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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA

THEORIES ET PRATIQUES

Freddy BIAMANYI Kalume

MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE


D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DU
SYSCOHADA
Théorie et Pratique

Les éditions de la Chaire Management et Marketing (CMM)

Kananga 2018

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dépôt légal : N° 3.01850-6218


Les éditions de la Chaire Management et Marketing (CMM)

Kananga 2018

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Freddy BIAMANYI Kalume


Licencié en Sciences de Gestion
Licencié Agrégé en Sciences Commerciales & Administratives

MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE


D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DU
SYSCOHADA
Théorie et Pratique

Les éditions de la Chaire Management et Marketing (CMM)

Kananga 2018

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

PREFACE
La Chaire de Management et Marketing (CMM), livre au grand
public un manuel intitulé « Manuel de comptabilité générale d’entreprise
dans la perspective de l’OHADA » théories et pratiques de Freddy BIAMANYI.
Elle réaffirme l’idée simple et féconde, que la comptabilité est aux dires de
Frederick Winslow Taylor, l’œil de l’entreprise. En tant que telle, elle enregistre
les opérations qu’une entreprise effectue sur le marché. Une fois les
informations enregistrées, traitées et consignées dans des documents
comptables de synthèse, il y a lieu de prendre des décisions. Encore la
comptabilité est-elle un outil de gestion.
Il va de soi que la proximité de la comptabilité avec le management
dans les affaires se passe de tous commentaires.
La Chaire de Management et Marketing entend aussi encourager la
production des manuels scolaires au sein de l’Institut Supérieur Pédagogique
de Kananga. Dans cet ordre d’idées, le manuel de comptabilité générale
d’entreprise dans la perspective de l’OHADA, Théories et pratiques est un outil
didactique inappréciable. Ecrit en termes clairs, il est d’un grand secours pour
les professionnels de la comptabilité, les enseignants et les apprenants.
Autrement dit, il informe, forme et cultive les habiletés à jouer avec
les comptes dans perspective de la comptabilité à partie double, à journaliser, à
faire les documents financiers de synthèses.
Il y a lieu de signaler que ce manuel de comptabilité intègre les
pratiques comptables dans des perspectives théoriques. A la lumière des
principes, plans et normes comptables, nationales, régionales et
internationales, il étale le jeu des comptes dans nombreuses situations :
opérations d’achat, opérations de vente, opérations de paie, opérations de
change, sur les impôts et taxes, les effets de commerce et les rapprochements
bancaires, sur les financements, sur les investissements, les provisions. Sans
oublier les opérations de début et de fin d’exercice.

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ce manuel est plus que d’actualité ; il s’inscrit dans la vision de


l’OHADA, particulièrement du SYSCOHADA. C’est en manière d’intégrer des
pratiques comptables congolais dans les perspectives des normes comptables
régionales (SYSCOHADA) et internationales (IAS1/IFRS2).
Cela se justifie par le fait que notre terre est devenue un village
planétaire, du fait de la mondialisation et de la globalisation des économies.
D’une clarté remarquable, le manuel de comptabilité de Freddy
BIAMANYI Kalume sera d’un grand secours pour les apprenants, les
professionnels de la comptabilité, les professionnels des affaires. Et même pour
les curieux de tous bords.
Pour ce faire, il mérite d’avoir une place dans le monde des livres
pédagogiques et scientifiques.

Prof. Prosper Mérimée BUABUA BALOWA

1
I A S : International Accounting Standard.
2
I F R S : International Financial Reporting Standard.

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Avant-propos
Ce Manuel de Comptabilité d’entreprise s’inscrit certes dans la
lignée des ouvrages déjà publiés par d’autres auteurs, mais qui sont plus
orientés dans la théorie et des pratiques comptables et fiscales calquées, pour
la plupart, sur les expériences non congolaises.
En plus, par le fait que la carence criante des manuels de
comptabilité d’entreprise adaptés au référenciel OHADA se faisant de plus en
plus sentir, et par souci d’aider ou d’accompagner les professionnels de la
pédagogie en comptabilité de tous bords, c’est-à-dire de niveaux secondaire,
supérieur et universitaire et les praticiens de cette technique de gestion dans
les entreprises en R D Congo, nous avons voulu que ce document, réponde à
ces besoins. Nous souhaitons que ces utilisateurs puissent bien se consoler
avec ce livre.
Cependant, le présent ouvrage se situe dans l’approche du
Syscohada, surtout dans sa dernière version de 2017, qui apporte autant
d’innovations tant en comptabilité d’entreprises ou privée que dans le droit
des affaires (droit de sociétés, droit commercial, droit comptable). Mais avec la
particularité de mettre en exergue des illustrations du monde des affaires
congolais.
Pour ce faire, nous avons eu à puiser dans la réalité fiscale et
sociale de la RDC, pour donner un contenu concret à cette œuvre d’esprit afin
que les élèves, étudiants, responsables de fiduciaire et opérateurs
économiques trouvent leur compte en exploitant ce manuel.
En effet, nul n’ignore que la théorie et la pratique de la
comptabilité d’entreprise dans la vision de l’OHADA tire leur soubassement
dans les normes comptables internationales IAS/IFRS et d’autres pratiques que
les professionnels de la comptabilité dans l’enseignement et du monde des
affaires doivent intégrer dans l’exercice de leur profession. Et, cet ouvrage
vient juste apporter un début de solutions.
Vu l’immensité de thématiques traitées dans ce document et la
gymnastique à laquelle il fallait nous soumettre, le concours des uns et des
autres nous a été utile. C’est notamment le professeur BUABUA BAKALOWA
Prosper –Mérimée qui a pu donner les orientations pertinentes ayant enrichi
cette œuvre que nous remercions sincèrement.

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THEORIES ET PRATIQUES

Par la même occasion, l’expert comptable agréé KAPUKU


MUAMBA MBUYI Alidor qui nous a assisté dans la documentation relative aux
normes comptables internationales IAS/IFRS, et avec qui nous avons eu des
échanges fructueux sans lesquels nous n’aurions pas traité avec lucidité
certains chapitres de ce livre.
Nous pensons également à l’assistant Oscar MUSANGU qui a
apporté sa contribution scientifique dans la résolution des questions d’annuités
d’amortissement par des approches mathématiques.
Nos collaborateurs dans l’animation de cours de comptabilité
générale à l’ISP/Kananga et à l’ISC/ Kananga, les assistants Dieudonné
NTOMBOLO et Marcel MULUMBA pour avoir cheminé avec nous dans le
traitement de certains cas de comptabilité dans les auditoires.
Sans oublier l’ingénieur Cédric MUAMBA MUYA, Georges de Paul
TSHILOMBA wa TSHILOMBA, Jérémie NSANTU MUKENDI et Irène TSHISALU
pour avoir travaillé avec doigté dans la saisie.
Nous pensons enfin à tous nos étudiants de sciences commerciales
et administratives de l’ISP/Kananga, et de comptabilité et marketing de
l’ISC/Kananga et ceux d’ailleurs qui, par leur questions incessantes, ont nourri
en nous l’idée de nous pencher sur l’élaboration de ce livre afin de satisfaire
tant soit peu à leur soif scientifique.
L’auteur.
Freddy BIAMANYI Kalume

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

INTRODUCTION
La comptabilité générale est un enseignement fondamental. Elle
conditionne toutes les opérations commerciales et financières qu’effectuent les
entités, les ONG, institutions financières, l’administration publique.
C’est pourquoi, les étudiants des filières d’études en économie,
en sciences commerciales et administratives, en gestion financière, gestion et
administration de projets ont tout intérêt à acquérir des connaissances solides
dans les théories et techniques comptables pour bien appréhender les
méandres de la gestion d’entreprise.
En effet, la gestion porte sur les ressources rares, qui sont
organisées pour atteindre les objectifs d’entreprise. La comptabilité intervient
à chaque phase de la gestion c’est-à-dire comme dans la prévision,
l’évaluation, le contrôle et la prise de décision, économique, financière, sociale
et politique.
La comptabilité générale comme branche importante de la
comptabilité vise à donner aux étudiants les connaissances sur les
enregistrements de flux économiques qui mettent l’entité en relation avec ses
divers partenaires, notamment fournisseurs, clients, banquiers, Etat,
investisseurs.
Ainsi, l’enseignement fondamental de comptabilité dispensé dans
les hautes études commerciales, comme dans les écoles supérieures de
commerce, les facultés de sciences économiques et de sciences commerciales et
administratives permet aux étudiants de (d’) :
- analyser les flux économiques
- présenter les autres états comptables intermédiaires comme journal,
grand-livre, balance.
- enregistrer les opérations courantes de l’entreprise
- effectuer les opérations liées aux travaux de fin d’exercice
- dresser le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de trésorerie, si
possible, les notes annexes.
Mais au lendemain de l’adhésion de la RDC au traité de l’OHADA
du 17 octobre 1993 qui concerne actuellement dix sept pays africains (Benin,

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Burkina-Faso, Cameroun, République Centre Africaine, Comores, Congo


Brazzaville Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale,
Mali, Niger, Sénégal, RDC, Tchad) et dont le but sur le plan économique est de
promouvoir le développement et l’intégration régionale ainsi que la sécurité
juridique et judiciaire dans l’espace économique OHADA.
A cet effet plusieurs actes uniformes ont été adoptés pour
accompagner cette intégration notamment l’acte uniforme portant sur la
comptabilité qui nous a inspiré sur la rédaction de cet ouvrage selon qu’il
apporte des innovations sur la comptabilité d’entreprise.
Il est donc nécessaire qu’on s’y penche permettre non seulement aux
professionnels pédagogiques en comptabilité de mieux recadrer leur
enseignement, mais aussi aux praticiens de la comptabilité de connaître les
exigences de l’organisation de la technique de comptes selon le Sycohada
lesquelles sont tellement dynamiques qu’elles s’adaptent à l’environnement
juridique et économique à s’effrayer un chemin dans le roc avec certains
principes qui lui sont propres en rapport avec le traitement comptable de
certaines opérations économiques.
L’OHADA a non seulement son droit adapté aux réalités économiques
de l’espace économique concerné en vue de la promotion des investissements
économiques, mais aussi une comptabilité comme système d’information
quantitative de prédilection l’accompagnant à travers un référenciel
comptable inspiré des IFRS/IAS qui n’est pas encore connu du grand public.
Ainsi, le Sycohada est un des volets qui dicte toutes les règles
d’évaluation, la procédure comptable, des livres comptables à produire et le
système comptable à mettre en œuvre dans la présentation des états financiers
(système normal et système minimum de trésorerie), et le présent ouvrage est
élaboré dans cet esprit.

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LISTES DES ABREVIATIONS ET SIGLES


ANR : Agence Nationale des Renseignements
AO : Activités ordinaires
BBC : Bourgeoisie Business Class
BCDC : Banque Commerciale du Congo
BO : Billet à ordre
C : Crédit
CA : Chiffre d’affaires
CGL : Coût global
Ch : Charges
CHO : Centre Hospitalier José Oudney
CHAO : Charges hors activités ordinaires
CMPE : Coût moyen pondéré des entrées
CMPM : Coût moyen pondéré mobile
CU : Coût unitaire
D : Débit
DGDA : Direction Générale des Douanes et Accises
DGI : Direction Générale des Impôts
DGRAD : Directions Générales des Recettes Administratives,
Domaniales et des Participations
DGRK : Direction Générale des Recettes de Kinshasa
DGRKAC : Directions Générales des Recettes du Kasaï Central
ELF : Entreprises de Lubrifiants de France
EBE : Excédent brut d’exploitation
EDR : Etat de rapprochement
Ets : Etablissement
FC : Franc congolais
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
FIFO : First In First Out
FPI : Fonds de Promotion de l’Industrie
GECAMINES : Générales des carrières et des mines
HAO : Hors activités ordinaires
HT : Hors taxes
IAS : International accounting standing
IASB : International accounting standard bureau
IBP : Impôts sur les bénéfice et profits
IERE : Impôt exceptionnel sur rémunérations des expatriés
IFRS : International financial reporting standard
INPP : Institut National de Préparation Professionnelle

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INS : Institut National des Statistiques


INSS : Institut National de Sécurité Sociale
IPR : Impôt professionnel sur rémunérations
IRL : Impôts sur les revenus locatifs
ISP : Institut Supérieur Pédagogique
ISC : Institut Supérieur de Commerce
LDC : Lettres de change
LIFO : Last in first out
MIBA : Minière de Bakwanga
Mses : Marchandises
N : Année en cours
N-1 : Année écoulée
N+1 : Année suivante
QPP : Quote-part patronale
QPO : Quote-part ouvrière
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique des
Droits des Affaires
ONEM : Office National d’emploi
ONG : Organisation non Gouvernementale
PA : Prix d’achat
PA HT : Prix d’achat hors taxes
PC : Prix de consignation
PIB : Produit intérieur brut
PME : Petites et moyennes entreprises
PMI : Petites et moyennes Industries
PNB : Produit national brut
PV : Prix de vente
PV HT : Prix de vente hors taxes
RAO : Résultat des activités ordinaires
RCA : République Centre Africaine
RDC : République Démocratique du Congo
REGIDESO : Régie de distribution d’eau de sources
RF : Résultat financier
RHAO : Résultat hors activités ordinaires
RRR ou R3 :
Remise rabais ristourne
S : Salaire horaire
SA : Société anonyme
SARL : Société à responsabilité limitée
SC : Solde créditeur

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SCS : Société en commandite simple


SCPT : Société congolaise de ports et de transports
SD : Solde débiteur
SI : Stock Initial
SIG : Solde intermédiaire de gestion
SF : Stock final
SJ : Salaire journalier
SMIG : Salaire minimum interprofessionnel garantie
SNC : Société en nom collectif
SNCC : Société nationale de chemin de Fer
SNEL : Société nationale d’électricité
SOFTY : Sum of the Years
SONAS : Société nationale d’assurance
SYSCOHADA : Système comptable Ohada
$ US : Dollar of United States (Dollar américain)
TD : Travail demandé
TMB : Taux de marge brut
TMPB : Tableau de modification des postes de bilan
TRANSKAC : Société de transport du Kasaï central
TTC : Toutes taxes comprises
TVA : Taxes sur la valeur ajoutée
VA : Valeur ajoutée
VN : Valeur nominale
VNC : Valeur nette comptable
Vo : Valeur d’origine
VR : Valeur de reprise

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THEORIES ET PRATIQUES

PREMIERE PARTIE : THEORIES, PRINCIPES ET TECHNIQUES


COMPTABLES
La comptabilité en tant que Science a des théories qui
expliquent le bienfondé de telle ou telle approche et la mise en œuvre de cette
technique dans les entités aux fins de l’obtention des informations financières
fiables et fidèles exigeant de respect des principes qui, depuis le 20ème siècle,
sont unanimement admis et coulés en termes d’IFRS/IAS pour formaliser
(harmoniser) les informations censées être véhiculées par la comptabilité.
La technique de comptes regroupée autour de la trilogie
journal, grand-livre et balance, sera certainement abordée dans cette partie
introductive à deux autres parties constituant l’essentiel de cet ouvrage, destiné
tant au monde d’affaires qu’académique de tout bord.
Cette première partie est constituée des chapitres suivants :
- Définition, historique et sortes de comptabilités
- Entreprise et flux économique
- Approche patrimoniale de l’entité
- Approche dynamique de l’entité
- Plan, principes et normes comptables internationales
- Technique de comptes

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THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 1. DEFINITIONS, HISTORIQUE ET SORTES DE


COMPTABILITE
Le besoin d’information quantifiée ont conduit les organisations à
se doter d’un instrument pour être renseigné sur leurs affaires .Ainsi verra le
jour la comptabilité d’une part comme Science & technique au 15ème siècle en
pleine période de la renaissance. Le moine italien de la congrégation de
franciscain, LUCA PACIOLA met au point un document qui a posé le jalon de la
comptabilité à partie double ayant permis aux dirigeants des entreprises et
d’autres partenaires d’avoir une connaissance parfaite du niveau de leurs
affaires.
Le besoin d’information financière et économique n’est pas
seulement l’affaire des entités (entreprise), mais aussi de l’administration
publique où la technique de comptes est aussi appliquée.
Ainsi, ce chapitre se consacrera à définir le concept comptabilité,
l’évolution de cette technique et les typologies d’application de celle-ci dans les
organisations.

I.1Definifion de la comptabilité
La comptabilité est une technique d’enregistrement,
d’analyse, et de recensement des flux économiques consécutifs à des
phénomènes économiques et juridiques, comme l’acquisition d’un camion, la
vente des marchandises et le paiement d’un loyer.
La comptabilité est aussi une technique quantitative de
collecte, de traitement et d’interprétation de la situation patrimoniale d’un
sujet économique (un individu, un ménage, entreprise, Etat…).
Elle est considérée comme un système d’identification et
d’évaluation des faits juridiques et économiques dans le but de fournir des
informations chiffrées susceptibles d’éclairer le jugement et les décisions des
partenaires de l’entreprise.3
Ainsi la conclusion d’un contrat de travail est un phénomène
juridique, le paiement d’un salaire est un fait économique et la comptabilité est
censée saisir ce fait dans son langage chiffré.
3
FOTSO, D. Comptabilité générale, 2e éd., FOTSO, se, P2

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THEORIES ET PRATIQUES

Elle est enfin une science de comptes selon qu’elle a des


principes de base qui restent les mêmes à travers l’univers et son objet
d’étude, est le compte d’une entité économique donnée.
Pour les enseignants de l’Ecole Saint Raphael de Kinshasa, la
Comptabilité est une science des comptes qui a pour objet (but) d’organiser les
écritures par le choix judicieux de livres et comptes nécessaires afin d’en suivre
facilement les opérations et d’en présenter le résultat. 4
La comptabilité est aussi l’art de mesurer, d’inscrire et de
communiquer les données financières se rapportant d’une entité économique 5
Donc si cette entité est une entreprise, la direction utilise les
renseignements communiqués afin de trouver une réponse à la question
suivante : quelles sont les ressources de l’entreprise ? Quel est son passif ?
Quel gain a-t-elle réalisé ? Ses dépenses sont-elles trop élevées par rapport à
son chiffre de ventes ? Ses stocks sont-ils suffisants ? Réussit-elle à recouvrer
rapidement les créances ?...
De la même manière, les divers ministères du gouvernement
se servent des données comptables pour déterminer si les entreprises
respectent les dispositions légales, fiscales et sociales qui régissent le secteur
dans lequel l’entreprise opère.
L’information comptable est aussi indispensable aux syndicats
pour obtenir de meilleures conditions de travail et aux investisseurs pour les
aider à prendre des décisions.
Ainsi, nous pouvons dire, sans ambages, qu’aucune décision de
gestion, ne peut se passer de la comptabilité dès lors qu’il faut évaluer les
coûts, les effets financiers.
I.2 Aperçu historique de la comptabilité
La pratique de la comptabilité remonte depuis l’apparition de
l’homme sur la terre, les civilisations antiques comme Egypte, Grèce, Rome
ont les traces de la comptabilité. En 3300 Avant Jésus Christ, on découvrit des
écrits de la comptabilité
4
Enseignants de Saint Raphael de Kinshasa, Comptabilité élémentaire, Kin, 1970, p .3
5
PYLE.W et alii. Initiation à la comptabilité financière et administrative, Irwin-Drsey Limited
Georgetown, Antoro, 1975, p.1.

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THEORIES ET PRATIQUES

Cependant, c’est au 15e Siècle après Jésus Christ, précisément


en 1494, qu’un moine de l’Italie du nord LUCADI BARGO de son vrai nom LUCA
BARTOLOMES PACIOLI, considéré comme le précurseur de la comptabilité en
partie double, écrit un ouvrage intitulé ‘’ SUMMA DI ARTHMETICA
GEOMETRICA et PROPORTIONALICA’’ (= traité d’arithmétique, de géométrie de
proportion et de la proportionnelle). « Le plus célèbre ouvrage de
comptabilité, le Tractus du grand savant mathématicien Luca Pacioli souvent
considéré un peu abusivement comme le père de la comptabilité, ne parut à
Venise, qu’en 1494 »6
A partir de cette date, de très nombreux ouvrages théoriques
se succédèrent dans tous les pays, qui ne firent que perfectionner et
approfondir les principes de Pacioli : trois types de comptes, de personnes, de
valeur, de pertes et profits réunis dans une écriture double, le mouvement de
l’un impliquant nécessairement celui d’un autre (comptabilité en partie
double), qui s’oppose à la comptabilité à partie simple qui consistait en une
inscription dans un compte ne se traduisant pas par une autre dans un autre
compte.
Les 17e, 18e et 19e siècles verront se multiplier les ouvrages
tournés soit vers la doctrine pure (quelle est la nature de la comptabilité ?) soit
vers la pédagogie des futurs comptables à grand renfort des procédés
mathématiques (théories mathématiques des comptes).
I.3. Sortes de comptabilités

La Comptabilité comme technique de gestion est organisée dans


toutes les entités comme entreprise, administration publique et nation. Sous
cet angle, on distingue trois types de comptabilité :
- la comptabilité d’entreprise
- la comptabilité publique
- la comptabilité nationale

a) La comptabilité d’entreprise.

C’est celle qui est organisée au sein de l’entreprise pour


enregistrer les opérations économiques (transaction, commerciales et
6
ENGEL, F et KLET Z.F, Comptabilité générale, Ecole le mines de Paris, Mars 2005, p9.

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financières auxquelles se livre l’entreprise). Elle est basée sur le recensement et


l’enregistrement des informations relatives à la situation financière d’une
entreprise.
Cette comptabilité est aussi appelée comptabilité privée et
se subdivisé en deux grandes branches :
- La comptabilité générale (financière)
- La comptabilité analytique

La Comptabilité Générale enregistre des flux externes. Dans


cette optique, la comptabilité est considérée comme un carrefour d’échanges.

Ainsi la comptabilité générale est considérée comme une


technique d’organisation de l’information financière permettant de saisir,
classer et enregistrer des données et de présenter les états reflétant une image
fidèle du patrimoine de l’entreprise et du résultat ainsi dégagée à la date de la
clôture7.

La comptabilité dite des sociétés est une partie de la


comptabilité générale, se focalisant spécifiquement sur les entreprises
sociétaires par rapport à ses trois moments qui sont la constitution, l’existence
et la dissolution.
En revanche, la comptabilité analytique est une technique
qui s’intéresse essentiellement à l’évaluation des biens et services produits par
l’entité en enregistrant exclusivement les opérations économiques qui
s’opèrent au sein de l’entreprise.

Cette comptabilité dite de gestion, a pour objectif d’aider les


décideurs de l’entreprise au niveau interne dans la prise de décision en
fournissant des informations pertinentes par destination. Cette comptabilité
analytique constitue donc une technique d’analyse des charges et des produits
en vue d’évaluer les biens économiques produits et vendus, et de contrôler les
conditions internes de l’activité.
La comptabilité analytique s’articule essentiellement autour
du calcul des coûts et coût de revient8.

7
MAPAPA MBANGALA, A et WANDA R., Comptabilité générale OHADA, Droit Afrique, Paris, 2015,
P21
88
SAMBA ZAMBAMBU, L et LOKO TOZOLANA, B. Comptabilité Analytique, (conforme au système
comptable OHADA), 2e édition, Médias Paul, Kin, Mars 2013.

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THEORIES ET PRATIQUES

Cette comptabilité répond aux exigences économiques par le


fait qu’elle permet d’évaluer des biens et services produits et aux exigences
gestionnelles par rapport à la prise de décision dans la mesure où ses
informations sont destinées aux responsables (dirigeants) pour éclairer leur
prise de décision dans l’entreprise.

b) La comptabilité publique (comptabilité de l’Etat).

C’est la traduction chiffrée des textes légaux et règlementaires


en vigueur dans un pays donné. En effet, toute perception de droits de l’Etat et
l’engagement d’une dépense publique doit avoir un soubassement légal et
réglementaire, et la comptabilité publique a pour mission de saisir les flux
économiques entrants et sortants liés à tout acte légal et réglementaire.

Cette comptabilité s’occupe essentiellement des dépenses et


des recettes effectuées par l’administration publique. Tous les mouvements
d’entrées et de sorties de fonds du trésor public ainsi que des collectivités sont
enregistrés par cette comptabilité dans le cadre de l’application des
dispositions légales et budgétaires.

Pour TROTABAS, la Comptabilité publique est l’ensemble de


règles qui fixent la gestion des deniers publics et permettent d’exprimer cette
gestion par des chiffres9

La comptabilité publique est basée sur les recettes et les


dépenses de l’Etat et des collectivités publiques. Autrement dit chaque fois
qu’une dépense est effectuée par le pouvoir public, même une recette
encaissée par le trésor public, c’est la comptabilité publique qui doit être
activée et cela doit se faire conformément aux textes légaux et réglementaires
régissant les finances publiques.

A ce titre, c’est la comptabilité publique qui est censée


enregistrer cette opération financière qui engage l’Etat. A la différence de la
comptabilité privée, la comptabilité publique (administrative) est régie par les
textes spécifiques, en l’occurrence, le règlement général de la comptabilité
publique.

9
DERUEL. F. cité par ABOLIA J-M, Finances et comptabilité de l’Etat en République Démocratique du Congo.
Principes, pratiques et perspectives. Ed. BE.S.I.F, Kinshasa 2005, p288

18
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Pour conclure, disons avec François DERUEL que la


comptabilité publique est l’ensemble des règles qui permettent de chiffrer les
actes et les faits de la gestion administrative, de tenir constamment
l’administration au courant de ses ressource en crédits, en argent ou en
matériel et d’en contrôler l’emploi 10.

c) La comptabilité nationale.

Elle consiste à évaluer l’activité économique effectuée par les


différents acteurs économiques dans une nation, à la fin d’une période
annuelle. Cette comptabilité ne peut être bien tenue que si les autres
comptabilités tant privée que publique sont bien organisées.

En RDC, la comptabilité nationale, considérée comme une


comptabilité économique, est organisée par la Banque Centrale du Congo qui
travaille en synergie avec l’Institut National de Statistique ‘’I.N.S.’’, les
ministères de plans, de finances, de l’économie et d’autres services publics
spécialisés.

Cette Comptabilité fournit des indicateurs macro-économiques


comme P.I.B (produit intérieur brut), P.N.B (produit national brut), taux de
change, volume d’investissement, utiles pour la planification et l’établissement
du budget de l’Etat.

Conclusion

La comptabilité comme technique quantitative de gestion, a


existé depuis l’antiquité, mais les écrits scientifiques sur cette technique ne
sont apparus qu’au 15e Siècle, période à laquelle l’esprit mercantiliste et

10
DERUE.L. F. Cité par ABOLIA. J-M, op.cit.

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

bancaire avait atteint son apogée dans toute l’Europe en général et


particulièrement en Italie, précisément à Venise.

De nos jours, cette technique est bien utilisée à tous les niveaux
d’organisation de la société, tant au niveau micro économique (des entreprises)
en passant par l’administration publique, qu’au niveau macro économique avec
l’avènement de la comptabilité nationale moderne au lendemain de la
deuxième guerre mondiale.

Cependant sur le plan de l’enseignement, il y a lieu de distinguer


la comptabilité générale qui se contente d’enregistrer les opérations
commerciales et financières de toutes les entreprises tant publiques que
privées, la comptabilité générale de sociétés, qui aborde exclusivement les 3
moments forts de la société commerciale, à savoir la constitution, l’existence et
la dissolution. Donc traduit en termes chiffrés les règles de droits de sociétés, et
la comptabilité analytique dite de gestion se limite à des évaluations de biens
et services produits par l’entreprise, facilite le contrôle des conditions internes
d’exploitation pour permettre aux dirigeants (responsables ou décideurs)
d’entreprise d’envisager des décisions pertinentes sur la marche de leur
structure.

CHAPITRE 2. Entreprise et flux économiques

Les entreprises ou entités sont des structures qui sont plus


impliquées dans la tenue de la comptabilité. Aussi est-il important de connaître

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THEORIES ET PRATIQUES

parfaitement la notion de l’entreprise, ses fonctions économiques et ses


formes.
Les flux économiques comme mouvement de biens et services qui
sont saisis par la technique comptable, doivent être connus, car la notion de
ressources et emploi d’une part, et crédit et débit, d’autre part livre les origines
de ces notions.
Ce chapitre tente d’éclairer les notions d’entreprise (entité
économique) et une activité économique traduite en termes de flux économique
que la comptabilité est censée saisir, collecter et enregistrer.

2.1. Entreprise

2.1.1. Définition de l’entreprise

L’entreprise est une organisation dans laquelle sont réunis


(combinés) les moyens humains, matériels et financiers dans le but de produire
les biens et services pour le marché.
En d’autres termes, l’entreprise est un organisme financièrement
indépendant produisant les biens et services pour le marché.
Elle est aussi considérée comme étant une organisation
hiérarchisée dont le but est de produire les biens et services marchands, en
mettant en œuvre des moyens humains, matériels et financiers tout en
respectant l’objectif de profitabilité qui est à la base de sa survie. 11
D’où, dans une entreprise, on utilise les facteurs de production
qui sont :
- le travail : c’est l’homme qui a droit à un salaire,
- le capital : c’est tout bien capable de générer un revenu, exemple : la
houe, la pirogue, la moto, les espèces, les bâtiments etc.,
- la nature : c’est tout ce qui n’est pas inventé ou fabriqué par l’homme
mais qui est retrouvé dans la nature depuis la création. Exemple : le sol,
l’or, les cours d’eau, la forêt, etc.

11
FOTSO. D , op.cit ,p7

21
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2.1. 2 Types d’entreprises


La classification d’entreprises dépend d’un certain nombre de
critères. Toutefois les critères auxquels nous ferons recours ne sont pas
exhaustifs.
a) Selon la nature de la production, on distingue :

- Les entreprises de production des biens, celles qui mettent sur le marché
les biens qu’elles-mêmes fabriquent. Exemple : les entreprises
industrielles, les entreprises extractives.

- Les entreprises de production des services : les entreprises de prestation


de services .Exemple : les entreprises de transport (CAA, SNCC), les
entreprises de télécommunication (Orange, Airtel, Vodacom, Africel…),
les entreprises d’assurance, les entreprises de gardiennage.

b) Selon la taille (dimension) de l’entreprise.


Précisons d’abord que la taille de l’entreprise est mesurée à
partir de certains indicateurs comme :

- Le chiffre d’affaires, qui est le montant de ventes d’une entreprise après


une période donnée.
- Les effectifs de travailleurs
- La valeur ajoutée qui est l’ensemble des biens et services créés par
l’entreprise ou l’ensemble de richesses créées par la survie d’une
entreprise. Concrètement elle est l’ensemble de tous les revenus qu’une
entreprise verse dans l’économie (salaires pour le personnel, impôt pour
l’Etat, prime d‘assurance pour l’assureur, subventions aux nécessiteux, la
parafiscalité pour certains organismes semi publics comme l’INSS, le FPI,
l’INPP, le barreau, la FEC, les organisations syndicales.
- L’extension géographique, qui est la représentation de l’entité dans
plusieurs pays ou dans un espace économique donné.

Ainsi par rapport à ce critère, on distingue :


- les grandes entreprises, comme Gécamines, MIBA, Brasimba, SNEL
- Les P.M.E. comme MONALUXE Sarl, Ets Quin Méd, Ets BMJPJ, Vernaise.

- Les entreprises multinationales (firmes multinationale, entreprise


transnationale) : comme: ELF, Shell ces entreprises peuvent compter

22
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

même 200.000 travailleurs et ont éparpillé leur activité dans plusieurs


pays.
- La micro entreprise : c’est le cas de la plupart d’entreprise qui sont au
quartier Batetela comme Ets FATUMAT, TOUT BOUGE, Alpha Boutique.
-
c) Selon la forme Juridique c.à.d. en tenant compte de la
propriété individuelle ou collective de l’entreprise, on
distingue :
- Les entreprises individuelles : celles dans lesquelles les capitaux
proviennent d’une seule personne appelée « entrepreneur ». ou
exploitant individuel .Souvent ce sont des entreprises familiales elles et
disparaissent dans la plupart de cas lors de décès de leur fondateur.
Exemple Doly Pharma, Ekaf, Kakomu Diamant.
- Les entreprises sociétaires, celles dans lesquelles les capitaux propres
sont apportés par deux ou plusieurs personnes, au terme d’un contrat.
Cependant le droit de société moderne, comme l’Acte uniforme OHADA
sur les doits de sociétés commerciales et groupement d’intérêt
économique et le droit français reconnaissent aussi les sociétés
unipersonnelles avec un associé unique.
L’acte uniforme OHADA reconnait six formes de
sociétés commerciales, à savoir:
- Société anonyme (S.A)
- Société à responsabilité limite (S.A.R.L.)
- Société en nom collectif (S.N.C)
- Société en commandite simple (S.C.S.)
- Société coopérative en participation (SP)
- Groupement d’intérêt économique (GIE) 12.
-
N.B. Le droit OHADA, admet des sociétés unipersonnelles
(avec un seul associé ou associé unique) pour les SARL et SA et des sociétés
pluripersonnelles.

12
Marcel. D, Comptabilité des sociétés, Tome 3, Karthala-Cabinet AECC, Douala-Paris 2013, p 19

23
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

d) Selon le régime de gestion, on distingue :

- Les entreprises privées, celles qui appartiennent aux particuliers ou à


des personnes morales de droit Privé. Exemple : Etablissement Paulin de
l’Eternel, Maison Jean Assaka, Brasimba, Beltexco, Airtel, Viacom, CS
Mulundu …
- Les entreprises publiques. sont celles dans lesquelles l’Etat est le seul
propriétaire des moyens d’action pour leur dimension. Ces entreprises
ou sociétés sont aussi appelées entreprise du portefeuille de l’Etat Ce
sont des personnes morales de droit public. Exemple: Gécamines,
Régideso, R.V.A., S.N.E.L., S.N.C.C, SCPT
- Les entreprises d’économie mixte (les entreprises semi publiques ou
société semi-privée), sont celles dans lesquelles les privés et le pouvoir
public ont mis ensemble de moyens d’action pour leur création en vue
de se partager le bénéfice qui pourra en résulter. Exemple : MIBA,
MIDEMA, COHYDRO.

e) Selon le secteur d’activité, on distingue :

- Les entreprises primaires, celles qui exploitent l’élément naturel sans le


transformer. Exemple : les entreprises de pêche, les entreprises des
ramassages de chenilles, les entreprises des ramassages de
champignons, les entreprises extractives, les entreprises agricoles.
- Les entreprises secondaires, sont celles qui transforment les matières
premières en produit finis. Dans cette catégorie se trouvent les
entreprises industrielles, les entreprises artisanales. Exemple : Les
Brasseries (Brasimba ; Bralima), les Savonneries (Marsavco, les
bijoberies), les Boulangeries (boulangerie Kabongo Nsenda, boulangerie
de kanyuka), les briqueteries…
- Les entreprises tertiaires. sont celles qui sont dans la prestation de
services ou de distribution de biens (comme transport, assurance).
Exemple: C.A.A ; Cyber Café (Internet), les entreprises hôtelières, les
entreprises touristiques, SNCC...

De nos jours, les entreprises du secteur tertiaire basculent


dans le secteur quaternaire surtout celles qui évoluent dans le domaine de
l’information et de la communication.

24
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Remarque : Il existe certaines administrations spéciales qui


s’occupent des activités d’intérêt général à charge de l’Etat et qui ne sont pas
assimilées aux entreprises de types économique et capitaliste dans la mesure
où elles ne visent pas la production marchande.

Ce sont des administrations publiques qui visent l’intérêt


général et émargent par conséquent au budget de l’Etat. C’est le cas de
l’Administration publique, la police nationale, les Forces armées, la Direction
de la migration, l’ANR (Agence Nationale de Renseignement).

La DGI, la DGDA, la DGRAD sont des régies financières à


caractère national. Elles ont pour mission la collecte les fonds provenant de la
fiscalité ou les recettes non fiscales pour le compte du trésor public. Ces
administrations financières ne gèrent pas les recettes qu’elles mobilisent, elles
les canalisent vers le compte de l’Etat (le Trésor public). Et au niveau provincial,
nous avons des régies financières locales, ainsi au Kasaï Central, nous avons la
DGRKAC, à Kinshasa la DGRK, …

Les régies financières ne sont pas de institutions financières,


par le fait qu’elles n’ont pas pour mission l’octroi de crédit aux agents
économiques mais de simples administrations financières.

Quant aux institutions financières, elles sont regroupées en


deux catégories :

- les institutions financières bancaires, qui collectent l’épargne (ou les


dépôts) et octroient des crédits. Exemple : la Banque Commerciale du
Congo (BCDC), TMB, RAW BANK…
- Les institutions financières non bancaires octroient aussi le crédit à
partir soit de leur propres ressources (c’est le cas des sociétés
financières), soit à partir de la parafiscalité elles prélèvent sur les
assujettis, C’est le cas du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), de
l’INSS, de la SONAS en RDC.

2.1.3 Activité économique de l’entreprise

Les entreprises réalisent un certain nombre d’activités


économiques, certaines utilisent par exemple des matières, des matériels et
des locaux et emploient du personnel… pour fabriquer et vendre des biens.

25
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D’autres utilisent par exemple des carburants, des véhicules


et emploient du personnel…pour produire et vendre un service de transport.

Donc l’entreprise a pour activité économique principale,


produire des biens et services pour le marché. Pour y parvenir, elle se dote
d’une organisation à piloter pour réaliser l’acte de produire.

D’une manière générale, à partir des facteurs de production


l’entreprise crée des biens et services vendus sur un marché. L’entreprise est
aussi considérée comme un centre de décision. En effet, il est bon de savoir
qui fait, quoi, quand et comment ?

Ainsi, trois types de décision peuvent être pris dans


l’entreprise. Certaines décisions, de portée très générale, engagent le devenir
de l’entreprise .Ce sont de décisions stratégiques. D’autres ont une portée plus
restreinte, mais permettent la mise en œuvre des choix stratégiques, ce sont
des décisions tactiques de pilotage. D’autres enfin sont plus directement
opérationnelles, ce sont les décisions courantes.

A titre illustratif, le choix des lignes de produits relève des


décisions stratégiques. Le choix des fournisseurs est du domaine de décision
tactique, et la détermination de la date de commande des matières premières
concerne la décision opérationnelle.

Avant de prendre une décision quelconque, il faut


posséder des informations nécessaires à cette décision. Aussi l’information est
– elle devenue l’une des ressources stratégique de l’entreprise. Il faudra que
cette information soit pertinente, précise, disponible et présentée dans une
forme requise, donc normalisée.

Ainsi dans l’entreprise, le métier du gestionnaire consiste à


faire en sorte que l’entité puisse bien fonctionner. Pour cela, organiser,
coordonner, contrôler sont des tâches du gestionnaire, il est le décideur du
long terme, du moyen terme et du court terme.

26
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Métier de gestionnaire d’entreprise

Personnalité du gestionnaire
Règles, pratique,
procédure Connaissances théoriques,
état des technologies
Ensemble
des Gestion Réalisation d’objectif
ressources
Actions correctives Contrôle

Source : Robert MASEO et Alii comptabilité financière, 9e édition, Dunod, Paris, 2005, p.4.

Donc la gestion de l’entreprise touche autant de domaines qu’il


y a de ressources rares à mettre en œuvre, Ainsi il y a lieu de parler de :
- La gestion financière, c’est-à-dire la gestion des ressources de
financement et des actifs financiers
- La gestion des stocks, pour le suivi des produits entrant dans
l’entreprise ou en sortant.
- La gestion des équipements, pour les matériels et les machines des
ateliers
- La gestion de la production pour le suivi des fabrications et
l’organisation de la production
- La gestion commerciale pour le suivi des ventes et des rapports avec la
clientèle ;
- La gestion des ressources humaines, ou gestion du personnel.

2.1.4 Apport des données quantitatives dans la gestion de l’entreprise.

Chaque fonction de gestion nécessite des compétences


particulières et possède son réseau d’informations. Et les informations
quantitatives sont essentiellement fournies par le service comptable de
l’entreprise.
En effet la comptabilité a pour tâche de fournir des
informations quantitatives à tous les services de l’entreprise : chiffrage des

27
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

budgets, évaluation des performances et des résultats, calcul des coûts des
produits et des coûts des investissements, la détermination du chiffre d’affaire.
A côté de la technique comptable, l’informatique de gestion
(les systèmes informatiques) prend en charge le traitement des données
chiffrées : tris, calculs, établissement des documents. Grâce aux systèmes
informatiques, les travaux de gestion quantitative ont donc gagné en fiabilité
et en rapidité.
La gestion des informations quantitatives utilise les
résultats, mais aussi les connaissances et les pratiques des autres disciplines.
Elles-mêmes mettent en jeu des données quantitatives. La gestion apparait
alors comme une pratique pluridisciplinaire.

Parmi les autres disciplines, citons entre autres :


- Le droit : droit commercial, droit du travail, législation fiscale ;
- Les statistiques : interprétation des séries moyennes, comparaisons ;
- Les mathématiques : calculs financiers ;
- Les sciences humaines : économie, sociologie, psychologie…. pour
analyser les évolutions, les structures de sociétés, les motivations.

Donc la gestion quantitative, pratiquée dans un cadre


pluridisciplinaire fournit des informations utiles pour guider les gestionnaires
de l’entreprise. Elle constitue ainsi à travers la comptabilité financière, appuyée
désormais par l’informatique, un outil pour conserver la mémoire chiffrée de
l’entreprise.

2.2. Flux économiques

2.2.1. Notion de flux économiques

L’activité de l’entreprise et ses relation avec ses partenaires,


clients, fournisseurs, organismes de financement, personnel, Etat et
collectivités publiques, créent des mouvements des biens ou d’argent qui
quittent l’entreprise lui arrivent ou se déplacent entre ses secteurs : arrivée de
matériels achetés, départ des marchandises vendues, paiement d’un bien,
paiement d’un transport…

28
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ainsi les flux économiques sont assimilés à des mouvements


de valeurs (biens ou argents) consécutifs à un contrat ou à un phénomène
juridique. Nous avons, par exemple :
- des mouvements des biens matériels. Exemple : machines,
marchandises, matières premières ;
- des mouvements des services immatériels (non tangibles) : services
fournis par une entreprise de transport, par une entreprise d’assurance,
par une entreprise de locations (prestations de services)
- des mouvements des valeurs monétaires : des sommes d’argent et de
titres financiers, de titres représentatifs des droits divers, des sommes
d’argent (chèques, engagement de payer, …).
Exemple : la Maison BBC expédie à l’ISP Kananga deux groupes
électrogènes. Cette opération génère des flux économiques dans les
deux camps.

Dans le cadre de l’activité économique, l’entreprise connait


des flux économiques de tout genre :
- des flux réels,
- des flux financiers,
- des flux internes,
- des flux externes.

Donc, le flux économique est une quantité de biens, de


services, ou de valeurs monétaires en mouvement entre deux acteurs de la vie
économique ou à l’intérieur d’une entité économique, en l’occurrence,
l’entreprise.

2.2.2. Types de flux économiques


Au travers des exemples évoqués ci-haut, les flux
économiques révèlent des natures diverses. On distingue à ce sujet :
- Le flux réel de flux financier ;
- Le flux externe de flux interne.

1°) Le flux réel et le flux financier


La distinction flux réel et flux financier est basé sur l’objet de
transaction :
- Flux réel, c’est quand le flux est celui qui concerne des biens (l’objet
matériel, palpable, tangible…)

29
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

- Flux financier, c’est quand le flux porte sur des valeurs monétaires.
- Flux de service, c’est quand le flux porte sur les immatériels ou les non-
tangibles
Les flux réels, s’aperçoivent par les biens, ce sont des
mouvements de biens.
Pour une entreprise commerciale, l’achat de bien constitue
un flux entrant, pour le revendre : flux sortant (quand il s’agit des
marchandises).13
Pour une entreprise industrielle, les flux entrant
correspondent aux matières premières et fournitures achetées tandis que le
flux réel sortant correspond aux produits fabriqués.
Ainsi pour la fabrication de pains, la boulangerie Kabongo
Nsenda, achète la farine de froment chez Mona luxe et vend des pains
fabriqués à l’Académie militaire.
Fluxe réel Fluxe réel
MONA
LUXE
Flux entrant Flux sortant

b) flux de service, il correspond à l’ensemble des services


achetés ou vendus par l’entreprise.

Exemples :
- Airtel fournit le service de communication à la société Crec 8,
- Transkac rend le service de transport à la population de la ville de
Kananga

Flux de service Flux de service


Airtel Transkac Consommateur
(population de Kananga)
c) flux financier ; c’est la contrepartie monétaire de flux réel ou
de flux de service.
Exemple: Beltexco vend des : motos aux agents de l’I.S.P.
valeur de 1000$
Flux réel
BELTEXCO

Flux de service

13
MAESO. R. et Alu Comptabilité financière, éd Dunod, Paris, 2005, p 10

30
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2°) Flux externes et flux internes


Selon leur destination, on distingue des flux internes et des flux
externes.
Les flux externes, sont ceux qui concernent deux agents
économiques, par exemple entreprises et ménagers. En d’autres termes, ils
correspondent à tous les mouvements des biens ou de monnaie qui mettent
l’entreprise en relation avec tout autre agent économique. Ils sont la
conséquence de contrat bilatéral ou multilatéral
Exemple1 : Quin Med vend 10 fûts de carburant valeur, 2.000$
à la Régideso
R carburant E

QUIN MED

R = Ressources point de départ


E = Emplois point d’arrivée
Exemple 2 : la Régideso fournit de l’eau à la SNCC valeur 50$
R eau E

Régideso

Exemple3 : la SNEL fournit de l’électricité à la population valeur 50$

R SNEL R Flux réel E

Paiement de 50$

E Flux financier R

Flux externe

Relations entre 2 agents économiques

31
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les flux internes :


Sont ceux qui ne concernent qu’un seul agent économique
ou qui s’effectuent au sein (à l’intérieur) d’un agent économique.

Exemple : l’entreprise Quin Med a divisé son activité en


deux secteurs « Alimentation (secteur A) » et « hôtellerie (secteur B) » elle
utilise le carburant pour les deux secteurs, qui sont situés sur deux sites
différents. Le mouvement de carburant constitue le flux interne que l’on peut
représenter ainsi :

Entreprise Quin Med

Ressources

Secteur A Secteur B

Ce sont les flux externes qui sont pris en considération dans la


comptabilité générale par contre les flux internes ne sont pris en compte que
si l’entreprise les juge pertinents pour sa gestion. C’est la raison d’être de la
comptabilité analytique de gestion.
Tout flux économique se caractérise par son sens et sa
valeur
Le sens d’un flux se traduit par un point de départ et un
point d’arrivée. (Origine = ressource : destination emploi)
La valeur d’un flux est mesurée par l’unité monétaire (=flux valorisé).

La comptabilité générale s’intéresse aux flux externes, c’est-


à-dire les relations qui mettent l’entreprise en contact avec le monde
économique extérieur, c’est sous l’angle de carrefour d’échanges que la
comptabilité générale perçoit l’entreprise. Et la comptabilité analytique de
gestion est spécialisée dans la saisie et le traitement des éléments liés aux flux
externes.
Exemple: La menuiserie TSHIELA achète des bois, clous, colle à
froid à 500.000 FC pour la fabrication des meubles. Elle supporte 150.000 FC
pour la fabrication et .50.000 pour la distribution des meubles.
- Déterminer le coût de fabrication de ses meubles
- Le coût total (coût de revient) des meubles

32
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Schéma de formation de coût de revient dans cette menuiserie.

Achat matières coût d’achat+ frais de fabrication + coût de distribution= coût de revient

Bois 500.000 + 150.000 + 50.000 = 700.000 FC


Clous Coût de production coût de distribution

Colle à froid

Flux externes Flux internes

Comptabilité générale comptabilité analytique de gestion

Les flux internes restent l’apanage de la comptabilité


analytique. Selon qu’ils correspondent à tous les mouvements des biens et des
services ou des mouvements de monnaie qui ont lieu à l’intérieur de
l’entreprise.

Conclusion

L’entreprise en tant qu’entité économique ayant vocation de


produire des biens et services pour le marché peut se présenter sous divers
formes selon la nature de la production, la taille, la forme juridique, le régime
de gestion, le secteur d’activité.

Tout en accomplissant des actes économiques par la


combinaison des facteurs de production, l’entreprise doit être bien gérée, par

33
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

rapport à toutes les ressources rares qu’elle organise, pour atteindre son
objectif ultime, qui est la recherche de profit.

Pour ce faire, des informations en termes de données


quantitatives doivent être à la portée des gestionnaires de l’entreprise. A ce
propos, la comptabilité en tant que système d’information est essentiellement
bien indiquée pour apporter des renseignements chiffrés pour une gestion
rationnelle de l’entreprise et les systèmes informatiques prennent la charge de
traitement de ces données avec plus de fiabilité et rapidité pour optimaliser
cette gestion.

La comptabilité a pour mission essentielle d’informer


aussi bien les partenaires de l’entreprise que les décideurs à l’interne après
l’enregistrement de flux économiques. Elle peut être tenue aussi bien en
quantités qu’en valeur monétaire.

La comptabilité patrimoniale se contente de saisir des


stocks, ou des existants après que le flux économique se soit effectué. Ce sont
des flux économiques qui génèrent les opérations comptables, c'est-à-dire celles
que la comptabilité enregistre pour chaque flux le fait que l’entreprise est
affectée par un emploi ou une ressource.

Les enregistrements comptables sont rendus possibles à


partir des documents (ces documents donnent des informations sur l’activité de
l’entreprise) comme factures, chèques bancaires, cartes bancaires, tickets de
caisse, bulletin de paie, bordereaux de versement, avis de crédit, avis de débit,
bon de commande, devis, bon de livraison

La comptabilité générale s’intéresse au flux externes, c’est-à-


dire les transactions entre deux entreprises ou entre deux économiques. Ce sont
les deux extrémités de chaque flux, origine pour l’un (ressource), destination
pour l’autre (emploi) qui sont donc concernés par les enregistrements
comptables.
Chaque opération comptable, a une origine (ressource) et une
destination (emploi). Et par convention, les enregistrements se font dans un
tableau appelé « compte »

34
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

35
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 3 : APPROCHE PATRIMONIALE DE L’ENTITE


La comptabilité dans son approche statique, est appelée à
présenter la situation patrimoniale de l’entreprise (l’entité) à un moment
donné, soit lors du démarrage de l’activité, soit à la clôture de l’exercice, et c’est
le bilan, état financier par excellence, qui est censé traduire la photographie
économico-financière de l’entité.
Dans ce chapitre, l’accent est mis sur l’instantanéité de
l’image consacrée par le bilan au début des activités, consécutive, aux flux ou
opérations économiques (transactions commerciales, financières, fiscales,
sociales…) effectuées par l’entité
Etant un document normalisé, le bilan doit respecter un certain
nombre des règles tant dans sa confection que dans sa présentation.
Cependant tous les systèmes comptables sont unanimes quant à la présentation
diptyque, c’est-à-dire avec deux volets, d’une part le passif reflétant l’origine de
ressources dont a disposé l’entité, d’autre part l’actif reflétant l’emploi qui a été
effectué de ces ressources.

3.1. Notion du patrimoine

Le patrimoine d’une personne morale ou physique est constitué


de ses avoirs (biens, créances, monnaie) desquels sont déduites les dettes
éventuelles.
Exemple : Monsieur Kalume démarre une activité commerciale
avec 2 vélos évalués à 160.000 FC, et des espèces de 40.000 FC.
Le patrimoine de Mr. Kalume est alors constitué de :
2 vélos = 160.000 FC
Espèces = 40.000FC
200.000 FC
Donc le patrimoine de Mr KALUME est de 200.000 FC et peut être
présenté sous forme tabulaire où d’un côté sont repris les avoirs et l’autre coté
les dettes.

36
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Avoir (droit) Tableau patrimonial de Mr. Kalume (en Fc) dettes (obligations)
Emplois (avoir ou actif) Bilan Ressources (dettes ou passif)
Matériel de transfort160.000 Capital 200.000
Caisse (espèces) 40.000

200.000 200.000
Nous constatons qu’à travers cet état patrimonial de l’entreprise
Kalume, il y a lieu de dégager le capital ou l’avoir initial de cette entité.
Avoir initial=Capital

Comme Kalume se lance dans une exploitation commerciale, il crée


déjà une entreprise. Par conséquent, il ya une nouvelle personne morale qui
naît. Cette dernière est distincte de la personne physique de Kalume. Ainsi la
dette qui apparaît dans ce document, constitue une obligation de l’entreprise
Kalume (personne morale) envers Monsieur Kalume, personne physique, et
exploitant individuel.

3.2. Notion de bilan


Le bilan est un document comptable qui représente le
patrimoine d’une entité à un moment donné. C’est aussi un état représentatif
de la situation économico-financière de l’entreprise à un moment donné.
Il constitue donc un document de synthèse présentant la situation juridique,
économique et financière de l’entreprise à un moment donné (aspect
statique)14.
Ce document de synthèse peut se présenter, soit sous-forme
d’un tableau, soit sous-forme d’une liste. Ainsi, il a deux parties : la partie
gauche, appelée emplois par les économistes, actif par les comptables, et
avoirs par le juriste tandis que la partie droite est appelée ressources par les
économistes, passif par les comptables et les dettes (obligations) par les
juristes.

Emplois (actif) 1er Bilan (en FC) Ressources (passif)


245 Matériel de transp : 160.000 10 capital 200.000
57 Caisse : 40.000

14
SAMBA ZAMAMBU, L et LOKO TUZOLANA, B. Comptabilité générale, Afrique Edition, Kin, 2000, p
11.

37
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

200. 000 200. 000

Six mois après, Mr Kalume achète des marchandises au comptant


pour 15.000 FC et contracte un emprunt à la BCDC de 50.000 FC remboursable
après 3 ans, somme logée dans le compte bancaire de l’entreprise.
La nouvelle configuration du patrimoine de l’entreprise doit se
présenter comme suit :
- Marchandises = 15.000 FC
- Caisse : 40.000 – 15.000= 25.000 FC
- Emprunt (dettes financières) : 50.000 FC remboursable dans trois ans
(nouvelle ressource)
- Banque 50.000 FC

Actif (emplois) 2e bilan (en FC) 6 mois après Passif (ressources)


245 Matériel de Transp 160.000 10 Capital 200.000
31 Marchandises 15.000 16 Emprunts 50.000
52 Banque 50.000
57 Caisse 25.000

250.000 250.000

Quelques formules relatives à l’obtention de certaines grandeurs


bilantaires :

Patrimoine brut=total actif

Patrimoine net= total actif- total dettes

Trois mois après, l’entreprise Kalume achète des marchandises


auprès du fournisseur Kakese, payable dans 2 mois, montant 30.000 FC. En
même temps, elle acquiert un terrain à crédit pour 25.000 FC. Présenter le
bilan de cette entreprise.

Marchandises (payable dans 60 jours) : + 30.000 FC


Fournisseur : + 30.000FC (compte 401)
Terrain (à crédit) +250.000 FC (compte 22)
Fournisseur d’investissement : 25.000 FC (compte 481)

38
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Actif 3e bilan de l’entreprise Kalume ( en FC) Passif


22 Terrains 25.000 10 Capital 200.000
245 Mat de Transp 160.000 16 Emprunt 50.000
31 Marchandises 45.000 401 Fsseurs 30.000
52 Banque 50.000 481 Fsseur d’invest 25.000
57 Caisse 25.000
305.000 305.000

Nous constatons qu’il y a des opérations appelées faits


comptables qui ont affecté d’une manière ou d’une autre le patrimoine de
l’entreprise dans sa composition des valeurs. Ainsi le bilan ne peut être
considéré comme une simple photographie du patrimoine à un moment donné
mais une synthèse des flux ou d’une dynamique d’activité au cours de
l’exercice comptable. (aspect dynamique)15.

A partir de ces trois bilans, quelques considérations peuvent


être dégagées :
- La personne de l’entreprise est distincte de celle de l’entrepreneur, c’est
la raison pour laquelle, le capital de l’entreprise apparaît comme une
dette de l’entreprise vis-à-vis de l’entrepreneur (l’entreprise a une
personnalité juridique qu’il sied de distinguer de celle de
l’entrepreneur).
- Les avoirs de l’entreprise constituent son actif tandis que les dettes
contractées constituent son passif.
- Le bilan est équilibré et cet équilibre n’est jamais ébranlé. Car ce sont les
éléments de passif (ressources) qui sont affectés au financement des
éléments d’actif. En d’autres mots, le passif indique l’origine (source)
des capitaux tandis que l’actif traduit l’emploi (utilisation de ces
ressources).
- Le capital (moyens) mis dans l’entreprise soit par l’exploitant individuel
soit par les associés reste inchangé quel soit le volume des opérations
effectuées par l’entreprise.

15
Ibdem p11.

39
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

APPLICATIONS
1) Kalume dispose de 1.500.000 FC en espèces et d’un bâtiment évalué à
286.500 FC. Il décide de créer une entreprise et aménage des bâtiments qui
deviennent le siège social et d’exploitation.
T.D : Etablir le bilan d’ouverture de l’entreprise Kalume.
2) Pour commencer sa boulangerie, Kabeya dispose de 62.000 FC en espèces,
de 187.000 FC en banque, d’un bâtiment de 346.000 FC, d’un camion valant
686.000 FC, les matières et fournitures de boulangerie 291.000 FC dont
191.000 FC de crédit fournisseur payable dans 3 mois ; matériel et mobilier de
la boulangerie de 485.000 FC dont 250.000 FC payable dans 6 ans, et d’un
ordinateur valant 150.000 FC obtenu par crédit-bail pour 3 ans.
TD : Dresser le bilan de cette boulangerie

Solution N°1
- Caisse : 1.500.000 FC
- Bâtiment : 286.500 FC
1.786.500 FC

Actif Bilan d’ouverture de l’Ese Kalume (en FC) Passif


23 Bâtiment 286.500 10 Capital 1.786.500
57 Caisse 1.500.000

1.786.500 1.786.500

Nous constatons que Mr. Kalume est différent (distinct) de


l’entreprise Kalume par le fait que le capital (passif) constitue la dette de
l’entreprise vis-à-vis de l’entrepreneur (l’exploitant individuel), Kalume.

Solution N°2
23 Bâtiment 346.000
245 Camion (mat de transp) 688.000 401 crédits Fsseur (3 mois) : 191.000
32 Stock matières et fourn. 291.000 481 Fsseur d’investissement. 250.000
52 Banque 187.000 173 crédit- bail (3 ans) 150.000
57 Espèces (caisse) 62.000
244 Mat & Mobilier 485.000 591.000
2443 Ordinateur (mat. Bureautique) 150.000
2.209.000

40
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Capital = actif – passif


=2.209.000 FC – 591.000 FC
= 1.618.000 FC

Actif Bilan de la boulangerie Kabeya ( en Fc) Passif


23 Bâtiment 346.000 10 Capital 1.618.000
244 Mat & Mobilier 485.000 173 Emprunt de crédit bail 150.000
2443 Mat. de transp 150.000 40 Fournisseur 191.000
245 Mat de transp 688.000 481 Fsseur d’investissement 250.000
32 Stock mat & fournitures 291.000
52 Banque 187.000
57 Caisse 62.000

2.209.000 2.209.000

3.3. Masses bilantaires

Nous constatons que les éléments du bilan sont repris dans


un ordre donné, et peuvent être regroupés en rubriques homogènes appelées
masses bilantaires : (masses financières du bilan).

