Vous êtes sur la page 1sur 159

CAISSE NATIONALE REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

DE SECURITE SOCIALE HONNEUR – FRATERNITE – JUSTICE

RECUEIL DE TEXTES
LEGISLATIFS ET
REGLEMENTAIRES
REGISSANT LA SECURITE SOCIALE
EN MAURITANIE.

1
SOMMAIRE.
PREMIERE PARTIE :TEXTES GENERAUX ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE

TITRE PAGE
1. DECRET N°53-38 DU 21 JUIN 1988 FIXANT LES ATTRIBUTIONS DU MINISTRE DE
LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, ET
L’ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION CENTRALE DE SON DEPARTEMENT
SUPPLEMENT J.O DU 29 JUIN 1988……………295…………………………… 1
2. ORDONNANCE N° 90-09 DU 04 AVRIL 1990 PORTANT STATUT DES
ETABLISSEMENTS PUBLICS ET DES SOCIETES A CAPITAUX PUBLICS ET REGISSANT
LES RELATIONS DE CES ENTITES AVEC L’ETAT. J.O DU 30 MAI 8
1990…315……….
3. DECRET N°90-118 DU 19 AOUT 1990 FIXANT LA COMPOSITION,
L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DES ORGANES DELIBERANTS DES
ETABLISSEMENTS PUBLICS. J.O DU 26 SEPTEMBRE 17
1990………………515………………………..
4. DECRET N° 87-099/BIS DU 1ER JUILLET 1987 PORTANT CREATION D’UN
ETABLISSEMENT PUBLIC A CARACTERE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL DENOMME
« C.N.S.S. » ET FIXANT SON ORGANISATION ET SES REGLES DE
FONCTIONNEMENT J.O DU 23 SEPTEMBRE 1987……………391 21
…………………………
DEUXIEME PARTIE :SECURITE SOCIALE.

1. LOI N°67-039 DU 3 FEVRIER 1967 INSTITUANT UN REGIME DE SECURITE


SOCIALE, MODIFIEE PAR LA LOI N°72-145 DU 18 JUILLET 1972 ET
L’ORDONNANCE N°87-296 DU 24 NOVEMBRE 26
1987……………………………………………….
2. ARRETE N°464/MSTT DU 4 SEPTEMBRE 1967 PORTANT REGLEMENT DU
SERVICE DES PRESTATIONS DE LA SECURITE SOCIALE, MODIFIE PAR L’ARRETE
N°307 DU 28 MAI 1992 PORTANT MODIFICATION DE CERTAINS 49
ARTICLES…………………………..
3. ARRETE N°445/MSTAS DU 22 AOUT 1968 REGLEMENTANT LE FONDS
D’ACTION SANITAIRE SOCIALE DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE 92
SOCIALE……………….
4. ARRETE N°116/MFPT DU 17 SEPTEMBRE 1974 DETERMINANT LES MODALITES
D’AFFILIATION DES EMPLOYEURS ET LE VERSEMENT DES COTISATIONS A LA
CAISSE NATIONALE DE SECURITE 95
SOCIALE………………………………………………………
5. DECRET N°68-054DU 19 FEVRIER 1968 FIXANT LE TAUX DES COTISATIONS DE
LA SECURITE SOCIALE, MODIFIE PAR LE DECRET N°74-091 DU 19 AVRIL 1974,
LE DECRET N°81-032 DU 19 FEVRIER 1981 ET LE DECRET N°92-016 DU 9
AVRIL 104
1992……………………………………………………………………………………..
6. DECRET N°87-099 DU 1ER JUILLET 1987 FIXANT LE TAUX DES PRESTATIONS
FAMILIALES, MODIFIE PAR LE DECRET N°92-015 DU 9 AVRIL 105
1992………………….
7. ARRETE N°R-021/MSTAS DU 21 MARS 1981 MODIFIANT L’ARRETE
N°385/MSTAS DU 16 JUILLET 1968 PORTANT ORGANISATION
ADMINISTRATIVE, FINANCIERE ET COMPTABLE DE LA CAISSE NATIONALE DE 106
SECURITE SOCIALE……….

2
TROISIEME PARTIE :SERVICE MEDICAL DU TRAVAIL.

1. LOI N°76-016 DU 27 JANVIER MODIFIANT LES ARTICLES 57 A 63 DU LIVRE II


DU CODE DU 119
TRAVAIL………………………………………………………………………
2. DECRET N°76-068/MFPT FIXANT EN APPLICATION DE L’ARTICLE 61 DU LIVRE
II DU CODE DU TRAVAIL, MODIFIE PAR LA LOI N°76-016 DU 27 JANVIER 1976,
LE TAUX DE LA COTISATION DES EMPLOYEURS AU SERVICE MEDICAL DU 122
TRAVAIL……………

3. DECRET N°76-069 DU 12 MARS 1976 PRIS EN APPLICATION DE L’ARTICLE 57


DU LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL MODIFIE PAR LA LOI N°76-016 DU 27
JANVIER 122
1976……………………………………………………………………………………..
4. DECRET N°76-070/PR/MFT REGLANT L’APPLICATION DES DISPOSITIONS DES
ARTICLES 57 A 63 DU LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL MODIFIEES PAR
LA LOI N°76-016 DU 27 JANVIER 122
1976……………………………………………….
5. ARRETE N°49 DU 31 JANVIER 1977 DETERMINANT LES MODALITES DE
PERCEPTION DE LA COTISATION DES EMPLOYEURS AU SERVICE MEDICAL DU 123
TRAVAIL……………

3
QUATRIEME PARTIE : ANNEXES

1. TEXTES Page.

- Ordonnance n° 87-296 du 24 novembre 1987………………….124.


- Loi n° 72-145 du 18 juillet 1972…………………………………...125
- Loi n° 76-182 complétant le livre II du Code du Travail……… .125
- Décret n° 75-307 du 11 octobre 1975…………………………….126
- Décret n° 92-015 du 9 avril 1992………………………………….127
- Décret n° 74-091 du 19 avril 1974………………………………...127
- Décret n° 92-016 du 9 avril 1992…………………………………..128
- Décret n° 81-032 du 19 février 1981……………………………..128
- Arrêté n° 307 du 28 mai 1992………….……..……………………129
- Arrêté n° 748 du 25 juillet 1968………..…………………………..129

2. INDEX THEMATIQUE.

3. REPERTOIRE SIGNALETIQUE DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES SUR LA SECURITE


SOCIALE EN MAURITANIE DE 1960 A 1992.

4
PREMIERE PARTIE.

TEXTES GENERAUX
ET
ORGANISATION
ADMINISTRATIVE

5
FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, ET L’ORGANISATION
DE L’ADMINISTRATION CENTRALE DE SON DEPARTEMENT.

ARTICLE PREMIER,.- Le ministre de la Fonction publique, du Travail, de la Jeunesse et


des Sports est chargé des questions relatives à :

- la réglementation générale de la Fonction publique et à son application ;


- la gestion des personnels, fonctionnaires et auxiliaires de l’Etat et des contractuels
étrangers ;
- la réglementation générale du travail et l’application de la politique nationale en matière
d’emploi ;
- l’élaboration et l’application de la politique nationale de formation professionnelle ;
- l’application de la politique nationale en matière de Jeunesse et des Sports,
il a sous son autorité, les établissements publics suivants :
- le Centre National de Formation des Cadres de la Jeunesse et des Sports ;
- l’Ecole Nationale d’Administration (E.N.A.) ;
- la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (C.N.S.S) ;
- le Centre de Formation et de Perfectionnement Professionnel (C.F.P.P.) ;
- l’Office du Complexe Olympique (O.C.O) ;
- la Coordination du Projet de Développement Institutionnel et Administratif et de la
Réforme (C.P.D.I.A.R).

ART.2. - L’administration centrale du ministère de la Fonction Publique, du Travail, de la


Jeunesse et des Sports comprend, outre le secrétariat général :

- les conseillers techniques ;


- le contrôleur des affaires administratives (C.A.A) ;
- la direction des Affaires administratives et financières (D.A.A.F) ;
- la direction du Travail (D.T) ;
- la direction de la Formation professionnelle et des stages (D.F.P.S) ;
- la direction de la Jeunesse et de l’Education physique (D.J.E.P) ;
- la direction de l’Education physique et des Sports (D.E.P.S) ;

ART.3. - Le secrétaire général est chargé de la gestion des moyens humains, matériels et
financiers du département. Il veille à l’application des décisions du ministre et assure la
coordination des activités de l’ensemble des services du département.

ART.4. - les conseillers techniques sont chargés de traiter les affaires qui leur sont confiées
par le ministre et de donner leurs avis sur les diverses questions qui leur sont soumises.

ART.5. - Le contrôleur des affaires administratives exerce les compétences qui lui sont
dévolues par le décret n° 119-82 du 30 novembre 1982.

ART.6. – Placée sous l’autorité directe du secrétaire général, la direction des Affaires
administratives et financières est chargée :

- de la préparation, de la présentation et de l’exécution du budget ;


- de la gestion du personnel relevant du ministère ;
- de la gestion des immeubles, mobiliers et matériel du ministère ;
- du secrétariat central, des archives et de la traduction.

6
ART.7. – La direction des Affaires administratives et financières se compose des services
suivants :

- le service du personnel ;
- le service central de la comptabilité ;
- le service du matériel ;
- le service du secrétariat central ;
- le service des archives ;
- le service de la traduction ;
- le service des inspections de la Jeunesse et des Sports ;
- le service des relations extérieures.

ART.8. – Le service du personnel est chargé de la gestion du personnel relevant du


département, conformément aux textes en vigueur.

ART.9. – Le service central de la comptabilité est chargé :

- du contrôle numérique du personnel, de la préparation au budget et de la liquidation des


dépenses.

ART.10. – Le service du matériel est chargé :

- de la réception, de la répartition et de la livraison du mobilier, équipements et fournitures,


conformément aux besoins et aux programmes arrêtés par le ministère ;
- de la gestion et du contrôle des magasins et dépôts, et de la gestion des logements mis
à la disposition du ministère ;
- de l’entretien des immeubles, installations, équipements, mobiliers et parc automobile du
département.

ART.11. – Le service du secrétariat central est chargé :

- de recevoir et d’expédier le courrier arrivée et départ du ministère ;


- de la dactylographie et de la reprographie du courrier ou de tout autre document utile.

ART.12. – Le service des archives est chargé d’assurer le classement et la conservation


des archives du ministère.

ART.13. – Le service de la traduction est chargé de traduire tout document intéressant le


département. Le chef de service peut être appelé, afin d’en assurer la traduction, à participer
aux réunions, conférences et séminaires organisés par le département.

ART.14. – Le service des inspections de Jeunesse et des Sports est chargé :

- du suivi, du contrôle des inspections de Jeunesse et des Sports, et de la coordination de


leurs activités, en étroite collaboration avec les services centraux concernés.

ART.15. – Le service des relations extérieures est chargé :

- des relations avec la presse ;


- du suivi des dossiers de coopération avec l’extérieur ;
- de l’organisation des conférences internationales.

7
ART.16. – La direction de la Fonction publique est chargée, conformément aux textes en
vigueur, de :

- l’élaboration et de l’application de la réglementation générale de la Fonction publique ;


- la vérification et le visa de régularité des actes administratifs pris en matière de fonction
publique.

Elle est dirigée par un directeur, assisté d’un directeur adjoint, nommé par décret, qui est
chargé de la coordination des services de la direction et de toute question qui lui est soumise
par le directeur. Le directeur adjoint supplée le directeur en cas d’absence ou
d’empêchement.

ART.17. – La direction de la Fonction publique comprend :

- un service de la gestion des fonctionnaires (S.G.F) ;


- un service de la gestion des auxiliaires et contractuels étrangers (S.G.A.C.E) ;
- un service des études, du contentieux, de la documentation et des archives (S.E.C.D.A)
- un service de traitement informatique ;
- une division du secrétariat.

ART.18. – Le service de la gestion des fonctionnaires est chargé de :

- l’ensemble des opérations de carrière des fonctionnaires, notamment toutes les


questions liées au recrutement, titularisation, formation jusqu’à la cessation définitive de
leurs fonctions ;
- l’élaboration et l’application de la réglementation concernant son personnel ;
- la tenue et le suivi de leurs dossiers ;
- la coordination avec les autres départements pour une meilleure gestion de ces
personnels ;
- le traitement du courrier relatif à toutes ces questions ;
- la vérification de la légalité de tous les actes pris dans ce domaine.

Ce service comprend trois divisions :

- la division chargée des catégories A et A’ ;


- la division chargée de la catégorie B ;
- la division chargée des catégories C et D.

ART.19. – Le service de la gestion des auxiliaires et contractuels étrangers est chargé de :

- l’ensemble des opérations de carrière des auxiliaires, notamment toutes les questions
liées aux propositions de recrutement, à l’engagement, à la formation, jusqu’à la
cessation définitive de leurs fonctions ;
- des opérations relatives aux contractuels étrangers ;
- l’élaboration et l’application de la réglementation concernant ces personnels ;
- la tenue et le suivi de leurs dossiers ;
- la coordination avec les autres départements pour une meilleure gestion des personnels ;
- le traitement du courrier relatif à toutes ces questions ;
- la vérification de la légalité de tous les actes pris dans ce domaine.

8
Ce service comprend trois divisions :

- la division des emplois supérieurs, moyens et des contractuels étrangers ;


- la division des emplois subalternes (catégorie C) ;
- la division des emplois subalternes (catégorie D).

ART.20. – Le service des études, du contentieux, de la documentation et des archives est


chargé de :

- l’étude des dossiers qui lui sont soumis ;


- la préparation des mémoires en défense devant les juridictions ;
- la mise sur pied d’une documentation juridique générale (traités, législation,
jurisprudence, etc.) et spécifique (fonction publique nationale et étrangère) ;
- la mise à jour de la jurisprudence administrative (notamment en matière de fonction
publique) et son exploitation ;
- la conservation des archives de la direction avant leur versement aux archives
nationales ;
- la préparation, pour être exploitées régulièrement, des données statistiques et des
informations utiles sur la fonction publique.

Ce service comprend deux divisions :

- la division des études et du contentieux ;


- la division de la documentation et des archives.

ART.21. – La direction du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale est chargée de :

- la mise en œuvre de la politique nationale en matière du travail, d’emploi et de


prévoyance sociale ;
- la coordination et le contrôle de l’ensemble des activités des services chargés du travail,
de l’emploi et de la Sécurité Sociale.

Le directeur du Travail est assisté d’un directeur adjoint, nommé par décret, qui est chargé
de la coordination des services de la direction et de toute question que lui soumet le
directeur. Il assure l’intérim de ce dernier en cas d’absence ou d’empêchement.

ART.22. – La direction du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale comprend quatre


services :

- un service de l’emploi ;
- un service de l’inspection du travail et de la prévoyance sociale ;
- un service de la migration ;
- une division du secrétariat.

ART.23. – Le service de l’emploi est chargé de :

- La mise en œuvre de la politique nationale en matière d’emploi.

Ce service comprend deux divisions :

- la division de l’emploi ;
- la division des statistiques.

9
ART.24. – Le service de l’inspection du travail et de la prévoyance sociale est chargé :

- des négociations collectives entre travailleurs et employeurs ;


- des questions relatives aux conditions de vie et de travail des travailleurs ;
- de l’hygiène et de la sécurité du travail ;
- de la coordination et du suivi des inspections du travail, établies dans les différentes
régions du pays, et de la synthèse des rapports ou informations fournis par elles ;
- de la médiation dans les conflits collectifs ;
- des questions de la prévoyance sociale.

Ce service comprend deux divisions :

- la division de l’inspection du travail ;


- la division des relations professionnelles.

ART.25. – Le service des études et des relations extérieures est chargé :

- des études dans les domaines : social, juridique et économique en matière de travail,
d’emploi et de Sécurité Sociale ;
- de la centralisation, de l’exploitation et de la diffusion des informations sur l’action du
gouvernement en matière de travail, d’emploi et de Sécurité Sociale ;
- du suivi des relations concernant le travail, l’emploi et la Sécurité Sociale avec les pays
étrangers et les organisations internationales ou régionales spécialisées.

Ce service comprend deux divisions :

- la division des études et de la documentation ;


- la division de la coopération internationale.

ART.26. – Le service de la migration est chargé :

- des questions relatives aux conditions de séjour et de travail des émigrés mauritaniens à
l’étranger et de leur insertion à leur retour ;
- des questions relatives aux conditions de travail et de séjour des émigrés étrangers en
Mauritanie.

ART.27. – La direction de la Formation professionnelle et des Stages est chargée :

- du suivi de la politique du département en matière de formation professionnelle ;


- du contrôle et de l’impulsion pédagogique des établissements de formation sur lesquels
le ministère exerce son autorité ou qui sont soumis à sa tutelle ;
- de la coordination avec tous les départements qui ont en charge la formation
professionnelle dans certains domaines spécifiques.

ART.28. – La direction de la Formation professionnelle et des Stages comprend deux


services et une division :

- le service de la formation professionnelle ;


- le service des stages ;
- la division du secrétariat.

10
ART.29. – Le service de la formation professionnelle est chargé :

- de l’élaboration de la politique de formation professionnelle et de sa mise en œuvre ;


- du contrôle et de l’impulsion pédagogique des établissements chargés de la formation
professionnelle ;
- de la coordination en la matière avec les autres départements.

ART.30. – Le service des stages est chargé :

- de l’organisation des stages : choix des stagiaires, attributions des bourses de stages,
suivi des stagiaires, etc. ;
- des relations avec les pays étrangers et organisations internationales concernés par ces
stages.

ART.31. – La direction de la Jeunesse et de l’Education populaire est chargée de :

- promouvoir en milieux jeunes la pratique des activités socio-éducatives devant contribuer


à l’épanouissement de notre jeunesse ;
- mettre en œuvre les méthodes d’éducation et les techniques d’animation de valeur
éducative certaines, en faveur des différentes couches de notre jeunesse ;
- favoriser la participation des jeunes à l’effort de développement ;
- maintenir les relations avec les mouvements de jeunesse dans le monde.
Le directeur est assisté d’un directeur adjoint, nommé par décret, chargé de la coordination
des services de la direction et toute autre question qui lui est soumise. Il assure l’intérim du
directeur en cas d’absence ou d’empêchement.

Cette direction comprend deux services et une division :

- le service de la jeunesse ;
- le service de l’éducation populaire ;
- une division du secrétariat.

ART.32. – Le service de la jeunesse est chargé de :

- l’impulsion et de l’organisation des manifestations artistiques et culturelles et des loisirs


des jeunes ;
- promouvoir les échanges nationaux et internationaux de jeunes ;
- coordonner l’action des mouvements de jeunesse dans le monde.

Ce service comprend deux divisions :

- la division des associations et des mouvements de jeunesse ;


- la division d’échanges et de voyages des jeunes.

ART.33. – Le service de l’éducation populaire est chargé de :

- l’impulsion et l’encadrement des activités éducatives (colonie de vacances, centres


aérés, etc.) ;
- promouvoir la participation des jeunes aux efforts de développement (foyers de jeunes,
périmètres maraîchers, etc.).

Ce service comprend deux divisions :

- la division collectivités éducatives ;

11
- la division chantiers de jeunesse.
ART.34. – La direction de l’Education physique et des Sports est chargée de :

- développer les programmes scolaires en matière d’éducation physique et sportive ;


- impulser et populariser les sports, en collaboration avec le Comité national olympique et
les fédérations sportives nationales ;
- l’animation, le contrôle technique, administratif et financier des fédérations, ligues et
associations sportives ;
- des relations internationales dans le domaine de ses compétences.

Le directeur est assisté d’un directeur adjoint, nommé par décret, chargé de la
coordination des services de la direction et toute autre question qui lui est soumise. Il assure
l’intérim du directeur en cas d’absence ou d’empêchement.

Elle comprend deux services et deux divisions :

- le service de l’éducation physique ;


- le service des sports ;
- la division de l’information ;
- la division du secrétariat.

ART.35. – Le service de l’éducation physique est chargé de :

- l’organisation et du contrôle de l’enseignement de l’éducation physique et sportive en


rapport avec les départements concernés et, plus particulièrement, dans les écoles
fondamentales et secondaires ;
- l’organisation de stages de recyclage et de séminaires à l’intention des enseignants des
écoles fondamentales, des élèves des écoles normales d’instituteurs, et des enseignants
d’éducation physique et sportive ;
- l’organisation des festivals et jeux sportifs entre écoles fondamentales et secondaires.

Ce service comprend deux divisions :

- la division de l’éducation physique et sportive ;


- la division des sports universitaires et scolaires.

ART.36. – Le service des sports est chargé de :

- l’animation sportive au plan national et international dans le domaine civil et en liaison


avec les services compétents des ministères concernés dans le domaine militaire et
paramilitaire.

ART.37. – La division de l’information est chargée de :

- promouvoir par l’information le développement des activités sportives et de la pratique du


sport en Mauritanie.

ART.38. – Le Centre national de formation des cadres, de la Jeunesse et des Sports est
chargé de :

- assurer la formation et le perfectionnement des cadres destinés à servir dans les


domaines de la Jeunesse et des Sports ;
- contribuer à la recherche, au perfectionnement des techniques et des méthodes de
formation et d’animation en matière de Jeunesse et des Sports.

12
ART.39. – Les inspections régionales de la Jeunesse et des Sports et celles du Travail
constituent les représentations régionales du ministère.

ART.40. – L’organisation des directions, services et divisions en bureaux et sections sera


fixé par arrêté du ministre.

ART.41. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret,


notamment le décret n° 56-85 du 3 août 1985, fixant les attributions du ministre de la
Fonction publique, du Travail, de la Jeunesse et des Sports, et l’organisation de
l’administration centrale de son département.

13
2. ORDONNANCE N° 90 – 09 DU 04 AVRIL 1990 PORTANT STATUT DES
ETABLISSEMENTS PUBLICS ET DES SOCIETES A CAPITAUX PUBLICS , ET REGISSANT LES
RELATIONS DE CES ENTITES AVEC L’ETAT.

Le Comité Militaire de Salut National a délibéré et adopté ;


Le Président du Comité Militaire de Salut National, Chef de l’Etat, promulgue l’ordonnance
dont la teneur suit :

TITRE I
DISPOSITIONS GENERALES.

ARTICLE PREMIER. – La présente ordonnance a pour objet de définir le statut des


établissements publics et des sociétés à capitaux publics, et de régir les relations de ces
entités avec l’Etat.

ART.2. – Au sens de la présente ordonnance, on entend par :

- établissements publics : des personnes morales de droit public, spécialisées, assurant la


gestion d’un service public, dotées d’un patrimoine propre et de l’autonomie financière et
ne bénéficiant d’aucune participation privée ;
- sociétés à capitaux publics : des sociétés anonymes, industrielles ou commerciales, dont
l’Etat et / ou les autres personnes publiques détiennent :
- soit la totalité du capital (ci-après désignées « Sociétés Nationales ») ;
- soit une partie du capital social, le reste des actions étant détenu par le capital privé
(ci-après désignées « Sociétés d’Economie Mixte »).

ART.3. – Sont soumis aux dispositions de la présente ordonnance et des règlements pris
pour son application :

1- les établissements publics ;


2- les sociétés nationales ;
3- les sociétés d’économie mixte dont l’Etat, et / ou les autres personnes publiques
détiennent plus de cinquante pour cent (50%) du capital social ;
4- sous réserve de l’ordonnance 88 – 050 du 24 avril 1988 et des textes réglementaires
afférents à la profession bancaire, les banques et établissements financiers dont l’Etat et / ou
les autres personnes publiques détiennent la majorité du capital social ;
5- mutatis mutandis les établissements publics et les sociétés à capitaux publics rattachées
à des personnes publiques mauritaniennes autres que l’Etat, sauf dispositions spéciales
prévues à cet effet.

Sont toutefois exclues du champ d’application de la présente ordonnance, la Banque


Centrale de Mauritanie (BCM) et la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM).

1
TITRE II
DISPOSITIONS SPECIALES.

SECTION I.
LES ETABLISSEMENTS PUBLICS.

PARAGRAPHE I.
Classification.

ART.4. – Les établissements publics définis à l’article 2 ci-dessus sont classés en deux
catégories :

a- les établissements publics à caractère administratif (EPA) dont l’activité, le mode de


gestion et les relations avec les tiers sont analogues à ceux des services publics
administratifs non personnalisés ;
b- les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) dont l’activité
revêt un caractère industriel ou commercial de par la production ou la vente de biens ou
de services et dont l’organisation et le fonctionnement sont analogues à ceux des
entreprises privées.

PARAGRAPHE II :
Création, dissolution, reclassification.
et régime juridique.

ART.5. – Les établissements publics sont créés et dissous par un décret pris en Conseil des
ministres sur rapport conjoint du ministre chargé de la Tutelle et du ministre chargé des
Finances après avis du ministre chargé du Plan et le cas échéant, des collectivités
régionales ou locales.

Le décret de création fixe les règles d’organisation et de fonctionnement de


l’établissement et précise la catégorie dans laquelle il entre.

Dans le cas de certains établissements publics à caractère administratif ayant un


objet scientifique, culturel ou technique, le décret de création peut, par dérogation, prévoir
des règles d’assouplissement portant notamment sur la gestion administrative, financière et
comptable et sur la possibilité d’exploiter des brevets ou des licences, de produire ou de
vendre des biens ou services ou d’adopter des statuts particuliers du personnel.

La reclassification d’un établissement public à caractère administratif en


établissement public à caractère industriel et commercial est soumise aux formes prévues à
l’alinéa premier du présent article, et à la condition que les recettes propres de
l’établissement public à caractère administratif couvrent les trois quarts de ses charges
d’exploitation.
Le décret de dissolution fixe les modalités de la liquidation.

ART.6. – Le personnel des établissements publics à caractère administratif est régi soit par
le statut de la Fonction Publique, soit par le statut des agents auxiliaires de l’Etat.

Toutefois, les personnels accomplissant des tâches temporaires ou subalternes


peuvent être recrutés suivant les règles du droit du travail.

A l’exception des fonctionnaires en position de détachement qui sont régis par le


statut de la Fonction Publique et / ou des agents soumis à la loi n° 74 – 071 du 2 avril 1974
fixant les conditions de recrutement et d’emploi des agents auxiliaires de l’Etat, des
collectivités locales et de certains établissements publics, le personnel des établissements

2
publics à caractère industriel et commercial est régi par le Code du Travail, et la convention
collective.
Les salaires, indemnités et avantages du personnel des établissements publics à
caractère administratif sont précisés, à chaque fois, par délibération du Conseil
d’Administration annexé au statut du personnel de l’établissement concerné.

ART.7. – Les ressources des établissements publics à caractère administratif peuvent être
constituées :

1. de subventions et dotations du budget de l’Etat ou des autres personnes publiques ;


2. de subventions d’autres personnes de droit public ou de droit privé, nationales ou
internationales ;
3. de dons et legs ;
4. de recettes parafiscale dont la perception leur est autorisée ;
5. de la contrepartie des travaux et prestations qu’ils fournissent.

La comptabilité des établissements publics à caractère administratif est tenue suivant les
règles de la comptabilité publique par un agent comptable public nommé par arrêté du
ministre chargé des Finances. L’agent comptable est responsable de la régularité et de
l’exécution des opérations de recettes, d’engagement, d’avance, de recouvrement et de
paiement. Il est régisseur unique de la caisse d’avance et de la caisse de recettes de
l’établissement. Il est justiciable de la chambre financière de la Cour Suprême.

Les établissements publics à caractère administratif ne sont pas tenus de reverser leurs
recettes au Trésor Public, sous réserve d’en fournir la situation mensuelle au Trésor Public.

ART.8. – Les recettes des établissements publics à caractère industriel et commercial


proviennent essentiellement de la rémunération des prestations, travaux ou produits qu’ils
fournissent.

L’Etat peut participer aux besoins de financement des établissements publics à


caractère industriel et commercial conformément aux dispositions des articles 22 et 23 ci-
après :
Les établissements publics à caractère industriel et commercial gèrent leur
patrimoine et les fonds dont ils disposent en vue de la réalisation de leur objet dans les
conditions de rentabilité optimum.

La comptabilité des établissements publics à caractère industriel et commercial est


tenue suivant les règles de la comptabilité commerciale par un chef comptable ou un
directeur financier nommé par le Conseil d’Administration sur proposition du directeur
général.

Le chef comptable, ou le directeur financier le cas échéant, est responsable


conformément à l’ordonnance portant règlement général de la comptabilité publique de la
passation des écritures, de la tenue des livres – journaux et de la présentation, dans les
délais utiles, de tous les documents financiers et comptables de son établissement. Il est
justiciable de la chambre financière de la Cour Suprême.

ART.9. – Les établissements publics sont tenus de se conformer aux règles prévues par la
réglementation des marchés publics, dans la mesure où ces règles leur sont applicables. A
cet effet, le Conseil d’Administration de chaque établissement désigne en son sein une
commission des marchés et contrats.

Cette commission a compétence pour tout ce qui relève du fonctionnement de


l’établissement. Pour les marchés relatifs aux investissements, les commissions

3
départementales (y compris les commissions prévues pour les établissements publics à
caractère industriel et commercial « EPIC » et / ou la commission centrale demeurent seules
compétentes.

Les dispositions de l’alinéa précédent sont sans préjudice de la possibilité pour les
établissements publics à caractère industriel et commercial de passer avec des tiers des
contrats qui sont soumis au code des obligations et des contrats.

PARAGRAPHE III.
Organisation et fonctionnement.

ART.10. – Les établissements publics sont administrés par un organe délibérant appelé
« Conseil d’Administration » dont les attributions sont précisées dans le décret fixant
l’organisation et le fonctionnement desdits établissements.

Le Conseil d’Administration est investi de tous les pouvoirs nécessaires pour orienter,
impulser et contrôler les activités de l’établissement, sous réserve des pouvoirs reconnus à
l’autorité de tutelle et au ministre chargé des Finances par la présente ordonnance.

Un décret pris en Conseil des Ministres sur rapport conjoint des ministres chargés
des Finances et du Plan et applicable à tous les établissements publics fixera les règles
d’organisation et de fonctionnement des conseils d’administration des établissements publics
ainsi que les indemnités et autres avantages perçus par les administrateurs au titre de leurs
fonctions.

Dans sa mission, le Conseil d’Administration est assisté par un comité restreint


dénommé « Comité de Gestion » désigné en son sein et à qui il délègue les pouvoirs
nécessaires pour le contrôle et le suivi permanent de ses directives.

ART.11. – L’organe exécutif des établissements publics comprend, pour les établissements
publics à caractère administratif un directeur et éventuellement un directeur adjoint ; pour les
EPIC un directeur général et éventuellement un directeur général adjoint.

Le directeur et le directeur adjoint ainsi que le directeur général et le directeur général


adjoint sont nommés par décret en Conseil des Ministres, pris sur proposition du ministre
chargé de la Tutelle. Il est mis fin à leurs fonctions dans les mêmes formes.

Les pouvoirs du directeur ou du directeur général sont définis dans le décret précité
portant organisation et fonctionnement des organes délibérants des établissements.

SECTION II.
DES SOCIETES A CAPITAUX PUBLICS.

PARAGRAPHE I.
Création.

ART.12. – A moins qu’elle ne résulte d’une nationalisation ou d’une autre forme


d’appropriation par la puissance publique, la création des sociétés nationales ou la prise de
participation dans une société d’économie mixte est autorisée par décret pris en Conseil des
Ministres sur rapport conjoint du ministre chargé du secteur dont relève l’activité de ladite
société et du ministre chargé des Finances.

Le décret précisera aussi, le cas échéant, le montant et les modalités de la


participation de l’Etat au capital social.

4
Sous réserve des règles spéciales prévues par la présente ordonnance, les sociétés
à capitaux publics sont soumises aux règles du droit commercial.

Un statut type des sociétés à capitaux publics sera approuvé par décret pris en
Conseil des Ministres sur rapport des ministres chargés des Finances et du Plan.

PARAGRAPHE II.
Organisation et fonctionnement.

ART.13. – Les marchés des sociétés nationales sont soumis aux mêmes règles que celles
régissant les marchés des établissements publics à caractère industriel et commercial, telles
que prévues à l’article 9 ci-dessus.

ART.14. – La gestion financière et comptable des sociétés à capitaux publics est tenue
suivant les règles de la comptabilité commerciale par un chef comptable ou un directeur
financier nommé par le Conseil d’Administration sur proposition du directeur général. Le chef
comptable ou le directeur financier, le cas échéant, des sociétés à capitaux publics est
justiciable de la chambre financière de la Cour Suprême.

ART.15. – L’Etat et les personnes publiques actionnaires d’une société à capitaux publics
disposent d’un nombre de sièges au moins proportionnel à leur participation au capital de
ladite société.

Les représentants de l’Etat au sein du Conseil d’Administration desdites sociétés sont


nommés par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du ministre chargé du
secteur dans lequel l’entreprise exerce son activité.

Sous réserve des dispositions des alinéas précédents, les sociétés à capitaux publics
sont administrées par un Conseil d’Administration régi par les dispositions de l’article 10 ci-
dessus relatives à l’organe délibérant des établissements publics.

ART.16. – L’organe exécutif des sociétés à capitaux publics comprend un directeur général
et éventuellement un directeur général adjoint qui n’ont pas obligatoirement la qualité de
fonctionnaire.

Le directeur général et son adjoint sont nommés par le Conseil d’Administration sur
proposition du ministre chargé du suivi de la société. Il est mis fin à leurs fonctions dans les
mêmes formes. Les conditions de leur rémunération sont fixées par le Conseil
d’Administration et approuvées par l’assemblée générale.

ART.17. – Pour les sociétés à capitaux publics, chaque actionnaire désigne pour le
représenter à l’assemblée générale un représentant dont le pouvoir de vote est égal au
pourcentage des actions par lui détenues dans le capital.

L’assemblée générale se réunit au moins une fois par an et au plus tard dans un délai
de trois mois suivant la clôture de l’exercice et autant de fois qu’elle le juge nécessaire. Elle
entend le rapport du commissaire aux comptes et l’approuve le cas échéant, décide de
l’affectation des résultats de la société, donne quitus au Conseil d’Administration pour sa
gestion, fait rapport au ministre chargé du suivi de la société et au ministre chargé des
Finances sur l’exercice clos et sur les perspectives de la société.

Lorsque l’Etat se trouve être l’actionnaire unique dans une société nationale, les
pouvoirs de l’assemblée générale sont exercés, sous la surveillance du ministre des
Finances, par le Conseil d’Administration de ladite société.

5
ART.18. – Les sociétés à capitaux publics dont l’Etat se trouve être le seul actionnaire, sont
dissoutes par décret. Pour les autres sociétés à capitaux publics la dissolution est décidée
par l’assemblée générale réunie en session extraordinaire.

Dans les deux cas, les modalités de liquidation sont précisées dans l’acte de
dissolution.

TITRE III
DISPOSITIONS COMMUNES.

SECTION I.
RELATIONS DE L’ETAT AVEC LES ENTREPRISES.

ART.19. – Constituent les entreprises publiques au sens des articles suivants, les
établissements publics à caractère industriel et commercial et les sociétés à capitaux publics
visées à l’article 3.

ART.20. – Le ministre chargé de la Tutelle dispose des pouvoirs d’autorisation,


d’approbation, de suspension ou d’annulation. il dispose également, du pouvoir de
substitution, après mise en demeure restée infructueuse, pendant quinze (15) jours, en ce
qui concerne l’inscription au budget ou compte prévisionnel des dettes exigibles et charges
obligatoires.

Les actes de suspension ou d’annulation doivent être expressément motivés.


L’autorité de tutelle exerce ses pouvoirs en ce qui concerne :

a- pour les établissements publics à caractère administratif :

1- composition de la commission des marchés et contrats de l’entreprise ;


2- plan à moyen terme ;
3- programme d’investissement ;
4- plan de financement ;
5- budget ;
6- prêts et emprunts ;
7- participations financières ;
8- tarifs, redevances et taxes ;
9- dons, legs ou subventions ;
10- ventes immobilières ;
11- rapport annuel et comptes ;
12- échelle de rémunération ;
13- statut du personnel ;
14- ouverture d’agences et de bureaux ;
15- organigramme ;
16- règlement intérieur ;
17- nomination aux postes de responsabilité ainsi que la révocation desdits postes.

b- pour les établissements publics à caractère industriel et commercial :

1- composition de la commission des marchés et contrats de l’entreprise ;


2- plan à moyen terme et, le cas échéant, contrat – programme ;
3- programme d’investissement ;
4- plan de financement ;
5- budget de financement sur fonds publics ;
6- ventes immobilières ;
7- emprunts garantis et prêts ;

6
8- redevances ;
9- participations financières ;
10- rapport annuel et comptes ;
11- échelle de rémunération.

Toutefois, les actes ou documents à incidence financière doivent être communiqués au


ministre chargé des Finances, en sa qualité de gestionnaire de portefeuille de l’Etat, lequel
communiquera, le cas échéant, à l’établissement et à l’autorité de tutelle concernés, des
avis, décisions ou mesures qu’il a décidé de prendre à ce sujet.

En vertu des dispositions de l’alinéa précédent, font l’objet d’une approbation


conjointe du ministre de Tutelle et du ministre chargé des Finances les douze (12) premiers
actes ou documents cités au point (a) de l’alinéa 3 du présent article et les dix (10) derniers
actes ou documents cités au point (b) du même alinéa.

ART.21. – Sont soumis à l’approbation du ministre chargé du secteur dans lequel s’exerce
l’activité de la société à capitaux publics les trois (3) premiers actes ou documents prévus au
point (b) de l’alinéa 3 de l’article 20 ci-dessus.

ART.22. – Les relations entre l’Etat et les entreprises publiques telles que prévues par la
présente ordonnance et les règlements pris pour son application, peuvent être précisées par
un contrat – programme dûment signé par l’Etat et l’entreprise concernée.

Le contrat – programme définit, en cohérence avec les orientations du plan national


de développement, les objectifs d’ordre économique et social de l’entreprise ainsi que les
engagements réciproques entre celles-ci et l’Etat. Il est révisable à chaque fois que
l’évolution de la conjoncture l’exige. Le contrat – programme est approuvé par ordonnance.

ART.23. – L’Etat peut, pour des raisons de service public, imposer à une entreprise
publique, des contraintes particulières. Lorsqu’en raison de ces nouvelles obligations,
l’entreprise ne peut générer les recettes nécessaires pour couvrir ses charges d’exploitation,
l’entreprise ne sera tenue de respecter la demande de l’Etat que dans la mesure où ce
dernier lui accorde une subvention correspondant au déficit engendré par l’intervention de la
puissance publique.

SECTION II.
Contrôles et sanctions.

ART.24. – Pour chaque établissement public ou société à capitaux publics, il est désigné un
ou plusieurs commissaires aux comptes par arrêté du ministre chargé des Finances.

Les commissaires aux comptes ont pour mandat de vérifier les livres, les caisses, le
portefeuille et les valeurs de l’établissement ou de la société et de contrôler la sincérité des
inventaires, des bilans et des comptes.

A cet effet, ils peuvent opérer à tout moment les vérifications et les contrôles qu’ils
jugent opportuns et font rapport à l’assemblée générale ou au Conseil d’Administration. S’ils
le jugent opportun, les commissaires aux comptes peuvent demander la convocation d’une
session extraordinaire de l’assemblée générale ou du Conseil d’Administration.

Les commissaires aux comptes, les inspecteurs des finances et les auditeurs
externes sont tenus d’adresser copie de leurs rapports au Contrôle Général d’Etat.

7
ART.25. – Sous réserve des dispositions suivantes, les commissaires aux comptes doivent
être choisis parmi les experts – comptables figurant sur le tableau de l’ordre national des
experts – comptables :

a- pour les établissements publics à caractère administratif, les commissaires peuvent être
choisis parmi les administrateurs de régie financière. A cet effet, ils prêtent serment à
moins qu’ils ne l’aient déjà fait au titre de leurs fonctions et doivent avoir une expérience
des techniques et vérifications comptables.
b- pour les établissements publics à caractère industriel et commercial, ou sociétés à
capitaux publics, dont le chiffre d’affaires le justifie, l’assemblée générale ou le Conseil
d’Administration peut, à titre exceptionnel, désigner des experts – comptables parmi les
maisons d’audit étrangères.

ART.26. – Ne peuvent être choisis comme commissaires aux comptes :

1- les parents ou alliés jusqu’au quatrième degré inclusivement ou les conjoints de


membres de l’organe délibérant et de l’organe exécutif.
2- les personnes recevant sous une forme quelconque, en raison de fonctions autres que
celles de commissaires aux comptes, un salaire ou rémunération des membres de
l’organe de l’exécutif.
3- les personnes à qui la fonction de gérant ou d’administrateur est interdite ou qui sont
déchues du droit d’exercer cette fonction.
4- les conjoints des personnes ci-dessus visées.

ART.27. – L’inventaire, le bilan et les comptes de chaque exercice doivent être mis à la
disposition du commissaire aux comptes avant la réunion du Conseil d’Administration ayant
pour objet leur adoption avant la fin du délai de 3 mois suivant la clôture de l’exercice.

Le commissaire aux comptes établit un rapport dans lequel il rend compte au ministre
chargé des Finances de l’exécution du mandat qui lui est confié et signale, le cas échéant,
les irrégularités et inexactitudes qu’il aura relevées. Ce rapport est transmis à l’assemblée
générale ou au Conseil d’Administration.

ART.28. – Les établissements publics et les sociétés à capitaux publics sont assujettis aux
contrôles externes prévus par les dispositions législatives et réglementaires régissant le
contrôle des finances publiques.

ART.29. – Les organes compétents des établissements publics, des sociétés à capitaux
publics, doivent instituer des mécanismes de contrôle interne.

ART.30. – Les opérations de contrôle, de quelque régime qu’elles procèdent, doivent être
conduites de manière à causer un minimum d’interférences et de perturbations aux activités
de l’entreprise contrôlée. En particulier, les agents de contrôle limiteront leurs opérations à la
recherche et à la constatation des faits et actes en rapport avec leur mission.

ART.31. – En cas de carence, d’irrégularité ou de négligence, le Conseil d’Administration


d’un établissement public ou d’une société nationale où l’Etat se trouve être l’unique
actionnaire, ou les membres représentant l’Etat au Conseil d’Administration d’une société
d’économie mixte peuvent être dissous, suspendus ou relevés de leurs missions par décret
sur proposition motivée du ministre chargé de la Tutelle ou du ministre chargé du secteur
dans lequel s’exerce l’activité de la société.

Les représentants de l’Etat à l’assemblée générale d’une société à capitaux publics


peuvent aussi être déchargés de leur mission par arrêté du ministre des Finances.

8
Le décret de suspension, de dissolution, ou celui qui relève les administrateurs de
leur mission peut désigner un administrateur provisoire. Si les irrégularités, la carence ou la
négligence sont imputables à un ou plusieurs membres du Conseil d’Administration ou de
l’assemblée générale, il (s) sera ou seront frappés d’incapacité de l’exercice de sa fonction
pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans, sans préjudice des sanctions pénales
applicables et des poursuites civiles éventuelles.

ART.32. – Au cas où un directeur général serait relevé de ses fonctions pour irrégularité ou
mauvaise gestion, il est frappé d’incapacité pour l’exercice de cette fonction pendant une
période pouvant aller jusqu’à cinq ans, sans préjudice des sanctions disciplinaires et pénales
applicables et des actions civiles éventuelles.

ART.33. – Tout commissaire aux comptes qui a donné ou confirmé des informations
mensongères sur la situation de l’établissement public, ou de la société à capitaux publics,
dont il a la charge, ou qui n’a pas révélé à la justice les faits délictueux dont il a eu
connaissance dans l’exécution de ses fonctions est puni d’emprisonnement de un à cinq ans
et d’une amende de deux cent mille (200.000) à deux millions d’ouguiya (2.000.000 UM) ou
une des deux peines seulement, sans préjudice des poursuites civiles ou disciplinaires
éventuelles.

L’interdiction d’exercer l’activité pendant une période de cinq (5) ans sera prononcée
à l’encontre de tout commissaire aux comptes qui a été sanctionné à la suite du présent
article.

TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES.

ART.34. – Un décret pris en conseil des ministres sur rapport conjoint des ministres
chargés des Finances et du Plan, procédera à la classification des établissements publics et
sociétés à capitaux publics visées à l’article 3 ci-dessus en fonction des diverses catégories
d’établissements publics et sociétés à capitaux publics soumis aux dispositions de la
présente ordonnance. Cette classification abroge, le cas échéant, les classements antérieurs
contraires prévus dans les textes de création.

Les statuts des établissements et des sociétés à capitaux publics concernés doivent
être mis en harmonie avec les dispositions de la présente ordonnance.

9
TITRE V.
DISPOSITIONS FINALES.

ART.35. – Sans préjudice des cas d’habilitation spécialement prévus par la présente
ordonnance, des décrets d’application seront adoptés, en tant que de besoin, par le conseil
des ministres sur rapport conjoint des ministres chargés des Finances et du Plan.

ART.36. – La présente ordonnance abroge et remplace les dispositions antérieures


contraires ou incompatibles et notamment celles de l’ordonnance n° 84 – 038 du 25 février
1984.

ART.37. – La présente ordonnance sera exécutée comme loi de l’Etat.

Fait à Nouakchott, le 4 avril 1990.

Pour le Comité Militaire de Salut National,


Le Président.

