématique a été identifiée : parce qu’il répond à la question, il ne peut être préalable à celle-ci. Le
plan de la dissertation juridique se présente traditionnellement en deux parties, deux sous-parties :
I. Première partie
A) Première sous-partie
B) Deuxième sous-partie
II. Deuxième partie
A) Première sous-partie
B) Deuxième sous-partie

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Le plan doit répondre à la problématique posée et constitue le support de l’argumentation, de la
démonstration. Il permet de dérouler la thèse, l’idée centrale de la copie.
On distingue classiquement les plans d’idées et les plans-types (aussi appelés « plans bateaux »). Les
plans d’idées sont ceux qui se déduisent du sujet et de la problématique trouvée et sont généralement
à préférer aux plans-types : ils s’appuient sur une très bonne compréhension du sujet et des notions
mises en jeu. Ces plans se construisent naturellement lorsque le travail de délimitation du sujet et de
formulation de la problématique a été mené efficacement.
Il peut toutefois arriver, notamment lors des premières années en droit, qu’un tel plan d’idées soit
difficile à dégager. Il est alors possible de recourir à un plan-type, dans la mesure où celui-ci répond à
la problématique dégagée. Ces plans-types sont issus des grandes distinctions juridiques. On peut citer,
comme exemples, ces plans classiques :
I. Texte / II. Pratique ;
I. Nature juridique / II. Régime juridique ;
I. Principe / II. Exceptions ;
I. Points communs / II. Différences.
Il en existe de nombreux autres. Dans le cas d’un recours à un tel plan-type, il convient d’habiller, de
formuler les titres des parties et des sous-parties afin de montrer au correcteur qu’un réel travail a été
mené sur la construction du plan, malgré le recours à une formulation classique.
Quelques remarques sur les intitulés du plan :
Les titres doivent refléter le contenu de la partie ou de la sous-partie.
Ils doivent être soignés et qualifiés (emploi d’adjectifs et d’adverbes).
Ils ne doivent pas contenir de verbes conjugués.
Il faut essayer de reprendre au maximum les termes du sujet dans les intitulés : c’est le signe que vous
traitez bien le sujet et que vous évitez le hors-sujet.
4. L’introduction
Une fois la problématique et le plan définis, vient la phase d’élaboration de l’introduction. Elle est un
autre élément primordial de la dissertation. C’est en effet la première impression donnée au
correcteur, il est donc recommandé de ne pas la négliger. En droit, l’introduction doit occuper une
bonne partie du devoir (entre 1/4 et 1/3). Il est conseillé de la rédiger au préalable au brouillon, si le
temps le permet.
L’introduction débute par une accroche : il s’agit d’une ou de deux phrases, percutantes, en lien avec
le sujet. Il peut notamment s’agir d’une citation ou d’une idée forte. Attention à ne pas donner une
mauvaise image dès cette première phrase : il faut éviter à tout prix les fautes d’orthographe ou une
erreur grossière dans l’accroche.
Vient ensuite la définition des termes du sujet. Celle-ci oriente le traitement du sujet. La définition
permet de montrer au correcteur l’étendue du sujet. Traditionnellement, on explique que
l’introduction de la dissertation est construite en forme d’entonnoir, d’une acception large du sujet
vers une acception plus restrictive, qui va être effectivement traitée dans les développements du
devoir. Dès lors, les définitions doivent être les plus larges possibles, puisqu’elles constituent la « partie
haute » de cet entonnoir.

16
Après ces définitions, on retrouve les éléments mis de côté lors de la phase de mobilisation et de
classement des connaissances (cf. ci-dessus). Il peut s’agir d’éléments très divers : aspects de droit
comparé ou plus historiques sur la notion en jeu, éléments d’actualité, précisions théoriques… Le point
commun de ces éléments est qu’ils sont à la limite du sujet : s’ils ne trouvent pas leur place dans les
développements ultérieurs (parce qu’ils ne permettent pas réellement de répondre à la
problématique), ils doivent être mentionnés en introduction car ils sont liés au sujet.
Le « goulot » de l’entonnoir est constitué par l’énoncé de la problématique. Celle-ci peut être formulée
comme une question directe ou indirecte. Elle ne doit pas être déconnectée des éléments précédents
: au contraire, ceux-ci doivent y conduire naturellement.
Enfin, vient l’annonce du plan. Il s’agit ici de n’annoncer que les parties (I. et II.) et non les sous-parties
(A. et B.). Cette annonce est meilleure lorsqu’elle est faite sous forme d’une longue phrase plutôt que
de manière artificielle. Il faut ainsi éviter les intitulés du type « Nous verrons dans une première partie
(…) puis nous aborderons dans une seconde partie (…) » et construire une phrase où les deux intitulés
des parties du plan se répondent.
5. La rédaction
La copie doit se présenter sous la forme suivante :
Introduction
I. Titre
Chapeau qui annonce le plan du I. en expliquant quels seront le A. et le B.
A. Titre
Rédaction en plusieurs paragraphes.
Transition entre A. et B.
B. Titre
Rédaction en plusieurs paragraphes.
Transition entre I. et II.
II. Titre
Chapeau qui annonce le plan du II. en expliquant quels seront le A. et le B.
A. Titre
Rédaction en plusieurs paragraphes.
Transition entre A. et B.
B. Titre
Rédaction en plusieurs paragraphes.
Traditionnellement, la dissertation juridique ne doit pas comprendre de conclusion. Celle-ci est
superflue car toutes les idées sur le sujet doivent avoir été abordées dans les développements.
Enfin, il est important de porter un soin particulier à l’orthographe, la grammaire, le vocabulaire et le
style (éviter à tout prix les tournures de phrases familières !). Si des points ne leur sont que rarement
réservés, les correcteurs n’hésitent pas à sanctionner les copies remplies de fautes d’orthographes ou

17
qui présentent de nombreuses erreurs de syntaxe. Il faut donc essayer, dans la mesure du possible, de
consacrer les 5 dernières minutes de l’examen à se relire pour éviter ces fautes d’inattention.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: THÉMATIQUE 4:DIPLOMATIE (suite1)
ENA 2021
Ce post date de juillet 2021.
LA DIPLOMATIE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE.
La diplomatie a d’abord été un échange entre deux États, d’où le nom de diplomatie bilatérale. Mais à
partir du XXe siècle et notamment à partir de la Seconde Guerre mondiale, avec le développement des
organisations internationales, un nouveau type d’ambassadeur est apparu, l’ambassadeur
multilatéral, qui représente son pays auprès de telle ou telle organisation internationale (ONU, , UA,
UNESCO par ex.) et auprès des institutions européennes ou africaines. Aujourd’hui ces deux modèles
de la diplomatie sont appelés à s’adapter à la globalisation des économies où les rôles traditionnels
des ambassadeurs multi et bilatéraux doivent changer.
La tâche des diplomates évolue donc avec la globalisation des échanges commerciaux. Bien que deux
domaines de la diplomatie traditionnelle gardent leur signification. Il s'agit d'une part du travail
consulaire dont l'activité est accrue en raison de la plus grande mobilité des gens et, d'autre part, de
la promotion des contacts culturels qui doit continuer à être définie de façon bilatérale. Ayant atteint
le stade de la maturité et unanimement appréciée, la diplomatie doit à présent, encore plus que par
le passé, participer activement dans les réponses à apporter aux préoccupations des peuples. Elle doit
aussi contribuer à faire entrer harmonieusement le pays dans le monde de l’économie mondiale qui
se met en place.

Une profonde restructuration de la diplomatie devra être opérée en ciblant les missions diplomatiques
à l’étranger en fonction des objectifs spécifiques et des intérêts de chaque pays (échanges
commerciaux, technologiques, financement et investissement).
La mondialisation et la globalisation des problèmes obligent la plupart des pays à réviser les pratiques
de la diplomatie classique pour adopter une approche plus pragmatique, qui consiste à orienter les
activités et toutes les initiatives de la diplomatie vers des objectifs de développement économique et
social. Cette diplomatie qui se veut plus active, plus dynamique en direction des partenaires d’affaires
dans un nouvel environnement global doit contribuer avantageusement au développement
économique de pays. Elle constitue ce que nous appelons " une diplomatie des affaires.
Il est devenu important de constater que l'économie occupe une place considérable dans l'univers
présent : elle sert de grille d'explication universelle, elle est perçue, à tort ou à raison, comme le moteur
principal de l'histoire du genre humain, elle est l'instrument de mesure des réussites et des échecs. La
croissance du produit national brut est devenue le principal indicateur du progrès, le développement
de l'humanité se mesure en pouvoir d'achat, le rayonnement d'un pays passe par l'activité et
l'inventivité de ses entreprises enfin, sur la scène internationale, l'autorité des nations repose sur des
« fondements » solides et une batterie de bons indicateurs. Il n'y a donc rien de surprenant à ce que
l’économie semble accaparer une part grandissante des relations internationales et, par voie de
conséquence, happer inéluctablement la diplomatie à laquelle elle impose ses préoccupations, ses
échelles de valeurs et ses ordres du jour.
La diplomatie économique n'est cependant pas née d'hier. De tout temps, la défense des négociants
travaillant sur des terres étrangères, le soutien de leurs entreprises et la sécurité des routes
qu'empruntaient les marchandises ont compté dans la politique extérieure des États comme faisant

18
partie de leur mission fondamentale de protection de leurs nationaux et d'organisation des relations
avec les autorités étrangères. Ce qui est nouveau est l'élargissement des horizons avec l'irruption de
nouveaux sujets qui ont entraîné la diplomatie vers de nouvelles méthodes, de nouveaux agendas et
de nouveaux lieux. Cela conduit à soulever au passage un grand nombre de questions qui ne sont pas
secondaires sur les pouvoirs réels des États face au fonctionnement autonome des marchés et sur
l'efficacité de leur activité diplomatique vis-à-vis d'entreprises qui se développent dans un univers où
les gouvernements ne font plus la pluie et le beau temps. C'est pourquoi la diplomatie économique
prend une telle importance.
Dans un contexte où la distinction classique entre le politique et l'économique, entre l'intérieur et
l'extérieur, n'ont plus grand sens, elle ne peut plus être seulement l'expression d'une politique
étrangère. La nouvelle diplomatie exigée maintenant des nouvelles approches, des nouvelles
stratégies et des nouvelles méthodes. La mondialisation des marchés a eu un impact puissant sur la
diplomatie classique. Dans le passé, la guerre froide a mis un frein sur l’implication des ambassadeurs
de certains pays dans les négociations des affaires. Aujourd'hui les accords des investissements et des
financements sont très souvent négociés au plus haut niveau par l'intermédiaire des ambassades. De
plus en plus les ambassadeurs sont moins attachés aux tâches protocolaires ou à la diplomatique
traditionnelle et sont néanmoins orientés vers des tâches nouvelles comme la promotion active de
leur pays en termes des investissements, des financements et du développement.
Cette diplomatie économique vise notamment à renforcer les relations commerciales par le biais de
négociation des affaires. C'est particulièrement vrai sur le plan économique dont l'ampleur de la
nouvelle diplomatie incite les ambassadeurs à devenir des cadres et des agents de la mondialisation
des marchés. La nouveauté réside dans le fait que la diplomatie commerciale traditionnelle est
devenue pleinement économique. D'abord, elle couvre toutes les formes de l'action économique,
intégrant les négociations d’affaires, les échanges commerciaux, mais également la recherche des
financements et des investissements. L'appui aux entreprises nationales s'inscrit désormais au cœur
de la mission de la nouvelle diplomatie des affaires. Le diplomate doit posséder une culture suffisante
pour interpréter l’évolution des marchés nationaux et internationaux, des marchés financiers et du
monde économique. Il doit également communiquer davantage pour répondre à des opinions
publiques de plus en plus alertées , utiliser les nouveaux canaux de communication pour promouvoir
son pays (réseaux sociaux, Face book, Internet, You tube, twitter, Blog, presse spécialisée etc.)
L'accès des entreprises aux marchés des pays émergents doit être facilité par la nouvelle diplomatie.
Ainsi, la « diplomatie des affaires » du 21s deviendra un instrument essentiel de pénétration des
marchés. Les diplomates doivent également devenir des modèles de compétence, de polyvalence,
d’efficacité, d'intégrité morale et de patriotisme pour faire face à ce monde multipolaire.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section:IMPÔTS ET DOMAINES..
Sous section : DOMAINES.
CONCLUSION ET DUREE DU BAIL
Est réputée bail commercial toute convention, même non écrite, existant entre le propriétaire d’un
immeuble ou d’une partie d’un immeuble et toute personne physique ou morale, permettant à cette
dernière, d’exploiter dans les lieux avec l’accord du propriétaire, toute activité commerciale,
industrielle, artisanale ou professionnelle.
Les parties fixent librement la durée des baux.
Le bail commercial peut etre conclu pour une durée déterminée ou indéterminée.

19
A défaut d’écrit ou de terme fixé, le bail est réputé conclu pour une durée indéterminée.
LOYER
Les parties fixent librement le montant du loyer, sous réserve des dispositions législatives ou
réglementaires applicables.
Le loyer est révisable dans les conditions fixées par les parties, ou à défaut à l’expiration de chaque
période triennale.
A défaut d’accord écrit entre les parties sur le nouveau montant du loyer, la juridiction compétente
est saisie par la partie la plus diligente. Pour fixer le montant du nouveau loyer, la juridiction
compétente tient notamment compte des éléments suivants :
La situation des locaux
La superficie
L’état de vétusté
Le prix des loyers commerciaux couramment pratiqués dans le voisinage pour des locaux similaires.

CESSION | SOUS-LOCATION
Toute cession du bail doit être signifiée au bailleur par acte extrajudiciaire (acte d’huissier), ou par
toute autre moyen écrit, mentionnant :

L’identité du cessionnaire
Son adresse
Son RCCM
A défaut de signification, dans les conditions ci-dessus indiquées, la cession est inopposable au bailleur.
Le bailleur dispose d’un délai d’un mois à compter de cette signification pour s’opposer le cas échéant
à celle-ci et saisir dans ce délai la juridiction compétente, en exposant les motifs sérieux et légitimes
qui pourraient s’opposer à cette cession. La violation par le preneur des obligations du bail, et
notamment le non-paiement du loyer constitue un motif sérieux et légitime de s’opposer à la cession.
Pendant toute la durée de la cession, le cédant demeure tenu aux obligations du bail.
SOUS-LOCATION
Sauf stipulation contraire du bail, toute sous-location totale ou partielle est interdite.
En cas de sous-location autorisée, l’acte doit être porté à la connaissance du bailleur par tout moyen
écrit.
A défaut, la sous-location lui est inopposable.
Lorsque le loyer de la sous-location totale ou partielle est supérieur au prix du bail principal, le bailleur
a la faculté d’exiger une augmentation correspondante du prix du bail principal; augmentation qui, à
défaut d’accord commun, est fixée par la juridiction compétente.
CONDITIONS ET FORMES DE RENOUVELLEMENT

20
Le droit au renouvellement du bail à durée déterminée ou indéterminée est acquis au preneur qui
justifie avoir exploité conformément aux stipulations du bail, l’activité prévue à celui-ci, pendant une
durée minimale de deux ans.
Dans le cas du bail à durée déterminée, le preneur qui a droit au renouvellement de son bail peut le
demander par acte extrajudiciaire, au plus tard trois mois avant la date d’expiration du bail. Le preneur
qui n’a pas formule sa demande dans ce délai est déchu du droit au renouvellement. Le bailleur qui
n’a pas fait connaitre sa réponse à la demande de renouvellement au plus tard un mois avant
l’expiration du bail est réputé avoir accepté la principe de renouvellement de ce bail.
Dans le cas du bail à durée indéterminée, toute partie qui entend le résilier doit donner congé par acte
extrajudiciaire au moins six mois à l’avance.
Le preneur, bénéficiaire du droit au renouvellement peut s’opposer à ce congé au plus tard à la date
d’effet de celui-ci, en notifiant au bailleur par acte extrajudiciaire sa contestation de congé.
Faute de contestation dans ce délai, le bail à durée indéterminée cesse à la date fixée par le congé.
CAS DE REFUS DE RENOUVELLEMENT PAR LE BAILLEUR
Le bailleur peut s’opposer au droit au renouvellement du bail à durée déterminée ou indéterminée,
en réglant au locataire une indemnité d’éviction.

