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COMPTABILITE PUBLIQUE

OBJECTIF GENERAL : A l’issue de ce module, le stagiaire doit être capable de


participer à l’élaboration et l’exécution du budget des administrations publiques.

SOMMAIRE

LEÇON N°01 : NOTIONS DE BASE SUR LA COMPTABILITE PUBLIQUE

LEÇON N°02 : PROCEDURE D’ELABORATION D’UN BUDGET

LEÇON N°03 : LES AGENTS CHARGES DE L’EXECUTION DES OPERATIONS

BUDGETAIRES

LEÇON N°04 : L’EXECUTION DU BUDGET DE L’ETAT

LEÇON N°05 : LE CONTROLE DE L’EXECUTION D’UN BUDGET

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LEÇON N°01 : NOTIONS DE BASE SUR LA COMPTABILITE
PUBLIQUE

OBJECTIF DE LA LEÇON : A l’issue de cette leçon, le stagiaire doit être capable


d’appliquer les principes de base de la comptabilité publique.

PLAN DU LA LEÇON :

I-GENERALITES SUR LA COMPTABILITE PUBLIQUE


1. Définition de la comptabilité publique
2. Le champ d’application de la comptabilité publique
3. Principes de la comptabilité publique
4. Formes de la comptabilité publique

II-NOTIONS DE BUDGET
1. Définition du budget
2. Définition du droit budgétaire
3. Définition des lois de finances
4. Les dépenses publiques
5. Les ressources publiques

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I-GENERALITES SUR LA COMPTABILITE PUBLIQUE :
1. Définition de la comptabilité publique :
On peut définir La comptabilité publique comme l’ensemble des lois, règles, procédures
appliquées par les administrations publiques pour la gestion, le contrôle et la
comptabilisation des opérations faites dans le cadre du budget , elle est considérée comme
étant l’ensemble des règles selon lesquelles doivent être effectuées et comptabilisées les
recettes et les dépenses publiques de l’Etat.

Ces règles déterminent les conditions dans lesquelles sont prévues et autorisées les recettes
et les dépenses publiques, elle prévoit les modalités d’exécution d’enregistrement et de
justifications des recettes et des dépenses ainsi que les agents qui sont habilités à exécuter
ces opérations et précisent les contrôles à mettre en œuvre pour assurer la bonne gestion et
la garde des deniers publics.

2. Champ d’application de la comptabilité publique :


La comptabilité publique s’applique sur les établissements suivants :
-L’Etat ;
-Les collectivités locales ;
-Les entreprises publiques administratives EPA ;
-Les établissements publics à caractère industriel et commercial, ils appliquent la
comptabilité publique que dans leur relation avec l’Etat.

3. Les principes de la comptabilité publique :


Les principes fondamentaux de la comptabilité publique sont :

3-1 Le principe de séparation entre les ordonnateurs et les comptables


publics : C’est un principe administratif Selon lequel, L’exécution du budget de l’Etat est
assurée par deux agents différents à savoir :

-L’ordonnateur ;
-Le comptable public.

L’ordonnateur est responsable sur la phase administrative de l’exécution, par contre le


comptable public assure la phase financière.

Ce principe vise les deux points suivants :

- Il permet La division du travail entre les deux agents chargés de l’exécution.


-Il Permet un contrôle réciproque entre l’ordonnateur et le comptable public, dans la mesure
où l’ordonnateur ne peut pas terminer la phase administrative avec le paiement sans le
contrôle du comptable public et ce dernier ne peut engager l’administration publique et
payer en même temps.

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-Il permet la séparation des pouvoirs En effet, le pouvoir d’engager une dépense est la
responsabilité des ordonnateurs, tandis que l’encaissement et le décaissement sont confiés
aux comptables publics

Cependant, le comptable n’est pas considéré comme un agent subordonné qui exécute les
ordres de l’ordonnateur mais c’est un contrôleur chargé de vérifier la régularité des
opérations il peut refuser le paiement si l’opération n’est pas règlementaire, ne rentre pas
dans le budget ou bien manque de pièces justificatives.

-L’objectif final de ce principe est la protection des deniers publics.

3-2 Le principe de distinction entre l’opportunité et la régularité : Ce principe


distingue entre deux termes très important dans l’exécution des dépenses ou les recettes de
l’Etat à savoir :

-La régularité : elle signifie la conformité de l’opération aux lois et règlements,


- L’opportunité représente un ensemble de choix et décisions formulés par l’ordonnateur ;

Dans la comptabilité publique, le comptable public exerce son travail en vérifiant si


l’opération est réglementaire il ne regarde pas l’opportunité de cette dernière par contre
l’ordonnateur est responsable de l’opportunité mais il est également soumis au respect de la
régularité au même titre que le comptable public.

a. La responsabilité des ordonnateurs : Les ordonnateurs sont responsable de la violation


des irrégularités au regard des lois de la comptabilité publique.
Ils ont une responsabilité pénale, civile, disciplinaire, politique et pécuniaire peut être
engagée suite aux irrégularités et erreurs commises dans la gestion des deniers et biens
publics.

b.la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables : Étant donné que les
comptables publics sont chargés de l’exécution des opérations financières alors ils ont une
responsabilité pécuniaire concernant les faits générateurs suivants :
opérations de recettes, dépenses, opérations de trésorerie, préjudice causé à des tiers,
conservation des fonds et valeurs, tenue de la comptabilité et conservation des pièces
justificatives, conservation des biens et droits non pécuniaires.

Cette responsabilité est fondée sur la constatation des faits tels que : omission de recette,
déficit de caisse, paiement d’une dépense à tort.

3-3.Le principe de non –affectation des recettes aux dépenses : Certes les
dépenses et les recettes sont regroupées dans un seul document mais ils forment deux blocs
séparés. Il n’y a pas une affectation spéciale d’une ressource à une dépense bien déterminée,
l’objectif visé à travers ce principe c’est limiter les gaspillages, et rendre l’autorisation
budgétaire plus claire.

Ce principe est appliqué dans toutes opérations budgétaires sauf les exceptions suivantes : les
budgets annexes, les comptes spéciaux du Trésor, la procédure de rétablissement de crédits
et les fonds de concours, il n’est pas possible d’affecter une recette à une dépense.
Ce principe présente deux aspects :

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a. La règle d’unité de caisse : Il y a une seule caisse unique ou sont déposés Tous les fonds
publics, qui est le trésor public, sous le contrôle du ministre des finances, qui est le chef
hiérarchique de tous les comptables publics lui permettant un contrôle permanent sur
l’exécution des opérations financières publiques.
b. La règle de l’unité de trésorerie : Cette règle signifie que Le Trésor public est seul
responsable sur l’alimentation constante des caisses des comptables pour permettre en tout
lieu du territoire le paiement des dépenses publiques ; procédant ainsi par un mouvement
perpétuel des fonds.

4. Formes de la comptabilité publique :


La comptabilité publique a pour objet la description et le contrôle des opérations financières,
ainsi que l’information des autorités de contrôle et de gestion.
Elle est composée de deux parties :

-Partie administrative ;
-Partie financière.

4.1. La comptabilité administrative : C’est une comptabilité tenue par les


ordonnateurs permettant le suivi de l’exécution des opérations budgétaires des organismes
publics.

4.2. La comptabilité financière : « Comptabilité des deniers »


C’est la comptabilité des opérations de paiement et de recouvrement, elle est assurée par les
comptables publics,

Deux types de comptabilité sont utilisés :

a. La comptabilité à partie simple : Dans ce système ,chaque opération de recette ou de


dépense ne donne lieu qu’a une seule inscription dans un livre journal qui consigne les
entrées et les sorties de fonds et fait ressortir le solde du compte chaque jour ,le livre
journal est accompagné de registres auxiliaires qui développent les mouvements de fonds par
nature de service ,enfin un sommier récapitulatif résume les mouvements de fonds par
nature.

b. La comptabilité à partie double : Cette comptabilité est imposée aux principaux


comptables du trésor.

Chaque opération est enregistrée dans deux comptes différents : un compte est débité l’autre
compte est crédité avec le même montant.

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II. NOTIONS DE BUDGET :
1. Définition du budget :
Diverses définitions ont été données au fil de l’évolution des finances publiques :

-Le budget est un document comptable prévisionnel sur lequel figure d’une part l’ensemble
des ressources publiques et d’autre part l’ensemble des dépenses à exécuter pendant une
année arrêtée par la loi des finances annuelle, laquelle constitue l’acte juridique des
opérations financières ;
-L’article 03 de la loi N°90-21 du 15/08/1990 relative à la comptabilité publique définit le
budget comme suit : (le budget est l’acte qui prévoit et autorise pour l’année civile
l’ensemble des recettes, des dépenses de fonctionnement et des dépenses d’investissement.)
On distingue :

1.1. Le budget primitif : Il représente l’acte initial du cycle budgétaire de


l’administration, il peut être modifié par la suite au cours du même exercice par le budget
supplémentaire.
Le budget primitif est autorisé pour une période qui s’étend 1er janvier au 31 décembre de
l’année civile.

1.2. Le budget supplémentaire : Comme il n’est pas toujours possible de prévoir avec
exactitude les dépenses et les recettes, le budget supplémentaire permet de rééquilibrer, en
cours d’exercice, les prévisions du budget, alors on peut le considérer comme un budget
d’ajustement qui permet d’équilibrer les prévisions du budget initial.
Le budget supplémentaire représente la première décision adoptée après l’établissement du
compte administratif qui intervient au plus tard le 30 juin.
Le budget supplémentaire intègre les résultats de l’exercice précédent. A ce titre, il
présente la même structure que le budget primitif.
Un budget est composé de deux parties :

-Titre I : recettes
-Titre II : dépenses
Total recette =total dépenses

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Exemple d’un budget d’un INSFP :
Titre I : Recettes
cHAPITRES INTITULES

I SUBVENTION DE L'ETAT

II SUBVENTION PROVENANT DES COLLECTIVITÉS LOCALES

III DONS ET LEGS


RECETTES PROVENANT DU FOND NATIONAL DE
DEVELOPEMENT DE L’APPRENTISSAGE ET LA
IV FORMATION CONTIUNE

V RECETTES PROVENANT DU FONCTIONNEMENT DE LA CANTINE

Article 01 : repas servis aux stagiaires

-1. Pensionnaires : nbre Stagiaires X durée X taux

-2. 1/2 Pensionnaires : nbre Stagiaires X durée X taux

Article 02 : repas servis aux personnels : nbre X durée X taux

VI RECETTES PROVENANT DE LA DOCUMENTATION

TECHNIQUE ET PÉDAGOGIQUE

VII RECETTES PROVENANT DES COURS DU SOIR

VIII RECETTES PROVENANT DES ACTIVITÉS DE

FORMATION A LA CARTE

IX RECETTES PROVENANT DES EXAMENS ET CONCOURS

X AUTRES RECETTES
RECETTES PROVENANT DES ACTIVITÉS DE LA FORMATION –
XI PRODUCTION

XII RECETTES PROVENANT DE LA FORMATION CONVENTIONNEE

XIII RELIQUAT SUR EXERCICES ANTÉRIEURS (SOLDE)

Titre II : Dépenses
Le titre II est composé par deux sections :
-Section 1 : Dépenses de personnel
-Section 2 : Autres dépenses de fonctionnement