Colonel Maaouya ould SID’AHMED TAYA.

10
3.- DECRET N° 90 – 118 DU 19 AOUT 1990 FIXANT LA COMPOSITION, L’ORGANISATION
ET LE FONCTIONNEMENT DES ORGANES DELIBERANTS DES ETABLISSEMENTS PUBLICS .

ARTICLE PREMIER – Les dispositions du présent décret sont conformes aux dispositions
de l’ordonnance n° 90 – 09 du 4 avril 1990 portant statut des établissements publics et des
sociétés à capitaux publics et régissant les relations de ces entités avec l’Etat et en
particulier les termes établissements publics à caractère administratif où à caractère
industriel et commercial, les sociétés à capitaux publics et les sociétés nationales ont ici le
même sens que dans ladite ordonnance.

ART.2. – L’administration des établissements publics ci-après dénommés


(établissements) et des sociétés à capitaux publics ci-après dénommées (sociétés) est
assurée par des conseils d’administration.

Le Président et les membres de ces conseils d’administration sont nommés par


décret sur proposition du ministre chargé de la Tutelle.

Ils sont choisis pour leur intégrité et leur compétence aux fins d’orienter utilement les
activités de l’établissement public ou de la société à capitaux publics dans le sens des
objectifs qui lui sont assignés.

Leur mandat est de trois (3) ans renouvelables sans limitation. Toutefois, le mandat
cesse de plein droit lorsqu’un membre perd la qualité en raison de laquelle il a été désigné.

A défaut de renouvellement de son mandat, le Conseil d’Administration ne peut tenir


réunion ; s’il passe outre, ses décisions sont considérées comme nulles et non avenues.

ART.3. – En plus des représentants de l’Etat, chaque Conseil d’Administration peut


comprendre des représentants des usagers et du personnel.

Pour les établissements publics à caractère administratif, les établissements publics à


caractère industriel et commercial et les sociétés nationales, le conseil comprend
obligatoirement un représentant du ministère chargé de la Tutelle, un représentant du
ministère chargé des Finances et un représentant du ministère chargé du Plan.

ART.4. – Le Conseil d’Administration est présidé par une personne dont l’expérience
professionnelle, l’intégrité morale, la compétence et les qualités en matière d’administration
et de gestion sont prouvées. En particulier, pour les établissements publics à caractère
administratif, le Président du Conseil d’Administration est un haut fonctionnaire de l’Etat.

En vue d’assurer la préparation des sessions et la communication en temps utile des


documents aux administrateurs, le Président du Conseil d’Administration est assisté par un
Secrétariat au niveau de la direction générale de l’établissement ou de la société le cas
échéant.

ART.5. – Le Conseil d’Administration délibère, d’une manière générale, sur toute question
utile pour orienter l’activité de l’établissement ou de la société ou sa gestion.

Il a notamment attribution pour délibérer sur les questions suivantes :

- l’approbation des comptes de l’exercice passé et du rapport annuel de l’activité ;


- les plans de l’établissement ;

1
- l’approbation des budgets ;
- l’autorisation des emprunts, avals et garanties ;
- l’autorisation des ventes immobilières ;
- la fixation des conditions de rémunération y compris celles des directeurs, des directeurs
généraux et de leur adjoint ;
- l’approbation des tarifs et révisions y afférentes ;
- l’approbation de contrat – programmes ;
- l’autorisation des prises de participations financières ;
- l’adoption des règlements intérieurs des commissions des marchés et des contrats.

ART.6. – Le Conseil d’Administration se réunit en session ordinaire trois (3) fois par an sur
convocation de son Président et autant de fois que le nécessitent la gestion et
l’administration de l’établissement ou de la société en session extraordinaire.

En cas de réunion en session extraordinaire, le ministre chargé de la Tutelle est


chaque fois informé au préalable.

La présence aux sessions ordinaires est obligatoire.

Trois (3) absences consécutives non justifiées d’un administrateur entraînent de plein
droit la cessation du mandat de celui-ci. A cet effet, le Président du Conseil d’Administration
en informe le ministre de Tutelle qui prend les dispositions nécessaires pour le
remplacement dudit administrateur.

ART.7. – Le Conseil d’Administration désigne en son sein un comité de gestion tel que
prévu à l’article 10 de l’ordonnance n° 90 – 09, chargé d’assurer le contrôle et le suivi
permanent de l’exécution des délibérations et directives de celui-ci.

Ce comité est composé de quatre membres dont obligatoirement le Président du


Conseil d’Administration. Il se réunit une fois au moins tous les deux mois et autant de fois
que nécessaire.

ART.8. – Le Conseil d’Administration ne peut délibérer valablement que si la moitié de ses


membres assistent à la réunion.

Les décisions sont prises à la majorité simple des membres présents ; en cas de
partage des voix, celle du Président est prépondérante.

Le directeur ou le directeur général selon le cas assiste aux sessions du Conseil


d’Administration avec voix consultative.

La direction ou la direction générale de l’établissement ou de la société assure le


secrétariat et prépare le procès-verbal qui est signé par le Président et deux membres au
moins du Conseil d’Administration.

Le procès-verbal d’une session du Conseil d’Administration est inscrit sur un registre


spécial ouvert à cet effet numéroté et paraphé par le Président du Conseil d’Administration.
Ce procès-verbal est transmis à l’autorité de tutelle dans les huit (8) jours qui suivent la
dernière séance.

ART.9. – Les délibérations du Conseil d’Administration sur les questions énumérées à


l’article 20 de l’ordonnance n° 90 – 09 en date du 4 avril 1990 portant statut des
établissements publics, et des sociétés à capitaux publics, et régissant les relations de ces
entités avec l’Etat sont soumises aux pouvoirs d’approbation, de suspension, d’annulation et
de substitution prévus par le même article.

2
Les délibérations frappées d’opposition ou de suspension sont soumises de nouveau
au Conseil d’Administration. Si celui-ci maintient la précédente délibération, le ministre
chargé de la Tutelle prend les dispositions nécessaires en vue d’aboutir à une solution
appropriée.

Toutes les délibérations susceptibles d’opposition, de suspension, d’annulation et de


substitution deviennent exécutoires à l’expiration d’un délai de quinze (15) jours à partir de la
date de réception des procès-verbaux si le ministre chargé de la Tutelle n’a pas notifié une
opposition motivée avant l’expiration de ce délai.

ART.10. – Le Conseil d’Administration délibère sur la base des documents de travail


énumérés ci-dessous qui doivent être distribués ainsi qu’un ordre du jour de la session huit
(8) jours au moins avant la tenue de chaque session :

- un rapport d’activité sur la période écoulée précisant les progrès réalisés depuis la
session précédente, le degré de réalisation des objectifs assignés et, éventuellement, les
écarts entre les activités projetées et celles effectivement réalisées ;
- les balances pour la même période ainsi qu’un tableau des ressources ;
- tout autre document prescrit par le Conseil d’Administration et notamment le plan d’action
à moyen terme et les plans d’activité annuels qui devront être élaborés et présentés en
même temps que le budget.

ART.11. – Le Conseil d’Administration est tenu de transmettre au ministre de la Tutelle, au


plus tard le 30 juin et le 31 décembre de chaque année un rapport circonstancié et
confidentiel sur l’appréciation de la gestion des directeurs, des directeurs généraux et de leur
adjoint.

Ce rapport portera sur l’assiduité, la discipline, la conduite des hommes, la réalisation


des objectifs assignés à l’établissement ou à la société et les résultats attendus. Il servira
notamment à noter la direction ou la direction générale selon le cas et à impulser son
activité.

ART.12. – Les membres du Conseil d’Administration des établissements publics à caractère


administratif, reçoivent au titre de leur participation aux réunions dudit conseil les indemnités
suivantes :

- Président :cinq mille ouguiya (5.000 UM) par session.


- Membres :trois mille ouguiya (3.000UM) par session.

Pour les établissements publics à caractère industriel et commercial et les sociétés à


capitaux publics le Conseil d’Administration fixe le montant de ces indemnités.

Lorsque l’entreprise publique qu’ils administrent réalise des bénéfices, les


administrateurs pourraient, après délibération du Conseil d’Administration, et accord de
l’autorité chargée de la tutelle bénéficier d’une prime dite d’intéressement.

Cette prime n’est accordée qu’à la condition que les bénéfices et améliorations soient
significatifs et dûment constatés. Elle ne doit dépasser deux pour cent (2%) du bénéfice net
de l’exercice. Les montants accordés aux administrateurs au titre de prime d’intéressement
ne peuvent être supérieurs à 300.000 UM pour le Président et 200.000 UM par membre et
par exercice.

3
Les membres du Conseil d’Administration ne peuvent bénéficier d’un quelconque
avantage autre que ceux prévus par le présent article. Il en est de même des Présidents de
conseil, sauf demande expresse du ministre de Tutelle.

Toutefois, les administrateurs peuvent être remboursés pour les frais qu’ils ont pu
supporter dans l’exercice de leur fonction en tant qu’administrateurs lorsque lesdits frais sont
justifiés.

ART.13. – En attendant la mise en place du statut type des sociétés à capitaux publics
prévu à l’article 12 de l’ordonnance n° 90 – 09 en date du 4 avril 1990 portant statut des
établissements publics, et des sociétés à capitaux publics, et régissant les relations de ces
entités avec l’Etat, le fonctionnement des conseils d’administration des sociétés à capitaux
publics telles que prévues à l’article 3 de ladite ordonnance, est régi par les dispositions du
présent décret.

ART.14. – En cas de carence, négligence ou irrégularité dûment constatée par l’autorité de


tutelle ou l’un des organes de contrôle prévus par la législation en vigueur les
administrateurs sont soumis aux dispositions de l’article 31 de l’ordonnance n° 90 – 09 du 4
avril 1990 portant statut des établissements publics et des sociétés à capitaux publics, et
régissant les relations de ces entités avec l’Etat.

ART.15. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret et


notamment celles du décret n° 84 – 117 du 28 juin 1984.

4
4. DECRET N° 87 – 099 BIS DU 1ER JUILLET 1987 PORTANT CREATION D’UN
ETABLISSEMENT PUBLIC A CARACTERE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL, DENOMME
« C.N.S.S. », ET FIXANT SON ORGANISATION ET SES REGLES DE FONCTIONNEMENT.

ARTICLE PREMIER – Il est créé un établissement public à caractère industriel et


commercial, dénommé Caisse Nationale de Sécurité Sociale, par abréviation C.N.S.S.

ART.2. – La Caisse Nationale de Sécurité Sociale est chargée de la gestion du régime de


Sécurité sociale, prévu par la loi n° 67 – 039 du 3 février 1967.

Elle jouit de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

ART.3. – La Caisse Nationale de Sécurité Sociale a son siège à Nouakchott. Elle peut ouvrir
des bureaux en tous lieux du territoire national et même, en cas de besoin, des
représentations à l’étranger.

ART.4. – La Caisse Nationale de Sécurité Sociale est administrée par un Conseil


d’Administration et dirigée et gérée par un directeur général.

Un comité de gestion assure le contrôle et le suivi permanent de l’exécution des


directives du Conseil d’Administration.

ART.5. – Le Conseil d’Administration est composé comme suit :

- 5 représentants des travailleurs ;


- 5 représentants des employeurs ;
- 1 représentant du ministère chargé du Travail ;
- 1 représentant du ministère chargé des Finances ;
- 1 représentant du ministère chargé de la Santé publique ;
- 1 représentant du ministère chargé du Plan ;
- 1 représentant de la Banque Centrale de Mauritanie.

Le Président et le vice-Président sont nommés par décret alternativement parmi les


administrateurs employeurs et travailleurs pour une durée de trois ans.

ART.6. – Les membres du Conseil d’Administration sont nommés par décret pris en Conseil
des Ministres, sur proposition du ministre chargé du Travail, pour un mandat de trois ans,
renouvelable sans limitation.

Toutefois, le mandat cesse de plein droit lorsqu’un membre perd la qualité en raison
de laquelle il a été désigné.

Lorsque, pour quelque cause que ce soit, une vacance se produit parmi les membres
nommés du Conseil d’Administration, il est pourvu à son remplacement par la désignation
d’un nouveau membre dans un délai maximum de deux mois.

Les membres représentant les travailleurs et les employeurs sont choisis par le
ministre chargé du Travail sur deux listes de candidats respectivement présentées par
l’organisation ou les organisations les plus représentatives des travailleurs et des
employeurs.

1
Les cinq représentants des établissements ministériels et de la Banque Centrale de
Mauritanie sont choisis sur proposition des ministres intéressés et du gouverneur de la
Banque Centrale.

ART.7. – Les fonctions de membre du Conseil d’Administration sont incompatibles avec tout
emploi à la Caisse ou toute activité lucrative en rapport avec le fonctionnement de la Caisse.

ART.8. – Les membres du Conseil d’Administration doivent jouir de leurs droits civiques et
répondre à toutes les autres conditions fixées par la réglementation en vigueur.

ART.9. – Le Conseil d’Administration se réunit en session trois fois par an, sur convocation
de son Président.

Cette convocation et l’ordre du jour de la réunion sont adressés par écrit aux
membres quinze jours au moins à l’avance ; ce délai étant ramené à huit jours en cas
d’urgence sur décision du Président.

Le Conseil d’Administration peut se réunir en sessions extraordinaires à condition


que ces réunions soient approuvées au préalable par le ministre de tutelle.

La présence aux sessions du Conseil d’Administration est obligatoire. Si un


administrateur s’abstient de se rendre à trois sessions consécutives du conseil, son mandat
cesse de plein droit, sauf en cas de force majeure, dont la preuve doit être produite au
Président du Conseil d’Administration ou à l’autorité de tutelle.

ART.10. – Le Conseil d’Administration ne peut valablement délibérer que si la moitié, au


moins, des membres qui le composent assistent à la séance. Les décisions sont prises à la
majorité simple des votants. En cas de partage des voix, celle du Président est
prépondérante.

Le directeur général assiste à toutes les séances du Conseil d’Administration avec


voix consultative et en assure le secrétariat.

Le Conseil d’Administration peut inviter à ses séances toute personne dont la


présence est utile pour son information.

ART.11. – Le Conseil d’Administration délibère sur toutes les questions concernant


l’administration et la gestion de la Caisse. Il est investi de tous les pouvoirs pour orienter
l’activité de l’établissement, contrôler l’exécution des programmes arrêtés par lui et
approuvés par l’autorité de tutelle et ordonner au directeur général de corriger les éventuels
écarts par rapport à ces programmes.

ART.12. – Le Conseil d’Administration assure d’une façon générale l’administration de la


Caisse Nationale de Sécurité Sociale et délibère notamment sur :

- le règlement intérieur ;
- le statut du personnel ;
- l’organigramme ;
- le budget prévisionnel annuel ;
- le rapport annuel de gestion du directeur général ;
- les placements des réserves et des fonds disponibles ;
- l’acceptation ou le refus des dons, legs ou subventions ;
- l’acquisition, l’aliénation ou l’échange des biens immobiliers ;
- toute recherche de financement extérieur ;
- les nominations aux postes de responsabilité ;

2
- les échelles de rémunérations et d’indemnités attribuées aux cadres et agents.

Le directeur général doit tenir le conseil informé des problèmes généraux de


fonctionnement de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

ART.13. – Les discussions en séance du Conseil d’Administration font l’objet de procès-


verbaux de délibérations, qui sont signés par le Président et le secrétaire de séance, et
transmis au ministre chargé du Travail dans un délai de dix jours suivant la dernière séance.

Les procès verbaux de délibérations doivent être approuvés par les ministres chargés
du Travail et des Finances dans un délai de quinze jours suivant la date de leur réception par
ces autorités. Passé ce délai, les décisions du conseil deviennent exécutoires.

Sont soumises à l’approbation de la Tutelle technique les délibérations relatives :

- au statut du personnel ;
- à l’organigramme ;
- aux nominations aux postes de responsabilité ;
- aux échelles de rémunérations et d’indemnités attribuées aux cadres et aux agents.

Sont soumises à l’approbation conjointe des autorités de tutelle financière et technique


les délibérations relatives :

- au budget annuel ;
- au rapport annuel de gestion du directeur général ;
- aux bilans et comptes de fin d’exercice ;
- à l’acquisition, l’aliénation ou l’échange des biens immobiliers ;
- au placement des réserves et fonds disponibles ;
- à l’acceptation ou refus des dons, legs ou subventions.

ART.14. – Les délibérations du Conseil d’Administration sont soumises aux pouvoirs


d’approbation formelle ou tacite de suspension ou d’annulation des autorités de tutelle
technique et financière.

Les délibérations frappées d’opposition et de suspension par le ministre chargé du


Travail et le ministre chargé des Finances sont soumises de nouveau au Conseil
d’Administration, si celui-ci maintient la précédente délibération, le ministre chargé du Travail
et le ministre chargé des Finances statuent définitivement.

ART.15. – Conformément aux dispositions de l’article 16 de l’ordonnance n° 84 – 038 du 25



février 1984 , le Conseil d’Administration de la Caisse désigne, parmi ses membres, un
comité de gestion chargé de suivre l’exécution des décisions du Conseil d’Administration et
de prendre celles pour lesquelles une délégation lui a été donnée par le conseil.

Ce comité de gestion comprend :

- le Président du Conseil d’Administration ;


- le vice-Président du Conseil d’Administration ;
- un représentant des travailleurs ;
- un représentant des employeurs ;
- un représentant de l’Etat.

1.– Cet ordonnance est abrogée et remplacée par l’ordonnance n° 90 – 09 du 04 avril 1990 ;
voir page 8.

3
ART.16. – Le comité de gestion se réunit au moins une fois par mois. La convocation des
membres et le secrétariat des séances sont assurés dans les mêmes conditions que celles
prévues pour le Conseil d’Administration.

Les décisions prises par le comité de gestion sur les questions pour lesquelles il a
reçu délégation expresse du Conseil d’Administration sont transmises aux autorités de tutelle
dans les mêmes formes que celles prises par le Conseil d’Administration.

ART.17. – Les membres du Conseil d’Administration et du comité de gestion reçoivent, au


titre de leur participation aux réunions du Conseil d’Administration et du comité de gestion
des indemnités fixées par la réglementation en vigueur.

Dans le cas où il aurait été constaté une nette amélioration du fonctionnement des
services de la Caisse, et sous réserve des excédents de gestion importants et après
constitution des réserves réglementaires, les administrateurs peuvent, après adoption par le
Conseil d’Administration et approbation du ministre chargé du Travail, bénéficier d’une prime
exceptionnelle d’intéressement.

ART.18. – En cas d’irrégularité, de mauvaise gestion ou de carence, le Conseil


d’Administration peut être suspendu ou dissous par décret. Le décret de suspension ou de
dissolution désignera un administrateur provisoire.

Si les irrégularités ou la mauvaise gestion sont imputables à un ou plusieurs


membres du Conseil d’Administration, il est mis fin à leurs fonctions. Dans ce cas, les
intéressés ne pourront plus exercer la fonction de membres du Conseil d’Administration
pendant cinq ans.

ART.19. – Le directeur général de la Caisse est nommé par décret, sur proposition du
ministre chargé de la tutelle technique. Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes formes.
Les conditions de rémunération qui lui sont applicables sont fixées par délibération du
Conseil d’Administration, dûment approuvée par l’autorité de tutelle technique.

Le directeur général peut être assisté d’un directeur général adjoint, nommé dans les
mêmes conditions.

ART.20. – Sous réserve des dispositions relatives aux attributions du Conseil


d’Administration et de celles relatives aux pouvoirs de tutelle technique et financière, définis
par la réglementation en vigueur et le présent décret, le directeur général a tous pouvoirs
pour assurer le fonctionnement de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, agir au nom de
celle-ci et accomplir les opérations relatives à son objet :

- Il est chargé de l’exécution des décisions du Conseil d’Administration et du comité de


gestion ;
- Il est ordonnateur unique du budget ;
- Il représente la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en justice et dans tous les actes de
la vie civile ;
- Il gère le personnel dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur et le
statut particulier du personnel ;
- Il procède au recrutement du personnel suivant les modalités de rétributions fixées par le
Conseil d’Administration.

ART.21. – Le directeur général peut, sous sa responsabilité, déléguer sa signature à un ou


plusieurs directeurs de son choix.

4
La délégation ne peut cependant être donnée au directeur financier.

ART.22. – Au cas où le directeur général serait relevé de ses fonctions pour irrégularité ou
mauvaise gestion, il est frappé d’incapacité pour l’exercice de cette fonction pendant une
période de cinq ans.

ART.23. – Les ressources de la Caisse sont constituées par des recettes ordinaires et des
recettes extraordinaires.

A. – LES RECETTES ORDINAIRES.

1. les cotisations et les majorations de retard ;


2. les revenus de placement ;
3. les produits divers.

B. – LES RECETTES EXTRAORDINAIRES.

1. les subventions ;
2. les dons et legs.

Les cotisations et majorations de retard appartiennent à l’exercice au cours duquel elles


sont encaissées.

Les autres recettes de gestion des pensions, des accidents du travail, des prestations
familiales appartiennent à l’exercice de leur liquidation, sauf celles provenant des recours
contre les tiers qui sont rattachées à l’exercice au cours duquel est intervenu le jugement
définitif ou l’acceptation du débiteur.

ART.24. – Les ressources de la Caisse ne peuvent être utilisées qu’aux fins prévues par la
loi n° 67 – 039 du 3 février 1967, instituant un régime de Sécurité sociale et pour couvrir les
frais d’administration indispensables au fonctionnement du régime.

ART.25. – Les dépenses de la Caisse comprennent :

- les dépenses de prestation du régime ;


- les dépenses d’action sanitaire et sociale ;
- les dépenses d’administration.

ART.26. – Les dépenses se rapportant aux prestations du régime, à l’exception des


prestations en nature, appartiennent à l’exercice au cours duquel elles ont été
ordonnancées.

ART.27. – Les autres dépenses appartiennent à l’exercice au cours duquel le service a été
exécuté ou la livraison des biens opérée.

ART.28. – Un commissaire aux comptes, désigné par le ministre chargé des Finances, est
chargé de vérifier les livres, les caisses, le portefeuille et les valeurs de la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale et de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires, des bilans et
des comptes.

Le commissaire aux comptes informe le Conseil d’Administration du résultat des


contrôles qu’il effectue.

Son rapport est adressé simultanément au ministre chargé du Travail et au ministre


chargé des Finances.

5
ART.29. – Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret.

ART.30. – Les ministres chargés du Travail et des Finances sont chargés, chacun en ce qui
le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié selon la procédure d’urgence.

6
DEUXIEME PARTIE.

SECURITE SOCIALE.

1
LOI N 67 – 039 DU 3 FEVRIER 1967 INSTITUANT UN REGIME DE SECURITE SOCIALE,
MODIFIEE PAR LA LOI N° 72 – 145 DU 18 JUILLET 1972 ET L’ORDONNANCE N° 87 – 296
DU 24 NOVEMBRE 1967.

L’Assemblée Nationale a délibéré et adopté ;


Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

CHAPITRE PREMIER.
Champ d’application.

ARTICLE PREMIER. – Il est institué, sur le territoire de la République Islamique de


Mauritanie, un régime de Sécurité sociale chargé du service :

a) des prestations familiales (branche des prestations familiales) ;


b) des prestations en cas d’accident du Travail et de maladies professionnelles (branche
des risques professionnels) ;
c) des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès (branche des pensions) ;
d) et de toutes autres prestations de Sécurité sociale qui pourront être instituées à une
étape ultérieure en faveur des travailleurs salariés.

ART.2. – 1 L’affiliation au régime de Sécurité sociale institué par la présente loi est
obligatoire pour les travailleurs soumis aux dispositions du Code du Travail ou du Code de la
Marine marchande, sans aucune distinction de race, de nationalité, de sexe ou d’origine,
lorsqu’il sont occupés en ordre principal sur le territoire national, pour le compte d’un ou
plusieurs employeurs nonobstant la nature, la forme, la validité du contrat ou le montant et la
nature de la rémunération.

2. sont également assujettis les salariés de l’Etat qui ne bénéficient pas, en vertu des
dispositions réglementaires, d’un régime particulier de Sécurité sociale.
3. peuvent être assimilés aux travailleurs visés au premier paragraphe du présent article les
élèves des écoles professionnelles, les stagiaires et les apprentis même non rémunérés
suivant les modalités fixées par arrêté du ministre du Travail.
4. les modalités particulières nécessaires à l’application des dispositions de la présente loi
aux travailleurs temporaires ou occasionnels seront déterminées par arrêté du ministre
du Travail, après avis du Conseil d’Administration de la Caisse.

ART.3. – 1 Toute personne qui, ayant été affiliée au régime de Sécurité sociale pendant six
mois consécutifs au moins, cesse de remplir les conditions d’assujettissement, a la faculté
de demeurer volontairement affiliée à la branche des pensions à condition d’en faire la
demande dans les six semaines qui suivent la date à laquelle son affiliation obligatoire a pris
fin.

1. Un décret, pris après avis du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité


Sociale, détermine les modalités d’application de l’assurance volontaire prévue au
présent article.

2
CHAPITRE II.


Organisation administrative.

ART.4. – 1.La Caisse Nationale de Sécurité sociale, appelée ci-après la Caisse, est chargée
de la gestion du régime de Sécurité sociale institué par la présente loi. La Caisse est un
établissement public de l’Etat à caractère administratif doté de la personnalité civile et de
l’autonomie financière et placé sous la tutelle du ministre du Travail.

2. Elle peut notamment :


a) recevoir de l’Etat et des collectivités publiques des avances et des subventions ;
b) recevoir des dons et legs ;
c) acquérir à titre onéreux ou aliéner tout bien meuble, et tout bien immeuble sous réserve
de l’autorisation du ministre du Travail ;
d) conclure des baux relatifs à des immeubles pour les besoins de ses services.

3. Le siège de la Caisse est fixé à Nouakchott.


4.les organes de la Caisse comprennent le Conseil d’Administration et la commission
technique.

ART.5. – 1. La Caisse est administrée par un Conseil d’Administration composé de quinze


membres désignés par décret, dont cinq représentants des travailleurs, cinq représentants
des employeurs et cinq représentants de l’Etat parmi lesquels deux représentants de
l’Assemblée Nationale.

2. Seuls les représentants des travailleurs et des employeurs ont voix délibérative.
3. Les membres représentant les travailleurs et les employeurs sont choisis par le ministre
du Travail sur deux listes de candidats respectivement présentées par l’organisation ou les
organisations les plus représentatives des travailleurs et des employeurs.

Les trois représentants des départements ministériels sont choisis, sur proposition
des ministres intéressés, à raison d’un membre pour chacun des départements du Travail,
de la Santé publique et des Finances.

4. Les membres du Conseil d’Administration sont nommés pour un mandat de quatre ans,
renouvelable. Tout administrateur qui cesse d’appartenir à l’organisation ou au département
qu’il représente est considéré comme démissionnaire d’office. des membres suppléants sont
désignés, en nombre égal à celui des titulaires et dans les mêmes conditions. En cas
d’empêchement, les membres titulaires sont remplacés de plein droit par les membres
suppléants représentant la même organisation ou le même département.

5. les fonctions de membres du Conseil d’Administration sont incompatibles avec tout


emploi de la Caisse ou toute activité lucrative en rapport avec le fonctionnement de la
Caisse.
6. peuvent être membres du Conseil d’Administration les personnes âgées de vingt-cinq
ans au moins et qui n’ont pas encouru une condamnation à une peine afflictive ou
infamante.
7. en cas de démission, déchéance ou décès d’un membre du Conseil d’Administration, un
nouveau membre est désigné dans les mêmes formes que son prédécesseur dont il
achève le mandat. Est notamment frappé de déchéance le membre du Conseil
d’Administration qui, au cours d’une année, aura manqué à plus d’un tiers du nombre des
séances tenues par le conseil, sans motif reconnu valable par le Président du Conseil
d’Administration.
– pour consulter l’organisation administrative de la C.N.S.S. en vigueur, se référer au décret

3
n° 87 – 099/bis du 1er juillet 1987 page 21.
8. le Conseil d’Administration peut, après avis du conseil national du Travail, être révoqué
par décret pour cause de carence persistante ou d’abus de pouvoir dans l’exercice de
ses fonctions. Un nouveau Conseil d’Administration doit être désigné au plus tard dans le
mois qui suit la révocation, selon la procédure prévue au paragraphe 3 du présent article.
Le décret de révocation précise les conditions dans lesquelles l’administration de la
Caisse est assurée jusqu’à la désignation du nouveau conseil.

ART.6. – 1 Les membres du conseil ayant voix délibérative désignent parmi eux et pour une
durée d’un an un Président et un vice-Président du Conseil d’Administration.

Le Président est alternativement un membre représentant les travailleurs et un


membre représentant les employeurs.

Par dérogation à ce principe, les membres du Conseil d’Administration ayant voix


délibérative peuvent décider de reconduire le mandat du Président à l’expiration du délai
d’un an fixé au premier paragraphe du présent alinéa. Lorsque le Président est choisi parmi
les représentants des travailleurs, le vice-Président ne peut être choisi que parmi les
représentants des employeurs et réciproquement.

2.Le bureau du Conseil d’Administration est composé du Président et du vice-Président


assistés de deux administrateurs désignés respectivement par les groupes employeurs et
travailleurs pour un an. Le mandat de ces administrateurs peut être renouvelé. Les décisions
de ce bureau doivent être prises en présence d’au moins un administrateur de chaque
collège à la majorité des voix. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante.

Le bureau est chargé de surveiller l’exécution des décisions du Conseil d’Administration


et de prendre celles pour lesquelles une délégation lui aura été donnée par le Conseil
d’Administration.

En cas d’urgence, le bureau est habilité à prendre les décisions nécessaires pour
assurer le bon fonctionnement de la Caisse. Le Président doit alors en faire rapport au
Conseil d’Administration lors de la plus proche session.

3.Le Président du Conseil d’Administration assure la régularité du fonctionnement de la


Caisse en application des textes en vigueur.

Il préside les réunions du Conseil d’Administration. Il signe tous les actes et délibérations.

il est le représentant légal de la Caisse, notamment en justice et dans tous les actes de
la vie civile. Pour l’accomplissement de ces dernières attributions il peut donner, sous son
contrôle et sous sa responsabilité, délégation au directeur général de la Caisse.

4.En cas d’empêchement, le Président est suppléé par le vice-Président.

ART.7. – 1. Les fonctions des membres du Conseil d’Administration ne donnent droit à


aucune rémunération, à part les indemnités de déplacement, de séjour et, pour les membres
ayant la qualité de travailleurs salariés, les indemnités de perte de salaire.

2. Les membres du Conseil d’Administration sont responsables, même vis-à-vis des tiers, de
tous actes frauduleux commis à l’occasion de l’exercice de leur mandat. Ils sont astreints au
secret professionnel.

4
ART.8. – Le Conseil d’Administration assure la gestion générale des activités de la Caisse
et, à ce titre, il est chargé :

a) de prendre toutes les mesures destinées à faire appliquer les textes législatifs,
réglementaires ou administratifs relatifs au régime de Sécurité sociale ;
b) d’adopter le règlement intérieur de la Caisse ;
c) de désigner un commissaire aux comptes ;
d) d’approuver les comptes annuels, le projet de budget et notamment les propositions
relatives aux frais d’administration de la Caisse ;
e) d’établir la structure administrative générale de la Caisse et de veiller au bon
fonctionnement de la Caisse ;
f) de présenter au ministre du Travail un rapport annuel sur les activités et la gestion des
fonds de la Caisse ;
g) de prendre toutes dispositions relatives au fonctionnement de la Caisse et en particulier
de déterminer le programme des placements des fonds de la Caisse, d’acquérir à titre
onéreux ou aliéner tout bien meuble ou immeuble et de conclure des baux pour les
besoins des services ;
h) de remplir toutes autres fonctions qui peuvent lui être confiées par un texte législatif ou
réglementaire.

ART.9. – 1. Le conseil se réunit une fois par trimestre sur convocation adressée par écrit
quinze jours au moins à l’avance, ce délai étant ramené à huit jours en cas d’urgence et par
décision du Président. Il est convoqué en session extraordinaire sur demande écrite
présentée par six de ses membres ou sur convocation du Président agissant soit à son
initiative, soit à la demande du ministre du Travail.

Les décisions du Conseil d’Administration doivent être prises à la majorité des voix en
présence d’au moins dix membres dont six ayant voix délibérative. En cas de partage, la voix
du Président est prépondérante.

2. Le texte des décisions prises par le Conseil d’Administration, le bureau du Conseil


d’Administration et les commissions permanentes de travail doit être communiqué au
ministre du Travail dans un délai de dix jours à compter de la date à laquelle elles sont
prises.
Le ministre du Travail peut suspendre les décisions qu’il estime contraires à la loi et
au règlement en vigueur ou de nature à compromettre l’équilibre financier du régime et les
renvoyer au Conseil d’Administration, avec un avis motivé, pour un nouvel examen
obligatoirement inscrit à l’ordre du jour de la prochaine séance.

Le ministre du Travail peut, pour les mêmes raisons et après avis du conseil national
du Travail, annuler les décisions qui, ayant précédemment fait l’objet d’une suspension,
auraient été maintenues par le Conseil d’Administration.

Si aucune décision ministérielle n’est intervenue dans un délai de quinze jours à compter
de la communication de la décision, celle-ci devient définitive et exécutoire.

3 Le secrétariat des séances du Conseil d’Administration, le recueil et la présentation de la


documentation préparatoire jointe aux convocations, l’établissement des procès-verbaux
et la responsabilité des archives du Conseil d’Administration sont confiés au directeur
général de la Caisse.

ART.10. – Le Conseil d’Administration peut désigner en son sein des commissions


permanentes de travail et leur déléguer une partie de ses attributions.

5
Les commissions permanentes de travail doivent toujours comprendre un nombre
égal de représentants des travailleurs et de représentants des employeurs.

ART.11 – 1. La commission technique est composée d’un Président et de deux membres


nommés par décret sur proposition conjointe du ministre du Travail et du ministre des
Finances pour un mandat de trois ans. Elle est renouvelable par tiers chaque année.
Toutefois, le premier renouvellement n’interviendra qu’à l’expiration d’une première période
de trois ans suivant l’entrée en vigueur de la présente loi. Aucun membre de la commission
ne peut recevoir plus de deux mandats consécutifs.

2. La commission technique examine et vérifie les activités de la Caisse. Chaque membre de


la commission technique a libre accès à toute écriture, tout document, toutes archives et,
notamment, aux pièces justificatives de recettes et de dépenses de la Caisse ; il peut
prendre part sans droit de vote aux délibérations du Conseil d’Administration.

3. La commission technique établit, au moins une fois par an, un rapport indiquant ses
constatations sur les activités et les comptes de la Caisse et contenant ses propositions sur
les mesures d’ordre technique susceptibles d’améliorer le fonctionnement de la Caisse. Ces
rapports sont transmis sans délai au Conseil d’Administration, au ministre du Travail et au
ministre des Finances.

4. Les membres de la commission technique ne peuvent faire partie du Conseil


d’Administration. Les dispositions de l’article 5, paragraphes 6 et 7 et de l’article 7 sont
également applicables aux membres de la commission technique par analogie.

ART.12. – 1. Les services de la Caisse sont placés sous les ordres du directeur général
nommé par décret sur proposition du Conseil d’Administration.

Il peut être mis fin aux fonctions du directeur général selon la même procédure.

2. Le directeur général est responsable de l’exécution des décisions du Conseil


d’Administration, de la direction des services administratifs de la Caisse et, à ce titre, il est
chargé :

a) d’établir les instructions nécessaires au fonctionnement de la Caisse et à la gestion des


diverses branches du régime de Sécurité sociale ;
b) de préparer et de soumettre au Conseil d’Administration les comptes annuels, le projet
de budget et notamment les propositions relatives aux frais d’administration de la
Caisse ;
c) de procéder à l’ordonnancement des budgets de la Caisse ; en ce qui concerne les frais
de gestion administrative, il le fait dans les limites de la délégation qui lui est faite par le
Conseil d’Administration lors de l’approbation du budget.
3. Le directeur général assiste à toutes les séances du Conseil d’Administration avec voix
consultative.

ART.13. – Le directeur général est assisté d’un agent comptable, placé sous son autorité
administrative. L’agent comptable est chargé sous sa propre responsabilité et sous le
contrôle du Conseil d’Administration de l’ensemble des opérations financières de la Caisse
en recettes et en dépenses. Il doit tenir sa comptabilité à la disposition du directeur général
et lui fournir sur sa demande toutes informations dont ce dernier peut avoir besoin.

Il est soumis au cautionnement dans les conditions prévues pour les comptables des
établissements publics. Les comptes de l’agent comptable sont soumis au jugement de la
Cour suprême.

6
ART.14. – Le directeur général peut être également assisté par un directeur adjoint, nommé
par arrêté du ministre du Travail, sur proposition du Conseil d’Administration. Il peut être mis
fin aux fonctions du directeur adjoint selon la même procédure.

ART.15. – Le personnel de la Caisse est soumis à la législation et à la réglementation


applicables au personnel homologue de l’Etat.

ART.16. – Le Conseil d’Administration peut, sous réserve du consentement des ministres


intéressés, demander que des fonctionnaires d’autres cadres, placés à cet effet en position
de détachement, soient mis à sa disposition. Leur traitement est alors à la charge de la
Caisse.

ART.17. – Le ministre du Travail est chargé du contrôle permanent du fonctionnement


administratif et financier de la Caisse.

CHAPITRE III
Ressources et organisation financière.

ART.18. – Les ressources de la Caisse sont constituées par :

a) les cotisations destinées au financement des différentes branches du régime de Sécurité


sociale ;
b) les majorations encourues pour cause de retard dans le paiement des cotisations et les
intérêts moratoires ;
c) le produit des placements de fonds ;
d) les dons et legs ;
e) toutes autres ressources attribuées à la Caisse par un texte législatif ou réglementaire.

2. Les ressources de la Caisse ne peuvent être utilisées qu’aux fins prévues par la présente
loi et pour couvrir les frais d’administration indispensables au fonctionnement du régime.

ART.19. – 1. Les règles relatives à la comptabilité de la Caisse sont fixées par arrêté du
ministre du Travail.

2. Chacune des branches du régime de Sécurité sociale fait l’objet d’une gestion financière
distincte.

3. Le ministre du Travail détermine par arrêté, sur proposition du Conseil d’Administration de


la Caisse, la part des frais d’administration à imputer à chacune des branches.

ART.20. – 1. Les cotisations dues à la Caisse sont assises sur l’ensemble des
rémunérations perçues par les personnes assujetties, y compris les indemnités, primes,
gratifications, commissions et tous autres avantages en espèces, ainsi que la contre-valeur
des avantages en nature, mais à l’exclusion des remboursements de frais et des prestations
familiales versées en vertu des dispositions de la présente loi. L’évaluation des avantages en
nature est faite conformément aux règles prescrites par arrêté du ministre du Travail.

2. Pour certaines catégories de travailleurs ou assimilés, les cotisations peuvent être assises
sur des rémunérations forfaitaires fixées par le Conseil d’Administration de la Caisse et
approuvées par le ministre du Travail. Le ministre du Travail peut également décider que,
pour le personnel domestique ainsi que pour d’autres catégories de travailleurs, les
cotisations sont fixées d’après des classes de salaires, et prescrire des modalités
particulières pour le recouvrement des cotisations.

7
3. Le plafond des rémunérations soumises à cotisations est fixé par décret sur proposition du
ministre du Travail. Les rémunérations qui dépassent ce plafond ne sont comptées que pour
ce montant. Le plafond des rémunérations peut être révisé selon la même procédure, après
avis du Conseil d’Administration de la Caisse.

ART.21. – 1. Les taux de cotisations sont fixés en pourcentage des rémunérations


soumises à cotisation, de manière que les recettes totales de chaque branche permettent de
couvrir l’ensemble des dépenses de prestations de cette branche, la partie des frais
d’administration qui s’y rapporte, et de disposer du montant nécessaire à la constitution
d’une réserve de sécurité et du fonds de roulement.

2. Les taux de cotisations sont fixés par décret sur proposition du ministre du Travail. Ils
peuvent être révisés selon la même procédure, après avis du Conseil d’Administration de la
Caisse. La révision intervient obligatoirement dans les cas visés à l’article 26 de la présente
loi.

3. Le taux de cotisation de la branche des risques professionnels, fixé conformément aux


dispositions du paragraphe 2 du présent article, peut être majoré jusqu’à concurrence du
double à l’égard d’un employeur qui ne se conforme pas aux prescriptions des autorités
compétentes en matière de prévention des accidents du travail et d’hygiène industrielle.

4. Le taux de cotisation de la branche des pensions ne pourra être supérieur au taux de 9%


des salaires soumis à cotisation. Dans cette limite, le taux sera fixé par décret sur
proposition du ministre du Travail, de manière à assurer la stabilité de ce taux et l’équilibre
financier de la branche des pensions pendant une période suffisamment longue.

5. Si les recettes provenant des cotisations et du rendement des fonds d’une branche sont
inférieures aux dépenses courantes de prestations et d’administration de cette branche, le
taux de cotisation est relevé, selon la procédure décrite à l’alinéa 2 du présent article, de
manière à garantir l’équilibre financier pendant une nouvelle période.

ART.22. – 1.La cotisation de la branche des prestations familiales et celle de la branche des
risques professionnels sont à la charge exclusive de l’employeur. La cotisation de la branche
des pensions est répartie entre le travailleur et son employeur selon des proportions qui
seront déterminées par décret ; la part incombant au travailleur ne peut en aucun cas
dépasser 50% du montant de cette cotisation.

2. L’employeur est débiteur vis à vis de la Caisse de la cotisation totale et responsable de


son versement, y compris de la part mise à la charge du travailleur, qui est précomptée sur
la rémunération de celui-ci lors de chaque paie.

3. Les cotisations de l’employeur restent définitivement à sa charge, toute convention


contraire étant nulle de plein droit. Si un travailleur est occupé au service de deux ou de
plusieurs employeurs, chacun des employeurs est responsable du versement de la part des
cotisations calculées dans la limite du plafond proportionnellement à la rémunération qu’il
paie à l’intéressé.

4. L’employeur verse les cotisations globales dont il est responsable aux dates et selon les
modalités fixées par arrêté du ministre du Travail.

5. L’employeur qui ne verse pas les cotisations dans le délai prescrit est passible d’une
majoration du montant des cotisations de 1,5% par mois ou fraction de mois de retard
payable en même temps que les cotisations. Le recours introduit devant le tribunal du Travail
n’interrompt pas le cours des majorations de retard.

8
6. Le paiement des cotisations et des majorations de retard est garanti par un privilège sur
les biens meubles et immeubles du débiteur, qui prend rang immédiatement après celui
garantissant le paiement des salaires.

7.Le relevé de toutes sommes dues établi par la Caisse, après l’envoi à l’employeur d’une
mise en demeure recommandée avec accusé de réception, et dûment certifié par le directeur
du Travail ou du fonctionnaire du corps de l’inspection du Travail ayant reçu délégation à cet
effet, a force exécutoire.

Toutefois, la certification ne prendra effet qu’à l’expiration d’un délai d’un mois à
compter de la réception par l’employeur de la mise en demeure et si durant ce délai
l’employeur n’a pas introduit un recours devant le tribunal du Travail pour contester la réalité
ou le montant de la dette.

Un arrêté du ministre du Travail précise les formes de la mise en demeure et du


relevé des sommes dues ainsi que les conditions de certification dudit relevé et les
conditions dans lesquelles la Caisse et le directeur général du Travail seront informés du
recours introduit par l’employeur devant le tribunal du Travail.

8. Lorsque le montant des salaires servant de base au calcul des cotisations n’a pas été
communiqué à la Caisse, une taxation provisoire est effectuée sur la base des salaires ayant
fait l’objet de la déclaration la plus récente, majorée de 25%.

9. Lorsque la comptabilité de l’employeur ne permet pas d’établir le chiffre exact des salaires
payés par lui à un ou plusieurs de ses salariés, le montant des salaires est fixé
forfaitairement par la Caisse en fonction des taux de salaires pratiqués dans la profession.

10. La procédure de recouvrement visée à l’alinéa 7 du présent article s’applique à la


taxation provisoire qui perd sa valeur de créance si l’employeur produit la déclaration des
salaires réellement versés durant la période considérée.

ART.23. – Il est institué un fonds de roulement commun à l’ensemble des branches


d’assurance, dont le montant ne peut être inférieur à trois fois la moyenne mensuelle des
dépenses de la Caisse constatées au cours des trois derniers exercices.

ART.24. – 1. La Caisse établit et maintient pour chacune des branches de la Sécurité


Sociale énumérées à l’article premier de la présente loi, une réserve de sécurité calculée
comme suit :

a) pour la branche des prestations familiales, une réserve égale au quart des dépenses
constatées dans cette branche au cours des deux dernières années ;
b) pour la branche des risques professionnels, une réserve au moins égale au montant total
des dépenses constatées dans cette branche au cours des deux dernières années ;
c) pour la branche des pensions, une réserve au moins égale au montant total des
dépenses constatées dans cette branche au cours des trois dernières années.

2.Le ministre du Travail fixe à titre provisoire les montants des réserves de sécurité, jusqu’à
la réunion de données statistiques permettant de calculer ces montants conformément aux
dispositions du paragraphe premier du présent article.