A défaut d’accord sur le montant de cette indemnité, celle-ci est fixée par la juridiction compétente en
tenant compte notamment du montant du chiffre d’affaires, des investissements réalisés par le
preneur, de la situation géographique du local et des frais de déménagement et de réinstallation.
L’indemnité est généralement calculée avant dire-droit par un expert.
CAS PREVUS PAR LA LOI POUR LE MOTIF DE NON REGLEMENT D’INDEMNITE D’EVICTION
Le bailleur peut s’opposer au droit au renouvellement du bail à durée déterminée ou indéterminée,
sans avoir à régler d’indemnité d’éviction dans les suivants :
S’il justifie d’un motif grave et légitime à l’encontre du preneur sortant : inexécution d’une obligation
substantielle du bail, ect..
S’il envisage de démolir l’immeuble comprenant les lieux loués et de le reconstruire
S’il occupe (ou son conjoint, ses ascendants, ses descendants..) une partie de l’immeuble à usage
d’habitation
DROIT A REMBOURSEMENT DES AMENAGEMENTS ET CONSTRUCTIONS POUR LE PRENEUR
Le preneur sans droit au renouvellement pourrait être remboursé des aménagements qu’il a réalisés
dans les locaux avec l’autorisation du bailleur.
A défaut d’accord entre les parties sur le nouveau montant du loyer, la juridiction compétente est
saisie par le preneur dès l’expiration du bail à durée déterminée non renouvelé, ou encore dès la
notification du congé du bail à durée indéterminée.
RESILIATION JUDICIAIRE DU BAIL
Le preneur est tenu de payer le loyer et de respecter les clauses et les conditions du bail.
A défaut de paiement de loyer ou en cas de d’inexécution d’une clause du bail telle que la modification
des caractéristiques du local sans autorisation, le bailleur pourra demander à la juridiction compétente

21
la résiliation du bail et l’expulsion du preneur, et de tous occupants de son chef, après avoir fait
délivrer, par acte extrajudiciaire, une mise en demeure d’avoir à respecter les clauses et conditions du
bail. Cette mise en demeure doit informer le preneur qu’à défaut de paiement ou de respect des
clauses du bail dans un délai d’un mois, la résiliation sera poursuivie.
Le bailleur qui entend poursuivre la résiliation du bail dans lequel est exploité un fonds de commerce
doit notifier sa demande aux créanciers inscrits.
Le jugement prononçant la résiliation ne peut intervenir qu’après l’expiration d’un délai d’un mois
suivant la notification de la demande aux créanciers inscrits.
Bail commercial, droit, habitat.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: THEMATIQUE 5
ADMINISTRATION GÉNÉRALE (1/4)
ENA 2021
(Nous reviendrons sur les notions de décentralisation et déconcentration.
Politique et acteurs en partie 3).

Présentation du cours.
Les administrateurs civils du Sénégal forment un corps de hauts fonctionnaires sénégalais de la
hiérarchie A1 (équivalant à un niveau de Bac + 6)
Formés à l’École nationale d’administration (ENA), ils sont les seuls fonctionnaires de la hiérarchie A,
à avoir une vocation interministérielle.
En effet, à la différence des autres fonctionnaires, les administrateurs civils n’ont pas de ministère
dédié ; c'est-à-dire qu’ils peuvent être affectés, à leur sortie et tout au long de leur carrière
administrative, dans n'importe quelle structure de l’État (ministères, collectivités locales,
Établissements publics et des sociétés nationales).
Les administrateurs civils peuvent également être chargés de fonctions administratives au niveau des
institutions de la République (CESE HCCT, Assemblée nationale, entre autres).
Corps le plus élevé du cadre des fonctionnaires de l’Administration générale, les administrateurs civils
sont destinés à occuper des postes stratégiques et à accomplir des missions de conception aux côtés
des plus hautes autorités (Président de la République, Ministres).
Le décret n° 77-880 du 10 octobre 1977 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de
l’Administration générale dispose, à ce titre, que : « les administrateurs civils secondent le Premier
Ministre et les Ministres dans l’exercice de leur autorité. À ce titre, ils sont appelés à occuper les postes
les plus élevés de l’administration dans lesquels ils exercent des fonctions de conception et de
direction. Ils sont chargés de la mise en œuvre de la politique générale du Gouvernement et doivent
l’adapter à la conduite des affaires administratives ».
-Postes d’affectation des administrateurs civils
À l’heure actuelle, plus d’une centaine d’administrateurs civils sont en service dans l’administration
territoriale en qualité de Gouverneurs de région (14), d’adjoint au Gouverneur, de Préfets de
département (45) et d’adjoints aux préfets.

22
Les postes de sous-préfets qui leur sont destinés par les textes restent occupés par des secrétaires
d’administration( hiérarchie B) et des agents issus d’autres corps de la fonction publique.
Un nombre important d’administrateurs civils exerce aussi dans l’administration centrale où ils
occupent des postes de Secrétaire général de ministère, de directeur de cabinet, d’Inspecteur des
affaires administratives et financières, de directeur de l’administration générale et de l’équipement,
de conseiller technique, de directeur, chef de division et chef de bureau.
D’autres administrateurs civils sont en position de détachement dans les agences ou établissements
publics où ils exercent des fonctions de conception et de direction.
Beaucoup d’administrateurs civils ont intégré, par voie de concours professionnel, d’autres corps de la
haute administration comme l’Inspection générale d’État ou la Cour des comptes.
LES MOYENS POUR Y ACCÉDER.

1/CONCOURS DIRECT.
Par concours direct d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA) :

Ce concours est ouvert aux étudiants titulaires au moins d’une maîtrise et âgés de 33 ans au plus au
moment de l’ouverture du concours. Ce concours très sélectif se déroule sur trois(3) étapes :
I/Une première épreuve de présélection composée des tests psychotechniques d’intelligence.
II/Une deuxième étape dite d’admissibilité comprenant des dissertations sur un sujet de culture
générale, sur un sujet de droit public, sur un sujet d’économie ou de gestion publique
III/une troisième étape dite d’admission constituée d’une épreuve de synthèse de textes et d’un
entretien avec le jury
2/CONCOURS PROFESSIONNEL(QUI NOUS INTÉRESSE)
-Par la voie du concours professionnel :
Le concours professionnel est ouvert aux agents de la fonction publique ayant à leur actif une
ancienneté d’au moins 5 ans dans la fonction publique sénégalaise.
Le recrutement se déroule suivant deux grandes étapes :
Une première étape dite d’admission
Où le candidat traite OBLIGATOIREMENT
A/un sujet de dissertation de culture générale,
B/un sujet de dissertation sur un sujet de droit
C/et un sujet de dissertation sur un sujet
d’économie ou de gestion publique.
APRES ADMISSIBILITÉ
-Une seconde étape dite d’admission constituée d’une épreuve de synthèse de textes et d’un entretien
avec le jury.

23
-Formation des administrateurs civils
Les administrateurs civils sont formés à l’École nationale d’administration (ENA). La formation dure 24
mois complets répartis en deux années académiques.
Hauts fonctionnaires polyvalents, les administrateurs civils, suivent au cours de leur formation, en plus
des modules spécifiques, des enseignements dans des domaines aussi divers que l’économie, les
finances publiques, la gestion foncière, la comptabilité publique, le droit social etc. ; ce qui leur donne
les outils nécessaires à une bonne connaissance du fonctionnement de l’État, des Institutions et des
services publics.
En première année, les élèves de la section « administration générale » suivent des modules
spécifiques à leur section en même temps qu’ils subissent les enseignements dispensés en tronc
commun à tous les élèves de l’École toutes sections confondues (Finances publiques, marchés publics,
comptabilité, organisation et contrôle de l’Administration, gestion des ressources humaines,
économie, droit administratif).

La première année de formation est sanctionnée par un stage à l’intérieur du pays qui met l’élève en
situation réelle de travail et qui lui permet de s’exercer aux fonctions de gouverneur, préfet et sous-
préfet.
La deuxième année de formation est axée sur des modules spécifiques (administration territoriale,
gestion des collectivités locales, maintien de l’ordre public, défense nationale, organisation des
élections, gestion des projets, management etc.).
En 2021 l’effectif des administrateurs civils est évalué à un peu moins de 400 personnes dont près de
40 est en position de détachement
Sources : ENA,
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section : ENQUÊTES ÉCONOMIQUES.

COMPRENDRE L'OMC : Organisation mondiale du commerce.


ÉLÉMENTS ESSENTIELS.
Qu'est-ce que l'Organisation mondiale du commerce ?
En termes simples, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'occupe des règles régissant le
commerce entre les pays, à l'échelle mondiale ou quasi mondiale. Mais ce n'est pas tout.
Il y a de nombreuses façons de considérer l'OMC. C'est une organisation qui s'emploie à libéraliser le
commerce. C'est un cadre dans lequel les gouvernements négocient des accords commerciaux. C'est
un lieu où ils règlent leurs différends commerciaux.
L'OMC administre un système de règles commerciales.
C'est avant tout un cadre de négociation … L'OMC est essentiellement un lieu où les gouvernements
Membres se rendent pour essayer de résoudre les problèmes commerciaux qui existent entre eux. La
première étape consiste à discuter. L'OMC est le fruit de négociations et tout ce qu'elle fait est le
résultat de négociations. Les travaux menés actuellement par l'OMC découlent en majeure partie des
négociations qui se sont tenues de 1986 à 1994, dénommées le Cycle d'Uruguay, et de négociations

24
antérieures qui ont eu lieu dans le cadre de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
(GATT). L'OMC accueille actuellement de nouvelles négociations, dans le cadre du “Programme de
Doha pour le développement” lancé en 2001.
Lorsque les pays se sont heurtés à des obstacles au commerce et ont voulu les réduire, les négociations
ont contribué à libéraliser le commerce. Mais l'OMC ne s'emploie pas seulement à libéraliser le
commerce, et dans certaines circonstances, ses règles favorisent le maintien d'obstacles au commerce
— par exemple pour protéger les consommateurs ou empêcher la propagation d'une maladie.
C'est un ensemble de règles …
Au cœur du système se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des
puissances commerciales du monde. Ces documents constituent les règles juridiques de base du
commerce international. Ils sont essentiellement des contrats, aux termes desquels les
gouvernements sont tenus de maintenir leur politique commerciale à l’intérieur de limites convenues.
Bien qu’ils soient négociés et signés par des gouvernements, leur objectif est d’aider les producteurs
de biens et de services, les exportateurs et les importateurs à exercer leurs activités, tout en
permettant aux gouvernements de répondre à des objectifs sociaux et environnementaux.
L’objectif primordial du système est de contribuer à favoriser autant que possible la liberté des
échanges,— tout en évitant les effets secondaires indésirables, — parce que c'est important pour le
développement économique et le bien-être. Il s’agit notamment de supprimer les obstacles. Il s’agit
aussi d’informer les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics sur les règles commerciales en
vigueur dans le monde et de leur donner l’assurance qu’il n’y aura pas de changement soudain dans
les politiques appliquées. En d’autres termes, les règles doivent être “transparentes” et prévisibles.
Et elle aide à régler les différends ...
C'est le troisième volet important des activités de l’OMC.
Les relations commerciales font souvent intervenir des intérêts contradictoires. Les accords, y compris
ceux qui ont été négociés laborieusement dans le système de l’OMC, ont souvent besoin d’être
interprétés. La meilleure manière de régler ces différends est de faire appel à une procédure neutre
établie sur une base juridique convenue. C’est l’objectif du processus de règlement des différends
énoncé dans les Accords de l’OMC.
L'OMC est née en 1995 mais le système commercial qu’elle représente a presque un demi-siècle de
plus.
En 1948, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT: the “General Agreement on
Tariffs and Trade”) établissait les règles du système, dont le cinquantième anniversaire a été
commémoré lors de la deuxième réunion ministérielle de l'OMC, qui s'est tenue à Genève en mai 1998.
L’Accord général a rapidement donné naissance à une organisation internationale officieuse, existant
de fait et aussi dénommée officieusement GATT, qui a évolué au fil des ans à travers plusieurs cycles
(ou “rounds”) de négociation.
Le dernier et le plus important des cycles du GATT, le Cycle d’Uruguay, qui a duré de 1986 à 1994, a
conduit à la création de l’OMC. Alors que le GATT régissait principalement le commerce des
marchandises, l’OMC et ses Accords visent aujourd’hui le commerce des services ainsi que les
échanges d’inventions, de créations et de dessins et modèles (propriété intellectuelle).
Système commercial “multilatéral” ...
... c’est-à-dire le système administré par l’OMC.

25
La plupart des pays — y compris la quasi-totalité des principales puissances commerciales — y
participent. Certains cependant n’en font pas partie et c’est pourquoi le terme “multilatéral” est
employé à la place de “mondial” pour qualifier le système.
A l’OMC, ce terme a encore une autre signification importante. Ici, “multilatéral” veut dire que des
activités sont menées au niveau mondial ou quasi mondial (en particulier parmi l’ensemble des
membres de l’OMC), par opposition à des mesures prises sur le plan régional ou par des groupes
restreints de pays. (Cette acception diffère de celle qui est couramment adoptée dans d’autres
domaines des relations internationales où, par exemple, un mécanisme “multilatéral” de sécurité peut
être régional.)
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
ACTE ADMINISTRATIF UNILATÉRAL ET BILATÉRAL.

L'acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de l'administration et dans un but d'intérêt
général.
On distingue deux types d'actes administratifs :
l'acte administratif unilatéral.
le contrat administratif.
A/La notion d'acte administratif.
a/La notion formelle.
Selon la conception formelle, l'acte administratif est celui qui émane d'un organe administratif. Mais,
un contrat conclu entre une autorité publique et une personne privée n'est pas forcément un acte
administratif.
Cette notion impose de définir l'organe administratif notamment par rapport aux organes législatifs et
juridictionnels. Elle impose également de le distinguer des organes privés.
b/La notion matérielle.
Matériellement, l'acte administratif peut être un acte individuel ou un acte réglementaire. La
distinction ne se fait pas sur le nombre de destinataires mais sur la désignation nominative ou non de
ceux-ci. Un acte administratif peut être individuel si les destinataires de ce dernier sont déterminés,
identifiables, il peut être aussi réglementaire s'il est de portée générale et impersonnelle ou concerne
une catégorie de personnes définie de façon globale.
Il existe également une catégorie mixte d'actes, appelée « actes non réglementaires non créateurs de
droits » ou encore « décisions d'espèce » qui désigne l'ensemble des actes délimitant un périmètre au
sein duquel a vocation à s'appliquer un régime juridique spécial (circonscription territoriale,
déclaration d'utilité publique, par exemple).
c/La notion positiviste.
La conception positiviste ne fait que constater quels actes sont contrôlés par le juge administratif.
L’acte administratif est au cœur de la construction du droit administratif.

26
l’administration elle-même s’est pliée à ce que toutes ses opérations fussent décomposées en des
actes produisant des effets juridiques qui puissent être attaqués dans certains délais ». À partir du
moment où il crée des normes, l’acte est soumis au contrôle du juge.
L’acte administratif traduit l’idée de puissance publique mais aussi de prérogatives de puissance
publique qui justifie la compétence du juge administratif et ainsi son contrôle.
-Le principe de légalité.
Dans un État de droit, les actes émanant de l'administration (Acte administratif unilatéral et contrat
administratif) sont tenus de respecter la légalité, c'est-à-dire qu'ils doivent être conforme à l'ensemble
des règles de droit formant le bloc de légalité. Il se fonde sur des sources très diverses et hiérarchisées.
Ces actes de l'administration doivent se conformer aux normes qui leur sont supérieures (Légalité
stricte), ou parfois être simplement compatibles avec ces dernières (Légalité souple).

Le principe de légalité est mis en œuvre par différents mécanismes et est sanctionné par les juges
administratifs et judiciaires. Il comporte cependant des limites, notamment par le maintien d'une part
de pouvoir discrétionnaire, par les circonstances exceptionnelles et par les actes de gouvernement.
B/Les actes administratifs unilatéraux.
L'acte administratif unilatéral est l'acte que prend l'administration en créant des droits et des
obligations à l'égard des administrés. Il se distingue du contrat qui, lui, est fondé sur l'accord des deux
parties.
L'acte administratif unilatéral possède une présomption de légalité, c'est-à-dire qu'elle vient dispenser
l'administration de l'autorisation préalable du pouvoir judiciaire avant la mise en œuvre des actes
qu'elle entreprend ; mais aussi du « privilège du préalable » qui impose aux destinataires de l'acte
administratif de s'y conformer, même s'ils souhaitent le contester devant un tribunal administratif ou
font un recours pour excès de pouvoir.
C'est un mode d’action unilatérale de l’administration. C’est l’incarnation de la puissance publique.
L’administration n’a en principe pas de choix dans son mode d’action, l’utilisation de ces outils est
dictée par des textes. Les textes obligent l’administration à agir par acte administratif : elle n’a pas le
choix.
-Les contrats administratifs.
C'est un certain type de contrat conclu en principe par au moins une personne publique et qui relève
du juge administratif. Les contrats administratifs sont des contrats passés par l'administration. Ils sont
soumis à un régime particulier et non au régime de droit commun habituellement appliqué aux
contrats.
Pour qualifier un contrat d'administratif il y a d'abord un critère organique c'est-à-dire analyser le
statut des contractants. Pour qu’un contrat soit administratif il faut qu’une personne publique soit
partie au contrat. De là, trois situations peuvent se présenter. Ainsi, il y a d’abord les contrats ou une
seule des parties est une personne publique. Lorsque le contrat est noué entre deux personnes
publiques, celui-ci est affecté d’une présomption d’administrativité. Enfin, les contrats conclus entre
deux personnes privées sont en principe de droit privé, mais le juge admet des exceptions à cette règle
si elles agissent «pour le compte » d'une personne publique. Il y a ensuite un critère matériel, selon le
sujet sur lequel porte le contrat il peut être qualifié de contrat administratif. C'est le cas en premier
avec la clause exorbitante de droit commun, les personnes publics peuvent se comporter comme des
personnes privés et donc il n’y a pas lieu de leur attribuer un régime particulier mais si le contrat