A l’actif, il y a trois masses ci-après:


- Actif immobilisé (classe2);
- Actif circulant (classe3 et classe4)
- Trésorerie-actif (classe5)
Au passif, il y a trois masses ci-après :
- Ressources durables (classe 1)
- Passif circulant (classe 4 et classe 5)
- Trésorerie – passif (classe 5)

Actif Bilan Passif


Actif immobilisé (classe 2) Ressources durables (classe 1)
Actif circulant (classe 3 et classe 4) Passif circulant classe 4, classe 5)
Trésorerie – actif (classe 5) Trésorerie – Passif (classe 5)

3.3.1. Les masses de l’Actif

41
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les actifs immobilisés


Sont des valeurs (biens, créances) appelées à demeurer dans
l’entreprise comme instruments de travail pendant une période relativement
longue, d’au moins une année. En effet, ils sont acquis par l’entreprise pour
servir durablement comme infrastructures et ne sont pas destinés à la vente,
leur durée de vie est d’au moins une année.
Exemple : terrains, bâtiments, animaux de reproduction. Camion, les
comptoirs, le brevet, la licence,….

Les actifs immobilisés sont subdivisés en trois rubriques :


1. Les immobilisations incorporelles (immatérielles) (compte 21).
Ce sont des droits dont jouit une l’entreprise pour exploiter en
exclusivité un produit bien en service pendant une période d’au moins une
année, c.à.d. la fabrication et la commercialisation d’un produits quelconque
(service, bien) pendant une période dépassant au moins une année.
Il s’agit de droits acquis par l’entreprise qui confèrent un certain
monopole soit de fabrication soit de vente d’un produit. Exemple : brevet,
licence, marque déposée, logiciel comptable,

2. Immobilisations corporelles (comptes 22, 23 et 24).


Ce sont les immobilisations tangibles, y compris les actifs
biologiques (animaux et plantes) dont dispose l’entreprise pour appuyer son
activité administrative, commerciale et industrielle. Elles se retrouvent dans les
comptes 22, 23 et 24.
Exemple : les constructions, les camions, le terrain, les animaux
de reproduction, de garde et de trait.
3. Les immobilisations à caractère financier (immobilisations financières)
(cfr compte 26 et 27)
Il s’agit des créances à plus d’un an, de participations dans d’autres
entreprises ainsi que les avances et acomptes sur immobilisation.
Remarque : concernent le bien utilisé en leasing ou en location.
Les immobilisations utilisées en crédit-bail si elles représentent au
moins 5% des immobilisations brutes de l’entreprise, doivent faire partie des
actifs immobilisés et c’est en vertu du principe de la prééminence de réalité
économique sur l’apparence juridique.
A ce titre, les biens loués ou utilisés en leasing (crédit-bail) doivent
figurer en bilan selon que le bilan OHADA met l’accent sur la fonction
économique de bien utilisé par l’entreprise et n’est pas conçu dans une
approche juridique.

42
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

1)Les actifs circulants

Ils sont constitués de stocks (marchandises, matières premières,


autres approvisionnements, produits en cours, services en cours, produits finis,
produits intermédiaires et résiduels, etc.) et des créances d’exploitation
(fournisseurs débiteurs, clients).

En matière de créance, on distingue :


- Les créances commerciales : elles naissent à l’occasion de la vente. C’est
là qu’on retrouve généralement les comptes de clients d’exploitation.
- Les créances fiscales : elles sont liées généralement aux droits que
l’entité a sur l’Etat.
- Les créances sociales : elles naissent à l’occasion du contrat de travail et
vis-à-vis des organismes socioprofessionnels comme personnel, INSS,
syndicat, INPP, SONAS, ONEM.
- Les créances hors activités ordinaires : elles naissent de la cession des
immobilisations. (voir compte 485). Ce genre de créance est consécutif à
de opérations non récurrentes, c.à.d. ne s’inscrivent pas dans l’objet
social de l’entité. Les créances H.A.O s’opposent aux créances
d’exploitation (ordinaires) ces dernières sont liées aux opérations de
ventes de stocks et services alors que les créances hors activité ordinaire
son relatives aux opérations qui ne cadrent pas avec l’exploitation
courante de l’entreprise comme la cession des immobilisations.

2)Trésorerie – actif (actif financier).

Il est question des actifs financiers, comme des avoirs en banque


et des espèces. A l’actif du bilan on met en évidence deux agrégats que sont
les actifs fixes (acycliques stables) et les actifs (actif circulant et trésorerie actif).

Disons en général qu’à l’actif’, il y a fondamentalement deux


agrégats : les investissements ou actif fixe (actifs acycliques) sont censés
restés, dans l’entreprise au-delà d’une année pour soutenir son activité, ce
sont les éléments structurels de l’entreprise et les actifs cycliques

43
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

généralement à moins d’un an sont appelés à être renouvelés périodiquement,


permettant ainsi à l’entreprise à fonctionner normalement.

3.3.2 Les masses du Passif

1) Les ressources durables

Elles sont constituées de capitaux propres et de capitaux


empruntés à plus d’un an.

a) Capitaux propres
Il s’agit de ressources mises à la disposition de l’entreprise par le
propriétaire de l’entreprise (entrepreneur individuel ou associés). Cette
rubrique comprend essentiellement le capital et le prolongement du capital.

b) Les capitaux empruntés (dettes financières)


Ce sont des ressources provenant des tierces personnes
autres que le propriétaire de l’entreprise et dont la durée de remboursement
est au-delà d’une année.

2) Passif circulant
Il s’agit des dettes commerciales, sociales, fiscales et hors
activités ordinaires (H.A.O) et dont la période de remboursement est inférieure
à un an.
Les dettes commerciales : elles naissent à l’occasion de
l’achat de stock et de services.
Les dettes sociales : elles sont consécutives aux
engagements sociaux vis-à-vis du personnel et des organismes
socioprofessionnels comme INSS, INPP, FEC, ONEM, COPEMECO, SYNDICAT,
FENAPEC.
Les dettes hors activité ordinaires relèvent des transactions
non habituelles, notamment celles contractées à l’occasion de l’acquisition de
biens d’équipement.

44
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

3) Trésorerie – passif (passif financier)

Il s’agit des dettes à caractère financier que l’entreprise a vis-


à-vis de tiers. C’est dans cette catégorie qu’on retrouve notamment le compte
56 découvert bancaire, (crédit d’escompte crédit de trésorerie).

Donc au passif, on peut dégager deux agrégats : les capitaux


propres et les dettes.
Les capitaux propres (fonds propres) sont la représentation
comptable de la richesse de l’exploitation individuelle ou des associés tandis
que l’endettement se compose de toutes les dettes exigibles de l’entreprise,
quelle que soit leur durée de remboursement.

3.4. La succession des bilans et la détermination du résultat

La succession des bilans permet de déterminer


l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au terme d’une période
donnée, généralement une année.

En effet, l’enrichissement se traduit par la supériorité des


valeurs actives sur les valeurs passives et cet excédent constitue le profit de
l’entreprise (ou bénéfice). . Résultat (+) = Actif > Passif

Par contre, l’appauvrissement de l’entreprise se traduit par


un résultat négatif (perte) lorsque les valeurs actives sont inférieures aux
valeurs passives. (Résultat)=actif< passif

D’où le résultat par la formule de bilan est obtenu par la


formule ci-après :

Résultat = Actif – Passif (avec capital)

Exemple : Le propriétaire des établissements Kalume et fils


commence son entreprise avec un mobilier 2.200 FC, des marchandises :
42.000 FC, des créances sur clients 12.800 FC, avoirs en banque 15.600 FC,
avoirs en caisse 7.650 FC, dettes fournisseurs 16.450 FC, bâtiment 12.000 FC,
camion 5.000 FC.

45
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Au cours de l’exercice, les opérations suivantes ont été


effectuées :
1. Achat des mobiliers à crédit : 500 FC.
2. Vente à crédit des marchandises : 15.000 FC qui lui ont coûté 12.000
FC.
3. Règlement créance par chèque remis à la banque pour l’opération 2.
4. Achat des marchandises au comptant : 400 FC.
5. Payement dettes fournisseurs par banque : 1000Fc.
6. vente au comptant par banque marchandises à 6000Fc (coût d’achat
5000 FC).
7. Payé ouvriers par caisse 340 FC.
8. Payé électricité par caisse 200 FC.
9. Un client règle sa dette en espèces 3000 FC.
10.Achat au comptant d’un ordinateur 400 FC.
a) Présenter le bilan d’ouverture selon les normes du Syscohada.
b) Dresser le tableau de modification de postes de bilan
c) Dresser le bilan final.
Résolution
Avoirs : Dettes :
Mobilier : 2.200 FC Fournisseurs: 16.450 FC
Marchandises : 42.000 FC
Créances sur clients : 12.800 FC
Banque : 15.600 FC
Caisse : 7.650 FC
Bâtiment : 12.000 FC
Camion : 5.000 FC

a) Bilan
Actif Bilan d’ouverture (en FC) Passif
IV. Actif immob. I. Ressources durables
Immob. Corp -Capitaux propres
23 Bâtiment 12.000 10 Capital 80800
244 Mobilier 5.000
245 Mat. Transp 2.200
V. Actif circulant -Dettes financières 0
31 Marchandise 42.000
411 Clients 12.800
VI. Très – Actif II. Passif circulant
52 Banque 15.600 40.1 Fsseur 16.450
57 Caisse 7.650 III. Très- passif 0

46
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

97.250 97.250

Capital = A – P = >97.250 – 16.450 = 80.800 FC

b) Tableau de modification des postes de bilan

Le tableau de modification des postes du bilan est un


document comptable qui permet de mettre en vedette les différentes
variations ayant affecté les postes bilantaires après une période donnée et, qui
en même temps, facilite l’établissement du bilan après toutes ces
modifications.
Ce tableau se veut un état intermédiaire entre deux
bilans successifs c’est-à-dire le bilan d’ouverture et le bilan de clôture et
épargne ainsi le comptable de dresser le bilan après chaque opération
économique.
Ce document comptable enregistre toutes les
modifications intervenues durant la période, c’est-à-dire entre le bilan du
départ (d’ouverture) et le bilan final (de clôture). La période séparant le bilan
d’ouverture et le bilan de clôture est appelée« exercice comptable » ou
« période comptable »16

Tableau de modifications de postes du bilan (TMPB)


Bilan I MODIFICATIONS Bilan II
Augmentations (+) Diminutions (-)
23 bâtiments 12.000 - - 12.000
244 Mobilier 2.200 1)500 - 2.700
2443. Mat info. 0 10)400 - 400
245 Mat. de T 5.000 - - 5.000
31 Mses 42.000 4) 400 2) 12.000 6) 5.000 25.400
411 Client 12.800 2)15000 3) 15.000 9) 3.000 9.800
52 Banque 15.600 3) 15000 6) 6000 5) 1000 35.600
57 Caisse 7.650 9) 3000 4)400 7)340 8)200 10)400 9.310
TOTAL : 97.250 100.210

PASSIF :
10 Capital 80.800 80.800
401 Fsseur : 16.450 5) 1000 15 450
481Fournid’inv. 0 1) 500 500
TOTAL 97.250 96.750
15 Résultat 0 2) 3.000 6) 1.000 7) 340 8) 200 3.460
16
ibidem p35

47
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les conséquences comptables des opérations économiques


effectuées par l’entreprise se traduisent par des augmentations ou des
diminutions d’au moins deux postes bilantaires.

Voici comment les conséquences comptables se sont réalisées et


ayant permis de confectionner ce tableau des modifications.
4) Achat mses (+) 400, caisse (-)500
245 Mobilier (+) 500 : 5) Dette fsseur(-) 1.000, banque (-)1.000
det 481Fsseur d’investisseur (+) 500 6) Mse(-) 5.000, banque(+)6.000
se
31 M (-) 12.000 Résultat = PV-PA : (+) 1.000
41.1 Client (+) 15.000 7) Charges du personnel :
Résultat1 = PV – PA : (+) 3000 Résultat(-) 340, caisse (-) 340
Règlement par chèque remis par client 8) Consommation électricité:
41.1 Créance client (-) 15.000 Résultat(-) 200, caisse(-) 200
52 Banque (+) 15.000 9) Créance sur client : client(-) 3.000,
Caisse(+) 3.000
10) Materiel info (+)400, caisse(-)400

Formules de bilan pour l’obtention du Résultat :


Résultat=Actif-Passif
100.210-96.750 = 3460FC (voir la colonne du Tableau Bilan II)
Preuve : Résultat par la formule de gestion :
Résultat=Produits-Charges
4.000-540=3.460FC (lire la ligne du Résultat dans le Tableau pour la formule de gestion)

c) Le bilan final

Actif Bilan de clôture en (FC) Passif


23 Bâtiment 12.000 10 capital 80.800
244 Mobilier 2700 131 Résultat 3.460
2443 Mat de bureautique 400 401 Fsseur 15.450
245 Mat de transp 5.000 481 Fsseur d’inv. : 500
31 Mses 25.400
411 Clients 9.800
52 Banque 35.600
57 Caisse 9.310
100.210 100.210

48
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Le tableau de modification de postes bilan a été complété


dans les colonnes des augmentations et des diminutions en vertu du principe
de la comptabilité à partie double. Qui veut que toute opération économique
entraine au moins deux conséquences comptables simultanées de même
montant.
En d’autres termes, chaque fois qu’il y a un flux
économique, il se dégagera des inscriptions en termes d’augmentations ou de
diminutions dans au moins 2 comptes pour un même montant.

3.5. Détermination du résultat par la formule de gestion


C’est une approche dynamique qui permet d’expliquer le
résultat c’est-à-dire d’ identifier les charges d’une part et les produits (ou les
recettes) qui ont conduit à l’obtention d’un résultat, d’autre part.

Ainsi, en nous référant à l’exemple précédent, il y a eu 4


opérations qui ont impacté le résultat. Il s’agit des opérations économiques
numéro : (2), (6), (7) et (8)

Cela étant, les opérations (2) et (6) concernent les


produits car elles contribuent à l’enrichissement de l’entreprise. C’est la raison
pour laquelle on les appelle les produits. Tandis que les opérations (7) et (8)
traduisent la consommation, c’est-à-dire les charges supportées par
l’entreprise lors de l’utilisation des facteurs de production notamment le travail
et les fournitures (électricité).

D’où le résultat peut être aussi dégagé par la formule suivante :


Résultat = Produits – charges

Charges (débit) Compte de Résultat Produits (crédit)


Coût d’achat1 : 12.000 Vente 1 = 15.000
Coût d’achat2 : 5.000
Salaires 340 Vente2 = 6.000
Electricité 200
Résultat( solde créditeur) 3.460
.L 21.000 21.000

( )( )
' '
vente 1:15000 coût d achat 1: 12000+coût d achat 2 :5000
-
vente 2:6000 salaire340+ Electricité 200
= 21.000 – 17.540

49
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Résultat = 3.460 FC
Ce montant est conforme à celui obtenu par la formule de bilan
A-P= 100210-96750=>34605 FC
La formule de gestion explique ou justifie comment on est
parvenu à tel ou tel résultat tandis que la formule de bilan fournit le résultat
sans détail.
C’est la preuve éloquente de la complémentarité entre
l’approche bilantaire et l’approche de gestion dans la détermination du
résultat.

3.6. Détermination de la situation nette comptable

La situation nette comptable, c’est la véritable fortune de


l’entrepreneur qui est obtenue par la formule ci-après :
SNC = Actif – Passif exigible (dettes)

Dans un bilan qu’il soit d’ouverture ou de clôture, il est


possible de calculer la SNC. Lorsqu’on confronte les 2 SNC successives de deux
bilans ; on dégage le résultat. D’où la formule ci-après :

Résultat = SNC Nouvelle (finale) – SNC ancienne (initiale)


En nous référant aux mêmes données et en nous focalisant sur
les deux bilans d’ouverture et de clôture de l’entreprise Kalume,

SNC initiale = Actif – Passif exigible


= 97.250 – 16.450

= 80.800F (voir bilan I)


C
Dans ce cas, la SNC = Capital
SNC nouvelle = Actif – Passif exigible
= 100.210 – 15.950 FC
= 84.260 FC (voir bilan II), dans ce cas la SNC correspond au
capital augmenté du bénéfice.
Résultat = SNC finale – SNC initiale
= 84.260 – 80.800

50
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

= 3.460 FC

3.7. Cas de bilan de reprise

3.7.1Notion
Le bilan de reprise est celui qui est établi par une entité après
avoir acquis une nouvelle entreprise c’est-à-dire la reprise des éléments d’actif
et du passif exigible d’une exploitation en liquidation.
Dans ce bilan de l’acquéreur, le capital doit demeurer le même
cependant les moyens d’action en termes des biens et des droits connaissent
un accroissement et les dettes peuvent éventuellement augmenter.
3.7.2 Exemples
1. KABEYA dispose d’un terrain valant 700.000 FC, d’un bâtiment
estimé à 1.500.000 FC, des avoirs en banque 120 000 et des espèces
80 000FCpour démarrer le commerce et contracte une dette de 600 000FC
remboursable dans 2 ans.

Six mois après, il reprend la situation de l’entreprise de Lewis


constituée de : bâtiment 300.000 FC avec réduction de 10%, créances client
150.000 FC avec réduction de 5% des marchandises : 250.000 FC, dette
fournisseur : 120.000 FC. Modalités d’acquisition de cette entreprise 150.000
FC au comptant dont 120 000FC, par virement bancaire et 30 000FC puisés
dans la caisse, le reste dans 6 mois.

Présenter : a)Bilan avant reprise de l’entreprise Kabeya


b) Bilan avant cession de l’entreprise Lewis
c)Bilan de reprise de l’entreprise Kabeya

a) A Bilan avant reprise de l’Ese. Kabeya ( en FC) P


22 Terrain 700.000 10 Capital 1.800.000
23 Bâtiments1. 500.000 16 Emprunts 600.000
52 Banque 120.000
57 Caisse 80.000
2.400.000 2.400.000

Capital = Actif – Passif sans capital.

=>2.400.000-600.000
= 1.800.000

51
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

b) A Bilan avant cession (de Lewis) en FC P


23 bâtiments 300.000 10 Capital 580.000
31 Mses 250.000 401 Fsseur 120.000
411 Client 150.000

700.000 700.000

c) Bilan après reprise (de l’acquéreur Kabeya)


Pré-calcul (pour la cession)
Bâtiment : 300.000 x 0,9 = 270.000FC
Marchandises 250.000FC
Client 150.000 x 0,95 = 142.500FC
Actif apporté 662.500FC
Dettes Fsseur - 120.000FC
VNC (de Lewis) = 542.500FC
Paiement au comptant - 150.000FC
=392.500FC (dettes envers Lewis)

A Bilan après reprise de l’Ese Kabeya (en FC) P


22 Terrain 700.000 10 capitaux 1.800.000
23 Bâtiment 1.770.000 16 Emprunt 600.000
31 Mses 250.000 401Fournisseur 120.000
411 Clients 142.500 4712 Crédit divers 392.500
57 Caisse 50.000

2.912.500 2.912.500

2) Madame Kakese Julie commence son commerce avec des espèces


de 400.000 FC, les avoirs en banque de 598.400FC, un camion valant
200.000FC, et un terrain estimé à 101.600FC.
Cependant la maison BBC dispose d’un camion valant 63.000FC, de
matériel de bureau évalué à 43.000FC, de stock marchandise coûtant
125.000FC et de créances sur client chiffré à 128.000FC. Elle a contracté des
emprunts de l’ordre de 25.000FC remboursables dans trois ans et des crédits
de trésorerie pour 15.000FC.
Suite aux difficultés financières, la maison BBC est cédée à
l’entreprise Kakese Julie et toute la situation patrimoniale est acceptée comme

52
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

telle par le nouvel acquéreur et dont les modalités de reprise sont les
suivantes : 60% de l’actif net est réglé par banque et le reste dans 6 mois.
Travail demandé :
a) Bilan de l’entreprise Kakese Julie avant reprise
b) Bilan de la maison BBC avant cession
c) bilan de l’entreprise Kakese Julie après reprise

Solution
a) Situation avant reprise

Actif Bilan avant reprise de l’entreprise Kakese Julie (en FC ) Passif


22 Terrain 101.600 10 Capital 1.300.000
245 Matériel de transport 200.000
52 Banque 598.400
57 Caisse 400.000

-------------------- -------------------
1.300.000 1.300.000

b) Situation de la Maison BBC avant cession


Actif Bilan de la Maison BBC (en FC) Passif
244 Matériel de Bureau 43.000 10 Capital 254.000
245 Matériel de Transport 63.000 16 Emprunt 25.000
31 Marchandise 125.000 40Fournisseur 65.000
411 Clients 128.000 56 Crédit de Trésorerie 15.000
------------------ -----------------
359.000 359.000

c) Situation après reprise de l’entreprise Kakese Julie


Precalcul
Valeurs acceptée Modalités de paiement
Camionnette : 63.000 Paiement par Banque 254.000 x 0,6 = 152.400F
Matériel de Bureau : 43.000 Dettes à payer après 3 mois :254.000 x 0,04 = 101.600FC
Marchandises 125.000
Clients : 128.000
---------------
Actif apporté = 359.000
Passif exigible -105.000
---------------
Actif Net accepté : 2.54.000 FC

53
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Actif Bilan de l’entreprise Kakese Julie après reprise (en FC) Passif
22 Terrain 101.600 10 Capital 1.300.000
2451 Matériel de Transp. 263.000 16 Emprunts 25.000
244Matériel de Bureau 43.000 401 Fournisseurs 65.000
31 Marchandises 125.000 4702 Crédit client divers 101.600
411 Clients 128.000 52 Crédit de trésorerie 15.000
52 Banque 446.000
57 Caisse 400.000
-------------------- --------------------
1.506.600 1.506.600

Les avoirs en banque ont diminué de 152.400 FC,


la Maison BBC disparait juridiquement pendant que l’entreprise Kakese Julie
connait une croissance en termes d’éléments d’actif bien et son capital est
resté fixe.

APPLICATIONS

1) Au 30 Mai 2016, madame Julie investit dans son entreprise en achetant un


bâtiment d’une valeur de 2.000.000 FC et en fournissant des espèces de
900.000 FC. 10 jours après, madame Julie reçoit de monsieur Kalamba les
éléments suivants : un stock de marchandises pour 67.000 FC, des fournitures
en stock pour 33.000 FC des créances sur clients pour 48.000 FC, des matériel
et mobiliers évalués à 160.000 FC, une dette fournisseur à payer 308.000 FC, il
lui verse 600.000 par caisse.
Le 15 juin, Julie reçoit de la banque 50.000 FC d’intérêt versé dans son compte
courant, le même jour son client paie en espèces 40.000 FC.
Le 30 Juin le fournisseur envoie une note de débit d’intérêt de retard de 80.000
FC,

TD : Dresser le bilan au 30 Mai, au 10 juin, au 15 juin et au 30 juin 2016.

2) Le patrimoine d’une entreprise comprend les éléments suivants :


Un immeuble pour 2.000.000 FC, du matériel pour 270.000 FC, un emprunt
auprès d’une banque, remboursable dans deux ans 150.000 FC ; du mobilier
pour 33.000FC, des dettes envers des fournisseurs pour 117.000, un stock de

54
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

marchandises pour 150.000 FC, une somme en banque de 50.000FC, des


espèces en caisse pour 37.000, des créances sur des clients pour 50.000FC.
a) Présentez le bilan. b) Quel est le montant du capital propre ?
3) On vous demande de dresser un bilan du C.S Mulundu qui se trouve à
Kamayi, qui prête les manuels scolaire moyennement versement d’une somme
par les élèves.
Montant de minerval dû par les parents 40.000FC
Montant de minerval perçu d’avance 15.000FC
Table bancs 400.000FC
Ventilateurs 15.000FC
Chaises à tables 19.000FC
Ordinateurs 14.700FC
Photocopieuse 5.000FC
Imprimante à laser 3.000FC
Voiture de service 200.000FC
Armoires 18.000FC
Lit 8.000FC
Poste de radio 1.000FC
Poste de Télévision 1.200FC
Un lot de livres dans la bibliothèque a coûté 15.000FC
Dû à l’Etat : 5.000FC
Banque : 12.800FC
Prêt accordé remboursable dans 6 mois 6.000FC
Stock fourniture du bureau 3.000FC
Un lot d’uniforme dont le prix de vente global est de 6.000 se trouve au bureau
du directeur, le coût d’achat est de 4.000 FC
Valeur d’acquisition de l’immeuble 800.000FC

Au 30 juin, date de l’élaboration du bilan, on apprend qu’une école de la place


nous doit 5.500 FC. Le résultat net est de 188.000. FC

4)Au 1e janvier 2015, le capital initial d’une entreprise est de 400 000FC dont la
moitié représente un apport de matériel et le reste des avoirs en caisse.

Au 31 décembre 2015, on constate une perte de 20 000FC les marchandises


étant, évaluées à 150 000FC et les créances sur client 40 000. Le double des
avoirs en caisse couvrirait exactement les dettes fournisseurs.

55
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

TD : Etablir les bilans du début et de la fin de l’exercice sachant que les actifs
immobilisés ne se sont pas dépréciés.
Déterminer les SNC initiale et finale
Appréciez les 2 SNC.
Corrigés

Solution N°1

Actif bilan d’ouverture Madame Julie le 30 Mai (en FC) Passif


23 bâtiments 2.000.000 10 capital 2.900.000
57 Caisse 900.000

2.900.000 2.900.000

Precalcul

Mse : 67.000 Actif 908.000 Mme Julie puise dans la caisse de l’entreprise
Fsseur : 33.000 dettes - 308.000 pour acquérir l’entreprise de Kalamba.
Client : 48.000 SNC 600.000FC Caisse : 900.000-600.000 = 300.000FC
Banque : 600.000
Matériel & Mob : 160.000
908.000FC

Actif Bilan après reprise 10 Juin (en FC) Passif


23 Bâtiment 2.000.000 10 Capital 2.900.000
244 Mat & Mob 160.000 401 Fsseur 308.000
31 Mses 67.000
32 Fourniture 33.000
411 Clients 48.000
52 Banque 600.000
57 Caisse 300.000
3.208.000 3.208.000

Actif Bilan du 15 juin (FC) Passif


23 Bâtiment 2.000.000 10 Capital 2.900.000
24.4 Matériel & Mob 160.000 131 Résultat 50.000
31 Mses 67.000 401 Fournisseur 308.000
32 Fournitures 33.000
411 Client 8.000
52 Banque 50.000
57 Caisse 940.000
3.258.000 3.258.000

56
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Actif Bilan du 30 juin (en FC) Passif


23 Bâtiment 2.000.000 10 Capital 2.900.000
24.4 Matériel & Mob 160.000 139 Perte (30.000)
31 Mses 67.000 401 Fournisseur 388.000
32Fournitures 33.000
41 1 Client 8.000
52 Banque 50.000
57 Caisse 940.000
3.258.000
3.258.000

Solution N°2

Actif Bilan (en FC) Passif


23 Bâtiment 2.000.000 10Capital 2.323.000
24.4 Matériel & Mob 303.000 16 Emprunt 150.000
31 Mses 150.000 401 Fournisseur 117.000
41.1 Client 50.000
52 Banque 50.000
57 Caisse 37.000
2590.000 2 590.000

Solution N°3
Actif Bilan (en FC) Passif
23 Bâtiments 800.000 10 Capital 1.377.500
2443 Matériel informatique 22.700 139 Résultat net 188.000
245 Matériel de transport 200.000 4194 Client- créditeur 15.000
244400 Mobiliers de bureau 460.000 44 Etat 5.000
244401 Machine de bureau 22.000
31Stock marchandise (livres) 15.000
33 Stock fourniture non familial 7.000
411 Créances clients parents 40.000
47 Prêts à court terme 6.000
52 Banque 12.800
Total 1.585.500 Total 1.585.500

Passif : 188.000+20.000 = 208.000FC

57
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Capital = Actif – Passif => 1.585.500-208.000 = 1.377.500FC

Solution N°4
a1) Bilan d’ouverture
Actif bilan au début de l’exercice (en FC) Passif
24 Matériel 200 000 10 Capital 400 000
57 Caisse 200 000

400 000 400 000

a2) Bilan de clôture


Actif bilan au début de l’exercice Passif
24 Matériel 200.000 10 Capital 400 000
31 Mses 150 000 13 Résultat (20 000)
41 Client 40 000 401 Fournisseur 2x
52 Caisse x

390.000 + x 380.000 + 2x

Considérant que l’actif = passif


390 000 + x= 380 000 + 2x
390 000 -380 000= 2x-x
X =10 .000FC

Caisse = 10 000FC
Dettes fournisseur : 20 000FC

Actif bilan au début de l’exercice Passif


24 Matériel 200.000 10 Capital 400 000
31 Mses 150 000 13 Résultat (20 000)
41 Client 40 000 401 Fournisseur 20.000
52 Caisse 10.000

400.000 400.000

b) SNC initiale : 400 000FC – 0 = 400.000FC


SNC finale : 400.000 – 20.000 =380.000FC

58
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

c)Il y a eu appauvrissement de l’entité car la situation nette


finale est inférieure à la situation nette initiale et que le compte résultat lui-
même tel qu’il figure au bilan est négatif.

Conclusion

L’approche patrimoniale de l’entité met l’accent sur la notion du


bilan où il faut ressortir la division fondamentale de celui-ci entre biens, dettes
et situation nette. L’enseignement de la comptabilité s’en déduit facilement.
C’est son caractère de représentation, essentiellement conventionnel que le
bilan est assimilé à la photographie d’une situation économique et la
comptabilité à celle de sa cinématographie.17

Toute la comptabilité générale est orientée vers la confection du


bilan après avoir déterminé le résultat de fin d’exercice, indicateur éloquent de
la performance de toute entité capitaliste. A travers la notion de la situation
nette comptable, il est possible de dégager la vraie fortune de l’exploitant
individuel ou des associés. Et le résultat peut être obtenu par l’approche
bilantaire et par l’approche de gestion.

Toutefois, dans l’établissement d’un bilan, certaines constances se


font remarquer que nous considérons comme des axiomes comptables
notamment les principes d’équilibre, de l’intangibilité du capital, de la
distinction de la personne de l’entrepreneur à celle de l’entité, de la séparation
des avoirs et des dettes, pour ne citer que ceux-ci.

17
DALSACE .A et THIBAUT G. Théorie et pratique comptables, PUF. Paris, 1972, p12

59
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 4. APPROCHE DYNAMIQUE DE L’ENTITE


Le fonctionnement de l’entreprise se résume dans l’utilisation des
facteurs de production entraînant ainsi des dépenses , appelées coûts par les
économistes et charges par les comptables d’une part, et d’autre part, par de
récupération de fonds engagés ( dépenses) à l’occasion de ventes et de recettes
générées par l’activité de l’entreprise ou obtenus à la suite de libéralités de
certains partenaires ( subventions) constituant ainsi le revenu ou production de
l’entreprise dans la conception des économistes et que le comptable préfère
appeler produits.
L’état financier, qui retrace le dynamisme de l’entité, c’est le
compte de résultat, sensé révéler l’activité ou le fonctionnement de
l’entreprise, sous l’aspect (angle) de charges et produits. Dans la vision du
système Ohada (Syscohada), le document met en évidence ou regroupe en trois
opérations, à savoir les opérations d’exploitation qui débouchent sur le résultat
d’exploitation (résultant de la politique industrielle et commerciale et courante)
de l’entité, les opérations financières qui génèrent les résultats financiers
découlant de la seule politique financière de l’entité ( participant à l’obtention
de crédit, remboursement de crédit), le résultat d’exploitation et le résultat
financier sont certainement le résultat d’activité menées dans le cadre de l’objet
social et enfin, les opérations exceptionnelles ou en hors activités ordinaires ne
sont pas récurrentes par le fait qu’elles ne s’inscrivent pas dans l’objet social et
de nature à affecter la structure de l’entreprise, dégage le résultat hors activité
ordinaire.
Après défalcation de la participation de travailleurs sur ce
bénéfice et de prélèvement de l’impôt sur bénéfice, on obtient ainsi le résultat
net de l’exercice qui, en principe, est repris au bilan de la même période.
Comme le bilan, le compte de résultats est dans tous les systèmes
comptables présenté sous deux volets, l’un pour les charges qui sont le produit
de la consommation de facteurs de production et l’autre pour les revenus
générés par des activités tant ordinaires qu’exceptionnelles, que le Syscohada
préfère en hors activité ordinaire (H.A.O).

60
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4.1. Définition du compte de résultat

C’est un document comptable qui reprend d’une part les


charges (charges ordinaires et charges HAO) et d’autre part les produits
(produits ordinaires, et produits H.A.O). La confrontation de ces deux
composantes permet d’obtenir le résultat net de l’exercice comptable.

A partir de ce document, il est possible de déterminer le


résultat de l’entité. Le compte de résultat ou compte de gestion enregistre
donc tous les produits (recettes) et toutes les charges (coûts) qui interviennent
dans l’entreprise lors de la réalisation des opérations (opérations de
financement, d’investissement et d’exploitation).

Comme le bilan, le compte de résultat fournit pour l’activité


de l’entreprise, plus d’informations, aux personnes extérieures. Plus
particulièrement, il montre comment l’entreprise a généré un bénéfice ou une
perte.18

4.2. Structure du compte de résultat

Le compte de résultat à deux parties :


La partie gauche est le débit (charges) et la partie droite est le
crédit (produits).

Débit Compte de Résultat Crédit


Charges d’exploitation Produits d’exploitation

(60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 68, 69) (70, 71, 72, 73, 75, 78, 79)

Charges financières Produits financiers

(67, 65/68/69) (77, 75, 78, 79)

Charges hors activité ordinaires Produits hors activité ordinaires

(81, 83, 85, 87) (82, 84, 86, 88)

Les charges sont les dépenses effectuées par l’entreprise pour


son fonctionnement auxquelles s’ajoutent les dotations aux amortissements et
18
MAPAPA MBANGALA A et WANDA, R. Op.cit. p 47

61
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

les provisions pour dépréciations. Ce sont donc les éléments qui appauvrissent
l’entreprise. Tandis que les produits sont des recettes (ressources) provenant
de l’activité de l’entreprise auxquelles s’ajoutent les reprises sur les
amortissements et provisions. Ce sont donc les éléments qui enrichissent
l’entreprise.

4.2.1. Les charges


Ce sont des éléments qui sont à la base de
l’appauvrissement de l’entreprise soit par l’activité ordinaire soit par l’activité
exceptionnelle.
Dans le schéma du Syscohada, les charges sont regroupées
en trois familles, à savoir :
- les charges d’exploitation,
- les charges financières
- les charges hors activité.

1)Les charges d’exploitation

Ce sont de charges qui se rapportent à l’activité normale et


courante de l’entreprise liée au cycle d’exploitation, indépendamment de
l’activité financière et des éléments à caractère exceptionnel.

Exemple : Salaires, loyers, honoraires, entretiens, impôts et


taxes liés à l’exploitation.

2) Les Charges financières

Elles regroupent l’ensemble des éléments qui


appauvrissent l’entreprise par rapport au choix de financement effectué par
l’entreprise ;
Exemple. : Intérêts sur emprunts, pertes de change.

3) Charges hors activités ordinaires

62
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Il s’agit des charges exceptionnelles ou des éléments qui


appauvrissent l’entreprise d’une manière exceptionnelle.

Exemple : Valeur nette comptable d’un équipement cédé


par l’entité.

4.2.2. Les produits

Ce sont des éléments qui contribuent à l’enrichissement de


l’entreprise provenant de l’activité ordinaire et exceptionnelle de l’entreprise.

Dans l’optique du système comptable OHADA, ils sont


regroupés en trois familles :
- Produits d’exploitation
- Produits financiers ;
- Produits hors activité ordinaire.

1)Produits d’exploitation

Ce sont les produits de l’activité normale et courante liées


au cycle d’exploitation indépendamment de sa politique financière de
l’entreprise.
Exemple : Chiffre d’affaires, subventions d’exploitation, (le
fait pour l’Etat appuie une entreprise pour soulager son exploitation),
production immobilisée.

2)Produits financiers
Sont ceux qui sont liés au cycle de financement de
l’entreprise. Ils comprennent entre autres les intérêts sur prêts, des dividendes
reçus...

63
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

3)Produits hors activités ordinaires


Il s’agit des éléments de produits qui ne se rapportent pas à
l’objet social de l’entreprise.

4.3. Les soldes intermédiaires de gestion


Le compte de résultat permet de visualiser trois résultats
intermédiaires importants appelés soldes intermédiaires de gestion, en sigle
SIG , et chaque solde s’inscrit dans l’une ou l’ autre politique de l’entreprise à
savoir la politique commerciale et industrielle qui génère le résultat
d’exploitation ,la politique financière qui dégage le résultat financier et la
politique d’investissement qui est appréciée par le résultat hors activités
ordinaires.

Le résultat d’exploitation (135) = produits d’exploitation – charges


d’exploitation

Ce résultat est aussi obtenu par la formule :

(Excédent brut d’exploitation + reprise de provisions + Transfert des charges


d’exploitation) – Dotations aux amortissements et aux provisions.

Ce solde intermédiaire de gestion représente la ressource


ou le résultat généré par l’activité courante de l’entreprise (les opérations
d’exploitation), et mesure à cet effet la performance industrielle et
commerciale indépendamment de sa politique financière et exceptionnelle

Le résultat financier (136) = produits financiers – charges financières

Ce résultat est donc la différence entre les produits


et charges liés aux activités financières de l’entreprise et mesure le résultat de
la politique financière déployée par l’entreprise.

Résultat des activités ordinaires (137) = produits financiers – charges


financières + résultat financier

64
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ce résultat mesure la performance de l’activité


économique et financière de l’entreprise.

Résultat hors activités ordinaires= Produits hors activités ordinaires- Charges hors
activités ordinaires

Ce résultat peut refléter la politique d’investissement


de l’entreprise si les cessions d’immobilisations sont significatives.

Dans le compte de résultat, lorsque le débit est supérieur au


crédit, il y a perte (charges > produits). C’est le résultat net de l’exercice
(compte 139 /131). Le résultat net de l’exercice est le résultat final dégagé par
l’entreprise, déductions faites de l’impôt sur le bénéfice et de la participation
des travailleurs au bénéfice.
Il représente le revenu qui revient aux associés. C’est à
partir de ce résultat que la rentabilité des capitaux propres et la rentabilité
financières sont calculées.
Résultat net = (RAO +RHAO)-(Impôt sur le bénéfice+Participation de salariés
au bénéfice)
= (compte 137 + compte 138)- (compte 87+compte 89)

Enfin c’est ce solde qui apparait au bilan soit au compte


131, en cas de bénéfice, soit au compte 139 en cas de perte.

Lorsque le crédit est supérieur au débit, il y a bénéfice


(produits>charges)
Donc, il y a lieu de distinguer trois comptes de résultat :
- Le compte de résultat d’exploitation, inhérent aux activités normales de
l’entreprise (cfr objet social de l’entreprise)
- Le compte de résultat financier qui découle de toutes les activités
financières
- Le compte de résultat HAO (ou exceptionnel), portant sur les activités
n’ayant pas un caractère habituel ou récurrent.

Charges (comptes des classe6 et 8 impairs) Compte de résultats Produits (comptes des classe7 et 8 pairs)
Charges d’exploitation (classe6) Produits d’exploitation (classe7)
Charges financières (classe6) Produits financiers (classe7)
Charges hors activité ordinaire (charges Produits hors activité ordinaire (produits exceptionnels)
exceptionnelles) (classe 8 impairs) (classe8 pair)

65
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : Au cours d’un exercice comptable, une entreprise a


réalisé les opérations suivantes :
Achat des marchandises par chèque 460.000 FC
Achat des M.P et fournitures par chèque : 20.000 FC
- Règlement en espèces des frais d’entretien : 8.000 FC
- Règlement par chèque des frais postaux : 12.000 FC
- Règlement de services bancaires : 4.000 FC
- Règlement des impôts et taxes : 21.000 FC
- Règlement par chèque des frais du personnel : 100.000 FC
- Règlement par chèque de cotisations sociales : 30.000 FC
- Règlement des intérêts des emprunts : 16.000 FC
- Vente des marchandises au comptant : 900.000 FC
- Escomptes obtenus : 6000 FC ;
- Encaissement des produits financiers : 12.000 FC

Présenter le compte de résultat.

Débit (charges) Compte de résultat Crédit (produits)


Activité ordinaire Activité ordinaire
Charges d’exploitation
601 Achat Mses 460.000 Produits d’exploitation
602 Achat matière M & Fournitures 20.000 701 Ventes Mses 900.000
624 Frais d’entretien 8.000
621 Frais postaux 12.000 Produits financiers
631 Frais bancaires 4.000 773 Escompte obtenu 6.000
64 Impôts et taxes 21.000 77 Autres produits financiers 12.000
66 Frais de personnel 100.000 Hors activité ord.
635 Cotisation sociale 30.000 Produits hors A.O 0
Charges financières
67 Intérêts des emprunts : 16.000
Hors act. Ord
Résultat 247.000
918.000
918.000

Total Charges : 671.000 FC


Total Produits : 918.000 FC

Différence ou soldes : Produits - charges = Résultat


918.000 – 671.000 = 247.000 => (bénéfice)

Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation

66
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THEORIES ET PRATIQUES

= 900.000 – 655.000 = 245.000FC


Résultat financier = Produits financiers – charges financières
= (6000 + 12.000) – 16.000 = 2.000FC
Résultat hors activité ord = produits H.A.O – charges H.A.O
0 – 0= 0
Résultat Net des activités ordinaires = Résultat d’exploitation + Résultat
financier
= 245.000 + 2000 = 247.000FC

APPLICATIONS

1) Présenter le compte de résultat (ou compte de gestion) au regard des


données ci-après :
- Touché par caisse loyer d’une maison d’habitation 4000FC
- Facture N°0012 de la SNEL 1200FC payée par chèque
- La SNEL nous retourne par banque 200FC indument facturées
- Payé note Hôtel Med 4000FC par caisse
- Note N°8 du garage Maison provinciale TABOR pour entretien véhicule :
3000FC
- Vente de Marchandises à crédit 40 000FC coût d’achat 25000 FC
- Payé personnel, feuille de paie du mois : 11000
- Reçu un chèque de 15000FC de l’Etat en guise de subvention
d’exploitation.
Solution
charges Compte de Résultat ( en FC ) produits
601Achatsmarchandises 25.000 701 Ventes Mses 40. 000
6051 Fourniture électricité 1.200 718 Subvention d’exp. 15.000
62 22Location de bâtiment 4.000 75 Autres produits 200
62 28 Charges locative divers 4.000
6342 Entretien 3.000
66 Charges de personnel 11.000
Solde bénéficiaire . 7.000
55. 200
55. 200

Comme Produits > charges, il y a bénéfice.

67
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Conclusion

Alors que le bilan présente la situation de l’entité à un


moment donné, en termes de valeurs actives et passives, le compte de résultat
(= compte de gestion) explique de manière détaillée le résultat qui figure au
bilan en mettant en exergue les deux composantes fondamentales, produits et
charges.
Le compte de résultat ne comprend que les comptes dits de
gestion, de classes 6, 7 et 8 dont la confrontation des produits et des charges
permet de dégager les différents soldes intermédiaires de gestion, indicateurs
éloquents de la performance de l’entreprise.

Cependant les deux documents de synthèse, bilan et


compte de résultat, sont en étroite relation puisque le résultat qui figure au
bilan, précisément au passif, est justifié par celui consigné dans le compte de
résultat. Cela revient à dire que le compte de résultat justifie le montant de
résultat tel qu’il apparaît au bilan.

Comme le résultat est la résultante de toute la politique de


gestion de l’entreprise, c’est la raison pour laquelle le compte de résultat est
aussi appelé compte de gestion

68
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 5. PLAN, PRINCIPES COMPTABLES ET NORMES


COMPTABLES INTERNATIONALES
Comme la comptabilité n’est pas laissée à la merci de
quiconque, une certaine règlementation d’origine légale et supranationale est
adoptée au travers des organes législatifs pour faciliter non seulement le
contrôle de droits de tiers, mais surtout de pouvoirs publics. Les plans
comptables ont été édités et adoptés par les Etats, soit de manière nationale
soit dans le cadre de regroupement dans une certaine intégration économique.
D’où les notions des plans comptables seront abordés dans la première section
de ce chapitre.
Et pour parvenir à la constitution de l’édifice comptable, sa
compréhension, sa comparabilité et la sincérité en termes de l’information
qu’elle fournit (ou présente), la comptabilité doit se conformer à des règles
conventionnelles qui sont universellement admises et considérées comme des
principes comptables. Cette matière est consacrée dans la deuxième section de
ce chapitre.
Enfin, les normes comptables internationales, qui depuis le
ème
début du 21 siècle ont su s’imposer sur la plupart des marchés financiers et
dans les milieux bancaires, surtout pour les entités cotées en bourse en vue de
l’obtention d’une opinion objective par ses différents partenaires ; ont plus
inspiré le Syscohada. La troisième section de ce chapitre consacre quelques
lignes à ces normes comptables IFRS/IAS.

5.1. Plan comptable

5.1.1. Définition et évolution du plan comptable

Le plan comptable est un ensemble des dispositions légales


et réglementaires qui régit et organise la tenue de la comptabilité dans un pays
donné.
Ainsi chaque pays est sensé avoir son plan comptable. En
effet, le souci de pouvoir public de déterminer la base imposable et de
contrôler l’activité économique des entreprises a plus milité en faveur de la
normalisation de la comptabilité. (L’Etat voulait voir clair dans la comptabilité
des entreprises pour bien asseoir l’impôt sur le revenu).

69
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Actuellement avec la mondialisation, ou régionalisation de


l’économie, certains pays ont adopté des plans comptables régionaux comme
le plan comptable OHADA qui regroupe 17 pays : Togo, Mali, Benin, Côte
d’Ivoire, Burkina-Faso, Tchad, Guinées Bissau, Guinée Equatoriale, Niger,
Cameroun, Gabon, Ile Maurice, RDC, Congo Brazza, Sénégal, RCA.

5.1.2. Contenu d’un plan comptable


Le plan comptable comprend entre autres les éléments ci-
après :
Cadre des comptes (liste de comptes)
- Méthodes d’évaluation
- Modèle des états financiers
- La nomenclature de comptes
- Les principes comptables

5.2. Principes comptables fondamentaux

La mission attribuée à la comptabilité est ainsi précisée : « la


comptabilité est un système d’organisation de l’information financière
permettant de saisir, de classer, d’ enregistrer des données de base chiffrées et
de présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entité à la date de clôture »19.
Ainsi, l’objectif de la comptabilité est de donner une « image
fidèle » de la situation financière et du patrimoine de l’entité concernée à une
date donnée.
La notion d’image fidèle n’est pas définie. Elle est respectée
lorsque la comptabilité est conforme aux règles et procédures en vigueur
appliquées avec sincérité.

La comptabilité fonde ses bases sur les principes fondamentaux


juridiques, fiscaux, financiers, économiques et sociaux permettant de justifier
les choix opérés dans la pratique de cette technique. Ces règles et procédures,
sont dominées par les principes comptables fondamentaux qui sont:

19
MAESO et alü, Op.cit., p 51

70
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

1) Le principe de prudence
Pour une évaluation rationnelle des événements et des
opérations à enregistrer afin d’éviter de transfert sur l’avenir des risques
actuels, il faut une évaluation prudentielle pour éviter toute surestimation.

En autres termes, la comptabilité est établie sur la base


d’appréciations prudentes, pour éviter le risque de transfert, sur des périodes à
venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le
résultat de l’entité.

L’application de ce principe se traduit dans la comptabilisation de


provisions pour dépréciations d’actif et pour charges et pertes.

2) Le principe de la transparence

Principe de la bonne information qui veut que l’entité donne une


présentation claire et loyale de l’information. Ce principe s’oppose à toutes non
compensation de valeurs.

En effet, aucune compensation ne peut être opérée entre les


postes d’actif et de passif ou entre les postes de charges et de produits. Pour
cela, il faut divulguer toutes les informations économiques et financières à
toutes les personnes soucieuses d’être en relation avec l’entité.

En d’autres termes, l’information comptable est significative


quand son omission et/ou sa déformation pourront influencer l’opinion des
utilisateurs des états financiers, d’où notion de seuil de signification.

3) Le principe de l’importance significative

En vertu de ce principe, tout élément susceptible d’influencer


le jugement que les destinataires des états financiers qui sont des partenaires
de l’entreprise peuvent porter sur la situation financière et le résultat de
l’entreprise, doit leur être communiqué.

4) Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture

71
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ce principe postule que le bilan d’ouverture doit correspondre


au bilan de la clôture. Ne peuvent être imputées sur les capitaux propres
d’ouverture les incidences des changements de méthodes ainsi que les
produits et charges sur les exercices antérieurs.
En effet, le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan
de clôture avant répartition de l’exercice précédent. En d’autres termes, le
bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture avant la
répartition du résultat de l’exercice précédent.

5) Le principe du coût historique ou de la valeur d’acquisition

Ce principe permet en comptabilité d’enregistrer les biens à leur


date d’entrée dans le patrimoine à leur coût d’acquisition, exprimé en unité
monétaire courante.

Ainsi à leur entrée dans le patrimoine, les biens acquis à titre


onéreux sont enregistrés à leur cout d’acquisition les biens acquis à titre
gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de production.

6) Le principe de la continuité de l’exploitation

L’entreprise est présumée poursuivre ses activités sur un


horizon temporel imprévisible. Lorsque la continuité de l’exploitation de
l’entreprise n’est plus assurée, les méthodes d’évaluation doivent être
reconsidérées.
Il en est de même de la non continuité d’utilisation d’un bien. Ce
principe met en relief l’importance de la présentation et de la communication
claire des informations financières (notes annexes, rapports de gestion etc.,) à
apporter aux utilisateurs des états financiers.

7) Le principe de la permanence des méthodes

Selon lequel les méthodes d’évaluation et de présentation


utilisées pour l’établissement des états financiers doivent être identiques d’un
exercice à l’autre. Cette constance dans l’application des méthodes permet
d’assurer la comparaison de l’information dans le temps et dans l’espace.

72
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ce principe admet toutefois des changements motivés par la


recherche d’une image du patrimoine, de la situation financière et du résultat
de l’entité.
Donc la comparaison et la cohérence des informations comptables
au cours des périodes successives impliquent la permanence dans l’application
des règles et procédures (méthodes d’évaluation).
8) Le principe de la spécialisation des exercices (principe d’indépendance
des exercices= principe de séparation des exercices)

D’après ce principe, on rattache à chaque exercice les produits et


les charges qui les concernent et uniquement ceux-là (moyens utilisés ce sont
les comptes de régularisation).

Il y a donc nécessité de découper la vie continue de l’entité en


période ou en exercice comptable, c’est le fondement même de ce principe.

9) Le principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence


juridique

Il existe parfois des difficultés dans certaines transactions liées à la


traduction juridique de la réalité financière. Ce principe voudrait que les
transactions et d’autres événements soient comptabilisés et présentés
conformément à leur nature et à la réalité financière sans tenir forcément à
l’apparence juridique.

Donc ce principe consacre l’élargissement du périmètre du


bilan (glissement du bilan patrimonial vers un bilan économique) en y incluant
les biens détenus en réserve de propriété, les biens détenus au titre d’une
concession ou dans le cadre d’un crédit-bail (location-financement ou
location-acquisition) et il en est de même de l’utilisation du personnel
intérimaire.
Ce principe est d’origine anglo-saxonne, connait ses
applications en Syscohada sans pour autant qu’il soit adopté.

10) Le principe de l’importance significative

L’information est significative quand son omission et/ou sa


déformation pourront influencer l’opinion des utilisateurs des états financiers,
d’où la notion du seuil de signification.

73
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

11) Le principe de la sincérité

Etant donné l’existence du principe de la prudence


comptable, il est difficile d’envisager un bilan exact. Le principe de la sincérité
réclame la bonne foi dans l’application des règles et procédures. Ceci conduit à
ce que la comptabilité ne doit pas viser à induire des lecteurs en erreur.

12) Le principe de la régularité

La régularité est la conformité aux règles et procédures


préconisées par le plan comptable général en vigueur. La comptabilité doit
être tenue de manière régulière et chronologique selon l’esprit et la lettre des
prescrits réglementant sa tenue et son organisation dans un environnement
économique donné.

13) Le principe de la fixité du capital

Le capital d’une entreprise doit rester fixe. Il ne peut être


modifié qu’après avoir rempli certaines formalités légales, notamment la tenue
de l’assemblée générale extra ordinaire s’il s’agit d’une entreprise sociétaire, le
dépôt du bilan au greffe du tribunal de commerce et la publicité car le capital
constitue le seul gage de tous les partenaires de l’entreprise.

14) Le principe de la partie double

Ce principe exige que tout mouvement passé dans un compte


entraîne un mouvement de même importance dans un ou plusieurs comptes.
Ce principe régit tous les enregistrements notamment dans le jeu de comptes
et le journal.
En effet, il suggère que toute opération économique
effectuée par l’entité doit se traduire par l’inscription des montants au débit et
au crédit d’au moins deux comptes sachant que le total de sommes au débit et
au crédit s’équilibre.

74
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

15) Le principe de la vérification et obligation de contrôle

Ce principe exige que chaque écriture soit appuyée d’une


pièce justificative faisant foi. Pour cela :
- La pièce justificative doit être écrite en clair et être parfaitement
compréhensible par toute personne normalement douée pour la lecture ;
- Les pièces justificatives doivent être classées dans l’ordre des écritures
passées soit à un journal auxiliaire, soit à un journal spécifique à chacun des
comptes ;
- Un système de contrôle interne à l’entreprise peut subsister à une liasse de
pièces justificatives intéressant un ensemble d’écritures analogues une seule
pièce récapitulative ;
- Un système de références doit permettre de passer sans ambiguïté de la
pièce à l’écriture et de l’écriture à la pièce.

16) Le principe d’exhaustive et de fiabilité (image fidèle)

La fiabilité exige que la comptabilité ne soit pas entachée d’erreur ni


de biais importants et qu’elle représente l’image fidèle du patrimoine de
l’entreprise dans une parfaite neutralité (non sur des bases subjectives).

L’exhaustivité exige, par contre que l’information contenue dans


les états soit la plus complète possible

5.3. Normes comptables internationales

Il s’agit de normes internationales d’informations financières


destinées à standardiser (harmoniser) la présentation de données comptables
échangées au niveau international.

5.3.1Origines et objectif de normes comptables internationales

Les normes comptables internationales, IFRS/IAS sont depuis


la décennie 1980, soit en 1973, ont été élaborées comme IAS(international

75
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

accounting standard) en français normes comptables internationales préparées


par le Bureau de Standards Comptables Internationaux, désignées sous les
initiales de l’anglais IASB (International Account Standard Boards), bureau
créé pour harmoniser le rapport comptable au niveau international.
En 2005 ils ont été ainsi remplacés par les normes IFRS
(international financial reporting standard).

Le souci des marchés boursiers et des investisseurs, d’être


informés en toute objectivité sur la situation financière des entreprises pour
limiter ainsi les risques, a conduit à l’harmonisation de la présentation de
modèles comptables afin de permettre à ces derniers de déterminer la
situation financière des entreprises.

5.3.2 Principes régissant les normes comptables internationales

Les normes comptables internationales reposent sur un


certain nombre de principes que le SYSCOHADA a intégré dans ses principes, il
s’agit notamment :
- de la primauté de la substance sur la forme
- de l’approche bilancielle (priorité du bilan sur le compte du résultat)
- du principe de neutralité
- du principe de prudence
- de la valorisation à la juste valeur des actifs et de ses passifs
(justification=prix qui serait reçu par la vente d’un actif ou payé par le
transfert d’un passif lors de la transaction normale entre intervenant du
marché à la date d’évaluation c’est-à-dire une valeur de sorties).
- la priorité accordée à la vision de l’investisseur
- la place importante accordée à l’interprétation
- l’absence de textes spécifiques à un secteur d’activités

En effet, l’information comptable issue des états financiers (bilan,


comptes de résultat, tableau de flux de trésorerie, notes annexes) doit être
intelligible, pertinente, d’une importance relative et fiable (fidèle).

Les informations intelligibles doivent être utiles aux


investisseurs, aux prêteurs et aux autres créanciers actuels ou potentiels, afin
d’appuyer la prise de décision sur l’allocation de ressources à l’entité.

76
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La pertinence des informations comptables (financières) est le


fait qu’elle reflète l’image fidèle de ce qu’il prétend représenter, car l’utilité de
l’information financière s’est accrue lorsque celle-ci est comparable, vérifiable,
diffusée dans le temps et compréhensibles20.

Ainsi, les normes IFRS posent davantage de principes plutôt que


de règles, ce qui laisse aux entreprises une marge relative de manœuvre.

Etant donné que l’espace OHADA vise l’émergence et


l’accessibilité des entités à des capitaux sur les marchés financiers
internationaux, c’est ainsi qu’il faut que ces entreprises commencent par
appliquer ces normes comptables internationales, pour être cotées, car plus de
140 pays appliquent actuellement les IFRS ; avec 98% des Etats européens et
92% en Asie.

5.3.3. Les destinataires de normes comptables internationales (IFRS/IAS)

Ce sont les entités à but lucratif, cotées en bourse qui sont


éligibles à l’application des IFRS/IAS.

Ainsi, les PME, par le fait qu’elles ne sont, pour la plupart,


cotées sur le marché boursier, les IFRS ne sont une option qu’une obligation
pour ces dernières.

5.3.4 Quelques illustrations de l’application des IFRS dans le Syscohada

Les IFRS/IAS ont plus influencé les normes comptables


internationales dans leur conception et leur mise en application, ainsi les
quelques cas ci-après sont des illustrations :

a) La production du jeu complet d’états financiers

Le Syscohada révisé a ramené à quatre les états


financiers, à savoir : le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de
trésorerie et les notes annexes. Les IFRS10, IFRS11, IAS1, IAS27, IAS 28
évoquent le jeu de comptes comprenant :
- Un état de la situation financière

20
KPMG, comprendre les IFRS p7

77
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

- Un état du résultat du résultat net et des autres éléments du résultat


global
- Un état de variation des capitaux propres
- Un tableau de flux de trésorerie
- Les notes annexes comprenant les méthodes comptables
- Les informations comparatives
- Un état de la situation financière à l’ouverture de la période précédente,
dans certains cas.

b) Par rapport à l’évaluation de stock (voir IAS2)

Les évaluations de coût de stock est généralement


déterminé en utilisant la méthode de premier entré premier sorti(PEPS) ou
celles du coût moyen pondéré. La méthode de dernier entré premier sorti
(DEPS) est interdite.

c) Actif biologique IFRS13, IAS41

Les animaux ou plantes vivantes entrent dans le champ


d’application de la norme traitant les actifs biologiques, ils sont sujet d’un
processus de gestion et transformation biologique. Le Syscohada en a prévu un
compte et leur évaluation objective.

Conclusion

Pour tenir la comptabilité d’entreprise dans n’importe


quel pays, il faut se conformer aux dispositions pertinentes du plan comptable
en vigueur. Aussi avec la normalisation de la comptabilité dans tous les Etats
du monde a permis de leur doter des plans comptables.

De nos jours, avec la régionalisation et la mondialisation


de la comptabilité, et par souci d’intégration économique et des comparaisons
internationales, il y a de plans comptables régionaux, à l’instar du plan
comptable OHADA.

La codification de comptes, la nomenclature des comptes


et les modèles des états comptables de synthèse sont bel et bien consignés
dans les plans comptables, par conséquent les plans comptables d’entreprise
doivent se conformer au plan comptable en vigueur dans le pays.