ART.25. – Les fonds accumulés sont placés à moyen ou à long terme selon le plan
financier établi par le Conseil d’Administration et approuvé par le ministre du travail. Le plan
financier établi pour le placement des fonds de la Caisse doit réaliser en premier lieu la
sécurité réelle des fonds. Ce plan doit viser en outre à obtenir un rendement optimum dans

9
le placement des fonds et aussi dans la mesure du possible à concourir au progrès social et
au développement économique de la nation.

ART.26. – Si le montant de la réserve de sécurité de l’une des branches est inférieur à celui
fixé conformément à l’article 24 de la présente loi, le ministre du Travail propose la fixation,
selon la procédure définie à l’article 21, d’un nouveau taux de cotisation susceptible de
rétablir l’équilibre et de relever le montant de la réserve de sécurité au niveau prévu, dans un
délai de trois ans au plus.

ART.27. – La Caisse effectue au moins une fois tous les deux ans l’analyse des opérations
financières et les estimations actuarielles des différentes branches du régime de Sécurité
sociale.

Si l’analyse révèle un danger de déséquilibre financier dans une branche déterminée,


il est procédé au réajustement du taux de cotisation de cette branche selon la procédure
prévue à l’article 26 de la présente loi.

Pendant les trois premières années de fonctionnement du régime des pensions, le


Conseil d’Administration de la Caisse devra examiner à chaque fin de semestre l’évolution
des recettes et des dépenses de cette branche et proposer si nécessaire le réajustement
susvisé du taux de la cotisation.

CHAPITRE V
s Prestations familiales.

ART.28. – Les travailleurs assujettis au régime de Sécurité sociale institué par la présente
loi et qui ont un ou plusieurs enfants à charge bénéficient des prestations familiales pour les
mois pendant lesquels ils ont accompli un minimum de travail de dix-huit jours ou de cent
vingt heures et perçu un salaire égal au salaire minimum interprofessionnel garanti.

ART.29. – Les prestations familiales comprennent l’allocation prénatale, la prime à la


naissance, les allocations familiales, l’indemnité journalière de maternité ainsi que l’aide à la
mère et aux nourrissons sous forme de prestations en nature.

ART.30. – 1.Le droit aux allocations prénatales est reconnu à toute femme salariée ou
conjointe d’un travailleur salarié, pour les neuf mois précédant la naissance, à condition que
la déclaration de la grossesse ait eu lieu au cours des trois premiers mois de la grossesse, et
à compter du jour de la déclaration si celle-ci a eu lieu après ce délai.

2. L’attribution des allocations prénatales est subordonnée à des examens médicaux dont la
périodicité et les modalités sont fixées par arrêté du ministre du Travail, compte tenu des
organisations médicales existantes.

3. Lors de la déclaration de la grossesse, la Caisse délivre à l’intéressée un carnet de


grossesse et de maternité destiné à recevoir les renseignements permettant de vérifier son
état civil et l’accomplissement des prescriptions médicales.

ART.31. – 1.Seuls ouvrent droit à la prime à la naissance les trois premiers enfants issus du
premier mariage de l’allocataire ou d’un mariage subséquent lorsqu’il y a eu décès
régulièrement déclaré du précédent conjoint.

2. Le bénéfice de la prime à la naissance est subordonné à l’existence d’un contrôle médical


au moment de l’accouchement et à l’inscription de l’enfant au registre de l’état civil.

10
3. Un arrêté du ministre du Travail fixera les conditions dans lesquelles sera reconnue
l’impossibilité de faire procéder au contrôle médical ci-dessus visé.

ART.32. – 1.Pour l’ouverture du droit aux allocations familiales, sont considérés comme
enfants à charge, les enfants célibataires, non salariés, qui vivent effectivement avec le
travailleur, nonobstant leur statut d’enfants légitimes, légitimés, légalement reconnus, nés
d’un précédent mariage, orphelins placés sous tutelle, jusqu’à l’âge de quatorze ans et au-
delà de cet âge, mais jusqu’à vingt et un ans au plus, s’ils sont en apprentissage, s’ils
poursuivent leurs études dans les établissements d’enseignement ou s’ils sont incapables
d’exercer une activité salariée en raison de leur état d’incapacité physique ou mentale.

2. L’apprentissage s’entend dans les conditions prévues au chapitre II du titre III du livre
premier du Code du Travail et de ses arrêtés d’application.

3. Le ministre du Travail détermine par arrêté les circonstances dans lesquelles la condition
de cohabitation effective est censée remplie, même lorsque l’enfant est absent du foyer du
travailleur pour raison de santé ou d’éducation.

4.Le bénéfice des allocations familiales est subordonné à l’inscription de l’enfant au registre
d’état civil et à l’assistance régulière au cours des établissements d’éducation ou de
formation professionnelle pour les enfants d’âge scolaire, sauf impossibilité certifiée par les
autorités compétentes. Pour les enfants n’ayant pas atteint l’âge scolaire, le ministre du
Travail peut, par arrêté en fixant la périodicité et les modalités, subordonner l’attribution des
allocations familiales à des examens médicaux.

ART.33. – Les taux des prestations familiales sont fixés par décret sur proposition du
ministre du Travail. Ils peuvent être révisés selon la même procédure, après avis du Conseil
d’Administration de la Caisse.

ART.34. – Les modalités de paiement de l’allocation prénatale, la périodicité et les


conditions dans lesquelles les paiements peuvent être suspendus, sont déterminées par
arrêté du ministre du Travail pris après avis du Conseil d’Administration de la Caisse.

ART.35. – Un arrêté du ministre du Travail peut, sur proposition faite par le Conseil
d’Administration de la Caisse, stipuler la transformation de tout ou partie de la prime à la
naissance en prestations en nature destinées à l’entretien des nourrissons.

ART.36. – 1.Les allocations familiales sont liquidées d’après le nombre d’enfants ouvrant
droit aux allocations le premier jour de chaque mois civil, l’allocation n’étant due qu’à partir
du premier mois qui suit celui de la naissance et étant payable pour le mois entier du décès.

2. Les allocations familiales sont versées à terme échu et à des intervalles réguliers ne
dépassant pas trois mois.

ART.37. – 1.La caisse peut confier aux employeurs le service des prestations familiales
dues aux travailleurs qui sont à leur service. Ces versements ne libèrent pas les employeurs
de leur obligation de verser à la Caisse les cotisations prescrites à l’article 21 et dans les
délais déterminés en application de l’article 22, paragraphe 4, de la présente loi.

2. Le ministre du Travail détermine par arrêté, pris sur avis du Conseil d’Administration de la
Caisse, les modalités et la procédure de remboursement par la Caisse des prestations
versées par les employeurs.

11
ART.38. – 1.Les prestations familiales sont payables à la mère.

2. Le ministre du Travail fixe par arrêté, après avis du Conseil d’Administration de la Caisse,
les modalités de paiement des allocations familiales. Il peut notamment décider que dans
des régions déterminées, les allocations familiales seront provisoirement payées au père ou
seront payées à la mère à une date différente de celle du versement des salaires.

3. Dans le cas où il est établi, après enquête des inspecteurs de la Caisse, que les
allocations familiales ne sont pas utilisées dans l’intérêt des enfants, le directeur de la Caisse
peut décider le paiement des allocations familiales à la personne qui a la charge effective et
la garde permanente des enfants. Ces décisions doivent être soumises à l’approbation du
bureau du Conseil d’Administration.

ART.39. – 1.Toute femme salariée, en état de grossesse, a droit à des indemnités


journalières de maternité, à condition qu’elle ait été immatriculée à la Caisse douze mois
avant la date présumée de l’accouchement et qu’elle ait accompli au moins cinquante-quatre
journées ou trois cent soixante heures de travail salarié au cours des trois mois civils

précédant celui au cours duquel débute l’arrêt de travail.

2. Les indemnités journalières sont accordées à la femme salariée qui cesse toute activité
salariée à l’occasion d’une maternité, pendant quatorze semaines, dont en principe six
semaines avant la date présumée de l’accouchement et huit semaines après.

3.Aucune erreur de la part du médecin ou de la sage-femme dans l’estimation de la date de


l’accouchement ne pourra empêcher une femme salariée de recevoir l’indemnité à laquelle
elle a droit à compter de la date du certificat médical jusqu’à celle à laquelle l’accouchement
se produira.

4. L’indemnité journalière est égale à la moitié de la rémunération journalière moyenne ; la


rémunération journalière moyenne s’obtient en divisant par 90 le total des rémunérations
soumises à cotisations perçues par l’intéressée au cours des trois mois civils précédents

celui au cours duquel débute l’arrêt du travail.

ART.40. – Le ministre du Travail fixe par arrêté, sur proposition du Conseil d’Administration
de la Caisse, les conditions d’attribution et les modalités des prestations en nature visant à
améliorer les conditions d’alimentation et d’hygiène des mères et des nourrissons.

 - Les dispositions de ce paragraphe sont abrogées et remplacées par les dispositionde la loi
n° 72 – 145 du 18 juillet 1972, voir annexe, page 125.

 - Les dispositions de cet alinéa sont abrogées et remplacées par les dispositions de l’ordonnance
n° 87 – 296 du 24 novembre 1987 ; voir annexe, page 124.

12
CHAPITRE V.
Risques professionnels.

ART.41. – 1.Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident
survenu à un travailleur par le fait ou à l’occasion du travail, qu’il y ait ou non faute de sa
part.

Est assimilé à un accident du travail l’accident survenu à un travailleur pendant le


trajet de sa résidence ou du lieu où il prend ordinairement ses repas au lieu où il effectue son
travail ou perçoit sa rémunération et vice-versa, dans la mesure où le parcours n’a pas été
interrompu ou détourné pour un motif dicté par un intérêt personnel ou indépendant de
l’emploi. Il en est de même des accidents survenus pendant les voyages dont les frais sont
supportés par l’employeur.

2. Les dispositions de la présente loi relatives aux accidents du travail sont applicables aux
maladies professionnelles. La date de la première constatation médicale de la maladie est
assimilée à la date de l’accident.

3. Un décret sur proposition du ministre du Travail, établit la liste des maladies considérées
comme des maladies professionnelles avec, en regard, la liste des travaux, procédés et
professions comportant la manipulation et l’emploi des agents nocifs ou s’effectuant dans
des conditions particulières exposant les travailleurs de façon habituelle au risque de
contracter ces maladies.

Les maladies professionnelles qui se déclarent après la date à laquelle le travailleur a


cessé d’être exposé au risque de contracter ces maladies sont prises en charge si elles se
déclarent dans les délais indiqués sur cette liste.

4.L’employeur est tenu d’aviser l’inspecteur du Travail et la Caisse dans un délai de


quarante-huit heures, des accidents du travail survenus ou des maladies professionnelles
dont sont victimes les salariés occupés dans l’entreprise. La déclaration doit être faite dans
la forme et selon les modalités qui seront déterminées par arrêté du ministre du Travail sur
proposition du Conseil d’Administration de la Caisse.

ART.42. – 1.Les prestations comprennent :

a) les soins médicaux nécessités par la lésion résultant de l’accident, qu’il y ait ou non
interruption de travail ;
b) en cas d’incapacité temporaire de travail, l’indemnité journalière ;
c) en cas d’incapacité permanente, totale ou partielle, la rente ou l’allocation d’incapacité ;
d) en cas de décès, les rentes de survivants et l’allocation de frais funéraires.

2. Le service des prestations familiales est maintenu de plein droit au profit d’un travailleur
victime d’un accident du travail pendant la durée de son incapacité temporaire.

ART.43. – 1.Les soins médicaux comprennent :


a) l’assistance médicale et chirurgicale ;
b) les examens médicaux, radiographiques, les examens de laboratoires et les analyses ;
c) la fourniture de produits pharmaceutiques et accessoires ;
d) l’entretien dans un hôpital ou une autre formation médicale ;

13
 - Par référence à l’article premier de l’arrêté n° 307 du 28 mai 1992, les dispositions « y compris les
visites à domicile » sont ajoutées à cet alinéa. Voir annexe, page 129.
e) les soins dentaires ;
f) les frais de transport de la victime du lieu de l’accident aux centres médicaux, à l’hôpital,
à un cabinet médical et à sa résidence ;
g) la fourniture, l’entretien et le renouvellement des appareils de prothèse et d’orthopédie
nécessités par l’infirmité résultant de l’accident et reconnus indispensables par le
médecin désigné ou agréé par la Caisse ;
h) la prise en charge des frais nécessités par le traitement, la réadaptation fonctionnelle, la
rééducation professionnelle et le reclassement de la victime dans les conditions qui
seront fixées par un arrêté du ministre du Travail ;

2. A l’exception des soins de première urgence qui sont à la charge de l’employeur, les soins
médicaux sont fournis par la Caisse ou par les établissements choisis parmi les formations
officielles et les formations privées agréées par les autorités médicales, auquel cas ils font
l’objet d’un remboursement sur la base du tarif forfaitaire établi par voie d’accord entre ces
établissements et la Caisse.

ART.44. – 1.En cas d’incapacité temporaire de travail dûment constatée par l’autorité
médicale compétente, la victime a droit à une indemnité journalière d’accident pour chaque
jour d’incapacité, ouvrable ou non, suivant celui de l’arrêt du travail consécutif à l’accident.
L’indemnité est payable pendant toute la période d’incapacité de travail qui précède la
guérison complète, la consolidation de la lésion ou le décès du travailleur. La rémunération
de la journée complète de travail au cours de laquelle le travail a cessé est intégralement à
la charge de l’employeur.

2. Le montant de l’indemnité journalière est égal aux deux tiers de la rémunération


journalière moyenne de la victime.

3. La rémunération journalière moyenne s’obtient en divisant par 90 le total des


rémunérations soumises à cotisation perçues par l’intéressé au cours des trois mois civils
précédent celui au cours duquel l’accident est survenu. Au cas où la victime n’a pas travaillé
pendant toute la durée des trois mois ou que le début du travail dans l’entreprise où
l’accident est survenu remonte à moins de trois mois, la rémunération servant au calcul de la
rémunération journalière moyenne est celle qu’elle aurait reçue si elle avait travaillé dans les
mêmes conditions pendant la période de référence de trois mois.

ART.45. L’indemnité journalière est réglée aux mêmes intervalles réguliers que le salaire ;
toutefois, cet intervalle ne peut être inférieur à une semaine ni supérieur à un mois.

ART.46. – 1.En cas d’incapacité permanente et totale dûment constatée par le médecin
désigné ou agréé par la Caisse, la victime a droit à une rente d’incapacité totale égale à 85%
de sa rémunération mensuelle moyenne.

2. Le taux de l’incapacité permanente est déterminé d’après la nature de l’infirmité, l’état


général, l’âge, les facultés physiques et mentales de la victime, ainsi que d’après ses
aptitudes et ses qualifications professionnelles sur la base d’un barème indicatif d’incapacité,
établi par décret sur proposition du ministre du Travail.

3. La rémunération mensuelle moyenne servant de base au calcul de la rente d’incapacité


est égale à trente fois la rémunération journalière moyenne déterminée selon les dispositions
de l’article 44, paragraphe 3, de la présente loi. En aucun cas cette rémunération ne peut
être inférieure à la rémunération minimum légale en vigueur dans la région à la date de
l’accident.

14
ART.47. – 1.La victime d’un accident du travail atteinte d’une incapacité permanente
partielle a droit à :

a) une rente d’incapacité lorsque le degré de son incapacité est égal à 15% au moins ;
b) une allocation d’incapacité versée en une seule fois lorsque le degré de son incapacité
est inférieur à 15% ;

2. Le montant de la rente d’incapacité permanente partielle est, selon le degré d’incapacité,


proportionnel à celui de la rente à laquelle la victime aurait eu droit en cas d’incapacité
permanente totale. Le montant de l’allocation d’incapacité est égal à trois fois le montant
annuel de la rente correspondant au degré d’incapacité de la victime.

ART.48. – 1.lorsque l’accident du travail est suivi du décès de la victime, les survivants ont
droit aux rentes de survivants et à une allocation de frais funéraires.

2.L’allocation de frais funéraires est égale à trente fois la rémunération journalière moyenne
visée à l’article 44, paragraphe 3, de la présente loi.

ART.49. – 1.Sont considérés comme survivants :

a) la veuve, non divorcée ni séparée de corps, à la condition que le mariage soit antérieur à
la date de l’accident ou, s’il est postérieur, qu’il ait eu lieu un an au moins avant le décès
et, dans les mêmes conditions, le veuf invalide qui vivait entièrement à la charge de la
victime ;
b) les enfants à charge de la victime tels qu’ils sont définis à l’article 32 de la présente loi ;
c) les ascendants directs à charge de la victime.

2. Les rentes de survivants sont fixées en pourcentage de la rémunération servant de base


au calcul de la rente d’incapacité permanente, à raison de :

a) 20% pour la veuve ou le veuf ; en cas de pluralité de veuves, le montant est réparti entre
elles par parts égales ;
b) 10% pour chaque orphelin de père ou de mère ;
c) 15% pour chaque orphelin de père et de mère ;
d) 10% pour chaque ascendant à charge.

3. Toutefois, le montant total des rentes auxquelles ont droit les survivants de la victime ne
peut dépasser le montant de la rente d’incapacité totale à laquelle celle-ci avait ou aurait
droit. Si le total des rentes calculées conformément aux dispositions du présent article devait
dépasser cette limite, chacune des rentes serait réduite en proportion. Cette réduction est
définitive.

4. Le droit à la rente de veuve ou de veuf s’éteint en cas de remariage ; dans ce cas, la


veuve ou le veuf remarié a droit à une allocation égale à six fois le montant mensuel de la
rente.

ART.50. – 1.Si le bénéficiaire d’une rente d’incapacité permanente partielle est de nouveau
victime d’un accident du travail, la nouvelle rente est fixée en tenant compte de l’ensemble
des lésions subies et de la rémunération prise comme base de calcul de la rente précédente.

Toutefois, si, à l’époque du dernier accident, la rémunération moyenne de la victime est


supérieure à celle qui a été prise comme base de calcul de la rente, la nouvelle rente est
calculée d’après la rémunération la plus élevée.

15
2. Si le bénéficiaire d’une allocation d’incapacité est de nouveau victime d’un accident du
travail et se trouve atteint d’une incapacité de travail d’au moins 15%, la rente est calculée
en tenant compte de l’ensemble des lésions subies et de la rémunération prise comme base
de calcul pour l’allocation d’incapacité. Si, à l’époque du dernier accident, la rémunération de
la victime est supérieure à celle qui a été prise comme base de calcul de l’allocation, la rente
est calculée d’après la rémunération la plus élevée, mais son montant sera réduit, pour
chacune des trois premières années suivant la liquidation de la rente, du tiers du montant de
l’allocation d’incapacité allouée à l’intéressé.

3. Les rentes d’incapacité sont toujours concédées à titre temporaire. Si, après leur
liquidation, une aggravation ou une atténuation de l’incapacité ou de l’invalidité est dûment
constatée par le médecin désigné ou agréé par la Caisse, il est procédé, soit sur l’initiative
de la Caisse, soit sur la demande du titulaire, à une révision de la rente qui, selon le
changement constaté, sera majorée à partir de la date de l’aggravation ou réduite ou
suspendue à partir du jour de l’échéance suivant la notification de la décision.

4. La victime ne peut refuser de se prêter aux examens médicaux requis par la Caisse. Ces
examens peuvent avoir lieu à des intervalles de six mois au cours des deux premières
années suivant la date de la guérison apparente ou de la consolidation de la lésion et d’un
an après ce délai. Aucune révision sur l’initiative de la Caisse ne peut plus intervenir après
un délai de cinq ans suivant la date de la guérison apparente ou de la consolidation de la
lésion.

ART.51. – un arrêté du ministre du Travail pris après avis du Conseil national du Travail
peut fixer les conditions dans lesquelles certaines entreprises sont autorisées, après avis du
Conseil d’Administration de la Caisse, à assurer elles-mêmes le service des prestations
afférentes aux soins et aux indemnités journalières visées aux articles 43 et 44 de la
présente loi.

L’arrêté fixera également les modalités suivant lesquelles est effectué et contrôlé le
service desdites prestations.

CHAPITRE VI.
Pensions.

ART.52. – 1.Les assurés du sexe masculin qui atteignent l’âge de soixante ans et les
assurés du sexe féminin qui atteignent l’âge de cinquante-cinq ans ont droit à une pension
de vieillesse s’ils remplissent les conditions suivantes :

a) avoir été immatriculé à la Caisse depuis vingt ans au moins ;


b) avoir accompli au moins soixante mois d’assurance au cours des dix dernières années
précédant la date d’admissibilité à pension ;
c) cesser toute activité salariée.

2. L’assuré ayant accompli l’âge de cinquante-cinq ans, ainsi que l’assurée ayant accompli
l’âge de cinquante ans, et atteints d’une usure prématurée de leurs facultés physiques ou
mentales les rendant inaptes à exercer une activité salariée et qui remplissent les conditions
prescrites au paragraphe précédent, peuvent demander une pension anticipée.
Les modalités de la constatation et du contrôle de cette usure prématurée de l’organisme
seront fixées par un arrêté du ministre du Travail.

16
3. La pension de vieillesse, ainsi que la pension anticipée, prend effet le premier jour du mois
civil suivant la date à laquelle les conditions requises ont été accomplies, à la condition que
la demande de pension ait été adressée à la Caisse dans le délai de six mois qui suit ladite
date. Si la demande de pension est introduite après l’expiration de ce délai, la pension prend
effet le premier jour du mois civil suivant la date de réception de la demande.

4. L’assuré qui a accompli au moins douze mois d’assurance et qui, ayant atteint l’âge prévu
aux paragraphes 1 et 2 du présent article, cesse toute activité salariée alors qu’il ne satisfait
pas aux conditions requises pour avoir droit à une pension de vieillesse, reçoit une allocation
de vieillesse sous forme d’un versement unique.

ART.53. – 1.L’assuré qui devient invalide avant d’atteindre l’âge de soixante ans et
l’assurée avant l’âge de cinquante-cinq ans, ont droit à une pension d’invalidité s’ils
remplissent les conditions suivantes :

a) avoir été immatriculés à la Caisse depuis cinq ans au moins ;


b) avoir accompli six mois d’assurance au cours des douze derniers mois civils précédant le
début de l’incapacité conduisant à l’invalidité.

2. Nonobstant les dispositions du paragraphe précédent, au cas où l’invalidité est due à un


accident, les assurés ont droit à une pension d’invalidité à condition qu’ils aient occupé un
emploi assujetti à l’assurance à la date de l’accident et qu’ils aient été immatriculés à la
Caisse avant la date de l’accident.

3. Est considéré comme invalide, l’assuré qui, par suite de maladie ou d’accident d’origine
non professionnelle, a subi une diminution permanente de ses capacités physiques ou
mentales, dûment certifiée par un médecin désigné ou agréé par la Caisse, le rendant
incapable de gagner plus d’un tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même
formation peut se procurer par son travail.

4. La pension d’invalidité prend effet soit à la date de consolidation de la lésion ou de


stabilisation de l’état de l’assuré, soit à l’expiration d’une période de six mois consécutifs
d’incapacité, si d’après l’avis du médecin désigné ou agréé par la Caisse, l’incapacité devait
durer probablement encore six mois au moins. Les dispositions de l’article 52, paragraphe 3,
sont applicables par analogie.

5.La pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire et peut être révisée aux
dates fixées par la Caisse.

6. La pension d’invalidité est remplacée par une pension de vieillesse de même montant,
lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de soixante ans pour les hommes et cinquante-cinq ans
pour les femmes.

ART.54. – 1.Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée


et de l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération mensuelle moyenne
définie comme la trente-sixième ou la soixantième partie du total des rémunérations
soumises à cotisation au cours des trois ou cinq dernières années précédant la date
d’admissibilité à pension, le choix étant dicté par l’intérêt de l’assuré. Si le nombre de mois
civils écoulés depuis l’immatriculation est inférieur à trente-six, la rémunération mensuelle
moyenne s’obtient en divisant le total des rémunérations soumises à cotisation depuis
l’immatriculation par le nombre de mois civils compris entre cette date et celle d’admissibilité
à pension.

17
2. Pour le calcul du montant de la pension d’invalidité, les années comprises entre l’âge de
soixante ans pour les hommes et cinquante-cinq ans pour les femmes, et l’âge effectif de
l’invalidité à la date où la pension d’invalidité prend effet, sont assimilés à des périodes
d’assurance à raison de six mois par année.

3. Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ou de la pension anticipée


est égal à 20% de la rémunération mensuelle moyenne. Si le total des mois d’assurance et
des mois assimilés dépasse cent quatre-vingts, le pourcentage est majoré de 1,33% pour
chaque période d’assurance ou assimilée de douze mois au-delà de cent quatre-vingts mois.

4. Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité et de la pension anticipée


ne peut être inférieur à 60% du salaire mensuel minimum interprofessionnel garanti le plus
élevé du territoire national correspondant à une durée de travail hebdomadaire de quarante
heures.

Ce montant minimum ne peut cependant pas être supérieur à 80% de la


rémunération moyenne de l’assuré calculée conformément au paragraphe premier du
présent article.

5. Le service des prestations familiales est maintenu de plein droit aux bénéficiaires de
pensions de vieillesse et d’invalidité.

6. Le montant de l’allocation de vieillesse est égal à autant de fois la rémunération moyenne


de l’assuré que celui-ci compte de périodes de douze mois d’assurance.

ART.55. – 1.En cas de décès du titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ou d’une
pension anticipée, ainsi qu’en cas de décès d’un assuré qui, à la date de son décès,
remplissait les conditions requises pour bénéficier d’une pension de vieillesse ou d’invalidité
ou qui justifiait d’au moins cent quatre-vingts mois d’assurance, les survivants ont droit à une
pension de survivant.

2.Sont considérés comme survivants :

a) la veuve âgée d’au moins cinquante ans ou à l’âge où elle atteindra cinquante ans ou
atteinte d’invalidité dûment certifiée par le médecin désigné ou agréé par la Caisse, à
condition que le mariage ait été contracté un an au moins avant le décès, à moins qu’un
enfant ne soit né de l’union conjugale ou que la veuve ne se trouve en état de grossesse
à la date du décès du conjoint ;
b) le veuf invalide à la charge de l’assurée à condition que le mariage ait été contracté un
an au moins avant le décès du conjoint ;
c) les enfants à charge du décédé tels qu’ils sont définis au titre des allocations familiales.

3.Les pensions de survivants sont calculées en pourcentage de la pension de vieillesse ou


d’invalidité ou de la pension anticipée à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit à la date de
son décès à raison de :

a) 50% pour la veuve ou le veuf ; en cas de pluralité des veuves le montant est réparti entre
elles par parts égales ;
b) 25% pour chaque orphelin de père ou de mère et 40% pour chaque orphelin de père et
de mère. En aucun cas, le montant de la pension d’orphelin ne peut être inférieur à celui
des allocations familiales.

18
4. Toutefois, le total des pensions de survivants ne peut excéder le montant de la pension à
laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit ; si le total dépasse ledit montant, les pensions de
survivants sont réduites proportionnellement.
5. Le droit à pension du conjoint survivant s’éteint en cas de remariage. Dans ce cas, il est
versé une allocation de remariage égale à six mensualités de la pension.

6. Les dispositions de l’article 52, paragraphe 3, sont applicables par analogie.

ART.56. – Si l’assuré ne pouvait prétendre à une pension d’invalidité et comptait moins de


cent quatre-vingts mois d’assurance à la date de son décès, sa veuve bénéficie d’une
allocation de survivant, versée en une seule fois, d’un montant égal à autant de mensualités
de la pension de vieillesse à laquelle l’assuré aurait pu prétendre au terme de cent quatre-
vingts mois d’assurance qu’il avait accompli de périodes de six mois d’assurance à la date
de son décès. En cas de pluralité des veuves, le montant est réparti entre elles par parts
égales. En outre, le bénéfice des allocations familiales est maintenu en faveur des enfants
survivants.

CHAPITRE VII.
Dispositions communes.

ART.57. – Le ministre du Travail détermine par arrêté les modalités d’affiliation des
employeurs, d’immatriculation des travailleurs, de perception des cotisations, de liquidation
et du service des prestations, ainsi que les obligations qui incombent aux employeurs et aux
travailleurs dans le fonctionnement du régime de Sécurité sociale. L’arrêté du ministre du
Travail précise notamment la nature et la forme des inscriptions à porter au livret de travail
ou à tout autre document en tenant lieu, l’établissement de bordereaux de salaires
mensuels, trimestriels ou annuels conçus de manière à servir tant au calcul des cotisations
des différentes branches qu’à la détermination des périodes d’emploi ou d’assurance entrant
en ligne de compte pour l’ouverture du droit aux prestations et le calcul de leur montant.

ART.58. – Un arrêté du ministre du Travail fixe les conditions et les modalités des accords
que la Caisse peut conclure avec les formations officielles et les formations privées agréées
par les autorités médicales, pour charger ces services de donner des soins et procéder aux
visites et examens médicaux prévus par le Code du Travail ou les textes législatifs et
réglementaires régissant la Sécurité sociale.

ART.59. – 1.Pour l’ouverture du droit aux prestations, est assimilée à une période
d’assurance, toute période pendant laquelle l’assuré a perçu des indemnités journalières au
titre des risques professionnels ou de la maternité ou a été indemnisé soit dans les
conditions prévues à l’article 31 du livre premier du Code du Travail, soit pendant la durée
du congé payé dans la limite fixée à l’article 23 du livre II du Code du Travail, soit pendant
les délais de route et les périodes d’attente définis à l’article 35 du livre II du Code du
Travail.

2.L’expression « mois d’assurance » désigne tout mois au cours duquel l’assuré a occupé,
pendant quinze jours au moins, un emploi assujetti à l’assurance, ou perçu un salaire dont le
montant est au moins égal à la moitié du salaire minimum interprofessionnel garanti.
Les modalités d’application sont fixées par arrêté du ministre du Travail, qui peut également
définir d’autres critères pour la détermination du mois d’assurance.

ART.60. – 1.Les rentes et les pensions sont liquidées en montants mensuels ; le droit à une
mensualité est déterminé d’après la situation du bénéficiaire au premier jour du mois civil
correspondant. Chaque montant mensuel est arrondi à la centaine de francs supérieurs.

19
2. Le versement des rentes et des pensions s’effectue une fois par mois ou par trimestre. Le
Conseil d’Administration de la Caisse peut déterminer dans quelles régions et sous quelles
conditions les prestations sont versées mensuellement. Il peut également arrêter d’autres
modalités de versement des prestations.
ART.61. – 1.Le droit aux indemnités journalières d’accident ou de maternité, aux prestations
familiales et aux allocations funéraires est prescrit par douze mois.

2. Le droit aux pensions, rentes et allocations de vieillesse, d’invalidité, d’incapacité ou de


survivants est prescrit par cinq ans ; toutefois, les arrérages des rentes ou des pensions ne
sont pas versés pour une période antérieure excédant douze mois.

ART.62. – Le titulaire d’une rente d’incapacité ou d’une pension d’invalidité, qui a besoin de
façon constante de l’aide et des soins d’une tierce personne pour accomplir les actes de la
vie courante, a droit à un supplément égal à 50% de sa rente ou pension. En aucun cas,
cette majoration ne peut être inférieure au salaire minimum fixé à l’alinéa 3 de l’article 46 de
la présente loi.

ART.63. – Les montants des prestations familiales et des paiements périodiques en cours,
attribués au titre de rentes ou de pensions, peuvent être révisés par décret sur proposition
du ministre du Travail, à la suite de variations sensibles du niveau général des salaires
résultant de variations sensibles du coût de la vie, compte tenu des possibilités financières et
en fonction de l’évolution du salaire minimum interprofessionnel garanti.

ART.64. – Les prestations sont incessibles et insaisissables, sauf dans les mêmes
conditions et limites que les salaires pour le paiement des dettes alimentaires.

ART.65. – 1.Si, à la suite d’un accident du travail, la victime a droit simultanément à une
rente d’incapacité permanente et à une pension d’invalidité, le versement de la pension
d’invalidité est suspendu jusqu’à concurrence du montant de la rente d’incapacité
permanente.

2. Si, à la suite du décès d’un travailleur résultant d’un accident du travail, les survivants ont
droit simultanément à une rente et à une pension de survivants, le versement de la pension
de survivants est suspendu jusqu’à concurrence du montant de la rente de survivants.

3. En cas de cumul de deux ou plusieurs pensions ou rentes allouées en vertu des


dispositions de la présente loi, le titulaire a droit à la totalité de la pension ou de la rente dont
le montant est le plus élevé et à la moitié de l’autre ou des autres pensions ou rentes.

4. Le cumul entre une pension de survivant ou une allocation de survivant et le bénéfice des
allocations familiales au titre des mêmes enfants n’est pas admis.

ART.66. – 1.Les prestations sont supprimées lorsque l’incapacité de travail ou de décès


sont la conséquence d’un crime ou d’un délit commis par le bénéficiaire ou d’une faute
intentionnelle de sa part.

2. Les prestations sont suspendues, lorsque le titulaire ne réside pas sur le territoire national,
sauf en cas d’accords de réciprocité ou de conventions internationales, lorsqu’il purge une
peine privative de liberté, ou lorsqu’il néglige d’utiliser les services médicaux mis à sa
disposition ou n’observe pas les règles prescrites pour la vérification de l’existence de son
incapacité de travail ou pour la conduite des bénéficiaires de prestations.

ART.67. – Lorsque l’événement ouvrant droit à prestation est dû à la faute d’un tiers, la
Caisse doit verser à l’assuré ou à ses ayants droit les prestations prévues par la présente loi.
L’assuré et ses ayants droit conservent contre le tiers responsable, le droit de réclamer,

20
conformément au droit commun, la réparation du préjudice causé. Mais la Caisse est
subrogée de plein droit à l’assuré et à ses ayants droit pour le montant des prestations
octroyées ou des capitaux constitutifs correspondants.

L’employeur, ses préposés et les salariés ne sont considérés comme des tiers que
s’ils ont provoqué intentionnellement l’accident ou la maladie.

Le règlement amiable intervenu entre le tiers responsable et l’assuré ou ses ayants


droit ne peut être opposé à la Caisse que si elle avait été invitée à participer à ce règlement.

ART.68. – 1.Le contrôle de l’application par les employeurs des dispositions de la présente
loi est assuré par les inspecteurs de la Caisse et par les inspecteurs et contrôleurs du
Travail.

2. Les inspecteurs de la Caisse sont tenus au secret professionnel. Après avoir prêté
serment dans les conditions prévues pour les inspecteurs du Travail par l’article 4 du livre V
du Code du Travail, ils ont le droit de pénétrer dans les locaux à usage professionnel, de
contrôler l’effectif du personnel, de se faire présenter tout document prévu par la législation
du travail permettant de vérifier les déclarations des employeurs et notamment le « registre
des paiements » tenu dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur.

Les inspecteurs ont qualité pour dresser, en cas d’infraction aux dispositions de la
présente loi, des procès-verbaux faisant foi jusqu’à preuve contraire.

3.Les employeurs sont tenus de recevoir à toute époque les inspecteurs visés aux
paragraphes précédents. Les oppositions ou obstacles aux inspecteurs sont passibles des
mêmes peines que celles prévues en ce qui concerne l’inspection du Travail.

ART.69. – Les difficultés auxquelles donne lieu l’application des législations et


réglementations de Sécurité Sociale visant les assurés, les employeurs et la Caisse, à
l’exception des affaires pénales et des litiges qui appartiennent exclusivement par leur nature
à un autre contentieux, seront réglées par le tribunal du Travail du siège de la Caisse.

ART.70. – 1.Avant d’être soumises au tribunal du Travail, les réclamations formées contre
les décisions prises par la Caisse sont obligatoirement portées devant la commission de
recours gracieux.

2.La commission de recours gracieux est composée au sein du Conseil d’Administration de


la Caisse par deux administrateurs représentant les travailleurs et deux administrateurs
représentant les employeurs. Elle est assistée d’un représentant du ministre du Travail qui
siège sans voix délibérative pour éclairer la commission sur les aspects juridiques des
questions qui lui sont soumises.

3. La commission de recours gracieux statue et notifie sa décision aux intéressés. Cette


décision doit être motivée. En cas de partage des voix au sein de la commission, il est statué
par le Conseil d’Administration.

4. Les requérants disposent d’un délai de deux mois à compter de la notification pour se
pourvoir devant le tribunal du Travail qui statue dans les conditions prévues au titre premier
du livre IV du Code du Travail, sans qu’une tentative de conciliation préalable soit
nécessaire.

5. Lorsque la décision prise n’a pas été portée à la connaissance du requérant dans le délai
de deux mois suivant la date de sa réclamation, il peut considérer sa demande comme

21
rejetée et se pourvoir devant le tribunal du Travail dans le délai prévu au paragraphe
précédent qui commence à courir à compter de la date du rejet implicite de la demande.

ART.71. – 1.Un Fonds d’Action Sanitaire et Sociale est créé auprès de la Caisse et alimenté
par la majoration de retard perçue à l’encontre des employeurs qui ne versent pas les
cotisations en temps utile, ainsi que par les prélèvements à effectuer sur d’autres recettes de
la Caisse, comme il est prescrit au paragraphe 2 du présent article.

2. Sur proposition du Conseil d’Administration de la Caisse, le ministre du Travail détermine


par arrêté les prélèvements à effectuer sur les recettes de la Caisse sous la condition que
les réserves de sécurité des différentes branches après prélèvements ne soient pas
inférieures aux montants minima indiqués à l’article 24 de la présente loi. La répartition de
ces prélèvements entre les branches doit être effectuée en fonction du total des cotisations
et des prestations de chaque branche par rapport au total général des cotisations et des
prestations de toutes les branches.

3. Les ressources du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale peuvent être utilisées par la
Caisse :

a) à toute action de prévention générale, de prévention des accidents du travail et des


maladies professionnelles et de réadaptation des invalides, en particulier à la réunion et
à l’utilisation des statistiques et des résultats des recherches portant sur les risques
professionnels, ainsi qu’aux campagnes pour le développement des mesures de
prévention et de réadaptation ;
b) à la création de centres d’action sanitaire et sociale, en vue notamment de la protection
maternelle et infantile, de la lutte contre les endémies, de la diffusion de l’hygiène et du
service des soins médicaux ;
c) à l’aide financière ou à la participation à des institutions publiques ou privées agissant
dans les domaines sanitaire et social et dont l’activité présente un intérêt pour les
assurés et les bénéficiaires des prestations de Sécurité Sociale.

ART.72. – 1.L’employeur qui ne s’est pas conformé aux prescriptions de la présente loi et
de ses textes d’application est passible des sanctions prévues aux articles 61 à 63 du livre V
du Code du Travail.

L’amende est appliquée autant de fois qu’il y a d’assurés pour lesquels une ou
plusieurs infractions ont été commises, sans que le total des amendes puisse excéder
cinquante fois les taux prévus en cas de condamnation ou de première récidive.

2. Toute personne qui fait sciemment des déclarations inexactes dans le but de bénéficier ou
de faire bénéficier des prestations est passible des sanctions déterminées au paragraphe
premier du présent article. En outre, elle est tenue de verser à la Caisse le double des
sommes indûment payées par celle-ci du fait de ses déclarations.

ART.73. – L’action publique résultant d’une infraction de l’employeur ou de son préposé aux
dispositions sanctionnées par l’article précédent est prescrite après un an révolu à compter
du jour où l’infraction a été commise.

L’action civile se prescrit après cinq ans révolus.

22
ART.74. – 1.La Caisse est exempte de tous impôts et taxes.

2. Les prestations prévues par la présente loi sont exonérées de tous impôts et les pièces de
toute nature requises pour l’obtention de ces prestations sont exonérées de tout droits de
timbre.

CHAPITRE VIII.
Dispositions transitoires et finales.

ART.75. – 1.L’assuré, âgé d’au moins trente ans à la date de l’entrée en vigueur du régime
des pensions et comptant au moins dix-huit mois d’assurance au cours des deux premières
années suivant ladite date, bénéficie, pour chaque année comprise entre trente ans et son
âge à ladite date, d’une validation de six mois dans une limite maximum fixée à cent
soixante-deux mois.

2. La durée d’immatriculation prévue au paragraphe premier de l’article 52 de la présente loi


et au paragraphe premier de l’article 53 pour l’octroi des pensions est réduite à une durée au
plus égale à la durée écoulée depuis l’entrée en vigueur du régime des pensions, au cours
des vingt premières années suivant cette entrée en vigueur pour ce qui concerne les
pensions de vieillesse et les pensions anticipées, et au cours des cinq premières années
suivant cette entrée en vigueur pour ce qui concerne les pensions d’invalidité.

3. Au cours des cinq premières années suivant l’entrée en vigueur du régime des pensions,
l’allocation de vieillesse prévue au paragraphe 4 de l’article 52 de la présente loi ne pourra
être servie avant l’expiration d’un délai de vingt-quatre mois suivant la cessation de tout
travail assujetti à l’assurance.

ART.76. – 1.Un arrêté du ministre du Travail précise les conditions de la prise en charge
des prestations en cours et du maintien des droits en cours d’acquisition sous le régime de
l’institution de prévoyance et de retraite de l’Afrique occidentale (I.P.R.A.O.) compte tenu de
l’arrangement financier intervenu avec l’organe compétent de l’I.P.R.A.O.

2. Pour l’ouverture du droit aux pensions et allocations de vieillesse et de survie, ainsi qu’aux
pensions d’invalidité instituées par la présente loi, toutes les périodes d’assurance ou
assimilées antérieures au 1er avril 1965 reconnues en application du règlement de
l’I.P.R.A.O. sont considérées comme des périodes d’assurance ou assimilées en
application de la présente loi.

3.La reconnaissance des périodes d’assurance ou assimilées acquises en application du


règlement de l’I.P.R.A.O., exclut la validation des périodes antérieures prévues au
paragraphe premier de l’article 75. Toutefois, si les périodes visées au paragraphe premier
de l’article 75 sont plus favorables, elles sont reconnues en lieu et place des périodes
d’assurance ou assimilées acquises en application du règlement de l’I.P.R.A.O.

ART.77. – La reprise des rentes des travailleurs et de leurs survivants à l’égard des
sociétés d’assurance, pour les accidents du travail survenus avant le 1er janvier 1964, peut
faire l’objet d’un accord entre ces sociétés et la Caisse sous réserve de l’approbation du
ministre du Travail.

23
ART.78. – Les rentes et les pensions liquidées conformément aux dispositions
antérieurement en vigueur continueront à être servies aux bénéficiaires dans les conditions
et pour les montants fixés dans leur décision d’attribution. La revalorisation éventuelle de ces
prestations sera effectuée dans les conditions fixées à l’article 63 de la présente loi.

ART.79. – La Caisse est subrogée de plein droit au fonds de majoration des rentes et de
garantie en matière d’accident du travail et de maladies professionnelles. A ce titre, elle
reçoit l’actif figurant au compte hors budget prévu à l’article premier de la loi n° 60.106 du 30
juin 1960 à la date du 31 décembre 1966. En contrepartie, elle assurera, à compter du 1 er
janvier 1967, le service des prestations et des majorations des rentes incombant au fonds de
majoration et de garantie en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.

ART.80. – La conclusion de conventions ou accords de réciprocité devra être recherchée


avec les Etats dans lesquels sont employés des travailleurs mauritaniens ou dont les
ressortissants exercent une activité professionnelle en Mauritanie.

ART.81. – Sont abrogées à la date d’entrée en vigueur de la présente loi les dispositions
des textes suivants :

- loi n° 63.025 du 23 janvier 1963 portant réglementation du droit aux prestations


familiales ;

- disposition de l’arrêté n° 345/I.T. du 5 décembre 1955 portant institution d’un régime de


prestations familiales aux travailleurs salariés de la Mauritanie non abrogées par la loi
n°63.25 précitée ;

- loi n° 63.145 du 19 juillet 1963 portant création et organisation administrative d’une


Caisse nationale de prévoyance sociale ;

- loi n° 63.147 du 19 juillet 1963 confiant à la Caisse nationale de prévoyance sociale la


gestion de la branche « risques professionnels » et modifiant et complétant le décret
n° 57.245 ;

- décret modifié n° 57.245 du 24 février 1957 sur la réparation et la prévention des


accidents du travail et des maladies professionnelles dans les territoires d’outre-mer ;

- décret n° 64.110 du 3 juillet 1964 fixant le montant des amendes dues en cas d’infraction
aux dispositions législatives ou réglementaires en matière de prévoyance sociale ;

- loi n° 65.029 du 2 février 1965 relative à la subrogation de la Caisse nationale de


prévoyance sociale au fonds de majoration des rentes et de garantie en matière
d’accidents du travail et de maladies professionnelles ;

- loi n° 65.037 du 11 février 1965 portant institution d’un régime de pensions de vieillesse,
d’invalidité et de décès en faveur des travailleurs salariés.

ART.82. – Les dispositions de la présente loi sont applicables à compter du 1er janvier 1967.

ART.83. – La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat

Nouakchott, le 3 février 1967.

Le Président de la République :

Moktar ould Daddah.

24
ARRETE N° 464 DU 4 SEPTEMBRE 1967 PORTANT REGLEMENT DU SERVICE DES
PRESTATIONS DE LA SECURITE SOCIALE, MODIFIE PAR L’ARRETE N° 307 DU 28 MAI 1992
PORTANT MODIFICATION DE CERTAINS ARTICLES.

TITRE PREMIER.

Conditions d’application des prestations.