27
contient une clause qui sort de la normalité alors il peut être qualifié d'administratifs. Le second cas
est la notion de service public.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
OPTION; TRAVAIL ET SÉCURITÉ SOCIALE (CYCLE B professionnel )
Le contrôleur du travail
Description
Le contrôleur du travail est un fonctionnaire (catégorie B) de l'Etat en prise directe avec les problèmes
sociaux et professionnels de la société. Acteur essentiel du monde du travail, il œuvre pour le respect
du droit du travail et de la formation professionnelle. Ses missions se rapportent au contrôle des
horaires de travail, les droits des salariés, les accidents du travail, les maladies professionnelles, voire
l’intégration des personnes handicapées. Parfois, il effectue des descentes au sein des entreprises. Il a
un droit de regard sur la sécurité des personnes, les préoccupations environnementales, ainsi que des
normes d’hygiène et de propreté.
Il a des missions multiples. En section d'inspection, il effectue des visites systématiques
d'établissements, de chantiers, des entreprises etc. pour y contrôler l'application de la législation du
travail et des accords collectifs. Au sein d’un service de contrôle de la formation professionnelle, il
assiste l’inspecteur dans les missions de contrôle portant sur les moyens financiers, techniques et
pédagogiques mis en œuvre pour la formation professionnelle continue, au sein des entreprises, des
organismes collecteur de fonds et des centres de formation.
De plus, il peut officier dans un service spécialisé des services régionaux ou départementaux des
ministères chargés du travail ou de l'agriculture. A ce titre, il participe à la mise en oeuvre des politiques
définies par les pouvoirs publics dans les domaines du travail, de l'emploi et de la formation
professionnelle, ainsi que de la protection sociale agricole. Il doit veiller à l’application de la
réglementation du travail, des lois sociales en agriculture et de la formation professionnelle.
Exerçant son métier sous la responsabilité d’un inspecteur du travail, il seconde celui-ci dans ses
enquêtes et visites d'établissements. Peut gérer des personnels, un budget, un secrétariat dans un
service de l'emploi. Il peut être chargé de dossiers spécialisés (emploi des handicapés, des étrangers,
etc.), peut être affecté dans un service spécialisé pour aider les entreprises en difficulté économique,
ou encore favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées.
Par ailleurs, le contrôleur du travail doit vérifier (au sein des entreprises) si la durée du travail excède
ou non le délai prescrit par la loi, si les règles d’hygiène et de sécurité sont conformes. Son rôle est
aussi d’informer les salariés sur leurs droits, de procéder à des enquêtes en cas d’accident du travail
ou de maladie professionnelle. Dans ce cas, il peut dresser des constats qu’il transmet à l'inspecteur
du travail.
Pour mener à bien ses missions, sa discrétion doit être de mise. Le bon contrôleur du travail est un
homme intègre. Il sait se mettre à l’écoute de ses interlocuteurs. Rigoureux, il a le sens du dialogue et
doit pouvoir travailler en équipe.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021(sujet possible en dissertation).
OMD(2000-2015).
Comprendre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
Le développement : une priorité pour l'ONU

28
Bien que la plupart des gens associent l'Organisation des Nations Unies aux questions de paix et de
sécurité, une très grande partie des ressources de l'Organisation est en fait consacrée à « favoriser le
relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des conditions de progrès et de développement dans
l'ordre économique et social ». Au cœur des principes de l'ONU est la conviction que la paix durable et
la sécurité internationales ne sont possibles que sur la base du bien-être économique et social assuré
pour tous.
COMBATTRE LA PAUVRETÉ.
Qu'est-ce que la pauvreté ?
La pauvreté est plus qu'un manque d'argent. Il s'agit un cercle vicieux, une privation prolongée de bien-
être des individus, familles et communautés.

La pauvreté signifie entre autres :


Avoir de la nourriture en quantité et qualité insuffisantes
Un accès limité ou inexistant aux services de santé et d'éducation, un manque de liberté et de
représentation ; une peur constante du lendemain, ne permettant aux pauvres de ne survivre qu'au
jour le jour;
la marginalisation, les populations pauvres étant souvent « invisibles », sans voix politique et
impuissants à améliorer leurs conditions de vie.
ACCROÎTRE LE DÉVELOPPEMENT.
Le développement est fondamentalement une amélioration de la qualité de vie des individus, des
familles et des communautés. Mieux nourries, soignées et éduquées, les populations peuvent mieux
participer aux activités économiques et politiques, entraînant leur communauté et leur pays dans un
cercle vertueux. Leur productivité accrue met un pays en meilleure position pour négocier avec
d'autres pays et plus de commerce se traduit généralement par un éventail plus large de biens et
services, améliorant encore les conditions de vie de tous.
Le développement est un processus complexe, cependant. Parvenir à un niveau de vie acceptable pour
tous inclut donnant à chacun accès à l'essentiel : la nourriture, le logement, l'emploi, les services de
santé, de l'éducation, de la sécurité et de la sécurité. Un pays doit en même temps faire attention aux
aspects sociaux, économiques, politiques, culturels et environnementaux pour que le développement
soit durable et bénéfique pour tous.
Le développement est aussi un droit de l'homme, conformément à la Déclaration sur le droit au
développement de 1986.
"Huit objectifs pour un développement équitable et durable"
Lors du Sommet du Millénaire tenu en septembre 2000 au Siège des Nations Unies à New York, les
dirigeants de 189 États Membres se sont engagés dans nouveau partenariat mondial visant à réduire
l'extrême pauvreté et construire un monde plus sûr, plus prospère et plus équitable.
Dans la Déclaration du Millénaire, huit objectifs — connus sous le nom des objectifs du Millénaire pour
le développement (OMD) — définissent un plan d'action global pour le développent à atteindre d'ici à
2015. Les OMD se décomposent en 20 cibles quantifiables mesurées par 60 indicateurs statistiques. Ils
fournissent des points de repère concrets, chiffrés, pour la lutte contre l'extrême pauvreté dans ses
multiples dimensions.

29
QUELS SONT LES 8( Huit) OBJECTIFS VISÉS ?
1-Éliminer l'extrême pauvreté et la faim
2-Assurer l'éducation primaire pour tous
3-Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
4-Réduire la mortalité infantile et post-infantile
5-Améliorer la santé maternelle
6-Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
7-Préserver l'environnement
8-Mettre en place un partenariat pour le développement.
OÙ EN SOMMES NOUS?
Trois ans avant la date butoir, nous pouvons faire état de grands progrès dans la réalisation des
objectifs du Millénaire pour le développement :
LES PROGRÈS NOTÉS
1/L'extrême pauvreté est en déclin dans toutes les régions.
2/La cible de réduction de la pauvreté sera atteinte au niveau mondial avant 2015.
3/Le monde a atteint en 2010 la cible consistant à réduire de moitié la proportion des personnes
n'ayant pas accès à une eau potable améliorée.
4/Les conditions de vie de 200 millions d'habitants de taudis ont été améliorées, dépassant la cible.
5/Le monde a atteint la parité entre filles et garçons dans l'éducation primaire.
6/Le progrès pour réduire la mortalité des enfants s'accélère.
L'accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH s'est accru dans toutes les régions.
7/Le monde est sur la bonne voie pour atteindre la cible qui consiste à réduire de moitié et commencer
à inverser la progression de la tuberculose.
8/Les décès dus au paludisme ont diminué mondialement.
Il reste toutefois de grands défis à relever, comme la faim — qui touche encore 850 millions de
personnes à travers le monde —, la mortalité maternelle et la précarité de l'emploi.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53 : ENA 2021.
Section : Enquêtes économiques.
Le règlement du commerce électronique dans l'espace OHADA(Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires)
Introduction : État des lieux
L’amélioration de la connectivité et la rapidité du taux de pénétration de l’Internet en Afrique
favorisent la multiplication des plateformes d’e-commerce sur le continent. Ce marché émergent que
les géants du e-commerce étudient avec intérêt sans vraiment s’y risquer encore [1]croît lentement,

30
mais surement. Il a généré un revenu de 16,5 milliards de dollars en 2017 et devrait atteindre 29
milliards de dollars en 2022 puis 75 milliards de dollars en 2025.

Les obstacles tels que la fracture numérique, le fort taux d’analphabétisme, la faible bancarisation, la
non généralisation des adresses physiques, des infrastructures routières propres aux contextes locaux
et une cybercriminalité rampante, loin de freiner l’essor du commerce électronique, favorisent la
création de nouvelles manières de commercer en ligne et de nouveaux produits et services qui
inspirent le reste du monde.

Une révolution silencieuse se met peu à peu en marche dans les pratiques commerciales et les modes
de consommation des africains. Ainsi le paiement en ligne est remplacé par le paiement en espèce à
l’arrivée ou par le mobile money]; le suivi des commandes assuré par des centres d’appels, les adresses
physiques sont substituées par des points relais ou par un système de localisation par GPS etc. Par
ailleurs, avec une fracture numérique importante et un fort taux d’analphabétisme, la technologie
USSD pourrait à l’avenir constituer outil d’expression du consentement en matière d’e-commerce.
L’Afrique étant un continent de 54 pays et de plus d’un milliard d’habitants, des disparités sont
naturellement à noter entre les régions de l’Est, de l’ouest, du Centre, du Sud et du Nord mais aussi
entre les pays anglophones et les pays francophones. Quelques pays anglophones ont pu accompagner
et encadrer de manière cohérente le développement du commerce en ligne : il s’agit de l’Afrique du
Sud, l’Ile Maurice, du Nigéria, du Kenya et les Seychelles. Au niveau régional la COMESA prévoit la
création d’une zone de libre échange digitale[8]tandis que l’UEMOA s’est efforcée de créer un cadre
légal pour les transactions électroniques. Les pays francophones, plus particulièrement, ceux de la
zone OHADA multiplient sans concertation les réglementations nationales. Il en résulte une
réglementation éclatée, incomplète et souvent inadaptée aux réalités locales et à l’évolution rapide
des nouvelles technologies. D’un autre côté, l’OHADA tarde à proposer une réglementation uniforme
du commerce en ligne. Or, vu l’essor du commerce électronique, son potentiel de développement et
ses enjeux économiques pour l’Afrique, une réglementation qui prenne en compte les usages locaux
du e-commerce et qui établisse un semblant d’équilibre entre les intérêts divergents des e-
commerçants, des consommateurs et des États, s’impose.
A-Un cadre juridique disparate, inadapté et incomplet en zone OHADA
Le Sénégal], le Burkina Faso, le Cameroun ,la Côte d’Ivoire ], ou encore le Congo, le Gabon , la Guinée
], la Mauritanie ], le Tchad ]et le Togo, ont adopté une règlementation du commerce électronique qui
reste très succincte. Par ailleurs les pays membres de l’UEMOA précités ont complétement ignoré la
réglementation préexistante de l’UEMOA en matière de transaction électronique].
D’un autre côté, l’OHADA règle dans l’Acte uniforme portant droit commercial général, la question de
la validité des documents électroniques et des signatures électroniques mais ne fait aucune mention
des thématiques de base du commerce électronique.
Ainsi, les questions suivantes sont soit ignorées soit peu développées :
-Les transactions électroniques (notamment pas mobile money).
-Le contrat électronique.
-La signature électronique.
-La preuve électronique.

31
-La sécurité des échanges électroniques.
-La protection des données à caractère personnel des consommateurs.
La sécurité des systèmes de paiement.
-La cybercriminalité.
-La protection du consommateur.
-La coexistence de procédures matérialisées et de procédures dématérialisées.
-L’application des techniques électroniques aux actes commerciaux.
-La question de la résolution des litiges.
-L’éclatement des réglementations pose la question de la conciliation des différentes réglementations
notamment pour des transactions transnationales qui affaiblit les petits e-commerçants locaux qui
souhaitent développer leurs activités à l’international et place en position de faiblesse les
consommateurs qui se retrouvent soumis à une protection multiforme en fonction de la loi applicable
à leurs transactions.
Au-delà de ce problème, il semble que les autorités législatives et judiciaires se heurtent à leurs propres
limites quant à leur maitrise de la sphère digitale.
Cette situation atténue les effets des évolutions législatives d’un domaine qui par nature est en
constante évolution. Enfin, le manque d’uniformisation des textes et une faible voire une absence de
coopération place les États en position de faiblesse lorsqu’il s’agira de négocier des conventions sur le
e-commerce avec d’autres États ou zone(s) économique(s).
A-Une réglementation uniforme du commerce électronique et conforme aux réalités spécifiques du
continent africain souhaitable
pour les entreprises locales et étrangères, l’absence de règlementations nationales et régionales
cohérentes et/ou uniformes ainsi que le manque de coordination et de coopération des législateurs
nationaux et régionaux peut constituer un sérieux handicap pour le développement du commerce
électronique au-delà de leur pays d’origine. Une règlementation uniformisée du commerce
électronique dans l’espace OHADA ou même étendue à tout le continent permettrait aux entreprises
de gagner en prévisibilité et donc en sécurité juridique lors de leur développement à l’international.
Pour des consommateurs africains méfiant face à l’explosion de la cyber escroquerie et habitués au
contact physique avec leurs marchands, une réglementation du commerce électronique qui prenne en
compte leurs habitudes d’e-consommateurs permettrait d’asseoir plus aisément leur confiance afin
qu’ils renouvellent leurs achats en ligne. La possibilité de se rétracter et d’être remboursé après un
achat, la protection des données bancaires et à caractère personnel, le fait d’être assuré que le site
web utilisé pour ses achats est fiable et abrite une vraie entreprise avec de vrais produits ou services
conformes à leur description constituent autant d’éléments à prendre en compte par les législateurs
pour favoriser l’essor du commerce électronique au niveau national, régional et continental.
Sur un continent ou le niveau d’analphabétisme est élevé, la question du consentement électronique
du consommateur et de sa preuve doit être définie à la lumière des réalités locales et des technologies
existantes ou à venir. Sur ce point l’utilisation de la technologie USSD présente un fort potentiel et
permet en outre de limiter l’atteinte aux données à caractère personnel.
La question des instances ou organes de recours en cas de litige est également à régler ainsi que celles
des juridictions compétentes surtout dans le cadre d’opérations transnationales.

32
Pour les États africains, les enjeux d’une réglementation équilibrée du commerce électronique sont
hautement stratégiques, il s’agira de veiller à garder un savant équilibre entre les intérêts des
consommateurs, des e-commerçants et des administrations douanières et fiscales mais aussi des états
transfrontaliers et amis. Pour ce faire, les pays de la zone OHADA doivent régler la question de la
localisation des entreprises virtuelles afin de définir quelle loi leur est applicable. Ils doivent également
se donner les moyens de disposer et de contrôler les informations fournies par ces entreprises
virtuelles notamment sur leur siège social, leurs transactions, leurs résultats financiers, les données
traitées, en particulier les données à caractère personnel et leur utilisation.

La question du contrôle des résultats comptables et financiers des entreprises virtuelles en particulier
ceux des multinationales, se pose de manière encore plus prégnante dans un écosystème où le taux
de bancarisation est faible et où la majorité des paiements sont effectués en cash au moment de la
livraison ou via mobile money. Pour des entreprises construites en cascade, la difficulté sera de
déterminer le bénéficiaire de revenus imposables dans la zone OHADA.

Il est également important que les législateurs de la zone de l’OHADA se concertent afin d’éviter un
‘forum shopping’ dû à des réglementations nationales douanières [23], fiscales ou sociales plus
intéressantes pour les entreprises virtuelles et /ou moins protectrice des consommateurs et des
données à caractère personnel.
Enfin, avec l’échec de la Convention de Malabo, une réglementation mettant en œuvre une réelle
coopération interétatique pour lutter contre la cybercriminalité sur le continent est vivement
souhaitable. Ceci permettrait d’assurer une meilleure protection des entreprises e-commerçantes
contre le ‘hacking’ mais aussi celle des consommateurs contre la cyber escroquerie.
Les défis à surmonter par le législateur de l’OHADA sont multiples en matière de réglementation du
commerce électronique. Il sera tentant pour lui de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, mais il devra
veiller à adopter un cadre juridique qui tienne en compte les réalités du continent.
Conclusion : Une réglementation continentale comme solution
L’entrée en vigueur le 30 mai 2019 de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECA) et la création future d’une réglementation continentale des paiements électroniques
transfrontaliers pourrait faire espérer la mise en place à moyen terme d’une réglementation
continentale du e-commerce. Nous espérons qu’elle fera aussi naître une réglementation uniformisée
du commerce électronique, de la protection des données à caractère personnel ainsi qu’un accord de
coopération interétatique pour lutter contre la cybercriminalité.
En attendant, il est à noter que 47 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce dont les
États-Unis et la Chine, aux côtés de l’Union européenne ont décidé d’entamer des négociations pour
mettre en place des règles mondiales en matière de commerce électronique. Dans ce contexte,il est
opportun que les pays de la zone OHADA et plus généralement tous ceux du continent puissent faire
entendre d’une seule voix leurs spécificités à faire intégrer dans une réglementation qui serait
mondiale. L’autre enjeu pour les pays africains sera de rester unis et de parler d’une seule voix pour
mieux récupérer et se répartir leur part fiscale des recettes générées par les GAFAM ] sur le continent.
À SAVOIR
-L'union économique et monétaire ouest-africaine, (l’UEMOA) est composée de huit États membres :
Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.

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-L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) comporte actuellement
17 pays états membres : le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le
Congo, les Comores, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée-Équatoriale, le Mali, le Niger, la
République Démocratique du Congo (RDC), le Sénégal, le Tchad ...
-Seuls quatre pays ont ratifié la Convention de l’Union Africaine du 27 juin 2014 sur la Cybersécurité et
la protection des données à caractère personnel. Ce sont : le Sénégal, La Guinée, l’Ile Maurice et la
Namibie.