78
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Par ailleurs pour que la comptabilité soit fiable, conduise à


l’établissement des états financiers sincères, et soit qualifiée de régulière, il faut
respecter les principes comptables, qui du reste, sont universellement admis
dans la quasi-totalité de pays du monde.

CHAPITRE 6.TECHNIQUE DE TENUE DE COMPTES

La comptabilité comme science, sa mise en œuvre dans l’entité


est traduite par la mise en branle des organes d’enregistrement, dont l’élément
central reste le compte, comme unité d’enregistrement de toutes les données
consécutives aux flux économiques, tant interne qu’externe.

Cependant, étant donné que tout flux a un point de départ


(ressource) et point d’arrivée (emploi), c’est la pratique de la comptabilité à
partie double qui a donné naissance à la technique de jeu de compte et de la
journalisation pour l’enregistrement des opérations économiques dans leur
chronologie.
Après l’étape de la précomptabilisation (étape préliminaire
précédant l’enregistrement comptable) soit par jeu de compte, soit par le
journal, le grand livre comme document permettant de renseigner les dirigeants
sur la situation de chaque compte soit journellement, soit périodiquement selon
que l’entité recours aux comptabilités manuelles ou aux comptabilités
informatisées, il sera abordé la notion de la balance.
Ainsi les livres comptables obligatoires comme le journal et le
grand-livre, sera détaillé dans ce chapitre. Cette technique de présentation de
compte a comme aboutissement la balance, instrument de contrôle de la
comptabilité à partie double dont le contrôle s’effectue en termes de somme et
de solde.
Donc toute l’architecture comptable liée à la mise en œuvre de
système classique au travers la trilogie journal-grand-livre et balance, sera
abordée dans ce chapitre.

79
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6.1. Compte

6.1.1. Notion de compte

Le compte c’est un poste du bilan ou un élément de compte de


résultat qui permet de suivre singulièrement la situation de chaque poste du
patrimoine de l’entreprise.
En effet, les postes qui figurent au bilan ne sont que la synthèse des
toutes les opérations ayant affecté l’un ou l’autre élément du patrimoine de
l’entreprise.
C’est à travers le compte, qu’il est possible de justifier les montants
qui sont repris dans les états financiers annuels (bilan et compte résultat)

6.1.2. Tracé de compte

Le compte a deux parties : la partie gauche est appelée débit et la


partie droite est appelée crédit.

Quant à la présentation, il y a 2 formes :


- Présentations détaillée.
- Présentation synthétique.

a) Présentation détaillée
Débit code + intitulé du compte (identifiant du compte) Crédit
Date Libelles Montant Date Libelles Montant

Cette représentation a l’avantage d’être riche en


renseignements, car elle donne des précisions sur la date de l’opération, sur la
nature de l’opération et la pièce justificative de référence.

b) Présentation synthétique.

Débit Code + intitulé de compte Crédit

80
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple :
Débit 31 Marchandises Crédit

Bien que pratique et aisé par rapport aux renseignements qu’elle


fournit et utiles pour la gestion, cette présentation a le malheur d’être moins
parlant car elle est dépourvue d’autres informations.

6.1.3. Quelques expressions d’usage sur le compte

- Débiter un compte, c’est inscrire le montant au débit de ce compte.


- Créditer un compte, c’est inscrire le montant au crédit de ce compte.
- Imputer un montant dans un compte, c’est y inscrire un montant soit au
débit soit au crédit de ce compte.
- Solde d’un compte, c’est la différence entre le coté plus fort et le coté le
plus faible d’un compte.
- Solde débiteur, c’est la différence entre le total du débit et le total du
crédit à condition que la somme du débit soit supérieur à celle du crédit.
- Solde créditeur, c’est la différence entre le total du crédit et le total du
débit, à condition que la somme de crédit soit supérieure à celle de
débit.
- Solder, balancer, équilibrer, clôturer, c’est déterminer le solde de ce
compte afin de rétablir l’équilibre entre le débit et le crédit.
- Rouvrir un compte, c’est reprendre le solde du compte dans la partie
correspondante à sa nature.
- Solde à nouveau, c’est le solde qui est reporté dans le compte pour la
période suivante.
- Activer un compte, c’est l’ouvrir en y inscrivant toutes les modifications
concernant ce compte.

Il sied de signaler que dans le bilan comme dans le compte


de résultat, ce sont les soldes de compte qui y sont repris au terme d’une
période donnée.

81
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6.1.4. Fonctionnement de comptes

Il s’agit des règles relatives aux imputations de montant


dans les comptes. Cela dépend de la nature de compte. Le fonctionnement de
comptes consiste à suivre les règles qui régissent les inscriptions de montant au
débit et au crédit desdits comptes.

6.1.4.1. Comptes de bilan (classe1 à classe5).

Les comptes de bilan sont classés en 2 groupes :


- Les comptes d’actif et les comptes de passifs
- Les Comptes d’actif (compte des classes2, 3,4 et 5)
a) Comptes d’actif
Principe : ils sont débités de leurs valeurs initiales et des
augmentations et crédités des diminutions
D Comptes d’actif C
+ -

Exemple : Présenter la situation du « compte 57 caisses » en


tenant compte des opérations-ci-après :
- A nouveau 50 000 FC
- Approvisionnement caisse par retrait en banque 70.000 FC
- Réglé facture fournisseur 25.000FC/ caisse
- Encaissement créances sur client : 15.000 FC
- Payé salaire par caisse : 100.000FC
D 57 caisse C
(i) 50.000 25.000 (3)
(2) 70.000 10.000 (5)
(4) 15.000 100.000 (Sd)
135.000 135.000

b) Comptes de passif (Classe 1, 4 et 5)

Principe : ils sont crédités des valeurs initiales et des


augmentations, et débités des diminutions
D Comptes de passif C
- +

82
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : Présenter le compte « 401 fournisseur »


1) A Nouveau : 525.000 FC
2) Achat à crédit des marchandises : 75 .000 FC
3) Retour des marchandises au fournisseur : 5.000 FC
4) Payé fournisseur par caisse : 15.000 FC

Débit 40 fournisseur Crédit


(3) 5.000 525.000 (i)
(4) 15.000 75.000 (2)
SC 580.000
600.000 600.000

6.1.4.2. Comptes de gestion (classe 6, classe 7 et classe 8)

Les comptes de gestion sont regroupés en 3 classes :

- Classe 6 : comptes des charges


- Classe 7 : comptes des produits
- Classe 8 : comptes des charges et produits hors activités ordinaires.

a) Comptes de charges (classe 6 et classe 8, comptes impairs)

Principe : ils fonctionnent comme les comptes d’actif.


D Comptes de charges (classe 6 et classe 8 impair) C

Les soldes débiteurs des comptes de charges, traduisent la


consommation de la période de biens et services.

b) Comptes de produits (classe 2 et classe 8 pairs).

Principe : Ils fonctionnent comme les comptes de passif.


D Comptes de produits (Cl7 et Cl8 pair) C

- +

83
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les soldes créditeurs de comptes de produits traduisent la


production des biens et des services, c’est-à-dire de ressources générées par
l’entreprise.
Les comptes de charges ne peuvent présenter que le solde de
débiteur ou nul à l’exception du compte « 603 variation de stocks de biens
achetés », qui peut admettre un solde créditeur en cas de stockage de biens
achetés, et un solde débiteur en cas de déstockage.

SD = Déstockage D 603 C
603 Variation de Stock de bien achetés
SC = Stockage

En inventaire comptable permanent, la détermination du


solde du compte « 603 variation de stock » s’obtient par la formule suivante :
Variation de stock = Entrée en Stock - sortie de stock

En inventaire intermittent il est obtenu par la différence entre


le stock final et le stock initial.

Variation de stock = Stock final-Stock initial

D 603 C
Stock initial Stock final En inventaire intermittent

Les comptes de produits ne peuvent présenter que le solde


créditeur, à l’exception du compte « 73 variation de stock de biens et services
produits ».
SC = Stockage D 73 C
73 Sortie du stock Entrée en stock
SD = Déstockage de b& s produits de B& S produits

En définitive, pour augmenter un compte, il faut inscrire le


montant au débit s’il s’agit d’un compte d’actif ou de charges, et au crédit
quand il s’agit d’un compte de passif ou de produits tandis que pour le
diminuer, il faut imputer au crédit s’il s’agit des comptes d’actif ou de charges
ou inscrire le montant au débit quand il s’agit de compte de passif ou de
produits.

84
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6.2. Jeu de comptes

6.2.1. Notion sur le jeu de comptes

Le jeu des comptes est un mécanisme comptable qui


permet d’activer au moins deux comptes à la suite d’une opération
économique effectuée par l’entreprise, et traduit en acte le principe de la
« comptabilité en partie double ».

Elle veut que pour chaque opération économique, au


moins deux comptes soient en mouvement avec le même montant.
Pour procéder au jeu de comptes, trois questions
fondamentales doivent être posées :
- Quels sont les comptes qui doivent être activés ou mouvementés ? R/ 31
Mses, 52 Banque, 40 Fsseur, 60.1 Achat Mses, 61 Transport…
- Quelle est la nature de ces comptes ? R/ Actif, Passif, charges, Produits
- Augmentent t-ils ou diminuent-t-il ? R/ A+, A-, P-, P+, Ch+, Ch-, Pr-, Pr+

La décision d’activation des comptes est tributaire aux


réponses à ces trois questions fondamentales, laquelle décision se traduit par
débiter ou créditer les comptes intéressés.

6.2.2. Applications
1) Règlement facture
questions Réponses Réponses
question 1 57 Caisse 40.1 Fsseur
question 2 A P
question 3 A- P-
Décision C D Jeu de comptes
D 40 Fsseur C D 57 caisse C
10 000 10 000

85
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2) Achat marchandises à 10.000 dont moitié au comptant e t moitié à crédit.


Questions Réponses Réponses Réponses
question 1 601 March 57 Caisse 401 Fsseur
question 2 Charges A P
question 3 Ch + A- P+
Décision D C C

Jeu de comptes

D 60 1 Achat C D 57 caisse C
10. 000 5 .000
D 40 1 Fsseur C

5. 000

En résumé, toute opération économique effectuée par


l’entreprise ne peut faire intervenir qu’au moins deux comptes dont les valeurs
inscrites au débit doivent être égales à celles inscrites au crédit. En cas d’un
déséquilibre, c’est une erreur monumentale.

6.3. Journal

6.3.1 Définition
C’est un document comptable légal dans lequel sont
enregistrées les opérations journellement, c’est-à-dire de manière
chronologique.
A cet effet, la loi oblige toute entreprise d’enregistrer les
opérations dans le journal qui doit être tenu sans rature ni surcharge ni blanc,
ni transport en marge.

6.3.2Tracé du journal
N°d’ordre Code de Code de Intitulé, date +libellé Montant à Montant à
compte à compte à débiter créditer
débiter créditer
(1) (2) (3) (4) (5) (6)
Totaux ∑D ∑C

Il sied de signaler que le total de débit doit toujours être égal


à celui crédit. En plus le mécanisme de fonctionnement du journal est identique

86
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

à celui de jeu de comptes, la seule différence réside dans le fait que les
enregistrements au journal se font dans un même tableau.

6.3.3. Application
Kalume démarre une activité commerciale avec un
bâtiment valant 650 .000 FC, un terrain estimé à 150.000 FC, un camion évalué
à 90.000 FC, le stock marchandise à 60.000FC, des avoirs en banque et en
caisse respectivement à 45000 FC et 15.000Fc et un emprunt à 200.000 FC
remboursables après 4 ans.

Au cours du mois de janvier, il a effectué les opérations


suivantes :
- 2/01 -Achat à crédit de marchandises : 100 .000 FC PHT, TVA 16%,
facture N°1
- 3 /01 –Achat à crédit d’un ordinateur à 80.000 FC PHT, TVA16% facture
N°2/K
- 5/01paiement loyers par caisse 6 .000FC
- 8/01 –vente de marchandises à crédit à 150.000 FC PHT, TVA 16%. (cout
d’achat 90.000 FC)
- 15/01 –Règlement fournisseur d’investissement à 25% par virement
bancaire (voir opération du 3/01)
Travail demandé :
1) Dresser le bilan initial.
2) Présenter le Journal (ou journaliser ou passer les écritures au
journal).
Solution
1) Bilan initial
Actif Bilan initial (FC) Passif
22 Terrain 150.000 10 Capital 810.000
23 Bâtiment 650.000 16 Emprunts 200.000
2451 Mat de transport 90.000
31 Mses 60.000
52 Banque 45.000
57 Caisse 15.000
1.010.000 1.010.000

N° Op. Cpte de D Cpt de C Date et libellé Montant à Montant à


débuter créditer

1 22 Terrains
150.000
23 Bâtiments
650.000
245 Mat. de transport
90.000
31 Marchandises

87
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

52 Banque 60.000
57 Caisse 45.000
à 15.000
10 Capital
16 Emprunt 810.000
(situation initiale) 200.000
2/01
2a 601 Achat Mses
44.52 TVA récupérable sur achat 100.000
à 16.000
401 Fournisseur
(facture n°1) 116.000
Dito
2b 31 Marchandises
6031 à variation de stock Mse 100.000
(mise en magasin) 100.000
3/01
3 2443 Mat. Bureautique
4451 TVA récupérable sur immob. 80.000
481 à fsseur d’investissement 12.800
(facture n°) 92.800
5/01
4 622 Locations et charges locatives
57 à caisse (bon de sortie caisse) 6.000
8/02 6.000
5a 6031 Variation de stock Mses
31 à marchandise 90.000
(bon de sortie) 90.000
Dito
5b 411 Clients
4431 à TVA facturée sur vente 174.000
701 Ventes Mse 24.000
(facture vente) 150.000
15/1
6 481 Fsseur d’investissement
52 à banque 23.200
_______15/2________________ 23.200
7 4431 Tva facturée
449 Crédit de TVA 24.000
445 à TVA récupérable 4.800
(dépôt déclaration TVA)
28.800
_________ ____________
160.800 160.800

2) journal

Principe de calcul de la TVA

88
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

En RDC le taux de la TVA est de 16% et la liquidation de cet


impôt indirect intervient à la fin de chaque mois et son paiement à la fin de la
première quinzaine qui suit le mois au cours auquel la TVA se rapporte.
C’est-à-dire si les TVA Collectées sont supérieures aux TVA
déductibles, il y a TVA nette ou TVA due
En cas des TVA Collectée inférieure aux TVA déductibles, il
y crédit de TVA
Pré-calcul
se
Opération du 2/1, Achat M à crédit :
Prix Hors Taxe (PHT) : 100 000FC 100% (compte 601)
+ TVA (16%) 100 000 x 0,16 = 16 000 +16 000FC 16% (Compte 4452)
= PTTC (Prix toute taxes comprises) = 116 000 FC 116 % (Compte 401)

Opération du 3/1, Achat ordinateur :


PHT : 80 000 FC => 100% (compte 2443)
+ TVA 80 000 x 0,16 : + 12.800FC => 16% (compte 4451)
PTTC : 92.800 FC => 116% (Compte 481)

Opération du 08/01, vente à crédit :


PV.HT 150 000 Fc => 100% (compte 701)
TVA : 150 000 x 0,16= + 24 000 FC => 16% (compte443)
=174 000FC=> 116 % (compte 411)

Déclaration TVA du mois de Janvier

TVA facturée (ou TVA collectée =>24 000

TVA récupérables 16 000 + 12 800 =>28.800


Ou TVA déductibles =>- 4.800FC (crédit de TVA)

89
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6.4. Grand-livre

6.4.1. Définition

C’est un document comptable obligatoire qui regroupe tous


se
les comptes de l’E , il est tenu par simple report des opérations du journal dans
les comptes concernés et permet de ressortir les soldes des différents comptes
ouverts.

6.4.2. Tracé du Grand Livre

D compte x C D compte y C D compte z C

6.4.3. Utilité du Grand-livre

Le grand-livre fournit des renseignements aux gestionnaires


de l’entreprise quant à la situation singulière de chaque compte. C’est-à-dire en
termes d’augmentations, de diminutions et de soldes qui traduit en principe le
reste comme avoir, comme créance, comme dette, comme consommation de
la période et comme production de la période , selon la nature de chaque
compte.

6.4.4. Sortes de Grand-livre

On distingue le grand-livre général et le grand-livre


auxiliaire. Le premier concerne tous les comptes de l’entreprise et le second
concerne quelques comptes sur lesquelles on veut obtenir des informations
particulières.

90
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6.4.5. Application
En nous référant au journal précédent, le Grand-livre
de l’entreprise Kalume, se présentera comme suit :

_D_____10 capital C__ D 23 Bâtiment C D 31Mse C


SC 810.000 810. 000 (1) 650.000 650.000(SD) 60.000 90.000 (5a)
810. 000 810 .000 650.000 650.000 100.000 70.000(SD)
160.000 160.000
D 16 Emprunt C D 24.43 Mat info C D 40.1 Fsseur C
200 000 200 000 80 000 , 80 000 (SD) (sc) 116 000 116 000
200 000 200 000 80 000 80 000 116 000 116 000

D 22 Terrain C D 24.51 Mat de transp C D 41.2 Client C


150 000 150 000 SD 90 000 90 000 SD 174 000 174 000 SD
150.000 150.000 90.000 90.000 174 000 174 000
D 44.31 TVA facturée C D 52 Banque C D 622 locations et charge loc. C
24 000 24 000 45 000 23 200 6 000 6 000 (SD)
21 800 SD 6 000 6 000
45 000 45 000
D 44.49 crédit de TVAC D 57 Caisse C D 70.1 ventes mses C
4 800 4 800 (SD) 15 000 6 000 (4) Sc 150.000 150.000 (5b)
4 800 4 800 9 000 SD 150 000 150 000
15 000 15 000

D 44.51 TVA…… C D 60.1 Achat Mse C


(2b)12 800 12 800 100 000 100 000 SD
(3) 16 000 16 000 100 000 100 000

D 48.1 Fsseur d’invest C D 60.31 variation de stock C


(6) 23 200 92 800 (3) (5) 90 000 100 000 (2b)
SC 69 600 Sc 10 000 _______
92 800 92 800 100 000 100 000

Nous constatons que le compte « 60.31 variation de stock de


marchandises » accuse un solde créditeur, synonyme de stockage de
marchandises, c’est-à-dire la variation de stock de marchandises est positive.

91
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

(En inventaire permanent)


Variation stock= entrée- sortie

100 000-90 000= 10 000 (Produits)


(En inventaire intermittent)

Variation stock = stock final - stock initial

Stock initial = 60 000 (voir bilan initial)


Stock final = SD du compte 31 Mses : 70 000
= 70 000 – 60 000
= 10 000 Stockage (produit)

A partir du Grand livre, il ya lieu de déceler certaines


erreurs d’imputation de montants dans les comptes. Par exemple pour le
compte « 57 caisse », lorsqu’il dégage un solde créditeur, cela signifie qu’il ya
une erreur, soit au niveau de journal, soit dans la transmission des montants
dans le compte (voir Grand-livre).

De même le compte 601 Achats marchandises ne peut


jamais présenter un solde créditeur, sinon ça sera une erreur monumentale.
Donc le grand livre permet aussi d’effectuer un contrôle comptable avant la
balance.

6.5. Balance

6.5.1. Définition
La balance est un instrument de contrôle de la
comptabilité en partie double, c’est un tableau présentant la situation de tous
les comptes de l’entreprise.

Classé, en ordre du plan comptable, la balance


mentionne pour chacun des comptes les informations suivantes : numéro de
compte, intitulé du compte, total des sommes de débit, total de sommes de
crédit, les soldes débiteurs ou créditeurs selon le cas, éventuellement les
mouvements de la période.

92
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La balance est un document comptable établi


périodiquement (fin d’année, fin de mois, fin de semaine).Alors que le journal,
et donné certaines mesures, le grand- livre sont dressés au quotidien.

6.5.2. Tracé de la balance

Son tracé dépend de la forme de la balance. Ainsi il existe


des balances à 4 colonnes, à 6 colonnes, à 8 colonnes selon que l’on veut avoir
plus de renseignements possibles.

Balance à 4 colonnes
N° de Intitulé des comptes sommes soldes
compte Débit Crédit Débit crédit

Balance à 6 colonnes
N° de Intitulé des comptes Soldes d’ouverture Mouvements de la Soldes de clôture
compte période
Débit Débit crédit Débit Crédit Débit

6.5.3. Sortes de balance

a) Selon le contenu d’information qu’elle regorge, on distingue :

- La balance générale, qui reprend tous les comptes de


l’entreprise à la fin d’une période donnée.
- La balance auxiliaire, reprend uniquement certains comptes,
notamment de tiers sur lequel les dirigeants ou responsables veulent avoir des
informations précisés.

Exemple. : Balance auxiliaire client, balance auxiliaire


fournisseurs.
-La balance âgée, qui est établie pour des comptes de tiers, de
prêt. Elle consiste à déterminer les en cours (stock) de créance ou de dettes, en
mettant en évidence la durée qui reste à courir jusqu’à l’échéance.

93
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

b) Selon la nature des informations, on distingue :

-La balance provisoire, elle est établie, avant l’inventaire, c’est la


raison pour laquelle, elle est aussi appelée balance avant inventaire.
-La balance définitive, elle est établie après inventaire selon
qu’elle correspond à la réalité de l’entreprise au moment de l’inventaire extra-
comptable (physique ou matériel.) inventaire plus que ou inventaire matériel.

C’est la raison pour laquelle, cette balance est ainsi appelée


balance après inventaire.

6.5.4. Propriétés de la balance

1epropriété :
Total de débits = total des crédits

Chaque enregistrement des opérations dans les comptes ayant


respecté l’égalité emploi = ressource, cette égalité subsiste évidement au
niveau de totaux.

2epropriété :
Total de soldes débiteurs = total de soldes créditeurs

Les colonnes de soldes au niveau de chaque compte reprennent


les montants de colonnes de totaux en leur soustrayant la plus faible des deux
valeurs, donc un seul montant pour chaque ligne.

6.5.5. Rôles de la balance

De par ses propriétés, la balance joue les rôles ci-après :

- Elle est un moyen de contrôle car elle permet de déceler les erreurs
arithmétiques (omission, calcul ou report d’un total, calcul de soldes …)
et de contrôler l’application du principe de la partie double.

94
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

- Elle est une source d’informations pour les dirigeants de l’entreprise

6.5.5. Application

En nous référant aux mêmes données (voir l’exemple sur le


journal) établissons la balance générale de l’entreprise Kalume à la fin de la
période. (Il faut tenir compte du grand-livre précédent)

N° de Intitulés des comptes Sommes Soldes


compte Débit Crédit Débit Crédit
10 Capital 810 000 810 000
16 Emprunts 200 000 200 000
22 Terrain 150 000 150 000
23 Bâtiments 650 000 650 000
24.43 Matériels informatiques 80 000 80 000
2551 Matériel de transport 90 000 90 000
31 Marchandises 160 000 90 000 70 000
401 Fournisseurs 116 000 116 000
411 Clients 174 000 174000
4431 TVA facturée 24 000 24000
4449 Crédit de TVA 4800 4800
4451 TVA récupérables 12 800 12800
4452 TVA à récupérer sur achat 16000 10 000
481 Fourniss d’investissement 23 200 92800 69 600
52 Banque 45 000 23200 21800
57 Caisse 15 000 6000 9000
601 Achat des marchandises 100 000 100 000
6031 Variation de stock de Mses 90 000 100 000 10 000
622 Location 6000 6000
701 Ventes de Mses 150 000 150 000
TOTAUX 1640 1640800 1355600 1355600
800

Nous constatons que les deux propriétés de la balance


sont bel et bien respectées. En effet, le total somme débit= le total somme
crédit.

Ʃ D=ƩC=>1640 800 FC=1640 800FC

Total des soldes débiteurs= total des soldes créditeurs

Ʃ SD=ƩSC=>1355600 FC=1355600 FC

95
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Cependant ces égalités qui garantissent le respect du principe


de la comptabilité en partie double ne permettent pas le contrôle matériel ou
de fond.
Pour y parvenir il faut procéder aux inventaires physiques
(inventaire extracomptable) qui conduisent à la confection d’une balance
définitive (ou balance après inventaire) devant servir de soubassement à
l’établissement d’un bilan sincère, c.à.d. reflétant l’image fidèle de l’entreprise
à un moment donné.

Conclusion

La tenue de livres comptables est au cœur de toute la technique


comptable. Le compte, est un tableau qui permet d’enregistrer toutes les
opérations d’une entreprise conduisant à une augmentation ou une diminution
des éléments de l’actif, du passif et de gestion. Chaque compte à un code et un
nom, de ce fait, il met en évidence l’évolution de chaque poste patrimonial ou
de gestion.
Dès lors qu’il y a une opération qui fait intervenir au moins deux
comptes simultanément, il est question de jeu de comptes qui n’est autre que le
respect du principe sacré de la comptabilité à partie double traduisant la
relation entre deux ou plusieurs comptes avec des inscriptions simultanées au
débit et au crédit des comptes en mouvement.

Le journal permet de comptabiliser les opérations à débiter et à


créditer, et de cette façon, il établit un lien entre le débit et le crédit qu’une
opération économique générale. D’ou chaque opération nécessite une écriture
ou un « article comptable » au journal distincte et l’expression utilisée pour
inscrire une opération dans le journal est « passer une écriture »
Le grand-livre document est un document où se trouvent tous
les comptes de l’entreprise. C’est un groupe de comptes. Comme les opérations
sont d’abord comptabilisées dans le journal ensuite retranscrites, dans le grand
livre ; on dit du journal, qu’il est un livre originaire et que l’on appelle « report »,
le procédé qui consiste à transcrire dans le grand livre les opérations inscrites en
premier lieu dans le journal21. Ce report a lieu, en principe, tous les jours.

21
WILLIADI W. PYLE et alii op.cit p 31.

96
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La balance dite de vérification (ou de contrôle), est un


document comptable qui permet de vérifier de temps à autre l’égalité des
débits et crédit inscrits dans le compte du grand livre. Ce relevé est toujours
établi périodiquement.
Voici comment se présente le schéma de saisie des opérations
dans le système comptable classique ou système du journal unique

Bilan d’ouverture Pièces justificatives Journal unique

Grand-livre unique

Balance unique

Etats financiers Bilan


de clôture

97
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

DEUXIEME PARTIE : PRATIQUE COMPTABLE DANS LES ENTITES


AVEC LE SYSCOHADA
L’entité économique est appelée à effectuer un certain nombre d’opérations
relevant de son objet social (activité ordinaire) ou non. ,
Les opérations courantes et hors activités ordinaires
(H.A.O) caractérisent l’existence de tout organisme économique ainsi que
d’enregistrement de quelques opérations jugées cruciales dans la plupart
d’entreprise et dont le traitement est rythmé aux normes du Syscohada feront
l’objet de la deuxième partie.
Les comptabilités spécifiques liées au stock, à la paie du
personnel, à la fiscalité, aux manipulations d’effets de commerce et
rapprochement bancaire, au cycle de financement, au cycle d’investissement,
aux amortissements, aux provisions et aux opérations en monnaies étrangères
seront succinctement abordés dans cette partie.
Cependant, en matière fiscale, nous nous conformerons
à la législation fiscale et sociale en vigueur en R.D.C, étant donné que la
question fiscale n’a pas fait l’objet des actes uniformes de l’OHADA, restant
ainsi du domaine de la souveraineté de chaque Etat membre de l’espace
OHADA.

98
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 7. : OPERATIONS SUR LES STOCKS


La comptabilité de stock qui sera abordé dans ce chapitre
concerne essentiellement les marchandises et les emballages commerciaux
auxquels font recours la plupart d’entreprises de distribution des biens et de
prestation de services.
Par rapport aux stocks de l’entreprise ; le traitement comptable
est axé autour des inventaires permanant et intermittent, quant à l’achat, la
mise en magasin et la sortie (vente) de marchandises pour la détermination de
la valeur de la consommation (marchandises vendues) et la marge brute.
La fiche de stock, document incontournable dans le système
comptable de la permanence de la méthode, sera présentée en quantité et en
valeur selon les méthodes de coût moyen pondéré plus stock et FIFO comme
voulu par le droit comptable OHADA et d’autres méthodes utilisées pour le
besoin interne.
Quant aux emballages commerciaux, le traitement comptable sera
focalisé sur les mécanismes de consignation et de déconsignation des
emballages commerciaux récupérables ainsi que les particularités sur le prêt
et la location d’emballages.

7.1. Notion de stock

Le stock est tout élément que l’entreprise se procure pour


être utilisé dans le cycle d’exploitation et dont le réapprovisionnement peut
se faire à tout moment. Il ne doit pas être ni trop excessif ni insuffisant au
risque de compromettre le fonctionnement normal de l’entreprise.

En effet, il peut être acheté pour être revendu comme tel,


dans ce cas il s’agit de marchandises ; s’il est destiné à la transformation, il
s’agit des matières premières ; soit pour concourir indirectement à la
fabrication ou au fonctionnement des machines, dans ce cas, on parle des
matières consommables ; soit obtenu au terme d’un processus de
transformation, dans ce cas, on parle de produits finis.

Bref, tous les éléments de stock font partie de la classe 3


regroupant une partie importante de l’actif circulant, qui est considérée sous

99
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

l’optique de la gestion financière comme élément essentiel de la zone à risque


du bilan.

En ce qui nous concerne, nous allons nous focaliser sur les


opérations relatives aux marchandises et emballages commerciaux selon que
les matériels emballages font partie de l’actif immobilisé et leur traitement
comptable est identique à toute autre immobilisation corporelle. (Cfr chap11)

7.2. Achats et ventes des marchandises


a) Achats
Les achats de stock sont constatés par l’intermédiaire d’un
compte de charge en contre partie des comptes du bilan. C’est-à-dire, on
débité le compte de consommation « 60.1 Achats marchandises », 602Achat
de matières premières, 604 Achats stockés de matières et fournitures
consommables, 605 Autres achats, 608 Achat d’emballages par le crédit soit
des comptes tiers (classe4) ou financiers (classe 5) selon le cas.

Exemple : Maison ASAKA achète des marchandises à crédit :


100. 000Fc HT, TVA 16% facture n° 47
601 Achat marchandises 100.000
4452 TVA récupérable sur achat 16.000
401 à Fournisseur 116.000
Facture n° 47

Jeu de comptes
D 601 Achats de Mses C D 401 Fournisseur C
100.000 116.000

D 4421 TVA Récup. Sur Achat


16.000

b) Mise en stock
Lors de la mise en magasin des éléments de stock, le compte
magasin de stock est débité en contre partie du compte de variation de stock
de biens achetés (compte 603).

100
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : Mêmes données

31 Marchandises 100.000
6031 à Variation stock marchandises 100.000
Bon d’entrée magasin

D 31 Mses C D 60.31 variation de stock de Mses C


100.000 100.000

c) la sortie de stock de magasin (consommation de stock)

A l’occasion de la vente, le compte 6031 variation de stock


marchandises est débité en contre partie du compte 31 marchandises.

Exemple : la Maison ASAKA vend les ¾ de son stock


marchandises à crédit, TVA 16%, taux de marge brute 20%, facture N°01/V. La
Comptabilisation de cette opération s’effectue comme suit :
11.Stock en magasin : 100.000 Fc
12.Sortie (vente) des ¾ : 100.000x¾ = 75.000Fc (= coût d’achat de
marchandises vendues)
13.Taux de marge brute (bénéfice s/vente) =20% du PV

PV=75.000 + 0, 2 PV
PV- 0,2PV = 75.000
0,8 PV =75.000FC
75.000
PV = = 93.750 Fc
0,8
HT

En inventaire permanent, cette sortie de marchandises


pour la vente est constatée par une double écriture comptable suivante :

6031 Variation marchandises 75.000


31 à Marchandises 75.000
. Bon de sortie n°…
41 Clients 108.750
4431 à TVA facturée sur vente 15.000
701 Vente marchandises 93.750
Facture N01 /V

101
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D 6031 variations de stock Mse C D 31 Marchandises C


75.000 100.000 10.000 75.000

D 41 client C D 4431 TVA S/V C


108.750 15.000

D 701 Vente Mses C


93.750

Il convient de signaler que le compte « 6031 » c’est l’unique


compte de charges qui peut présenter un solde débiteur, synonyme ; de
stockage, soit un solde créditeur, synonyme de stockage de bien acheté.

7.2. Les inventaires relatifs aux stocks

Pour suivre les mouvements de stock, il y a deux


systèmes ou méthodes comptables qui peuvent être pratiqués, à savoir :
l’inventaire permanent et l’invente intermittent.

7.2.1. Inventaire permanent

C’est une méthode qui permet de suivre l’évolution


de stock à tout moment, et déterminer la consommation de stock de la période
à chaque instant, ainsi que la marge brute quand il s’agit de stocks achetés
(marchandises, matières premières).

Au cours de la période, les achats de stock sont


constatés par l’écriture ci-après :
601/602/604/605/608 Prix d’achat HT x
401/52/57 à Prix d’achat x
Facture d’achat.

31/32/33 Magasin stock biens achetés x


603 à Variation de stock de biens achetés x
Bon de réception stock.

603 Variation de stock de biens achetés x


31/32/33 à Magasin stock biens achetés

102
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Bon de sortie stock. x

La variation de stock est obtenue à partir de la formule ci-


après : Variation = entré - sortie

6031crédit – 6031 débit

N.B : Pour suivre les mouvements de stock en quantité et


en valeur, on établit un document appelé fiche de stock, et cela n’est possible
que dans le système comptable d’inventaire permanant.

Modèle d’une fiche de stocks


Date Entrée Sortie Stock
Qté CU Global Qté CU Global Qté CU Global
15/5 10 20 200 - - - 10 20 200
20/5 8 20 100 2 20 40
31/05 10 200 8 100 2 40

La fiche de stock ne peut être établie que quand l’entreprise


recourt à l’inventaire permanent. Et seules, les entreprises mieux outillées
peuvent pratiquer l’inventaire permanent qui, du reste, demeure la seule
méthode considérée comme légale et constitue ainsi la règle.

Le problème de la valorisation de sortie est une question


délicate dans la mesure où les existants en stock sont entrés en magasin à des
coûts différents. Raison pour la quelle plusieurs méthodes sont prévues pour
valoriser les sorties.
Ainsi les méthodes ci –après peuvent être appliquées :

a) Les méthodes de coût moyen pondéré :


14.Méthode de coût moyen pondéré des entrées +stock initial (CMPE +
SI)
15.Méthode de coût moyen pondéré mobile (CMPM) ou coût moyen
pondéré après chaque entrée
16.Méthode de coût moyen pondéré des entrées fixe (CMPE)

b) Les méthodes d’épuisement de lot :


17.FIFO (first in first out),
18.LIFO (last in first out)

103
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Bien que la méthode LIFO ne soit pas acceptée par le


SYSCOHADA, il peut être appliqué pour les besoins internes.

c) Les méthodes de coûts théoriques :


19.coût approché,
20.coût de remplacement

Exemple : les établissements BIDUAYA MUAMBA J.P.J


ont effectué les opérations suivantes au mois de Janvier 2016 :
21.Le 2/01 : S.I 20 sacs de ciments 200fc/sac
22.Le 10/01 : Achat 50 sacs de ciments à 250fc/sac
23.Le 15/01 : Achat 100 sacs de ciments à 220fc/sac
24.Le 20/01 : Vente 120 sacs à 300fc/sac à crédit
25.Le 25/01 : Achat 80 sacs à 240fc/sac
26.Le 30/01 : Vente de 100 sacs à 310fc/sac cash.
27.TD :
Dresser la fiche de stock sachant que dans l’hypothèse où cette
entreprise valorise les sorties et que la TVA sur achat et sur vente est
nulle.
a) Selon la méthode FIFO et déterminer la marge brute
b) Selon la méthode de coût moyen des entrées + SI
c) Selon la méthode de coût moyen pondéré Mobile
d) Selon la méthode LIFO.

a) FIFO (1ère Entrée, 1ère Sortie)

Pour cette méthode, les sorties sont valorisées selon


leur ordre d’entrées en magasin c’est–à–dire on fait sortir d’abord le stock le
plus ancien pour entamer le stock le plus récent.

C’est donc une méthode d’identification de lots ou


d’épuisement des lots individualisés basée sur la valeur de la première entrée
(First in) pour la valorisation de la première (first out)22 la méthode FIFO est
basée sur la conception d’un écoulement continu provoquant la rotation de la
totalité du stock magasin.

22
RAPIN, A cité par LOKO TOZOLANA B & SAMBA ZAMAMBU L, Comptabilité analytique, Afrique
Edition Kinshasa 2000, p 315

104
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

FICHE DE STOCK
Ets BIDUAYA MUAMBA J.P.J
Date Entrée Sortie
Mois : Janvier. Stock
Qté CU CGl : sacs
Article Q de ciment
CU CGl Q CU C.Gl
3/1 20 200 4000 - - - 20 200 4.000
10/1 50 250 12.500 - - - 50 200 4.000
20 250 12.500
15/1 100 220 22000 - - - 20 200 4.000
50 250 12.500
100 220 22.000
20/1 20 200 4.000 50 220 11.000
50 250 12.500
50 220 11.000
25/1 80 240 19.200 - - - 50 220 11.000
80 240 19.200
30/1 - - - 50 220 11.000 30 240 7.200
50 240 12.000
31/1 250 57.700 220 50.500 30 240 7.200

Axiome comptable : SI +Entrée-Sortie = Stock final

Stock final en quantité : 20 +230 -220 =30 sacs de ciments


Stock final en valeur : 4000+53.700 -50.500=7200F

105
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Journal (en I.P) 10/01


601 Achat marchandises 12.500
401 à Fournisseur 12.500

Facture n°…
dito
31 chat marchandises 12.500
6031 à Variation de stock 12.500
marchandises
Bon de réception n°…
15/01
601 Achat marchandises 22.000
401 à Fournisseur 22.000
Facture n°…
dito
31 Marchandises 22.000
6031 à Variation de stock Mses 22.000
Bon de réception n°…
20/01
6031 Variation stock Mses 270500
31 Magasin marchandises 27.500
Bon de sortie n°…
dito
411 Clients 36.000
701 à Vents Mses 36.000
de vente : 120 x 300=36.000
Facture de vente n°…
31 30/01
6031 Marchandises 19.200
à Variation stock marchandises 19.200
Bon de réception n°…

31/01
601 Achat marchandises 19.200
401 à Fournisseur 19.200
Facture d’achat n°…
6031
31 Variation de stock marchandises 23.000
à Marchandises 23.000
Bon de sortie n°…
57 30/01
701 Caisse 31.000
à Vente marchandises 31.000
100x 310 = 31.000
Bon d’entrée de caisse n°…

106
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Pour connaitre la consommation de la période, il


faut additionner toutes les sorties, ou au besoin ouvrir le compte « 6031
variation de stock marchandises » et « 601 Achat de marchandises » , puis
sommer algébriquement leurs soldes respectifs.

D 6031 var de st Mses C D 601 Achat Mses C


27500 12.500 12.500
23.000 22.000 22.000
53.700 SC
SC 3.200 19.200 19.200
53.700 53.7000
53.700 53.700

Solde débiteur du compte 60.1 Achat Mses


+Variation de stock de Mses
= >53.700-3200
= 50.500Fc voir total colonne de valeur de sortie dans la fiche de stock

A propos de la variation de stock, disons que le stockage


est un produit et le déstockage constitue une charge.
Quant à la marge brute, elle s’obtient par la différence : le
déstockage de marchandises, est une charge (sd)
701-(601±6031)

= Ventes–(Achats ± V stock marchandise)


= (36 000 + 31 000) – (53 700-3200)
= 67 000 - 50 500
= 16500Fc
Détermination de la marge brute commerciale ou sur
marge brute sur marchandises par virements comptable.
D 601 Achat Mses C D 701 Ventes C
12500 53.700 (SD) (sc) 67.000 36.000
13.21 31.000
22.000 67 000 67000
19.200 . .
53.700 53.700
D 1321. Marge brute/Marchandise C
53.700 67.000
(SC) 16.500 3.200

D 6031 Variation de st Mse C


27.500 12.500
23.000 22.000
(sc) 3200 19.200
53.700 53.700

107
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

b) CMPE+S.I (=coût moyen pondéré de entrés avec cumul de stock initial)


Dans ce cas, il faut dégager le coût unitaire pondéré par la
formule suivante.
CMPE+SI = Valeur de SI et des entrées de la période
Qté du SI et des entrées de la période

4.000+53.700 57.700
CMPE + SI = 20+230 250
= 230,8fc

D’où chaque sortie sera valorisée à 230,8fc et globalement


valeur de sortie sera obtenue par la formule suivante :
Quantité de sortie x (CMPE + SI)
=˃ 220 X 230,8
=˃50 776FC

NB : les écritures comptables restent les mêmes, cependant


les valeurs de sortie et la marge brute sur marchandise seront différentes car la
méthode porte sur les sorties (ou consommation de stock), influence
également la valeur de stock final et la marge brute sur marchandises.

La méthode de CMPE + SI ne peut être appliquée qu’à la fin de la période.

c) Cout moyen pondéré mobile (CMPM) ou CMP après chaque entrée

Cette méthode appelée aussi coût moyen pondéré variable


consiste à valoriser chaque sortie au coût moyen calculé au moment de chaque
sortie par rapport aux existants en magasin.

Date Entrées Sorties Stocks existants


Qté CU Valeur Q CU Valeur Q CU Valeur
3/1 20 200 4000 - - - 20 200 4.000
10/1 50 250 12.500 - - - 70 235,71 16.500
15/1 100 220 22000 - - - 170 226,47 38.500
20/1 - - - 120 226,47 27176,4 50 226,47 11323,5
25/1 80 240 19.200 - - - 130 234,80 30,542
30/1 - - - 100 234,8 23480 30 234,8 7044
31/1 250 57.700 234,8 50.576,4 30 234 7.244

108
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

NB : La comptabilisation reste la même mais les valeurs de


sortie et de la marge brute sur marchandises sont différentes.

d) Méthode LIFO (last in first out)

Pour cette méthode, les sorties sont valorisées en


inversant l’ordre des entrées en magasin c’est–à–dire c’est le stock le plus
récent qui sort le premier.
Date Entrées Sorties Stocks existants
Qté CU CGl Q CU CGl Q CU CGl
3/1 20 200 4000 - - - 20 200 4.000
10/1 50 250 12.500 - - - 20 200 4.000
50 250 12.500
15/1 100 220 22000 - - - 20 200 22.000
50 250 4.000
100 220 22.000
20/1 - - - 100 220 22.000 20 200 4.000
20 250 5.000 30 250 7.500
25/1 80 240 19.200 - - - 20 200 4.000
30 250 7.500
80 240 19.200
30/1 - - - 80 240 23480 20 200 4.000
20 250 5.000 10 250 2.500
250 57 700 220 51.200 20 200 4.000
10 250 2.500

NB : Les enregistrements comptables sont les mêmes,


comme dans les méthodes précédentes mais les valeurs de sortie, de stock
final et la marge brute sur marchandise sont différentes.

7.2.2. Inventaire intermittent

C’est une méthode qui consiste à déterminer la


consommation de stock à la fin d’une période donnée (mensuelle, trimestrielle,
semestrielle...) et celle-ci est plus pratiquée par les entreprises dépourvues des
moyens logistiques.

En effet, l’inventaire permanent, qui est la règle, n’est


pas à la portée de toutes les entreprises selon que sa mise en œuvre exige une
certaine organisation logistique de la part de ses utilisateurs. En revanche,
l’inventaire intermittent apparaît comme une dérogation pour les entreprises

109
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

non outillées et dont la connaissance de la valeur de la consommation n’est pas


possible qu’à la fin d’une certaine période.

Dans ce système, la détermination de la consommation


de stock se réalise en 3 étapes :
6031 Variation de stock Mse SI
31 à Stock Mse SI
Consommation du SI ou
annulation du SI

31 Marchandises SF
6031 à Variation de stock Mse SF
Mise hors consommation du SF

601 Achat Mses prix d’achat x


40/57/52 à Prix d’achat HT x
Consommation des achats de la
période
D’où la variation de stock en inventaire intermittent, est
déterminée par la formule ci –après :
∆ Stock = SF-SI

Exemple : Achat de la période des marchandises aux


établissements BBC de 100 paires de chaussures au comptant 800.000FC, H.T,
TVA 16%, stock au début de la période : 13 paires de chaussures valeur
190.000FC, stock à la fin de période 3 paires de chaussures valeur 270,000FC.
Sachant le taux de Marge brute est de 30%. Raisonner en Inventaire
intermittent et déterminer la consommation de la période de la Mse.
Débit 31 Marchandises « Chaussure » Crédit
SI :13 unités => 190.000 Sortie110 unités => x=> ( consommation de la période)
E 100 unités => 800.000 SF : 3 unités => 270.000
113 unités 990.000 113 unités 270.000 +x

270.000 + x = 990.000 X représente les sorties en valeurs


X = 720.000FC

110
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Journal
6031 Variation stock Mses 190.000
31 à marchandises 190.000
Annulation du SI

601 Achat 800.0000


44562 TVA récupérable 128.000
57 à caisse 928.000
Bon de sortie caisse n°…

31 Marchandise 270.000
631 à Variation stock marchandises 270.000
Mise hors consommation du SI

D 6031 variations de stock C D 601 Achat Mse C


(SI) 190.000 270.000 800.000 800.000 (SD)
(SC) 80.000 800.000 800.000
270 000 270 000

Consommation :
Achats ± ∆ stock Mses => 800.000 – 80.000
Consommation de marchandises = 720.000Fc

Taux de marge brute = PV −Consommation de Marchandise


( PV
) .100

marge brute sur marchandise


= PV
.100
TMB = 30% du PV ou 0,3 PV
PV = Cons. Marchandise + Marge brute sur marchandise
PV = 720.000+0,3PV
PV= 0,3PV = 720.000
= 0,7PV= 720.000
720.000
PV HT= 0 ,7

PV HT= 1.028.571,43FC
PV TTC = 1.028.571,43 x 1,16
= 1.193.142,86 FC

111
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

411 Clients 1.193.142,86


701 à Ventes Mses 1.028.571,43
443 TVA facturées 164.571,43
Facture de vente

7.4. Comptabilisation des factures , (achat et ventes des marchandises)

La facture demeure le document commercial par excellence


qui déclenche le processus de comptabilisation de l’opération achat-vente
dans les deux parties concernées par le contrat de vente commerciale, en
occurrence, l’acheteur (= client) et le vendeur ( = fournisseur ).

7.4.1. Comptabilisation de la facture simple

La facture simple dans l’optique qui est la nôtre, est celle qui
ne comporte ni réduction ni majoration.
Exemple : Achat de marchandises à crédit, à 720 000FC, facture N°001/Z
Comptabiliser chez l’acheteur et le vendeur.

Chez l’acheteur (client)


601 Achat marchandises 720.000
401 à Fournisseur 720.000
s/Facture N°001/z

Chez le vendeur
411 Clients KALIUME 720..000
701 à Ventes marchandises 720.000
m/Facture n°…

Le vendeur ne peut pas activer les compte


31marchandises et 6031variation de stock marchandise car le coût d’achat de
marchandises n’est pas donné, par conséquent la marge brute ne peut pas
non plus être déterminée.

112
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

7.4.2. Comptabilisation de la Facture comportant des réductions

Fondamentalement, les réductions sur les prix sont


regroupées en deux catégories à savoir :
28.Réductions à caractère commercial: remise, rabais et ristourne (RRR)
ou R3 ;
29.Réduction à caractère financier : l’escompte de règlement. (pour le
paiement avant l’échéance ou anticipé).

7.4.2.1. Principe de comptabilisation de réductions sur le prix

Les réductions commerciales et financière peuvent être


portées sur facture (sur les notes de débit) (voir réductions sur facture) ou sur
la facture avoir (ou après la facture initiale) (voir réductions hors facture).

Lorsqu’il s’agit des réductions sur facture d’avoir, la


comptabilisation n’est pas la même que sur la note de débit. En effet, les
réductions sont portées sur la facture, ne sont pas comptabilisées, seuls le net
commercial, l’escompte de règlement et le net à payer le sont. Tandis quand
elles sont portées sur facture d’avoir (RRR hors facture), elles sont
comptabilisées de même que les réductions financières.

Synthèse de traitement comptable des réductions sur facture


Bas de la facture Chez le Fournisseur ou vendeur Chez le Client ou acheteur

Prix brut pas de compte pas de compte


remise pas de compte pas de compte
rabais pas de compte pas de compte
= net commercial compte 701 crédit compte de 601 Débit
escompte compte 67 Débit compte de 77 crédit
= net à payer compte 411 Débit compte 401 crédit

7.4.2.2. Cas de réduction sur factures

Application :
L’entreprise BBC vend la marchandise à crédit au client Shabani,
prix brut 250.000FC, remise 5% rabais 3%, escompte 1%. Présenter le bas de la
facture et journaliser chez le fournisseur (BCC) et chez Shabani (client).

113
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Solution
Bas de la facture
Prix brut 250.000 FC
Remise 250.000x0, 05 -12.500 FC
Net commercial1 = 237.500 FC
Rabais 237.500x0, 003 -7.125 FC
Net Commercial 2 = 230.375 FC
Escompte 230.375x0, 01 2.303,75 FC
Net à payer = 228.071,75FC

Comptabilisation de la facture

Chez le fournisseur BBC


411 Clients Shabani 22.871,25
673 Escompte accordé 2.303 ,75 23.375
701 à Ventes Mses
Facture n°

Jeu de comptes
D 41.1 Client C D 67.3 Escompte acc. C D 70.1vente Mses C
228071,25 2303,75 230375

Chez le client (Shabani)


601 Achat marchandises 23.0375
401 à Fournisseur 22.871,75
773 Escomptes obtenus 2.303,75
Facture achat

Cas de réduction sur facture d’avoir (réduction hors facture)


1) L’entreprise BBC envoi une facture d’avoir n°2 au client Shabani pour
un rabais de 2% de la facture précédente. Comptabiliser cette facture d’avoir
Chez le fournisseur et chez le client.
Sur facture d’avoir
Rabais : 2% du 230375
230375X0, 02=4607,5FC

114
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Client le fournisseur BBC chez le client Shabani


7019 Vente Mse 4.607,5 401 Fournisseur 4.607,5
411 à Cl Shabani 4.607,5 6019 à Achat 4.607,5
n/facture l/ facture
avoir avoir/Mse

N.B: lors de la réduction hors facture, le compte 7019


Rabais, remise et ristourne accordés est débité chez le fournisseur en
contre partie de compte 411 pendant que le compte 6019 remise, rabais
et ristourne obtenus est crédité en contre partie du compte
401fournisseur, chez le client

2) Vente marchandises par BIDUAYA MUAMBA au client KABASELE Lewis


montant 600.000FC. KABASELE bénéficie d’un escompte de règlement de 2% .
Présenter le bas de la facture et comptabiliser cette facture chez BJPJ et chez
KABASELE Lewis.

Facture ordinaire (facture de doit)

Le bas de la facture ordinaire

Prix brut 600.000FC


Escompte 2% - 12.000FC
Net à payer 588.000FC

Chez BMJPJ, le Fournisseur


411 Clients 588.000
67 Frais financier 12.000
701 à Ventes Mses 600.000
n/facture n°

Chez le client Kabasele Lewis


601 Achat marchandises 600.000
401 à Fournisseur 588.000
77 Produits financier 12.000
s/facture avoir

Considérant le cas précédent, BIDUAYA MUAMBA envoie


une facture d’avoir à son client KABASELE indiquant un escompte de 1%
accordé à ce dernier.

115
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez BMJPJ Chez Kabasele Lewis


673 Escompte acc 5.880 401 Fsseur BMJMJ 5.880
411 à Client 5.880 773 Escompte 5.880
n/facture avoir obten.
l/facture avoir

Il convient de remarquer que l’escompte de règlement sur


facture d’avoir est comptabilisé chez le fournisseur comme une charge
financière au débit du compte 673 escomptes accordés, et chez le client il
constitue un produit financier enregistré au crédit du compte 773 escomptes
obtenus.

7.4.2.2. Facture comportant de majorations

Les majorations sont des augmentations appliquées sur le


prix et qui sont à charge de client. Ce sont alors des sommes qui s’ajoutent au
prix de biens ou services achetés et que le vendeur doit récupérer sur le client.

Parmi ces majorations, nous avons entre autres les frais de


transport, les assurances, le prix de consignation des emballages, les frais de
manutentions.

Pour le vendeur, lorsque les frais de transport sont à charge


du client, sont enregistrés au compte de charge « 613 transport pour le
compte de tiers » puis sont notés au compte « 78 transfert de charges » pour la
récupération du débours ou compte « 7071 ports facturés ».

Exemple : Voici le bas de la facture de Beltexco adressée


au le client KABAMBA.
30.Prix 600.000FC
31.Remise 10% 60.000FC
32.Net commercial 540 000FC
33.Port à charge du client + 25000FC
34.TVA 16% +90.400FC
35. Net à payer = 655.400FC

116
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez Beltexco Chez le Client


411 Cl Kabamba 655.400 601 Achat Mses 565.000
4431 à TVA fact. 90.400 4452 TVA récup. 90.400
701 Vente Mses 540.000 401 à Fsseur 655.400
7071 Ports 25.000 Beltexco
facturés l/facture n°
n/facture n°

N.B : Chez le vendeur il y a possibilité d’utiliser le compte


« 707 produits accessoires » ou le compte « 781 transfert des charges
d’exploitation ». Cependant ce dernier compte ne peut être utilisé que s’il y a
au départ l’intervention de compte « 613 transports ou compte de tiers »

7.5. Les emballages commerciaux

7.5.1. Définition :
Les emballages sont des objets destinés à contenir des
produits pour faciliter le transport lors de la vente ou pour conditionner
certains produits livrés à la clientèle.

7.5.2 .Classification
Les emballages sont classés en 3 groupes :
36.Emballages perdus
37.Emballages récupérables
38.Et matériel emballage (emballage immopbnilisé)

a) Emballages perdus

Ils sont livrés avec la marchandise définitivement aux


clients, ils ne sont pas récupérables par l’entreprise (compte 3351). Ces
emballages ne sont pas repris par le vendeur. Leur prix sont incorporés dans
celui de la marchandise par conséquent, il n’ya pas de compte « vente
d’emballages perdus ».

Exemple : les boîtes de sardines, les bidons d’huile


végétale, les cartons, les sacs, les bouteilles en plastique.

117
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

b) Emballages récupérables non identifiable (3352)

Ils sont livrés avec la marchandise aux clients et


peuvent être prêtés ou consignés c’est –à –dire facturés à une valeur
supérieure à leur coût d’acquisition mais ils sont retournés au vendeur après
usage.
Exemple : les fûts, les casiers.

c) Matériel emballages récupérables identifiables (2493 matériel


d’emballage récupérable et identifié)

Sont des objets de très grande valeur destinés à la


conservation et aux transferts de la marchandise. Ils ne font pas l’objet de
consignation mais sont susceptibles d’être loués ou vendus aux clients.

Ces emballages considérés comme des immobilisations


peuvent être individualisés à l’aide d’une marque, ou d’un numéro. Par
conséquent, leur comptabilisation est identique à celle de toute
immobilisation corporelle quant à l’acquisition, à l’amortissement et, à la
cession.
Exemple : les conteneurs, les citernes.

7.5.3. Comptabilisation des emballages commerciaux

7.5.3.1 Achats et mise en stock des emballages commerciaux

L’entreprise TUKOS Bébé achète à crédit les emballages


commerciaux à 600 000FC dont 40% pour les emballages perdus et le reste
pour le récupérable non identifiable TVA 16%, Facture n° 5/A.
TD : Journaliser l’achat et la mise en stock.

Bas de la facture
Prix HT 600.000 FC
TVA 600.000 x 0,16 96.000 FC
PTTC = 696.000 FC

118
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6081 Achat Emballage perdu 240.000


6082 Achat Emballage récupérable 360.000
4451 TVA Récupérable 96.000
401 à Fournisseur 696.000
m/facture d’achat n°/A

3351 Emballage perdu 240.000


3352 Emballage récupérable 360.000
6033 à Variation des stocks 600.000
Mise en magasin/ bon de réception

N.B. Achats Emballages perdus et achats d’emballages


récupérables sont comptabilisés de la même manière et leur mise en stock est
comptabilisée de la même façon que les marchandises c’est-à-dire que les
règles appliquées sur les achats et le stockage de marchandises s’appliquent
aussi sur les emballages perdus, les emballages récupérables non identifiables
et, les emballages, à usage mixte.

Les comptes d’achat d’approvisionnement sont :

608 Achat emballages


6081 Achat d’emballages perdus
6082 Achats d’emballages non identifiables
6083 Achat d’emballages à usage mixte

7.5.3.2. La consignation des emballages commerciaux

La consignation des emballages est une opération qui


consiste à céder pour un temps relativement court des emballages
récupérables contenant la marchandise moyennant un prix (dit de
consignation).
Dans la pratique, le prix de consignation est supérieur à
la valeur de l’emballage pour inciter le client à une prompte restitution des
emballages est noté chez le client au compte « 40.94 fournisseur, créance pour
emballage et matériel à rendre » tandis que le client (acheteur), note cette
dette conditionnelle dans le compte 419 « clients emballages consignés ».

119
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple 1 : Soit la facture suivante de ‘‘QUIN MED’’


adressée à son client ‘‘KABASELE’’ pour achat de 20 fûts de carburant. Prix
brut : 500.000fc, remise 5%. Sachant que le prix de consignation est de 1000 FC
par fut, coût d’achat par fut 7000Fc facture n° 6/V.
Bas de la facture
39.Prix brut 500.000FC
40.Remise 5% - 25.000FC
41.Net commercial 475.000FC
42.Consignation emb.+200.000FC
43.Net à payer 675.000 FC

Journaliser cette facture chez QUIN MED (fournisseur)

Chez QUIN MED (Fournisseur) Chez KABASELE (Client)


411 Cl Kabamba 675.00 601 Achat Mse
4194 à 0 200.00 4094 Fsseur,Emb 475.00
701 Cl,Emb.consi 0 à rendre 0
Vente Mses. 475.00 401 à Fsseur 200.00 675.00
N/facture 0 L/facture 0 0
n°9/V n°9/V

Chez QUIN MED (Fournisseur)


38 Stock en consignation 140.000
335 à Emb.com.
Bon de sortie pour consignation. 140.000

Exemple 2 : la maison Mona Luxe a vendu en comptant


des marchandises contenues dans 5 emballages récupérables 800.000FC H.T,
TVA 16% remise 10%, escompte 2%, consignation d’emballage 5000FC par
unité. Coût d’achat emballage. 3500FC/ par unité. Journaliser chez Mona luxe
et chez son client KABASELE.

Comptes à utiliser

chez Mona luxe chez KABASELE


Prix brut 800.000
Remise 10% - 80.000
Net Commercial =720.000 701ventes Mses C 601Achat Mse D
Escompte 2% - 14.400 673 Esc.Acc D 773 Rev fin C

120
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Net financier = 705.600


TVA 16% + 112896 443 TVA fac C 445 TVA récup. D
818.496
Consig. emb. + 25.000 4194 Client, emb.cons C 4094 Fsseur emb.àrendre D
Net à payer = 843.496 57 Caisse : D 57 Caisse C

Chez Fournisseur Mona luxe Chez Client KABASELE


57 Caisse 843.496 601 Achats Mses 720.000
673 Esc. Accordé 14.400 4451 TVA récup 112.896
4194 Cl 2.500 acha.fsseur
4431 Emb.consig. 112.896 4094 Fss emb. à 25.000
701 à TVA 720.000 rendre
facturée 57 Caisse 843.496
Vente Mses 773 Esc. obtenu 14.400
n/facture l/facture

7.5.3.3. La déconsignation

C’est la restitution des emballages par le client


préalablement consignés. Ainsi 3 cas peuvent être envisagés.
44. la restitution normale
45.la restitution anormale
46. la non restitution

1e cas : la restitution normale :


C’est lorsque le client retourne les emballages en bonne
et due forme, dans le délai convenu. Les comptes 4094 et 4194 seront de part
et d’autre soldés car les dettes et créances conditionnelles respectives doivent
être simplement annulées.