CHAPITRE PREMIER. – BRANCHE DES PENSIONS.

SECTION I.

PRESTATIONS.

ARTICLE PREMIER. – Les prestations de la branche des pensions comprennent des


pensions et allocations de vieillesse, des pensions d’invalidité et des pensions et allocations
de survivants.

SECTION 2.

Pensions de vieillesse.

ART.2. – 1.Les assurés du sexe masculin qui atteignent l’âge de soixante ans et les assurés
du sexe féminin qui atteignent l’âge de cinquante-cinq ans ont droit à une pension de
vieillesse s’ils remplissent les conditions suivantes :

a) avoir été immatriculé à la Caisse nationale de Sécurité Sociale, appelée ci-après la


Caisse, depuis vingt ans au moins ;
b) avoir accompli au moins soixante mois d’assurance au cours des dix dernières années
précédant la date d’admissibilité à pension ;
c) cesser toute activité salariée.

2. L’assuré ayant accompli l’âge de cinquante-cinq ans, ainsi que l’assurée ayant accompli
l’âge de cinquante ans, et atteint d’une usure prématurée de ses facultés physiques ou
mentales le rendant inapte à exercer une activité salariée et qui remplit les conditions
prescrites au paragraphe précédent, peut demander une pension anticipée.

SECTION 3.

Allocation de vieillesse.

ART.3. – L’assuré qui a accompli au moins douze mois d’assurance et qui, ayant atteint
l’âge prévu aux paragraphes 1 et 2 du précédent article, cesse toute activité salariée alors
qu’il ne satisfait pas aux conditions indiquées au premier paragraphe, alinéas a) et b) de
l’article précédent, reçoit une allocation de vieillesse sous forme d’un versement unique.

25
SECTION 4.

PENSION D’INVALIDITE.

ART.4. – 1.L’assuré qui devient invalide avant d’atteindre l’âge de soixante ans et l’assurée
avant l’âge de cinquante-cinq ans, ont droit à une pension d’invalidité s’ils remplissent les
conditions suivantes :

a) avoir été immatriculé à la Caisse depuis cinq ans au moins ;


b) avoir accompli six mois d’assurance au cours des douze derniers mois civils précédant le
début de l’incapacité conduisant à l’invalidité.

2. Nonobstant les dispositions du paragraphe précédent, au cas où l’invalidité est due à un


accident, les assurés ont droit à une pension d’invalidité à condition qu’ils aient occupé un
emploi assujetti à l’assurance à la date de l’accident et qu’ils aient été immatriculés à la
Caisse avant la date de l’accident.

3. Est considéré comme invalide, l’assuré qui, par suite de maladie ou d’accident d’origine
non professionnelle, a subi une diminution permanente de ses capacités physiques ou
mentales, dûment certifiée par un médecin désigné ou agréé par la Caisse, le rendant
incapable de gagner plus qu’un tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même
formation peut se procurer par son travail.

4. La pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire et peut être révisée aux
dates fixées par la Caisse.

5. La pension d’invalidité est remplacée par une pension de vieillesse de même montant,
lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de soixante ans pour les hommes et cinquante-cinq ans
pour les femmes.

SECTION 5.

Pension de survivants.

ART.5. – 1.En cas de décès du titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ou d’une
pension anticipée, ainsi qu’en cas de décès d’un assuré qui, à la date de son décès
remplissait les conditions requises pour bénéficier d’une pension de vieillesse ou d’invalidité
ou qui justifiait d’au moins cent quatre-vingts mois d’assurance, les survivants ont droit à une
pension de survivant.

2.Sont considérés comme survivants :

a) la veuve âgée d’au moins cinquante ans ou atteinte d’invalidité dûment certifiée par un
médecin désigné ou agréé par la Caisse, à condition que le mariage ait été contracté un
an au moins avant le décès, à moins qu’un enfant ne soit né de l’union conjugale ou que
la veuve se trouve en état de grossesse à la date du décès du conjoint ;
b) le veuf invalide à la charge de la personne décédée à condition que le mariage ait été
contracté un an au moins avant le décès du conjoint ;

26
c) les enfants à charge de la personne décédée, tel qu’ils sont définis à l’article 22 du
présent arrêté.

3. Le droit à la pension du conjoint survivant s’éteint en cas de remariage. Dans ce cas, il est
versé une allocation de remariage égale à six mensualités de la pension.

SECTION 6.

ALLOCATION DE SURVIVANTS.

ART.6. – Si l’assuré ne pouvait prétendre à une pension d’invalidité et comptait moins de


cent quatre-vingts mois d’assurance à la date de son décès, sa veuve bénéficie d’une
allocation de survivants, versée en une seule fois. En cas de pluralité de veuves, le montant
est réparti entre elles par parts égales.

CHAPITRE II. – BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS.

SECTION I.

PRESTATIONS.

ART.7. – En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, les prestations de la


branche des risques professionnels comprennent :

a) les soins médicaux nécessités par la lésion résultant de la réalisation des risques
professionnels, qu’il y ait ou non interruption du travail ;
b) en cas d’incapacité temporaire de travail, l’indemnité journalière ;
c) en cas d’incapacité permanente de travail, totale ou partielle, la rente ou l’allocation
d’incapacité ;
d) en cas de décès, les rentes de survivants et l’allocation de frais funéraires.

ART.8. – 1.Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident
survenu à un travailleur par le fait ou à l’occasion du travail, qu’il y ait ou non faute de sa
part.

2. Est assimilé à un accident du travail l’accident survenu à un travailleur pendant le trajet de


sa résidence ou du lieu où il prend ordinairement ses repas, au lieu où il effectue son travail
ou perçoit sa rémunération et vice versa, dans la mesure où le parcours n’a pas été
interrompu ou détourné pour un motif dicté par un intérêt personnel ou indépendant de
l’emploi. Il en est de même des accidents survenus pendant les voyages, dont les frais sont
supportés par l’employeur.

ART.9. – 1.Les dispositions relatives aux accidents du travail sont applicables aux maladies
professionnelles. Est considéré comme maladie professionnelle, toute maladie figurant dans
les tableaux fixés par décret, qui comportent, en regard des maladies énumérées, la liste des
travaux, procédés et professions comportant la manipulation et l’emploi des agents nocifs ou
s’effectuant dans des conditions particulières exposant les travailleurs de façon habituelle au
risque de contracter ces maladies.

2. Les maladies professionnelles qui se déclarent après la date à laquelle le travailleur a


cessé d’être exposé au risque de contracter ces maladies sont prises en charge si elles se
déclarent dans les délais indiqués dans ces tableaux.

27
3. La date de la première constatation médicale de la maladie professionnelle est assimilée à
la date de l’accident du travail.

SECTION 2.

SOINS MEDICAUX.

ART.10. – 1.Les soins médicaux comprennent :


a) l’assistance médicale et chirurgicale ;
b) les examens médicaux, radiographiques, les examens de laboratoire et les analyses ;
c) la fourniture de produits pharmaceutiques et accessoires ;
d) l’entretien dans un hôpital ou une autre formation médicale ;
e) les soins dentaires ;
f) les frais de transport de la victime du lieu de l’accident aux centres médicaux, à l’hôpital,
à un cabinet médical et à sa résidence ;
g) la fourniture, l’entretien et le renouvellement des appareils de prothèse et d’orthopédie
nécessités par l’infirmité résultant de l’accident et reconnus indispensables par le
médecin désigné ou agréé par la Caisse ;
h) la prise en charge des frais nécessités par le traitement, la réadaptation fonctionnelle, la
rééducation professionnelle et le reclassement de la victime.

2. A l’exception des soins de première urgence qui sont à la charge de l’employeur, les soins
médicaux sont fournis par la Caisse ou par les établissements choisis parmi les formations
officielles et les formations privées agréées par les autorités médicales, auquel cas ils font
objet d’un remboursement sur la base du tarif forfaitaire établi par voie d’accord entre ces
établissements et la Caisse.

SECTION 3.

Indemnité journalière.

ART.11. – En cas d’incapacité temporaire de travail dûment constatée par l’autorité


médicale compétente, la victime a droit à une indemnité journalière d’accident pour chaque
jour d’incapacité, ouvrable ou non, suivant celui de l’arrêt du travail consécutif à la réalisation
du risque professionnel. L’indemnité est payable pendant toute la période d’incapacité de
travail qui précède la guérison complète, la consolidation de la lésion ou le décès du
travailleur. La rémunération de la journée complète de travail au cours de laquelle le travail a
cessé est intégralement à la charge de l’employeur.

SECTION 4.

Rente d’incapacité.

ART.12. – En cas d’incapacité permanente dûment constatée par le médecin désigné ou


agréé par la Caisse, la victime a droit à :

a) une rente d’incapacité, lorsque le degré de son incapacité est égal à 15% au moins ;

28
b) une allocation d’incapacité versée en une seule fois, lorsque le degré de son incapacité
est inférieur à 15%.

ART.13. – Le taux de l’incapacité permanente est déterminé d’après la nature de l’infirmité,


l’état général, l’âge, les facultés physiques et mentales de la victime, ainsi que d’après ses
aptitudes et ses qualifications professionnelles sur la base d’un barème indicatif d’incapacité.

 Alinéa modifié par l’article premier de l’arrêté n° 307 du 28 mai 1992. Voir annexe, page 129.
SECTION 5.

RENTE DE SURVIVANTS ET ALLOCATION DE FRAIS FUNERAIRES.

ART.14. – Lorsque l’accident du travail est suivi du décès de la victime, ses survivants ont
droit à des rentes de survivants et à une allocation de frais funéraires.

ART.15. – Sont considérés comme survivants :

a) la veuve, non divorcée ni séparée de corps, à la condition que le mariage soit antérieur à
la date de l’accident ou, s’il est postérieur, qu’il ait eu lieu un an au moins avant le décès,
et, dans les mêmes conditions, le veuf invalide qui vivait entièrement à la charge de la
victime ;
b) les enfants à charge de la victime tels qu’ils sont définis à l’article 22 du présent arrêté ;
c) les ascendants directs à charge de la victime.

CHAPITRE III. – BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES.

SECTION I.

PRESTATIONS.

ART.16. – Les prestations de la branche des prestations familiales comprennent l’allocation


prénatale, la prime à la naissance, les allocations familiales, l’indemnité journalière de
maternité, ainsi que l’aide à la mère et aux nourrissons sous forme de prestations en nature.

ART.17. – Les travailleurs assujettis au régime de Sécurité sociale et qui ont un ou


plusieurs enfants à charge bénéficient des prestations familiales pour les mois pendant
lesquels ils ont accomplit un minimum de travaux de dix-huit jours ou de cent vingt heures et
perçu un salaire égal au salaire minimum interprofessionnel garanti.

ART.18. – Sont exclus du bénéfice des prestations familiales, les travailleurs et leurs
conjoints bénéficiaires d’un régime particulier d’allocations familiales payées par le budget de
l’Etat ou d’une collectivité publique.


ART.19 . – Le service des prestations familiales est maintenu de plein droit aux
bénéficiaires des pensions de vieillesse et d’invalidité, aux orphelins non bénéficiaires d’une
pension ou rente de survivants et, pendant la durée de leur incapacité temporaire, aux
travailleurs victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.

SECTION 2.

Allocations prénatales.

ART.20. – 1.Le droit aux allocations prénatales est reconnu à toute femme salariée ou
conjointe d’un travailleur salarié, pour les neuf mois précédant la naissance, à condition que

29
la déclaration de la grossesse ait eu lieu au cours des trois premiers mois de la grossesse, et
à compter du jour de la déclaration, si celle-ci a eu lieu après ce délai.

2. L’attribution des allocations prénatales est subordonnée à des examens médicaux, dont la
périodicité et les modalités sont fixées aux articles 63, 64 et 65 du présent arrêté.

 - Article modifié par l’article 2 de l’arrêté n° 307 du 28 mai 1992. Voir annexe, page 129.
SECTION 3.

PRIME A LA NAISSANCE.

ART.21. – 1.Seuls ouvrent droit à la prime à la naissance les trois premiers enfants issus du
premier mariage de l’allocataire ou d’un mariage subséquent lorsqu’il y a eu décès
régulièrement déclaré du précédent conjoint.

2. Le bénéfice de la prime à la naissance est subordonné à l’existence d’un contrôle médical


au moment de l’accouchement et à l’inscription de l’enfant au registre de l’état civil.

3. Les conditions dans lesquelles sera reconnue l’impossibilité de faire procéder au contrôle
médical ci-dessus visé sont fixées à l’article 66 du présent arrêté.

SECTION 4.

Allocations familiales.

ART.22. – 1.Est considéré comme ayant un enfant à charge, toute personne qui assume,
d’une manière générale, le logement, la nourriture, l’habillement et l’éducation de cet enfant.

2. Pour l’ouverture du droit aux allocations familiales sont considérés comme enfants à
charge, les enfants célibataires, non salariés, qui vivent effectivement avec le travailleur
nonobstant leur statut d’enfants légitimes, légitimés, légalement reconnus, nés d’un
précédent mariage, orphelins placés sous tutelle, jusqu’à l’âge de quatorze ans.

3. La limite d’âge est portée à vingt et un ans, si les enfants sont en apprentissage, s’ils
poursuivent leurs études dans les établissements d’enseignement ou s’ils sont incapables
d’exercer une activité professionnelle en raison de leur état d’incapacité physique ou
mentale.

ART.23. – 1.Pour les enfants n’ayant pas encore atteint l’âge scolaire, le droit aux
allocations familiales est subordonné à un examen médical annuel.

2. Pour les enfants d’âge scolaire, le droit aux allocations familiales est subordonné à
l’inscription dans un établissement scolaire et à l’assistance régulière aux cours de
l’établissement. Lorsque, pour une raison de force majeure, l’enfant n’a pu être inscrit dans
un établissement scolaire, le droit aux allocations familiales est subordonné à la production
annuelle d’un certificat médical et d’un certificat de non inscription délivré par l’autorité
administrative compétente.

3. L’apprentissage doit être effectué dans les conditions prévues au chapitre II du titre III du
livre Ier du Code du Travail et de ses arrêtés d’application.

4. La poursuite des études doit être entendue comme le fait pour l’enfant de fréquenter
pendant l’année dite scolaire un établissement où il lui est donné une instruction générale,
technique ou professionnelle comportant des conditions de travail, d’assiduité, de contrôle,

30
de discipline, telles que l’exige normalement la préparation de diplômes officiels ou de
carrières publiques ou privées.

5. L'Etat des enfants infirmes ou atteints de maladies incurables et dans l’impossibilité


permanente de se livrer à l’exercice d’une activité professionnelle doit être constaté
médicalement.

ART.24. – Pour les enfants en âge scolaire, mis en apprentissage ou poursuivant leurs
études, les allocations familiales sont maintenues :

a) pendant les périodes d’interruption des études ou d’apprentissage pour cause de


maladie, dûment constatée par un médecin, dans la limite d’une année à partir de la date
de l’interruption ;
b) pendant toutes les périodes de vacances scolaires, y compris les vacances qui suivent la
fin de la scolarité ;
c) aux apprentis qui ne perçoivent pas une rémunération égale ou supérieure aux deux tiers
du montant du salaire minimum interprofessionnel garanti.

SECTION 5.

INDEMNITE JOURNALIERE DE MATERNITE.

ART.25. – Des indemnités journalières de maternité sont versées à toute femme salariée en
état de grossesse pour la durée de l’arrêt du travail dans une limite maximum de quatorze
semaines, dont en principe six semaines avant la date présumée de l’accouchement et huit
semaines après.

ART.26. – 1.Dans le cas d’un repos supplémentaire justifié par la maladie résultant de la
grossesse ou des couches, le bénéfice de l’indemnité journalière peut être maintenu pendant
trois semaines au plus sous réserve de la production des justifications suivantes :

1° Un certificat médical constatant l’inaptitude à reprendre le travail à l’expiration de la


période de quatorze semaines suivant les couches et établissant que cette inaptitude résulte
de maladie consécutive à la grossesse ou aux couches ;

2° Une attestation de l’employeur certifiant que le travail n’a pas été repris à l’expiration de la
période de quatorze semaines.

2. La Caisse se réserve le droit de faire contrôler par un médecin désigné ou agréé par elle
l’inaptitude consécutive à la grossesse ou aux couches.

ART.27. – Le bénéfice de cette indemnité est accordé à condition que la femme salariée :

1° Soit immatriculée à la Caisse douze mois au moins avant la date présumée de


l’accouchement et ait accompli au moins cinquante-quatre journées ou trois cent soixante
heures de travail salarié au cours des trois mois civils, précédant celui au cours duquel

débute l’arrêt de travail

2° Fasse constater son état par un médecin ou une sage-femme et a transmis à la Caisse le
certificat d’examen délivré ;

3° Suspendre effectivement l’exercice de sa profession ;

4° Justifie le salaire effectivement perçu lors de la cessation du travail.

31
ART.28. – L’indemnité journalière est égale à la moitié du salaire journalier moyen ; le
salaire journalier moyen s’obtient en divisant par 90 le total des rémunérations soumises à
cotisations perçues par l’intéressée au cours des trois mois civils, précédant celui au cours
duquel débute l’arrêt du travail.

1- Par référence au paragraphe premier de l’article 39 de la loi 67 039 du 3 février 1967, cet alinéa est
abrogé et remplacé par les dispositions de la loi 72-145 du 18 juillet 1972, voir annexe, page 125.
ART.29. – Aucune erreur de la part du médecin ou de la sage-femme dans l’estimation de
la date de l’accouchement ne pourra empêcher une femme salariée de recevoir l’indemnité à
laquelle elle à droit entre la date présumée de l’accouchement, telle qu’elle est indiquée par
le certificat médical et celle à laquelle l’accouchement a eu lieu effectivement.

SECTION 6.

PRESTATIONS EN NATURE.

ART.30. – 1.Des prestations en nature visant à améliorer les conditions d’alimentation et


d’hygiène des mères et des nourrissons peuvent être attribuées aux allocataires.

2. La nature et le mode de versement de ces prestations seront déterminés par le Conseil


d’Administration de la Caisse à l’occasion de l’élaboration du programme annuel d’action
sanitaire et sociale.

TITRE II.

Formalités à accomplir.
En vue de l’ouverture du droit aux prestations.

CHAPITRE PREMIER. – BRANCHE DES PENSIONS.

SECTION 1.

Généralités.

ART.31. – Les demandes de pensions ou allocations de vieillesse, d’invalidité et de


survivants doivent être établies sur des imprimés délivrés par la Caisse.

SECTION 2.

Demandes de pensions de vieillesse ou d’invalidité.

ART.32. – 1. Lors de l’introduction de la demande de pension de vieillesse ou d’invalidité, le


demandeur déclare :

1° son numéro d’immatriculation à la Caisse ;


2° ses nom et prénoms et pour les femmes mariées le nom de jeune fille ;
3° les noms de ses père et mère ;
4° le lieu et la date ou l’année de sa naissance ;
5° sa nationalité ;
6° l’adresse à laquelle il résidera lors de la première échéance de la pension ;
7° les noms et prénoms, la date de naissance et la date de mariage de son ou ses conjoints ;
8° éventuellement, les indications relatives aux enfants à charge ;
9° la date à laquelle il a cessé ou cessera d’exercer une activité salariée ;

32
10° éventuellement les périodes d’activités salariées accomplies antérieurement au 1er avril
1965, date de l’institution du régime des pensions.

2.Le demandeur doit également joindre à la demande son livret d’assurance ou à défaut
indiquer le motif de non-remise. L’envoi du livret d’assurance, de même que celui de la
demande de pension et des pièces qui l’accompagnent, doit être effectué par lettre
recommandée avec accusé de réception et, en tout état de cause, doit faire l’objet d’un
accusé de réception par la Caisse.

ART.33. – Lorsqu’il s’agit d’une demande de pension d’invalidité, le demandeur déclare,


outre les mentions prévues à l’article 32 du présent arrêté, si l’invalidité est ou non
consécutive à un accident pour lequel la responsabilité civile d’un tiers est engagée et, dans
l’affirmative, l’identité de ce tiers.

ART.34. – 1. La demande de pension d’invalidité doit être accompagnée d’un certificat


établi par un médecin désigné ou agréé par la Caisse.

2. Outre les renseignements prévus aux articles 32 et 33 du présent arrêté, le certificat doit
indiquer :

1° Si le demandeur subit, par suite de maladie ou d’accident, une diminution permanente ou


présumée permanente de ses capacités physiques ou mentales le rendant inapte à gagner
un tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même formation peut se procurer par
son travail ;

2° Si l’incapacité est due à une maladie ou si elle résulte d’un accident, en précisant s’il s’agit
ou non d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail.

3° Qu’à la connaissance du médecin, l’invalidité n’est pas la conséquence d’un crime ou d’un
délit commis par le bénéficiaire ou d’une faute intentionnelle de sa part ;

4° Les examens auxquels le médecin a procédé ou a fait procéder ; en ce cas le médecin


joint au certificat les résultats des analyses ou des examens des spécialistes consultés ;

5° La description des affections ou lésions, séquelles ou infirmités dont le demandeur est


atteint ;

6° Si l’invalide a besoin de façon constante de l’aide et des soins d’une tierce personne pour
accomplir les actes de la vie courante ;

7° Si le médecin a des doutes sur la permanence de l’invalidité, la date à laquelle le


demandeur devra subir un examen de révision.

3. Les examens de révision prévus à l’alinéa 7 ci-dessus devront obligatoirement avoir lieu
tous les six mois jusqu’à la date de consolidation de la lésion ou de stabilisation de l’état de
l’invalide.

ART.35. – La demande de pension de vieillesse peut être introduite dans les trois mois
précédant la date à laquelle prendront fin les services du travailleur. Dans ce cas, la date de
la cessation d’activité devra être expressément mentionnée par le demandeur qui doit
s’engager à aviser la Caisse de toute reprise ultérieure d’une activité salariée.

33
SECTION 3.

DEMANDE DE PENSION OU D’ALLOCATION DE SURVIVANTS.

ART.36. – Lors de l’introduction de la demande de pension ou d’allocation de survivants, le


demandeur déclare :

1° En ce qui concerne le travailleur décédé :

a) son numéro d’immatriculation à la Caisse ;


b) son nom et prénoms ;
c) les noms de ses père et mère ;
d) le lieu et la date ou l’année de sa naissance ;
e) sa nationalité ;
f) la date, le lieu et la cause du décès ;
g) si le décès est consécutif à un accident pour lequel la responsabilité d’un tiers est
engagée et, dans l’affirmative, l’identité de ce tiers.

2° Les noms et prénoms de la veuve ou du représentant légal des orphelins ;

3° Si la demande est introduite par la veuve :

a) sa date de naissance ;
b) le cas échéant, son état d’invalidité attesté par la production d’un certificat médical ;
c) ses lieu et date de mariage ;

4° si la demande est introduite par le veuf invalide :

a) son état d’invalidité attesté par la production d’un certificat médical ;


b) ses lieux et date de mariage ;

5° Les noms, prénoms et date de naissance de chacun des orphelins ainsi que le nom des
personnes ou organismes qui en ont la charge.

SECTION 4.

DISPOSITIONS DIVERSES.

ART.37. – Lorsque aucune demande n’a été introduite par l’assuré qui, au moment de son
décès, aurait eu droit à une pension de vieillesse ou, s’il avait été invalide, à une pension
d’invalidité, ou qui justifiait d’au moins cent quatre-vingts mois d’assurance, la demande des
ayants droit précisera en outre l’indication des périodes salariées accomplies par l’assuré
antérieurement à l’institution du régime des pensions.

ART.38. – La Caisse peut réclamer à tout demandeur de pension ou allocation, les


justifications nécessaires au calcul des droits et notamment à l’appréciation des périodes
d’assurance et assimilées, à l’âge et à la situation matrimoniale. Au cas où les intéressés ne
pourraient fournir les justifications nécessaires, le dossier est soumis au Conseil

34
d’Administration de la Caisse, ou à une commission substituée, qui statue en fonction des
éléments en sa possession.

ART.39. – La Caisse doit tenir un registre des demandes de pensions sur lequel doivent
être enregistrées les demandes et mentionnées notamment le numéro d’immatriculation, le
nom du requérant, la nature de la prestation demandée, la décision prise par la Caisse et, en
cas de rejet, les recours éventuels intentés par le requérant et les suites qui leur ont été
données.

CHAPITRE II. – BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS.

SECTION 1.

DECLARATIONS ET CONSTATATIONS MEDICALES.

ART.40. – 1.Tout accidents du travail ou maladie professionnelle, dont est victime un salarié
occupé dans l’entreprise, doit être déclaré par l’employeur sur les imprimés délivrés par la
Caisse.

2. En cas de carence ou d’impossibilité de l’employeur, la déclaration peut être faite par la


victime ou ses représentants.

ART.41. – 1.La déclaration d’accident du travail ou de maladie professionnelle est établie


par l’employeur en deux exemplaires qui sont adressés respectivement à la Caisse et à
l’inspecteur du travail du ressort.

2. La déclaration d’accident du travail ou de maladie professionnelle se fait dans le délai


légal de quarante-huit heures après l’accident ou la constatation de la maladie
professionnelle, soit par le dépôt auprès des destinataires qui en donnent récépissé, soit par
envoi sous pli, le cachet de la poste faisant foi.

3. Les déclarants sont tenus de remplir d’une façon précise toutes les rubriques de l’imprimé
de la déclaration susvisée.

ART.42. – 1.Lorsque l’incapacité temporaire initiale de travail ne dépasse pas huit jours, les
entreprises autorisées par décision ministérielle à assurer elles-mêmes le service des soins
médicaux et des prestations pour incapacité temporaire avisent l’inspecteur du travail du
ressort et la Caisse par une simple lettre indiquant le numéro d’immatriculation, le nom de la
victime, la date de l’accident et la durée prévisible de l’arrêt du travail.

2. Les accidents visés au paragraphe précédent doivent être enregistrés sur un registre, dont
la contexture sera fixée par la Caisse et qui sera coté et paraphé par un inspecteur de la
Caisse. Ce registre devra être présenté à toute réquisition de l’inspection du travail ou de la
Caisse.

3. Les entreprises susvisées sont tenues de fournir annuellement les statistiques des
accidents visés au présent article dans les conditions qui seront fixées par la Caisse.

ART.43. – L’employeur est tenu, dès l’accident survenu :

35
1° De faire assurer les soins de première urgence ;
2° D’aviser le médecin chargé des services médicaux de l’entreprise ou, à défaut, le médecin
le plus proche ;
3° Eventuellement, de diriger la victime sur le centre médical d’entreprise ou interentreprises,
à défaut sur la formation sanitaire publique ou l’établissement hospitalier public ou privé le
plus proche du lieu de l’accident.

ART.44. – 1.Le certificat médical établi par le médecin traitant sur l’imprimé de déclaration
ou sur un imprimé distinct doit indiquer l’état de la victime, les conséquences de l’accident
ou, si les conséquences ne sont pas exactement connues, les suites éventuelles et, en
particulier lorsqu’il y a arrêt du travail, la durée probable de l’incapacité du travail. Il doit
également mentionner toutes les constatations qui pourraient présenter une importance pour
la détermination de l’origine traumatique ou morbide des lésions.

2. En cas de maladie professionnelle, le certificat établi par le médecin doit indiquer la nature
de la maladie et notamment les manifestations mentionnées aux tableaux des maladies
professionnelles et constatées, ainsi que les suites probables.

3.Le certificat médical sera accompagné d’une notification attestant que la victime reçoit les
soins réguliers d’un médecin ou a été dirigée sur une formation sanitaire publique ou sur un
établissement hospitalier public ou privé dûment agréé ou sur un centre médical inter
entreprises.

4. Le certificat médical prévu au paragraphe premier du présent article, est établi en triple
exemplaire par le praticien qui adresse le premier à la Caisse, le second à l’inspecteur du
travail du lieu de l’accident et remet le troisième à la victime.

ART.45. – 1.Lors de la guérison de la blessure sans incapacité permanente, ou, s’il y a


incapacité permanente, au moment de la consolidation, un certificat médical indiquant les
conséquences définitives, si celles-ci n’avaient pu être antérieurement constatées, est établi
par le médecin traitant. Le praticien envoie ou remet dans les vingt-quatre heures un
exemplaire du certificat à chacun des destinataires indiqués au paragraphe 4 de l’article 44
du présent arrêté. Au vu de ce certificat, la Caisse fixe la date de la guérison ou de la
consolidation. En cas de carence du médecin traitant, la Caisse fait appel à un autre
praticien.

2. Le certificat transmis à la victime est accompagné de toutes les pièces ayant servi à son
établissement.

3. En dehors des cas d’urgence, si le praticien ne se conforme pas aux dispositions des
articles 43,44 et 45 du présent arrêté, la Caisse n’est pas tenue pour responsable des
honoraires.

ART.46. – 1.L’employeur est tenu de délivrer à la victime un carnet d’accident sur lequel
seront consignés par l’autorité médicale intéressée la nature et le coût de tous actes
médicaux, pharmaceutiques ou hospitaliers.

2. Le carnet d’accident peut être également obtenu directement auprès de la Caisse.

ART.47. – 1.Le carnet d’accident du travail est valable pour toute la durée du traitement
consécutif à l’accident ou à la maladie professionnelle. Il comprend des feuillets détachables
sur lesquels seront portés par décalque les soins et médicaments fournis. Ces feuillets
seront adressés à la Caisse par le personnel médical intéressé aux fins de paiement.

36
2.A la fin du traitement ou, dès que le carnet d’accident du travail est entièrement utilisé, la
victime envoie ou remet le carnet à la Caisse. Cette dernière délivre, le cas échéant, un
nouveau carnet.

SECTION 2.

OBJET ET PROCEDURE DE L’ENQUETE.

ART.48. – Lorsque, d’après les certificats médicaux transmis en exécution des articles
précédents ou produits à n’importe quel moment par la victime ou par ses ayants droit, la
blessure paraît devoir entraîner la mort ou une incapacité permanente totale ou partielle de
travail, ou lorsque la victime est décédée, la Caisse doit faire effectuer une enquête par un
de ses inspecteurs ou demander à l’inspection du travail de l’effectuer pour son compte.

ART.49. – 1.L’enquêteur convoque au lieu de l’enquête la victime ou ses ayants droit,


l’employeur et toute personne qui lui paraîtrait susceptible de fournir des renseignements
utiles.

2. L’enquête est contradictoire. Les témoins sont entendus par l’enquêteur en présence de la
victime ou de ses ayants droit et de l’employeur.

3. La victime peut se faire assister par une personne de son choix. Le même droit appartient
à ses ayants droit en cas d’accident mortel.

4. Lorsque la victime est dans l’impossibilité d’assister à l’enquête, l’enquêteur se transporte


auprès d’elle pour recevoir ses explications.

ART.50. – L’enquêteur doit recueillir tous renseignements permettant d’établir :

1° La cause, la nature, les circonstances de temps et de lieu de l’accident et,


éventuellement, l’existence d’une faute susceptible d’influer sur la réparation, ainsi que les
responsabilités encourues.

En cas d’accident de trajet, ces éléments doivent être recherchés et notés avec soin,
ainsi que, le cas échéant, les motifs qui auraient déterminé la victime à interrompre ou à
détourner son parcours.

2° l’identité de la victime et le lieu où elle se trouve ;


3° la nature des lésions ;
4° l’existence d’ayants droit, l’identité et la résidence de chacun d’eux ;
5° la catégorie professionnelle dans laquelle se trouvait classée la victime au moment de
l’arrêt de travail et, d’une façon générale, tous les éléments de nature à permettre la
détermination du salaire servant de base au calcul des indemnités journalières et des rentes.

En vue de recueillir ces éléments, l’enquêteur peut effectuer au siège de


l’établissement ou des établissements ayant occupé la victime, toutes constatations et
vérifications nécessaires.

ART.51. – 1.L’enquêteur consigne les résultats de l’enquête dans un procès-verbal établi en


double exemplaire qui fera foi, jusqu’à preuve contraire, des faits qu’il a constatés. Il envoie
ce procès-verbal à la Caisse, accompagné du dossier dont il avait été saisi, ainsi que de

37
toutes pièces qu’il juge bon d’y annexer, dans un délai de vingt jours à compter de la date de
réception du dossier. Il en adresse également un exemplaire à l’inspecteur du travail du
ressort.

2. Dans le cas exceptionnel où le délai se trouve dépassé, l’enquêteur fait connaître à la


Caisse les circonstances qui retardent la clôture de l’enquête et fait mention de ces
circonstances dans le procès-verbal.

ART.52. – 1.La Caisse peut désigner un expert technique sur la demande de l’enquêteur,
de la victime, de ses ayants droit ou de l’employeur.

2. L’expert assiste l’enquêteur et dresse un rapport qui doit être envoyé à la Caisse dans le
délai requis pour l’enquête.

3. L’expert est tenu au secret professionnel. Ses émoluments lui sont payés par la Caisse.
L’expert reçoit en outre, le cas échéant, le remboursement de ses frais de déplacement et
une indemnité pour perte de salaire.

ART.53. – Par dérogation aux dispositions de l’article 48 du présent arrêté, la Caisse pourra
décider de ne pas faire effectuer d’enquête lorsqu’elle sera en possession de tous les
renseignements énumérés à l’article 50 du présent arrêté.

CHAPITRE III. – BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES.

SECTION 1.

Dispositions générales.

ART.54. – Aux termes du présent arrêté, sont « allocataires » les personnes physiques du
chef desquelles les prestations sont dues et « attributaires » les personnes physiques ou
morales entre les mains desquelles il est prescrit d’effectuer le paiement des prestations. Les
allocataires peuvent être distincts des attributaires.

ART.55. – Les demandes de prestations familiales doivent être établies sur des imprimés
délivrés par la Caisse.

ART.56. – Lors de l’introduction de la demande de prestations familiales, le demandeur


déclare :

1° son numéro d’immatriculation à la Caisse ;


2° son nom et prénoms et pour les femmes mariées le nom de jeune fille ;
3° les noms de ses père et mère ;
4° le lieu et la date ou l’année de sa naissance ;
5° sa nationalité ;
6° l’adresse à laquelle il désire percevoir les prestations familiales ;
7° les noms et prénoms, la date de naissance et la date de mariage de son ou ses conjoints ;
8° les noms et prénoms, la date de naissance et le nom de la mère de chacun des enfants à
charge ;
9° si les enfants n’habitent pas avec lui, le nom et l’adresse de la personne qui a la garde du
ou des enfants et son degré de parenté avec les enfants ;
10° le nom (ou raison sociale), l’adresse et le numéro d’affiliation à la Caisse de son
employeur, ainsi que la date de l’embauchage chez cet employeur.

ART.57. – 1.La demande de prestations familiales doit être adressée ou remise à la Caisse
accompagnée des pièces justificatives fournies aux fins de vérification de l’état civil de

38
l’allocataire, de son conjoint et de ses enfants. Cette demande doit faire l’objet d’un accusé
de réception par la Caisse.

2.Seuls sont acceptées comme pièces d’état civil :

- les copies ou extraits d’actes de naissance, de mariage ou de décès ;


- les copies ou extraits d’actes de transcription des jugements supplétifs sur les registres
d’état civil, délivrés par les autorités administratives ou les greffiers des juridictions de
première instance de droit moderne (ces copies ou extraits mentionneront
obligatoirement le numéro et la date de la transcription) ;

A titre transitoire, les expéditions ou extraits de jugements supplétifs délivrés par les Cadis, à
condition que la date de délivrance de ces expéditions ou extraits soit antérieure au 16 mars
1966, date de la publication du décret n° 66.017 du 22 janvier 1966 relatif aux jugements
supplétifs et rectificatifs en matière d’état civil des personnes de statut musulman.

ART.58. – Pour les mariages, divorces, naissances et décès qui surviennent après
l’introduction de la demande de prestations familiales, l’allocataire doit remettre à la Caisse
dans un délai de trente jours, les documents d’état civil constatant les mariages, divorces,
naissances et décès intervenus.

ART.59. – Le temps moyen de travail salarié exigé au cours du mois est constaté soit par
un bulletin de présence délivré par l’employeur, soit par un bulletin de paye du travailleur.

ART.60. – 1.Sont assimilés aux journées normales de travail :

1° les jours d’absence pour cause de maladie dans la limite de la période au cours de
laquelle la maladie est réputée aux termes de l’article 30 du livre Ier du Code du Travail, ne
pas rompre le contrat de travail ;
2° les jours d’absence pour cause d’incapacité temporaire résultant de la réalisation d’un
risque professionnel ;
3° les jours de congés payés ;
4° les jours de repos correspondant aux périodes de congés prénatal et postnatal prescrits à
l’article 33 du livre Ier du Code du Travail pour les femmes salariées ;
5° jusqu’à concurrence d’un mois, les jours ouvrables durant lesquels le travailleur s’est
trouvé dans l’impossibilité de s’acquitter de sa tâche pour cause de force majeure ou
indépendamment de sa volonté.

2. les journées d’absence énumérées au paragraphe premier du présent article ne sont


prises en considération que sur la production. :

- pour celles visées au 1°, d’un certificat médical constatant la maladie ;


- pour celles visées au 3°, du bulletin de présence prévu au paragraphe 1 de l’article
précédent ou du bulletin de paye du travailleur faisant état de la position de congé du
travailleur en cours du mois ;
- pour celles visées au 5°, d’une attestation délivrée par l’inspecteur du travail du lieu
d’emploi.

39
SECTION 2.

ALLOCATIONS PRENATALES.

1. Déclaration de grossesse.

ART.61. – 1.La déclaration de grossesse, accompagnée d’un certificat médical, doit être
adressée à la Caisse au cours des trois premiers mois de la grossesse.

2. Lorsque ce délai est respecté, les allocations sont dues pour les neufs mois précédant la
naissance. Dans le cas contraire, les allocations sont dues à compter du jour de la
déclaration.

3. Le directeur de la Santé publique pourra prolonger pour certaines régions du territoire, en


fonction des formations sanitaires existantes, le délai de trois mois prévu au paragraphe
premier du présent article pour la production du certificat médical.

2. Délivrance du carnet de grossesse et de maternité.

ART.62. – Il est délivré un carnet de grossesse et de maternité qui est établi au nom de la
mère et porte le numéro d’immatriculation à la Caisse du salarié du chef duquel les
prestations sont dues (allocataire).

Ce carnet est divisé en deux parties :

- une première partie, ayant trait à la période comprise entre la déclaration de grossesse et
l’accouchement, est destinée à constater les examens prénatals prévus aux articles 63 et
suivants ;
- la deuxième partie, concernant la période débutant au moment de l’accouchement, est
destinée à constater les examens médicaux annuels des enfants prévus à l’article 23

3.Examens prénatals.

ART.63. – La femme salariée ou la conjointe d’un travailleur salarié en état de grossesse


doit subir trois examens médicaux aux époques et dans les conditions définies aux articles
suivants.

ART.64. – 1.Le premier examen prénatal a lieu avant la fin du troisième mois de grossesse.
Il est effectué par un médecin.

2. Le médecin établit le certificat de ce premier examen sur les feuillets du carnet de


grossesse et de maternité. Ce certificat peut être délivré sur papier libre et joint à la
déclaration de grossesse de l’intéressée dans le cas où le carnet n’aurait pas encore été
délivré.

3. Il doit indiquer obligatoirement la date présumée de l’accouchement.

40
ART.65. – 1.Les deuxièmes et troisièmes examens médicaux prénatals sont effectués par
un médecin ou une sage-femme. Ils ont lieu :

- le deuxième examen vers le sixième mois de la grossesse ;


- le troisième examen vers le huitième mois de la grossesse.

2. Ces examens sont certifiés sur les feuillets du carnet de grossesse et de maternité. Ils ne
peuvent être délivrés sur papier libre ; toutefois, les certificats ainsi rédigés en cas de force
majeure pourront être pris en considération.

3. Dans les cas de prolongation du délai de production du certificat médical du premier


examen, visé au paragraphe 3 de l’article 61 du présent arrêté, la future mère ne sera
soumise qu’à un seul examen subi vers le huitième mois de la grossesse.

ART.66. – Dans les localités dépourvues de médecins, le chef de la formation sanitaire du


ressort est habilité à dresser les certificats prévus ci-dessus.

SECTION 3.

PRIMES A LA NAISSANCE.

ART.67. – 1.Le certificat médical d’accouchement établi sur le feuillet du carnet de


grossesse et de maternité doit attester que le ou les enfants sont nés viables.

2. Les dispositions de l’article 66 du présent arrêté sont applicables par analogie.

3. Le certificat médical susvisé doit être remis à la Caisse accompagné de l’extrait de l’acte
de naissance du ou des enfants.

SECTION 4.

Allocations familiales.

ART.68. – 1.Les consultations médicales prévues à l’article 23 du présent arrêté sont


constatées par le bulletin de consultation médicale périodique figurant dans le carnet de
grossesse et de maternité.

2. L’inscription dans un établissement scolaire est constatée par un certificat d’inscription


délivré par le directeur de l’établissement au début de l’année scolaire. L’assiduité aux cours
de l’établissement doit être contrôlée par la Caisse.

3. Lorsque l’enfant de moins de quatorze ans n’a pu être admis dans un établissement
d’enseignement, le certificat d’inscription prévu ci-dessus est remplacé par l’attestation du
chef de circonscription administrative ou de l’autorité scolaire qualifiée, indiquant
l’impossibilité pour l’enfant de suivre les cours d’un établissement scolaire.

4. L’apprentissage de l’enfant est constaté par le contrat d’apprentissage, dont une


ampliation est transmise à la Caisse, et par un certificat périodique attestant l’assiduité de
l’apprenti.

5. La maladie pendant laquelle les allocations familiales sont maintenues pour les enfants en
âge scolaire poursuivant leurs études ou apprentissage et l’infirmité ou la maladie incurable
prorogeant jusqu’à vingt et un an l’âge limite des enfants à charge, sont constatées par le
médecin traitant ou par un certificat de l’établissement où est hospitalisé l’enfant. Pour les

41
enfants infirmes ou incurables, le certificat ne sera exigé que pour le premier paiement au-
delà de quatorze ans. Dans tous les cas, la Caisse peut subordonner le paiement des
prestations à la production d’un certificat délivré par un médecin désigné ou agréé par elle.

SECTION 5.

INDEMNITE JOURNALIERE DE MATERNITE.

ART.69. – 1.Pour bénéficier des indemnités journalières de maternité, la femme salariée


doit fournir à la Caisse :

- un certificat de constatation de grossesse ;


- une attestation de son employeur, ou du préposé de celui-ci, certifiant qu’elle a suspendu
effectivement l’exercice de sa profession ;
- un bulletin de paie ou une attestation délivrée par l’employeur justifiant le salaire
effectivement perçu lors de la cessation du travail.

2. La preuve de sa qualité de salariée et de la constatation de son état ne sont pas exigées


si la femme salariée a rempli toutes les conditions requises pour bénéficier de son chef des
allocations prénatales et de la prime à la naissance.

ART.70. – Le repos de la femme salariée en couches est soumis au contrôle des agents de
la Caisse qui pourront s’assurer qu’elle n’a effectué aucun travail salarié.

TITRE III.

Liquidation des prestations.

CHAPITRE PREMIER. – BRANCHE DES PENSIONS.

Section 1

Date de prise d’effet des pensions.


.
ART.71. – 1.La pension de vieillesse, ainsi que la pension anticipée et la pension du
survivant, prennent effet le premier jour du mois civil suivant la date à laquelle les conditions
requises ont été accomplies, à la condition que la demande de pension ait été adressée à la
Caisse dans le délai de six mois qui suit ladite date.

2. La pension d’invalidité prend effet soit à la date de consolidation de la lésion ou de


stabilisation de l’état de l’assuré, soit à l’expiration d’une période de six mois consécutifs
d’incapacité, si d’après l’avis du médecin désigné ou agréé par la Caisse, l’incapacité devrait
durer probablement encore six autres mois au moins.

3. Si la demande de pension est introduite après l’expiration du délai de six mois suivant la
date à laquelle sont réunies les conditions requises pour son attribution, la pension prend
effet le premier jour du mois civil suivant la date de réception de la demande.

SECTION 2.

Montant des pensions et allocations.


42
ART.72. – Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ou de la pension
anticipée est égal à 20 pour cent de la rémunération mensuelle moyenne. Si le total des
mois d’assurance et des assimilés dépasse 180, le pourcentage est majoré de 1,1/3 pour
cent pour chaque période d’assurance ou assimilée de douze mois au-delà de cent quatre-
vingts mois.
ART.73. – Le montant de l’allocation de vieillesse est égal à autant de fois la rémunération
mensuelle moyenne de l’assuré que celui-ci compte de périodes de douze mois d’assurance.

ART.74. – 1.Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité et de la pension


anticipée ne peut être inférieur à 60 pour cent du salaire mensuel minimum
interprofessionnel garanti le plus élevé du territoire national correspondant à une durée de
travail hebdomadaire de quarante heures.

2. Ce montant ne peut cependant pas être supérieur à 80 pour cent de la rémunération


mensuelle moyenne de l’assuré calculée conformément aux dispositions de l’article 77 du
présent arrêté.

ART.75. – 1.Les pensions de survivants sont calculées en pourcentage de la pension de


vieillesse ou d’invalidité ou de la pension anticipée à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit
à la date de son décès à raison de :

a) 50 pour cent pour la veuve ou le veuf ; en cas de pluralité des veuves, le montant est
réparti définitivement entre elles par parts égales ;
b) 25 pour cent pour chaque orphelin de père ou de mère et 40 pour cent pour chaque
orphelin de père et de mère. En aucun cas, le montant de la pension d’orphelin ne peut
être inférieur à celui des allocations familiales.