- section I : Dépenses du Personnel

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SECTION 2 : Fonctionnement des services
CHAPITRE Article I N T I T U L E S
I REMBOURSEMENT DES FRAIS
1 FRAIS DE MISSION ET DE DÉPLACEMENT
2 FRAIS DE RÉCEPTION
Frais de justice, d'expertise, avocat, huissier de justice,
3 notaire et
frais divers ayant trait à l'expertise
4 FRAIS DE LOCATION DE CARS POUR STAGE PRATIQUE
Frais de transport des travailleurs et de leurs familles dans les
5 wilayas du Sud
pendant les congés annuels
6 Frais de transport des stagiaires étrangers
7 Remboursement des frais domestiques: eau, gaz, électricité
II MATÉRIEL ET MOBILIER
1 ACQUISITION ET ENTRETIEN DU MATÉRIEL ET MOBILIER DE BUREAU
2 ACQUISITION ET ENTRETIEN DU MATÉRIEL INFORMATIQUE ET
LOGICIELS
ACQUISITION ET ENTRETIEN DE MATÉRIEL ET MOBILIER D'INTERNAT
3 ET DE CANTINE
ACQUISITION ET ENTRETIEN DU MATÉRIEL TECHNIQUE ET
4 PEDAGOGIQUE
5 ACQUISITION ET ENTRETIEN DU MATÉRIEL DE SECURITE ET DE LUTTE
CONTRE LES INCENDIES
ACQUISITION, INSTALLATION ET ENTRETIEN DES APPAREILS
6 TELEPHONIQUES
III FOURNITURES
1 PAPETERIE ET FOURNITURES DE BUREAU ET CONSOMMABLES
INFORMATIQUES
2 PRODUITS D'ENTRETIEN ET DE NETTOYAGE
3 FRAIS D'IMPRESSION ET DE CONFECTION D'IMPRIMES DIVERS
4 PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET PETIT MATÉRIEL MÉDICAL
IV HABILLEMENT
1 HABILLEMENT DU PERSONNEL D'ACCUEIL ET CONDUCTEUR
2 BLOUSES DE TRAVAIL DU PERSONNEL DE SERVICE ET DE CUISINE
Activités culturelles et
V sportives
1 Activités culturelles et sportives

VI Conférences séminaires et exposition


1 Conférences séminaires et exposition
VII GESTION DE L’IMPRIMERIE
1 ACQUISITION DE MATIERES D’IMPRISSION
2 Entretien des équipements d’impression
VIII DEPENSES D’Examens et concours de recrutements
1 Dépenses de formation avant promotion

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2 Dépenses d’examen et concours
X PARC AUTOMOBILE
1 ACQUISITION POUR RENOUVELLEMENT DU PARC AUTOMOBILE
2 ACHAT DE CARBURANT ET LUBRIFIANT
3 ACHAT DE PNEUMATIQUES
4 ENTRETIEN, RÉPARATION ET ACHAT DE PIÈCES DÉTACHÉES DIVERSES
5 ASSURANCE DE VÉHICULES,
6 IMMATRICULATIONS ET CONTRÔLE TECHNIQUE
7 ACHAT DE VIGNETTES POUR VEHICULES
IX CHARGES ANNEXES
EAU, GAZ, ÉLECTRICITÉ ET
1 COMBUSTIBLES
2 FRAIS DE P.T.T ET TAXES
ASSURANCES DES IMMEUBLES A USAGE ADMINISTRATIF ET
5 PÉDAGOGIQUE
6 Documentation et achat de livres spécialisés

2. Définition du droit budgétaire :


Le droit budgétaire peut être défini comme l’étude des règles relatives à la préparation, à la
présentation et au vote du budget de l’Etat, des wilayas, des communes et des
établissements publics.

3. Définition des lois de finances :


Les lois de finances déterminent pour une année civile la nature, le montant et l’affectation
des ressources et des charges de l’État, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en
résulte
Selon l’article 02 de la loi N°84-17 du 07/07/1984 ont le caractère de lois de finances les
éléments suivants :

-La loi de finances de l’année ;


-Les lois de finances complémentaires ou modificatives ;
-La loi de règlement budgétaire.

3.1. La loi de finances de l’année : Elle prévoit et autorise pour chaque année civile
l’ensemble Des ressources et des charges de l’Etat et autres moyens financiers destinés au
fonctionnement des services publics.

3.2. Les lois de finances complémentaires ou modificatives : Elles constituent le


seul moyen pour compléter ou modifier les dispositions de la loi de finances de l’année.

3.3. La loi de règlement budgétaire : c’est l’acte par lequel, le gouvernement rend
compte à l’institution législative (A.P.N) des conditions d’exécution de loi de finances de
l’année et le cas échéant des lois de finances complémentaires
La loi de règlement budgétaire fait apparaitre :

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-Le compte de résultat de l’année budgétaire (excédent ou déficit du budget général de
l’Etat ;
-Les résultats constatés dans l’exécution des comptes spéciaux ;
-Les résultats de la gestion des opérations de trésorerie.

4. Les dépenses publiques :


Les dépenses publiques sont les dépenses engagées par l’état et les collectivités publiques,
elles sont variés, sur un plan matériel elles se traduisent par une sortie d’argent, certains
sont nécessaires au fonctionnement des services les autres influent sur le milieu économique
et social.
Il y a plusieurs classifications des dépenses publiques :

4.1. Classification administrative : C’est un classement qui est fait en fonction des
départements ministériels et à l’intérieur de chaque ministère par service ou par nature.

4.2. Classification économique : Dépenses de fonctionnement et dépenses


d’investissement.

a. Dépenses de fonctionnement : Elles correspondent au fonctionnement habituel


et courant de l’État, elles sont destinées à assurer la bonne marche des services ;
rémunérations des fonctionnaires, les achats etc… .

b. Dépenses d’investissement : Il s’agit de l’ensemble des équipements prévus dans


le cadre du programme d’investissement.

4.3. Les ressources publiques :


On peut distinguer les ressources des budgets publics en particulier de l’Etat, suivant la
structure suivante :

a. Les recettes à caractère fiscal : constituées par les produits des contributions
directes et indirectes, de l’enregistrement et du timbre, et des douanes ainsi que par les
produits de la fiscalité pétrolière.

b. Les recettes à caractère non fiscal : englobant les produits et revenus des
domaines et les produits divers du budget. Dans cette seconde catégorie de recettes, il y
a lieu de distinguer :

a. D’une part, les créances domaniales constituées par les revenus que l’Etat tire de la
gestion des biens et des droits mobiliers et immobiliers de son domaine public et privé,

b. Et d’autre part, les créances étrangères à l’impôt et au domaine qui ont leur source dans
les obligations définies par le droit commun et constituées par les recettes ci-après :

- Celles résultant du contrat, du quasi-contrat (en particulier le droit à répétition de l’acte) ;


du quasi-délit (spécialement à l’occasion de la mise en jeu de la responsabilité civile) ;

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- Les intérêts des avances, des prêts et des dotations en capital ;
- Les taxes, redevances et recettes assimilées qui rémunèrent des services rendus,
- Les recettes provenant de l’extérieur ;
- Les produits de legs et donations ;
- Les bénéfices et produits des participations.
Il y a une autre classification des ressources publiques, qui distingue entre les recettes
temporaires et les recettes définitives :

 Les recettes temporaires : Les émissions d’emprunts, les bons du trésor les comptes de
dépôts ; les emprunts des organismes étatiques ou internationaux.
 Les recettes définitives : Elles représentent les ressources qui ne font pas l’objet d’un
remboursement « les recettes à caractère fiscal et non fiscal ».

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LEÇON N°02 : PROCEDURE D’ELABORATION D’UN BUDGET

OBJECTIF DE LA LEÇON : A l’issue de cette leçon, le stagiaire doit être capable


d’élaborer un budget.

PLAN DU LA LEÇON :

I.LES PRINCIPES D’ELABORATION D’UN BUDGET


1. La règle de l’unité
2. La règle de l’universalité budgétaire
3. La règle de l’annualité budgétaire
4. La règle de la spécialité des crédits

II.TRAVAIL DES MINISTERES DEPENSIERS


1. L’évaluation des dépenses de personnel
2. Les autres dépenses de fonctionnement

III.TRAVAIL DU MINISTERE DES FINANCES


1. L’évaluation des recettes

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I.LES PRINCIPES D’ELABORATION D’UN BUDGET :
Les grands principes qui caractérisent le droit budgétaire algérien concernant la présentation
du budget sont aux nombres de quatre règles :

1. La règle de l’unité :
Toutes les recettes et toutes les dépenses sont présentées dans un document unique,
exception faite relative aux budgets annexes et les comptes spéciaux du trésor :

1.1. Les budgets annexes : Les budgets annexes représentent des budgets établis pour
certains services publics qui sont autorisés à fonctionner comme des entreprises industrielles
et commerciales dans le cadre des établissements publics à caractère industriel et
commercial « EPIC ».

En Algérie, il y a deux budgets annexes :


Les postes et télécommunications ;
L’eau potable et industrielle.

1.2. Les comptes spéciaux du trésor : Ils représentent des comptes ouverts dans les
écritures du trésor pour retracer des dépenses et des recettes effectuées en dehors Du
budget par les services d’Etat.

2. La règle de l’universalité budgétaire :


Cette règle consiste à inscrire séparément dans le budget toutes les dépenses et toutes les
recettes sans effectuer des compensations entre elles, ce principe est proche du principe de
l’unité.

3. La règle de l’annualité budgétaire :


Elle signifie que l’autorisation de dépenses donnée par la loi de finances n’est pas valable que
pour une année civile, après ce délai aucune dépense n’est valable.
Deux exceptions à la règle de l’annualité qui sont :

3.1. Les opérations du programme d’équipement : qui sont pluriannuelles, les


crédits de paiement constituent la tranche annuelle de financement

3.2. Les reports de crédits : qui représente la possibilité qui a été donnée aux EPA
d’utiliser les reliquats sur exercices antérieurs constatés à la fin de chaque exercice ainsi que
le solde dégagé ne tombe pas en exercice clos.

4. La règle de la spécialité des crédits :

Signifie que les crédits ouverts par la loi de finances sont affectés à une dépenses bien
déterminée, elle concerne les dépenses autorisées par le budget : celles-ci sont spécialisées,
selon une nomenclature budgétaire, ce qui signifie que l’exécutif doit utiliser les crédits
ouverts, de manière en principe limitative, selon leur destination telle qu’elle résulte du
budget voté par le Parlement.

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A l’exception des charges communes et les transferts et les virements de crédits :

4.1. Les charges communes : Les dépenses correspondantes sont inscrites dans des
chapitres de crédits globaux, parce que la répartition ne peut être faite au moment du vote.
Exemple : Le remboursement de la dette publique, et le paiement des pensions des
moudjahidines, le soutien des prix.

4.2. Les transferts et les virements de crédits :


a. Les transferts de crédits : Ils modifient la détermination du service responsable de
l’exécution de la dépense sans modifier la nature de cette dernière.

b. Les virements de crédits : Ils modifient la nature de la dépense prévue au titre du budget
d’un même ministère.
Le virement de chapitre à chapitre doit être autorisé par décret pris sur rapport du ministère
des finances.

II. LE TRAVAIL DES MINISTERES DEPENSIERS :


Par ministères dépensiers, on entend les ministères dont l’activité financière est de
consommer les crédits mis à leur disposition.
C’est à l’administration qu’il revient d’élaborer le projet de budget dans le cadre de la loi de
finances, le projet ainsi élaboré est soumis à l’assemblée populaire nationale « APN »il est
accompagné d’un certains rapports et annexés fixées par la loi :

1. L’évaluation des dépenses de personnel :


Les dépenses de personnel représentent les salaires des fonctionnaires de l’Etat ainsi que les
charges y afférente, elles sont regroupées dans la section I.
L’évaluation des dépenses de personnel se font sur la base des crédits nécessaires aux
traitements, présalaires et charges sociales. Elles se basent sur les points suivants :

- L'effectif réel en poste au 31 Décembre de l'année écoulée ;


- Les agents dont les dossiers sont en cours de recrutement ou de régularisation (rappel) ;
- Les nouveaux postes prévus selon le plan d'action de l'établissement ;
- L'état des bourses et présalaires au 31 Décembre ;
- L'état des diverses cotisations.