Exemple 1 : Mr. KABESELE retourne les 5 emballages de


Maison Mona Luxe en bon état à l’échéance convenue.

Chez Mona luxe Chez KABEYA


4194 Cl.Emb.consig. 25.000 57 Caisse 25.000
57 à Caisse 25.000 4094 àFsseur,emb 25.000
Bon d’entrée à rendre
caisse n°… Bon de
sortie caisse
n°…

121
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

N.B. Dans la pratique, la sortie d’emballage chez le


fournisseur fait l’objet d’une constations comptable faisant activer le compte
387 stock en consignation.
Chez Mona luxe
3871 Stock en consignation 3.500

3352 à Emballages récupérables 3.500


fiche de stock emballage.

Retour ou réintégration d’emballages


3352 Emballages récupérable 3.500
3352 à Stock en consignation
Bon de réintégration de stock emballage. 3.500

2e cas restitution anormale

Lorsque le client retourne des emballages avec de


déformation ou sont quelque peu détruit dans le cas, le prix de consignation
sera supérieur à la valeur de reprise.
Valeur de reprise < prix de consignation

Cette différence constitue pour le fournisseur, un


produit enregistré au crédit du compte « 7074 Boni. Sur reprise et cession
d’emballages ».
Pour le client, elle constitue une charge notée au débit
du compte « 6224 Mali sur reprise d’emballage ».
Supposons que KABESELE retourne tous les 5 emballages consignés à 25.000fc
compte tenu de la déformation de certains emballages la Maison Mona luxe les
reprend à 20.000.

47.PC= Prix de consignation


48.VR=Valeur de reprise
49.PC = 25.000FC pour 5 emballages
50.Val de reprise = 20.000 pour 5 emballages
51.PC¿VR = Boni sur Emballage (7074), chez le fournisseur
Mali S/Emballage (6224) chez le client
25.000-20.000 = 5.000FC Boni/fournisseur

122
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez Mona luxe Chez KABASELE


4194 Emb, consigné 25.000 57 Caisse 20.000
57 à Caisse 20.000 6224 Mali 5.000
7074 Bonis/reprise 5.000 s/reprise
Bon de caisse 4094 d’emb 25.000
sortie. Fss, emb à
rendre
Bon de
caisse
d’entrée.

3e cas : La non restitution

Il arrive de fois que le client n’arrive pas à retourner les


emb. Soit, il les a conservé cela se transformer à un achat, dans ce cas, le
compte 6082. Achat emballage doit être débité chez le client ;
Soit il les a perdu ou sont entièrement détruit, dans ce cas il débite le compte
« 651 Perte sur créances clients et autres débiteurs » tandis que, le vendeur,
cette non restitution se transforme en une vente dont le montant est inscrit au
crédit du compte « 7074 bon sur reprise et cessions d’emballages ».

N.B. Lorsque le client ne restitue pas les emballages et que


ce dernier est détruit au terme d’une utilisation normale, c’est le compte » 60.5
Autres achats » qui doit être débité,

Exemple : A l’échéance, KABASELE retourne 2 emballages,


en conserve 2 et un autre est volé. Journaliser chez Mona luxe et chez
KABESELE

Restitution normale : 2 emballages.

Non restitution 3 emballages dont 2 conservés et 1


perdu

Chez Mona luxe Chez Client KABEYA


4194 Cl,emb,consigné 25.000 57 Caisse 10.000
57 à Caisse 10.000 6082 Achat emb, 10.000
7074 Boni s/reprise 15.000 651 Perte sur 5.000
Bon de caisse 4094 créances 25.000
sortie. Bon de
caisse
entrée.

123
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

7.5.3.4. Cas de prêt et location d’emballages

7.5.3.4.1. Prêt d’emballage

Le prêt d’emballages concerne souvent le matériel


d’emballages. Dans ce cas, les emballages ne seront restitués au fournisseur
après une période déterminée à l’avance.

Toutefois si le client ne retourne pas les emballages dans


le délai, le prêt se transforme à une vente dont le prix sera noté dans le
compte 7074 Bonis sur reprises et cession d’emballages.

7.5.3.4.2. Location d’emballages

Dans ce cas, le propriétaire d’emballages doit débiter le


compte de trésorerie « ou un compte de tiers et créditer le compte de produit
« 7073 location ».
Pour ce dernier compte, c’est lorsque cette location
relève de l’activité principale de cette entreprise, et chez le client, est le
compte les 625 locations d’emballage, par le crédit de comptes de trésoreries
ou compte de tiers selon le cas.

Chez le Fournisseur Chez le Client


C15/C14 x 6225 Location x
7073 à Location x d’emballage
706 Services x C15/C14 x
rendus

Exemple : Beltexco Kananga vend à crédit des


marchandises à KALUME. 900.000FC, PHT dans 6 emballages dont le coût
d’achat est 5.000FC, consignés à 8.000FC l’unité, remise 3%, rabais 2%,
escompte TVA 16%.
A l’échéance, le client restitue 4 emballages et les 2
autres ont été détruits à la suite de l’utilisation.

124
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Présenter la facture initiale et comptabiliser les opérations chez Beltexco et


chez KALUME.

52.Prix brute 900.000


53.Remise 3% -27.000
54.Net commercial 1 = 873 000
55.Rabais 2% -17 460
56.Net Commercial 2 = 855.540
57.Escompte 1% - 85.555,4
58.Net financier = 846 584, 6
59.TVA + 135 517,5
60.Consignation .+ 48.000
61.Net à payer = 1.030.502,13FC

Chez KALUME (client) Chez Beltexco (Fournisseur)


601 Achat Mses 855.540 411 Client 1.030.502,1
4094 Fss, emb à 48.000 673 Esc. Accordé 8.555,4
4452 rdr 135.517,5 4194 àCl,embcons 48.000
401 TVA récuper 1.030.502,1 4431 TVA facturée 135.517,5
773 à 8.555,4 701 Vente Mses 855.540
Fournisseur n/facture
Esc.obtenu
l/facture.

387 Stock en cours 30.000


3351 à Emballages récupérables 30.000
Fiche de stock, bon de sortie pour
consignation

Lors de déconsignation

Chez Beltexco
4194 Client, emballages consignés 48.000
411 à Client 32.000
7071 Bonis sur reprise emballages 16.000
Facture d’avoir n°…

3351 Emballages perdus 24.000


3871 à Stock consigné 24.000
Bon de réintégration

125
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez KALUME( client)


401 Fournisseur 32.000
605 Autres achats. 16.000
4094 à Fournisseur, emballage à rendre 48.000

Exemple : le 20 octobre 2015 les Etablissements Richard et


Frères ont expédié à Monsieur Martin les marchandises ci –après :
500 Sacs de sucre à 7200 FC les 100 sacs
200 Sacs de riz à 6.000FC le 50sacs aux conditions de vente ci –
après :
Remise 5%, Rabais 2%, escompte de règlement 1%, port facturé 25, Emballages
Consignés 20 caisses métallique à 2.000FC la caisse, TVA 16%. Journaliser.
Quantité Prix de vente Prix total
500 sacs/sucre 720 360.000
200 sacs/riz 1200 240.000
TOTAL 600.000

62.Prix brut H.T 600.000 FC


63.Remise 5% - 30.000FC
64.Net Commercial 1 = 570.000 FC
65.Rabais 2% - 11.400 FC
66.Net commercial 2 = 558.600 FC
67.Escompte - 5.586 FC
68.Nef financier 553.014 FC
69.Port facturé + 25.000 FC
70.Emballage consigné + 40.000 FC
71.Montant H.T = 618.014 FC
72.TVA 16% +98882,24 FC
73.Net à payer = 716896,24FC

Aux Etablissements Richard et Frères


411 Client Richard 716.896,24
673 Escompte accordé 5.586
4194 à Client, emballage consigné 40.000
443 Etat, TVA facturée 98.882,24

126
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

701 Vente Marchandise 558.600


7071 Port, emballage 25.000
n/facture

Chez Martin
601 Achat marchandises 558.600
4094 Fsseur, emballage à rendre 40.000
4452 Etat TVA facturée 98.882,24
401 à Fournisseur 716.896,24
773 Escompte obtenu 5.586
l/facture

Conclusion

La comptabilité de stock sous l’optique de la comptabilité


générale, se préoccupe de la question des entrées, des sorties et de stockage
des éléments des stocks comme marchandises, matières premières, emballages
commerciaux, car aucune entreprise ne peut se passer de son stock pour son
fonctionnement normal, même dans l’administration privées ou publique.

Ainsi, cette comptabilité s’organise autour de comptes


principaux comme 601, 602, 603, et 31, 32 et 33 respectivement comptes de
charges (consommation de stock) et comptes de Magasin, et 2 systèmes
d’inventaire comptable de stock, inventaire permanent et inventaire
intermittent, peuvent être appliqués dans les entreprises compte tenu de leur
niveau d’organisation sur le plan logistique. L’inventaire permanent, constitue
la règle convient pour la grande entreprise bien outillées, tandis que l’inventaire
intermittent est une dérogation pour les PME dont l’organisation logistique est
déficitaire.

Toutefois les deux méthodes parviennent au même


résultat en termes de marges brutes (sur marchandise ou sur matière selon le
cas) et de la valeur de la consommation de stock de la période mais par des
approches différente. Quant au document de base pour le suivi de mouvement
de stock tout en quantité et en valeur, c’est la fiche de stock qui est le seul
support accepté en inventaire permanent.

127
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Cependant, son tracé dépend d’une entreprises à l’autre,


mais avec comme constance, la mise en relief de entrées, de sorties et de stock
au jour le jour, car il relève de l’inventaire permanent. Les autres documents
comme bon de réception, bon de sortie, bon de retour ou bon de réintégration
sont aussi manipulés, non seulement dans la comptabilité de mouvements de
stock mai aussi dans le remplissage de la fiche de stock, par le magasinier ou
chef de magasin, qui a en charge « la comptabilité-matière » tenue
exclusivement en quantité.

128
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 8. : OPERATIONS SUR LA PAIE

Aucune entité économique à l’instar d’une entreprise tant


individuelle, sociétaire, privée que publique peut se passer de facteur de travail
dont les apporteurs appelés sous le terme générique de travailleurs doivent être
rémunérés.
La comptabilité de la paie, distingue le personnel de l’entreprise,
du personnel intérimaire et des autres indépendants liés par le contrat de
louage ou de sous traitance.

C’est à travers l’utilisation distincte de comptes de charges, 66


charges personnel, 63 autres services extérieurs ; et les créances et dettes qui
découlent du contrat du travail font intervenir le compte 42 personnel, et les
autres comptes tiers comme 43 organismes sociaux et 44 Etat ; que la
comptabilité de la paie doit tourner.

Ainsi, ce chapitre est entièrement consacré au calcul du net à payer


qui est consigné dans la fiche de paie et aux enregistrements comptables qui
en découlent, conformément aux exigences de la législation fiscale et sociale
en vigueur en R.D.C.

8.1. NOTIONS

Les frais du personnel sont des charges supportées par l’entreprise


qui tirent leur source dans le contrat travail conclu entre l’employeur et le
travailleur.

Sur le plan comptable, les charges ayant pour origine le contrat du


travail sont enregistrées dans le compte « 66 charges de personnel » tandis
que pour celles qui tirent leurs source dans des contrats de louage de services
sont notées dans le compte « 63 autres services extérieurs », selon le cas.

Le personnel de l’entreprise est constitué de toutes les personnes


ayant conclu un contrat de travail avec l’entreprise, par contre les journaliers,
les avocats, les experts comptables, les conseillers fiscaux, les notaires et bien
d’autres indépendants ne font pas partie du personnel de l’entreprise. Par

129
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

conséquent leur rétribution constitue certainement une charge pour


l’entreprise notée au compte « 632 Rémunérations d’intermédiaires et de
conseils » ; pour le personnel intérimaire extérieur à l’entité et personnel
détaché ou prêté à l’entité, on active le compte « 637Rémunération du
personnel extérieur à l’entité ».

Par rapport à la créance et à la dette vis-à-vis du personnel,


c’est le compte « 42 personnel » qui est utilisé. D’où la comptabilité de la paie
est essentiellement axée autour des comptes « 42 personnel » et « 66 charges
du personnel ».

8.2. Les éléments de calcul de la paie du personnel

Il ya 3 éléments qui permettent de déterminer le net à payer à


savoir :
74.Les rémunérations ;
75.Les indemnités et autres gains ;
76.Les retenues sur salaire.

8.2.1. Les rémunérations

Ce sont des rétributions auxquelles ont droit les travailleurs en


fonction de leurs prestations dans l’entreprise. Dans cette catégorie, les
éléments qui sont pris en compte sont entre autres : le temps de prestation, le
taux horaire, la catégorie professionnelle du travailleur, tout en respectant le
salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en vigueur au pays ou dans
la région.

Les rubriques importantes de la rémunération sont entre


autres :
77.le salaire de base,
78.le salaire pour incapacité,
79.la prime,
80.les heures supplémentaires,
81.les gratifications,
82.la commission pour une certaine catégorie de travailleurs.

a)Salaire de base (compte 6611/6621)

130
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Il est fonction de temps de prestation, de la tâche ou de la pièce


produite et de la catégorie professionnelle du bénéficiaire.
SB= S x Nbre de jours prestés

83.Salaire de base (SB)


84.Taux horaire (salaire par heure) (S)
Exemple : S=100, 8 heures par jours. Calculer le salaire de
base mensuel
Sb = Sx8x26
= 100 x 8 x 26
= 20.800 FC
b) Salaire pour incapacité de travail (compte6611/6621)

L’incapacité de travail, c’est le fait pour un travailleur se


trouvant provisoirement dans l’impossibilité de prester selon qu’il est soit
malade, soit en congé de maternité.
Dans ce cas, le travailleur concerné n’a droit qu’aux 2/3 de son
salaire journalier, cependant les dispositions de conventions collectives
peuvent décider autrement, en conférant notamment l’intégralité du salaire
au travailleur frappé d’incapacité.

Salaire pour incapacité = (salaire journalier x nombre de jours d’incapacité) x


2/3.
Exemple : SJ=2500, jours d’incapacité : 5 jours pour le mois.

Salaire incapacité du mois : (2500 x 5). 2/3= 8333,33Fc

d) prime (compte 6612/6622)

C’est une somme d’argent allouée par l’employeur à un


travailleur pour tenir compte soit du bon rendement, soit des conditions de
travail, soit de la fonction occupée par le travailleur, soit du titre scolaire
détenu par celui-ci. Ainsi existe-t-il de prime de diplôme, prime de caisse, prime
de ponctualité, prime liée à l’économie de temps, prime d’ancienneté…

e)Rémunérations pour heures supplémentaires (compte 6611/6621)

131
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

C’est une rémunération supplémentaire qui est fonction des


heures excédentaires effectuées par le travailleur en d’autres termes ce sont
les heures de travail effectuées au-delà des heures réglementaires ou
normales.
En RDC, les heures supplémentaires sont rémunérées de la
manière suivante:

1. Les 6 premières heures avec une majoration de 30%


2. les heures suivantes avec une majoration de 60%
3. Les heures de jours fériés et du jour de repos hebdomadaire avec une
majoration de 100%( le jour de repos hebdomadaire peut être le
vendredi, le samedi ou le dimanche selon la culture ou les habitudes
religieuses d’un pays).

En ce qui concerne le travail de nuit, c’est-à-dire celui qui est


effectué entre 19 heures et 5 heures du matin. Les modalités de leurs
rémunérations sont les suivantes :

 Pour une activité qui ne peut s’effectuer que la nuit, le salaire est
augmenté de 10%.
 Pour un travail accompli la nuit dans les entreprises qui, par leur nature
ont une activité s’exerçant habituellement la nuit le salaire est majoré de
25%.
 Pour le travail qui s’exerce exceptionnellement la nuit, le salaire est
majoré de 30%.

e) Les gratifications (comptes 6212/6222)

Ce sont les avantages en nature ou en espèces que


l’employeur accorde à son personnel pour exprimer sa satisfaction au
rendement des travailleurs.

Pour qu’elles soient obligatoires, il faut qu’elles soient


consignées dans la convention collective. Dans le cas contraire, elles
dépendront du bon vouloir de l’employeur, et risque d’être un cadeau au lieu
d’être un droit pour les travailleurs.

Exemple : le 13e mois, les avantages en nature accordés aux


travailleurs à la fin de l’année.

132
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

8.2.2. Les indemnités (compte 663)

Ce sont des avantages parfois en nature visant à compenser


ce que le travailleur supporte par le simple fait que l’entreprise n’a pas pu
organiser certains services sociaux ,soit pour son personnel soit pour les
membres de leurs familles en termes de transport, de logement, de soins
médicaux.

Les indemnités obligatoires sont :


 le logement (compte 6631) ;
 le transport, pour un travailleur qui parcourt plus de 3 Km pour atteindre
son lieu de service, (compte 6638) ;
 les soins médicaux, (compte 6638)

8.2.3. Les retenues sur salaire

Généralement à la fin du mois, le travailleur (salarié) n’a


pas droit à tous les gains. L’employeur retient à la source certains droits dus à
certains organismes (institutions) par le fait de la loi, de dispositions
conventionnelles et d’autres contrats sociaux.

En effet, Il est souvent amputé sur le gain total les


différentes dettes fiscales, sociales, financières à charge du travailleur. Il s’agit
donc de retenue sur salaires obligatoires et facultatives.

Les retenues obligatoires sont:


85.Impôt sur rémunération (Compte 44)
86.Cotisation sociale quote- part ouvrier, 3,5% (compte 431)
87. syndicale (compte 433)

Les retenues facultatives sont :


88.Avance et acomptes sur salaire (compte 424) ;

89.Opposition pour obligation alimentaire 2/3 de la rémunération pour


permettre au conjoint de couvrir les dépenses ménagères en faveur

133
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

des enfants. Cela est pratiqué pour un travailleur qui se dérobe de ses
obligations parentales.
90.Opposition pour obligation financière 1/5 ou (saisie-arrêt) c’est en
cas d’une dette contractée par un travailleur. Dans la pratique, c’est
le parquet qui ordonne cette retenue, (compte 4232)

91.Remboursement sur prêt au personnel (compte42 personnel pour le


court terme et 27 prêt au personnel pour plus d’un an, selon le cas).

Net à payer = (Toutes les rémunérations + toutes les indemnités) - (Retenues).

Net à payer=total gains – Total retenues

Rémunération due = (Rémunérations + indemnités + autres gains)-(retenues)

Remarque :
 les allocations familiales font partie aussi des indemnités auxquelles peut
avoir droit un travailleur. Toutefois l’entreprise peut appliquer un taux
supérieur au taux légal et dans ce cas, la partie excédentaire ou extra
légale est imposable.

 les charges sociales patronales, ne sont pas reprises sur le bulletin de


paie du travailleur. Elles sont constituées essentiellement de :

 cotisation sociale, quote-part patronale (INSS), taux 5% en RDC,

 cotisation pour la formation professionnelle dont, le taux varie entre 1 et


3% selon l’effectif de travailleurs en RDC. Cette variabilité du taux est
fonction des effectifs des travailleurs. En RDC, c’est INPP qui a la mission
légale de la formation de travailleurs.

 les soins médicaux, s’ils sont à charge de l’employeur.

 les assurances sociales.

134
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

8.3. Quelques calculs relatifs à la paie

a) Salaire de base (compte 6611/6621)


Salaire par heure = taux horaire =S
Salaire journalier = S.8
Salaire mensuel = SJ x Nombre de jours ouvrable par mois.

Exemple : Julie vendeuse chez Beltexco est rémunérée taux


horaire de 6.000FC. Calculer et journaliser son salaire de base mensuel pour
janvier 2017.

Solution
S=6000 FC
Nombre de jours ouvrable pour janvier : 31-(4 dimanches + 4 jours fériés)=23
jours
Salaire mensuel = 6000 x 8 x 23=1104 000FC

6611 Salaire de base 1.104.0


42 à Personnel 00 1.104.000
Fiche de paie

b) Salaire pour incapacité

Exemple : Ngalula Merveille, agent de la Brasimba


Mbuji Mayi est rémunérée au taux journalier de 3.000FC. Elle s’est
absentée pendant 6 jours pour raison de santé. Calculer son salaire
mensuel pour février et journaliser.

Salaire journalier = 3.000FC


Nombre de jours ouvrables pour mois de février : 28- 4 dimanches=
24 jours
Nombres de jours prestés : Jours ouvrables –jours d’incapacité = 24-
6=18 jours

135
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Jour d’incapacité = 6
Salaire mensuel = Salaire de base normal + salaire pour l’incapacité
de travail.
2
= (18x3000) + (6x3000x 3 )
= 54.000 + 12.000
= 66.000FC
6611 Salaire de base 66.000
42 à Personnel 66.000
Fiche de paie

c) Rémunérations pour heures supplémentaires

Exemple : Kalume Martin, travailleur à la Banque commerciale


du Congo est rémunéré au taux journalier de 4800Fc.
Au cours du mois de Mars 2017, il a presté les heures
supplémentaires de manière suivante :
1ère semaine :8 heures supplémentaires dont 4 heures le dimanche
2ème Semaine : 5 heures supplémentaires
4ème Semaine : 7 heures supplémentaires.
Calculer sa rémunération mensuelle sachant qu’elle lui est versée par caisse.

Solution
Heures supplémentaires
sj 4800
Salaire journalier = 4800 Fc : S= 8 = 8 = 600fc/h
Coefficients 1,3 pour les 1,6 pour les heures 2 h/j pour les heures
semaine premières heures suivantes de repos
hebdomadaires
1 semaine : 8 heures 4 - 4
2 semaine : 5 heures 5 - -
4 semaine : 7 heures 6 1 -
Total : 20 heures 15h 1h 4h

Rémunération des heures supplémentaires


15 x 1,3 x 600 = 11.700
1 x 1,6 x 600 = 960
4 x 2 x 600 = 4.800
Total =17.460
Salaire de base mensuel : 27 x 4800= 129600 FC

136
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Gain total = SB+SHS


= 129600+17460
= 147.060FC

6611 Salaire de base 129.600


6612 Heures supplémentaires 17.460
42 à Personnel 147.060
Fiche de paie mars 2017

42 Personnel 147.060
57 à Caisse 147.060
Bon de caisse sortie

N.B. Le salaire de base journalier ne peut être inférieur au


SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel garanti).En RDC, il est fixé à
3$/jour.

d) les assiettes d’imposition et base de cotisations

d1) l’assiette de cotisations


C’est le montant, qui sert de base pour le calcul de différentes
cotisations dues à l’INSS et au syndicat.

d2) La base d’imposition


C’est le montant qui sert de base au calcul de l’impôt
professionnel sur rémunération. En RDC, il existe un tableau barémique qui
détermine le taux à appliquer par rapport à chaque tranche de salaire.

Les rémunérations (salaire de base+Prime+ heures supplémentaires +


commission+ salaire pour incapacité + allocations familiales extra légales).

Exemple : Ilunga chauffeur à la SA CREC 8, touche par heure


1.000FC. Il est père de 6 enfants avec une prime de 20.000FC, allocations
familiales légales 100FC/enfant et par jour ouvrable. Mais l’entreprise applique
150FC/enfant. Indemnité de transport 500FC/jour et l’indemnité de logement
15000FC, H.S 12h, gratification 25 000FC, cotisation syndicale 2%, sécurité
sociale, quote-part ouvrière 3,5%, Impôt sur rémunération 15%, avance sur

137
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

salaire 18.000FC. Déterminer les net à payer à partir de son bulletin de paie de
mois d’avril et comptabiliser.

Calculs relatifs aux différentes cotisations parafiscales


Assiette de cotisation = 321800 –(13000+ 15000+15600)
=32 1800- 43 600
= 278 200 FC
INSS QPO= 278 200 x 0,035 = 93737,FC
INSS QPP=27 8200 x 0,05= 13910
IPR=278 200 x 0,15=41 730
Cotisation syndicale : 278 200 x 0,02=5564 FC

SA CREC 8
Bulletin de paie Mois : Avril
Non de l’agent : ILUNGA
Fonction : Chauffeur
Jours prestés : 26 jours
RENUMERATIONS
Salaire de base 1000 x 6 x 26 208.000
Prime 20.000
Gratification 25.000
H.S 6x1,3 x100= 7800
6x1,6 x100=9600 17.400
Total rémunérations 270.400
AUTRES INDEMNITES
Alfa légal 100 x 6 x 26= 15600
Alfa excédentaire 50 x 6 x 26 = 7800 23.400
Transport 500 x 26 13.000
Logement 15.000
Total indemnités
Total gains 51.400
RETENUES SUR SALAIRE 321.800
Avance s/salaire 18.000
Cotisations sociales INSS 3,5% 9737
I.P.R 15% 41.730
Cotisation syndicale 5.564
Total retenues
Net à payer (rémunération due) 75.031
(total gains – Retenues) 246.769FC

138
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Comptabilisation du bulletin de paie


661 .Salaire de base 208.000
6612 Primes et gratifications 45.000
6616 Allocations familiales 23.400
6618 Heures supplémentaires 17.400
6631 Indemnités de logement 15.000
6638 Indemnités de transport 13.000
4211 à Avance sur salaire 18.000
4252 Cotisations syndicales 5.564
431 INSS quote-part ouvrière 9.737
4472 Impôt sur salaire 41.730
422 Rémunération due 246.769
Bulletin de paie du mois avril

N.B. Les charges sociales patronales comme celles dues à


l’INSS et les cotisations pour la formation professionnelle ne peuvent jamais
figurer sur le bulletin de paie.
En nous référant aux mêmes données, calculer et
comptabiliser la quote-part patronale INSS dont le taux s’élève à 5% et la
cotisation INPP à 2%.
INSS QPP = 5%
= 278200 x 0,05
=13.910 FC
INPP 2% de la rémunération brute= 278200 x 0,02
= 5564 FC

6641 Charges sociales 19.474


431 à Sécurité sociale, INSS/QPP 13.910
433 Autres organismes sociaux 5.564
Constatation droits dus aux
organismes sociaux( voir déclaration
parafiscale).

Bien que la cotisation INSS QPP et la cotisation INPP ne soient


reprises sur le bulletin de paie de l’agent, elles sont cependant des éléments

139
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

de coûts et coût de revient. Il en est de même des cotisations versées à


l’ONEM.

8.4. Traitement comptable du personnel intérimaire

Quand l’entité fait appel au personnel intérimaire ce sont le


compte 667 Rémunération transférée de personnel extérieur et 6372
Rémunération personnel détaché ou prêté qui sont utilisés.
6671 personnels intérimaires
6672 personnels détaché ou prêté à l’entreprise

En effet, les charges supportées sont enregistrées durant


l’exercice au compte « 637 Rémunération de personnel extérieur à
l’entreprise » et en fin d’exercice ce compte est viré au compte 637 Personnel
extérieur.

Durant l’exercice
637 Rémunération, personnel extérieur à X
l’entreprise
52/57 à Caisse /Banque X

En fin d’exercice
667 Rémunération, personnel détaché ou prêté. X
637 à Rémunération du personnel extérieur à
l’entreprise X
Transfert de rémunération de personnel
extérieur pour solde.

Exemple : Suite à l’incapacité de travail dont est victime le


Directeur de vente de la Brasimba, il a été fait appel à un personnel intérimaire
à qui la société a versé 500.000FC par caisse en guise de rémunération.

637 Rémunération, personnel extérieur à 500.000


l’entreprise
57 à Caisse 500.000

140
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6671 Personnel intérimaire 500.000


637 Rémunération de personnel extérieur à 500.000
l’entreprise

Pour les avantages en nature (transport, logement, soins


médicaux…) alloués aux travailleurs et que l’entreprise achète auprès de tiers,
l’enregistrement se fait en deux temps :

Premier temps
62/63 Services extérieurs/autres services X
401/52/57 extérieurs X
à Fournisseur/banque/caisse
Note/facture services consommés

Deuxième temps
6617/6627 Charges du pers, avantages en nature X
781 à Transfert de charges d’exploitation X
Transfert de charges du personnel

Exemple : La Brasimba Kananga loue une villa résidentielle


au quartier Tshinsambi pour un de ses agents de cadre expatrié loyer mensuel
120.000FC, facture n°874.

6222 Location bâtiment 120.000


4011 à Fournisseur de service 120.000
Facture n°874

6627 Charges du pers, avantages en nature 120.000


781 à transfert charges d’exploitation 120.000
Transfert loyer et charges locatives.

Remarque : Les documents qui peuvent être manipulés dans


la comptabilité de paie sont entre autres :
92.La fiche de paie ou bulletin de paie (qui est individuelle)
93.La feuille de paie (qui est collective et à verser à la comptabilité)
94.Le livre de paie (qui est un état récapitulatif),
95.Les déclarations sociales et fiscales.

141
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Toutefois, il faut tenir compte de dispositions légales et


fiscales relatives au calcul de la paie
.

Conclusion

Les opérations de la paie fait partie des questions


récurrentes dans toutes les comptabilités d’entreprise selon qu’elle utilise le
facteur travail. Le recours à cette ressource entraine ipso facto des charges.
Ainsi l’entreprise, à travers son système d’information quantitative, a
l’obligation d’en conserver les traces pour justifier le montant de salaire dû au
travailleur , le montant des impôts sur salaire et l’enveloppe de différentes
parafiscalités y afférentes.

Par rapport à cette comptabilité spécifique, ce sont les «


comptes 42 personnel et 66 charges de personnes » qui ont été les plus activés
pour traduire les implications financières du contrat de travail, des conventions
collectives, des dispositions légales et fiscales en matière de paie.

Pour le reste, les documents qui sont exigés pour cette fin
sont principalement la feuille de paie, pour l’ensemble du personnel et le
bulletin de paie pour le travailleur pris individuellement. C’est en vertu du
contrat de travail et du code des impôts que la matière de la paie doit être
traitée. Toutefois le personnel de l’administration publique, des forces armées
et de la Police nationale congolaise ne sont pas gérés par le code de travail.

CHAP.9. OPERATIONS SUR LES IMPOTS ET TAXES

De tous les partenaires de l’entité, l’Etat demeure


incontournable, de par sa nature de puissance publique et doit être nourri ou

142
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

alimenté par d’autres agents économiques dont l’entreprise, qui est obligée de
contribuer au budget de l’Etat.

Aussi sous cet angle, la comptabilité d’entreprise doit traduire


aussi bien les droits et les obligations qui caractérisent la relation entreprise-
collectivités publiques sur le plan fiscal. Les charges fiscales qui relèvent du
contrat unilatéral sont traitées dans le compte 64 impôts et taxes, 89 impôts
sur résultat et les dettes, et créances fiscales font intervenir le compte 44 Etat,
collectivité publique et ses ramifications.

C’est au travers ce chapitre que la théorie et la pratique


comptables y afférentes seront bien analysées en se référant aux dispositions
légales et fiscales en vigueur en R.D Congo.

9.1. Notions sur les impôts et taxes


Dans ses relations avec les pouvoir publics, les entreprises sont
obligées d’une manière ou d’une autre de contribuer au fonctionnement de
l’appareil de l’Etat en payant les impôts et taxes qui constituent pour elles les
charges fiscales.
Ainsi, l’impôt apparaît comme une contribution pécuniaire
exigée des personnes physiques et morales par les pouvoirs publics en vue de
la couverture des charges publiques.
Dans la terminologie fiscale, certains impôts sont appelés
taxes, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), taxe mobilière, d’autres
prélèvement obligatoires comme droits d’enregistrements, droits d’entrée.

Cependant tous ces prélèvements ne sont pas forcément de


taxes fiscales ou impôts mais il peut s’agir soit de taxes administratives,
parafiscales ou de prélèvements non fiscaux dont se charge notamment la
DGRAD en RDC pour l’ordonnancement et le recouvrement.

9.2. Typologie d’impôts

Fondamentalement, il ya 2 types d’impôts : les impôts directs


et les impôts indirects.

9.2.1. Les impôts directs

143
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Il s’agit des impôts qui frappent le patrimoine (la fortune)


ou le revenu du contribuable.

Exemple : impôt sur les véhicules, impôt foncier, impôt sur


la superficie de concessions minières et d’hydrocarbures, impôt sur les
bénéfices et profits, ( taux 35% ou 30% pour les sociétés minières et 1% à 2%
du chiffre affaires pour les très petites entreprises) , impôt sur le revenu
mobilier ( taux 20%), impôt sur le revenu locatif (taux 22%).

9.2.2. Impôts indirects

Sont ceux qui frappent la consommation de certains biens


et services ou les dépenses des revenus effectués par les agents économiques.

Exemple : Droits de douane, droits d’accise perçus par la


Direction Générale de Douane et Accises (DGDA), la TVA.

NB : le document que les entreprises assujetties aux


différents impôts doivent produire dans leur relation avec les administrations
fiscales est principalement la déclaration fiscale.

9.3. Comptabilisation des impôts et taxes

La comptabilisation des impôts à charge de l’entreprise


fait intervenir les comptes ci–après :
- 64 « Impôts et taxes », pour les impôts relevant des charges
d’exploitation pour l’entreprise.
- 66. « Charges personnel », pour les impôts sur rémunération,
assimilés aux charges du personnel, mais retenus à la source.
- 89 « Impôts sur Résultats » pour l’impôt sur le résultat de fin
d’exercice faisant partie de charges hors activité ordinaire.
- 44 « Etat », pour traduire les dettes et créances fiscales, selon
le cas.

144
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

9.3.1. Constatation et payement de la dette fiscale

a) Lors de la constatation de la dette fiscale relative aux impôts réels.

64 Impôts et taxes x
44 à Etat x

b) Lors de la constatation des impôts sur bénéfice et profit


89 Impôt sur bénéfices et profits x
44 à Etat x

c)Lors de paiement de la dette fiscale


44 Etat x
52/57 à Banque/caisse x

Remarque : le compte « 44 Etat » apparait uniquement


dans la comptabilité du redevable légal c’est-à-dire celui qui a la charge de
payer l’impôt auprès de l’administration fiscale.

9.3.2. Comptabilisation des impôts directs

9.3.2.1. Impôt sur véhicule


C’est un impôt réel frappant les véhicules qui sont
mis en service. En effet, par le fait qu’ils sont mis sur la voie publique, les
propriétaires sont tenus de payer cet impôt.
96.Matière imposable : le véhicule
97.Contribuable (redevable réel) : le propriétaire du véhicule
98.Redevable légal : le propriétaire du véhicule
99.Taux : il est fonction de la puissance du véhicule exprimé en cheval
vapeur
Exemple 1. La Sarl KAS KAS dispose, d’un charroi
automobile constitué de 5 jeeps 4x4 doit à la province des impôts sur véhicule

145
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

pour une valeur de 300.000FC. Passer les écritures de constatation et de


paiement de l’impôt sur véhicule par voie bancaire.

Solution

6418 Impôt sur véhicule 300.000


4428 à Etat, autres impôts 300.000
Constatation IV/déclaration fiscale

4428 Etat, autres impôts 300.000


52 à Banque 300.000
Bordereau de versement n°…

Exemple 2. l’Entreprise Hubert doit à la province


450.000 FC au titre d’impôt sur véhicule pour l’exercice 2017.. Comptabiliser la
réception de note de débit et le paiement de cet impôt par voie bancaire.

6418 Impôt sur véhicule 450.000


4428 à Etat, impôt sur véhicule 450.000
Note de débit n°…

450.000
4428 Etat, impôt/véhicule
52 à Banque 450.000
Bordereau de versement n°…

146
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

9.3.2.2. Impôt foncier


C’est un impôt qui frappe les terrains bâtis ou non
bâtis appartenant à des personnes physiques ou morales
100. Matière imposable : terrain bâtis et non bâtis
101. Contribuable (=redevable réel) : propriétaire de terrain
102. Redevable légal : propriétaire de terrain
103. Taux : il est fonction de la localité, de la ville, bref de la
circonscription (administrative)
Exemple : combien doit la Brasimba à la province du
Kasaï central au titre de l’impôt foncier pour un terrain de 70 m de largeur et
80 m de longueur, taux fiscal : 2 $/m² ? Et comptabiliser la dette fiscale et son
acquittement.

Precalcul

104. Superficie : largeur x longueur = 70x80 = 5.600 m2


105. Impôt foncier : 5.600 x 2 = 11.200 $ l’an.
64 Impôt foncier 11.200 442 Etat 11.200
442 à Etat 11.200 52 à Banque 11.200
Constatation de Paiement/bordereau
l’IF de versement

9.3.2.3. Impôt mobilier


C’est impôt sur le revenu qui frappe le revenu
financier revenant des opérations de participation, de prêt et de propriétés,
comme les intérêts, les dividendes, les tantièmes.
106. Matière imposable : les revenus des capitaux mobiliers (valeur
mobilière) et autres capitaux placés.
107. Contribuable = le bénéficiaires des intérêts et dividendes.
108. Redevable réel = bénéficiaires de revenus mobilier ou prêteurs.
109. Redevable légal = les débiteurs des intérêts ou dividendes.
110. Taux = 20% en RDC.
111. Modalités de recouvrement : retenue à la source.

Exemple : la Brasimba doit à une société financière


600.000FC d’intérêt à une société et doit payer 20% d’impôt mobilier.
Comptabiliser la constatation de cet impôt et la retenue à la source par voie
Bancaire.

147
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

67 Intérêts des emprunts 120.000


44 à Etat 120.000
Constatation dettes fiscales

44 Etat 120.000
à Banque 120.000
52 Bordereau de versement

9.3.2.4. Impôt sur le revenu locatif (IRL)

C’est un impôt qui frappe les loyers perçu par les


propriétaires des biens immobilisés mis en location.
La gestion de cet impôt relève de province selon les
dispositions légales et réglementaires, à l’instar des autres impôts réels comme
impôt sur véhicule et impôt foncier.
112. Matière imposable : revenu locatif des bâtiments (maisons
commerciales, installations industrielles...).
113. Contribuable : propriétaire des bâtiments et autres
immobilisations mis en location ou bénéficiaire de loyers, également
appelé bailleurs.
114. Redevable légal = le locataire (pour le 20% à retenir à la source de
chaque mois) et le bailleur (pour le 2% à payer à la fin de l’année).
115. Taux : 22%.
Exemple : La Maison Julie est propriétaire de 2
immeubles qui sont loués par les chinois, à raison de 500Fc /immeuble
et par mois. Calculer l’impôt sur le revenu locatif RAS (20%) pour le mois
de janvier 2016 et journaliser le paiement de cet impôt sachant que la
Maison Julie se soit acquittée du 2% à la fin de l’année sur de l’impôt
revenu locatif annuel.

116. Loyer mensuel : (500 x2) = 1000 FC.


117. IRL, (RAS) : 1000x0, 2 = 200FC/mois.
118. IRL à verser par le bailleur : (1000 x 12) x 0,02 = 240 FC

148
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

119.
Chez les clients (locataire)
6222 Loyers 1.000
44 à Etat 200
52 Banque 800
Paiement loyer et IRL.

Chez Julie (à la fin de chaque mois dans l’hypothèse où


le montant de loyers reste inchangé).
Lors de l’encaissement du loyer.
52 Banque 800
7078 à Revenu locatif 800
Encaissement loyer mensuel

A la fin de l’année lors du versement de 2% de l’IRL


(pour toute l’année soit 12 mois)

(500 x 2) x 0,02 x 12= 240FC

64 Impôts et taxes 240


442 à Etat, Impôt sur revenu locatif 240
Note de débit

442 Etat, Impôt sur revenu locatif 240


52 à Banque 240
Bordereau de versement

A la fin de l’année lors du versement de 2% de l’IRL


(pour toute l’année soit 12 mois)

N.B. : l’impôt foncier, l’impôt sur véhicule, sur la


superficie de concession minière et d’hydrocarbure sont payés à la fin de
chaque année. Ainsi, les assujettis à ces impôts sont tenus à produire et à
déposer les déclarations fiscale ad hoc dans les délais réglementaires.

149
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

9.3.2.5. Impôt professionnel sur les rémunérations

C’est un impôt qui frappe les rémunérations de


personnes rétribuées par de tiers après chaque paie.
120. Matière imposable : rémunérations (salaire de base,
appointement, prime, allocation familiale extra-légale, émoluments,
traitement…)
121. Contribuable : bénéficiaire de ces rémunérations.
122. Redevable légal : employeur.
123. Taux : progressif par tranche et selon le tableau barémique en
vigueur dans le pays.
124. Modalité de paiement : retenue à la source après chaque paie de
salaire.

En RDC, il existe plusieurs sortes d’IPR, à savoir :


125. IPR pour les expatriés
126. IPR pour les nationaux
127. IPR pour les occasionnels
128. IPR pour les associés actifs
129. IERE impôts exceptionnels sur la rémunération des expatriés.

a) L’IPR

C’est un impôt retenu à la source par l’employeur


sur les rémunérations allouées à son personnel national et à l’exploitant
individuel ou sociétaire.
130. Matière imposable : rémunérations (salaire, appointement
indemnités, primes, heures supplémentaires)
131. Contribuable : le bénéficiaire des rémunérations
132. Redevable légal : les employeurs.
133. Taux : progressif par tranche (voir barème en vigueur dans chaque
pays)

Exemple : A la fin du mois, la Maison Merveille doit à


l’Etat 120$ au titre d’impôt professionnel sur les rémunérations. Passer les
écritures de constatation et de paiement de cet impôt par voie bancaire.

150
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

66 Charges de personnel 120


4472 à Etat, impôt sur salaire 120
Dette fiscale Cfr feuille de paie.

4472 Etat, impôt sur salaire 20.000


52 à Banque 20.0000
Bordereau de versement n°…

b) IERE
C’est un impôt calculé sur la rémunération brute des
expatriés travaillant au pays dans la catégorie professionnelle des agents de
maitrise et main d’œuvre.
134. Matière imposable: rémunérations payées au travailleur expatrié
135. Contribuable : employeur, c’à d l’entreprise qui utilise une main
d’ouvre étrangère au détriment de la main d’œuvre locale et
nationale
136. Redevable : l’employeur (entreprise utilisant le travailleur expatrié)
137. Taux : 33%

N.B : L’IERE est une charge pour l’entreprise, par


conséquent n’est pas une retenue à charge du travailleur. La création et
l’application de cet impôt constitue dans l’esprit du pouvoir public une
sanction à l’endroit des employeurs qui se passent de la main locale au profit
d’une main d’œuvre étrangère.

Comptabilisation
64 Impôts et taxes x
44 à Etat x

Remarque : comme l’IPR est à charge du travailleur


c’est le compte 66 « charge du personnel » qui est utilisé tandis que pour l’IERE
est à charge de l’employeur c’est le compte 66 « impôts et charges » qui est
activé.

151
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

9.3.2.6. Impôt sur bénéfices et profits (IBP)

C’est un impôt annuel auquel sont assujetties toutes les


entreprises à but lucratif par rapport au résultat réalisé au terme d’un exercice
comptable.

138. Matière Imposable : bénéfices des entreprises et profit de


professions libérales.
139. Contribuable (redevable réel) = le bénéficiaire de ces revenus.
140. Redevable légal = le bénéficiaire de ces revenus (bénéfice et
profits), donc les entreprises individuelles, sociétaires, privées,
publiques et étrangères dont les activités sont réalisées sur l’étendu
national.
141. Taux : 35% en RDC pour toutes entreprises, 30% pour les sociétés
minières régies par le code minier, 1 à 2% sur le chiffre d’affaires
annuelles pour les micro- entreprises (dont le chiffre d’affaires annuel
est inférieur à un certain seuil).
142. Modalités de paiement : cet impôt se paie en 3 tranches dont 2
acomptes provisionnels de 40% chacun (pour les grandes entreprises
et les PME) :
1ere acompte avant septembre N-1
2ème acompte avant décembre N-1
Le reste, soit le solde éventuel à payer avant le
30/04/N+1.
Pour les autres catégories d’entreprises, cet impôt se
paie en un acompte provisionnel de 60% et le solde lors du dépôt de la
déclaration de l’IBP le 31 mars N+1.

Exemple : A la fin de l’exercice 2017, Beltexco SA réalise


un bénéfice avant impôt de 1200.000FC. Calculer l’impôt sur bénéfice et passer
l’écriture de la constatation.

Impôt sur bénéfice : 1200.000FC x 0,35 = 420.000FC

152
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

891 Impôt sur bénéfices et profits 420.000


441 à Etat, impôt sur les bénéfices 420.000
Suivant compte de résultat de l’exercice 2017.

N.B : Dans l’hypothèse où les acomptes provisionnels ont


été payés dans les délais légaux et qu’ils représenteraient 370.000FC, Beltexco
SA ne verserait que 50.000Fc comme solde au plus tard le 30 avril 2018.

4492 Etat, avances et acomptes sur impôts 185.000


52 à Banque 185.000
Bordereau de versement 1er acompte provisionnel
IBP.

4492 Etat, avances et acomptes sur impôts 185.000


52 à Banque 185.000
Bordereau de versement 2ème acompte
provisionnel IBP.

441 Etat, impôt sur le bénéfice 420.000


4492 à Etat, avances et acomptes sur impôts 370.000
52 Banques 50.000
Bordereau de versement solde IBP.

9.3.3. Impôt indirect

9.3.3.1. Origine et définition de la taxe sur la valeur ajoutée

D’origine française, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été


imaginée par Maurice Lauré en 1954 pour permettre à la France de générer
suffisamment des ressources capables de financer son budget.

La TVA est un impôt indirect appliqué sur les biens consommés,


dont la collecte est assurée par les entreprises pour le compte de l’Etat.

153
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La confusion « taxe », « impôt » est due à deux raisons


principales :
143. L’influence anglicisme où le mot « tax » signifie impôt :
144. Son caractère fiscal et obligatoire, elle est perçue quand même
l’usager refuse de profiter d service fourni par l’administration
publique.

La TVA constitue la principale ressource des plusieurs Etats


modernes. Plus de la moitié des impôts liés à la production et à l’importation,
plus du tiers du prélèvement fiscal global proviennent de cet impôt.

Elle n’est pas seulement une recette, mais aussi un instrument de


régulation de la conjoncture économique pour l’Etat. En augmentant ou en
diminuant l’un des taux, elle peut accroitre ou diminuer le prix à la
consommation, ralentir ou accélérer la croissance économique par l’effet de
revenu provoqué (diminution ou augmentation du pouvoir d’achat des
ménages). Cet impôt est présent dans de nombreux pays hormis l’Australie et
les Etats Unis.

9.3.3.2. Caractères généraux de la TVA

La TVA a un caractère à la fois d’impôt général sur la dépense,


d’impôt discriminatoire et d’impôt déductible.
145. Impôt général : la TVA frappe, en principe, tous les échanges
économiques, qu’ils soient des échanges de biens corporels ou des
prestations de services, dès lors que les biens et les services sont
consommés ou utilisées à l’intérieur du pays.

146. Impôt discriminatoire : la discrimination tient non seulement à


l’exonération de la TVA de certains biens et services, mais surtout à
l’existence de taux différents de la taxe à appliquer suivant la nature
des biens et des services (dans certains pays, comme en RDC, il y a
deux taux ; 0, et 16%)

147. Impôt déductible : le redevable de la TVA ne verse à l’Etat que la


différence entre la TVA collectée sur les ventes et la TVA payée au

154
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

fournisseur. C’est en cela que son caractère de neutralité est mis en


évidence.

Remarque : Etant donné la multiple appellation en vogue par


rapport aux expressions TVA collectée et TVA déductible, nous préférons
apporter les précisions ci-après :
TVA déductible = TVA récupérable = TVA en amont = TVA sur achat (de biens ou
services)
TVA collectée = TVA facturée = TVA en aval = TVA sur vente (de biens ou
services).

9.3.3.3. Critiques de la TVA

a) Avantages de la TVA

La TVA combat l’économie informelle : insertion des unités de


production de l’économie informelle dans le secteur formel par
l’immatriculation au RCCM et la tenue d’une comptabilité.

La canalisation de cette économie vers le secteur bancaire pour


les opérations de liquidation (assiette), recouvrement et du paiement de
l’impôt
La justice et équité (tous les opérateurs économiques sont
fiscalisés)
L’augmentation des recettes fiscales encadrées par les régies
financières à caractère fiscal.

b) Inconvénients de la TVA

L’application de la TVA exige une forte organisation de


l’administration de l’impôt dont différents guichets aux postes frontaliers.
Taux arbitraires d’imposition.
Dans certains cas, les hausses de prix (inflation) pour autant que
ce soit le consommateur final qui supporte le poids de l’impôt, diminue le
pouvoir d’achat de ce dernier.

9.3.3.4. Types de TVA

155
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

a) Selon l’objet ou l’opération imposée, on distingue :


- TVA sur les biens corporels et incorporels
- TVA sur les prestations de service.

b) Selon les phases de calcul, on distingue :


- la TVA en amont (TVA déductible, ou TVA récupérable)
- La TVA en aval (TVA collectées ou TVA facturée ou sur vente)
-La TVA due ou crédit de TVA, selon le cas.

9.3.3.5. Perception de la TVA

Lorsqu’ une personne achète un produit, il paie le prix du


produit augmenté de la TVA ;
Exemple : 20.000+3.200 (TVA de 16%)=23.200FC

Lorsqu’il vend ce produit à un consommateur, il encaisse le


prix du produit augmenté de la TVA;

Exemple : 30.000 (20.000 P.A. + 10.000 de valeur ajoutée) + 4.800 (16% de TVA)
= 34.800
La différence entre la TVA encaissée du client et celle
décaissée lors de l’achat doit être versée par le commerçant à l’Etat.
TVA perçue du client 3.800 FC
TVA payée aux fournisseurs -3.200 FC
TVA à verser à l’Etat par le commerçant = 600 FC (TVA à décaisser)

Chaque intermédiaire ne verse à l’Etat que la différence entre


la TVA perçue auprès des clients et la TVA versée aux fournisseurs.

Détermination de la base imposable de la TVA

Prix brut hors TVA


Rabais
Remise
Ristourne
= Prix net hors TVA
+ Frais de transport, d’assurance et d’emballages non repris
= prix net commercial
-escompte

156
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

= prix net financier = base imposable à la TVA

9.3.3.6. Droits et obligations de l’assujetti a la TVA

L’assujetti a le droit de récupérer les TVA qu’il a versées à


ses fournisseurs.
Il a plusieurs obligations dont les principales sont :

148. établir mensuellement ou trimestriellement une déclaration TVA


et de la faire parvenir à l’administration ;

149. verser la TVA due à l’Etat (via l’administration fiscale)


mensuellement ou trimestriellement de tenir certains livres
comptables (facturier d’entrées, facturier de sorties, cartes et journal
des recettes)

150. dresser annuellement le listing des clients assujettis

9.3.3.7. Principes

Les entreprises étant les simples collectrices de la TVA,


qui en dernière analyse frappe uniquement le consommateur du produit, de ce
fait, la TVA collectée ne doit pas être considérée comme un produit, ni la TVA
déductible comme une charge pour l’entreprise.23

9.3.3.8. Comptabilisation liée à la TVA

a) Comptes à utiliser

23
MASEO R. & alu , p

157
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Lorsqu’un commerçant achète des marchandises à un


grossiste, il peut récupérer la TVA qu’il verse à ce dernier. Il dispose donc d’une
créance sur l’Etat. On utilise le compte 445 « TVA récupérable »
(4451 TVA récupérable sur immobilisation, 4452 TVA récupérable sur achats,
4453 TVA récupérable sur transport, 4454 TVA récupérables sur services et
charges) et le compte 443 TVA facturée (4431 TVA facturée sur vente, 4432
TVA facturée sur prestation de service, 443 TVA facturée sur travaux).

a1) 445 TVA récupérable

Ce compte est donc débité des TVA versées aux


grossistes, il sera crédité par exemple, en cas de retour de marchandises ou si
le commerçant obtient une remise, un rabais ou une ristourne du grossiste.

D 445 TVA récupérable C


Montants de TVA lors d’achat de bien Montant de TVA frappant les Mses
ou de services retournées ou correspondant à des
RRR obtenus de fournisseurs

Le compte « TVA récupérable » doit présenter un


solde débiteur ; c’est un compte d’actif. Il représente une créance du
commerçant sur l’Etat.

a2) 443TVA facturée


Ce compte est crédité de TVA collectée auprès des
clients. Lorsqu’un commerçant vend des marchandises à un client, il doit payer
la TVA qu’il encaisse de celui-ci. Il a donc une dette envers l’Etat.
Ce compte est donc crédité des TVA encaissées auprès
des clients et est débité lorsque le client retourne des marchandises non
conformes ou si le commerçant lui accorde une remise, un rabais ou une
ristourne.

D 4443TVA facturée C
Montants des TVA frappant les Mses Montants des TVA lors de la vente de
retournées par les clients ou bien ou de services
correspondant des RRR accordées à

158
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

ceux-ci

Le compte « TVA facturée » doit présenter un solde


créditeur ; c’est un compte de passif, il représente une dette du commerçant
envers l’Etat.

b) Enregistrement comptable de taxe d’égalisation

Du point de vue comptable, le commerçant assujetti


au régime de la taxe d’égalisation tient une comptabilité simplifiée. Il enregistre
uniquement l’achat des marchandises et la dette envers le fournisseur pour le
montant total, taxes comprises (TTC).

Seul le grossiste vendant des marchandises à un


commerçant soumis au régime de la taxe d’égalisation doit ventiler dans sa
comptabilité le montant de la TVA encaissée et le montant de la taxe
d’égalisation perçue : il doit donc utiliser deux comptes distincts ; « TVA à
payer » (4441 TVA due) ou crédit TVA : (4449 crédit de TVA à reporter)

9.3.3.9. Applications sur la TVA

a) TVA sur opération d’achat de stock

Exemple : BELTEXCO SA adresse à La Sarl MONALUXE une


facture dont voici le contenu : prix brut des marchandises : 45.000FC, remise
10%, escompte de règlement 2%, TVA 16%.

TD : journaliser chez l’acheteur (client) et chez le


fournisseur (vendeur)

Solution

151. Net commercial = prix brut = 45.000 – 4.500 = 40.500FC


152. Net à payer = Net Commercial = Prix brut – Net commercial
153. Escompte (2% de 40.500) = 810FC
154. Net à payer = 40.500 – 810 = 39.890 FC
155. Net à payer = Net commercial – Escompte
156. TVA (16% de 40.500) 6.480FC
157. Montant à payer = 40.500 – 810 + 6.480 = 46.170FC

159
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez le client, Mona luxe


601 Achat des marchandises 40.500
4452 Etat, TVA récupérable sur achat fournisseur 6.480
4011 à Fournisseur BELTEXCO 46.170
7.3 Escomptes obtenus 810
Facture d’achat Beltexco n°…

Chez le fournisseur, Beltexco


411 Client MONALUXE 46.170
673 Escomptes accordés 810
701 à Ventes de marchandises 40.500
4431 Etats, TVA facturées sur vente 6.480
n/facture de vente n°…

b) TVA sur opérations de services

Exemple : La MIBA reçoit de l’architecte TSHITENGE, le


10/09/ la facture n° 0089 comprenant les éléments suivants :
158. Honoraires : 200.000 FC HT
159. TVA (16%) : 32.000 FC
160. Net à payer : 232.000 FC (Net à payer = Honoraire + TVA)
161. Notez que le 30/09/, la Société MIBA a libéré un chèque en faveur
de l’architecte pour le montant dû. TD : Journaliser.
162.
Enregistrement chez le bénéficiaire MIBA (client) (bénéficiaire de l’ouvrage)
N° COMPTES LIBELE MONTANT
D C D C
1 6324 Honoraires 200.000
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieur 32.000
401 à Fournisseurs 232.000
Facture honoraire TSHITENGE n°0089

Enregistrement chez le prestataire de services architecte TSHITENGE


N° COMPTES LIBELLE MONTANTS
D C 30/09/N D C
1 411 Clients 232.000
4432 à Etat, TVA facturée sur travaux 32.000
706 Service rendus 200.000
Suivant facture honoraires n° 0089, client MIBA

160
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Enregistrement chez le bénéficiaire MIBA (lors de paiement)


N° COMPTES LIBELLE MONTANT
D C 30/09/N D C
1. 401 Fournisseurs 232.000

52 à Banque 232.000
Paiement facture 0095/5, chèque n°…

Enregistrement chez le prestataire


N° COMPTES LIBELLE MONTANT
D C 30/09/N D C
1. 52 Banques 232.000

441 à clients services 232.000


Encaissement facture n°0089, chèque n°…

c)TVA sur vente de Marchandise

L’entreprise Kabongo Nsenda a vendu des produits finis à la


société MMS le 02 novembre 2008, prix net de vente 580.000FC, TTC. Une
provision de 60% a été constituée sur cette créance.

Fin juillet 2009, sur décision du tribunal de commerce de


Kananga, la société MMS est déclarée en faillite et doit être liquidée.
Après la réalisation de la société MMS, un paiement par chèque de 390.000FC
est intervenu en faveur de Kabongo Nsenda

D C Libellé D C
02/01/2008
411 Clients 580.000
702 à vente des produits finis 500.000
4431 Etat, TVA facturée sur vente 80.000
Facture n°…
31/12/2008
6594 Charges provisionnées d’exploitation sur créance 300.000
4912 à dépréciation des comptes clients 300.000
constitution de la provision
Fin juillet 2008
521 Banque 390.000
6511 Perte sur créances clients 110.000
4431 Etat, TVA facturée sur vente 80.000
411 à clients 580.000
491 Dépréciation des comptes clients 300.000

161
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

7594 à reprise de charges prov. d’exploi sur créance 300.000


Annulation de la provision
500.000 x 0,6 = 300.000

d) TVA sur immobilisation

Exemple : Le 05/05/2016 l’acquisition par voie


bancaire d’un camion au prix d’achat de 6.124.800FC TVA incluse.
Comptabiliser cette opération d’achat que l’entreprise est assujettie à la TVA et
dans l’hypothèse où elle n’est pas assujettie à la TVA.
Cas de l’entreprise assujettie à la TVA Entreprise non assujettie à la TVA
245 Matériel 50280.000 245 Matériel de 6.124.800
de transport
4451 transport 844.000 52 à Banque 6.124.800
52 TVA sur 6.124.800 Chèque n°…
Mses
à Banque
Chèque
n°…

N.B : Dès lorsque l’entreprise n’est pas assujettie à la TVA,


dans sa comptabilité, on ne reprend que le TTC, et le compte 44 TVA ne doit
pas apparaître.

9.3.2.10. Régularisation de la TVA

La régularisation de la TVA peut s’effectuer chaque


trimestre. Elle consiste à débiter le compte de TVA facturée et à créditer celui
de TVA récupérable.
Lors de la déclaration, on fait intervenir le compte « 44.41
de TVA due ou à payer » ou « 4449 Etat, crédit de TVA à reporter selon le
cas ».

a) Cas de TVA due ou à payer.

En considérant les deux exemples précédents d’achat et


de vente et en supposant que les créances aient été perçues et les dettes
fournisseurs payées, la régularisation de la TVA se présente comme suit :

Comme les TVA facturées et TVA récupérables sont


respectivement de 3.600.000FC et 2.000.000FC. Lors de la déclaration de la
TVA, la régularisation consiste à la centralisation.