2. Toutefois, le total des pensions de survivants ne peut excéder le montant de la pension à


laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit ; si le total dépasse ledit montant, les pensions des
survivants sont réduites proportionnellement.

ART.76. – Le montant de l’allocation de survivant est égal à autant de mensualités de la


pension de vieillesse à laquelle l’assuré décédé aurait pu prétendre au terme de cent quatre-
vingts mois d’assurance qu’il avait accompli de périodes de six mois d’assurance à la date
de son décès.

SECTION 3.

Modalités de calcul des pensions et allocations.

ART.77. – 1.Les rentes et les pensions sont liquidées en montants mensuels ; le droit à une
mensualité est déterminé d’après la situation du bénéficiaire au premier jour du mois civil
correspondant. Chaque montant mensuel est arrondi à la centaine de francs supérieurs.

2. Pour le calcul du montant des pensions, la rémunération mensuelle moyenne s’obtient en


divisant par 36 ou par 60 le total des rémunérations soumises à cotisation perçue par
l’intéressé au cours des trois ou cinq dernières années précédant la date d’admissibilité à
pension, le choix étant dicté par l’intérêt de l’assuré. Si le nombre de mois civils écoulés
depuis l’immatriculation est inférieur à 36, la rémunération mensuelle moyenne s’obtient en
divisant le total des rémunérations soumises à cotisation depuis l’immatriculation par le
nombre de mois civils compris entre cette date et celle d’admissibilité à pension.

3. Pour le calcul du montant de la pension d’invalidité, les années comprises entre l’âge de
soixante ans pour les hommes et cinquante-cinq ans pour les femmes, et l’âge effectif de

43
l’invalide à la date où la pension d’invalidité prend effet, sont assimilées à des périodes
d’assurance à raison de six mois par année.

CHAPITRE II. – BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS.

SECTION 1.

SOINS MEDICAUX.

ART.78. – 1.A l’exception des soins de première urgence qui sont à la charge de
l’employeur dans les conditions fixées à l’article 43 du présent arrêté, les soins médicaux
énumérés à l’article 10 du présent arrêté sont supportés par la Caisse qui en verse
directement le montant aux praticiens pharmaciens ou auxiliaires médicaux.

2. Toutefois, les frais de transport peuvent donner lieu à remboursement à la victime.

ART.79. – 1.Lorsque la victime d’un accident du travail est hospitalisée dans un


établissement public, le tarif d’hospitalisation est le tarif le plus bas applicable aux malades
payants et la même règle est applicable en ce qui concerne le tarif des honoraires et frais
accessoires dus aux praticiens et aux auxiliaires médicaux dudit établissement à l’occasion
des soins donnés à la victime.

2. Dans le cas où la victime est hospitalisée dans un établissement privé, la Caisse ne


supporte les frais que dans la limite des tarifs de l’établissement hospitalier public de même
nature le plus proche, sauf cas d’urgence ou circonstances exceptionnelles.

3. Sauf le cas d’urgence prévu à l’alinéa précédent, la Caisse ne peut couvrir les frais
d’hospitalisation, de traitement et, le cas échéant, de transport de la victime, dans un
établissement privé que si cet établissement a été agréé par la Santé publique.

SECTION 2.
Indemnités journalières.

ART.80. – 1.L’indemnité journalière prévue à l’article 11 du présent arrêté est payée à la


victime par la Caisse à partir du premier jour qui suit l’arrêt du travail consécutif à la
réalisation du risque professionnel, sans distinction entre les jours ouvrables et les
dimanches et jours fériés, pendant toute la période d’incapacité de travail qui précède soit la
guérison complète, soit la consolidation de la blessure ou le décès, ainsi que dans le cas de
rechute ou d’aggravation.

2. L’indemnité journalière peut être maintenue en tout ou partie en cas de reprise d’un travail
léger autorisé par le médecin, si cette reprise est de nature à favoriser la guérison ou la
consolidation de la blessure. Le montant total de l’indemnité maintenue et du salaire ne peut
dépasser le salaire normal des travailleurs de la même catégorie professionnelle ou, s’il est
plus élevé, le salaire sur lequel est calculée l’indemnité journalière. En cas de dépassement,
l’indemnité est réduite en conséquence.

ART.81. – 1.Le montant de l’indemnité journalière est égal aux deux tiers de la
rémunération journalière moyenne de la victime.

2. La rémunération journalière moyenne s’obtient en divisant par 90 le total des


rémunérations soumises à cotisation perçues par l’intéressé au cours des trois mois civils

44
précédant celui au cours duquel l’accident est survenu. Au cas où la victime n’a pas travaillé
pendant toute la durée des trois mois ou que le début du travail dans l’entreprise où
l’accident est survenu remonte à moins de trois mois, la rémunération servant au calcul de la
rémunération journalière moyenne est celle qu’elle aurait reçue si elle avait travaillé dans les
mêmes conditions pendant la période de référence de trois mois.

ART.82. – 1.En cas d’incapacité temporaire et s’il survient une augmentation générale des
salaires intéressant la catégorie à laquelle appartient la victime, le taux de l’indemnité
journalière est révisé dans les mêmes proportions compte tenu de la date d’effet de
l’augmentation des salaires.

2. En pareil cas, il appartient à la victime de demander à la Caisse la révision du taux de


l’indemnité journalière en produisant toutes pièces justificatives, notamment une attestation
de l’employeur.

ART.83. – 1.Si une aggravation de la lésion causée par l’accident entraîne pour la victime
une nouvelle incapacité temporaire, l’indemnité journalière est calculée sur la base de la
rémunération journalière moyenne perçue immédiatement avant l’arrêt du travail causé par
cette aggravation.

2. En aucun cas cette indemnité journalière ne peut être inférieure à celle correspondant
respectivement au salaire perçu au cours de la première interruption de travail, compte tenu
le cas échéant de la révision opérée conformément aux dispositions de l’article 82 du
présent arrêté.

ART.84. – 1.Le salaire servant de base au calcul de l’indemnité journalière due au


travailleur âgé de moins de dix-huit ans ne peut être inférieur au salaire minimum de la
catégorie, de l’échelon ou de l’emploi, de la profession en fonction duquel ont été fixés par
voie d’abattement, dans le cadre des conventions collectives, les taux minimum de
rémunération des jeunes travailleurs âgés de moins de dix-huit ans.

2. A défaut de cette référence, le salaire servant de base au calcul de l’indemnité journalière


ne peut être inférieur au salaire le plus bas des ouvriers adultes de la même catégorie
occupés dans l’établissement ou à défaut dans l’établissement voisin similaire.

3. Toutefois, en aucun cas le montant de l’indemnité journalière ainsi calculée et due au


jeune travailleur de moins de dix-huit ans ne pourra dépasser le montant de sa
rémunération.

ART.85 – le salaire servant de base à la fixation de l’indemnité journalière due à l’apprenti


ne peut être inférieur au salaire minimum de la catégorie, de l’échelon ou de l’emploi qualifié
où l’apprenti aurait normalement été classé à la fin de l’apprentissage.

SECTION 3.

Rentes et allocations d’incapacité.

ART.86. – 1.La rente d’incapacité permanente totale est égale à 85% de la rémunération
mensuelle moyenne de la victime.

2. Le montant de la rente d’incapacité permanente partielle est, selon le degré d’incapacité,


proportionnelle à celui de la rente à laquelle la victime aurait eu droit en cas d’incapacité
permanente totale.

45
3. La rémunération mensuelle moyenne servant de base au calcul de la rente d’incapacité
est égale à 30 fois la rémunération journalière moyenne déterminée selon les dispositions de
l’article 81 du présent arrêté. En aucun cas cette rémunération ne peut être inférieure à la
rémunération minimum légale en vigueur dans la région à la date de l’accident.

ART.87. – Le montant de l’allocation d’incapacité est égal à trois fois le montant annuel de
la rente correspondant au degré d’incapacité de la victime.
ART.88. – Les règles définies aux articles 84 et 85 pour le calcul de l’indemnité journalière
des jeunes travailleurs et des apprentis sont applicables au calcul des rentes.

ART.89. – 1.Les rentes de survivants, dues à partir du décès de la victime, sont fixées en
pourcentage de la rémunération servant de base au calcul de la rente d’incapacité
permanente, à raison de :

a) 20 pour cent pour la veuve ou le veuf ; en cas de pluralité de veuves, le montant est
réparti définitivement entre elles par parts égales ;
b) 10 pour cent pour chaque orphelin de père ou de mère ;
c) 15 pour cent pour chaque orphelin de père et de mère ;
d) 10 pour cent pour chaque ascendant qui au moment de la réalisation du risque
professionnel est à la charge de la victime.

2. Toutefois, le montant total des rentes auxquelles ont droit les survivants de la victime ne
peut dépasser le montant de la rente d’incapacité totale à laquelle celle-ci avait ou aurait eu
droit. Si le total des rentes calculées conformément aux dispositions du présent article devait
dépasser cette limite, chacune des rentes serait réduite en proportion. Cette réduction est
définitive.

3. Le droit à la rente de veuve ou de veuf s’éteint en cas de remariage ; dans ce cas, la


veuve ou le veuf remarié a droit à une allocation unique égale à six fois le montant mensuel
de la rente.

ART.90. – 1.Si le bénéficiaire d’une rente d’incapacité permanente partielle est de nouveau
victime d’un accident de travail, la nouvelle rente est fixée en tenant compte de l’ensemble
des lésions subies et de la rémunération prise comme base de calcul de la rente précédente.
Toutefois, si, à l’époque du dernier accident, la rémunération moyenne de la victime est
supérieure à celle qui a été prise comme base de calcul de la rente initiale, la nouvelle rente
est calculée d’après la rémunération la plus élevée.

2.Si le bénéficiaire d’une allocation d’incapacité est de nouveau victime d’un accident du
travail et se trouve atteint d’une incapacité de travail supérieure à 15 pour cent, la rente est
calculée en tenant compte de l’ensemble des lésions subies et de la rémunération prise
comme base de calcul pour l’allocation d’incapacité. Si, à l’époque du dernier accident, la
rémunération de la victime est supérieure à celle qui a été prise comme base de calcul de
l’allocation, la rente est calculée d’après la rémunération la plus élevée. Dans tous les cas,
son montant sera réduit, pour chacune des trois premières années suivant la liquidation de la
rente, du tiers du montant de l’allocation d’incapacité allouée à l’intéressé.

46
SECTION 4.

ALLOCATION DE FRAIS FUNERAIRES.

ART.91. – L’allocation des frais funéraires est égale à trente fois la rémunération journalière
moyenne visée à l’article 81 du présent arrêté.

CHAPITRE III. – BRANCHE DE PRESTATIONS FAMILIALES.

SECTION 1.

DISPOSITIONS GENERALES.

ART.92. – Les allocations prénatales, la prime à la naissance et les allocations familiales


sont calculées en fonction des taux qui sont fixés par décret.

SECTION 2.

Allocations prénatales.

ART.93. – 1.Le droit aux allocations prénatales est subordonné à la justification des
examens prénatals, tels qu’ils sont prévus aux articles 63, 64 et 65 du présent arrêté,
consignés sur le carnet de grossesse et de maternité dont les feuillets correspondants
doivent être envoyés ou remis à la Caisse.

2. tout examen non subi fait perdre le bénéfice de la prime correspondante.

3. Dans le cas où la mère n’a pu, par suite de force majeure, subir un des examens
prénatals, la commission de recours gracieux de la Caisse peut décider le maintien de la
totalité ou d’une partie des droits aux allocations prénatales.

ART.94. – 1.Les allocations prénatales sont normalement dues pour les neuf mois ayant
précédé le premier jour du mois suivant la naissance. Cette règle reste valable, même si la
naissance a lieu au cours d’un mois autre que celui de la date présumée de l’accouchement,
à condition que le troisième examen ait été effectué.

2. Si la naissance survient avant le troisième examen, les allocations sont dues depuis le
premier jour suivant le mois du début de la grossesse jusqu’à l’expiration du mois au cours
duquel a eu lieu l’accouchement.

3. Si l’interruption de la grossesse précède le deuxième examen, les allocations sont dues


en fonction du nombre de mois de grossesse, y compris le mois au cours duquel a eu lieu
l’interruption de la grossesse.

SECTION 3.

Allocations familiales.

47
ART.95. – 1.Les allocations familiales sont payables à termes échus et à intervalles
réguliers de trois mois.

2. Elles sont dues à partir du premier jour du mois qui suit la naissance de l’enfant ; en cas
de décès de l’enfant, elles sont dues pour le mois entier du décès.

SECTION4.

INDEMNITE JOURNALIERE DE MATERNITE.

ART.96. – 1.L’indemnité journalière de maternité est liquidée au prorata du nombre de jours


ouvrables ou non ouvrables pendant lesquels le travail a été effectivement suspendu.

2. L’indemnité journalière afférente à la période de repos postérieure à l’accouchement est


due même si l’enfant n’est pas né viable.

ART.97. – Lorsque le mari et la femme sont tous les deux des salariés pouvant prétendre
aux prestations familiales, celles-ci sont établies et liquidées du chef de l’activité
professionnelle du mari.

CHAPITRE IV. – DISPOSITIONS COMMUNES.

SECTION 1.

Définition des périodes d’assurance.

ART.98. – Pour l’ouverture du droit aux prestations, sont prises en considération les
périodes d’assurance assimilées énumérées ci-dessous :

1° Les périodes d’assurance figurant sur les comptes individuels des assurés tenus par la
Caisse ;
2° Les périodes d’assurance pour lesquelles d’autres modes de preuve seront acceptés par
la Caisse ;
3° Toute période pendant laquelle l’assuré a perçu des indemnités journalières au titre des
risques professionnels ou de la maternité ou a été indemnisé soit dans les conditions
prévues à l’article 31 du livre 1er du Code du Travail, soit pendant la durée du congé payé
dans la limite fixée à l’article 22 du livre II du Code du Travail, soit pendant les délais de
route et les périodes d’attente définis à l’article 35 du livre II du Code du Travail. Les
périodes indemnisées au titre des articles susvisés du Code du Travail doivent avoir donné
lieu à cotisation.

ART.99. – Le demandeur peut établir la preuve des services qu’il déclare avoir accomplis et
des rémunérations dont il déclare avoir bénéficié en produisant :

1° son livret d’assurance ;


2°les documents qui lui ont été délivrés lors de chaque paie par les employeurs successifs ;
3°les attestations délivrées par les employeurs à l’expiration de chaque période de service ;
4°à défaut des documents prévus ci-dessus, le témoignage écrit d’au moins deux personnes
recueilli par l’autorité locale compétente. Cette preuve ne peut être invoquée que pour la
durée des services accomplis.

ART.100. – En cas de discordance entre les documents produits par le demandeur et les
renseignements dont la Caisse dispose, ces derniers renseignements sont retenus à titre
provisionnel pour le calcul des prestations. La Caisse invite dans ce cas le demandeur à
fournir des précisions complémentaires.

48
ART.101. – 1.L’expression « mois d’assurance » désigne tout mois civil au cours duquel
l’assuré a, pendant quinze jours au moins, ouvrables ou non, continus ou discontinus,
effectué au moins quatre-vingts heures de travail pour un salaire au moins égal à la moitié
du salaire mensuel minimum interprofessionnel garanti.

2. Toute période continue de services de quinze jours au moins comprises dans deux mois
civils compte pour un mois d’assurance. Elle se rattache au mois civil au cours duquel a été
accomplie la plus grande partie de cette période.

3. Les dispositions des deux alinéas qui précèdent ne peuvent être appliquées
cumulativement pour les mêmes périodes.

4. Lorsqu’une période de services continus couvre plus d’un mois civil, la durée des services
effectués avant le premier et après le dernier mois entier de services est comptée pour un
mois d’assurance si elle atteint au total 15 jours au moins.

5. Dans le cas où la rémunération des services est calculée à la pièce ou à la tâche, est
considérée comme mois d’assurance le mois civil au cours duquel la rémunération servie est
au moins égale à quinze fois la rémunération journalière minimum légale du lieu de l’emploi.

6. Lorsqu’il ne peut être déterminé à quels mois se rapportent les rémunérations des travaux
à la pièce ou à la tâche, le nombre de mois d’assurance pourra être fixé en divisant le total
des rémunérations servies pour un trimestre, un semestre ou une année, par un montant
égal à quinze fois la rémunération journalière minimum légale du lieu de l’emploi, sans que le
quotient ainsi obtenu puisse être supérieur au nombre de mois civils compris dans la période
prise en considération.

SECTION 2.

Assistance d’une tierce personne.

ART.102. – 1.Le titulaire d’une rente d’incapacité ou d’une pension d’invalidité, qui a besoin
de façon constante de l’aide et des soins d’une tierce personne pour accomplir les actes de
la vie courante, a droit à un supplément égal à 50 pour cent de sa rente ou pension. En
aucun cas, cette majoration ne peut être inférieure au salaire minimum fixé au paragraphe 3
de l’article 86 du présent arrêté.

2. Le supplément visé au paragraphe précédent est maintenu à l’invalide dont la pension est
remplacée par une pension de vieillesse lorsqu’il atteint l’âge de l’ouverture du droit à cette
dernière prestation.

SECTION 3.

Recours contre le tiers responsable.

ART.103. – 1.Lorsque l’événement ouvrant droit à prestations est dû à la faute d’un tiers, la
Caisse doit verser à l’assuré ou à ses ayants droit les prestations prévues par le présent
arrêté. L’assuré ou ses ayants droit conservent contre le tiers responsable le droit de
réclamer, conformément au droit commun, la réparation du préjudice causé mais la Caisse
est subrogée de plein droit à l’assuré et à ses ayants droit pour le montant des prestations
octroyées ou des capitaux constitutifs correspondants qui sont calculés au moyen du tarif
annexé au présent arrêté.

49
2. L’employeur, ses préposés et les salariés ne sont considérés comme des tiers que s’ils
ont provoqués intentionnellement l’accident ou la maladie.

3. Le règlement amiable intervenu entre le tiers responsable et l’assuré ou ses ayants droit
ne peut être opposé à la Caisse que si elle avait été invitée à participer à ce règlement.

4. En l’absence d’une action en dommages et intérêts, la Caisse peut intenter un recours


direct pour la récupération des prestations versées dans les cas d’accidents où la
responsabilité d’un tiers est engagée.

SECTION 4.

CUMULS DES PENSIONS ET RENTES.

ART.104. – 1.Si, à la suite d’un accident du travail, la victime a droit simultanément à une
rente d’incapacité permanente et à une pension d’invalidité, le versement de la pension
d’invalidité est suspendu jusqu’à concurrence du montant de la rente d’incapacité
permanente.

2. Si, à la suite du décès d’un travailleur résultant d’un accident du travail, les survivants ont
droit simultanément à une rente et à une pension de survivants, le versement de la pension
de survivants est suspendu jusqu’à concurrence du montant de la rente de survivants.

3. En cas de cumul de deux ou plusieurs pensions ou rentes allouées en vertu des


dispositions du présent arrêté, le titulaire a droit à la totalité de la pension ou de la rente dont
le montant est le plus élevé et à la moitié de l’autre ou des autres pensions ou rentes.

4. Le cumul entre une pension de survivant et le bénéfice des allocations familiales au titre
des mêmes enfants n’est pas admis.

SECTION 5.

Révision des pensions et des rentes


en cas d’aggravation ou d’atténuation de l’infirmité.

ART.105. – Les pensions d’invalidité et les rentes d’incapacité sont toujours concédées à
titre temporaire. Si, après leur liquidation, une aggravation ou une atténuation de l’invalidité
ou de l’incapacité est dûment constatée par le médecin désigné ou agréé par la Caisse, il est
procédé soit sur l’initiative de la Caisse, soit sur la demande du titulaire, à une révision de la
pension ou de la rente qui, selon le changement constaté, sera majorée à partir de la date de
l’aggravation ou réduite ou suspendue à partir du jour de l’échéance suivant la notification de
la décision.

ART.106. – 1.En vue de déceler cette modification, la Caisse peut faire procéder par un
médecin désigné ou agréé par elle à des examens de contrôle de l’état du titulaire de la
pension ou de la rente. Ces examens peuvent avoir lieu à des intervalles de six mois, au
cours des deux premières années suivant la date de la guérison apparente ou de la
consolidation de la blessure et d’un an après l’expiration de ce délai.

2. Aucune révision sur l’initiative de la Caisse ne peut plus intervenir après un délai de cinq
ans suivant la date de la guérison apparente ou de la consolidation de la lésion.

50
ART.107. – 1.Le titulaire est informé au moins six jours à l’avance par lettre recommandée
ou par tout autre procédé certain de notification de l’heure et du lieu de l’examen médical de
contrôle. Les frais de transport et de séjour sont à la charge de la Caisse.

2.Si le titulaire, en raison de son état, n’est pas en mesure, de se rendre au lieu indiqué, il
doit en aviser immédiatement la Caisse.

3.Le titulaire ne peut refuser de se prêter aux examens de contrôle sous peine de s’exposer
à une suspension du service de la pension ou de la rente.

ART.108. – Si l’aggravation de la lésion entraîne pour le titulaire une nouvelle incapacité


temporaire et la nécessité d’un traitement médical, la Caisse paye les frais médicaux,
chirurgicaux et pharmaceutiques et les frais d’hospitalisation, ainsi que, le cas échéant, la
fraction d’indemnité journalière qui excède le montant correspondant de la rente d’incapacité
maintenue pendant cette période.

ART.109. – 1.La demande tendant à une nouvelle fixation des réparations motivée par une
aggravation de l’infirmité du titulaire ou son décès par suite de conséquence de l’accident ou
de l’invalidité est présentée à la Caisse, soit par simple déclaration, soit par lettre
recommandée.

2. Les justifications nécessaires et notamment le certificat du médecin traitant, sont fournies


à l’appui de la demande.

ART.110. – Toute nouvelle fixation des réparations motivée par une aggravation ou une
atténuation de l’infirmité ou par le décès de la victime fait l’objet d’une décision de la Caisse
qui doit être notifiée sans retard à la victime ou à ses ayants droit. Cette décision doit
obligatoirement mentionner les voies de recours ouvertes à la victime ou à ses ayants droit
et préciser les formes et délais dans lesquels les recours doivent être introduits.

TITRE IV

Service des prestations.

CHAPITRE PREMIER. – NOTIFICATION DES DECISIONS.

ART.111. – Les décisions accordant ou refusant les prestations sont notifiées au


demandeur par lettre recommandée avec accusé de réception.

ART.112. – Les décisions accordant une pension, une rente ou une allocation doivent
obligatoirement comporter les renseignements suivants :

1° le numéro d’immatriculation, le nom et le prénom de l’assuré ;


2° le nom et le prénom du bénéficiaire des prestations ;
3° le numéro du dossier ou de la décision ;
4° la nature de la prestation ;
5° le montant mensuel de la pension, de la rente ou le montant de l’allocation ;
6° la date de prise d’effet de la pension ou de la rente ;
7° éventuellement la date de révision ;
8° les dates des échéances trimestrielles de paiement.

ART.113. – Les décisions refusant une prestation seront motivées et comporteront


obligatoirement les indications prévues aux paragraphes 1, 2, 3 et 4 de l’article précédent.

51
Elles devront obligatoirement mentionner les voies de recours ouvertes au demandeur et
préciser les formes et délais dans lesquels les recours doivent être introduits.

CHAPITRE II. – PAIEMENT DES PRESTATIONS.

SECTION 1.

PENSIONS DE VIEILLESSE, INVALIDITE ET DECES,


RENTES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DE MALADIES PROFESSIONNELLES.

ART.114. – Les pensions et les rentes sont payées à terme échu à l’expiration de chaque
trimestre. Toutefois, le Conseil d’Administration de la Caisse peut déterminer dans quelles
régions et sous quelles conditions les prestations sont versées mensuellement. Il peut
également arrêter d’autres modalités de versement des prestations.

ART.115. – Les arrérages trimestriels sont versés sans frais au bénéficiaire lorsqu’il s’agit
de pensions de vieillesse, d’invalidité et de veuve ou de veuf et de rentes d’incapacité
permanente, et à la personne ou à l’organisme qui a en fait la garde des enfants lorsqu’il
s’agit de pensions d’orphelins.

ART.116. – Tout changement de résidence d’un bénéficiaire doit être signalé par celui-ci à
la Caisse.

ART.117. – Les bénéficiaires d’une pension ou d’une rente sont tenus de faire parvenir
chaque année à la Caisse un certificat de vie ou un document équivalent établi par l’autorité
locale compétente. Ce certificat devra mentionner la date à laquelle il a été établi et lorsqu’il
concerne une veuve ou un veuf bénéficiaire, préciser si l’intéressé est ou non remarié.

ART.118. – La personne ou l’organisme à qui une pension d’orphelin est payée est tenu de
faire parvenir périodiquement à la Caisse les certificats médicaux, de scolarité ou
d’apprentissage dans les mêmes conditions que pour l’attribution des prestations familiales.

ART.119. – 1.Les tribunaux compétents peuvent désigner une personne pour recevoir, au
nom du bénéficiaire la pension ou la rente, en cas d’empêchement prolongé pour cause de
maladie ou d’invalidité.

2. La décision est communiquée à la Caisse par extrait du jugement signé par le Président
du tribunal qui l’a rendu.

ART.120. – En cas de décès d’un bénéficiaire, les arrérages qui ne lui ont pas été payés
sont versés à la veuve ou à défaut aux orphelins bénéficiaires d’une pension d’orphelin.
A défaut de veuve et d’orphelins bénéficiaires ces arrérages reviennent à la succession.

ART.121. – 1.Les pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivants et les rentes


d’incapacité permanente cessent d’être attribuées à partir du premier jour du mois suivant
celui au cours duquel les conditions requises pour leur attribution ne sont plus réunies.

2. Leur attribution est rétablie le premier jour du mois suivant celui au cours duquel ces
conditions sont à nouveau réunies.

52
ART.122. – 1.Une allocation provisionnelle à déduire lors du paiement des premiers
arrérages de la rente peut être versée à la veuve ou aux ayants droit sur leur demande.

2. Le montant de l’avance et les modalités de remboursement par prélèvement sur les


premiers arrérages sont fixés par la Caisse.

SECTION 2.

PRESTATIONS FAMILIALES.

ART.123. – 1.Les allocations prénatales sont payées à la mère dans les conditions ci-
après :

- deux mensualités après le premier examen ;


- quatre mensualités après le deuxième examen ;
- le solde après le troisième examen.

2. Dans les cas de prolongation du délai de production du certificat médical du premier


examen, visés au paragraphe 3 de l’article 61 du présent arrêté, les allocations prénatales
sont payées en deux fractions.

3. La première a lieu après le premier examen et comprend autant de mensualités qu’il y a


de mois écoulés depuis la date présumée de la conception.

4. La deuxième est versée après le deuxième examen vers le huitième mois de grossesse.

ART.124. – 1.Si le médecin atteste que les prescriptions pour la protection sanitaire de la
mère et de l’enfant ne sont pas respectées, le bureau du Conseil d’Administration de la
Caisse est appelé, après enquête, à se prononcer sur la suppression éventuelle de tout ou
partie de la fraction de l’allocation venant à échéance.

2. L'attestation visée au paragraphe précédent pourra être portée sur le carnet de grossesse
et de maternité de l’intéressée, au feuillet de visite médicale correspondante.

ART.125. – Le montant total ou partiel de la prime à la naissance payé en espèces fait


l’objet d’un seul versement à l’occasion de la naissance du ou des enfants ouvrant droit au
bénéfice de cette prime.

ART.126. – 1.Les allocations familiales sont payées à la mère. Toutefois, temporairement,


le paiement pourra être effectué au père.

2. Lorsque l’attributaire se trouve dans l’impossibilité matérielle d’assumer la charge et la


garde de l’enfant, les allocations sont payées à la personne désignée par l’allocataire et
ayant la charge effective et la garde permanente de l’enfant.

ART.127. – L’indemnité journalière de maternité est payée selon la demande de


l’intéressée, soit à l’expiration de chaque mois, soit au terme des périodes antérieures et
postérieures à l’accouchement.

ART.128. – Si l’employeur maintient à la femme salariée pendant la période de repos légal


de couches tout ou partie de son salaire, il est subrogé de plein droit à l’intéressée dans les
droits de celle-ci aux indemnités journalières de maternité qui lui sont dues par la Caisse
sous les conditions suivantes :

53
1° l’employeur doit être en règle au regard de ses obligations vis-à-vis de la Caisse ;
2° la partie du salaire payée par l’employeur doit être au moins égale à l’indemnité due par la
Caisse.

ART 129. – Le Conseil d’Administration peut autoriser certains employeurs à assurer le


paiement des prestations familiales dans les conditions fixées aux articles 130 et 131 du
présent arrêté.
ART.130. – 1.Les employeurs autorisés à assurer le service des prestations en espèces
doivent transmettre à la Caisse les demandes de prestations accompagnées des pièces
justificatives qui leur seraient présentées par leurs travailleurs.

2. Ils doivent également, à la demande de l’intéressé, faire connaître à la Caisse toute


modification intervenue dans la composition de la famille des travailleurs immatriculés,
susceptible de modifier leurs droits aux prestations.

ART.131. – 1.La Caisse adresse périodiquement à l’employeur les bordereaux de paiement


des prestations sur lesquels figurent les numéros d’immatriculation et les noms des
allocataires, la nature et le montant des prestations à payer et la période à laquelle elle se
rapporte.

2. Dans le cadre des dispositions du paragraphe 2 de l’article 38 de la loi n° 67.039 du 3


février 1967, portant institution d’un régime de Sécurité sociale, les prestations familiales
sont à titre exceptionnel payées par l’employeur au travailleur salarié.

3. Les bordereaux de paiement sont acquittés par l’allocataire pour constatation du


paiement, visé à la date par l’employeur et retournés à la Caisse dans le mois qui suit
l’échéance des prestations. Si l’allocataire est illettré, le paiement est valablement effectué
devant deux délégués du personnel, à défaut devant deux témoins.

CHAPITRE III. – CONTROLE MEDICAL DES SOINS ET DES PRESTATIONS


FOURNIES AUX VICTIMES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL.

SECTION 1.

Modalités du contrôle médical.

ART.132. – 1.La Caisse peut à tout moment faire procéder à un examen de la victime par
un médecin désigné ou agréé par elle, notamment dès qu’elle a connaissance de l’accident,
pendant la période d’incapacité temporaire, en cas de rechute et au moment de la guérison
ou de la consolidation de la blessure.

2. Elle peut également à tout moment, faire contrôler sur le plan administratif par ses agents,
les victimes des accidents du travail à qui elle sert des prestations.

ART.133. – 1.La victime est tenue de présenter à toute réquisition du service de contrôle
médical de la Caisse, tous certificats médicaux, radiographies, examens de laboratoires et
ordonnances en sa possession.

2. Elle doit faire connaître, le cas échéant, les accidents du travail et les maladies
professionnelles antérieures et au cas où il s’agit de rechute, fournir tous renseignements qui
lui sont demandés sur son état de santé antérieur.

54
ART.134. – Les décisions prises par la Caisse à la suite du contrôle médical doivent être
immédiatement notifiées à la victime.

ART.135. – Pour tous les actes de contrôle médical, la victime a le droit de se faire assister
par son médecin traitant. Les honoraires de ce dernier sont à la charge de la Caisse et sont
réglés d’après un tarif fixé par le ministre du travail.

ART.136. – 1.La victime est tenue d’observer rigoureusement les prescriptions du praticien,
notamment le repos au lit et à la chambre qui a pu lui être ordonné. Elle ne peut quitter sa
résidence que si le praticien le prescrit dans un but thérapeutique.

2. Lorsque le médecin traitant juge nécessaire l’envoi en convalescence de la victime, il doit


en aviser la Caisse avant son départ et celle-ci doit faire connaître son avis dans un délai de
huit jours. La victime doit, pendant la durée de sa convalescence, se soumettre au contrôle
dans les conditions fixées par la Caisse.

ART.137. – 1.en cas d’hospitalisation, la victime doit se soumettre aux prescriptions des
médecins et au règlement de l’établissement.

2. La victime ne doit se livrer à aucun travail, rémunéré ou non, au cours de la période


d’incapacité temporaire, sauf, bien entendu, dans le cas de reprise d’un travail léger autorisé
dans les conditions prévues par la réglementation.

ART 138. – 1.La victime ne peut se soustraire aux divers contrôles pratiqués par la Caisse.

2. En cas de refus injustifié, les prestations et les indemnités sont suspendues pour la
période pendant laquelle le contrôle aura été rendu impossible. Notification en est adressée
à l’intéressé.

SECTION 2.

Procédure d’expertise.

ART.139. – 1.Dans tous les cas où il y a désaccord sur l’état de l’accidenté entre le
médecin désigné ou agréé par la Caisse et le médecin traitant, il est procédé à un nouvel
examen par un médecin expert agréé choisi sur une liste dressée par le ministre du travail.

2. L’expert ne peut être ni le médecin désigné ou agréé par la Caisse, ni le médecin traitant,
ni le médecin attaché à l’entreprise, ni le médecin du service médical interentreprises.

3. Faute d’accord du médecin traitant et du médecin désigné ou agréé par la Caisse sur le
choix du médecin expert, ce dernier est choisi par le directeur du Travail, après avis du
Service de la santé.

4. L’expert convoque sans délai la victime ou se rend à son chevet ; il est tenu de remettre
son rapport à la Caisse et au médecin traitant dans un délai maximum d’un mois à compter
de la date à laquelle il a été saisi du dossier, faute de quoi il est pourvu à son remplacement,
sauf le cas de circonstances spéciales justifiant une prolongation de délai.

5. L’avis de l’expert n’est pas susceptible de recours.

ART.140. – 1.Les frais de déplacement de la victime ou de ses ayants droit qui doivent
quitter leur résidence pour répondre à la convocation du médecin désigné ou agréé par la
Caisse ou du médecin traitant, ou se soumettre à une expertise, à un contrôle ou à un

55
traitement, sont à la charge de la Caisse et remboursés d’après un tarif fixé par le ministre
du Travail.

2. Les frais de déplacement comprennent le cas échéant, les frais de transport, les frais de
séjour et l’indemnité compensatrice de perte de salaire.

ART.141. – Les honoraires dus au médecin traitant, au médecin expert ou au médecin


spécialiste, ainsi que leurs frais de déplacement sont également à la charge de la Caisse et
remboursés d’après un tarif fixé par le ministre du Travail.

ART.142. – Lorsque l’examen ou l’expertise ont été prescrits à la requête de la victime ou


de ses ayants droit et que leur contestation est reconnue manifestement abusive, la Caisse
peut demander à la juridiction compétente de mettre à leur charge tout ou partie des
honoraires et frais correspondants.

CHAPITRE IV. – DISPOSITIONS DIVERSES.

SECTION 1.

SUSPENSION ET SUPPRESSION DES PRESTATIONS.

ART.143. – 1.Les prestations sont supprimées lorsque l’incapacité de travail ou le décès


sont la conséquence d’un crime ou d’un délit commis par le bénéficiaire ou d’une faute
intentionnelle de sa part.

2. Les prestations sont suspendues, lorsque le titulaire ne réside pas sur le territoire national,
sauf en cas d’accords de réciprocité ou de conventions internationales, lorsqu’il purge une
peine privative de liberté, ou lorsqu’il néglige d’utiliser les services médicaux mis à sa
disposition ou n’observe pas les règles prescrites pour la vérification de l’existence de son
incapacité de travail ou pour la conduite des bénéficiaires de prestations.

SECTION 2.

Délais de prescription.

ART.144. – 1.Le droit aux indemnités journalières d’accident ou de maternité, et aux


allocations funéraires est prescrit par douze mois.

2. Le droit aux pensions, rentes et allocations de vieillesse, d’invalidité, d’incapacité ou de


survivants est prescrit par cinq ans ; toutefois, les arrérages des rentes ou des pensions ne
sont pas versés pour une période antérieure excédant douze mois.

ART.145. – 1.Le droit au bénéfice des prestations familiales en espèces est prescrit par
douze mois conformément aux dispositions ci-après :

- lorsqu’il s’agit de prestations familiales pour lesquelles nait à chaque échéance un droit
pour l’allocataire ayant des enfants à charge (allocations familiales), il ne sera pas
possible de payer que les prestations afférentes aux douze mois précédant la demande
présentée ;
- lorsqu’il s’agit de prestations familiales pour lesquelles le droit de l’allocataire ne s’ouvre
qu’à une date déterminée (allocations prénatales, prime à la naissance,
indemnités journalières de maternité), l’action de l’allocataire introduite plus de
douze mois après l’ouverture du droit ne sera pas recevable.

56
2. Les prestations en nature visées à l’article 30 ci-dessous sont servies dans les conditions
et délais qui seront définis par le Conseil d’Administration de la caisse.

SECTION 3.

SAISIE-ARRET.

ART.146. – Les prestations sont incessibles et insaisissables sauf dans les mêmes
conditions et limites que les salaires pour le paiement des dettes alimentaires.

CAHPITRE V. – CONTENTIEUX.

ART.147. – 1.les réclamations formées contre les décisions prises par la Caisse en
application des dispositions du présent arrêté, sont soumises à la commission de recours
gracieux.

2. Les requérants saisissent la commission de recours gracieux par lettre recommandée ou


par dépôt à la Caisse, qui dans les deux cas, doit en accuser réception.

3.La commission de recours gracieux statue et notifie sa décision aux intéressés. Cette
décision doit être motivée. En cas de partage des voix au sein de la commission, il est statué
par le Conseil d’Administration.

ART.148. – 1.Les requérants disposent d’un délai de deux mois à compter de la notification
de la décision de la commission de recours gracieux pour saisir de leurs litiges avec la
Caisse le Tribunal du travail qui statue dans les conditions prévues au titre Ier du livre IV du
Code du Travail, sans qu’une tentative de conciliation préalable soit nécessaire.

2. Lorsque la décision prise par la commission de recours gracieux n’a pas été portée à la
connaissance du requérant dans le délai de deux mois suivant la date de sa réclamation,
celui-ci peut considérer sa demande comme rejetée et saisir le Tribunal du travail dans le
délai prévu au paragraphe précédent qui commence à courir à compter de la date du rejet
implicite de la demande.

ART.149. – 1.Le Tribunal du travail peut ordonner l’exécution par provision de toutes ses
décisions.

2. En matière d’accidents du travail, les décisions relatives à l’indemnité journalière sont,


nonobstant appel, exécutoires par provision pour l’indemnité échue depuis l’accident
jusqu’au trentième jour qui suit l’appel. Passé ce délai, l’exécution provisoire ne peut être
confirmée que de mois en mois sur requête adressée pour chaque période mensuelle au
Président du Tribunal du travail, dont la décision a été frappée d’appel, statuant seul.

3. Les avances éventuellement allouées peuvent toujours être modifiées en cours d’instance
par le Tribunal. Elles sont, comme les rentes, incessibles et insaisissables et payables dans
les mêmes conditions que l’indemnité journalière.

4. Lorsque le montant de la provision excède les arrérages dus jusqu’à la date de la fixation
de la rente, le Tribunal peut ordonner que le surplus soit précompté sur les arrérages
ultérieurs, dans les proportions qu’il détermine.

57
ART.150. – Outre les sanctions prévues à l’article 72 de la loi n° 67.039 du 3 février 1967,
l’employeur non affilié à la Caisse est tenu de verser le montant du capital constitutif de la
rente d’incapacité servie à un de ses travailleurs. Ce capital est égal au montant de la rente
annuelle multiplié par le coefficient figurant dans le tableau annexé au présent arrêté.

TITRE V.

Conditions de fournitures des appareils de prothèses


et d’orthopédie en matière d’accidents du travail.

CHAPITRE PREMIER. – FOURNITURES DES APPAREILS.

ART.151. – 1.L’appareillage comporte les appareils de prothèse et d’orthopédie proprement


dits, leurs systèmes d’attaches et tous autres accessoires nécessaires à leur
fonctionnement, y compris notamment les chaussures adaptées aux membres inférieurs
artificiels.

2. La victime a le droit de choisir l’appareil convenant à son infirmité parmi les types agrées
figurant sur une nomenclature fixée par le ministre de la Santé.

3. La victime a droit, pour chaque infirmité, à un appareil, et, selon son infirmité, à un
appareil de secours, à une voiture ou à un fauteuil roulant. Ne peuvent toutefois prétendre à
une voiturette ou à un fauteuil roulant que les mutilés atteints de lésions graves et incurables
du système locomoteur. Les mutilés des membres inférieurs ont droit à un appareil
provisoire avant l’appareillage définitif. En aucun cas, cet appareil provisoire ne pourra être
considéré comme appareil de secours.

ART.152. – Il appartient à la victime qui demande la réparation ou le remplacement d’un


appareil utilisé antérieurement à l’accident, d’établir que cet accident a rendu l’appareil
inutilisable. Sauf le cas de force majeure, elle est tenue de présenter ledit appareil au
médecin ou au dentiste désigné ou agréé par la Caisse, et à la commission d’appareillage
prévue à l’article 157 du présent arrêté.

ART.153. – La victime doit se faire inscrire au centre d’appareillage qui lui sera indiqué par
la Caisse.

ART.154. – 1.Pour obtenir la fourniture, la réparation, le renouvellement ou le


remplacement d’appareils d’orthopédie ou de prothèse, la victime est tenue de s’adresser :

- soit à des fournisseurs agréés par la Caisse ;


- soit au centre d’appareillage qui sera créé par le ministre de la Santé ;
- soit aux fournisseurs agréés par ce centre ;
- soit au centre d’appareillage qui pourra être créé par la Caisse.

2. Ces dispositions ne sont toutefois pas applicables à la prothèse dentaire, sauf en ce qui
concerne la prothèse maxillo-faciale, ni aux accessoires et objets de petit appareillage
désignés par la commission prévue à l’article 157 du présent arrêté.

ART.155. – 1.Le centre d’appareillage remet à la victime un livret d’appareillage sur lequel
sont mentionnés le type, le nombre et la nature des appareils délivrés, les réparations et les
renouvellements effectués, les dates de réception par la commission d’appareillage, les frais
correspondant à chacune de ces opérations.

58
2. Le livret doit être présenté au centre qui en assure la mise à jour lors de chaque
réparation ou renouvellement, ainsi qu’à toute demande de la Caisse.

3. Tout livret qui n’a plus d’utilisation doit être renvoyé au centre.

ART.156. – Il est tenu au centre pour chaque victime une fiche permanente comportant les
renseignements mentionnés sur le livret d’appareillage visé à l’article précédent.
CHAPITRE II. – COMMISSION D’APPAREILLAGE.

ART.157. – Il est institué auprès du centre d’appareillage une commission d’appareillage,


dont la composition est fixée par le ministre de la Santé.

ART.158. – 1.La commission d’appareillage reconnaît la mutilation ou l’infirmité, guide


l’intéressé dans le choix de l’appareil, réceptionne les appareils livrés par les fournisseurs
agréés, constate la nécessité des réparations et du renouvellement de tous appareils de
prothèse ou d’orthopédie, et généralement, fait toutes propositions relatives à l’appareillage
des mutilés du travail.

2. En ce qui concerne les mutilés ayant opté pour l’appareillage par la Caisse, la commission
désigne parmi les fournisseurs agréés par celle-ci, ceux qui sont qualifiés pour effectuer les
commandes et les réparations, et leur impute les réparations nécessitées par des vices de
fabrication ainsi que le renouvellement des appareils, dont la fabrication défectueuse a
entraîné la réforme avant des délais normaux d’usure.

ART.159. – 1.Les propositions formulées par la commission d’appareillage sont, dans tous
les cas, consignées sur un bulletin, dont un exemplaire est envoyé par le centre à la Caisse
et à la victime.

2. Les propositions de la commission sont, selon le mode d’appareillage choisi par la victime,
exécutées par le centre ou notifiées pour exécution au fournisseur agréé, à l’expiration d’un
délai de quinze jours suivant l’envoi du bulletin prévu à l’alinéa précédent, si la Caisse n’a
pas fait connaître à la commission qu’elle s’opposait à cette exécution et si la victime n’a pas
formulé de réclamation. Dans le cas contraire, la commission d’appareillage procède à un
nouvel examen ; elle fait connaître à la Caisse et à la victime si elle maintient ou non ses
propositions. La Caisse prend une décision dans un nouveau délai de quinze jours et la
notifie à la commission d’appareillage.

ART.160. – 1.Les appareils et leurs accessoires ne peuvent être ni cédés, ni vendus. Sauf
le cas de force majeure, les appareils non représentés ne sont pas remplacés.

2. La victime d’un accident du travail est responsable de la garde et de l’entretien de ses


appareils ; les conséquences de détérioration ou de pertes provoquées intentionnellement
ou résultant d’une négligence flagrante demeurent à sa charge.

3. En cas de décès du bénéficiaire, la voiturette ou le fauteuil roulant doit être remis au


centre d’appareillage.

ART.161. – 1.Aucune opération de réparation ou de renouvellement d’un appareil usagé ne


doit être effectuée sans l’avis favorable de la commission.

2. Le renouvellement n’est accordé que si l’appareil est hors d’usage et reconnu irréparable.
Toutefois si le mutilé est atteint de lésions évolutives, son appareil est renouvelable chaque
fois que le nécessitent non seulement l’état de l’appareil mais aussi les modifications de la
lésion.