-Seuls quatre pays ont ratifié la Convention de l’Union Africaine du 27 juin 2014 sur la Cybersécurité et
la protection des données à caractère personnel. Ce sont : le Sénégal, La Guinée, l’Ile Maurice et la
Namibie.
-A ce jour, vingt-quatre membres de l’Union africaine ont ratifié l’accord prévoyant la création de la
Zone de libre-échange continentale, signé le 21 mars 2018 par 49 États africains.
-L’acronyme GAFAM désigne cinq des entreprises les plus puissantes du monde de l’internet à savoir :
Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: DÉCENTRALISATION AU SÉNÉGAL
ENA 2021
HISTORIQUE, ENJEUX ET PERSPECTIVES
Décentralisation au Sénégal
De la gestion au développement:
Quelques défis à relever
Le Sénégal a une longue tradition en matière de décentralisation. Déjà en 1872, alors que nous étions
sous domination coloniale, les communes de Saint-Louis et de Gorée furent créées. Plus tard, en 1880
et 1887, s’ensuivront respectivement celles de Rufisque et Dakar, consacrant ainsi une volonté
manifeste des autorités coloniales d’alors de rapprocher l’Administration des colonies de ses
administrés.
Ce processus enclenché par l’autorité coloniale sera réaffirmé et renforcé par les nouvelles autorités
du Sénégal indépendant. Progressivement, le processus s’élargit et revêt un caractère inéluctabl…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Ena 2021.
Inspection générale d'État.
Organisation et décrets.
L’organisation de l’Inspection générale d’État est fixée par le décret n° 2013-51 modifiant le décret
2007-809 du 18 juin 2007 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Inspection
générale d’Etat, modifié par le décret n°2011-538 du 26 avril 2011.
Après plus de quarante années d’existence, il est apparu nécessaire de procéder à une restructuration
de l’Inspection générale d’Etat. Certes, depuis sa création, des efforts importants ont été faits dans le
sens de l’amélioration des conditions de travail des inspecteurs généraux d’Etat, du renforcement de
leurs pouvoirs d’investigation et de leur indépendance fonctionnelle. Ces avancées significatives ont
eu pour cadre juridique, le décret n° 80.914 du 5 septembre 1980 organisant l’Inspection générale
d’Etat, modifié par le décret n° 87-588 du 7 mai 1987, la loi n° 87-18 du 3 août 1987 portant statut des

34
inspecteurs généraux d’Etat, abrogée et remplacée par la loi n° 2005-23 du 11 août 2005, modifiée par
la loi n° 2007-17 du 19 février 2007, du même objet, ainsi que diverses circulaires et instructions
présidentielles.
Toutefois, la solide expérience de la pratique du contrôle, la mise à l’épreuve de ses divers textes et
les mutations importantes qui se sont opérées dans le domaine de la vérification et l’audit, impliquent,
pour l’Inspection générale d’Etat, la mise en œuvre de changements qualitatifs, tant au plan
organisationnel que fonctionnel, l’objectif étant de lui donner, en tant qu’institution administrative
supérieure du contrôle, les capacités institutionnelles lui permettant d’accomplir ses missions de
manière efficiente. Il s’y ajoute la nécessité de procéder à la refonte et à l’harmonisation de l’ensemble
de ces textes, en apportant plus de précision sur les missions de l’institution, leur typologie, leur
étendue et leur exécution, ainsi que sur les objectifs poursuivis par l’Inspection générale d’Etat. Le
présent projet de décret comprend six sections :
Section I – Dispositions générales ;
Section II - Des inspecteurs généraux d’Etat ; Section III - De l’exécution des missions ; Section IV - De
l’organisation et des structures ; Section V - Des ressources financières ; Section VI - Dispositions
diverses.
Pour l’essentiel, les innovations apportées concernent l’organisation, le fonctionnement, la
planification, ainsi que le contrôle interne de la qualité des travaux d’inspection, de vérification et
d’audit et de la gestion financière de l’Inspection générale d’Etat.
Relativement à la communication, il s’agit pour l’Inspection générale d’Etat, de satisfaire à l’obligation
de rendre compte, en disant ce que le législateur lui permet de faire, comment elle le fait, avec quels
moyens et quels résultats. Cette nouvelle stratégie de communication est aussi en phase avec le droit
à l’information des citoyens, consacré par la Constitution du Sénégal. Dans ce cadre, l’Inspection
générale d’Etat présentera, chaque année, un rapport sur l’état de la gouvernance publique, dans le
respect du caractère secret des informations qu’elle détient, en tant qu’institution administrative
supérieure de contrôle.

En effet, outre la présentation de l’Inspection générale d’Etat avec ses missions, ses moyens et ses
méthodes d’intervention, elle s’efforcera de mettre à la disposition du Chef de l’Etat et des citoyens,
des informations sur les systèmes et les pratiques de gestion en cours dans les organismes publics,
ainsi que sur les facteurs de contre-performance des politiques et programmes publics, et les
propositions de redressement qui lui paraissent opportunes. L’objectif est d’assurer l’amélioration de
la performance des services publics, en vue d’une gouvernance saine et transparente.
Ainsi, au plan organisationnel, l’organigramme proposé prévoit quatre sections dont trois sections
opérationnelles d’inspection, d’audit et de vérification et une autre chargée des études et du contrôle
de la qualité des travaux de vérification. Par ailleurs, en plus de l’assemblée générale des inspecteurs
généraux d’Etat, l’Inspection générale d’Etat dispose désormais de comités et de commissions, qui
sont des instances de coordination, de consultation et de normalisation. Une telle organisation est de
nature à favoriser une meilleure division du travail, la systématisation du travail d’équipe ainsi qu’une
plus grande célérité dans l’exécution des missions. L’appellation de Vérificateur général du Sénégal,
est déjà consacrée par la loi du 11 août 2005 précitée, en lieu et place de celle de Chef de l’Inspection
générale d’Etat car elle rend mieux compte du rôle de l’Inspection générale d’Etat et de l’étendue de
ses missions en tant qu’institution administrative supérieure de contrôle. Les pouvoirs du Vérificateur
général en matière de gestion et d’organisation du service, ont été clarifiés et détaillés. Une cellule de
la communication et du suivi des orientations stratégiques est créée, de même qu’une unité d’audit
interne.

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Au plan fonctionnel, outre la vérification administrative et financière ou inspection, axée sur la lutte
contre la fraude et la corruption avec, en particulier, la vérification de conformité, l’Inspection générale
d’Etat va s’orienter davantage, d’une part, vers l’audit interne et la vérification intégrée, notamment
la vérification de l’optimisation des ressources (VOR), qui permet d’évaluer dans quelle mesure les
ressources humaines, financières et matérielles sont gérées avec un souci d’efficacité, d’efficience et
d’économie, et jusqu’à quel point les personnes qui gèrent les affaires publiques rendent compte de
leur gestion. D’autre part, l’Inspection générale d’Etat s’efforce d’être plus proactive, afin de prévenir
la fraude et la corruption, évitant ainsi leur constatation a posteriori. Elle renforce également son rôle
dans l’impulsion et la coordination du contrôle interne au sein des organismes publics et assure un
meilleur suivi de l’application des recommandations et des directives présidentielles.
La formation continue et la planification stratégique et opérationnelle des travaux d’inspection et
d’audit sont tout aussi systématisées, de même que le contrôle a priori et a posteriori de la qualité
desdits travaux.
Ci-Après le décret fixant les règles d'organisation et de fonctionnement de l'Inspection générale d'Etat
du Sénégal.
Décret 2013-51
Décret 2011-538
Décret 2007-809
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
CYCLE B professionnel.
L'ETAT EST-IL FACTEUR D'OPPRESSION ?
Préambule.
L'Etat est l'ensemble organisé des institutions (politiques, juridiques, policières, militaires,
administratives et économiques) sur un territoire indépendant et sous un gouvernement autonome
disposant d'une souveraineté. Au sein de la société, l'autorité de l'Etat est considérée comme
supérieure aux autres pouvoirs (à celui du père sur sa famille par exemple). Pour maintenir ce pouvoir,
l'Etat dispose d'un système juridique qui lui confère le monopole de la force publique.
Or, ce droit exclusif d'employer la violence risque toujours de devenir abusif. Cette menace a fait dire
à certains que l'Etat était dans sa définition même source d'oppression.
Prétendre que l'Etat est facteur d'oppression, ce n'est pas simplement supposer que l'Etat implique
une soumission à une autorité supérieure, mais c'est affirmer que cette autorité est injuste, violente
et fondamentalement excessive. En effet, l'oppression est une forme de pouvoir qui ne respecte pas
les principes de la légalité (universalité, défense de l'intérêt général) et qui porte atteinte à la liberté
de tous.
L'autorité de l'Etat implique-t-elle nécessairement un pouvoir si contraignant et autoritaire qu'il
empêche les individus d'être libres ? Ou bien, au contraire, permet-elle d'assurer l'ordre et la paix et
ainsi de garantir la liberté ?
1. L'Etat comme facteur d'oppression
L'Etat suppose l'obéissance des citoyens. Toute obéissance entraîne nécessairement une limitation de
la liberté.

36
En raison de cette liberté rognée, on a soupçonné l'Etat de n'être qu'un moyen habile pour masquer
et figer la domination d'une fraction de la société. Nietzsche affirme ainsi que l'Etat est « le plus froid
de tous les monstres froids » : au nom de la paix, il discipline les individus en leur retirant toute
initiative personnelle.

a. L'Etat opprime l'individu : la critique anarchiste


Etymologiquement, l'anarchie est l'absence de commandement, d'autorité. Pour l'anarchiste, en effet,
toute forme d'obéissance est une destruction de la personnalité.
Or l'Etat symbolise l'ordre et l'autorité. Il apparaît donc comme la négation de la liberté : il exerce une
oppression plus ou moins forte sur l'individu en réglementant sa vie sociale par des lois. Ainsi, pour
Stirner, l'Etat est la puissance hostile aux forces individuelles : « tout Etat est despotique », écrit-il, car
« aux mains de l'Etat, la force s'appelle droit, aux mains de l'individu, elle s'appelle crime »
Rejetant la notion d'Etat et plus ouvertement toute forme de pouvoir (juges, police, armée), les
anarchistes mettent la valeur suprême dans l'individu et prônent la révolution. Selon eux, seule une
vie de type communautaire fondée sur de libres associations et sur la fraternité et l'entraide mutuelle
pourrait éviter cette forme de soumission nécessairement contenue dans la notion d'Etat.
b. L'Etat opprime les pauvres : la critique
Si on analyse la société en termes économiques nous pourrions voir(c'est un point de vue) dans la
structure de l'Etat, la soumission d'une portion de la population à des forces productives leur
échappant.
Aux capitalistes qui possèdent les moyens de productions (usines, bureaux, champs...),les théoriciens
du socialisme historique oppose les prolétaires qui n'ont rien d'autre que leur force de travail et
appelle « lutte des classes » le rapport de force qui les dresse l'un contre l'autre.
Afin de dissimuler le conflit social créé par l'organisation capitaliste de la société, les capitalistes ont
inventé la notion d'Etat, prétextant que la neutralité du droit pourrait arbitrer les conflits.
Ainsi, l'idée d'Etat ne fait qu'affermir un pouvoir particulier, économiquement fondé, en le cachant
sous l'idée d'une universalité des lois. Au seul service des capitalistes, l'Etat camoufle les inégalités en
prenant le masque de l'intérêt général et empêche l'instauration d'une société sans classe.
Cependant, l'histoire nous a montré que la volonté de supprimer l'Etat jugé oppressif pouvait entraîner
un réel totalitarisme. Loin d'être un ennemi empêchant le bon fonctionnement de la société, l'Etat ne
garantirait-il pas la paix civile et la sécurité ?
2. L'Etat comme garantie de la liberté civile
a. L'Etat est né du désir de paix et de sécurité
A l'état de nature (c'est-à-dire avant la vie en société), les hommes ne vivaient que pour eux-mêmes
et c'était « la guerre de tous contre tous », comme le dit Hobbes : la vie sociale était sans cesse
menacée par des conflits nés des jalousies et de la recherche des intérêts personnels. En effet, les
libertés individuelles, en l'absence de tout contrôle et de toute régulation légale, ne peuvent que
menacer l'ordre social.
C'est pour éviter cette situation de chaos et pour pouvoir vivre ensemble que les hommes ont créé
l'Etat.

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L'Etat est la seule instance capable de mettre fin à la violence naturelle, et à la lutte de chacun contre
chacun. Il permet d'instituer une organisation de vie collective et de garantir la sécurité des individus.
Il a pour but d'atténuer les conflits, et non pas de les réactiver. Les lois protègent les individus les plus
faibles contre les plus forts et peut ainsi instaurer la paix.

b. L'Etat limite la liberté pour mieux la protéger


Pour pouvoir vivre ensemble, les individus s'unissent par un contrat : ils abandonnent alors le « droit
de se gouverner eux-mêmes » (Rousseau) et confient leur pouvoir à un tiers. Un Etat est ainsi créé qui
restreint les libertés et veille à ce que personne ne fasse rien de plus que ce qu'il est en droit de faire.
Les hommes ne pouvant contrôler eux-mêmes l'illimitation de leurs passions, ils doivent être
contraints par une autorité supérieure et menaçante. La crainte du châtiment oblige alors les individus
à se respecter les uns les autres. Ils abandonnent ainsi le pouvoir de décider eux-mêmes et confient
leur liberté à un homme ou à une assemblée.
L'Etat se fonde donc sur une renonciation de chacun à sa liberté naturelle. Hobbes appelle cet Etat, qui
entraîne l'aliénation de la liberté individuelle, le « Léviathan », du nom d'un monstre marin qui, dans
la Bible, est décrit comme une puissance du mal terrorisant les hommes. De la même façon, l'Etat
inspire l'effroi et par là discipline les volontés pour permettre d'assurer la paix.
Par conséquent, l'Etat impose des bornes aux libertés de chacun, mais c'est justement cette limitation
de la liberté absolue qui peut garantir à chacun la possibilité de jouir tranquillement des libertés qui
lui reste. La soumission à laquelle sont contraints les citoyens au sein de l'Etat n'est donc pas arbitraire
et fondamentalement injuste. Bien au contraire, elle est la seule garantie à la jouissance par chacun
de la liberté.
c. Le contrat social
L'Etat met fin à la liberté conçue comme spontanéité irréfléchie et comme bon plaisir et permet
d'échapper à la tyrannie des passions individuelles. La liberté qui est ainsi préservée et même
développée par l'Etat n'est pas l'indépendance mais l'autonomie, c'est-à-dire la capacité de n'obéir
qu'à soi-même. Tel est l'idéal d'Etat démocratique que décrit Rousseau dans son Contrat social.
Celui-ci à la fois protège les individus les uns contre les autres et garantit leur liberté. Certes, leur liberté
naturelle se trouve aliénée, mais il ne s'agit pas là d'un asservissement : la liberté naturelle est
simplement élevée jusqu'à la forme de la liberté civile qui, elle, est protégée par la loi.
Or, la loi étant « l'expression de la volonté générale », l'homme, en y obéissant, obéit à lui-même : le
citoyen est à la fois le législateur et le sujet de la loi. Si l'Etat est gouverné par un citoyen qui fonde lui-
même les lois auxquelles il obéit, on ne voit pas comment il pourrait entraîner l'oppression - à moins
de ne considérer que le citoyen est à la fois l'oppresseur et l'opprimé, ce qui serait bien entendu absur
de (voire...)
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section : TRÉSOR PUBLIC.
HISTORIQUE.
Au lendemain de son accession à l’indépendance, le Sénégal se dote d'institutions pour gérer ses
recettes financières.

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Le Trésor ne sera pas en reste. Ainsi il est créé un Service du Trésor érigé ensuite en direction. Cette
direction connaîtra au cours de son évolution diverses mutations aussi bien du point de vue
dénomination que compétences.
A/ Le Service du Trésor
Par décret n° 60-01 du 20 Août 1960 il est créé un Service du Trésor du Sénégal dirigé par un Trésorier
général, « comptable supérieur et comptable principal » du budget du nouvel Etat indépendant. Il
exécute les opérations dudit budget ou les fait exécuter par les comptables subordonnés sous sa
responsabilité et sa surveillance conformément au décret n° 62-063 du 20-02-1962.
Le Service du Trésor, placé sous l’autorité du Ministre des finances, comprend les services centraux
installés à Dakar, et les postes comptables décentralisés installés dans les régions. Le Trésorier général
est assisté de Fondés de pouvoirs chargés sous son autorité, de diriger les services centraux et de
contrôler les postes comptables décentralisés. Ces postes comptables appelés paieries principales sont
au nombre de neuf (09):
Paierie principale de Dakar
Paierie principale de Thiès
Paierie principale de Saint-Louis
Paierie principale de Kaolack
Paierie principale de Ziguinchor
Paierie principale de Diourbel
Paierie principale de Tambacounda
Paierie de Louga
Paierie de Rufisque
Les agents chargés de la gestion de ces paieries prennent le titre de Préposés du Trésor. Ils sont
nommés par le Ministre des Finances sur proposition du Trésorier général.
Les agences spéciales qui ne répondent plus aux exigences du nouvel Etat indépendant, ont été
progressivement remplacées de 1963 à 1968 par des perceptions dont la compétence territoriale
s’étend aux chefs-lieux de département autres que les capitales régionales. Les agents chargés de la
gestion de ces postes prennent le titre de Percepteurs. Ils sont également nommés par arrêté sur
proposition du Trésorier général.
Par souci d’efficacité et de rendement la Paierie principale de Dakar a été éclatée à partir de 1968, en
cinq (05 ) perceptions, éclatement basé sur des considérations géographiques
(Perceptions Dakar Centre, Dakar Pikine, Dakar Cerf-Volant), et sur la nature des taxes à percevoir
(Dakar Source et Dakar Port ).
Pour améliorer le recouvrement des recettes communales et rendre saine l’exécution des opérations
des budgets communaux, des Recettes Perceptions municipales ont été créées dans certaines capitales
régionales : Dakar (décret n° 72-1018 du 26-07-1972), Kaolack (décret N° 83-930 du 27-08-1983), Thiès
(décret N° 87-223 du 24-02-1987) et Diourbel (décret N° 90-628 du 11-06-1990).
B/ Erection du service du Trésor en Direction

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Par décret n° 65-169 du 17-03-1965 le service du Trésor est érigée en direction et devient Direction de
la Comptabilité Publique et du Trésor placée sous l’autorité du Trésorier général. Outre ses fonctions
traditionnelles (cf décret de 1962), la DCPT est chargée entre autres de la préparation des textes
relatifs à la comptabilité de l’Etat, des circulaires et instructions concernant les opérations des
comptables.