2. Les autres dépenses de fonctionnement :


Elles sont plus délicates à évaluer, leur évaluation se fait sur la base des consommations de
l’exercice précédent et des augmentations des prix.
Les crédits nécessaires au fonctionnement doivent être justifiés annuellement et en totalité,
ceux ouverts au titre d'un exercice, ne créent aucun droit de reconduction pour l'exercice
suivant, s'ils n'ont pas été consommés.

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III. LE TRAVAIL DU MINISTERE DES FINANCES
1. L’évaluation des recettes :
L’évaluation des recettes publiques est confiée au ministère des finances « direction générale
du budget ».
La méthode utilisée consiste à prendre en considération le montant des impositions fiscales
,douanières ,domaniales comptabilisées et connu à la date de préparation du projet de la loi
de finances ainsi que les modifications des dispositions législatives relatives au régime fiscal
et autres à mettre en place au titre de l’année financière en question.
En réalité c’est la direction générale du budget qui demande aux différents services chargés
du recouvrement des recettes publiques « l’administration des impôts, la douane, Le domaine
public d’établir leur proposition pour l’année N+1.

MINISTERE DES
FINANCES

DIRECTION GENERALE
DU BUDJET

LE
SERVICES DOMAINE LA ADMINISTRATION
D'ENREGISTREMENT PUBLIC DOUANE DES IMPOTS

Une fois que le ministère dépensier est en possession de l’ensemble des éléments chiffrés, il
transmet le document budgétaire au ministère des finances conformément à la circulaire
méthodologique de ce dernier.

Le document budgétaire comprend :

-Les propositions chiffrées rassemblées sous forme de la nomenclature et faisant apparaitre


l’évolution des crédits par rapport l’exercice précédent ;
-Divers tableaux prévus par la circulaire méthodologique du ministère des finances.
Le ministère des finances transmet le projet de budget général de l’Etat au conseil des
ministères ce dernier va le transmettre à l’assemblée populaire nationale APN pour discussion
et vote.

Après discussion et vote, le projet de la loi de finances y compris le budget général de l’Etat,
il sera transmet au bureau du président de la république pour signature avant le 31/12.
Le 01/01/N+1, il sera publié dans le journal officiel.

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LEÇON N°03 : LES AGENTS CHARGES DE L’EXECUTION DES
OPERATIONS BUDGETAIRES

OBJECTIF DE LA LEÇON : A l’issue de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


distinguer entre les différents agents chargés de la mise en œuvre du bilan et de déterminer
le rôle, les pouvoirs et la responsabilité de chaque agent.

PLAN DU LA LEÇON :

INTRODUCTION

I. LES ORDONNATEURS
1. Définition
2. Les différents ordonnateurs
3. L’accréditation des ordonnateurs

II. LES COMPTABLES PUBLICS


1. Définition
2. Les différents comptables publiques
3. L’accréditation des comptables publiques

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INTRODUCTION :
La réalisation des opérations de dépenses et de recettes comporte deux phases essentielles :

-La première phase est administrative : au cours de laquelle, l’ordonnateur prend la


décision de dépenser ou de percevoir une recette.

-La deuxième phase est comptable : au cours de laquelle, le comptable public assure le
paiement de la dépense ou le recouvrement de la recette.

Ces deux phases fondamentalement différentes sont confiées à deux corps d’agents publics
indépendants l’un de l’autre, que sont les ordonnateurs et les comptables selon le principe de
séparation entre les ordonnateurs et les comptables publics.

I.LES ORDONNATEURS :
1. Définition :
On peut définir les ordonnateurs comme les personnes chargées de l’exécution du budget
dans sa phase administrative, ils ont les tâches suivantes :
-Les opérations de constatation, (pour les recettes) et les opérations d’engagement (pour les
dépenses),
-Les opérations de liquidation
-Et les opérations d’ordonnancement.
Au plan administratif Les ordonnateurs représentent les chefs des différents services ou
organismes publics.
Ils exercent La fonction financière en plus des attributions administratives.
L’ordonnateur épuise sa compétence en donnant au comptable l’ordre d’encaisser la recette
ou de payer la dépense.

2. Les différents types ordonnateurs :


2.1. Les ordonnateurs primaires ou principaux : Ce sont les personnes qui ont le
pouvoir direct d’exécuter des opérations de dépenses ou de recettes, selon l’article 26 de loi
de la comptabilité publique les ordonnateurs principaux sont :

- Les responsables chargés de la gestion financière du conseil constitutionnel, de l’assemblée


populaire nationale, du conseil de la nation et de la cour des comptes ;
- Les ministres ;
- Les walis, lorsqu’ils agissent pour le compte de la wilaya ;
- Les présidents des APC agissant pour le compte des communes ;
- Les responsables dûment désignés des E.P.A. L’appellation de ce responsable diffère selon
l’activité de l’établissement : (directeur, directeur général, recteur, proviseur, conservateur
…) ;

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- Les responsables des fonctions définies à l’alinéa 2 de l’article 23 de la loi 90-21 du 15 août
1990.
2.2. Les ordonnateurs secondaires : Ils représentent les ordonnateurs qui exercent
une activité financière dans le cadre de délégation ministérielle consentie de la part des
ordonnateurs principaux secondaires.
Ils sont responsables au niveau local sur l’exécution des trois premières phases de la dépense
publique.
A titre d’exemple les services extérieurs relevant des départements ministériels.

2.3. Les ordonnateurs uniques : Les seules personnes qui sont considérées comme
ordonnateurs uniques sont Les walis sont, lorsqu’ils exécutent les programmes d’équipements
publics déconcentrés prévus annuellement par voie réglementaire et inscrits à leur indicatif.

2.4. Les ordonnateurs suppléants ou délégués : On parle d’ordonnateurs


suppléants ou délégués dans les deux cas :

a. En cas d’absence ou d’empêchement : Selon l’article 28 et 29 de la loi de la comptabilité


publique, l’ordonnateur peut se faire suppléer par un acte de désignation régulièrement
établi et notifié au comptable assignataire.

b. Dans la limite de leurs attributions et sous leur responsabilité : Les ordonnateurs


principaux peuvent donner délégation de signature à des fonctionnaires titulaires placés sous
leur autorité directe.

3. Accréditation des ordonnateurs :


Selon les dispositions de l’article 24 de la loi n°90-21 du 15 août 1990, les ordonnateurs
doivent communiquer au comptable assignataire l’acte de nomination ou de délibération et le
spécimen de signature.
Dans le cadre de cette opération, L’ordonnateur doit apposer sa signature sur un registre
ouvert à cet effet au niveau du comptable public assignataire.
L’accréditation prend fin à la cessation de fonction de l’ordonnateur.

II.LES COMPTABLES PUBLICS


1. Définition :
On peut définir les comptables publics comme les fonctionnaires de l’Etat, chargés de la
phase financière de l’exécution du budget qui est le paiement des dettes et de l'encaissement
des recettes d'un organisme public.
Autrement dit toute personne nommée pour effectuer les opérations de recouvrement de
recettes et paiement de dépenses est appelée comptable public.

Le comptable public manie les deniers publics au nom de l'organisme public qu'il représente.
Il a une double fonction :

-La fonction de caissier et la fonction de payeur.

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2. Classification des comptables publiques : On peut classer les comptables
publics selon deux critères :

-Classification selon le réseau comptable ;


-Classification selon la fonction.

2.1. La Classification selon le réseau comptable :


a. Les comptables principaux de l’Etat :

- Le trésorier central ;
- Le trésorier principal ;
- Les trésoriers de wilaya ;
- L’agent comptable central du trésor ;
- Les comptables des collectivités locales (wilaya, commune, EPA.

b. Les comptables secondaires de l’Etat :

- Les receveurs des impôts ;


- Les receveurs des domaines ;
- Les receveurs des douanes ;
- Les conservateurs des hypothèques.

2.2. La Classification par fonctions :


a. Les comptables assignataires : Ce sont les comptables qui exécutent des opérations de
recettes ou de dépenses et pour lesquelles ils donnent une imputation définitive.
Les comptables assignataires doivent rendent compte auprès de la juridiction financière

b. Les comptables mandataires : Ce sont des comptables qui ne peuvent pas faire une
imputation définitive pour les opérations de recettes ou de dépenses qu’ils exécutent pour le
compte des comptables assignataires. Ils sont tenus d’effectuer leur transfert à ces derniers.

c. Les comptables de fait : Ce sont des comptables qui réalisent des opérations
d’encaissement ou de décaissement de fonds sans titre légal.
Même un comptable légalement désigné, peut être déclaré comptable de fait, s’il dépasse ses
compétences.

d. Les comptables d’ordre : Ce sont des comptables publics qui centralisent les écritures
correspondantes aux opérations effectuées par d’autres comptables, alors ils ne manient pas
les deniers publics.
A titre d’exemple on peut citer L’agent comptable central du Trésor qui agit comme
comptable d’ordre lorsqu’il centralise les opérations budgétaires exécutées par les
comptables principaux et secondaires de l’Etat.

e. Les comptables en matière : Ce sont des comptables qui sont responsables sur la garde, la
conservation et à la manutention des objets mobiliers appartenant à l’Etat, aux collectivités
locales et E.P.A.
TAG0714/P COMPTABILITE PUBLIQUE « PROPRIETE CNFEPD » PAGE 19
Malgré il y a une distinction entre les comptables en deniers et les comptables en matière, il
existe des comptables en deniers sont également chargés de la garde des objets mobiliers. Le
cas le plus visible est celui des agents comptables des postes diplomatiques et consulaires.

3. L’accréditation des comptables :


L’accréditation est un acte par lequel un comptable public se fait connaître auprès des agents
et structures avec lesquels son poste le met en relation. Il s’agit des ordonnateurs dont il est
leur comptable assignataire, des autres comptables avec lesquels il est en relation et les
organismes chargés de la tenue de ses comptes de disponibilité. L’accréditation est faite par
le comptable dès son installation par la notification de l’acte de sa nomination et le dépôt de
spécimen de sa signature.

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LEÇON N°04 : L’EXECUTION DU BUDGET DE L’ETAT

OBJECTIF DE LA LEÇON : A l’issue de cette leçon, le stagiaire doit être capable


d’exécuter les dépenses publiques et les recettes publiques.

PLAN DU LA LEÇON :

I. L’EXECUTION DES RECETTES PUBLIQUES


1. L’engagement
2. La liquidation
3. L’ordonnancement
4. Le paiement

II.L’EXECUTION DES RECETTES PUBLIQUES

1. La constatation des droits


2. La liquidation des droits
3. L’émission des ordres et titres de recettes
4. Le recouvrement

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I.L’EXECUTION DES DEPENSES PUBLIQUES
1. L’engagement :
C’est la première opération faite par l’ordonnateur, il est considéré comme l’acte d’origine
de la dépense mais il ne rend pas systématiquement l’administration publique débitrice :
l’administration ne sera définitivement engagée que si toutes les conditions de l’opération
sont remplies : livraison des fournitures, réalisation de la prestation demandée… .

1.1. Formes d’engagement : On distingue deux sortes d’engagement :


-L’engagement juridique ;
-L’engagement comptable.

a. L’engagement juridique : L’engagement juridique représente l’acte par lequel une


administration publique constate à son encontre une obligation de laquelle résulte une
charge. Il est considéré Comme acte de naissance de la dette publique,

L’engagement juridique est le résultat des actes juridiques suivants : nomination d’un
fonctionnaire, passation d’un bon de commande, passation d’un marché public ….
Les actes juridiques donnant lieu La naissance de l’engagement peuvent être classés comme
suit :

 Acte volontaire : C’est l’engagement qui résulte d’un contrat, un accord de volonté,
générateur d’obligations réciproques : comme une commande, un marché public, etc.