59
3. La commission peut, si elle ne reconnaît pas la nécessité du renouvellement demandé,
prescrire une simple réparation.

4.le mutilé qui, par de fausses déclarations ou de quelque manière que ce soit, aurait obtenu
un nombre d’appareils supérieur à celui auquel il a droit, est tenu au remboursement du prix
des appareils indûment perçus.

ART.162. – 1.Lorsque le mutilé a exprimé le désir de faire effectuer la réparation ou le


renouvellement de son appareil par un fournisseur agréé de son choix, le centre transmet à
ce dernier l’appareil et la demande de l’intéressé en lui faisant connaître l’avis émis par la
commission.

2. Si le délai de garantie de l’appareil n’est pas encore expiré, le fournisseur chargé de la


réparation ne peut être que le fournisseur garant.

3. Le fournisseur procède à la réparation de l’appareil usagé ou à la fourniture d’un appareil


neuf ; il fait réceptionner l’appareil par la commission d’appareillage qui a autorisé l’opération
et livre ou expédie au mutilé l’appareil réceptionné.

ART.163. – 1.Avant d’être accepté et inscrit sur le livret, chaque appareil doit être utilisé
pendant quinze jours. Lors de la livraison d’un appareil fourni ou réparé par le centre ou par
un fournisseur agréé, le centre délivre au mutilé un certificat de convenance.

2. Dès que l’appareil est accepté, mention en est portée sur le livret d’appareillage. Lorsque
la commission d’appareillage constate que le port d’un appareil n’est plus médicalement
justifié, elle le mentionne avec avis motivé sur le livret d’appareillage qui est retiré à
l’intéressé, et en avise la Caisse.

ART.164. – Les frais d’appareillage à la charge de la Caisse comprennent :

1. Les frais d’acquisition, de réparation et de renouvellement des appareils dans la limite des
maxima fixés par la convention conclue entre la Caisse et le centre visé à l’article 153 du
présent arrêté.

2. Les frais d’expédition des appareils et autres frais accessoires que pourraient comporter
les opérations de fournitures, de réparation et de renouvellement.

3. Les frais légitimes de déplacement exposés par la victime lors de chacune de ses visites
soit au centre d’appareillage, soit à son fournisseur ; une indemnité compensatrice de perte
de salaire et les frais de séjour évalués selon un barème fixé par arrêté du ministère du
Travail.

Le mutilé qui se présente sans avoir été convoqué ou en dehors du jour fixé perd son
droit au remboursement des frais de déplacement. S’il ne peut se présenter au jour fixé, il
doit en aviser le centre qui lui adresse une autre convocation.

4. Une quote-part des frais entraînés par le fonctionnement administratif du centre pour
l’appareillage des mutilés du travail. Cette quote-part est fixée par la convention prévue à
l’alinéa un ci-dessus, dans la limite de 10% du montant des frais de fourniture ou de
réparation des appareils réceptionnés par ledit centre.

ART.165. – 1.En matière de prothèse dentaire, sauf pour la prothèse maxillo-faciale à


laquelle sont applicables les dispositions précédentes, les mutilés se font appareiller chez un
praticien de leur choix après décision de la Commission d’appareillage.

60
2. La Caisse paie directement le praticien sur la présentation de la note de frais établie sur la
base d’un tarif fixé par le ministre de la Santé.

TITRE VI.

Mesures de réadaptation fonctionnelle, de rééducation professionnelle


Et de reclassement en faveur des victimes d’accidents du travail.

CHAPITRE PREMIER. – READAPTATION FONCTIONNELLE.

ART.166. – 1.La victime peut bénéficier d’un traitement spécial en vue de sa réadaptation
fonctionnelle. Ce bénéfice lui est accordé soit sur sa demande, soit sur l’initiative de la
Caisse, après un examen médical spécial auquel il est procédé conjointement par le
médecin traitant de la victime et par un médecin désigné ou agréé par la Caisse.

2. En cas de désaccord entre les deux praticiens, il est procédé à un nouvel examen par un
expert désigné par les deux médecins ou, à défaut d’accord, par le directeur du Travail,
après avis du service de la Santé.

3. L’avis technique de l’expert ne peut faire l’objet d’aucun recours. Il doit être communiqué à
la victime.

ART.167. – 1.Conformément à cet avis, la Caisse statue sur la nature et la durée du


traitement nécessité par l’état de l’intéressé.

2. La décision de la Caisse, susceptible de recours contentieux, est notifiée à la victime par


lettre recommandée ou par tout autre moyen certain de notification. Une copie de la décision
est adressée au médecin traitant.

ART.168. – 1.Le traitement en vue de la réadaptation fonctionnelle peut comporter


l’admission dans un établissement public ou dans un établissement privé agréé par les
autorités médicales.

2. Les frais nécessités par le traitement sont à la charge de la Caisse.

ART.169. – 1.Pendant toute la période de traitement, la victime a droit à l’indemnité


journalière prévue à l’article 11 du présent arrêté.
2.Si la victime est titulaire d’une rente servie par la Caisse, à raison de l’incapacité
permanente résultant de l’accident ayant nécessité la réadaptation fonctionnelle, la Caisse
paie, s’il y a lieu, la fraction d’indemnité journalière qui excède le montant correspondant de
la rente.

ART.170. – Le bénéficiaire du traitement de réadaptation est tenu :

1° De se soumettre aux traitements et mesures de toute nature prescrits par l’autorité


médicale responsable de la réadaptation ;
2° de se soumettre aux visites médicales et contrôles organisés par la Caisse ;
3° de s’abstenir de toute activité non autorisée ;
4° d’accomplir les exercices ou travaux prescrits en vue de favoriser sa rééducation et son
reclassement professionnel.

61
ART.171. – Les accidents qui surviendraient à la victime au cours de son stage de
réadaptation fonctionnelle, par le fait ou à l’occasion de cette réadaptation, sont assimilés
aux accidents survenus par le fait ou à l’occasion du travail et réparés comme tels.

ART.172. – En cas d’inobservation des obligations ci-dessus, la Caisse peut suspendre le


service de l’indemnité journalière ou en réduire le montant, sauf recours du bénéficiaire
devant la juridiction compétente.
Dans le même cas, la Caisse cesse d’être tenue au paiement des frais de toute
nature à l’égard des praticiens ou établissements intéressés. Ce paiement cesse d’être dû à
partir de la date constatée sur l’avis de réception de lettre recommandée portant notification
de la décision et adressée à la victime et aux praticiens ou établissements intéressés.

CHAPITRE II. – REEDUCATION PROFESSIONNELLE.

ART.173. – Si à la suite d’un accident du travail, la victime devient inapte à exercer sa


profession ou ne peut le faire qu’après une nouvelle adaptation, elle a droit, qu’elle ait ou non
bénéficié de la réadaptation fonctionnelle, d’être admise gratuitement dans un établissement
public ou privé de rééducation professionnelle ou d’être placée chez un employeur pour s’y
réadapter ou y apprendre l’exercice d’une profession de son choix.

ART.174. – 1.Le bénéfice de la rééducation est accordé à la victime soit sur demande, soit
sur l’initiative de la Caisse après examen psychotechnique préalable, organisé ou contrôlé
par l’inspection du travail.

2. D’après les résultats de l’examen psychotechnique, et compte tenu de tous les éléments à
prendre en considération, notamment de l’âge de la victime et du taux d’incapacité, la Caisse
statue sur l’attribution à la victime du bénéfice de la rééducation professionnelle.

3. La décision de la Caisse, susceptible de recours contentieux, est notifiée à la victime par


lettre recommandée ou tout autre moyen certain de notification.

ART.175. – Compte tenu des résultats de l’examen psychotechnique, des places


disponibles et du choix de la victime, la Caisse fait admettre le bénéficiaire dans l’un des
établissements habilités à cet effet, ou s’il y a lieu, chez un employeur.

ART.176. – Les établissements de rééducation habilités comprennent :

1° les établissements ou centres publics relevant des ministères de la Santé ou du travail qui
pourront être créés en vue d’assurer la rééducation professionnelle des victimes du travail ;

2° les établissements privés qui pourront être habilités par le ministre du Travail, et dont le
fonctionnement sera soumis au contrôle de l’inspection du travail et, le cas échéant, du
ministère de l’Education et de la Culture.

ART.177. – Lorsque la victime est placée pour sa rééducation chez un employeur, un


contrat type de rééducation définit les droits et obligations des parties et les modalités de
contrôle de la rééducation professionnelle par l’inspecteur du travail et par la Caisse. Ce
contrat, conforme au contrat type annexé au présent arrêté, est visé par l’inspecteur du
travail du ressort.

ART.178. – Pendant toute la période de rééducation, l’indemnité journalière ou la rente est


intégralement maintenue au mutilé. Si elle est inférieure au salaire minimum de la profession
en vue de laquelle la victime est réadaptée, cette dernière reçoit, à défaut de rémunération
pendant la durée de la rééducation, un supplément à la charge de la Caisse, destiné à porter
cette indemnité ou rente au montant dudit salaire.

62
ART.179. – Les frais de rééducation seront supportés par la Caisse. Ils comprennent, outre
les frais des examens psychotechniques préalables à la rééducation :

1° les frais de voyage aller et retour de la victime, par le mode de transport compatible avec
l’état de la victime ; la fermeture de l’établissement pour la période des grandes vacances et
sa réouverture doivent être considérées respectivement comme la fin et le début d’un stage ;
2° le complément d’indemnité visé à l’article précédent ;
3° les frais de rééducation proprement dits ;
4° le prix de la journée, dans la limite d’un tarif fixé par les autorités habilitées ;
5° le prix des appareils indispensables de prothèse de travail qui ne seraient pas susceptible
d’être pris en charge au titre de l’article 10 du présent arrêté.

CHAPITRE III. – RECLASSEMENT PROFESSIONNEL.

ART.180. – Le contrat de travail de toute victime d’accident du travail ou de maladie


professionnelle est suspendu du jour de l’accident jusqu’au jour de la guérison ou de la
consolidation de la blessure.

ART.181. – 1.En cas d’invalidité permanente, si le travailleur est atteint d’une réduction de
capacité le rendant professionnellement inapte à son ancien emploi, l’employeur doit,
indépendamment des mesures prévues aux chapitres premiers et II, du présent titre,
s’efforcer de le reclasser à un poste correspondant à ses aptitudes et ses capacités.

2. Si l’employeur ne dispose d’aucun emploi permettant le reclassement, le licenciement du


travailleur devra être soumis à la décision de l’inspecteur du travail du ressort.

ART.182. – Les employeurs sont tenus de réserver aux mutilés du travail le pourcentage de
leurs emplois fixé par le décret pris en application de l’article 39 du livre V du Code du
Travail.

TITRE VII.

Dispositions transitoires.

ART.183. – La durée d’immatriculation prévue au paragraphe premier de l’article 2 du


présent arrêté pour l’octroi des pensions de vieillesse et au paragraphe premier de l’article 4
du présent arrêté pour l’octroi des pensions d’invalidité est réduite à une durée au plus égale
à la durée écoulée depuis l’entrée en vigueur du régime au cours des vingt premières
années suivant cette entrée en vigueur du régime, pour ce qui concerne les pensions de
vieillesse et les pensions anticipées, et au cours des cinq premières années suivant cette
entrée en vigueur pour ce qui concerne les pensions d’invalidité.

ART.184. – Au cours des cinq premières années suivant l’entrée en vigueur du régime,
l’allocation de vieillesse prévue à l’article 3 du présent arrêté ne pourra être servie avant
l’expiration d’un délai de vingt quatre mois suivant la cessation de tout travail assujetti à
l’assurance.

ART.185. – L’assuré âgé d’au moins trente ans à la date de l’entrée en vigueur du régime
et comptant au moins dix-huit mois d’assurance au cours des deux premières années
suivant cette date bénéficie, pour chaque année comprise entre trente ans et son âge à cette
date, d’une validation de six mois dans la limite maximum fixée à cent soixante-deux mois.

63
ART.186. – Les anciens salariés appartenant aux catégories de personnel bénéficiaire du
présent régime de pensions et ayant cessé l’activité avant la date d’entrée en vigueur du
régime de l’institution de prévoyance et de retraite de l’Afrique occidentale (I.P.R.A.O.) ont
droit à la validation de leurs services s’ils peuvent justifier d’au moins dix ans d’activité
salariée antérieurement à l’âge de cinquante-cinq ans.

ART.187. – Les périodes de services validées, antérieurement à l’institution du régime, pour


l’ouverture du droit aux pensions et allocations de vieillesse, d’invalidité et de survivants sont
celles reconnues en application du règlement de l’I.P.R.A.O.

Elles comprennent pour la période antérieure au 1er janvier 1958 :

a) les périodes de service qui auraient donné lieu à cotisation si le régime de l’I.P.R.A.O.
avait été en vigueur ;
b) les périodes de suspension du contrat de travail survenues :
- avant le 15 décembre 1952 pour cause de maladie dans la limite d’une durée de six mois
par an ou d’accident du travail ;
- à partir du 15 décembre 1952 pour un des motifs prévus à l’article 30 du livre premier du
Code du Travail ou à la suite d’un accident du travail ;
c) les périodes d’interruption de service pendant lesquelles le demandeur est atteint d’une
invalidité d’au moins deux tiers. L'état d’invalidité sera apprécié suivant les règles fixées
au paragraphe 3 de l’article 4 du présent arrêté ;
d) les périodes de mobilisation, de captivité et, plus généralement, celles pour lesquelles
l’intéressé apportera la preuve qu’il a été obligé d’interrompre ses services du fait de la
guerre.

Pour la période allant du 1er janvier 1958 au 31 mars 1965, les périodes validées
comprennent :

a) les périodes de service ayant donné lieu ou qui auraient dû donner lieu au paiement des
cotisations prévues par le régime de l’I.P.R.A.O. ;
b) les périodes durant lesquelles le contrat de travail est suspendu pour un des motifs
prévus à l’article 30 du livre Ier du Code du Travail ou à la suite d’un accident du travail ;
c) les périodes d’interruption de service pendant lesquelles le demandeur est atteint d’une
invalidité d’au moins deux tiers.

Sous réserve des dispositions de l’article 188 ci-dessus relatives au droit des anciens
travailleurs, la validation des années de service antérieures au 1er janvier 1958 est
subordonnée aux conditions suivantes :

- être en service au 1er janvier 1958 et avoir au moins une année de service validée
postérieurement à cette date ;
- compter au total, à la date de la liquidation des droits, y compris les années validées
postérieures au 1er janvier 1958, au moins dix années de service validées ou validables.

Le nombre d’années de service validables antérieures au 1er janvier 1958 est limité à
trente.

Le Conseil d’Administration de la Caisse, ou la commission substituée, à tous pouvoirs


d’appréciation en ce qui concerne les justifications apportées par les demandeurs et les
employeurs pour la validation des services antérieurs, ainsi que pour les périodes de
maladie ou d’invalidité.

ART.188. – La reconnaissance de périodes d’assurances ou assimilées acquises en


application du règlement de l’I.P.R.A.O, exclut la validation des périodes antérieures

64
prévues à l’article 185 du présent arrêté. Toutefois, si les périodes visées à l’article 185
sont plus favorables, elles sont reconnues en lieu et place des périodes d’assurances ou
assimilées acquises en application du règlement de l’I.P.R.A.O.

ART.189. – Au titre du maintien des droits en cours d’acquisition auprès du régime de


l’I.P.R.A.O., les assurés ayant cotisé à cette institution jusqu’au 31 décembre 1964 pourront
bénéficier de la pension de vieillesse dès l’âge de cinquante-cinq ans.

ART.190. – 1.Les rentes et les pensions liquidées conformément aux dispositions


antérieurement en vigueur continueront à être servies aux bénéficiaires dans les conditions
et pour les montants fixés dans leur décision d’attribution. La revalorisation éventuelle de ces
prestations sera effectuée dans les conditions fixées à l’article 63 de la loi n° 67.039 du 3
février 1967.

2. Toutefois, les rentes d’incapacité d’un taux inférieur à 15% servies par la Caisse devront
être remplacées par une allocation d’incapacité calculée dans les conditions fixées à l’article
47 de la loi n° 67.039 susvisée.

ART.191. – Le contrôle des assurés atteints d’une usure prématurée de leurs facultés
physiques ou mentales les rendant inaptes à exercer une activité salariée sera
temporairement assuré par un médecin désigné ou agréé par la Caisse jusqu’à l’intervention
de l’arrêté qui doit fixer les modalités de la constatation et du contrôle de cette usure
prématurée de l’organisme.

ART.192. – Le directeur général du Travail est chargé de l’application du présent arrêté.

65
ANNEXE à L’ARRETE N° 464 du 4 septembre 1967 (ARTICLE 150)
- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :
Barème servant à la détermination du capital représentatif
des rentes d’accidents du travail.

(1) (2) (1) (2)


I. – RENTES VIAGERES.
Victimes de l’accident, conjoint et ascendant (C.R. 4,75%)
16 ans 17,903 59 ans 10,340
17 ans 17,815 60 ans 10,047
18 ans 17,733 61 ans 9,749
19 ans 17,656 62 ans 9,446
20 ans 17,582 63 ans 9,139
21 ans 17,511 64 ans 8,829
22 ans 17,439 65 ans 8,517
23 ans 17,364 66 ans 8,204
24 ans 17,284 67 ans 7,892
25 ans 17,196 68 ans 7,581
26 ans 17,100 69 ans 7,272
27 ans 16,996 70 ans 6,967
28 ans 16,884 71 ans 6,665
29 ans 16,764 72 ans 6,369
30 ans 16,639 73 ans 6,078
31 ans 16,508 74 ans 5,794
32 ans 16,370 75 ans 5,519
33 ans 16,227 76 ans 5,251
34 ans 16,076 77 ans 4,993
35 ans 15,919 78 ans 4,744
36 ans 15,754 79 ans 4,504
37 ans 15,582 80 ans 4,274
38 ans 15,404 81 ans 4,053
39 ans 15,219 82 ans 3,842
40 ans 15,029 83 ans 3,642
41 ans 14,833 84 ans 3,455
42 ans 14,630 85 ans 3,283
43 ans 14,419 86 ans 3,125
44 ans 14,201 87 ans 2,981
45 ans 13,975 88 ans 2,852
46 ans 13,741 89 ans 2,733
47 ans 13,500 90 ans 2,623
48 ans 13,255 91 ans 2,514
49 ans 13,006 92 ans 2,404
50 ans 12,754 93 ans 2,285
51 ans 12,501 94 ans 2,160
52 ans 12,245 95 ans 2,019
53 ans 11,987 96 ans 1,867
54 ans 11,725 97 ans 1,697
55 ans 11,459 98 ans 1,503
56 ans 11,187 99 ans 1,257

66
57 ans 10,910 100 ans 0,951
58 ans 10,628
(1) Age à la constitution.
(2) Prix d’une rente viagère de 1 francs.

(1) (2) (1) (2)


II. – RENTES TEMPORAIRES.
Enfants et descendants.
0 à 3 ans 10 10 ans 5,3
4 ans 9,2 11 ans 4,5
5 ans 8,6 12 ans 3,7
6 ans 8 13 ans 2,8
7 ans 7,4 14 ans 1,9
8 ans 6,7 15 ans et plus 1
9 ans 6
(1) Age à la constitution.
(2) Prix d’une rente viagère de 1 francs.

N.B :L’âge à prendre en considération pour l’application des tarifs est donné
par différence entre les millésimes de l’année du versement et de l’année de
naissance des bénéficiaires.

67
3. – ARRETE N° 445 DU 22 AOUT 1968 REGLEMENTANT LE FONDS D’ACTION SANITAIRE
ET SOCIALE DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Le présent arrêté pris en application de l’alinéa 2 de l’article 71 de


la loi n° 67.39 du 3 février 1967 instituant un régime de Sécurité sociale, détermine les
sources de financement du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale, le champ de son action et
les modalités pratiques de son intervention.

SECTION I. – LES SOURCES DE FINANCEMENT


DU FONDS D’ACTION SANITAIRE ET SOCIALE.

ART.2. – Le Fonds d’Action Sanitaire et Sociale est alimenté par des prélèvements d’une
part sur les cotisations et d’autre part sur les recettes extraordinaires de la Caisse, dans les
conditions définies aux articles ci-dessous et sans que cela ait pour effet de porter atteinte
aux réserves de sécurité prévues à l’article 24 de la loi précitée.

ART.3. – 1.Le prélèvement sur les cotisations est réparti entre toutes les branches en
fonction du total des cotisations et des prestations de chaque branche par rapport au total
général des cotisations et des prestations de toutes les branches.

2. Le plafond des prélèvements est fixé à 2% du total des cotisations versées à la Caisse.

3. La répartition entre les différentes branches est effectuée annuellement par le Conseil
d’Administration, conformément à l’alinéa premier du présent article.

ART.4. – Les recettes extraordinaires susceptibles d’être consacrées à l’action sanitaire et


sociale comprennent :

- tout ou partie des majorations dues au titre du retard de versement des cotisations ;
- le produit de la gestion des œuvres sanitaires et sociales de la Caisse ;
- les remboursements d’avance ou de prêt consentis sur le Fonds d’Action Sanitaire et
Sociale à des œuvres sanitaires et sociales par la Caisse ;
- 20% maximum des excédents de gestion ;
- les subventions et les prêts qui peuvent être accordés à la Caisse comme participation à
son action sanitaire et sociale par des organismes publics ou privés, ainsi que les dons et
les legs qui peuvent lui être attribués à cet effet.

SECTION II. – LE CHAMP D’ACTION DU F.A.S.S.

ART.5. – Les ressources du F.A.S.S. peuvent être utilisées :

- pour la prévention générale en matière d’accidents du travail et de maladies


professionnelles ;
- pour la création et le fonctionnement de centres d’action sanitaire et sociale en vue de la
protection maternelle et infantile ou de la diffusion de l’hygiène et du service des soins
médicaux ;
- pour l’éducation sanitaire et la lutte contre les endémies ;
- pour la participation à des institutions publiques ou privées agissant dans les domaines
sanitaires et sociaux et dont l’action présente un intérêt pour les assurés ou les
bénéficiaires des prestations sociales.

68
ART.6. – 1.Le budget du F.A.S.S.est ventilé conformément aux pourcentages suivants :

- prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles………………..10%


- protection maternelle et infantile……………………………………………………….…..30%
- éducation sanitaire et sociale……………………………………………………………….20%
- participation aux institutions sanitaires et sociales………………………………………35%
- divers et imprévus……………………………….……………………………………..…….5%

2. Toutefois, dans la mesure où les conditions ne sont pas réunies pour justifier une action
de la Caisse dans l’un de ces domaines, le Conseil d’Administration peut décider de reporter
les crédits correspondants sur les autres rubriques sous réserves de l’approbation du
ministre de tutelle.

SECTION III. – MODALITES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


DE L’INTERVENTION DU F.A.S.S.

ART.7. – Les crédits affectés à la prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles peuvent être consacrés à la diffusion des règles d’hygiène et de sécurité, à
l’achat de matériel de protection à des fins de démonstration et à tout autre moyen de
prévention dans le cadre d’une action définie conjointement par le ministère du Travail et le
Conseil d’Administration de la Caisse.

ART.8. – 1.Dans la mesure où l’infrastructure sociale existante est insuffisante, la Caisse


peut créer des œuvres sociales en propre régie. Les frais de gestion sont supportés par la
Caisse dans la limite des crédits inscrits au budget et les recettes obtenues sont versées au
budget du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale.

2° Tout système de compensation entre les charges et les recettes de la régie est interdit.

3° Un règlement intérieur élaboré par le Conseil d’Administration et approuvé par le ministre


de tutelle définira les conditions particulières de la gestion et les bénéficiaires des services
de ces œuvres.

4° Le Conseil d’Administration présente un rapport annuel au ministre de tutelle à l’occasion


du vote du budget prévisionnel de la Caisse sur les activités de ces œuvres et les résultats
de leur gestion.

ART.9. – 1°.Les crédits affectés à l’éducation sanitaire et à la lutte contre les endémies sont
utilisés sous la responsabilité de la Caisse dans le cadre d’un programme annuel élaboré
par le ministre de la Santé et approuvé par le ministre de tutelle.

2°.Les dépenses afférentes sont ordonnées par le ministère utilisateur qui en informe la
Caisse et liquidées par celle-ci sur présentation des factures certifiées conformes.

ART.10. – La participation à l’action des institutions publiques ou privées prévue à l’article 5


peut revêtir la forme de subventions ou de prêts, dans les conditions définies ci-dessous.

1° L’institution publique ou privée ne doit pas avoir un but lucratif ;


2° La Caisse doit être admise à donner son avis sur la politique suivie par l’institution si son
concours financier le justifie. Dans tous les cas, si sa participation représente 50% ou plus
du coût de l’action entreprise, la Caisse est obligatoirement consultée.

69
ART.11. – 1°L’aide de la Caisse est octroyée sur présentation annuelle d’un programme
détaillé présenté par l’institution intéressée et approuvé par le ministre du Travail.

2° Les ordres de dépenses sont signés par l’organisme bénéficiaire qui en informe la Caisse
et liquidés par celle-ci sur présentation de factures certifiées conformes.

SECTION IV. – DISPOSITIONS COMMUNES ET FINALES.

ART.12. – Toute modification aux programmes détaillés visés aux articles 9 et 11 ci-dessus
doit être soumise préalablement au Conseil d’Administration et approuvée par le ministre du
Travail et ne peut avoir pour effet de déroger aux dispositions des articles 5 et 6 ci-dessus.

ART.13. – La gestion du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale est close au 31 décembre de


chaque année. Toute dépense engagée au-delà de cette date ne peut être prise en
considération.

ART.14. – Le directeur du Travail est chargé de l’application du présent arrêté.

70
4. – ARRETE N° 116 DU 17 SEPTEMBRE 1974 DETERMINANT LES MODALITES
D’AFFILIATION DES EMPLOYEURS ET LE VERSEMENT DES COTISATIONS A LA CAISSE
NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.

CHAPITRE I

Des modalités d’affiliation des employeurs.

ARTICLE PREMIER. – 1.Est considéré comme « employeur » et soumise aux


dispositions du présent arrêté, toute personne, physique ou morale, publique ou privée
employant une ou plusieurs personnes appartenant aux catégories ci-après :

a) les travailleurs soumis aux dispositions du Code du Travail et du Code de la marine


marchande, sans aucune distinction de race, de nationalité, de sexe ou d’origine,
lorsqu’ils sont occupés en ordre principal sur le territoire national, pour son propre
compte ou également pour celui d’autres employeurs, quels que soient la nature, la
forme, la validité du contrat ou le montant et la nature de la rémunération ;
b) les salariés de l’Etat, qui ne bénéficient pas, en vertu de dispositions réglementaires, d’un
régime particulier de Sécurité Sociale ;
c) les travailleurs domestiques, exclusivement ou partiellement à son service, quelle que
soit la dénomination qui leur est donnée ;
d) les travailleurs temporaires ou occasionnels.

2.Est assimilée à un employeur toute personne, physique ou morale, publique ou privée,


assurant la formation professionnelle ou la réadaptation fonctionnelle ou la rééducation
professionnelle d’une ou plusieurs personnes appartenant aux catégories ci-après :

a) les élèves des écoles professionnelles et les apprentis même non rémunérés pour la
branche des risques professionnels à l’exception des indemnités journalières de
l’incapacité temporaire en l’absence de rémunération ;
b) les stagiaires en formation professionnelle dans une entreprise ou en rééducation
professionnelle ou en réadaptation fonctionnelle dans les centres correspondants.

3.Dans le présent arrêté, les personnes appartenant aux catégories a) à d) de l’alinéa 1 et a)


à b) de l’alinéa 2 du présent article sont désignées sous le terme « travailleur ».

ART.2. – 1.Dans les huit jours suivants la date à laquelle il occupe un ou plusieurs
travailleurs, l’employeur est tenu d’adresser à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à
Nouakchott une demande d’immatriculation afin d’être affilié à cet organisme.

2. Si une même entreprise est divisée en plusieurs établissements, ayant chacun une
comptabilité distincte, l’employeur établit une demande d’immatriculation pour chacun de ces
établissements.

ART.3. – 1.La demande d’immatriculation est un imprimé délivré par la Caisse sur simple
demande de l’employeur.

2. La demande d’immatriculation, pour les employeurs autres que ceux de gens de maison,
doit mentionner les renseignements suivants :

71
- les nom et prénoms de l’employeur ;
- la raison sociale, le cas échéant ;
- la dénomination commerciale de l’établissement ;
- l’adresse complète de l’établissement comportant éventuellement un numéro de boîte
postale ;
- la forme juridique de l’établissement ;
- la nature de l’activité principale ;
- la nature de la ou des activités secondaires ;
- la répartition des effectifs et des salaires entre l’activité principale et la ou les activités
secondaires ;
- la répartition des effectifs entre les personnels masculin et féminin ainsi que l’indication
des effectifs de salariés du secteur privé, des salariés de l’Etat, des travailleurs
temporaires ou occasionnels, des élèves des écoles professionnelles, des stagiaires et
des apprentis ;
- la date du début de l’engagement du personnel salarié ;
- la date d’ouverture ou d’acquisition de l’entreprise ;
- le numéro d’inscription au registre du commerce s’il y a lieu ;
- l’identité du responsable ou du représentant légal ;
- la date d’établissement de la déclaration et la signature du responsable ou du
représentant légal.

3. La demande d’immatriculation pour les employeurs de gens de maison doit énumérer les
rubriques ci-après :

- les nom et prénoms de l’employeur ;


- l’adresse de l’employeur comportant éventuellement un numéro de boîte postale ;
- la classification professionnelle du personnel selon la catégorie ;
- la date d’engagement du personnel salarié ;
- le montant total des salaires mensuels ;
- la date d’établissement de la déclaration et la signature de l’employeur.

ART.4. – Dans les huit jours qui suivent la réception de la demande d’immatriculation, la
Caisse notifie à l’employeur le numéro d’immatriculation qui lui a été attribué et qui devra
être transcrit sur toute correspondance ou tout document adressé à cet organisme.

CHAPITRE II.

Assiette des cotisations dues.

ART.5. – Les cotisations sont dues pour chaque mois au cours duquel se situe une période
de services effectifs, une période de congés rémunérés, ou toute autre période pour laquelle
l’employeur est tenu au paiement de tout ou partie de la rémunération.

ART.6. – 1.Par rémunération, on entend la somme brute représentative des avantages dus
aux travailleurs en contrepartie ou à l’occasion du travail dans la limite du plafond fixé par
décret.

2. Cette somme comprend notamment le salaire ou gain ou traitement, les commissions,


gratifications, les indemnités, primes, allocations suivantes :

- allocation due au moment du départ en congé ;


- indemnité de congé payé en cas de rupture de contrat de travail ;
- indemnité différentielle;
- indemnité de fonction ;
- indemnité de risques ;

72
- primes de technicité ;
- primes d’ancienneté, d’assiduité et au choix ;
- prime de rendement ;
- indemnités allouées à l’occasion des jours fériés ;
- primes exceptionnelles et de fin d’année ;
- les pourboires fixes ;
- majorations pour les heures supplémentaires ;
- sursalaires ;
- rappels de solde ;
- indemnité compensatrice de préavis ;
- participation au bénéfice ;

Elle comprend également la contre-valeur des avantages en nature.

3.Cette somme ne comprend pas :

- les dommages et intérêts ;


- les indemnités de déplacement ;
- les primes de salissure et de travaux insalubres ;
- les primes d’outillage ;
- les indemnités de panier ;
- les prestations de Sécurité Sociale ;
- les soins de santé ;
- l’indemnité de licenciement allouée en sus de l’indemnité légale de préavis ;
- d’une manière générale, toutes indemnités ayant un caractère de remboursement de
frais.

ART.7. – La contre-valeur des avantages en nature concernant la nourriture et le logement,


pour le calcul des cotisations, est déterminée sur les bases ci-après :

- nourriture : pour une journée : huit fois le S.M.I.G.horaire ; pour un repas : quatre fois le
S.M.I.G.horaire ;
- logement : quatre fois le S.M.I.G.horaire par jour.

2. la contre-valeur définie au paragraphe 1 du présent article doit être calculée, pour chaque
jour, ouvrable ou non, du mois, sauf en cas d’absence injustifiée du travailleur.

ART.8. – Les rémunérations des travailleurs temporaires ou occasionnels non immatriculés


doivent être déclarées globalement chaque trimestre. Pour les stagiaires des centres de
rééducation professionnelle, le salaire servant de base de calcul des cotisations et de celui
des prestations est le salaire minimum de la catégorie de l’échelon ou de l’emploi qualifié
suivant lequel l’élève aurait été normalement classé à sa sortie de l’école ou du centre.

Le salaire soumis à cotisation pour les élèves des écoles professionnelles est égal à
la moitié du S.M.I.G.

Toutefois, si la rémunération réelle allouée aux élèves et aux stagiaires, soit par leur
employeur, soit par l’organisme gestionnaire de l’établissement ou du centre, est supérieure,
cette rémunération est prise en considération.

La rémunération à prendre en considération dans le cas des personnes


accomplissant un stage de réadaptation fonctionnelle est celle qui a servi de base au calcul
de l’indemnité journalière allouée à l’intéressé pendant la période de traitement spécial.

73
La rémunération des stagiaires à prendre en considération est allouée par leur
employeur, ou à défaut, le salaire minimum interprofessionnel garanti. Pour les apprentis
rémunérés, l’assiette des cotisations peut être inférieure au S.M.I.G. Les apprentis non
rémunérés donnent lieu à l’application des rémunérations forfaitaires suivantes :

- 14 à 18 ans…………………………………………………………………………300 ouguiya
- 18 à 20 ans…………………………………………………………………………600 ouguiya
- 20 ans et plus……………………………………………………………………..1.000 ouguiya

ART.9. – 1.La rémunération dont les éléments sont définis aux articles 6 à 8 du présent
arrêté constitue l’assiette des cotisations. Elle ne peut, en aucun cas, être inférieure au
salaire minimum interprofessionnel garanti, sauf en ce qui concerne les apprentis. L’assiette
des cotisations ne peut être supérieure au plafond correspondant à la période considérée.

2.La somme des éléments constituant la rémunération, assiette des cotisations, représente
le montant brut de ces éléments sur lesquels aucune retenue préalable ne doit être
effectuée, avant le calcul des cotisations dans les limites définies au paragraphe 1 du
présent article.

CHAPITRE III.

Détermination des cotisations.

ART.10. – 1.Le taux global des cotisations dues par l’employeur est égal au centième du
produit de la multiplication du montant de l’assiette des cotisations par la somme des taux de
chacune des trois branches (prestations familiales, risques professionnels et
pensions). Ce taux est réduit à deux pour cent pour les élèves des écoles professionnelles.

2. Les élèves des écoles professionnelles sont dispensés de la part de la cotisation de la


branche des pensions incombant au travailleur.

ART.11. – L’employeur est débiteur, vis-à-vis de la Caisse, de la cotisation totale et


responsable de son versement, y compris la part mise à la charge du travailleur.

ART.12. – Si un travailleur est occupé au service de deux ou de plusieurs employeurs,


chacun des employeurs est responsable du versement de la part des cotisations calculées
proportionnellement à la rémunération qu’il paie à l’intéressé.

CHAPITRE IV

Déclarations destinées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

ART.13. – Tous les employeurs du secteur public ou privé sont tenus d’adresser à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale, dans les quinze premiers jours de chaque trimestre civil, une
déclaration en double exemplaire indiquant :

1. les nom et prénoms de l’employeur, la raison sociale de l’entreprise ;


2. le numéro matricule qui lui a été attribué par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
3. le siège d’exploitation pour lequel le document est établi ;
4. l’année et la période trimestrielle auxquelles le document se rapporte ;
5. les nom et prénoms des travailleurs employés dans l’entreprise ou le siège d’exploitation,
au cours du trimestre écoulé ;

74
6. le numéro d’immatriculation de chaque travailleur à la Sécurité sociale ;
7. le montant total réel, sans tenir compte du plafond, des rémunérations perçues par
chaque travailleur au cours du trimestre ;
8. les dates d’embauchages et de débauchages ayant eu lieu au cours du trimestre ;
9. la durée du travail effectué, pour chaque mois du trimestre, en jours ou en heures, par
chaque travailleur ;
10. le montant total :
- de l’ensemble des rémunérations individuelles trimestrielles plafonnées servant de
base au calcul de la cotisation trimestrielle ;
- de l’ensemble des rémunérations individuelles trimestrielles non plafonnées ;
11. le montant total de la cotisation due pour le trimestre, arrondie au khoums supérieur ;
12. les montants des cotisations déjà versées au titre des premier et deuxième mois du
trimestre par les employeurs occupant au moins vingt salariés ;
13. le montant de la cotisation trimestrielle restant due ;
14. la date et le mode de paiement des cotisations dues ainsi que, le cas échéant, le numéro
du chèque ou du virement ;
15. le nombre de salariés dans l’entreprise au dernier jour du trimestre civil précédent, le
nombre de salariés ayant quitté l’entreprise au cours du trimestre écoulé, le nombre de
salariés embauchés au cours de ce même trimestre, le nombre de salariés dans
l’entreprise au dernier jour du trimestre considéré ;
16. le cachet et la signature de l’employeur ou du responsable de l’entreprise.

ART.14. – 1.La déclaration prévue à l’article 13 du présent arrêté doit être établie pour
chaque trimestre civil au cours duquel du personnel a été employé.

2. Si aucun travailleur n’a été employé au cours d’un trimestre considéré, l’employeur est
tenu d’adresser à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale une déclaration faisant état de
cette situation.

ART.15. – 1.Les compléments et régularisations afférents à des périodes antérieures, et de


nature à entraîner l’augmentation, la réduction ou la suppression des cotisations dues à la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale, font l’objet de déclarations complémentaires établies
dans les conditions prévues à l’article 13 du présent arrêté.

2. Il doit être établi une déclaration par trimestre pour lequel une régularisation s’avère
nécessaire.

ART.16. – Les employeurs de 20 salariés et plus du secteur public ou privé sont tenus, en
outre, d’adresser à la Caisse, en même temps que le règlement mensuel de leurs cotisations
afférentes au premier et au deuxième mois de chaque trimestre civil, une déclaration faisant
ressortir le montant global des salaires versés dans la limite du plafond.

Cette déclaration mensuelle indique :

1. les noms et prénoms de l’employeur, la raison sociale de l’entreprise ;


2. le numéro matricule attribué à l’employeur par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
3. le siège d’exploitation pour lequel le document est établi ;
4. l’année et le mois auxquels le document se rapporte ;
5. le montant total, dans la limite du plafond, des rémunérations versées au cours du mois
considéré ;
6. le montant total de la cotisation due pour le mois arrondi au khoums supérieur ;
7. la date et le mode de paiement de la cotisation due ainsi que, le cas échéant, le numéro
du chèque ou du virement ;
8. le cachet et la signature de l’employeur ou du responsable de l’entreprise.

75
ART.17. – Le défaut de production, aux échéances prescrites, de la déclaration nominative
visée à l’alinéa 1er du précédent article donne lieu à l’application d’une majoration de 40
ouguiya par salarié figurant sur la dernière déclaration produite par l’employeur.
Lorsque l’employeur n’a jamais fourni de déclaration, la majoration de 40 ouguiya est
appliquée pour chaque salarié dont le contrôle a révélé l’emploi dans l’entreprise. En cas de
retard supérieur à un mois, à compter de la date d’échéance, une nouvelle majoration
identique est appliquée pour chaque mois ou fraction de mois de retard.

Une majoration de 40 ouguiya est également appliquée pour chaque inexactitude


concernant le montant des rémunérations, le nombre de jours de travail déclarés, l’omission
du numéro de Sécurité Sociale du travailleur sauf si celui-ci est en cours d’immatriculation,
ou pour chaque omission de salarié constatée sur la déclaration produite par l’employeur. Le
défaut de production, aux échéances prescrites, de la déclaration mensuelle visée à l’alinéa
2 du présent article, donne lieu à l’application d’une majoration de deux pour cent des
cotisations inscrites sur la dernière déclaration produite par l’employeur. Cette majoration est
appliquée dans les mêmes conditions que celles concernant le défaut de production de la
déclaration nominative.

ART.18. – Les différentes déclarations prévues aux articles 13 et 16 sont à établir sur des
imprimés adressés aux employeurs par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour leur
parvenir :

- avant le dernier jour de chacun des deux premiers mois de chaque trimestre civil pour la
déclaration mensuelle à produire par les employeurs ayant au moins 20 salariés ;
- avant le dernier jour du troisième mois du trimestre civil pour la déclaration trimestrielle
que doivent produire tous les employeurs.

CHAPITRE V

Versement des cotisations


à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

ART.19. – Les cotisations dues par les employeurs à la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale doivent faire l’objet de versement :

- dans les 15 premiers jours de chaque trimestre civil, si l’employeur occupe moins de 20
salariés, pour les cotisations du trimestre civil précédent ;
- dans les 15 premiers jours du mois civil, si l’employeur occupe 20 salariés ou plus, pour
les cotisations du mois civil précédent.

En cas de cession de l’entreprise ou de cessation d’activité de l’entreprise ou de l’un de


ses établissements, le paiement des cotisations est exigible dans un délai de quinze jours.

Ce délai court, en cas de cession, à compter de la publication dans un journal


d’annonces légales, et dans l’autre cas, à compter de la cessation d’activité de l’entreprise
ou de la fermeture de l’établissement.

Les versements doivent être effectués simultanément avec l’envoi de la ou des


déclarations correspondantes.

ART.20. – Le titre de paiement, bancaire ou postal, adressé par l’employeur à l’agent


comptable de la Caisse, pour le règlement de ses cotisations, doit mentionner :

1. les nom et prénoms de l’employeur ou la raison sociale de l’entreprise ;

76
2. le numéro d’immatriculation attribué par la Caisse à l’employeur, l’entreprise, ou
l’établissement ;
3. la période à laquelle se rapporte le versement ou, éventuellement les raisons qui
motivent celui-ci.

Il en est de même pour le reçu établi par la Caisse lors du versement en espèces des
cotisations.

ART.21. – Les versements relatifs aux compléments et régularisations visés à l’article 15 du


présent arrêté doivent être adressés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale,
simultanément avec les déclarations de salaire et de cotisations correspondantes.

ART.22. – L’employeur qui ne verse pas les cotisations dans le délai prescrit est passible
d’une majoration du montant des cotisations dues de 10 pour 100.

Une nouvelle majoration de 1,5 pour 100 est appliquée par mois ou fraction de mois
écoulé après l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la date d’échéance des
cotisations.

CHAPITRE VI.

Recouvrement des cotisations.

ART.23. – Toute action en vue du recouvrement des sommes dues par les employeurs doit
être précédée de l’envoi, soit d’une lettre de rappel, soit d’une mise en demeure
recommandée avec accusé de réception.

ART.24. – La mise en demeure prévue à l’article 23 du présent arrêté doit mentionner :

a) les nom et prénoms, dénomination ou raison sociale de l’employeur défaillant ;


b) le numéro d’immatriculation de l’employeur ou du siège d’exploitation de l’intéressé ;
c) la ou les périodes auxquelles se rapporte la mise en demeure ;
d) le montant des cotisations dues pour chacun des mois ou trimestres compris dans la ou
les périodes faisant l’objet de la mise en demeure ;
e) le montant des majorations pour retard dans le versement des cotisations et pour
production tardive des déclarations de salaires et de cotisations correspondant à chaque
mois ou à chaque trimestre et arrêté à la date d’établissement de la mise en demeure ;
f) le délai d’un mois imparti pour le paiement des sommes dues ;
g) les procédures qui peuvent être utilisées à l’encontre du débiteur et les voies de recours
dont celui-ci dispose ;

2. La mise en demeure ne peut concerner que les cotisations et majorations de retard dues
pour des périodes comprises dans les cinq années précédant son envoi.

ART.25. – 1.L’employeur qui conteste le bien-fondé de sa dette peut saisir de sa


réclamation, dans le délai d’un mois qui suit la réception de la lettre de rappel ou de la mise
en demeure, la commission de recours gracieux de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

2. Le recours introduit devant la commission de recours gracieux n’interrompt pas le cours


des majorations de retard.

3. Tout recours introduit après ce délai ne peut interrompre les poursuites.

4. La demande de remise de majorations de retard présentée à la commission de recours


gracieux n’interrompt pas la procédure de recouvrement en ce qui concerne les cotisations.

77
5. La décision motivée de la commission de recours gracieux est signifiée à l’employeur
dans le mois qui suit le dépôt de sa déclaration ; si aucune décision n’a été portée à la
connaissance de l’employeur dans le délai ci-dessus, il peut considérer sa demande rejetée
et se pourvoir dans les conditions fixées au paragraphe 6 du présent article.

6. Les requérants disposent d’un délai d’un mois à compter de la notification de la décision
de la commission de recours gracieux pour se pourvoir devant le Tribunal du travail.

ART.26. – 1.Si la mise en demeure prévue à l’article 23 du présent arrêté reste sans effet,
le directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale peut établir un relevé des
sommes dues qui est certifié et rendu exécutoire dès l’expiration d’un mois imparti pour le
paiement de la mise en demeure par le directeur du Travail ou un fonctionnaire du corps de
l’inspection du Travail ayant reçu délégation à cet effet.