162
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT


4431 Etat, TVA due 3.600.000
4452 à Etat, TVA reçu sur achat 2.000.000
4441 Etat, TVA due 1.600.000
Déclaration TVA

Au moment du paiement de la TVA due


DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT
4441 Etat, TVA due 1.600.000
52 à Banque 1.600.000
Bordereau de versement, paiement
TVA

b) Cas de crédit TVA

Exemple : Considérons que le compte 4452 présente un


solde débiteur de 2.500.000 FC et le compte 4431 présente un solde créditeur
de 2.000.000. Lors de la régularisation de la TVA, l’écriture comptable à passer
est
DEBIT CREDIT DEBIT REDIT
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 2.000.000
4449 Etat, crédit de TVA à reporter 500.000
4452 à Etat, TVA récupérable sur achats 2.500.000
Déclaration TVA

En RDC, le recouvrement de la TVA est assuré par


l’administration des impôts (article 62 de l’ordonnance-loi n° 10-01). Tout
redevable de la TVA est tenu de souscrire au plus tard le quinze de chaque
mois qui suit celui de la réalisation des opérations, une déclaration conforme à
un modèle prescrit par l’administration fiscale.

c) Cas de remboursement de crédit de la TVA

Chaque pays de la zone OHADA applique sa propre


politique fiscale, pour ce qui concerne le crédit de TVA : soit il rembourse, soit
il procède au report du crédit de TVA.

163
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans le cas de remboursement, l’écriture comptable à


passer est :
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT
52 Banques 500.000
4449 Etat, crédit de TVA à reporter 500.000
Encaissement sur remboursement
TVA.

Remarque : Les pratiques de remboursement de TVA


varient selon les pays de l’OHADA, en RDC, l’ordonnance-loi n° 10-10 dispose
dans son article 63 que lorsque le montant de la TVA déductible au titre d’un
mois est supérieur à celui de la taxe exigible, l’excèdent constitue un crédit
d’impôt imputable sur la taxe exigible du ou des mois suivants jusqu’à
l’épuisement. Le crédit d’impôt ne peut pas faire l’objet d’un remboursement
au profit de l’assujetti et ne peut être cédé.

Néanmoins, en RDC lorsqu’il s’agit d’investissements


lourds effectués par des entreprises assujetties, la TVA déductible est
remboursable conformément à l’article 64, alinéa 4 qui dispose que les
assujettis qui réalisent les investissements lourds d’extension et de
modernisation peuvent demander le remboursement de leur crédit de TVA
dans la limite qui a grevé les immobilisations dans les trois mois qui suivent
l’acquisition.

9.3.3.11. TVA à l’importation

La base d’imposition de la TVA à l’importation est


généralement la valeur en douane majorée des droits de douane et, le cas
échéant, des droits de consommation.

Exemple : BIDUAYA MUAMBA J.P.J. a importé des biens


pour une valeur CIF (Cost assurance fret « avec droit d’entrée ») de 2.000.000
FC.
L’entreprise étant assujettie, elle doit déterminer le
montant de la TVA déductible à l’entrée sur base d’un taux de TVA de 16%.

L’écriture comptable est :


DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

6012 Achat des marchandises hors région 2.000.000


401 à Fournisseurs 2.000.000

164
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Facture n° …

A l’entrée des biens importés, l’entreprise paie 16% de


TVA à l’Etat, laquelle TVA est déductible.

En RDC, la TVA à l’importation est perçue par


l’administration des douanes (article 62 de l’Ordonnance-loi n°10-01). Ainsi
donc, on passe l’écriture comptable suivante :

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

4452 Etat, TVA déductible 320.000


4426 à Etat, droit de douane 320.000

Lors de la vente des biens, l’entreprise étant assujettie,


elle passera l’écriture comptable suivante : (P.V T.T.C : 2.784.000FC, TVA 16%).
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

6031 Variation stock Mses 2.000.000


31 à marchandises 2.000.000
Bon desortie de magasin.

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT


411 Clients 2.784.000
701 à Vente des Mses 2.400.000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 384.000
Facture de vente n°…

PTTC 2.784 .000


PHT = 1 ,16 = 1, 16 =2.400.000 FC

Conclusion

La fiscalité et la comptabilité sont des techniques


étroitement liées, dans la mesure où la seconde est au service de la première,
autrement dit les règles fiscales tiennent en otage les règles comptables.

165
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

En effet, l’Etat est un partenaire incontournable de l’entreprise


par le fait que cette dernière doit lui payer les impôts et les taxes. Aussi dans ce
chapitre, il a été question des aspects comptables de la fiscalité notamment des
impôts directs comme impôt sur véhicule, impôt foncier, impôt mobilier, impôt
sur le revenu locatif, impôt sur les rémunérations et impôt sur le bénéficie et
profit et des impôts indirects, avec une comptabilisation spécifique de la TVA.

A ce propos, ce sont les comptes 64 Impôts et taxes, par les


impôts à charge de l’entreprise (employeur), 66 charges de personnel, par les
impôts à charge du personnel et 89 impôt sur bénéfice, perçu la fin de l’exercice
ont été tour à tour activés pour les charges fiscales, en contrepartie du compte
44 Etat, pour la constations de la dette fiscale, et de compte de trésorerie 52
banque et 57 caisse pour l’apurement de cette dette.

Et en dernier ressort, la déclaration fiscale, reste le seul


document qui doit accompagner l’entité dans ses relations avec l’Etat, auquel
on peut joindre d’autres pièces comptables.

166
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 10. : OPERATIONS SUR LES EFFETS DE COMMERCE


ET LE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

Les transactions commerciales qu’effectuent les entreprises


génèrent d’une part de créance et d’autre part de dette.

Ainsi pour mobiliser ces créances, les entreprises recourent


parfois aux effets de commerce, soit pour être remis à l’escompte, soit pour
être remis à l’encaissement, soit pour servir d’instrument de paiement.

Par ailleurs, les opérations traitées par une banque, versement


de fonds, domiciliation des effets, remise des effets, virement affectent d’une
manière ou d’une autre le solde du compte banque et l’extrait bancaire qui
émanent des banques indiquent parfois un solde qui soit différent de celui qui
ressort du livre banque tenue par l’entreprise. Aussi le rapprochement bancaire
(= réconciliation bancaire) est une voie royale pour la certification
(harmoniser) la situation réelle de compte banque.

D’où le présent chapitre se focalisera sur ces deux opérations qui


affectent les comptes de tiers et de trésorerie par rapport aux effets de
commerce et au rapprochement bancaire.

10.1. Opérations sur effets de commerce

10.1.1. Définition

167
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les effets de commerce sont des documents représentatifs de


titres négociables utilisés dans le commerce pour constater des créances à
court terme.
Ainsi, ils sont utilisés comme :
- instrument de crédit, dans la mesure où le porteur peut le négocier auprès du
banquier pour obtenir un crédit.
-instrument de paiement, car le porteur de l’effet peut l’endosser en guise de
paiement d’une dette.

10.1.2. Sortes d’effets de commerce

En tenant compte de l’émetteur (auteur du document), on


distingue principalement :
163. La lettre de change qui est un écrit par lequel une personne
appelée tireur donne l’ordre à une autre, appelée tiré de payer une
somme d’argent à une date préalablement convenue. Le but visé par
le tireur est d’obtenir l’acceptation ou l’engagement de son débiteur
de payer la somme à l’échéance.

164. Le billet à ordre(BO) qui est un écrit par lequel une personne
appelée souscripteur promet de payer une somme d’argent, à une
autre, appelée preneur (= bénéficiaire) à une échéance préalablement
convenue.

165. Le connaissement, document utilisé dans le commerce maritime


dans lequel on fait état de marchandises chargées sur le navire.

166. Le warrant cédule qui représente des marchandises et permet la


constitution d’un gage sans dépossession du débiteur ou grâce au
dépôt de marchandises dans les magasins généraux. Il est presque
comme un billet à ordre.

168
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Remarque : Dans cet ouvrage nous intéressons


uniquement à la lettre de change et au billet à ordre.

Schéma de création et de circulation de la lettre de change

1
Fournisseur Client (Tiré)
(Tireur) 2

3 4 5 6

Banque du bénéficiaire Banque du


tiré

Signification de flèches
(1) : création ou tirage de la lettre de
(2) : acceptation de la lettre de change par le tiré.
(3) : remise de l’effet à l’escompte ou à l’encaissement selon le cas
(4) : avis de crédit et encaissement
(5) : remise de la traite à la banque
(6) : paiement de la traite à l’échéance.

Schéma de création et de circulation de billet à ordre


4
Client = débiteur Fournisseur = créancier
Souscripteur Preneur
1
6 5 3 2

Banque de Banque du bénéficiaire


souscripteur

Signification de flèches :
(1) : souscription billet à ordre.
(2) : remise du billet à ordre à l’escompte ou à l’encaissement, selon le cas.
(3) : Avis de crédit et encaissement.
(4) : Remise du billet à ordre à l’échéance pour paiement auprès du
souscripteur

169
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

(5) : Domiciliation du billet à ordre.


(6) : Avis de débit consécutif à la domiciliation du billet à ordre.

Sur le plan comptable, on distingue :

167. Les effets à recevoir (effets en portefeuille) qui constituent la


créance que l’entreprise a sur le client (comptes « 412 Clients, effets
de recevoir » « 485 Créances sur cession d’immobilisation, effets de
recevoir »
168. Les effets à payer (effets en circulation) qui traduisent de dettes
de l’entreprise envers les fournisseurs, (comptes « 402 Fournisseur,
effets à payer » et « 482 Fournisseur d’investissement, effets à
payer »).

10.1.3. Comptabilisation des effets de commerce

1) Création des effets de commerce

a) Cas de la lettre de change :


A la création ou lors du tirage de la Lettre de change, il y
a l’intervention de tireur et du tiré

Exemple : Hubert TUKUBANE a vendu la marchandise à


Charles ILUNGA payable dans 30 jours soit le 13 février, montant 600.000FC
HT, TVA 16%.
Le 10 février, Hubert TUKUBANE tire une traite sur son
client Charles Ilunga qui accepte. Journaliser ces opérations.
Precalcul
PHT 600.000FC
TVA 16% + 96.000FC
PTTC 696.000FC
Lors de l’achat-vente
Chez le fournisseur Hubert TUKUBANE
411 Client Charles Ilunga 696.000
4431 à Etat TVA facturée 96.000
701 Ventes marchandises 600.000
N /facture

170
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez le Client Charles Ilunga


601 Achat marchandises 600.000
4452 à Etat TVA récupérable sur achats 96.000
401 à Fournisseur 696.000
s/facture

Lors du tirage de la lettre de change


Chez le tireur
412 Client, effets à recevoir 696.000
4111 à Client Charges Ilunga 696.000
m/lettre de change

Chez le tiré
401 Fournisseur Hubert 696.000
402 Fournisseur, effet à payer 696.000
S/lettre de change

b) Cas de billet à ordre :


Le B.O fait intervenir 2 personnes à sa création, le
souscripteur (débiteur) et le preneur (créancier également bénéficiaire initial)

Exemple : Charles Ilunga souscrit un billet à ordre à


l’Intention de son fournisseur Hubert, payable dans 30 jours, Valeur :
696.000FC
Lors de la souscription
Chez Hubert (souscripteur)
412 Client, effet à recevoir 696.000
411 à Client Charles Ilunga 696.000
m/Billet à ordre

Chez le preneur (le bénéficiaire)

171
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

401 Fournisseur Hubert à Client Charles Ilunga 696.000


402 à Fournisseur, effets à payer 696.000
S/Billet à ordre

c) Le bénéficiaire est une autre personne que le tireur

Exemple : Partant de l’exemple précédent, Hubert tire la


LDC sur Charles Ilunga au profit de Schola Kanku qui lui avait fournit les
marchandises pour une valeur de 696.000FC. Comptabiliser chez tous les
intervenants dans cette opération.
Tireur Hubert Tukubane Tiré Charles Ilunga Bénéficiaire KANKU
401 Fournisseur schola 696000 401 Fss. Hubert 696000 412 client, E à R 696.000
412 Client, E a R 696.000 à 402 Fss. E à P 696.000 411Client, Hubert 696.000

2) Endossement des effets de commerce


L’endossement est un mécanisme qui consiste à céder
l’effet à un autre bénéficiaire en guise de l’extinction d’une dette.
Cette opération fait intervenir deux personnes à savoir : l’endosseur (=cédant)
et l’endossataire (=le cessionnaire).

Exemple : MBELU souscrit un B à O à l’ordre de MUTOMBO


et ce dernier l’a endossé à Kalume d’une valeur de 100.000FC .Journaliser cette
opération :
169. Chez le souscripteur MBELU (débiteur).
170. Chez le preneur José CIAM’S
171. Chez l’endosseur José CIAM’S.
172. Chez l’endossataire KALUME.
1
MBELU José CIAM’S
Souscripteur Preneur

Endosseur (ou le cédant)


Kalume 2
(le Porteur) Endossataire ou le cessionnaire

a) Chez le Souscripteur MBELU b) Chez le Preneur José CIAM’S

172
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

401 Fsseur 100.000 412 client, E à R 100.000


Kalume
402 100.000 411 à Client 100.000
à Fsseur E à P mutombo
m/Billet à s/Billet à ordre
ordre

c)Chez l’endosseur José CIAM’S d) Chez l’endossataire Kalume


401 Fsseur Kalume 100.000 412 client, E à R 100.000

412 à client E à P 100.000 411 à Client 100.000


m/endossement mutombo
Billet à ordre s/endossement
BO

3) Remise de l’effet a encaissement

Remettre l’effet à l’encaissement, c’est charger une banque de


récupérer le fonds à l’échéance au profit du bénéficiaire via son compte
bancaire.
Dans ce cas, la banque a droit à une commission pour le service
rendu, qui est une charge pour le porteur de l’effet.

Exemple : Nyembwe à remis l’effet à l’encaissement le 10 mars à


la TMB montant 20.000FC.
Le 22 mars la TMB lui envoie un avis de crédit à l’encaissement
pour un montant net de 19.000FC, la commission de l’encaissement 5%.
Comptabiliser chez NYEMBWE.

Lors de la remise de l’effet à l’encaissement :


173. La valeur nominale de l’effet (VN) : 20 000FC
174. Commission 5% :20 000 x 0,05= 1000FC
175. Montant net (=Montant en caisse) : VN-Commission
= >20 000-1000=19 000Fc
Chez le tireur bénéficiaire, en cas de la traite
Ou chez le preneur, en cas de Billet à ordre

Chez le tireur, bénéficiaire ou preneur, selon le cas


512 Effets à l’encais 20.000 52 Banque 19.000
6312 Frais sur effets 1.000
412 à client, E à R 20.000 512 à Effets
Remise à d’encaissement 20.000
l’encaissement Avis de crédit

173
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Chez le tiré ou souscripteur, selon le cas


402 Fsseur, E à P 20.000

52 à Banque 20.000
ordre de virement/ avis de débit

Remettre l’effet à l’escompte, c’est le négocier c’est-à-


dire présenter l’effet avant l’échéance auprès du banquier pour obtenir un
crédit.
Dans ce cas, la banque retient l’escompte et d’autres
frais bancaires, et remet à son client la valeur nominale amputée de l’agio.

Agio=escompte+ TVA + autres retenues de la banque

Valeur actuelle = Valeur nominale –agio

Exemple : Kabeya, porteur d’un effet de commerce de


valeur 100.000FC dont l’échéance est de 45 Jours, le remet à l’escompte
auprès de la BCDC à 10 jours de l’échéance, escompte 6% commission 1%.
Calculer la valeur actuelle Journaliser la remise de l’effet à escompte et la
réception de l’avis de crédit.

Vnr V .r
Escompte = 36 . 000 ou D
ou e=Vn/D, D=36000/r => 36000/6=6000
V = 100.000FC
Échéance dans 45jours
100.000 x 10
e= 6.000
= 166, 67Fc ou 100 000 x 10.6/ 36000
n=10jours
r=6% Commission 1% = 100.000x0, 01
Commission=1% = 1.000FC
Agio = e+c
= 166,67 + 1000
Agio = 1166,67Fc
v= V-a = 100.000-1166,67 = 98833, 33Fc

174
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

415 Ef.esc.non 100.000 52 Banque 98833,33


échu 675 Escompte 1166,67
412 100.000 d’effets
à client, E à R 565 escompte de 100.000
Remise à crédit
l’escompte. ordinaire
Avis de crédit.

565 Escompte de crédit ordinaire 98833,33

415 à client, Effet escompté non échu 98833,33


règlement de l’effet échu

Remarque : lors des opérations de la remise à


l’encaissement et la remise à l’escompte, la TVA est calculée sur le chiffre
d’affaires de la banque constitué notamment de l’escompte, de la commission
et d’autres retenues prélevées sur ces opérations par cette dernière.

6 Domiciliation des effets de commerce

Domicilier un effet de commerce c’est indiquer la banque à


laquelle l’effet sera payé à l’échéance. C’est le Tiré ou le Souscripteur, selon le
cas qui domicilie l’effet et au travers un document lui établi par le banquier
appelé avis de domiciliation qui entraîne l’établissement d’un avis de débit.

Exemple : Shabani souscripteur d’un Billet à ordre de valeur


nominale 80.000FC, le domicilie à la BCDC et reçoit en conséquence un avis de
crédit.

402 Fsseur, E à P 80.000

415 à Banque
avis de domiciliation/avis de débit 80.000

7. Impaiement de l’effet de commerce

Lorsque l’effet est impayé, le porteur doit constater ce


refus de paiement par un document appelé « prôtet », qui est un acte
authentique dressé par un huissier justifiant le non paiement de l’effet à
l’échéance.

175
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans ce cas, tous les frais engendrés par cet impaiement


sont à imputés au tiré ou souscripteur défaillant, et on procède par l’annulation
de l’effet impayé puis au renouvellement de l’effet en intégrant à la valeur
nominale, les frais éventuels (intérêt de retard, frais de protêt etc.).

Exemple : Kayembe Tireur de l’effet impayé par le Tiré


Kapuku valeur nominale 50.000FC, frais de protêt 500FC. Comptabiliser chez le
tireur et chez le tireur défaillant

Chez le tireur, Kayembe Chez le tiré défaillant, Kapuku


6312 Frais /effets 500 402 Fsseur, E à P 50.000
6745 Intérêt bancaire 500
57 à Caisse 500 et sur op.de
paiement frais trésorerie et
d’escompte.
411 client Kapuku 50.500
41 à client, Eà R 50.000 40 à Fsseur 50.500
2 Autres 500 1 Kayembe
70 produits annulation de
78 access l’effet et
annulation de imputation de
l’effet et frais
imputation de
frais

Remarque : l’impaiement de l’effet entraîne


l’annulation de l’effet ou carrément le retour de l’effet impayé. Cependant, les
deux parties, créditeur et débiteur peuvent se convenir de renouveler l’effet,
dans ce cas, le nouvel effet aura une valeur nominale différente de l’effet initial
qui, naturellement doit incorporer l’intérêt de retard et d’autres frais. Et sur le
plan comptable, les écritures à passer sont identiques à celles de la création
des effets de commerce.

10.2 Rapprochement bancaire

10.2.1. Notion de rapprochement bancaire

Le compte « 52 Banque » tenu par une entreprise enregistre


les mêmes opérations que le compte de l’entreprise tenu par le banquier, mais
en sens inverse.
Il s’agit donc des comptabilités réciproques (le compte banque
tenues dans la comptabilité de l’entreprise et le compte de l’entreprise tenu
par la banque, sont des comptes réciproques).

176
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans la pratique, leurs soldes sont rarement égaux car les


opérations peuvent être enregistrées simultanément dans chaque comptabilité
pour diverses raisons :
176. les chèques émis par l’entreprise ne sont comptabilisés par le
banquier qu’après encaissement par le bénéficiaire ;
177. le banquier enregistre des versements (règlements par des clients
par virements) au bénéfice de l’entreprise et informe celle-ci dans un
deuxième temps (décalage d’enregistrement) ;
178. le banquier procède aux paiements de fournisseurs par
prélèvement automatique sur le compte de l’entreprise et informe
celle-ci dans un deuxième temps ;
179. des erreurs sur les sommes peuvent être commises par l’entreprise
ou par la banque.

Ainsi, la technique de l’état de rapprochement permet de


justifier les différentes soldes.

Remarque : Un tel raisonnement est aussi valable pour les


chèques postaux.

Donc, l’état de rapprochement bancaire est un document


extracomptable, établi dès la réception d’un relevé de compte bancaire (extrait
bancaire), afin de mettre en évidence l’écart entre les 2 comptes et de le
justifier. Il peut donner lieu à des écritures dans la comptabilité de l’entreprise
(écriture de correction, de mise à jour ou de régularisation)

10.2.2. Méthodologie de l’état de rapprochement

La construction d’un état de rapprochement se fait en 5 étapes :


180. La 1ère étape : on place côte à côte une édition de compte 52
banque tenu par l’entreprise et l’extrait de compte adressé par le
banquier ;
181. La 2ème étape : on pointe les soldes de départ, en cas de
différence, on recherche et on pointe les sommes qui équilibrent les
soldes de départ ;
182. La 3ème étape : on pointe les sommes identiques en procédant
par croisement ;

177
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

183. La 4ème étape : on construit le document « état de


rapprochement» qui va récapituler les sommes non pointées et
rapprocher les soldes de fin de période ;
184. La 5ème étape : on enregistre les régularisations nécessaires dans
la comptabilité de l’entreprise ;

Remarque : Il est conseillé d’établir, pour chaque compte


bancaire, un état de rapprochement, au moins une fois par mois.

10.2.3. Applications

1) A la date du 31 décembre N, vous êtes en possession du compte BCDC tenu


par l’entreprise QUIN MED et du relevé de compte lui envoyé par la BCDC.

Compte BCDC
Date Libellé sommes
Débit Crédit
1.12 Solde à nouveau 1.443.750
3/12 Chèque n° 436018 244.750
9/12 Remise chèque client 254.660
11/12 Virement à Kanku 66.000
17/12 Effets à l’escompte 325.620
29/12 Chèque n°43601 67.650

Solde débiteur 1.645.630


TOTAUX 2.024.030 2.024.030

Relevé envoyé par la banque


Date Libellé sommes
Débit Crédit

178
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

01.12 Solde à nouveau 1.443.750


05/12 Chèque n° 436018 244.750
06/12 Prélèvement SA-SNEL 22.000
15/12 Remise chèque 09/12 254.660
16/12 Virement à Kanku 66.000
17/12 Virement à Shangaï 167.750
18/12 Effets à l’escompte 325.620
21/12 Effets domiciliés 934.680
27/12 Virement du client KALUME 100.0000
30/12 Frais de tenue de compte 34.712

Solde débiteur 654.138

TOTAUX 2.124.030 2.024.030

Présenter l’état de rapprochement bancaire au


31/12/17 et passer les écritures de régularisation de montants lettrés du relevé
bancaire.

Etat de rapprochement de au 31/12/31


(après avoir tenu compte des opérations non pointées ou lettrées de part et
d’autre)

Opérations Compte BCDC chez QUIN Relevé envoyé chez nous


MED (par la BCDC)
Débit Crédit Débit Crédit
Solde au 31/12/2017 1.643.630 654.138

Opérations non pointées au


31/12/2017
Chèque N°4360 67.650
Relevé SA- SNEL 22.000
Virement au Fournisseur Kakese 167.750
Effets domiciliés 943.680
Frais de tenue de compte 3.712
Virement client Kalala 100.000
Solde réel au 1/1/2018 586.488

1.745.630 1.745.630 654.138 654.138

179
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Seules les opérations enregistrées dans la colonne banque de


l’entreprise seront rapportés au journal de l’entreprise (QUIN MED) afin de
faire apparaître le compte banque au bilan avec un solde de 586.488FC les
écritures de régularisation. Situation exacte à la date du bilan

Chez QUIN MED


N° Compte 2/1/2018 Montant
Débit Crédit Débit Crédit
1) 4011 Fournisseur, dettes en compte 167.750
4021 Fournisseur, Effet à payer 934.680
6041 Achats stockés consommables 22.000
6318 Autres frais bancaires 3.712
52 à Banque, BCDC 1.159.142
Suivant l’état de rapprochement

2/1/2018
2) 52 100.000
Banque
411 100.000
à client
Suivant l’état de rapprochement

2) MONALUXE SARL a réuni côte à côte une édition du compte 52 Banque et


l’extrait du compte qui lui a été adressé par son banquier, BCDC

MONALUXE Sarl
Du 01/10/N au 31/10/N 52 BCDC
512000BCDC
DATE LIBELLE DE L’ECRITURE DEBIT CREDIT
01/10 solde à nouveau 8.0542,25
05/10 Remise de chèques 5.000,00
07/10 Ch.n°000327MmeKANKU 5.240,00
15/10 ch.n°000328Trésor public /2.450,00
26/10 ch.n°000329 Mr. KALUME 2.980,00
28/10 ch.n°000330 Mr. KABEYA 4.760,00
TOTAUX 16.542,25 15.430,00
SOLDE AU 31/10/4 1.112,25

L’extrait de compte « envoyé par la BCDC » se présente ainsi :


BCDC BANQUE COMMERCIALES DU CONGO

180
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Votre extrait de compte au 31/10/N


La Direction de votre agence, à l’adresse ci-dessous est à votre
MONALUXE SARL
disposition pour vous fournir tous renseignements sur ce
document :
BCDC Agence de Kananga
Boulevard LUMUMBA
Date libellé Débit Crédit
01/10 solde à nouveau 10.122,25
02/10 chèque n°000326 1.580,00
05/10 Chèque à l’encaissement. Place 3.500,00
06/10 Chèque à l’encaissement. Hors Place 1.500,00
12/10 chèque n°000327 5.420,00
17/10 chèque n°000328 2.450,00
18/10 Dépôt espèces 3.000,00
20/10 Prélèvement SNEL PTTC, TVA 16% 964,80
22/10 Prélèvement Emprunt ( dont intérêt :(542,23) 1.442,23
28/10 Virement en votre faveur(KAKESE) 2.000,00
31/10 Frais de tenue de compte TTC, TVA 16% 145,84
TOTAUX 12.000,87 20.122,25
SOLDE AU 31/10/N 8.121,38

TD : Présenter l’état de rapprochement et passer les écritures de régularisation


au 31/10/N

a)Construction de l’état de rapprochement (EDR)

Etat de rapprochement au 31/10/N


Opérations Compte Banque dans Compte Mona luxe à la
l’entreprise (chez nous) Banque (chez eux)
Débit Crédit Débit Crédit
Solde de fin de période (31/10) 1.112,25 8.121,31
Erreur/ch. n°327 à Mme 180,00
KANKU 2.980,00
chèque n°000329 à Mr 4.760,00
KALUME 1.442,23
chèque n°000330 à Mr KABEYA 964,80
Prélèvement emprunt 143,84
Prélèvement SNEL TTC 2.000,00
Frais de tenue de compte TTC
Virement reçu ( Kakese )

Sommes 3.112,25 2.730,87 7.740,00 8.121,38


Solde 381,38 381,38
Totaux 3.112,25 3.112,25 8.121,38 8.121,38

Seules ces sommes doivent faire l’objet


d’une écriture de régularisation.

181
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ecriture de la régularisation dans la comptabilité de l’entreprise


(MONALUXE Sarl)
52 Banque 2.000
411 à client 2.000
suivant l’état de rapprochement au 31/10/N

164 Emprunt 900


401 Fournisseur 180
4454 TVA récupérable sur service 177,37
6052 Achat, fourniture non stockable-électricité 810,43
6318 Autres frais financiers 120,84
671 Intérêt sur emprunt 542,23
52 à Banque 2.730,87
suivant l’état de rapprochement au 31/10/N

Conclusion

Entreprise ou entité économique est toujours dans le


besoin de financement selon qu’elle a de dettes à honorer ou de règlement à
effectuer .Cette situation l’oblige de traiter avec les banques pour l’obtention de
crédits et l’ouverture de compte de dépôt pour le versement et manipulation
des effets de commerce , soit pour payer une dette , soit pour solliciter un crédit
de trésorerie et d’escompte, et avec la numérisation de la monnaie qui a
conduit actuellement à la création du compte « 55 instruments de monnaies
électroniques ».

Ainsi, ce chapitre a porté d’une part, sur les opérations


des effets de commerce, où l’entité est obligée d’émette de titres négociables

182
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

appelés effet de commerce, qui lui permettent de mobiliser de créances. C’est la


raison d’être de la comptabilité des effets de commerce, quant à leur création,
leur endossement, leur remise à l’encaissement, à l’escompte, leur
domiciliation et leur impaiement.

D’autre part, la relation entre l’entreprise et sa banque ouvre


la brèche sur la comptabilité réciproque celle que la banque et celles de
l’entreprise. En effet, le solde indiqué par d’un extrait de compte ou relevé de
compte ; est souvent différent de celui du compte banque et pour harmoniser
ces divergences, il faut procéder à l’établissement de l’état de rapprochement
de compte bancaire, pour la certification de soldes réels de compte banque. Et
les écritures de mise à jour sont, en conséquence passées dans la comptabilité
de l’entreprise.

CHAPITRE 11. : OPÉRATIONS SUR FINANCEMENT DE


L’ENTREPRISE

Le Syscohada, dans son approche bilancielle, met l’accent sur les


3 cycles fonctionnels, de financement, d’investissement et d’exploitation.

En effet, les entreprise pour leur démarrage ont besoin de


financement qui peuvent venir soit des propriétaires (associé ou exploitant
individuel), soit de bailleurs de fonds externes (de particuliers, ou des
établissements de crédit), et dans une certaine mesure bénéficiée le service des
sociétés de leasing qui ont tendance à appuyer les PME/PMI dans l’acquisition
des équipements.

183
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Toutes les opérations qui font intervenir les comptes de


ressources durables (masse de passif durable ou ressource acyclique : fonds
propres et dettes financières) sont alors analysés et traités par rapport à la
vision de Syscohada, qui jouent en contre partie de comptes d’actif.

Dans ce chapitre, il sera développé toutes des opérations de


financement qui font ressources durables qui jouent en contrepartie avec les
comptes d’actif.

11.1. Notion sur le cycle de financement

Ce sont des capitaux propres (capital et le prolongement du


capital) et les dettes financières à plus d’un an, comme crédit-bail et d’autres
emprunts qui sont prioritairement affectés à l’acquisition des actifs
immobilisés.

Toutefois tous ces financements sont censés passer par la


trésorerie de l’entreprise.

Dotations aux Amortissements et provisions

Acquisition des actifs immobilisés : investissement Ressources de financement durables : capital +prolongement du capital + dettes financ

11.2. Traitement comptable des opérations de financement


Trésorerie

Les opérations financières font intervenir les comptes de la


classe 1. C’est-à-dire le capital propre (10), le prolongement du capital ou
comptes d’auto –financement (compte 11, 12,13 et 14), toutes les dettes à
plus d’un an (comptes 16, 17 et 18) et les provisions financières pour risques et
charges, (compte 19)

10 Capital

Débit 10 capital Crédit


- +

184
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans une entreprise individuelle, le capital est fourni par


son propriétaire (l’exploitant individuel) de l’entité tandis que dans l’entreprise
sociétaire, le capital est apporté par les associés ou l’associé unique selon la
forme juridique de la société commerciale en question.

Exemple1 : KABEYA commence son commerce avec un


terrain évalué à 600.000fc, un bâtiment valant 400.000fc et des espèces pour
300.000fc.

Jeu de comptes
D 22 Terrain C
600.000| D 10 Capital C
|1.300.000

D 23 Bâtiment C D 57 Caisse C
400.000| 300.000

Donc, cette entreprise est financée exclusivement par des


fonds propres venant du propriétaire individuel.

Exemple 2: KALUME, KAKESE et KANKU décident de créer une


société dénommée « KALUME & Cie au capital de 1.000.000fc représenté par
500 parts sociales de 2000fc. KALUME s’engage pour 300 parts, KAKESE et
KANKU pour 100 parts chacun. KALUME apporte un camion, KAKESE des
marchandises et KANKU procède par un virement bancaire dans le compte de
la société.
Pré-calcul
185. Capital social = 1.000.000fc
186. Nombre de parts = 500 parts sociales
187. Nombre de parts = 2.000 FC
- Nombre d’associés = 3
- C.S = NP x VN => 500 x 2.000
= 1.000.000fc
188. Souscription (engagement ou promesse des associés).

189. Associé KALUME : 300 Parts = 300x2000 =600.000fc


190. Libération (apports) = camion (2451)

185
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

191. Associé KAKESE : 100 parts = 100x2.000 =200.000fc


192. Libération (apport) = Marchandise (31)

193. Associé KANKU : 100 parts = 100 x 2.000 = 200.000fc


194. Libération (apport) = virement bancaire (52)

46110 Ass. Kalume, apport en nature 600.000


46111 Ass. Kakese, apport en nature 200.000
4612 Ass. Kanku, apport en numéraire 200.000
101 à capital 1.000.000
souscription capital social

2451 Matériel de .transport .automobile 600.000


31 Marchandises 200.000
52 banque 200.000
46110 à Ass. Kalume, apport en nature 600.000
46111 Ass. Kakese, apport en nature 200.000
4612 Ass. Kanku, apport en numéraire 200.000
libération intégrale

11 Réserves
Les réserves sont une partie de bénéfice conservée dans
l’entreprise, après affectation du résultat d’exercice pour assurer
l’autofinancement. On distingue entre autres:
195. Réserves légales ;
196. Réserves statutaires ou contractuelles
197. Réserves réglementées.

La réserve devient une source d’autofinancement


lorsqu’elle est incorporée au capital. Les réserves réelles (compte 11) sont à
distinguer de réserves occultes, et de réserves latentes qui n’ont pas de
compte.
En effet les réserves occultes proviennent soit de la sous
évaluation des éléments de l’actif soit de la surestimation des éléments de
passif, par contre les réserves latentes sont des biens et créances qui sont
désaffectés de l’exploitation de l’entreprise, mais présentent une certaine
valeur vénale

Exemple1 : A la fin d’un exercice comptable, la SA Beltexco


réalise un résultat de 600 000fc pour un capital de 3.000.000fc. L’Assemblée

186
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Générale ordinaire des actionnaires décide-la distribution de 60% de résultat


aux actionnaires sous forme de dividende après dotation de 5% de réserve
légale, le reste fera partie de dotation de réserve statutaire.

5 mois après, il a été décidé de ramener le capital à


3.200.000fc en prélevant sur la réserve statutaire.

Journaliser l’affectation du résultat et l’augmentation au capital.

198. Affectation du résultat


199. Résultat (bénéfice) 600.000FC
200. Reserve légal de 5% - 30.000FC
= 570.000FC
201. Dividende 60% : 570.000 x0,6 - 342.000FC
202. Réserves statutaires =228.000FC

1301 Résultat en instance d’affectation 600.000

111 à Réserve légale 30.000


112 Réserve statutaire 228.000
465 Associé dividende à payer 342.000
Affectation du résultat d’exercice.

203. Capital après une augmentation : 3.200.000 FC


204. Augmentation du capital 32.000.000-3.000.000 =200.000 FC
205. source de financement : Réserve statutaire. 200.000 FC.

112 Réserves statutaires 20.000


101 à capital social 20.0000
capitalisation de réserves.

Exemple 2. A la suite d’une perte importante de 120.000fc une


entreprise disposant 400.000fc de réserve décide de donner un coup
d’accordéon sur cette perte en puisant sur ses réserves.
11 Réserves 120.000

139 à Perte nette 120.000


compensation de la perte

187
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Jeu de comptes
D 11 Réserves C
120.000 400.000
Sc 280.000 D 139 Perte C
120.000 120.000

14 Subventions d’investissement

Il s’agit des sommes d’argent que les pouvoirs publics


mettent à la disposition des entreprises sous forme de don en vue de
l’acquisition des actifs immobilisés.

Exemple : la S.N.C.C a reçu une promesse ferme du


Gouvernement central de 2 locomotives. 3mois plus tard, le Gouvernement
s’exécute. Passer les écritures y afférentes sachant que ces engins coûtent
3000 000fc sur le marché.

Lors de la promesse ferme du Gouvernement

Jeu de comptes
D 44,94 Etat subvention d’équipement C D14,1subvention d’investissement C
3.000.000 3.000.000

3 mois après réalisation de la promesse par le gouvernement central

2452 Mat.de transport ferroviaire 3.000.000


à Etat subvention d’équipement à recevoir
4494 obtention subvention 3000.000

Ces locomotives ont une durée de 5 ans et sont à amortir de


manière constante. Passer les écritures d’amortissement à la fin de la 1 ere
année.
206. Vo= 3.000.000/2 locomotives =1500 000 FC (pour une locomotive)
207. Durée de vie probable (n)= 5 ans
208. Taux d’amortissement (t)=100/n =>100/5=20%
209. Annuité d’amortissement :

188
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

vo Vo x Taux
Formule : a= n ou 100

3.000.000 3.000.000
= 5
= 600.000fc ou encore 100
x 20 = 600.000fc

68 Dotations aux Amortissements 600.000


28 à Amortissements 600.000
suivant fiche d’amortissement

Comme c’est un bien reçu en subvention, le compte 141


diminue de 600 .000 FC.
141 Subvention d’investissement 600.000

865 Reprise sur subvention d’investissement 600.000


amortissement subvention
d’investissement

N.B. C’est une opération en hors activité ordinaire il s’agit


d’un produit équilibré par charge.

16 Emprunts et dettes assimilées


Il est question des ressources financières provenant de
tierces personnes, en termes de dettes et dont la durée de remboursement est
supérieure à 1an.
Dans ce compte, on y enregistre les emprunts obligataires
(emprunts contractés auprès de plusieurs préteurs), emprunts indivis
(contractés auprès d’un seul préteur.)

Ces emprunts sont toujours assortis des conditions


financières, tenant compte de la durée et du taux d’intérêt.

a) Cas des emprunts obligataires

189
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Au 1er jour la SA Brasimba émet un emprunt obligataire


représenté par 1000 obligations de VN 100fc, au taux d’intérêt de 5%. Pour
durée de 5 ans, frais d’émission de 1000fc.
Comptabiliser les opérations de souscription et de libération des emprunts-
obligataires.

Valeur de l’emprunt : VN x nombre d’obligations


=> 100 x 1000= 100.000fc
Frais d’émission : 1000fc.
100.000
47110 Obligataire, compte de souscription
161 à frais d’émission 100.000
souscription de l’emprunt obligataire

52 Banque 99.000
6316 frais d’émission 1.000
47110 à Obligataire, compte de souscription 100.000
libération de l’emprunt obligataire

Dans l’hypothèse où la valeur d’émission est de 80fc, il y


aura une prime de remboursement de 20fc par titre.

V.N= 100fc
V. E = 80fc
Prime de remboursement = VN-VE
= 100-80
= 20 Fc/obligation
Prime de remboursement :20x1000= 20.000 Fc

47120 Dettes obligataire, cpte souscr 80.000


206 prime de remboursement 20.000
161 à emprunt - obligation 100.000
souscription de l’emprunt obligataire.

190
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

A la fin de l’exercice, le frais d’émission des emprunts


obligataires doivent être immobilisés afin qu’ils figurent au bilan.
2026 Prime de remboursement 20.000

781 à Transfert de charges d’expl 20.000


immobilisation de la prime de
remboursement.

Etalement frais d’émission


20.000
= 4.000fc
5

68 Dotation aux amort.d’exploit. 4.000

2026 à prime d’émission 4.000


.
immobilisation de la prime de
remboursement.

Lors du remboursement de l’emprunt, on constate aussi le


remboursement de la prime.

b) Cas des emprunts bancaire et dettes à plus d’un an :

La maison Jean ASAKA contracte un emprunt de


100.000fc auprès de la BCDC, remboursables dans 3 ans. Le taux d’intérêt est
de 6% l’an .Journaliser ces opérations.
C=100.000FC
N=3ans
r = 6%
i=c.r.i/100

i= 100.000 x 3 x 6
100

191
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

= 18.000fc (après 3 ans)


18.000
i/an = 3
= 6.000FC
52 Banque 100.000
162 à Emprunt & dettes de crédit 100.000
encaissement d’emprunt.

6712 Emprunt auprès d’établissements de crédit 6.000


1662 à intérêt sur emprunt auprès des
établissements de crédit 6.000

Constatation d’intérêts annuels.

Cette dernière écriture passée à la fin de l’année doit faire


l’objet de l’ex tournement lors de la régularisation au 1er janvier de l’année N+1

1662 . Intérêt sur emprunt auprès des 6.000


établissements de crédit
6712 à emprunt auprès d’établissements de 6.0000
crédit.
régularisation des charges financières.

Ecriture de remboursement de l’emprunt


162 Emprunt et dettes auprès des 100.000
établissements de crédit 18.000
1662 Emprunt intérêt sur Emprunt 118.000
52 à banque
Chèque n°/remboursement emprunt

17 Dettes de location acquisition (location financement)

a)Notion de crédit-bail (Leasing =location financement).

192
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Le crédit-bail est un mode de financement auquel les PME (petites


et moyennes entreprises) et les PMI (petites et moyennes industries) recourent
pour accéder aux biens d’équipements (matériels, mobiliers) en le louant pour
les acquérir après un temps convenu entre la société de leasing (le bailleur) et
le preneur (locataire) moyennant paiement de redevances.

En effet, les sociétés de leasing acquièrent des équipements auprès


des fabricants et les mettent en location aux PME qui ont la possibilité de les
racheter à la valeur résiduelle.

Exemple 1 : Le 2 janvier en la PMI KABONGO NSENDA conclut un


contrat de location financement avec une société financière de leasing de
Kananga pour un four électrique d’une valeur de 120.000fc dont la durée de vie
est de 8 ans, et bien entendu les versements seront annuels, le 1 e interviendra
le 31 décembre. Le contrat est signé pour l’an et l’option sera levée au prix de
rachats, loyer, (redevance) 18.000FC, garantie : 10.000 FC.

Passer les écritures chez le locataire :


a) lors de la conclusion du contrat,
b) lors de la réception du matériel industriel,
c) lors du versement de loyer s’élevant à 18.000fc l’année dont
l’intérêt est de 200fc.
Precalcul
210. Vo= 120.000fc
211. N= 9ans
212. Option d’achat : 8ans
213. Annuité : 18.000fc
214. Garantie : 10.000fc
215. TVA : 16% sur le loyer

Lors de la conclusion du contrat de crédit –bail


275 . Dépôt et cautionnement versé 120.000
52 à banque dépôt garantie 120.000
versement caution locative.

Lors de la réception
2411 Matériel industriel 120.000

173 à dette de location-acquisition/crédit-bail 120.000


immobilier

193
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

obtention d’un bien en crédit-bail.

Au 31/12 amortissement du bien loué :


Vo 120.000
n
= 9
= 13.333,33fc
68 Dotation aux amortissements
13.333,33
28 à amortissements 13.333,33
amortissement d’un bien utilisé en crédit-
bail.

Versement de redevance locative : 18.000FC HT


TVA 16% = 18.000 x 0,16 = 2.880FC

6233 Redevance de crédit-bail 18.000


4454 TVA récupérable s/services et charges 2.880
52 à banque 20.880
versement de redevances locatives.

Dans la pratique, il faut établir un plan financier pour


déterminer le montant constant des annuités à verser en se référant aux tables
financières (matière des Mathématiques financières).

Conclusion

Aucune entreprise ne peut fonctionner sans bénéficier d’un


financement quelconque, à l’interne comme à l’externe. Et le financement à
l’interne passe par la capitalisation du prolongement de capital, notamment
les réserves réelles et/ou report à nouveau. Alors que le financement externe
concerne les emprunts contractés soit auprès des institutions financières
bancaires ou non bancaires, et peuvent être emprunts indivis ou emprunts
obligataires assortis nécessairement des intérêts ; comme charges encourues
dans la location du capital étranger c’est la raison d’être de compte 67 frais
financés et charges assimilées.

C’est à travers la masse bilantaire de ressources durables


qu’apparaît véritablement le cycle de financement où se trouve les comptes de
capitaux propres et dette financière (classe 1),qui sont en synergie soit avec les
comptes de trésorerie ( classe 5), soit avec les comptes d’ actifs immobilisés
( classe2 ).

194
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ainsi, dans ce chapitre l’ accent a été mis sur le traitement


comptable des comptes de ressources durables qui sont activés de manière
acyclique dans les entreprises comme le compte 10 capital, 11 réserve ,14
subvention d’investissement ,16 emprunt et dettes assimilées et 17 dettes de
location-acquition avec une spécificité sur les opérations de crédit-bail , pour
lesquelles le Syscohada met en évidence le principe cher aux anglo-saxons
« de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique » . En
effet si le bien utilisé en leasing représente plus de 5% des immobilisations
brutes, il doit figurer au bilan à l’actif immobilisé en contre partie du compte
17 dettes de location-acquisition

CHAPITRE 12. : OPERATIONS SUR LES INVESTISSEMENTS ET


LES DESINVESTISSEMENTS

L’acquisition et la détention des immobilisations (équipements)


permettent à l’entreprise de réaliser ses objectifs techniques et commerciaux. Et
la comptabilité ne laisse pas inaperçues ses opérations structurelles qui font
partie du cycle d’investissement de l’entreprise selon que le renouvellement de
l’équipement traduit le dynamisme de l’entreprise.
Cependant, pour l’une ou l’autre raison, l’entité peut être obligée
de débarrasser de ses investissements (procéder aux désinvestissements), pour
soit soulager son fonds de roulement, soit renouveler son potentiel d’actif
immobilisé.

195
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

C’est au travers les comptes des immobilisations en contre partie


de comptes de passif et certains comptes de l’actif que le mécanisme
comptable se saisit de ce phénomène financier portant sur l’acquisition et le
dégraissage des investissements de toute forme.
Ainsi, ce chapitre est bien indiqué pour l’enregistrement de tous les
flux économiques se rapportant au cycle d’investissement de l’entreprise et
que le bilan visualise au travers la masse d’actif immobilisé (ou emplois
acycliques).

12.1. Notion d’investissements et de désinvestissements

Investir, c’est transformer les capitaux monétaires en capitaux


productifs, notamment en biens de production
Les investissements sur le plan comptable et patrimonial sont
assimilés aux actifs immobilisés mis à la disposition de l’entreprise pour une
durée supérieure à un an. Et ne sont pas destinés à être vendus car ils
constituent le soubassement même de structure de toute entreprise.
Lorsqu’ils sont vendus, on parle de la cession. Cependant, ces
actifs immobilisés sont sujets à des dépréciations de valeur qui sont liées soit à
l’usure soit à la vétusté et à l’obsolescence faisant. Cette constatation
comptable fait l’objet de ce qu’on appelle l’amortissement.

12.2. Typologie d’investissements

Selon la nomenclature bilantaire, les investissements - -


(immobilisations) sont regroupés en 4 catégories :
216. Charges immobilisées (compte 20 qui est actuellement supprimé
dans le Syscohada révisé)
217. Immobilisations incorporelles (compte 21)
218. Immobilisations corporelles (comptes 22 terrains, 23 bâtiments,
installation, technique et agencement et 24 matériels, mobiliers et
actifs biologiques)
219. Immobilisations financières (compte 25 avances et acomptes
versés sur immobilisations, 26 titres de participation et 27 autres
immobilisations financières).
a) Charges immobilisées
Le compte « 20 charges immobilisées » est supprimé et son
contenu réservé dans le compte « 475 compte transition ajustement

196
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

spécial » lié à la révision du Syscohada crée exclusivement à cet effet. Ce


dernier compte enregistre d’ailleurs tous les retraitements liés à la
première version de l’application du Syscohada.24

Il s’agit des charges d’une certaine importance supportées


par l’entreprise que l’entreprise décide de répartir ou étaler sur plusieurs
exercices. Afin de ne pas fausser le résultat de fin d’exercice.
Exemple : Frais d’établissement, frais d’émission.

Sur le plan comptable, elles sont d’abord enregistrées par


nature dans les compte de charges, classe 6 puis transférées au bilan, dans le
compte 20 « charges immobilisées » en contre- partie du compte de produits
« 78 transferts de charges ».

Exemple : Lors du lancement d’un nouveau produit, la société


Airtel a supporté les charges ci-après :
220. Publicité : 120.000 FC
221. Transport : 80.000 FC
222. Impôts & taxes 40.000 FC
Sur décision de la direction financière de cette entreprise ces
charges sont étalées sur 3 ans.
TD :
223. Journaliser cette opération.

Charges immobilisées :
224. Publicité 120.000FC
225. Transport 80.000FC
- Impôts et taxes + 40.000FC
240.000FC

Nombre d’année d’étalement de charges (n)=3ans


Total charges
n
240.000
A la fin de chaque année : = 80.000 / (amortissement)
3
a) Lors de l’engagement des charges
61 Transport 80.000
24
Le compte 20 vient d’être supprimé

197
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

627 Publicité 120.000


64 Impôts et taxes 40.000
52 à Banque 240.000
paiement frais de lancement du
produit.

Jeu de comptes
D 61 Transport C D 52 Banque C
80.000 240 000

D 627 Publicité C
120 000

D 64 Impôts & Taxes C


40 00

b) A la fin de l’année :
226. Lors de l’immobilisation de charges
2013 Frais de publicité et de lancement 240.000

78 à Transfert de charges
Immobilisation de frais de publicité et de 240.000
lancement.

227. Lors de l’étalement à la fin de l’année


68 Dotations aux amortissements 80.000

2013 à Frais de publicité et de lancement 80.000


Amortissement charges immobilisées.

Remarque : Parmi les innovations du Syscohada, on retiendra la


création du compte 20 charges d’immobilisations à l’actif du bilan, Mais avec le
Syscohada révisé le compte 20 charges d’immobilisations est supprimée.

b) Immobilisations incorporelles (compte 21)

198
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Il s’agit des droits acquis par l’entreprise lui permettant de


jouir d’une certaine exclusivité dans l’exploitation commerciale ou industrielle
dans une région donnée et pendant une période relativement longue,
dépassant une année.

Exemple : La Brasimba projeté de lancer une nouvelle


marque de boisson gazeuse, et engage à cet effet les dépenses suivantes pour
le cadre de recherche et développement. Des fournitures coûtant 50.000 FC,
transport de chargé de marketing : 30.000 FC, salaires 20.000 FC tous ces frais
sont payés par la caisse.
Journaliser l’engagement de ces frais, l’immobilisation des
ceux-ci dans le cadre de la recherche et développement ( R-D ) et
l’amortissement de ces immobilisations pour 5 ans .

Lors de l’engagement de charges

602 Achat Matières premières 50.000


61 Transport 30.000
66 Charges du personnel 20.000

57 à Caisse 100.000
Paiement de frais de recherche et
développement

Lors de l’immobilisation de ces frais :


Coût de production = Consommation matière + charges de production
= 50.000 + 50.000
=100.000FC
211 Frais de recherche et développement 100.000
72 à Production immobilisée incorporelle
Immobilisation de frais de recherche et 100.000
développement.

Lors de l’amortissement des immobilisations incorporelles


Annuité d’amortissement =Coût de production/n
100.000 = 20.000 FC
5

199
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

68 Dotations aux amortissements 20.000


28 à amortissements 20.000
Amortissement de charges immobilisées.

C) Immobilisations corporelles (comptes 22,23 et 24)


Il s’agit de biens, ou des actifs tangibles appartenant à
l’entreprise ou utilisés par celle-ci dans le cadre de contrat de bail ou autres
contrats assimilés.
C’est notamment des terrains, bâtiments, matériels,
immobilisations animales (actifs biologiques), et de avances et acomptes
versés sur commande d’immobilisations

-Acquisition d’une immobilisation achevée


22/23/24 Terrain, bâtiment, matériel x
52/57/481 à Banque, caisse, fournisseur
d’investissement x

Remarque : lors de l’acquisition à crédit d’un actif


immobilisé, c’est le compte 481 fournisseur d’investissement qui doit être
crédité à la place du compte 401 fournisseur selon que c’est une opération en
hors activités ordinaires. Le compte 40 Fournisseur ne concerne que la dette
consécutive à l’achat d’un élément de stock ou d’un service.

228. En cas de biens obtenus par la production de l’entreprise pour


elle–même.
22/23/24 Terrain, bâtiment, matériel x
72 à Production immobilisée
x
réception ouvrage exécuté par
l’entreprise

229. En cas de bien obtenus auprès de pouvoir public/Etat


449 Etat, subvention valeur vénale
d’investissement
valeur vénale

200
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

14 à subvention
d’investissement
Promesse de subvention

24 Matériels valeur vénale

449 à Etat, subvention d’investissement valeur


vénale
Exécution de la promesse

Exemple : la Gécamines achète à crédit 10 camions benne


auprès d’une firme sud –Africaine valeur 80.000.000 FC TVA 16%, durée de
vie probable de ces engins roulants 5ans. Journaliser

Vo = 80.000.000 FC HT
TVA 16%, 80.000.000x0,16 = 12.800.000FC
PTTC =PHTx1, 16 = 92.8000.000 FC
Lors de l’acquisition
245 Matériel transport auto 80.000.000
4451 TVA récupérable s/immobilisations 12.800.000
481 à Fournisseur d’investissement
Facture n°/acquisition matériel.
92.800.000

Vo Vo .Taux
N=5ans, annuité d’amortissement = n ou 100
100
Taux d’amortissement : n = 20%
80.000 .000 x 20
Annuité : 100
= 16.000.000FC
Dotations aux amortissements 16.000.000
68 Amortissement/Matériel automobile
28 Suivant fiche d’amortissement. 16.000.000

201
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Remarque : pour calculer l’annuité d’amortissement , c’est le


prix hors taxe qui sert de base .

Cas d’avances et acomptes verses sur immobilisations (compte 25)

230. Un acompte est une somme versée quand il y a exécution


partielle d’un ouvrage.

Exemple : Sur 10 locomotives commandées, le fournisseur a


déjà livré 4 locomotions, la somme qui lui sera versée pour ce début
d’exécution de la commande constitue un acompte, (acompte sur commande
d’immobilisation).
231. Une avance est une somme versée quand rien n’est pas encore
exécuté.
Exemple : Sur 10 bus commandés par TRANSKAC pour la valeur
de 500 000Fc, TRANSKAC verse 120.000FC avant l’obtention de 10 bus.

Sur le plan comptable le compte 25 est débité en contrepartie des


comptes financiers. Donc le compte 25 enregistre la créance que l’entreprise
a sur le fournisseur d’investissement.

Exemple : l’entreprise KABASELE Lewis commande 2 tracteurs pour


une valeur de 40.000$ auprès d’une société spécialisée dans la construction de
tracteurs agricoles. Et pour cela, elle verse 15000fc avant l’exécution de ladite
commande. Deux mois plus tard, ces tracteurs lui sont livrés.
Journaliser ces opérations sachant que l’entreprise KABASELE a
dû verser le solde au moment de la réception de ces engins par voie bancaire.

Lors de la commande
25 Avances et acomptes/ compte d’investissement 15.000
52 à Banque 15.000
Chèque n°/versement acomptes.

A la réception de ces tracteurs


2451 Matériel de transport automobile 40.000
25 à Avances et acomptes versés s/immobilisations 15.000

202
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

52 Banque 25.000
Acquisition matériel de transport et paiement solde

Jeu de comptes
D 25 av. & Acompte C
15.000 15.000
(1)
D 52 Banque C (2)
X 15.000
25.000

D 2451 Mat. Transp Auto C


40.000 40.000 SD

Nous constatons qu’après réception de tracteurs, le compte « 25


avances et acomptes versés sur commande immobilisations » est soldé.

Remarque : Quand il s’agit de la commande de stock, les avances et


acomptes y afférents sont notés au compte 409 fournisseur débiteur, quand il
s’agit d’une créance et 411 Client, créditeur en cas d’une dette.

Cas d’Immobilisations financières (comptes 26 et 27)

Dans cette rubrique sont enregistrés entre autres les titres


de participation (=compte 26) qui se réfèrent à la possession durable, par une
entreprise, d’une partie du capital social d’une autre entreprise (voir société-
mère dans une filiale.

Quant au « compte 27 autres immobilisations financières », il


enregistre de prêts et créances non commerciales, prêt au personnel, des
créances sur Etat, de titres immobilisation, des dépôts et cautionnement
versés, des intérêts courus, des créances rattachés à des participations et
avances à des GIE, des immobilisations diverses, à condition que l’échéance soit
supérieure à une année.

203
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

En d’autres termes, Il s’agit de créances à plus d’un an


découlant essentiellement des prêts, des participations et de garantie.

Exemple: Lors de l’acquisition de titres de participation dans


une filiale pour 50.000Fc, 5.000Fc ont été supportés aux titres des frais, TVA
16%. Toutes ces opérations sont effectuées par voie bancaire.
26 Titres de participation 50.000
4454 TVA récupérable s/service extérieur 8.000
6311 Frais sur titres 5.000
52 à Banque 63.000
Chèque n°/prise de participation dans une filiale.

50.000 x 0,16= 8000 Fc


Remarque : Dès lors que le prêt consenti au personnel pour
l’entreprise est remboursable dans moins d’un an, c’est le compte 42 Personnel
qui est débité.
Exemple2 : la Brasimba MBUJI MAYI accorde 50.000$ de prêt
immobilier par voie bancaire à son personnel remboursable après 3ans.
2721 Prêts immobilisés 50.000
52 à Banque 50.000
Octroi prêt personnel.

12.3. Cession d’immobilisation

C’est l’opération de désinvestissement. En effet, lorsque l’entreprise


constate qu’elle a des investissements trop élevés et improductifs, elle peut
décider de les céder ou procéder à leur dégraissage.

Cette cession relève souvent d’une activité exceptionnelle de


l’entreprise car ne rentrant dans l’objet social de celle-ci, donc il s’agit d’une
opération hors activité ordinaire et la comptabilisation fait appel aux comptes
de la classe 8 (« 81 valeur comptable de cession d’immobilisations » et « 82
produits de cession d’immobilisations »).

204
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : QUIN MED achète un camion citerne. Valeur 50.000Fc


H.T, TVA 16% durée de vie 4ans. A fin de la 3e année, ce camion est cédé à
15.000Fc HT TVA 16%.
Journaliser l’acquisition, l’amortissement et la cession de cet
équipement en mettant en exergue le résultat réalisé sur cette opération.

Pré-calcul
232. PAHT : 50 000Fc
233. PTTC : 50 000x1,16 =58.000Fc
donc TVA=PHT x 0,16
=> 5000 x 0,16 =8000Fc

a)Lors de l’acquisition
245 Matériel de transport 50.000
4451 TVA récupérable s/immobilisation 8.000
481 à Fournisseur d’investissement 58.000
Facture n°/acquisition Mat.transport.

b) lors de la constatation de l’amortissement

La durée de vie (n) est de 4ans


vo 50.000
Annuité linéaire d’amortissement : n => 4
= 12.500FC

A la fin de la 1ère année (fin N)


68 Dotations aux amortissements 12.500
2845 à Amortissements mat.trans 12.500
Suivant fiche d’amortissement.

A la fin de la 2e année (fin +1)


68 Dotations aux amortissements 12.500

205
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2845 à Amortissements mat.trans 12.500


Suivant fiche d’amortissement.