 Acte obligatoire : C’est l’engagement qui résulte d’un recrutement comme les salaires, les
présalaires.

 Acte non volontaire : C’est l’engagement qui résulte d’une obligation juridique résultant de
faits indépendants de la volonté de l’administration publique comme les pensions de retraite,
dépense supplémentaire provoquée par une hausse de prix dans un marché comportant une
clause de révision.

b.L’engagement comptable : C’est l’opération qui consiste à réserver les crédits nécessaires
à l’acquittement de ces dépenses « l’établissement de la fiche d’engagement ».
Comme les actes d’engagement sont soumis au contrôle des dépenses engagées, tous les
engagements donnent lieu à l’établissement par l’ordonnateur d’une fiche d’engagement
appropriée. Elle doit être accompagnée des pièces justificatives de la dépense et si
nécessaire les précisions utiles dans la partie réservée aux observations des services.

1.2. Les différents types d’engagement :


a. L’engagement provisionnel : Il y a des dépenses qui sont périodiques « mensuelles »
comme les rémunérations du personnel en place , Ces dépenses peuvent faire l’objet d’un
engagement provisionnel dès le début de l’exercice. L’engagement provisionnel peut être
utilisé (contrats donnant lieu à des versements mensuels…) mais de manière limitée pour
éviter les oublis d’annulation du solde en fin d’exercice.

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b. L’engagement ponctuel : C’est un engagement qui intervient en cours d’année, à la
naissance d’une nouvelle obligation : signature d’un nouveau contrat, dépenses ponctuelles.

c. L’engagement anticipé : Il constitue une réservation de crédit, il concerne les dépenses


dont la réalisation est quasi certaine mais pour lesquelles l’engagement juridique n’a pas
encore été formalisé.
Si l’engagement juridique intervient durant l’exercice, il s’inscrit dans la limite de
l’engagement comptable avec les ajustements éventuels, Si l’engagement juridique
n’intervient pas ou intervient pour un montant inférieur, le montant des engagements
comptables non suivis d’engagement juridique ne fait l’objet d’aucun report sur l’exercice
suivant.

Exemple : A la date du 20/05/2020, l’ordonnateur d’un établissement public a présenté la


fiche d’engagement N°10, elle concerne les dépenses de fonctionnement des services
chapitre II Matériel, équipement et mobilier, article 2 mobilier de bureau
Il a établi cette fiche d’engagement suite à une convention N°5 conclue à la date du
10/05/2020 entre le directeur de l’établissement et l’entreprise de vente des équipements et
matériels bureautiques ,le contenu de cette convention porte sur l’ acquisition de tables et
chaises pour un montant de 496 780 DA
Le visa a été accordé par le contrôleur financier à la date du 25/05/2020 sous le numéro
1054.
Sachant que le solde de l’article 3 est de 688 980DA.

Travail à faire :

Etablir la fiche d’engagement ?

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Solution :

1. L’engagement : (retravailler la fiche)

ETABLISSEMENT PUBLIC
BUDGET DE L'ETAT
VISA DU CONTROLEUR FINANCIER ANNEE 2020
N°:1054 N° D'ENGAGEMENT N°4
DATE 25/05/2020
OBJET :DEPENSE
SECTION ;2

MONTANT DE LA
CHAPITRE ARTICLE ANCIEN SOLDE NOUVEAU SOLDE
DEPENSE
II 2 688 980,00 596 780,00 92 200,00

REMARQUE DE L'ETABLISSEMNT
CHAPITRE II :ACQUISITION DE MOBILIERS
ARTICLE :2
20/05/2020

NATURE DE LA DEPENSE
CONVENTION N°5 DU 10/05/2020AVEC L’ENTREPRISE DE VENTEDES EQUIPEMENTSET MATERIELS BUREAUTIQUES
MONTANT : 596 780 DA
Cinq cent
quatre vingt seize
mille ,sept cent
Le montant en lettre quatre vingt DA
Remarque : L’engagement des salaires « l’instruction N°10 datée du 09/04/1995 relative à l’établissement des état -matrice

TAG0714/P COMPTABILITE PUBLIQUE « PROPRIETE CNFEPD » PAGE 24


L’engagement des dépenses de la section N°1 se fait au début de l’année avec le
document : état matrice initial qu’on peut définir comme un document comptable qui retrace
les éléments de la rémunération et des indemnités y rattachées servies aux fonctionnaires
exerçant au sein des administrations publiques ,il est établi par l’ordonnateur dès la mise en
place du budget qui reprend la situation nominative des effectifs el le montant des
rémunérations et des indemnités servies au 31 décembre de l’année précédente comporte
tous les éléments du salaire pour une année complète sur la base des effectifs existants au
31/02/N-1.
Les changements intervenant en cours d’année dans les effectifs et la situation administrative
et comptables des fonctionnaires devront être retracées dans les états – matrice
complémentaires qui doivent être annexés par l’ordonnateur au mandat de paiement
L’état matrice comporte 5 feuilles :

La 1ére feuillet « page de garde » : est globale, elle doit indiquer les points suivants :
Selon décret présidentiel du 07/304 daté du 29/09/2007 relatif aux points indiciaire des
salaires fonctionnaires de l’état :

-Le code ordonnateur ;


-La date et la signature de l’ordonnateur ;
-La nature de l’état matrice « initial ou complémentaire » ;
-N° de l’état –matrice ;
-L’année ou la période concernée et le mois considéré ;
-Les montants récapitulés différents chapitres concernés plus le mode de paiement.

La 2ème feuille : Elle est réservée aux rémunérations principales qui veulent dire salaire de
base +les primes liées à l’expérience, elle est nominative
Ce feuillet doit recevoir un nombre de salaries classés dans l’ordre ci –après :

- Fonctions supérieures ;
- Emplois ou poste supérieurs ;
- Grades énumérés dans le sens descendant.

Toutes fois selon l’importance des effectifs de l’organisme employeur, il sera établi autant
des états matrices initiaux que cela est nécessaire pour chacune des catégories afin de
faciliter les opérations de contrôle.
Nom et prénom, fonction occupée, situation administrative, situation familiale, salaire de
base, IEP, bonification indiciaire Montants annuels Montants mensuels.

La 3 ème feuille : Elle est réservée aux différentes primes et indemnités que le fonctionnaire
peut avoir selon la réglementation en vigueur
La colonne 4 est réservée à la résidence administrative pour indiquer les salaries ouvrant
droit à l’indemnité de zone
La colonne 5 mentionne pour mémoire est réservée à l’indication du salaire de base du grade
d’origine des titulaires d’emplois ou poste supérieurs
Prime =% *salaire principal

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Ce feuillet identifie par salarié et par grade ou fonction les différentes primes et indemnités
attribués en application des textes règlementaires

La 4 ème feuille : Elle est réservée aux primes familiales « les allocations, salaire
unique ;allocation 300 DA ,salaire unique ;800 DA
Plus de + de 10ans 11,25 DA limite 3 enfants

La 5 ème feuille : Ce feuillet récapitule par ligne les rémunérations et indemnités à louer
annuellement et mensuellement
Le total annuel fait l’objet d’un visa.

Tracé de la 1ère feuille de l’état matrice initial :


REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
ETABLISSEMENT :
ETAT MATRICE
INITIAL
COMPORTANT DES COMPTES RELATIFS AUX SALAIRES ET
VISA DU CF TRAITEMENTS ANNUELS PAYES DU BUDGET DE L'ETAT

ADMINISTRATION
TYPE DE
FONNCTIONNAIRE

BUDGET DE
FONCTIONNEMENT METHODE DE PAIEMENT : CCP

MONTANTS DES
CHAPITRES

CHAPITRE Total
CHAPITRE I II CHAPITRE V annuel

Total mensuel

ETAT MATRICE N° ORDONNATEUR Année : Période du Au


N° DE FEUILLES
ACCOMPANEES :
ETABLI A : LE

SIGNATURE

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Tableau N°1 de l’état matrice complémentaire :

REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POOULAIRE


ETABLISSEMENT :
ETAT MATRICE COMPLEMENTAIRE
COMPORTANT DES COMPTES RELATIFS AUX SALAIRES ET TRAITEMENTS
VISA DU CF ANNUELS PAYES DU BUDGET DE L'ETAT

ADMINISTRATION
TYPE DE
FONNCTIONNAIRE

BUDGET DE
FONCTIONNEMENT METHODE DE PAIEMENT : CCP

MONTANTS DES
CHAPITRES

total au
mois
CHAPITRE précèdent les engagements du mois total au
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITREV
total annuel
total mensuel

ETAT MATRICE N° ORDONNATEUR ANNEE :


N° DE FEUILLES
ACCOMPANEES :

ETABLI A : LE

SIGNATURE

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Exemple : sur l’engagement des salaires
Soient les informations suivantes qu’on extrait du budget général d’un établissement public
administratif relatives à la section 1 pour l’année 2020 montants annuels » année 2020

CHAPITRE I
Rémunérations principales Montants
Salaire de base 1 607 040,00
IEP 201 216,96
IEP2 81 419,88
BON/INDICIAIRE 75 600,00
Total 1 965 276,84

Chapitre II
INDEMNITES ET PRIMES MONTANTS
2-3 INDEMNITES DE SERVICES ADMNISTRATIFS COMMUN 1 245 600.00
2-4 INDEMNITES DE SERVICES TECHNIQUES COMMUN 180 825.70
2-7 INDEMNITES DE NUISANCE 114 240,24
2-8 INDEMNITES FORFAITAIRE DE SERVICE 337 824,00
TOTAL 1 878 489,94

CHAPITRE V
CHARGES SOCIALES MONTANTS
V-1 LES ALLOCATIONS FAMILIALES 88 290,00
V-5 SALAIRE UNIQUE 76 866,00
TOTAL 165 156,00

1-Etablir l’état matrice initial ?


2-Suposons qu’à la fin du mois de mars il y a un décès d’un salarié : on vous donne les
éléments de son salaire mensuel :

-Salaire de base : 9 000 DA


-IEP : 1 386 DA
-IEP 2 :1 100 DA
-Bon-indiciaire : 900 DA
-Indemnités de services administratifs communs : 7 700 DA
-Indemnités de services techniques commun : 1038.60 DA
-Indemnités de nuisance : 3512.16
-Indemnités forfaitaire de service 2596.50
-Salaire unique : 800 DA
-Les allocations familiales : 922.5DA

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Etablir l’état – matrice complémentaire

1-L’état matrice initial :

Tableau n°1 de l’état matrice initial :

REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POOULAIRE


ETABLISSEMENT :
ETAT MATRICE INITIAL
COMPORTANT DES COMPTES RELATIFS AUX SALAIRES ET TRAITEMENTS
VISA DU CF ANNUELS PAYES DU BUDGET DE L'ETAT

PERSONNEL
ADMINISTRATION ADMINISTRATIFS
TYPE DE PERSONNELS
FONNCTIONNAIRE TITULAIRES

BUDGET DE
FONCTIONNEMENT MODE DE PAIEMENT :CCP

MONTANTS DES
CHAPITRES

CHAPITRE I CHAPITRE II CHAPITRE V total annuel


1 965 276,84 1 878 489,93 165 156,00 4 008 922,77
total mensuel 334 076,90

ETAT MATRICE N° ORDONNATEUR


N° DE FEUILLES
ACCOMPANEES :4 NNEE : 2020
Du 01/01/2020 au 31/12/202

ETABLI A :ALGER LE

SIGNATURE

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Tableau n°2 de l’état matrice initial :
ETAT MATRICE INITIAL
DU 01/01/2020AU31/12/2020
janv-20
Etablissement
Administration CHAPITRE I REMUNERATIONS PRINCIPALES
type de fonctionnaire