2. Le relevé des sommes dues établi et rendu exécutoire dans les conditions prévues au
paragraphe 1er du présent article comporte tous les effets d’un jugement et confère
notamment le bénéfice de l’hypothèse judiciaire.

ART.27. – 1.Le relevé des sommes dues établi par le directeur général de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale doit mentionner :

a) les nom et prénoms ou raison sociale et adresse de l’employeur ainsi que son numéro
d’immatriculation à la Caisse ;
b) la référence de la ou des mises en demeure qui a ou ont précédé l’établissement du
relevé des sommes dues ;
c) le total des cotisations dues et des majorations de retard arrêtées à la date de la ou des
mises en demeure, déduction faite des acomptes versés, depuis leur envoi, sous réserve
que ceux-ci aient pu être comptabilisés au jour de l’établissement du relevé des sommes
dues ;
d) les voies de recours dont dispose le débiteur.

2. Le montant des sommes portées sur le relevé des sommes dues ne doit, en aucun cas,
être supérieur à celui ou ceux qui figurent sur la ou les mises en demeure.

3. Un seul relevé des sommes dues peut englober des créances portant sur différentes
périodes et ayant donné lieu à l’envoi de mises en demeure successives.

ART.28. – 1.Le relevé des sommes dues est transmis, en deux exemplaires sous
bordereau, par le directeur général de la Caisse au directeur du Travail.

2. Il est joint à chaque relevé des sommes dues copie de la ou des mises en demeure qui
ont servi de base à l’établissement du relevé des sommes dues.

3. Le directeur du Travail vise le relevé dans un délai de cinq jours et retourne l’original au
directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale après l’avoir revêtu de la
formule exécutoire.

4. Le directeur du Travail conserve le second exemplaire du relevé des sommes dues.

ART.29. – 1.Le relevé des sommes dues qui vaut titre exécutoire est signifié par toutes
voies de droit.

78
2. Cette signification peut être faite à partir de l’expiration du délai d’un mois suivant la mise
en demeure.

3.Les frais de signification du relevé des sommes dues ainsi que tous les actes de procédure
nécessaires à son exécution sont à la charge du débiteur, sauf dans le cas où l’opposition
formée par ce dernier aurait été jugée valable.

ART.30. – L’employeur destinataire d’un relevé certifié ayant force exécutoire peut, dans le
délai d’un mois à compter de la signification de ce relevé, intenter un recours devant le
Tribunal du travail de Nouakchott.

Le recours doit obligatoirement mentionner les points des mises en demeure et du


relevé certifié qui sont contestés par l’employeur et l’indication précise des rectifications
sollicitées.

Il doit être accompagné de toutes les justifications nécessaires.

Le recours établi en trois exemplaires doit être déposé le même jour, ou adresser
sous pli recommandé :

- au tribunal du travail de Nouakchott ;


- à la direction du Travail ;
- à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

Chacun de ces organismes en délivrera récépissé.

ART.31. – 1.Dès réception de ce recours, le directeur du Travail adresse au Président du


tribunal copie des relevés certifiés objet du recours. Le Président du tribunal du travail peut
demander à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale toutes informations nécessaires à
l’examen de l’affaire.

2.Lorsque la procédure d’opposition est jugée dilatoire ou abusive, l’amende est fixée à
quatre pour cent des sommes dues, en vertu du jugement rendu, avec minimum de deux
cents ouguiya par instance.

3.Le recours introduit devant le tribunal du travail n’interrompt pas le cours des majorations
de retard.

4.La demande de remise de majoration de retard n’interrompt pas l’exécution du relevé en


ce qui concerne les cotisations.

5.La décision du tribunal du travail, statuant sur opposition, est exécutoire nonobstant appel.

ART.32. – Le directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale peut demander


au secrétariat du tribunal du travail de Nouakchott une attestation de non-recours, confirmant
la force exécutoire du relevé.

ART.33. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures et contraires au présent arrêté.

ART.34. – Le directeur du Travail est chargé de l’application du présent arrêté qui sera
publié selon la procédure d’urgence.

Nouakchott, le 17 Septembre 1974

BARO ABDOULAYE

79
P.C.C.C. LE SECRETAIRE GENERAL
AHMED OULD JIDDOU

5.-DECRET N° 68.054 DU 19 FEVRIER 1968 FIXANT LE TAUX DES COTISATIONS DE LA


SECURITE SOCIALE, MODIFIE PAR LE DECRET N° 74.091 DU 19 AVRIL 1974, LE DECRET
N° 81.032 DU 19 FEVRIER 1981 ET LE DECRET N° 92.016 DU 9 AVRIL 1992.


ARTICLE PREMIER. – (Nouveau) La cotisation afférente au régime de Sécurité sociale
est calculée au taux de 14% et répartie entre les différentes branches de Sécurité Sociale
dans les proportions suivantes :

- branche des pensions……………………………………………………...3% ;


- branche des risques professionnels………………………………………3% ;
- branche des prestations familiales……………………………………..….8% ;

La cotisation est assise sur les rémunérations soumises à cotisation telles qu’elles sont
définies à l’article 20 de la loi 67.039 du 3 février1967, instituant un régime de Sécurité
sociale.

ART.2. – 1.La partie de la cotisation afférente à la branche des pensions est supportée par
le travailleur et son employeur dans la proportion respective de 1 et de 2% des
rémunérations visées à l’article premier.

2.Toutefois, le ministre du Travail peut fixer, pour tout ou partie des entreprises, la part de
cotisation incombant aux travailleurs, conformément à un barème établi en fonction de
classes de rémunération. Dans ce cas, la part incombant à l’employeur est égale à la
différence entre un montant représentant 3% des rémunérations et celui de la part de la
cotisation incombant aux travailleurs.


ART.3. – (Nouveau) Pour les entreprises autorisées par décision ministérielle à assurer
elles-mêmes le service des soins médicaux et des prestations pour l’incapacité temporaire,
le taux de la cotisation de la branche des risques professionnels est ramené à 2,5% des
rémunérations soumises à cotisation.


ART.4. – (Nouveau) Le plafond des rémunérations soumises à cotisation est fixé à
35.000 ouguiya par mois.

ART.5. – Le présent décret prend effet pour compter du 1er janvier 1968.

ART.6. – Le ministre de la Fonction Publique et du Travail est chargé de l’application du


présent décret.

 - Décret n° 74 – 091 du 19 avril 1974 modifié par le décret n° 81 – 032 du 19 février 1981.
Voir annexe, pages 127 et 128.

80
 - Décret n° 81 – 032 du 19 février 1981. Voir annexe, page 128.
 - Décret n° 74 – 091 du 16 avril 1974, modifié par le décret n° 92 – 016 du 9 avril 1992. Voir
annexe, pages 127 et 128.
7.–DECRET N° 87.099 DU 1ER JUILLET 1987 ABROGEANT LE DECRET N° 82 DU 22
SEPTEMBRE 1978, FIXANT LE TAUX DES PRESTATIONS FAMILIALES, MODIFIE PAR LE
DECRET N° 92.015 DU 9 AVRIL 1992.

ARTICLE PREMIER. – Le taux des prestations familiales est fixé ainsi qu’il suit :

- allocation prénatale……………………………………240 ouguiya par mois de grossesse ;


- prime à la naissance………………………….……..2.880 ouguiya ;

- allocations familiales (Nouveau) ……………………300 ouguiya par mois et par enfant.

ART.2. – Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret et
notamment le décret n° 82 du 22 septembre 1978.

ART.3. – Le ministre du Travail est chargé de l’exécution du présent décret, qui prend effet
à compter du 1er juillet 1987 et qui sera enregistré et publié selon la procédure d’urgence.

81
 - Décret n° 92 – 015 du 9 avril 1992. Voir annexe, page 127.
ARRETE N° R-021 DU 21 MARS 1981 PORTANT ORGANISATION FINANCIERE ET
COMPTABLE DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.

TITRE I.

DISPOSITIONS GENERALES.

ARTICLE PREMIER. – Les opérations concernant les biens et moyens dont la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale dispose pour administrer le régime de Sécurité sociale sont
enregistrées dans une gestion distincte de celles des branches des prestations familiales,
des risques professionnels et des pensions.

Outre le prélèvement sur les cotisations effectué en application de l’article 19 de la loi


n° 67.039 du 3 février 1967, cette gestion bénéficie des intérêts des comptes de dépôts à
vue et de produits accessoires divers tels les loyers des logements mis à la disposition des
agents de la Caisse.

ART.2. – 1.La participation des branches du régime de Sécurité sociale aux frais
d’administration est proportionnelle au rapport de la somme des cotisations encaissées et
des prestations légales versées par chacune d’elles au cours de l’exercice à la somme des
cotisations encaissées et des prestations légales versées au titre du régime de Sécurité
sociale dans son ensemble.

2.Le montant de la participation visée à l’alinéa 1 ci-dessus est déterminé compte tenu des
produits énumérés à l’article premier.

3.Les fonds destinés à l’acquisition ou à la construction d’immeubles ainsi qu’à l’acquisition


de mobilier et de matériel justifiés par l’accomplissement du service dans des conditions
normales de qualité et de sécurité sont prélevés, lorsque les amortissements cumulés sont
insuffisants, sur les résultats excédentaires des branches, également dans les proportions
de l’alinéa 1.

ART.3. – La caisse Nationale de Sécurité Sociale dispose au titre du fonds d’action sanitaire
et sociale de biens et moyens dont la gestion est suivie distinctement de celle des opérations
d’administration visée à l’article premier ci-dessus.

ART.4. – Les ressources du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale sont fixées par l’arrêté
n°445 du 22 août 1968 du ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.

Outre leur utilisation dans les conditions énumérées aux articles 5 et 8 dudit arrêté,
elles couvrent les dépenses de fonctionnement et les acquisitions de mobilier et de matériel
concernant les activités propres à l’action sanitaire et sociale.

Le prélèvement sur les cotisations du régime est opéré compte tenu des produits de
l’exercice portés en recette au Fonds d’Action Sanitaire et Sociale, en particulier les
majorations de retard encaissées, les subventions reçues et les produits des œuvres.

Les remboursements de prêts ou d’avances peuvent être également réinvestis.

82
Ce n’est que lorsque le prélèvement sur les cotisations du régime et les
remboursements de prêts ou d’avances ne permettent pas, compte tenu des amortissements
cumulés, de financer les investissements de l’exercice qu’il est recouru au prélèvement
extraordinaire sur les excédents des gestions.
ART.5. – Lorsque la Caisse est amenée à créer des œuvres dans les conditions prévues à
l’article 8 de l’arrêté n° 445 du 22 août 1968, leurs opérations d’exploitation peuvent être
isolées dans un compte général si leur importance le justifie.

Si tel n’est pas le cas, plusieurs œuvres de même nature peuvent être regroupées au
sein d’un même compte général.

ART.6. – Toutes les opérations de recettes et de dépenses de la Caisse donnent lieu à


émission préalable d’ordres de recettes et d’ordres de paiements individuels ou collectifs
auxquels sont annexées les pièces justificatives.

Toutefois, en ce qui concerne les cotisations, il est admis que l’ordre de recette soit
établi collectivement et a posteriori.

Il peut de même être établi un ordre de paiement a posteriori pour de menues


dépenses payables comptant concernant des produits ou fournitures dont les prix varient
quotidiennement.

ART.7. – Les opérations qui ne se traduisent pas par un encaissement ou un décaissement


directs sont décrites sur une fiche d’opérations diverses, comportant l’indication de leurs
causes et les renseignements permettant de remonter aux pièces justificatives lorsque
celles-ci ne leur sont pas annexées.

ART.8. – 1.Tous les encaissements en numéraire donnent lieu à l’établissement d’une


quittance en triple exemplaire extraite d’un carnet à souche. Le premier exemplaire est remis
à la partie qui effectue le versement, le second est annexé aux pièces justificatives, le
troisième demeure attenant à la souche.

Le carnet à souche est folioté, il porte la mention du nombre de folios et le visa du


Président de la commission technique.

2.Lorsque le débiteur exige expressément un reçu au titre des règlements intervenant


autrement qu’en espèces, il est établi une déclaration de versement.

ART.9. – A leur entrée dans le patrimoine de la Caisse, les biens non fongibles sont
répertoriés sur un état d’inventaire et reçoivent un numéro matricule. La disparition, la
destruction ou la mise au rebut d’un objet figurant à l’inventaire sont constatées dans un
procès-verbal signé conjointement par le directeur général et l’agent comptable ou leurs
représentants.

TITREII.

DU DIRECTEUR GENERAL.

SECTION 1.
DISPOSITIONS GENERALES.

ART.10. – 1.Le directeur général constate et liquide les droits et les obligations de la
Caisse. Il a seul qualité pour procéder à l’émission des ordres de recettes et de paiements.

83
2.Il peut toutefois déléguer à titre personnel sa signature à un ou plusieurs agents de la
Caisse.

Cette délégation, qui doit être portée à la connaissance du Conseil d’Administration, précise
pour chaque agent la nature des opérations qu’il peut effectuer et leur montant maximum.
3.En cas d’absence ou d’empêchement du directeur général, le directeur adjoint nommé
dans les conditions de l’article 14 de la loi n° 67.039 du 3 février 1967 exerce de plein droit
ses attributions.

ART.11. – Le directeur général, le directeur adjoint et les délégués du directeur ou leurs


conjoints ne peuvent exercer les fonctions d’agent comptable ou de délégués de l’agent
comptable.

Toutefois, sur décision du Conseil d’Administration, il pourra être exceptionnellement


et pour de courtes durées dérogé à l’incompatibilité ci-dessus en faveur des délégués du
directeur général ou de l’agent comptable exerçant leurs fonctions hors du siège lorsque le
maintien du service s’impose.

Cette dérogation n’est pas applicable aux agents qui manipulent les fonds.

SECTION 2.

RECOUVREMENT DES RECETTES.

ART.12. – Le directeur général liquide les recettes de l’organisme sur les bases fixées par
la loi, les règlements, les délibérations du Conseil d’Administration régulièrement
approuvées, les décisions de justice et les conventions régulièrement passées.

Il passe les conventions sous réserve des autorisations prévues à l’article 12 ci-dessous et
des dispositions du décret n°80-182 du 23 juillet 1980 portant réglementation des marchés
administratifs passés au nom et pour le compte de l’Etat, des collectivités publiques et des
établissements publics.

ART.13. – L’autorisation préalable du Conseil d’Administration est nécessaire, nonobstant


l’inscription aux budgets, en matière de :

- de taux et location d’immeuble lorsque la durée du contrat excède trois ans ou lorsque le
loyer annuel dépasse le montant maximum fixé pour les achats sur simple facture par
l’article 8 du décret n° 80-182 du 23 juillet 1980 portant réglementation des marchés
administratifs passés au nom et pour le compte de l’Etat, des collectivités publiques et
des établissements publics ;
- d’aliénation d’immeubles ;
- de vente d’objets immobiliers ;
- d’acceptation de dons et legs ;
- de placement des réserves et des fonds disponibles.

ART.14. – Le directeur général est responsable de l’application des mesures destinées à


provoquer dans les meilleurs délais le recouvrement des créances. En particulier, il s’assure
de l’exactitude de l’assiette des cotisations et en poursuit le recouvrement par tous les
moyens de droit.

A ce titre il suit la position de chaque employeur au regard de ses obligations envers


la Caisse sur un document qui constitue également un compte de détail du compte collectif
d’encaissement des cotisations tenu par l’agent comptable.

84
ART.15. – Le directeur général peut proposer au Conseil d’Administration l’admission en
non-valeur des créances qui s’avèrent irrécouvrables.

Elle ne peut être prononcée qu’après justification des diligences apportées à leur
recouvrement.
L’admission en non-valeur, opération interne permettant de ramener le montant des
créances au niveau de l’encaissement probable, ne modifie pas les obligations du débiteur
envers la Caisse.

SECTION 3

ENGAGEMENT ET LIQUIDATION DES DEPENSES.

ART.16. – Le directeur général engage les dépenses de la Caisse découlant de l’application


de la loi n° 67-039 du 3 février 1967 instituant un régime de Sécurité sociale dans la limite de
ses pouvoirs propres ou de la délégation qu’il reçoit du Conseil d’Administration.

Il est seul chargé de leur liquidation et a seul qualité en tant qu’ordonnateur des
budgets pour déterminer les imputations budgétaires.

Toutefois, nonobstant leur inscription aux budgets, les acquisitions d’immeubles


doivent être autorisées préalablement par le Conseil d’Administration ainsi que la prise à bail
de biens lorsque la durée de la location excède trois ans ou que le loyer annuel dépasse le
montant maximum fixé pour achats sur simple facture par l’article 8 du décret n° 80-182
portant réglementation des marchés administratifs de l’Etat, des collectivités publiques et des
établissements publics.

ART.17. – En cas de désaccord avec l’agent comptable sur le bien-fondé d’une imputation
budgétaire, le point de vue du directeur général s’impose provisoirement, s’il le confirme par
écrit.

Il appartient à l’agent comptable de saisir le Président de la commission technique


aux fins d’arbitrage.

ART.18. – Le directeur général peut requérir qu’il soit passé outre à un refus de paiement
opposé par l’agent comptable ; ce faisant, il substitue sa responsabilité pécuniaire à celle de
ce dernier.

La réquisition doit être écrite, elle s’impose à l’agent comptable qui l’annexe à l’ordre
de paiement et la porte immédiatement à la connaissance du Président du Conseil
d’Administration.

Celui-ci doit provoquer son inscription à l’ordre du jour de la plus proche séance du
conseil qui se prononce alors sur son opportunité.

Toutefois, l’agent comptable ne peut déférer à l’ordre de réquisition lorsque son refus de
paiement est motivé par :

- le fait que la dépense est sans rapport avec l’application de la loi n° 67-039 du 3 février
1967 instituant un régime de Sécurité sociale ;
- l’absence de pièces justificatives ou de justification de la livraison de la fourniture ou de
l’exécution du service ;
- le défaut pour la partie prenante de donner valablement quittance ;

85
- l’engagement de la dépense, nonobstant la connaissance de ce fait, en l’absence de
crédit suffisant.

TITRE III.

DE L’AGENT COMPTABLE.

SECTION 1.
DISPOSITIONS GENERALES.

ART.19. – L’agent comptable est l’agent de direction placé à la tête des services de la
comptabilité de la Caisse.

Dans la hiérarchie de cet établissement il est soumis à l’autorité disciplinaire du


directeur général et porte le titre de directeur financier.

Il a seul qualité pour opérer tout maniement des fonds et valeurs ; toutefois, les
chèques qu’il émet et les virements de fonds auxquels il procède sont contresignés du
directeur général.

ART.20. – L’agent comptable est chargé de la tenue de la comptabilité générale et de celle


des engagements.

Il lui appartient de s’assurer de la concordance des soldes des comptes collectifs qu’il
sert et de ceux des comptes de détails qui peuvent être gérés par des services relevant de
l’ordonnateur à cette fin. Ces derniers lui adressent, au moins une fois par an, un relevé de
la position des comptes qu’ils tiennent.

Il lui appartient également de procéder à une vérification périodique de l’inventaire du


matériel et du mobilier ainsi que des stocks éventuels de fournitures, d’imprimés et de
matières consommables.

ART.21. – L’agent comptable tient sa comptabilité à la disposition du directeur général et lui


fournit sur sa demande tout renseignement dont il peut avoir besoin.

ART.22. – L’installation de l’agent comptable dans ses fonctions ainsi que la remise du
service sont constatées par un procès-verbal dressé par le représentant de l’autorité de
tutelle en présence du directeur général et du Président de la commission technique.

Le procès-verbal contient les réserves du comptable entrant et les explications


éventuelles du comptable sortant. Au jour de son installation l’agent comptable doit justifié
avoir versé le cautionnement visé à l’article 13 de la loi n° 67-039 du 3 février 1967 instituant
un régime de Sécurité sociale.

ART.23. – L’agent comptable peut, sous sa responsabilité et avec l’accord du directeur


général et de l’autorité de tutelle, nommer un fondé de pouvoir choisi parmi ses
collaborateurs pour le suppléer dans ses fonctions.

Il peut également sous sa responsabilité charger certains agents soit du maniement


des espèces, soit des vérifications avant paiement qui lui incombent.

86
Les délégations précisent la nature des opérations qu’elles concernent et leur
montant maximum. Le fondé de pouvoirs, les caissiers et les agents vérificateurs délégués
de l’agent comptable doivent constituer un cautionnement dont le montant est fixé par le
Conseil d’Administration.

ART.24. – L’agent comptable peut mettre fin à sa délégation de responsabilité dès l’instant
qu’il estime ne pouvoir maintenir sa confiance à l’agent qui en bénéficiait. Ce retrait ne peut
entraîner de sanctions envers celui-ci que lorsqu’il résulte des fautes caractérisées pour
lesquelles sont expressément prévues.

ART.25. – En cas de vacance inopinée du poste et en attendant la nomination d’un


nouveau titulaire par l’autorité de tutelle, le bureau du Conseil d’Administration, sur
proposition du directeur général, nomme un agent comptable intérimaire.

Cette décision est notifiée à l’autorité de tutelle et, sauf opposition de cette dernière,
prend effet immédiatement.

SECTION 2.

RESPONSABILITE ET MODALITE DE SA MISE EN CAUSE.

ART.26. – L’agent comptable est responsable de sa gestion devant le Conseil


d’Administration et l’autorité qui l’a nommé.

Le contrôle du Conseil d’Administration s’exerce notamment par l’intermédiaire de la


commission technique et du commissaire aux comptes.

Il est en outre soumis aux vérifications prévues par la réglementation des


établissements publics.

ART.27. – L’agent comptable est personnellement et pécuniairement responsable :

- de l’encaissement régulier et dans les délais prescrits des ordres de recettes qui lui sont
remis par le directeur général ;
- du règlement des dépenses régulièrement ordonnancées ;
- de la garde et de la conservation des fonds et valeurs ;
- des mouvements des comptes de trésorerie ;
- de la conservation des pièces justificatives des opérations, notamment des titres de
propriété, ainsi que des contrats ou conventions constatant des prêts ou avances de
fonds consentis à des tiers.

ART.28. – La responsabilité de l’agent comptable s’étend à toutes les opérations qu’il


accomplit depuis la date de son installation jusqu’à la cessation de ses fonctions.

Elle ne peut être engagée s’il justifie s’être conformé aux dispositions du présent
arrêté et aux instructions prises pour son application.

ART.29. – Les délégués de l’agent comptable sont responsables des opérations qu’ils
effectuent pour son compte dans la limite de leur cautionnement, sauf s’ils sont reconnus
coupables d’irrégularités, auquel cas ils sont poursuivis pour le montant des sommes
détournées sans préjudice des dommages et des intérêts moratoires.

87
ART.30 – Les fonds et valeurs dont l’agent comptable ou ses délégués assurent la garde
doivent être conservés distinctement de ceux qu’ils détiennent à titre personnel. Ils sont
suivis dans des comptes dont la position doit à tout moment être conforme à l’inventaire qui
peut en être fait.

Toute discordance entre la position des comptes et les résultats de l’inventaire oblige
l’agent comptable à la constater immédiatement en comptabilité. Les manquants sont
ajustés par l’agent comptable ou le délégué qu’il s’est substitué par versement immédiat à un
compte de disponibilité d’une somme d’égal montant.

ART.31. – Les comptes externes de disponibilités dont l’agent comptable peut ordonner les
mouvements comprennent les comptes de chèques postaux et les comptes de dépôts de
fonds ou valeurs tenus par le Trésor et les établissements bancaires agréés.

Leur ouverture est opérée par l’agent comptable après accord du directeur général.

Il doit périodiquement rapprocher ses écritures de celles de ses correspondants.

ART.32. – La responsabilité pécuniaire de l’agent comptable en matière de recettes est


immédiatement mise en cause si le débiteur s’est libéré et s’il n’a pas inscrit la recette dans
sa comptabilité ou s’il refuse d’encaisser une recette régulièrement ordonnancée par le
directeur général.

Elle est également mise en cause si par sa faute une créance de la Caisse est
frappée de prescription.

ART.33. - La responsabilité pécuniaire de l’agent comptable en matière de dépenses est


mise en cause si, ayant reçu un ordre de paiement régulier, il ne peut prouver, après
l’expiration du délai nécessaire pour vérifier ledit ordre de paiement et assurer son exécution,
que la Caisse s’est libérée valablement de sa dette.

Elle est également mise en cause s’il n’a pas vérifié :

- la qualité du signataire de l’ordre de paiement de l’ordonnancer valablement ;


- la validité de la créance sur la Caisse ;
- la qualité du bénéficiaire du règlement de donner valablement quittance.

ART.34. - La responsabilité pécuniaire de l’agent comptable peut encore être mise en cause
si, par une négligence caractérisée, il a rendu possible une malversation ou un vol ou bien
provoqué l’application de pénalités à la Caisse.

ART.35. – L’agent comptable peut être suspendu de ses fonctions par le directeur général
lorsqu’il est constaté dans sa comptabilité une irrégularité de nature telle que sa bonne foi
puisse être mise en doute ou s’il refuse, soit à la commission technique, soit à un vérificateur
dûment habilité, de présenter sa comptabilité ou d’établir l’inventaire des fonds et valeurs
qu’il détient.

La décision du directeur général est notifiée immédiatement à l’autorité de tutelle et


au Président du Conseil d’Administration.

ART.36. – La mise en cause de la responsabilité pécuniaire de l’agent comptable est


prononcée soit par le Conseil d’Administration, à la demande de la commission technique ou
du directeur général, soit par l’autorité de tutelle.

88
ART.37. – L’agent comptable, ou le directeur général lorsqu’il a substitué sa responsabilité
à celle de ce dernier, peut obtenir du Conseil d’Administration une décharge totale ou
partielle de sa responsabilité en cas de force majeure qu’il lui appartient d’établir. Si cette
décharge est refusée l’intéressé peut demander, si la bonne foi est reconnue, la remise de
sa dette. Dans les deux cas, la décision du Conseil d’Administration doit être expressément
approuvée par l’autorité de tutelle.

ART.38. – L’agent comptable qui cesse ses fonctions ne peut recevoir quitus du Conseil
d’Administration qu’après une vérification complète de sa gestion par la commission
technique ou, à défaut, par le commissaire aux comptes et l’approbation par l’autorité de
tutelle des comptes annuels afférents aux exercices pendant lesquels il était en fonction, y
compris celui au cours duquel il a été déchargé de son poste.

ART.39. – Sur rapport de l’agent comptable la mise en cause de la responsabilité des


caissiers et agents ayant obtenu sa délégation peut être prononcée par le directeur général.

Dans les conditions prévues à l’article 36 ci-dessus, ils peuvent demander au Conseil
d’Administration la décharge totale ou partielle de leur responsabilité ou la remise gracieuse
de leur dette.

Les délégués de l’agent comptable qui cessent leurs fonctions ne peuvent obtenir le
remboursement de leur cautionnement qu’après avoir reçu leur quitus de ce dernier.

TITRE IV.

DES BUDGETS.

ART.40. – En application de l’article 19 de la loi n° 67-039 du 3 février 1967 le projet de


budget mentionné à l’article 8 de la même loi est subdivisé en budgets particuliers
indépendants qui retracent les opérations relatives à chacune des branches du régime, aux
dépenses d’administration, à l’action sanitaire et sociale et plus généralement aux dépenses
des comptes généraux dénommés gestions énumérées à l’article 52 ci-dessous.

ART.41. – Les budgets particuliers comprennent une section de fonctionnement et une


section d’investissement. Ils sont préparés par le directeur général et soumis au Conseil
d’Administration dans la première quinzaine de novembre de l’exercice précédant celui de
leur exécution.

ART.42. – Les engagements afférents aux prestations des différentes branches du régime
de Sécurité sociale visées aux articles suivants de la loi n° 67-039 du 3 février 1967, 29 à
l’exception de l’aide à la mère et aux nourrissons sous forme de prestation en nature, 43, 52,
53, 55 et 56, ne sont pas limités par le montant des crédits inscrits aux budgets qui n’ont
qu’un caractère indicatif.

Par contre, ceux qui se rapportent aux prestations en nature, aux dépenses
d’administration, à celles de l’action sanitaire et sociale ou des immeubles de rapport sont
limités au montant des crédits inscrits aux articles de leurs budgets respectifs.

Toutefois, en ce qui concerne la section de fonctionnement, seules les masses


budgétaires correspondant aux chapitres sont impérativement limitatives ; à l’intérieur d’un
même chapitre le directeur général a la faculté d’opérer des virements de crédits entre
articles, sous réserve de notifier ces transferts à l’agent comptable.

89
Les crédits de la section d’investissement sont strictement limitatifs et ne peuvent être
utilisés à un autre usage que celui fixé par le Conseil d'Administration.

ART.43. – La présentation des budgets est conforme au plan comptable particulier de la


Caisse. Les comptes à deux chiffres de ce dernier correspondent aux chapitres, les comptes
à trois chiffres, ou plus selon les besoins, aux articles.

ART.44. – A l’appui des budgets comportant des frais de personnel le directeur général joint
un état des emplois qu’il estime nécessaire au fonctionnement normal des services.
Après son adoption par le Conseil d’Administration il constitue pour chaque catégorie
d’emplois qu’il contient et pour l’exercice considéré une limite supérieure qui ne peut être
dépassée.

ART.45. – 1.Les engagements de dépenses concernant un budget ayant un caractère


limitatif doivent être constatés par l’émission d’un document visé du directeur général ou de
son délégué indiquant l’objet et le montant de l’engagement, le nom de la ou des personnes
assurant la contrepartie de la dépense, le budget, le chapitre et l’article d’imputation ainsi
que le montant des crédits disponibles avant l’opération.

2.En aucun cas une dépense ne peut être engagée s’il n’existe pas un solde de crédits non
encore utilisés d’égal montant, après intervention du transfert prévu à l’article 41 le cas
échéant.

3.Toutefois dérogent à l’interdiction précédente du fait qu’ils résultent de la loi ou parce qu’ils
interviennent à posteriori :

- les engagements concernant les traitements et salaires ainsi que les charges qui en
découlent lorsque l’insuffisance des crédits résulte d’une augmentation générale des
salaires qui ne pouvait être prévue lors de l’établissement des budgets ;
- les engagements concernant les impôts ;
- les engagements motivés par une décision de justice ;
- les engagements concernant les frais bancaires ;

Dans de telles éventualités les dépassements sont soumis au Conseil d’Administration pour
être régularisés avant la fin de l’exercice par le vote d’un budget additionnel.

ART.46. – Le document visé à l’alinéa premier de l’article 44 ci-dessus est établi en quatre
exemplaires ; deux sont remis au destinataire qui en joint un à l’appui de sa facture, le
troisième est conservé par le service émetteur, le quatrième demeure attenant à la souche.

ART.47. – Nulle facture ne peut faire l’objet d’un règlement si elle n’est accompagnée d’un
des deux exemplaires du document remis au destinataire conformément à l’article
précédent.

ART.48. – Le redressement d’une erreur d’imputation budgétaire d’une dépense ne peut


être effectué par l’agent comptable avant qu’il n’ait obtenu l’accord écrit du directeur
général ; celui-ci peut être donné directement sur l’exemplaire du document d’engagement
joint à la facture du fournisseur.

Dans ce cas, le directeur général procède aux transferts des crédits.

ART.49. – Lorsque les crédits du budget primitif d’une gestion à caractère limitatif risquent
d’être épuisés avant la fin de l’exercice, il appartient au directeur général de proposer au
Conseil d’Administration l’adoption d’un budget additionnel. Il doit être recherché en premier

90
lieu une redistribution des crédits qui peuvent s’avérer surabondants dans d’autres chapitres
du budget en cause ou dans d’autres budgets.

ART.50. – Quand au premier jour d’un exercice un budget n’est pas encore adopté par le
Conseil d’Administration ni approuvé par l’autorité de tutelle, seules les dépenses courantes
nécessaires au fonctionnement normal des services concernés peuvent être engagées dans
la limite d’un douzième des crédits de même nature de l’exercice précédent pour chaque
mois de retard. En ce qui concerne les salaires et traitements ainsi que les charges qui en
découlent cette limite est corrigée le cas échéant du montant mensuel des augmentations
générales de salaires intervenues au cours de cet exercice.
TITRE V

DE LA COMPTABILITE.

SECTION1.
ORGANISATION.

ART.51. – 1.L’organisation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale doit permettre la


tenue d’une comptabilité générale, éventuellement d’une comptabilité analytique
d’exploitation ainsi que d’une comptabilité matière.

2 La comptabilité générale est du ressort de l’agent comptable ; la comptabilité matière est


tenue par les services du directeur général sous le contrôle de l’agent comptable.

3.La comptabilité analytique d’exploitation n’est mise en œuvre qu’en matière de production
de biens ou services destinés au public s’il s’avère utile de déterminer des coûts par nature
de produit ou de service. Elle est tenue indépendamment de la comptabilité générale par la
méthode des comptes réfléchis.

ART.52. – La comptabilité générale de la Caisse est tenue en partie double et


conformément aux dispositions du plan comptable national. Elle est aménagée de manière à
analyser les opérations et les résultats de chacune des branches du régime de Sécurité
sociale, de l’action sanitaire et sociale, de l’administration du régime et, en tant que de
besoin, des placements immobiliers.

Ces analyses s’opèrent au sein de comptes généraux encore appelés gestions.

Elle doit enregistrer au jour le jour les variations des éléments d’actif et de passif de
l’organisme.

Elle est centralisée au moins une fois par mois afin d’aboutir à une balance
mensuelle. L’exercice comptable s’étend du 1er janvier au 31 décembre.

ART.53. – Les gestions visées à l’article précédent portent les intitulés et les indices
distinctifs suivants :

A ---- pensions de vieillesse et d’invalidité.


B ---- réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles.
R ---- prestations familiales.
S ---- actions sanitaires et sociales.
E ---- œuvres en régie directe de l’action sanitaire et sociale.
I ------ immeubles de rapport.
T ----- opérations administratives communes et trésorerie.

91
Les gestions A, B, R, S et T sont ouvertes obligatoirement, les gestions E et I seulement s’il
en est besoin.

Les indices lettres ci-dessus peuvent être remplacés par des chiffres si cette
modification est de nature à faciliter le traitement de la comptabilité par des moyens
modernes.

ART.54. – Une instruction de l’autorité de tutelle fixe le plan comptable particulier de la


Caisse compte tenu des dispositions du présent arrêté.

SECTION 2

TENUE DE LA COMPTABILITE.

ART.55. – La tenue de la comptabilité s’opère sur feuillets mobiles, fiches ou cartes selon le
procédé des journaux de gestion.

ART.56. – Les documents suivants doivent être utilisés :

- un journal établi sur feuillets mobiles pour chacune des gestions énumérées à l’article 52
ci-dessus.
- une fiche pour chaque compte fonctionnant, le regroupement des comptes d’une même
gestion constituant le grand livre de cette gestion.
- un relevé des opérations journalières de chaque compte de trésorerie.
- une balance journalière des gestions dont la réunion constitue le journal général.

Les journaux de gestion, les comptes des grands livres et les relevés financiers sont établis
simultanément.

Le journal général est relié en fin d’exercice coté et paraphé par le Président de la
commission technique.

ART.57. – L’agent comptable établit en outre les documents suivants permettant de suivre
et de contrôler sa gestion :

- une balance mensuelle des comptes, dont une copie doit être adressée dans les 20 jours
de la fin du mois au ministre des Finances ;
- la balance générale des comptes à la clôture de l’exercice ;
- le bilan et tous états de développement utiles ;
- le tableau des soldes caractéristiques des gestions ;
- le tableau de passage aux soldes des comptes patrimoniaux.

Ces trois derniers documents doivent être approuvés par le Conseil d’Administration et
transmis dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice au ministre des Finances et au
ministre chargé du Travail.

ART.58. – Les pièces justificatives des opérations sont classées par gestion et numérotées
en séries annuelles continues dans chacune d’elles.

SECTION 3.

DETERMINATION DE L’EXERCICE.

92
ART.59. – 1.Les cotisations et majorations de retard appartiennent à l’exercice au cours
duquel elles sont encaissées.

2.Les autres recettes des gestions des pensions, des accidents du travail et des prestations
familiales appartiennent à l’exercice de leur liquidation, sauf celles provenant des recours
contre les tiers qui sont attachés à l’exercice au cours duquel est intervenu le jugement
définitif ou l’acceptation du débiteur.

3.Les recettes autres que celles énumérées aux deux alinéas précédents appartiennent à
l’exercice au cours duquel la caisse a exécuté les services ou livré les biens dont elles
découlent.

Pour les loyers, l’exercice est déterminé par le jour qui précède l’échéance de chaque terme
et pour les intérêts en faveur de la Caisse, par le jour qui précède leur échéance.

ART.60. – Les dépenses se rapportant aux prestations légales à l’exception des prestations
en nature appartiennent à l’exercice au cours duquel elles ont été ordonnancées. Toutefois,
les prestations périodiques étant payées à terme échu, celles concernant le dernier mois ou
le quatrième trimestre de l’année civile sont toujours rattachées à l’exercice suivant quelle
que soit leur date d’ordonnancement.

ART.61. – 1.Les autres dépenses appartiennent à l’exercice au cours duquel le service a


été exécuté ou la livraison des biens opérée. Dans le cas où le règlement n’a pu intervenir à
la fin de cet exercice, elles lui sont rattachées par le jeu d’un compte de régularisation du
passif.

2.Les dépenses régulièrement engagées pour lesquelles la livraison des biens ou l’exécution
du service ne sont pas intervenues à la fin de l’exercice lui sont également rattachées par le
jeu d’un compte de régularisation du passif si ces événements surviennent au cours des
deux premiers mois de l’exercice suivant ; passé ce délai, elles font l’objet d’un nouvel
engagement.

ART.62. – 1.Les dépenses de la section d’investissement figurant au budget d’un exercice


qui n’ont pu être engagées à la fin de celui-ci donnent lieu à constitution d’une réserve
affectée si leur réalisation est toujours justifiée.

2.Dans la limite du montant de cette réserve elles peuvent être valablement engagées au
cours de l’exercice suivant.

Dans cette éventualité, le document d’engagement doit faire référence au budget de


l’exercice portant la prévision initiale et indiquer la situation des crédits de ladite réserve.

3.Si elles n’ont pu être engagées à la fin de l’exercice suivant elles ne peuvent plus être
réalisées et la réserve qui leur était affectée est annulée.

SECTION 4.

DOCUMENTS COMPTABLES ET PIECES JUSTIFICATIVES.

ART.63. – 1.Les ordres de recette ou de paiement sont établis en double exemplaire dont
l’un est conservé à la souche tandis que l’original est remis à l’agent comptable qui le vise
pour prise en charge.

93
2.Ils sont numérotés en séries continues par les services émetteurs et contiennent toutes les
indications nécessaires pour permettre à l’agent comptable de procéder aux vérifications qui
lui incombent en application de l’article 32 du présent arrêté.

Ils font référence à la gestion et au compte d’imputation concernés.

Toute rectification ou rature doit être approuvé par l’ordonnateur.

3.Dans certains cas, notamment en raison de leur volume ou pour des motifs d’efficacité de
service, leurs pièces justificatives peuvent être classées séparément.

Dans cette éventualité ils portent les références du classement propre à ces
dernières. Il en est ainsi pour les déclarations de cotisations justifiant les journaux
d’encaissement des cotisations.
4.Les ordres de recettes peuvent être délivrés collectivement pour une période déterminée.
C’est le cas en ce qui concerne l’encaissement des cotisations pour lequel est émis un
document unique pour les rentrées de la journée et, éventuellement, de l’encaissement des
loyers des locaux d’habitation et des participations des usagers des œuvres.

ART.64. – 1.En cas de perte d’un ordre de paiement le directeur général délivre un
duplicata au vu d’un certificat de l’agent comptable attestant qu’il n’a pas été acquitté par lui
ni pour son compte.

L’attestation de non-paiement est jointe au duplicata de l’ordre de paiement délivré


par le directeur général qui conserve copie de ces pièces.

2.L’ordre de paiement relatif à un premier acompte doit être appuyé des pièces qui
constatent les droits des créanciers à son paiement. Pour les acomptes suivants s’ils sont
dispensés de justifications particulières, les ordres de paiement rappellent celles qui ont déjà
été produites ainsi que les dates, les gestions concernées et les numéros des ordres de
paiement auxquels elles sont jointes.

ART.65. – Les virements de fonds internes font l’objet d’une pièce comptable particulière
signée par le seul agent comptable, étant entendu que l’ordre donné à l’établissement
financier est contresigné par le directeur général.

ART.66. – 1.Les factures et mémoires annexées aux ordres de paiement doivent être
revêtus d’une mention certifiant la réception des biens ou l’exécution du service opposée par
le délégué du directeur général qualifié pour opérer une telle constatation. Lorsqu’il s’agit de
mobilier ou de matériel susceptibles de figurer à l’inventaire, cette mention doit faire état du
numéro matricule des objets.

2.Une mention constatant le règlement doit être portée par l’agent comptable sur l’ordre de
paiement et les pièces justificatives à l’aide d’un procédé indélébile. Seul l’exemplaire
original des pièces justificatives est annexé à l’ordre du paiement, les doubles éventuels sont
détruits.

ART.67. – L’agent comptable ouvre un registre des placements sur lequel sont reportées
les indications relatives à l’emploi des fonds placés. Il doit contenir :

- pour chaque catégorie de valeurs mobilières, la date et la nature des opérations, le lieu
où sont conservés les titres ou certificats, le nombre et le prix d’achat des titres acquis, le
nombre et le prix d’achat moyen des titres vendus ou remboursés, le nombre et le prix
d’achat moyen des titres restant en portefeuille après chaque opération, le taux d’intérêt
et le montant des intérêts encaissés à chaque échéance ;

94
- pour les immeubles de placement, la situation, la valeur, la date d’acquisition et la date
de la décision du Conseil d’Administration, la date et le montant des opérations modifiant
la valeur, le montant des annuités d’amortissement ;
- pour les prêts, la désignation de l’emprunteur, la date de réalisation, le montant, les
conditions, les remboursements effectués et, s’il est garanti par une hypothèque, la
situation de la valeur immobilière, le nom et la qualité de l’expert ayant procédé à
l’évaluation, l’estimation du gage.

L’hypothèque ne peut être que de premier rang.

ART.68. – Le bilan de chaque exercice et ses états de développement sont reliés et


conservés indéfiniment.

Les carnets à souche, les balances, les journaux auxiliaires, le journal général, les comptes
des grands livres, les ordres de recette et de paiement, les pièces justificatives, sont
conservés dix ans.

Les titres de propriété immobilière sont conservés indéfiniment.

2.Après expiration du délai de conservation, la production d’un document ne peut être


refusée que si sa destruction est constatée par un procès-verbal signé conjointement par le
directeur général, l’agent comptable et le Président de la commission technique.

TITRE VI.

DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES.

ART.69. – La comptabilité de la Caisse est soumise au principe de continuité. Il doit y avoir


identité entre la situation finale d’une période comptable et la situation initiale de la période
suivante.

ART.70. – Les chèques doivent être établis exclusivement à l’ordre de l’agent comptable de
la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sans aucune indication de patronyme. Ils ne peuvent
être endossés au bénéfice d’une tierce personne.

ART.71. – Toute saisie-arrêt, opposition, signification, ayant pour objet d’arrêter un


paiement et de faire connaître qu’une personne autre que le créancier a qualité pour donner
quittance, doit être effectuée entre les mains de l’agent comptable.

ART.72. – Le décret n° 80-182 du 23 juillet 1980 portant réglementation des marchés


administratifs de toute nature passés au nom et pour le compte de l’Etat, des collectivités
publiques et des établissements publics s’applique aux commandes de biens et services de
la caisse lorsque leur montant dépasse le seuil fixé par l’article 8 de ce texte.

ART.73. – Le présent arrêté abroge toutes les dispositions contraires, notamment l’arrêté n°
385 du 16 juillet 1968.

ART.74. – Le directeur du Travail est chargé de l’application du présent arrêté qui sera
publié suivant la procédure d’urgence.

95
TROISIEME PARTIE.

SERVICE MEDICAL DU TRAVAIL.

1
1. – LOI N° 76-016 DU 27 JANVIER 1976 MODIFIANT LES ARTICLES 57 A 63 DU LIVRE II
DU CODE DU TRAVAIL.

L’Assemblée Nationale a délibéré et adopté :


Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

ARTICLE PREMIER. – Les articles 57 à 63 du livre II du Code du Travail sont abrogés et


remplacés par les dispositions qui suivent :

Article 57 nouveau : « A l’exclusion de certaines sociétés d’Etat dont la liste sera fixée par
décret, les entreprises ou établissements industriels, agricoles ou commerciaux doivent
assurer à leurs employés un service médical dans les conditions prévues aux articles
suivants. »

Article 58 nouveau : « A titre transitoire, il est créé au sein de la Caisse Nationale de


Sécurité Sociale un service médical du travail qui prendra en charge la médecine du travail.