Cette direction sera scindée, par décret n° 73 – 808 du 28-08-1973, en deux organes: la Direction de la
Comptabilité Publique et la Trésorerie générale.
Ces 2 organes sont dirigés cumulativement par un Trésorier Général et placés sous l’autorité d’un
Directeur Général du Trésor. Leurs attributions sont fixées par l’arrêté n° 1608/MFAE du 18-02-1974.
La Direction de la Comptabilité publique est chargée de la préparation des textes relatifs à la
réglementation comptable, à l’ouverture et/ou à la suppression des régies de recettes. Elle vérifie en
fin de gestion l’exactitude des comptes de gestion du Trésorier général et leur conformité avec ceux
de l’ordonnateur. Elle est enfin chargée de la gestion quotidienne et prévisionnelle de la trésorerie de
l’Etat et celle des établissements publics.
La DCP comprend 02 divisions : la division des Etudes et des Régies, et la division du Contrôle des
Comptes et Statistiques.
La Trésorerie Générale est chargée de la gestion comptable des fonds publics, de la vérification, du
contrôle et de la centralisation des opérations des préposés du Trésor, des comptables spéciaux, des
agents intermédiaires et des régisseurs de recettes et de dépenses.
La TG comprend les services centraux et les paieries principales, les recettes perceptions, les paieries
et perceptions. Les services centraux de la TG au nombre de 14 sont : la brigade de Vérification, le
service de la Comptabilité générale, le service de l’Apurement et des Contrôles techniques, le service
des Impôts, le service général, le service des Ordres de recettes et des Amendes, le service des Dépôts
et Consignations, le service comptable central, le service de la Centralisation et des comptes de
gestion, le service de la Caisse et du Portefeuille, le service des Pensions, le service du Contrôle
financier des Collectivités locales, le service des Oppositions, et le service de la Douane.
Les paieries principales, les recettes perceptions, les paieries et perceptions sont des postes
comptables décentralisés directement rattachés à la TG.
C/ Réforme de 1982
A partir de 1980 on assiste à une « modification profonde du réseau comptable public ». Les deux
organes de direction qui existaient ( à savoir la DCP et la TG ), forment désormais une seule et même
direction, la Trésorerie Générale (décret n° 80-892 du 29-07-1980 ), confiée à un Trésorier Général, et
placée sous l’autorité du Directeur général du Trésor.
Conformément à l’arrêté n° 10.248/MEF/DGT du 14-09-1981 portant organisation de la Direction
générale du Trésor, le Trésorier général n’est plus le seul comptable supérieur de l’Etat. Les opérations
de recettes et de dépenses dans la région de Dakar sont confiées à deux comptables supérieurs : le
Receveur général du Trésor et le Payeur général du Trésor. Dans les autres régions un comptable
supérieur régional appelé Trésorier Payeur Régional ( TPR ) centralise toutes les opérations des
percepteurs de sa région qui sont eux comptables subordonnés.
Le Trésorier général est assisté dans ses tâches de « coordination et de contrôle » de deux fondés de
pouvoirs. Les services centraux comprennent huit (08) divisions : la division des Etudes et de la
Réglementation, la division des Statistiques, la division de la Comptabilité générale, la division des

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Liaisons Informatiques, la division financière des Collectivités locales, la division des Régies, la division
administrative et financière, et la brigade de Vérification. Quant aux services qui existaient avant la
réforme, ils ont été rattachés soit à la Recette générale ( service douane, service des dépôts et
consignations, service des ordres de recette et des amendes, service des impôts ), soit à la Paierie
générale du Trésor ( service comptable central, service des pensions, service des oppositions ) , soit à
la Division de la Comptabilité générale (service du portefeuille ).
Les services extérieurs sont les postes comptables supérieurs ( la RGT, la PGT, les TPR ) et les postes
comptables subordonnés ( Perceptions, Paieries et RPM ).
E/ Situation actuelle du Trésor
Compte tenu de la conjoncture de plus en plus difficile, certaines directions du département ont été
supprimées pour alléger les charges. C’est ainsi que la Direction Générale du Trésor a été supprimée
par décret n° 90-333 du 27-03-1990. Et par décret n° 90-343 du 27-03-1990 la « Trésorerie générale
exerce les missions dévolues par l’article 2 du décret n° 80-892 à la Direction de la Monnaie et du Crédit
. Elle dispose à ce titre de la Division de la Monnaie et du Crédit ».
Autrement dit la Division de la Monnaie et du Crédit devient la 9ème division de la TG, ce qui accroît
les domaines de compétence de la Trésorerie Générale.
Entre les remaniements ministériels de 1991 et 1993 on assiste à nouveau à une scission de la
Trésorerie générale en deux directions distinctes ( l’Agence Comptable Centrale du Trésor et la
direction de la Comptabilité Publique ), et ensuite à leur fusion en une seule direction : La Direction du
Trésor et de la Comptabilité Publique ( DTCP ).
Placée sous l’autorité du Directeur de la Comptabilité publique, la Direction de la Comptabilité
publique remplit une partie des fonctions fixées par l’arrêté n° 1608 du 18-02-1974 mentionné supra,
c’est à dire préparation des textes relatifs à la réglementation comptable, et gestion des régies
d’avances et de recettes.
L’Agence Comptable Centrale du Trésor est, quant à elle, placée sous l’autorité du Directeur général
du Trésor. L’Agent Comptable Central du Trésor est assisté dans ses tâches d’un fondé de pouvoirs qui
est le chef des services et de quatre (04) mandataires spéciaux « chargés de superviser les questions
de Recettes, de Dépenses, de Trésorerie et de Comptabilité », et des chefs de division. Les extérieurs
et les services centraux sont (exception faite de la division des Régies relevant de la DCP et de la division
de la Monnaie et du Crédit érigée en direction dépendant de la Direction générale du Trésor), les même
que ceux de l’ex Trésorerie générale ( cf Arrêté n° 8112/MEFP/DGT du 24-9-1991 ).
Dans un souci d’efficacité les deux directions ( ACCT et DCP) ont été regroupées en une seule et même
direction dénommée Direction du Trésor et de la Comptabilité Publique par le décret n° 93-800 du 09-
07-1993.
Conformément à l’arrêté n° 7412/MEFP/DTCP/DERR du 01-08-1995 la Direction du Trésor et de la
Comptabilité publique est placée sous l’autorité du Trésorier général, Directeur du Trésor et de la
Comptabilité Publique qui est « assisté dans ses tâches de direction, d’exécution, de coordination et
de contrôle, par un cabinet composé de deux fondés de pouvoirs, de ses mandataires et de trois
conseillers ». L’Inspection des services (Cabinet 3) et le Centre de Formation Professionnelle sont les
services rattachés au Cabinet du Trésorier général. Les services centraux ne sont plus composés de
divisions mais de bureaux subdivisés en sections.
La réforme des services du Trésor, introduite en 2000, suite aux directives de l’UEMOA, a apporté des
innovations majeures avec la création de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor
( DGCPT) et l’érection des postes comptables supérieurs en directions.

41
La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor ( DGCPT) est créée par le décret n° 2000-
650 du 1 er août 2000 portant modification du décret n° 2000-269 du 5 avril 2000 portant répartition
des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés
à participation publique entre la Présidence, la Primature et les ministères. L’organisation de base de
la DGCPT repose sur l’arrêté n° 0001/MEF du 04-01-2001.
La DGCPT est chargée de l’élaboration, en collaboration avec les départements ministériels et les
services concernés, des règles et des procédures relatives à l’exécution, à la comptabilisation des
recettes et des dépenses publiques et du contrôle de la conformité des opérations des comptables
publics avec ces règles et procédures ; de l’exécution de toutes opérations de recettes et de dépenses
du budget général, des budgets annexes, des comptes spéciaux du Trésor et des budgets des
collectivités locales ; de l’exécution de toutes opérations de trésorerie et, d’une manière générale, de
toutes les opérations financières dont l’Etat et les collectivités locales sont chargés, à l’exception de
celles dont l’exécution est expressément confiée à d’autres comptables publics.
L’ensemble des services du Trésor sont placés sous l’autorité du Directeur général. Le Directeur général
de la Comptabilité publique et du Trésor est assisté dans ses tâches d’un Coordonnateur, de
conseillers, de services propres et de services rattachés.
La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor comprend, outre ses services propres :
des services rattachés
des directions que sont les postes comptables supérieurs :
• la Trésorerie générale
• la Paierie générale du Trésor
• la Recette générale du Trésor
• les Trésoreries-paieries régionales
• des postes comptables subordonnés que sont :
• les perceptions
• les recettes perceptions municipales
• l’Agence comptable centrale des postes diplomatiques et consulaires.
Les services propres sont le Centre informatique, le Bureau de l’Administration générale et de
l’équipement et la Cellule de Suivi et de Coordination.
Les services rattachés sont la Division de la Comptabilité publique, la Division des Etudes économiques,
des Statistiques et de la Prévision, le Centre de Perfectionnement et de Formation professionnelle.
S’agissant des postes comptables supérieurs, érigés en directions, des innovations sont apportées.
Ainsi les comptables supérieurs que sont le trésorier général, le Payeur général du Trésor, le Receveur
général du Trésor et les Trésoriers payeurs régionaux sont désormais assistés de fondés de pouvoirs
et d’un inspecteur vérificateur.
La nouvelle forme d’organisation du Trésor, celle-là même qui gouverne nos actions de tous les jours,
est ainsi donc la synthèse de plusieurs années de mutations profondes, d’enjeux gagnés pour aboutir
à la fusion harmonieuse des actions de réglementation, d’impulsion, de coordination et de contrôle
qui justifie le rôle banque de l’Etat qu’est le Trésor Public.

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Connaissances souhaitées : TOUTES LES DIRECTIVES UEMOA DANS CE DOMAINE.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: CONTRÔLE(UR) DES FINANCES PUBLIQUES ET DU TRÉSOR(
CYCLE B professionnel)
ENA 2021.
(option)TRÉSOR.
1/Que fait-il ?
Les missions du Trésor public sont très diversifiées : encaissement des impôts dus par les particuliers,
gestion financière de l'Etat et des collectivités locales , prestations d'expertise et de conseil financier
auprès des décideurs publics sans oublier les fonctions de soutien comme la gestion des ressources
humaines, l'audit , le contrôle interne, la logistique, etc.
2/Comment travaille-t-il ?
Le contrôleur travaille en contact permanent avec les usagers et les services des collectivités locales ,
les entrepreneurs, les notaires... La gestion des dossiers d'où son rôle de conseiller financier auprès
des collectivités territoriales.
3/Où…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Loi° 2012-31 du 31 12 2012
EXPOSE DES MOTIFS
La politique fiscale mise en œuvre par le Sénégal depuis quelques décennies traduit
la volonté des pouvoirs publics de faire de la fiscalité un instrument apte à mobiliser
de façon optimale les ressources nécessaires à la couverture des charges publiques, à promouvoir la
croissance économique et à améliorer l’environnement des affaires.
La nécessité d’atteindre ces objectifs à la fois multiples et variés a conduit le législa
teur sénégalais à modifier à maintes reprises le Code général des Impôts (CGI), entraînant ainsi une
complexification du dispositif, aussi bien pour les praticiens de la
matière fiscale que pour les contribuables.
En effet, au regard de sa forme, le code comporte des règles d’u…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: THEMATIQUE 5
ADMINISTRATION GÉNÉRALE (1/4)
ENA 2021
(Nous reviendrons sur les notions de décentralisation et déconcentration.
Politique et acteurs en partie 3).
Présentation du cours.
Les administrateurs civils du Sénégal forment un corps de hauts fonctionnaires sénégalais de la
hiérarchie A1 (équivalant à un niveau de Bac + 6)
Formés à l’École nationale d’administration (ENA), ils sont les seuls fonctionnaires de la hiérarchie A,
à avoir une vocation interministérielle.

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En effet, à la différence des autres fonctionnaires, les administrateurs civils n’ont pas de ministère
dédié ; c'est-à-dire qu’ils peuvent être affectés, à leur sortie et tout au long de leur carrière
administrative, dans n'importe quelle structure de l’État (ministères, collectivités…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: DÉCONCENTRATION ET DÉCENTRALISATION: quelle différence
?
En droit constitutionnel, il y a une distinction très importante à connaitre : c’est celle qui consiste à
opposer la déconcentration à la décentralisation. Quelle est la différence entre les 2 ? Comment les
distinguer ? C’est ce que nous allons voir dans cette publication.
Pour son organisation, un Etat unitaire peut prendre différentes formes.
La forme la plus absolue et la plus poussée d’Etat unitaire est l’Etat unitaire à la fois concentré et
centralisé. Dans cette forme d’organisation, tout le droit est élaboré au niveau central (capitale dudit
Etat). Même les questions locales sont traitées au niveau central.
Le problème, c’est que, dans ce genre d’Etat unitaire concentré et centralisé, les gouvernants sont loin
des préoccupations locales.
C’est pourquoi ce sont très généralement des Etats de petite taille qui utilisent ce mode de
fonctionnement. Pour les grands territoires comme la France, le pouvoir central est aménagé.
En effet, en France par exemple, certaines compétences ont été déléguées – voire transférées – à des
autorités locales.
Autrement dit, l’Etat va créer des divisions territoriales (ex : la région, la commune, le département ou
cercle…) et va alors choisir entre 2 options :
• Soit l’Etat va déléguer un pouvoir déconcentré à des autorités locales. Dans ce cas, l’Etat conserve
une maitrise importante de son pouvoir. C’est la « déconcentration ».
• Soit l’Etat va transférer des pouvoirs aux collectivités territoriales dans le cadre d’une politique de«
décentralisation ». Dans ce cas, le contrôle de l’Etat sur les autorités locales est beaucoup plus léger.
Ces 2 options peuvent d’ailleurs coexister.
C’est ce qui se passe en France : c’est un Etat déconcentré et décentralisé.
Mais attention : il ne faut donc pas confondre la déconcentration et la décentralisation.
LA DÉCONCENTRATION
La déconcentration est un processus d’aménagement de l’État unitaire. Cela consiste à implanter dans
des circonscriptions locales des autorités administratives représentant l’État.
Ces autorités déconcentrées n’ont pas la personnalité juridique et n’ont aucune autonomie par rapport
à l’Etat.
Dans la déconcentration, on va déléguer à des organes locaux (ex : préfets de région, préfets de
département, maires) des pouvoirs de décision. Pour autant, ici, les organes locaux restent encore
dépendants de l’Etat.

Ainsi, dans la déconcentration, les décisions continuent à être prises par les organes de l’Etat. Sauf
qu’ici, ces organes de l’Etat, plutôt que d’être situés au niveau central, sont installés dans les

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différentes parties du territoire (dans les « circonscriptions administratives » : régions, départements,
communes, académies…).
La France est un Etat unitaire déconcentré : elle pratique la déconcentration.
Par exemple, le maire est une autorité déconcentrée : c’est le représentant de l’Etat au niveau de la
commune. C’est le maire qui, par exemple, rédige les actes de l’état civil (acte de naissance, acte de
décès…) au nom de l’Etat.
L’Etat lui a délégué certains pouvoirs car il est naturel que cet organe local déconcentré (le maire) soit
investi du pouvoir de dresser des actes de naissance.
Par exemple, le préfet est une autre autorité déconcentrée. Il prend des actes au nom de l’Etat sur le
territoire de son département. Le préfet reste pour autant fortement soumis au pouvoir hiérarchique
du Gouvernement.
LA DÉCENTRALISATION
Dans la décentralisation, on passe un degré supplémentaire.
On va transférer des pouvoirs et des compétences à des organes locaux et en théorie indépendants de
l’Etat (aux collectivités territoriales).
C’est ce que l’on appelle la « décentralisation territoriale ».