A la fin de la 3e année (fin +2)


68 Dotations aux amortissements 12.500
2845 à Amortissements mat.trans 12.500
Suivant fiche d’amortissement.

Total amortissements après 3ans d’utilisation est visualisé à partir


du compte 2845 Amortissement en matériel de transport.
D 2845 Amortissement sur mat de transport C
SC 37.500 12.500 (N)
12.500 (N+1)
12.500 (N+2)

Extrait du bilan à la fin de la 3e année


Actif
245Mat. de transport 50.000
2845 Amort. s/MT 37.500 12500

Lors de la cession d’immobilisation


81 Valeur comptable de cession 50.000
2451 à Matériel de transport auto 50.000
disparition du patrimoine

2845 Amortissement de transport 37.500


81 Valeur comptable de cession 37.500
d’immobilisation
Annulation d’amortissement

Prix de cession TTC : 15.000x1,16=17.400FC


485 Créances sur cession d’immobilisations 17.400
TVA facturée / vente
4431 Produits de cessions d’immobilisations 2.400
82 Facture n°/cession immo. 15.000

c) Détermination du résultat sur cessions d’immobilisations

206
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Solution arithmétique.
(Prix de cession +total d’Amortissement) – (vo+frais de cession) =Résultat sur cession d’immobilisation
(15.000+37.500) – (50.000+0) =2500FC

NB : La TVA déductible et la TVA collectée ne sont


pas prises en compte dans la détermination du résultat car, elles ne sont ni
charges ni produits pour l’entreprise

Solution par virements comptables

D 81 Val. comptable de cession C D 82 Produit de cession d’imm C


50.000 37.500 sc 15.000 15000
12.500 (sd)

D 138 R.H.A.O C
12500 15000
SC 2.500

Donc cette cession a généré une plus value sur cession


de l’ordre de 2500FC

Remarque : Lorsque la cession d’immobilisation est


courante comme dans les entreprises de transport routier pour les automobiles
usés, ce sont les comptes « 654 valeur comptable des cessions courantes
d’immobilisations » et « 75 4 produits des cessions courantes
d’immobilisations » qui sont activés à la place et lieu des comptes 81 valeur
comptable de cession et 82 produit de cession d’immobilisations, et le résultat
qui en découle fera partie de résultat des activités ordinaires (137) après
virement comptable desdits comptes de gestion.

D 654 Val. Comptable des cessions courantes d’immob. C D754Produit des cessions courantes d’immob C
x SD (SC) y

D 137 Rés des Activités Ord. C

Conclusion

La plupart d’entreprises ont besoin d’immobilisations qui


constituent l’essentiel du cycle d’investissements, sous bassement de la

207
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

structure administrative, commerciale, et industrielle. Ainsi, le problème de leur


acquisition et leur cession relèvent souvent des activités hors ordinaires par le
fait qu’elles ne sont pas récurrentes.

Cependant, la réparation, l’entretien et la dotation aux


amortissements de ces équipements sont des éléments qui font partie du
fonctionnement de l’entreprise, appauvrissant ainsi l’entité économique.

D’où la question des immobilisations en valeur et de leur


dégraissement est saisie au travers les comptes de la classe 2 des
immobilisations en contre-partie de comptes de trésorerie ou de tiers selon le
cas (comme compte 481 fournisseur d’investissement).

La comptabilité générale s'intéresse à cette question selon


qu’elle constitue une de masses bilantaire, qui définit la nature et la structure
de l’entreprise, plus l’entreprise a des investissements importants plus elle a
tendance à se situer dans la de catégorie de grandes entreprises ou à changer
la nature et les immobilisations financières sont des indices éloquents de la
financiarisation de l’activité de l’entreprise.

A l’opposé, dès que l’entreprise estime qu’il ya surinvestissement


ou excès d’investissements ne générant pas le profit souhaité, elle a tendance à
réduire son potentiel d’immobilisations par les opérations de désinvestissement
ou de cession ; d’où l’intervention de comptes de hors activités ordinaires
comptes 81 et 82 pour déterminer le résultat sur cession d’immobilisation

CHAPITRE 13. : OPERATIONS SUR LES AMORTISSEMENTS

Les investissements tant matériels qu’immatériels bien que


considérés comme actifs fixes ne sont pas réputés immuables de par leur
capacité productrice. Ils sont donc susceptibles de perdre leurs valeurs suite à
l’usure, la vétusté et l’obsolescence.

Cette dépréciation irréversible connue sous l’expression


amortissement, est économiquement assimilé à la consommation à petit feu
de l’équipement, devant amener l’entité à renouveler au moment opportun,
son potentiel immobilier si elle veut maintenir son niveau de production voire
l’accroissement de celle-ci.

208
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La comptabilité des amortissements dont il est question dans ce


chapitre, fera intervenir le compte de gestion 68 Dotations aux amortissements
et un compte de l’actif soustractif 28 Amortissement, pour constater les
annuités calculées par les différents systèmes d’amortissement.

13.1. Notion d’amortissement

L’amortissement est la constatation comptable de la


dépréciation (amoindrissement) d’un actif immobilisé résultant de l’usure
(usage), de la vétusté, de l’obsolescence (retard technologique ou
changement technique), ou de toute autre cause dont les effets sont
irréversibles.
Donc l’amortissement est une dépréciation considérée comme
irréversible de la valeur d’un bien immobilisé.

13.2. Eléments amortissables


Sont amortissables les éléments bilantaires faisant partie des
actifs immobilisés il s’agit entre autres :
- des immobilisations incorporelles (brevet, licence, procédées
techniques, savoir- faire etc.) ;
- des immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériel de
transport, mobilier, animaux de reproduction etc.).

13.3. Grandeurs intervenant dans le calcul de l’annuité d’amortissement

Pour calculer l’annuité d’amortissement, on tient compte de


données ci-après :

- la valeur d’acquisition (vo): elle peut être soit le coût d’achat


de l’immobilisation si cette dernière est achetée, soit le coût de production si
l’immobilisation en question est fabriquée par l’entreprise, soit la valeur
vénale, si l’équipement est obtenu en subvention (acquisition à titre gracieux),
soit la valeur d’apport.
- la durée de vie : si celle–ci peut être déterminée soit par le
constructeur ou le fabriquant, soit par l’entreprise en tenant compte de
l’environnement socio –économique, (état de route, temps d’utilisation,
innovation technologique).

209
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

- la méthode d’amortissement : elle peut être proportionnelle,


dégressive, progressive, variable dérogatoire.
Il est difficile de mesurer la dépréciation réelle ; aussi procède-t-
on à l’étalement de la valeur du bien amortissable sur une durée de vie
probable justifiée.
A cet effet, il existe plusieurs méthodes susceptibles de
permettre la répartition dans le temps de l’amortissement des actifs
immobilisés. On utilise celle qui est favorable à l’entreprise, entre autres :

- méthode linéaire
- méthode progressive
- méthode dégressives
- méthode proportionnelle (ou réelle)

13.4 Comptabilisation des amortissements

La comptabilité des amortissements se fait dans le Syscohada,


de manière indirecte, c.à.d. en passant par le compte « 28 Amortissement »
qui est un démembrement des comptes 22, 23 et 24
En comptabilité générale, l’amortissement est constaté
annuellement. C’est à la fin de l’année lors de travaux de fin d’exercice, qu’il est
acté la dépréciation des actifs.
Certaines entreprises pratiquent aussi un système
d’amortissement mensuel.
Par contre, la saisie de l’amortissement se fait mensuellement
en comptabilité analytique (car, ici, la période de calcul de coûts de revient est
la mensualité 25

Pour les immobilisations incorporelles


6812 Dotation aux amortissements des immobs annuité
incorporelles annuité
281 à Amortissements des immobilisations
incorporelles

Pour les immobilisations corporelles


6813 Dotation aux amortissements des immobs annuité
corporelles annuité
282-4 à Amortissements des immobilisations
25
SAMBA ZAMAMBU. L. et LOKO LOKO, Comptabilité Analytique, Conforme, un système comptable
OHADA 2 e édition, 2013, p.542.

210
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

corporelles

Remarque : les terrains agricoles, les gisements miniers, les


carrés de terrains d’exploitation forestière sont amortissables par le fait qu’ils
s’épuisent de leurs réserves au fur et à mesure que l’exploitation est mise en
valeur.

13.5. Méthodes d’amortissement


1) Méthode d’amortissement constant (méthode linéaire)

a) Notion
L’amortissement est dit constant (fixe) ou linéaire lorsque
l’équipement perd sa valeur de manière identique chaque année, c'est-à-dire
que les annuités d’amortissement sont constantes jusqu’à la fin de la durée
de vie de l’actif immobilisé mis en service.

En réalité, cette méthode ne répond pas forcément aux


conditions d’exploitation car les immobilisations concernées ne sont pas
utilisées de la même manière chaque année. C’est d’ailleurs l’inconvénient
majeur de ce système d’amortissement.
Toutefois, c’est cette méthode d’amortissement qui est
préconisée par le système comptable OHADA et par la Direction Générale des
Impôts en RDC.
Quant aux avantages de cette méthode, c’est sa simplicité et
l’uniformisation de charges annuelles relatives aux amortissements.

b) Formules
L’annuité d’amortissement est obtenue par les formules
suivantes :
Vo X .Taux 100
100
, taux d’amortissement : n
Vo
n
où n = nombre d’années d’utilisation

Exemple : QUIN MED a acheté à crédit un camion citerne à


500.000FC, frais de transport 120.000FC payés par caisse, durée de vie 5ans.

211
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

a) Journaliser l’acquisition de cet immobilisé.


b) Présenter le plan d’amortissement de cet engin selon le système constant.
c) la courbe d’annuité constate
d) journaliser l’annuité d’amortissement à la fin de chaque année.
e) Présenter l’extrait du bilan fin N+2
f) la mise hors usage du matériel de transport.

Solution
Precalcul
Vo = PA+Frais de transport

= 500.000+120.00FC
Vo = 620.000FC
n =5ans
100
Taux linéaire d’amortissement, r : 5 = 20%
Formule :
Vo
Annuité d’amortissement linéaire = r ou = Vo x taux /100
620.000
Donc l’annuité constante est de : = 5
= 124.000 Fc

a)Acquisition camion citerne


245 Matériel de Transport 620.000
481 à Fournisseur d’investissement 620.000
Facture acquisition matériel de transport.

b) Plan d’amortissement constant (=Tableau d’amortissement ou Fiche d’amortissement).


Année Vo =valeur d’acquisition Annuité amortissements Valeur nette
cumulés, ou total comptable ou
d’amortissements valeur résiduelle
1 620.000 124.000 124.000 496.000
2 620.000 124.000 248.000 372.000
3 620.000 124.000 372.000 248.000
4 620.000 124.000 496.000 124.000
5 620.000 124.000 620.000 0

c) courbe d’annuité constante


Y=a Où a = annuité constante

212
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Annuités

124.000 a

0 1 2 3 4 Année

d)journal d’annuité d’amortissement.


6813 Dotations aux immo.corporelles 124.000
2845 à Amortissement/Mat. Transport 124.000
Suivant fiche d’amortissement

Remarque. : Cette écriture est, en principe, passée à la fin de chaque année.

e)Extrait du bilan fin n + 2


Montant brut Amortissements cumulés Montant net ou
valeur résiduelle
2451 Matériel deTransportAutomobile 620.000bilan,débutN 124.000 bilan fin N 496.000 fin N
2451 Mat.Automobile 620.000 248.000 Bilan fin N + 1 372.000 fin N+1
2451 Mat. Automobile 620.000 372.000 Bilan fin N + 2 242.000 fin N + 2

f) Mise hors usage du matériel de transport.


D 28 Amortissements C D 68 Dot aux Amortissement C
124.000 124.000 124.000 SD
124.000
(sc) 620.000 124.000
124.000
124.000 D 13 Résultat C
620.000 620 000 (68) 124.000

2845 Amortissements du matériel de transport 620.000


245 à Matériel de transport 620.000
Pour solde de tout compte (mise hors usage du
matériel/transport

A fin de chaque année, le solde du compte 68 Dotations aux


amortissements est viré au compte 13 Résultat.

2) Méthode amortissement croissant (Méthode progressive)


a) Notions

213
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans cette méthode, les annuités d’amortissement vont


crescendo, c’est-à-dire les annuités augmentent progressivement comme une
suite arithmétique au fur à mesure qu’on tend vers la fin de la durée probable.
Et cette méthode convient le mieux pour les engins neufs.
Cependant elle ne reflète pas la réalité économique de l’entreprise.
b) Formules

2V 0
234. a1= n(n+1) a1 = raison de la progression arithmétique.
235. a2= a1x2 ou a1 + r
236. an= a1xn
Exemple1 : QUIN MED a acheté à crédit un camion citerne à
500.000FC, frais de transport 120.000FC payés par caisse, durée de vie 5ans.
2 x 620.000 1.240.000
a1= 5(5+1) = 30
a1= 41.333, 33FC
a2=41.333, 33x2
= 82.666, 66FC
a3=41.333, 33x3
= 123.999, 99FC
a4=41.333, 33x4
= 165.333, 33FC
a5=41.333, 33x5
= 206.666, 6FC
1) Fiche d’amortissement
Année Vo Annuités Total Amortissement VNC ou valeurs residuelles
d’amortissement (cpte 28)
(cpte 68)
1 620.000 41.333, 33 41.333, 33 578.666, 67
2 620.000 82.666, 66 123.999, 99 496.000, 01
3 620.000 123.999, 99 247.999, 98 372.000, 02
4 620.000 165.333, 33 413.333, 31 206.666, 69
5 620.000 206.666, 66 620.000 0
2) Courbe des annuities d’amortissement progressives
Annuité

206.666

Y = ax où a = raison

165.333 Y = 41.333 x

214
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

123.925

82.666

41.333

0 1 2 3 4 5 Année

Prevue
tn = t1 + ( n-1)r
= 41.333, 33+(4) x 41.333,33
= 206.666,67FC
Sn = ( t1 + tn) x n
2
= (41.333,33 + 206.666,67)
2
= 124.000 x 5
= 620.000 FC
2) Journal des amortissements
Fin N
68 .Dotations aux amortissements 41.333,33
28 à Amortissement 41.333,33
Fiche d’amortissement

Fin N+1
68 .Dotations aux amortissements 82.666 ,6
28 à Amortissement 6 82.666 ,66
Fiche d’amortissement

Fin N+2
68 .Dotations aux amortissements 123.999,9
28 à Amortissement 123.999,9
Fiche d’amortissement

Fin N+3

215
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

68 .Dotations aux amortissements 165.333,3


28 à Amortissement 3 165.333,33
Fiche d’amortissement

Fin N+4
68 .Dotations aux amortissements 206.666,6
28 à Amortissement 7 206.666,67
Fiche d’amortissement

Exemple 2 : Soit un camion citerne acquis le 1/01/2015 à


600.000FC, HT, TVA 16% amortissable dans 4 ans selon le système progressif.
Présenter le plan d’amortissement et la courbe des annuités d’amortissement.
Precalcul
a1 = 2vo
n(n+1)
=> 2 x 600.000 /20 = 60.000FC qui correspond à la raison, ( r) de la
suite arithmétique.
a2 = a1 +( 2-1)x r => 60.000 + 60.000 = 120.000FC.
a3 = a2 +( 3-1)x r => 60.000 + 120.000 = 180.000FC.
a4 = a3 +( 4-1)x r => 60.000 + 180.000 = 240.000FC.
Sn = (a1+an) x n/2 => (60.000 + 240.000) x4/2 = 600.000FC
1) Plan d’amortissement
Année Vo Annuités Total VNC ou valeurs
d’amortissement Amortissement residuelles
(cpte 68) (cpte 28)
1 600.000 60.000 60.000 540.000
2 600.000 120.000 180.000 420.000
3 600.000 180.000 360.000 240.000
4 600.000 240.000 600.000 0

2) Courbe des annuities progressives.


Fonction de la courbe Y = ax où a = 60.000FC et correspond à la raison de la
suite arithmétique.
Annuité

Y = 60.000x

216
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

240.000

180.000

120.000

60.000

0 1 2 3 4 Année

3) Amortissement proportionnel ou variable

a) Notion
Ce type d’amortissement concerne les véhicules et certaines
machines de production dont la dépréciation est tributaire du fonctionnement
de l’équipement, c’est-à-dire soit de la distance parcourue, s’il s’agit d’un
véhicule, soit le nombre des pièces produites s’il s’agit de certaines machines
de production.
b) Quelques formules
Vo . Km parcuru
Pour le véhicule a1= Km prevu
Pour les machines de production, comme photocopieuse et
machine à coudre
Vo x nombre de bonnes pièces produites
a= nombre de pièces prévues
ou
Vo x nombre de temps effectif de travail
a=
temps de fonctionnement prévu

Exemples : Soit une moto acquise à 800.000FC dont la distance à


parcourir 200.000Km. A la fin de 1e année, la moto a parcouru 60.000 km.
2ème année 80.000km, 3ème année 40.000Km et 4e année 20 000Km

Solution
237. Vo véhicule =800.000FC
238. Km prévu = 200.000Km
239. Km parcouru : 1ere année : 60.000Km
2ème année : 80.000Km

217
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

3ème année : 40.000Km


4ème année : 20.000Km
800.000 x 60.000
240. 1ere année : 60.000km =>annuité : 200.000
= 240.000FC
800.000 x 80.000
241. 2ème année : 80.000Km => annuité : 200.000
= 320.000FC
800.000 x 40.000
242. 3ème année : 40.000Km => annuité : 200.000
= 160.000FC
800.000 x 20.000
243. 4ème année : 20.000Km => annuité : 200.000
= 80.000FC

Plan d’amortissement proportionnel


N Vo Annuité Total amortissement VNC ou Résiduelle
d’amortissent
1 800.000 240.000 240.000 560.000
2 800.000 320.000 560.000 240.000
3 800.000 160.000 720.000 80.000
4 800.000 80.000 800.000 0

Remarque : Pour certaines immobilisations, la durée


d’utilisation peut être estimée en fonction du volume de production.
Si l’entreprise s’attend à un volume de production en dent de
scie d’une période à l’autre, elle aura tendance à calculer les dotations aux
amortissements en tenant compte de la production de la période, en fonction
de la capacité totale potentielle s’étalant sur toute la durée d’usage écono-
mique de l’équipement en question.
Raison pour laquelle le procédé d’amortissement variable a
tendance dégressive, est appelée « amortissement capacitaire ».

4. Méthode dégressive

a) Notion et pertinente de la méthode


L’amortissement dégressif est autorisé par le code minier et le
code des investissements en RDC, et peut être pratiqué non seulement par les
entreprises minières mais aussi par les entreprises agricoles, industrielles et
commerciales.
Cet amortissement est justifié sur base du principe selon
lequel l’actif à amortir produit plus de revenus quand il est encore neuf, son
rendement diminue au fur et à mesure qu’il vieillit à cause de l’usure et des
pannes récurrentes.

218
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Ce système a l’avantage de constater les dépréciations qui


correspondent à la réalité économique dès lors qu’un actif fixe perd
rapidement sa valeur les premières années d’usage pour s’atténuer en suite.
En conséquence, il faut l’amortir plus quand il est encore
nouveau, et moins quand il devient vétuste (vieux).

b) Sortes de méthodes d’amortissement dégressif

Il y a trois variantes :
- Amortissement dégressif de % fixe sur la valeur nette comptable ou
méthode d’amortissement à taux double
- Amortissement de la somme des années (ou SOFTY = sum of the years)
- Amortissement exponentiel ou dégressif exceptionnel (dit parfois
méthode mixte).

b1 Méthode d’amortissement dégressif de % fixe sur la VNC

Etant donné, la difficulté d’évaluation avec précision la


dépréciation de chaque actif immobilisé, selon que chaque actif fixe à sa durée,
son taux, les administrations fiscales ont été poussées à intervenir dans cette
matière en fixant le taux minima d’amortissement, empêchant ainsi certains
opérateurs économiques véreux à pratiquer de taux excessifs
d’amortissement réduisant l’assiette fiscale de manière substantielle.

Ainsi, en RDC par exemple les entreprises soumises au régime


réel d’imposition à l’IBP peuvent opter pour un système dégressif. Par contre
les entreprises soumises à un régime d’imposition forfaitaire ne sont pas
autorisées à pratiquer l’amortissement dégressif.

En plus, le système d’amortissement dégressif n’est applicable


qu’au bien neuf, acquis ou créé par l’entreprise et sont exclus du système
dégressif d’amortissement :
244. les biens dont la durée normale d’utilisation est inférieure à 4 ans
ou supérieure à 20 ans.
245. Les immobilisations incorporelles comme marque de fabrique,
fonds de commerce, clientèle.

Les coefficients d’amortissement dégressif varient par tranche d’année.


Tranche d’années Coefficient Taux dégressif Exemple

219
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4 ans 02 Taux linéaire x coefficient 4 ans = 25 x 2 = 50%


5 à 6 ans 2,5 Taux linéraire x coefficient 5 ans = 20 x 2,5 = 50%
> à 6 ans 03 Taux linéraire x coefficient 8ans = 12,2 x 3 = 37,5%

N.B. : La première annuité d’amortissement est déterminée en


appliquant le prorata temporis, à compter le premier jour du mois de mise en
service ou de création du bien en question.

Exemple : un groupe électronique acquis le 2 janvier 2017 à


600.000 FC doit être utilisée pendants 5 ans.
a) Présenter le fiche d’amortissement dégressif
b) Passer les écritures.

Solution
246. Vo = 600.000 FC, n = 5 ans
100
247. Taux linéaire = 4 = 25%
248. taux dégressif à appliquer 25% x 2 = 50%

600.0000 x 50
a1 : 100
=300.000 F c

VNC1= Vo – total amortissement


=> 600.000– 300.000 = 300.000FC

300.0000 x 50
a2 : 100
=300.000 F c

VNC2= Vo – total amortissements


=> 600.000 – (300.000 + 150.000) = 150.000FC

150.0000 x 50
a3 : 100
=75.000 F C

VNC3= Vo – total amortissements


=>600.000 – 525.000 = 75.000FC

75.000 x 50
a4 = 10
=37.500 F , comme a4 dégressif est égale

l’amortissement constant, on applique la méthode alinéaire pour les 2


dernières années :
75.000 x 50
a4 : 2
=37.500 F C

a5 = 37.500FC
Plan d’amortissements dégressif de % fixe

220
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Année VNC initiale Annuités Total VNC finale


amortissements
1 600.000 300.000 300.000 300.000
2 300.000 450.000 450.000 150.000
3 150.000 75.000 525.000 75.000
4 75.000 37.500 562.500 37.500
5 37.250 37.500 600.000 0

b2) Méthode d’amortissement de sommes des années (méthode SOFTY)

C’est la méthode utilisées dans les pays anglo-saxons,


notamment les anciennes colonies britanniques et aux USA.
Cette méthode est l’inverse de la méthode d’amortissement
progressif.
Formules
n(n+1)
base= ,
2
n
a1 = Vo b
¿
a2 = Vo ( n−1¿ b
(n−( n−1 ))
an = Vo.
b

Exemple : Soit un camion citerne acquis le 1/01/2015 à


600.000FC, HT, TVA 16% amortissable dans 4 ans selon la méthode SOFTY.
Solution
Base = 4(4+1) =10
2
a1 : 600.000 x 4 = 240.000FC
10
a2 : 600.000 x (4-1) = 60.000 x 3
10
= 180.000FC
a3 :600.000 x (4-2) = 60.000 x 2
10
= 120.000FC
a4 : 600.000 [ 4-(4-1) ] = 60.000 x 1
10
= 60.000FC

a) Plan d’amortissement

221
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Année Vo Annuité Total amorti VNC


2015 600.000 240.000 240.000 360.000
2016 600.000 180.000 420.000 180.000
2017 600.000 120.000 540.000 60.000
2018 600.000 60.000 600.000 0

b) courbe des annuités d’amortissement


Les annuités d’amortissement dégressif des sommes des
années évoluent en progression arithmétique de raison -60.000.
D’où la fonction d’amortissement suivante :

Y = -ax + b
Y = - 60.000x + 300.000
Où a = - 60.000 , x =année et b= 300.000
X 1 2 3 4
y 240.000 180.000 120.000 60.000

t1 = 240.000
t2 = 240.000 +1(-60.000) = 180.000
t3 = 240.000 +2(-60.000) = 120.000
tn = t1 + (n-1)r = 240.000 + (4-1) x(-60.000)
=240.000-180.000
= 600.000FC

Sn = (t1 + t2 ) x n = 240.000 + 60.000 x 4


2 2
= 300.000 x 4
2
= 150.000 x 4
= 600.000FC

240.000

180.000 y = -60.000 x+ 300.000

120.000

222
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

60.000

Année
0 1 2 3 4

c) Méthode d’amortissement dégressif exceptionnel ou exponentiel


1. Théorie
Le système d’amortissement dégressif exceptionnel ou
exponentiel est autorisé par la DGI en RDC.
Les éléments amortissables à ce système sont entre autres :
249. Les matériels utilisés dans les opérations industrielles
250. Les matériels de manutention
251. Les installations de sécurité
252. Les installations à caractère médico-social
253. Les installations de magasinage et de stockage
254. Les immeubles et matériels des entreprises hôtelières
255. Les machines agricoles et installations d’élevage
Seules les entreprises soumises à un régime réel d’imposition à
l’IBP sont autorisées à pratiquer cette méthode car ce système est
spécialement autorisé à titre d’aide fiscale à l’investissement concerne
particulièrement les entreprises dont les vente à l’exportation sont ≥
20% du chiffre d’affaires net global.

2. Condition à remplir pour l’application du système dégressif


Les conditions à remplir pour le système d’amortissement
dégressif exceptionnel ou exponentiel sont les suivantes :
256. Que les équipements soient neufs
257. Que la durée de vie de l’équipement soit ≥ [ 4 à 20 ans]

Durée de vie coefficient multiplicateur


n= 4 ans 2
n = 5 ans 2,5
n > 6ans 3

223
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

N B : Pour la première année de mise en service de


l’équipement, le taux d’amortissement à appliquer doit être de 60%. Et pour
les années suivantes on applique le taux dégressif obtenu en tenant compte du
coefficient multiplicateur, avec possibilité de revenir sur l’amortissement
constant pour les années restantes dans la deuxième moitié de la durée de vie
si le test admet que l’annuité dégressive est ≤ à l’annuité linéaire.

Exemple : soient une entreprise industrielle disposant du


matériel de manutention acquis à 1.000.000FC exportant ses produits pour
une valeur de 300.000FC, chiffre d’affaires net global 1.500.000FC. Durée de
vie d’utilisation du matériel 8 ans.
Présenter le plan d’amortissement selon le système SOFTY

Plan d’amortissement
n Vo VNC initiale taux Annuité Total VNC finale
amorti.
1 1.000.000 600.000 60% 600.000 600.000 400.000
2 1.000.000 400.000 37,5% 150.000 750.000 250.000
3 1.000.000 250.000 37,5% 93.750 843.750 156.250
4 1.000.000 156.250 37,5% 58.593,75 902.343,75 97.656,25
5 1.000.000 9.765,25 37,5% 36.621,09 938.964,84 61.035,16
6 1.000.000 61.035 37,5% 22.888,19 961.853,03 38.146,97
7 1.000.000 38.146,97 50% 19.073,49 980.926 ,52 19.073,48
8 1.000.000 19.073,48 100% 19.073,48 1.000.000 0

13.6. Révision du plan initial d’amortissement

224
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Le Syscohada prévoit la révision ou modification du plan


d’amortissement. Ce travail peut porter sur la durée, soit la méthode de calcul
des amortissements pour de raison d’ordre technique et économique. C’est
pour que le plan d’amortissement concorde réellement avec le rythme de
consommation de l’équipement.
Ainsi dès lors que cela est prévu, il faut que cela soit indiqué dans
la note annexe car la révision bat en brèche le principe de la permanence de
la méthode d’évaluation.
Exemple. : Soit une machine de production de la Brasimba acquise
le 2015, à 500.000 HT, TVA 16% a une durée d’utilisation de 4 ans, et amortie
de manière constante.
Après 2 ans de mise en service et à la suite de modification de la
condition de marché, il a été décidé d’amortir cette machine à 100% à la fin
de la 3ème année.
TD. : - Présenter le plan d’amortissement révisé de cette machine de
production :
Comptabiliser l’annuité d’amortissement en 2017.

Plan d’amortissement
Année V° Annuité Total Annuités Total VNC
amortissement révisées amortissement
2015 500.000 125.000 125.000 125.000 125.000 375.000
2016 500.000 125.000 250.000 125.000 250.000 250.000
2017 500.000 250.000 250.000 250.000 250.000 0

Les annuités d’amortissement


6813 .Dotations aux amortissements 250.000
28 à Amortissement 250.000
Fiche d’amortissement pour année n+1

6813 Dotations aux amortissements 125.000


28 à Amortissement 125.000
Fiche d’amortissement pour année n+3
( annuité révisée)

225
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6813 Dotations aux amortissements 250.000


28 à Amortissement 250.000

13.7. Amortissement dérogatoire

L’amortissement dérogatoire n’est pas à proprement parlant une


méthode d’amortissement, mais un complément d’amortissement comptable
et économique.

En effet, c’est la différence entre l’amortissement fiscal (admis


par l’administration fiscale) calculé selon les dispositions légales et fiscales et
l’amortissement économique pratiqué par l’entreprise.

Ainsi, lors de la comptabilisation, les amortissements


dérogatoires, sont enregistrés dans le compte « 851 dotations aux provisions
règlementées » et 861 « reprises de provisions réglementées » selon qu’il s’agit
d’une majoration ou minorisation de montant initial d’amortissement en
contre partie du compte 151 Amortissement dérogatoire.

851 Dotations aux provisions réglementées. x


151 à amortissement dérogatoire
x

En cas d’un excédent d’amortissement fiscal (annuité fiscale) sur


l’amortissement comptable (économique), la fraction excédentaire d’annuité
doit être réintégrée de manière comptable par les écritures ci-après :

151 .Amortissement dérogatoire x


851 à Dotations aux provisions réglementées
x

226
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Il sied de signaler que l’amortissement dérogatoire est assimilé à


une provision réglementée, d’où le recourt au compte « 15 provisions
réglementées » figurant du passif dans les ressources durables.

Amortissement dérogatoire = Amortissement fiscal -Amortissement


économique (Comptable ou technique)

Si l’annuité fiscale est supérieure à l’amortissement économique : le


compte 151 est crédité
Si l’annuité fiscale est inférieure à l’amortissement économique, le
compte 151 est débuté.
Exemple : La boulangerie Kabongo Nsenda a fait l’acquisition d’un four
électrique pour la fabrication de pains régimes valeur à 812.000 FC HT, pour
une durée de vie probable de 5 ans.
Cet équipement est à amortir par le système dégressif 20% sur la VNC la
valeur résiduelle prévue initialement est de 120.000 FC.

TD : - Présenter le fiche d’amortissement


- Comptabiliser l’amortissement dérogatoire

Pré calcul

812.000
V° : 1 ,16 =700.000 FC
Amortissement dégressif de 20% sur la VNC
100
Pour n = 5, coefficient multiplicateur dégressif : 5 x 2 , 5=50 %
Annuité 1 : V0 x 0,5 = 700.000 x 0,5 = 350.000FC
Amortissement prévisionnel :
V0 – Valeur résiduelle = 700.000 -120.000 = 580.000FC
Annuité économique : 580.000 x 0,50 = 290.000 FC
Amortissement dérogatoire = Amortissement fiscal – amortissement économique
=> 350.000 -290.000 = 60.000 FC.

Extrait du plan d’amortissement

227
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Amortissement dégressif de 20% de la VNC ou (amortissement fiscal)

Année Vo Annuité Total VNC


fiscale amortissement
1 700.000 350.000 350.000 350.000

Au 31/12/N
6813 .Dotations à l’amortissement capital 350.000
2841 à amortissement matériel et outillage industriel
350.000
plan d’amortissement dégressif de % sur la VNC

Amortissement économique ou technique


n Vo Amortissement Total annuité VNC
économique
1 580.000 290.000 290.000 290.000

Constatation des amortissements dérogatoires


851 .Dotations aux amortissements réglementés 60.000
151 à Amortissement dérogatoire 60.000
Enregistrement de l’amortissement dérogatoire

Remarque : En comptabilité Analytique de gestion, les


amortissements dérogatoires sont de charges incorporables et saisis au compte
971 charges non incomparables en contre- partie de compte « 9285 Dotations
hors Activités ordinaires réfléchies en comptabilité analytique autonome »et «
6851 Dotation aux provisions réglementées » en comptabilité analytique
intégrée.

13.8. Amortissement selon les normes IFRS

Selon les Normes IAS : 16 (éditée par l’IASB)


Le montant des amortissements d’un actif doit être évalué sur
une base systématique sur la durée de vie utile.
La méthode d’amortissement utilisée doit refléter la manière
dont les avantages économiques futurs liés à l’actif sont consommés par
l’entreprise. Elle doit être revue au moins à la fin de chaque exercice s’il y a eu

228
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

un changement significatif dans le rythme de consommations des avantages


économiques ;
L’entité (entreprise) choisit la méthode qui reflète le mieux le
rythme de consommation en tenant compte des avantage économiques.

Donc , dans le référentiel IFRS, il faut utiliser la méthode de


composants et amortir chaque composant (constituant substantiel
d’équipement) à son propre rythme de consommation en tenant compte de la
valeur résiduelle de chaque constituant pour déterminer la base
d’amortissement et considérer le point de départs de mise en service de
l’équipement et non celle de son acquisition (achat ou fabrication).

13.9. Application sur les amortissements

1. Le 10/janvier 2016 une entreprise a acheté du matériel industriel grâce


à la subvention d’investissement de l’Etat. 100.000 $. Montant versé
immédiatement par le compte de virement chez RAW BANK, n= 10 ans
système d’amortissement linéaire.
Passer les écritures concernant ces opérations.
52 1/1
141 banque 100.000
à subvention d’investissement Etat 100.000

1/1
245 matériel de transport 100.000
52 à banque 100.000
31/12
681 Dotations aux amortissements 100.000
284 à Amortissement 100.000

31/12
1411 subvention d’investissement 100.000
862 à reprise d’amortissement 100.000
virement de la quote part de
subvention d’investissement.

2. Voici l’extrait d’une balance provisoire


N° INTITULE DES COMPTES SOMMES SOLDES
D C D C
231 Bâtiments 5.000 5.000
238 Installations et agencements 1.100 1.100
244 Matériel de bureau et mobiliers 1.000
245 Matériel de transport 1.500 1.000 500

229
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

26 Participation 3.700 3.700


28 Amortissements 4.000 4.000

Données d’inventaire
Les bâtiments, installations et agencements doivent s’amortir en 10 ans
Sauf le matériel de transport qui s’amortit en 5 ans et les immeubles (bâtiment)
en 2 ans.
Il y a valeur de tenir compte d’un véhicule de valeur 1.100$ complètement
amorti mais doit être à la ferraille cette année.

TD : Calcul d’amortissement et comptabilisation

Corrigé
1) Eléments à amortir :
231 Bâtiment industriel : Vo = 5.000, n=10 a =Vo/n => 5.000/20 = 250 FC
238 Installation et Agence : Vo = 1.100, n =10, a =Vo/n =>1.100/10 =110FC
244 Mat. de bur et mobilier : Vo =1000, n =10, a=Vo/n => a=1.000/10 =100FC
245 Matériel de transport : Vo=5.000-1.100=> 3.900, a= 3.900/5 =780FC

Calcul d’annuité

231 Bâtiment industriel : a = 250FC


238 Installation et Agencement : a = 110FC
244 Matériel de bureau et mobilier : a = 1.000FC
245 Matériel de transport : Vo= 5.000-1.100=> 3.900, a = 3.900/5 =780FC
Total annuité : 250+110+100+780 = 1.240FC

2) comptabilisation
31/12
6813 Dotation aux amortissements 1.240
de matériel industriel

2831 à Amortissement /Bâtiment industriel 250


2838 Amortissement /Installation et Agencement 110
2844 Amortissement /Mat de bureau et mobilier 100
2845 Amortissement /Matériel de transport 780
voir fiche d’amortissement

31/12
2845 Amortissement 1.100
245 à Matériel de transport 1.100
fiche de classement de matériel de transport

230
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

plaque n°

3) Même données
Dans l’hypothèse où un véhicule de Vo = 1.100FC soit
amorti à 60% mais doit être envoyé à la ferraille cette année.
Total amortissement : Vo x 0,6 => 1.100 x 0 ,6 = 660FC (= amortissement
antérieur)
Amortissement : Vo x 0,4 => 1.100 x 0,2 = 110FC
880FC
Reste de l’entreprise est de : 1.100 – 880 =220FC

2845 Amortissement 880


658 Autres charges 220
245 à Matériel de transport 1.100

Tableau d’amortissement
Année Valeur d’origine Taux Amortissement VNC
Annuité Cumul
1 5.000 20% 10.000 10.000 40.000
2 5.000 20% 10.000 20.000 30.000
3 5.000 20% 10.000 30.000 20.000
4 5.000 20% 10.000 40.000 10.000
5 5.000 20% 10.000 50.000 0

Au cas où la mise en service de cet équipement serait intervenue le 1/1/2018


a1 = 100.000 x 0,2x9/12 = 7.500 (amorti au prorata temporis, pour 9 mois)
a2=50.000x0,2=10.000FC
a3=50.000x0,2=10.000FC
a4=50.000x0,2=10.000FC
a5=50.000x0,2=10.000FC
a6= 10.000 x 3/12 = 2.500FC (pour 3 mois)

Plan d’amortissements
Année Valeur d’origine Taux Amortissements VNC
Annuité Cumul
1 50.000 20% 7.500 7.500 42.500
2 50.000 20% 10.000 17.500
3 50.000 20% 10.000 27.500

231
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4 50.000 20% 10.000 37.500


5 50.000 20% 10.000 47.500
6 50.000 20% 2.500 50.000

Conclusion
La détention par une entreprise des équipements,
(investissements) entraîne de charges, tributaires à leur consommations,
couramment appelées amortissements. Ces amortissements sont saisis
indirectement par l’intervention de compte « 68 Dotations aux
amortissements » en contre d’un compte de l’actif soustractif, « 28
Amortissement ».
Le Syscohada reconnait un certain nombre de méthodes
d’amortissement dont l’amortissement constant et amortissement dégressif.
Cependant les entités sont libres pour de besoins internes
d’appliquer toute méthode qui soit adaptée à l’équipement qu’elle utilise tout
en tenant compte non seulement de la durée de vie économique mais aussi de
l’environnement économique et technologique.
Cette question n’est pas à l’abri de l’administration fiscale
qui s’en tient à l’amortissement dérogatoire dès lors que l’amortissement
comptable va à l’encontre de l’intérêt de l’Etat, en minorant la base imposable…
Mais dans l’un ou l’autre cas, l’amortissement constitue
une charge importante pour toute entreprise qui dispose d’un potentiel d’actif
amortissable et qui au terme de la durée de vie les équipements sont tenues de
penser à leur renouvellement et la fiche d’amortissement (tableau
d’amortissement) demeure le seul document qui appuie toute comptabilisation
des amortissements à la fin de l’exercice (à la clôture)

232
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

CHAPITRE 14. : OPERATIONS SUR LES PROVISIONS

Les principes de la prudence et de l’évaluation de la juste


valeur d’actif et passif sont au centre de la quasi-totalité des normes
comptables internationales IFRS/IAS. Ainsi, le risque permanent qui caractérise
le monde des affaires, a conduit les financiers d’être attentif à cette question,
afin d’éviter de surestimer les éléments du patrimoine de l’entreprise.
Aussi les biens et créances d’une entreprise sont susceptibles
de connaître de pertes de valeur et l’imminence de ces moins values, constitue
de pertes réversibles saisies en comptabilité par le compte de provisions pour
dépréciation d’actif par les comptes 659, 679 et 69 en contre partie de
comptes de dépréciations des éléments patrimoniaux concernés 29, 39, 49 et
59, de l’actif soustractif.
Par ailleurs, les pertes probables pouvant affecter le
patrimoine dans son ensemble, feront l’objet des provisions pour charges et
pertes, sont enregistrées au compte 69 en contrepartie du compte 19 du
passif.
Comme les comptes de charges constatent l’imminence des
moins values, par contre pour la non réalisation de ces pertes, ce sont les
comptes 759, 779, et 79 qui sont sollicités en guise de reprise ou annulation.
Donc ce chapitre est entièrement consacré à la
comptabilisation des opérations relatives l’imminence la constatation et
l’annulation de provisions.

14.1. Notion sur les provisions

Les provisions sont des constatations de perte de valeur des


certains éléments patrimoniaux dont la réalisation revêt un caractère
d’incertitude à la suite de cas fortuit. C’est en vertu du principe de la prudence
comptable énoncé comme suit : ‘‘ toute moins-value même probable doit être,
constatée ’’ que ces provisions soient comptabilisées.

14.2. Sortes des provisions

Il ya deux sortes de provisions : provision pour dépréciation


d’actif e provision pour risques et charges.
Les provisions pour dépréciation d’actif concernent certaines
immobilisations, les stocks, les créances et les actifs financiers.

233
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Les provisions pour risques et charges concernent les litiges,


les contentieux pouvant amoindrir le potentiel patrimonial de l’entreprise...

14.3. Comptabilisation de provisions

L’enregistrement comptable de provisions se réalise au


travers les comptes de gestion et les comptes de patrimoine.
Les comptes de gestion intervenant dans la
comptabilisation de provisions sont :
a) Comptes de gestion
 les charges :
258. 659 charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme d’exploitation,
259. 679 Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme financières,
260. 69 dotations aux provisions et aux dépréciations,
261. 85 Dotations hors activités ordinaires.
 les produits :
262. 759 Reprises de charges pour dépréciations et provisions pour
risques à court terme d’exploitation,
263. 779 Reprises de charges pour dépréciations et provisions à court
terme financières,
264. 79 Reprises de provisions de dépréciations et autres,
265. 864 Reprises de provisions pour risques et charges hors activités
ordinaires.
b) Comptes patrimoniaux
Ce sont les comptes patrimoniaux qui interviennent en contre-
partie, il s’agit de :
266. 19 Provisions pour risques et charges
267. 29 Dépréciations des immobilisations
268. 39 Dépréciation des stocks et en cours de production
269. 49 Dépréciations et provisions pour risques à court terme (tiers)
270. 59 Dépréciations et provisions pour risques à court terme

1) Cas de constitution de provisions


a) Provisions pour dépréciations des immobilisations
69 Dotations aux provisions x

29 à Dépréciations des immobilisations x

234
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : A la fin de l’année, une provision de 10% a été


constituée sur un bâtiment ayant coûté à l’entreprise 20.000$.
Provision =20.000x0,1 =2000$ US
69 Dotations aux provisions 2.000

29 à Dépréciations des immobilisations 2.000

b) Provision pour charges et risques


69 Dotations aux provisions x
19 à Provisions pour risques et charges
x

Exemple : Suite à un litige avec un client l’entreprise estime


que le tribunal de commerce l’obligera à verser au client des dommages et
intérêts. Pour ce faire, une provision de 1.000 $ est constituée.
69 Dotations aux provisions 1.000
191 à Provisions pour litiges
1.000

Le compte 69 est utilisé que pour la dépréciation des


actifs immobilisés et pour risques et charges.

c) Provision pour dépréciation des stocks


6593 Charges prov.d’expl.sur stocks x
39 à Dépréciations de stocks et en cours de
production x

d) Provisions pour dépréciation de comptes tiers


6594 Charges prov.d’expl.sur créances x
49 à Dépréciations et provisions pour risques à
court terme x

235
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : A la fin de l’année, nous avons une créance sur client


Kabasele Lewis de 200.000FC et nous constatons qu’il ya risque de ne
recouvrer que 80% de la créance. Pour ce faire, une provision de 50 % est
constituée.
Constatation du Client douteux
200.000 x 0,8 = 160.000FC

416 Clients douteux 160.000


41 à Client
160.000

Constatation de la provision pour client douteux


160.000 x 0,5 =80,000FC
6594 Charges prov.d’expl.sur créances
49 à Dépréciations et provisions pour risques à 80.000
court terme 80.000

e) Provisions pour risques à court terme


679 Charges pour dépréciations et provisions pour x
risques à c t financiers
59 à Dépréciations et provisions pour risques à x
court terme

2) Cas de Reprises sur provisions c’est-à-dire réduction ou annulation de


provisions.
a) Dépréciations d’actif immobilisé et provisions pour risques et charges
19/29 Provisions pour risques et x
charges/Dépréciations des immob
79 à Reprise de provisions et dépréc. x

b) Dépréciations des éléments de stocks et de comptes de tiers


39/49 Dépréciations de stocks/Dépréciations et x
provisions pour risques à ct
759 à Reprise de charges pour dépréciations et x
provisions pour risques à ct

236
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Exemple : Après avoir constitué une provision pour


dépréciation des stocks de l’ordre de 15.000FC, il a été constaté une embellie
de la situation de 80%. Journaliser ce deux situations :

Dotation aux provisions : 15.000FC


Reprise de la provision : 15.000 x 0,8 = 12.000FC
Lors de la constitution de la provision
6593 Charges provisionnées d’exploitation sur 15.000
39 stocks 15.000
à Dépréciations de stocks

Lors de l’annulation partielle de la provision


39 Dépréciations de stocks 12.000
7593 à Reprise de charges pour dépréciations et 12.000
provisions sur stock

c)Titres à court –terme


59 Dépréciations et provisions pour risques à x
779 court terme x
à Reprise des charges pour dépréciations et
provisions à court terme financières

Conclusion
Alors que les amortissements ont concerné les seuls
équipements (investissements) dont l’irréversibilité de la perte de valeur, est
fonction de l’usure, la vétusté et l’obsolescence, les autres éléments de l’actif
peuvent connaître des pertes de valeur à la suite de cas fortuit ou de certaines
conditions liées à certains paramètres.
Raison pour laquelle la constitution de provisions pour
dépréciations des éléments d’actif, et pour risques et charges est aussi effectuée
en vertu de principe de la prudence comptable qui interdit la surestimation des
éléments patrimoniaux de l’entité.
A cet effet , le Syscohada a prévu trois comptes de charges : le
compte 69 Dotations aux provisions pour le compte d’actif immobilisé en contre
partie du compte 29 Dépréciation de l’actif immobilisé, le compte 659 charges
provisionnées pour les éléments de stocks et de créances, en contre partie des

237
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

comptes 39/49 pour les comptes de l’actif circulant ; et le compte 679 pour les
éléments à court terme de l’actif financier ou trésorerie-Actif, en contre partie
du compte 59.
En revanche, pour les provisions pour risques et charges, c’est
le compte 69 qui est activé en contre partie du compte 19. Les comptes 29, 39,
49 et 59 sont de l’actif soustractif, tandis que 19 est au passif dans les
ressources durables.
Comme les amortissements, les provisions sont, en principe,
constituées à la clôture de l’exercice, par rapport à l’imminence d’une moins
value probable.
CHAPITRE 15 : OPERATIONS EN MONNAIES ETRANGERES
Avec la globalisation (ou mondialisation) de l’économie, les
transactions commerciales peuvent être effectuées en de monnaies étrangères,
ainsi dans les pays où l’unification monétaire n’est pas encore réalisée, la
problématique de fluctuations de taux de change demeure une de leurs
caractéristiques.
Aussi est-il toujours prudent d’envisager les écarts de
conversion pour une évaluation de créances et dettes de l’entreprise exprimées
en monnaies étrangères.
C’est la raison d’être de ce chapitre qui fera intervenir les
comptes 478 Ecarts de conversion-actif et 479 Ecarts de conversion-passif pour
l’estimation de créances à encaisser et de dettes à payer à la clôture de
l’exercice, en vertu de principe de la séparation des exercices.

15.1. Notions d’opérations en monnaie étrangères

Les entreprises sont parfois obligées de s’approvisionner et


de vendre leurs produits à l’étranger, pour cela elles sont tenues d’effectuer
ces opérations en monnaies étrangères ou devises.
Ainsi, il se pose un problème de conversion en monnaie locale
dès lors que ces transactions se réalisent dans un environnement économique
de fluctuations de taux de change.
De ce fait, le Syscohada a introduit un traitement particulier
des opérations en monnaies étrangères effectuées par l’entremise des

238
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

comptes « 478 Ecarts de conversion- actif » et « 479 Ecart de conversion-


passif », sous comptes du compte principal « 47 débiteurs et créditeurs
divers » qui enregistrent les opérations portant sur des créances ou des dettes
qui doivent faire l’objet d’une régularisation à la clôture de l’exercice compte
tenu de la variabilité de cours de change.

15.2. Comptes à utiliser et leur fonctionnement

Les comptes 478 et 489 s’enregistrent au cours de conversion à


la fin de l’exercice sans pouvoir procéder au change. Lorsque les cours de
conversion de clôture est supérieur au cours de conversion à l’origine des
avoirs en devises ou est inférieur au cours de conversion à l’origine des
engagements en devises, il se dégage un gain de conversion qui est
comptabilisé au passif du bilan.
411/485 479

x x

Constatation de l’écart de conversion

N.B. Quand on parle des avoirs en devises, il s’agit


précisément des créances, par contre quand on parle des engagements en
devises, il est question des dettes. L’augmentation d’une créance, comme la
diminution d’une devise constitue un gain pour l’entreprise.
Lorsque le cours de conversion à la clôture de l’année est
inférieur au cours de conversion à l’origine des avoirs en devises ou supérieur
au cours de conversion à l’origine des engagements en devise, il donne
naissance à une perte de conversion.
Dans ce cas, l’écart de conversion est d’abord enregistré à
l’actif du bilan et par respect du principe de la prudence, il sera comptabilisé
dans le compte de charges financières.

478 401/481

x x

Constatation de l’écart de conversion

C’est lors de l’encaissement de la créance ou du paiement de


la dette que les comptes « 676 pertes de change sur créances et dettes

239
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

commerciales » ou « 776 gains de change financier » interviennent selon qu’il


s’agit d’une perte ou d’un gain.

15.3. Application

1) Cas de l’opération d’achat


La Gécamines SA a acheté, fin novembre un
concentrateur auprès d’un fournisseur étranger au prix de 200.000$. Le cours
de change à l’origine est de 1$ = 1.400 FC soit une dette de 280.000.000 FC
payable le 02/02/ N + 1.Supposons que la Gécamines est exonérée de la TVA.

Lors de l’acquisition du concentrateur par la Gécamines


24 Matériel industriel 280.000.000
481 Fournisseur d’investissement 280.000.000
Facture n°

Admettons qu’en d’exercice N, le cours de change de 1$


pour 1.800 FC (en rapport avec l’acquisition du concentrateur). Ecart de
conversion : 1.800 -1.400 = 400 FC/. Soit un plus à payer par la Gécamines de
400 x 200.000 = 8.000.000 FC car le cours de conversion est supérieur à
l’engagement à l’origine, synononyme de la perte de change.

Au 31/12/N
478 Ecart de conversion -Actif 800.0000

481 à Fournisseur 800.000


d’investissement

Dito
679 Charges provisionnées Financières 800.000
599 à Risques provisionnés à caractère 800.000
Financier

En début de l’exercice N + 1, on doit passer l’écriture d’ex


tournement ou la contre passation de l’écriture du départ.

481 Fournisseur d’investissement 800.000


4781 à Ecart de conversion -actif 800.000

240
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Dans l’hypothèse où la Gécamines s’acquitte par voie


bancaire le 02/02/N+1 pendant que la cours de change est de 1$ = 1.300 FC.
481 Fournisseur d’investissement 280.000.000
52 à Banque 260.000.000
776 Gains de change 20.000.000

Il y a gain car la Gécamines paie la dette à un taux de


change inférieur à la dette estimée, il faut alors annuler le changes
provisionnées.
599 Risques provisionnés 800.000
779 à Reprise des charges pour 800.000
dépréciations à court terme
financières

N.B. : le même raisonnement peut être appliqué pour


n’importe qu’elle opération entrainant ultérieurement un décaissement (achat
stock, achat service, paiement d’une charges quelconque)

2) Cas de l’opération de vente,


La Gécamines SA a vendu à crédit de cuivre à l’américain Bill
Gates, à 5.000$ libellé en $ dont l’estimation à l’origine s’est effectuée en $ au
taux de 1$ = 1500 FC, soit une créance de 75.000.000 FC payable le 2 mars.

Admettons que le cours de change à la fin de l’exercice N, est


de 1$ = 1600 FC soit une estimation de la créance commerciale à la clôture de
1600 x 50.000 = 80.000.000 FC.
Ecart de conversion est de 80.000.000 – 7.500.000 = 5.000.000 FC et la créance
connait à l’augmentation de 5.000.000FC.
Lors de la vente
41 Clients 75.000.000
701 à Vente Marchandises 75.000.000

241
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Facture n°

Au 31/12/N
411 Clients 5.000.000
4791 à Ecart de conversion passif 5.000.000
Constatation de l’écart de
conversion

Au début de N +1, contrepassation par l’écriture de régularisation


4791 Ecart de conversion passif 5.000.000
411 à Clients 5.000.000

Le 2 mars N +1, Bill Gates paye par voie bancaire 60.000.000


FC pendant que le taux de change sur le marche est de 1$ US = 1200 FC soit
une perte de change de 300 x 50.000 = 1.5000.000 FC.
52 Banque 60.000.000
676 Perte de change 15.000.000
411 à Client 75.000.000

Dans l’hypothèse où Bill Gates paye à 85.000.000 FC c.à.d.


quand sur le marché 1$= 170 FC, la Gécamines obtiendra au gain de change de
200 x 50.000 = 1.0.000.000 FC.
D’où l’écriture suivante sera passée :
52 Banque 85.000.000

411 à Client 75.000.000


776 Gains de change 10.000.000

Conclusion

242
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

La fin de l’exercice pour une entreprise qui a effectué les


opérations en manière étrangères débouchent sur des créances et de dettes en
monnaies étrangères.
Cette opération dont le dénouement peut avoir des
répercussions sur le patrimoine en termes de gains de change ou perte de
change dans les mois à venir, exige que la comptabilité anticipe ces effets en
vertu du principe de séparation d’exercice et de prudence comptable.
Ainsi, dans l’esprit de Syscohada, il faut faire intervenir
les comptes d’attentes « 478 Ecarts de conversion-Actif » et « 497 Ecart de
conversion-passif » en contre-partie des autres compte de tiers concernés 40,
41ett 48 selon qu’il s’agit des opérations ordinaires et des opérations en hors
activités ordinaires.
En plus les comptes « 478 Ecart de conversion-actif » et
« 479 Ecart de conversion-passif », ne sont utilisés qu’à la clôture de l’exercice
lors de la régularisation, et figurent temporairement au bilan de clôture et sont
ensuite annulés au début de l’exercice N +1 dans le cadre de la
contrepassation.
En cas de stabilité du taux de changes, on ne pale pas de
l’écart de conversion, par conséquent ces comptes (478 et 479) ne seront pas
activés.

243
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

TROISIEME PARTIE : PRATIQUES COMPTABLES DE FIN D’EXERCICE EN


SYSCOHADA
Les états financiers, sont en principe de documents
comptables de synthèses élaborés au terme des travaux de fin d’exercice. C’est
en vertu du principe de la fidélité de l’image autour duquel toutes les normes
comptables internationales IFRS/IAS sont focalisées, que les informations
contenues dans ces états comptables peuvent être sincères.
Ainsi, pour parvenir la description exhaustive des
éléments patrimoniaux de l’entité et des activités conduisant à l’obtention de
résultat consigné dans les états financiers, bilan et comptes de résultat ,il faut
impérativement passer par les opérations des travaux d’inventaire.
Pour ce faire, toutes ces pratiques comptables, seront
illustrées par la présentation d’un cas monographique pouvant servir de modèle
comptable à toutes les entreprises.

1. Notions et objectifs des travaux de fin d’exercice

L’objectif de toute comptabilité d’entreprise est la


détermination du résultat net de l’exercice et l’établissement d’un bilan final
sincère, c’est-à-dire qui traduit l’image fidele de l’entité économique à la date
de clôture, qui en principe intervient le 31/12/ de chaque année.
Dans la pratique, la lourdeur des procédures comptables et
les exigences d’ordre fiscal exigent que ces travaux s’étalent sur une période
allant jusqu’à trois mois de l’année N+1. Raison pour laquelle, il est prescrit du
droit comptable Ohada admet que les états financiers soient déposés au plus
tard le 30 avril de l’exercice qui suit celui qui se clôture.
Toutefois, lorsqu’il est question de la liquidation d’une
entreprise, ces travaux peuvent intervenir à n’importe quel moment.

2.Etapes des travaux de fin d’exercices

Les travaux d’exercice se déploient en plusieurs phases


qui peuvent être ramenés en 6 étapes suivantes :
1. inventaire comptable,
2. inventaire extra-comptable,
3. écritures d’inventaire,
4. détermination du résultat net par virements comptables
5. Etablissement de la balance définitive.
6. Construction des états financiers.

244
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2.1. Inventaire comptable


Cette étape a pour finalité l’établissement de la balance
provisoire ou la balance avant inventaire dont les comptes qui y figurent
peuvent éventuellement subir de modification au terme de l’inventaire
extracomptable.
Cette première étape est purement documentaire car elle se
réalise à partir des pièces comptables. Et se matérialise dans la production de
trois documents comptables de base qui sont le journal, le grand-livre et la
balance provisoire de vérification par des sommes et soldes.
Journal

Grand-livre

Balance provisoire.
N° de Intitulés des comptes Sommes Soldes
compte D C D C

2.2. Inventaire extracomptable

Les travaux d’inventaire extra-comptable ont pour


missions essentielles d’une part, procéder au recensement (dénombrement)
exhaustif de tous les éléments du patrimoine de l’entreprise c’est-à-dire
identifier et dresser la liste des immobilisations, des créances, des stocks, des
avoirs en banque, censés appartenir à l’entreprise, des actifs immobilisés
utilisés en crédit-bail ou autres contrats assimilés en vertu du principe de la
prééminence de la réalité sur l’apparence juridique. Et de dettes de l’entité vis-
à-vis des tiers.
Et d’autre part, de valoriser ou déterminer la valeur monétaire
de tous ces éléments. A ce stade, l’apport de différents experts est nécessaire
pour plus d’objectivité dans ces évaluations.

245
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

A la fin de ces travaux un livre d’inventaire doit être établi pour


servir de référence dans l’établissement du bilan de clôture.
2.3. Ecritures d’inventaire ou de réconciliation.

Pour concilier la comptabilité (inventaire comptable) et la réalité


économique de l’entité telle que révélée par l’inventaire extra-comptable, les
écritures d’ajustement (régularisation des charges et produits et
redressement) dites aussi de correction ou de réconciliation doivent être
passées, en vertu des principes de la séparation des exercices, et de la
prudence comptable.
2.4. Détermination de résultat par virements des comptes de gestion.