« Le responsable de ce service est obligatoirement un médecin nommé par arrêté du


ministre chargé du Travail sur proposition du ministre chargé de la Santé publique. »

« Ce service est chargé:

a) de gérer les services médicaux d’entreprise dans les locaux et avec l’équipement dont il
dispose dans les entreprises comptant au moins 750 travailleurs à titre permanent ;
b) de créer et de faire fonctionner des services médicaux interentreprises pour les
entreprises ou établissements comptant moins de 750 travailleurs à titre permanent ;
c) de veiller à l’exécution des contrats conclus par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
avec l’Etat ou les organismes publics chargés de dispenser les actes de la profession
médicale, dans les localités où les conditions ne permettent pas l’établissement de
services d’entreprises ou interentreprises. »

Article 59 nouveau : « Les employeurs, personnes physiques ou morales compris dans le


champ d’application de l’article 57 du livre II du Code du Travail, ont, quel que soit le
nombre des travailleurs qu’ils emploient à titre permanent, l’obligation de déposer à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale une déclaration indiquant :

- leur dénomination et le siège de leurs établissements ;


- le nombre de leurs travailleurs permanents ;
- la nature des activités de chacun de leurs établissements ;
- le nom et la filiation du dirigeant responsable de l’entreprise.

« Tout changement doit être déclaré au plus tard à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
dans les huit jours qui suivent. »

« Un double de la déclaration doit être adressé à l’inspecteur du travail du ressort qui le


transmet au directeur du Travail, aux fins d’en informer le directeur de la Santé publique. »

« La Caisse Nationale de Sécurité Sociale fait connaître à l’employeur, à l’inspecteur du


travail du ressort, au directeur du Travail et au directeur de la santé le service
interentreprises auquel l’employeur est affilié d’office pour chacun de ses établissements ou
la désignation de l’unité médicale chargée d’y assurer la médecine du travail. »

2
« Le service médical du travail mettra à la disposition des employeurs les installations de
première nécessité : infirmerie, salle de pansements ou boîte de secours dans des
conditions qui seront fixées par un arrêté du ministre chargé du Travail pris après avis du
Comité technique consultatif institué à l’article 38 du livre II du présent Code. »

Article 60 nouveau : « Les médecins des services médicaux d’entreprise ou


interentreprises et les unités médicales chargées d’assurer la médecine du travail ont pour
mission :

a) de faire subir à tout travailleur avant l’embauchage ou au plus tard avant l’expiration de la
période d’essai une visite médicale déterminant :
- si le travailleur est médicalement apte au travail envisagé ;
- s’il n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour ses camarades de travail ;

b) de procéder, à la requête de l’inspecteur du travail, à l’examen des femmes et des


enfants suivant les prescriptions de l’article 48 du livre II du présent Code, en vue de
vérifier si le travail dont ils sont chargés n’excède pas leurs forces ;
c) de procéder chaque jour avant leur mise au travail, à une visite des travailleurs se
déclarant malades et de leur donner ou de leur faire donner les soins et traitements
nécessaires ;
d) de procéder chaque jour à l’examen des femmes et des enfants des travailleurs, vivant
avec lesdits travailleurs qui se présentent à la visite et de leur donner ou faire donner les
soins nécessaires ;
e) d’évacuer ou de faire évacuer si nécessaire, sur la formation médicale la plus proche les
travailleurs blessés et malades, transportables, non susceptibles d’être traités par les
moyens dont dispose le service. Si le service ne dispose pas immédiatement de moyens
appropriés, il en rend compte d’urgence au chef de la circonscription administrative la
plus proche, qui fait procéder à l’évacuation par les moyens à sa disposition, tous les
frais occasionnés à cet effet devant être remboursés par la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale au tarif officiel des transports ;
f) de conseiller les employeurs sur les mesures à mettre en œuvre pour assurer la santé
des travailleurs occupés dans l’entreprise.

« Les résultats des visites auxquelles procède le médecin sont consignés sur un registre
spécial dont le modèle est fixé par arrêté du ministre chargé du Travail pris après avis du
Comité technique consultatif ».

Article 61 nouveau : « Les frais de fonctionnement du service de la médecine du travail


sont couverts par une cotisation des employeurs fixée en pourcentage des salaires sur la
base desquels est calculée la cotisation dont ils sont redevables envers la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale par application de la loi n° 67-039 du 3 février 1967 instituant un régime
de Sécurité sociale. Cette cotisation est versée trimestriellement à la Caisse en même temps
que celle qui est due en application de la loi n° 67-039 du 3 février 1967 instituant un régime
de Sécurité sociale.

« Le montant de la cotisation est fixé par décret après avis du Conseil National du Travail ».

Article 62 nouveau : « La Caisse Nationale de Sécurité Sociale tient, pour les opérations
du service médical du travail, une comptabilité distincte de celle qui est relative aux branches
de la Sécurité Sociale, dans des conditions fixées par décret.

« Si cette comptabilité fait apparaître un déficit en fin d’exercice, un décret pourra


prescrire le paiement par les employeurs d’une majoration de cotisation suivant les modalités
qu’il fixera ».

3
Article 63 nouveau : « Les médecins des services médicaux d’entreprise et
interentreprises peuvent être chargés à titre temporaire ou permanent, par un décret pris
après avis du Conseil National du Travail, de la mission d’exercer dans les entreprises ou
établissements de leur ressort les fonctions dévolues aux médecins - inspecteurs du travail
par l’article 36 du livre V du présent Code.

« En cette qualité ils exerceront, en ce qui concerne l’observation des dispositions


légales et réglementaires relatives à la santé des travailleurs tous les pouvoirs attribués aux
inspecteurs et contrôleurs du travail par l’article 29 du livre V du présent Code, ils signaleront
à l’inspecteur du travail du ressort les infractions qu’ils auraient constatées dans l’exercice de
leur mission. »

ART.2. – La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée comme loi
de l’Etat.
Fait à Nouakchott, le 27 janvier 1976.

Moktar ould DADDAH

4
2. – DECRET N° 76-068 DU 12 MARS 1976 FIXANT, EN APPLICATION DE L’ARTICLE 61
DU LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL MODIFIE PAR LA LOI N° 76-016 DU 27 JANVIER 1976,
LE TAUX DE LA COTISATION DES EMPLOYEURS AU SERVICE MEDICAL DU TRAVAIL.

ARTICLE PREMIER. – La cotisation prévue par l’article 61 du livre II du Code du Travail,


modifié par la loi n° 76-016 du 27 janvier 1976, est égale à 2% de l’ensemble des
rémunérations dont il est question à l’article 20, paragraphe premier, de la loi n° 67-039 du 3
février 1967 instituant un régime de Sécurité sociale.

ART.2. – Les modalités de perception de la cotisation visée à l’article premier seront fixées
par un arrêté du ministre du Travail pris sur avis du Conseil d’Administration de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale.

ART.3. – Le ministre d’Etat à la Promotion sociale et le ministre de la Fonction Publique et


du Travail sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui
sera publié suivant la procédure d’urgence.

3. – DECRET N° 76-069 DU 12 MARS 1976 PRIS EN APPLICATION DE L’ARTICLE 57 DU


LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL MODIFIE PAR LA LOI N° 76-016 DU 27 JANVIER 1976.

ARTICLE PREMIER. – Est exclue de l’application des dispositions du titre III du livre II du
Code du Travail, à la condition d’assurer à ses travailleurs un service médical répondant à
des normes au moins équivalentes à celles fixées par ou en application de ces dispositions :

- .La Société Nationale Industrielle est Minière (S.N.I.M.), exclusivement pour ses
établissements situés à Akjoujt, Nouadhibou et Zouérate.

ART.2.Le ministre d’Etat à la Promotion sociale et le ministre de la Fonction Publique et du


Travail sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera
publié suivant la procédure d’urgence.

4. – DECRET N° 76-070 DU 12 MARS 1976 REGLANT L’APPLICATION DES DISPOSITIONS


DES ARTICLES 57 A 63 DU LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL MODIFIEES PAR LA LOI N° 76-
016 DU 27 JANVIER 1976.

ARTICLE PREMIER. – La gestion générale du Service médical du travail confiée à titre


transitoire à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale par l’article 58, alinéa 1er, du livre II du
Code du Travail, modifié par la loi n° 76-016 du 27 janvier 1976, est assurée par le Conseil
d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale lequel, à ce titre, est chargé :

a) de prendre toutes les mesures destinées à faciliter l’application des textes législatifs ou
réglementaires relatifs à la médecine du travail ;
b) d’adopter le règlement intérieur du service ; celui-ci précisera les attributions du directeur
général de la Caisse en ce qui concerne la direction du service ainsi que celles du
responsable du service ; il déterminera les règles selon lesquelles est tenue la
comptabilité spéciale du service prévue par l’article 62 du livre II du Code du Travail,
modifié par la loi n° 76-016 du 27 janvier 1976 ;
c) de désigner un commissaire aux comptes pour les opérations du service ;
d) d’approuver les comptes annuels du service ; le projet du budget et notamment les
propositions relatives aux frais d’administration du service ;
e) d’établir les structures générales du service et de veiller au bon fonctionnement de
celles-ci ;

1
f) de présenter au ministre du Travail un rapport annuel sur les activités du service et la
gestion des fonds détenus à cette fin par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
g) de prendre en général toutes dispositions relatives au fonctionnement du service ;
h) de remplir toutes autres fonctions qui lui seraient confiées par la réglementation prise
pour l’application des articles 57 à 63 du livre II du Code du Travail modifiés par la loi n°
76-016 du 27 janvier 1976.

ART.2. – Le modèle de la déclaration prévue par l’article 59 du livre II du Code du Travail,


modifié par la loi n° 76-016 du 27 janvier 1976, est fixé par un arrêté du ministre du Travail
pris sur la proposition du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale.

ART 3. – Demeurent en vigueur, dans la mesure où elles ne sont pas contraires aux
dispositions des articles 57 à 63 du livre II du Code du Travail, modifiées par la loi n° 76-
016 du 27 janvier 1976 et à celles du présent décret, les dispositions réglementaires ci-
après :

a) l’arrêté n° 396 du 18 janvier 1955, modifié par l’arrêté n° 10-298 du 2 juin 1965
déterminant les modalités d’exécution des dispositions légales concernant les services
médicaux ou sanitaires d’entreprises prévues au titre III du livre II du Code du Travail ;
b) l’arrêté n° 398 du 19 janvier 1955, modifié par l’arrêté n° 227 du 7 octobre 1959 et par
l’arrêté n° 10-298 du 2 juin 1965 déterminant les conditions dans lesquelles sont
installées et approvisionnées en médicaments et objets de pansements les infirmeries,
salles de pansements et boîtes de secours dans les entreprises ;
c) l’arrêté n° 162 du 31 mai 1955, modifié par l’arrêté n° 10-298 du 2 juin 1965 fixant le
modèle de registre de visite journalière prévu par l’article 60 du livre II du Code du
Travail.

ART.4. – Le ministre d’Etat à la Promotion sociale et le ministre de la Fonction Publique et


du Travail sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui
sera publié suivant la procédure d’urgence.

5. – ARRETE N° 49 DU 31 JANVIER 1977 DETERMINANT LES MODALITES DE PERCEPTION


DE LA COTISATION DES EMPLOYEURS AU SERVICE MEDICAL DU TRAVAIL.

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’arrêté n° 116 du 17 septembre 1974


déterminant les modalités d’affiliation des employeurs et le versement des cotisations à la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale, relatives à l’assiette, la détermination, le versement et
le recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale, sont applicables en ce qui concerne la
cotisation des employeurs au Service médical du travail telle qu’elle est prévue par l’article
61 du livre II du Code du Travail modifié par la loi n° 76-016 du 27 janvier 1976 et telle
qu’elle est fixée par le décret n° 76-068 du 12 mars 1976.

ART.2. – Les dispositions des articles 13 à 18 de l’arrêté n° 1-16 du 17 septembre 1974


précité relatives aux déclarations destinées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont
applicables, en ce qui concerne la cotisation des employeurs au Service médical du travail,
sous la réserve que la déclaration y afférente est faite sur un imprimé spécial adressé aux
employeurs par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

ART.3. – Le ministre de la Fonction Publique et du Travail est chargé de l’application du


présent arrêté qui sera publié selon la procédure d’urgence.

2
QUATRIEME PARTIE.

ANNEXES.

3
1 – TEXTES.

4
ORDONNANCE N° 87-296 DU 24 NOVEMBRE 1987 PORTANT MODIFICATION DE L’ALINEA
4 DE L’ARTICLE 39 DE LA LOI N° 67-039 DU 3 FEVRIER 1967 INSTITUANT UN REGIME DE
SECURITE SOCIALE.

Le Comité Militaire de Salut National a délibéré et adopté ;


Le Président du Comité Militaire de Salut National, Chef de l’Etat, promulgue l’ordonnance
dont la teneur suit :

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’alinéa 4 de l’article 39 de la loi n° 67-039 du 3


février 1967 sont abrogées et remplacées par les dispositions de l’alinéa suivant :

« L’indemnité journalière est égale à la rémunération journalière moyenne ; la rémunération


journalière moyenne s’obtient en divisant par 90 le total des rémunérations soumises à
cotisations perçues par l’intéressé (e) au cours des trois (3) mois civils précédant celui au
cours duquel débute l’arrêt de travail .»

ART.2. – La présente ordonnance sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée


comme loi de l’Etat.

Fait à Nouakchott, le 24 novembre 1987.

pour le Comité Militaire de Salut National.

Le Président.

Colonel MAAOUYA OULD SID’AHMED TAYA.

5
LOI N° 72-145 DU 18 JUILLET 1972 MODIFIANT L’ARTICLE 39 DE LA LOI N° 67-039 DU 3
FEVRIER 1967 INSTITUANT UN REGIME DE SECURITE SOCIALE.

L’Assemblée Nationale a délibéré et adopté ; le Président de la République promulgue la loi


dont la teneur suit :

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions du paragraphe 1er de l’article 39 de la loi n° 67-039


du 3 février 1967, instituant un régime de Sécurité sociale, sont abrogées et remplacées par
les dispositions suivantes :

Nouveau paragraphe 1er de l’article 39 :

« Toute femme salariée en état de grossesse a droit à des indemnités journalières de


maternité calculées selon les modalités fixées au paragraphe 4 du présent article. »

Le reste sans changement.

ART.2. – La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée comme loi
de l’Etat.

LOI N° 76-182. DU 12 JUILLET 1976 COMPLETANT LE LIVRE II DU CODE DU TRAVAIL

L’Assemblée Nationale a délibéré et adopté.

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

ARTICLE PREMIER. – Le livre II du Code du Travail est complété comme suit :

« ART.64
« 1.Le défaut de production de la déclaration prévue à l’article 59 ci-dessus et le non-
paiement des cotisations aux échéances prescrites donnent lieu à l’application de
majorations de retard qui seront fixées par un arrêté ministériel.

« 2.Le paiement des cotisations et des majorations de retard est garanti par un privilège sur
les biens meubles et immeubles du débiteur, qui prend rang immédiatement après celui
garantissant le paiement des salaires.

« 3.Le relevé des sommes dues établi par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale au titre de
la médecine du travail, après l’envoi à l’employeur d’une lettre de rappel ou d’une mise en
demeure recommandée avec accusé de réception, et dûment certifié par le directeur du
Travail ou un fonctionnaire du corps de l’inspection du travail ayant reçu délégation à cet
effet, a force exécutoire.

« Toutefois la certification ne prendra effet qu’à l’expiration d’un délai d’un mois à
compter de la réception par l’employeur de la mise en demeure et si durant ce délai
l’employeur n’a pas introduit un recours devant le tribunal du travail pour contester la réalité
ou le montant de la dette.

« Un arrêté ministériel précisera les formes de la mise en demeure et du relevé des


sommes dues ainsi que les conditions de certification dudit relevé et les conditions dans
lesquelles la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et le directeur du Travail seront informés
du recours introduit par l’employeur devant le tribunal du travail.

6
« 4.Lorsque le montant des salaires servant de base au calcul des cotisations n’a pas été
communiqué à la Caisse, une taxation provisoire est effectuée sur la base des salaires ayant
fait l’objet de la déclaration la plus récente, majorée de vingt-cinq pour cent.

« 5.Lorsque la comptabilité de l’employeur ne permet pas d’établir le chiffre exact des


salaires payés par lui à un ou plusieurs de ses salariés, le montant des salaires est fixé
forfaitairement par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en fonction des taux de salaire
pratiqués dans la profession.

« 6.La procédure de recouvrement visée à l’alinéa 4 du présent article s’applique à la


taxation provisoire qui perd sa valeur de créance si l’employeur produit la déclaration des
salaires réellement versés durant la période considérée. »

ART.2. – La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée comme loi
de l’Etat.

Fait à Nouakchott, le 12 juillet 1976.

MOCTAR OULD DADDAH

DECRET N° 75307 DU 11 OCTOBRE 1975 FIXANT LES TAUX DE REVALORISATION DES


PENSIONS ET DES RENTES SERVIES PAR LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Les taux de revalorisation des pensions de vieillesse, d’invalidité et


de décès servies par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont fixés comme suit :

-.... à compter du 1er janvier 1972 ............. 1,100.


-.... à compter du 1er janvier 1973 ............. 1,000 (sans majoration).
-.... à compter du 1er janvier 1974 ............. 1,100.
-.... à compter du 1er janvier 1975 ............. 1,100.

ART.2. – La revalorisation des pensions s’opère en appliquant à la rémunération mensuelle


moyenne ayant servi de base au calcul de la pension, un coefficient d’augmentation
déterminé à l’article 1er ci-dessus pour chaque année.

ART.3. – Les taux de revalorisation des rentes dues aux victimes d’accidents du travail ou à
leurs ayants droit sont fixés comme suit :

- à compter du 1er janvier 1965 ............. 1,000 (sans majoration).


- à compter du 1er janvier 1966 ............. 1,000 (sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1967 ............. 1,000 (sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1968 ............. 1,000(sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1969 ............. 1,110.
- à compter du 1er janvier 1970 ............. 1,000 (sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1971 ............. 1,000 (sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1972 ............. 1,100.
- à compter du 1er janvier 1973 ............. . 1,000(sans majoration).
- à compter du 1er janvier 1974 ............. 1,100.
- à compter du 1er janvier 1975 ............. 1,100.

7
ART.4. – La revalorisation des rentes s’opère en appliquant aux salaires ayant servi de base
du calcul de la rente initiale un coefficient d’augmentation déterminé à l’article 3 ci-dessus
pour chaque année.

ART.5. – Le ministre d’Etat à la Promotion Sociale est chargé de l’application du présent


décret qui sera publié suivant la procédure d’urgence.

Fait à Nouakchott, le 11 octobre 1975.

MOKTAR OULD DADDAH.

DECRET N° 92-015 DU 9 AVRIL 1992 MODIFIANT LE DECRET N° 87-099 DU 1ER JUILLET


1987 FIXANT LE TAUX DES PRESTATIONS FAMILIALES.

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’article 1er du décret n° 87-099 du 1er juillet
1987 fixant le taux des prestations familiales sont modifiées ainsi qu’il suit :

- allocations familiales = 300 ouguiya par mois et par enfant.

Le reste sans changement.

ART.2. – Le présent décret prend effet à compter du 1er janvier 1992.

ART.3. – Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret,
notamment l’article 1er du décret n° 87-099 du 1er juillet 1987.

ART.4. – Le ministre de la Fonction Publique, du Travail, de la Jeunesse et des Sports est


chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel.

DECRET N° 74-091 DU 19 AVRIL 1974 MODIFIANT LE DECRET N° 68-054/MFPT DU 19


FEVRIER 1968 FIXANT LE TAUX DES COTISATIONS DE LA SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Le premier paragraphe de l’article premier du décret n° 68-054 du


19 février 1968 fixant le taux des cotisations de la Sécurité sociale est abrogé et remplacé
par les dispositions suivantes:

Article premier : La cotisation afférente au régime de Sécurité sociale est calculée au taux
de 14% et répartie entre les différentes branches de Sécurité sociale dans les proportions
suivantes :

- branche des pensions…………………………...……..3%


- branche des risques professionnels……………...…..2%
- branche des prestations familiales…………..……..…9%

Le reste de l’article sans changement.


ART.2 . – L’article 4 du même décret est abrogé et remplacé par les dispositions
suivantes :

« Article 4 nouveau : Le plafond des rémunérations soumises à cotisation est fixé à


30.000 ouguiya par mois. »

8
 - Article abrogé et modifié par le décret n° 92 – 016 du 9 avril 1992. Voir annexe, page 128.
ART.3. – Le présent décret prend effet à compter du 1er avril 1974.

ART.4. – Le ministre de la Fonction Publique et du Travail est chargé de l’exécution du


présent décret qui sera publié selon la procédure d’urgence.

DECRET N° 92-016 DU 9 AVRIL 1992 MODIFIANT LE DECRET N° 74-091 DU 19 AVRIL


1974 FIXANT LE PLAFOND DES COTISATIONS DE LA SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’article 2 du décret 74-091 du 19 avril 1974


fixant le taux des cotisations de la Sécurité sociale sont modifiées ainsi qu’il suit :

- Le plafond des rémunérations soumises à cotisation est fixé à 35.000 ouguiya par
mois.

ART.2. – Le présent décret prend effet à compter du 1er janvier 1992.

ART.3. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret,


notamment l’article 2 du décret n° 74-091 du 19 avril 1974.

ART.4. – Le ministre de la Fonction Publique, du Travail, de la Jeunesse et des Sports est


chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel.

DECRET N° 81.032 DU 19 FEVRIER 1981 MODIFIANT LE DECRET N° 68-054 DU 19


FEVRIER 1981 FIXANT LE TAUX DES COTISATIONS DE LA SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions du premier alinéa de l’article premier du décret


n° 68.054 du 19 février 1968 fixant le taux des cotisations de la Sécurité sociale, modifiées
par le décret n° 74.091 du 19 avril 1974, sont abrogées et remplacées par les dispositions de
l’alinéa suivant :

- La cotisation afférente au régime de Sécurité sociale est calculée au taux de 14% et


répartie entre les différentes branches de Sécurité sociale dans les proportions
suivantes :

- branche des pensions .................................... 3%


- branche des risques professionnels ............... 3%
- banche des prestations familiales .................. 8%

Le reste de l’article sans changement.

ART.2. – Les dispositions de l’article 3 du décret n° 68.054 susvisé sont modifiées ainsi qu’il
suit :

« Pour les entreprises autorisées par décision ministérielle à assurer elles-mêmes le service
des soins médicaux et des prestations pour l’incapacité temporaire, le taux de la cotisation
de la branche des risques professionnels est ramené à 2,5% des rémunérations soumises à
cotisation. »

ART.3. – Le ministre de l’Emploi et de la Formation des Cadres est chargé de l’application


du présent décret qui sera publié suivant la procédure d’urgence.

9
ARRETE N° 307 DU 28 MAI 1992 PORTANT MODIFICATION DE CERTAINS ARTICLES DE
L’ARRETE N° 464 DU 4 SEPTEMBRE 1967.

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’article 10 de l’arrêté n° 464 du 4 septembre


1967 sont modifiées ainsi qu’il suit :

a- l’assistance médicale et chirurgicale, y compris les visites à domicile.

ART.2. – Les dispositions de l’article 19 de l’arrêté 464 susvisé sont modifiées ainsi qu’il
suit :

- le service des prestations familiales est maintenu de plein droit aux bénéficiaires des
pensions de vieillesse et d’invalidité, aux orphelins bénéficiaires d’une pension ou rente
de survivants et pendant la durée de leur incapacité temporaire, aux travailleurs victimes
d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.

ART.3. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent arrêté.

ARRETE N° 748 DU 25 JUILLET 1968 RELATIF AUX ACCESSOIRES DE SALAIRES SERVANT


AU CALCUL DES COTISATIONS A LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.

ARTICLE PREMIER. – Les cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont


assises sur l’ensemble des rémunérations et accessoires ayant la nature juridique du salaire
et notamment :

- les gratifications ;
- la participation au bénéfice ;
- les pourboires fixes ;
- les primes de rendement ;
- les primes de technicité ;
- les indemnités pour les heures supplémentaires ;
- les primes d’ancienneté et d’assiduité ;
- les sursalaires ;
- l’allocation de congé payé.

ART.2. – Les accessoires figurant à l’article précédent ainsi que tout autre avantage qui
découleraient de nouvelles obligations réglementaires ou conventionnelles, payés en nature,
sont décomptés sur la base de leur contre valeur en monnaie sur le lieu d’emploi du
travailleur et viennent s’ajouter au salaire versé pour la période correspondante, pour
déterminer l’assiette des cotisations.

ART.3. – les indemnités payées annuellement sont réparties sur les mois de référence et
viennent en majoration du salaire mensuel dans les conditions définies à l’article précédent.

Toutefois, elles peuvent faire l’objet d’un versement annuel unique, à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale.

ART.4. – L’indemnité compensatrice de préavis est prise en considération jusqu’à


concurrence du plafond mensuel des cotisations, compte tenu du salaire acquis à la date de
la rupture du contrat de travail.

10
ART.5. – Les accessoires représentant un remboursement de frais ou de dommages
particuliers auxquels a été exposé le travailleur n’entrent pas dans la détermination du
salaire donnant lieu à cotisation et notamment :

- les dommages – intérêts ;


- les indemnités de déplacement ;
- les primes de salissures et de travaux insalubres ;
- les primes d’outillage ;
- les indemnités de panier.

ART.6. – Le directeur du Travail est chargé de l’exécution du présent arrêté.

11
2 – INDEX THEMATIQUE.

ORDONNANCE N° 90-09 DU 04 AVRIL 1990.

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


1 ;2 ;3 8
DISPOSITIONS GENERALES
DISPOSITIONS SPECIALES

ETABLISSEMENTS PUBLICS
Classification 4 9
Création, Dissolution ; Re classification et Régime 5 ;6 ;7 ;8 ;9 9 ;10
Juridique
Organisation et Fonctionnement 10 ;11 11

12
DES SOCIETES A CAPITAUX PUBLICS
Création 12 11
Organisation et Fonctionnement 13 ;14 15 ;16 ;17 ; 12 ;13
18

DISPOSITION COMMUNES
RELATIONS DE L’ETAT AVEC LES ENTREPRISES 19 ;20 ;21 ;22 ;23 13 ;14
24 ;25 ;26 ;27 ;28 ; 14 ;15 ;
CONTROLES ET SANCTIONS 29 ;30 ;31 ;32 ;33 16
34 16
DISPOSITIONS DIVERSES
DISPOSITIONS FINALES 35 ;36 ;37 17

LOI N° 67-039 DU 3 FEVRIER 1967

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


1-3 26
CHAMP D’APPLICATION
4-17 27-31
ORGANISATION ADMINISTRATIVE 18-27 31-34
RESSOURCES ET ORGANISATION FINANCIERE
28-40 34-36
PRESTATIONS FAMILIALES
RISQUES PROFESSIONNELS 41-51 37-40
PENSIONS 52-56 40-43
DISPOSITIONS COMMUNES 57-74 43-46
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES 75-83 47 ;48

ARRETE 464/DU 4 SEPTEMBRE 1967.

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


CONDITION D’APPLICATIONS DES PRESTATIONS

13
BRANCHE DES PENSIONS
Prestations 1 49
Pensions de vieillesse 2 49
Allocations de vieillesse 3 49
Pension d’invalidité 4 50
Pension de survivants 5 50
Allocation de survivants 6 51

BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS


Prestations 7 ;8 ;9 51
Soins médicaux 10 52
Indemnités Journalières 11 52
Rentes d’Incapacité 12 ;13 52
Rentes de survivants et allocations de frais funéraires 14 ;15 53

14
BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES
16 ;17 ;18 ;19 53
Prestations
20 53
Allocations prénatales
21 54
Primes à la naissance
22 ;23 ;24 54 ;55
Allocations familiales
26 ;26 ;27 ;28 ;29 55 ;56
Indemnités journalières de maternité
30 56
Prestations en nature

FORMALITES A ACCOMPLIR EN VUE DE


L’OUVERTURE DU DROIT AUX PRESTATIONS

BRANCHE DES PENSIONS


31 56
Généralités
32 ;33 ;34 ;35 56 ;57
Demande de pensions de vieillesse ou d’invalidité
36 58
Demande de pensions ou d’allocation de
survivants
37 ;38 ;39 58 ;59
Dispositions diverses

BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS


40 ;41 ;42 ;43 ;44 59 ;60
Déclaration et constatations médicales ;45 ;46 ;47
48 ;49 ;50 ;51 ;52 60-62
Objet de procédure de l’enquête ;53

BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES


54 ;55 ;56 ;57 ;58 62 ;63
Dispositions générales ;59 ;60
61 ;62 ;63 ;64 ;65 64 ;65
Allocations prénatales ;66
67 65
Primes à la naissance
68 65
Allocations familiales
69 ;70 66
Indemnités journalières de maternité

15
RUBRIQUES ARTICLES PAGES
LIQUIDATION DES PRESTATIONS

BRANCHE DES PENSIONS


71 66
Date de prise d’effet des pensions
Montant des pensions et allocations 72 ;73 ;74 ;75 ;76 66 ;67
Modalités de calcul des pensions et allocations 77 67

BRANCHE DES RISQUE PROFESIONNELS


Soins médicaux 78 ;79 68
Indemnités journalières 80 ;81 ;82 ;83 ;84 68 ;69
;85
Rentes et allocations d’incapacité 86 ;87 ;88 ;89 ;90 69 ;70
91 71
Allocations de frais funéraires

BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES


Disposition générale 92 71
Allocations prénatales 93 ;94 71
Allocations familiales 95 ;71 ;97
Indemnité journalière de maternité 96 ;97 72

16
DISPOSITIONS COMMUNES
98 ;99 ;100 ;101 72 ;73
Définition des périodes d’assurance
102 73
Assistance d’une tierce personne
103 73
Recours contre le tiers responsable
104 74
Cumul de pensions et rentes
105 ;106 ;107 ; 74 ;75
Révision des pensions et des rentes en cas 108 ;109 ;110
d’aggravation ou d’atténuation de l’infirmité

SERVICE DES PRESTATIONS


111 ;112 ;113 75
NOTIFICATION DES DECISIONS

PAIEMENT DES PRESTATIONS


144 ;115 ;116 ; 76
Pensions de vieillesse, invalidité et décès 117
118 ;119 ;120 ; 76
Rentes d’accidents du travail et de maladies 121 ;122
professionnelles
123 ;124 ;125 ; 77 ;78
Prestations familiales 126 ;127 ;128 ;
129 ;130 ;131

CONTROLE MEDICAL DES SOINS ET DES


PRESTATIONS FOURNIES AUX VICTIMES
D’ACCIDENTS DU TRAVAIL
132 ;133 ;134 ; 78 ;79
Modalités du contrôle médical 135 ;136 ;137 ;
138
139 ;140 ;141 ; 79 ;80
Procédure d’expertise 142

DISPOSITIONS DIVERSES
143 80
Suspension et suppression des prestations
144 ;145 80
Délais de prescription
146 81
Saisie-arrêt
147 ;148 ;149 ; 81
CONTENTIEUX 150

17
RUBRIQUES ARTICLES PAGES
CONDITION DE FORNITURE DES APPAREILS DE
PROTHESES ET D’ORTHOPEDIE EN MATIERE
D’ACCIDENTS DU TRAVAIL
151 ;152 ;153 ; 82
FOURNITURE DES APPAREILS 154 ;155 ;156
157 ;158 ;159 ; 83 ;84
COMMISSION D’APPAREILLAGE 160 ;161 ;162 ;
163 ;164 ;165
MESURE DE READAPTATION FONCTIONNELLE,DE
REEDUCATION PROFESSIONNELLE ET DE
RECLASSEMENT EN FAVEUR DES VICTIMES
D’ACCIDENTS DU TRAVAIL
READAPTATION FONCTIONNELLE 166 ;167 ;168 ; 85 ;86
169 ;170 ;171 ;
172
REEDUCATION PROFESSIONNELLE 173 ;174 ;175 ; 86 ;87
176 ;177 ;178 ;
179
RECLASSEMENT PROFESSIONNEL 180 ;181 ;182 ; 87
DISPOSITIONS TRANSITOIRES 183 ;184 ;185 ; 87-89
186 ;187 ;188 ;
189 ;190 ;191 ;
192

ARRETE N° 116 DU 17 SEPTEMBRE 1974

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


1 ;2 ;3 ;4 95 ;96
MODALITES D’AFFILIATION DES EMPLOYEURS
5 ;6 ;7 ;8 ;9 96-98
ASSIETTE DES COTISATIONS DUES
DETERMINATION DES COTISATIONS 10 ;11 ;12 98
DECLARATIONS DESTINEES A LA C.N.S.S. 13 ;14 ;15 ;16 ;17 98-100
18
VERSEMENT DES COTISATIONS A LA C.N.S.S. 19 ;20 ;21 ;22 100 ;101
RECOUVREMENT DES COTISATIONS 23 ;24 ;25 ;26 ;27 101-103
28 ;29 ;30 ;31 ;32
33 ;34

18
ARRETE N° 445/MSTAS DU 22 AOUT 1968

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


DISPOSITIONS GENERALES 1 92
2 ;3 ;4 92
SOURCES DE FINANCEMENT DU F.A.S.S.
LE CHAMP D’ACTION DU F.A.S.S. 5 ;6 92 ;93
MODALITES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES DE 7 ;8 ;9 ;10 ;11 93 ;94
L’INTERVENTION DU F.A.S.S.
DISPOSITIONS COMMUNES ET FINALES 12 ;13 ;14 94

ARRETE N° R-021 DU 21 MARS 1981

RUBRIQUES ARTICLES PAGES


DISPOSITIONS GENERALES 1 ;2 ;3 ;4 ;5 ;6 ;7 ;8 106 ;107
;9

DU DIRECTEUR GENERAL
DIPOSITIONS GENERALES 10 ;11 107 ;108
RECOUVREMENT DES RECETTES 12 ;13 ;14 ;15 108 ;109
ENGAGEMENT ET LIQUIDATION DES DEPENSES 16 ;17 ;18 109

19
DE L’AGENT COMPTABLE
19 ;20 ;21 ;22 ;23 110 ;111
DISPOSITIONS GENERALES 24 ;25
26 ;27 ;28 ;29 ;30 111-113
RESPONSABILITE ET MODALITE DE SA MISE EN 31 ;32 ;33 ;34 ;353
CAUSE 6 ;37 ;38 ;39
40 ;41 ;42 ;43 ;44 113 ;114
DES BUDGETS 45 ;46 ;47 ;48 ;49
50

DE LA COMPTABILITE
51 ;52 ;53 ;54 115
ORGANISATION
55 ;56 ;57 ;58 116
TENUE DE LA COMPTABILITE
59 ;60 ;61 ;62 116 ;117
DETERMINATION DE L’EXERCICE
63 ;64 ;65 ;66 ;67 117-119
DOCUMENTS COMPTABLES ET PIECES 68
JUSTIFICATIVES
69 ;70 ;71 ;72 ;73 119
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES 74

20
3 – REPERTOIRE
SIGNALETIQUE

REPERTOIRE SIGNALETIQUE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES


SUR LA SECURITE SOCIALE EN MAURITANIE DE 1960 à 1992

1960

Loi n° 60.106 du 30 juin 1960 portant création d’un fonds de majoration des rentes et
de garanties en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles.
J.O du 3 août 1960, p.395 – R.L.R. 1960, p.367.

Arrêté n° 46 du 10 février 1960 fixant le taux des prestations familiales défini par l’arrêté n°
345 du 15 décembre 1955.
J.O du 2 mars 1960,p.153 – R.L.R. 1960 p.383.

1961

21
Loi n° 61.197 du 8 décembre 1961 modifiant la loi n° 60.106 du 30 juin 1960 créant
un fonds de majoration des rentes et de garanties en matière d’accidents de travail et de
maladies professionnelles.
J.O du 17 janvier 1962 p.2 – R.L.R. 1961, p. 406.

Décret n° 61.007 du 4 janvier 1961 portant réglementation du fonds de majoration des


rentes et de garanties en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles
J.O du 1er février 1961, p.54 – R.L.R. 1961, p.405.

1962
Décision n° 11495 du 9 octobre 1962 autorisant la Société Industrielle de Formation
(INTERFORM) à assurer elle-même le service des prestations afférentes aux soins et à
l’indemnité journalière en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles.
J.O du 21 novembre 1962, p.47 – R.L.R.1962, p.555.

1963
Loi n° 63.145 du 19 juillet 1963 portant création et organisation administrative d’une
Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
J.O du 7 août 1963, p.256 – R.LR.1963, p.421.

Loi n° 63.146 du 19 juillet 1963 fixant les ressources et l’organisation financière et portant
réglementation du contrôle et du contentieux du régime des prestations familiales.
J.O du 7 août 1963, p.259 – R.L.R 1963, p.431.

Loi n° 63.147 du 19 juillet 1963 confiant à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale la


gestion de la branche « Risques professionnels » modifiant et complétant le décret
n°57.245 du 24 février 1957.
J.O du 7 août 1963, p.261 – R.L.R 1963, p.425.

Loi n° 63.025 du 23 février 1963 portant réglementation du droit aux prestations familiales.
J.O du 6 février 1963,p.37 – R.L.R. 1963, p.427.

Décret n° 63.032 du 5 février 1963 fixant le taux de revalorisation des rentes aux victimes
d’accidents du travail ou à leurs ayants droit.
J.O du 20 mars 1963, p.99 – R.L.R. 1963, p.426.

Décret n° 63.235 du 26 décembre 1963 fixant les règles de financement de la branche


« Risques professionnels » de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
J.O du 19 février 1964, p.72 – R.L.R. 1963, p.427.
1964
Décret n° 64.110 du 3 juillet 1964 fixant le montant des amendes dues en cas
d’infraction aux dispositions législatives ou réglementaires en matière de Prévoyance
Sociale.
J.O du 25 août 1964, p.205.

Décret n° 64.161 du 30 novembre 1964 fixant le taux de revalorisation des rentes dues aux
victimes d’accidents du travail ou à leurs ayants droit.
J.O du 19 mai 1965, p.181 – R.L.R 1965, p.559.

Arrêté n° 10.359 du 7 juillet 1964 réglementant le versement et le recouvrement des


cotisations dues à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
J.O du 5 août 1964,p.205 – R.L.R 1964, p.255.

1965

22
Loi n° 65.025 du 2 février 1965 relative à la subrogation de la CNPS au fonds de
majoration des rentes et de garanties en matière d’accidents du travail et de maladies
professionnelles.
J.O du 17 mars 1965, p.82 – R.L.R 1965, p.560.

Loi n° 65.037 du 11 février 1965 portant institution d’un régime de pension de vieillesse,
d’invalidité et de décès en faveur des travailleurs salariés.
J.O du 17 mars 1965,p.82 – R.L.R .1965, p.572.

Décret n° 65.050 du 25 février 1965 fixant le taux des cotisations de Prévoyance Sociale.
J.O du 17 mars 1965,p.87 – R.L.R 1965, p.571.

Décret n° 65.097 du 4 juin 1965 fixant les modalités professionnelles de tout accident du
travail et de toute maladie professionnelle.
J.O du 7 juillet 1965, p.203 - -R.L.R 1965, p.565.

Arrêté n° 10.135 du 24 février 1965 modifiant et complétant l’arrêté n° 434 du 19 décembre


1958 fixant la liste des maladies présumées d’origine professionnelle.

J.O du 17 mars 1965,p.94 – R.L.R 1965, p.561.

1967
Loi n° 67.039 du 3 février 1967 instituant un régime de Sécurité Sociale.
J.O n° 202-203 du 22 mars 1967,p.93.

Décret n° 67.142 du 5 juillet 1967 fixant la liste des maladies considérées comme maladies
professionnelles.
J.O n° 224-225 du 21 février 1968, p.80.

Décret n° 67.143 du 5 juillet 1967 fixant le taux des prestations familiales.


J.O n° 222-223 du 17 janvier 1968,p.39.

Arrêté n° 464 du 4 septembre 1967 portant règlement du service des prestations de la


Sécurité Sociale.
J.O n° 217 du 18 octobre 1967, p.362.

1968
Décret n°68.054 du 19 février 1968 fixant le taux des cotisations de la Sécurité
Sociale.
J.O n° 226-227 du 27 mars 1968, p.130.
Arrêté n° 748 du 25 juillet 1968 relatif aux accessoires de salaires servant au calcul des
cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
J.O n° 236-237 du 28 août 1968, p.298.

Arrêté n° 445 du 22 août 1968 réglementant le fonds d’action sanitaire et sociale de la


Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
J.O.n° 240-241 du 30 octobre 1968, p.363.

1972
Loi n° 72.145 du 18 juillet 1972 modifiant l’article 39 de la loi n° 67.039 du 3 février
1967 instituant un régime de sécurité sociale.
J.O n° 330-331 du 26 juillet 1972, p.227.

Décret n° 72.104 du 12 mai 1972 portant certaines modifications du décret n° 67.142 du 5


juillet 1967 fixant la liste des maladies professionnelles.

23
J.O n° 328-329, du 21 juin 1972, p.192.

1973
loi n° 73.185 du 30 juillet 1973 portant protection des intérêts du Trésor et de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale à l’égard des personnes quittant le territoire national.
J.O n° 356-357 du 29 août 1973, p.300.

1974
Décret n° 74.091 du 19 avril 1974 modifiant le décret n° 68.054 du 19 février 1968
fixant le taux des cotisations de la Sécurité Sociale.
J.O n° 376-377 du 26 juin 1974, p.252.

Arrêté n° 116 du 17 septembre 1974 déterminant les modalités d’affiliation des employeurs
et le versement des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
J.O n° 402-403 du 23 juillet 1975,p.328.

1975
Décret n° 75.307 du 11 octobre 1975 fixant le taux de revalorisation des pensions et
des rentes servies par la Caisse nationale de sécurité Sociale.
J.O n° 412-413 du 24 décembre 1975, p.549.

1976
Loi n° 76.016 du 27 janvier 1976 modifiant les articles 57 à 63 du livre II du Code du
Travail.
J.O n° 416-417 du 25 février 1976, p.65-66.

Loi n° 182 du 12 juillet 1976 complétant le livre II du Code du Travail.


J.O n° 426-427 du 28 juillet 1976,p.330.

Décret n° 76.068 du 12 mars 1976 fixant en application de l’article 61 du livre II du Code du


Travail modifié par la loi n° 76.016 du 27 janvier 1976 le taux de la cotisation des employeurs
au Service Médical du Travail.
J.O n° 420-421 du 28 avril 1976, p.173.

Décret n° 76.069 du 12 mars 1976 pris en application de l’article 57 du livre II du Code du


Travail modifié par la loi n° 76.016 du 27 janvier 1976.
J.O n° 420-421 du 28 avril 1976, p.173.

Décret n° 76.070 du 12 mars 1976 réglant l’application des dispositions des articles 57 à 63
du livre II du Code du Travail modifiées par la loi n° 76.016 du 27 janvier 1976.
J.O.n° 420-421 du 28 avril 1976, p.173.

1977
Arrêté n° 49 du 31 janvier 1977 déterminant les modalités de perception de la
cotisation des employeurs au Service Médical du Travail.
J.O n° 440-441 du 23 février 1977, p.93.

1981
Ordonnance n° 81.108 du 20 mai 1981 portant ratification de l’avenant à la
convention de Sécurité entre la R.I.M et la France.
J.O n° 542-543 du 27 mai 1981, p.219.

24
Décret n° 81.032 du 19 février 1981 modifiant le décret n° 68.054 du 19 février 1968 fixant
les taux des cotisations de la Sécurité Sociale.
J.O n° 538-539 du 25 mars 1981, p.159.

Arrêté n° R.021 du 21 mars 1981 portant organisation financière et comptable de la Caisse


Nationale de Sécurité Sociale.
J.O n° 538-539 du 25 mars 1981, p.159.

1987
Décret n° 82 du 22 septembre 1978 fixant le taux des prestations familiales.
J.O n° 678-679 du 28 janvier 1987, p.89.

Décret n° 87.099 du 1er juillet 1987 abrogeant le décret 82 du 22 septembre 1978 fixant le
taux des prestations familiales.
J.O n° 694-695 du 23 septembre 1987, p.391.

Décret n° 87.099 bis portant création d’un établissement public à caractère industriel et
commercial dénommé « C.N.S.S. » et fixant son organisation et ses règles de
fonctionnement.
J.O n° 694-695 du 23 septembre 1987, p.391.

Ordonnance n° 87.296 du 24 novembre 1987 portant modification de l’alinéa 4 de l’article


39 de la loi n° 67.039 du 3 février 1967 instituant un régime de sécurité sociale.
J.O. n° 698-699 du 25 novembre 1987, p.439.

1991
Ordonnance n° 91.019 du 20 juillet 1991 autorisant la ratification de la convention de
sécurité sociale du personnel de la Société Multinationale Air Afrique et l’arrangement
administratif pour l’application de ladite convention signés le 26 février 1990 à Abidjan entre
la République Islamique de Mauritanie et les autres Etats membres de la Multinationale Air
Afrique.
J.O n° 765 du 30 août 1991, p.493.

1992
Décret n° 92.015 du 9 avril 1992 modifiant le décret n° 87.099 du 1er juillet 1987
fixant le taux des prestations familiales.
J.O n° 781 du 30 avril 1992, p.233.

Décret n° 92.016 du 9 avril 1992 modifiant le décret 74.091 du 16 avril 1974 fixant le plafond
des cotisations de la sécurité sociale.
J.O n° 781 du 30 avril 1992, p.233.
Arrêté n° 307 du 28 mai 1992 portant modification de certains articles de l’arrêté n° 464 du 4
septembre 1967.
J.O n° 784 du 15 juin 1992, p.285.

25

Vous aimerez peut-être aussi