CAT/P S/ SALAIRE DE TOTAL


N° N/P F IN FA BASE0101 IEP0101 IEP 2 BON,IND0102 TOTAL ANNUEL MENSUEL

1 607 040,00 201 216,96 81 419,88 75 600,00 1 965 276,84 163 773,07

Tableau n°3 de l’état matrice initial :


ETAT MATRICE INITIAL
DU 01/01/2020AU31/12/2020
janv-20
Etablissement
CHAPITRE
Administration II PRIMES ET INDMENITES
type de fonctionnaire

N° N/P F S DE BASE ISAC 2-3 2-4 ISTC 2-7 IN 2-8IFS T/annuel T/mensuel

1 607 1 878 156


040,00 1 245 600,00 180 825.70 114 240.24 337 824.00 489,94 540,83

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Tableau n°4 de l’état matrice initial :
ETAT MATRICE INITIAL
DU 01/01/2020AU31/12/2020
janv-20
Etablissement
Administration CHAPITRE V PRIMES FAMILIALES
type de fonctionnaire

SALAIRE
N° N/P F SF IFR V-1 AF/10ANS SALAIRE UNIQUEV-5 TOTAL ANNUEL MENSUEL

88 290,00 76 866,00 165 156,00 13 763,00

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ETAT MATRICE INITIAL
DU 01/01/2020AU31/12/2020
janv-
TABLEAU N°5 20
Etablissement
Administration RECAPUTULATION DES SALAIRES
type de fonctionnaire
DEGREE N° DE
S/F D'EX CCP R/PRAINCIPALE
PRIMES ET PRIMES TOTAL
N° N F CATEG INDEMNITE FAMILIALES TOTAL ANNUEL MENSUEL

1 965 276,84 1 878 489,94 165 156,00 4 008 922.78 334076.90

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2-L’état-matrice complémentaire :
Tableau N°1
REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POOULAIRE
ETABLISSEMENT:
ETAT MATRICE
complémentaire
COMPORTANT DES COMPTES RELATIFS AUX SALAIRES ET TRAITEMENTS
VISA DU CF ANNUELS PAYES DU BUDGET DE L'ETAT
ADMINISTRATION
TYPE DE
FONNCTIONNAIRE
BUDGET DE METHODE DE
FONCTIONNEMENT PAIEMENT :CCP

MONTANTS DES
CHAPITRES

Total au mois les engagements du


CHAPITRE précédent mois total au
CHAPITRE I 1 965 276,84 111 474,00 1 853 802,84
CHAPITRE II 1 878 489,93 124 277.94 1 754 212.00
CHAPITRE V 165 156,00 15 502,50 149 653,50
total annuel 3 757 668.34
total mensuel 306 159.74
ORDONNATEUR
ETAT MATRICE N° année :2020 Du 01/04/2020 Au31/12/2020

N° DE FEUILLES ACCOMPANEES
Etabli
à….. Le ……..

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ETAT
MATRICE
Tableau n°2 complémentaire
DU
01/01/2020AU31/12/2020
TABLEAU
N°2 janv-20
Etablissement
CHAPITRE REMUNERATIONS
Administration I PRINCIPALES
type de fonctionnaire

N/ Caté/point SALAIRE DE
N° P F in S/F BASE0101
BON, TOTAL TOTAL
1607040.00 IEP0101 IEP2 IND0102 ANNUEL MENSUEL
1
201216.96 81419.88 75600 965276.84 163773.07

81 000,00
1 526 111
040,00 12 474,00 9 900,00 8 100,00 474,00 12 386

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Tableau N°3

ETAT MATRICE COMPLEMENTAIRE


DU
01/04/2020AU31/12/2020
TABLEAU N°3 AVRIL-20
Etablissement
CHAPITRE
Administration II PRIMES ET INDMENITES
type de fonctionnaire

Salaire
N/ de Total Salaire
N° P Fonction base ISAC ISTC IN IFS annuel mensuel
1245600 180825.7 114240.24 337824 1878489.94 156540.83

69300.00 0.00 31 609.44 23368.5 124 277.94 13808.66


1 176 180 314 1 754
300,00 825,70 82 632,24 455,50 213,44 142 732,33

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Tableau N°4

ETAT MATRICE
< complémentaire
DU
01/04/2020AU31/12/2020
TABLEAU N°4 avr-20
Etablissement
CHAPITRE
Administration V PRIMES FAMILIALES

type de fonctionnaire

N/ SALAIRE TOTAL
N° P FONCTION S/F IFR AF/10ANS UNIQUE ANNUEL SALAIRE MENSUEL

86 290.00 76866.00 165156.00 13 763,00

8 302,50 7 200,00 15 502,50 1 722,50


79 987,50 0,00 69 666,00 149 653,50 12 040,50

TAG0714/P COMPTABILITE PUBLIQUE « PROPRIETE CNFEPD » PAGE 36


Tableau n°5

ETAT MATRICE COMPLEMENTAIRE


DU 01/01/2020AU31/12/2020
TABLEAU N°5
Etablissement
Administration RECAPUTULATION DES SALAIRES
type de fonctionnaire

DEGREE REMUNERATION PRIMES ET PRIMES TOTAL


N° N/P F CATEGORIE S/F D'EX PCHAPI INDEMNITE FAMILIALES ANNUEL T/ M
T 1 965 276,84 1 878 489,94 165 156,00 4 008 922,78 334 076.9

111 474,00 124 277,94 15 502,50 251 254,44 27 917,16


1 853 802,84 1 754 212,00 149 653,50 3 757 668,34 306 159,74

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1.3. Suivi des engagements : Afin d’assurer un bon suivi des autorisations de crédits,
les ordonnateurs doivent tenir une comptabilité des engagements. La comptabilité des
engagements a pour objet de déterminer à tout moment le montant des engagements pris par
rapport aux crédits de fonctionnement, aux autorisations de programmes ou aux crédits de
paiement et le montant des soldes disponibles.

En matière de dépenses de fonctionnement, cette comptabilité retrace :

- Les crédits ouverts ou délégués par chapitre et par article ;


- Les délégations de crédits accordées aux ordonnateurs secondaires ;
- Les engagements effectués ;
- Les soldes disponibles.

Enfin d’exercice, la comptabilité des engagements permet :

-De déterminer le montant des rattachements de charges et produits qui influent sur le
résultat de fonctionnement ;
- De dresser l’état détaillé des restes à réaliser ou état des dépenses engagées non
mandatées qui correspondent aux dépenses engagées au 31 décembre non mandatées et
n’ayant pas fait l’objet d’un rattachement ;

- D’établir le compte administratif ; Les restes à réaliser issus de la comptabilité des


engagements font partie intégrante du résultat du compte administratif. Les restes à réaliser
en dépenses et recettes doivent être sincères.

Les informations issues de la comptabilité d’engagement sont utilisées dans la préparation


et l’exécution du budget suivant ; l’état des dépenses engagées non mandatées a une double
finalité : arrêter le montant des dépenses à reprendre au budget suivant et fixer le montant
des mandatements et paiements qui pourront être le suivi. Et l’enregistrement régulier des
engagements et dégagements de dépenses et recettes, des émissions de mandats et titres.

TAG0714/P COMPTABILITE PUBLIQUE « PROPRIETE CNFEPD » PAGE 38


+
REGISTRE DES ENGAGEMENTS
ETABLISSEMENT

FICHE
Opération D'ENGAGEMENT CHAPITRE CHAPITRE VISA CF OBSERVATIONS

Date N° LIBELLE N° DATE MONTANT ART ART ART ART ART ART N° DATE

1.4. Contrôle des engagements : Sont soumis préalablement à leur signature, au visa
du contrôleur des dépenses engagées, les actes comportant un engagement de dépenses ci-
après énumérés :

- Les actes de nomination, de confirmation et ceux concernant la carrière et la rémunération


des fonctionnaires, à l’exception de l’avancement d’échelon ;
- Les états nominatifs établis à la clôture de chaque exercice budgétaire ;
- Les états matrices initiaux établis dès le début de l’année ainsi que les états matrices
modificatifs (ou complémentaires) intervenant au cours de l’exercice budgétaire ;
- Les engagements de dépenses de fonctionnement et d’équipement ou d’investissement.
Sont en outre soumis au visa du contrôleur des dépenses engagées :
- Tout engagement appuyé de bons de commande ou de factures pro-forma, lorsque le
montant ne dépasse pas le seuil de passation des marchés publics ;
- Toute décision ministérielle portant subvention, délégation de crédits ou prise en charge de
rattachement et transfert de crédits ;
- Tout engagement relatif aux remboursements de frais, aux charges annexes ainsi qu’aux
dépenses sur régies, justifiées par des factures définitives.

La vérification des engagements se porte sur les éléments ci-après :

- La qualité de l’ordonnateur telle que définie par la loi n° 90-21 du 15 août 1990, relative à
la comptabilité publique, notamment son article (23) ;
- La stricte conformité avec les lois et règlements en vigueur ;
- La disponibilité des crédits ou des postes budgétaires ;
- L’imputation régulière de la dépense ;

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- La concordance du montant de l’engagement avec les éléments contenus dans les
documents y annexés ;
- L’existence des visas ou des avis préalablement délivrés par une autorité administrative
habilitée à cet effet, lorsqu’un tel visa est prescrit par la réglementation en vigueur
(exemple : visa de la commission des marchés).

2. La liquidation :
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant exact de
la dépense. La liquidation réunit deux opérations distinctes mais complémentaires : la
constatation du service fait et le calcul du montant de la dépense.

Pour ce qui est de la constatation de la dette, elle consiste à s’assurer de la réalité des faits
sur lesquels sont fondés les droits des créanciers, mais aussi de leur conformité aux actes
d’engagement. Ainsi, la liquidation des créances des entrepreneurs et fournisseurs résultent
de la constatation de l’exécution des travaux ou de la livraison des fournitures, mais aussi de
leur conformité aux stipulations des marchés.

La constatation du service fait est un moment clé de la comptabilité des dépenses engagées,
elle est complexe à mettre en œuvre.

La constatation de la date du service fait, en pratique : la date de livraison ou la date


d’exécution des prestations permet de suivre l’exécution matérielle de la dépense.
La date de constatation du service montre si les charges sont rattachées à l’exercice clos ou
non ; Le suivi de la date de constatation du service fait permet aussi en fin d’exercice
d’établir l’état des restes à réaliser de la section de fonctionnement. La constatation du
service fait doit être retracée dans la comptabilité d’engagement.

Il convient de relever la date de livraison des fournitures, la date d’exécution des prestations
; Pour les biens et marchandises livrées, l’enregistrement s’effectue à partir du bon de
livraison ou du document en tenant lieu.
Il faut, dans la mesure du possible, éviter de constater le service fait au moment de la
réception de la facture.

Ne peuvent être liquidées que des dépenses pour lesquelles il y a eu service fait sauf pour les
charges constatées d’avance (primes d’assurance, documentation, commande par internet…).
Pour liquider une dette, on utilise des procédés techniques complexes afin de déterminer le
montant à payer. Il s’agit donc d’une opération qui consiste, en règle générale, à appliquer
des méthodes de détermination du montant exact de la dette publique notamment par :

- La multiplication des quantités constatées par le prix unitaire ;


- Déduction des avances ou acomptes déjà versées au cocontractant ;
- Application des barèmes, coefficients préétablis pour la détermination du montant à payer ;
- Calcul des droits à retenir au titre d’obligations légales mises à la charge de l’organisme
public.