A l’étape des écritures d’inventaire, il y a toujours l’apparition


des nouveaux comptes de gestion (élément de charges et de produits) et qui
influencent le résultat de l’entreprise. Ainsi, à ce stade, il faut déterminer le
résultat net de l’exercice par l’approche de gestion.
En effet, sur le plan comptable, il est question de déterminer les
soldes de comptes de gestion (cl6, cl7 et cl8) ouverts pendant la période, puis
procéder à des virements comptables en mettant en relief les différents soldes
intermédiaires de gestion.
Le processus de détermination du résultat net de l’exercice par
virement comptable se présente selon le schéma ci-après (dans l’hypothèse
où le compte 13 résultat, dégage le solde créditeur) :
D 1321 Marges brutes sur Mses C
601 achats Mses 701 ventes d Mses
6031Var de St.Mses
SC = Marge brute sur Mses

D 1322 Marge brute sur matières C


602 Achats de Matière& Four.l 702 ventes de produits finis
6032 Var de stock des M x FC 703 ventes de produits intermédiaires
704 ventes de produits résiduels
705. travaux facturés
706 services vendus
73 Var de stock de biens et services produits
SC = Marge brute sur matières

246
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D 133 Valeur ajoutée C


1321 Marge brute sur Mse
1322 Marge brute sur Matière
604 Achats stockés de Matières 71 Subventions d’exploitation
605 Autres achats 72 Production immobilisée
61 Transport 75 Autres produits
62 Services extérieurs
63. Autre services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
SC = Valeur ajoutée

D 134 Excédent Brut d’Exploitation C

66 Charges du personnel 133 Valeur ajoutée


SC = Excédents Brut d’exploitation

D 135 Résultat d’exploitation C


681 Dot. Aux amorts d’exploitation 134EBE
691Dot aux prov. D’exploitation 791 Repris de provisiond’exploitation
798 reprises des amortissements
781Transfertde charges d’exploitation
SC = Résultat d’exploitation

D 136 Résultats financier C


67 Frais financier et charges assimilées 77 revenus financier

687 Dotation aux amortissements à caractère 787transferts de charges financier


financier 797 reprise de provisions financières
697 Dotation aux provisions financières
SC = Résultat financier

D 137 Résultat des Activités Ordinaires C


SC = Résulta des activités ordinaire 135Résultats d’exploitation
136 Résultats financier

D 138 Résultat Hors Activité Ordinaires (résultats courants C


81 Val. Comptables de cession d’immob 82 Produits de cession d’imm.

83 Charges Hors Activité Ord. 84 Produits Hors Activité Ordin.


85 Dotation HAO 86Reprises Hors Activité Ordin.
SC=Rés.HAO 88 Subventions d’exploitation

247
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D 139 Résultat Net de l’exercice C


87 participation des travailleurs 137 Produits des Act. Ord.
89 Impôt su le résultat 138 Résultat HAO
SC = Résultats Net d’Exercices

Lorsque les produits de l’exercice sont supérieurs aux


charges, il apparaît un bénéfice inscrit au compte 131 Résultats Net : bénéficie.
Dans le cas contraire, si les produits sont inférieurs aux charges il se dégage
une perte notée au crédit du compte 139 Résultat Net : Perte.

Résultat Net : = (RAO + RHAO) – (Participation des travailleurs + impôt sur les Résultat).

Remarque :1) Même en cas d’une perte à la fin de


l’exercice, l’entreprise est tenue de payer un impôt minimum.
Remarque :2) Par rapport à la nature de comptes de
variation de stocks (603 et 73), le compte 603 variation de stock, en cas de
solde créditeur (stockage) doit toujours être viré au débit des comptes 1321 ou
1322, en soustraction, tandis que le compte 73 variation de stocks de biens et
services produits en cas de solde débiteur (déstockage) doit toujours être viré
au débit du compte 132 valeur ajoutée.

138 Rés HAO = (82 Produits de cession d’immob + 84 produits HAO + 86 Repr. HAO

+ 88 subventions d’expl.) – (81 valeurs comptables de cession d’immob. +


83 Charges HAO +85 Dotations HAO

13. Résultat Net de l’exercice = (137 Res de AO + 13.8 Res. HAO)

-( 87 participation des travailleurs + 89 imp. du Res).

N.B. : Ces formules sont élaborées dans l’hypothèse où tous les


soldes Intermédiaires de gestion (SIG) sont supposés excédentaires. Dans le cas
contraire, les formules restent les mêmes, et les SIG concernés sont repris en
déduction c.à.d. affectés du signe moins,

248
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2.5. Etablissement de la balance définitive ou la balance après inventaire.

Dans cette balance, les comptes de gestion apparaissent avec le


solde nul car leurs soldes respectifs ayant déjà été virés au compte 13 à
l’occasion de la détermination des SIG.
Par contre les comptes de patrimoine (Classe1 à Classe5) avec
les soldes non nuls y sont repris, c’est-à-dire soldes débiteurs pour les
comptes d’actif et éventuellement le compte 13 ; et soldes créditeurs pour le
comptes de passif et les comptes de l’actif soustractifs (comptes
d’amortissement 28 et des provisions pour dépréciation d’actif comptes 29, 39,
49 et 59).

2.5. Confection des états financiers.

Les états financiers de première importance comme le bilan et


les comptes de résultat s’obtiendront par la reconduction automatique des
données contenues dans la balance définitive.
En effet, les soldes des comptes patrimoniaux iront au bilan et
les comptes de gestion feront partie du compte de résultat en se référant à
leurs soldes d’avant les virements comptables à l’étape des paliers successifs
relatifs à la détermination des SIG.
Le tableau des flux de trésorerie doit s’élaborer à partir des
informations contenues au bilan et au compte de résultat.
Quant à la note annexe, elle doit fournir de renseignements
supplémentaires susceptibles d’éclairer la lecture et l’exploitation des autres
états financiers.

3. Application

Au 31 décembre 2017, l’entreprise Fredda & Fils présente la


balance provisoire des sommes suivante :
Codes de comptes Intitulés des comptes Sommes
Débit Crédit
10 Capital 50000
16 Emprunts 18000
23 Bâtiments 40000
28 Amorti sur bât 10000
31 Marchandises 210500 192000
401 Fournisseurs 15000 54000
411 Créances/clients 70000 56000

249
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

481 Fournisseur d’investissement 10000


485 Créances sur cession d’immo 14000
513 Chèque à encaisser 8000
52 Banque 62000 21000
57 Caisse 83000 40000
601 Achats March 100000
604 Achats stockés de mat & four 19000
61 Transports 3000
63 Autres services Extérieurs. 1200
65 Autres charges 2000
67 Frais financiers 2500
701 Ventes Marchandises 164000
7073 Location 12000
77 Revenu financier 3200
Totaux 630200 630200

L’inventaire extracomptable révèle ce qui suit :


1. Il faut amortir le bâtiment de 4 %.
2. Il y a existence d’un client douteux de 5000 FC provisionné de 40%
3. La consommation d’électricité du mois de décembre, facture non reçue
montant estimé à 2500FC
4. L’entreprise avait perçu un loyer de 12000 FC le 1er novembre pour 6
mois
5. Un lot de matières consommables de 400FC est non utilisé.
6. L’impôt sur le bénéfice est estimé à 13000FC
Travail demandé
a) Compléter la balance provisoire
b) Passer les écritures d’inventaire
c) Présenter le grand- livre des comptes intéressés
d) Déterminer le résultat net par virements comptables
e) journaliser la formation du résultat net
f) Dresser la balance définitive
g) Dresser le bilan final
h) Déterminer le Résultat par toutes les formules
i) Dresser le compte de résultat simplifié
Solution
a) Balance provisoire par sommes et soldes
Codes Intitulés de comptes Sommes Soldes
de D C D C
comptes
10 Capital - 50000 - 50000
16 Emprunts - 18000 18000
23 Bâtiments 40000 - 40000

250
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

28 Amortissements - 10000 - 10000


31 Marchandises 210500 192000 18500
401 Fournisseurs 15000 54000 - 39000
411 Clients 70000 56000 14000
481 Fourni d’investisse - 10000 - 10000
485 Créances sur Ci 14000 - 14000
513 Chèque à encaisser 8000 - 8000
52 à Banque 62000 21000 41000
57 Caisse 83000 40000 43000
601 Achats Mses 100000 - 100000
604 Autres achat 19+000 - 19000
61 Transports 3000 - 3000
63 Autres Services Extérieurs 1200 - 1200
65 Autres Achats 2000 - 2000
67 Frais Financiers 2500 - 2500
701 Ventes Marchand - 164000 - 164000
7073 Location - 12000 - 12000
77 Revenu Financier - 3200 - 3200

TOTAUX 630200 630200 306200 306200

b) écritures d’inventaire au 31/12/2017


1 68 Dotation aux amortissements 1.600 Am/bâtiment

28 à Amortissement/Bâtiment 1.600 40.000x04=1.600

2a 41 6 Client douteux 5.000 Client douteux =5.000

41 1 à client d’exploitation 5.000

2b 65 94 Charges provisionnées 2.000 Prov. S/clt. douteux. 40%


5000x0,4=2000
49 à Dép et risqué provisionnées 2.000

3 60 52 Achats non stockés électricité 2.500

40 8 à fournisseur factures non parvenues 2500

4 70 73 Location 8.000 Du 1/11/2017 au


31/12/2017 : 2mois
477 à Produits constatés d’avances 8.000
N+1 2018 : 4 mois

12.000 x 4
=8.000
6
5 331 Matières consommables 400

604 à Achats stockés 400

6 891 Impôt sur bénéfice 13.000

251
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

441 à Etat, impôt sur le bénéfice 13.000

TOTAUX 32.500 32.500

c) le grand –livre des comptes interessésD 28 C D 33,1 C D


40,8 C D 41,1 CSc 11.600 10.000 400 400SD SC2500 2.500 Sc14.000
5000

1.600 9000SD

11.600 11.600 400 400 2500 2500 14.000 14.000

D 47,7 C D 41,6 C D 44,1 C D 68 C

Sc 8000 8000 5000 5000 SD SC13.000 13.000 1600 1600SD

8000 8000 5000 5000 13.000 13.000 1600 1600

D 49 C D 60,4 C D 65,94 C D 70,73 C

SC 2000 2000 (2s) 19000 400 2.000 2.000SD 8000 12000

2000 2000 18.600SD 2.000 2.000 SC 4000

19.000 19.000 12 000 12 000

D 60.52 C
D 65 C D 89 C
2500 2500 SD
2000 2000 SD 13000 13000SD
2500 2500 2000 2000 13000 13000

252
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

d) Détermination du résultat par virements comptables (détermination des


soldes intermédiaires de gestion, SIG)

D 1321 Marge brute sur Mses C


(604) 100.000 164.0000(701)
SC 64.000

D 133 Valeur ajoutée C


(604) 18.600 64.000 (1321)
(6052) 2.500 4.000(7073)
(61) 3.000
(63) 1.200
(65) 2.000
(6594) 2.000
SC 38.700

D 134 EBE C

SC 38.700 38.700 (133)

D 135 Résultat d’exploitation C


(68) 1.600 38.700 (134)
SC 37.100

D 136 Résultat financier C


(67) 2.500 3.200 (77)
SC 700

D 13.7 Rés. A.O C


SC 37.800 37.100 (135)
700 (136)

D 131 R.N.E C
(89) 13.000 37.800 (137)
SC 24.800

253
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

e) Journal de la formation de resultat


1 701 Vente marchandise 164.000
1321 164.000
Marge brute S/Marchandises
2 1321 (Pour solde du débité) 100.000
601 Marge brute S/marchandises 100.000
à Achat marchandises
3 1321 (Pour solde du crédité) 64.000
7073 Marge brute S/marchandises, location 4.000 68.000
133 Valeur ajoutée
(Pour solde du débité )
4 133 Valeur ajoutée 29,300
604 à Achat stockés 18.600
6052 Fourniture non stockable-Electricité 2500
61 électricité 3.000
61 Transport 1.200
63 Autres Services extérieurs . 2000
65 Autres charges 2.000
6594 Charges prov.
(Pour solde des crédités)
5 13,3 Valeur ajoutée 38.700
13,4 à EBE 38.700

(Pour solde débité)


6 13.5 R.E 1600 1.600
68 à Dot. Aux amort
(pour solde du crédité)
7 77 Rev.Fin 3.200 3.200
13,6 à R.F
(pour solde du débité)
8 13,6 Res. Financier 2.500 2.500
67 à Frais financiers
(pour solde du crédité)
9 13,5 RE 37100
13,6 Res. Fin. 700 37.800
13,7 à RAO
(pour solde des débités)
10 13,7 RAO 37.800 37.800
13.9 à RNE
(pour solde du débité)
11 131 RNE 13.000 13.000
89 Impôt s/bén.
(Pour solde du crédité )
Totaux 431.900 431.900

254
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

f) Balance définitive
N° Intitules de comptes SOLDES
D C
10 Capital - 50.000
13 Résultat net - 24.800
16 Emprunts 18.000
23 Bâtiments 40.000 -
28 Amortissements 18.500 11.600
31 Marchandises 400 -
331 Mat. Cons. - -
401 Fournisseur - 39.000
408 Fournisseur, factures non parvenues 2.500
411 Clients 9.000 -
416 Client douteux 5.000 -
441 Etat, impôt sur les bénéfices 13.000
477 Produits constaté d’avance 8.000
481 Fournisseur d’investissement. 10.000
485 Créance/cession d’immobilisation 14.000 -
49 Dépr et risques provisionnés - 2.000
513 Chèque à encaisser 8.000
52 Banque 41.000
57 Caisse 43.000
TOTAUX 178 900 178 900

Remarque : Les comptes de gestion (Classe 6, classe 7 et


classe 8) étant soldés lors des virements comptables dans le compte 13
résultats par conséquent, ils ne sont pas repris dans cette balance et sont
représentés car ils sont sensés être représentés par ce dernier.
e)Bilan final
Bilan au 31/12/2017 valeur exprimée en FC
Actif Montant Amort. et Montant net Passif Montant
brut Provisions
Actif immobilisé Ressources durables
23 Bâtiments 40.000 11.600 28.400 Capitaux. Propres
Actif circulant 10 Capital 50.000
Stock 131 Résultat net 24.800
31 Marchandise 18.500 - 18.500 Dettes financière
331 Matières Cons. 400 - 400 16 Emprunts 18.000
- Créances Passif –circulant
411 client d’expl. 9.000 - 9.000 401 fss. d’expl. 39.000
416 client douteux 5.000 2000 3.000 408 Fss. Fact.non p. 2.500
485 créance/cession 14.000 - 14.000 441 Etat, imp. sur Bénéfice 13.000
d’imm 471 Prod const.d’avance 8.000
Trésorerie –Actif 8.000 - 8.000 481 fss. d’investissement . 10.000
513 Chèque à enc 41.000 - 41.000 Trésorerie –Passif
52 banque 43.000 - 43.000
57 Caisse
178.900 13.600 165.300 165.300

255
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

f) Détermination du résultat par quelques formules


1) Formule de bilan
Résultat = Actif –passif
= 165.300-140.500
= 24.800
2) par comparaison des situations nettes comptables
SNC Finale- SNC Initiale
= 74.800-50.000
= 24.800FC

3) par la formule de gestion


Produits –charges
= 171.200-146.400
= 24.800FC
i) Compte de résultat simplifié

Charges Compte de résultat ( montant exprimé en FC) Produits


Activités ordinaires Activités ordinaires
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
601 Achat Mses 100.000 701 Ventes Mses 164.000
604 Achats stockés 18.400 7073 location 4.000
6052 Autres achats non stockables 2.500
63 Autres services extérieurs 1.200
65 Autres charges 2.000
6594 Charges pour dépr.de s/créances 2.000
681 Dotations aux am.d’exploitation 1.600
Charges financières Produits financiers
67 Frais financiers 2.500 77 Revenus financiers 3.200
Hors activités ordinaires Hors activités ordinaires
891 Impôt sur bénéfice 13.000
Solde créditeur (bénéfice) 24.800

Total 171.200 Total 171.200

Conclusion
Toute la comptabilité générale d’entreprise est censée commencer par
un bilan d’ouverture et se termine par un bilan de clôture. La période séparant
les deux états financiers, est appelé exercice comptable, et les travaux
d’inventaire sanctionnant la fin d’exercice ont pour point de chute la
présentation du bilan et des autres états financiers. .

256
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Aussi, nous avons montré que ces travaux se réalisent en six phases :
c) La 1ère phase, portant sur l’inventaire comptable, a comme aboutissement
la balance provisoire ou balance avant inventaire, dont le but est de
vérifier les équilibres liés à la comptabilité en partie double pour le
contrôle arithmétique sur le plan de sommes et de soldes ;

d) La 2ème phase, concernant l’inventaire extracomptable qui a pour double


mission de recenser de façon exhaustive tous les éléments du patrimoine
de l’entreprise (Immobilisation, Stock, créance, actif financier, dette (en
cours de la dette) et ceux utilisés en crédit-bail et de les évaluer c’est-à-
dire exprimer leur valeur monétaire, ce qui requiert le concours de tous
les experts de l’entreprise ou d’ailleurs.

e) La 3ème étape celle de la réconciliation les réalités de terrain (inventaire


extra-comptable) et les données comptables issues de l’inventaire
comptable, c’est à ce niveau que les ajustements de comptes sont
réalisés en vertu des principes de la prudence comptable et la séparation
des exercices, à cette occasion les écritures de régularisation et
redressement sont alors passées.

f) La 4ème étape consacrée essentiellement à la détermination du résultat


net de l’exercice par les virements de comptes de gestion au profit du
compte 13 résultats où dix différents soldes intermédiaires de gestion
(SIG) sont mis en exergue.

g) La 5ème étape, a balisé le terrain à l’établissement du bilan final réel ou


sincère (= fidèle à la réalité économique) en débouchant sur la
balance définitive (=balance après l’inventaire) qui reprend tous les
comptes de l’entreprise avec comme caractéristique essentielle, les
comptes patrimoniaux présentant de soldes non nuls (solde débiteur ou
solde créditeur) selon le cas , pendant que les comptes de gestion
affichent les soldes nuls.
h) La 6ème étape, afin a consisté à présenter le bilan final (de clôture)
reprenant les comptes situationnels tels qu’ils sont consignés dans la
balance définitive.

257
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

ETUDE D’UN CAS MONOGRAPHIQUE DU CENTRE HOSPITALIER JOSE


OUDNEY
La situation d’ouverture du Centre Hospitalier Oudney au 01 janvier
2017 se présente comme suit :
Capital 27.000.000 FC - Matériel info 10.000.000 FC
Banque 3.450.000 FC -Matériels de transp. 10.000.000 FC
Caisse 2.485.000 FC -Bâtiments 10.500.000 FC
Fournisseur 1.085.000 FC - Rémunération due 25.000 FC
Stocks 200.000 FC
Amortissement s/mat.info 300.000 FC
Amortissement s/mat.de transp. 6.820.000 FC
Amortissement s/bâtiment 630.000 FC
Résultat (report à nouveau) 775.000 FC
a) Le 02/03 l’Ambassade d’Espagne finance à 75% l’acquisition d’un scanner
médical du centre hospitalier Oudney. Le CHO supporte le reste. Coût
total scanner 1.000.000 FC, payé par virement bancaire OP n° 68722,
convention de subvention n°56788. La durée de vie 10 ans. Facture
n°386000. Date d’acquisition 16 mars 2016. Le matériel acheté arrive à
l’hôpital dans quelques mois.
b) Sur base des actes médicaux, le service de fabrication du Centre
Hospitalier Oudney établit les factures n°015/2017, 016/2017 et
017/2017 respectivement pour client Mbumba, client privé et client
conventionnés.
Ci-après vous avez les actes médicaux qui constituent les factures de soins
médicaux administrés de la période :
La production totale du CHO est vendue comme suit : 5% à Mbumba, 38% aux
patients privés et 57% aux patients conventionnés
Actes médicaux Montants
Pharmacie 1.580.538 ,11 FC
Laboratoire 3.000.900,52 FC
Imagerie 5.061.841,95 FC
Consultations médicales 1.867.965,07 FC
Chirurgie 3.089.997,50 FC
Accouchement 750.333,95 FC
Césarienne 4.150.300,20 FC

c) Pour face aux travaux de finissage de l’aile droit de l’hôpital, le CHO


emprunte la somme de 1.200.000FC à la BCDC au taux d’intérêt de 5%

258
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

l’an et pendant 4 ans d’amortissement constant, contrat de crédit n°568


et contrat de crédit n°0000564.
Crédit reçu le 30 avril 2016.
d) Le client Mbumba paie 67% de leurs factures à la caisse auxiliaire reçue
n°00075 à la fin de la journée, la caissière auxiliaire verse à la caisse
centrale les recettes de patients privés Procès –verbal de versement n°
CHO 198/2017, le trésorier établit le bon d’entrée caisse n°020-17-
00028 pour réception de fonds à la caisse centrale.
e) Les patients conventionnés paient la totalité de leurs factures par chèque
n°415.
f) Nous remettons le chèque des patients conventionnés à la banque pour
encaissement.
g) Nous recevons l’avis de crédit n°70043 par la caisse.
h) Le 01/11/2016 : Le CHO achète 25 ordinateurs de marque DELL à
250.000 FC l’unité. Les frais de transport et de douane sont
respectivement de 100.000 et 150.000 FC, facture n°5-251.
i) Le CHO effectue les dépenses suivantes pour les travaux de finissage de
l’aile droite de l’hôpital : ciment, bois et autres matériaux 300.000 FC,
mains d’œuvres de maçons et autres ouvriers 121.000 FC. Bon de sortie
caisse n°010-17-000055.
j) Le véhicule financé par l’Ambassadeur d’Espagne arrive à Kinshasa, le
CHO supporte les frais d’obtention de la plaque d’immatriculation de ce
véhicule et les frais d’assurance qui s’élèvent respectivement à 100.200
FC et 21.000FC. Bon de sortie caisse n°01-17-000057.
k) Le CHO emploie 25 médecins ,38 infirmiers et 19 administrateurs.
- Le salaire de base mensuel est de 1.300.000FC
- Les indemnités de logement sont de 500.000FC
- Les allocations familiales sont de 85.000FC
- Les soins médicaux des agents sont de 45.000FC
INSS 5%, IPR 12%, INPP 2%, ONEM 0,05%, Syndicat 0,5% Feuille de paie n°002.
l) Le contrat de bail du centre médical Oudney Kananga n°28/70/2016 fixe
le loyer à 230.675FC inclus l’impôt sur le revenu locatif. Le CHO est
redevable de cet impôt dont le montant est 38.468FC.
m) Notre chèque n°3500546 à la BCDC pour paiement d’IRL, IPR, INPP,
ONEM, INSS, Syndicat montant confère les différentes déclarations.

259
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

n) La trésorerie retire 2.000.000FC de la caisse pour déposer à la BCDC. Bon


de sortie caisse n°010-17-000056.
o) Procrédit Bank nous envoie l’avis de crédit n°9857000/ pour confirmer
l’opération n.
p) Achat carburant 50.000FC payable dans 30 jours facture OIL MED
n°A168.
q) Le CHO achète les médicaments auprès de pharmacies ci-après :
SOPROMED, Doly pharma et Dieu Seul espoir. Les différentes factures de
la période sont les suivantes :
- Sopromed
7. Facture n°1-15 :859.000FC, bon de livraison n°001
8. Facture n° 1-16 :138.000FC, bon de livraison n°002
9. Facture n° 1-17 :415.000FC, bon de livraison n° 003
10.Facture n° 1-18 :980.000FC, bon de livraison n° 004
Doly Pharma
11.Facture n° 33.404 :960.000FC, bon de livraison n°00256
12.Facture n°31.592 :50.400FC, bon de livraison n°567
- Dieu seul espoir
r) La fiche de stock de médicaments n°417 indique une sortie de
médicaments de 2.675.965 FC.
s) Vente à crédit d’une ambulance à 865.333FC, coût d’achat 5.635.000FC
valeur nette comptable nulle. Facture n°135/ CHO /SG.
t) Le 31/12/2016 : les travaux de finissage de l’aile droite ne sont pas
achevés.
A. OPERATIONS D’INVENTAIRE AU 31/DECEMBRE/2016
- Au 31 Décembre 2016, les équipes d’inventaires ont été constituées
pour confronter les données comptables avec la réalité. Il ressort de ces
travaux ce qui suit :
1) La caisse indique un manquant de 150.000FC que les auditeurs ont
imputé dans le compte du caissier selon le procès-verbal d’inventaire
n°008/12/2016.
2) Le stock physique de médicaments à cette date est évalué à
1.350.000FC
3) L’entreprise décide d’amortir les immobilisations acquises de la
période suivant le taux fixé, les immobilisations d’ouverture sont

260
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

amorties à 2% ,20% et 10% selon qu’il s’agit du bâtiment, de matériel de


transport et autres matériels.
4) La prise en charge des intérêts non échus sur l’emprunt BCDC.
5) Les clients privés deviennent douteux pour le reste de leur créance et
l’’entreprise décide de constituer une provision de 10% sur décision du
CD n°0025/2016.
6) Impôt sur bénéfice 35%
B. OPERATION POST CLOTURE
La 10/01/2017 réception de la facture SNEL la consommation de l’énergie
électrique au mois de décembre : prix HT 25.000FC, TVA 16%.
TD : 1) Dresser le bilan d’ouverture
2) Journal du bila d’ouverture
3) journaliser les opérations de la période
4) Grand-livre
5) Balance avant inventaire
6) Journal des opérations d’inventaire
7) Grand-livre des comptes intéressés
8) Résultat par virements comptables
9) Balance après inventaire
10) Etablissement des états financiers
11) Journal des opérations post-clôture de l’exercice
Corrigé
1) Bilan d’ouverture en FC
REF ACTIF BRUT AMORT NET REF PASSIF MONTANT
AK Bâtiment 10.500.000 630.000 9.870.000 CA Capital 27.000.000
AN Mat de 10.000.000 6.820.000 3.180.000 CI Rés./report 775.000
AM transport 10.000.000 300.000 9. 700.000 DJ Fournisseur 1.085.000
BB Mat 200.000 _____ 200.000 DL Personnel 25.000
BS informatique 5.935.000 ______ 5.935.000
Stock
médicament
Banque et
caisse
36.635.000 7.750.000 28.885.000 28.885.000

261
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2) Journal de bilan d’ouverture


23 Bâtiment 10.500.000
2443 Matériel informatique 10.000.000
245 Matériel de transport 10.000.000
32 Stock médicaments 200.000
52 Banque 3.450.000
57 Caisse 2.485.000
10 à Capital 27.000.000
12 Report à nouveau 775.000
28 Amortissement bâtiment 630.000
28 Amortissement /mat de transp 6.820.000
28 Amortissent/mat informatique 300.000
401 Fournisseur 1.085.000
422 Rémunération due 25.000
36.635.000 36.635.000

262
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

3) Journal des opérations de la période.


02/03
a) 25 Avances et acomptes versés sur immobilisations 250.000
458 Organismes internationaux, subvention à recevoir 750.000
147 à Organismes internationaux 750.000
52 Banque 250.000
16/03
b) 41110 Client Mbumba 975.093,87
41111 Clients privés 7.410.713,37
41112 Clients conventionnés 1.111.607,06
706 à services rendus 9497414,30

c) 52 Banque 1.200.000
162 à Emprunts auprès des établissements de crédit 1.200.000
contrat de crédit n°568

d1) 572 Caisse auxiliaire 4.965.517,95


41111 à client privé 4.965.517,95
Reçu n°0075

d2) 57 Caisse 4.965.517,95


572 à Caisse auxiliaire 4.965.517,95
Bon de caisse n° 120-17-00028

e) 513 Chèques à encaisser 1.111.607,06


41112 à client conventionné 1.111.607,06
(Chèque n° 415)

f) 515 Chèque à l’encaissement 1.111.607,06


513 à Chèque à encaisser 1.111.607,06
(Chèque remis à l’encaissement)

g) 52 Banque 1.111.607,06
515 à Chèque à encaisser
n/avis de crédit n°70043 1.111.607,06

h) 2442 Matériel informatique 6.500.000


52 à Banque 6.500.000
Op BCDC n°0056

i) 604 Achat stocké matières 300.000


66 Charges de personnel 121.000
57 à Caisse 421.000
(Bon de sortie caisse n°010-17°
j)
245 Matériel de transport 1.000.000
625 Primes d’assurances 121.000
64 Impôts et taxes 100.200
25 à Avances et acomptes s/immobilisations 750.000
458 Organismes internationaux, sub à recevoir 250.000
57 Caisse 221.200
Bon de sortie caisse n° 010-17

263
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

k1 ) 6611 Salaire de base 1.300.000


6626 Allocations familiales (supplément familial) 85.000
6631 Soins médicaux 500.000
6638 Autres indemnités et avantages 45.000
422 à Personnel (rémunération due) 1.722.000
4252 Cotisation syndicale 6.500
4313 INS QPO (1.300.000 x 0,035) 45.500
4472 Impôt et taxes sur salaire, IPR 156.000
Feuille de paie n° 002

k2 ) 6614 Charges patronales 91.650


4313 INSS QPO (1.300.000 x 0,05) 65.000
4712 Cotisations diverses, INPP+ONEM 26.650
Feuille de feuille n° 001
l) 64 Impôts et taxes 38.468
4422 à Etat, impôts et taxes pour les collect. pub 38.468
Contrat de bail 28/07/2016

m) 4252 Cotisations syndicales 6.500


4313 INSS (QPO + QPP) 110.500
4422 IRL 38.468
4472 Impôt sur salaire 156.000
4712 Cotisations diverses, INPP+ONEM 26.650
52 à Banque 338.118
n/Chèque n° 3500643

n) 585 Virements des fonds internes 2.000.000


57 à Caisse 2.000.000
Bon de sortie caisse n°010-17-00058

o) 52 Banque 2.000.000
585 à Virement de fonds interne 2.000.000
Avis de crédit n°9857000

p) 605 Achat carburant 50.000


401 à Fournisseur Med 50.000
Facture n° A168

q1) 602 Achat matière première 3.885.400


40101 à Fournisseur Sopromed 2.392.000
40102 Fournisseur Doly pharma 1.010.400
40103 Fournisseur Dieu seul espoir 483.000
Facture n°…

q2) 32 Matières premières 3.885.400


6032 à Variation de stock matières premières 3.885.400
Fiche de stock

264
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

r) 6033 Variation de stock matières premières 2.675.965


32 à Matières premières 2.675.965
Fiche de stock n° 417
31/12
s1) 485 Créance sur cession d’immobilisation 865.333
82 à Produit de cession d’immobilisation 865.333
Facture n°135/CHO/SG

s2) 2845 Amortissement sur matériel de transport 5.635.000


245 à Matériel de transport 5.635.000

t) 2391 Bâtiment en cours 421.000


72 à Production immobilisée 421.000
Construction d’immobilisation en cours

4)Grand –livre des comptes intéressés


D 10 C D 12 C D 147 C
SC27.000.000 27.000.000(bi) SC 775.000 775.000 (bi) SC 750.0000 750.0000 (a) .
27.000.000 27.000.000 775.000 775.000 750.000 750.0000

D 162 C D 245 C D 2442 C


SC1.200.000 1.200.0000(i) (bi 1.0.000.000 5.635.000 (s) (bi)10.000.000 1 6.500.000 SD
1.200.000 1.200.000 (j) 1.000.000 5.365.000(SD) (h) 6.500.000 .
11.000.000 11.000.000 16.500.000 16.500.000

D 25 C D 23 C
(a)250.000 250.000 (i) 10.500.000 10.500.000 SD
10.500.000 10.500.000

D 2844 C D 2845 C D 2848 C


SC630.000 630.000 (a) . (s2) 5.635.000 6.820.000(bi) SC 300.000 300.00O(bi) .
630.000 630.000 S 1.185.000 300.000 300.000
6.820.000 6.820.000
D 401 C D 32 C
SC 5.020.400 1.085.000(bi) (bi) 200.000 2.675.965(r)
50.000 (p) (q2) 3.885.400 1.409.435(SD)
. 3.885.400 (q1) . 4.085.400 4.085.400
5.020.000 5.020.400

D 41112 C D 41110 C D 41111 C


(b) 1.111.607,06 1.111.607,06 (e) (b) 975.093,87 975.093,87(s2) 7.410.713,37 4.965.517,95
975.093,87 975.093,87 2.445.195,42(SD)
7.410.713,37 7.410.713,37
D 422 C D 4712 C D 4252 C
(SC) 1.747.000 25.000 (bi) . (m) 26.650 26.650(k) (m) 6.500 6.500 (k1)
1.722.000 (ki) 26.650 26.650
1.747.000 1.747.000
D 4313 C D 4472 C D 4422 C
(SC) 110.500 45.500 (k) . (m) 156.000 156.000(k) . (m) 38.468 38.468(l)
65.000(m) 38.468 38.468
110.500 110.500

265
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D 458 C D 485 C D 513 C


(a)750.000 750.000 (j) (s1) 865.333 865.333 SD (e)1.111.607,06 1.111.607,06(f)
750.000 750.000 865.333 865.333

D 515 C D 52 C D 57 C
(f)1.111.607,06 1.111.607,06 (g) (bi) 3.450.000 250.000 (a) (b)2.485.000 421.000(i)
(c) 1.200.000 6.500.000(h) 4.965.517,95 221.200(j)
(g) 1.111.607,06 338.118(m) 2.000.000(n)
(o) 2.000.000 673.489,06(SD) 4.808.317,95(SD)
7. 761.607,06 7. 761.607,06 7.450.517,95 7.450.517,95
D 572 C D 602 C D 585 C
(d1) 4.965.517,95 4.965.517,95(d2) (q) 3.885.400 3.885.400(SD) (n) 2.000.000 2.000.000(o)
3.885.400 3.885.400

D 604 C D 605 C D 6032 C


(i)300.000 300.000 SD (p) 50.000 50.000 SD (r) 2.675.965 3.885.400(q)
300.000 300.000 50.000 50.000 (SC) 1.209.435 .
3.885.400 3.885.400
D 625 C D 64 C D 706 C
121.000 1 21.000SD (o) 100.200 138.668 (SD) (SC) 9.497.414,30 9.497.414,30(b)
121.000 121.000 (l) 38.468 9.497.414,30. 9.497.414,30
. 138.468 128.468
D 2391 C D 66 C D 72 C
(t)421.000 421.000 (SD) (i) 121.000 2.142.650 (SD) (SC) 421.000 421.000(t)
421.000 421.000 (k1) 1.930.000 421.000 421.000
. (k2) 91.650 .
2.142.650 2.142.650
D 82 C
( SC) 865.333 865.333 (s)
865.333 865.333

266
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

5) Balance avant inventaire


N° DES INTITULE DE COMPTES SOMMES SOLDES
COMPTES DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT
10 Capital ― 27.000.000 ― 27.000.000
12 Report à nouveau ― 775.000 ― 775.000
147 Subvention d’équipement ― 750.000 ― 750.000
162 Emprunts & dettes ― 1.200.000 ― 1.200.000
23 Bâtiments 10.500.000 ― 10.500.000 ―
2391 Bâtiment en cours 421.000 ― 421.000 ―
2442 Matériel informatique 16.500.000 ― 16.500.000 ―
245 Matériel de transport 11.000.000 5.635.000 5.365.000 ―
2834 Amortissement sur bâtiment ― 630.000 ― 630.000

2845 Amortissement sur matériel de transport 5.635.000 6.820.000 ― 1.185.000


2848 Amortissement sur matériel informatique ― 300.000 ― 300.000
32 Matières & Fournitures liées 4.085.400 2.675.965 1.409.435
401 Fournisseur 5.020.400 ― 5.020.400
41110 Client MBUMBA 975.093 ,87 ― 975.093 ,87 ―
41111 clients privés 7.410.713, 37 4.965.517,95 2.445.195,42 ―
422 Rémunération due ― 1.747.000 ― 1.747.000
485 Créances sur cession d’immobilisation 865.333 865.333 ―
52 Banque 7.761.607,06 7.088.118 673.489,06 ―
57 Caisse 7.450.517,95 2.642.200 4.808.317,95 ―
602 Achat Matières & Fournitures liées 3.885.400 ― 3.885.400 ―
6032 Variation stock Matières & fournitures liées 2.675.965 3.885.400 ― 1.209.435
604 Achats stockés Matières & fournitures 300.000 ― 300.000 ―
consommables
605 Autres achats 50.000 ― 50.000 ―
625 Frais d’assurance 1 21.000 ― 121.000 ―
64 Impôt & Taxes 138.668 ― 138.668 ―
66 Charge du personnel 2.142.650 ― 2.142.650 ―
706 Services rendus ― 9.497.414,3 ― 9.497.414,3
72 Production immobilisée ― 421.000 ― 421.000
82 Produit de cession d’immobilisation ― 865.333 ― 865.333
TOTAL 81.918.348,25 81.918.348 ,25 50.600.582,3 50.600.582,3

267
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6) Journal des opérations d’inventaire


31/12 150.000
1) 651 Autres charges 150.000
57 à Caisse
PV d’inventaire n° 008/12/2016

2) 6032 Variation stock matières 59.435


32 à Matières premières (médicaments) 59.435
PV d’inventaire

3) 6813 Dotations aux amortissements des immobs Corporelles 3.420.000


2835 à Amortissement sur bâtiment 420.000
2845 Amortissement sur matériel de transport 2.000.000
2848 Amortissement sur matériel informatique 1.000.000
Fiche d’amortissement des immobilisations

4) 6712 Intérêts des emprunts 600.000


1662 intérêts courus sur emprunt 600.000
constatation charges d’intérêt

5a) 416 Client douteux 2.445.535,42


41111 à Client privé 2.445.535,42
Constatation client douteux
Décision CD 0025/2016

5b) 6594 Dotations aux provisions 244.553,54


4912 à Provisions pour créances douteuses 244.553,54
Décision CD 0025/2016

6) 89 Impôt sur le bénéfice


441 à Etat impôt sur le bénéfice 308.516,51
Constatation de l’impôt sur le bénéfice 35%
308.516,51

TOTAL 7.227.678,37 7.227.678,37

268
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

7) Grand-livre des comptes intéressés


D 1662 C D 32 C D 41111 C
SC 600.000 600.000 1.409.435 59.435 (ba)2.445.535,42 2.445.535,42(5a)
1.350.000(SD)

D 416 C D 2834 C D 2845 C


SC 244.553,54 244.553,54(5b) SC 1.050.000 630.000(ba) SC 3.185.000 1.185.000(ba)
420.000(3) 2.000.000(3)
D 2848 C D 4912 C D 6594 C
SC 1.300.000 300.000(ba) SC 244.553,54 244.553,54 244.553,54 244.553,54(SD)
1.000.000(3)
D 57 C D 6032 C D 651 C
(ba) 4.808.317, 95 150.000 (1) (2) 59.435 1.209.435(ba) (1) 150.000 150.000(SD)
458.317,95(SD) SC 1.150.000 .
1.209.435 1.209.435

D 6712 C D 6813 C D 89 C
(4) 600.000 600.000 (SD) (3) 3.420.000 3.420.000 (SD) (6)308.516,51 308.516,51(SD)

D 441 C
SC 308.516,51 308.516,51(6)

8) Résultat par virement de comptes de gestions


D 1321 Marge brute sur Mses C
(602) 3.885.400 9.497.414,3(706)
(6032) -1.150.000
SC 6.762.014,3

D 133 Valeur ajoutée C


(604) 300.000 6.762.014,3 (1321)
(605) 50.000 421.000 (72)
(625) 121.000
(64) 138.668
(651) 150.000
(6594) 244.519,54
SC 6.178.826,76

D 134 EBE C
(66) 2.142.650 6.178.826,76(133)
SC 4.036.176,76

D 135 Résultat d’exploitation C


(68) 3.420.000 4.036.176,76(134)
616.176,76

D 136 Résultat financier C


(67) 600.000 600.000 SD

269
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

D 13.7 Rés. A.O C


(136) 600.000 616.176,76(135)
SC 16.176,76

D 138 RHAO C
SC 865.333 865.333 (82)

D 131 RNE C
(89) 308.528,41 16.176,76 (137)
SC 572.981,35 865.333 (138)

9) Balance définitive
N° DES INTITULES DES COMPTES SOMMES SOLDES
COMPTES DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT
10 Capital ― 27.000.000 ― 27.000.000
121 Report à nouveau créditeur ― 775.000 ― 775.000
131 Résultat net : bénéfice ― 572.981,35 ― 572.981,35
147 Subvention d’équipement ― 750.000 ― 750.000
162 Emprunts & dettes ― 1.200.000 ― 1.200.000
1662 Intérêts courus sur emprunt ― 600.000 ― 600.000
23 Bâtiment 10.500.000 ― 10.500.000 ―
2391 Bâtiment en cours 421.000 ― 421.000 ―
2442 Matériel informatique 16.500.000 ― 16.500.000 ―
245 Matériel de transport 11.000.000 5.635.000 5.365.000 ―
2834 Amortissement sur bâtiment ― 1.050.000 ― 1.050.000
2845 Amortissement sur matériel de transport ― 3.185.000 ― 3.185.000
2848 Amortissement sur matériel informatique ― 1.300.000 ― 1.300.000
32 Matières & Fournitures liées 1.409.435 59.435 1.350.000
401 Fournisseur 5.020.400 5.020.400
41110 Client ordinaire 975.093 ,87 ― 975.093 ,87
416 Client douteux 2.445.195,42 ― 2.445.195,42 ―
422 Rémunération due ― 1.747.000 ― 1.747.000
441 Etat, impôt sur le bénéfice ― 308.528,41 ― 308.528,41
485 Créances sur cession d’immobilisation 865.333 ― 865.333 ―
4912 Provisions pour créances douteuses 244.519,54 ― 244.519,54
52 Banque 7.761.607,06 7.088.118 673.489,06 ―
57 Caisse 7.450.517,95 2.792.200 4.658.317,95 ―
602 Achat Matières & Fournitures liées 3.885.400 3.885.400 ― ―
6032 Variation stock Matières & fournitures liées 1.209.435 1.209.435 ― ―
604 Achats stockés Matières & four. 300.000 300.000 ― ―
consommables
605 Autres achats 50.000 50.000 ― ―
625 Frais d’assurance 121.000 121.000 ― ―
64 Impôt & Taxes 138.668 138.668
651 Autres charges 150.000 150.000
6594 Provisions pour créances douteuses 244.519,54 244.519,54
66 Charge du personnel 2.142.650 2.142.650
671 Intérêts sur emprunt 600.000 600.000
6813 Dotations aux amort. des immob corporelles 3.420.000 3.420.000
706 Service rendu 9.497.414,3 9.497.414,3

270
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

72 Production immobilisée 421.000 421.000


82 Produit de cession d’immobilisation 865.333 865.333
89 Impôt sur le bénéfice 308.528,41 308.528,41
TOTAL 82.682.130,55 82.682.130,55 43753429 ,3 43.753.429,3

10) Etablissement des états financiers


a) Comptes de résultat
COMPTE DES RESULTATS AU 31 DECEMBRE 2017
REF LIBELLES MONTANTS
TA Ventes de marchandises A + 0
RA Achats de marchandises + 0
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 0
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB ) 0
TB Ventes de produits fabriqués B + 0
TC Travaux, services vendus C + 9.497.414 ,3
TD Produits accessoires D + 0
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D) 9.497.414 ,3
TE Production stockée(ou déstockage) -/+ 0
TF Production immobilisée 421.000
TG Subventions d’exploitation 0
TH Autres produits + 0
TI Transferts de charge d’exploitation + 0
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 4.185.400
RD Variation de stocks de matières premières et -/+ 1.150.000
fournitures liées
RE Autres achats - 50.000
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 0
RG Transports - 0
RH Services extérieurs - 121.000
RI Impôts et taxes - 138.668
RG Autres charges - 394.519,54
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (Somme TE à RJ) 6.178.826,76
RK Charges de personnel - 2.142.650
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC+RK) 4.036.176,76
TJ Reprises d’amortissements, provisions et + 0
dépréciations
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et - 3.420.000
dépréciations
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL) 616.176,76
TK Revenus financiers et assimilés + 0
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 0
TM Transferts de charges financières + 0
RM Frais financiers et charges assimilées - 0
RN Dotations aux provisions et dépréciations - 0
financières
XF RESULTATS FINANCIERS (SommeTKà RN) - 600.000

271
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

XG RESULTATS DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF) 16.176,76


TN Produits de cessions d’immobilisations + 865.333
TO Autres produits HAO + 0
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - 0
RP Autres charges HAO - 0
XH RESULTATS HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme 865.333
TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 0
RS Impôts sur le Résultat - 308.528, 41
XI RESULTATS NETS (XG+XH +RQ-RS) 572.981,35

b) Bilan de clôture
Bilan de clôture (valeur exprimée en FC)
REF ACTIF BRUT AMORT NET REF PASSIF MONTANT
AK Bâtiment 10.921.000 1.050.000 9.871.000 CA Capital 27.000.000
AN Mat de 5.365.000 3.185.000 2.180.000 CH Résultat 572.981,35
AM transport 16.500.000 1.300.000 15.200.000 CI Rés./report 775.000
BB Mat informat 1.350.000 _____ 1.350.000 CM Sub. d’invest 750.000
BH Stock médicam 975.093,87 975.093,87 DA Emprunt+ intérêt 1.800.000
BI Clients 2.445.195,42 2.44.519,54 2.200.675 ,88 DJ Fournisseur 5.020.400
BJ Client douteux 865.333 865.333 DL Rém. due 1.747.000
BS Créance 5.331.807,01 ______ 5.331.807,01 DK Etat 308.528,41
s/ces.immob
Banque et
caisse
TOTAL 37.973.909 ,76 TOTAL 37.973.909,76

11) Journal de l’opération post-clôture d’exercice


605 Achats non stockés, électricité 25.000
4454 Etat, TVA sur services extérieurs 4.000
401 à Fournisseur 29.000
Réception facture SNEL
TOTAL 29.000 29.000

272
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

Annexes
Annexe1 : liste de comptes Ohada (Syscohada révisé)

CLASSE 1 : COMPTES DES RESSOURCES DURABLES


10 CAPITAL
101 Capital Social
1011 Capital souscrit, non appelé
1012 Capital souscrit, non versé
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti
1014 Capital souscrit, appelé, versé amorti
1018 Capital souscrit soumis à des conditions particulières
102 Capital par dotation
1021 Dotation initiale
1022 Dotations complémentaires
1028 Autres dotations
103 Capital personnel
104 Compte de l’exploitant
1041 Apports temporaires
1042 Opérations courantes
1043 Rémunérations, impôts et autres charges personnelles
1047 Prélèvements d’autoconsommation
1048 Autres prélèvements
105 Primes liées aux capitaux propres
1051 Primes d’émission
1052 Primes d’apport
1053 Primes de fusion
1054 Primes de conversion
1058 Autres primes
106 Ecarts de réévaluation
1061 Ecarts de réévaluation légale
1062 Ecarts de réévaluation libre
109 Actionnaire, capital souscrit, non appelé.
11 RESERVES
111 Réserve légale
112 Réserves statutaires ou contractuelles
113 Réserves réglementées
1131 Réserves de plus-values nettes à long terme
1133 Réserves consécutives à l’octroi de subvention d’investissement
1138 Autres réserves réglementées

273
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

118 Autres réserves


1181 Réserves facultatives
1188 Réserves diverses
12 REPORT A NOUVEAU
121 Report à nouveau créditeur
129 Report à nouveau débiteur
1291 Perte nette à reporter
1292 Perte-Amortissements réputés différés
13 RESULTAT NET DE L’EXERCICE
130 Résultat en instance d’affectation
1301 Résultat en instance d’affectation : Bénéfice
1309 Résultat en instance d’affectation : Perte
131 Résultat net ; Bénéfice
132 Marge commerciale
133 Valeurs ajoutées (V.A)
134 Excédent brut d’exploitation (E.B.E)
135 Résultat d’exploitation (R.E)
136 Résultat financier (R. F)
137 Résultat des activités ordinaires (R.A.O)
138 Résultat hors des activités ordinaires (R.H.A.O)
1381 Résultat de fusion
1382 Résultat d’apport partiel d’actif
1383 Résultat de scission
1384 Résultat de liquidation
139 Résultat net : perte
14 SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT
141 Subventions d’équipement
1411 Etat
1412 Régions
1413 Départements
1414 Communes et collectivités publiques décentralisées
1415 Entreprises publiques et mixtes
1416 Entreprises et organismes privés
1417 Organismes internationaux
1417 Autres
148 Autres subventions d’investissement

15 PROVISIONS REGLEMENTEES ET FONDS ASSIMILES


151 Amortissements dérogatoires

274
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

152 Plus-values de cession à réinvestir


153 Fonds réglementés
1531 Fonds National
1532 Prélèvement pour le budget
154 Provision spéciale de réévaluation
155 Provision réglementées aux immobilisations
1551 Reconstitution des gisements miniers et pétroliers
156 Provisions réglementées relatives aux stocks
1561 Hausse de prix
1562 Fluctuation des cours
157 Provisions pour investissement
158 Autres provisions et fonds
16 EMPRUNTS ET DETTES ASSIMILEES
161 Emprunts obligatoires
1611 Emprunts obligatoires ordinaires
1612 Emprunts obligatoires convertibles
1613 Emprunts obligatoires convertibles en actions
162 Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit

163 Avances reçues de l’Etat


164 Avances reçues et comptes courants bloqués
165 Dépôts et cautionnements reçus
1651 Dépôts
1652 Cautionnements
166 Intérêts courus
1661 sur emprunts obligatoires
1662 sur emprunts et dettes auprès des établissements de crédit
1663 sur avances reçues de l’Etat
1664 sur avances reçues et comptes courants bloqués
1665 sur dépôts et cautionnements reçus
1667 sur avances assorties de conditions particulières
1668 sur autres emprunts et dettes
167 Avances assorties de conditions particulières
1671 Avances bloquées pour augmentation du capital
1672 Avances conditionnées par l’Etat
1673 Avances conditionnées par les organismes africains
1674 Avances conditionnées par les organismes internationaux
168 Autres emprunts et dettes
1681 Rentes viagères capitalisées

275
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

1682 Billets des fonds


1683 Dettes consécutives à des titres empruntés
1684 Emprunts participatifs
1685 Participations des travailleurs aux bénéfices
1686 Emprunts et dettes contractées auprès des autres tiers
17 DETTES DE LOCATION ACQUISITION
172 Dettes de location acquisition crédit-bail immobilier
173 Dettes de location acquisition crédit-bail mobilier
174 Dettes de location acquisition/location de vente
176 Intérêts courus
1762 sur dettes de location acquisition/crédit-bail immobilier
1763 sur dettes de location acquisition/crédit-bail mobilier
1764 sur dettes de location acquisition/location-vente
1768 sur d’autres dettes de location acquisition
178 Autres dettes de location acquisition
18 DETTES LIEES A DES PARTICIPATIONS ET COMPTES DE LIAISON DES
ETABLISSEMENTS ET
SOCIETES EN PARTICIPATION
181 Dettes liées à des participations
1811 Dettes liées à des participations (groupe)
1812 Dettes liées à des participations (hors groupe)
182 Dettes liées à des sociétés en participation
183 Intérêts courus sur dettes liées à des participations
184 Comptes permanents bloqués des établissements et succursales
185 Comptes permanents non bloqués des établissements et succursales
186 Comptes de liaison charges
187 Comptes de liaison produits
188 Comptes de liaison des sociétés en participation
19 PROVISIONS FINANCIERES POUR RISQUES ET CHARGES
191 Provisions pour litiges
192 Provisions pour garanties données aux clients
193 Provisions pour pertes sur marchés à achèvement futur
194 Provisions pour pertes de change
195 Provisions pour impôts
196 Provisions pour pensions et obligations similaires
197 Provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices
1971 Provisions pour grosses répartitions
198 Autres provisions financières
1981 Provisions pour amandes et pénalités

276
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

1983 Provisions pour propres assureur


1984 Provisions pour démantèlement et remise en état
1985 Provision pour droits à réduction ou avantage en nature (chèque
cadeau, carte
De fidélité…)
1988 Provision pour divers risques et charges
CLASSA2 : COMPTES D’ACTIF IMMOBILISE
Compte 20 : supprimé !
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
211 Fonds de développement
212 Brevets, licences ; concessions et droits similaires
2121 Brevets
2122 Licences
2123 Concessions de service public
2128 Autres concessions et droits similaires
213 Logiciels et sites internet
214 Marques
215 Fonds commercial
216 Droit au bail
217 Investissement de création
218 Autres droits et valeurs incorporels
2181 Frais de prospection et d’évaluation de ressources minérales
2182 Coûts d’obtention du contrat
2183 Fichiers clients, notices, titres de journaux et magazines
2184 Coûts des franchises
2188 Divers droits et valeurs incorporelles
22 TERRAINS
221 Terrains agricoles et forestiers
2211 Terrains d’exploitation agricole
2212 Terrains d’exploitation forestière
2218 Autres terrains
222 Terrains nus
2221 Terrains à bâtir
2228 Autres terrains nus
223 Terrains bâtis
2231 pour bâtiments industriels et agricoles
2232 pour bâtiments administratifs et commerciaux
2234 pour bâtiments affectés aux autres opérations professionnelles

277
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2235 pour bâtiments affectés aux autres opérationnelles non


professionnelles
2238 Autres terrains bâtis
224 Travaux de mise en valeur des terrains
2141 Plantation d’arbres et d’arbustes
2145 Amélioration du fonds
2145 Autres travaux
225 Terrains de carrière-tréfonds
2251 Carrières
226 Terrains aménagés
2261 Parkings
227 Terrains mis en concession
228 Autres terrains
2281 Aménagements de terrains en cours
2285 Terrains des logements affectés au personnel
2286Terrains de location-acquisition
2288 Autres terrains
229 Aménagements de terrains en cours
2291 Terrains agricoles et forestiers
2292 Terrains nus
2295Terrains de carrière-tréfonds
2298Autres terrains
23 BATIMENTS, INSTALLATIONS TECHNIQUES ET AGENCEMENTS
231 Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux sur sol
d’autrui
2311 Bâtiments industriels
2312 Bâtiments agricoles
2313Bâtiments administratifs et commerciaux
2314Bâtiments affectés au logement du personnel
2315Bâtiments immeubles de placement
2316 Bâtiments de location-acquisition
232Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux sur sol
d’autrui
2321 Bâtiments industriels
2322 Bâtiments agricoles
2323 Bâtiments administratifs et commerciaux
2324 Bâtiments affectés au logement du personnel
2324 Immeubles de placement
2326 Bâtiments de location-acquisition

278
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

233 Ouvrages d’infrastructure


2331Voies de terre
2332Voies de fer
2333Voies d’eau
2334 Barrages, Digues
2335 Pistes d’aérodrome
2338 Autres ouvrages d’infrastructure
234 Aménagements, angencements et installations techniques
2341 Installations complexes spécialisées sur sol propre
2342 Installations complexes spécialisées sur sol d’autrui
2343Installations à caractère spécifique sur sol propre
2344Installations à caractère spécifique sur le sol d’autrui
2345 Aménagements et agencements des bâtiments
235 Aménagements de
2351 Installations générales
2358Autres aménagements de bureaux
237 Bâtiments industriels, agricoles et commerciaux mis en concession
238 Autres installations et agencements
239 Bâtiments, aménagements et installations en cours
2391Bâtiments en cours
2392 Installations en cours
2393 Ouvrages d’infrastructures en cours
2394 Aménagements, agencements et installations en cours
2395 Aménagements des travaux en cours
2398 Autres installations et agencements en cours
24 MATERIEL , MOBILIER ET ACTIFS BIOLOGIQUES
241 Matériel et outillage industriel et commercial
2411 Matériel industriel
2412 Outillage industriel
2413 Matériel commercial
2414 Outillage commercial
2416 Matériel et outillage industriel et de location-acquisition
242 Matériel et outillage agricole
2421 Matériel agricole
2422 Outillage agricole
2526 Matériel et outillage agricole de location- acquisition
243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable
244 Matériel et mobilier
2441 Matériel de bureau

279
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2442 Matériel informatique


2443 Mobilier bureautique
2444 Mobilier de bureau
2446 Matériel et mobilier des immeubles de placement
2447 Matériel et mobilier de logement du personnel
245 Matériel de transport
2451 Matériel automobile
2452 Matériel ferroviaire
2453 Matériel fluvial , lagunaire
2454 Matériel naval
2455 Matériel aérien
2456 Matériel de transport de location-acquisition
2457 Matériel hippomobile
2458 Autres matériels de transport
246 Actifs biologiques
2461 Cheptel , animaux de trait
2462 Cheptel , animaux reproducteurs
2463 Animaux de garde
2465 Plantations agricoles
2468 Autres actifs biologiques
247 Agencements et aménagements du matériel et actifs
2471 Agencements et aménagements du matériel
2472 Agencements et aménagements des actifs biologiques
2478 Autres agencements et aménagements du matériel et actifs biologiques
248 Autres matériels et mobiliers
2481 Collections et œuvres d’art
2488 Divers matériels mobiliers
249 Matériel et actifs mobiliers en cours
2491 Matériel et outillage industriel et commercial
2492 Matériel et outillage agricole
2493 Matériel d’emballage récupérable et identifiable
2494 Matériel et mobilier de bureau
2495Matériel de transport
2496 Actifs biologiques
2497 Agencements et aménagements du matériel et des actifs biologiques
2498 Autres matériels actifs biologiques en cours
25AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR IMMOBILISATIONS
251Avances et acomptes versés sur immobilisations incorporelle
252Avance et acompte versés sur immobilisations corporelles

280
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

26TITRES DE PARTICIPATION
261Titres de participation dans des sociétés sous contrôle exclusif
262Titres de participation dans des sociétés sous contrôle conjoint
263 Titres de participation dans des sociétés conférant une influence
comptable
265 Participations dans des organismes professionnels
266 Parts dans des groupements d’intérêt économique ( G.I.E )
268 Autres titres de participation
27 AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
271 Prêts et créances
2711 Prêts participatifs
2712 Prêts aux associés
2713 Billets des fonds
2714 Titres prêtés
2718 Autres prêts et créances
272 prêts au personnel
2721 Prêts immobiliers
2722 Prêts mobiliers et d’installation
2728 Autres prêts au personnel
273 Créances sur l’Etat
2731 Retenues de garantie
2733 Fonds réglementé
2734 Créances sur le concédant
2738 Autres créances sur l’Etat
274 Titres immobilisés
2741Titres immobilisés de l’activité de portefeuille ( T.I.A.P )
22742 Titres participatifs
2743 Certificats d’investissement
2744 Parts de fonds commun de placement ( F.C.P )
2745 Obligations
2746 Achats ou parts propres
2748 Autres titres immoblisés
275 Dépôts et cautionnements versés
2751 Dépôt pour loyer d’avance
2752 Dépôts pour l’électricité
2753 Dépôts pour l’eau
2754 Dépôts pour le gaz
2755 Dépôts pour le télephone , le télex , la télecopie
2756 Cautionnements sur marchés publics

281
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2757 Cautionnements sur autres opérations


2758 Autres dépôts et cautionnements
276 Intérêts courus
2761 Prêts et créances non commerciales
2762 Prêts au personnel
2763 Créances sur l’Etat
2764 Titres immobilisés
2765 Dépôts et cautionnements versés
2767 Créances rattachées à des participations
2768 Immobilisations financières diverses
277Créances rattachées à des participations et avances à des g.i.e
2771Créances rattachées à des participations ( groupe)
2772Créances rattachées à des e participation ( hors groupe)
2773Créances rattachées à des sociétés en participatio
2774Avances à des groupements d’intérêt économique (G.I.E)
278 Immobilisations financières diverses
2781Créances diverses groupe
2782 Créances diverses hors groupe
2784 Banques ,dépôts à terme
2785 Or et métaux précieux, pièces ,barres,lingots,louis d’or et autres métaux
précieux ( argent,diament…) acquis et que l’entreprise a l’intention de
conserver de manière durable.
2788 Autres immobilisations financières
28AMORTISSEMENTS
281Amortissements des immobilisations incorporelles
2811Amortissements des frais des recherche et de développement
2812Amortissements des brevets, licences ,concessions et droits similaires
2813Amortissements des logiciels et sites internet
2814Amortissements des marques
2815 Amortissements du fonds commercial
2816Amortissements du droit au bail
2817Amortissements des investissements de création
2818Amortissements des autres droits et valeurs incorporelles
282Amortissements des terrains
2824Amortissements des travaux de mise en valeur des terrains
283Amortissements des bâtiments , installations techniques et agencements
2831Amortissements des bâtiments industriels , agricoles , administratifs et
commerciaux sur sol propre