À noter : il existe un autre type de décentralisation, c’est la décentralisation fonctio…


[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: THÉMATIQUE :IMPÔTS ET DOMAINES.(1/5)
ENA 2021
Qu'est-ce qu'un impôt ?
L’impôt est un versement obligatoire et sans contrepartie aux administrations publiques.
L’impôt sert à financer les dépenses publiques et peut constituer un moyen de régulation de l’activité
économique.
Quelles sont les caractéristiques d'un impôt ?
Les impôts se différencient :
-Des cotisations sociales, car celles-ci ouvrent droit à une prestation.
des versements obligatoires à des agents économiques autres que des administrations publiques (ex :
l’assurance automobile).
-Des versements, obligatoires ou non, effectués au profit d’administrations publiques en contrepartie
de services dont le prix n’est pas hors de proportion avec leur coût (ex : le timbre fiscal acquitté pour…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
ÉCONOMIE
Suite et fin.
Compétitivité structurelle : capacité de vendre des biens et des services pour d’autres motifs que leurs
prix (qualité, innovation etc…)

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Complémentarité des facteurs de production : les facteurs de production sont complémentaires
lorsqu’il n’existe qu’une combinaison productive possible à chaque niveau de production.
Composition organique du capital : rapport entre le capital constant (moyens de production) et le
capital variable (quantité de travail). Le progrès technique et la concurrence entraînent son élévation
(la part du capital constant augmente au détriment du capital variable).
Commerce intrabranche : échange de produits similaires appartenant à une même branche, à une
même industrie comme par exemple des écha…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE.
ONG (clarifications conceptuelles).
Organisation non gouvernementale (ONG)
Les Organisations non gouvernementales (ONG) sont des acteurs importants du monde contemporain.
Le terme regroupe un très vaste éventail d’associations, d'organisations, de fondations dont les
dimensions sont extrêmement variables. L’Union des Associations Internationales en recense 70. 691,
essaimées dans le monde sans qu’aucun dénominateur commun ne puisse être dégagé entre elles ,
sauf peut-être d’être à but non lucratif.
On distingue parfois les ONG internationales ou ONGI, des organisations de plus petite taille qui
agissent à l’échelle d’un seul État ou moins. Les ONGI sont universalistes et transnationales. Elles sont
universalistes parce qu’elles agissent au nom de valeurs conformes aux principes de la Déclaration
universelle des droits de l’homme, comme l’égalité, l’accès aux soins et à l’éducation… Les ONGI sont
transnationales parce qu’elles recrutent leurs employés, leurs bénévoles et leurs donateurs dans
plusieurs pays. Le rôle des ONGI est parallèle et, dans certains cas, complémentaire à celui de l’ONU
ou dépendent du financement des États,
Certaines agences, par exemple l’Unicef ou le PNUD (Programme des nations unies pour le
développement) prolongent la mission de l'ONU.
Une ONG peut agir au nom de l’humanité mais le faire avec un schéma de pensée qui est celui d’une
philanthropie avec comme point de départ : le Nord et centre d'action : le Sud.
Elle peut, même sans le vouloir, contribuer à l’acculturation des populations visées par ses actions, ou
à imposer une langue véhiculaire (l’anglais, le français qui sont considérées comme langue officielle
dans beaucoup de pays) au détriment de langues vernaculaires. Il existe également des ONG
confessionnelles qui, qu’elles soient prosélytes ou non, agissent au nom de croyances religieuses (nous
ne citerons pas de nom) L’importance acquise dans le système-monde par les ONG internationales est
à la fois un résultat et un vecteur de la mondialisation. Après avoir été dans bien des cas des acteurs
des pays du « Nord » intervenant dans les « Suds », les ONG n’échappent pas à la multipolarisation du
monde.

Comme tout acteur public, la capacité des ONG à agir est directement fonction de la confiance qu’elles
inspirent aux autres acteurs, et surtout, dans leur cas, à leurs donateurs ! Cela pose également la
question du financement des ONG :
Par leurs moyens financiers, leur fonctionnement (avec un siège central, des délégations continentales,
des bureaux locaux, un conseil d’administration…), les milliers de salariés qu’elles emploient, leurs
moyens techniques, les ONG sont souvent comparées aux entreprises multinationales mais

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contrairement aux organisations à but lucratif, elles rendent des comptes à des donateurs sur le bilan
de leurs actions, et pas à des actionnaires sur le montant de leurs bénéfices.
Au-delà de leurs effets directs dans les terrains sur lesquels elles sont présentes, les actions des ONG
ont plusieurs conséquences indirectes sur l’espace à différentes échelles. À l’échelle mondiale, elles
contribuent à l'émergence d'une société civile mondiale, la prise de conscience de l’humanité de la
finitude des ressources terrestres et de l’imbrication de toutes les grandes questions
environnementales à l’échelle mondiale. Les ONG ont par exemple été actives dans la prise de
conscience des conséquences négatives prévisibles du réchauffement climatique ou de la crise de la
biodiversité. À l’échelle des États, les ONG infléchissent les politiques nationales, peuvent influencer
l’opinion publique, ou suppléer les défaillances des politiques publiques. À l’échelle locale, les ONG
peuvent façonner les territoires dans lesquelles elles s’implantent. Dans les espaces en crise, elles
fournissent des équipements (électricité, eau potable, vivres, matériel) etc.
CENTRE DE RECHERCHES POUR COMPLÉTER LE SUJET :
A/Les relations nature-sociétés face au changement globale.
B/Urgence et ONG
C/Humanitaire (statut, zone d'intervention, cible)
C/Société civile
D/Droits de l'Homme.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.(sujet de dissertation possible).
Intégration africaine et libre échange :
Enjeux et défis de la mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine.
Partie d’un constat sur la faiblesse des relations commerciales entre pays africains, estimées à 16 %
seulement contre environ 70 % avec l’Europe et l’Asie, la création d’une zone de libre-échange
continentale africaine a germé et fait sa route au sein de l’Union africaine. Elle a pour objectif d’ouvrir
l’Afrique sur elle-même, un marché qui compte environ 1,2 milliard d’habitants et qui, selon les
estimations, va atteindre 2,5 milliards en 2050.
Entré en vigueur depuis le 30 mai 2019, cet accord peut accélérer l’intégration sous régionale qui est
timide dans certaines sous-régions d’Afrique. Elle p…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
Option TRAVAIL ET SÉCURITÉ SOCIALE.
TRIBUNAL DU TRAVAIL (TT)
Au terme de l’article 2 de la loi n° 84 -19 du 2 février 1984, il est crée un tribunal du travail au chef -
lieu de chaque région du Sénégal. Le tribunal du travail est une juridiction spécialisée composée d’un
Président et de Juges. Le tribunal du travail est une juridiction spécialement et exclusivement
compétente pour régler des différends individuels nés à l’occasion du contrat de travail
ORGANISATION
Le tribunal du travail comprend : un président ; un assesseur travailleur titulaire ; un assesseur
employeur titulaire ; un secrétaire : le greffier.

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Le Président est un magistrat professionnel qui préside la juridiction et les audiences. Il assure
l’administration du tribunal et la gestion des crédits de fonctionnement. En raison du volume des
affaires, le président du tribunal du travail est assisté de plusieurs autres magistrats professionnels.
Les assesseurs titulaires et suppléants apportent leurs expériences des usages et particularités du
monde du travail à ces magistrats. Ils sont nommés par arrêté du ministre du travail sur les listes
présentées par les organisations syndicales. Leur mandat est de deux ans renouvelables.
Sur le plan de la formation, le tribunal du travail est divisé en sections professionnelles présidées par
des magistrats assistés par deux assesseurs. Le nombre de sections varient en fonction du volume des
contentieux. Le tribunal du travail hors classe de Dakar en compte treize . Ces sections ne sont pas des
juridictions propres, et n’ont aucune compétence attributive autonome.
COMPETENCE
La loi du 1er septembre 1997 (Art. L.229) dispose que le tribunal du travail est compétent en matières
de litiges individuels nés entre travailleurs et employeurs dans les cas suivants :
contrat de travail ;
contrat d’apprentissage ;
les conventions collectives ;
les conditions de travail ;
régime de sécurité sociale ;
Les différends entre travailleurs et employeurs pris séparément relèvent de la compétence du Tribunal
du travail. Il en est de même en cas de litige entre les institutions de prévoyance sociale (C.S.S et
I.P.R.E.S) et leurs bénéficiaires et assujettis.
Il est important de souligner la compétence du tribunal du travail lorsqu’une collectivité locale ou un
établissement public est en cause, sans qu’il soit besoin d’observer les préalables prescrites en matière
de procès contre ces personnes morales.
Les actions récursoires des entrepreneurs contre les tâcherons relèvent également de la compétence
de cette juridiction.
Le Tribunal du travail statue en premier et dernier ressort, sauf du chef de la compétence et lorsque le
taux du litige ne dépasse dix fois le montant du salaire mensuel ou lorsque la demande a pour objet la
remise de pièce pour l’employeur.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Conseil constitutionnel.
ENA 2021.
EXPOSE DES MOTIFS.
La loi constitutionnelle n° 2016-10 du 5 avril 2016 a apporté des innovations importantes relatives à la
justice constitutionnel1e. C’est ainsi que le Conseil constitutionnel compte désormais sept membres.
Le Président de la République nomme les membres du Conseil dont deux sur une liste de quatre
personnalités proposées par le Président de l’Assemblée nationale.
En outre, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de la République pour avis.

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Son champ de compétences est élargi au contrôle de constitutionnalité des lois organiques avant leur
promulgation et à la connaissance des exceptions d’inconstitutionnalité pouvant être soulevées devant
la Cour d’Appel ou la Cour suprême.
Ces…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA( option: contrôle économique)
LES MISSIONS DU CONTRÔLE(UR) ÉCONOMIQUE.
Le corps du contrôle économique est une structure administrative relevant du Ministère du Commerce
et PME-PMI(Sénégal)qui contribue à la réalisation des objectifs économiques et sociaux du pays
notamment l'amélioration du climat des affaires et de la compétitivité ainsi que la protection du
consommateur et la préservation de son pouvoir d'achat.
Il exerce à cet effet les principales missions suivantes
-Veille au bon fonctionnement des marchés
(Le corps du contrôle économique intervient dans ce cadre pour garantir l'équilibre entre l'offre et la
demande et la maitrise des prix :
Régularité et diversité de l'approvisionnement (Produits de base et produits sensibles),
-Facilitation de l'accès au marché et le libre jeu de la concurrence
'Lutte contre les pratiques et les tentatives spéculatives,
-Respect des prix des produits encadrés,
Moralisation des prix des produits libres…
Régulation concurrentielle du marché
Instauration et respect des règles de la concurrence et de la loyauté des transactions
Pour le consommateur (Information sur les prix et conditions de vente, facturation, techniques de
vente et publicité commerciale, …),
Entre les professionnels (Facturation, barème des prix, coopération commerciale,…),
-Détection et lutte contre les pratiques anticoncurrentielles (Ententes, Abus de domination, Prix
abusivement bas),
-Contrôle des concentrations,
'Contrôle des pratiques restrictives de concurrence (refus de vente, ventes conditionnées, ventes et
achats discriminatoires,…),
-Lutte contre les différentes formes de la concurrence déloyale (contrefaçon, commerce parallèle,…),
-Assistance et encadrement des opérateurs économiques
-Suivi des préoccupations des professionnels et des consommateurs,
-Diffusion de l'information économique et juridique nécessaire,
-Assistance technique et juridique des intervenants économiques,
Ancrer et promouvoir une culture de concurrence auprès des intervenants sur le marché…

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-Protection économique du consommateur
Préservation du pouvoir d'achat du consommateur,
-Garantir une information économique claire et loyale sur le produit ou service, les prix et les
conditions de vente,
Défendre les droits du consommateur durant toutes les étapes de la transaction commerciale,
-Traitement des réclamations des consommateurs…
-Actualités (économiques)
DOMAINE DE COMPÉTENCES.
-Quelques exemples :
-Les produits soumis à la surveillance préalable à l’importation (consommation, d'usage, de service,
utilitaire, de substitution( générique) ...)
-Importation des moteurs et des pièces de rechange usagés
-Procédures de régularisation des opérations d'importation et de mise à la consommation
-Cahiers des charges et Agréments
Réclamation du consommateur
'Réclamation des Professionnels
Réclamation des touristes
-Dépôt déclarations des soldes
-Demandes des Boulangeries
-Homologation des prix des médicaments
'Statistiques
-Observatoire National de l’Approvisionnement.
-Commerce extérieur
-Commerce Interieur
-Prix.
Le décor est campé:
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021:
Section : DIPLOMATIE.
ETUDE DE CAS : LA DIPLOMATIE PRÉVENTIVE.
Pendant la 6ème conférence ministérielle de l’OMC en décembre dernier, Henri Rouillé d’Orfeuil
(Président de l’ONG Coordination SUD), analyse les actions des ONG en relation à la gouvernance dans
le contexte de la mondialisation. Ses comparaisons et ses analyses essaient cerner le concept de «
diplomatie non gouvernementale» (DNG).
La notion de DNG est toute nouvelle, autant pour le public que pour les acteurs non gouvernementaux.

50
UNE TENTATIVE D'EXPLICATION.
Certains d’entre eux affirment la dimension diplomatique de leurs activités, spécialement quand ils
essaient d’influencer les décisions des gouvernements. D’autres nient cet aspect des choses et
adoptent une position tout à fait différente quant à leur rôle dans ce qu’on appelle la diplomatie. Il est
ainsi intéressant, et même nécessaire, d’analyser sur une base concrète le sens de cette nouvelle
notion.
La DNG est décrite comme la manière dont les acteurs internationaux non gouvernementaux
participent au débat public international et interagissent avec les autorités gouvernementales en
charge de conduire les négociations internationales. Pour éviter les incompréhensions, M. Rouillé
d’Orfeuil a rappelé à plusieurs reprises que la DNG n’est pas - et ne doit pas être - comprise comme
une diplomatie parallèle, mais comme une composante d’une « diplomatie participative ». Elle se
définit par objectif et par action en direction de publics divers. L’objectif de la diplomatie non
gouvernementale promue par les ONG est unique et de taille : contribuer à la construction d’un monde
solidaire. M. Rouillé d’Orfeuil distingue trois familles d’ONG :
-Les réseaux militants de la solidarité internationale.
- L’opinion publique et les médias ; les négociateurs internationaux.
1/. Les réseaux militants de la solidarité internationale.

La famille des militants de la solidarité internationale est nombreuse et extrêmement variée. L’ouvrage
les analyse en fonction de différents critères. En général, les militants agissent dans deux directions,
d’une part, vers leurs partenaires des pays du Sud, de l’autre, vers les sociétés civiles des pays du Nord.
Il s’agit à la fois d’agir contre le sous-développement, là où celui-ci se manifeste concrètement, mais
aussi de faire évoluer les règles des jeux mondiaux qui distribuent inéquitablement les chances de
gagner ou de perdre la bataille de la démocratie et du développement durable. Dans les pratiques des
ONG, agir localement se fait par la construction de partenariats. Agir globalement nécessite de donner
aux idées des ONG une large base populaire, c’est-à-dire d’en faire des idées politiques. Si les ONG
peuvent agir localement sans avoir de racines très profondes dans leurs sociétés d’origine, il en va
différemment pour l’action internationale : le plus large portage des idées, analyses, propositions ou
revendications est requis.
Le monde des militants peut être tissés selon les critères géographiques, religieux, professionnels,
émotionnels…
Le monde des donateurs est différent. Il ne leur est pas demandé d’être des militants, mais de soutenir
les actions des ONG, même si, à l’occasion, ils pourront venir rejoindre la famille des militants.
Comment les militants interviennent-ils dans la «diplomatie non gouvernementale »?
Pour entretenir une vie démocratique dans les associations, ils doivent multiplier les activités
communes et créer une communication de proximité. Cela passe par des réseaux municipaux ou
associatifs, syndicaux, politiques, religieux, scolaires, etc. Cette communication de proximité est
importante pour populariser les objectifs et les pratiques de la solidarité internationale. Il reviendra à
l’association mère de faciliter l’exercice concret de cette solidarité internationale en facilitant la
diffusion d’informations, voire en produisant des produits de communication et en soutenant les
initiatives décentralisées des militants. Pour perfectionner cette mission, il y a des réunions entre ONG,
qui sont pour les militants des occasions de rencontres et d’échanges, entre eux et avec les
responsables nationaux de leurs mouvements, ainsi qu’avec certains de leurs partenaires d’autres
pays.

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L’autre forme importante pour les militants est le Forum Social Mondial (FSM). Les militants y voient
une grande réunion de famille. Ils participent à des séminaires, rencontrent des partenaires, des
journalistes ou des spécialistes des sujets qui les intéressent. De retour dans leurs associations locales,
ils transmettent l’ambiance et les messages et se préparent à participer à la fois aux actions locales et
aux campagnes d’opinion nationales et internationales. Les réseaux militants de la solidarité
internationale constituent ont sans doute été la famille qui a le plus bénéficié du FSM. Ces ONG ont
appris à tirer parti de la diversité des participants et de la décentralisation des initiatives, mais aussi à
se regrouper lors de quelques grands événements ou d’actions communes internationales.
2/. L’opinion publique et les medias.
La bataille de l’opinion publique est celle qui a le plus d’importance pour la diplomatie. Comme le disait
un diplomate au terme d’une négociation infructueuse pour son pays : « une négociation se gagne
d’abord dans l’opinion publique, avant de se conclure entre diplomates autour de la table de
négociation ». Cette bataille est donc devenue essentielle dans une stratégie diplomatique et ce ne
sont pas les communicateurs gouvernementaux qui pourront la gagner. La diplomatie porte ainsi une
attention majeure aux ONG, aux plus habiles et aux plus puissantes d’entre elles et à leurs fédérations.
L’opinion publique et les medias apparaissent donc comme une perspective importante dans l’analyse
de la DNG, à commencer par la relation entre militants et opinion publique.

Les militants, par leurs actions de communication de proximité, contribuent à la popularisation des
idées sur lesquelles repose la construction d’un monde de solidarité. Mais il faut reconnaître qu’il y a
une différence entre le monde des militants et l’opinion publique, sensible à la fois aux problèmes de
la vie quotidienne et à des préoccupations mouvantes, particulièrement celles véhiculées par les
télévisions.
Les ONG organisent des campagnes visant à informer l’opinion publique. Celles-ci doivent être peu
nombreuses et aussi larges que possible. Les journalistes sont les véritables médiateurs entre les ONG
et l’opinion publique. Henri Rouillé d’Orfeuil les classe par ordre d’importance : les journalistes de
télévision, de radio, de la presse généraliste, enfin, ceux de la presse spécialisée. La hiérarchie serait
strictement inverse si nous interrogions la possibilité d’approfondir les sujets d’information. En règle
très générale, les journalistes suivent l’agenda de grands rendez-vous diplomatiques : conférences des
Nations Unies, conférences ministérielles de l’OMC, réunion de G8, forums sociaux mondiaux. Ils
couvrent également les événements internationaux. Envoyés pour suivre les grands événements
internationaux, ils sont souvent baignés dans la communication, pour ne pas dire propagande,
gouvernementale et institutionnelle. Ils cherchent alors à la fois une contre information et, surtout, un
accès à d’autres sources, les plus directes et concrètes possibles. Ils cherchent des porte-parole
représentatifs du monde des ONG et surtout, des paroles d’acteurs qui vivent quotidiennement les
problèmes autour desquels s’affairent des diplomates ou s’acharnent les événements.
3/. Les négociateurs internationaux, les alliances.
Les ONG veulent créer un monde de solidarité et cherchent à poser les pierres qui dessinent
progressivement le chemin qui pourra y conduire. On a vu leur participation s’accroître dans les
négociations internationales. Eu égard à ce qu’est la logique politicienne, c’est-à-dire électorale, qui
détermine ceux des hommes ou celles des femmes politiques qui sont appelés à exercer le pouvoir, les
positions et propositions des ONG ne sont recevables par les décideurs que si elles peuvent être
soutenues par une large part de l’électorat. M. Rouillé d’Orfeuil évalue qu’elles ne sont acceptables
que si au moins à 30% des électeurs sont prêts à les soutenir. La tâche des ONG est d’œuvrer pour que
leurs propositions atteignent une audience électorale assez significative et convaincre les responsables
politiques de prendre le relais.