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2.1. Autorités compétentes : En règle générale, c’est l’ordonnateur qui est chargé de
la liquidation de la dépense publique. Néanmoins, l’intervention d’autres agents publics est
possible. Il s’agit notamment :

a. Des gestionnaires chargés des opérations de constatation peuvent intervenir en matière de


liquidation, en particulier les agents chargés de la réception des fournitures ou la vérification
des travaux et qui dressent des procès-verbaux de réception des dits fournitures ou travaux.

b. Enfin, la liquidation exécutée par les ordonnateurs peut être remise en cause si les
créanciers contestent devant les tribunaux les fondements de la liquidation. Dans ce cas. Le
juge devient le liquidateur de la dette contestée par le créancier.

2.2. Formes de liquidation « procédures de liquidation » : Trois procédures sont


retenues en matière de liquidation :

a. Il y a d’abord, la procédure de liquidation par les créanciers eux-mêmes, suite à


l’établissement des factures, mémoires et autres décomptes. Dans ce cas l’administration se
réserve le droit de vérifier ces décomptes et les modifier s’il y a lieu, afin d’arrêter
définitivement le montant dont elle se reconnaît débitrice.

b. En second lieu, la liquidation peut se faire suite à un commun accord entre


l’administration et le créancier. Cette technique est pratiquée en matière des marchés
publics de travaux où les parties se mettent d’accord par un consentement mutuel sur les
bases de liquidation. Cette procédure ne permet pas une remise en cause de la liquidation
par les parties, sauf en cas d’omission ou d’erreur.

c. En dernier lieu, l’administration peut procéder à une liquidation unilatérale à la base des
documents qui sont en sa possession. C’est une procédure appliquée notamment en matière
des dépenses de personnel.

Exemple N°1 : sur la liquidation d’une dépense de fonctionnement : Suite au bon de


commande du 21/09/2020, et qui a fait l’objet d’un VISA du contrôleur financier N°0004 un
établissement public a reçu la facture correspondante N°18/2020 ainsi que les articles et
après l’apposition du service fait par les personnes suivantes :

-Chef du magasin ;
-Chef de service des moyens généraux ;
-Directeur de l’administration et des finances ;
-L’ordonnateur ;
-L’intendant.

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Faites l’opération de liquidation ?
Fournisseur: X

ALGER 30/09/2020
DOIT : Y

FACTURE N°18/2020

N° DESIGNATION DES ARTICLES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANTS


1 ROULEAU DE PEINTURE 2 450,00 900,00
2 PEINCEAU PLATS GM 2 450,00 900,00
3 BROSSE A CHAUX 2 400,00 800,00
4 TUBE DE TEINTE 7 230,00 1 610,00
5 BIDON PEINTURE ROUGE BRIQUE 7KG 6 1 200,00 7 200,00
6 BIDON LAQUE NOIR 2,5KG 2 1 250,00 2 500,00
7 BIDON PEINTURE CERODOR0,4 1 650,00 650,00
TOTAL 14 560,00

ARRETE LA PRESENTE FACTURE A LA SOMME DE QUATORZE MILLE CINQ SOIXANTE DINARS

On vérifie l’intégralité de la facture.

Exemple N°2 : sur la liquidation des salaires, section N°1 :


Exemple A :ENSEIGNANT /
SALAIRE DE BASE 26010
prime d'expérience professionnelle 13005
prime de l'expérience pédagogique 40% SB …………..
PRIME FORFAITAIRE 1500
PRIME DE SOUTIEN EDUCATIF 3000
INDEMINITE DE QUALIFICATION 45%(sb+IEP) ……
INDEMINITE DE SOUTIEN EDUCATIF ET TRAITEMENT PEDAGIGIQUE 15%(SB+IEP) …………….
SALAIRE COTISABLE …………….
RETENUE CNAS 9% …………….
SALAIRE IMPOSABLE …………..
IRG 14608
NET A PAYER …………….

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Exemple B -comptable administratif principal :
SALAIRE DE BASE 20 385,00
prime d'expérience professionnelle 6 120,00
PRIME FORFAITAIRE 3 100,00
PRIME DE SOUTIEN DES ACTIVITES ADMINISTRATIVES (SB+IEP)*10% ………………..
INDEMINITE DE SERVICE ADMINISTRATIVE 25%(SB+IEP) ………………….
SALAIRE COTISABLE …………………..
RETENUE CNAS 9% ………………….
SALAIRE IMPOSABLE ………………..
IRG (4114) 4 114,00
NET A PAYER ……………..
SALAIRE DE JOUR …………..
nombre d'absences 4,5 ……………
NET A PAYER ……………

Exemple C : GARDIEN CONTRACTUEL :

SALAIRE DE BASE 9 000,00


prime d'expérience professionnelle 1 027,80
INDEMINITE DE NUISANCE 25% DU SB+IEP ……………..
INDEMINITE COMPENSATRICE 7 700,00
INDEMINITE COMPLEMENTAIRE DU SALAIRE 850,00
INDEMINITE DE SOUTIENDES ACTIVITES ADMINISTRATIVES 10%(SB+IEP) ………………….
SC …………………
RETENUE CNAS 9% ……………………
NET A PAYER …………………….

Compléter les tableaux précédents sachant que :


Le salaire cotisable =le salaire de base +toutes les primes et les indemnités

Le salaire imposable =le salaire cotisable – la retenue CNAS 9%


L’IRG : on applique le barème sur le salaire imposable, dans notre exemple il été donné.
Solution A :
SALAIRE DE BASE 26010
prime d'expérience professionnelle 13005
prime de l'expérience pédagogique 40% SB 10404
PRIME FORFAITAIRE 1500
PRIME DE SOUTIEN EDUCATIF 3000
INDEMINITE DE QUALIFICATION45%(SB+IEP) 17556,75
INDEMINITE DE SOUTIEN EDUCATIF ET TRAITEMENT PEDAGIGIQUE
15%(SB+IEP) 5852,25
SALAIRE COTISABLE 77328
RETENUE CNAS 9% 6959,52
SALAIRE IMPOSABLE (14608) 70368,48
IRG 14608
NET A PAYER 55760,48

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Solution B : Comptable administratif principal :

SALAIRE DE BASE 20 385,00


prime d'expérience professionnelle 6 120,00
PRIME FORFAITAIRE 3 100,00
PRIME DE SOUTIEN DES ACTIVITES ADMINISTRATIVES (SB+IEP)*10% 2 650,50

INDEMINITE DE SERVICE ADMINISTRATIVE 25%(SB+IEP) 6 626,25


SALAIRE COTISABLE 38 881,75
RETENUE CNAS 9% 3 499,36
SALAIRE IMPOSABLE 35 382,39
IRG (4114) 4 114,00
NET A PAYER 31 268,39
Salaire du jours 1042,27975
nombre d'absences 4,5 4690,258875
NET A PAYER 26 578,13

Solution C : Gardien

SALAIRE DE BASE 9 000,00


prime d'expérience professionnelle 1 027,80
INDEMINITE DE NUISANCE 25% DU SB+IEP 2 506,95
INDEMINITE COMPENSATRICE 7 700,00
INDEMINITE COMPLEMENTAIRE DU SALAIRE 850,00
INDEMINITE DE SOUTIENDES ACTIVITES ADMINISTRATIVES
10%(SB+IEP) 1 002,78
SC 22 087,53
RETENUE CNAS 9% 1 987,88
Net à payer 20 099,65

3. L’ordonnancement :
L’ordonnancement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer la dépense publique. Si la
liquidation rend la dette publique certaine, elle n’a pas force exécutoire. C’est la raison pour
laquelle, la liquidation doit être expressément suivie par un acte administratif appelé
ordonnancement. C’est un acte qui établit la liaison entre l’ordonnateur et le comptable
public dans la procédure d’exécution des dépenses publiques, en permettant de passer du
stade des opérations administratives au stade des opérations comptables.

3.1. Autorités compétentes : Conformément à l’article (23) de la loi 90-21


l’ordonnancement est une attribution exclusive des ordonnateurs. Ces derniers sont chargés
d’émettre les ordres de paiement dans la limite de leurs attributions reconnues par les lois
et règlements.

Toutefois, si les ordonnateurs refusent d’ordonnancer des dépenses de l’Etat résultant de


décisions de justice devenues définitives dans le délai de quatre (04) mois quand le créancier
est un organisme public et deux (02) mois quand le bénéficiaire de la décision de justice est
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un particulier ou une entité ne relevant pas du domaine de la comptabilité publique, la dite
dépense est payée d’office sans ordonnancement. En effet, les dépenses portant
condamnations pécuniaires de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à
caractère administratif, sont payées sans ordonnancement, au vu de ces décisions.

Par ailleurs, en cas où les ordonnateurs secondaires refusent d’ordonnancer des dettes
exigibles des organismes dont ils sont ordonnateurs secondaires, l’autorité supérieure peut
ordonnancer d’office ces dépenses, après vérification de leur exigibilité. Cette compétence
reconnue à l’autorité supérieure découle directement de la notion même du pouvoir
hiérarchique et du pouvoir de tutelle.

3.2. Formes d’ordonnancement : Les ordonnateurs primaires ou principaux émettent


des ordonnances de paiement, les ordonnateurs secondaires émettent des mandats de
paiement. L’acte d’ordonnancement est donc désigné différemment selon l’agent public dont
il émane. S’il est émis par un ordonnateur principal de l’Etat, il porte le nom d’ordonnance
de paiement, alors s’il est émis par un ordonnateur secondaire de l’Etat, il est appelé mandat
de paiement.

Reprenant l’exemple N°1 précédant et établissant le mandatement correspondant :

MANDATEMENT DE
PAIEMENT
POUR DEPENSES INSCRITES SUR LE BUDGET
DEL'ETAT
ETABLISSEMENT
Année :2020
2 N° DU
ORDONNATEUR SECTION F/ENGAGEMENT:
N° DU
MANDATEMENT CHAPITRE 14
DATE : ARTICLE 01

N° DE prélèvement référence et
N° BENEFICIAIRE COMPTE Montant du comptable net à payer observations
Pour payer votre
facture
N°18/2020du
14 560,00 30/09/2020

Total du
mandat 14 560.00

Arrêté le présent mandat à : quatorze mille, cinq cent soixante dinars algériens

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Exemple sur les salaires : Soient les informations suivantes :
1-Corp enseignant :

01-01- salaire de base 2 237 183,83


01-02- Indemnité de bonification 17 114,03
02-17- Indemnité de documentation 205 500,00
02-20- indemnité de qualification 956 582,48
02-22- Prime forfaitaire compensatrice 138 700,00
02-24- Indemnisation de l’expérience pédagogique 299 797,20
02-35- indemnisation du soutien pédagogique 335 577,58
06-01- prime familiale 13 323,75
06-05- salaire unique 10 400,00
Total 4 214 178,87

Sachant que l’IRG est égal à : 628 737.00 DA, les retenues des absences est égales à : 124
271.65 DA

Remarque :

1-Le mandatement : doit être établi en trois exemplaires : blanc et jaune pour l’agent
comptable, la bleue pour l’administration preuve de paiement.

2-Les pièces jointes avec le mandatement :

2.1-Pour le paiement des fournisseurs : La facture, le bon de commande ou facture pro-


forma et l’engagement visé.

2.2-Pour le paiement des salaires : L’état de paiement, fiche de recette pour les 9%, fiche
de recette pour 25%, fiche de recette pour l’IRG, décision d’absence et avis de virement G50.
Le délai de paiement est de 10 jours à compter de la réception du mandat.
En cas de non-conformité du mandat avec les dispositions législatives et règlementaires en
vigueur les comptables publics signifient aux ordonnateurs par écrit dans un délai de 20 jours
à compter de la date de réception du mandat.

4. Le paiement :
L’article 22 de la loi relative à la comptabilité publique définit le paiement comme l’acte par
lequel un organisme public se libère de sa dette. Il est du ressort exclusif des comptables
conformément au principe de séparation des tâches administratives des tâches comptables.
Le paiement se fait en deux étapes :

-La vérification de l’ordre de l’ordonnancement et les pièces ;


-Le paiement.