282
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2832Amortissements des bâtiments industriels, agricoles, administratifs et


commerciaux sur sol d’autrui
2833Amortissements des ouvrages d’infrastructure
2834Amortissements des installations techniques
2835Amortissements des aménagements de bureaux
2837Amortissements des bâtiments industriels, agricoles et commerciaux mis
en concession
2838Amortissements des autres installations et agencements
284Amortissements du matériel
2841Amortissements du matériel et outillage industriel et commercial
2842Amortissements du matériel et outillage agricole
2843Amortissements du matériel d’emballage récupérable et identifiable
2844Amortissemnets du matériel et du mobilier
2845Amortissements du matériel de transport
2846Amortissements des actifs biologiques
2847 Amortissements des agencements et aménagements du matériel et des
actifs biologiques
2848Amortissements des autres matériels
29 DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS
291291Dépreciation des immobilsations incorporelles
2911Dépreciation des frais de développement
2912 Dépreciation des brevets,licences,concessions et droits similaires
2913 Dépreciation des logiciels et sites internet
2914Dépreciation des marques
2915Dépreciation du fonds commercial
2916Dépreciation du droit au bail
2917Dépreciations des investissements de création
2918Dépreciations des autres droits et valeurs incorporelles
2919Dépreciations des immobilisations incorpoerelle en cours
292Dépreciations des terrains
2921Dépreciations des terrains agricoles et forestiers
2922Dépreciations des terrains nus
2923Dépreciation des terrains bâtis
2924Dépreciations des travaux de mise en valeur des terrains
2925Dépreciations de terrraains de gisement
2926Dépreciation des terrains aménagés
2926Dépreciations des terrains mis en concession
2927Dépreciations des autres terrains
2929Dépreciations des aménagements de terrains en cours

283
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

293Dépreciations des bâtiments installations techniques et agencements


2931Dépreciations des bâtiments industriels,agricoles,administratifs et
commerciaux sur sol propre
2932Dépreciations des bâtiments industriels,agricoles,administratifs et
commerciaux sur sol d’autrui
2933Dépreciations des ouvrages d’infrastructures
2934Dépreciation des installations techniques
2935Dépreciations des aménagements de bureau
2937Dépreciations des bâtiments industriels,agricoles et commerciaux mis en
concession
2938Dépreciations des autres installations et agencements
2939Dépreciation des bâtments et installations en cours
294Dépreciation du matériel,du mobilier et l’actif biologique
2941Dépreciation du matériel et outillage industriel et commercial
2942Dépreciation du matériel et outillage agricole
2943Dépreciation d’emballage récupérable et identifiable
2944Dépreciation du matériel et du mobilier
2945Dépreciatiopn du matériel de transport
2946Dépreciation des actifs biologiques
2947Dépreciations de agencements et aménagements du matériel et actifs
biologiques
2948Dépreciation des autres matériels
2949Dépreciation de matériel en cours
295Dépreciation des avances et acomptes versés sur immobilisations
2951Dépreciation des avances et acomptes versés sur immobilisation
incorporelle
2952Dépreciation des avances et acomptes versés sur immobilisations
corporelle
296Dépreciation des titres de participation
2961Dépreciation des titres de participation dans des sociétés sous contrôle
exécutif
2962Dépreciation des titres de participation dans des sociétés sous contrôle
conjoint
2963Dépreciation des titres de participation dans des sociétés conférant une
influence notable
2965Dépreciations des participations dans des organismes professionnels
2966Dépreciations des parts dans des GIE
2968Dépreciation des autres titres de participation
297Dépreciations des autres immobilisations financières

284
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

2971Dépreciation des prêts créances


2972Dépreciations des prêts au personnel
2973Dépreciations des créances sur Etat
2974Dépreciations des titres immobilisés
2975Dépreciations des dépôts et cautionnements versés
2977Dépreciatins des créances rattachées à participations et avances à des GIE
2978Dépreciations des créances financières diverses
CLASSE 3 : COMPTES DE STOCKS
31MARCHANDISES
311Marchandises A
3111Marchandises A1
3112Marchandises A2
312Marchandises B
3121Marchandises B1
3122Marchandises B2
313Actifs biologiques
3131Animaux
3132Végétaux
318Marchandises hors activités ordinaires (H.A.O )
32MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES
321Matières A
322Matières B
323Fournitures (A,B)
33AUTRES APPROVISIONNEMENTS
331Matières consommables
332Fournitures d’ateliers et d’usine
333Fournitures de magasin
334Fournitures de bureau
335Emballages
3351Emballages perdus
3352Emballages récupérables non identifiables
3353Emballages à usage mixte
3358Autres emballages
338Autres matières
34PRODUITS EN COURS
341Produits en cours
3411Produits en cours P1
3412Produits en cours P2
342Travaux en cours

285
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

3421Travaux en cours T1
3422Travaux en cours T2
343Produits intermédiaires en cours
3431Produits intermédiares A
3432Produits intermédiaires B
344Produits résiduels en cours
3441Produits résiduels A
3442Produits résiduels B
35SERVICES EN COURS
351Etudes encours
3511Etudes en cours E2
3512Etudes en cours E1
352 Prestations de services en cours
3521Prestations de services S1
3522Prestations de services S2
36PRODUITS FINIS
361Produits finis A
362Produits finis B
363 Actifs biologiques
3631Animaux
3632Végétaux
3638Autres stocks (activités annexes)
37PRODUITS INTERMEDIAIRES ET RESIDUELS
371Produits intermédiaires
3711Produits intermédiaires A
3712Produits intermédiaires B
372Produits résiduels
3721Déchets
3722Rébuts
3723Matières de Récupération
373Actifs biologiques
3731 Animaux
3732 Végetaux
3738 Autres stocks (activité annexes)
38 STOCKS EN COURS DE ROUTE ,EN CONSIGNATION OU EN DEPOT
381Marchandises en cours de route
382Matières premières et fournitures liées en cours de route
383Autres approvisionnements en cours de route
386Produits finis en cours de route

286
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

387 Stock en consignation ou en dépôt


3871Stock en consignation
3872Stock en dépôt
388Stocks provenant d’immobilisations mises hors service ou au rebut
39DEPRECIATIONS DES STOCKS
391Dépreciations des stocks marchandises
392Dépreciations des stocks de matières premières et fournitures liées
393Dépreciations des stocks d’autres approvisionnements
394épreciations des productions en cours
395Déreciations des services en cours
396Dépreciations des stocks de produits finis
397Dépreciations des stocks de produits intermédiaires et résiduels
398Dépreciations des stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt
CLASSE 4 : COMPTES DE TIERS
40FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES
401Forunisseurs, dettes en compte
4011Fourinisseurs
4012Fournisseurs Groupe
4013Fournisseurs sous-traitants
4017Fourinisseurs, retenues de garantie
402Fournisseurd, Effets à payer
4021Fournisseurs, Effets à payer
4022Fournisseurs –Groupe,Effets à payer
4023Fournisseurs sous-traitants,Effets à payer
404Fournisseurs, acquisitions courantes d’immobilisations
4041Fournisseurs dettes acomptes,immobilisations incorporelles
4042 Fournisseurs dettes acomptes ,immobilisations corporelles
4046Fournisseurs effets à payer immobilisations incorporelles
4047Fournisseurs effets à payer immobilisations corporelles
408Fournisseurs ,factures non parvenues
4081Fournisseurs
4082Founisseurs -groupe
4083Fournisseurs sous-traitants
4086Fournisseurs , intérêts courus
409Fournisseurs débiteurs
4091Fournisseurs ,avances et acomptes versés
4092Fournisseurs-groupe ,avnces et acomptes versés
4093Fournisseurs sous-traitants ,avances et acomptes versés
4094Fournisseurs ,créances pour emballages et matériels à rendre

287
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4098 Fournisseurs , rabais ,remises,ristournes et autres avoirs à obtenir


41 CLIENTS ET COMPTES RATTACHES
411Clients
4111Clients
4112Clients-groupe
4114Clients ,Etat et collectivités publiques
4115Clients ,organismes internationaux
4116Clients ,réserve de proprieté
4117Clients ,retenues de garentie
4118Clients ,dégrèvement de Taxes sur la valeur ajoutée ( TVA)
412Clients ,effets à recevoir en portefeuille
4121Clients , effets à recevoir
4122Clients-groupe,effets à recevoir
4124Etats et collectivités publiques,effets à recevoir
4125 Organismes internationaux ,effets à recevoir
413Clients ,chèques,effets et autres valeurs impayées
4131Clients ,chèques impayés
4132Clients ,effets impayés
4133Clients ,cartes de crédit impayées
4138Clients ,autres valeurs impayées
414 Créances sur cessions courantes d’immobilisations
4141Créances en comptes ;immobilisations incorporelles
4142Créances en comptes ,immobilisations corporelles
4146Effets à recevoir , immobilisations incorporelles
4147Effets à recevoir ,immobilisations corporelless
415Clients ,effets escomptés non échus
416 Créances clients litigieuses ou douteuses
4161Créances litigieuses
4162Créances douteuses
418Clients ,produits à recevoir
4181Clients ,factures à établir
4186 Clients ,intérêts courus
419Clients créditeurs
4191Clients ,avances et acomptes reçus
4192Clients-groupe,avances et acomptes reçus
4194 Clients,dettes pour emballages et matériels consignés
4198 Clients , rabais ,remises ,ristournes et autres avoirs à accorde

4428Autres impôts et taxes

288
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

443Etat, T.V.A facturée


4431T.V.A facturée sur vente
4432T.V.A facturée sur prestation de services
4433T.V.A facturée sur travaux
4434T.V.A facturée sur production livrée à soi-même
4435T.V.A sur facture à établir
444Etat, T.V.A due ou crédit de T.V.A
4441Etat, T.V.A due
4449Etat, crédit de T.V.A à reporter
445Etat, T.V.A récupérable
4451T.V.A récupérable sur immobilisation
4452T.V.A Récupérable sur achat
4453T.V.A récupérable sur transport
4454T.V.A récupérable sur services extérieurs et autres charges
4455T.V.A récupérable sur factures non parvenues
4456 T.V.A transférée par d’autres entreprises
446Etat, autres taxes sur le chiffre d’affaire
447Etat, impôt revenus à la source
4471Impôt général sur le revenu
4472Impôts sur salaires
4473Contibutions nationales
4474Contibutions nationales de solidarité
4478Autres impôts et contributions
448 Etat, charges à payer et produits à recevoir
4486Charges à payer
4487Produits à recevoir
449 Etat, créances et dettes diverses
4491 Etat, obligations cautionnées
4492 Etat, avances et acomptes versés sur impôts
4493Etat, fonds de dotation à recevoir
4494Etat subventions d’équipement à recevoir
4495Etat, subventions d’exploitation à recevoir
4496Etat, subventions d’équilibre à recevoir
4497Etat , avances sur subventions
4499Etat ,fonds réglementé provisionné
45ORGANISMES INTERNATIONAUX
451Opérations avec les organismes africains
452Opérations avec les autres organismes internationaux
458Organismes internationaux ,fonds de dotation et subventions à recevoir

289
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4581Orgainismes internationaux , fonds de dotation à recevoir


4582 Oganismes internationaux ,subventions à recevoir
46APPORTEUR, ASSOCIES ET GROUPE
461 Apporteur ,opérations sur le capital
4611Apporteur , apport en nature
4612Apporteur , apport en numéraire
4613Apporteur, capital appelé non versé
4614Apporteur ,compte d’apport ,opération de restructuration ( fusion)
4615Apporteur ,versements reçus sur augmentation du capital
4616Apporteur ,versements anticipés
4617 Apporteur défaillant
4618Apporteur titres à échanger
4619Apporteur,capital à rembourser
462Associés (1),comptes courants
4621Principal
4626Intérêts courus
463Associés (1) ,opérations faites en commun et GIE
4631Opérations courantes
4636Intérêts encourus
465Associés (1) ,dividendes à payer
466Groupe , comptes courants
467Apporteurs,restant dû sur capital appelé
47DEBITEURS ET CREDITEURS DIVERS
471Débiteurs et créditeurs divers
4711Débiteurs divers
4712Créditeurs divers
4713Obligataires
4715Rémunérations d’administrateurs
4716Compte d’affacturage
4717Débiteurs divers-retenues de garantie
4718Apport,compte de fusion et opération assimilée
4719Bons de souscription d’actions et d’obligations
472Créances et dettes sur titres de placement
4721Créances sur cession de titres de placement
4726Versements restants à effectuer sur titres de placement non libérés
4728Titres de placement
473Intermédiaires-opérations faites pour le compte de tiers
4731Mandat
4732Mandataires

290
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4733Commettants
4734Commissionnaires
4739Etat, collectivités publiques,fonds global d’allocation
474Comptes répartition périodique des charges et des produits
4746Comptes de réparation périodique des charges
4747Comptes de réparation périodique des produits
475Compte transitoire ,ajustement spécial lié à la révision de SYCOHADA
4751Compte actif
4752Compte passif
476Charges constatées d’avance
477Produits constatés d’avance
478Ecarts de conversion-actif
4781Diminutions des créances d’exploitation
4782Diminutions des créances financières
4783Augmentation des dettes d’exploitation
4784Augmentation des dettes financières
4786 Différences d’évaluation sur instrument de trésorerie
4788Différences compensées par couverture de change
479Ecarts de conversion-passif
4791Augmnetation des créances d’exploitation
479Augmentation des créances financières
4793Diminution des dettes d’exploitation
4794Diminution des dettes financières
4797Différences d’évaluation sur instruments de trésorerie
4798Différences compensées par couverture de change
48CREANCES ET DETTES HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
481Fournisseurs d’investissements
4811Immobilisations incorporelles
4812 Immobilisations corporelles
4813 Versement restant à effectuer sur titres de participation et titres
immobilisés non libérés
4816Réserves de propriétés(1)
4817Retenues de garantie (1)
4818Factures non parvenues (1)
482Fournisseurs d’investissements ,effets à payer
4821Immobilisations incorporelles
4822Immobilisations corporelles
484Autres dettes hors activités ordinaires ( H.A.O)
485Céances sur cession d’immobilisations

291
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

4851En comptes ,immobilisations incorporelles


4852En compte , immobilisations corporelles
4853Effets à recevoir ,immobilisations incorporelles
4854Effets à recevoir ,immobilisations corporelles
4855Effets escomptés non échus
4857Retenues de garantie
4858Factures à établir
488Autres créances hors activités ordinaires (H.A.O)
49 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISIONNES ( TIERS)
490Dépreciations des comptes fournisseurs
491Dépreciations des comptes clients
4911Créances litigieuses
4912Créances douteuses
492Dépreciations des comptes personnel
493Dépreciations des comptes organismes sociaux
494Dépreciations des comptes Etat et collectivités publiques
495Dépreciations des comptes organismes internationaux
496Dépreciations des comptes associés et groupe
4962Associés , comptes courants
4963Associés , opérations faites en commun
4966Groupe , comptes courants
497Dépreciations des comptes débiteurs divers
498Dépreciation des comptes de créances H.A.O
4985Créances sur cession d’immobilisations
4986Créances sur cession de titres de placement
4988Autres créances H.A.O
499Risques provisionnés
4991Sur opérations d’exploitation
4997Sur opérations financières
4998 Sur opérations H.A.O
50 Titres de placement
501 Titres du trésor et bons de caisse à court terme
5011 Titres du trésor à court terme
5012 Titres d’organismes financiers
5013 Bons de caisse à court terme
5016 Frais d’acquisition de titres de trésor et bons de caisse
502 Actions
5021 Actions ou parts propres
5022 Actions cotées

292
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

5023 Actions non cotées


5024 Actions démembrées (certificats d’enregistrement, droits de vote)
5025 Autres actions
5026 Frais d’acquisition des actions
503 Obligations
5031 Obligations émisses par la société et rachetées par elle
5032 Obligations cotées
5033 Obligations non cotées
5035 Autre obligations
5036 Frais d’acquisition des obligations
504 Bons de souscription
5042 Bons de souscription d’actions
5043 Bons de souscription d’obligations
505 Titres négociables hors région
506 Intérêts reçus
5061 Titres de trésor et bons de caisse à court terme
5062 Actions
5063 Obligations
508 Autres de placement et créances assimilées
51 Valeurs à encaisser
511 Effets à encaisser
512 Effets à l’encaissement
513 Chèques à encaisser
514 Chèques à l’encaissement
515 Cartes de crédit à encaisser
518 Autres valeurs à l’encaissement
5181 Warrants
5182 Billets de fonds
5185 Chèques de voyage
5186 Coupons échus
5187 Intérêts échus des obligations
52 Banques
521 Banques locales
5211 Banques en monnaie nationale
5212 Banques en devises
522 Banques autres des Etats région
523 Banques autres Etats des zones monétaires
524 Banques hors zones monétaires
526 Banques de dépôts à terme

293
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

53 ETABLISSEMENTS FINACIERS ET ASSIMILES


531 chèques postaux
532 Trésor
536 Etablissements financiers, intérêts courus
538 Autres organismes financiers
54 INSTRUMENTS DE TRESORERIE
541 Option de taux d’intérêt
542 Option de taux de change
543Option de taux de boursiers
544 Instrument de marchés à terme
545 Avoirs d’ or et autres métaux précieux (1)
55 INSTRUMENT DE MONNAIE ELECTRONIQUE
551 Monnaie électronique –carte carburant
552Monnaie électronique-télephone portable
553 Monnaie électronique-carte péage
554Porte-monnaie électronique
558Autres instruments monnaie électronique
56 BANQUE ,CREDIT DE TRESORERIE ET D’ESCOMPTE
561Crédit de trésorerie
564Escompte de crédits de campagne
565Escompte de crédits ordinaires
566Banques ,crédits de trésorerie ,intérêts courus
57 CAISSE
571Caisse siège social
5711Caisse en monnaie nationale
571Caisse en devise
572Caisse succursale A
5721Caisse en monnaie nationale
5722Caisse en devise
573Caisse succursale B
5731 Caisse en monnaie nationale
5732 En devise
58 REGIES D’AVANCES , ACCREDITIFS ET VIREMENTS INTERNES
581 Régies d’avance
582 Accréditifs
585Virements de fonds
588 Autres virements internes
59 DPRECIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUE A COURT TERME
590 Dépréciations des titres de placement

294
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

591 Dépréciations des titres et valeurs à encaisser


592 Dépréciations des comptes banques
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et assimilés
594 Dépréciations des comptes d’instruments de trésorerie
599 Provisions pour risque à court terme à caractère financier
Pièces ,barres,louis d’or et autres métaux précieux ( argent , diamant…) acquis
en vue d’une cession à cort terme.Ils jouent donc le rôle d’instriument de
trésorerie.
CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGES BDES ACTIVITES ORDINAIRES
60 ACHATS ET VARIATIONS DE STOCKS
601 Achats de marchandises
6011 Dans la Région (1)
6012 Hors Région (1)
6013 Aux entreprises du groupe dans le Région
6014 Aux entreprises du groupe hors Région
6015 Frais sur achat (2)
6019 Rabais ,remise et ristourne obtenus ( non ventilés)
602 Achats de matières premières et fournitures liées
6021 Dans la Région (4)
6022 Hors Région (4)
6023 Aux entreprises du groupe dans le Région
6024 Aux entreprises du groupe hors Région
6025 Frais sur achat (5)
6029 Rabais ,remise et ristourne obtenus ( non ventilés)
603 Variations des stocks de biens achetés
6031 Variations des stocks de marchandises
6032 Variations des stocks de matières et fournitures liées
6033 Variations des stocks d’autres approvisionnements
604 Achats stockés de matières et fournitures consommables
6041 Matières consommables
6042 Matières combustibles
6043 Produits d’entretien
6044 Fournitures d’atelier et d’usine
6045 Frais sur achat (1)
6046 Fournitures de magasin
6047 Fournitures de bureau
6049 Rabais, remise et ristourne obtenus (non ventilés)
605 Autres achats
6051 Fournitures non stockables-Eau

295
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6052 Fournitures non stockables-Electricité


6053 Fournitures non stockables-Autres énergies
6054 Fournitures d’entretiens non stockables
6055 Fournitures de bureau non stockables
6056 Achats de petits matériels et outillages
6057 Achats d’études et prestations de services
6058 Achats de travaux, matériels et équipements
6059 Rabais, remise et ristourne obtenus (non ventilés)
608 Achats d’emballages
6081 Achats perdus
6082 Emballages récupérables non identifiables
6083 Emballages à usage mixte
6085 Frais sur achat (6)
6089 Rabais, remise et ristourne obtenus (non ventilés)
( ) A l’exception des achats effectués avec les entreprises de groupe
61 TRANSPORTS
612 Transports sur ventes
613Transports pour les comptes de tiers
614 Transports du personnel
616Transports de plis
618 Autres frais de transport
6181 Voyages et déplacements
6182Transports entre établissements et sentiers
6183 Transports administratifs
62 SERVICES EXTERIEURS
621 Sous-traitance générale
622 Locations et charges locatives
6221 Locations de terrains
6222 Locations de bâtiments
6223 Locations de matériels et outillages
6224 Malis sur emballages
6225 Locations d’emballages
6226 Fermages et loyers du foncier
6228 Locations et charges locatives diverses
623 Redevances et crédit-bail et contrats assimilés
6232 Crédit-bail immobilier
6233 Crédit-bail mobilier
6234 Location-vente
6238 Autres contrats de location acquisition

296
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

624 Entretien, réparation et maintenance


6241 Entretien, réparation de biens immobiliers
6242 Entretien, réparation de biens mobiliers
6243 Maintenance
6244 Charges de démantèlement et remise en état
6248 Autres entretiens et réparations
625 Primes d’assurance
6251 Assurances multirisques
6252 Assurances matériels de transport
6253 Assurances risque d’exploitation
6254 Assurances responsabilité du producteur
6255 Assurances insolvabilité clients
6257 Assurances transport sur ventes
6258 Autres primes d’assurances
626 Etudes, recherches et documentation
6261 Etudes et recherches
6265 Documentation générale
6266 Documentation technique
627 Publicité, publications, relations publiques
6271 Annonces, insertions
6272 Catalogues, imprimés publicitaires
6273 Echantillons
6274 Foires et expositions
6275 Publications
6276 Cadeaux à la clientèle
6277 Frais de colloques , séminaires,conférences
6278 Autres charges de publicité et relations publiques
628 Frais de télecommunications
6281 Frais de téléphones
6282 Frais de télex
6283 Frais de télécopie
6288 Autres frais de télécommunications
(1) Les frais de transports raisonnablement rattachables à une immobilisation
en sont exclus.
63 AUTRES SERVICES EXTERIEURS
631 Frais bancaires
6311 Frais sur titres ( achat,vente,garde)
6312 Frais sur effets
6313 Locations de coffres

297
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6314 Commission d’affacturage


6315 Commissions sur cartes de crédit
6316 Frais d’émission d’emprunts
6317 Frais sur instrument monnaie électronique
6318Autres frais bancaires
632 Rémunérations d’intermédiaires et de conseils
6322 Commissions et courtages sur ventes
6324 Honoraires de professions réglementées
6325 Frais d’actes et de contentieux
6326 Rémunération d’affacturage
6327 Rémunération des autres prestations de service
6328 Divers frais
633 Frais de formation du personnel
634 Redevances pour brévets, licences,concessions et droits et valeurs
similaires
6342Redevances pour brevets,licences
6343 Redevances pour logiciels
6344 Redevances pour marques
6345 Redevances pour sites internes
6346 Redevances pour concessions,droits et valeurs similaires
635 Cotisations
6351 Cotisations
6358 Concours divers
637 Rémunérations de personnel exterieur à l’entreprise
6371 Personnel intérimaire
6372 Personnel détaché ou presté à l’entreprise
638 Autres charges internes
6381 Frais de recrutement du personnel
6382 Frais de démenagement
6383 receptions
6384 Missions
6385 Charges de copropriété
64 IMPOTS ET TAXES
641 Impôts et taxes directs
6411 Impôts fonciers et taxes annexes
6412 Patantes,licences et taxes annexes
6413 Taxes sur appointements et salaires
6414 Taxes d’apprentissage
6415 Formation professionnelle continue

298
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

6418 Autres impôts et taxes directs


645 Impôts et taxes indirects
646 Droits d’enregistrement
6461Droits de mutation
6462 Droits de timbre
6463 Taxes sur les véhicules de sociétés
6464 Vignettes
6468 Autres droits
647 Pénalités et amandes fiscales
6471 Pénalités d’assiettes, impôts directs
6472 Pénalités d’assiettes, impôts indirects
6473 Pénalités de recouvrement, impôts directs
6474 Pénalités de recouvrement, impôts indirects
6478 Autres amandes pénales et fiscales
648 Autres impôts et taxes
65 AUTRES CHARGES
651 Pertes sur créances clients et autres débiteurs
6511 Clients
6515 Autres débiteurs
652 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
6521 Quote-part transférée de bénéfices (comptabilité du gérant)
6525 Pertes imputées par transfert (comptabilité des associés non gérants)
654 Valeur comptable des cessions courantes d’immobilisations
6541 Immobilisations incorporelles
6542 Immobilisations corporelles
656 Perte de change sur créances et dettes commerciales
657 Pénalités et amandes pénales
658 Charges diverses
6581 Jetons de présence et autres rémunérations d’administrateurs
6582 Dons
6583 Mécénat
6588 Autres charges diverses
659 Charges pour dépréciations et provisions pour risque à court terme
d’exploitation
6591 Sur risque à court terme
6593 Sur stocks
6594 Sur créances
6598 Autres charges dépréciations et provisions pour risques à court terme
66 CHARGES DE PERSONNEL

299
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

661 Rémunérations directes versées au personnel national


6611 Appointements salaires et commissions
6612 Primes et gratifications
6613Congés payés
6614Indemnités de préavis, de licenciement et de recherche d’embauche
6615 Indemnités de maladies versées aux travailleurs
6616 Supplément familial
6617 Avantages en nature
6618 Autres rémunérations directes
662 Rémunérations directes versées au personnel non national
6621 Appointements salaires et commissions
6622 Primes et gratifications
6623 Congés payés
6624 Indemnités de préavis, de licenciement et de recherche d’embauche
6625 Indemnités de maladies versées aux travailleurs
6626 Supplément familial
6627 Avantage en nature
6628 Autres rémunérations directes
663 Indemnités forfaitaires versées au personnel
679 Charges pour dépréciations et provisions pour risque à cout terme
financières
6791 Sur risques financiers
6795 Sur titres de placement
6798 Autres charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme financières
68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
681 Datations aux amortissements d’exploitation
6812 Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles
69 DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DEPRECIATIONS
691 Dotations aux provisions et aux dépréciations d’exploitation
6911 Dotations aux provisions pour risques et charges
6913 Dépréciations des immobilisations incorporelles
6914 Dotations aux déprécions des immobilisations corporelles
697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières
6971 Dotations aux provisions pour risques et charges
6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières

CLASSE 7 : COMPTES DE PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES

300
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

70VENTES
701Ventes de marchandises
7011 dans la Région (1)
7012 hors Régions (1)
7013 aux entreprises du groupe dans la Région
7014 aux entreprises du groupe hors Région
7015 sur internet
7019 Rabais remises, ristournes accordés (non ventilés)
702 Ventes de produits finis
7021 dans la Région (1)
7022 hors Régions (1)
7023 aux entités du groupe dans la Région
7024 aux entités du groupe hors Région
7025 sur internet
7029 Rabais remises, ristournes accordés (non ventilés)
703Ventes de produits intermédiaires
7031 dans la Région (1)
7032 hors Régions (1)
7033 aux entités du groupe dans la Région
7034 aux entités du groupe hors Région
7035 sur internet
7039 Rabais remises, ristournes accordés (non ventilés)
704 Ventes de produits résiduels
7041 dans la Région (1)
7042 hors Régions (1)
7043 aux entités du groupe dans la Région
7044 aux entités du groupe hors Région
7045sur internet
7049Rabias remises, ristournes accordés (non ventilés)
705Travaux facturés
7051dans la Région (1)
7052hors Régions (1)
7053aux entités du groupe dans la Région
7054 aux entités du groupe hors Région
7055 sur internet
7059 Rabais remises, ristournes accordés (non ventilés)
706 Services vendus
7061 dans la Région (1)
7062 hors Région (1)

301
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

7063 aux entités du groupe dans la Région


7064 aux entités du groupe hors Région
7065 sur internet
7069Rabais remises, ristournes accordés (non ventilés)
707 Produits accessoires
7071Ports, emballages perdus et autres frais facturés
7072 Commissions et courtages (2)
7073 Locations (2)
7074 Bonis sur reprises et cessions d’emballages
7075 Mise à disposition du personnel (2)
7076 Redevances pour brevets, logiciels, marques, et droits similaires
7077Services exploités dans l’intérêt du personnel
7078 Autres produits accessoires
(1) A l’exclusion des ventes faites à des entreprises du groupe
(2) A inscrire au 706 si ces produits correspondent à une activité principale de
l’entité
71 SUBVENTIONS D’EXPLOITATION
711Sur produits à l’exportation
712Sur produits à l’importation
713 Sur produits de péréquation
718 Autres subventions d’exploitation
7181 Versées par l’Etat et les collectivités publiques
7182Versés par les organismes internationaux
7183Versées par des tiers
72PRODUCTION IMMOBILISEE
721Immobilisations incorporelles
722 Immobilisations corporelles
7221Immobilisations corporelles (hors actifs biologiques)
7222 Immobilisations corporelles (actifs biologiques)
724 Production autoconsommée
726Immobilisations financières (1)
73VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ET DE SERVICES PRODUITS
734 Variations des stocks de produits en cours
7341Produits en cours
7342 Travaux encours
7341Variationd de stocks de produits fini
737 Variations des stocks de produits intermédiaires et résiduels
7371 Produits intermédiaires
7372 Produits résiduels

302
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

75 AUTRES PRODUITS
751 Profits sur créances clients et autres débiteurs
752Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
7521 Quote-part transférée de pertes (comptabilité du gérant)
7525Bénéfices attribués par transfert (comptabilité des associés non gérants)
754Produits des cessions d’immobilisations
751Immobilisation incorporelle
7542Immobilisation corporelle
756 Gains de change sur créances et dettes d’immobilisations
758Produits divers
7581Indemnités de fonctions et autres rémunérations d’administrateurs
7582 Indemnités d’assurances reçues
758Autres produits divers
759Reprises de charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme d’exploitation
7591sur risques à court terme
7593sur stocks
7594sur créances
7598 autres charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme d’exploitation
77REVENUS FINANCIERS ET PRODUITS ASSIMILES
771Intérêts de prêts et créances diverses
7712Intérêts de prêts
7713Intérêts sur créances diverses
772Revenus de participations et autres titres immobiliers
7721Revenus de titres de participations
7722Revenus autres titres immobiliers
773Escomptes obtenus
774Revenus de placement
7745Revenus des obligations
7746 Revenus des titres de placement
775Intérêts dans loyers de location acquisition
776 Gains de change financiers
777Gains sur cessions de titres de placement
778Gains sur risques financiers
7781sur rentes viagères
7782sur opérations financières
7784 sur instruments de trésorerie

303
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

779Reprises de charges pour dépréciations et provisions à court terme


financières
7791 sur risques financiers
7795sur titres de placement
7798 sur autres charges pour dépréciation et provisions pour risque à court
terme financières
78TRANSFERTS DE CHARGES
781Transferts des charges d’exploitation
787Transferts des charges financières
79REPRISES DE PROVISIONS, DE DEPREVISIONS ET AUTRES
791Reprises de provisions et dépréciation d’exploitation
7911pour risques et charges
7913des immobilisations incorporelles
7914des immobilisations corporelles
797Reprises de provisions et dépréciations financières
7971pour risques et charges
7972 des immobilisations financières
798Reprises d’amortissements
799REPRISES DE SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT
CLASSE 8 : COMPTES DES AUTRES CHARGES ET DES AUTRES PRODUITS
81 VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS
811Immobilisations incorporelles
812Immobilisations corporelles
816Immobilisations financières
82PRODUITS DES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS
821Immobilisations incorporelles
822Immobilisations corporelles
826Immobilisations financières
83CHARGES HORS ACTIVITES ORDINAIRES
831Charges H.A.O constatées
834Charges liées aux opérations de restructuration
835Dons et libéralités accordés
836Abandons de créances consenties
837Charges liées aux opérations de liquidation
839Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme H.A.O
84PRODUITS HORS ACTIVITES ORDINAIRES
841Produits H.A.O constatés
843Indemnités et subventions H.A.O (entité agricole)
844Produits liés aux opérations de restructuration

304
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

845Dons et libéralités obtenus


846Abandons de créances obtenues
847Produits liés aux opérations de liquidations
848Transferts des charges H.A.O
849Reprises des charges pour dépréciations et provisions pour risques à court
terme
85DOTATIONS HORS ACTIVITES ORDINAIRES
851Dotations aux provisions réglementées
852Dotations aux amortissements H.A.O
853Dotations aux dépréciations H.A.O
854Dotations aux provisions pour risques et charges H.A.O
858Autres dotations H.A.O
86REPRISES DES CHARGES, PROVISIONS ET DEPRECIATIONS H.A.O (HORS
ACTIVITES ORDINAIRES)
861Reprises de provisions réglementés
862Reprises d’amortissements H.A.O
863Reprises de dépréciation H.A.O
864Reprises de provisions pour risque et charges H.A.O
868Autres reprises H.A.O
87PARTICIPATIONS DES TRAVAILLEURS
871Participation légale aux bénéfices
874participation contractuelle aux bénéfices
878Autres participations
88SUBEVNETIONS D’EQUILIBRE
881Etat
884Collectivités publiques
886Groupr
888Autres
89 IMPOTS SUR LE RESULTAT
891Impôts sur bénéfice de l’exercice

CLASSE 9 : COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN ET COMPTES DE


COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN : de 90 à 91

90 Engagements obtenus et engagements accordés


901 à 904 Engagements et financements obtenus

305
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

901 Engagements de financements obtenus


902 Engagements et garanties obtenus
903 Engagements réciproques
904 Autres engagements obtenus
905 à 908 Engagements accordés
905 Engagements de financements accordés
906 Engagements de garanties accordés
907 Engagements réciproques
908 Autres engagements accordés
91 Contreparties des engagements
911 à 914 Contreparties des engagements obtenus
915 à 918 Contreparties des engagements accordés

COMPTES ANALYTIQUES : de 92 à 99

a)-92 COMPTE REFLECHIS

923 stocks initiaux réfléchis (de 31 a 38)


922 achats réfléchis : 60 achats (601, 602,604)
923mouvements de stocks réfléchis
924 consommations intermédiaires réfléchis (605, 61, 62, 63, 64,65)
926 autres charges par nature réfléchies (66, 67, 68, 69…)
927produits d’exploitation réfléchies (70, 71, 72, 73, 75, 78, 77, 78, 79)
928 autres charges hors activités ordinaires réfléchies (83, 85)

B)-93 comptes de centres d’analyse ou centre de trais

930 centre « administration »


931centre « financement »
932 centre « approvisionnements »
933 centre « production »
934 centre « auxiliaires »
935 centre « etudes et recherches »
937 centre « distribution »
938 centre « des activités non professionnelles »

C)-939 comptes de reclassement de charges

930 centre « administration »

306
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

9300 direction générale


9301 gestion des ressources humaines
9302 service social
9303service de comptabilité
9305 organisation…
931centre « financement »
9310service crédits bancaires
9311service trésorerie
9312 service financements extérieurs
9312service autofinancement
9314service gestion de la dette
932 centre « approvisionnements »
9320bureau d’achats
9321 transport sur achats
9322controles des entrées matières
9323magasin des matières premières
933 centre de production
9330 centre atelier de maltage
9331centre atelier de brassage et filtration
9332centre atelier de fermentation
9333 centre atelier de garde
9334 centre atelier de filtration
9335centre atelier de pasteurisation
9336centre atelier de soutirage
9338centre atelier de vérification
934centre auxiliaires
9340service d’entretien
9341 service de réparation
9342service de centrale electrique
9343 service de transport en commun
937centre de distribution
9370 service de facturation
9371service de magasin produits finis
9372service emballages
9373service publicité
9374service promotion des ventes
9375service expéditions
9375service ventes gros
9377service ventes détail

307
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

938centre des activités non professionnelles


9380service sport football
9381service sport basket ball
9382service théâtre
9383service musique
9384ecoles

D)-94 comptes de couts et cout de revient

940 Coût 942 cout de distribution


943 Coût de revient
944 Coût d’administration
945 Coût d’études économiques

9400 Coût d’achat marchandises


9401 Coût d’achat marchandises a
Ou
9400 Coût d’achat matières premières a
9401 d’achat matières premières b
9410 Coût de production produits finis 1
9411 Coût de production produits finis 2
9420 Coût de distribution de produits finis 1
9421 Coût de distribution de produits finis 2
9430 Coût de revient marchandises a
9431 Coût de revient marchandises b

E)-95 Comptes de stock

9531 Stock de marchandises


9532 Stock de matières et fournitures liées
9533 Stock d’autres approvisionnements
9534 Stock de produits en cours
9535 Stock en cours
9536 Stocks de produits finis
9537 Stock de produits intermédiaires et résiduels
95311Stock de marchandises a
95312 Stock de marchandises b
95321Stock de matières premières a

308
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

95322 Stock de matières premiers b


95361 Stock de produits finis a
95362 Stock de produits finis b

F)-96 comptes écarts sur couts préétablis

960 Ecarts sur matières premières


961Ecarts sur main d’œuvre
962 Ecarts sur frais de centre production
963 Ecarts sur frais de centre vent

G)-97Comptes de différence d’incorporation

970 Différences d’inventaire (constatée entre l’inventaire physique valorisée et


l’inventaire comptable)
971 Charges non incorporables
972 Charges supplétives incorporées
973 Différences sur charges incorporables
974 Différences de traitement comptable
975 Frais résiduels de centres d’analyse
976 Couts de la sous-activité et boni suractivités
977 Produits non incorpores
978 Différences sur les éléments hors activités ordinaires

H)-98 Comptes de résultat analytique

I)-99 Comptes de liaison des établissements


991 Liaisons internes dans un même établissement
996 Cessions reçues d’un autre établissement
997 Cessions fournies à un autre établissement

309
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

ANNEXES 2 : ETATS FINANCIERS (bilan et compte de résultat)


MODELE DE COMPTE DE RESULTAT
Désignation entité :…………………………………………………………………………………….Exercice clos le 31-12
Numéro d’identification :………………………………………………………Durée (en mois)
COMPTE DES RESULTATS
REF LIBELLES NUMERO DE COMPTE A
CORRESPONDRE DANS LES
POSTES
TA Ventes de marchandises A + 701
RA Achats de marchandises + 601
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6031
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB )
TB Ventes de produits fabriqués B + 702, 703, 704
TC Travaux, services vendus C + 705,706,
TD Produits accessoires D + 707
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée(ou déstockages) -/+ 73
TF Production immobilisée 72
TG Subventions d’exploitation 71
TH Autres produits + 75
TI Transferts de charge d’exploitation + 781
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 602
RD Variation de stocks de matières premières et -/+ 6032
fournitures liées
RE Autres achats - 604, 605,608
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6033
RG Transports - 61
RH Services extérieurs - 62,63
RI Impôts et taxes - 64
RG Autres charges - 65
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB)+ (Somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 66
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC+RK)
TJ Reprises d’amortissements, provisions et + 791, 798,799
dépréciations
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et - 681,691
dépréciations
XE RESSOURCES D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 77
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 797
TM Transferts de charges financières + 787
RM Frais financiers et charges assimilées - 67
RN Dotations aux provisions et dépréciations - 697
financières
XF RESULTATS FINANCIERS (SommeTKà RN)
XG RESULTATS DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits de cessions d’immobilisations + 82
TO Autres produits HAO + 84, 86,88

310
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - 81


RP Autres charges HAO - 83,85
XH RESULTATS HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme
TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 87
RS Impôts sur le Résultat - 89
XI RESULTATS NETS (XG+XII+RQ-RS)

BILAN
REF ACTIF NOTE EXERCICE N REF PASSIF NOTE EXERCICE
N
Bru Amortissemen NET26
t t ou
provision
AD CRAPITAUX
AE IMMOBILISATIONS PROPRES ET
INCORPORELLES CA RESSOURCES 13
Frais de recherche CB ASSIMILEES 13
et développement Capital 14
AF Brevets, licences CE Apporteurs, 3c
AG et logiciels CF capital non 14
Fonds commercial CG appelés 14
AH & droit de bailB CH (-) 14
AI Autres CJ
immobilisations CL Primes liés au 15
AJ incorporelles CM capital social 15
AK Immobilisations CM Ecart de
corporelles réévaluation
AL Terrains ( dont Réserves
placement) en indisponibles
A Bâtiments, et Réserves libres
M placement Report à
nouveau
AN Aménagement, (-/+)
agencement et Résultat net de
AP installations l’exercice
Matériels, (bénéfice+ou
mobiliers et actifs perte-)
AQ biologiques Subventions
AR Matériel de d’investissemen
AS transport t
Provisions
Avances et réglementées et
acomptes versés fonds assimilés
sur

26
Net = Brut-amortissement ou provision

311
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

immobilisations
CP TOTAL
Immobilisations CAPITAUX
financières PROPRES ET
Titres de RESSOURCES
participation ASSIMILEES
Autres DA Emprunts et 16
immobilisations DB dettes
financières DC décaissées 16
…………………………… Dettes de 16
. location-
dont HAO : acquisition
Provisions pour
Brut……………………. risques et
. charges
DD TOTAL
Net……………………… CAPITAUX
PROPRES ET
RESSOURCES
ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF DF TOTAL
IMMOBILISE RESSOURCES
DURABLES
ACTIF CIRCULANT DH Dettes 5
Actif circulant HAO 5 circulantes HAO
Stock et encours 3 DI Clients, avances 7
Créances et 7 reçues 17
emplois assimilés 7 DJ Fournisseurs
Fournisseurs, 8 d’exploitation 18
avances versées DK Dettes fiscales
Clients 19
et sociales
Autres créances D Autres dettes 19
M
DN Provision pour
risques à court
terme
BK TOTAL ACTIF DP TOTAL PASSIF
CIRCULANT CIRCULANT
BQ Titres de 9 DQ Banques, crédit 20
BR placement 10 DR d’escompte
BS Valeurs à encaisser 11 Banques,
Banques, chèques établissements
postaux, caisse et financiers et
assimilés crédit de
trésorerie
BT TOTAL DT TOTAL
TRESORERIE-ACTIF TRESORERIE-
PASSIF
BU Ecart de DV Ecart de 12

312
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIES ET PRATIQUES

conversion-actif27 conversion-
Passif28
BZ TOTAL GENERAL DZ TOTAL GENERAL

27
L’équivalent des pertes probables d’échange constatées, à la clôture de l’exercice, sur les créances
ou dettes libellées en monnaies étrangères.
28
L’équivalent des gains probables d’échanges constatés, à la clôture de l’exercice, sur les créances ou
dettes libellées en monnaies étrangères

313
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

BIBLIOGRAPHIE

1. ABOLIA. J-M, Finances et comptabilité de l’Etat en République Démocratique du


Congo.Principes, critiques et perspectives.éd.BE.S.I.F, janvier 2005,
2. DALSACE .A et THIBAUT G. Théorie et pratique comptables, PUF. Paris, 1972, p123
3. ENGEL, F et KLET Z.F, Comptabilité OHADA, Ecole le mines de Paris, Mars 2005
4. Enseignants de Saint Raphaël de Kinshasa, Comptabilité élémentaire Kin, 1971
5. FOTSO, D. Comptabilité générale, 2e éd., FOTSO
6. KINZONZI MVUTU NGINDU. V. & PEROCHON. C, Comptabilité Générale
élémentaire, éd. Foucher-CPCZ, Kinshasa-Paris 1989
7. MAESO. R. et Alu Comptabilité financière, éd Dunod, Paris, 2005
8. MAPAPA MBANGALA, A. Comptabilité Générale, fonctionnement de comptes,
2013
9. MAPAPA MBANGALA, A et WANDA R., Comptabilité générale OHADA, Droit
Afrique, Paris, 2015
10. MARCEL D, Comptabilité des sociétés, Tome 3, Karthala-Cabinet AECC, Douala-
Paris 2013
11. SAMBA ZAMAMBU, L et LOKO TUZOLANA, B. Comptabilité générale, Afrique
Edition, Kin, 2000
12. SAMBA ZAMBAMBU, L et LOKO TOZOLANA, B. Comptabilité Analytique,
(conforme au système comptable OHADA), 2e édition, Médias Paul, Kin, Mars 2013.
13. PEROCHON, C. Comptabilité Générale, Ed. Foucher, Paris, 1995
14. PYLE.W et alu. Initiation à la comptabilité financière et administrative, Irwin-
Drsey L’United Georgetown, Antoro, 1975
15. RIGAUD. L. Comptabilité Générale, éd. Dunod, Paris, 1971
16. VERHUST .A. Comptabilité élémentaire, éd. CRP, Kin, 2015

314
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

Table des matières


PREFACE...........................................................................................................................................................4
Avant-propos....................................................................................................................................................6
INTRODUCTION................................................................................................................................................8
LISTES DES ABREVIATIONS ET SIGLES.............................................................................................................10
PREMIERE PARTIE : THEORIES, PRINCIPES ET TECHNIQUES COMPTABLES.....................................................13
CHAPITRE 1. DEFINITIONS, HISTORIQUE ET SORTES DE COMPTABILITE.........................................................14
I.1Definifion de la comptabilité......................................................................................................................14
CHAPITRE 2. Entreprise et flux économiques................................................................................................21
2.1. Entreprise................................................................................................................................................21
2.1.1. Définition de l’entreprise......................................................................................................................21
2.1. 2 Types d’entreprises..............................................................................................................................22
2.1.3 Activité économique de l’entreprise......................................................................................................25
Métier de gestionnaire d’entreprise...............................................................................................................27
2.1.4 Apport des données quantitatives dans la gestion de l’entreprise.......................................................27
2.2. Flux économiques....................................................................................................................................28
2.2.1. Notion de flux économiques.................................................................................................................28
2.2.2. Types de flux économiques..................................................................................................................29
CHAPITRE 3 : APPROCHE PATRIMONIALE DE L’ENTITE...................................................................................36
3.1. Notion du patrimoine..............................................................................................................................36
3.2. Notion de bilan........................................................................................................................................37
APPLICATIONS................................................................................................................................................40
Solution N°1....................................................................................................................................................40
3.3. Masses bilantaires...................................................................................................................................41
3.3.1. Les masses de l’Actif.............................................................................................................................41
3.3.2 Les masses du Passif..............................................................................................................................44
3.4. La succession des bilans et la détermination du résultat...................................................................45
3.5. Détermination du résultat par la formule de gestion..............................................................................49
Ce montant est conforme à celui obtenu par la formule de bilan A-P= 100210-96750=>34605 FC............50
3.6. Détermination de la situation nette comptable.......................................................................................50
3.7. Cas de bilan de reprise............................................................................................................................51
3.7.1Notion.....................................................................................................................................................51

315
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

APPLICATIONS................................................................................................................................................54
Corrigés..........................................................................................................................................................56
Solution N°1....................................................................................................................................................56
Solution N°2....................................................................................................................................................57
Solution N°3....................................................................................................................................................57
Solution N°4....................................................................................................................................................58
CHAPITRE 4. APPROCHE DYNAMIQUE DE L’ENTITE........................................................................................60
4.1. Définition du compte de résultat............................................................................................................61
4.2. Structure du compte de résultat.............................................................................................................61
4.2.1. Les charges..........................................................................................................................................62
4.2.2. Les produits..........................................................................................................................................63
4.3. Les soldes intermédiaires de gestion.......................................................................................................64
APPLICATIONS................................................................................................................................................67
CHAPITRE 5. PLAN, PRINCIPES COMPTABLES ET NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES.......................69
5.1. Plan comptable........................................................................................................................................69
5.1.1. Définition et évolution du plan comptable...........................................................................................69
5.1.2. Contenu d’un plan comptable.............................................................................................................70
5.2. Principes comptables fondamentaux.....................................................................................................70
5.3. Normes comptables internationales........................................................................................................75
5.3.1Origines et objectif de normes comptables internationales...................................................................75
5.3.2 Principes régissant les normes comptables internationales..................................................................76
5.3.3. Les destinataires de normes comptables internationales (IFRS/IAS)...................................................77
5.3.4 Quelques illustrations de l’application des IFRS dans le Syscohada.......................................................77
CHAPITRE 6.TECHNIQUE DE TENUE DE COMPTES..........................................................................................79
6.1. Compte....................................................................................................................................................80
6.1.1. Notion de compte.................................................................................................................................80
6.1.2. Tracé de compte...................................................................................................................................80
6.1.3. Quelques expressions d’usage sur le compte.......................................................................................81
6.1.4. Fonctionnement de comptes..............................................................................................................82
6.1.4.1. Comptes de bilan (classe1 à classe5).................................................................................................82
6.1.4.2. Comptes de gestion (classe 6, classe 7 et classe 8).............................................................................83
6.2. Jeu de comptes........................................................................................................................................85
6.2.1. Notion sur le jeu de comptes..............................................................................................................85
6.2.2. Applications..........................................................................................................................................85

316
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

6.3. Journal.....................................................................................................................................................86
6.3.1 Définition...............................................................................................................................................86
6.3.2Tracé du journal......................................................................................................................................86
6.3.3. Application............................................................................................................................................87
Solution..........................................................................................................................................................87
6.4. Grand-livre...............................................................................................................................................90
6.4.1. Définition..............................................................................................................................................90
6.4.3. Utilité du Grand-livre............................................................................................................................90
6.4.4. Sortes de Grand-livre............................................................................................................................90
6.4.5. Application............................................................................................................................................91
6.5. Balance....................................................................................................................................................92
6.5.1. Définition..............................................................................................................................................92
6.5.2. Tracé de la balance..............................................................................................................................93
6.5.3. Sortes de balance.................................................................................................................................93
6.5.4. Propriétés de la balance.......................................................................................................................94
6.5.5. Rôles de la balance...............................................................................................................................94
6.5.5. Application............................................................................................................................................95
DEUXIEME PARTIE : PRATIQUE COMPTABLE DANS LES ENTITES AVEC LE SYSCOHADA.................................98
CHAPITRE 7. : OPERATIONS SUR LES STOCKS.................................................................................................99
7.1. Notion de stock......................................................................................................................................99
7.2. Achats et ventes des marchandises.......................................................................................................100
7.2. Les inventaires relatifs aux stocks..........................................................................................................102
7.2.1. Inventaire permanent.........................................................................................................................102
7.2.2. Inventaire intermittent.......................................................................................................................110
7.4. Comptabilisation des factures , (achat et ventes des marchandises)..................................................113
7.4.1. Comptabilisation de la facture simple................................................................................................113
7.4.2. Comptabilisation de la Facture comportant des réductions...............................................................114
7.4.2.1. Principe de comptabilisation de réductions sur le prix....................................................................114
7.4.2.2. Cas de réduction sur factures..........................................................................................................114
7.4.2.2. Facture comportant de majorations................................................................................................117
7.5. Les emballages commerciaux...............................................................................................................118
7.5.1. Définition :..........................................................................................................................................118
7.5.2 .Classification.......................................................................................................................................118
7.5.3. Comptabilisation des emballages commerciaux.................................................................................119

317
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

7.5.3.1 Achats et mise en stock des emballages commerciaux...................................................................119


7.5.3.2. La consignation des emballages commerciaux................................................................................120
7.5.3.3. La déconsignation............................................................................................................................122
7.5.3.4. Cas de prêt et location d’emballages...............................................................................................125
7.5.3.4.1. Prêt d’emballage...........................................................................................................................125
7.5.3.4.2. Location d’emballages..................................................................................................................125
CHAPITRE 8. : OPERATIONS SUR LA PAIE......................................................................................................130
8.1. NOTIONS................................................................................................................................................130
8.2. Les éléments de calcul de la paie du personnel.....................................................................................131
8.2.1. Les rémunérations..............................................................................................................................131
8.2.2. Les indemnités (compte 663)............................................................................................................134
8.2.3. Les retenues sur salaire......................................................................................................................134
8.3. Quelques calculs relatifs à la paie..........................................................................................................136
Solution........................................................................................................................................................136
8.4. Traitement comptable du personnel intérimaire.................................................................................141
CHAP.9. OPERATIONS SUR LES IMPOTS ET TAXES.......................................................................................143
9.1. Notions sur les impôts et taxes..............................................................................................................144
9.2. Typologie d’impôts................................................................................................................................144
9.2.1. Les impôts directs...............................................................................................................................144
9.2.2. Impôts indirects..................................................................................................................................145
9.3. Comptabilisation des impôts et taxes...................................................................................................145
9.3.1. Constatation et payement de la dette fiscale....................................................................................145
9.3.2. Comptabilisation des impôts directs..................................................................................................146
9.3.2.1. Impôt sur véhicule...........................................................................................................................146
9.3.2.2. Impôt foncier...................................................................................................................................147
9.3.2.3. Impôt mobilier.................................................................................................................................148
9.3.2.4. Impôt sur le revenu locatif (IRL).......................................................................................................149
9.3.2.5. Impôt professionnel sur les rémunérations....................................................................................150
9.3.2.6. Impôt sur bénéfices et profits (IBP).................................................................................................153
9.3.3. Impôt indirect.....................................................................................................................................154
9.3.3.1. Origine et définition de la taxe sur la valeur ajoutée.....................................................................154
9.3.3.2. Caractères généraux de la TVA........................................................................................................155
9.3.3.3. Critiques de la TVA...........................................................................................................................156
9.3.3.4. Types de TVA...................................................................................................................................156

318
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

9.3.3.5. Perception de la TVA.......................................................................................................................157


9.3.3.6. Droits et obligations de l’assujetti a la TVA......................................................................................158
9.3.3.7. Principes..........................................................................................................................................158
9.3.3.8. Comptabilisation liée à la TVA........................................................................................................158
9.3.3.9. Applications sur la TVA...................................................................................................................160
Solution........................................................................................................................................................160
9.3.2.10. Régularisation de la TVA................................................................................................................163
9.3.3.11. TVA à l’importation......................................................................................................................165
CHAPITRE 10. : OPERATIONS SUR LES EFFETS DE COMMERCE ET LE RAPPROCHEMENT BANCAIRE..........168
10.1. Opérations sur effets de commerce...................................................................................................168
10.1.1. Définition..........................................................................................................................................168
10.1.2. Sortes d’effets de commerce............................................................................................................169
10.2 Rapprochement bancaire.....................................................................................................................177
10.2.1. Notion de rapprochement bancaire.................................................................................................177
10.2.2. Méthodologie de l’état de rapprochement......................................................................................178
10.2.3. Applications......................................................................................................................................178
CHAPITRE 11. : OPÉRATIONS SUR FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE...........................................................184
11.1. Notion sur le cycle de financement.....................................................................................................184
11.2. Traitement comptable des opérations de financement......................................................................185
CHAPITRE 12. : OPERATIONS SUR LES INVESTISSEMENTS ET LES DESINVESTISSEMENTS..........................196
12.1. Notion d’investissements et de désinvestissements..........................................................................196
12.2. Typologie d’investissements................................................................................................................196
12.3. Cession d’immobilisation.....................................................................................................................205
CHAPITRE 13. : OPERATIONS SUR LES AMORTISSEMENTS..........................................................................209
13.1. Notion d’amortissement.....................................................................................................................209
13.2. Eléments amortissables......................................................................................................................209
13.3. Grandeurs intervenant dans le calcul de l’annuité d’amortissement.................................................210
13.4 Comptabilisation des amortissements.................................................................................................210
13.5. Méthodes d’amortissement...............................................................................................................211
13.6. Révision du plan initial d’amortissement.............................................................................................225
13.7. Amortissement dérogatoire................................................................................................................226

13.8. Amortissement selon les normes IFRS …………………………………………………………………………229


CHAPITRE 14. : OPERATIONS SUR LES PROVISIONS..................................................................................234
14.1. Notion sur les provisions.................................................................................................................234

319
MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

14.2. Sortes des provisions.......................................................................................................................234


14.3. Comptabilisation de provisions........................................................................................................235
CHAPITRE 15 : OPERATIONS EN MONNAIES ETRANGERES.......................................................................239
15.1. Notions d’opérations en monnaie étrangères.................................................................................239
15.2. Comptes à utiliser et leur fonctionnement......................................................................................240
15.3. Application.......................................................................................................................................241
TROISIEME PARTIE : PRATIQUES COMPTABLES DE FIN D’EXERCICE EN SYSCOHADA.....................245
1. Notions et objectifs des travaux de fin d’exercice............................................................................245
2.Etapes des travaux de fin d’exercices....................................................................................................245
2.1. Inventaire comptable........................................................................................................................246
2.2. Inventaire extracomptable..........................................................................................................246
2.3. Ecritures d’inventaire ou de réconciliation...................................................................................247
2.4. Détermination de résultat par virements des comptes de gestion...............................................247
2.5. Etablissement de la balance définitive ou la balance après inventaire.............................................250
2.5. Confection des états financiers.....................................................................................................250
3. Application............................................................................................................................................250
ETUDE D’UN CAS MONOGRAPHIQUE DU CENTRE HOSPITALIER JOSE OUDNEY.......................................259
Annexes....................................................................................................................................................274
Annexe1 : liste de comptes Ohada (Syscohada révisé).............................................................................274
ANNEXES 2 : ETATS FINANCIERS (bilan et compte de résultat)....................................................................311
MODELE DE COMPTE DE RESULTAT.........................................................................................................311
COMPTE DES RESULTATS..............................................................................................................................311
BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................................................315

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

La comptabilité générale comme branche fondamentale de la


comptabilité d’entreprise, a connu une révolution remarquable dictée par les normes comptables
internationales IFS/IAS que le droit Ohada a intégré dans ses actes uniformes, particulièrement
celui portant sur l’organisation de la comptabilité d’entreprise.
A cet effet, le Syscohada comme référentiel comptable régional dans l’espace
économique Ohada, a certes apporté beaucoup d’innovations dans le traitement comptable de
certaines opérations économiques d’entreprises.
Dans ce manuel de comptabilité générale destiné aux professionnels
pédagogiques et aux praticiens de la technique des comptes , il est abordé les aspects théoriques
et pratiques des opérations fondamentales qui mettent l’entité en relation avec le monde
économique extérieur, notamment les opérations sur le stock, sur la paie, sur la fiscalité, sur les
effets de commerce et le rapprochement bancaire, sur l’investissement et le désinvestissement, sur
les amortissements et provisions, et les pratiques comptables de fin d’exercice.

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MANUEL DE COMPTABILITE GENERALE D’ENTREPRISE DANS LA PERSPECTIVE DE L’OHADA
THEORIE ET PRATIQUE

Ainsi, les schémas de comptabilisation de chaque cas sont présentés de manière


claire et systématique afin que les utilisateurs de ce livre puissent tirer le maximum de profit face
au dynamisme de la technique comptable selon l’esprit et la lettre du Syscohada, avec des
exemples calqués sur les exigences fiscales et sociales de la R D Congo

Freddy BIAMANYI Kalume est licencié en sciences de gestion de


l’Université Francophone Internationale (UFI), campus de Kananga en
2000 et licencié agrégé en sciences commerciales et administratives de l’Institut Supérieur
Pédagogique de Kananga (ISP/Kga) depuis 2007. Il est actuellement assistant à la Section de
Sciences &Techniques Appliquées de l’ISP/Kga où il assure le cours de comptabilité
générale au Département des Sciences Commerciales et Administratives. Il enseigne le
même cours à l’Institut Supérieur de Commerce de Kananga et à la Faculté de Droit à
l’UPRECO et à l’ISTK/Kananga.

Les éditions Chaire de Management et Marketing ( CMM )


Kananga 2018

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