52
D’une part, il est important que les propositions des ONG puissent être relayées par la diplomatie
gouvernementale (elles doivent alors avoir assez de consistance pour ne pas en sortir vidées de leur
sens). Par ailleurs, elles doivent trouver des alliés assez forts pour espérer s’imposer.
Alliance est un mot clé dans l’analyse du terme DNG. Il est aussi un mot majeur de toute diplomatie :
les acteurs collectifs internationaux doivent construire leurs alliances au cas par cas avec des forces
complices, y compris gouvernementales. Cela suppose d’abord de définir une stratégie, ce qui implique
une vision et des engagements à long terme.
M. Henri Rouillé d’Orfeuil décrit les étapes de cette construction d’alliances au sein de la diplomatie
non gouvernementale. D’abord, mettre des positions et des propositions sur la table, en précisant
qu’elles sont négociables. Ensuite, essayer de « faire le plein » d’acteurs collectifs internationaux non
gouvernementaux, s’intéresser aux autres acteurs sociaux – syndicats, milieux associatifs et autres
mouvements citoyens – et approcher les collectivités territoriales. Selon les négociations et les sujets
en discussion, certains gouvernements pourront se montrer favorables aux avancées proposées.
Les interactions entre ONG et autorités gouvernementales doivent suivre les maillons de la chaîne
diplomatique et les étapes des processus de négociation. La chaîne diplomatique fonctionne au moins
à deux niveaux : l’un national et l’autre international. Les interactions devront donc s’initier au niveau
national avec chaque gouvernement, au niveau des groupes de négociation, enfin au niveau
international. Ceci dit, les ONG doivent s’organiser à trois niveaux, construire autant de plates-formes
et de positions pour désigner leur stratégie et porte-parole. Si cette nouvelle notion de la DNG est
porteuse de sens, c’est dans les alliances multiples et variées qu’elle se concrétise.
CHAMPS DE RECHERCHE :
Questions sur la gouvernance et la subsidiarité active.
Cerner le concept de gouvernance.
Les principes communs de gouvernance : « Le territoire, brique de base de la gouvernance du 21ème
siècle ».
Le principe de subsidiarité active.
La gouvernance mondiale : crise et éléments de solution.
Indicateurs et gouvernance mondiale.
Eclairage et enjeux de la gouvernance dans le monde arabo-musulman.
Mise en débat du droit et de la gouvernance dans une perspective interculturelle.
Quand la Banque mondiale entre en politique
Les principes de gouvernance.
La contribution de l’Union européenne au débat international sur la gouvernance.
La nécessaire émergence des régions du monde, le modèle européen et les relations entre l’Europe et
la Communauté régionale arabe.
Mondialisation et développement, des enjeux contradictoires ?
Décentralisation et intégration régionale en Afrique de l’ouest.
Le renouvellement des relations état région, une pièce maîtresse de la réforme de l’état
La citoyenneté en Europe - Articuler les échelles de référence.

53
Rapport du groupe gouvernance et aide publique au développement.
“Soft Gouvernance” - Point de départ de la compréhension des nouvelles pratiques en relations
internationales ?
L’aide publique au développement et la « gouvernance ».
Cadre Analytique de la Gouvernance.
ÉTUDE DE CAS:
La diplomatie non gouvernementale et les « trois familles »
Démocratie, passions et frontières.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ÉCONOMIE POLITIQUE.
ENA 2021.
L'économie politique est l'économie de la cité par opposition à l'économie domestique. L'expression
d'"économie politique" est créée au début du xviie siècle pour décrire « l'étude de la production
économique, l'offre et la demande de biens et services et leurs relations avec les lois et coutumes ; le
gouvernement, la distribution des richesses et la richesse des nations incluant le budget ».
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
ADMINISTRATION.
La complexité des procédures administratives et l’exigence accrue des usagers du service public en
termes de célérité et d’efficacité ont conduit l’Etat à créer, dans plusieurs secteurs d’activités
(investissement, assainissement, distribution, tourisme, sécurité, technologies de l’information et de
la Communication, etc.), des organes décentralisés sous des appellations multiples (agences, autorités,
office, conseil, etc.).
En apportant plus de souplesse dans la gestion publique, cette politique d’externalisation a permis
d’améliorer la performance et la qualité dans l’Administration.
Toutefois, ce nouveau mode de gestion publique n’a pas été précédé de la définition d’un cadre
juridique harmonisé ce qui a conduit à des dysfonctionnements préjudiciables à l’Administration voire
des pratiques peu orthodoxes :
Chevauchement parfois entre les missions confiées à ces structures décentralisées et celles incombant
aux services de l’Administration centrale, abus et dérives dans la gestion financière et celle des
ressources humaines.
Aussi, est-il apparu nécessaire de corriger les lacunes observées dans la mise en place de ce nouveau
mode de gestion publique.
Le présent projet de loi d’orientation vise à harmoniser et à encadrer la pluralité et la diversité des
modes de création, d’organisation et de fonctionnement des agences, par la définition de principes
directeurs communs. A ce titre, il
définit de manière précise le statut, l’objet, les conditions de création et de dissolution des agences ;
précise les modalités d’administration et de gestion ;
définit les régimes comptables qui leur sont applicables et fixe les mécanismes de contrôle et
d’évaluation de leurs performances.

54
Dans cette perspective, il est retenu de doter les agences :
de la personnalité morale de droit public avec des tâches et des missions précises ;
d’organes de direction et de personnels propres ;
et de l’autonomie financière accompagnée par l’institution d’un poste d’agent comptable au sein de
chaque agence.
Il est également prévu que toute proposition de création d’une agence devra désormais être justifiée
par une analyse d’impact.
Le dispositif proposé facilite la réalisation, avec célérité et efficacité, des missions confiées aux
agences, il permet également d’assurer une reddition régulière des comptes et un contrôle annuel des
contrats de performance.
Enfin, le projet de texte prévoit dans ses dispositions transitoires la mise en place par décret d’une
commission chargée d’évaluer les activités des agences existantes.
Telle est l’économie du présent projet de loi.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: IMPÔTS ET DOMAINES
ENA 2021(3/5)
1/
COMPÉTENCES DES IMPÔTS ET DOMAINES

Les Impôts et des Domaines sont compétentes pour tout ce qui concerne:

-Les impôts directs et taxes assimilées ;

-Les impôts indirects et taxes assimilées autres que ceux exigibles à l’importation et à l’exportation ;
-Les droits d’enregistrement, de timbre, de publicité foncière et taxes assimilées ;
-Le domaine de l’Etat;

-L’organisation foncière ;
-Le cadastre ;
les biens vacants ou placés sous séquestre en conséquence d’une mesure de sûreté générale.

2/
La Direction générale des Impôts et des Domaines comprend

55
-La Direction du Contrôle interne ;
-La Direction de la Législation, des Etudes et du Contentieux ;
-La Direction de l’Administration et du Personnel ;
-La Direction …
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: Organisation judiciaire du Sénégal.
ENA 2021.

Les Cours et Tribunaux


Tribunaux régionaux

La compétence territoriale de chaque Tribunal Régional couvre les limites administratives de la région
où il est implanté. Les Tribunaux régionaux sont implantés aux chefs lieux des régions administratives.
Dakar dispose d’un Tribunal Régional Hors Classe (TRHC)

Compétence

Les tribunaux régionaux connaissent, sans préjudice des dispositions spéciales concernant le jugement
des infractions pénales commises par les mineurs, et sous réserve de dispositions légales particulières,
de tous les délits autres que ceux qui sont réservés à la compétence des tribunaux départementaux.

Les tribunaux régionaux connaissent tant en matière civile que commerciale de l’ensemble des
matières qui ne sont pas de la compétence des tribunaux départementaux. Ils connaissent également
de l’ensemble du contentieux administratif et fiscal à l’exception du recours pour excès de pouvoir et
des recours en matière électorale dont la compétence est réservée à une autre juridiction par des
dispositions législatives et réglementaires particulières.

Les jugements des tribunaux régionaux sont rendus en premier ressort, à charge d’appel. L’appel des
jugements rendus par les tribunaux régionaux est porté devant la Cour d’Appel.
Les tribunaux régionaux sont juges d’appel des décisions rendues par les tribunaux départementaux
en matière civile, commerciale et de simple police. Les jugements rendus en dernier ressort peuvent
faire l’objet d’un pourvoi en cassation porté devant la Cour Suprême.

Tribunaux départementaux

Les Tribunaux départementaux ont été crées en remplacement des justices de paix par la loi n° 84-19
du 2 février 1984 fixant l’organisation judiciaire (Journal officiel du 3 mars 1984, page 124). Le
Président du tribunal départemental répartit les affaires selon les besoins du service.

56
Dans chaque tribunal départemental un juge désigné par arrêté du Ministre de la Justice, Garde des
Sceaux, remplit les fonctions de juge d’instruction. Il peut être institué auprès du tribunal
départemental un délégué du Procureur de la République, celui – ci est chargé d’exercer les fonctions
du ministère public telles qu’elles sont définies par la loi sous l’autorité du Procureur de la République
prés le tribunal régional dans le ressort duquel est situé le siège du tribunal départemental.

Pour les tribunaux départementaux qui ne comportent pas de ministère public, ou en cas d’absence
du délégué du Procureur de la République, l’action publique est exercée par le chef de la juridiction
qui est investi des pouvoirs de Procureur de la République dans les conditions fixées aux articles 36 et
38 du Code de Procédure pénale.

Compétence

Les tribunaux départementaux connaissent de tous les faits qualifiés de contravention de police
commis dans l’étendue de leur ressort. Ils connaissent des délits pour lesquels la loi a donné la
compétence ainsi que de ceux pour lesquels la compétence était donnée aux juges de paix lorsque ces
infractions sont commises par des délinquants majeurs de 18 ans accomplis. Les tribunaux
départementaux connaissent de l’action directe, engagées conjointement à l’action publique mise en
œuvre pour la poursuite des infractions relevant de leur compétence quelque soit le montant de la
demande.

Sous réserve des dispositions des articles suivants le tribunal départemental connaît en matière civile
et commerciale de toutes las actions personnelles ou mobilières en dernier ressort, jusqu’à la valeur
de 200.000 francs et à charge d’appel jusqu’à la valeur de 1.000.000 de francs.

Le tribunal départemental connaît, des actions relatives au contrat de louage d’immeubles à usage
d’habitation.
Dans les mêmes limites, il connaît également des demandes en autorisation, validité, nullité ou main-
levée de saisie-gagerie ou de saisie-revendication alors même qu’il y aurait contestation de la part d’un
tiers.

Le tribunal départemental connaît, lorsque les causes de la saisine sont dans les limites de sa
compétence :

• des demandes en validité, nullité, ou main-levée des saisies sur débiteurs forains ;
• des contestations en matière de saisie-brandon ;
• des contestations en matière de saisie-exécution ;

57
Le tribunal départemental a, en outre, qualité pour autoriser, s’il y a lieu, les saisies visées au présent
article dont les causes n’excédent pas les limites de sa compétence. Le tribunal départemental connaît,
en premier ressort et quelque soit la valeur du litige, de toutes les actions relatives au statut du
personnel. Il est notamment compétent pour connaître des demandes en paiement, révision ou
suppression de pension alimentaire.

Dans les localités où il existe un cadi et, le cas échéant, un cadi suppléant, ceux ci sont intégrés au
tribunal départemental dans le ressort duquel ils ont été nommés. Le tribunal départemental peut les
consulter dans les matières relevant du Code de la famille, avant de statuer sur le fond et après avoir
ordonné toutes mesures provisoires ou urgentes nécessaires pour la cause.

Les tribunaux départementaux connaissent de toutes les demandes reconventionnelles ou en


compensation qui, par leur nature ou leur valeur, sont dans les limites de leur juridiction. L’appel des
jugements rendus par les tribunaux départementaux en matière civile, commerciale, de statut
personnel ou de simple police est porté devant le tribunal régional.

L’appel des jugements rendus par les tribunaux départementaux dans les affaires correctionnelles
réservées à leur compétence, et sur l’action civile ou directe, engage conjointement à l’action publique
dans les dites affaires, est porté devant la Cour d’Appel.Les jugements rendus en dernier ressort
peuvent faire l’objet d’un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême.

Tribunaux du travail

Au terme de l’article 2 de la loi n° 84 -19 du 2 février 1984, il est crée un tribunal du travail au chef –
lieu de chaque région du Sénégal. Le tribunal du travail est une juridiction spécialisée composée d’un
Président et de Juges. Le tribunal du travail est une juridiction spécialement et exclusivement
compétente pour régler des différends individuels nés à l’occasion du contrat de travail.

Organisation

Le tribunal du travail comprend : un président ; un assesseur travailleur titulaire ; un assesseur


employeur titulaire ; un secrétaire : le greffier. Le Président est un magistrat professionnel qui préside
la juridiction et les audiences. Il assure l’administration du tribunal et la gestion des crédits de
fonctionnement. En raison du volume des affaires, le président du tribunal du travail est assisté de
plusieurs autres magistrats professionnels.

Les assesseurs titulaires et suppléants apportent leurs expériences des usages et particularités du
monde du travail à ces magistrats. Ils sont nommés par arrêté du ministre du travail sur les listes
présentées par les organisations syndicales. Leur mandat est de deux ans renouvelables. Sur le plan de
la formation, le tribunal du travail est divisé en sections professionnelles présidées par des magistrats
assistés par deux assesseurs. Le nombre de sections varient en fonction du volume d contentieux. Le

58
tribunal du travail hors classe de Dakar en compte treize. Ces sections ne sont pas des juridictions
propres, et n’ont aucune compétence attributive autonome.

Compétence

La loi du 1er septembre 1997 (Art. L.229) dispose que le tribunal du travail est compétent en matières
de litiges individuels nés entre travailleurs et employeurs dans les cas suivants :

• contrat de travail ;
• contrat d’apprentissage ;
• les conventions collectives ;
• les conditions de travail ;
• régime de sécurité sociale ;

Les différends entre travailleurs et employeurs pris séparément relèvent de la compétence du Tribunal
du travail. Il en est de même en cas de litige entre les institutions de prévoyance sociale (C.S.S et
I.P.R.E.S) et leurs bénéficiaires et assujettis. Il est important de souligner la compétence du tribunal du
travail lorsqu’une collectivité locale ou un établissement public est en cause, sans qu’il soit besoin
d’observer les préalables prescrites en matière de procès contre ces personnes morales.Les actions
récursoires des entrepreneurs contre les tâcherons relèvent également de la compétence de cette
juridiction.

Le Tribunal du travail statue en premier et dernier ressort, sauf du chef de la compétence et lorsque le
taux du litige ne dépasse dix fois le montant du salaire mensuel ou lorsque la demande a pour objet la
remise de pièce pour l’employeur.

Les cours d’assises

Les Cours d’assises sont des juridictions chargées de juger les infractions qualifiées de crimes. Au terme
de l’article 33 du décret n° 84-1194 du 22 octobre 1984 modifié, les Cours d’assises ont leurs sièges
établis à Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor et Kaolack.

Les Cours d’assises comprennent la Cour proprement dite composée du Président et de deux (2)
assesseurs magistrats. Les jurés sont des citoyens sénégalais choisis pour leur moralité sur une liste
préétablie chaque année.
Le ressort de la Cour d’assises de Dakar s’étend aux tribunaux régionaux de Dakar ,de Thiès et de
Diourbel ; celui de la Cour d’assises de Saint-Louis, aux tribunaux régionaux de Saint-Louis, de Matam
et de Louga ; celui de la Cour d’assises de Kaolack s’étend aux tribunaux régionaux de Kaolack, de

59
Tambacounda et de Fatick ; et enfin le ressort de la Cour d’assises de Ziguinchor, aux tribunaux
régionaux de Ziguinchor et de Kolda.

Les cours d’appel

Ce sont les juridictions de second degré en ce sens qu’elles connaissent de l’appel de toutes les
décisions rendues en premier ressort par les tribunaux régionaux. La Cour d’appel statue sur les litiges
relatifs aux élections des conseil municipaux et régionaux, des membres des chambres de métiers et
des chambres de commerce, et des conseils des Ordres professionnels. S’agissant des élections du
Président de la République et des Députés, la Cour veille au déroulement des opérations de vote, à la
régularité du scrutin au recensement des votes et procède à la proclamation des résultats provisoires.