C’est cette raison on dit que le paiement n’est pas une simple opération de caisse, le
comptable exerce un rôle important en matière de contrôle de la régularité de la dépense. En
tant qu’agent payeur, le comptable doit s’assurer avant d’admettre une dépense au
paiement :

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De la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;
De la conformité de l’opération avec les lois et règlements en vigueur ;
De la régularité des opérations de liquidation de la dépense ;
De la disponibilité des crédits ;
Que la créance n’est pas atteinte par une déchéance ou frappée d’opposition ;
Du caractère libératoire du paiement ;
Des visas des contrôles prévus par les lois et règlements en vigueur.

Après vérification de l’ordre de paiement ainsi que les pièces justificatives le comptable
procède au paiement de la dépense.
Le règlement doit libérer l’administration publique de sa dette, c’est pour ça le comptable
doit s’assurer que le paiement sera effectué au véritable créancier de l’organisme public ou à
son représentant légalement désigné.

Le règlement de la dépense peut intervenir suivant les modes de règlement prévus par la
réglementation :

-Chèque sur le Trésor ;


-Virement postal ou bancaire.

Remarque : Les mandats frappés d’irrégularités ou non conformes à la réglementation font


l’objet d’un rejet provisoire ou définitif.
La note du rejet doit comporter toutes les observations relevées ainsi que les textes de
références relatifs à l’affaire traitée.

1-Le rejet provisoire :

Ce genre de rejet est notifié dans les cas suivants :

-Absence ou insuffisances des pièces justificatives requises ;


-Le mandat est entaché d’irrégularités susceptibles d’être corrigés ;
-Omission d’une mention substantielle sur les documents y annexés.

2-Le rejet définitif :

La notification du rejet définitif est motivé par :

-La non-conformité de la dépense aux lois et règlements en vigueur ;


-Le non-respect par l’ordonnateur des observations consignées dans la note de rejet
provisoire.
Il faut signaler qu’en plus du motif la note du rejet doit comporter certaines indications
notamment :

- La nature du rejet (provisoire ou définitif) ;


-La date de son établissement ;
-Le numéro du mandat ;
-L’imputation budgétaire ;
-Le montant du rejet (partiel ou global) ;
-L’ordonnateur ;
-Le cachet et signature.
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3. Le délai du rejet :

En cas de rejet motivé le comptable public doit le signaler à l’ordonnateur par écrit et sous
forme d’une note dans un délai maximum de vingt jours à compter de la date de réception du
mandat.

4. La réquisition :

En cas de rejet définitif l’ordonnateur peut passer outre par écrit et sous sa responsabilité.
Cependant, le comptable public ne doit en aucun cas répondre à une réquisition en cas de
rejet définitif fondé
Selon l’article 2 du décret exécutif N°91-314du 07 septembre 1991 relatif à la procédure de
réquisition des comptables publics par les ordonnateurs, l’ordre de réquisition doit comporter
pour chaque dépense rejetée outre les motifs le justifiant, la mention « le comptable est
requis de payer ».
Les comptables publics qui défèrent à une réquisition doivent en rendre compte dans un délai
de 15 jours au ministre chargé des finances le compte rendu accompagné d’une copie des
documents comptables qui retrace de façon détaillée les motifs du refus de paiement.

Le ministre chargé des finances peut, en cas de besoin demander un complément


d’information à l’ordonnateur.

II. L’exécution des recettes publiques :


L’exécution des recettes se fait travers la perception par tous les moyens des droits autorisés
par la réglementation en vigueur.

L’opération passe par quatre étapes : la constatation-la liquidation- l’émission des ordres de
recettes ou titres de recettes et le recouvrement des droits constatés.

Selon le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics. Les trois
premières opérations relèvent de l’ordonnateur par contre la dernière c’est la
responsabilité des comptables publics.

L’ordonnateur assure la constatation des droits, la liquidation, et l’émission des ordres de


recettes.

Par contre Le comptable public assure le recouvrement des droits constatés.

1. La constatation :
La constatation des droits est une opération qui consiste à s’assurer de la réalité des faits
générateurs des créances publiques. C’est à dire la vérification de l’existence d’une créance
de l’Etat, L’opération diffère des recettes fiscales et domaniales des autres recettes.

Cette étape varie selon le type ou la nature de ce droit. Il peut être fiscal et soumis aux
règles fiscales connues comme l’acte imposable, et peut consister en un acte légal comme la
vente d’un terrain pour les citoyens et autres droits créés pour le trésor.

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2. La liquidation :
Après avoir constaté leur existence juridique, l’ordonnateur doit déterminer le montant des
droits de l’organisme public. Il doit arrêter le montant de la dette. Cette opération
matérielle consiste en l’application des bases et taux fixés par les lois, règlements, les
décisions de justice et les conventions.

3. L’émission des ordres et titres de recettes :


Après avoir constaté et liquidé la créance, l’ordonnateur doit émettre l’ordre de recettes en
vertu duquel le comptable pourra recouvrer la créance. Cet ordre doit indiquer les bases de
la liquidation.

Les opérations de constatation et de liquidation des recettes publiques peuvent être faites
par les collaborateurs de l’ordonnateur, alors que les titres de recette correspondants à ces
droits ne peuvent être émis que par les ordonnateurs.

On distingue deux formes d’ordre de recettes selon la façon de recouvrement :

-Ordres et titres n’ayant pas la force exécutoire (Recouvrement à l’amiable).


-Ordres et titres de recettes exécutoires (en utilisant les voies d’exécution forcée (saisie-
arrêt, saisie exécution, avis à tiers détenteurs)

4. Le recouvrement :
C’est l’ensemble des opérations faites par le comptable public pour collecter les créances
publiques, le recouvrement permet d’intégrer les créances de l’administration au Trésor
public.

4.1. Les conditions juridiques du recouvrement : Pour pouvoir recouvrer les


créances publiques, il faut deux conditions :

a. L’exigibilité de la créance : L’administration ne peut pas demander au créancier le


paiement de sa dette avant que cette dernière soit exigible. L’exigibilité des droits est donc
un principe général en matière d’obligations civiles et commerciales. Cependant, en matière
fiscale, l’exigibilité est définie par les lois et règlements.

b. La prescription : Elle est opposable aux droits et actions des organismes publics comme à
ceux des particuliers. Pour le débiteur, la prescription est un mode de libération de sa dette.

4.2. Les modes de recouvrement des créances publiques : Le recouvrement des


créances publiques peut se faire avec deux méthodes :

a. Le recouvrement amiable : En général, les comptables publics perçoivent les recettes en


utilisant la méthode de perception amicale. en notifiant aux débiteurs concernés les ordres
de recouvrement émis par les débiteurs au moyen d’une lettre recommandée avec l’avis de
réception dans un délai de 8 jours à compter de la date de réception et en leur demandant
de payer dans un délai de 30 jours à compter de la date de la notification. Ce délai peut
être prolongé de 6 mois et si le débiteur ne paie pas le montant de la dette à ce terme, le

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comptable publique lui rappelle par écrit la nécessité de payer sa dette dans les 20 jours
suivant la date de l’avis.

La prise en charge, le contrôle et le recouvrement des ordres de recettes donnent lieu à


quatre opérations :

-La première consiste pour le comptable à accuser réception du titre de recette (extrait de
jugement ou d’arrêt, titre de propriété, bail, testament) ou de l’ordre de recette émis par
l’ordonnateur ;

-La seconde est matérialisée par la constatation de la réception du titre ou de l’ordre de


recette dans les écritures du comptable.

-La troisième c’est le contrôle de L’autorisation de percevoir la recette par une disposition
légale ou réglementaire et la régularité au plan matériel, des annulations et des réductions
des titres de recettes.

-La quatrième, relative au recouvrement des créances étrangères à l’impôt et au domaine.

b. Le recouvrement forcé : Cette méthode est utilisé lorsque le comptable public possède un
état ou titre exécutoire, dans ce cas, il est habilité par la loi à utiliser les procédures
d’exécution forcée lorsque le débiteur ne se libère pas à l’échéance. Il s’agit de :

 Procédure de droit commun : procédures d’exécution forcée de droit commun


comprennent : la saisie-arrêt, la saisie-exécution, la saisie brandon, la saisie foraine, la saisie
revendication et la saisie immobilière.

 Procédure particulière aux créances fiscales, (l’avis à tiers détenteur) : L’avis à tiers
détenteur est un acte de procédure qui permet au comptable, sur une simple demande
d’obliger un tiers à lui verser, sur les fonds dont il est dépositaire, détenteur ou débiteur à
l’égard d’un redevable, les impôts dus par ce dernier.

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LEÇON N°05 : LE CONTROLE DE L’EXECUTION D’UN BUDGET

OBJECTIF DE LA LEÇON : A l’issue de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


Contrôler l’exécution du budget.

PLAN DE LA LEÇON :

INTRODUCTION

I.LE CONTROLE ASSURE PAR LE CONTROLEUR FINANCIER

II.LE CONTROLE ASSURE PAR LE COMPTABLE PUBLIC

III.LE CONTROLE ASSURE PAR L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES (IGF)

IV.LE CONTROLE ASSURE PAR LA COUR DES COMPTES

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INTRODUCTION :
Le contrôle de l’exécution du budget est une nécessite à la fois technique et juridique, du
point de vue technique le contrôle vise un intérêt financier, il permet de savoir si les
résultats de l’exécution du budget correspondent aux prévisions établies, et du point de vue
juridique, le contrôle présente un intérêt politique car il permet de constater dans quelle
mesure les ordonnateurs ont respecté les autorisations budgétaires.

Il y a différents types de contrôle :

-Contrôle avant l’exécution du budget « contrôle à priori » ;


-Contrôle pendant l’exécution du budget ;
-Contrôle après l’exécution du budget « contrôle à postériori ».

I.LE CONTROLE ASSURE PAR LE CONTROLEUR FINANCIER


1. Définition du contrôleur financier :
Le contrôleur financier est doté d’un statut particulier, il est placé sous l’autorité du ministre
des finances (direction générale du budget), pour exercer un contrôle préalable sur les
engagements formulés par les ordonnateurs.
Il exerce un contrôle sur pièces.

2. Missions du contrôleur financier :


Les missions de contrôleur financier se distinguent par rapport à sa position dans l’exécution
des tâches qui lui sont dévolues, ses principales missions sont :

2.1. Contrôleur : Le rôle de contrôleur des engagements de dépenses constitue un axe


majeur de la mission confiée à cet agent de l’Etat.

2.2. Comptable : Il tient une comptabilité des engagements de dépense et des effectifs
budgétaires.

2.3.Informateur :Conformément aux dispositions des articles 10 et 22 du décret exécutif


92-214 du 14-11-1992 modifié et complété par le décret exécutif 09-374 du 16-11-2009 relatif
au contrôle préalable des dépenses engagées le contrôleur financier est tenu d’informer le
ministre des finance en cas d’anomalies après visa de projet de marché.

2.4.Conseiller :Conformément aux dispositions des articles 23 du décret exécutif 92-214


du 14-11-1992 modifié et complété par le décret exécutif 09-374 du 16-11-2009 relatif au
contrôle préalable des dépenses engagées le contrôleur financier est chargé de conseiller au
plan financier les ordonnateurs.

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3. Champ d’application des opérations de contrôle des dépenses
engagées :
Le contrôle préalable des dépenses engagées s’applique sur les opérations faites dans le
cadre du :
-Budgets des institutions et administrations de l’Etat,
-Budgets annexes, aux comptes spéciaux du trésor,
-Budgets des wilayas, aux budgets des communes,
-Budgets des établissements publics à caractère administratif, culturel et professionnel
-Budgets des établissements publics à caractère administratif assimilé.