La Cour d’appel reçoit le serment des Magistrats, des Avocats et des Notaires. Les Cour d’appel sont
réglées par le décret n° 84-1194 du 22 octobre 1984 modifié par le décret n° 92-916 du 17 juin 1992.
Il n’y avait alors, sur le territoire sénégalais qu’une seule Cour d’appel, celle de Dakar. Au terme de
l’article 25 de ce décret, le ressort de la Cour d’appel s’étend à l’ensemble de la République du Sénégal.
Ce texte a été modifié suite à l’implantation en janvier d’une nouvelle Cour d’appel à Kaolack.

La Cour Suprême
Compétences de la Cour Suprême

La Cour suprême est juge de l’excès de pouvoir des autorités exécutives.


La Cour se prononce également sur les pourvois en cassation pour incompétence, violation de la loi ou
de la coutume dirigés contre les arrêts et jugements rendus en dernier ressort par toutes les
juridictions et contre les décisions rendues dans les mêmes conditions par les organismes
administratifs à caractère juridictionnel de même que celles émanant des conseils d’arbitrage des
conflits du travail.

La Cour suprême a aussi d’autres compétences. En effet, elle se prononce sur les demandes en révision,
les demandes de renvoi d’une juridiction à une autre, les règlements des juges, les prises à partie, les
contrariétés de jugements et les poursuites dirigées contre les magistrats. Une compétence spéciale
est dévolue à des commissions juridictionnelles fonctionnant auprès de la Cour suprême.
Elles sont chargées de statuer sur les demandes d’indemnités présentées par les personnes ayant fait
l’objet d’une détention provisoire ou sur les recours formés par les officiers de police judiciaire ayant
fait l’objet d’une décision de suspension ou de retrait d’habilitation. La Cour suprême a une
compétence consultative.
La Haute Cour de Justice
La Haute Cour de Justice est la juridiction chargée de juger le président de la République pour haute
trahison, le Premier ministre, les ministres et leurs complices en cas de complot contre la sûreté de
l’Etat

60
La Haute Cour de Justice est composée de membres élus par l’Assemblée nationale après chaque
renouvellement.
Elle est présidée par un magistrat. L’organisation de la Haute Cour de Justice et la procédure suivie
devant elle sont déterminées par une loi organique.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: L'ÉCONOMIE POLITIQUE.
ENA 2021.

L'économie politique est une pensée pluri-dimensionnelle qui assume la triple dimension humaine,
sociale et historique : c'est une science « morale » et « politique » car elle est à la fois « pensée du
marché et des processus productifs, de l'acteur individuel et de la société»

Selon Alain Caillé, elle « se bâtit à partir du postulat que l'essence de cette société est le besoin et que
son régulateur n'est pas l'État mais le marché » il conclut que « l'impasse de l'économie politique vient
de ce qu'elle a cru pouvoir s'édifier sur l'hypothèse de la séparabilité du système économique par
rapport au système social et sur l'oubli du fait que les grandeurs économiques ne sont jamais que des
expressions duales des rapports sociau…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
DROIT ADMINISTRATIF :
Responsabilité sans faute de l’administration:
PREMIÈRE PARTIE :
Tout justiciable gagnerait à mieux comprendre le thème de la responsabilité administrative dans la
mesure où il participe à la protection de ses droits.
Au fait, que faut-il entendre par responsabilité administrative ? Il s’agit de l’obligation pour
l’administration de réparer sous la forme du versement d’une indemnité les dommages causés aux
citoyens et résultant de ses choix. On peut engager la responsabilité de l’administration lorsqu’une
faute a été commise. Dans ce cas, on parle alors de la responsabilité pour faute. Cependant, on peut
aussi rechercher sa responsabilité en l’absence de toute faute. Il s’agit de la responsabilité sans faute.
Dans cette deuxième partie, on se livrera à une brève présentation de la responsabilité sans faute.
1/Qu’est-ce que la responsabilité sans faute ?
C’est l’obligation pour l’administration d’indemniser la victime pour les dommages résultant de son
action en l’absence de toute faute. Cette responsabilité comporte deux aspects : la responsabilité pour
rupture de l’égalité devant les charges publiques et la responsabilité pour risque.
2/Qu’est-ce que la responsabilité pour risque ?
Il s’agit de l’obligation pour l’administration d’indemniser la victime pour :
*les dommages de travaux publics ;
*les dommages liés à des ouvrages, activités ou armes dangereuses ;
*les dommages subis par les collaborateurs des services publics ;
3/Qu’est-ce que la responsabilité pour rupture de l’égalité devant les charges publiques ?

61
« L’idée est que les particuliers tirent profit des activités de l’administration, et ils doivent en
contrepartie, en supporter les inconvénients, mais lorsque ces inconvénients dépassent un certain
seuil de gravité pour un particulier, il y’a rupture de l’égalité des citoyens devant les charges publiques.
Dès lors, l’administration doit réparer, au moins en partie, le dommage qu’elle a causé à l’administré
».
Cette responsabilité désigne l’obligation pour l’administration d’indemniser la victime pour :

*les dommages liés à l’édiction d’actes administratifs ou liés à l’inexécution d’une décision de justice ;
*les dommages causés par les lois ou les conventions internationales.
4/Comment engager la responsabilité sans faute de l’administration ?
Pour engager sa responsabilité, il suffit d’établir qu’il existe un lien de causalité entre le dommage subi
et une activité administrative. Toutefois, le dommage subi par la victime doit présenter certains
caractères. En effet, pour obtenir réparation, la victime doit établir la preuve que le dommage qu’elle
a subi présente un :
*caractère anormal : c’est-à-dire que le seuil de gravité du dommage subi par la victime dépasse les
inconvénients ordinaires supportés par les administrés. Il revient au juge administratif de retenir ou
d’écarter l’anormalité du dommage.
*caractère spécial : cela signifie que le dommage subi n’atteint pas tous les membres de la collectivité.
Ce dommage atteint uniquement la victime.
5/Quelles sont les causes d’exonération de la responsabilité de l’administration ?
Il est des situations dans lesquelles il est difficile, voire impossible pour le citoyen d’engager la
responsabilité de l’administration. Les juristes les qualifient de « causes d’exonération de la
responsabilité ». Ces situations ont pour point commun le fait que leur survenance est telle qu’il est
difficile de l’attribuer au fait de l’administration ou qu’il est difficile pour elle de l’en empêcher.
Concernant ces causes, l’on peut citer, notamment, la force majeure et le fait de la victime.
A SUIVRE...
Sources :
SY Demba., Droit administratif, L’Harmattan Sénégal, Crédila, 2014, 420p.
A APPROFONDIR :
Dans "Droit administratif"
La conciliation administrative : un outil méconnu mais efficace de résolution des litiges administratifs
Dans "Droit pénal"
De la responsabilité et de la majorité pénales
Catégories: Droit.
Objets de recherches : la responsabilité sans faute de l’administration, , les charges publiques, services
publics, travaux publics
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021( CYCLE B professionnel)

62
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES.
La responsabilité sociale des entreprises, également appelée responsabilité sociétale des entreprises
(RSE), est la contribution des entreprises au développement durable. Vous trouverez dans ce cours:
1/Les définitions de référence.
2/Les enjeux et bénéfices de cette démarche pour les entreprises.

SOMMAIRE
Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE ?
Qui est concerné ?
Quels sont les impacts des entreprises ?
Pourquoi faire de la RSE ?
Qu’est-ce que la RSE implique pour l’entreprise ?
Quels sont les bénéfices de la RSE pour les entreprises ?
Quel est le lien entre RSE et investissement responsable (ISR) ?
Quel est le lien entre RSE et Objectifs de développem…
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021.
Section : IMPÔTS ET DOMAINES
1/L’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés (IS) au Sénégal est au taux de 30%. En cas d’exercice déficitaire, l’IS est
substitué à un impôt minimum appelé Impôt Minimum Forfaitaire sur les Sociétés (IMF). L’IMF est
déterminé en fonction du chiffre d’affaires de l’exercice et ne peut en aucun cas ni être inférieur de
500.000 Fcfa, ni être supérieur à 5.000.000 de Fcfa.
Lorsque l’IS est inférieur à l’IMF, le contribuable paie le montant de l’IMF.
L’IS s’applique aux bénéfices réalisés au cours d’un exercice correspondant à l’année civile c’est-à-dire
du 1er janvier au 31 décembre.
2/ La taxe sur la valeur ajoutée
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est applicable sur les livraisons de biens effectuées au Sénégal.
Sont également soumises à la TVA, les prestations de services lorsque le débiteur est établi au Sénégal,
que les services soient rendus / utilisés au Sénégal ou à l’étranger et lorsque les services sont utilisés
ou rendus au Sénégal.
Le taux de TVA est de 18%. Il existe un taux réduit à 10%, mais uniquement applicable sur les services
d’hôtellerie et de restauration fournis par des établissements agréés.
En revanche, certaines opérations sont expressément exonérées de la TVA. Il s’agit notamment des
biens et services intéressant le domaine de la santé, de l’éducation, les opérations bancaires et
d’assurance / réassurance / coassurance qui sont soumises à une taxation spécifique. Les exportations
directes de biens sont également exonérées de la TVA lorsque l’exportateur délivre les dits biens hors
du territoire sénégalais.

63
Sont hors champ d’application de la TVA les prestations de télécommunications rendues par un
opérateur de télécommunication établi au Sénégal pour le compte d’une personne physique ou morale
agréé hors du Sénégal.
3/La contribution des patentes

Les entreprises ayant une activité industrielle ou commerciale sont assujetties à la patente. Cette
contribution comprend : un droit fixe, déterminé en fonction de l’activité de l’entreprise ou du chiffre
d’affaires et un droit proportionnel qui s’applique sur la valeur locative des locaux professionnels.
Cette valeur locative inclut celle de l’outillage industriel dans le cas d’un établissement industriel.
4/La contribution foncière sur propriétés bâties
La contribution foncière sur propriétés bâties (CFPB) est établie au nom des propriétaires d’immeubles,
d’installations industrielles fixées à perpétuelle demeure au sol ou faisant corps avec un immeuble,
d’installations assimilées à des constructions, de terrains utilisés à des fins industrielles (chantier par
exemple).
La valeur locative des établissements industriels prend en compte le matériel industriel fixé aux
constructions à l’exclusion de l’outillage mobile. Cette valeur locative est déterminée comme en
matière de patente.
La CFPB est calculée sur la valeur locative des biens taxables. Le taux de la CFPB est de 5%, porté,
lorsqu’il s’agit d’usines ou d’établissements industriels assimilés, à 7,5%.
Il convient de noter que les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de
reconstruction ne sont soumises à la contribution foncière qu’à compter de la 6e année suivant celle
de leur achèvement. Cette exemption ne s’applique pas aux terrains à usage industriel ou commercial,
qui sont imposables à partir du 1er janvier de l’année suivant leur affectation.
5/Les droits d’enregistrement
La loi prévoit un certain nombre d’actes qui doivent être obligatoirement soumis à l’enregistrement.
La présente étude ne peut pas reprendre de façon exhaustive l’ensemble des actes concernés. Nous
nous limiterons donc à citer les actes les plus significatifs qui sont :
Les contrats de bail soumis à l’enregistrement au taux de 2% du loyer annuel augmenté des charges
imposées au preneur. Le renouvellement du contrat de bail doit également faire l’objet d’un
enregistrement au même taux.
Les mutations de véhicule, assujetties à un droit de mutation de 1% pour les véhicules neufs et de 3%
pour les véhicules d’occasion.
Les cessions d’immeubles, soumises à des droits d’enregistrement au taux de 10%, auquel il convient
d’ajouter les droits de publicité foncière au taux de 1%, ainsi que les frais du notaire.
Les mutations de fonds de commerce, soumises aux droits d’enregistrement au taux de 10% sur les
éléments constitutifs du fonds de commerce (immobilisations corporelles et incorporelles), 1% pour
les créances et 1% pour les stocks.
Les cessions d’actions, d’obligations et de parts sociales des sociétés commerciales, assujetties à un
droit de mutation de 1%. Ce droit est liquidé sur la valeur vénale des biens ou sur le prix stipulé si celui-
ci n’est pas inférieur à la valeur vénale.

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6/Les retenues à la source
Une retenue à la source sur les sommes versées aux prestataires étrangers (personnes morale ou
personnes physiques) de 20% doit obligatoirement être effectuée sur les sommes versées aux
prestataires étrangers n’ayant pas d’installation au Sénégal, pour des services rendus ou utilisés au
Sénégal. L’existence d’une convention fiscale peut exclure l’application de la présente retenue ou en
réduire le taux.

Une retenue à la source de 5% (sous certaines conditions) doit être effectuée sur les rémunérations
versées aux prestataires personnes physiques résidant au Sénégal et , aux personnes morales et aux
groupements n’ayant pas opté pour un assujettissement à l’impôt sur les sociétés et résidant aussi au
Sénégal, pour des services rendus ou utilisés au Sénégal.
Pour les personnes physiques, il doit s’agir de prestataires imposés selon le régime fiscal de la
Contribution Globale Unique (CGU). Sont, d’autre part concernées, les sommes versées à titre de loyers
versés à des personnes physiques ou encaissés pour leur compte par des agences immobilières, des
gérants de biens et des sociétés civiles immobilières. Il s’agit d’une retenue à la source de 5% qui n’est
pas obligatoire lorsque le loyer mensuel est inférieur à 150.000 Fcfa.
Une retenue à la source sur les salaires doit être effectuée par l’employeur. Le montant de cette
retenue est déterminé selon un barème progressif établi par l’administration fiscale. Parallèlement à
cette retenue, l’employeur doit payer une taxe patronale sur les salaires de 3% applicable sur la masse
salariale.
Une retenue à la source est applicable sur les revenus de capitaux mobiliers. Il s’agit, d’une part, de la
retenue à la source sur les intérêts de créances au taux de 16%, sauf existence d’une convention fiscale
exonérant une telle retenue ou en diminuant le taux. Lorsque c’est une Banque sénégalaise qui paie
les intérêts, elle applique une retenue de 8% au lieu de 16%.
Les retenues à la source doivent être versées au bureau d’enregistrement dans les 15 jours du mois
suivant celui du paiement des intérêts.
Il s’agit, d’autre part, de la retenue à la source sur les dividendes distribués au taux de 10%. Cette
retenue doit être liquidée, chaque année, après la distribution et au plus tard le 20 juillet. Toutefois,
cette retenue est précédée d’un acompte de 50% payable en cours d’exercice, dans les 20 premiers
jours du mois de janvier de chaque année.
7/ Les obligations déclaratives liées aux états financiers
Les états financiers ainsi que la déclaration de résultat fiscal doivent être déposée au plus tard le 30
avril de chaque année.
Doivent faire l’objet d’une déclaration annuelle les salaires - toutes sommes versées en rémunération
du travail des salariés, y inclus les avantages en nature ou argent - ainsi que les sommes versées en
rémunération de services fournis - toutes sommes versées à titre de loyers, honoraires, commissions
à un prestataire étranger ou local et dépassant 300.000 Fcfa par an pour un même bénéficiaire.
8/ La Contribution Globale Unique
La Contribution Globale Unique (CGU) est un impôt synthétique, regroupant les six impôts suivants :
impôt sur le revenu assis sur les bénéfices industriels et commerciaux ; impôt du minimum fiscal ;
contribution des patentes ; taxe sur la valeur ajoutée ; contribution forfaitaire à la charge des
employeurs.

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La CGU permet aux entrepreneurs individuels de s’acquitter en une seule fois et définitivement de
leurs obligations fiscales.

Y sont assujetties les personnes physiques, dont le chiffre d’affaires annuel, tous droits et taxes
comprises, n’excède pas 50 millions Fcfa lorsqu’elles effectuent des opérations de livraisons de biens
ou des opérations de prestations de services.
Elle ne s’applique pas aux personnes physiques dont l’activité relève de la catégorie des bénéfices non
commerciaux et aux personnes physiques réalisant des opérations de vente, de location d’immeubles
ou de gestion immobilière.
Les redevables soumis à la contribution globale unique ne sont pas autorisés à facturer la taxe à la v
aleur ajoutée à leurs clients.
CODE GÉNÉRALE DES IMPÔTS 2020/2021.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021 ÉCONOMIE POLITIQUE.
ÉCONOMIE POLITIQUE,C'EST QUOI?
L'économie politique est la science des lois qui régissent les relations économiques, c'est-à-dire les
relations sociales qui ont lieu entre les membres de la société par(l'échange), l'intermédiaire des biens
matériels et des services.
[19:37, 29/10/2022] +221 76 392 09 53: ENA 2021
CYCLE B PROFESSIONNEL.
MÉTROLOGIE LÉGALE : UN OUTIL POUR LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS ET LA LOYAUTÉ DES
ÉCHANGES.
Elle regroupe un ensemble d'exigences et de procédures de contrôle imposées par l'Etat pour garantir
la fiabilité de certains instruments de mesure (balances, pompes à essence, taximètres, etc.) afin
d'assurer la protection du consommateur, la loyauté des échanges et la bonne application des lois et
règlements.
LA MÉTROLOGIE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE : UN OUTIL DE LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE.
La métrologie regroupe l'ensemble des techniques permettant d'effectuer des mesures, de garantir
leur exactitude et de les interpréter.
Pour les industriels, assurer la traçabilité et la fiabilité de leurs mesures est essentiel pour maîtriser
leurs procédés de fabrication et veiller à la qualité de leurs produits.
La métrologie peut donc apporter une contribution majeure à la compétitivité des entreprises.
Section : Enquêtes économiques.
Cela fait partie des thématiques à développer AUSSI À ENA 2021.
À approfondir...
[19:38, 29/10/2022] +221 76 392 09 53 : Page de garde (couleur)
Encyclopédie tous les savoirs utiles+ logo (baobab).
Année 2022/2023

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