Les opérations suivantes sont soumises préalablement à leur signature, au visa du contrôleur
des dépenses engagées :

- Les actes de nomination, de confirmation et ceux relatif à la carrière et la rémunération des


fonctionnaires, à l’exception de l’avancement d’échelon ;
- Les états nominatifs faites à la clôture de chaque exercice budgétaire ;
-Les états matrices initiaux établis dès le début de l’année ainsi que les états matrices
modificatifs (ou complémentaires) intervenant au cours de l’exercice budgétaire ;
- Les engagements de dépenses de fonctionnement et d’équipement ou d’investissement.
Sont en outre soumis au visa du contrôleur des dépenses engagées :
-Tout engagement soutenu de bons de commande ou de factures pro-forma, quand le
montant ne dépasse pas le seuil de passation des marchés publics ;
- Toute décision ministérielle maintenant subvention délégation de crédits ou prise en charge
de rattachement et transfert de crédits ;
- Tout engagement correspond aux remboursements de frais, aux charges annexes ainsi
qu’aux dépenses sur régies, justifiées par des factures définitives.

Le contrôleur financier doit s’assurer des éléments ci-après :

- La qualité de l’ordonnateur telle que définie par la loi n° 90-21 du 15 août 1990, relative à
la comptabilité publique, notamment son article (23) ;
- La stricte affinité avec les lois et règlements en vigueur ;
- la disponibilité des crédits ou des postes budgétaires ;

Le contrôle de la disponibilité des postes budgétaires s’appuie sur :

- Plan annuel de gestion des ressources humaines


- L’état comportant la répartition des effectifs budgétaires par ordonnateur et par poste de
travail ;
- la comptabilité des effectifs budgétaires.

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4. Les sanctions du contrôle exercé par le contrôleur financier :
Les sanctions du contrôle peuvent être :

-Visa accordé ;
-Rejet provisoire : demande de rectification, demande des pièces manquantes ;
-Rejet définitif.

Remarque

L’ordonnateur ne peut passer outre dans le cas de rejet définitif prononcé en raison de :
-la qualité de l’ordonnateur ;
-L’indisponibilité ou l’absence de crédits ;
-L’absences des visas ou des avis prévus par la règlementation en vigueur ;
-L’absence des pièces justificatives relatives à l’engagement ;
-L’imputation irrégulière d’un engagement dans le but de dissimuler soit un dépassement de
crédits, soit une modification de crédits.

L’ordonnateur doit envoyer L’engagement accompagnée de la décision de passer outre au


contrôleur financier pour visa de prise en compte avec référence au numéro et à la date du
passer outre.
De son tour, le contrôleur financier transmet pour information une copie du dossier
d’engagement ayant fait l’objet d’un passer outre au ministre chargé du budget.
une copie du dossier par le ministre chargé du budget sont rendues destinataires a toutes les
organismes particularisés de contrôle.

Les actes suivants ne peuvent faire l’objet de décision de passer outre :

- Les actes de nomination, de confirmation ;


- Les actes de nomination, de confirmation, ainsi que les actes concernant la carrière et la
rémunération des fonctionnaires ;
- Les états nominatifs ;
- Les états matrices.

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II.LE CONTROLE ASSURE PAR LE COMPTABLE PUBLIC :
Certes le comptable public exécute les opérations financières mais il exerce également un
rôle important en matière de contrôle de la régularité de la dépense.
Dans le cadre de son activité le comptable public tient un compte de gestion dans lequel il
indique toutes les dépenses et recettes de la collectivité.
Il vérifie que les dépenses sont imputées sur le bon chapitre budgétaire et que l’origine des
recettes est légale.

En tant qu’agent payeur, le comptable public doit s’assurer avant d’admettre une dépense au
paiement :

-De la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;


- La conformité de l’opération avec les lois et règlements en vigueur ;
-De la régularité des opérations de liquidation de la dépense ;
-De la disponibilité des crédits ;
-Que la créance n’est pas atteinte par une déchéance ou frappée d’opposition ;
-S’assurer du service fait ;
-Des visas des contrôles prévus par les lois et règlements en vigueur.

Le comptable public peut rejeter le paiement d’une dépense s’il détecte une illégalité.

III.LE CONTROLE ASSURE PAR L’INSPECTION GENERALE DES


FINANCES « IGF » :
1. Historique et création de l’IGF :
L’inspection Générale des Finances (IGF), a été créée par le décret N°80-53 du 1er mars 1980.
Elle est placée sous l’autorité directe du ministre des finances.
Elle est considérée comme un organe de contrôle, son intervention a un fondement
constitutionnel, l’article 162 de la constitution algérienne stipule « les institutions et organes
de contrôle sont chargés de vérifier les conditions d’utilisation et de gestion des moyens
matériels et des fonds publics ».

Les attributions de l’inspection Générale des Finances sont actuellement, fixées par le décret
exécutif n°08-272 du 6 septembre 2008 ; l’organisation centrale et celle de ses Inspections
régionales sont régies par les décrets exécutifs n°08-273 et 08-274 du 6 septembre2008.

2. Organisation de l’IGF :
Selon les décrets exécutifs n°08-273 et 08-274 du 6 septembre 2008, L’Inspection Générale
des Finances est dirigée par un chef de l’Inspection Générale des Finances, assisté de deux
directeurs d’études chargés des dossiers non rattachés directement à l’activité de contrôle ;

L’Inspection Générale des Finances est composée de quatre (04) organes fonctionnels
(Contrôleurs Généraux) ayant une compétence sectorielle, s’appuyant sur des unités
opérationnelles (brigades et missions).

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Trois (03) structures chargées du soutien logistique ainsi que de la normalisation, de l’analyse
et de la synthèse, ont été maintenues avec toutefois quelques réaménagements ;

Les unités opérationnelles qui sont placées sous la direction des Contrôleurs Généraux des
Finances sont chargées de diriger, d’encadrer et de superviser les missions de contrôle,
d’audit, d’évaluation et d’expertise au sein des secteurs d’activité dont ils ont la charge.

Les activités de contrôle sont dirigées par les directeurs de missions et les responsables des
structures régionales ; les brigades de contrôle quant à elles, sont dirigées par des Chargés
d’Inspection ayant la qualité de fonction supérieure.

3. Attributions de l’Inspection Générale des finances :


Elle exerce un contrôle à posteriori sur la gestion financière et comptable des :

- Services de l’État, des collectivités territoriales ;


- Les établissements publics à caractère industriel et commercial ;
- Les organismes de sécurité sociale ;
- Organismes à vocation sociale et culturelle bénéficiant du concours de l’État ou
d'organismes publics. Associations.
- L'utilisation des ressources collectées, à l’occasion de campagnes de solidarité, par les
organismes ou associations, quels que soient leurs statuts juridiques, qui font appel à la
générosité publique.

- L’IGF assure également une mission vis-à-vis du secteur économique. Ainsi, le décret
exécutif n° 09-96 du 22 février 2009 a fixé un champ très étendu de contrôle et d’audit de
gestion des entreprises publiques économiques (EPE).
Le champ de contrôle de l’IGF est donc très large et ses interventions sont de différentes
natures :
–Evaluation des performances des systèmes budgétaires ;
– Evaluation économique et financière d’une activité globale, sectorielle ou de branche ou
d’une entité économique ;
– Audit, études, enquêtes ou expertises à caractère économique, financier et comptable ;
– Evaluation des conditions de gestion et d’exploitation des services publics par les
entreprises gestionnaires, quel que soit leur statut ;
– Evaluation des conditions de mise en œuvre des politiques publiques ainsi que des résultats
y afférents.

4. Objectifs du contrôle de l'inspection générale des finances :


Pour la mise en œuvre des attributions dévolues à l’inspection générale des finances les
procédures consistent à des missions de contrôle, d'audit, d'évaluation, d'enquête ou
d'expertise portant sur :

-Le fonctionnement du contrôle interne et l'efficacité des structures d'audit interne ;


- Les conditions d'application de la législation financière et comptable

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- La gestion financière, comptable et patrimoniale
- La passation et l'exécution des marchés et commandes publics
-L’exactitude, la sincérité et la régularité des comptabilités
- Le niveau des réalisations par rapport aux objectifs
- Les conditions de mobilisation des ressources financières
- La gestion des crédits budgétaires et l'utilisation des moyens de fonctionnement
- Les conditions d'octroi et d'utilisation des concours et subventions accordés par l’État, les
collectivités territoriales et les organismes et établissements publics
- La conformité des dépenses effectuées par rapport aux objectifs-poursuivis par l'appel à la
générosité publique.

IV.LE CONTROLE ASSURE PAR LA COUR DES COMPTES :


1. Création de la cour des comptes :
La cour des comptes est une institution juridictionnelle et administrative ,placée sous la
haute autorité du président de la république ,est chargée du contrôle des finances de l’Etat
,des collectivités locales et des établissements publics . Elle a été Créée par la loi 80.05 du
01.03.1980.

2. Organisation de la cours des comptes :


La Cour des comptes est un établissement publics, elle est soumise aux règles de la
comptabilité publique, elle jouit d’une autonomie. Elle est dirigée par un président, assisté
d’un vice-président.

La Cour des comptes est composée de :


-Huit chambres dotées d’une juridiction nationale ;
-Neuf chambres dotées d’une compétence territoriale ;
-Une chambre disciplinaire du budget et des finances.

Les chambres nationales et territoriales sont composées de sections.

La Cour des comptes comporte également des services administratifs dont l’animation, le
suivi et la coordination des activités sont garantis par le président de la Cour ou par le
secrétaire général.

Le rôle des services techniques (département de l’analyse et du contrôle et département de


l’éducation et du traitement de l’information) est d’apporter le soutien nécessaire à
l’accomplissement des missions de la Cour des comptes et à l’amélioration de ses
performances. Par contre La Direction de l’administration et des ressources gère les finances,
le personnel et les ressources matérielles de la Cour des comptes.

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3. Champ d’application de la Cour des comptes :
La Cour des comptes contrôle :

-Tous les organismes publics ;


- Les services de l’État, les collectivités locales, les institutions publiques, les installations et
les organismes de toute nature soumis aux règles de la comptabilité publique ;
- Les entreprises industrielles et commerciales publiques, les sociétés publiques et les
organismes qui exercent une activité individuelle, commerciale ou financière ;
– Les sociétés, entreprises et organismes, quel que soit leur statut juridique dans lequel
l’État, les collectivités locales, les institutions, les sociétés et les autres organismes publics
détiennent, conjointement ou séparément, une majorité d’un pouvoir de décision
prépondérant ;
- Les organismes qui gèrent les régimes d’assurance obligatoires et la protection sociale ;
- Les résultats de l’utilisation de l’aide financière de l’État, des autorités locales, des
institutions publiques ou de tout autre organisme, y compris les subventions, les garanties ou
les taxes parafiscales, quel que soit le bénéficiaire.

4. Attributions de la cour des comptes :


Les principales attributions de la cour des comptes consistent dans :

-Le contrôle des différentes comptabilités dont elle vérifie l’exactitude, la régularité et la
sincérité.
-Contrôle des gestions des ordonnateurs et des comptables.
-Des investigations sur pièces et sur place d’une façon inopinée ou à la suite d’une
notification
-Des propositions ou recommandations pour améliorer la gestion financière et comptable et
pour accroitre le rendement du service public
-Des notifications des résultats de vérifications, enquêtes aux autorités concernées.
-Les conseils en matière d’organisation, de gestion et de contrôle des comptes, de
restructuration financière des entreprises publiques.
-L’élaboration des rapports qu’elle transmet à l’APN et aux autorités compétentes.
-L’établissement d’un rapport annuel qu’elle adresse au président de la république.

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